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Doc : Réponses immunitaires primaire et secondaire à la suite d’une infection par un même virus
Les lymphocytes mémoires ont les particularités communes d’être activés plus rapidement, d’avoir une
capacité de prolifération supérieure à celle des lymphocytes naïfs et d’avoir une durée de vie longue
(jusqu’à 10 ans). En cas de second contact avec un même antigène, ils permettent alors une réponse plus
rapide et plus efficace.
Méthode :
Mettre en évidence la mémoire immunitaire.
Lors d’une greffe, les cellules immunitaires reconnaissent les cellules du greffon comme n’appartenant pas
à l’organisme. Elles peuvent donc entraîner son rejet. Des expériences de greffe ont été réalisées à partir de
deux souris donneuses (A et B) vers une souris receveuse. La vitesse de rejet du greffon par la receveuse est
donnée pour chaque expérience :
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Doc : Résultats d’expériences de greffe et de la vitesse de rejet du greffon
Souris donneuse B
Souris donneuse A Souris donneuse A
3e greffe (quelques jours
1re greffe (To) 2e greffe (To+ 1 mois) plus tard)
Origine du greffon
Question : Montrer qu’il existe une mémoire immunitaire, permettant une réponse plus rapide et efficace
que la réponse immunitaire primaire.
Étape 1 Comparer les délais de rejet du greffon provenant d’une même souris donneuse à 1 mois
d’intervalle. Établir un lien entre ces délais et l’efficacité de la réponse immunitaire.
Étape 2 Comparer ces délais avec celui d’une greffe issue d’une nouvelle souris donneuse.
Réponse :
Étape 1 Le rejet du greffon provenant d’une souris A a lieu au bout de 10 jours. Lorsqu’on effectue une
seconde greffe, 1 mois plus tard, celui-ci est rejeté au bout de 3 jours seulement. La réponse immunitaire
secondaire est plus rapide et plus efficace que la réponse primaire.
Étape 2 Quelques jours plus tard on effectue une greffe provenant d’une souris donneuse B. Le rejet de
greffon a lieu au bout de 10 jours, comme pour la première greffe de la souris donneuse A.
Étape 3 Le système immunitaire met donc environ 10 jours pour rejeter un greffon provenant d’une souris
dont il n’a jamais rencontré les cellules. En revanche, lors d’un second contact, le délai du rejet est bien
plus court. La mémoire immunitaire permet donc une réponse plus rapide et plus efficace lors d’un second
contact avec des antigènes.
La mémoire immunitaire peut être stimulée artificiellement par les vaccins. Ils participent à la protection
individuelle et collective.
III- Vaccination et mémoire immunitaire
La vaccination consiste à stimuler artificiellement une réaction immunitaire afin de développer une
mémoire immunitaire contre l’agent d’une maladie. Le principe est d’injecter à un individu un
agent immunogène non pathogène.
Une réponse immunitaire primaire se déclenche, sans mettre la vie du patient en danger. L’agent
immunogène peut être vivant (mais atténué) ou inerte (tué ou fragmenté…). Les lymphocytes spécifiques
des antigènes portés par cet agent sont sélectionnés ; des lymphocytes mémoires sont alors formés. Après
vaccination, s’il se produit une rencontre fortuite avec cet agent, une réponse plus rapide et plus
efficace se déclenchera.
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Doc Concentration d’anticorps après vaccination avec ou sans adjuvant
Les adjuvants sont des substances qui peuvent être ajoutées dans les vaccins. Ils déclenchent une réaction
inflammatoire indispensable à la mise en place d’une réponse immunitaire adaptative contre l’antigène
injecté. Ils accélèrent, prolongent et augmentent l’efficacité de la réponse immunitaire. L’ajout d’adjuvant
permet une plus grande production d’anticorps, donc une réponse plus efficace.
Dans une population, la couverture vaccinale doit être suffisamment élevée pour que la vaccination
soit efficace : plus le nombre d’individus vaccinés contre un agent pathogène est important, plus la
population sera protégée (couverture vaccinale d’une population : nombre de personnes vaccinées / nombre
total de personnes qui auraient dû l’être).
En vous appuyant sur le document suivant, expliquer l’intérêt d’effectuer des rappels réguliers du vaccin
antitétanique.
Doc Évolution du taux d’anticorps antitétaniques suite aux injections d’anatoxine tétanique (AT) chez un
adulte
L’anatoxine est une molécule dérivée des neurotoxines produite par Clostridium tetani. Elle est atténuée
par un traitement, elle n’est plus pathogène mais conserve ses propriétés antigéniques.
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Étape 1 Décrire l’évolution du taux d’anticorps après chaque injection du vaccin et les conséquences que
cela entraîne sur la protection à long terme de l’individu contre le tétanos.
Solution :
Étape 1 Les différentes injections stimulent artificiellement le système immunitaire contre l’AT : des
anticorps antitétaniques sont produits. La première injection ne suffit pas à immuniser l’individu, une
seconde est nécessaire pour que le taux d’anticorps soit suffisant pour être efficacement protégé (supérieur
à 0,01 UI · mL–1). Puis le taux d’anticorps diminue : l’individu est immunisé jusqu’au moment où le taux
d’anticorps passe en dessous de 0,01 UI · mL–1. L’individu est donc protégé sur un temps limité.
Étape 2 Les rappels sont nécessaires pour maintenir une quantité suffisante d’anticorps antitétaniques afin
d’être protégé efficacement tout au long de sa vie contre le tétanos.
V-Immunothérapie et cancer
L'immunothérapie utilise le système immunitaire d'un individu malade pour agir contre les cellules
cancéreuses. Il existe différents procédés. La vaccination thérapeutique consiste à inoculer à un individu
malade des antigènes spécifiques de ses cellules cancéreuses. Son système immunitaire met ainsi en place
ou amplifie une réponse immunitaire contre ses cellules cancéreuses. L'injection d'anticorps
monoclonaux permet de bloquer la croissance de cellules cancéreuses, stimuler la réponse immunitaire ou
encore de lever l'inhibition des cellules immunitaires par les cellules cancéreuses. D'autres procédés sont
en cours de développement. L'immunothérapie est un champ de recherche aux implications sociétales
importantes.
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