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Royaume du Maroc
Ministère de la Santé
ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻟﺼﺤﺔ
PROMOTION (2011-2013)
TITRE DU MEMOIRE
COORDINATION ENTRE LES SERVICES D’URGENCES ET LES
AUTRES SERVICES DE l’HOPITAL IBN SINA DE RABAT
Introduction :
Nous avons mené une étude descriptive au sein de l’hôpital Ibn Sina de rabat,
de novembre 2012 à juin 2013.Elle avait pour objectif d’avoir une meilleure
compréhension des interfaces existant entre les services des urgences et les
autres services de l’hôpital Ibn Sina et de leur gestion en vue de leur
amélioration.
Méthode :
Résultats :
Les résultats ont montré que le plateau technique semble performant, les
locaux sont adaptés mis à part le laboratoire et le service de transfusion
sanguine qui sont situés à l’écart des services d’urgences. Certains indicateurs
comme la durée moyenne de séjour (DMS) et le taux d’occupation moyenne
des lits (TOM) sont performants. Cependant, la répartition du travail et
l’organisation de l’accueil par le personnel ne répondent pas aux attentes des
patients. Pour les services d’appui comme la radiologie, le laboratoire, le bloc
opératoire, la RUCH des problèmes d’organisation et d’effectifs subsistent. La
facturation constitue un goulot de retard. Le constat est qu’avec les dispositions
actuelles, le circuit du patient n’est pas facilité. Les indications de la radiologie
ne sont pas souvent justifiées.
Conclusion :
Suite à ces constats, des mesures d’amélioration ont été proposées et avec la
construction du nouvel hôpital dans un avenir très proche, nous pensons que
ces insuffisances seront prises en compte et corrigées dans le cadre de
l’amélioration de la qualité de la prise en charge.
Introduction:
We conducted a descriptive study within the hospital Ibn Sina of reduction, from
November 2012 to June 2013. It aimed to have a better comprehension of the
interfaces existing between the emergency departments and the other services of the
hospital Ibn Sina and their management for their improvement.
Method:
This mixed study had as a population targets the health workforce, administrative
staff exerting with the services of urgencies and in the other back offices (radiology,
the laboratory, surgical unit, the RUCH, service of blood transfusion), the patients (or
their accompanying). The sampling procedure random simple was adopted. To carry
out the study 4 tools for data collection were used: questionnaire, grid of interview,
grid of observation of the patients, roast exploitation of the registers.
Results:
The results showed that the technical support center seems powerful, the buildings
are adapted put except for the laboratory and the service of blood transfusion which
are located away from the services of urgencies. Certain indicators like the average
duration of stay (DMS) and the average occupancy rate of the beds (TOM) are
powerful. However, the allocation of work and the organization of the reception by
staff do not answer waitings of the patients. For the back offices like radiology, the
laboratory, the surgical unit, the RUCH of the problems of organization and
manpower remains. The invoicing constitutes a neck of delay. The report is that with
the current provisions, the circuit of the patient is not facilitated. The indications of
radiology are not often justified.
Conclusion:
These results make it possible to conclude that many dysfunctions exist in the
management of the interfaces between the services of urgencies of the hospital Ibn
Sina and the other services like radiology, the laboratory, surgical unit, the RUCH.
Following these reports, measures of improvement were proposed and with the
construction of the new hospital in the very near future, we think that these
insufficiencies will be taken into account and will be corrected within the framework of
the improvement of the quality of the assumption of responsibility.
Keywords: Coordination-Urgency-hospital Ibn Sina-Interfaces-Services of support
SOMMAIRE
RESUME
REMERCIEMENTS
DEDICACE
INTRODUCTION
METHODES
RESULTATS
DISCUSSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
1
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
2
3
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
4
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION Page8
METHODES Page17
RESULTATS Page19
DISCUSSIONS Page22
PROPOSITIONS POUR ACTIONS Page29
CONCLUSION Page32
5
1. INTRODUCTION GENERALE :
De part le monde, les services d’urgences, principale porte d’entrée des patients à
l’hôpital ne jouent pas leur rôle de manière optimale. Parmi les principales causes
entravant ceci, on retrouve le fait que ces dernières ne bénéficient pas souvent de
l’appui des autres services. Ceci a un impact sur la qualité des soins et sur les
performances de l’hôpital.
A l’hôpital Ibn Sina, et comme partout ailleurs, on retrouve avec acuité ces mêmes
problématiques. Il s’agit ici d’étudier les différents éléments en rapport avec cet
aspect, de répertorier les points positifs (apports) et les points négatifs (contraintes)
retrouvés dans le cadre des différentes relations entre les services des urgences
médicales et chirurgicales dudit hôpital et les unités Médico-techniques (radiologie,
bloc opératoire, réanimation), le laboratoire et l’unité de transfusion sanguine.
Quels sont les structures d’appui pour les services des urgences et quels sont
leurs rôles en tant que services d’appui
Quels types d’échanges existent entre les services des urgences et les
d’appui à savoir les services de radiologie, de réanimation, le bloc opératoire,
le laboratoire et la transfusion sanguine ?
Quels sont les mécanismes de gestion et de coordination des échanges
existant entre les structures d’accueil des urgences et les services de
radiologie, réanimation, bloc opératoire, laboratoire et transfusion sanguine ?
Quelles pourraient être les pistes d’amélioration pour optimiser ces
échanges ?
1.2. Pertinence :
Objectifs spécifiques :
1. Décrire les interfaces existant entre les services des urgences et les services
d’appui de l’hôpital Ibn Sina (services de radiologie, laboratoire, réanimation,
bloc opératoire et transfusion sanguine).
2. Déterminer et analyser les apports de cet appui
3. Identifier et analyser les contraintes dans cet appui
4. Etablir des recommandations pour l’amélioration et l’optimisation de cet appui
Depuis quelques années, les services des urgences sont confrontés à l’inexorable
augmentation du nombre de passages dans leurs locaux (2). Ils sont en outre dans
une situation de contradiction majeure : obligés d’accueillir et de traiter toute
personne qui se présente à leur niveau. Ils demeurent, cependant pour
l’hospitalisation de leurs patients et la réalisation de certains examens
complémentaires, dépendants de l’accord et des contraintes organisationnelles des
services partenaires (1).
7
Il résulte de ces deux phénomènes, un engorgement des services et un allongement
des temps de passage des patients, qui engendre l’insatisfaction des usagers,
l’altération des conditions de travail des professionnels, la dégradation de la qualité
des soins et la recrudescence d’actes violents.
Les premiers travaux menés sur les urgences de 2003 à 2005 (1)au niveau des
centres hospitaliers universitaires de France, ont permis de repérer des
dysfonctionnements de nature organisationnelle, comme par exemple :
Des attentes de plus d’une heure pour certains (30%) patients avant de voir
un médecin ;
Des temps de passage qui excèdent 6 heures pour une prise en charge qui
aurait pu duré 1heure ;
Des attentes d’hospitalisation de plus de 24 heures (« nuits couloirs ») ;
Des patients qui, las d’attendre, quittent le service avant soins.
Les professionnels des urgences ont démontré qu’il était possible à l’aide de
solutions organisationnelles, d’apporter des améliorations notables à la situation
constatée : Réduire les dysfonctionnements aux interfaces avec les services
supports, redonner aux urgences leur vocation d’hospitalisation de courte durée,
optimiser les modalités de rotation des boxes d’examens au niveau de ce
services, etc. (1).
Chacun des acteurs, polarisés sur sa propre activité, ne mesure pas l’importance
de l’interface et de la coordination pour une qualité de soins optimale. Pourtant,
dans le processus global de prise en charge, aucune activité n’est isolée, mais
est bien le « maillon d’une chaine » (Montesinos, 1991) liée à l’activité en amont
et en aval. La solution peut-être un rapprochement géographique.
8
des relations de bonne ou mauvaise entente interpersonnelle, sont également
causés par une méconnaissance du travail de chacun.
9
L’équipe paramédicale est dirigée par un cadre infirmier ou à défaut par un
des cadres de permanence détaché par l’administration au service des
urgences.
De services ou unités de :
Anesthésie-réanimation
Médecine à orientation cardiovasculaire
Médecine générale ou interne
Pédiatrie
Chirurgie orthopédique
Chirurgie viscérale, y compris gynécologique
De lits d’hospitalisation complète en médecine, chirurgie et gynéco-
obstétrique
D’un Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR)
De locaux distribués comprenant :
Une zone d’accueil
Une zone d’examen et de soins comportant au moins une salle et
des moyens de déchoquage.
Une zone de surveillance de très courte durée, comportant 3 à 5
boxes individuels par tranche de 10.000 passages par an.
D’un bloc opératoire organisé de façon à mettre à la disposition du
service d’accueil et de traitement des urgences, en permanence (24heure
sur 24, tous les jours de l’année), au moins 2 salles, dont une aseptique et
des moyens de surveillance post-interventionnelle.
Des moyens d’imagerie, en permanence, en radiologie classique,
échographie, scannographie, explorations fonctionnelles notamment en
angiographie.
D’un laboratoire au sein de l’établissement, ou par convention,
permettant de pratiquer en permanence, les examens de biochimie,
hématologie, microbiologie, toxicologie et ceux relatifs aux gaz du sang et
à l’hémostase, et de fournir sans délai les résultats obtenus.
10
L’Hôpital Ibn Sina
L’Hôpital Ibn Sina (HIS), est l’une des dix (10) formations sanitaires du Centre
Hospitalier Ibn Sina. Il est né en 1954, suite à l’entrée en vigueur de la loi N°37-80
relative aux centres hospitaliers, telle que modifiée par la loi N°33-87.
Structure architecturale :
Avec plus de 1 000 lits sur une superficie de 10 hectares, avec 5 étages et 2 sous-
sols, l’Hôpital Ibn Sina dispose de :
• 24 Services d'hospitalisation
• 33 Salles d’opérations
• 5 Laboratoires (4 de biologie et 1 d’anatomie pathologique)
• 2 Services d'imagerie médicale
• 2 Services d’urgence (médicale et chirurgicale)
11
• 1 Service de médecine nucléaire (référence nationale)
• 1 Service d'explorations fonctionnelles digestives (référence nationale)
• 1 Centre de lithotripsie (référence nationale)
• 1 Centre d'hémodialyse
• 1 Service de pharmacie
• 1 Centre de consultation
• 13 Services administratifs
Il est constituée de :
L’unité d’hospitalisation.
12
Cette salle communique avec la salle de soins.
Les soins sont assurés par des équipes de deux (02) infirmiers se relayant selon
l’horaire : 8h-12h, 14h-20h et 20h-8h du matin.
UPM 8 24 1 1 19 53
UPC 1 47 1 0 20 69
Total 9 71 2 1 39 122
13
A. LA GOUVERNANCE (gestion) :
SAU
Autres Services :
La radiologie des urgences comprend : le scanner, la radiographie
l’échographie.
La réanimation est assurée par trois services : service de réanimation
chirurgicale, réanimation médicale et réanimation des urgences chirurgicales
Les laboratoires (hématologie et biochimie)
Le bloc opératoire des urgences : Il dispose de 05 salles opératoires et 9
programmes opératoires par jour .Le bloc opératoire d’urgence prend en
charge les cas urgents ou les urgences différées.
L’unité de stérilisation avec deux (02) circuits : l’un pour le linge sale, l’autre
pour le linge propre. Le buandage est externalisé.
Le service de transfusion sanguine et d’hémovigilance(STSH) délocalisé à
l’hôpital d’enfants de Rabats (HER).
Les services d’hospitalisations (UCV, Traumatologie-orthopédie, Médecine C
etc.)
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4. METHODES :
RUCH
Service des
Ressources Urgences (UMP
(Humaines, et UPC)
Matérielles,
Logistiques)
Radiologie
des
Urgences
Réanimati
on
LABO
Médicale
Services
d’Hospitalisati
ons (Méd.,
UCV,
Traumato)
Un cas dans notre étude est défini comme un secteur d’activité en relation avec les
services des urgences. L’organisation étant l’hôpital.
L’étude s’est déroulée à l’Hôpital Ibn Sina, de Novembre 2012 en Juin 2013.
15
L’unité d’analyse de l’étude est composée de : personnel de santé,
personnel administratif, des patients (ou leurs accompagnants).
Les critères d’inclusions sont : tous le personnel de santé et administratif
exerçant au sein des services des urgences (médicales et chirurgicales), de
radiologie des urgences, réanimation des urgences, du bloc opératoire de
laboratoires (hématologie et biochimie) et transfusion sanguine.
Les critères d’exclusion sont : le personnel de santé et administratif des
unités qui ne sont pas en rapport direct avec les services des urgences, certaines
unités de laboratoire (parasitologie, anapath, bactériologie).
Ces services sont exclus parce qu’ils ne disposent pas de service d’urgence et de
garde.
3.3.2. Echantillonnage :
Les variables pertinentes pour l’étude sont : âge, sexe, profession, degré
d’ancienneté dans le service, degré de satisfaction du patient, facteur de
motivation du personnel, degré de motivation du personnel.
Les données quantitatives sont analysées avec les logiciels « WORD » et « Excel ».
8. RESULTATS :
8.1. Circuit des patients nécessitant des soins ou des examens complémentaires
dépendant des services d’appui des urgences :
Nous avons également utilisés les résultats en rapport avec ces circuits et
ressortis à travers les questionnaires. Sur un total de 50 questionnaires adressés,
il y a eu 04 non-répondants, soit 8%. La taille de l’échantillon est ramenée à 46.
Donc N=46.
56,52% du personnel a exercé depuis au moins 5 ans dans les différents SAU.
17
Tableau N°3: Répartition du personnel par catégorie professionnelle
Catégorie Effectif %
Médecin 13 28,26
Infirmier 23 50
Autres 10 21,74
TOTAL 46 100,00
Dans 66,66% des cas, les malades séjournent dans les services pendant au moins
72 heures.
Le circuit du malade est respecté dans 65,22% des cas.
Les patients qui arrivent dans les services pour des cas urgents représentent
76,09%.
La moitié des agents de santé (50%) interrogée estime que l’effectif du personnel est
suffisant dans les SAU.
Cas du patient à qui une radiologie est demandée par le service des
urgences
• Au niveau organisationnel :
18
plus de l’urgence dans laquelle ils se trouvent un risque d’accident
supplémentaire (malade tombant du brancard si agité, etc.).
Pour ce qui est de l’information : Une fois que la radio est faite, le
malade ainsi que sa famille son obligé de patienter parfois pendant
longtemps car l’interprétation des examens radiologiques (scanner,
échographie, autres) se fait avec beaucoup de retard. Tout ceci,
augmente le délai d’attente du patient dans le service (2 à 3heures),
parfois plus car le spécialiste est absent. (week-end et jours fériés).
Ajouter à cela le déficit, de communication interservices. Tout cela amplifie le
stress et l’angoisse du patient qui se trouve complètement perdu ne sachant
quelle équipe médicale est réellement responsable de sa prise en charge.
Pour la gouvernance :
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Problèmes entravant l’itinéraire d’un patient admis au service des urgences et
transféré au bloc opératoire pour une intervention chirurgicale sont :
En ce qui concerne les infrastructures : le circuit du malade n’est pas
respecté. Le bloc opératoire ne dispose pas de salle de réveil. Après chaque
intervention chirurgicale, le patient est admis à la RUCH pour des soins post-
opératoires.
Pour les ressources Humaines : on note une absence d’agent de nursing
chargé de l’hygiène corporelle du patient en pré-opératoire. Les brancardiers
sont totalement absents et sont remplacés par les accompagnants des
malades ou certains infirmiers. (charge de travail supplémentaire).
Pour les ressources matérielles : les chariots sont en quantité insuffisante.
En matière d’organisation : le programme opératoire n’existe pas. Il n’y a
pas de fiches de poste. On note une insuffisance en formation continue du
personnel surtout au bloc opératoire. Il n’y a pas de réunion de coordination
interservices (SAU, bloc opératoire).
20
D’après ces entretiens, la majorité des malades s’est dite peu satisfaite de
l’accueil, de la longue attente au niveau des différents services. Ils ont
également déploré le système de brancardage qui selon eux est presque
abandonné aux accompagnants des malades. Ces brancards sont en nombre
insuffisants selon eux.
9. DISCUSSIONS :
A travers les résultats de l’étude, différents constats peuvent être établis tant sur le
plan structurel, organisationnel et des ressources humaines.
Dans une deuxième partie, nous allons étayer et analyser les difficultés établies dans
ces interfaces en référence à ce qui est préconisé dans la littérature mais également
en utilisant les propositions de changement et d’amélioration faites par les
gestionnaires et prestataires de service :
1ère partie :
Actuellement, le service des urgences est constitué d’un accueil et triage assurés
respectivement par une hôtesse, une assistante sociale et un infirmier polyvalent, en
charge de l’accueil, l’assistance et l’orientation des patients selon le degré
d’urgence.
Tel que reporté dans le document PEH, le passage au niveau des urgences :
était de 382 pour 1000 habitants en 2011 (Population totale : 269.500)
21
Passage aux urgences
150000
100000
Passage aux
50000 urgences
0
2007 2008 2009 2010 2011
Admissions urgentes/PU :
Admissions urgentes/PU
25%
20% 22%
15%
12% Admissions
10% 11% 10%
8% urgentes/PU
5%
0%
2007 2008 2009 2010 2011
22
Les ressources Humaines : l’infirmier chef du bloc opératoire organise
l’équipe chargée de l’intervention chirurgicale, vérifie que le patient est bien
préparé (hygiène), que les consommables, le matériel et les médicaments
sont prêts.
b) Ressources matérielles :
c) Les structures:
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Semblent suffisantes au niveau de :
Il se pose avec acuité au niveau des services de radiologie des urgences et les
laboratoires. L’absence de communication constitue un handicap dans la bonne
marche des activités. Ce constat est également fait en France (2) et concerne le
service d’imagerie des urgences.
Elle a pour conséquence, une mauvaise régulation des flux des malades, au
niveau de la RUCH. A cela s’ajoute la lenteur et la complexité de la procédure
administrative (BAF) entrainant un retard dans la prise en charge en urgences
des malades. Dans notre étude, ce facteur serait responsable de
l’insatisfaction des patients qui arrivent à l’HIS. Cette situation a été également
décrite en France.
24
du STSH. Pour ce dernier service, certains prélèvements ne sont pas
étiquetés, d’où il se pose un problème d’identification.
d) Au niveau organisationnel :
e) Autres Contraintes :
RAPPORT AU SAU :
Au niveau organisationnel :
On a noté ;
a)Le Non-respect de la filière des soins :
Il concerne le service d’accueil et de triage où le circuit du malade n’est pas
bien défini en plus d’un mauvais accueil de la part du personnel souvent
débordé par l’afflux. Ce qui a pour conséquence, un retard et une lenteur dans
la prise en charge des malades.
b)L’Insuffisance de collaboration interservices :
Comprend :
25
L’absence de réunion de coordination regroupant les différents services
(RUCH, bloc opératoire, radiologie, UPM, UPC) des urgences avec des
ordres de jour bien définis et bien précis
Le manque de coopération entre clinicien et biologiste au niveau des
laboratoires, le STSH et les autres services (RUCH, UPM, UPC)
L’absence de réunion de concertation entre les Infirmiers chefs des
Différents services.
c) L’absence d’un système informatique fiable :
Surtout au niveau des laboratoires (Hématologie, biochimie).
d) Autres :
Au niveau structurel :
On a relevé ;
a)l’Insuffisance du brancardage :
Se pose avec acuité au niveau du bloc opératoire des urgences. Il n’est donc
pas du tout normal que le brancardage soit souvent assuré par les
26
accompagnants des malades qui n’ont aucune notion de cette tache puisqu’ils
ne sont pas formés pour cela.
b) Autres :
Pas de salles de réveil ; ce qui se traduit par le fait que après une
intervention chirurgicale, le malade est immédiatement transféré du
bloc opératoire à la RUCH où il occupe des lits réservés aux vrais
malades.
Délocalisation du STSH de l’HIS à l’Hôpital d’Enfants de Rabat (HER) ;
a) les limites :
Les limites de notre étude résident dans la taille de l’échantillon (égale à 75),
ce qui semble petit et non-représentatif. Ceci s’explique par des contraintes
budgétaires et de temps. Les résultats de cette étude ne pourront donc pas
être généralisés aux services d’accueil d’urgences des autres hôpitaux du
Maroc, de même catégorie, c’est-à-dire de troisième (3ème) niveau. Il faut
envisager une autre étude beaucoup plus élargie à tous les hôpitaux de
troisième niveau avec un échantillon plus important que celui de notre étude.
c) Les points forts :
Il s’agit d’une étude descriptive qui utilise une approche mixte (quantitative
et qualitative). Les données qualitatives apportent des explications aux
données quantitatives et donc se complètent.
La robustesse des supports de collecte des données a été testée à travers
une pré-enquête réalisée à l’Hôpital Cheik Zaid de Rabat dans le service
d’accueil d’urgences comme la réanimation médicale, la radiologie des
urgences et le laboratoire. A l’issu de cette pré-enquête, les insuffisances
ont été corrigées.
27
10. PROPOSITIONS POUR L’ACTION :
10.1. PAR RAPPORT AUX EFFETS :
Il s’agit ici de maintenir les acquis et de les améliorer. Il s’agit donc :
Du plateau technique qui semble répondre aux normes de qualité du
SAU d’un hôpital de troisième niveau.
Des capacités d’accueil : en réduisant la DMS de cinq jours(2012) à
deux jours (en 2014), en augmentant le nombre de lits (de 2 à 5) pour
les urgences humanitaires et les catastrophes au niveau de la RUCH et
de la salle de déchoquage.
De la collaboration intersectorielle par une sensibilisation des
responsables de services.
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Simplifier les procédures administratives. Cela représente un facteur de
variation du délai de séjour (10) des patients.
Elaborer des fiches de poste ;
Elaborer le programme opératoire ;
Mettre en œuvre le dossier patient informatisé.
b) Renforcer l’effectif en personnel :
• Faire un plaidoyer auprès du Ministère des Finances pour l’augmentation
des postes au service d’accueil des urgences ;
• Négocier avec la DCHIS pour l’affectation du personnel au service
d’urgences.
C) Motiver le personnel : à travers ;
Une motivation financière (sous forme de primes) du personnel Infirmier ;
La formation continue des Médecins et Infirmiers en Urgentologie. Elle
contribue efficacement à l’amélioration et la rationalisation des prestations
(10) ;
La revalorisation de la profession d’infirmier.
29
11. CONCLUSION :
La coordination entre le service d’accueil des urgences (SAU) et les autres services
de l’HIS tels que : la radiologie, les laboratoires (Hématologie, biochimie), la RUCH,
le bloc opératoire a permis de déceler (ou de faire ressortir) des contraintes et un
certains nombre de dysfonctionnements. La prise en compte des propositions
formulées ci-haut par les acteurs (stakeholders) à différents niveaux permettront de
corriger les insuffisances, d’améliorer les prestations des différentes unités et donc
d’obtenir la satisfaction du client dans l’optique d’une offre de soins de qualité.
La construction du nouvel HIS dans un avenir très proche représente une opportunité
considérable dans la résolution d’une majorité de problèmes rencontrés surtout dans
la réorganisation des services et des infrastructures
30
REFERENCES :
(http://www)sante.gov.ma/smsm/organurg/organisation_des_urgences_Hop.htm(cons
ulté les 26/04/2013 ;05/05/2013)
11) « Le temps passé aux urgences n’est rien au regard du service rendu »
L’EXPRESS.fr publié le 04/07/2011.
31
i
12) Mounir GAZZAH-S.GHANNOUCHI.LE TRIAGE POURQUOI ET COMMENT ?
2008-e Formation en médecine d’urgence.
13) TOURE Aissata, INAS Mémoire de fin d’études Juillet 2012 : ELABORATION
D’UNE STRATEGIE ORGANISATIONNELLE POUR LE SERVICE DES
URGENCES DE L’HOPITAL UNIVERSITAIRE CHEIK ZAID. Maroc.
32
ANNEXES
ANNEXE 1 : questionnaire
QUESTIONNAIRE
Q1.Identifiant :
Q2.Service :________________________________
Q8.Vos malades sont-ils en rapport aux urgences ? Oui :______ Non :_______
Moins de 24H :
24 à 72H :
Supérieur à 72H :
Très bon :
Assez bon :
Mauvais :
Q16.Quel type d’apport, votre service donne –t-il aux services des urgences ?
Matériel :____________________________________________
33
Ressources humaines :_________________________________
Temps :_____________________________________________
Infrastructures :______________________________________
Q17.Quelle(s) est (sont) votre (vos) contrainte(s) vis-à-vis des services des
urgences ?_______________________________________________
_________________________________________________________
___________________________________________________________
34
ANNEXE 2 : grille d’observation, grille d’entretien
35
Plateaux • Liste du matériel manquant (y compris les fongibles) Liste standard
techniques
• Existence d’incidents critiques ? Entretien/Observations/SI
PEC médicale Innocuité
• Tous les malades reçus sont-ils pris en charge ? les
Efficacité raisons.
• Polyvalence ?
Ordonnances/carnets de soins
Efficience • Les médicaments de spécialité sont ils prescrits ? Les
Référence raisons
• Utilisation des traitements standards ?
Intégration du • Nb référés/total
système • % de contre références
• % fiche de liaisons bien remplies
36
CENTRE HOSPITALIER IBN SINA
SERVICE :
NOM DU RESPONSABLE :
GRADE :
ANCIENNETE :
PERIODE :du___________/au______________
GRILLE D’ENTRETIEN
37
20 Le service a-t-il fait l’objet d’une
évaluation ?
21 Existe-t-il des rapports d’activités
(réunions périodiques…etc.) ?
22 Quels sont les problèmes du service ?
38
ANNEXE 4 : circuit de l’entrée du patient à l’HIS
39
ENTREE
Salle de
Consultatio Prélèvement
n Externe Unité du Des
Spécialisée
renseignement et Urgence
Externe
information (URI)
Radiologi Unité de
e des Brancardage Unité
Urgences
d’assistance aux
femmes victimes
BAF
de violences
Référence
Diagnostic Diagnostic
Traitement Traitement
Hospitalisation au
niveau des services
SORTIE
40
CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES :
Tableau N°1: Répartition du personnel par sexe et par service
Catégorie Effectif %
Médecin 13 28,26
Infirmier 23 50
Autres 10 21,74
TOTAL 46 100,00
Ancienneté Effectif %
Moins de 5ans 20 43,48
5 à 10 ans 11 23,91
>10ans 15 32,61
TOTAL 46 100,00
41
56,52% du personnel a exercé depuis
au moins 5 ans dans les différents
SAU.
Tableau N°5: Degré de collaboration interservices
CA Effectif %
Insuffisante 3 15
Suffisante 14 70
TOTAL 20
Les services concernés ici sont :
UPC, UPM, RUCH.
42
Tableau N°8:Ressources Humaines(RH)
RH Effectif %
Insuffisante 23 50
Suffisante 23 50
TOTAL 46 100
La moitié des agents de santé
interrogée estime que l’effectif du
personnel est suffisant dans les
SAU.
PT Effectif %
Non adéquat 16 34,78
Adéquat 30 65,22
TOTAL 46 100,00
Circuit Effectif %
Non respecté 16 34,78
Respecté 30 65,22
TOTAL 46 100,00
43
Tableau N°12:Rapport des malades aux urgences
Rapport Effectif %
Non urgent 11 23,91
Urgent 35 76,09
TOTAL 46 100,00
Les patients qui arrivent dans les services pour des cas urgents représentent
76,09%.
44
Laboratoires Mise en place d’un réseau DCHIS, DHIS. Chefs de
(Hématologie, informatique fiable ; service de laboratoires, de
biochimie) Réorganiser le service ; l’informatique, SAGS.
Renforcer la collaboration
étroite (clinicien-
biologiste) ;
Equiper les urgences ;
Renforcer l’effectif en
personnel (urgence)
Former le personnel.
STSH Créer une unité de DCHIS, Direction de
transfusion sanguine au l’HIS,SAGS.
service d’urgences de l’HIS.
8.1. Tableau N°13 : les effets des autres services sur le SAU de l’HIS
45
STSH Matériel :dotation du SAU en poches de sang
(CGR/PFC/CP)
Temps : existence d’un service de garde
(24H/24H) ;
Infrastructure : utilisation du système de
pneumatique ;
Le circuit de demande de sang est respecté ;
La durée moyenne pour satisfaire une demande
de sang est inférieure à 6H de temps ;
Très bonne collaboration avec les autres
services ;
Autres Dysfonctionnements
Services
Radiologie La complexité du circuit parcouru par les
des urgences malades ;
Absence de réunion de coordination entre
les services ;
Insuffisance de formation du personnel en
Urgentologie ;
Effectif en personnel insuffisant.
Réanimation La mauvaise application de l’horaire (le 12/36
des urgences n’est pas respecté) ;
chirurgicales Surplus de malades ;
(RUCH) Mauvais accueil ;
Lenteur dans la prise en charge des
malades ;
Absence de motivation du personnel
infirmier ;
Pas d’archives des malades.
46
Bloc Manque de salles de réveil ;
opératoire Non-respect du circuit des malades ;
des urgences Absence de fiches de poste ;
Insuffisance de formation du personnel ;
Le programme opératoire n’est pas
préétabli ;
Insuffisance du brancardage ;
Manque de communication entre les
infirmiers chefs des différents services.
Laboratoires Absence d’un système informatique fiable ;
(Hématologie, Manque de coopération étroite entre le
biochimie) clinicien et le biologiste ;
Manque de traçabilité des patients ;
Manque de bilan biologique des urgences ;
Effectif insuffisant en personnel ;
47
GRILLE D’OBSERVATION D’UN PATIENT ADMIS AU SERVICE DES
URGENCES DE L’Hôpital Ibn Sina
Accueil :
Box de consultation :
Salle d’observation :
Salle de déchoquage :
Salle de soins :
Salle d’hospitalisation :
48
Tableau des indicateurs de performance des services d’urgences de l’HIS :
VARIABLES 2010 2011 V%
Urgence Consultations (CMC) 27.835 29.819 7,12
Porte
Consultations des 30.582 30.241 -1,11
Chirurgicale spécialistes
Actes de soins 10.075 16.543 64,20
Hospitalisation Salle 4.122 3.887 -5,70
d’observation
Salle 1.816 1.737 -4,35
déchoquage
Total 5.938 5.624 -5,28
Décès 331 276 -16,61
VARIABLES 2010 2011
Urgence Consultations 22.063 26.264 19,04
Porte
Hospitalisation 3.525 3.061 -13,16
Médicale
Actes de soins 63.868 51.633 -19,15
Nbre d’asthmatiques 7.129 5.878 -17,54
ECG 26.002 6.266 -76
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