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Master pédagogique en sciences

infirmières et techniques de santé

Module : Analyse
des pratiques
éducatives, docimologie et évaluation

Contrôle continu

Travail réalisé par : Safia KOBAA

Année universitaire :2021/2022


SOMMAIRE

Introduction................................................................................................................................................ 2
1-Les objets à évaluer dans une formation des soins infirmiers : .............................................. 3
2- L’évaluation des objets d’une formation en soins infirmiers : ................................................ 4
3-Les procédés évaluatifs adéquat par rapport aux objets de formation en soins
infirmiers : .................................................................................................................................................. 6
4-Les biais d’évaluation : ....................................................................................................................... 7
Conclusion : ............................................................................................................................................... 8

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Introduction
Dans les programmes des formations professionnelles, tels les sciences de la
réadaptation, les sciences infirmières, la médecine, la formation des enseignants, la
composante théorique d’un cours sert souvent de base pour le développement des
habiletés des étudiants; ces habiletés sont améliorées par le biais des expériences
pratiques. Les sciences infirmières font partie de ces programmes où les expériences
cliniques occupent une part importante de la formation, soit environ 50% de la totalité des
enseignements reçus.

Alors, le stage représente une période de temps allouée à l’intérieur d’un programme de
formation et durant laquelle un stagiaire se retrouve dans un milieu réel de travail. Cette
période de formation amène l’apprenant à relever son savoir, son savoir-faire, ainsi que
son savoir-être, ses habiletés qui font partie des compétences à atteindre à la fin de sa
formation. Donc, afin de vérifier si l’élève a atteint et intégré les compétences complexes
attendues à la fin de sa formation, il devra pouvoir les réaliser dans des situations
concrètes et plus ou moins complexes. Pour s’assurer que les élèves auront développé
et acquis les compétences exigées du milieu professionnel, ils seront donc évalués tout
au long de leurs stages.

Du coup, pour évaluer des performances et des compétences assez complexes et rendre
ce jugement valide, fiable, concret, précis et crédible, il faut savoir, tout d’abord, les
apprentissages et les objets que le formateur devrait évaluer et savoir comment les
évaluer par la suite.

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1-Les objets à évaluer dans une formation des soins
infirmiers :
La complexité du milieu clinique et la dynamique de ses conditions de travail mettent le
formateur devant des situations assez complexes et difficiles, d’une part, pour aider les
apprenants à développer des niveaux d’acquisition d’un certain nombre de compétences
et d’autre part, pour les évaluer au fil du temps.

En outre, dans le domaine des sciences infirmières, le praticien ou le stagiaire cherche à


développer des compétences à visée professionnelle, alors que ses dernières sont
composées de plusieurs aspects et volets à savoir, le volet cognitif, technique, interrogatif,
relationnel, émotionnel et moral… ce qui explique la difficulté de les évaluer.

Alors, il s’agit d’évaluer des capacités de mobiliser des connaissances, des attitudes et
des habilités pour prendre une décision ou résoudre un problème concret et plus ou moins
complexe. Autrement dit, le processus d’évaluation représente un « iceberg » dont la face
cachée est immergée dans l’action, où le problème du passage d’un corpus de savoirs à
un corps de savoir-faire et de savoir agir est prépondérant.

Pour rendre opérationnelle l’évaluation des compétences individuelles à visée


professionnelle, l’évaluateur doit intégrer obligatoirement trois aspects dans sa démarche
évaluative :

- l’aspect cognitif : les connaissances généralement factuelles, exemple de la définition


de la pression artérielle, la glycémie, l’anatomie de l’appareil digestif…

- l’aspect psycho-affectif : la transmission des valeurs implicites relevant du domaine


psycho-affectif tel que l’empathie, la façon de se communiquer et de se comporter vis-à-
vis des patients…

- l’aspect psychomoteur : les pratiques, les actions et les actes liés aux soins infirmiers,
exemple de l’acte d’administrer un traitement, une infection sous cutané ou
intramusculaire …

Ainsi que, le raisonnement clinique chez l’apprenant qui constitue l’essence de l’exercice
infirmier, il est la pierre angulaire de la compétence à agir pour un professionnel. C’est un
indice qui renvoie notamment aux connaissances procédurales et théoriques associées.
D’où la nécessité de le prendre en considération comme un axe prépondérant dans la
formation initiale et même lors du processus de l’évaluation.

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2- L’évaluation des objets d’une formation en soins
infirmiers :
Pour qu’une compétence soit évaluée dans le domaine des soins infirmiers, elle doit être
modélisée et transformée en des modèles théoriques simples. Autrement dit, décortiquer
une compétence en critères et puis en indicateurs explicite et facile à mesurer facilite son
évaluation.
Donc, l’évaluation des compétences à visée professionnelles nécessite une présentation
claire et explicite de ses critères et les lier par la suite à des situations permettant les
évaluer avec fidélité, validité et beaucoup d’objectivité.
Exemples de Modélisation des compétences :

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Exemple : Conception d’une liste de vérification et d’une grille d’évaluation
à échelles descriptives pour l’évaluation certificative de stagiaires en Soins
infirmiers

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3-Les procédés évaluatifs adéquat par rapport aux objets de
formation en soins infirmiers :
Puisque les compétences dans le domaine des sciences infirmières s’évoluent à travers
la répétition, la diversité et la complexité du contexte et en interaction avec le groupe,
l’évaluation dans ce domaine vise la stabilité des compétences, l’ancrage des
connaissances ainsi que la réduction de la subjectivité. Et cela se fait à travers des outils
et des instruments évaluatifs fiables et valides par rapport à chaque objet évalué.

Ce présente tableau résume les différents types de procédés utilisés dans l’évaluation en
fonction des différents volets composants des compétences à visée professionnelles :

Procédés d’évaluation utilisés en soins infirmiers par rapports


aux composantes des compétences en soins infirmières
Savoir Savoir-faire Savoir-être

-Question rédactionnelle : il -Grille -Test psychométrique : Le but


faut lire la rédaction, déceler d’observation comportant d’une évaluation
les points forts et les points des critères mesurables: psychométrique est donc de
faibles et annoter la copie de Servent à l’évaluation des mieux comprendre les
façon à aider l’élève dans sa compétences : peuvent être aptitudes fondamentales d’une
progression. élaborées suivant le modèle personne comme la
de Benner qui comporte des personnalité, les motivations, le
-Les questions à réponses
niveaux de compétence allant raisonnement ou bien
courtes et ouvertes : C ’ est
de novice à expert. l’intelligence émotionnelle
une question ouverte
nécessitant de la part de - Le portfolio : Il peut - Le portfolio :
l’étudiant une réponse courte témoigner du degré de
- La carte conceptuelle : La
et précise laquelle constitue le compétence, de la
carte conceptuelle permet de
barème exact de correction. progression de l’individu
développer des habiletés de
Les QROC peuvent aussi bien entre deux moments d’un
synthèse et permet à l’étudiant
être utilisées pour des processus, de même que de
d’illustrer visuellement sa
évaluations diagnostiques, sa capacité de réflexion et
compréhension d’une question
que formatives et sommatives. d’auto-évaluation.
ou d’un concept.
. Le correcteur peut définir le
- L'examen Clinique
nombre de points à attribuer - Feedback par les pairs : la
Objectif Structuré : c’est un
pour une réponse exacte, réaction de pairs, leurs
outil d’évaluation conçu
partielle. Il peut aussi ajouter remarques, le débat avec eux,
essentiellement pour les
des commentaires ou l’argument que donne le
pratiques des Médecins il sert
explications-types en fonction stagiaire en défendant ses
à évaluer le savoir, le savoir-
des différentes réponses. attitudes et sa pratique
faire et le savoir être d'un
permettent d’augmenter son
-QCM (question à choix candidat pour une discipline
estime de soi et d’être plus en
multiples) : donnée.
plus confiant en soi.

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-Schéma cognitif : carte - Feedback par les pairs : le - Coaching : vise la réduction
conceptuelle : débat devant les collègues les difficultés qui font obstacle à
aide le stagiaire à pratiquer l’intégration des nouvelles
- Portfolio :
une auto-évaluation de ses compétences et à leur
propres tâches, de voir application dans le quotidien. Il
clairement ses faiblesses et soutient le changement en
ses fautes pour les réajuster. mettant l’accent sur le
processus d’apprentissage et
- Coaching : Méthode qui a
d’autonomie.
pour but de valider
l’acquisition des
compétences à l’aide d’une
grille comportant des critères.

N.B. : Parfois on peut utiliser plusieurs procédés à la fois pour évaluer une compétence,
prenons l’exemple du raisonnement clinique chez l’apprenant ou l’évaluateur peut
combiner plusieurs outils simultanément, il peut utiliser une grille d’observation
comportant des critères mesurables d’évaluation avec un débat comme méthode
d’exploitation de stage afin de soulever le jugement clinique sur lequel l’étudiant a été
basé dans sa pratique.

4-Les biais d’évaluation :


Evaluer des objets liés au domaine des sciences infirmières est un processus assez
difficile et complexe car comme on a suscité, les performances à développer chez les
infirmiers stagiaires sont composées de plusieurs volets différents et en interaction.
L’évaluateur ne peut pas juger une tâche réalisée sans se questionner sur le niveau
d’acquisition des connaissances théoriques que possède l’apprenant. Cela rend le rôle
du formateur assez délicat et parfois biaisé par des éléments non détectables, non
explicites ou mal interprétés.

Ces biais peuvent influencer négativement le processus de l’évaluation et produire en fin


de compte des résultats non satisfaisantes et des interprétations complètement erronées,
et parmi lesquelles, on trouve :

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La tendance personnelle de l’observateur :
Tendance de l’observateur à évaluer tout le monde à peu près à la même position sur
l’échelle d’appréciation à intervalles égaux, soit en surévaluant (l’erreur de générosité),
soit en sous évaluant (l’erreur de sévérité) ou soit en concentrant ses jugements au
centre de l’échelle (l’erreur de tendance centrale).
L’effet de halo :
Tendance de l’observateur à se laisser influencer par des facteurs externes (aspect
extérieur de l’élève, présentation matérielle des travaux, langage…). L’observateur aura
une attitude favorable ou défavorable envers l’observé et aura tendance à l’évaluer
positivement s’il a vers lui des préjugés positifs et à l’évaluer négativement s’il a des
préjugés négatifs.
L’erreur logique :
Tendance de l’observateur à porter un jugement de relation entre deux critères en
établissant un lien entre deux variables. Par exemple, un observateur pourrait croire
qu’un élève aura de la facilité en stage, puisqu’il a de bonnes notes en classe.
L’effet de contraste :
La tendance pour l’observateur à sous-évaluer un élève observé immédiatement après
un autre élève performant.
Conclusion :
En résumant, l’évaluation des compétences reste une démarche tellement difficile et
compliquée car cela revient aux difficultés de transformer les connaissances, les
capacités et les attitudes en éléments et en critères simples, mesurables et concrets, les
interpréter et les évaluer socialement ;
D’où la nécessité de proposer et de faire recours à un outil d’évaluation approprié à l’objet
que l’on veut évaluer et qui sera en même temps un outil permettant de réduire la
subjectivité des enseignants en guidant leurs perspectives et facilitant leurs jugements. Il
doit être un outil permettant d’identifier clairement des faits, des comportements, des
procédures, des habilités ainsi que des attitudes.

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