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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA SANTE
Direction des Hôpitaux
et des Soins Ambulatoires
GSU 1
GESTES ET SOINS
D’URGENCE Niveau 1

Module Apprenant

2012
DIRECTION DES HOPITAUX ET DES SOINS
AMBULATOIRES

GESTES ET
SOINS
D’URGENCE
NIVEAU 1
Coordination
Pr H. NEJMI
Pr P. PETIT

Conception
Dr H. CHARRAT
Auteurs

• Alerte et Protection:
Pr M. Moussaoui
SAMU Casablanca

• Arrêt Cardio-respiratoire de l’adulte


Dr O. RABBAI
SAMU Agadir

• Obstruction des V.A.S


Dr M. LOURIZ
SAMU Safi

• Hémorragie
Dr N. DAMGHI
SAMU KENITRA

• Victime Inconsciente
DR B. BOUKATTA
SAMU Fès
Remerciement

• Pr Paul Petit
SAMU-Urgences de France

• Dr O. Guillemin
SAMU-Urgences de France

• Dr J. Couvreur
SAMU-Urgences de France
Sommaire

Avant-propos .............................................................1

Programme de formation ...........................................2

Protection et Alerte ....................................................3

Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte ......................... 17

Obstruction totale des Voix aériennes supérieures .. 31

Hémorragies (victime qui saigne) ............................. 43

Victime inconsciente ................................................ 57


Avant-propos GSU 1

Avant-propos

Gestes et soins d’urgence 1


GSU 1 Programme de formation

Programme de formation

2 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

Protection et Alerte
Introduction
• L’urgence inopinée surprend
• Moyens très limités en dehors de l’hôpital
• le médecin isolé ou le professionnel de santé
doit mettre en œuvre les gestes de premiers
secours en y associant son expertise
• Assistance à personne en danger en attendant
des moyens plus adaptés

Préalables à toute action de secours


• Protection de la victime et du sauveteur
• Dégagement d’urgence
• Bilan de la victime
• Alerte des services spécialisés

Protection

Définition: Protection
• La victime, le sauveteur, toutes autres
personnes menacées par un danger doivent

Gestes et soins d’urgence 3


GSU 1 Alerte et protection

en être protégés. Si la protection n’est pas


réalisable, la victime doit être dégagée
d’urgence.
• Il existe trois niveaux :
• Le danger initial ayant provoqué
l’accident peut persister,
• La situation peut s’aggraver,
• L’accident peut lui-même être
générateur de danger.

Protection de la victime et du sauveteur


• Sur les lieux de la détresse, toujours
rechercher un danger de sur-accident:
• Protection de la zone d’accident (triangle,
feux de détresse, témoin...) placés en amont
et aval du lieu de l’accident à environ 200 m
en tenant compte des conditions de visibilité
• Devant un accident domestique, vérifier la
présence de fils électriques, d’odeur de gaz,
de matériaux menaçant de chuter..

Conduite à tenir
• Reconnaître les dangers :
• Effectuer une approche prudente de la zone
d’accident,

4 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

• En restant à distance de la victime, regarder


tout autour d’elle,
• Se renseigner auprès de témoins.
• Délimiter clairement, largement et
visiblement la zone de danger et empêcher
toute intrusion dans cette zone

Dégagement d’urgence
Le sauveteur doit, pour ce dégagement, respecter
les principes suivants :
• Choisir la technique de dégagement en tenant
compte de sa force physique,
• Saisir solidement la victime [par les poignets
ou les chevilles] et la tirer par le sol, quelle
que soit sa position, jusqu’à qu’elle soit en lieu
sûr,
• Se faire aider éventuellement par une autre
personne.

Gestes et soins d’urgence 5


GSU 1 Alerte et protection

Dégagement d’urgence, traction par les chevilles

Dégagement d’urgence, traction par les poignets

• Le sauveteur doit anticiper ce qu’il va faire et


qu’il privilégie le chemin le plus sûr et le plus
rapide,

6 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

• La victime doit être dégagée vers un endroit


suffisamment éloigné du danger et de ses
conséquences,
• Devant l’impossibilité de supprimer le danger
ou de dégager la victime :
• Alerter ou faire alerter les secours spécialisés,
• Assurer une surveillance permanente de la
zone de danger où les risques non contrôlés
persistent et empêcher toute personne de
pénétrer dans cette zone jusqu’à l’arrivée des
secours spécialisés,
• Le sauveteur doit en priorité assurer sa
sécurité et celle des témoins.

Cas particuliers
• Protection d’un accident de la route:[Si l’on
est en voiture]
• Allumer ses feux de détresse dès que l’on est
en vue d’un accident et ralentir,
• Garer son véhicule, si possible après le lieu de
l’accident, sur la bande d’arrêt d’urgence si
elle existe,

Gestes et soins d’urgence 7


GSU 1 Alerte et protection

• Veiller à faire descendre immédiatement tous


les occupants de son véhicule et les mettre en
sécurité sur le bas-côté.
• Protection d’un accident de la route :
• Baliser de part et d’autre de l’accident à 150
ou 200 m, pour éviter tout suraccident
[triangle de pré-signalisation, lampe
électrique, linge blanc, feux de détresse du
véhicule], avec l’aide de témoins éventuels,

• Interdire toute approche si un danger persiste


[transport de matières dangereuses],

8 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

• Ne pas fumer et ne pas laisser fumer, en


présence d’un feu naissant dans un
compartiment moteur, utiliser un extincteur,
• Couper le contact des voitures accidentées, si
possible.
• Protection dans d’autres situations :
• Pour pénétrer dans local enfumé, non ventilé:
retenir sa respiration. la durée de la
manœuvre ne doit pas excéder 30 secondes,
• Pour pénétrer en cas d’incendie : se protéger
au maximum avec ses vêtements, se couvrir le
visage, les mains
• S’il y a risque d’explosion par fuite de gaz : ne
pas provoquer d’étincelles [interrupteurs,
sonnerie, lampe de poche],
• En cas de danger électrique : couper le
courant avant de toucher la victime
Protection des populations en cas d’alerte:
[La sirène]
• La sirène diffuse un signal prolongé, modulé.
Il est émis 3 fois une minute, séparé par un
intervalle de 5 secondes,
• Guerres, risque NRBC

Gestes et soins d’urgence 9


GSU 1 Alerte et protection

• Il faut immédiatement :
• Se mettre à l’abri en s’enfermant dans un
local, fermer portes et fenêtres,
• Écouter la radio sur un poste alimenté par des
piles,
• Ne pas aller chercher ses enfants à l’école,
• Ne pas fumer, éviter toute flamme ou
étincelle, fermer le gaz,
• Ne pas téléphoner pour ne pas encombrer le
réseau qui doit rester libre pour les secours.
• Lorsque le danger est écarté, la sirène diffuse
un signal sonore continu de 30 secondes.

Bilan de la victime
• Analyse rapide de la situation d’urgence et de
l’état des fonctions vitales de la victime.
• Le bilan consiste à évaluer la détresse vitale
immédiate:
• l’état de conscience
• la fonction ventilatoire,

10 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

Gestes et soins d’urgence 11


GSU 1 Alerte et protection

Alerte

A. Définition: L’alerte
• L’action qui consiste à informer un service
d’urgence de la présence d’une ou plusieurs
victimes affectées par une ou plusieurs
détresses ainsi que de la nature de l’assistance
qui leur est appropriée.

B. Alerte des secours médicalisés


• L’alerte des secours médicalisés ne doit pas
faire retarder les gestes de sauvetage face à
une détresse vitale immédiate.
• Une fois le geste salvateur effectué, il convient
d’appeler les services compétents
– Protection Civile : 15
– Police : 19
– Gendarmerie Royale : 177
– Service d’aide médicale urgente
(Samu) territorialement compétent
(141).

12 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

C. Justification
• La vie de toute personne peut, un jour ou
l’autre, être menacée par un accident ou une
maladie brutale.
• Il existe plusieurs structures publiques ou
privées adaptées à ces détresses, chacune a
un rôle précis : Samu, protection civile, police,
gendarmerie, etc…
• Toute personne témoin d’une situation de
détresse doit, après avoir protégé, alerter les
secours et pratiquer les gestes simples
pouvant conserver une vie en attendant leur
arrivée.
• Chacun peut donc être le premier maillon de
la chaîne de secours.
• L’alerte, transmise au service d’urgence par
les moyens les plus appropriés disponibles,
doit être rapide et précise pour diminuer les
délais de mise en œuvre de la chaîne de
secours et de soins.
• Tout retard et toute imprécision peuvent
concourir à l’aggravation de l’état de la
victime.

Gestes et soins d’urgence 13


GSU 1 Alerte et protection

D. Moyens de communication :
• L’alerte des secours peut être réalisée à l’aide:
d’un téléphone fixe ou mobile, d’une cabine
téléphonique ou d’une borne d’appel
• Cela est fait par le sauveteur ou par
l’intermédiaire d’une tierce personne à qui
l’on donne des consignes d’appel et qui vient
rendre compte une fois l’alerte donnée.

E. Numéros d’urgences
• Le 15 est le numéro unique et gratuit
permettant de joindre le centre opérationnel
régional de la protection civile et ses
ambulances.
• Le 19 est le numéro de la sureté nationale
• Le 177 est le numéro de la gendarmerie
royale
• Le numéro 141 du Samu

14 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Alerte et protection GSU 1

F. Contenu du message d’alerte


Lors du contact avec le CRAM, un certain nombre
de renseignements sont indispensables:
• localisation de l’événement très précise (ville,
rue, numéro dans la rue, numéro du bâtiment,
code d’entrée, escalier, etc.)
• Nature du problème et risques éventuels
(accident, incendie, etc.)
• Nombre et état de gravité apparent des
victimes
• Numéro de téléphone de contre-appel

Gestes et soins d’urgence 15


GSU 1 Alerte et protection

G. Alerter ou faire alerter

15 – 19 – 177 – 141

16 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

I. DEFINITION
L’arrêt cardio respiratoire ou cardio
circulatoire est l’interruption brutale de la circulation
sanguine dans le corps qui cause une inefficacité
hémodynamique, un arrêt de la perfusion des organes
vitaux et un arrêt de l’oxygénation cellulaire.

L’ACR est une urgence absolue vue que


l’organe le plus sensible à l’ischémie et à l’anoxie est le
cerveau et au bout de quelques minutes il y a risque
de séquelles neurologiques et de mort cérébrale donc
il y est trop important d’entamer rapidement une
thérapeutique efficace avant la constitution d’une
anoxie cérébrale irréversible.

LES ETIOLOGIES DE L’ACR :

 Première cause : le cœur ne marche plus à cause de


deux raisons principales :

• Le muscle cardiaque meurt par


obstruction des artères coronaires qui
le nourrissent (infarctus du myocarde)

Gestes et soins d’urgence 17


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

• Les contractions du cœur deviennent


inefficaces, soit parce que le rythme
cardiaque est très rapide (300 à 400 par
mn) et anarchique (fibrillation
ventriculaire) soit parce que les
contractions sont trop faibles
(insuffisance cardiaque majeure).
• Il y a aussi les troubles de
conduction…

 Deuxième cause : la détresse respiratoire ayant


comme raisons principales :

• Crise d'asthme sévère


• Insuffisance respiratoire chronique
• Obstruction de la trachée par un corps
étranger
• Noyade
• Pendaison
• Overdose d'héroïne .
• Comme les poumons ne reçoivent pas assez
d'air, l'oxygène baisse dans le sang et le gaz
carbonique augmente. Le sang devient acide,
ce qui provoque une augmentation de la
concentration de potassium dans le sang. Au-
delà d'un seuil critique, le cœur s'arrête.

18 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

 Troisième cause : un désamorçage de la pompe


cardiaque dû à une baisse rapide du volume
sanguin. C'est le cas des hémorragies interne ou
externe très importante, de la rupture d'un
anévrisme du cœur ou de l'aorte, d'une plaie du
cœur par balle ou arme blanche…

LES CONSEQUENCES DE L’ACR


D’habitude le sang riche en dioxyde de
carbone qui va vers les poumons où il se débarrasse du
dioxyde de carbone et où il se charge en oxygène : Le
sang à nouveau riche en oxygène sort alors des
poumons et retourne vers le cœur. Action ne se fait
plus donc : il y a une disparition de la circulation
pulmonaire c'est-à-dire l’apport en oxygène du sang

Le rôle de la pompe cardiaque (qui est de faire


Circuler le sang et donc transporter de l’oxygène aux
cellules d’un côté et l’élimination des déchets vers les
poumons, le foie, et les reins) ne se fait plus et donc
altération voir disparition de la circulation générale (du
flux sanguin)

Tout cela aboutit à l’anoxie cellulaire par


accumulation de déchets suivie de souffrance cellulaire
et enfin une mort cellulaire différée

Gestes et soins d’urgence 19


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

Il faut savoir que l’hypothermie profonde


augmente la résistance cellulaire au manque d’oxygène
mais seulement si l’hypothermie arrive avant l’anoxie :
exemple de noyade : dans ce cas la réanimation
cardiorespiratoire doit être prolongée

LA CHAINE DE SURVIE :

La chaîne de survie : de quoi s'agit-il ?

La chaîne de survie c’est une alerte


immédiate, une RCP précoce, une Défibrillation
précoce et des soins spécialisés. Il s'agit également
d'une série d'interventions critiques, de rôles et de
responsabilités coordonnés qui permettent la survie
après un arrêt cardiaque. Si l'une de ces actions

20 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

cruciales est la mise en œuvre par les premiers témoins


d’une RCP de base dès la constatation de l’arrêt
cardiaque et avant l’arrivée des secours double les
chances de survie.

LA CHAINE DE SURVIE : POURQUOI ??


La RCP est le meilleur traitement de l’arrêt
cardiaque en attendant l’arrivée d’une équipe munie
d’un défibrillateur et de l’équipe médicale de
réanimation pré hospitalière.

Une RCP précoce maintient l'oxygénation du


cœur et du cerveau, pérennise la FV, seul mécanisme
de l’ACR qui donne lieu à un taux de survie appréciable,
et permet de « gagner du temps » afin d’augmenter les
chances d’efficacité de la défibrillation.

C’est pourquoi le témoin de l’ACR doit pouvoir


reconnaître l’inconscience et l’arrêt de la ventilation,
alerter les secours et débuter la RCP devant l’absence
de signes de circulation, notamment du pouls
carotidien.

S’il est seul devant un adulte en ACR, le


témoin doit alerter les secours après avoir identifié

Gestes et soins d’urgence 21


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

l’arrêt de la ventilation. Chez l'enfant, le noyé et


l’intoxiqué, quel que soit l’âge, il appellera les secours
après avoir réalisé une minute de RCP.

Négligée ou subit un certain retard, la survie


est improbable. La Chaîne de survie concerne surtout
la survie elle-même.

RECONNAITRE UN ACR DE L’ADULTE :

H. EVALUER L’ETAT DE CONSCIENCE

Poser des questions simples : « Ouvrez les


yeux », « serrez les mains » ; en l’absence de réponse
on considère que le patient est inconscient

I. EVALUER LA DETRESSE VENTILATOIRE


• Aucun souffle perçu
• Aucun mouvement thoraco-
abdominal
• Aucun bruit entendu
J. L’ALERTE (demander secours et DEA)

L’alerte doit être réalisée le plus tôt possible,


immédiatement après avoir reconnu un arrêt de la
respiration. Une alerte immédiate aux services

22 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

médicaux d'urgence est nécessaire pour qu'une


défibrillation et un traitement médicalisé arrivent
suffisamment tôt pour être efficaces. L’accès à un
numéro de téléphone unique pour appeler les
urgences médicales favorise l’alerte précoce.

LES COMPRESSIONS
THORACIQUES/INSSUFLATIONS

a. LES COMPRESSIONS
THORACIQUES :

Placer la victime sur le dos sur un plan dur si


elle n’est pas déjà dans cette position.

Gestes et soins d’urgence 23


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

Réaliser 30 compressions sur la moitié


inférieure du sternum (30 compressions pour 2
insufflations).

Mains
posées sur la partie
inférieure du thorax :
partie supérieure de
la partie inférieure du
sternum.

Mains
superposées, doigts
croisées, coudes
verrouillés vers
l'intérieur (pour éviter
les fléchissements),
épaules au-dessus
des mains.

Déprimer le
thorax de 5 cm.

24 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

• Poursuivre les manœuvres de réanimation et


surveiller leur efficacité tous les 5 cycles.

• Si les signes de circulation, dont la


respiration, sont présents, installer la
victime en position latérale de
sécurité (PLS) et surveiller en
permanence sa respiration. Si la

Gestes et soins d’urgence 25


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

respiration ou les signes de


circulation s’arrêtent de nouveau ou
en cas de doute remettre la victime
sur le dos et recommencer la
réanimation cardio-pulmonaire.
• Vérifier que l'alerte a bien été
donnée.
b. REALISER DES INSUFFLATIONS :

Pour réaliser une bonne insufflation, il faut


d’abord avoir une bonne LVA : Intervient après constat
de l’inconscience du patient et se déroule en 3 temps :

Desserrer ou dégrafer tout ce qui peut gêner


la ventilation : col de chemise : cravate, ceinture

Basculer
prudemment la
tête en arrière et
en soulevant le
menton

Vérifier s’il y a un
corps étranger
dans la bouche en ouvrant celle-ci (dentier, aliments
….)

26 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

En cas de présence d’un élément : le retirer

Donner deux insufflations

c. REALISER UNE DEA (Défibrillateur


Externe Automatisé)

Un défibrillateur automatique est très simple


à utiliser, car comme son nom l’indique, tout est
automatisé. Cet appareil est prévu pour être utilisé par
un public non formé.

Même si vous ne connaissez rien aux


techniques de
réanimation et à
la défibrillation,
vous êtes capable
d’utiliser un DEA
(Défibrillateur
Externe
Automatisé), car
c’est l’appareil qui
vous explique ce
qu’il faut faire
étape par étape.

Gestes et soins d’urgence 27


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

Lorsque vous vous retrouvez devant une


personne inanimée, celle-ci ne fait pas forcément un
arrêt cardio-respiratoire, mais ne vous inquiétez pas, le
défibrillateur automatique détecte lui-même s’il faut
ou non délivrer un choc électrique (défibrillation).

Pour utiliser le DEA, il suffit d’ouvrir l’appareil,


d’appuyer sur le bouton « ON » et d’écouter les
instructions de l’appareil :

• « Retirer tous les vêtements de la


poitrine du patient. »
• « Tirer sur la poignée rouge pour
ouvrir le sachet. »
• « A l’intérieur du sachet se trouve un
dépliant qui explique comment
utiliser les électrodes. »
Placer la première électrode sur la poitrine
droite, et la deuxième sous l’aisselle gauche. Le
défibrillateur automatique analyse alors le cœur du
patient et émet un diagnostic de fibrillation
ventriculaire. Selon les résultats de l’analyse, le DEA
décide ou non si une défibrillation est nécessaire.
Si un choc électrique est nécessaire, le défibrillateur
automatique poursuit ainsi :

28 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte GSU 1

• « Préparation du choc en cours. »


• « Reculez. »
• « Ne touchez pas le patient. »
• « Choc en cours… » (une sonnerie est
alors émise par l’appareil)
• « Choc délivré. »
• « Pratiquez le massage cardiaque et
la respiration artificielle. »
Le défibrillateur automatique continue
l’analyse de l’électrocardiogramme du patient et
indiquera si un nouveau choc électrique est nécessaire.

Cette prise en charge du patient peut sauver


la personne en attendant l’arrivée des secours.

Gestes et soins d’urgence 29


GSU 1 Arrêt cardio-respiratoire de l’adulte

ALGORITHME DE L’ACR

30 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

Obstruction totale des Voix


aériennes supérieures
I. Les signes de reconnaissance d’une
obstruction totale des voies
aériennes
• Le patient porte ses mains à la gorge

• Impossibilité de
parler

• Le patient garde
la bouche
ouverte, anxieux

• Efforts pour
respirer sans que
l’air ne rentre ni
ne sorte (pas de
bruit)

• Absence de toux

• Patient rouge puis devient cyanosé (bleu)

Gestes et soins d’urgence 31


GSU 1 Obstruction des V.A.S

• A la question « tu t’étouffes ? », il peut


répondre « oui » en hochant la tête

II. Conduite à tenir


En fonction du tableau clinique, on retrouve :

A. La victime est consciente et présente


les signes d’une obstruction totale
des VA (adulte et enfant).
La victime se présente habituellement debout
ou assise :

1- constater l’obstruction totale des voies


aériennes ;

2- laisser la victime dans la position où elle se


trouve ;

3- désobstruer les voies aériennes en lui


donnant 5 claques vigoureuses dans le
dos maximum, cette technique est parfois
suffisante pour obtenir la désobstruction ;

4- en cas d’inefficacité des claques dans le


dos, réaliser 5 compressions
abdominales maximum selon la méthode

32 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

décrite par HEIMLICH ou 5 compressions


thoraciques s’il s’agit d’un obèse ou d’une
femme enceinte au troisième trimestre ;

5- vérifier l’efficacité des claques dans le dos


ou des compressions abdominales.

Chez l’enfant
• La technique des claques dans le dos est identique à l’adulte
toutefois, elle est améliorée si la tête de l’enfant est placée encore plus
vers le bas.
• Pour cela, le secouriste peut s’asseoir et basculer l’enfant au-
dessus de son genou pour réaliser les claques dans le dos.
• Si ce n’est pas possible, il réalisera la technique comme chez

Gestes et soins d’urgence 33


GSU 1 Obstruction des V.A.S

Claques dans le dos :


technique
1. Se placer sur le côté et
légèrement en arrière de la victime
2. Soutenir son thorax avec une
main et la pencher suffisamment en
avant pour que l’obstacle dégagé
sorte de la bouche plutôt que de
retourner dans les voies aériennes
3. lui donner 5 claques vigoureuses
dans le dos, entre les deux
omoplates avec le plat de l’autre
main ouverte
4. arrêter les claques dans le dos
dès que la désobstruction est
obtenue.

34 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

Compression abdominale: technique


1. Se placer derrière la victime, contre son dos, (en
fléchissant les genoux pour être à sa hauteur), passer
ses bras sous ceux de la victime de part et d’autre de la
partie supérieure de son abdomen.
2. S’assurer que la victime est bien penchée en avant
pour que l’obstacle dégagé sorte de la bouche plutôt
que de retourner dans les voies aériennes.
3. Mettre le poing sur la partie supérieure de
l’abdomen, au creux de l’estomac, au-dessus du
nombril et en dessous du sternum .
4. Placer l’autre main sur la première, les avant-bras
n’appuyant pas sur les côtes.
5. Tirer franchement en exerçant une pression vers
l’arrière et vers le haut ; le corps étranger devrait se
débloquer et sortir de la bouche de la victime.

Gestes et soins d’urgence 35


GSU 1 Obstruction des V.A.S

B. La victime devient inconsciente


après une obstruction totale des VA

Il peut arriver que devant l’inefficacité des


manœuvres de désobstruction la victime
devienne inconsciente. Il convient alors d’agir de
la manière suivante :
1- Faire alerter immédiatement les secours
médicaux.
2- Allonger délicatement la victime sur le sol
en décubitus dorsal.
3-Débuter immédiatement une réanimation
cardio-pulmonaire
4- A l’issue de chaque série de compressions
thoraciques, contrôler les voies aériennes
avant de réaliser les insufflations. Si un corps
étranger est visible dans la bouche de la
victime, le retirer avec les doigts.

36 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

C. La victime est un nourrisson et


présente une obstruction totale des
VA

On remplace les 5 compressions


abdominales par 5 compressions thoraciques
réalisées de la même façon que les compressions
thoraciques de la réanimation cardio-pulmonaire.
Les compressions thoraciques sont très
efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse
du thorax ; les compressions abdominales ne sont
pas recommandées car elles peuvent entraîner
une lésion des organes intra-abdominaux comme
le foie et la rate risquent des lésions importantes
car ils sont proportionnellement plus gros que
chez l’adulte.

Gestes et soins d’urgence 37


GSU 1 Obstruction des V.A.S

Claques dans le dos : technique


nourrisson
1. Coucher le nourrisson tête penchée en avant à
califourchon sur l’avant-bras, de façon à ce que sa
tête soit plus basse que son thorax ce qui facilite
la sortie du corps étranger.
2. Maintenir la tête avec les doigts de part et
d’autre de l’angle de la mandibule tout en évitant
d’appuyer sur sa gorge.
3. Donner 5 claques dans le dos, entre les deux
omoplates, avec le plat de la main ouverte

38 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

Compression thoracique :
technique nourrisson
1. Après avoir réalisé sans succès les 5
claques dans le dos, placer votre avant-
bras contre le dos du nourrisson et votre
main sur sa tête ; le nourrisson est alors
entre vos deux avant-bras et vos deux
mains.
2. Retourner le nourrisson sur le dos tout
en le maintenant fermement ; l’allonger
tête basse sur l’avant-bras et la cuisse.
3. Placer 2 doigts, au milieu de la
poitrine sur la moitié inférieure du
sternum. La position des doigts est
identique à celle des compressions
thoraciques lors de l’arrêt cardiaque du
nourrisson.
4. Effectuer 5 compressions plus
lentement et plus profondément que les
compressions thoraciques réalisées au
cours de la RCP.

Gestes et soins d’urgence 39


GSU 1 Obstruction des V.A.S

III. Evaluation
- Les manœuvres de désobstruction sont
efficaces :

Le corps étranger peut se dégager


progressivement au cours des différentes
tentatives ; l’efficacité de ces manœuvres
peut s’évaluer sur :

• le rejet du corps étranger,

40 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Obstruction des V.A.S GSU 1

• l’apparition de toux chez l’adulte et de pleurs


ou de cris chez l’enfant et le nourrisson,

• la reprise de la respiration normale.

Après rejet du corps étranger, le secouriste


doit parler à la victime, la rassurer, la calmer.

- L’obstruction persiste malgré tout :

1. Réaliser à nouveau 5 claques vigoureuses


dans le dos puis 5 compressions abdominales
(ou thoraciques) et ainsi de suite ;

2. Arrêter les manœuvres dès que la


désobstruction est obtenue ou que la victime
devient inconsciente.

Gestes et soins d’urgence 41


GSU 1 Obstruction des V.A.S

Arbre de décision de l'obstruction


brutale des VA.

42 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

Hémorragies (victime qui saigne)

I. Reconnaître une hémorragie

Une perte de sang provient d’une plaie ou d’un


orifice naturel. Quand cette perte de sang est
abondante ou prolongée, on parle d’hémorragie.

La perte abondante de sang conduit à une détresse


qui menace immédiatement ou à très court terme la
vie de la victime. Tout saignement nécessite une action
de secours immédiate, rapide et efficace.

Selon leur localisation, on distingue trois types


d’hémorragies :

• Externe : on voit le sang couler par une lésion


• Extériorisée : on voit le sang couler par un
orifice naturel tel que la bouche, le nez,
l'oreille, le vagin, l'anus, l'urètre ;
• Interne : on ne voit pas le sang couler (sujet
non traité dans ce chapitre)
L’objectif à atteindre: Arrêter le
saignement et mettre la victime
dans une position d’attente.

Gestes et soins d’urgence 43


GSU 1 Hémorragies

II. Identifier le risque et chercher les signes


de gravité :

Risque : Selon la quantité de sang perdu et la


localisation du saignement, une hémorragie entraîne :

• Hypoxie : une perte de globules rouges


pouvant entraîner une anémie .Cette anémie
va, selon son degré, entraîner une diminution
de l’oxygénation des tissus.
• Hypotension : une baisse de la pression
artérielle pouvant aller jusqu’au collapsus
avec diminution de la perfusion d’organes
vitaux.
• Arrêt Cardio-respiratoire : La perte abondante
ou prolongée de sang conduit à une détresse
qui menace immédiatement ou à très court
terme la vie d’une victime.

Signes de gravité : une pâleur et froideur de la peau et


des extrémités, sueurs, soif, un pouls et une respiration
rapide, agitation, somnolence, …

NB : Il ne faut en aucun cas attendre


l'apparition de ces signes pour stopper
l'hémorragie.

44 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

III. Autoprotection :

Des maladies peuvent être transmises par le sang en


cas de plaie même minime des mains du sauveteur,
dans ce cas il convient de :
- Porter des
gants ou
interposer un
morceau de
plastique
(paquet de
mouchoirs
dans son
sachet, sac
plastique…)
pour se
protéger
- Utiliser une technique d’arrêt du saignement
qui n’expose pas au contact direct du sang
(demander à la victime d’appuyer sur la plaie
avec sa main)
- Toujours se laver les mains, les désinfecter (eau
de javel, Dakin…) et retirer les vêtements
souillés le plus rapidement possible après que
l’action de secours soit terminée

Gestes et soins d’urgence 45


GSU 1 Hémorragies

- En cas de contact avec le sang, le sauveteur


doit consulter un service des urgences
(déclarer un accident d'exposition au sang).

IV. Protection de la victime (Position


d’attente) :
Le premier geste à effectuer est d'allonger la
victime pour plusieurs raisons. En position debout ou
assise, le sang est attiré par gravité vers le bas du
corps. La position allongée permet d'uniformiser
mécaniquement le volume sanguin dans tout le corps
et favorise l'irrigation des organes nobles : les
poumons, le cœur et le cerveau (Modèle de bouteille
pleine à l’horizontale pour modéliser la position de la
victime et en comprendre l’intérêt).

D'autre part, un choc hypovolémique


important entraîne une hypoxie qui peut être à
l'origine d'un malaise voire d'une perte de
connaissance.

Il convient d'allonger la personne pour éviter


un sur-accident. Il est recommandé également de
surélever le membre lésé afin de limiter l'afflux. Par
ailleurs, toute mobilisation intempestive de la victime

46 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

risque d’entraîner un arrêt cardiorespiratoire car le


cœur n’est pas assez rempli. Il vaut mieux éviter de
transporter la victime et réaliser les gestes de secours
pour arrêter le saignement.

V. Gestes à réaliser :

Compression manuelle : Afin de contrôler la perte de


sang, le principe est de restreindre l’afflux de sang vers
la partie blessée en effectuant une pression et en la
positionnant en altitude. Dans tous les cas (sauf
fracture), surélever légèrement le membre blessé afin
de limiter l’afflux de sang.

Gestes et soins d’urgence 47


GSU 1 Hémorragies

- Comprimer immédiatement la plaie avec la


paume de la
main et
maintenir la
pression 5
minutes
- Relâcher la
pression
- Vérifier si la
plaie saigne
toujours :

• Si l’hémorragie est arrêtée, appliquer un


pansement peu serré
• Si l’hémorragie a diminué mais pas stoppé,
refaire une pression de 2 minutes,
• Si le saignement continue: mettre un
pansement compressif ; càd une épaisseur
de linge ou de mouchoirs en papier maintenus
par une bande élastique serrée (ou une bande
de tissu, un foulard, une cravate…)

48 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

Si corps étranger
La compression locale est contre indiquée. Ne pas retirer le
corps étranger car il assure une hémostase locale et son
retrait pourrait entraîner la reprise du saignement : Il ne
sera enlevé qu'en salle d'opération. Il faut alerter
rapidement avec application des consignes données dans
l'attente de l'arrivée des secours.

Tampon relais : Si le sauveteur doit


se libérer pour alarmer

• Le tissu doit être propre et


recouvrir complètement la
plaie qui saigne
• La substitution doit être la
plus rapide possible
• Le lien large doit recouvrir
complètement le tampon et
être assez long pour faire au
moins 2 tours
• Le lien doit être
suffisamment serré, pour
garder une pression

Gestes et soins d’urgence 49


GSU 1 Hémorragies

suffisante sur l’endroit qui saigne et éviter que


le saignement ne reprenne
• Si le tampon relais n’arrête pas totalement
l’hémorragie, il sera complété par la pose d’un
deuxième tampon, par-dessus le premier pour
augmenter la pression.

NB : Il ne faut jamais retirer le


pansement qui se trouve au contact de
la plaie, même s’il est imbibé de sang,
on risque d’arracher les caillots en
cours de formation et de relancer
l’hémorragie.

50 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

Pose du garrot : si échec des 2 méthodes précédentes,


membre arraché, plaie très large, accès à la victime
difficile, afflux massif de victimes..

Le garrot doit être réalisé par un lien large non


élastique de 2,5 à 5 cm de large (jamais de ficelle ou de
fil de fer pour éviter un cisaillement du membre). Il
doit rester toujours visible pour la surveillance : ne pas

Gestes et soins d’urgence 51


GSU 1 Hémorragies

le couvrir. Après la pose du garrot, le siège de


l'hémorragie est emballé comme une plaie. L'heure de
pose du garrot doit être mentionnée sur la victime et
ou sur la fiche de bilan.

Une fois posé, le garrot ne doit jamais être desserré.


Seul un médecin est autorisé à l’enlever.

NB : S’il y a une partie coupée


(comme un doigt par exemple), il
faut l’envelopper et la placer la
dans un sac dans de la glace, le plus
tôt possible, et l’envoyer avec le
blessé (le doigt ne doit pas être
placé directement en contact avec
la glace).

52 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

Gestes et soins d’urgence 53


GSU 1 Hémorragies

Vérifier si l’objectif est atteint :

l’hémorragie est arrêtée

- Dans ce cas, il faut assurer la position d’attente


(victime allongée sur le dos, jambes
surélevées), Recouvrir la victime, sauf la partie
blessée afin d’éviter le refroidissement, et de
vérifier la persistance de l’arrêt de
l’hémorragie, parler régulièrement avec la
victime afin de la réconforter et rechercher sa
coopération, ne pas donner à boire car risque
en cas d’intervention, Alerter afin de réaliser
les soins médico-chirurgicaux d’urgence. La
surveillance s’implique jusqu’à l’arrivée des
secours ou du transport en milieu hospitalier
du fait du risque de récidive de l’hémorragie.
- Si Arrêt Cardio Respiratoire : faire Réanimation
cardiopulmonaire

54 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Hémorragies GSU 1

VI. Cas particuliers :

1)- Épistaxis (saignement nasal) :

• Asseoir la personne tête penchée en avant,


afin d'éviter que le sang ne coule dans la
gorge ou les poumons ;
• Moucher la narine qui saigne, afin d'évacuer
des souillures ou des caillots de sang ;
• Faire comprimer la narine par la victime
pendant une dizaine de minutes afin d'arrêter
le saignement.

Gestes et soins d’urgence 55


GSU 1 Hémorragies

2)- Autres hémorragies


• Allonger, Alerter, Surveiller, ne pas donner à
boire

56 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Victime inconsciente GSU 1

Victime inconsciente
I. Introduction :
En cas de perte de conscience, le tonus
musculaire disparait, ce qui a comme conséquence,
une obstruction des voies aériennes supérieures par la
chute de la langue en arrière avec un risque important
d’inhalation.

Donc le maintien d’une respiration efficace est


une priorité chez la victime inconsciente en attendant
l’arrivée des secours, d’où l’intérêt de la mettre sur le
côté, c’est la position latérale de sécurité (PLS).

Les principales causes des troubles de


conscience sont d’origine: traumatiques, toxiques,
métaboliques et vasculaires

L’objectif de cette séance est de :

• Reconnaitre l’inconscience.

• Assurer la liberté des voies aériennes


supérieures.

• Maitriser techniquement la PLS +++

Gestes et soins d’urgence 57


GSU 1 Victime inconsciente

II. Conduite à tenir :

A. Protection de la victime et du
sauveteur contre un sur accident
Voire chapitre alerte et protection

B. Evaluer l’état de conscience de la


victime:
• En lui posant une question simple : « Est-ce-
que ça va? » ; « Vous m’entendez? »
• En donnant un ordre simple : « Serrez-moi la
main » ; « Ouvrez les yeux »
Si la victime ne réagit pas on conclut qu’elle
est inconsciente

C. Il faut appeler de l’aide

D. Assurer la liberté des voies


aériennes supérieures :
• En ôtant tous ce que peut gêner la respiration,
c.-à-d. qu’il faut desserrer et dégrafer le col de la
chemise, la cravate, la ceinture du pantalon et le 1er
bouton du pantalon.
• Mettre la tête en extension en appuyant par
une main sur le front.

58 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Victime inconsciente GSU 1

• Traction vers le haut de la mandibule à l’aide


de 2 à 3 doigts de l’autre main.
• Ouvrir la bouche.
• Retirer les corps étrangers visibles dans la
bouche avec la main qui était sur le front.
E. Evaluer la qualité de la respiration:
• En se penchant sur la victime, l’oreille et la
joue du sauveteur au-dessus de sa bouche et de son
nez, tout en gardant le menton tracté en haut, la
respiration est appréciée par :
o La perception d’un flux d’air expiré par le
nez et la bouche
o Un soulèvement de la poitrine et de
l’abdomen
• Cette évaluation ne doit pas dépasser 10
secondes
Si la victime respire, il faut le mettre en
position latérale de sécurité +++

Gestes et soins d’urgence 59


GSU 1 Victime inconsciente

F. Réaliser la position latérale de


sécurité (la technique):

Préparer le retournement de la victime :


• Il faut retirer les lunettes de la victime.
• Mettre les membres inférieurs de la victime
côte à côte, dans l'axe du corps.
• Mettre le bras de la victime le plus proche du
côté du sauveteur, à angle droit de son corps, en
fléchissant le coude et en gardant la paume de la
main en supination.
• Le sauveteur doit se mettre à genoux à côté
de la victime.
• Saisir d’une main le bras opposé de la victime
tout en plaçant le dos de sa main contre son oreille
qui se trouve du côté du sauveteur.
• Maintenir la main de la victime contre son
oreille, paume contre paume, ce qui va permettre de
limiter au maximum la mobilité du rachis cervical lors
du retournement de la victime.
• Avec l'autre main, il faut tenir le genou opposé
de la victime et relever la jambe tout en gardant la
plante du pied au sol.

60 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Victime inconsciente GSU 1

• Se placer assez loin de la victime au niveau du


thorax pour pouvoir la tourner sur le côté sans être
obligé à se reculer.
Retournement de la victime :
• Il faut tirer sur la jambe opposé et fléchit afin
de tourner la victime vers le sauveteur jusqu'à ce que
le genou touche le sol (genou fléchit joue le rôle d’un
bras de levier).
• Le mouvement de retournement doit être fait
doucement en un seul temps.
• Le maintien de la main sous la joue de la
victime permet de respecter l'axe de la colonne
cervicale.
• Retirer doucement la main du sauveteur qui
est sous la tête de la victime, en maintenant son
coude avec la main qui tenait le genou pour ne pas
entraîner la main de la victime et éviter toute
mobilisation de sa tête.
Stabilisation de la victime :
• Ajuster la jambe supérieure de telle sorte que
la hanche et le genou soient à angle droit.

Gestes et soins d’urgence 61


GSU 1 Victime inconsciente

• Ouvrir la bouche de la victime avec le pouce et


l'index d'une main sans mobiliser la tête, pour
faciliter l'écoulement des secrétions vers l'extérieur.
G. Objectifs de la position latérale de
sécurité (PLS) :
Les principaux objectifs de cette position est:

• Eviter la chute de la langue en arrière.


• Faciliter l’écoulement des secrétions vers
l’extérieur.
• Prévenir l’inhalation bronchique.
H. Principes de la position latérale de
sécurité :
Les principes de la PLS sont :
• Limiter au maximum les mouvements de la
colonne cervicale.
• La position doit être stable.
• Doit éviter la compression du thorax.
• Doit permettre un accès facile des voies
aériennes supérieures.
• Doit permettre une surveillance facile et
continue de la respiration (qui doit se faire
normalement toutes les minutes).

62 Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires


Victime inconsciente GSU 1

• Chez le traumatisé, le maintien de la


respiration prime sur le risque d’aggravation d’une
éventuelle lésion cervicale.
I. Cas particuliers:
• Chez le nourrisson et l'enfant :
La conduite à tenir est identique à celle de
l'adulte.

• Chez la femme enceinte :


Il faut la mettre toujours sur le côté gauche.

• Chez le traumatisé :
Il faut le mettre sur le côté atteint
(traumatisme des membres, traumatisme du thorax).

Gestes et soins d’urgence 63

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