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Février 2016
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L’équipe ayant assuré la coordination, la facilitation et l’encadrement de l’élaboration
du manuel de formation en gestion de la Circonscription Sanitaire :
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- Mustapha BOUNADI, Enseignant à l’ISPITS de BENI MELLAL
- Nabil OUIKRIM, Infirmier chef du CS Ouled Abdellah, FKIH BEN SALEH
- Rahal ES-SGHIR, Enseignant à l’ISPITS d’OUJDA
- Soumaya DOUIAB, Enseignante à l’ISPITS de RABAT
- Touria GHAZALI, Infirmier chef du CS Harhoura, SKHIRAT TEMARA
- Yassmine MOURAJID, Enseignante à l’ISPITS de SETTAT
- Youssef LAHYANI, Directeur de l’IFTA de MARRAKECH
- Zakaria ELALAOUI, Infirmier chef du CS Ain Dfali, SIDI KACEM
- Zoubida KHOMSI, Enseignante à l’ISPITS de RABAT
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PREAMBULE
Le Maroc, signataire de la Déclaration d’Alma-Ata sur les Soins de Santé Primaires, a
inscrit la réforme des Soins de Santé Primaires parmi les priorités de la stratégie du
Ministère de la Santé. En effet, les ESSP représentent la première porte d’entrée au
système de santé et la première interface avec la communauté et les actions s’articulant
autour des Soins de Santé Primaires contribuent à l’amélioration de la couverture sanitaire
et à la qualité des soins offerts à la population aussi bien en milieu rural qu’en milieu
urbain.
C’est dans le cadre de la réforme des Soins de Santé Primaires, et l’application de la loi
cadre 34-09 et des directives du décret n°2-14-562 relatif à l’organisation de l’offre de
soins, à la carte sanitaire et aux Schémas Régionaux de l’Offre de Soins, et dans le but de
renforcer la place de la Circonscription Sanitaire en tant que base de découpage territorial
des régions sanitaires et noyau de planification ascendante, que le Ministère de la Santé
prévoit organiser des sessions de formation en gestion pour l’infirmier chef des
Circonscriptions Sanitaires en tant que préalable pour que les services puissent fonctionner
à l’optimum, soient performants et fournir des soins de qualité.
Ainsi, la Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires et la Direction des Ressources
Humaines, et en collaboration avec l’OMS, ont entamé le processus des actions de
renforcement des compétences des infirmiers chefs des Circonscriptions Sanitaires avec
des activités d’appui technique et d’accompagnement aux provinces et régions sanitaires en
termes de gestion de la Circonscription Sanitaire.
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C’est dans le but d’assurer le renforcement des capacités des infirmiers chefs en matière
de gestion de la Circonscription Sanitaire que ce manuel de formation en gestion de la
Circonscription Sanitaire a été conçu. L’élaboration de ce document, qui va servir
également de référence pour les professionnels de santé opérant au niveau des ESSP, a été
assurée par une équipe de cadres du niveau central, des enseignants des ISPITS et
infirmiers chefs des Circonscriptions Sanitaires.
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Liste des Abréviations
AQ : Assurance Qualité
AVP : Accident de la Voie Publique
BCH Bureau Communal d’Hygiène
BL : Bon de Livraison
BMH Bureau Municipal d’Hygiène
CPN : Consultation Prénatale
CC : Consultation Curative
CQ : Concours Qualité
CMM : Consommation Mensuelle Moyenne
CS : Centre de Santé
C/S : Circonscription Sanitaire
DCI : Dénomination Commune Internationale
DPS : Délégation Provinciale de la Santé
DR : Dispensaire Rural
DSS : Déterminants Sociaux de la Santé
ESSP : Etablissements de Soins de Santé Primaires
FFOM : Forces Faiblesses Opportunités Menaces
FIFO : First In First Out
GRH : Gestion des Ressources Humaines
IEC : Information Education Communication
IST/SIDA : Infection Sexuellement Transmissible/SIDA
M/C : Médecin Chef
MPC : Malnutrition Protéino- Calorique
MS : Ministère de la Santé
NFS : Numération Formule Sanguine
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PF : Planification Familiale
PMAD : Paquet Minimum d’Activités de Droit
PFVA : Planifier, Faire, Vérifier, Améliorer
REMSP : Réseau des Etablissements Médico-Sociaux Publics
PV : Procès Verbal
RH : Réseau Hospitalier
RESSP : Réseau des Etablissements de Soins de Santé Primaires
RISUM : Réseau Intégré des Soins d’Urgence Médicale
SAE : Service Administratif et Economique
SI : Système d’Information
SOUB : Soins Obstétricaux d’Urgence de Base
SROS : Schéma Régional de l’Offre de Soins
SIAAP : Service de l’Infrastructure d’Action Ambulatoires Provincial
SNIS : Système National de l’Information Sanitaire
SNTL : Société Nationale de Transport et de Logistique
SSP : Soins de Santé Primaires
UMP : Urgences Médicales de Proximité
TAG : Techniques d’Animation des Groupes
TdB : Tableau de Bord
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PLAN
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CHAPITRE I
INTRODUCTION AU SYSTEME DE SANTE
I.1. La santé
I.2. Le système de santé
I.3. L’organisation de l’offre de soins au Maroc
I.4. La santé publique : définition et approche
I.5. Les Soins de Santé Primaires (SSP)
I.6. Le Système de Santé de District
I.7. Le Centre de Santé
I.8. Les Déterminants Sociaux de la Santé
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I.1. La santé
La santé est considérée comme une absence de maladie ou d’atteinte à l’intégrité physique,
Or, selon la définition de l’OMS, la santé est «un état de complet bien-être physique, mental
En 2011, le Maroc a adopté une nouvelle Constitution, qui reconnaît la santé comme droit
réformes afin d’accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle et dans la
Le système de santé est composé de l’ensemble des organisations, des institutions, des
de santé sont :
Améliorer la qualité de son existence, pour permettre son implication active dans le
Selon l’OMS, les éléments constitutifs d’un système de santé sont la prestation de services,
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Au Maroc, Le système de santé est régi par la loi cadre 34.09 du 2 juillet 2011 relative au système
de santé et à l’offre de soins.
la restauration de la santé;
4. la complémentarité intersectorielle;
Au Maroc, l'offre de soins est régie par le décret N° 2-14-562 de 5.11.2014 relatif à l’offre
L’offre de soins comporte outre les ressources humaines, l'ensemble des infrastructures
sanitaires relevant du secteur public ou privé et toutes autres installations de santé, fixes ou
mobiles, ainsi que les moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et de
services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et des collectivités (art 9
L34-09).
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Le décret sus cité a pour objet de définir l’organisation de l’offre de soins, le découpage
sanitaire du territoire national ainsi que les modalités d’élaboration de la carte sanitaire et
La carte sanitaire et le schéma régional de l'offre de soins (SROS) ont un double rôle : Aide
Le but ultime étant de satisfaire de manière optimale les besoins en soins et services de santé
de la population
l’importance des services de soins et des équipements indispensables pour répondre aux
Elle définit, aux niveaux national et régional, les composantes de l'offre et notamment les
Elle détermine également les réseaux de prise en charge de problèmes et risques particuliers
Enfin, elle détermine «les normes, les critères et les modalités d'implantation des
L’offre de soins dans le secteur public se compose d’un mode fixe et d’un mode mobile.
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En mode fixe, l’offre est composée de quatre réseaux d’établissements de santé relevant du
Cette offre de soins en mode fixe dans le secteur public comprend, en outre, des structures
spécialisées d’appui aux réseaux précités ainsi que des installations de santé mobiles, des
Les établissements de santé publics peuvent dispenser, outre les prestations rendues en
mode fixe, d’autres prestations de soins et services en mode mobile pour répondre aux
En effet, selon l’article 7 du D2-14-562, «L’offre publique de soins est régie par le principe
de gradation des niveaux de soins. Elle repose sur un système de référence et de contre
référence, qui régule les parcours de soins des patients en dehors des situations d’urgence.
Ce système peut être organisé à l’intérieur du même territoire de santé sous forme de
réseaux coordonnés de soins, ou entre les territoires de santé sous forme de filières de soins»
Par ailleurs, «Les établissements relevant du réseau hospitalier font partie de la filière de
soins. Ils constituent, à ce titre, des établissements de recours et d'appui pour le réseau des
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établissements de soins de santé primaires» (Article 30 D2-14-562)
Les territoires de santé : La L34-09 et le D2-14-562 introduisent pour la 1ère fois dans la
de desserte
Le territoire national est ainsi découpé en territoires de santé qui constituent des bassins de
santé.
royaume, peut être complétée le cas échéant par un découpage spécifique fixé par le
ministre de la santé en vue d’arrêter les territoires les plus pertinents pour l’action sanitaire».
Les territoires de santé «constituent des bassins de desserte de la population desservis par un
spécifique
Bassin de desserte du DR
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Bassin de desserte d’un hôpital de proximité
La circonscription sanitaire
la planification de l’offre de soins et la mise en œuvre des stratégies, des programmes et des
plans d’actions sanitaires. C’est l’aire géographique où l’ensemble des prestations de soins de
santé primaires doit être disponible. Ces prestations comprennent les activités requises de
prévention, de promotion de la santé et des modes de vie sains, ainsi que les soins liés à
secteur sanitaire correspond à l’aire de desserte d’un centre de santé (Article 13 D2-14-562)
Le réseau des établissements de soins de santé primaires est constitué des établissements
Le centre de santé (Rural ou urbain) de premier niveau (CSR ou CSU de premier niveau);
niveau);
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Les dispensaires ruraux lorsqu’ils existent.
Ce réseau comprend en outre, des structures spécialisées d’appui aux établissements précités
d’hygiène du milieu)
Le CSR/ CSU de premier niveau est placé sous la responsabilité d’un médecin généraliste
assisté par un(e) infirmier(e) major. Il offre des prestations de santé préventives, curatives
la surveillance épidémiologique ;
scolaire ;
Le CSR /CSU de deuxième niveau est placé sous la responsabilité d’un médecin généraliste
assisté par un(e) infirmier(e) major. Il offre outre, les prestations fournies par le CSR/CSU
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- Les examens d’échographie obstétricale.
Lorsque le centre de santé rural de deuxième niveau est implanté dans le chef-lieu d’un
cercle administratif ne disposant pas de structure hospitalière publique, le centre est doté
Lorsque le centre de santé urbain de deuxième niveau est implanté dans le chef-lieu
il offre en outre :
Les urgences médicales de proximité (UMP) sont des soins d’urgence médicales
prodigués dans les centres de santé ruraux et urbains du deuxième niveau implantés
dans les chefs-lieux des C/S et distant des hôpitaux de référence. 7 fonctions de soins
supérieur;
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attelles)
Le SROS définit les besoins en structures, en moyens et en activités de soins qui permettent
de répondre de façon optimale et satisfaisante aux objectifs de santé d’une région. Il organise
complémentarité, qui doit exister entre les secteurs d’activités (public et privé) et le réseau
fonction du découpage sanitaire intra régional et sur la base de l'analyse des besoins :
- La projection des établissements de santé, des lits et places, des spécialités, des
installations fixes et mobiles publiques et privées et des équipements lourds ainsi que
Il constitue la base pour l'organisation des liens fonctionnels entre les secteurs public et
privé, entre les régions et entre les préfectures et provinces les composant, pour la
coordination de leurs actions. En fonction des besoins, le schéma régional de l'offre de soins
peut porter sur un domaine sanitaire spécifique ou sur l'organisation de ressources rares.
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Le schéma régional de l'offre de soins1 est un outil de planification et d'organisation de
l'offre de soins au niveau régional. Il repose sur une approche globale qui tend à organiser
d’une manière rationnelle, participative et équitable, l’offre de soins sur le territoire régional.
L’intégration
Le SROS doit viser la construction d’un système de santé régional intégré caractérisé
par :
1
Ministère de la Santé, Méthodologie d’élaboration du SROS, Edition 2005.
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suppose le recours à une analyse territoriale de l’accès aux soins. La dimension
L’équité
C’est un principe universel qui a été consacré par la loi 65-00 relative à la couverture
médicale de base. Le SROS doit être un des instruments qui permettent d’assurer
cette équité, d’autant plus qu’il est construit sur une analyse des besoins santé.
La viabilité
moyens et de ressources. Pour être viable, il doit tenir compte des capacités de
au niveau de la région ;
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de desserte de 25.000 habitants ;
« Lorsque le territoire de desserte du centre de santé rural de premier niveau est étendu, il
est possible de créer en plus dudit centre, un ou deux dispensaires ruraux qui lui sont
Selon l’OMS, la santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de
prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par
- Assainir le milieu ;
de sa santé.
Le Maroc connait une modification majeure de son profil épidémiologique, caractérisé par
une augmentation de la charge des maladies non transmissibles, qui représente actuellement
mortalité et les décès restants (18 %) sont imputables aux maladies transmissibles et aux
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Par ailleurs, selon l’analyse des comptes nationaux de la santé 2010, les ressources
dépenses totales de santé au Maroc. En effet, la prévention sanitaire collective admet toutes
les activités qui ont pour objectif d’améliorer l’état de santé de la population et lui éviter
des maladies et des accidents sans qu’on puisse identifier individuellement les
etc.).
au niveau des soins de santé primaires. Le Ministère de la Santé a entrepris une réforme de
la santé publique qui devrait déboucher sur une législation de santé publique.
- Faire avancer la recherche en santé publique pour avoir une influence sur les
politiques et les pratiques
Le problème de santé est identifié, et les services sont organisés pour utiliser les méthodes
Organiser un service pour répondre aux divers problèmes de santé pour lesquels
Approche multisectorielle :
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• Sous-alimentation MPC, infantile en particulier (infection/ MPC).
• …
Les SSP sont des soins de santé essentiels (actions de promotion, prévention, soins curatifs
familles, et à la communauté ; Par des moyens qui leur sont acceptables ; Avec leur pleine
Les soins de santé primaires font partie intégrante du système de santé du pays dont ils
constituent le noyau.
Ils reposent sur des méthodes, des techniques et des pratiques scientifiquement valables et
le système de santé de district fondé sur les soins de santé primaire est défini par L’OMS
comme une unité plus ou moins autonome du système de santé national qui dessert une
population bien définie vivant dans une zone administrative et géographique (urbaine ou
rurale) bien précise et qui englobe tous les établissements et individus qui procurent des
soins de santé dans cette zone, que ce soit à l’échelon du gouvernement ou des institutions
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foyer, dans les écoles, sur les lieux de travail et au sein des communautés par l’intermédiaire
du secteur sanitaire comme des secteurs connexes. Il incorpore les auto-soins ainsi que tous
ce qui n’est pas fait au centre de santé doit être fait à l’hôpital et
vice-versa ;
l’hôpital.
I.7.1 Définition
L'OMS définit le centre de santé (CS) comme un élément du système de santé de district
(SSD) dont la spécificité est d’être le point d'interaction entre le service et une
communauté définie à qui il fournit des soins de santé totaux. C'est pourquoi le centre de
santé ne se définit pas selon ses composantes techniques mais selon ses capacités d'établir
système de santé. Etant les services de santé les plus proches de la population,
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o entretenir un dialogue avec les individus, les familles et la communauté
réadaptation
fourniture de soins
Afin de jouer son rôle comme lieu d'interaction avec la communauté, la structure du centre
de santé devra être telle qu'elle crée le maximum d'opportunités d'accessibilité dans tous les
Le centre de santé s'intéresse à une communauté définie ce qui lui facilité entre autres de
Pour avoir un maximum d'accessibilité géographique, le centre de santé devrait être situé
Il faut considérer deux problèmes pour cette question d’accessibilité : la taille moyenne de la
population et le placement du Centre de Santé. La localisation devrait être décidée selon des
périphériques) mais aussi en tenant compte des considérations locales plus complexes de
communauté.
Le centre de santé doit fonctionner avec une équipe intégrée, ce qui signifie une équipe de
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travailleurs polyvalents est une condition pour une meilleure accessibilité psychologique.
Le centre de santé doit être encadré par des travailleurs de santé qui vivent de préférence sur
place, partagent avec les gens le même environnement physique et social, et connaissent
Le centre de santé doit fonctionner avec une équipe disponible en permanence de manière à
établir l'accessibilité dans le temps (Le service doit être disponible quand c'est nécessaire).
Si dans une communauté, le centre de santé joue le premier rôle dans la promotion de la
santé de la population dont il est responsable, d'autres potentialités (autres services de santé,
personnes, structures et autres) peuvent être associées pour contribuer à rehausser le niveau
de santé de cette communauté. Ignorer ces relations, c'est ne pas savoir en tirer avantages.
Il revient au centre de santé d'identifier ces potentialités et d'établir des relations avec les
Les relations de la circonscription sanitaire avec les différentes structures peuvent être :
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I.8. Les Déterminants Sociaux de la Santé (DSS)
Les déterminants de la santé peuvent se définir comme l’ensemble des facteurs personnels,
des populations
L’état de santé d’une population est le résultat dynamique de l’interaction de quatre grandes
catégories de facteurs :
Selon l’OMS, les déterminants sociaux de la santé sont les circonstances dans lesquelles
les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes
mis en place pour faire face à la maladie. Ces circonstances étant déterminées par
pouvoir, de l'argent et des ressources à tous les niveaux mondial, national et local.
Les DSS sont l'une des principales causes des inégalités en santé, c'est à dire des écarts
injustes et importants que l'on enregistre au sein d'un même pays ou entre les différents
pays du monde.
Ces approches peuvent être utilisées de façon simultanée et être adaptées en fonction des
profession de l’intervenant. D’autres approches peuvent aussi agir favorablement sur les
2
Paquette, J., Leclerc, B-S., Bourque, S. (2014). La santé dans tous ses états : les Déterminants
Sociaux de la Santé. Trousse pédagogique, CSSS de Bordeaux-Cartierville– Laurent-CAU, Montréal.
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facteurs sociaux à la source des problèmes de santé.
de vie. Par elle, l’intervenant accorde entre autres une importance aux différents systèmes
dont elle fait partie (familial, professionnel, social, etc.) et donc aux différents facteurs
professions de travailler ensemble pour, d’une part, obtenir une compréhension globale et
commune d’une situation et, d’autre part, de mener des interventions concertées et adaptées
à la complexité de la réalité.
de divers secteurs d’activités, dans le but de mettre en place des actions globales pour
résoudre un problème complexe. Cette approche permet d’agir favorablement sur la santé
des individus et des collectivités par la concertation de secteurs d’activités interpellés par
organismes d’un milieu local. Il vise à améliorer des conditions de vie sur les plans social,
la capacité d’agir sur leur environnement et leur projet de vie. Ce modèle d’action est
fréquemment utilisé pour travailler à réduire les inégalités sociales de santé, notamment
parce qu’il permet d’agir sur différents facteurs sociaux agissant sur la santé.
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29
Encadré 1
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Références bibliographiques
Dahir n° 1-11-83 du 29 rejeb 1432 (2 juillet 2011) portant promulgation de la loi cadre n°
Décret n° 2-14-562 du 7 chaoual 1436 (24 juillet 2015) pris pour l’application de la loi-
soins.
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CHAPITRE II
PLANIFICATION EN SANTE, METHODES ET OUTILS DE
PLANIFICATION
Introduction
II.1 Définitions de concept en planification
II.2 Processus de planification
II.3 Outils de collecte et d’analyse de données
II.4 Fixation des objectifs
II.5 Détermination et priorisation des actions
II.6 Elaboration du plan d’action
Références bibliographiques
Annexes
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Introduction
La planification de la santé connaît de multiples définitions, variables selon les acteurs qui
y sont impliqués. Elles peuvent aussi bien signifier un processus d’action en santé publique
des dépenses.
évaluation… ;
interlocuteurs ;
services requis pour atteindre des objectifs déterminés selon un ordre de priorités établi,
permettant de choisir la ou les solutions optimales parmi plusieurs alternatives; ces choix
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dans le futur» (Pineault & Daveluy, 1995).
on veut répondre ?
ressources ?
Quand le faire ?
Un planificateur efficace doit être un bon technicien, fondant sa crédibilité sur son
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selon quel agencement ?
entre les différentes orientations qui seront prises dans le futur ; elle
La planification est d’abord un processus d’aide à la décision qui peut être découpé en trois
étapes :
de résultats.
d’un débat démocratique à la recherche de consensus sur les objectifs, les priorités
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et les actions.
Il faut alors chercher une cohérence dans la stratégie des acteurs. Grâce à ce
une meilleure réponse à des besoins. Ce processus est représenté par le schéma
suivant :
Le processus de planification
P. Normative
Et Stratégique
P. Tactique
Structurelle
P. Opérationnelle
la structurer.
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Besoin-Demande-Offre
population.
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Enquêtes spécifiques par le recueil spécifique d’indicateurs non disponibles
: cette méthode tente d’identifier les besoins de soins pour une période future
ou pour une autre zone géographique. Elle permet d’identifier des besoins non
des services (l’analyse des taux de fuite ou d’attractivité, des temps d’attente
littérature internationale).
Cette étape consiste dans la collecte de données sous forme d’indicateurs quantitatifs et/ou
qualitatifs qui vont permettre de définir et de décrire la localité et ses besoins sanitaires.
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limites administratives, risques naturels, etc.
migratoire, etc.
d’alphabétisation, etc.
antérieures.
2. Offre de soins
etc.
d’accouchements, etc.
Médicaments.
Patrimoine.
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3. État de santé de la population
maladies.
sexuelle, etc.
recensements ;
Parfois, certaines données peuvent faire défaut, mais cela ne doit pas constituer un
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national : des estimations pourront être établies à l’aide
Une fois l’analyse faite, le diagnostic de la situation sera élaboré sous forme de points
Une fois les principaux problèmes de santé identifiés, il sera nécessaire de dégager des
applicable ;
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la fréquence : problèmes très répandus ;
42
Parmi les outils utilisés pour prioriser les problèmes ainsi identifiés, puis de bien les définir :
43
II.3.1.3.1 Arbre à problèmes (annexe n° 4)
L’analyse des problèmes identifie les aspects négatifs d’une situation et établit les
relations de cause à effet entre les problèmes existants. Elle se traduit souvent par un
problème central, les racines représentent les causes et les branches représentent les
conséquences.
schématiser pour mieux analyser une situation problématique. Cet exercice vous
oblige à vous poser les bonnes questions pour arriver à formuler les bonnes actions.
L’idée est de réfléchir aux relations de cause à effet entre les différents facteurs qui
du tronc de l’arbre ;
en arêtes de poisson, est un outil qui permet d’identifier les causes d’un problème à
travers une représentation structurée de toutes les causes qui conduisent à une
situation. Son intérêt est de permettre aux membres d’un groupe d’avoir une vision
partagée et précise des causes possibles d’une situation. Le schéma comprend les
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formation, motivation ;
PROCESSUS
RESSOURCES PRODUITS RESULTATS
soins)
Ressources de la C/S Indicateurs
Patrimoine
Moyens de mobilité :
Ambulances, VTT
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Forces Faiblesses
Planification
Structure de l’organisation
Offre de services prestations
Gestion des ressources
Système d’information
Système de suivi-évaluation
Relations avec l’environnement externe
Consultation curative
PNI
Programme PSGA
Programme LAT
Surveillance épidémiologique
Programme santé de l’environnement
Programme santé scolaire
………………………….
Méthode SWOT :
C’est une méthode d’analyse interne et externe qui utilise comme support
une matrice à quatre fenêtres : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces.
Cette analyse permet d’identifier des stratégies en vue d’atteindre les objectifs
recherchés. L’analyse interne identifie les forces et les faiblesses. L’analyse
Matrice FFOM
externe identifie les opportunités et les menaces.
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Faiblesses Forces
1. 1.
2. 2.
3. 3.
Menaces Opportunités
1. 1.
2. 2.
3. 3.
«C’est ce qu’on souhaite avoir, être, atteindre, mais aussi ce qu’on veut
2000).
Les objectifs expriment des résultats attendus assez précis dans une
La fixation des objectifs dans le cadre d’un plan découle de deux approches :
«état positif».
Dans tous les cas, lors de l’élaboration des objectifs, il faudra vérifier :
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hiérarchique, du plus général au particulier) ;
bien comprise afin d’éviter d’aboutir à des objectifs vagues et sans utilité
L’objectif peut couvrir l’ensemble du programme ou une partie de celui-ci ; il peut être général
Certains objectifs doivent être atteints avant que d’autres le soient, pour que le résultat attendu
se produise.
Les objectifs doivent donc suivre une certaine séquence ou un ordre hiérarchique :
celui-ci ;
l’objectif intermédiaire ;
48
changement) ;
Exclusif ;
Evaluable ;
A : Accord de l’équipe
R : Raisonnable, réaliste.
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Exemples d’objectifs hiérarchisés dans un programme de santé : PNI
Objectifs généraux :
Objectif spécifique :
supérieure ou égale à 95 %.
Objectifs opérationnels :
programme.
50
aboutissant à un produit spécifique.
d’objectifs spécifiques.
Plusieurs approches permettent d’identifier les actions à choisir parmi les solutions :
activité),
solution au problème ;
Dans tous les cas, il faut s’assurer de l’existence d’une cohérence entre les
Les priorités permettent de mieux cibler l’utilisation des ressources sur des activités pour
pour choisir les solutions ou interventions à entreprendre par la C/S sont notamment :
légitimité de l’intervention ;
mis en œuvre ;
51
problème en question (existence de lien logique) ;
A1 :
A2 :
A3 :
A4 :
Total
L’équipe de la C/S est appelée très fréquemment à élaborer un plan d’action, le plus
de la communauté ;
santé ;
• Plan d’action spécifique pour la réduction des risques sanitaires liés aux
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situations d’exception (catastrophe naturelle, vague de froid, rassemblement de
la population, etc.) ;
collaboration intersectorielle.
Le plan d’action comprend les objectifs, les activités, l’échéancier, les responsables, les
partenaires, les coûts et les sources de financement. C’est aussi une étape où sont précisés
Cette description fait ressortir les principaux résultats de l’analyse de situation ainsi que les
Ils sont fixés en tenant compte des objectifs et stratégies nationales, régionales et
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de gestion ; parfois, il s’agit d’un prérequis aux précédentes (ex. :
Il est à noter que la composante essentielle d’un même objectif peut être soutenue
Cette étape vise à prévoir les ressources suffisantes (quantité) et adéquates (qualité) pour
Ainsi, pour chaque activité arrêtée, il faudra déterminer les ressources existantes, les
ressources requises et déduire l’écart représenté par le besoin. Pour ce faire, il est nécessaire
de quantifier les activités dans le temps et dans l’espace, ce qui aidera à préciser les
ressources nécessaires et les estimer. Le procédé est le même pour les trois types d’activité
santé ;
54
• L’approche basée sur l’utilisation des services/ressources.
Le calendrier, ou l’échéancier, du plan d’action global de la C/S est établi pour agencer
surtout les activités de soutien et de développement. Quant aux activités de santé, elles
feront dans la plupart des cas l’objet de calendriers spécifiques par unité de soins et de
nécessaire à sa réalisation ;
Cet ordonnancement des activités (qui fait quoi et quand ?) peut être visualisé à
55
Diagramme de GANTT
Le plan d’action est une œuvre d’équipe ; par conséquent, une concertation avec le
personnel impliqué et les responsables provinciaux est souhaitable. Il en est de même avec
les autres départements concernés par certaines activités (communes, autorités locales,
Il s’agit d’un ensemble de démarches à suivre et de mesures à entreprendre pour faire en sorte
que les activités programmées soient réalisées et achevées dans les délais, conformément
aux normes et conditions préétablies, et que les changements désirés soient apportés.
Au niveau de la C/S, la mise en œuvre du plan d’action porte sur les aspects suivants :
engagement et sa motivation ;
Une bonne organisation par une répartition des tâches parmi les membres
de l’équipe ;
soins et de services
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La définition de normes de supervision, de suivi et d’évaluation ;
participation communautaire).
57
Encadré 2
La planification est un processus d’aide à la décision qui peut être découpé en trois étapes :
La première étape est la recherche d’un consensus sur les buts ou finalités.
La seconde étape est la définition d’objectifs spécifiques prioritaires. Cette étape implique l’identification
des problèmes de santé et de leurs déterminants, les personnes concernées (populations cibles), la
localisation géographique (nationale, régionale, communale, etc.).
La troisième étape est la programmation des moyens et des activités nécessaires à la réalisation des
objectifs. Elle doit définir le calendrier et les conditions permettant la mise en œuvre des actions décidées
et évaluer les actions en termes de procédures et de résultats.
Deux approches complémentaires pour collecter et analyser les données :
- Approche populationnelle : diagnostic communautaire, aboutit à l’identification des besoins et des
problèmes de la communauté ;
- Approche organisationnelle : analyse systémique de la C/S, aboutit à l’identification des forces,
faiblesses, opportunités et menaces de la C/S (SWOT analysis).
Une fois les principaux problèmes de santé identifiés, il sera nécessaire de dégager des priorités
d’intervention. Cette étape doit prendre en considération de nombreux critères :
la gravité : problèmes qui entraînent une mortalité et une morbidité importantes ;
la vulnérabilité : problèmes pour lesquels une solution technique satisfaisante est
immédiatement applicable ;
la fréquence : problèmes très répandus ;
l’urgence : problèmes qui ont un impact important exigeant des solutions rapides
et spectaculaires.
Critères de qualité d’un objectif : SMART
S : Spécifique, bien décrit, compréhensible par les membres de l’équipe.
M : Mesurable, quantifiable en quantité ou en qualité.
A : Accorddel’équipe
R : Raisonnable, réaliste.
T :Temporel(objectiffixédans le temps).
58
Références bibliographiques
R. Pineault, C. Daveluy (1995). La planification de la santé : concepts, méthodes,
59
ANNEXES
ANNEXE N° 1 : TGN : fiche technique
sans pression.
avoir enregistré toutes les idées qui doivent être enregistrées telles qu’elles sont
discutées.
5) Une fois les réponses épuisées il revoit avec le groupe les possibilités de
6) L’animateur assigne à chaque solution une lettre et s’assure que toutes les idées
7) Il demande aux participants de voter en classant, sur papier, les options par
courant est de demander aux participants d’écrire sur une feuille les 5 idées
importante.
60
Idées Note
C 5 points
F 4 points
A 3 points
H 2 points
J 1 point
Ensuite, l’animateur compile les votes, qui demeurent anonymes, sur un tableau
bien en vue et analyse le nombre de votes et le total des points reçus pour
chaque idée.
L’animateur place les options en ordre décroissant de votes, les idées retenues
sont celles qui ont obtenu le plus de points et/ou les plus votées.
P1
P2
P3
…
Pn
61
ANNEXE n° 3 : Tableau QQOQCP
De quoi s'agit-il ?
………
………
Où cela se produit-il ?
Où
Où le problème apparaît-il ? Dans quel lieu ?
………
………
Comment procède-t-on ?
Comment
Avec quelles méthodes, quels moyens ?
………
Pourquoi ça existe ?
Pourquoi ça continue ?
Pourquoi
Pourquoi ça s’est aggravé ?
………
62
ANNEXE n° 4 : Arbre à problèmes
63
CHAPITRE III
GESTION DES RESSOURCES HUMAINES AU SEIN D’UNE C/S ;
DEMARCHE ET OUILS REQUIS POUR LA GRH
Références bibliographiques
Annexes
64
III.1 Textes juridiques et administratives relatives à la gestion des ressources humaines
(2015), l’infirmier chef du centre de santé doit être en mesure de connaitre et/ou d’appliquer
l’établissement et qui relèvent de ses attributions afin de préserver les droits de ses
Le manuel en question présente à l’infirmier chef une panoplie de procédures concernant les
droits relatifs aux absences avec leurs différents types, les mutations notamment par
De plus, le manuel des actes clarifie les procédures administratives à adopter en cas
disciplinaire. En plus le guide aborde la procédure à suivre par le chef immédiat pour la
C’est un document qui décrit les diverses composantes d’un poste : les tâches, les
responsabilités et le contexte de travail ainsi que les habiletés, les connaissances et les
comportements requis. La fiche de poste constitue un outil de base en gestion des ressources
humaines, qui clarifie les rôles : qui fait quoi ? Elle est évolutive et doit s’adapter aux
65
-Réorganiser le travail.
L’identification du poste :
66
plusieurs agents occupant le même poste (5 à 6 personnes maximum)
3ème étape Rédiger la fiche de poste
Le responsable :
rédige la fiche, au vu des informations recueillies, en utilisant le modèle
en dessus. Il est nécessaire de rédiger la fiche le plus simplement
possible, en utilisant un vocabulaire commun. Les missions et activités
doivent être décrites par des verbes d’action.
présente la fiche rédigée à l’agent.
L’agent :
relit la fiche de poste, apporte toutes les suggestions, compléments et
modifications qui lui semblent utiles.
4ème étape Valider la fiche de poste
Le responsable fait valider la fiche de poste par sa hiérarchie et informe
l’agent lorsque la fiche est validée (si des modifications sont apportées
par la hiérarchie, le responsable fait relire la fiche de poste à l’agent pour
arriver à un consensus)
5ème étape Réviser la fiche de poste
La fiche de poste doit vivre en fonction de l’évolution du service et des
missions de l’agent pour rester un outil pertinent aux yeux de tous.
La fiche est révisée conjointement par l’agent et son responsable au cours
de l’entretien d’évaluation.
67
La concrétisation de ses étapes peut se faire par l’outil suivant :
68
III.3 L’étude de la charge de travail
Selon Lamonde (1992) cité par Fournier (2010), l’activité de travail se définit alors comme
selon les actions et les compromis individuels et collectifs possibles, en fonction des
situations rencontrées, produisant ainsi des effets sur les individus et sur le travail.
- la réorganisation du travail ;
- la recherche en soins.
La Charge mentale
L'activité des soins comporte une charge mentale ou cognitive liée à une masse
doivent connaître les patients et leurs spécificités, leur évolution, les consignes à respecter
(protocoles), transmettre précisément aux autres équipes, et ces tâches sont réalisées dans un
La Charge psychique
Le travail infirmier se caractérise par une confrontation avec la souffrance, l'anxiété et la
mort. Si la mort des patients occupe une place centrale dans la souffrance au travail du
69
personnel soignant, à la charge psychique, il faut ajouter l'absence de soutien, d'espace
Ensemble des activités incluant la charge en soins, plus les autres activités concourant au
1-Soins directs
Actes de soins effectués en présence du malade par le personnel soignant (soins techniques,
2-Soins indirects
70
Le schéma ci-dessous illustre les différentes composantes qui sont en relation avec la charge
de travail :
Les deux méthodes les plus utilisées aujourd'hui dans les secteurs d'activité, court moyen et
charge de travail qui est inspirée de la méthode SIIPS. Selon le Club des utilisateurs de la
méthode SIIPS (n,d), Cette dernière, permet de déterminer un indicateur en soins infirmiers
donnant une appréciation globale et synthétique des soins à partir de la demande en soins de
la personne soignée.
71
Exemple d’une grille d’observation pour l’estimation de la charge de travail
Total
(min)
NB : Cette grille a été adaptée au contexte d’un centre de santé. Il se base essentiellement sur le calcul du
temps réel qu’un personnel de santé passe dans l’exercice de ses fonctions.
72
III.4 Rationalisation de la gestion des ressources humaines
- Polyvalence et roulement du personnel
niveau du centre de santé (passage à tour de rôle par les diverses unités pour assurer la
continuité des soins). Un plan annuel de roulement devrait être élaboré par l’équipe pour
Pour pouvoir offrir, à chaque moment, un dosage optimal de soins (curatif, préventif,
l’équipe doit intégrer dans son comportement la responsabilité pour les différents types de
soins en fonction des besoins et des risques. Mais si l’équipe doit rester petite, il faut
l’autre. Lorsque les soins sont intégrés, le développement d’une activité potentialise les
73
III.5 Promotion et développement des compétences du personnel
III.5.1 Planification et mise en œuvre du plan de formation
Selon le Guide d’ingénierie de la formation continue (2009), Le plan de formation s’articule
données générales).
Analyse des grands axes stratégique du ministère dans la dimension formation continue
b. Analyse et consolidation des besoins en formation
74
III.5.2 Evaluation des actions de formation
Cette étape fait référence aux objectifs d’apprentissage décrits dans le plan de
formation [fiches actions : objectifs (compétences visées)]. Elle renvoie aux outils de
cours d’emploi), qui permettent l’évaluation des connaissances acquises par les bénéficiaires
travail
C’est l’étape la plus importante puisqu’il s’agit de valider, en situation de travail, des
compétences acquises ou améliorées par la formation. Des outils appropriés pourront être
apprentissage.
75
III.6 Mécanismes de supervision et d’évaluation du rendement du personnel
La supervision est une fonction des plus importantes du management qui permet
l’encadrement du personnel. La qualité du travail fourni est liée à la qualité de la
supervision.
instructions et de l’exécution efficace des tâches (Flahault, Piot, et Franklin, 1988 ; Wollast
et Vekemans, 1993).
La supervision est une formation continue fournie au personnel par l’équipe cadre du district
Le contrôle cible l’utilisation des ressources matérielles, par contre la supervision cible
plus les ressources humaines. La supervision va pouvoir aider le supervisé à améliorer son
pourquoi).
La supervision doit être programmée et suffisamment fréquente pour réaliser les objectifs
suivants :
76
- Les gens résistent au changement par peur des innovations. Cependant, la connaissance
- Le superviseur doit savoir et avoir toujours présent à l’esprit que chacune de ces actions
(quelle que soit sa dimension) contribue à développer chez la personne supervisée une
Le superviseur doit être un innovateur en même temps qu’il fait accomplir les directives de
l’organisation ;
Le superviseur réduit la distance entre les objectifs de l’administration et les aspirations des
employés. Il comprend le désir et les intérêts des deux parties et essaie de les concilier ;
77
Processus de supervision
78
Selon le ministère de la santé publique et de la population de Haïti (2008), la supervision est
C’est une étape primordiale que le superviseur doit savoir à l’avance ce qu’il va observer,
avec qui, sur quelle point il va insister et quelle nouvelle information va apporter. Pour cela,
de visite.
Calendrier de supervision
Pour chaque visite ou série de visites, il est impératif de préparer un calendrier simple
comportant les dates, heures et lieux, ainsi que le nom des membres de l'équipe de
supervision. Ce calendrier doit comprendre les objectifs généraux de la visite et être envoyé
se préparer à la visite.
préétabli et validée.
La mise au point d'un plan de visite de supervision suppose la détermination des activités qui
seront menées avant, pendant et après la visite. Le plan de visite doit comprendre : les
objectifs de la visite, les activités et tâches à superviser, le type de supervision à mener, les
améliorer ses performances et son environnement de travail. Il est nécessaire aussi de faire un
79
effort pour répondre aux besoins des individus et aux besoins de l'équipe et de leur enseigner
toutes les techniques qui peuvent les aider à améliorer la qualité des services.
préétablie, cette dernière sera remplie avec objectivité et lucidité en relevant fidèlement ce
que fait le supervisé d’une manière discrète, afin d’éviter l’extinction des réactions
problèmes
Après avoir supervisé les activités choisies, une analyse des données recueillies s’avère
nécessaire dans le but de relever les points forts de l’activité de soin supervisée et de
connaître les points à revoir ou à améliorer. En fin, le superviseur entame une réunion avec
tout le personnel de l’unité de soin pour discuter les points déjà cités et les solutions à court et
l’unité de soins
Après avoir rencontré l'équipe entière, une réunion de synthèse avec le responsable de l’unité
de soins doit être réalisée et comprendra une discussion sur la façon d'améliorer les
recommandations pour améliorer la prestation des services. Les points à améliorer doivent
faire l’objet d’un plan d’amélioration continue pour assurer la pérennisation des efforts.
80
Tableau : Plan d’amélioration suite à une visite de supervision
Points à améliorer Responsable Ressources Echéancier Indicateur d’évaluation
des fonctionnaires des administrations publiques (B.O N° 5379 DU 19 Décembre 2005) avait
pour finalité l’instauration d’un système d’évaluation centré sur la rencontre. C’est une
approche globale permettant d’estimer le rendement des employés en se basant sur trois
dimensions :
- La communication
La capacité d’organisation
Le rendement
La discipline professionnelle
La recherche et la créativité.
Dans le but de concrétiser cette évaluation, il faut suivre le processus d’évaluation suivant :
fonctions. Elle comporte une forte dimension relationnelle et participative dans la mesure où
81
elle constitue une occasion de rencontre et d'échange qui débouche sur un dialogue entre le
L'évaluation ne sert pas seulement à gérer des carrières, elle doit aussi garantir le
travers celle-ci au profit des administrés et des usagers du service public de la santé.
En outre, disposer au préalable d'une fiche de poste s'appuyant sur le référentiel des emplois
et des compétences (REC) et les projets de services existants contribue à améliorer les
A cet effet, pour s'assurer de l'effet constructif d'une évaluation et de l'exactitude d'un
1. Avant l'évaluation
L'évaluation requiert une connaissance pratique de la description des tâches et des objectifs
d'opérations et d'activités à réaliser par les agents et les cadres. A cette fin, il est souhaitable
Ces critères doivent être simples et clairs de sorte qu'ils soient compris par tous et de la
82
Notons aussi que le responsable hiérarchique est appelé à communiquer et discuter ces
critères avec son collaborateur et à s’entendre avec lui sur les résultats. Le collaborateur
donne son point de vue sur les résultats à atteindre mais aussi sur les moyens.
2. Pendant l’évaluation
La première étape consiste à établir le bilan et l'analyse des écarts entre les résultats obtenus
A cet effet, l'évaluateur observe et apprécie les résultats du travail de ses agents et cadres, les
compare avec les objectifs attendus et en mesure leur degré d'atteinte. Il discerne ses forces et
ses faiblesses.
Dans une deuxième étape, le responsable hiérarchique procède à un entretien avec son agent
ou cadre évalué.
Il communique à son collaborateur les données recueillies sur son travail durant la période
d'évaluation. Il cite les faits et résultats mesurables si possible qui correspondent à chacun des
objectifs définis. Autrement dit, il partage le bilan avec son collaborateur et ce en écoutant
Dans une troisième étape, le chef hiérarchique procède à la notation. Pour cela, il identifie la
l'appréciation qui indique le niveau de correspondance entre objectifs fixés et les résultats en
se référant aux côtes d'appréciation définie dans la fiche de notation. Il exprime son
Le supérieur hiérarchique rédige alors un rapport faisant ressortir notamment, les besoins de
l'avancement de grade.
83
Le rapport d'évaluation est signé par le supérieur hiérarchique et versé au dossier
3. Après l’évaluation
- Mettre en place un programme de formation continue pour corriger des habitudes de travail
y compris l'encadrement supérieur. Ces personnels sont évalués en tenant compte de la nature
La personne qui évalue est le supérieur immédiat. Il est identifié comme le chef exerçant une
autorité immédiate sur le collaborateur évalué et qui supervise son travail. C'est aussi la
84
2- Détermination des objectifs
L'introduction des notions d'objectifs et de résultats a pour ambition de fournir une base de
référence pour l'appréciation et de promouvoir une relation de type contractuel entre les deux
certain nombre d'objectifs et de résultats à atteindre. Il s'agit donc d'énumérer ces objectifs
préalablement établis et de les comparer avec le travail accompli pendant une période de
référence réglementaire. Cette période est fixée à deux ans conformément aux dispositions de
administrations publiques « le fonctionnaire est soumis à une évaluation, une fois au moins
L'expression de ces objectifs doit se faire dans les meilleures conditions possibles et en
concertation entre les deux parties. Autrement dit, ces objectifs n'auront plus de chance d'être
atteints que si l'agent chargé de leur réalisation a participé à leur définition et a appréhendé
toute la procédure et la démarche de son évaluation. A cet effet et afin d'assurer justement le
rencontrent à plusieurs reprises si nécessaires dans le but de fixer les bases de l'évaluation.
Notons aussi, que l'évaluation concerne aussi les fonctionnaires en position de détachement.
- Ce sont des objectifs définis de façon concise, précise et spécifique. II est donc recommandé
de les décrire en utilisant des verbes d'action et des critères de qualité et de quantité ;
- Ce sont des objectifs individuels reliés à l'objectif global. Ils constituent une déclinaison par
L'agent ou le cadre évalué situe ses efforts par rapport à l'objectif le plus global ;
85
- Ce sont des objectifs proportionnés au niveau des responsabilités principales inhérentes à la
fonction ; ces responsabilités sont les activités les plus importantes. Elles constituent les
secteurs où il doit y avoir un succès pour que les objectifs du collaborateur soient atteints ;
- Ce sont des objectifs réalistes tenant compte des capacités personnelles, des moyens et des
- Ce sont des objectifs mesurables, clairement identifiés (des faits, des événements
significatifs, des actions précises, des contraintes, des décisions prises, des rapports produits,
des analyses ou des recommandations formulées ou des problèmes résolus....) pour mieux
aider à mesurer les prestations fournies par le fonctionnaire, son rendement au travail, ses
Partant de cette démarche de formulation des objectifs, il est ainsi plus facile d'établir le
niveau de correspondance entre les résultats souhaités et les résultats obtenus au moment de
l'appréciation. Et, en discutant des objectifs avec l'Evalué, l‘Evaluateur doit préciser leur
- Le premier consiste à utiliser l'évaluation pour améliorer les niveaux de performance des
de recherche et de créativité.
- Le deuxième point d'intérêt consiste à fournir des informations qui permettent de prendre
86
l'accomplissement des tâches liées à l'emploi, de son rendement, de sa capacité
chef immédiat est appelé à synthétiser son appréciation en intégrant les différentes
identifier les besoins de son développement, le chef de l'administration se réfère surtout aux
données fournies par l'évaluation et par les observations qui découlent de la notation.
nécessaire de sa carrière.
6- Signatures
Le chef hiérarchique immédiat complète le rapport d'évaluation et procède à sa signature.
Quant au fonctionnaire évalué, il signe ce rapport pour indiquer qu'il a pris connaissance de
son évaluation. Il peut se prononcer là-dessus dans l'espace prévu pour ses commentaires
87
Encadré 3
La fiche de poste constitue un outil de base en gestion des ressources humaines, elle comprend les éléments
suivants :
L’identification du poste :
- - nom du service où se situe le poste ;
- - titre du poste ou désignation de la fonction ;
- - hiérarchie pour situer le poste.
Les responsabilités et les tâches ;
Les exigences reliées à la fonction (profil de poste) indiquent la formation de base, les connaissances
spécifiques, l’expérience, les aptitudes et les habiletés (qualités personnelles) requises pour occuper le poste.
L’étude de la charge de travail a pour buts :
- la réorganisation du travail ;
- la définition des effectifs et les besoins en effectifs ;
- l'amélioration de la qualité des soins et la définition qualitative des effectifs ;
- l'amélioration des conditions de travail ;
- la recherche en soins.
Le plan de formation s’articule autour des phases suivantes, à savoir :
Phase préparatoire et Pré diagnostic général
Analyse et consolidation des besoins en formation
Formulation, découpage et planification
Mise en œuvre du plan de formation
Evaluation des actions de formation
La supervision doit être programmée et suffisamment fréquente pour réaliser les objectifs suivants :
Identifier à temps les problèmes et les dysfonctionnements ;
Analyser la performance et déterminer les besoins de soutien du personnel ;
Dynamiser les actions entreprises sur le terrain ;
Former en cours de travail ;
Conseiller et corriger sur les lieux les anomalies constatées ;
S’assurer de l’exécution effective des directives.
La supervision de l’activité s’effectue à travers une grille (d’observation et/ou entretien) préétablie, cette
dernière sera remplie avec objectivité et lucidité en relevant fidèlement ce que fait le supervisé d’une manière
discrète, afin d’éviter l’extinction des réactions habituelles, l’inquiétude et/ou l’hostilité.
L'évaluation du rendement de personnel consiste à apprécier de façon objective les aptitudes
professionnelles, le rendement, la qualité du travail, le comportement et les progrès à accomplir par chaque
personnel médical, pharmacien, infirmier administratif et technique dans l'exercice de ses fonctions. Elle
comporte une forte dimension relationnelle et participative dans la mesure où elle constitue une occasion de
rencontre et d'échange qui débouche sur un dialogue entre le supérieur hiérarchique et son collaborateur.
88
Références bibliographiques
Ajbedje, Mathis. (2006). La mise en place des outils de gestion des ressources humaines à la
au niveau des établissements de soins de santé de base de Salé. Mémoire présenté pour
Club des utilisateurs de la méthode SIIPS.(n,d).. Méthodologie des SIIPS et des AAS
siips.fr/IMG/pdf/presentation_methodologique_des_siips_et_des_aas_cle83e91c 1.pdf
consulté le 15/12/2015
Flahault, D., Piot, M,. et Franklin, A. (1988). La supervision des personnels de santé de
89
Fournier, P-S., Montreuil, S,. Brun, P-J,. Bilodeau, C., Villa, J. (2010). Étude exploratoire
des facteurs de la charge de travail ayant un impact sur la santé et la sécurité, étude de cas
Disponible sur :
http://mspp.gouv.ht/site/downloads/guide_supervision_a_usage_dsp.pdfconsulté le 15-12-
2015.
Ndayisaba, A,. et Singirankabo, J-H. (2007). Impact de surcharge du travail infirmier sur la
90
Annexe : Modèle du rapport d’évaluation du personnel
91
92
93
CHAPITRE IV
GESTION DES MEDICAMENTS
2. Acquisition /stogkage
3. Distribution
94
IV.1 Le cycle de gestion des médicaments
La gestion des médicaments et des dispositifs médicaux est une tâche fondamentale pour le
Cycle logistique
Les fonctions de base d’un cycle de gestion, dans tout système d’approvisionnement en
95
1. La sélection
médicaments et les dispositifs médicaux doivent être constamment disponibles en stock pour
Avant d’établir une commande, il faut au préalable préciser la date et le rythme des
L’équipe du centre de santé doit se référer à la liste des médicaments et dispositifs médicaux
essentiels disponibles au niveau de la pharmacie provinciale qui est issue de la liste nationale.
Une commande exige de déterminer au préalable les besoins, en tenant compte du stock initial
des médicaments et du budget alloué au centre de santé et en se basant sur deux méthodes
complémentaires:
la méthode d’estimation basée sur les morbidités (Réf. guide de gestion des médicaments,
2004).
l’estimation des besoins en médicaments. La CMM sera calculée régulièrement grâce aux
fiches de stock.
Cet outil, permettent au responsable de la pharmacie de comptabiliser par mois ou par période
La CMM sera inscrite sur la fiche de stock de chacun des médicaments et les consommables
médicaux.
96
CMM = stock début de mois - stock fin de mois
Le Stock de Roulement (SR) : il s’agit du stock pour satisfaire la demande entre les
Le Stock de Sécurité (SS) : c’est une réserve qui permet de toujours savoir les produits en cas
Il est aussi appelé stock de réserve ou stock-tampon. Il protège contre les ruptures de stock
éventuelles, si les livraisons sont en retard ou si le stock de roulement est consommé plus vite
que prévu. Il fixe le seuil en dessous duquel le stock disponible ne doit jamais descendre.
Le Stock Minimum (SMin) : c’est le stock définissant le point de commande pour couvrir les
Le Stock Maximum (SMax) : il est égal au stock de roulement ajouté au stock minimum.
La Quantité A Commander (QAC) : elle doit tenir compte du stock disponible restant dans la
2. L’acquisition/stockage
2.1 L’acquisition
97
- La qualité et les quantités de médicaments livrés : compter le nombre de boîtes et vérifier
leur état.
Le transport des médicaments doit faire l’objet d’une grande attention de la part de la
personne venue chercher la commande. Les moyens de transport utilisés ne sont pas toujours
adaptés au transport des produits fragiles comme les médicaments (flacons en verre,
ampoules...).
Certaines précautions doivent donc être prises pour éviter la perte de produits :
- Commencer par ranger toute la livraison dans la zone de contrôle ou zone de réception et
- Compter tous les articles de la commande qui ne sont pas dans les cartons d’origine: ils
- Vérifier la dénomination et les spécifications techniques (taille, gauge) des différents articles
du matériel médical;
- Vérifier les dates de péremption et ranger les cartons selon la règle FIFO en inscrivant
98
- Ranger les différents produits dans leurs places respectives sur les étagères de la pharmacie.
2.2 Le stockage
Le stockage consiste à ordonner les produits du dépôt et permettre ainsi l’accès facile et
rapide aux médicaments et produits consommables, et aussi pour une bonne visibilité des
familles de produits et des différents articles grâce à une bonne lisibilité des supports mis en
place.
Quelle que soit la classification adoptée, elle devra se retrouver à tous les niveaux du système
procédures.
chaleur, de la lumière, de la poussière, des insectes pour éviter qu’ils ne s’altèrent. Le toit doit
zone médicaments;
zone de réserve.
antalgiques…) ; à l’intérieur de chaque famille, les produits sont classés par ordre
alphabétique.
péremption.
99
- Ranger les médicaments dont la date de péremption est la plus proche par la méthode
Il y a lieu de prévoir une pièce ou une armoire fermant à clé pour les produits psychotropes.
En outre, ils doivent faire l’objet d’une procédure spécifique de distribution. Un registre
spécifique de gestion des produits psychotropes doit être disponible dans l’armoire et être
utilisé pour l’enregistrement de tous les mouvements (entrées, sorties, provenance, destination
Etant donné la diversité des articles stockés, il est préférable de ne pas utiliser l’ordre
alphabétique strict mais de regrouper les articles par catégorie de produit : matériel
sondes et drains;
objets de pansement;
matériel d’injection;
ligatures ou sutures;
- Placer devant chaque produit une fiche de produit : le nom et les spécifications
- Ranger les produits selon les dates de péremption : le premier «expiré», le premier
sorti.
100
3. La distribution
localisation du médicament.
médicaments adaptés à leur état clinique, selon des doses qui conviennent à leurs besoins
individuels, pendant une période adéquate et au coût le plus bas pour eux-mêmes et pour leur
communauté.
L’usage irrationnel ou non rationnel des médicaments est un problème mondial majeur.
L’OMS estime que plus de la moitié des médicaments sont prescrits, distribués ou vendus de
manière inappropriée. En même temps, environ un tiers de la population mondiale n’a pas
- l’usage abusif de produits injectables quand des formulations orales seraient plus
appropriées;
ordonnance.
101
5. Les produits hors d’usage
Tout produit médical consommable a une date limite d’utilisation jusqu’à laquelle
le fabricant garantit sa stabilité ou sa stérilité. C’est la date de péremption ou
d’expiration, elle est inscrite sur l’emballage.
La main courante
Il s’agit du registre de suivi et de contrôle des mouvements des entrées et des sorties des
produits pharmaceutiques. Ce registre sert à répertorier et à gérer tout produit quel que soit
son origine et le cadre de son acquisition. Les médicaments reçus par la structure sanitaire
La fiche de stock
La fiche de stock est le principal outil de gestion. Pour chaque article, médicament et matériel,
une fiche de stock est établie et régulièrement mise à jour par un seul et même agent. Elle
permet de:
102
Le bon de commande
Les bons de commande pré-imprimés facilitent la rédaction des commandes et évitent ainsi
Le bon de livraison
C’est une copie de la liste des produits livrés. Il est rempli en double exemplaire par la
sanitaire.
Le procès-verbal de réception
Il s’agit du document qui confirme la quantité qui entre dans le dépôt au moment de la
réception. Il permet de justifier les casses, les détériorations, les pertes ou les vols de produits
qui peuvent se produire au cours du transport depuis le fournisseur. Une fois archivé, il fait
distribution et l’usage par les patients devraient être régulièrement surveillés. Les indicateurs
avec l’INRUD (Réseau international pour l’usage rationnel des médicaments) peuvent être
utilisés pour identifier les problèmes généraux de la prescription et de la qualité des soins dans
103
Les indicateurs de prescription
Indicateurs Explications
Mesure le temps que le personnel médical consacre à la
Indicateurs Explications
- Existence d’une liste de médicaments Détermine si des exemplaires de la liste nationale de
essentiels pour les praticiens médicaments essentiels ou du formulaire local sont
disponibles dans les centres de santé.
- Disponibilité de directives cliniques
104
Les indicateurs complémentaires d’utilisation des médicaments
Indicateurs Explications
Coût moyen des médicaments par ordonnance Mesure le coût des traitements médicamenteux.
% des prescriptions conformes aux directives Mesure la qualité des soins dispensés pour certains
thérapeutiques états pathologiques importants dont le traitement
médicamenteux est régi par des normes précises
définies localement.
105
Encadré 4
Les fonctions de base d’un cycle de gestion des médicaments sont fondées sur 4 étapes : la sélection des
médicaments, l’acquisition/stockage, la distribution et l’utilisation.
Une commande exige de déterminer au préalable les besoins, en tenant compte du stock initial des
médicaments et du budget alloué au centre de santé et en se basant sur deux méthodes complémentaires:
la méthode d’estimation basée sur les morbidités et la méthode d’estimation des besoins basée sur la
consommation antérieure.
Le Stock de Sécurité (SS) est une réserve qui permet de toujours savoir les produits en cas de rupture de
stock, elle correspond à la moitié de consommation entre deux commandes.
Le local de stockage des médicaments doit être aéré et permettre de protéger les médicaments de
l’humidité, de la chaleur, de la lumière, de la poussière, des insectes. Il faut séparer le dépôt en 4 zones :
zone médicaments;
zone dispositifs médicaux;
zone produits lourds (soluté massif);
zone de réserve.
Selon l’OMS, l’usage rationnel des médicaments suppose que les patients reçoivent des médicaments
adaptés à leur état clinique, selon des doses qui conviennent à leurs besoins individuels, pendant une
période adéquate et au coût le plus bas pour eux-mêmes et pour leur communauté.
Un produit est considéré comme périmé et doit être retiré du stock et de la circulation à partir du premier
jour du mois de péremption.
106
Références bibliographiques
Direction des hôpitaux et des soins ambulatoires. (2004). Manuel de gestion des médicaments
hospitalière.
107
CHAPITRE V
GESTION DU PATRIMOINE ET DE LA LOGISTIQUE
108
V.1 Identification des besoins de la C/S en patrimoine et logistique
Les biens immeubles sont gérés par l’administration centrale en coordination avec la
Direction des domaines de l’Etat (acquisition, affectation, désaffection ou cession). Les biens
meubles sont gérés par les administrations qui ont procédé à leur acquisition.
Un programme d’emploi doit être adressé à la Délégation provinciale de la Santé avant la fin
du mois de mai de chaque année pour permettre d’en tenir compte pour la préparation du
budget suivant.
Après notification des crédits à la DPS, le programme d’emploi des différentes C/S sera
discuté au siège de la DPS pour les adapter aux moyens accordés ; en d’autres termes, il sera
En cas de vol ou d’incendie, le M/C de la C/S doit établir un rapport circonstancié (le plus
V.1.2 Logements
-Création
Quand un logement administratif est construit, ou quand un bâtiment construit est affecté à
l’usage d’habitation, il est établi en 4 exemplaires la fiche n°1 de création de logement. Celle-
l’identité de l’agent attributaire (grade, PPR…) ; elle doit être remplie avec soin. Il lui est
109
-Attribution
relevant du Ministère dont dépend le logement suivant des paramètres fixés par la circulaire
Le M/C de la C/S, avant de remettre les clés au fonctionnaire, doit au préalable établir un PV
de constat des lieux après avoir reçu la note de service d’attribution de logement à l’intéressé.
Tout fonctionnaire qui quitte un logement et qui aurait causé des dégâts est obligé, sous peine
de sanction, de les réparer avant de quitter définitivement le logement et avant la remise des
clés.
l’agent sortant, la DPS doit établir la fiche n° 4 (évacuation) en indiquant l’identité de l’agent
- établir et mettre à jour les fiches de renseignement concernant les formations sanitaires
- envoyer des réclamations aux autorités locales et à la DPS en cas d’occupation illicite du
- plaidoyer auprès de la DPS ou autres partenaires pour protéger le terrain par un mur de
clôture.
110
V.2 Les modalités de gestion des immeubles, du meuble, matériels et moyen de mobilité
V.2.1 Prévisions
Les responsables d’une C/S doivent procéder chaque année à leurs prévisions en matériel
parvenir à la DPS avant la fin du mois de mai de chaque année. Il existe deux groupes de
matériel:
matériel d’exploitation,
Le matériel technique:
matériel médico-technique,
matériel médico-hospitalier.
V.2.2 Acquisition
1. L’achat
C’est le mode normal d’acquisition du matériel destiné à la C/S. La DPS centralise les
- Matériel fongible : il faut distinguer deux grandes catégories de biens meubles : les
Immeuble par destination : les objets mobiliers acquis pour être installés
111
définitivement dans un immeuble, tels que lavabo, chauffe-eau, siège de
non fongible, dont la valeur est inférieure à 10 dirhams ne doit pas être
inscrit à l’inventaire.
matériel ;
b) Produits fongibles ; leur inscription se fait sur un registre appelé livre de main-
courante qui doit contenir dans une partie les entrées et les sorties et dans une
autre partie les valeurs.
Le matériel reçu dans ce cadre doit forcément être inscrit au registre d’inventaire et recevoir
La mutation d’un matériel d’une formation à une autre de la C/S doit faire l’objet d’un
113
V.3 la maintenance du matériel
Types d’intervention
fonctionnement de l’appareil;
Contrats de maintenance
Le marché-cadre;
V.3.2 La radiation
meubles.
Méthodes de radiation
1. Pour les fongibles, la radiation des articles fongibles se fait selon les étapes suivantes :
a-Recensement des articles
Des listes détaillées des articles ayant fait l’objet de péremption, disparition, perte ou
114
- Le médecin chef de la structure sanitaire;
- Un représentant du délégué.
c-Destruction ou transformation
La radiation du matériel non fongible obéit, selon le motif, aux règles suivantes :
La réforme :
La réforme représente le motif le plus courant qui consiste à mettre fin à l’exploitation du
matériel devenu définitivement inutilisable. Les étapes suivantes doivent être respectées :
vLe recensement
Le matériel proposé à la réforme doit être identifié, recensé et regroupé au niveau du bureau
du matériel.
Une liste détaillée concernant le matériel destiné à la réforme doit être adressée à la
circonscription domaniale dont relève la délégation. Cette liste doit faire ressortir les
indications suivantes:
l’état du matériel;
115
V.4 Moyens de mobilité
Affectation
Les moyens de mobilité sont affectés par note de la DPS, cette note précise le service
est accompagné d’une fiche dans laquelle figure la liste des accessoires.
Utilisation
L’utilisation d’un véhicule est obligatoirement faite pour les besoins du service.
- Un ordre de mission :
L’ordre de mission d’un véhicule est normalement établi par la personne ayant reçu,
par arrêté ministériel, délégation pour donner des missions aux personnes de la province.
accordée au M/C pour signer des ordres de mission. L’ordre de mission pour conduire un
véhicule est établi pour un fonctionnaire du même département (MS), un agent mis à la
disposition de la C/S ou agissant pour son compte. En cas de transport de personnes, celles-ci
A chaque fin de mois, l’utilisateur de véhicule remplit une fiche de circulation, celle-ci
est transmise au service central avec les souches bleues du carnet SNTL justifiant le
carburant consommé.
- Carnet de bord
Chaque véhicule dispose d’un carnet de bord. Celui-ci indique tous les mouvements
doit être rempli avec soin et peut être réclamé par la police ou la gendarmerie pour contrôle.
116
- Carnet SNTL
Il porte le même numéro que le véhicule, et il est nécessaire pour le règlement de ses
dépenses (carburant et entretien préventif : huile, filtre…); au dos de la souche sont collées les
vignettes dont la valeur doit être égale au montant de la commande inscrite sur le bon.
Accident
En cas d’accident, la DPS doit être alertée immédiatement. Le document dit «déclaration
Entretien et réparation
L’entretien d’un véhicule incombe à son utilisateur alors que la réparation, pour le moment est
Les vignettes SNTL doivent faire l’objet d’une comptabilité. Toute perte doit être justifiée par
Réforme
Un véhicule dont l’état ne présente plus les conditions minimum de sécurité est proposé à la
réforme. Après l’accord du service central, il ne doit y être apporté aucun changement.
117
Encadré 5
Les dons peuvent être faits à la C/S. Cependant, aucun don ne peut être accepté qu’après autorisation de la
Délégation provinciale de la Santé.
Les dons reçus, qui ne doivent jamais être en espèces, doivent obligatoirement faire l’objet d’une main-
courante où doivent apparaître clairement les entrées et les sorties.
Les interventions de maintenance sont de deux types :
- Les opérations préventives : vérification régulière et périodique du fonctionnement de l’appareil;
- Les réparations : intervention d’un technicien de l’Administration, ou, dans le cas échéant, des
entreprises de maintenances.
La radiation représente l’étape finale du processus de gestion et l’exploitation des biens meubles.
Les motifs de radiation sont :
Matériel devenu définitivement inutilisable :
après une longue durée d’utilisation normale;
à cause d’une défaillance irréparable;
pour indisponibilité totale des pièces de rechange ou de consommables.
Les moyens de mobilité sont affectés par note de la DPS, cette note précise le service affectataire et les
agents responsables de l’entretien du véhicule.
L’utilisation d’un véhicule est obligatoirement faite pour les besoins du service. Certains actes sont donc
nécessaires.
- Un ordre de mission :
- Feuille de circulation et de renseignement
- Carnet de bord
- Carnet SNTL
118
CHAPITRE VI
GESTION DES DECHETS
GESTION DES RISQUES
VI.1.2 Définitions
Références bibiographiques
119
VI.1 Gestion des déchets
VI.1.1 Cadre réglementaire
VI.1.2 Définitions
Les déchets
manière générale, tout objet et matière abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne
Les déchets ménagers et assimilables sont issus des activités non médicales. Ils sont
Cette catégorie de déchets représente 75 à 90% de l’ensemble des déchets des formations
sanitaires.
120
humaine ou vétérinaire.
• Tous les déchets résultant des activités des hôpitaux publics, des
établissements similaires.
Cette catégorie représente environ 10 à 25% de l’ensemble des déchets produits par les
établissements de soins.
Toutes les formes de déchets qui, par leur nature dangereuse, toxique, réactive, explosive,
tel que fixé par les normes internationales dans ce domaine ou contenu dans des annexes
complémentaires.
Tout individu en contact avec les déchets d’activités de soins est potentiellement exposé aux
Les professionnels de santé qui manipulent les objets piquants et coupants souillés sont exposés
Les éboueurs peuvent être piqués ou coupés par un matériel souillé lors du transport de déchets
mal conditionnés.
Les récupérateurs peuvent être blessés lors de la fouille ou de la manipulation des déchets dans
121
VI.1.3 Processus de gestion des déchets de soins
a. Tri et conditionnement
Une grande vigilance doit caractériser les modalités de tri des déchets afin
contiennent.
repérer les conteneurs dans lesquels les déchets doivent être entreposés après
avoir été triés – par exemple jaune ou rouge pour les déchets infectieux et
b. Collecte ou manipulation
c. Stockage
Les locaux pour le stockage doivent être d’une capacité adaptée aux quantités des déchets
d. Transport
Il couvre le transport du site de stockage au site de traitement, il peut s’agir du transport pour
122
doivent être à parois pleines et lisses, étanches et munis de couvercles. Ils
liés à la nature des déchets transportés. Les bennes des véhicules doivent
l’établissement.
L’objectif principal du traitement des déchets à risques est de réduire la quantité des germes
pathogènes dans les déchets. La réduction du volume devra être considérée en deuxième
priorité.
contenues.
L’incinération
chimiques dans des flacons, barils ou tonneaux. On les remplit avec les
Les couvercles doivent être soudés avant le dépôt des tonneaux dans la
décharge. L’avantage de cette technique est qu’elle n’est pas coûteuse. Elle est
123
VI.2 Gestion des risques
VI.2.1 Définition de la gestion des risques
La gestion des risques est une démarche essentielle pour améliorer la qualité et la sécurité des
soins en établissement de santé. Selon PERIN (2010) « Est un processus régulier, continu et
l’évaluation des risques et des situations à risque, qui ont causé ou qui auraient pu causer des
Les risques liés aux activités médicales et de soins ; appelés également risques iatrogènes,
ils regroupent l’ensemble des évènements indésirables lié à l’action médicale. Ils peuvent être
exemple), à l’organisation des soins, à l’utilisation d’un produit de santé (médicaments, sang,
…).
l’établissement de soins et concernent tout particulièrement les dommages aux biens comme
Les risques communs à la gestion de toutes les organisations. Ils regroupent les risques
découlent.
124
VI.2.4 Démarche de la gestion des risques
Il s’agit d’une démarche de vigilance interne à l’établissement dont l’objectif est d’assurer la
sécurité du patient et des soins qui lui sont délivrés et, en particulier, de diminuer le risque de
la fois ceux qui pourraient se produire, et d’autre part ceux qui se sont déjà
produits.
Analyser ces risques : c’est à dire évaluer les risques en termes de gravité
Traiter ces risques jugés non acceptables, c’est à dire imaginer les
125
Cette démarche de gestion des risques est synthétisée dans le schéma ci-dessous.
Organiser une
demarche
pluri-
professionnelle
Suivre
retour Identifier
d'experience Gestion
des
risques
Analyser et
Traiter
evaluer
dites,
b. Composition :
C/S,
126
Les membres de l’équipe chargée des investigations et des
interventions,
Ce comité devra être complété par d’autres personnes représentant d’autres départements
c. Responsabilités :
127
Encadré 6
La gestion des risques est une démarche essentielle pour améliorer la qualité et la sécurité des soins en
établissement de santé. Selon PERIN (2010) « Est un processus régulier, continu et coordonné, intégré à
l’ensemble de l’organisation, qui permet l’identification, le contrôle, l’évaluation des risques et des
situations à risque, qui ont causé ou qui auraient pu causer des dommages aux patients, visiteurs ou bien
de l’établissement »
Les Objectifs de la gestion des risques sont :
Assurer la sécurité des personnes (usagers et personnel) ;
Permettre la pérennisation de l’établissement ;
Maitriser les pertes des coûts et de temps (optimisation des ressources);
Améliorer la satisfaction et la confiance des usagers;
Favoriser la sécurité juridique (responsabilité pénale)
128
Références bibliographiques
Karna, M. (2012).Infirmière-chef : acteur clé pour assurer la qualité et la sécurité des
soins.Rapport de stage présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du
grade de Maître ès sciences (M.Sc.) option administration des services infirmiers.Repéré à
à https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/9261/
Haute Autorité de Santé, (2012), Gestion des risques et protocoles de coopération (Article 51
Loi HPST) .Document d’aide pour les professionnels de santé. Repéré à http://www.has-
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/protocole_de_cooperation.
Dahir n° 1-11-83 du 29 rejeb 1432 (2 juillet 2011) portant promulgation de la loi cadre n° 34-
09 relative au système de santé et à l'offre de soins.
129
CHAPITRE VII
GESTION DU SYSTEME D’INFORMATION
Références bibliographiques
Annexe
130
VII.1 Les modalités de gestion du système d’information sanitaire.
niveau local, provincial, régional et central), sa compilation, son traitement par la production
de résultats et enfin sa transmission vers des organismes habilités à la prise de décision. Son
importance est de suivre l’évolution de la santé des populations et les performances des
services de santé et de les comparer au sein du pays et entre pays dans le temps et dans
l’espace.
La principale source d’information est l’établissement sanitaire. Les données sont enregistrées
quotidiennement sur les registres, les fiches journalières, le dossier médical du patient et le
Le Système d’information sanitaire (SIS) fait partie intégrante du système de santé et s’inscrit
Ainsi, la collecte des informations doit répondre aux besoins informationnels exprimés par
tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Les données sont recueillies quotidiennement dans
les structures de soins. Périodiquement, ces données sont compilées et vérifiées via les
supports d’information utilisés par les programmes de santé. Les procédures prévoient ensuite
la remontée des données vers les niveaux supérieurs de la pyramide sanitaire et la diffusion
131
Au niveau des établissements sanitaires, les données recueillies quotidiennement sur les
registres et les fiches journalière alimentent, après compilation, le rapport mensuel des
programmes.
Dans un SIS, les informations doivent d’abord permettre une utilisation sur place, là où
Au niveau opérationnel, le personnel doit être formé pour interpréter les tableaux de bord,
pour suivre les activités et savoir quelle décision prendre pour améliorer les indicateurs de
production.
Les supports d’information devraient être élaborés de façon à remplir deux fonctions :
“évaluation”, dans le sens de fournir les informations nécessaires pour évaluer la qualité des
Fiche de sysnthèse appelée encore “dossier continu du malade” ou “dossier unique” qui
rassemble l’ensemble des informations d’un individu tout au long de sa vie et qui est
Fiche opérationnelle : un certain nombre d’épisodes transitoire (suivi de grossesse, suivi des
enfants de moins de 5 ans, suivi d’une maladie chronique, etc) nécessitent le recueil d’une
grande quantité d’informations qui encombreraient la fiche de synthèse. Aussi est-il utile de
créer ce que l’on appelle une “fiche opérationnelle” de façon à dégager la fiche de synthèse
d’une quantité d’informations qui n’auront plus de valeur lorsque l’épisode sera terminé.
Dossier de famille :
Le DDF est le support idéal permettant la coordination des soins au sein du centre de santé
132
mais aussi entre les centres de santé et les structures de référence. L’avantage du DDF réside
dans le fait que c’est la famille, dans sa globalité et dans son vécu vis-à-vis des conditions
Ces fonctions n'ont de sens que dans un système où la formation sanitaire est réellement
responsable de la population
La Finalité du DDF
un outil de recueil de données et de suivi des prestations des soins délivré par l’équipe
de l’ESSP au patient ;
Une plate forme pour la coordination avec les autres prestataires : le secteur privé, les
133
Améliorer l’intégration horizontale au niveau des ESSP des programmes de santé
tellement verticaux ;
Le transfert du DDF se fait quand toute la famille quitte l'aire du centre de santé
pour habiter celle d'un autre. Il sera alors nécessaire de transcrire cette information
dans un registre prévu à cet effet et d'envoyer à la formation vers laquelle se rend la
La Clôture du DDF
- A noter que les personnes décédées sont rayées du DDF, après avoir mentionné
134
L’informatisation du DDF permettrait :
des rapports ;
• Selon l’OMS, les indicateurs sont définis comme des «variables aidant à
• Selon l’ONU, les indicateurs sont des «variables qui aident à mesurer les
135
un indicateur est un outil de mesure des performances et des résultats ;
• direct vs indirect ;
• simple vs composé ;
• quantitatif vs qualitatif ;
des patients.
d’activités concernés.
136
• Les indicateurs de productivité ou d’efficience : ils mesurent la relation
objectifs fixés ;
137
de paludisme, nombre de participants à un cours de formation.
pour l’essentiel sur une analyse objective, par exemple : qualité des soins
anti-tuberculeux reçus par les patients dans les C/S, niveau de satisfaction
sont pas une mesure directe du résultat énoncé, mais une mesure indirecte
standardisées ;
• valide : il doit refléter ce qu’il est censé mesurer, c.à.d. fournir les repères
phénomène étudié ;
modifications.
138
VII.4 Méthodes de suivi / évaluation des programmes de santé
1. L’évaluation d’un programme de santé
performances attendues.
programme de santé
139
• consolider et améliorer les compétences en gestion des programmes de santé.
pas.
3.2 L’initiation
l’année pour évaluer le bilan des réalisations des programmes sanitaires ; le suivi-
Evaluation de l’efficacité :
Evaluation de l’équité dans l’accès aux services, distribution des ressources, état de
santé :
140
3.4 Identifier la méthode de suivi-évaluation
axée sur :
- l’analyse des indicateurs des programmes sanitaires par rapport aux objectifs ;
- l’analyse de l’évolution des indicateurs dans le temps sur au moins les cinq
dernières années ;
En outre, on ne peut pas évaluer l’ensemble des programmes avec l’ensemble des
d’indicateurs clés.
L’évaluation ne doit pas être une activité faite par une personne externe, un expert
ou, dans la plupart des cas, un supérieur hiérarchique qui vont contrôler le
questions :
L’évaluation doit être centrée sur les performances et non sur les individus.
141
- la mise à jour et le suivi régulier du tableau de bord de la C/S ;
trimestre.
- C’est l’occasion de discuter divers problèmes qui se posent dans chaque secteur.
c) A la fin de l’année
142
programmes et activités sanitaires. Cette réunion doit se faire en
du SIAAP.
Il s’agit de finaliser les modalités d’évaluation à travers le choix des programmes à évaluer,
des techniques de recueil et d’analyse des données avec fixation d’un échéancier.
Il s’agit de la phase de recueil des données, que ça soit à travers le système d’information
déjà existant et mis à jour ou à travers la préparation d’un canevas de collecte des données.
3.9 L’analyse
- S’assurer de la fiabilité et la validité des données : erreurs de remplissage
contradictoires, etc.
un tableau doit être compris sans l’aide du texte de fond. Le titre et les
143
toujours la question pourquoi :
POURQUOI ?
quand ?
mises en œuvre ?
• outil de synthèse qui permet une visualisation des situations décrites et des
144
constats effectués par les indicateurs ;
• support de communication sur une situation qui est aussi une aide à la prise
de décision ;
• TdB par niveaux : d’un secteur, d’un CS, d’une C/S, d’une province ;
• TdB global pour la gestion d’une structure ou par domaine de gestion, etc.
Caractéristiques :
145
Plusieurs types de présentation :
• en fichiers informatiques.
du document ;
• suivre l’évolution des principaux indicateurs pour les cinq dernières années ;
146
Encadré 7
Le Système d’Information Sanitaire est le processus de recueil de l’information sanitaire (au niveau local,
provincial, régional et central), sa compilation, son traitement par la production de résultats et enfin sa
transmission vers des organismes habilités à la prise de décision.
Les supports d’information devraient être élaborés de façon à remplir deux fonctions :
“opérationnelle”, dans le sens d’assurer la continuité de l’information pour la prise en charge continue de
l’individu toute sa vie.
“évaluation”, dans le sens de fournir les informations nécessaires pour évaluer la qualité des soins et
éventuellement d’estimer l’importance de certains problèmes.
Le DDF est le support idéal permettant la coordination des soins au sein du centre de santé mais aussi
entre les centres de santé et les structures de référence. L’avantage du DDF réside dans le fait que c’est la
famille, dans sa globalité et dans son vécu vis-à-vis des conditions socio-économiques et sanitaires, qui est
privilégiée plus que l’individu.
Selon l’OMS, les indicateurs sont définis comme des «variables aidant à mesurer les changements». On
les utilise surtout lorsque ces changements ne peuvent être mesurés directement.
Il existe plusieurs types d’indicateur :
Les indicateurs d’activités, indicateurs de ressources, indicateurs de processus, indicateurs de
résultats, indicateurs de productivité ou d’efficience
un indicateur d’efficacité, indicateur d’efficience, indicateur de disponibilité, indicateur
d’accessibilité, indicateur d’utilisation
Les indicateurs quantitatifs, indicateurs qualitatifs, indicateurs proxy.
Un indicateur doit avoir les caractéristiques suivantes : simple, acceptable, valide, sensible, spécifique.
Le suivi d’un programme de santé est un processus continu de collecte et d’analyse des informations
sanitaires pour apprécier comment un programme est mis en œuvre en regard avec des performances
attendues.
• Pas de programme sans objectif ;
• Pas d’objectif sans indicateur ;
• Pas d’indicateur sans résultat prévu ;
• Pas d’évaluation sans analyse et interprétation de l’écart entre l’indicateur prévu et
celui observé.
De façon pratique, au niveau d’une Circonscription Sanitaire l’évaluation doit être axée sur :
- l’analyse des indicateurs des programmes sanitaires par rapport aux objectifs ;
- l’analyse de l’évolution des indicateurs dans le temps sur au moins les cinq dernières années ;
- l’analyse de l’évolution des indicateurs dans l’espace à travers la comparaison entre les
différents secteurs sanitaires ;
- l’état d’avancement de la mise en œuvre des activités du plan d’action annuel.
147
L’évaluation doit être un processus participatif, impliquant l’ensemble de l’équipe de la C/S, qui doit
s’auto-évaluer en permanence en se posant toujours 3 grandes questions :
qu’est ce que j’ai fait à mon niveau ?
à quel degré ai-je atteint l’objectif fixé ?
comment puis-je améliorer mon travail pour atteindre l’objectif fixé ?
Le suivi-évaluation peut se faire à travers :
- la mise à jour et le suivi régulier du tableau de bord de la C/S ;
- des visites régulières de supervision ;
- l’analyse régulière des différents rapports des programmes sanitaires ;
- des réunions régulières de bilan : c’est le moment-clé pour impliquer et motiver
l’ensemble des professionnels de la C/S.
Il faut décrire les tableaux et les graphiques des données, comparer et commenter l’explication de
l’atteinte ou non de l’objectif fixé. Pourquoi l’objectif a été dépassé ?
Le tableau de bord est un :
• ensemble organisé d’indicateurs renseignés périodiquement ;
• outil de synthèse qui permet une visualisation des situations décrites et des constats
effectués par les indicateurs ;
• support de communication sur une situation qui est aussi une aide à la prise de
décision ;
• outil de pilotage et de compte-rendu permettant à l’équipe de réagir en temps réel par
rapport à un objectif clairement fixé.
Les fonctions du tableau de bord :
• informer sur l’évolution et les tendances des performances ;
• analyser les écarts et les tendances ;
• suivre les réalisations afin de corriger ;
• prendre des décisions et faire prendre des décisions.
Afin de concevoir un TdB, plusieurs étapes sont nécessaires :
• établir des objectifs clairs, connus et mesurables ;
• pour chacun de ces objectifs, on liste les indicateurs s’y rapportant en distinguant les
indicateurs qui mesurent l’efficacité, la qualité et l’équité ;
• formaliser les indicateurs dans un tableau de bord et s’assurer de la clarté du document ;
• suivre l’évolution des principaux indicateurs pour les cinq dernières années ;
• visualiser le bilan des réalisations de l’année précédente ;
• suivre et comparer les réalisations mensuelles et/ou trimestrielles pour l’année en cours par
programme et activité en rapportant une valeur de référence, l’objectif, l’écart et l’analyse de
l’écart.
148
Références bibliographiques
149
Annexe : Programmes de santé au Maroc
l’assainissement)
13. Programme national de lutte contre les troubles dus à la carence en iode
150
25. Stratégie nationale de prise en charge intégrée des femmes et des enfants
victimes de violences
40. …….
151
CHAPITRE VIII
DEMARCHE QUALITE
Introduction
I-Les concepts applicables à la gestion de la démarche d’amélioration de la qualité
1-Le Concours Qualité (CQ)
2-La certification
3- L’accréditation
4-Audit
5-Critères de qualité
6- Les dimensions de la qualité
II- Les enjeux et implications de la gestion de la qualité par rapport à la pratique
professionnelle.
1. Les enjeux
2. Les implications
III-Démarche de l’amélioration de la qualité
1. La démarche qualité
2. Le cycle de la démarche qualité
3. Les six étapes de la résolution des problèmes
3.1. La première étape : identifier le problème (réf. planification).
3.2. La deuxième étape : définir le problème (réf. planification).
3.3. La troisième étape : identifier l’équipe.
3.4. La quatrième étape : analyser et identifier les causes (réf.
planification).
3.5. mettre au point des solutions.
3.6. La sixième étape : mettre en œuvre la solution.
IV-Élaborer un rapport narratif d’une expérience d’une démarche d’amélioration de
la qualité.
V-Classer et archiver les documents en respectant les techniques et les principes du
classement des documents.
1. La méthode de 5S
2. ordres de classement et de rangement dans une opération d’archivage
Références bibliographiques
Annexes
152
Introduction
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :
La qualité des soins, c’est la délivrance à chaque patient de l’assortiment d’actes
diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat en termes de santé,
conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en termes de
procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins.
2. La certification
3. L’accréditation
4. Audit
C’est une méthode d'évaluation utilisant un référentiel et qui permet la description suivie
d'une analyse aboutissant à des propositions ou des recommandations. Il est réalisé par une
personne ou un organisme n'assurant pas de responsabilité dans le secteur intéressé.
5. Critères de qualité
Parmi les caractéristiques universelles que les services de soins doivent posséder pour
répondre aux normes de qualité, on citera les plus pertinentes :
• La globalité
• la continuité ;
• l’intégration ;
• une communication interpersonnelle appropriée et efficace ;
• l’offre d’un paquet minimum de droits pour répondre aux besoins authentiques de
la communauté.
La globalité.
Elle signifie que les patients sont considérés dans un contexte global (social, économique,
culturel et psychologique) et pas simplement comme des malades ou des consommateurs de
soins. L’approche globale doit demeurer spécifique aux soins de santé primaires, et
l’empathie sera considérée comme un des fondements du premier critère de la qualité de
soins de santé qui est la globalité.
La continuité.
Aux contours flous, la continuité est trop souvent confondue avec la permanence des soins, et
pourtant son approche est différente. Elle se définit comme le suivi sans interruption du
patient depuis le début jusqu’à la fin de sa maladie, que l’épisode soit aigu ou chronique.
Elle peut se réaliser grâce à la globalité, et elle suppose, elle aussi, une approche empathique.
Certains facteurs favorisent la continuité des soins :
• la coordination entre professionnels de santé ;
• la satisfaction du client ;
• l’utilisation du dossier médical, outil de synthèse facilitant le suivi du
patient et permettant le transfert de la responsabilité d’un service à un autre.
L’intégration.
L’intégration dans le cadre du système de santé de district signifie que tous les éléments qui
composent ce système (services de santé de base, hôpital de référence, etc.) sont organisés et
154
coordonnés de telle manière qu’ils constituent une seule entité avec un objectif commun qui
est la prise en charge du patient. L’intégration des activités au sein d’une Circonscription
Sanitaire implique que le personnel soit polyvalent et coopérant. La coopération est le mode
de relation et l’alliance stratégique qui permettra au personnel de santé de s’entendre sur une
philosophie d’intervention commune et de coordonner leurs actions pour répondre aux
besoins du patient.
• L’intégration dans le temps signifie que tous les services sont disponibles au
même moment, c’est-à-dire lors de chaque contact avec le centre de santé le patient
peut avoir accès à n’importe quel type de soins (consultation curative, vaccination,
CPN, etc.).
• L’intégration dans l’espace signifie que tous les services sont fournis par une
équipe, mais à différents moments et à différents endroits (par exemple la
consultation curative le matin et les consultations préventives l’après-midi)
La communication efficace.
La communication est l’échange d’informations ou d’idées entre deux ou plusieurs
personnes à travers des messages verbaux et non verbaux.
Une communication efficace implique le professionnel de santé qui peut être un leader dans le
processus de communication pour promouvoir un dialogue permanent avec la communauté
et favoriser un meilleur accueil aux messages envoyés afin d’encourager la participation
communautaire en santé.
La nouvelle Constitution du Maroc 2011 stipule, à travers son article 31, le droit d’accès
aux soins de santé pour tout citoyen marocain. Ce droit doit se concrétiser par le paquet
minimum d’activités de droit. La Circonscription Sanitaire, en tenant compte de ses
ressources, de son environnement et de sa place dans le système de santé, doit s’organiser
de manière à fournir un PMAD capable de répondre aux besoins réels de la population. Le
PMAD doit d’abord remplir les principales fonctions d’une C/S (curative, préventive et
promotionnelle) et ensuite introduire d’autres activités ou composantes susceptibles
d’influencer favorablement l’état de santé de cette population.
156
soins et des services. L’exigence des consommateurs des soins et services de santé devient de
plus en plus contraignante pour les gestionnaires du système sanitaire face aux coûts de plus
en plus élevés des investissements nécessaires pour satisfaire leurs besoins et attentes.
Si la qualité est un prix à payer, le coût de la non qualité est également élevé. Fournir des
services et des produits de qualité aux utilisateurs du système de santé a des coûts
supportables, tant pour ces utilisateurs que pour le système sanitaire, constitue l’enjeu
principal des programmes d’assurance qualité.
4. Les implications
2.1. Pour le client externe (bénéficiaire de soins) il faut souvent ressortir l’efficacité,
l’accessibilité, les relations interpersonnelles, la continuité et les agréments comme étant les
dimensions les plus importantes de la qualité à ses yeux. Mais il est important de noter que le
client externe ne comprend pas toujours entièrement ses besoins, et qu’il ne peut pas évaluer
objectivement la compétence et la performance du prestataire de soins ou de services.
2.2 Pour le client interne (l’agent de santé et le gestionnaire de soins), il a tendance à
mettre l’accent sur la compétence technique, l’efficacité, l’efficience, l’accessibilité et
l’innocuité.
Cet aspect multidimensionnel da la qualité est très utile aux clients internes et externes afin
de satisfaire leurs différents besoins et de motiver leurs implications.
157
III. Démarche de l’amélioration de la qualité
1. La démarche qualité
La démarche qualité est le processus mis en œuvre pour implanter une politique qualité définie
au préalable par l’équipe pour s’engager dans une démarche d’amélioration continue. C’est
une technique de management et d’aide à la décision qui concourt à atteindre des objectifs et
à satisfaire les clients.
Processus
• Personnel • changement de
• Infrastructures l'état de santé
• ce qui est fait
• produits • satisfaction des
• comment il est clients
• technologie fait
• .....
• .....
Extrants/
Intrants
Résultats
158
Le cycle de la démarche qualité
Appelée communément “la roue de Deming”, la démarche est cyclique, comprenant quatre
phases (planifier, faire, vérifier, améliorer) qui s’enchaînent afin de s’inscrire dans une logique
d’amélioration continue
Roue de Deming
La roue est généralement mise sur un plan incliné, qui représente la difficulté grandissante
dans le processus d’amélioration et la quantité d’efforts nécessaire pour arriver à une qualité
totale. Cette démarche vise la satisfaction du client. Pour éviter de revenir en arrière, on met
une cale sous la roue qui l’empêchera de redescendre, cette dernière (AQ) représente le système
de l’assurance qualité (audits réguliers, documentations, etc.).
Un problème se définit comme un écart ou un décalage entre ce qui existe et ce que l’on
souhaiterait.
3.1. La première étape : identifier le problème (réf. planification).
Parmi les outils nécessaires : Brainstorming (annexe 1), Matrice de critères, Organigramme
(annexe 2), Outils statistiques
3.2. La deuxième étape : définir le problème (réf. planification).
Parmi les outils nécessaires : Série de questions, Organigramme
3.3. La troisième étape : identifier l’équipe.
Cette étape consiste à rassembler l’équipe qui doit travailler sur le problème. Cette dernière
159
doit avoir une connaissance parfaite et plus approfondie du processus concerné par ce
problème. Elle doit être capable de prendre des décisions habiles et d’apporter des solutions au
problème.
Le choix de l’équipe est fait par le groupe qui a énoncé le problème, en s’appuyant sur un
certain nombre de questions auxquelles elle est tenue de répondre.
➢ Quelques exemples :
On peut parfois faire appel à des personnes externes au processus, quand leurs compétences
sont sollicitées.
➢ Parmi les outils utilisés : l’organigramme
Même si la solution choisie est la plus pertinente et la plus appropriée, elle ne résoudra pas le
problème si sa préparation et sa mise en application ne sont pas adéquates. C’est au cours de
cette étape que le cycle PFVA trouve tout son intérêt :
160
• suivre et déterminer si la solution a produit des résultats (Vérifier) ;
• prendre des décisions pour voir s’il faut modifier, élargir ou tester une autre solution
(Améliorer).
1. La méthode de 5S :
162
Les cinq étapes de la mise en œuvre de la méthode des 5S sont les suivantes :
Japonais Traduction Description
164
Encadré 8
Les soins de haute qualité sont les soins visant à maximiser le bien-être des patients après avoir pris
en compte le rapport bénéfice/risques à chaque étape du processus de soins.
L’audit est une méthode d'évaluation utilisant un référentiel et qui permet la description suivie d'une
analyse aboutissant à des propositions ou des recommandations. Il est réalisé par une personne ou un
organisme n'assurant pas de responsabilité dans le secteur intéressé.
Parmi les caractéristiques universelles que les services de soins doivent posséder pour répondre aux normes
de qualité, on citera les plus pertinentes :
• La globalité
• la continuité ;
• l’intégration ;
• une communication interpersonnelle appropriée et efficace ;
• l’offre d’un paquet minimum de droits pour répondre aux besoins authentiques de la
communauté.
La démarche qualité est le processus mis en œuvre pour implanter une politique qualité définie au préalable
par l’équipe pour s’engager dans une démarche d’amélioration continue. C’est une technique de
management et d’aide à la décision qui concourt à atteindre des objectifs et à satisfaire les clients.
165
Références bibliographiques
• Hohmann, C. (2005) .Guide pratique des 5S pour les managers et les encadrants.
Editions d'Organisation.
• http://www.uqar.ca/files/genie-conception/fiche_5s.pdf
• Guide méthodologique, audit en hygiène hospitalière : du concept a la realisation
(1997).
• Manuel de management de la qualité.
• Association Lalla Salma de lutte contre le cancer ; Centre Hospitalier Ibn Sina,
(2007). Manuel de Formation de base en Management de la Qualité.
166
Annexes
Annexe 1 : Le Brainstorming
Le Brainstorming est un moyen pour les équipes de générer très rapidement un maximum
d’idées en mettant à profit la dynamique du groupe et la réactivité des participants.
Comment l’utiliser :
Ecrivez la question ou le point à examiner par le brainstorming sur un tableau
papier ou sur tout autre endroit qui pourra être vu de tout le monde. Assurez-vous
que tout le monde comprend bien le sujet à examiner.
Passez en revue les règles du brainstorming :
Ne débattez pas d’idées lors du brainstorming
Ne portez pas de jugement, il n’est pas permis de critiquer les idées
d’autresparticipants
Toute idée est acceptable et la bienvenue
Développer les idées d’autrui
La qualité des idées
Annexe 2 : Organigramme
Un organigramme est tout simplement une représentation graphique du fonctionnement d’un
processus et il illustre au minimum la succession des étapes. Le plus simple (l’organigramme
général ou de premier niveau), une version détaillée (l’organigramme de deuxième niveau), et
un autre indiquant les personnes impliquées dans les diverses étapes organigramme de
déploiement ou organigramme matriciel).
Quand l’utiliser ?
167
Annexe 3 : plan de collecte de données pour les indicateurs retenus :
Ce tableau est préconisé pour faire la planification de la collecte des données permettant de
vérifier les causes du problème.
Problème Indicateur Information Source Collecte des données Analyse des données
et/ ou cause de mesure des de données Méthode Outils Qui fera Fréquence Qui analyse les Fréquence
causes d’obtention d’obtention la collecte données
Propables des des données
données
La matrice de priorisation des solutions permet à l’équipe de classer les solutions par ordre de
priorité, c’est à dire indiquer à l’équipe par où elle doit commencer.
S1 S2 S3
Faisabilité
Accessibilité
Pertinence
Impact
Score
Priorité
168
CHAPITRE IX
LEADERSHIP
I- La philosophie du soin
1-Définitions :
2-Relation soin et discipline
3-Théories et courants de pensée dans la profession
3-1.Soins infirmiers et concepts
3-2.Paradigmes du soin au fil du temps et définitions des concepts
3.2.1. Paradigme de la catégorisation (Fin XIXe- Début XXe)
3.2.2. Paradigme de l'integration (1950-1975)
3.2.3. Paradigme de la transformation (Depuis 1970)
3.3. Démarche de soins :
4. Identité et agir professionnels
4.1. Intérêt de l’identité professionnelle
4.2.Autonomie, responsabilité et imputabilité
II- Leadership
1. Définitions
2. Le management et le leadership
3. Les formes et styles de leadership
3.1. Les formes de leadership
3.2. Les styles de leadership
3.3. Management participatif
3.3.1. L’importante de ce style de management :
3.3.2. Les principes du management participatif :
3.3.3. La mise en place du management participatif :
III- Mobilisation d’une équipe
1-Les éléments nécessaires à la mobilisation d’une équipe
2-La collaboration interprofessionnelle
2.1- Représentation de la collaboration interprofessionnelle
2.2- Les éléments clés d'une collaboration efficace
3-Les techniques d’animation et de négociation
3.1-Négociation
3.1.1. Définition
3.1.2. Les approches de négociation
3.1.3. Les qualités d’un négociateur
3.1.4. Le processus de négociation
3.2. Animation des groupes
3.2.1. Définitions
3.2.2. Liste des différentes TAG en fonction de catégories d’objectifs
4. Management du changement
4.1. Définition
4.2. La démarche de conduite du changement
5. Gestion des conflits
5.1. Définition
5.2. Les types de conflits
5.3. La résolution des conflits
5.4. La prévention des conflits
Références bibliographiques
Annexes
169
I. La philosophie du soin
1. Définitions :
Paradigme : Un paradigme désigne la théorie dominante qui règne dans une
communauté scientifique, à une certaine époque, dans une science particulière. C'est
un type d'explication qui est unanimement adopté tant qu'il paraît logiquement ou
empiriquement satisfaisant.
« Une discipline scientifique est un ensemble de connaissances et de compétences
construites et standardisées par un groupe de personnes ayant des intérêts communs en
fonction d'un paradigme pour répondre à un questionnement ». (Le Petit Robert).
Ainsi, la discipline donne la cohérence à la profession et en constitue le socle. Elle oriente
l'observation et la façon d'aborder les problèmes d'une façon singulière à la profession. Ce
sont donc les infirmières qui ont, au fil du temps, construit la discipline infirmière pour lui
donner son orientation actuelle.
170
Trois paradigmes caractérisent les Soins Infirmiers :
– Le paradigme de la CATEGORISATION
– Le paradigme de l'INTEGRATION
– Le paradigme de la TRANSFORMATION
3.2.1. Paradigme de la CATEGORISATION (Fin XIXe- Début XXe)
– La santé: absence de maladie
– Les soins: axés sur le problème, ou ses conséquences (déficit, incapacités)
– L'infirmière: activité liée au médecin, formation axée sur la maladie
– La personne: somme de parties indépendantes
– Environnement: (hostile et à contrôler) séparer de la personne
3.2.2. Paradigme de l'INTEGRATION (1950-1975)
– La santé: intégration à un contexte spécifique
– Les soins: maintien de la santé de la personne
– L'infirmière: Début de la différenciation de la discipline infirmière, modèle
conceptuel...
– La personne: être Bio-Psycho-Socio-Culturel et spirituel (somme des parties inter-
reliées)
– Environnement : contexte divers en interaction
3.2.3. Paradigme de la TRANSFORMATION (Depuis 1970)
– la Santé: une valeur, une expérience, un bien être, apparition de la promotion de la
santé (patient-acteur)
– Les soins: axés sur la recherche de l'indépendance dans la satisfaction des besoins du
patient
– L'infirmière: formation supérieure, recherche
– La personne: être unique, plus grand que la somme de ses parties
– Environnement: coexiste avec la personne (univers)
3.3. Démarche de soins :
La démarche de soins est une méthode organisée et systématique qui permet de donner
des soins infirmiers individualisés.
• C'est une approche globale qui considère autant les problèmes en présence que leurs
effets sur l’être humain.
• La démarche de soins se décompose en cinq étapes, choisies en vue de réaliser les
objectifs des soins infirmiers.
A- Avantages
171
Aide à soigner de façon organisée et systématique,
Prévient les omissions et répétitions inutiles,
Permet l'ajustement des actions à l'individu et non pas à la maladie,
Aide le patient et sa famille à saisir l'importance de leur participation (en tant que
ressource).
Encourage la souplesse et la réflexion indépendante.
Améliore la communication (documentation du plan de soins).
Procure la satisfaction d'obtenir des résultats.
Démarche de soins
Receuil des
données
Analyse et
Evaluation interprétation
de
l'information
Elaboration
Execution
du plan de
des soins
soin
172
Étape 01 :
La collecte des données: la quête systématique de renseignements sur la personne, ses
habitudes de vie, ses difficultés liées à son état de santé
Ce recueil comprend:
• Un recueil de base, exhaustif (tous les aspects de santé).
• Un recueil spécifique (pour approfondir les connaissances sur un problème).
Étape 02 : L’analyse et l’interprétation des données: processus qui permet d’arriver à poser
le diagnostic infirmier, il permet d’identifier :
a) Les problèmes : qui formeront la base du plan de soin.
b) Les ressources : qui seront utilisées dans le plan de soin.
Étape 03:
• La planification : réponse de l’infirmière pour résoudre une difficulté et aider la
personne à satisfaire ses besoins. ce qui correspond au plan de soin
• Le plan de soin est défini, selon le dictionnaire des soins infirmiers, comme :
« élément du dossier de soins infirmier qui présente la planification des soins
infirmiers »
• le plan de soin répond parfaitement à cette définition puisqu’il: Comporte un ou
plusieurs diagnostic infirmier pour lesquels il faut fixer des objectifs, planifier des
interventions et prévoir une évaluation
La procédure d’élaboration d’un plan de soin
-1er étape: Établir la priorité des problèmes : Cela suppose une vision globale de la
situation (problème et ses effets).
-2ème étape: Fixer les objectifs de soins : Les objectifs doivent tenir compte des diagnostics
infirmiers et les résultats attendus. Ils peuvent être soit à court terme ou à long terme.
3ème étape: prévoir les interventions pour atteindre les objectifs
4ème étape: Prévoir l’évaluation des résultats
• Déterminer le degré d’efficacité du plan de soin soit pour: Le modifier ou Terminer
les soins
Étape 04: L’exécution des interventions: application du plan de soin établi
• Elle est caractérisée par l'action.
Étape 05: L’évaluation des interventions: appréciation des résultats obtenus, de l’efficacité et
de l’adéquation du plan de soin, suivi d’une mise à jour
• Consiste à déterminer le degré d’efficacité du plan de soins. Soit pour :
-Le modifier,
-Terminer les soins.
173
4. Identité et agir professionnels :
Pour Jacques ION (1996), «l’identité professionnelle, c’est ce qui permet aux membres d’une
même profession de se reconnaître eux-mêmes comme tels et de faire reconnaître leur
spécificité à l’extérieur. »
En pratique, l’identité professionnelle se caractérise par la référence à un code de
Déontologie, au secret professionnel par profession et aux méthodologies d’intervention.
174
II. Leadership
1. Définitions :
«Le Leadership est une relation d’influence entre les leaders et les suiveurs qui cherchent à
apporter des changements réels reflétant leurs intentions mutuelles.» JosephC.Rost.(1993)
«Le Leadership est une activité, un processus d’influence au sein duquel une personne
acquiert la confiance et l’engagement des autres et, sans se fier aux positions formelles ou à
l’autorité, amène le groupe à accomplir une ou plusieurs tâches.» Walter F. Ulmer.(1987)
«le Management est l'application systématique à un groupe institutionnalisé par son chef ou
son leader, d'un ensemble bidimensionnel de principes ou de valeurs complémentaires qui en
assurent, d'une part, la coordination efficiente des activités collectives et, d'autre part et
conjointement, la motivation et un esprit de coopération active et gratifiante de la part de
chacun des membres du groupe»
2. Le management et le leadership :
«Le management et le Leadership sont des concepts distincts qui ne doivent pas être utilisés
de manière interchangeable.» Kotler, 1990.
Un bon manager peut donc ne pas être un leader, de même qu’un leader efficace peut s’avérer
un piètre manager.
Des comparaisons entre les deux concepts sont illustrées dans le tableau qui suit:
Tableau n° 1 : comparaison entre manager et leader
Warren Bennis: leader, Inter Éditions, 1991, p. 50-51.
Le manager Le leader
Le manager administre Le leader innove
Le manager est une copie Le leader est un original
Le manager gère les affaires courantes Le leader développe des innovations
Le manager se concentre sur les systèmes et Le leader se concentre sur les hommes
les structures
Le manager use du commandement Le leader inspire la confiance
Le manager a une vue à court terme Le leader a une perspective à long terme
Le manager demande comment et quand Le leader demande quoi et pourquoi
Le manager garde un œil fixé sur les Le leader garde un œil fixé sur l'horizon
résultats
Le manager imite Le leader crée
Le manager accepte le statu quo Le leader le défie
Le manager est l'image classique du bon Le leader est lui-même
soldat
Le manager fait ce qu'il doit faire Le leader fait ce qu'il faut faire
175
3. Les formes et styles de leadership
• Le leadership formel est exercé par des personnes qui sont nommées ou élues à
un poste qui leur confère une autorité officielle au sein d’une organisation;
• Le leadership informel est exercé par des personnes dont l’ascendant tient à des
compétences particulières qui leur permettent de répondre aux besoins de leurs
collègues.
• Club social : leadership axé sur les personnes. L’accent est mis sur les besoins
des individus afin d’établir de bonnes relations, ce qui crée une organisation dont
l’ambiance est conviviale et le rythme de travail confortable.
• Participatif : leadership axé sur le travail d’équipe pour atteindre les objectifs
ciblés tout en mobilisant son équipe. Engagement de tous les membres de
l’équipe. Accomplissement du travail par des hommes responsables. Relation de
confiance et de respect (Robert R. Blake and Jane S. Mouton,1997).
3.3.Management participatif
176
3.3.1. L’importante de ce style de management :
Il permet :
De développer une meilleure intégration des ressources humaines ;
D'instaurer une dynamique de changement par une recherche permanente
d'amélioration du fonctionnement ;
De valoriser l'encadrement dans ses fonctions d'animation, de formation, et de
management ;
D'enrichir les tâches, le développement de la polyvalence et la flexibilité de
l'organisation.
177
1. Les éléments nécessaires à la mobilisation d’une équipe
Il y a de nombreuses actions qu’un leader peut réaliser dans le quotidien afin
d’encourager son équipe à se mobiliser. On peut les regrouper selon les quatre piliers
de l’engagement ci-après :
Assurer la clarté
a. Divulguer les orientations de la C/S ;
b. Faire connaître les valeurs ;
c. Rassembler le personnel autour d’objectifs communs ;
d. Élaborer et suivre sur une base régulière des objectifs mesurables ;
e. Élaborer, communiquer ou préciser les profils de poste.
Accorder de l’influence
a. Favoriser l’autonomie et la responsabilisation ;
b. Favoriser l’implication des membres de l’équipe dans l’innovation ;
c. Participer à la résolution de problèmes au sein de l’équipe ;
d. Impliquer les membres de l’équipe dans la planification de la structure.
2. La collaboration interprofessionnelle
En Circonscription sanitaire, plusieurs acteurs de soins se côtoient : médecins,
infirmières, administratifs, assistantes sociales,… Ces acteurs travaillent ensemble
178
pour assurer les meilleurs soins aux patients, ils sont en continuelle interaction
(D’Amour, & Oandasan, 2004).
Le travail en équipe multi-professionnelle est devenu le modèle préféré de la
pratique utilisée dans différents domaines des soins de santé par les corps
professionnels. Le but des équipes interdisciplinaires dans les pratiques de soins n’est
pas de créer une nouvelle discipline, mais plutôt de partager les connaissances entre
différents membres de l’équipe et de travailler vers un but commun qui est un
meilleur soin au malade à un moindre coût.
3.1. Négociation
180
3.1.4. Le processus de négociation:
Le Leader se réunit avec les parties prenantes pour négocier les options et les
modalités d’accord possibles, ainsi que les mesures concrètes qui pourraient être
adoptées pour appliquer l’accord. Le principe de base des négociations est que les
accords sont avantageux pour tous et sont centrés sur les intérêts et les besoins sous-
jacents des parties prenantes.
3.2.1. Définitions
L’animation est une méthode d’intervention au sein d’un groupe en situation en vue de
rendre le groupe concerné plus apte à communiquer, à décider et à agir.
Les TAG sont un ensemble de connaissances, méthodes, techniques et outils qui visent
l’animation des groupes dans des situations variées (groupe de travail, réunions,
formations, etc.)
181
tour de table est recommandé pour les rencontres de prise de contact.
Le brainstorming :
Consiste à récolter sur un problème des éléments de réponses, des plus structurés ou plus
banals. Toutes les réponses avancées par les uns et les autres doivent être considérées. Il
est ensuite procédé à une synthèse des réponses, soit par élimination des réponses qui ne
répondent pas au problème, soit par recoupement des éléments de réponse.
L’exposé :
C’est une technique d’animation qui consiste en la présentation orale d’informations et
des faits de façon méthodique devant un auditoire plus ou moins grand. L’exposé est
généralement utilisé en situation d’apprentissage de groupe. Il s’agit en fait de présenter
en peu de temps et de façon méthodique un ensemble d’informations.
L’étude de cas :
Il consiste à étudier de façon systématique une situation réelle pour résoudre un problème
plus abstrait, plus général. Les participants devront alors successivement préciser les
aspects du problème, donner des solutions et les confronter.
La simulation
La simulation est une situation concrète reconstituée selon un modèle et reproduisant les
caractéristiques essentielles d’une situation réelle : Scénarios conduisant les participants à
réagir à une situation intimidante ou difficile.
Les jeux de rôle :
Cette technique est plus utilisée dans les ateliers participatifs de formation et le groupe de
discussion. Les participants vivent les situations et les analysent, ce qui leur favorise la
prise de conscience et la remise en question. Il faut faire attention à la répartition des
rôles à jouer au sein des petits groupes.
Les questions--réponses :
C’est une technique interactive. Les participants sont invités à répondre aux questions
directement posées par l’animateur ou tirées au sort.
La table ronde
La table ronde est une technique d’animation qui rassemble autour d’une table
généralement des personnes (4 à 10 personnes), choisies en fonction de leurs
compétences, expertise, expériences ou activités professionnelles, pour exposer devant un
auditoire des points de vue divergents ou convergents sur un problème ou un domaine
quelconque.
182
4. Management du changement
Les organisations, quelles qu'elles soient, vivent de nombreux changements, de
nature et d’ampleur différentes, avec des temporalités et des rythmes variables.
Ce volet examine les fondements de la gestion du changement ainsi que leur application à
l’amélioration de la qualité. Il a pour but d’orienter la conception et la réalisation de
mesures de changement efficaces et de permettre de mieux appréhender comment les
personnes, les équipes et les organisations passent d’un état à un autre.
4.1. Définition
Toute modification substantielle à une ou plusieurs parties de l’organisation exemple :
changement de l’horaire de travail, des départements, de l’organigramme. Soit, les effets
d’un changement s’étendent au-delà de l’endroit où le changement a eu lieu.
4.2. La démarche de conduite du changement
La gestion du changement s’appuie sur la recherche en psychologie et en sociologie afin
de faciliter le changement et de le rendre plus durable.
Les auteurs Kotter et Cohen présentent un plan en huit étapes dans leur ouvrage "The
Heart of Change". Ces étapes sont résumées ci-dessous.
Présenter une raison urgente de changer, c’est-à-dire une situation d’extrême
urgence pour illustrer la nécessité du changement dans les termes les plus
vigoureux ;
Former une équipe ou un comité directeur ;
Amener l’équipe à proposer une vision de l’avenir et à établir des plans d’action ;
Communiquer les changements à venir ;
S’assurer que les étapes du changement sont simples et claires ;
Veiller à ce que les mesures positives à effet rapide soient vues et ressenties par
les personnes touchées ;
S’appuyer sur ces mesures à effet rapide, tirer des leçons des obstacles rencontrés
et continuer d’avancer ;
Voir à la durabilité en planifiant.
183
5. Gestion des conflits
5.1. Définition
Le conflit signifie la rencontre de sentiments ou d’intérêts qui s’opposent : querelles,
désaccords, luttes de pouvoir… Si cette opposition d’intérêts n’est pas traitée, elle peut
avoir des conséquences négatives voire dramatiques sur l’individu (perte de confiance, de
performance, de dynamisme, problèmes de santé…) et sur l’organisation (baisse de la
productivité, mauvaise image externe…).
La genèse d’un conflit dépend de trois éléments : les protagonistes, le différend et terrain
sur lequel auront lieu les hostilités.
184
• Les conflits d’autorité et les conflits de pouvoir : ils apparaissent entre des personnes
de même rang hiérarchique qui s’opposent suite à l’empiètement par l’un sur les
compétences de l’autre.
• Les conflits de concurrence ou de rivalité : ils sont principalement perceptibles où
la compétitivité, la recherche du résultat et sa quantification sont rendues nécessaires.
• Les conflits de génération : ils sont très souvent observables dans les organisations,
et leur nombre ne cesse de croître avec la différence d’âge et les avancées
technologiques.
• Le conflit mimétique : il s’agit d’un conflit qui naît de l’apprentissage par mimétisme
d’un apprenti auprès de son supérieur et qui va dépasser son «maître». Ainsi, souvent,
on va voir naître le conflit entre «le théorique» et «la pratique». L’apprenti va dépasser
celui qui détient le savoir théorique par une activité pratique assidue et maîtrisée.
• Le conflit d’opinion ou idéologique : il relève des différences de valeur ou de
croyance.
• Le malentendu : c’est le plus fréquent des conflits et, heureusement, le plus facile à
résoudre. Il résulte toujours d’une erreur d’interprétation.
185
Voici quelques principes de base à appliquer pour prévenir les conflits :
i. la neutralité.
ii. le désir de règlement : une résolution de conflits efficace doit
reposer sur la recherche d’une solution et non sur le fait de vouloir
se débarrasser du problème.
iii. L’utilisation des faits : c’est la meilleure arme contre les
différences de perception. Il arrive souvent, dans le feu de la
discussion, que l’on s’éloigne des faits pour laisser toute la place
aux émotions. En utilisant des faits, il est beaucoup plus aisé
d’avoir des discussions objectives.
186
Encadré 9
«Le Leadership est une activité, un processus d’influence au sein duquel une personne acquiert la
confiance et l’engagement des autres et, sans se fier aux positions formelles ou à l’autorité, amène le
groupe à accomplir une ou plusieurs tâches.»
«le Management est l'application systématique à un groupe institutionnalisé par son chef ou son leader,
d'un ensemble bidimensionnel de principes ou de valeurs complémentaires qui en assurent, d'une part,
la coordination efficiente des activités collectives et, d'autre part et conjointement, la motivation et un
esprit de coopération active et gratifiante de la part de chacun des membres du groupe»
Un bon manager peut donc ne pas être un leader, de même qu’un leader efficace peut s’avérer un piètre
manager.
Le manager fait ce qu'il doit faire Le leader fait ce qu'il faut faire
Le style participatif demeure le style de leadership par excellence. Un bon leader imprégné de
qualités humanistes, sait faire engager ses collaborateurs en les impliquant à chaque occasion
dans la prise de décision.
187
Références bibliographiques
• Marthas Sampson, 1981, Group Process for the Health Professions, John E. Wiley
• Douglas Stone, Bruce Patton, Sheila Heen, 1999, Difficult Conversations, How to Discuss
What Matters Most, Penguin Books Ltd.
• Patricia Owens, John Carrier, John Horder, 1995, Interprofessional Issues in Community
and Primary Health Care, MacMillan Press Ltd.
• Beau Dominique, Roger - la boîte à outils du formateur - 100 fiches de pédagogie, Paris
édition d’organisation, 2000.
• Laure François, le guide des techniques d’animation - méthodes et outils pour réussir vos
animations - Paris, Dunod, 2000.
• Muchielli Roger - la conduite des réunions - les fondements du travail en groupe ESF,
éditeur 2000.
188
Annexes
Annexe 1: Le paradigme de catégorisation : 1900-1950
Paradigme de Catégorisation
Centre d’intérèt Maladie
santé -Absence de maladie
soin -éliminer les problèmes
concept
« Agir ave c»
personne Un être bio-psycho-socio-culturel et spirituel
189
Annexe 3 : Paradigme de transformation : 2000
Paradigme de transformation
Centre d’intérèt L’expérience de santé de la
personne/famille/communauté/population
santé Expérience englobant personne/famille et son environnement
190
CHAPITRE X
IV. Le Partenariat
IV.1 Définition
IV.2 Processus de mise en œuvre du Partenariat
191
I. Le projet de communication de la C/S
Toute organisation a besoin de communiquer aussi bien en interne (ce sont les échanges
avec ses membres et entre ceux-ci) qu’en externe (avec son environnement).
On désigne par communication institutionnelle toute action de communication
qu’entreprend une institution en direction d’un public interne ou externe et visant à
atteindre des buts qui lui sont favorables : son image, sa mission, ses valeurs, ses
activités, ses produits ou réalisations, etc.
Ainsi, le projet de communication de la Circonscription Sanitaire permettra de :
Bâtir un capital-confiance et un capital-sympathie;
Faire en sorte que la C/S soit comprise, soutenue et défendue en cas de crise;
favoriser l’esprit de corps, la cohésion interne, le partage de valeurs communes
aux membres de la C/S (voire une culture commune), la motivation des membres,
leur accès à l’information et leur participation à la circulation de l’information;
contribuer à la mobilisation de ressources auprès des autorités, des bailleurs
de fonds ou de la communauté.
La mise en place d’un projet de communication est une démarche qui doit obéir à un
processus précis. Le respect de ces étapes est important pour la maîtrise de la
communication.
Qui ?
Qui sont les principaux communicateurs au sein de la C/S?
Via quels réseaux la communication se déroule-t-elle?
A qui?
A quels groupes-cibles la communication s’adresse-t-elle?
A-t-on pu atteindre tous les groupes-cibles?
Quoi ?
Quels messages sont-ils transmis?
Les messages sont-ils cohérents et clairs?
192
Comment sont-ils compris/interprétés par les groupes-cibles ?
Pourquoi ?
Quels sont les résultats escomptés de la communication ?
Dans quelle mesure vous avez atteint les résultats escomptés ?
Comment ?
Quels canaux de communication sont utilisés pour atteindre les
groupes-cibles?
Les moyens de communication sont-ils appropriés pour
transmettre le message?
Combien ?
Quels sont les moyens (moyens techniques et personnels) mis
en œuvre pour les différentes actions de communication?
Quand ?
Quand et dans quel contexte y a-t-il communication?
Quelle est la fréquence de la communication?
Communique-t-on quand c’est nécessaire?
Ya-t-il trop ou peu de communication?
2 Plan de communication
2.1 Formulation des objectifs stratégiques de communication
Il s’agit de formuler des objectifs qui relèvent du domaine de la communication et qui
permettent d’atteindre l’objectif stratégique de la C/S.
Par exemple : créer une image positive de la C/S auprès de la communauté afin de
tendre vers une C/S ouverte et transparente.
193
II. La participation communautaire3
1. La participation communautaire
Selon Rifkin et al. (1988), la participation communautaire est définie comme étant «un
processus social où des groupes définis qui partagent les mêmes besoins et qui vivent
dans une région géographique circonscrite poursuivent activement l’identification de
leurs besoins, prennent des décisions et établissent des mécanismes pour répondre à
leurs besoins».
Il existe cinq niveaux de participation selon le degré d’implication de la communauté :
Niveaux de participation
Participation
Participation à la
à la planification
surveillance des
Participation programmes
à l’exécution et à
des l’évaluation
Participation programmes de ces
aux activités programmes
des
programmes
Participation aux
avantages des
programmes
3
Ministère de la Santé, guide sur la Participation Communautaire en Santé, avril 2014.
194
2. Les étapes d’implantation des interventions à base communautaire (IBC)
195
3. Les clés de réussite de l’action communautaire
3.1 Leadership
3.2 Volontariat
L’équipe de gestion de la participation communautaire doit être constituée
par des partenaires (Santé et autres) volontaires et motivés pour mener le
projet vers les résultats attendus.
L’engagement des parties prenantes peut être traduit par une série d’activités
dont l’objectif est de participer à la prise de décision et à la gestion de
l’intervention.
196
les canaux et les supports des différents messages;
les responsables;
l’échéancier.
197
III. La démarche de Plaidoyer
1. Définition
Le plaidoyer consiste à exercer une influence sur les mécanismes de prise
de décision dans le but d’obtenir un changement. Il s’agit d’un processus
délibéré impliquant des actions planifiées intentionnelles et méthodiques, et
qui entend modifier une politique ou une pratique et provoque, par conséquent,
des changements.
198
Votre organisme peut-il apporter quelque chose
d’important et de particulier à cette question?
Le public et les décideurs la comprennent-ils facilement ?
Existe-t-il de bonnes données sur la question ?
Entraînera-t-elle une véritable amélioration de la vie des gens ?
Un but de plaidoyer est semblable à une vision : il décrit ce que vous aimeriez
accomplir à long terme au sujet de cette question. Vous devrez ensuite répartir ce but
en objectifs à court terme. Ces objectifs correspondent aux changements précis que
vous souhaitez apporter en cours de route pour arriver à votre but.
Cette étape est importante, car elle permet de déterminer si vous avez la capacité à
vous engager dans la démarche de plaidoyer.
Les questions suivantes peuvent vous guider dans l’évaluation des opportunités et les
risques inhérents à la démarche de plaidoyer.
199
2.5 Identification des intervenants sur la question et leur opinion
Cette étape consiste à repérer les intervenants qui influencent le problème que vous
voulez régler. Il s’agit en effet de déterminer les décideurs à persuader, vos alliés
potentiels et, enfin, les personnes ou les structures qui pourraient s’opposer à votre
démarche.
200
Est-il facile d’avoir accès aux politiciens ?
Quel est l’avis des principaux intervenants de
l’administration sur votre question ? La jugent-ils
importante ou non ?
Comment la question peut-elle être importante politiquement ?
Quelle sera l’incidence sur votre question (par exemple,
les politiques économiques ou financières) ?
Quelles lois et politiques existent et supportent sur votre question ?
Quelles ententes internationales ou nationales peuvent
avoir une incidence sur votre question ?
Les questions de santé publique peuvent impliquer plusieurs intervenants qui peuvent
agir sur la question par le biais d’une coalition. Ainsi, toute démarche de plaidoyer
devrait commencer par déterminer les éventuels membres de la coalition capables de
définir un consensus sur les buts de la coalition, de préparer un plan d’action initial en
définissant les rôles et responsabilités de chaque membre de la coalition.
Les médias peuvent constituer un vecteur important grâce auquel votre question et
votre point de vue seront transmis dans le domaine public.
Plusieurs procédés peuvent être utilisés : communiqué, article d’opinion, lettre à la
rédaction, conférence de presse, participation à des émissions…
201
positifs : parlez de ce que vous pouvez faire et non de ce que vous ne pouvez
pas faire ;
précis : concentrez-vous sur un défi et un auditoire particuliers ;
crédibles : donnez des exemples ou des preuves pour étayer vos propos.
4. Le plan d’action
Maintenant que vous connaissez vos buts et vos objectifs, de même que l’approche
ou les approches que vous voulez adopter, il faut élaborer un plan d’action
réunissant tous ces éléments et précisant clairement les mesures que vous prendrez.
La démarche de plaidoyer est un projet à part entière, sa réussite sera déterminée
par votre capacité à être méthodique dans la planification des différentes étapes de
votre démarche.
202
IV. Le Partenariat
IV.1 Définition
On définit un partenariat comme une relation dans laquelle au moins deux parties
ayant des objectifs compatibles s’entendent pour réaliser ensemble une action.
Une vision est une image que l’on se fait de l’avenir idéal en pensant aux réalisations
potentielles du partenariat.
Les objectifs sont des énoncés d’intention clairs et faciles à comprendre qui
combleront l’écart entre la situation actuelle et la vision. Les objectifs répondent à
la question : comment transformer la vision en réalité ?
Le fait de savoir quelles sont les forces, les faiblesses, les possibilités et les obstacles
peut servir à donner une image plus claire de la situation actuelle.
203
1.5 Les répercussions : déterminer l’incidence du partenariat et les questions
juridiques possibles : un accord clair = un partenariat réussi.
Il est nécessaire de faire valider tous ces éléments par la hiérarchie, car le partenariat
engage le Ministère de la Santé.
Déterminer les étapes nécessaires pour atteindre les objectifs du partenariat : les PA
décrivent des actions concrètes que l’on doit engager pour chacun des objectifs du
partenariat.
Les plans d’action doivent englober ce qui doit être fait, par qui, comment et quand,
de même que les exigences de contrôle et d’évaluation.
204
3. Troisième étape : l’évaluation et les orientations futures
3.1 L’évaluation
L’évaluation est une étape du partenariat qui permet de juger de ses progrès et de
mesurer la réussite de ses activités.
Il faut penser à intégrer des indicateurs de suivi-évaluation aux objectifs.
Déterminer les prochaines étapes. Il est bon d’examiner la situation actuelle et les
résultats du partenariat pour déterminer l’orientation des activités futures.
205
Encadré 10
On désigne par communication institutionnelle toute action de communication qu’entreprend
une institution en direction d’un public interne ou externe et visant à atteindre des buts qui lui
sont favorables : son image, sa mission, ses valeurs, ses activités, ses produits ou réalisations,
etc.
La mise en place d’un projet de communication est une démarche qui doit obéir à un processus
précis. Le respect de ces étapes est important pour la maîtrise de la communication.
La participation communautaire est définie comme étant «un processus social où des groupes définis
qui partagent les mêmes besoins et qui vivent dans une région géographique circonscrite poursuivent
activement l’identification de leurs besoins, prennent des décisions et établissent des mécanismes pour
répondre à leurs besoins».
Il existe cinq niveaux de participation selon le degré d’implication de la communauté :
L’action communautaire comporte six étapes :
1. la collecte et l’analyse des données sanitaires et communautaires;
2. l’identification et la priorisation des problèmes;
3. l’identification du projet communautaire;
4. la programmation du projet;
5. la mise en œuvre;
6. le suivi et l’évaluation.
Le plaidoyer consiste à exercer une influence sur les mécanismes de prise de décision dans le but
d’obtenir un changement. Il s’agit d’un processus délibéré impliquant des actions planifiées
intentionnelles et méthodiques, et qui entend modifier une politique ou une pratique et provoque, par
conséquent, des changements.
Le plaidoyer cible les organismes, les institutions ou les individus responsables de l’élaboration d’actions
publiques.
En soins de santé primaires, le plaidoyer devrait être un outil pour exprimer les droits les plus
fondamentaux de toute entité à faire entendre ses opinions et à défendre son droit à la santé. Le plaidoyer
bien mené devrait favoriser également un climat de confiance, de réconciliation et de coopération.
206
On définit un partenariat comme une relation dans laquelle au moins deux parties ayant des objectifs
compatibles s’entendent pour réaliser ensemble une action.
Le partenariat suppose le partage des ressources, du travail, des risques, des responsabilités, de la prise
de décisions, des pouvoirs, des avantages et des fardeaux. Il doit ajouter de la valeur aux situations, aux
services et aux produits respectifs de chaque partenaire.
L’élaboration initiale
La vision
Les objectifs
Le diagnostic
L’engagement
Les répercussions
La réalisation du partenariat
Le Plan d’Action
Les ressources
Les rôles et les responsabilités
207
Références bibliographiques
208