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III -Évaluation dans une approche par compétences.

Pour évaluer une compétence, on élabore une épreuve contenant une ou


plusieurs situations d’intégration, des situations complexes, à travers lesquelles
l’élève démontre sa compétence. Dans la pédagogie de l’intégration, les
épreuves consistent essentiellement en des situations appartenant à la famille de
situations de la compétence que l’on veut évaluer.

1. Notions de compétentes et de critères

1.1- Qu’est-ce que maitriser une compétence ?

Maitriser une compétence, c’est pouvoir mobiliser et réinvestir des ressources


internes (savoirs, habiletés et attitudes) et des ressources externes
(documents….) afin de résoudre une situation donnée.

1.2 – Notion de pédagogie d’intégration

Pour mettre en œuvre l’approche par compétence, on préconise la pédagogie de


l’intégration comme cadre méthodologique. Cette pédagogie vise l’intégration
des apprentissages en confrontant les apprenants à des situations complexes.

2. Exemples de situation complexe

3. Comment corriger les productions des élèves ?

En combinant les critères suscités et des indicateurs, on peut élaborer une


grille de correction. Cette dernière est considérée comme un outil d’appréciation
d’un critère à travers des indicateurs précis.

4. Notions de de critères et d’indicateurs

Dans la mesure où l’objectif est d’amener les élèves à résoudre des


situations contextualisées complexes, il importe de bien d’identifier les critères
de réussite indispensables ou minimaux.

4.1 - Notion de critère

Le critère constitue un point de vue selon lequel on apprécie une


production.
L’idéal, au Primaire, consiste à utiliser 3 critères minimaux, à savoir :

 la pertinence : l’élève a-t-il bien compris la consigne et n’est-


il pas hors sujet ?

 la correction : l’élève utilise-t-il correctement les concepts et


outils de la discipline ?

 la cohérence : la démarche de l’élève est-elle logique, sans


contradictions internes ?

4.2 – Notion d’indicateur

Si le critère donne le sens général dans lequel la correction doit s’effectuer,


il reste insuffisant pour assurer une correction efficace. En effet, un critère
possède un caractère général et abstrait. On ne peut apprécier un critère que de
façon globale. Pour mesurer ou évaluer un critère, avec précision, on a recours
aux indicateurs. Ceux-ci sont de l’ordre de l’observable en situation. Ils
précisent un critère le critère en question.

5. Elaboration d’une grille de correction

Il consiste à écrire, pour chaque critère, les indicateurs convenables pour


corriger les réponses aux consignes proposées dans une situation donnée.

IV - Les types d’évaluation : leurs enjeux et leurs fonctions


V - Organisation de l’évaluation

Les grandes phases de l’évaluation sont :

Comment fixer les cibles d’évaluation?

Il est indispensable de prendre en compte les objectifs d’apprentissage de son cours lors de la
conception de son examen : quelles connaissances, habiletés ou attitudes le cours cherche-t-il
à faire acquérir et à développer chez les apprenants ?

Quelles formes de questions retenir?

Après avoir déterminé le contenu et les apprentissages ciblés par l’examen, l’enseignant doit
décider des formes de questions à élaborer. À quels types de questions devrait pouvoir
répondre l’étudiant pour démontrer les acquis de ses apprentissages?
- Dans le cas de la PPO, on utilise des items à choix de réponse ou à réponse courte
déjà cités.

- Dans le cas de l’approche par compétences, on propose à l’apprenant une situation


d’intégration.

Rédaction des questions ou des « items »

Rédaction d’une clé ou d’une grille de correction

Passation du test ou de l’examen

Avant le début de l’examen, il faut donner des instructions précises aux candidats sur
la conduite à tenir pendant l’examen : précisions sur le matériel non autorisé, l’utilisation des
portables, les conditions pour quitter la salle, le début et la fin de la passation. Il faut
également avertir des conséquences en cas de bavardage ou de copiage.

Correction des copies et évitement des biais de mesure

La correction du test doit se baser sur la clé ou la grille de correction tout en évitant les
biais de mesure tels que l’effet de halo et de contamination, l’effet de l’ordre, la fatigue …etc.

Interprétation des données récoltées sur l’apprentissage

Elle permet de donner un sens aux données recueillies afin de porter un jugement de
qualité et de prendre des décisions appropriées.

Communication des résultats

Les tests ou les examens sont remis aux élèves pour consultation, ce en :

- fournissant une rétroaction par rapport aux apprentissages réalisés (note chiffrée ou littérale
et commentaires) à chaque étudiant.

- discutant de l’examen, en classe. Apprendre de l’examen est important.

- encourageant les apprenants à analyser leurs habitudes d’étude et de préparation aux


examens.

Saisie des notes dans le système de gestion scolaire MASSAR

En utilisant ce système, les élèves, les enseignants et les administrateurs peuvent


accéder aux données concernant les performances scolaires des élèves, ce qui permet une
meilleure communication. De même, les parents peuvent eux-mêmes accéder aux notes et
commentaires des enseignants, ce qui leur donne une meilleure idée de la performance de
leurs enfants à l’établissement scolaire.

VI - Evaluations interne et externe des acquis des élèves

Responsable des apprentissages des plus jeunes, l’institution scolaire produit de


l’évaluation pour suivre quotidiennement les acquis des élèves dans la classe et communiquer
avec les parents sur les progrès de leur enfant. Industrie de présélection sociale, elle produit
également des évaluations dans le cadre des diplômes qu’elle décerne et contribue ainsi
partiellement à définir les niveaux d’emplois et donc les destinées sociales. Dans ce cadre, on
a deux catégories d’évaluation : une évaluation interne et une évaluation externe.

1 - Les évaluations internes des élèves

Ces évaluations d’élèves variées relèvent de la responsabilité exclusive de


l’enseignant dans sa classe et son établissement. Elles sont qualifiés par les experts soit de
formatives – lorsque les évaluations aident l’élève en continu dans ses apprentissages - soit
de sommatives - lorsque les évaluations sont des repères pour les décisions de l’institution en
matière de carrière et d’orientation scolaires, par exemple pour un passage dans la classe
supérieure, un redoublement ou un choix de filière. Dans de nombreux pays, ces deux
dimensions s’entrecroisent.

2 – les évaluations externes des élèves

Ces évaluations relèvent d’acteurs extérieurs à l’établissement scolaire à savoir la


direction provinciale ou la direction régionale ou le ministère de l’éducation nationale. Ainsi,
à l’opposé des évaluations assurées par les enseignants et dont la portée est interne à la classe,
les épreuves externes concernent le plus souvent tous les élèves de la province ou de la région
ou du pays. En outre, ces évaluations externes ont été marquées par des enquêtes à grande
échelle portant sur la performance des élèves. Elles permettent des comparaisons
internationales. Parmi les plus connues de ces enquêtes, on a PISA (Programme for
International Student Assessment), TIMMS (Trends in International Mathematics and
Science Study) ou PIRLS (Progress in international Reading Litteracy Study).

On classe les différents rôles des évaluations externes des acquis des élèves en deux
catégories :

- Fonctions pédagogiques (logique de l’apprenant – assessment – pôle informatif). Les


épreuves externes complètent l’évaluation interne (évaluation formative ou sommative
réalisée en classe) dans le but de favoriser ou de situer l’apprentissage de chaque élève ou
d’un groupe d’élève.

- Fonctions politiques (logique de l’organisation – evaluation – pôle régulation). Les


épreuves externes, se rapprochant des enquêtes nationales ou internationales, servent au
pilotage du système éducatif.
Ce pilotage (fondé sur les résultats des élèves) peut servir à réguler la mise en place de
pratiques efficaces, à en suivre la progression et à en évaluer les effets. Dans un cas comme
dans l’autre, l’évaluation des résultats, en particulier de l’apprentissage des élèves, est
nécessaire au pilotage réussi du système, tant pour y découvrir des problèmes insoupçonnés
que pour y mettre en place des correctifs appropriés (Laveault, 2009a, p. 177).

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