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‘’pour qu’il soit un praticien réflexif, notre métier ne s’accommode pas

de la routine. Il faut innover, se remettre en cause pour améliorer la


qualité de l’enseignement’’

Nouveau format du module de recherche pédagogique


Qu’est-ce qu’un portfolio ?
La formation initiale des maîtres de côte d’ivoire s’appuie sur des
contenus d’apprentissage théoriques et pratiques. Elle s’appuie
également sur la recherche pédagogique.
Le portfolio est un support qui montre l’évolution du travail de
l’élève-maître dans le temps. Il va lui permettre de montrer comment il
s’est amélioré tout le long de son cursus de formation.

Les avantages du portfolio (enjeux)


Le portfolio est une compilation de travaux et de preuves
pédagogiques rassemblés.
Il a pour but de répondre aux enjeux suivants :
1. L’évaluation de la qualité des enseignements, des progrès
d’apprentissage et du rendement scolaire de l’élève-maître ;
2. La détermination du niveau de satisfaction aux normes de
l’enseignement-apprentissage, la promotion et l’obtention du
diplôme ;
3. Réflexion des élèves-maîtres sur les objectifs et progrès scolaires
en tant qu’apprenants ;
4. La création d’une archive durable à partir des travaux et des
réalisations des élèves-maîtres.
Le portfolio résume donc la somme de tous les travaux réalisés par
l’élève-maître au cours de sa formation. C’est un document
dynamique dans lequel il rend compte de ce qu’il aura appris dans
les enseignements reçus au Cafop.
Le portfolio est donc un baromètre sur la qualité des enseignements.
« S’approprier les pratiques réflexives d’auto-évaluation en vue de
s’engager dans une démarche de recherche-action ».
Construire un portfolio, c’est s’approprier les pratiques réflexives
d’auto-évaluation en vue de s’engager dans une démarche de
recherche-action.
Celui qui s’engage à faire un portfolio s’engage à réfléchir sur ce qu’il
fait, sur la qualité, sur la pertinence de leur pratique professionnelle.
- C’est une pratique d’auto-évaluation de l’élève - maître.
C’est l’objectivité qui nous anime, est-ce que j’ai respecté les
démarches ?
L’objectif général met donc l’accent sur deux actions :
➢ Amener l’élève-maître à s’approprier les pratiques réflexives
➢ Auto-évaluation de l’élève-maitre

Sujets :
1- En quoi consistent les pratiques réflexives pour un
enseignant du préscolaire ou du primaire et dans quel cadre
les mettre en œuvre dans la pratique de l’enseignement ?
2- Comment l’enseignant du primaire s’auto-évalue dans le
cadre d’une démarche de recherche active.

Le portfolio se constitue à partir de 3 composantes :


Composante 1 : Faire des recherches pour enrichir ses acquis
Thème 1 : le cadre théorique de la recherche – action
1) Description du cadre théorique de la recherche – action
La recherche – action est un processus destiné à doter tous
les participants de la scène éducative, qu’il s’agisse des élèves-
maîtres, des enseignants ou d’autres intervenants, des
moyens d’améliorer leurs pratiques grâce à leurs expériences
éclairées et nourries des savoirs théoriques en cours : tous les
participants deviennent acteurs consentant du processus de
recherche
La recherche-action conduit chaque acteur à élaborer et
expérimenter des méthodes originales, à contribuer à sa
formation continue et à celle des membres du groupe ;
Elle pousse à élaborer des propositions d’enseignement autour
des thématiques particulières et à produire des documents
pouvant constituer un apport pour l’enseignement tant par
rapport à la discipline qu’il enseigne que pour sa propre
pratique pédagogique même ;
Elle permet d’obtenir des résultats aussi bien dans la pratique
que dans la théorie ;
La recherche-action peut être utilisée comme instrument
d’investigation en vue d’établir un diagnostique ou de procéder
à une évaluation.
2) Caractéristiques de la recherche – action
La recherche – action est :
- Réflexive :
Elle permet de porter un regard critique sur les pratiques de
classe.
- Dynamique :
Elle permet d’améliorer la connaissance de la pratique de
l’enseignant.
- Collaborative :
Elle permet d’impliquer les différents acteurs dans le processus.
La recherche – action dans la situation éducative est le plus
souvent initié par l’enseignant après une réflexion approfondie et
l’observation de dysfonctionnements.
Elle permet de mettre en place des stratégies correctrices.
3) Les objectifs de la recherche-action
3.1- objectif principal de la recherche-action
La recherche – action vise à fournir un cadre aux investigations
qualitatives effectuées par les enseignants en situation complexe
de classe.
3.2- objectifs spécifiques de la recherche-action
▪ Faciliter l’identification d’un problème ou l’émergence d’une
question saillante et la résolution de ceux-ci par la mise en
place d’une stratégie visant à l’amélioration de la situation
insatisfaisante.
▪ Apprendre à l’élève-maître à identifier ses besoins tout en
restant en contact avec son terrain d’action et à établir une
démarche pour atteindre les objectifs de changement.
▪ Aider le praticien à sortir de l’enseignement statique qui
consiste à réitérer une même stratégie sans parvenir à
améliorer les résultats d’apprentissage.
▪ Aider l’élève-maître à prendre conscience de l’impact de ses
interventions en classe.
Thème 2 : Démarche de réalisation de la recherche – action
La recherche - action repose sur 5 étapes clés :
- Identification du problème issu d’une situation concrète ;
- Élaboration d’un plan d’action ;
- Evaluation / Analyse des effets de l’action ;
- Partage des conclusions de la recherche.
1- Identification du problème issu d’une situation concrète.
La première étape de la recherche-action est l’identification d’un
problème ou d’un besoin.
En général, le problème est soulevé après une observation, une
conversation, une question ou une lecture.
Apres avoir observé un problème, l’élève-maître commence un
travail de réflexion. Ce problème doit être une préoccupation
sur laquelle l’élève-maître a la capacité d’agir.
Pour répondre à la problématique, l’élève-maitre devra émettre des
hypothèses et mettre en place des stratégies d’action pour collecter
des informations.
2- Élaboration d’un plan d’action
Après avoir défini le problème, l’élève-maître doit établir un plan
d’action c’est-à-dire rechercher les moyens (stratégies
pédagogiques adoptées) à mettre en œuvre pour parvenir à un
but précis. Il s’agit de :
- Définir les objectifs du plan d’action ;
- Choisir les outils ou méthodes de collecte d’information
[l’entretien directif, semi-directif, libre, l’observation,
l’étude de cas, l’enquête de terrain, le focus groupe (groupe
de personnes ayant le même rang, la même fonction qu’on interroge pour la
collecte d’informations)]
- Lister les différentes actions ;
- Déterminer les personnes impliquées (population cible);
- Détailler la mise en œuvre des actions ;
- Fixer la période de réalisation ;
- Ajouter les critères de réussite ;
3- Mise en œuvre du plan d’action
Il s’agit là d’une étape de terrain qui permettra à l’élève-maître
d’obtenir des réponses aux problèmes initiales.
Le plan d’action peut être modifié. À ce titre, il faut rester flexible
dans la démarche et s’adapter au contexte et à sa mise en place :
- L’élève-maître devra adresser une note écrite aux différentes
structures à rencontrer en précisant la date et les horaires de
rencontre.
- Faire attention de respecter les jours et les horaires fixés avec
les personnes à interroger et pour les observations à mener.
NB : au fur et à mesure que la collecte des informations se
fait, les éléments de réponses se structurent.
4- Evaluation / Analyse des effets de l’action
L’élève-maître doit analyser les données pour obtenir :
- Des réponses par rapport à la problématique de départ ;
- Des explications face aux différentes hypothèses de travail ;
- Une compréhension du problème étudié (connaître les tenants et
les aboutissants) ;
- Obtenir de nouvelles pistes de travail ;
Il doit se poser les questions suivantes :
- Quels changements ais-je observé ?
- Quels sont les effets de ce changement ?
- Qu’ais-je appris sur mon problème initial ?
C’est à ce moment précis que L’élève-maître doit avoir des
réponses et des solutions au problème initial.
À cette étape, L’élève-maître doit désormais :
- Analyser l’ensemble des résultats ;
- Faire apparaître d’éventuelles corrélations ;
- Dégager les premiers éléments de réponses ;
- Résumer les informations collectées dans un tableau
récapitulatif ;
Ce travail d’analyse permettra par la suite de rédiger une conclusion
plus rapidement et avec plus de clarté et d’efficacité.
5- Partage des conclusions de la recherche
Cette dernière étape est la phase d’écriture et de partage des
conclusions de la recherche. Elle se fera à travers le portfolio de
L’élève-maître.
Composante 2 : réfléchir sur son action
Thème 1 : les concepts
1- Approche définitionnelle
1.1- Ce qu’est le portfolio
o Le portfolio est un dossier personnel dans lequel les acquis de
formation et les acquis de l’expérience d’une personne sont définis,
démontrés et articulés en fonction d’un objectif. (Landry Legendre
1993)
o Le portfolio est un outil d’apprentissage, de développement
professionnel et d’évaluation. Il prend la forme d’un document écrit
ou d’un dossier électronique mettant en évidence les traces de
développement de compétences visées.
Il témoigne de la progression des apprentissages. (Professeur Anne
Demeester 2017)
o En formation initiale de l’instituteur de côte d’ivoire, le portfolio
est un journal de ‘’ bord’’ qui permet à l’élève-maître de
prendre du recul par rapport à son cheminement du centre de
formation jusqu’à l’examen de titularisation.
Il se présente sous la forme d’un document physique dans lequel
l’élève-maître consigne toutes les expériences personnelles
acquises au cours de sa formation et les leçons qu’il en tire.
Le portfolio est accompagné de pièces d’illustration ou de pièces
justificatives [les auxiliaires pédagogiques (cahier journal, cahier de
notes, registre d’appel…), les fiches de préparation, les éléments
audios et vidéos.] qui servent de preuves matérielles à ses progrès
d’apprentissage.
1.2- Ce que n’est pas le portfolio
Le portfolio n’est pas une compilation de documents sans
rapport les uns avec les autres ;
Le portfolio n’est pas un journal intime ;
Le portfolio n’est pas un assemblage d’anecdotes
pédagogiques ;
Le portfolio n’est pas non plus un recueil de toutes les
réalisations ;
Le portfolio n’est pas un album photo.

Le portfolio permettra à l’élève-maître :


- D’acquérir une autonomie à gérer la construction de ses
connaissances ;
- De partager et soumettre à la critique ses expériences
professionnelles ;
- Réfléchir sur un problème pédagogique et d’apporter sa
contribution ;
- De développer la capacité de réflexion et d’auto-évaluation ;
- De consigner les informations relatives à l’apprentissage de
son métier ;
- De faciliter la visibilité du travail effectué et le dialogue entre
la chaîne d’acteurs de la formation et l’impétrant.
Thème 2 : Construction du portfolio
I. Les éléments constitutifs du portfolio
Le portfolio comportera les éléments suivants :
• L’introduction
L’introduction du portfolio est bâtie autour de trois éléments :
a. Le contexte
Le contexte et la justification permettent de répondre aux
questions suivantes :
- Pourquoi avoir créé ce portfolio ? ( )
- A qui peut-il servir ? (Destinataire)
- Quels sont les contenus qui vont y être présentés ?
(Annonce du plan)
- A quoi peut-il servir ? (Intérêt et utilité)
- Comment peut-il être utilisé ?
b. Les éléments d’identification de l’élève-maître
Cette partie devra comporter les éléments suivants :
- Nom et prénoms de l’élève-maître ;
- Date et lieu de naissance ;
- Parcours scolaire de l’élève-maître ;
- Parcours professionnel de l’élève-maître ;
- Les qualités professionnelles ;
- Les loisirs et ambitions professionnels
c. Les objectifs opérationnels
L’élève-maître devra définir clairement ses objectifs opérationnels en
lien avec ses attentes.

• Développement
Le développement s’articule autour de deux grands points :
- La formation professionnelle ;
- Le développement personnel.
1- La formation professionnelle
La formation professionnelle se construit à travers les aspects
théoriques et les aspects pratiques de la formation initiale de l’élève-
maître.
1.1- Aspects théoriques
L’élève-maître produit un écrit réflexif à partir d’une situation
significative vécue au cours de la formation (choix d’un thème en
lien avec un élément des activités d’apprentissage au Cafop).
Il s’agit d’un écrit clair et précis s’appuyant sur la démarche
méthodologique de la recherche-action
1.2- Aspects pratiques
Ces aspects sont alimentés par les différents rapports produits par
l’élève-maître au cours de ses stages en lien avec les consignes et
les objectifs de ses stages.
► En 1ère Année :
- Rapport 1 : c’est celui du Stage d’immersion
- Rapport 2 : c’est celui du stage de tutelle
- Rapport Final : c’est la synthèse des deux rapports de
stage.
(Les rapports 1 et 2 ne devront pas figurer dans le portfolio. L’élève-maître
tiendra compte uniquement du rapport final qui représente la synthèse de ces
deux rapports)

► En 2eme Année :
- Rapport 1 : Stage en tutelle 1ère partie ;
- Rapport 2 : Stage en tutelle 2eme partie ;
- Rapport 3 : Stage en tutelle 3eme partie ;
- Rapport Final : c’est la synthèse des trois rapports de
stage.
(Les rapports 1, 2 et 3 ne devront pas figurer dans le portfolio. L’élève-maître
tiendra compte uniquement du rapport final qui représente la synthèse de ces
trois rapports)

► En 3eme Année (stage en responsabilité de classe dans les


IEPP) :
L’élève-maître rédigera un rapport portant sur le 1 er trimestre
du stage en responsabilité puis un rapport General. Ce rapport
permettra à L’élève-maître de faire la synthèse de l’évolution
des ses pratiques et de ses progrès à l’issue des trois années
de formation.

2- Le développement personnel
➢ Développement des 12 compétences du référentiel
métier de l’instituteur.
Il s’agit pour L’élève-maître de parler de soi-même au regard
des 12 compétences du référentiel métier de l’instituteur aussi bien
sur le plan théorique que pratique. Il évoquera les 12 compétences
les plus marquantes ou moins marquantes et justifiera ses choix.
➢ Partage des valeurs de la république, de l’éthique
professionnelle et de la déontologie.
L’élève-maître devra parler de soi au regard des valeurs de
la République, de l’étique professionnelle, de la déontologie aussi
bien sur le plan théorique que pratique.

• La conclusion
L’élève-maître fera la synthèse des différentes parties : formation
professionnelle et développement personnel.
Il dégagera les implications pédagogiques et administratives et il
présentera l’intérêt de son portfolio pour la communauté éducative.
II. Démarche pratique de construction du portfolio
Le portfolio obéit à une démarche coordonnée et collaborative. Il
rassemble les activités professionnelles et personnelle réalisées au
Cafop et en école d’application.
Il s’agit de :
- La réflexion de L’élève-maître sur son apprentissage ;
- La collection choisie et structurée de ses travaux ;
- Des témoignages de sa réussite, de ses progrès et de ses
compétences ;
- La participation de L’élève-maître dans la sélection des travaux ;
- Le suivi dynamique du cheminement de L’élève-maître par lui-
même et ses encadreurs ;
- La prise en compte des résultats de ses recherches dans son
développement personnel et professionnel.
En pratique, L’élève-maître réfléchit, collecte, analyse, sélectionne,
organise, rédige et adopte des résultats en vue de l’amélioration de :
- Son apprentissage ;
- Sa présentation ;
- Son évaluation.
Nous pouvons schématiser cette démarche en phase comme suit :
III. Ecueils à la construction du portfolio

• Ne pas confondre les dimensions personnelles et les


dimensions professionnelles.

La vie privée de l’élève-maître ne doit pas interférer dans son rôle


professionnel.

• Omission de l’inscription de ses coordonnées


Le portfolio est un outil visuel qualitatif visant à présenter le
parcours académique de l’élève-maître et à mesurer les
compétences acquises au cours de sa formation. Par conséquent, il
doit s’assurer de joindre ses coordonnées en pieds de page ou via
une page contact bien identifiée.

• Exagération des compétences


La clé du portfolio reste la véracité de son contenu. L’élève-maître
ne doit donc pas tricher avec ses expériences dans l’intention
d’obtenir des mérites qu’il ne maîtrise pas.

• Être exhaustif
La sélection des travaux à intégrer dans le portfolio peut s’avérer
une étape difficile puisque l’élève-maître tire une grande fierté de
nombreux de ses accomplissements.
Cette étape reste toutefois cruciale en ce sens qu’elle permet de
présenter au jury, les travaux les plus éloquents sans alourdir le
portfolio. Ainsi, procéder à une sélection réfléchie de ses travaux
permettra à l’élève-maître d’orienter l’attention du jury vers ses
essentiels, tout en évitant l’ennui des longueurs et la redondance.

• Remise d’un document non révisé


Le sujet peut être intéressant et enrichissant. Cependant, s’il
contient de nombreuses fautes d’orthographe, de syntaxe et de
ponctuation, le lecteur sera plus porté sur ces erreurs que captivé
par son contenu.
Alors, l’image professionnelle de l’élève-maître sera remise en
question s’il néglige son écriture. Par conséquent, il doit réviser son
texte le nombre de fois que ce sera nécessaire pour éliminer toutes
les fautes.
Il ne doit pas se fier uniquement au correcteur automatique car rien
n’égalera son œil critique.

• Surcharge du contenu de ses créations


L’élève-maître doit éviter à tout pris les surcharges visuelles car un
portfolio trop volumineux détournera l’essentiel de son projet. Il doit
plutôt mettre l’emphase sur ses créations les plus originales, les
mieux préparées, présentant les contenus les plus complets et
reflétant le mieux les standards requis.
Le portfolio de l’élève-maître sera évalué par la pertinence de son
contenu tant qualitativement que quantitativement.
Composante 3 : Mettre en œuvre des méthodes d’auto-évaluation
Thème 1 : Évaluation du portfolio
Evaluer un portfolio signifie mesurer :
- Le niveau de développement des compétences de L’élève-
maître ;
- La gestion autonome de son propre processus d’apprentissage ;
- La capacité de communiquer sur ses apprentissages (forces et
faiblesses) ;
- Sa capacité de réflexion sur un sujet d’ordre pédagogique et
didactique ;
- Son attitude et ses aptitudes vis-à-vis des modules de formation
et de leur mise en œuvre.
1- Les éléments d’appréciation du portfolio
Les éléments d’appréciation du portfolio sont les suivants :
La présentation générale du portfolio :
- Le respect du plan de rédaction ;
- L’homogénéité de la présentation ;
- La qualité rédactionnelle du portfolio : insister sur
l’orthographe, syntaxe, vocabulaire professionnelle ;
- Réalisation avec l’outil informatique (police : Times New
Roman ; taille : 12 ; interligne : 1,5 ; marge : 2,5) ;
- La pagination : 40 pages minimum, 50 pages maximum
sans les annexes ;
- Le sommaire, l’avant-propos, les dédicaces, les
remerciements, la page de garde doivent être présents ;
- La variété des traces qui découlent des différents espaces
de formation.
Il s’agit :
▪ De l’écrit réflexif ;
▪ Des classes critiques ;
▪ Des séances d’entrainement pédagogiques (SEP) ;
▪ Des journées pédagogiques ;
▪ Des activités de mise en application ;
▪ Des regroupements pour l’encadrement dans les bassins
pédagogiques ;
▪ De l’animation de la vie étudiante (au Cafop) et de la vie
scolaire (école de stage avec les élèves pendant les
stages) ;
▪ Des stages en tutelle 1ere et 2eme année et du stage en
responsabilité 3eme année.
- Les pièces d’illustration ou pièces justificatives
▪ Les auxiliaires pédagogiques (Registre d’appel, journal de
classe, cahiers de prises de notes…)
▪ Les productions réalisées [les répartitions mensuelles,
les objets diverses (les objets d’art réalisés, les tableaux peints, les
productions réalisées par les élèves sous la direction de l’élève-maître),
les répertoires de chansons enseignées aux élèves, les
rapports, les productions littéraires, les réalisations (aires
de jeux, etc.)]
- Le contenu en lien avec la profession
S’assurer de la présence d’écrits mettant en exergue :
▪ La connaissance des enfants ;
▪ Une conception de séquences de cours mises en
œuvre et analysées ;
▪ Son intégration dans l’équipe école ;
▪ La maîtrise des modules de formation ;
2- La présentation du portfolio par l’élève-maître.
Le jury devra apprécier pour l’évaluation du portfolio de l’élève-
maître les items suivants :
Evaluation de la formation professionnelle
- Aspects théoriques
- Aspects pratiques
Evaluation du développement personnel
- Développement des 12 compétences du référentiel
métier de l’instituteur ivoirien ;
- Partage des valeurs de la République ;
- Respect de l’étique professionnelle et de la
déontologie du métier ;
- Engagement dans le travail collectif (travail avec les
pairs, collaboration avec les encadreurs) ;
Thème 2 : modalités d’évaluation
1- Planification de l’épreuve
► En 1ere année :
La présentation du portfolio se fera au cours de l’examen de
passage. Elle se déroulera sous la forme d’une épreuve orale et
s’exécutera une semaine avant les épreuves écrites.
Durée de la présentation en 1ere année : 45 minutes, soit 15
minutes de présentation et 30 minutes d’échanges avec le jury
(jury constitué de prof de Cafop).
► En 2eme année :
La présentation du portfolio se fera au cours de l’examen blanc
du DIAS sous la forme d’une épreuve orale et s’exécutera une
semaine avant les épreuves écrites.
Durée de la présentation en 2eme année : 60 minutes, soit 15
minutes de présentation et 45 minutes d’échanges avec le jury
► En 3eme année :
La présentation du portfolio se fera au cours de l’examen du
CEAP sous la forme d’une épreuve orale qui se fera juste après la
séance de classe.
Le candidat sera observé dans une seule matière (par exemple en
séance de mathématiques du jour). Ensuite, il fera sa présentation
sur le portfolio.
Durée de la présentation en 3eme année : 60 minutes, soit 15
minutes de présentation et 45 minutes d’échanges avec le jury.
2- Modalités d’encadrement et de suivi.

• Qui encadre le portfolio ?


En 1ere, 2e et 3e années, l’encadrement est exclusivement
dévolu aux professeurs de Cafop. Toutefois, les acteurs de terrain
que sont les IEPP, les Inspecteurs Pédagogiques de Cafop, les CPPP,
les Directeurs d’écoles préscolaires et primaires, les maîtres
d’application peuvent être sollicités par les élèves-maîtres pour
enrichir le portfolio.
Les professeurs de Cafop sont tous concernés par
l’encadrement. Le ratio sera fonction du nombre d’élèves-maîtres à
encadrer.

• Qui évalue le portfolio de l’élève-maître ?


En 1ere année, le jury est exclusivement constitué de
professeurs de Cafop (3 au maximum)
En 2e année, le jury est présidé par un Inspecteur Pédagogique
de Cafop, un encadreur pédagogique ou un chef d’atelier avec 2
professeurs de Cafop comme assesseurs.
En 3e année, le jury est constitué conformément à l’arrêté N°
0020 / MENETFP / DELC / DECO / DPFC du 19 février 2019
portant modalité de formation et de certification des élèves-
maîtres.
Il se présente comme suit :
- Le Président : c’est l’IEPP, Chef de Circonscription
- Le 1er assesseur : c’est le professeur de Cafop
- Le 2e assesseur : c’est le CPPP

CONCLUSION
Dossier constitutif d’un ensemble regroupant les réalisations
choisies d’un élève-maître, démontrant ses compétences et
aptitudes à travers un processus réflexif et une praxis, le portfolio
sans être une finalité dans sa carrière professionnelle est une
étape primordiale de sa formation.
Rigoureusement constitué, la cohérence et la pertinence du
portfolio permet à l’élève-maître de faire preuve de sa maîtrise des
compétences du référentiel métier de l’instituteur.
C’est avec le soutien éclairé des acteurs du terrain et
particulièrement celui du professeur de Cafop que l’élève-maître
s’inscrira dans l’exercice d’une pratique avec assurance, passion
et professionnalisme pour le bonheur de ses futurs élèves.

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