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PLAN

I – SECOURISME
A) Définitions :
 Secourisme
 Secouristes
 Secours
 Urgence
 Soins d’urgence

B) LE SECOURS PUBLIC :
 Définition
 Organisation

C) LES DEUX PREMIÈRE ACTION DU SECOURISTE VIS A VIS D’UN


ACCIDENT ROUTIER :
1) Alerte des secours publics
 Qui est alerté ?
 Comment alerté
2) Le balisage
 Les intérêts de balisages
 Comment faire le balisage ?

D) LA TROUSSE DE SECOURISME :
E) ORGANISATION DE L’ÉVACUATION DES BLESSÉS

II – URGENCES :

 Détresse neurologique
 Détresse respiratoire
 Morsure venimeuse
 Détresse cardio-circulatoire
 Noyade
 Brûlures
 Électrocution

A. Définitions :
1. Secourisme :
C’est une méthode de sauvetage et d’aide aux victimes, c’est aussi l’action de secourir
c'est-à-dire : sauver une vie, calmer la douleur et prévenir les complications. Donc
c’est l’art de donner les premiers soins aux victimes d’un accident ou maladie grave en
l’absence d’un médecin. Sachez que la vie ou la mort, la guérison rapide ou la longue
hospitalisation, l’indisponibilité temporaire ou l’infirmité définitive souvent de la
façon dont seront donnés les premiers soins.
2. Secouriste :
C’est une personne qui en cas d’accident ou maladie grave est capable d’apporter de
façon simple et rapide les premiers secours aux personnes atteintes sans risque de
leur nuire, c’est aussi une personne capable d’appliquer les méthodes de sauvetage de
secourisme.
3. Secours :
C’est une aide, une assistance, un soutien, c’est tous ce qui sert à quelqu’un pour
sortir d’une situation difficile pressente.
4. Urgence :
C’est une situation dont la quelle une personne se trouve exposé soit à un danger du
mort immédiat soit à un grand handicap soit à une souffrance exigeant un
soulagement rapide et l’idée d’urgence lie le danger grave et l’intervention rapide.
5. Soins d’urgence :
C’est une intervention ou ensemble d’intervention susceptible de mettre une personne
à l’abri de ses souffrances ou des dangers.
Ces interventions doivent être considéré comme une prévention des aggravation ou
des sur accidents.
B. Les secours publics
Définition:
Les secours publics désigne, des secours à personne pratiqué par des personnes
ayant des connaissances nécessaires, des secouristes bénévoles, des sapeurs-
pompiers ou des ambulanciers ; il peut s'agir de secours à personne avec ou sans
matériel, en équipe organisée ou seul.
Généralités sur l’organisation des secours :
En présence d’un accident, le simple témoin donne l’alerte ; le secourisme évite le sur-
accident, fait les gestes de premier secours, donne ou fais donner l’alerte.
A l’échelon de la commune, c’est le maire qui est responsable des premiers secours ;
il fait face à cette mission grâce aux sapeurs pompiers, et parfois, selon le cas, à des
ambulanciers ou à des secouristes.
Les sapeurs pompiers s’insèrent dans le dispositif du service départemental
d’incendie et de secours, dont les centres de secours quadrillent le département, et
forment un des principaux éléments de l’organisation de la sécurité civile.

La direction de la sécurité civile qui constitue une des directions du ministére de


l’intérieur a, entre autres missions la très importante responsabilité de la mise en
œuvre des plans d’organisation des secours. (PLAN ORSEC ET PLAN D’URGENSE)
en cas de catastrophe.
D’autre part, la nécessité de coordonner et de médicaliser les moyens de secours
et de soins d’urgence relevant du ministère de la santé publique a amené la
création des SAMU et des SMUR ; cette médicalisation se fait aussi par la
présence de nombreux médecins de sapeurs pompiers.
N.B :
Le SAMU : un SAMU est un service d’aide médicale urgente, formation fixe qui
coordonne les moyens « santé »d’un département. Il est implanté dans un hôpital, en
étroits rapports avec un des services hospitaliers, le plus souvent le département
d’annésthésie-réanimation.
Le SMUR : est un service mobile d’urgence et de réanimation ; c’est l’élément mobile
d’intervention médicalisée. Il est composé d’équipes comprenant des médecins, des
infirmiers, des conducteurs ambulancier ; les véhicules sont équipés de moyens de
réanimation et de liaison.
Il y a un ou plusieurs SMUR par département, leur implantation est hospitalière ou
extra-hospitaliére ; l’un des SMUR est généralement juxtaposé au SAMU.
PLANS D’ORGANISATION DES SECOURS :
Ils comprennent :
➢ Les plans ORSEC départementales, de zone, nationale.
➢ Le plans d’urgences : plans particuliers localisés, plans en cas de nombreuses
victimes, plans de secours spécialisés.
Plan ORSEC départementales :
L’ampleur d’une catastrophe peut rendre nécessaire l’intervention de moyens de
secours beaucoup plus puissant que ceux dont on peut disposer à l’échelon locale.
Le plan ORSEC départementales est le plan départemental d’organisation des secours
destinés à faire face a des événements d’importance exceptionnelle en temps de paix
survenant à l’échelon du département.
En effet, l’efficacité des secours dépend de la rapidité de mise en œuvre des moyens
important et de personnel qualifié et de la coordination de tous les moyens de
secours publics et privé.
Le plan ORSEC départementale ne donne naissance à aucun organisme nouveau, mais
tous les moyens de secours du département.
Plan d’urgence :
Trois types de plan peuvent être mis en œuvre :
• Des plans particuliers d’intervention (PPI) définissent les mesures à
prendre aux abords des installations ou ouvrages présentant des
risques particuliers, nucléaire ou chimiques par exemple ;
• Des plans dessinés à porter secours à de nombreuses victimes
impliquant d’importants secours médicalisés et non médicalisés
• Des plans de secours spécialisés (PSS) liés à des risques défini
(inondation, accident de montagne,pollution,etc.….)

C. Les deux premiers actions de secouriste vis-à-vis d’un accident routier.


1) Alerte des secours publics :
Alerter ou faire alerter car le secouriste ne peux le faire lui même pour rester
auprès du blessé ,il confira cette tache à un témoin en lui indiquant qui alerter
,comment le faire et l’information précise à donner.
Qui est alerté ?
→ En ville : on téléphone au sapeur pompier ou la protection civile.
Les services des urgences des hôpitaux.
A la police.
→ A la compagne : on téléphone à la gendarmerie royale la plus proche.
Comment alerter :
Il faut que la personne qui livre le message soit calme, claire et précise, elle doit dire
avec précision.
- L’endroit ou l’origine de l’appel n° du poste de communication.
- Ou se situe exactement l’accident (de telle rue ou telle route tant de
km).
- Le nombre de véhicule en cause.
- Le nombre de blessé et leurs états.
- Préciser s’il y a d’autre dangers persistant (produit dangereux répondus,
voiture a pris feu, canalisations détériorées.
- Le trafic est il réduit, normal ou complètement arrêté.
- Il est fondamental que la personne qui alerte soit certaine que le
message est bien reçu.
→ La troisième action est secourir, ces trois gestes protéger alerter et
secourir constituent les trois règles d’or de secourisme.

2) Le balisage :(protection)
c’est un ensemble de signaux qui préviennent un danger ou un autre risque qui
persiste en appelant à prendre toute mesure de sécurité nécessaire ,c’est un geste
de protection pour prévenir ou éviter les sur accidents .
→ Les intérêts de balisage :
Parmi ses intérêts :
• Prévenir l’aggravation de l’accident
• Ralentir la circulation
• Signaler le danger
• Indiquer la route à suivre.
→ Comment faire le balisage :
Le secouriste demande à deux témoins se déplacer au moins à 200 m l’un en avant et
l’autre en arrière de l’accident pour faire des signaux de ralentissement et poser des
triangle de présignalisation que tous automobiliste doit posséder.

D.La trousse de secourisme :


A fin de pouvoir porter secours le plus vite possible il est indispensable de prévoir un
matériel de secours, la liste de ce matériel n’est pas limitative et n’est pas
exhaustive, mais elle peut être complétée selon les moyens disponibles :
• Coton hydrophile.
• Coton cardé
• Compresses stériles
• Les bandes de gaz
• Les attelles avec les liens
• Les écharpes
• Bande de koch
• Alcool à 70°, éthers… antiseptiques
• Des pommades
• Vaseline
• pansement individuel
• garrot
• boite stérile (avec instruments, pinces)
• seringues jetables
• draps stériles pour les brûlés
• les fonde
• médicaments à usage externe
• des collyres
• permanganates de potassium
• matériel divers : thermomètre,
Appareil à tension,serviette,couverture,sucre en morceau,lampe à alcool, des
haricots,alcool à brûler,ficelle,épingles de sûreté,lampe électrique,des
étiquettes,savon en morceau de quoi écrire avec papier black, gants
Les médicaments à prévoir selon la compétence du secouriste :
Les antihistaminiques, sérum antivénéneux, SAT ces sérum doivent être gardés dans
des caisses isothermes.
E.Organisation de l’évacuation des blessés
Il y a des blessés dont l’évacuation n’est pas urgente et il y a d’autres pour lesquelles
aucun retard ne doit être toléré, c’est alors une question de vie ou de mort
1. Les urgences absolues (ou extrêmes urgences)
A évacuer le plus vite possible, c’est urgences sont dominées par les perturbations
des fonctions vitales (circulation, respiration et conscience) qui peuvent mettre la vie
du blessé en jeu sont :
- Les grandes choqués
- Les blessés thoraciques avec atteintes des organes creux ou pleins
- Les hémorragies importantes non garrottages
- Les aspirines par des corps étrangers
- Les brûlures étendues et profondes
2. Les urgences potentielles (premières urgences) :

A évacuer dans l’heure qui suit, ces urgences sont liées a des lésions apparemment
bénignes mais susceptible de devenir malignes dans les heures qui suivent.
• Les lésions qui peuvent se compliquer par une atteinte de la respiration (lésion
de la gorge et du thorax).
• Des lésions abdominales
• Des traumatismes fermés du crâne (hématine impressif)
• Des porteurs de garrots
• Les victimes ayant les membres écrasés
3. Les urgences différées ou les deuxièmes urgences :
Elles ne nécessitent pas une prise en charge immédiate car le pronostic vital n’est pas
en jeu mais le pronostic fondamental peut être atteint à cause du retard.
On classe dans ces urgences :
• Les factures fermées du crâne, du bassin, de la colonne
vertébrale…
• Fracture ouverte d’un membre.
• Les brûlures de moyenne étendue.
• Ces urgences seront adressées au milieu hospitalier après les
urgences précédentes.
4. Les urgences dépassées ou troisième urgence :
Parmi ces urgences on peut classer :
o Les fractures fermées des membres
o Les plaies peu importantes ou contusion superficielles.
o Les brûlures de faible étendu
o Les décès.
F.les premiers secours :
→ Recommandations générales :
1. Rester calme et agir rapidement :
- Donner confiance à la victime et à l’entourage.
- Rassurer le blessé.
- Apaisé ses craintes, lui donner des espoirs, ne le laisser pas voire ses
blessures (se sont des petites choses, simples gestes, paroles douces qui
peuvent calmer le blessé).
- Identifier la situation une fois sure place :
- Examiner le blessé, le manier avec précaution et ne pas le faire bouger
avant de lui donner les premiers soins.
- Voir tous les blessés, chercher s’ils ont perdu conscience
- Soigner les cas les plus graves après une prospection rapide de l’endroit
(sachant que l’entourage et l’arrêt respiratoire doivent être traités en
extrême urgence.)
- Eviter tout danger ou risque possible ou persistant (menace
d’écrasement, rupture de canalisation de gaz, rupture de canalisation
d’eau, risque d’électrocution, si non soustraire la victime du danger.)
2. Positionner le blessé selon son état :
- Mettre le blessé à plat sur le dos s’il est conscient.
- Tourner le tête du blessé sur le coté si vomissements ou s’il est
inconscient.
- Soulever la tête du blessé si le visage est rouge.
- Prévenir l’état de choc.
- Desserrer les vêtements qui peuvent gêner la respiration ou la
circulation
- Retirer les lunettes et dentiers si la respiration est difficile, si la
victime a perdue connaissance et éviter que la langue ne tombe en
arrière et bloque les voies respiratoires.
N.B : sachez que la perte de connaissance peut être suite à un coup sur la tête (T.C).
3. Surveiller le blessé et le tenir à chaud :
- Eviter la chaleur excessive
- Le maintenir à une douce température
- Recouvrir le corps du blessé s’il fait froid ou l’enrouler dans une
couverture.
- Ne jamais faire boire un blessé qui a perdu conscience car il y a risque
d’étouffement ou asphyxie s’il ne peux pas avaler.
- Donner à boire lentement et par petites gorgées si le blessé n’a pas de
blessures profondes de ventre.
- Ne donner pas d’alcool mais de café ou thé chaud lorsqu’il fait froid.
- Ne faire que l’indispensable et éviter les gestes qui sont inutiles et se
limiter strictement aux mesures nécessaires et à l’évacuation du blessé.
4. Transporter le blessé le plus tôt possible au poste de secours le
plus proche
→ Le dégagement de la victime :

a) Applications générales pour dégagement d’urgence:


Sauf circonstance particuliers, on ne doit pas mobiliser un accidenté avant l’arrivé du
secours médicalisés (risque de sur accident.)
Le maintien d’un accidenté ne doit pas aggraver ses blessures.
→ En générale on soutient l’accidenté par le point d’appui :
Un point de soutien au niveau de l’ensemble tête nuque.
3 à 5 points sous le tronc.
2 points sous les membres inférieurs.
Si le secouriste est seul il étend doucement au sol le blessé en empoignant les
chevilles et en maintenant l’axe (tête coup tronc).
Si le secouriste peux bénéficier de l’aide d’une autre personne, il lui demande
d’assurer l’attraction par la cheville, et tandis que lui-même s’occupe de maintenir la
tête dans l’angle droit : une main sous la nuque et l’autre sous le menton en évitant
formellement toute torsion et toute flexion.

b) La sortie en urgence de la victime d’un véhicule :


Ne doit être tenté que si le maintien du blessé dans le véhicule constitue un danger
immédiat.
Maintenir l’axe tête cou tronc et éviter toute torsion
Quand le secouriste est seul, il doit :
Dégager les pieds du blessé du pédale.
Libérer la ceinture de sécurité.
Glisser un avant bras sous l’aisselle du blessé, coté portière et soutenu contre
l’épaule opposée du secouriste.
Glisser l’autre avant bras sous l’aisselle coté interne et saisir le poignet coté
portière.
Faire pivoter rapidement et prudemment le blessé sur l’extérieur en respectant l’axe
tête -cou tronc.
Ecarter le blessé de la voiture en le soulevant.
L’allonger par terre en évitant toujours tout mouvement de flexion ou torsion de la
colonne vertébrale.
Si les secouristes sont nombreux ou s’il y a des aides, dans ce cas le plus expérimenté
commande la manœuvre et s’occupe exclusivement de la tête et du cou.
→ L’examen des blessés :
a. Examen de la tête, du cou :
On doit enregistrer avec prudence les éléments suivants :
La conscience par questions simples permettant de situer le degré de gravité et
d’incapacité.
L’existence ou non de zone contuses, de plaies, définit évidents de pertes de
substances en passant une main rapide mais douce sur la convexité crânienne en
regardant les orifices naturels pour dépister la présence de sang puis la mobilité de
la mâchoire, les zones antérieurs et latérales au cou ou passent les conduits vitaux et
les réseaux. Cette notion de conscience doit être notée d’emblée par le secouriste et
écrite car il est fondamental pour suivre l’évolution ultérieur.
Si le blessé est comateux, le contrôle respiratoire est essentiel, une détresse
respiratoire va déterminer les gestes d’urgences à entreprendre (respiration
artificielle) ainsi que le contrôle circulatoire (massage cardiaque.)
Si le blessé est conscient, lui expliquer ce qu’on va lui faire (l’examen, évacuation,
prochaine…).
b. L’examen du thorax :
Pour mener à bien cet examen, il est indispensable de déshabiller le blessé surtout s’il
y a gène respiratoire ou saignement toutefois il est dangereux de déshabiller le
blessé s’il fait froid ou si les lésions sont manifestement à distance.
- L’existence des plaies, d’un orifice de pénétration ou de sorties de projectile ou
d’une zone de contusion ou déformation du thorax.
- Les caractères de la respiration.
c. L’examen de l’abdomen :
On examine avec soin la face antérieur de l’abdomen, les flanc, la racine des cuisses,
la région lombaire et les fesses on retournant la victime sur le coté. Toutes lésions
viscérales abdominales suspectées doivent entraîner une évacuation rapide du blessé
pour une éventuelle laparotomie.
d. L’examen des membres :
Déjà la prise du pouls radial a donné une notion générale de l’état cardiovasculaire et
a permis de vérifier la mobilité du membre supérieur.
On fera de même pour les membres inférieurs dans ce cas la prise du pouls tibial
postérieur peut signaler une éventuelle atteinte artériel.

A première vue, un traumatisme même très sérieux d’un membre est moins
menaçant pour la survie immédiate qu’un traumatisme de l’abdomen ou la tête. En
effet s’il est le siège d’une hémorragie importante, il faut effectuer une compression
(compression manuelle, pansement compressif, soit on pose un garrot) on doit insister
sur la prudence de la douleur de l’examen du membre car la mobilisation d’une
fracture peut aggraver le choc. Il est capital de ne pas laisser évoluer l’hémorragie
externe qui peut entraîner un collapsus, une anurie ; dans ce cas on doit trouver une
position confortable pour l’immobilisation temporaire d’une fracture en attendant un
transfert ou des secours médicalisés.

CONCLUSION :

- L’examen doit permettre de suivre l’évolution de l’état de la victime en se posant


les questions suivantes :
- Le blessé respire t il ? et comment le fait il ?
- le blessé saigne t il ?
- Le blessé est il conscient ?
- A-t-il des fractures ?
- A-t-il d’autres lésions
- Est il en état de choc
- Et chaque situation suppose une conduite à tenir particulière
- Les urgences
Détresse respiratoire

DEFINITION :
On doit considérer en détresse respiratoire toute personne chez qui l’oxygène
n’arrive pas en quantité normale au niveau des cellules et des organes, sans
traitement rapide, la détresse respiratoire doit aboutir à la mort.
- physiopathologie :
Les cellules ont besoin pour vivre de nourriture et d’O2 si elles ne reçoivent pas d’O2
dans un premier temps, elles meurent, ce premier temps diffère selon les organes,
elle ne dure pas plus de 3 min pour le cerveau. La détresse respiratoire se produit
lorsque les cellules manquent d’O2 soit par :
- Défaut d’absorption (stade de ventilation)
- Manque d’O2 dans l’air
- Ventilation insuffisante
- Obstruction des voies aériennes
- Arrêt de ventilation
- (stade de circulation) défaut de transport causé par :
- Manque d’O2 dans la circulation
- Diminution de la circulation
- Par empoisonnement de la cellule (stade tissulaire)

* Les causes de la détresse respiratoire :


- par défaut d’absorption d’O2 :
Concentration insuffisante d’O2 dans l’air
- Obstruction des voies respiratoires au niveau de la bouche et du nez soit au niveau
de l’arrière gorge en : la langue chez une personne inconsciente surtout lorsqu’elle
est sur le dos. Par du sang lors d’un fracas du visage ou blessure du nez ou la
langue qui forme un caillot. Aussi les vomissements chez une personne
inconsciente. Un corps étranger chez un enfant. Un dentier ou grand débris
alimentaire chez le sujet âgé, une piqûre d’insecte dans la gorge, des mucosités qui
peuvent réaliser une véritable noyade, la strangulation et la pendaison,
l’inondations des vers sait par l’eau sort par des reversions au vomissement chez
toutes personnes inconscientes sur le do et l’impossibilité de tresser aggrave
encore la détresse.
- Ventilation insuffisante :
Le thorax au l’abdomen sont comprimés par une charge, aussi les fracture des cotes
par la douleur qui l’entraîne peuvent diminuer la ventilation.
- Les plaies du thorax avec pleine couverte (pneumothorax au hémothorax à la suite
d’une plaie de cotes à la pleurésie. Aussi la rupture du diaphragme sait au cours
d’accident sait une ventilation trop rapide ou lente ou gêne respiratoire.
- Défaut de transport d’os
- Soit par :
- Manque de globules rouges (anémie), hémorragie ou destruction des hématies
- Cellules rouges inefficaces : intoxication au CO
- Diminution de la circulation au cours de l’état de choc ou collapsus
- Arrêt circulatoire (infarctus du myocarde, électrocution).
- Empoissonnement de la cellule : L’origine de la détresse respiratoire est tissulaire,
les cellules intoxiquées soit par l’hydrogène sulfuré ou l’acide cyanhydrique ne
peuvent pas utiliser l’O2 qui le sang leurs apporte.

* Détresse neurologique :
- Rappelons que le système nerveux assure 2 fonctions :
- La première permet la relation de l’organisme avec son environnement (le sens, le
goût, l’odorat, le toucher…)
- La deuxième permet la coordination des différentes fonctions de l’organisme
(respiration, circulation…) pour en assurer son harmonie.
- Troubles de la première fonction sont ceux de la conscience.
- Troubles de la deuxième fonction sont ceux de la vigilance.
- Ces deux fonctions sont indissociables et l’atteinte de l’une est fatalement
associée à l’atteinte de l’autre.
* troubles de la conscience :
- Le secouriste peut schématiquement reconnaître trois niveaux de troubles de la
conscience.
- La somnolence :
- La victime est capable de répondre à des questions simples (nom, ou habitez-
vous…) ou peut obéir à des ordres simples tels que (serrez-moi la main) lorsqu’elle
n’est plus sollicitée, elle retombe dans sa somnolence, parfois cette somnolence
est remplacée par une agitation incohérente, mais le sujet réagit encore à la
parole.
* Inconscience ou perte de conscience légère :
- La victime est inerte ou au contraire agitée, elle ne réagit plus à la parole mais elle
réagit à la douleur (pincement).
- Inconscience profonde :
- La victime est inerte et ne réagit ni à la parole ni à la douleur lorsque cet état se
prolonge en paroles de coma.
* troubles de la vigilance :
- Ils sont à redouter même en cas de simple somnolence mais lors de l’inconscience
profonde ils retentissent souvent et gravement sur la fonction respiratoire et
circulatoire.
- Retentissement sur la fonction respiratoire : le relâchement musculaire est
responsable de l’affaissement de la langue ou son retour en arrière, ce
relâchement entraînant une gêne au passage de l’air voire même une obstruction
complète et ne peut se produire que chez un sujet couché sur le dos
- La disparition des réflexes de sécurité respiratoire (fermeture de l’orifice
supérieur de la trachée). Il est responsable de l’encombrement progressif et de
l’obstruction des voies aériennes par la salive, les vomissements ou encore des
corps étrangers (dents cassées, prothèses dentaires)
- L’atteinte du système nerveux peut être aussi responsable de la diminution de la
fréquence respiratoire, de l’irrégularité du rythme ou d’un arrêt respiratoire.
- Retentissement sur la fonction circulatoire : il n’apparaît que pour les atteintes les
plus graves, il s’agit surtout d’une baisse de la pression artérielle (parfois un
effondrement).
- Les troubles de la vigilance peuvent être responsables d’autres mauvais
fonctionnements de l’organisme : élévation ou abaissement anormal de la
température ; il y a aussi un retentissement des troubles respiratoires sur la
fonction nerveuse par la diminution d’O2 et l’augmentation du CO2 qui peuvent
être responsables de l’apparition d’une somnolence ou d’une agitation, si le trouble
s’aggrave, la perte de conscience sera de plus en plus profonde et l’apparition des
troubles de la vigilance par manque d’O2 pourra entraîner une aggravation de
l’état respiratoire, comme ça il se crée un cercle vicieux en dehors de tout
traitement pour aboutir à la mort.

N.B : Si l’arrêt respiratoire est complet et brutal, la perte de conscience se


produit en 1 à 2 min.

* Détresse cardio- vasculaire :


La quantité d’O2 amenée aux cellules dépend du débit circulatoire des globules
rouges :
- En cas d’anémie : pour amener la même quantité d’O2 aux cellules, le débit
circulatoire doit augmenter.
- A la suite d’une hémorragie grave : le volume sanguin n’est plus égal au volume des
vaisseaux, la pression dans la circulation baisse (collapsus). Dans ce cas le cœur ne
peut pas augmenter le débit sanguin pour compenser le manque d’apport d’O2.
- La victime devient pâle, le pouls faible ou même imperceptible alors que l’on sent
encore, le pouls au niveau du cou bat très rapidement, si la situation se prolonge
les différents organes vont manquer d’O2 et on aura une souffrance des cellules
nerveuses et le malade va être en état de choc.
- Si l’hémorragie est très importante :
La baisse de pression peut aboutir en quelques minutes à l’arrêt circulatoire.
- Parfois au cours des réactions allergiques graves :
- Dans ce cas ce sont les vaisseaux sanguins qui se dilatent, leur volume devient
plus grand que celui du sang et la tension artérielle baisse, c’est encore le
collapsus (choc anaphylactique), si le cœur ne peut pas compenser ses apports en
O2, le collapsus survient ainsi que l’arrêt circulatoire.
- Les troubles circulatoires : peuvent retentir sur la respiration par son
augmentation et sa rapidité et aussi retentir sur la fonction nerveuse par une
perte de conscience car en cas de collapsus si le sujet reste debout ou assis, la
pression ne sera plus assez forte pour que le sang arrive au cerveau qui ne reçoit
plus d’oxygène et la victime devient inconsciente. Si la victime est allongée
immédiatement, dans la majorité des cas elle ne prendra conscience. Au cours du
collapsus ou état de choc, si la victime est allongée tête et thorax non surélevés
conserve sa conscience plus longtemps.

* Conduite à tenir en présence d’une détresse respiratoire :

- Arrêter la cause : le secourisme doit dégager la victime car soustraire la victime à


la cause de la détresse est le premier geste qui est d’autant plus efficace que le
dégagement est plus précoce.
- Faire alerter dès que possible par un témoin les secours publics :
- Prévenir ou le plus souvent faire prévenir par d’autres personnes, les services
médicalisés d’urgence, les sapeurs pompiers, les postes de la gendarmerie du
blessé ou de la police les plus proches, cet acte est capital pour la survie du blessé
mais il faut donner des renseignements clairs et précis.
- Examiner rapidement la victime :
+ La victime ne réagit ni aux paroles ni à la douleur dans ce cas il s’agit d’une
inconscience profonde.
+ Aucun mouvement n’est perçu au niveau de l’abdomen ou du thorax et on ne sent
pas sortir l’air du nez ou de la bouche, il s’agit d’un arrêt ventilatoire.
+ L’inconscience est profonde, il n’y a pas de ventilation, aucun pouls en particulier
carotidien ou fémoral n’est perçu, la peau est pâle, les pupilles sont parfois dilatées
et ne se rétrécissent pas à la lumière : il s’agit d’un arrêt cardiaque.
+ Chercher une respiration anormale ou associée d’un bruit. Exemple :
gargouillement, ronflement : obstruction incomplète par la langue, respiration
difficile avec battement des ailles du nez, coloration bleuâtre des extrémités, des
lèvres, des oreilles, des ongles (cyanose) et des sueurs.
+ Chercher une hémorragie externe ou extériorisée
+ Chercher une hémorragie interne suite à un coup violent ou une blessure au
niveau du thorax ou de l’abdomen en particulier lors des accidents.
Les signes sont : l’angoisse, le froid, la soif, les sueurs, refroidissement des
extrémités, pâleur, le pouls est difficile ou impossible à palper effondrement de la
tension artérielle, la respiration est rapide et haletante.
- Donner les soins que l’état de la victime exige :
+ Allonger la victime, éviter son refroidissement, assurer la liberté des voies
aériennes pour donner de l’O2 par respiration artificielle.
+ Desserrer les vêtements et tout ce qui peut gêner la respiration et la circulation
(col, cravate, ceinture…).
+ Aider la victime à se mettre dans la position où elle se trouve le mieux surtout si
elle est consciente.
+ Lui demander de tousser ou de cracher pour dégager les voies aériennes.
+ En cas de perte de conscience placer la victime en position latérale de sécurité.
+ En cas de respiration artificielle, on cherche le pouls, si on ne le perçoit pas, on
associe cette respiration artificielle au massage cardiaque externe.
+ Le pouls doit être perçu pendant le massage cardiaque, s’il est perçu le massage
cardiaque doit être arrêté.
Au total le sauveteur dispose de 5 possibilités selon l’état de la victime.
- Assurer la liberté des voies respiratoires.
- Position latérale de sécurité.
- Respiration artificielle.
- Inhalation d’O 2.
- Massage en cas d’arrêt cardiaque.

POSITION LATERALE DE SECURITE


+ Définition : c’est une position dans laquelle le blessé est installé sur le coté droit ou
gauche selon son état.
+ Intérêts :
- Elle facilite la respiration du blessé et libère les voies aériennes.
- Facilite l’évacuation des mucosités, du sang et des vomissements et évite le retour
à la trachée.
- Empêche la chute de la langue en arrière et évite l’asphyxie.
+ Indications :
- Blessé inconscient
- Les vomissements

+ La technique :

• Agenouillez-vous à coté de la victime (au niveau de sa taille), desserrez sa


cravate, son col, sa ceinture et retirez-lui ses lunettes.
• Assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si ce n'est pas le cas,
rapprochez-les délicatement l'une de l'autre,
dans l'axe du corps de la victime.

• Placez le bras de la victime le plus proche de


vous, à angle droit de son corps. Pliez ensuite
son coude tout en gardant la paume de sa main
tournée vers le haut.
• Placez-vous à genoux à côté de la victime.
• Saisissez d'une main le bras opposé de la victime et placez le dos de sa main
contre son oreille côté sauveteur.
• Maintenez la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre
paume.

• Avec l'autre main, attrapez la jambe opposée,


juste derrière le genou et relevez-la tout en
gardant le pied au sol.
• Placez-vous assez loin de la victime au niveau du
thorax pour pouvoir la tourner sans avoir à vous
reculer.

• Tirez sur la jambe pliée afin de faire rouler


la victime vers vous jusqu'à ce que le genou
touche le sol. Le mouvement de
retournement doit être fait sans brusquerie,
en un seul temps. Le maintien de la main de
la victime contre sa joue permet de
respecter l'axe de la colonne vertébrale
cervicale.
• Si les épaules de la victime ne tournent pas
complètement, coincez le genou de la victime avec votre propre genou, pour
éviter que le corps de la victime ne retombe en arrière sur le sol, puis saisissez
l'épaule de la victime avec la main qui tenait le genou pour achever la rotation.

• Dégagez votre main qui est sous la tête


de la victime, en maintenant le coude de
celle-ci avec la main qui tenait le genou
(pour ne pas entraîner la main de la
victime et éviter toute mobilisation de
sa tête).

• Fléchissez la jambe du dessus pour que


la hanche et le genou soient à angle
droit (de façon à stabiliser le corps de la victime).
• Ouvrez la bouche de la victime avec le pouce et l'index d'une main, sans
mobiliser la tête, afin de permettre l'écoulement des liquides vers l'extérieur.

LE BOUCHE A BOUCHE

• Agenouillez-vous à côté de la victime, près de son visage.


• Avec la main placée sur le front, obstruez le nez en le pinçant entre le pouce et
l'index pour empêcher toute fuite d'air par le nez, tout en maintenant la tête
en arrière.
• Avec la main placée sous le menton de la victime, ouvrez légèrement sa bouche
tout en maintenant son menton soulevé, en utilisant la "pince" constituée du
pouce placé sur le menton, et des deux autres doigts placés immédiatement
sous sa pointe.
• Après avoir inspiré sans excès, appliquez votre bouche largement ouverte
autour de la bouche de la victime en appuyant fortement pour éviter toute
fuite.
• Insufflez progressivement en deux secondes jusqu'à ce que la poitrine de la
victime commence à se soulever.
• Redressez-vous légèrement, reprenez votre souffle tout en regardant la
poitrine de la victime s'affaisser (l'expiration de la victime est passive).

Le volume de chaque insufflation doit être suffisant pour que le sauveteur voit la
poitrine de la victime se soulever ou s'abaisser après l'insufflation.

Il existe certains dispositifs qui s'interposent entre la bouche du sauveteur et le


visage de la victime, pour vaincre la répulsion qui pourrait conduire à l'abstention de
la ventilation artificielle.
LE BOUCHE A NEZ :

• Agenouillez-vous à côté de la victime, près de son


visage.
• Avec la main placée sur le front, maintenez la tête
basculée en arrière.
• Avec l'autre main, soulevez le menton sans appuyer
sur la gorge et tenez la bouche de la victime
fermée, le pouce appliquant la lèvre inférieure
contre la lèvre supérieure pour éviter les fuites.
• Appliquez la bouche largement ouverte autour du
nez de la victime.
• Insufflez progressivement en 2 secondes jusqu'à
ce que la poitrine commence à se soulever.

Redressez-vous légèrement, reprenez votre souffle tout


en regardant la poitrine de la victime s'affaisser
(l'expiration de la victime est passive).

LE BOUCHE A BOUCHE ET NEZ :

Cette technique est celle qu'il faut réaliser quand la


victime est un nourrisson. Elle se distingue de celle du
bouche-à-bouche car :

• Le sauveteur englobe avec sa bouche, à la fois la


bouche et le nez de la victime.
• La fréquence des insufflations est plus élevée que
chez l'adulte.

Le volume des insufflations est plus faible que chez l'adulte, pour voir la poitrine se
soulever.
MASSAGE CARDIAQUE SUR UN ADULTE OU UN ENFANT DE PLUS
DE 8 ANS

La victime étant allongée sur le dos, sur un plan dur :

• Agenouillez-vous à ses côtés et, dans la mesure du possible, dénudez sa poitrine.


• Déterminez la zone d'appui de la façon suivante :
o repérez, de l'extrémité du majeur, le creux situé en haut du sternum à la
base du cou,
o repérez, du majeur de l'autre main, le creux où les côtes se rejoignent (en
bas du sternum)
o déterminez le milieu du sternum.
• Placez le talon d'une main juste en dessous du milieu repéré (c'est-à-dire sur le
haut de la moitié inférieure du sternum). Cet appui doit se faire sur la ligne
médiane, jamais sur les côtes.
• Placez l'autre main au-dessus de la première, en entrecroisant les doigts des deux
mains. On peut aussi placer la seconde main à plat sur la première, mais en veillant
à bien relever les doigts sans les laisser au contact du thorax.

Poussez vos mains rapidement vers le bas, les bras bien tendus, les coudes bloqués
(vos mains doivent descendre de 4 à 5 centimètres), puis laissez-les remonter.
Veillez pendant toute la manoeuvre à rester bien vertical par rapport au sol et
à ne pas balancer votre tronc d'avant en arrière.
Les mains doivent rester en contact avec le sternum entre chaque compression. La
durée de compression doit être égale à celle du relâchement de la pression sur le
thorax. Le thorax doit reprendre ses dimensions initiales après chaque compression
(pour que l'efficacité des compressions thoraciques soit maximale).
Toutes les 15 compressions, intercalez 2 insufflations.
Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations
doit être effectué aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer l'efficacité
de la réanimation cardio-pulmonaire.
Détresse neurologique

L'intoxication par les drogues

Définition:

La toxicomanie est définie par l'OMS, comme un état de dépendance physique et


psychique à un produit agissant sur le système nerveux central et entraînant:
• Un état de dépendance
• Une accoutumance avec escalade (augmentation des doses)
• Une dénutrition
• Une déchéance psychique et sociale (le toxicomane tombe rapidement dans le
vol, le trafic de drogues et la prostitution)

Les principales drogues:


• Le chanvre indien: c'est la drogue des débutants (appelé: cannabis, haschich,
kif, marijuana, chira)
• Le parot dont on tire l'opuim qui donne la morphine et l'héroïne (narcotiques)
• Les hallucinogènes: substances chimiques provenant d'un champignon sous le
nom de LSD25

• La cocaïne médicaments:les psycho stimulants (les amphétamines), les


hypnotiques et les tranquillisants (barbituriques et anxiolytiques)
• Les solvants: ce sont des substances chimiques comme l'éther, le benzène,
l'acétone, l'essence, les solvants des colles (utilisées souvent par les enfants
sous forme d'inhalation.

Ces produits peuvent être fumés, mangés (maajoun), pris sous forme de comprimés,
inhalés (sniff poudre) ou injectés ou utilisées sous forme de timbre (partie collante)
ou coin de journal.

Signes:
• La peau est froide et moite, parfois transpiration,
• Excitation, perturbation de la ventilation qui peut s'arrêter
• Tremblement et hallucinations qui peuvent donner des crises de folie
• Extase, sommeil
• Traces d'injections.

Conduite à tenir:
• Libérer les voies respiratoires
• Rassurer la victime et ses parents
• Alerter les secours

Les crises convulsives


Définitions
Causes:
• Méningites
• Hystérie
• Epilepsie
• Troubles métaboliques
• Hypoglycémie
• Hypocalcémie
• Intoxication

Signes

Crises d'épilepsie: survient à l'improviste, avec un début brutal et perte de


connaissance
L'individu pousse un cri, pâlit et tombe brusquement avec possibilité de blessures
(existence de cicatrices au visage et aux membres)
Contraction des muscles,mâchoires serrées, la langue est souvent mordue, tout le
corps est raide, les yeux sont convulsés en haut la respiration est arrêtée, le visage
devient violacé, le malade urine(phase tonique)
Puis tout le corps est agité de secousses convulsives, rotation de la tête qui frappe le
sol, écoulement de la mousse par la bouche (phase clonique)
Le malade semble plonger dans un sommeil profond, il ronfle, ses membres sont
inertes, il est insensible. Au bout de quelques minutes (15min à 30), le malade se
réveille et ne se souvient plus de rien (amnésie totale)

Crise de nerfs ou hystérie: il s'agit d'un enfant, d'une femme qui à la suite d'une
contrariété, en présence de témoins, hurle, pleure, avec une respiration rapide,
gesticule, tire ses cheveux, déchire ses vêtements, parfois se roule par terre.

Conduite à tenir:

*Devant une crise d'épilepsie:


• Faire le vide autour du malade, écarter tout ce qui peut le blesser, glisser sous
lui des couvertures pour amortir le choc
• Laisser le malade s'agiter en le contrôlant, vêtements desserrés
• Lorsque la crise est passée, le mettre en PLS en attendant son transport à
l'hôpital.

*Devant une crise d'hystérie

• Isoler la malade au calme (l'isolements arrête la crise)


• Ne faire preuve d'aucune sympathie particulière à son égard
• Ne jamais contraindre ni frapper la malade (devient plus violente)
• Conseiller lui de consulter un médecin

ATTAQUE D'APOPLEXIE

Définition
Congestions, hémorragie cérébrales, accident vasculaire cérébral (AVC) sont des
accidents fréquents chez les personnes hypertendus.

Causes:

• Hypertension artérielle
• Artério-sclérose
• Méningite
• Survient après une émotion, un effort inhabituel, un repas trop copieux, un
coup de froid ou de chaleur
Signes:
• Céphalées, vertiges
• Fourmillements
• Troubles de la parole avec déviation de la bouche vers le coté sain, parfois
aphasie
• L'œil est entrouvert du coté atteint
• La joue du malade se soulève à chaque expiration (on dit que le malade fume la
pipe)
• Hémiplégie (paralysie de la moitié du corps) avec un début progressif ou brutal
• Coma plus ou moins rapidement

Conduite à tenir:

• Si le malade est conscient, l"étendre au calme, au frais, tête et épaules


surélevés, libération des voies respiratoires, tête sur le coté
• Si le blessé est inconscient, le mettre en PLS et appeler les secours, le
réchauffer et surveiller l'apparition de vomissement.
La détresse respiratoire

I.Notion de détresse respiratoire


1.1 Ventilation et respiration
La ventilation permet d’apporter l’air au niveau des poumons. La respiration est
l’ensemble des phénomènes qui permettent les échanges gazeux entre les cellules de
l'organisme et l'air extérieur.
L’air inspiré (contenant normalement 21 % d ' O2) est conduit à travers les voies
aériennes dans les alvéoles pulmonaires où se produisent les échanges entre les gaz
contenus dans le sang et l’air. Le sang transporte ensuite l'oxygène vers les cellules
qui l'utilisent comme source d'énergie en rejetant du CO2. Ce déchet respiratoire
est ramené par voie sanguine vers les poumons et éliminé lors d'une expiration.

1.2 Types d'insuffisance respiratoire


On parle d'insuffisance respiratoire aiguë, ou de détresse respiratoire, lorsque les
échanges gazeux deviennent brutalement insuffisants pour couvrir les besoins de
base de l’organisme. Sans apport rapide d'oxygène, les cellules nerveuses sont
incapables de fonctionner et la mort est inéluctable dans les minutes qui suivent...
A la suite d'un accident, d'une maladie, certaines personnes gardent des séquelles qui
entraînent des perturbations permanentes des échanges gazeux. Cette insuffisance
respiratoire chronique empêche de mener une vie normale mais elle n'intéresse le
secouriste que dans le cas d'une décompensation de son affection, donc d'une
insuffisance respiratoire aiguë.

1.3 Causes de détresse respiratoire


De très nombreuses situations peuvent entraîner une insuffisance respiratoire aiguë,
c'est à dire un manque d'oxygène au niveau des cellules :
-insuffisance d'oxygène dans l'air inspiré: altitude, feu, confinement dans un local
non ventilé...
-insuffisance du débit d'air respiré: crise d'asthme grave, traumatisme thoracique,
obstruction des voies aériennes, accident vasculaire cérébral, overdose. ..
-perturbation des échanges gazeux alvéolaires : infection pulmonaire, noyade, oedème
du poumon, inhalation de produits suffocants. ..
-atteinte de la fonction circulatoire : hémorragie grave, arrêt cardio-respiratoire,
collapsus, intoxication par le monoxyde de carbone. ..
-perturbation des échanges gazeux cellulaires : intoxication par CO, cyanures...

1.4 Reconnaître le trouble


Le bilan des fonctions vitales apporte toutes les informations utiles pour reconnaître
la gravité des victimes :
-le trouble peut être dû à une ventilation arrêtée ou insuffisante: fréquence < 6
mouvements par minute, pauses ventilatoires de 10 secondes et plus, respiration
d'amplitude superficielle...
-le manque d' oxygène au niveau sanguin peut aussi se manifester par une ventilation
rapide, une coloration bleutée des lèvres et des ongles ( cyanose ), un pouls rapide. ..
-quelquefois ce sont les sueurs qui font évoquer une augmentation du dioxyde de
carbone sanguin. -la gravité du manque d’oxygène est enfin signalée par des
perturbations de la fonction nerveuse :
coma, somnolence, désorientation ou au contraire agitation, convulsions...

2. Inhalation de corps étranger - Fausse route

2.1 Le trouble
Un corps étranger peut passer accidentellement dans les voies respiratoires à
l'occasion d'une inspiration (inhalation) ou d'une fausse route (vulgairement : quand
on « avale de travers »). C'est un accident fréquent chez les enfants (petits jouets
dans la bouche, billes, cacahuètes.) et les personnes âgées (lorsqu'elles font un
malaise au cours d'un repas). C'est aussi un risque permanent chez les victimes qui
ont des troubles de conscience: intoxiqués, traumatisés graves. ...
L’obstruction peut être complète, ne laissant plus du tout passer d’air, ou au contraire
incomplète. Dans le premier cas, la victime ne peut plus parler, tousser ni ventiler :
faute d'une désobstruction immédiate, l’organisme est très rapidement privé de
l’oxygène qui lui est vital, la victime perd connaissance et le cour s'arrête en quelques
minutes. En cas d’obstruction incomplète, la ventilation est difficile (tirage, toux),
très bruyante, mais la dette en oxygène est moins grave.

2.2 Bilan
Lorsque l’obstruction complète est évidente, il faut mettre en oeuvre immédiatement
une manœuvre adaptée, sans compléter le bilan. Dans les autres cas on précise
rapidement :
-les circonstances (taille et nature du corps étranger)
-le bilan vital (répercussions sur les 3 grandes fonctions).

2.3 Conduite à tenir


2.3.1 En cas d'obstruction complète
Il faut tenter de dégager le corps étranger sans perdre une seconde en effectuant
une manœuvre de désobstruction : manœuvre d'Heimlich ou son équivalent chez
l'enfant, voire insufflation forcée (cf. Libération des voies aériennes). Après
désobstruction, si le corps étranger n'a pas été recraché (ou avalé) il peut être
nécessaire d'aller le récupérer dans la bouche ou le pharynx (désobstruction
digitale).
S'il s'agit d'un adulte, il faut pratiquer la « manœuvre de Heimlich ». Se Placer
derrière la personne en détresse respiratoire, main fermée juste sous le sternum,
l'autre la recouvrant et la maintenant, puis tirer brusquement vers soi et en haut. Ce
geste chasse violemment l'air contenu dans les poumons et peut ainsi libérer les voies
aériennes supérieures. Si ce geste ne suffit pas, après avoir été répété deux ou trois
fois, ou que le malade perd connaissance pour être resté trop longtemps sans
respirer, il faut pratiquer la respiration artificielle, et surveiller son pouls.
Si un tel incident vous arrivait, et que personne ne soit là pour vous porter
assistance, placez l'un de vos poings sous le sternum, et recouvrez-le de votre autre
main. Puis appuyez brusquement en remontant, plusieurs fois de suite si besoin. En cas
d'inefficacité, penchez-vous sur le dossier d'une chaise, en vous appuyant sur le haut
de l'estomac et lancez-vous vers le bas et l'avant en vous tenant aux barreaux de la
chaise.
- S'il s'agit d'un enfant, couchez-le à plat ventre sur vos genoux, le haut du corps
légèrement penché en avant, soutenez d'une main sa poitrine, et donnez-lui, de
l'autre main, une tape franche dans le milieu du dos. Vous pouvez recommencer
plusieurs fois ce geste. En cas d'échec agissez comme pour un adulte.

- S'il s'agit d'un nourrisson, placez-le à plat ventre sur votre avant-bras, soutenez
de cette main la tête et la poitrine, et tapez au milieu du dos, à l'aide de deux doigts
de l'autre main. Si cela ne suffisait pas, mettez-le sur le dos, la tête en arrière et en
bas, pressez vivement la partie haute de son abdomen, vers le thorax, à l'aide de
deux doigts.

Si LE BLESSÉ EST INCONSCIENT avec présence d'obstacle laryngé ,alors dès le


début de la ventilation artificielle, les premières insufflations ne gonflent pas la
poitrine.
Dans ce cas, tournez la victime sur le côté en appui sur vos cuisses, la tête en arrière,
et tapez lui fortement dans le dos. Le corps étranger a pu ainsi remonter et il est
alors possible de l'enlever avec un doigt en faisant attention à ne pas l'enfoncer à
nouveau. Si cela n'est pas suffisant, placez la victime sur le dos, la tête basculée en
arrière. Mettez-vous à genoux, à cheval au-dessus du blessé, et effectuez, à l'aide
de vos deux mains, une ou plusieurs pressions brusques sur le haut de l'abdomen, vers
le bas et vers l'avant. Puis retirez l'objet ainsi expulsé.
Vous pouvez alors reprendre la ventilation artificielle. Si celle-ci est toujours
inefficace, cela signifie que le corps étranger n'a pas été expulsé : il faut donc
recommencer les manœuvres d'expulsion.

Si UN CORPS ÉTRANGER DANS LES BRONCHES Il faut signaler que la crise


d'étouffement peut cesser d'elle-même, signifiant que la personne a réussi, en
toussant, à se débarrasser du corps étranger. Mais il se peut aussi que celui-ci
franchisse la barrière laryngée et s'enfonce dans les bronches (ceci est fréquent
chez les enfants).
Après une crise d'étouffement, les signes cessent, ou deviennent moins graves. Mais
le danger n'est pas écarté : le corps étranger peut remonter pour obstruer à nouveau
le larynx, et même s'il reste en place, il peut créer des lésions bronchiques et
pulmonaires.
Il faut donc aller consulter en urgence un médecin oto-rhino-laryngologiste. Le
médecin sera amené, dans la plupart des cas, à pratiquer une endoscopie bronchique,
sous anesthésie, pour retirer ce corps étranger. Les spécialistes disposent
aujourd'hui de technologies nouvelles et de tubes souples. L'endoscope permet non
seulement de voir, mais aussi d'introduire une pince dans l'arbre bronchique pour
retirer le corps étranger.
Dans tous les cas, une oxygénation est nécessaire dès que la libération des voies
aériennes a été obtenue; le bilan de la victime est complété et les gestes adaptés
sont effectués.

2.3.2 En cas d'obstruction incomplète


Lorsqu'une ventilation est encore possible, il ne faut pas effectuer de manœuvre de
Heimlich ni retourner l'enfant tête basse: ces gestes pourraient rendre
complètement obstructif un objet qui ne l' était pas et aggraver la situation. Il faut
se contenter d' installer la victime en position assise ou demi- assise, de l'oxygéner à
fort débit (15 1/min. chez l'adulte). Il faut aussi essayer de le rassurer pour qu'il ne
s'agite pas trop avant de le faire évacuer d'urgence, si possible par moyen
médicalisé, vers un service adapté. Des tapes dans le dos, favorisant la toux, peuvent
parfois aider à l' évacuation naturelle du corps étranger s'il est de petite taille.

2.4 A savoir

-Penser au corps étranger complètement obstructif lorsqu' on n' arrive pas à


pratiquer les deux premières insufflations chez une victime en arrêt ventilatoire (ce
qui impose donc une manœuvre de désobstruction avant de recommencer les
insufflations).
-Un bilan médical est nécessaire pour toute fausse route, même si elle a été traitée
efficacement car la victime a un risque de trouble ventilatoire secondaire,
d'infection.

3. Asthme

4. Décompensation d'une IRC

5. Autres causes de détresse respiratoire

5.1 Inhalation du contenu de l'estomac

Les vomissements chez une personne inconsciente sont dangereux car ils peuvent
entraîner une obstruction des voies aériennes ou être à l'origine d'une inhalation des
vomissures. Le contenu gastrique, très acide, est extrêmement toxique pour les voies
respiratoires et les poumons. Son inhalation est source de nombreuses complications
et peut, à elle seule, signer l'arrêt de mort d'une victime.
C'est une des justifications de la position latérale de sécurité chez toute personne
inconsciente qui ventile. Cela montre aussi l'urgence de ce geste: tout retard pris
pour compléter un bilan chez une personne inconsciente qui ventile augmente les
risques encourus par celle-ci. C'est également un des intérêts de l'intubation
trachéale, un des premiers gestes effectués par les secours médicalisés chez une
personne comateuse car elle isole hermétiquement les voies aériennes inférieures.

5.2 Gonflement des voies aériennes

En cas d'allergie, d'infection ou de piqûres d'insecte dans la région de la bouche et


du cou, un gonflement dangereux peut se produire risquant de réduire le diamètre
des voies respiratoires et donc le passage de l'air (sifllement).
Il faut oxygéner la victime à fort débit, en la laissant assise et assurer sa prise en
charge médicale rapide. En cas de piqûre d'abeille dans la bouche, on peut faire sucer
un glaçon : le froid local limite la douleur et le gonflement; mais ce geste ne doit pas
retarder la consultation médicale.
Chez l'enfant, l'infection des voies respiratoires (laryngite, épiglottite) peut être
grave; il ne faut surtout pas l'allonger pour l'examiner mais le garder assis sous peine
d'entraîner un arrêt cardio-respiratoire !

5.3 Pendaison et strangulation

Elles réalisent un étranglement externe qui appuie sur le larynx, empêchant le


passage de l' air, mais aussi sur les carotides, privant les centres nerveux d'oxygène.
La pendaison brutale peut aussi être à l'origine d'une mort subite par arrêt cardiaque
réflexe.
Il faut rapidement assurer la liberté des voies aériennes: couper le lien ( en
amortissant la chute! ), desserrer le garrot autour du cou...
Après avoir complété le bilan des fonctions vitales, les autres gestes de survie
adaptés à l'état de la victime sont pratiqués, dont l'oxygénothérapie systématique.

5.4 Fracture de côtes et volet thoracique

La ventilation n'est efficace que lorsque la paroi thoracique est rigide. La fracture de
côtes n'altère pas cette rigidité mais peut, à cause de la douleur, gêner la ventilation
profonde et, en limitant la toux, favoriser un encombrement pulmonaire.
Le risque le plus grave est lié au volet thoracique : il s'agit d'un enfoncement du
thorax qui, en cassant plusieurs côtes à plusieurs niveaux, désolidarise du gril
thoracique une partie plus ou moins grande de la paroi (le volet peut être latéral,
antérieur...). Soumis à des contraintes différentes, le volet peut devenir mobile et
avoir des mouvements contraires au, reste du thorax : il s'enfonce à l'inspiration et
est repoussé vers l'extérieur à l'expiration. Ce balancement, appelé respiration
paradoxale, est très dangereux pour la qualité de la ventilation car il limite les
volumes respirés
On peut tenter de stabiliser un peu la lésion en effectuant un bandage serré du
thorax ( en position demi- assise si la victime est consciente) ou en couchant la
victime du côté du volet. On ne manquera pas, bien
sûr, de l'oxygéner à fort débit pour limiter les effets de la diminution des volumes
ventilés. Mais ce type de lésion justifie en général l'intervention des secours
médicalisés.
5.5 Plaie thoracique soufflante

La ventilation n'est efficace que lorsque la paroi thoracique est hermétique. Une plaie
thoracique pénétrante causée par un objet contondant, un projectile, peut créer une
brèche dans les structures du poumon (alvéoles, bronches...). La plaie laisse alors
passer de l'air à chaque mouvement ventilatoire (sous forme de bulles sanguinolentes
le plus souvent) d'où son nom de plaie soufflante.
On ne doit pourtant pas boucher cette plaie : cela n'arrête pas le passage de l'air à
travers la plaie pulmonaire interne et la fuite risque de créer une dangereuse poche
d'air à l'intérieur du thorax. L'oxygénation du blessé est primordiale en attendant
l'action des secours médicalisés.

5.6 Épanchement intra thoracique

Chaque poumon est entouré d'une enveloppe spéciale, la plèvre, qui l'aide à glisser
contre la paroi quand il change de volume au cours du cycle ventilatoire (inspiration et
expiration). Dans certaines circonstances, de l'air peut passer entre les feuillets de
cette enveloppe et créer une poche d'air qui, en gonflant, va gêner les mouvements du
poumon et peut être à l'origine d'une détresse ventilatoire : c'est le pneumothorax .
Une telle fuite d'air peut se produire lors d'un traumatisme thoracique (même sans
plaie apparente), d'une plaie soufflante, d'un accident de plongée avec surpression de
l'air à l'intérieur des voies respiratoires. Elle peut aussi se produire en dehors de
tout accident ( « pneumothorax spontané » ) : le diagnostic est alors médical
(auscultation, radiographie).
Le rôle du prompt secours est là encore limité mais important: il doit oxygéner la
victime en position demi-assise en attendant, s'il existe des signes de détresse,
l'arrivée des secours médicalisés.
Moins fréquents et moins dangereux pour la ventilation, des épanchements de liquide
peuvent aussi se produire comme l'hémothorax (= sang) en cas de traumatisme.

5.7 Dépression des centres nerveux respiratoires

Les centres nerveux respiratoires, qui commandent la qualité des mouvements


ventilatoires, peuvent être atteints à l'occasion d'une intoxication (somnifère,
héroïne), d'un traumatisme, d'une hémorragie (accident vasculaire cérébral), d'une
dette en oxygène, d'une hypothermie Comme ce sont eux qui commandent les
muscles respiratoires, la ventilation devient insuffisante et une dette en oxygène
s'installe. En l'absence de gestes rapides (oxygénation), les cellules cérébrales
souffrent et le coeur s'arrête faute d'oxygène.
LES MORSURES VENIMEUSES

Elles surviennent lors d’excursions en zone tropicale ou désertique.

En France, les seules morsures de serpents venimeux à craindre sont celles de vipère

SIGNES :
Localement, on note une ou deux petites blessures punctiformes au niveau de la
morsure, avec douleur vive et oedème localisé.

Ce sont les réactions générales qui sont à craindre et justifient une surveillance
répétée.

En effet, peuvent apparaître:

• Vision troublée,
• Peau froide et moite,
• Nausées, vomissements, Salivation abondante,
• La ventilation peut être difficile et même s’arrêter,
• Des signes de collapsus peuvent apparaître, chute de la tension artérielle pouvant
entraîner un arrêt cardiaque.
• Ces morsures peuvent être plus ou moins graves selon le type de serpent qui a
mordu.

CONDUITE À TENIR
- Le secouriste sera assez démuni, et
devra essentiellement organiser le plus
rapidement, possible le transport du
blessé dans un centre hospitalier.

- En attendant:

. Allonger le blessé.

. Lui conseiller de ne pas bouger afin de retarder là diffusion du venin.


.Mettre une vessie de glace sur la morsure et éviter de placer un lien même large et
modérément serré entre la morsure et le coeur, qui du tait de l’oedème risque de
devenir dangereux.

. Surveiller attentivement
• Si le blessé perd connaissance mais ventile normalement, mettre en PLS.

• Si la ventilation et les battements cardiaques s’arrêtent, entreprendre


immédiatement une réanimation cardio-ventilatoire.

Assurer immédiatement l’évacuation du blessé vers un service hospitalier


d’urgence.

EXTREME URGENCE

ATTENTION, des études récentes contrindiquent l’injection de sérum anti-venimeux


qui risquerait de provoquer des réactions sévères, parfois plus dangereuses que celles
du venin.
DÉTRESSE CARDIO-CIRCULATOIRE

Définition :

Ce sont tous les troubles liés l’arrêt brutal de la perfusion viscérale qui génèrent des
altérations fonctionnelles définitives plus ou moins rapidement selon les organes

Causes :
▪ Maladies cardiaques (infarctus de myocarde)
▪ Diminution du volume sanguin circulaire (hémorragie)
▪ Perte de plasma (brûlures)
▪ Altération circulatoire (membres comprimés ou écrasés, gelures)

Signes :
▪ Pâleur
▪ Extrémités froides, peau moite, parfois transpiration
▪ Le blessé se sent faible, étourdi, anxieux
▪ Vomissements, soif
▪ Ventilation superficielle et rapide
▪ Pouls rapide, imprenable
▪ Arrêt circulatoire (absence du pouls)
▪ Parfois trouble de la conscience (convulsion, coma)
L’évolution se fait vers l’état de choc.

Le degré d’urgence :
La détresse cardio-circulatoire c’est l’urgence absolue.
Le diagnostic, les gestes de secourisme, la réanimation doivent être entrepris
très vite, c’est dire que dans tous les cas, l’intervention d’une équipe de
réanimation pré -hospitalière (SAMU-SMUR) est obligatoire.

Les messages :
La survie des détresses cardio-circulatoire dépend d’une véritable « chaîne de
survie » dont tous les maillons comportent :
➢ Alerte précoce.
➢ RCP (réanimation cardio-pulmonaire de base) par les témoins.
➢ Défibrillation la plus précoce possible des fibrillations ventriculaires.
➢ Réanimation spécialisée.
L’adrénaline est le médicament fondamental de la réanimation et de la
détresse cardio-circulatoire, ses effets vasoconstricteurs permettent au cours du
massage externe l’amélioration de la perfusion myocardique et cérébrale.

La trousse :
La réanimation cardio-pulmonaire de base ne nécessite pas de matériel
particulier pour être efficace. Pour éviter tout contact avec le patient au cours
du bouche-à-bouche, on peut cependant utiliser un POCKET-MASK, ou des
champs protecteurs.
Pour entreprendre la réanimation spécialisée, il est nécessaire de disposer :
➢ Sur le plan cardio-vasculaire :d’un défibrillateur sur batterie, d’un
électrocardioscope, ou d’un appareil à ECG, d’Adrénaline ampoules de 1mg
à 1ml, de matériel de perfusion.
➢ Sur le plan respiratoire : matériel d’intubation et de ventilation.
La confirmation clinique du diagnostic :
Le diagnostic de détresse cardio-circulatoire est clinique :
La détresse cardio-circulatoire est affirmée par l’absence de pouls à la palpation
carotidienne ou fémorale. Ce seul signe fait entreprendre la réanimation au plus
vite. Très rapidement la détresse cardio-circulatoire s’accompagne d’une perte
de connaissance avec aréactivité (parfois convulsions).
Sur la plan ventilatoire : apnée ou gasp.

La conduite à tenir sur le champ :


A domicile :
La personne qui constate en premier la détresse cardio-circulatoire, doit faire
alerter immédiatement le SAMU
Parallèlement, la réanimation cardio-pulmonaire de base est débutée
immédiatement : elle est résumée par la séquence A, B, C :
• A. airway : c’est la liberté des voies aériennes. Lorsque l’obstruction des
voies aériennes par un corps étranger est la cause de l’arrêt, on pratique
immédiatement la manœuvre de Heimlich.
• B. breathing : commencer la ventilation par le bouche-à-bouche, ou mieux
par la ventilation au masque.
• C. circulation : le massage cardiaque externe est entrepris à une
fréquence de 80 à 100 compressions /minute.
A l’arrivée de l’équipe de réanimation (SAMU, SMUR)
Les gestes suivants sont réalisés :
▪ Sur le plan respiratoire : on commence par quelques insufflations au
ballon auto-gonflable alimenté en oxygène, puis on intube et on ventile
le patient avec FiO2 égale à 1(oxygène pur)
▪ Sur le plan cardio circulatoire : on branche très rapidement
l’électrocardioscope ou l’ECG pour analyser le rythme cardiaque, puis on
met en place une voie veineuse périphérique.
LA NOYADE

I- Définition:

La noyade est l'arrêt respiratoire par inondation des voies aérienne (pénétration
d'eau dans les poumons), ce qui entraîne l'asphyxie.

II- Cause de la noyade

On distingue deux formes de noyade.

La noyade vraie (ou asphyxie) : Il y a inhalation directe de l'eau dans les poumons à
la suite de :

• Les chutes accidentelles à l'eau (piscines privées, etc.), la surestimation de ses


capacités (en mer souvent), la sous-estimation des risques sur le lieu de
baignade,
• Quinte de toux
• Vomissement (mal de mer)
• Panique
• Fatigue
• Essoufflement
• Manque d'entraînement à la nage
• Défaillance du matériel (panne de détendeur)
• Rupture d'apnée (chasseur sous marin)

La fausse noyade : Dans la quelle l'inondation intervient à la reprise de


connaissance après une syncope, à la suite :

• D'un choc thermique (trop longue exposition au soleil)


• D'une congestion (chute de tension artérielle due à des troubles digestifs)
• D'un choc à l'eau froide
• D'une anoxie (rendez vous syncopal pour les chasseurs)

II- Conduite à tenir

Si la victime ne respire pas

Envoyez immédiatement un témoin alerter les secours


Débutez la ventilation artificielle, plus connue sous le nom de bouche à bouche
Technique du bouche-à-bouche
Maintenez d'une main le menton de la victime vers le haut et
ouvrez sa bouche en utilisant le pouce.
Avec l'autre main sur le front, maintenez la tête en arrière et
pincez le nez pour empêcher toute fuite d'air.
Appliquez votre bouche largement ouverte sur celle de la
victime.
Soufflez de façon progressive jusqu'à ce que la poitrine de la
victime commence à se soulever
Redresse- vous et reprenez votre souffle tout en regardant la
poitrine de la victime s'affaisser.
Réalisez une nouvelle insufflation, et ainsi de suite.

Si la victime est un nourrisson

Le massage cardiaque s'effectue uniquement avec deux doigts qu'il faut placer en
dessous d'une ligne imaginaire passant par les deux mamelons. Comprimez
régulièrement le sternum avec la pointe des deux doigts d'environ 2 à 3 cm à une
fréquence de 100/mn. Intercalez une insufflation toutes les
cinq compressions thoraciques et vérifiez la respiration
toutes les minutes.
Le bouche-à-bouche se transforme en bouche-à-bouche et
nez : votre bouche englobe à la fois la bouche et le nez du
bébé. Il faut souffler un peu plus vite, mais moins fort que
pour un adulte.

En cas d'échec
Si, après deux insufflations par le bouche-à-bouche, la victime
ne respire pas, ne bouge pas, ne tousse pas : pratiquez
immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze
compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux
insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.
Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime.
Si elle respire, installez-la sur le côté en position latérale de sécurité.

Si la victime respire

Placez la victime sur le côté, en position latérale de sécurité et couvrez-la.


Parallèlement, donnez ou faites donner l'alerte en appelant le Samu (15). Jusqu'à
l'arrivée des secours, surveillez sa respiration.
Technique de la position latérale de sécurité
A appliquer chaque fois qu'une personne est inconsciente et respire, le but étant
d'empêcher que la victime ne s'étouffe avec sa langue et/ou ses vomissements.
Agenouillez-vous à côté de la victime et alignez ses jambes.
Placez son bras le plus proche de vous à l'angle droit de son corps et pliez son
coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
Posez le dos de la main opposé contre son oreille qui se
trouve de votre côté et maintenez-la (ceci pour assurer la
stabilité de la nuque
Et limiter les risques de lésion de la colonne cervicale)
Avec l'autre main, attrapez la jambe opposée, juste derrière
le genou. Relevez-la tout en laissant le pied à plat au sol.

Faites rouler lentement le corps en tirant sur le genou vers vous, en tenant la main
de la victime contre son oreille. Lorsque le genou de la victime est au sol, retirez
votre main de sous sa tête tout en maintenant son coude pour que sa tête ne bouge
pas.
Ajustez la jambe pliée, de sorte que la hanche et le
genou soit à angle droit et viennent, en prenant appui sur le
sol, stabiliser la victime.
Ouvrez sa bouche.
BRÛLURES

INTRODUCTION

Très fréquente, la brûlure superficielle peu étendue ne nécessite qu’un traitement


par topiques locaux. Etendue cette atteinte plus ou moins profonde du recouvrement
cutané peut mettre en jeu le pronostic vital. Un diagnostic précoce et un traitement
rapidement entrepris sauvegarderont le pronostic et minimiseront la rançon
cicatricielle et fonctionnelle.

1. Définition

La brûlure est une destruction partielle ou totale pouvant concerner la peau, les
parties molles des tissus, ou même les os.

La gravité de la brûlure dépend de sa localisation, de sa profondeur (le degré de


brûlure), de l’étendue de la surface endommagée (en pourcentage de la surface
totale) et de l’agent causal en question. La brûlure n’est pas une plaie comme les
autres car elle a des répercutions sur l’état psychologique du brûlé.

2. Étiologie

Une brûlure peut être causée :

• par le contact avec une source chaude (solide, liquide, ou gazeuse),


• par le contact avec un produit chimique dit corrosif,
• par l’effet de la combustion (action d’une flamme),
• par l’effet d’un rayonnement (le coup de soleil - rayonnement Ultraviolet B - est
l’exemple le plus fréquent),
• par l’effet d’un courant électrique (électrisation).

3. Les critères de gravité

a) Les circonstances de survenue


- lésions associées :
Représentent un facteur de gravité : la nature de l’agent brûlant, le temps de
contact, l’existence d’une explosion, la notion d’atmosphère confinée favorisant
l’inhalation de vapeurs brûlantes ou toxiques (poumon blasté), un Polytraumatisé, un
traumatisme crânien ou viscéral associé etc.
b) L’étendue.
Elle fait la gravité du brûlé. Une brûlure à 60%, c’est 3 à 4 litres de liquide qui parte
de l’organisme en 1 à 2 heure (par la constitution d’oedème et de phlyctène)
Il ne faut pas oublier que le liquide provenant d’abord du sang, une brûlure étendue
équivaut à une hémorragie grave ou à une diarrhée profuse.
La surface brûlée (SB) s’évalue de façon simple par la règle des 9 chez l’adulte (la
paume du patient représente 1% de sa surface corporelle) Il faut adapter son
évaluation sur les tables de Lund et Browders chez l’enfant.

La règle des neuf de Wallace


L’étendue de la brûlure peut être évaluée rapidement grâce à la « règle des neuf » de
Wallace. La tête représente 9 % de la surface corporelle, chacun des bras
représente 9 %, chaque jambe 18 %, le dos et l’avant du torse 18 % chacun, la région
génitale et la paume des mains environ 1 %.
Règle des neuf pour un adulte :

Partie corporelle Surface atteinte


Tête et cou 9%
Face antérieure du thorax 18 %
Face postérieure du
18 %
thorax
Chaque jambe 18 % (×2)
Chaque bras 9 % (×2)
Périnée 1%
Total 100 %

Partie corporelle Surface atteinte


Tête et cou 17 %
Face antérieure du thorax 18 %

Face postérieure du thorax 18 %

Chaque jambe 14 % (×2)


Chaque bras 9 % (×2)
Périnée 1%
Total 100 %
Règle des neuf pour un enfant :

<1 an 1 an 5 ans 10 ans

A 9,5 8,5 6,5 5,5

B 2,75 3,25 4,0 4,25

C 2,5 2,25 2,75 3,0


c) La profondeur.

Est un élément de gravité car elle conditionne l’importance de l’œdème


On distingue 3 degrés de profondeur en fonction du niveau de séparation dans
l’épaisseur de la peau, entre le tissu détruit et le tissu sain :

Brûlure de premier degré :


Est défini par la destruction de la partie superficielle de l’épiderme : c’est-à-dire la
couche basale de Malpighi dans laquelle se multiplient les cellules qui forment
l’épiderme. Il cicatrise en une semaine environ. Il se caractérise par un érythème
douloureux, sans œdème ni phlyctène et n’à donc aucun retentissement sur le volume
de l’eau extracellulaire. De ce fait en 1er degré, la surface n’est pas comptée lorsqu’on
calcule la surface d’une brûlure.

Brûlure du second degré :

Se divise en 2ème degré superficiel, et le 2ème degré profond :


✓ Dans le 2e degré superficiel, la brûlure détruit l’épiderme jusqu’à la couche
basale ; une partie de cette couche est épargnée et permet la cicatrisation en
10 à 14j. le 2e degré est douloureux, accompagné d’œdème dans les tissus
adjacents et de phlyctènes.
✓ Le 2e degré profond : la destruction intéresse la totalité de l’épiderme et
s’étend dans le derme. La cicatrisation est plus longue, elle prend de 25 à 35j
cette brûlure douloureuse est le siège d’un œdème et d’une exsudation.

Brûlure du troisième degré :

Est caractérisé par la destruction complète de la peau, la cicatrisation spontanée est


impossible par le fond de la plaie et seule la greffe de la peau permet la cicatrisation.

Le 3ème degré est indolore, sec et cartonné au toucher, sa couleur est variable d’un
aspect charbonneux à un aspect voisin de la peau normale.

d) La localisation. Elle peut à elle seule mettre en jeu le pronostic vital (voies
aériennes supérieures). Le pronostic sensoriel est menacé par l’atteinte de tous les
organes des sens (œil, oreille etc.). La localisation au pli de flexion (main membre cou
et.) est source de brides rétractiles et de limitations fonctionnelles. L’atteinte des
organes génitaux externes ou du périnée pose des problèmes parfois difficiles
(infectieux => Sonde A Demeure). Les brûlures circulaires à effet garrot nécessitent
des escarrotomies de décharge en urgence.

e) Le terrain. Ages extrêmes de la vie (nourrisson, vieillard),diabète ; existence


d’une tare viscérale associée (cardiaque, respiratoire ou rénale, maladie de système,
hémopathie,…).
f) L’agent causal : les brûlures thermiques (flamme, liquide, gaz, solide) réalisent les
lésions les plus pures.

Les brûlures électriques sont de diagnostics lésionnels précis difficiles, propices à la


surinfection.

Les brûlures chimiques associent les effets du toxique, les brûlures par radiation
ceux de la radioactivité...

g) La maladie du grand brûlé avec le danger infectieux, les désordres généraux,


nutritionnel, métabolique, immunitaire, endocrinien,...

4. diagnostic

L’examen clinique recherche de façon systématique les cinq critères de gravité et les
consignes sur un schéma daté et signé. On retient les facteurs de gravité significatifs
suivants:

Circonstances de survenue : les brûlures électrique et chimiques les brûlures


survenues lors d’explosion, d’accident de la voie publique, d’incendie en milieu clos.

Étendue : une surface brûlée > 10% de la surface corporelle.

Profondeur : toute brûlure profonde.

Comme localisation : les localisations à la face, aux mains, au cou et au périnée.

Comme terrain : l’âge <3ans ou >60ans, une pathologie grave préexistante, des soins à
domicile impossibles, une suspicion de sévices ou de toxicomanie.

Sont retenu comme graves :

• les brûlures > 10% de la surface corporelle avec 1 ou plusieurs des critères de
gravité.
• les brûlures > 30% de la surface corporelle sans critère de gravité.
L’examen appréciera les critères cliniques de la brûlure :

• douleur, souplesse conservée, phanères adhérant en faveur d’une brûlure


superficielle.
• Anesthésie en faveur d’une brûlure profonde

 1er degré

simple érythème ; c’est le banal « coup de soleil « ; présence des signes de


l’inflammation hormis la tuméfaction.

 2ème degré

superficiel profond

stade des phlyctènes (exsudats plasmatiques décollant


sous les phlyctènes, la couche
l’épiderme du derme) ; elles peuvent se rompre et
dermique superficielle est
mettre ainsi le derme à nu (de couleur rouge) qui est
atteinte avec un aspect blanc
très douloureux : plus le derme est rose et douloureux,
décoloré ; la sensibilité est
moins la brûlure est grave et inversement, moins le
conservée.
derme est rose et douloureux, plus la brûlure est grave.

 3ème degré

stade de l’escarre dermique ; il n’y a plus de phlyctène ; l’épiderme, le derme


superficiel et profond sont détruits; l’escarre est pâle, d’aspect cartonné
théoriquement insensible.

5. Pronostic d’un brûlé :

Une caractéristique des brûlés est la possibilité dès le 1er examen, d’établir un
pronostic assez juste, en fonction d’un certain nombre de critères de gravité.
Cela permet de rassurer ou d’avertir le blessé ou sa famille. Ces critères sont au
nombre de six :
1. L’étendue des brûlures (2ème- 3èmedegré)
2. La profondeur des brûlures : Plusieurs indices de gravité en tiennent compte.
La cotation en UBS (Unité Burn Standard) s’établit de la façon suivante :
UBS = surface totale des brûlures plus 3 fois la surface en 3ème degré (le
maximum est 400).
3. L’age : Le risque vital augmente avec l’age chez l’adulte.
4. La topographie des brûlures : certaines locations sont des facteurs
d’aggravation.
✓ Brûlure du visage : cicatrisation, atteintes de la cornées, pavillon de
l’oreille.
✓ Brûlures des voies aériennes
✓ Brûlures des mains et des pieds
✓ Brûlures du périnée
5. L’existences du maladies préexistantes EX : diabète.
6. Les traumatismes associés : fractures à distance, T.C ou abdominal.

6. TRAITEMENT

A. Les premiers soins sur le lieu de l’accident.

Le traitement de base d’une brûlure consiste à arroser la zone avec de l’eau, en


empêchant toute autre action : les idées reçues sont nombreuses dans la population
(« remèdes de grand-mère »), et peuvent entraîner des gestes nocifs. Le maintien
des fonctions vitales prime devant le traitement de la brûlure.

Vérification et contrôle des fonctions vitales.

➢ Airway (assurer la liberté des voies aériennes) évaluer le risque de lésions


respiratoires.
➢ Breath (ventilation) oxygénothérapie au masque
➢ Circulation Hémodynamique (choc): traitement immédiat d’un problème
cardiaque et de l’hypovolémie des brûlés graves. Rechercher les lésions
internes associées
➢ Diagnostic (ex : la brûlure seul n’altère pas la conscience, rechercher des
lésions neurologiques associées).

Premiers soins locaux :

a) Cas d’une brûlure thermique

Il faut tout d’abord protéger : supprimer la source de chaleur (débrancher le fer à


repasser, couper le gaz...), et éloigner la personne de cette source de chaleur.
Ensuite, si la brûlure est extérieure, il faut faire ruisseler de l’eau sur l’endroit brûlé
le plus vite possible ; en effet, l’eau est un très bon conducteur thermique (il est pour
cela utilisé dans les systèmes de chauffage central et les centrales nucléaires), il va
donc évacuer la chaleur résiduelle, qui sinon continuerait à aggraver la brûlure.
L’eau doit :

• être froide mais pas glacée, d’une température d’environ 10 à 25 °C (par


exemple l’eau froide du robinet) ;
• couler sans pression, d’une hauteur de 10 a 15 cm, afin que l’impact ne fasse pas
mal ; pour la même raison le point d’impact devra se situer au-dessus de la
brûlure.

Si des vêtements cachent la brûlure, on arrose les vêtements, et on les retire durant
l’arrosage sauf s’ils collent à la peau.

Il faut ensuite distinguer les brûlures simples des graves.

• Brûlure simple

Une brûlure simple est une rougeur située loin des orifices naturels et des
articulations. Elle peut être accompagnée d’une ou plusieurs cloques dont la surface
représente moins de la moitié de la paume de la victime.

Sur une brûlure simple, on arrête le ruissellement d’eau dès que la douleur disparaît ;
on peut le reprendre si la douleur revient.

On questionne la personne pour savoir si elle est vaccinée contre le tétanos ; si le


dernier rappel date de plus de dix ans, ou en cas de doute, on amène la personne chez
un médecin pour procéder à la vaccination.

On donne à la personne le conseil suivant : « Si la brûlure continue à faire mal et


gonfle dans les 24 heures, c’est qu’une infection se développe, il faut alors aller voir
un médecin. »

Si la personne présente une ou plusieurs cloques, on protège celles-ci avec un


pansement (la peau protège de l’infection, il faut éviter qu’elles ne percent).

• Brûlure grave

Une brûlure est grave si on est dans l’une des conditions suivantes :

• la victime est un nourrisson ;


• la brûlure est située près d’un orifice naturel (organes sensibles, voire risque
de problème respiratoire s’il s’agit du nez ou de la bouche) ou d’une articulation
(dont les mains et le dos ; il y a un risque d’impotence fonctionnelle) ;
• il y a une ou plusieurs cloques couvrant une surface supérieure à la moitié de la
paume de la main de la victime ;
• la peau est détruite, elle présente un aspect noirâtre.
Dans ce cas-là, il faut, une fois l’arrosage débuté, prévenir les secoure. L’arrosage ne
devra pas excéder cinq minutes, en raison du risque d’hypothermie. Il faudra ensuite
surveiller la victime en attendant les secours (la protéger des intempéries, la couvrir
s’il fait froid, lui parler…).

Si la régulation médicale conseille d’amener la personne voir un médecin généraliste,


une fois la brûlure refroidie, elle doit être séchée (à l’air, ou bien par tamponnement
doux avec une serviette propre) et emballée dans un linge propre en attente du
traitement médical.

b) Cas d’une brûlure chimique

Les consignes sur la conduite à tenir sont écrites sur toutes les bouteilles de
produits chimiques, que ces produits soient professionnels ou ménagers. De manière
générale, la conduite à tenir est la suivante :

• protéger (éloigner la victime du produit, reboucher le flacon sans se brûler soi-


même...)
• enlever les vêtements imbibés en se protégeant (mettre des gants, ou bien
saisir les vêtements par l’intermédiaire d’un linge) ;
• laver la peau à grande eau afin d’éliminer le produit, et en évitant de contaminer
une autre partie du corps ; en particulier en cas de projection dans l’œil,
s’assurer que l’eau ne coule pas dans l’autre ;
• prévenir les secours en précisant bien la partie touchée et la nature du
produit ;
• continuer le rinçage jusqu’à l’arrivée des secours.

Il est également possible d’utiliser, principalement dans le monde industriel ou


hospitalier, des moyens actifs de décontamination des projections de produits
chimiques, améliorant le lavage à l’eau. L’utilisation d’une solution amphotère et
chélatrice, comme la diphotérine, en suivant le protocole recommandé par le
fabricant, permet de limiter voire de supprimer l’apparition de la brûlure chimique.

Une brûlure chimique est toujours grave.

c) Cas d’une brûlure interne

Une brûlure interne est une brûlure qui concerne les voies respiratoires ou
digestives. Elle résulte de l’absorption ou l’inhalation d’un produit chaud (aliment, gaz
de combustion) ou d’un produit chimique.

Une fois la protection assurée (s’il s’agit d’un gaz, il faudra probablement éloigner la
personne par un dégagement d’urgence en apnée), il faut faire le bilan de la personne,
prévenir les secours, et la surveiller en attendant les secours (la protéger des
intempéries, la couvrir s’il fait froid, lui parler…). Si elle est consciente, on lui
proposera la position semi-assise. Sinon, on ne s’occupe que des fonctions vitales, et
on empêche toute tentative de faire boire ou de faire vomir.

Une brûlure interne est toujours grave.

d) Cas d’une brûlure électrique

Le passage du courant électrique dans le corps ou sur la peau peut provoquer des
brûlures ; on voit fréquemment deux brûlures, une au point d’entrée du courant,
l’autre au point de sortie. Dans ce cas-là, le plus inquiétant n’est pas la brûlure en
elle-même, mais les risques de l’électrisation : le passage du courant a pu perturber le
fonctionnement du système nerveux, du cœur (fibrillation), et a pu détruire des
cellules à l’intérieur du corps (rhabdomyolyse). On peut donc avoir une rapide
dégradation de l’état de la victime pouvant aller jusqu’au décès, alors même
qu’extérieurement elle semble peu touchée.

Devant une brûlure électrique, il faut donc :

• protéger (éteindre et débrancher l’appareil défectueux, voire couper le


courant) ;
• allonger la victime, la mettre au repos ;
• prévenir les secours (15 sapeurs-pompiers)
• surveiller la victime en attendant les secours (la protéger des intempéries, la
couvrir s’il fait froid, lui parler…)

B. RAMASSAGE

Perfusion systématique pour :

• une brûlure >5% SC chez le nourrisson (<3ans)


• une brûlure >10% SC chez le vieillard (>60 ans)
• une brûlure >20% SC chez l’adulte et l’adolescent

C. A l’hôpital
❖ Les premiers gestes

• Bilan d’entrée : NFS Hématocrite (normal ou bas il est suspect) groupage,


bilan de coagulation, bilan hydroélectrolytique. Numération et hématocrite
seront répétés toutes les six heures si grand brûlé.
• Mise en place d’une voie veineuse profonde
• sonde à demeure (prévient le risque infectieux et permet de contrôler le
remplissage)
• Mise en route de la réanimation hydroélectrolytique
• Traitement du choc si besoin.
• Réanimation respiratoire: Devant une suspicion de lésions d’inhalation :
laryngoscopie ou fibroscopie si pas d’insuffisance respiratoire. En l’absence
d’œdème glottique surveillance (RX poumons Gaz Sa O2). Si aggravation, si
œdème glottique ou si insuffisance respiratoire: intubation.

❖ Traitements toujours associés

Réalisation d’un SAT-VAT.

• Traitement de la douleur : morphine IV (0,1mg/kg).


• Ambiance thermique chaude, élévation des extrémités (l’œdème aggrave les
lésions).
• Pas d’antibiothérapie systématique.

❖ Traitement de la brûlure

• Premier et deuxième degrés superficiel : Hydratation régulière, éviction


solaire pendant 1 an (écran total) et topiques locaux aspirine
• Brûlures intermédiaires : Exciser les phlyctènes, pansements occlusifs
quotidiens (*Flammazine en couche très épaisse et tulle gras recouvrant la
Flammazine) sous analgésie légère si besoin. Eviction solaire.
• Brûlures profondes : excision plus couverture +/- précoce (couverture
provisoire, couverture définitive, geste esthétique).
• Cas particuliers :
-Pansement de main : séparer les doigts
-Agent chimique : laver abondamment.
-Antirouille (acide Fluorhydrique) : gluconate de calcium.
-Goudron : graisse animale.
-Brûlure électrique : hospitalisation.

SURTOUT NE JAMAIS UTILISER D’ANTISEPTIQUE COLORE NI


D’ANTIBIOTIQUE IN SITU.

❖ Surveillance : consultation à 15 jours :

• Brûlure superficielle : guérison


• Brûlure profonde :
-Cicatrisation.
-Patient presque cicatrisé : on se donne une semaine.
-Absence de cicatrisation : greffe
BRULURES

CE QUE CE QU’IL
CE QU’IL FAUT
VOUS FAUT COMMENT LE FAIRE
FAIRE
VOYEZ CRAINDRE

La victime Brûlures • Empêcher la • Coucher la victime


flambe graves et victime de se • Rouler la victime dans une
étendues déplacer couverture
• Eteindre les • Lorsque le feu est éteint,
vêtements en maintenir la victime en position
feu couchée, la tête horizontale et les
pieds légèrement surélevés
• Couvrir la victime et lui donner à
boire de l’eau par petites quantités

Brûlure Infection Protéger les • Se laver les mains


brûlures contre • Appliquer des cartouches de
les souillures ou pansement stérile ou un pansement
corps étrangers triangulaire stérile sur la brûlure

Brûlure Infection Diluer le produit • Laver abondamment la surface


chimique chimique atteinte à l’eau claire en évitant
que cette eau ne s’étende sur la
peau saine
• Appliquer ensuite une ou plusieurs
cartouches de pansement stérile
sur la brûlure

Brûlure Infection, Protéger les • Se laver les mains


chimique cicatrices brûlures contre • Appliquer des cartouches de
à la face indélébiles, les souillures ou pansement stérile ou un pansement
ou aux perte de la corps étrangers triangulaire stérile sur la brûlure
yeux vue
ÉLECTROCUTION
I) - Introduction

Quand un accident a lieu devant vous, comme un accident de voiture, une noyade, une
électrocution ou tout autre événement grave, vous devez autant que possible fournir
votre concours pour soigner ou tirer d'affaire la personne en difficulté : c'est une
obligation morale aussi bien que légale, il est obligatoire de porter secours à une
personne en détresse, sous peine d'une condamnation pour « non-assistance à
personne en danger ». Mais la bonne volonté ne suffit pas, elle est même souvent plus
dangereuse que l'absence d'intervention. C'est pourquoi il est indispensable de
connaître les principes de base du secourisme et de les appliquer dans un ordre
logique : avant tout, il faut protéger le blessé et alerter les secours publics.

II) - DÉFINITION

- Electrocution : désigne la mort consécutive à l'électrisation. C’est le passage du


courant électrique à travers l'organisme est susceptible d'entraîner de nombreux
troubles, dont la gravité dépend en partie de son intensité.

- Electrisation : désigne les différentes manifestations physiopathologiques dues au


passage du courant électrique à travers le corps humain.

III) - GENERALITES

1) - Accidents en basse tension : 220-380 Volts

- victimes : enfants et bricoleurs


- danger de la salle de bain

2) - Accidents à haute tension : électriciens, contacts avec les rails du


métro…etc

3) - Électricité naturelle

Animaux : le Gymnote, poisson électrique à syncope des nageurs et noyade

Foudre : En quelques milli-secondes, un éclair décharge un courant 10 000 à 25


000 ampères sous une tension de 10 à 100 millions de volts.
Echauffement brutal de l'air jusqu'à 30 000 ° C en une micro-seconde à
explosion.
4) - Electricité à usage médical : les équipements des blocs opératoires,
endoscopie, service de Réanimation peuvent électrocuter personnel médical,
paramédical et patients surtout porteurs d'une sonde endo-cavitaire ou d'un
cathéter central. Trois types d'appareils sont en cause :

➔ Défibrillateurs :
contact médecin/lit
peau du malade brûlée

➔ Bistouris électriques : utiliser des bistouris bipolaires moins


dangereux.

➔ Seringue électrique connectée à un cathéter central qui peut


conduire le courant directement jusqu'au myocarde

IV) - EFFETS SUR L'ORGANISME

Le courant électrique peut provoquer des contractures musculaires, qui deviennent


invincibles au-delà d'un certain niveau. Ces contractions ont tendance à fixer la
personne à la source électrique, car les muscles qui fléchissent les doigts sont plus
forts que ceux qui les étendent.
Plus graves sont les effets sur le cœur et la respiration. Il peut y avoir en effet une
contraction des muscles respiratoires entraînant un arrêt respiratoire, réversible
après arrêt du courant et respiration artificielle. D'autre part, si le trajet du
courant passe par le cœur, il peut le dérégler et le faire « fibriller » : dans ce cas,
les contractions deviennent extrêmement rapides, anarchiques et inefficaces
(Troubles du rythme cardiaque). Le blessé risque donc de mourir par arrêt
respiratoire ou défaillance du cœur. Enfin, le courant électrique provoque des
brûlures superficielles ou profondes.

V) - PHYSIOPATHOLOGIE

A - EFFETS DU COURANT ÉLECTRIQUE : 2 TYPES D'EFFETS

➔ Stimulation/inhibition des phénomènes électriques cellulaires.

- Asphyxie par contractures musculaires : courant de 20 milliampères


passant par la cage thoracique et tétanisant les muscles respiratoires.
Cette tétanisation cède à la rupture du contact avec le courant
électrique.

- Arrêt circulatoire par asystolie ou fibrillation ventriculaire. Le courant


traverse le cœur : risque majeure avec les courants de 50 milliampères
et surtout avec le courant alternatif.
- Troubles de conscience et neurovégétatifs. Un courant de 2 ampères
inhibe les structures nerveuses (contact avec la tête) : coma, troubles
neurovégétatifs à arrêt respiratoire qui peut être retardé de quelques
heures.

➔ Brûlures électriques : 2 mécanismes parfois associés.

- Brûlure par flash et arc électrique : le courant ne traverse pas le corps


et l'énergie électrique est transformée en énergie calorique en dehors
du corps. Brûlure des parties découvertes (main, visage). La température
atteinte en haute tension avoisine 2500 ° C. Soulignons la gravité du
coup d'arc oculaire qui peut entraîner une cataracte différée de
quelques mois: d'où la nécessité d'une déclaration initiale d'accident du
travail.

- Brûlures électrothermiques. Le courant traverse le corps et brûle par


effet Joule : "les ampères tuent, les joules brûlent".

- brûlure buccale de l'enfant qui suce une prise électrique à obstruction


des voies aériennes à décès.

- brûlures profondes, étendues sous une peau saine : rhabdomyolyse


(c’est la destruction du muscle strié ou muscle volontaire comme cela se
voit en cours du syndrome de Bywaters (syndrome d'écrasement des
muscles) entre autres.). Les axes musculaires et nerveux (à faible
résistance, électrique) sont particulièrement exposés. Thrombose des
petits vaisseaux, nécroses tissulaires.

B - FACTEURS DETERMINANT L'IMPORTANCE DES LESIONS ELECTRIQUES.

- Trois facteurs sont liés au courant : type, intensité et tension


- Facteurs liés au sujet

➔ La résistance globale au passage du courant varie selon :

- l'humidité au point de contact

- la résistance du corps: le corps humain se comporte comme un noyau conducteur


(nerfs, vaisseaux, muscles), enveloppé d'une écorce isolante, la peau. La peau n'est
isolante que si elle est sèche. Au-delà de 1000 volts il y a rupture électrique de la
peau et donc baisse de la protection.
Notons le rôle favorisant du matériel médical (sondes, voie veineuse centrale) pour
conduire directement le courant au cœur.
- isolation électrique : représentée par vêtements, chaussures, sols à moquette qui
isole.

Donc danger de l'électrocution en salle de bain où le sujet est en situation de


résistance minimale. ( sujet nu et mouillé)

➔ Trajet du courant

- long à risque d'arrêt cardiaque (main-main, tête-pieds) à brûlure électrothermique


profonde.
- court : enfant mettant deux doigts dans la prise à brûlure profonde, localisée,
invalidante.

➔ Temps de contact

- prolongé par les contractions musculaires collant la victime au conducteur,


- court : en cas de projection, perte de connaissance ou en cas de coupure de courant

VI) - ÉTUDE CLINIQUE :

➔ Lésions engageant le pronostic vital

1) - Détresse circulatoire : deux mécanismes

→ Atteinte myocardique : fibrillation ventriculaire, thrombose des coronaires. Les


arrêts peuvent être différés de quelques heures d'où nécessité d'une surveillance.
→ Mort fœtale au cours de l'électrisation bénigne de la femme enceinte.
→ Hypovolémie : hémorragie interne en deux temps (chute d'escarre)
hémorragie externe par projection (foudre) traumatisme rachidien à vasoplégie,
collapsus.

2) - Détresse respiratoire.

- ventilatoire : sidération des centres respiratoires


- fracture du rachis cervical
- obstruction des voies aériennes : brûlure de la bouche chez l'enfant
- tétanisation des muscles respiratoires
- autres : perforation bronchique, pneumothorax.
➔ Lésions engageant le pronostic fonctionnel

- séquelles neurologiques :

- encéphaliques : hémiplégie, comitialité...


- médullaires : destruction de la moelle, fracture du rachis, dénervation d'un
membre, thrombose des artères spinales (paraplégie, tétraplégie).

- séquelles neurosensorielles :

- troubles visuels divers


- traumatisme : tympan, surdité vertiges

- séquelles psychologiques :

- insomnie, irritabilité

- séquelles cardio-vasculaires , trophiques (brûlures), esthétiques, des


fractures, des traumatismes.

VII) - CONDUITE A TENIR

1) – Dans tous les cas :

➔ COUPEZ LE COURANT :

Le corps humain étant conducteur d'électricité, il ne faut jamais toucher la victime


d'une électrocution sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur ou
compteur) ou sans avoir éloigné la victime de la source électrique à l'aide d'un objet
non conducteur (bâton, balais en plastique,...). Dans les cas ou l'accident est dû à un
courant de très forte intensité (ligne à haute tension par exemple) vous devez rester
à une distance d'au moins 20 mètres de la victime. Mobiliser avec prudence,
respectant l'axe tête-cou-tronc en raison du risque de lésions associées.

➔ ALERTEZ OU FAITES ALERTER LES SECOURS

➔ TRAITEZ LA VICTIME :

Desserrez le col, la cravate et la ceinture de la victime.


Si la victime est restée consciente surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des
secours.
Si la victime a perdu connaissance mais respire, placez la en position latérale de
sécurité (voir annexe) puis surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des secours.
Si la victime ne respire plus, pratiquez un bouche à bouche et un massage cardiaque.
Dans tous les cas, il est préférable que la victime soit examinée par un médecin, car
le courant électrique peut avoir provoqué des brûlures internes.

NB) - Il existe un autre geste, qui peut parfois rétablir les battements cardiaques, si
ceux-ci n'existent plus du tout, et si ce mouvement est effectué rapidement. Il
s'agit du « coup précordial » : frappez avec force la poitrine de l'électrocuté, d'un
coup de poing, sous le sein gauche. Si après ce geste, les battements reprennent
normalement, le massage cardiaque ne sera pas nécessaire. Il faudra néanmoins
surveiller régulièrement le pouls et poursuivre, si nécessaire, le bouche à bouche, en
attendant les secours spécialisés.

➔ QUELQUES PRECAUTIONS ELEMENTAIRES :

- Evitez le bricolage et les montages de fortune sur les installations électriques.


- N'utilisez pas d'appareils électrique avec les mains ou les pieds mouillés, dans
le bain ou sous la douche.
- Ne projetez pas d'eau sur les installations et appareils électriques.
- Evitez les multiprises et les raccords souples. Ne laissez pas ces derniers sous
tension.
- Protégez les prises de courant en présence d'enfants.
- Utilisez du matériel aux normes.
- Vérifiez ou faites vérifier l'efficacité des mises à terre.

2) - Electrisé en apparence indemne

- L'aggravation secondaire est toujours possible : surveillance ECG pendant 24 heures


et transférer d’urgence en raison des risques des troubles du rythme cardiaque
pendant le transport.

- toute femme enceinte électrisée doit subir une surveillance maternelle et fœtale
(maternité).

- coup d'arc oculaire, céphalique ou cervical : déclaration d'accident du travail,


examens ophtalmiques réguliers orientés vers le dépistage d'une cataracte.

3) - Electrisé grave

- arrêt cardiaque à Massage Cardiaque Externe (MCE), bouche à bouche, en


suspectant de principe une lésion du rachis.
- défibrillation, intubation, ventilation...
- traitement médical des brûlures : perfusion de solutés cristalloïdes
- surveillance : état de conscience, tension artérielle, pouls, diurèse, ECG.
- chirurgie de sauvetage : fasciotomie de décompression en cas d'oedème compressif,
excisions, amputations...
VIII) – CONCLUSION :

o Respect des normes de sécurité fixées par ONE.


o Action préventive au niveau des enfants.

Plusieurs milliers de personnes sont victimes chaque année d'une électrisation


(brûlures et commotion) ou d'une véritable électrocution pouvant entraîner la mort
par arrêt cardiaque.

Pour l'installation électrique, respectez les règles de sécurité rappelées ci-après.

❖ Ayez toujours à l'esprit qu'il n'est pas nécessaire qu'un appareil fonctionne
pour qu'il puisse être à l'origine d'un accident, il suffit qu'il soit branché. Vous
n'êtes donc pas à l'abri d'une électrocution parce que vous manipulez un
appareil « éteint ».
❖ Veillez à ce que votre installation électrique soit conforme aux normes.
❖ Faites installer des disjoncteurs « différentiels à haute sensibilité » capables
d'interrompre le passage du courant en cas de chute d'intensité.
❖ Employez des fiches électriques aux broches protégées, qui ne conduisent pas
le courant sur toute leur longueur.
❖ Utilisez toujours des rallonges adaptées à la prise considérée.
❖ Ne surchargez pas les prises avec des dispositifs à entrées multiples, vérifiez
le nombre de watts qu'elles peuvent supporter.
❖ N'utilisez jamais d'appareil électrique si vos mains sont mouillées. (Pour
nettoyer votre réfrigérateur, il est donc recommandé de le débrancher).
❖ De même, n'oubliez pas que les risques d'électrocution augmentent si le sol est
conducteur (pièces humides ou carrelées).
❖ Dans les salles de bain, certaines précautions particulières doivent être
respectées.
❖ N'utilisez aucun appareil électrique sous la douche ou dans votre bain (séchoir,
rasoir ou... téléphone).
❖ au-dessus de la baignoire ou de la douche les appareils électriques sont
interdits, à l'exception du chauffe-eau électrique à accumulation ainsi que les
luminaires en très basse tension, étanches à l'immersion.
❖ à moins de 60 cm du bord de la baignoire ou de la douche, les appareils
électriques sont admis s'ils sont protégés par un dispositif de protection
différentielle à haute sensibilité 30 mA au plus. Tous les appareils protégés
contre les protections d'eau sont signalés par un logo
❖ Dans la zone « extérieure », les appareils doivent porter le symbole de
protection contre l'eau et être raccordés à la terre (ou munis de la double
isolation).
❖ Ne bricolez pas les installations électriques si vous n'avez pas de bonnes
connaissances en la matière, mais faites plutôt appel à un vrai spécialiste, si
possible un électricien professionnel. On ne s'improvise pas électricien. Si
toutefois vous vous sentez capable d'effectuer certains travaux vous-même,
ne négligez pas les règles de sécurité que nous rappelons ci-dessous.
❖ Lorsque vous effectuez une réparation sur un appareil électrique, débranchez-
le.
❖ Avant toute opération sur un circuit électrique, coupez le courant au niveau du
disjoncteur.
❖ Vérifiez avec un testeur de circuit que le courant ne passe pas dans les fils que
vous manipulez.
❖ Si vous effectuez un raccordement, utilisez des fils de section appropriés.
❖ Ne remplacez jamais un fusible grillé par un fusible de calibre supérieur.

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