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DERBAK
INTRODUCTION :
La prise en charge d’un nombre important de blessés (polytraumatisés) doit être
précoce, dès le lieu de l’accident car ils sont exposés au danger de mort et d’handicap
sur les lieux de l’accident ou en cours de transport ; Des moyens adaptés ainsi que des
compétences appropriées dans le domaine de l’urgence sont indispensables à tous les
intervenants.
A/ DEFINITION DU RAMASSAGE
C’est l’ensemble d’actions qui permettent de déplacer une personne accidentée afin
de la transporter du lieu de l'accident vers un service de soins. ( jusqu'au Point de
Rassemblement des Victimes ou vers un Poste Médical).
Le ramassage des blessés et leur transport en brancard vers une ambulance ou, pour les
longues distances, sont en effet les étapes les plus dangereuses pour le blessé.
MAIS , dans certaines situations ,le dégagement des blessés incarcérés devient long et
difficile et nécessite alors le plus rapidement possible une Médicalisation de l'avant par
l’intervention sur les lieux même du dégagement et du ramassage, des « services
d'urgence » avec prise en charge spécialisée médicale et un équipement spécifique de
réanimation. Les décisions d’ordre médical sont sous la direction du Directeur des
secours médicaux (DSM) qui dirige les équipes de Secouristes ; Médecins ; Infirmiers.
Dr H.DERBAK
Ils visent à sécuriser le ramassage et le transport des blessés (ne pas aggraver les lésions
préexistantes) tout en autorisant les gestes de réanimation (intubation, abord vasculaire,
remplissage, compression…) :
Il existe plusieurs types d’attelles dont les plus connues sont les attelles modelables dites
« aluform », les attelles à dépression et les attelles gonflables.
2-/Colliers cervicaux : La mise en place d’un collier cervical doit être systématique
pour tout patient inconscient dans un contexte traumatique (accidents de la voie
publique, défenestration …)..Tout polytraumatisé présente une fracture du rachis
jusqu‘ à preuve du contraire. Toute fracture du rachis est considérée instable jusqu‘ à
preuve du contraire.
Le Collier cervical fenêtré avec une fenêtre trachéale est souhaitable pour éventuelle
manœuvre de sauvetage par cricothyroidotomie et empêchant les mouvements de
flexion.. Certains modèles sont munis d’un Dispositif de fixation de la tête empêchant
les mouvements de latéralité et de rotation
Le collier cervical doit être rigide mais malléable avec fixation souple.
Un mauvais choix de la taille peut entraîner une compression des axes vasculaires
cérébraux ou des voies aériennes donc il faut éviter les colliers étroits circulaires
compressifs.
Une intubation éventuelle, facteur de mobilisation du rachis cervical, est réalisée après
pose du collier cervical.
Dr H.DERBAK
3-/Couverture isotherme : Dite également couverture de survie, elle est faite d’une
mince feuille d’aluminium. Son rôle est de prévenir l’hypothermie.
S’il est gonflé à des pressions élevées il faut poser une sonde gastrique et intuber
patient.
-Sonde nasale : PAS chez les polytraumatisés Sauf impossibilité, en raison de son
inefficacité relative, et risque de passage dans la boite crânienne dans le cas d’une
fracture de la base du crâne. Il faut donc lui préférer le masque à haute concentration
C/ ETAPES DU RAMASSAGE
1/DÉGAGEMENTS D’URGENCE
Le dégagement d’urgence s’impose quand la victime est inconsciente ou incapable de se
soustraire par elle-même à un danger. Le principe est de secourir la victime de la zone
dangereuse sans s'exposer, ni exposer les autre intervenants ou les victimes. Donc la
première action est d’assurer la protection afin d’éviter un suraccident.
Le dégagement en urgence est réalisé en principe par un secouriste compétent, par des
manœuvres et techniques précises de secourisme ; les autres membres de l’équipe
doivent assurer la protection de l’intervenant et de la victime et préparer la suite de
l’intervention.
La prise en charge in situ débute donc par un examen rapide du blessé et Les premiers
gestes d’urgence et de conditionnement pour assurer essentiellement le sauvetage des
fonctions vitales par :
En règle générale, le corps du blessé doit être horizontal. Eviter les changements de
position, en particulier lorsque les membres inférieurs ont été relevés.
En cas de signe de fracture, c’est du côté du membre blessé que l’on tournera la victime
PROTECTION : Les victimes doivent être protégées contre le froid, le vent, la pluie, la
neige, le brouillard, la chaleur, mais aussi autant que possible, de la poussière et du bruit,
de la lumière vive. Il faut insister sur le refroidissement des victimes, qui se fait le plus
souvent par contact avec un sol froid et/ou humide (« une couverture en dessous vaut
mieux que deux couvertures au-dessus » !) ; l’installation sur le brancard protège du
froid.
RELEVAGES
C'est l'ensemble des gestes coordonnés et précis assurant le déplacement et
l’installation d'un patient en toute sécurité jusqu'au brancard.
BRANCARDAGE
- Si le patient supporte la position assise, on peut, dans les escaliers étroits, utiliser
provisoirement une chaise pliante.
Quand la VICTIME est accessible aux équipiers mais pas au brancard on utilise la
MÉTHODE: EN PONT (Pont néerlandais à 4) ou MÉTHODES EN « CUILLER »
La victime est brancardée la tête à l’arrière, donc pieds en avant. Ceci permet d’assurer
la ventilation artificielle à l’aide d’un ballon autoremplisseur, avec un masque ou un
embout buccal ou encore à l’extrémité de la sonde trachéale lorsque la victime a
bénéficié d’une intubation.