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FICHES

TECHNIQUES

PREVENTION ET SECOURS CIVIQUE


DE NIVEAU 1

Version 2 : Sept_2019
AVANT-PROPOS

Ces fiches constituent une « photographie » des gestes techniques enseignés au cours des
formations en Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC1).

Ce document est une aide pédagogique destinée aux formateurs.

Les techniques décrites dans ce guide sont conformes aux recommandations relatives à
l’unité d’enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 » émanant du ministère
de l’Intérieur.

Il convient de rappeler que ce document n’est pas un guide pédagogique et ne peut se


substituer à une formation présentielle obligatoire. Son organisation ne présuppose pas du
séquençage à adopter pour en assurer l’enseignement.
SUIVI DES MODIFICATIONS

Date Modifications apportées


26/07/2019 Intégration des modifications apportées par les recommandations PSC 1 2018 et 2019
CONTENU DU RECUEIL
Ce tableau regroupe l’ensemble des fiches techniques présentes dans ce document.

FICHES TITRE VERSION


FT 01 Compression locale. 1.2.1 JANV 17
FT 02 Compressions thoraciques. 1.2.2 JUIL 19
FT 03 Défibrillation. 1.2.3 JUIL 19
FT 04 Désobstruction par la méthode des claques dans le dos. 1.3.2 JUIL 19
FT 05 Désobstruction par la méthode des compressions abdominales. 1.2.3 JUIL 19
FT 06 Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques. 1.3.2 JUIL 19
FT 07 Garrot. 2.2.2 JUIL 19
FT 08 Insufflations. 1.1.2 JANV 17
FT 09 Libération des voies aériennes. 1.1.2 JANV 17
FT 10 Maintien de la tête. 2.1.2 JUIL 19
FT 11 Position latérale de sécurité. 1.2.2 JUIL 19
Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 01 / 1.2.1 / JANV 17

Compression locale

Quand La compression locale est indiquée sur toute plaie qui saigne abondamment.

Pourquoi La compression des vaisseaux sanguins, au niveau d’une plaie, arrête le saignement.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La compression locale doit être :


Points Clefs • suffisante pour arrêter le saignement ;
• permanente.
Par compression directe
1/2

Appuyer fortement sur l’endroit qui saigne avec les doigts ou


la paume de la main, en interposant une épaisseur de tissu
propre recouvrant complètement la plaie (mouchoirs,
torchons, vêtements …) et ce jusqu’à l’arrivée des secours.

2/2

En l’absence de tissu, la victime si elle le peut ou le sauveteur,


appuie directement avec sa main.

Compression locale Page - 2 - sur 4


Par pansement compressif
1/1

Si le sauveteur doit se libérer et que la victime ne peut pas


appuyer elle-même sur la plaie qui saigne, il remplace la
compression directe qu’il réalise par une épaisseur de
tissu propre recouvrant complètement la plaie
(mouchoirs, torchons, vêtements …) fixée par une bande
élastique ou un lien large assez long pour serrer
suffisamment et arrêter ainsi le saignement.

Le remplacement de cette compression est impossible


lorsque l’endroit qui saigne est situé au niveau du cou, de
la tête, du thorax ou de l’abdomen.

Compression locale Page - 3 - sur 4


Compression locale Page - 4 - sur 4
Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 02 / 1.2.2 / JUIL 19

Compressions thoraciques

Quand Cette technique est indiquée en présence d’une victime en arrêt cardiaque.

Cette technique permet d’oxygéner les organes d’une victime en arrêt cardiaque en
Pourquoi rétablissant une circulation artificielle.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

Les compressions thoraciques doivent :


Points Clefs • comprimer fortement le sternum ;
• avoir une fréquence comprise entre 100 et 120 par minute.
Quel que soit l’âge de la victime, il convient de :
• l’installer en position horizontale, sur le dos, préférentiellement sur une surface rigide ;
• se placer auprès d’elle, le plus souvent à genoux ;
• dénuder la poitrine de la victime, dans la mesure du possible.

Chez l’adulte
1/2

• Placer le talon d’une main au centre de la poitrine,


sur la ligne médiane, sur la moitié inférieure du
sternum ;
• placer l’autre main au-dessus de la première en
entrecroisant les doigts des deux mains pour éviter
d'appuyer sur les côtes ;

2/2

• réaliser des compressions sternales d'environ 5 cm


sans dépasser 6 cm tout en veillant à :
o conserver les bras parfaitement verticaux ;
o tendre les bras ;
o verrouiller les coudes ;
o maintenir une fréquence comprise entre 100
et 120 compressions par minute ;
o assurer un temps de compression égal à celui
du relâchement1 ;
o entre chaque compression, laisser le thorax
reprendre sa forme initiale, sans décoller les
mains.

1
Cette technique offre une efficacité maximale. Elle permet au thorax de reprendre sa dimension initiale après chaque compression thoracique, afin que le cœur se
remplisse bien de sang.

Compressions thoraciques Page - 2 - sur 4


Chez l’enfant
1/1

• Placer le talon d’une main à une largeur de doigt au-


dessus d’un repère constitué par le bas du sternum à la
jonction des dernières côtes ;
• relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes ;
• réaliser les compressions sternales comme chez
l’adulte en veillant à enfoncer le thorax sur le tiers de
son épaisseur soit environ 5 cm.

Si la victime (enfant) est grande ou si le sauveteur est petit et n'a pas suffisamment de force, il peut être utile d’utiliser la
même technique que chez l’adulte.

Chez le nourrisson
1/1

• Placer la pulpe de deux doigts d’une main dans l’axe


du sternum, à une largeur de doigt au-dessus d’un
repère constitué par le bas du sternum à la jonction des
dernières côtes ;
• réaliser les compressions sternales à l'aide de la pulpe
des deux doigts en veillant à enfoncer le thorax sur le
tiers de l’épaisseur soit environ 4 cm.

Compressions thoraciques Page - 3 - sur 4


Compressions thoraciques Page - 4 - sur 4
Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 03 / 1.2.3 / JUIL 19

Défibrillation

Quand Cette technique est indiquée en présence d’une victime en arrêt cardiaque.

Cette technique peut permettre de retrouver une activité cardiaque normale. Elle est sûre et
Pourquoi sans risque même si elle est utilisée par des personnes qui sont peu ou pas formées.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La mise en œuvre du défibrillateur doit :


Points Clefs • être la plus précoce possible ;
• interrompre le moins possible la pratique des compressions thoraciques.
Le DAE doit être utilisé en suivant toutes les indications
de l’appareil (schéma, messages vocaux).

Si plus d'un sauveteur est présent, la RCP doit être


poursuivie durant l’installation du DAE. Les
compressions thoraciques doivent être interrompues
seulement lorsque le DAE indique de ne plus toucher à la
victime.

Chez l’adulte
1/5

• Mettre en fonction le défibrillateur ;


• suivre les indications de l’appareil1.
Ces indications précisent, dans un premier temps, de
mettre en place les électrodes.
Pour cela :
• enlever ou couper les vêtements recouvrant la
poitrine de la victime, si nécessaire ;
• sécher le thorax de la victime s’il est humide ;

2/5

• déballer et appliquer les électrodes, sur la poitrine


nue de la victime, dans la position indiquée sur le
schéma figurant sur l’emballage ou sur les
électrodes ;

1
Ces indications peuvent être vocales ou visuelles. Leur suivi strict permet de réaliser les différentes opérations plus rapidement et en sécurité.
Défibrillation Page - 2 - sur 4
3/5

• connecter les électrodes au défibrillateur, si


nécessaire.

Lorsque le DAE l’indique, ne plus toucher la victime et s’assurer que les personnes aux alentours fassent de même2.

4/5

Si le défibrillateur annonce que le choc est


nécessaire :
• demander aux personnes aux alentours de
s’écarter ;
• laisser le DAE déclencher le choc électrique
(défibrillateur entièrement automatique) ou
appuyer sur le bouton «choc» lorsque l’appareil le
demande (défibrillateur semi-automatique) ;

5/5

• reprendre immédiatement les compressions


thoraciques après la délivrance du choc.

Si le défibrillateur annonce que le choc n’est pas nécessaire :

• reprendre immédiatement les compressions thoraciques.

2
Tout mouvement de la victime durant la phase d’analyse du rythme cardiaque est susceptible de la fausser.
Défibrillation Page - 3 - sur 4
Chez l’enfant ou le nourrisson
1/2

La défibrillation doit être réalisée avec des appareils


adaptés (électrodes enfants, réducteur d’énergie…).
La position des électrodes collées sur la poitrine de la
victime doit être conforme aux schémas du fabricant.

2/2

En leurs absences, les électrodes adultes sont alors


positionnées au milieu du thorax pour l’une et au milieu du
dos pour l’autre

Défibrillation Page - 4 - sur 4


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 04 / 1.3.2 / JUIL 19

Désobstruction par la méthode


des claques dans le dos

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction grave des voies aériennes par un corps
Quand étranger.

Le but de la claque dans le dos est de provoquer un mouvement de toux pour débloquer et
Pourquoi expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La claque doit être donnée :

Points clefs • entre les deux omoplates ;


• avec le talon de la main ouverte ;
• de façon vigoureuse.
La technique de désobstruction des voies aériennes varie en fonction du gabarit de la victime.

Chez l’adulte et le grand enfant


1/2

• Laisser la victime debout ou assise ;


• se placer sur le côté et légèrement en arrière de la
victime ;
• soutenir le thorax avec une main ;

2/2

• pencher la victime vers l’avant ;


• donner de 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos,
entre les deux omoplates, avec le talon de la main
ouverte.

Désobstruction par la méthode des claques dans le dos Page - 2 - sur 4


Chez la victime qui peut tenir sur la cuisse du sauveteur
1/1

• S’asseoir ;
• basculer la victime sur sa cuisse, la face vers le bas ;
• donner de 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos, entre
les deux omoplates, avec le talon de la main ouverte.

Chez la victime qui peut se tenir sur l’avant-bras du sauveteur (nourrisson, petit enfant)
1/2

• Coucher la victime à califourchon sur l’avant-bras, la


face vers le sol ;
• maintenir sa tête avec les doigts, de part et d’autre de
la bouche : le pouce d’un côté et un ou deux doigts de
la même main de l’autre côté, placés au niveau de
l'angle de la mâchoire inférieure, sans appuyer sur la
gorge ;

2/2

• incliner la victime afin que la tête soit plus basse que


le thorax ;
• donner 1 à 5 claques, entre les deux omoplates, avec
le talon de la main ouverte.

Désobstruction par la méthode des claques dans le dos Page - 3 - sur 4


Désobstruction par la méthode des claques dans le dos Page - 4 - sur 4
Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 05 / 1.2.3 / JUIL 19

Désobstruction par la méthode


des compressions abdominales

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction grave des voies aériennes par un corps
Quand étranger chez un adulte ou un enfant après une série de 5 claques dans le dos inefficaces,
et si le sauveteur peut se tenir debout ou à genou derrière elle.

Le but de cette technique est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la victime
afin d’expulser le corps étranger par un effet de « piston ». Suivant l’importance et la
Pourquoi position du corps étranger, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour
l’expulser.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La compression doit être faite :

Points clefs • au creux de l’estomac ;


• sans appuyer sur les côtes ;
• vers l’arrière et vers le haut.
Chez l’adulte ou l’enfant
1/2

• Se placer debout ou à genoux (enfant) derrière la


victime, contre son dos ;
• passer ses bras, sous ceux de la victime, de part et
d’autre de la partie supérieure de son abdomen ;
• pencher la victime vers l’avant ;
• placer le poing fermé (dos de la main vers le ciel)
juste au-dessus du nombril ;

2/2

• placer la seconde main sur la première, les avant-


bras n’appuyant pas sur les côtes ;
• tirer franchement en exerçant une pression vers
l’arrière et vers le haut ;
• effectuer de 1 à 5 compressions, en relâchant entre
chacune.

Désobstruction par la méthode des compressions abdominales Page - 2 - sur 2


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 06 / 1.3.2 / JUIL 19

Désobstruction par la méthode


des compressions thoraciques

Impossibilité d’encercler l’abdomen de la victime

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction grave des voies aériennes par un corps
étranger, lorsqu’il est impossible d’encercler l’abdomen de la victime (obèse, femme
Quand enceinte dans les derniers mois de grossesse…) et après une série de 5 claques dans le dos
inefficaces.

Le but de cette technique est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la victime et
Pourquoi d’expulser le corps étranger par un effet de « piston ». Suivant l’importance et la position
du corps étranger, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour l’expulser.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

Les compressions thoraciques doivent être :

Points clefs • au milieu du sternum ;


• sans appuyer sur les côtes ;
• vers l’arrière.
1/1

• Se positionner derrière la victime ;


• placer ses avant-bras sous les bras de la victime et
encercler la poitrine de la victime ;
• placer le poing fermé (dos de la main vers le ciel)
au milieu du sternum, sans appuyer sur la pointe
inférieure du sternum ;
• placer l’autre main sur la première sans appuyer
les avant-bras sur les côtes ;
• tirer franchement en exerçant une pression vers
l’arrière ;
• effectuer de 1 à 5 compressions, en relâchant entre
chacune.

Cas particuliers : chez la victime consciente et alitée qui présente une obstruction grave des voies aériennes, le sauveteur
peut réaliser des compressions thoraciques comme pour le massage cardiaque.

Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques Page - 2 - sur 4


Chez le nourrisson

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction grave des voies aériennes par un corps
Quand étranger, chez une victime qui peut tenir sur l’avant-bras du sauveteur, et immédiatement
après une série de 5 claques dans le dos inefficaces.

Le but de cette technique est de comprimer l’air contenu dans les poumons de la victime
afin d’expulser le corps étranger par un effet de « piston ». Suivant l’importance et la
Pourquoi position du corps étranger, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour
l’expulser.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

Les compressions thoraciques doivent être :


Points clefs • pratiquées au milieu de la poitrine ;
• profondes.

1/2

• Placer l’avant-bras contre le dos du nourrisson, la


main soutenant sa tête ;
• tourner le nourrisson pour que sa face soit côté ciel ;

2/2

• placer l’avant-bras, sur lequel repose le nourrisson, sur


la cuisse du sauveteur. La tête du nourrisson doit être
plus basse que le reste du corps ;
• placer la pulpe de deux doigts d’une main dans l’axe
du sternum, une largeur de doigt au-dessus d’un repère
constitué par le bas du sternum à la jonction des
dernières côtes ;
• effectuer de 1 à 5 compressions profondes et
successives en relâchant entre chacune.

Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques Page - 3 - sur 4


Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques Page - 4 - sur 4
Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 07 / 2.2.2 / JUIL 19

Garrot

Cette technique est indiquée en cas d’hémorragie d’un membre lorsque la compression
Quand directe est inefficace ou impossible.

Le but de cette technique est d’arrêter une hémorragie externe en interrompant totalement
Pourquoi la circulation du sang du membre, en aval de l’endroit où il est posé.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

• lien de toile, solide, non élastique, improvisé de 3 à 5 cm de large et d'au moins


1,50 m de longueur ;
• barre, pièce longue de 10 à 20 cm environ en bois solide, PVC dur ou métal rigide
pour permettre le serrage.
Avec quoi
NB : il existe dans le commerce des garrots spécialement conçus qui peuvent faire
éventuellement partie d'une trousse de secours. Les garrots équipés d'une barre de serrage,
d'un lien large et d'un dispositif de sécurité ont montré une meilleure efficacité. Il ne faut
pas utiliser les garrots élastiques prévus pour les prises de sang.

Le garrot doit :
Points clefs • être situé en amont de la plaie qui saigne (entre le cœur et la plaie) ;
• être serré pour arrêter le saignement.
Le garrot est mis en place à quelques centimètres au-dessus de la plaie (entre le cœur et la plaie), jamais sur une
articulation.

1/3

• Faire deux tours autour du membre avec le lien


large à l’endroit où le garrot doit être placé ;

2/3

• faire un nœud ;
• placer au-dessus du nœud la barre et faire deux
nœuds par-dessus pour la maintenir ;

3/3

• tourner la barre de façon à serrer le garrot jusqu'à


l'arrêt du saignement et maintenir le serrage par le
sauveteur même si la douleur provoquée est
intense. Il est toutefois possible de maintenir le
serrage en bloquant la position du bâton avec un
second lien par exemple ou en bloquant la position
de la barre par quelque moyen que ce soit si le
sauveteur doit se libérer.

NB : En l'absence de barre, faire le garrot uniquement avec le lien large. Réaliser une boucle en glissant le lien au niveau
de l’hémorragie. Glisser une partie du lien dans la boucle afin que le garrot entoure le membre. Serrer le nœud du garrot
le plus fortement possible en tirant sur chaque extrémité du lien et réaliser un double nœud de maintien.
Une fois mis en place, le garrot doit toujours rester visible (ne pas le recouvrir) et ne jamais être retiré sans avis médical.

Garrot Page - 2 - sur 2


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 08 / 1.1.2 / JAN 17

Insufflations

Quand Cette technique est indiquée en présence d’une victime en arrêt cardiaque.

Pourquoi Cette technique permet d’apporter de l’air aux poumons d’une victime en arrêt cardiaque.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

Les deux insufflations doivent :

Points Clefs • être lentes et progressives ;


• cesser dès le début de soulèvement de la poitrine ;
• être réalisées en 5 secondes maximum.
La victime étant préalablement installée en position horizontale et sur le dos.

Chez l’adulte et l’enfant


1/4

• Basculer la tête de la victime en arrière comme


pour la technique de libération des voies
aériennes ;

2/4

• pincer le nez de la victime entre le pouce et


l’index, tout en maintenant la bascule en arrière de
la tête1 avec la main qui est placée sur le front ;
• ouvrir légèrement la bouche de la victime en
utilisant l’autre main et maintenir le menton
élevé ;

3/4

• inspirer, sans excès ;


• appliquer la bouche largement ouverte autour de
la bouche de la victime en appuyant fermement2 ;
• insuffler progressivement jusqu’à ce que la
poitrine de la victime commence à se soulever
(durant 1 seconde environ) ;

1
Le pincement du nez empêchera toute fuite d’air par le nez lors des insufflations.
2
La pression ferme autour de la bouche de la victime empêchera toute fuite d’air durant les insufflations.
Insufflations Page - 2 - sur 4
4/4

• se redresser légèrement tout en maintenant la


bascule de la tête en arrière afin de :
o reprendre son souffle ;
o vérifier l’affaissement de la poitrine de la
victime ;
• insuffler une seconde fois dans les mêmes
conditions.

La durée de réalisation de ces deux insufflations successives ne doit pas excéder 5 secondes3.

Si le ventre ou la poitrine de la victime ne se soulève pas lors des insufflations :


• s’assurer que la tête de la victime est en bonne position et que son menton est élevé ;
• s’assurer qu’il y a une bonne étanchéité et pas de fuite d’air lors de l’insufflation ;
• rechercher la présence d’un corps étranger dans la bouche. Le retirer avec les doigts, si nécessaire.

3
La réalisation rapide des manœuvres d’insufflation permet de ne pas retarder la reprise des compressions thoraciques.
Insufflations Page - 3 - sur 4
Chez le nourrisson
La technique est sensiblement la même que pour l’adulte ou l’enfant. Toutefois, il convient de :

1/2

• placer la tête du nourrisson en position neutre, menton


élevé ;

2/2

• englober avec la bouche à la fois la bouche et le nez


de la victime ;
• insuffler progressivement jusqu'à ce que la poitrine du
nourrisson commence à se soulever (durant 1 seconde
environ) ;
• se redresser légèrement tout en maintenant la tête en
position neutre afin de :
o reprendre son souffle ;
o vérifier l’affaissement de la poitrine de la
victime ;
• insuffler une seconde fois dans les mêmes conditions.

Insufflations Page - 4 - sur 4


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 09 / 1.1.2 / JANV 17

Libération des voies aériennes

Cette technique doit être réalisée systématiquement avant de pouvoir apprécier la


Quand respiration chez une victime qui ne répond ou ne réagit à aucune sollicitation verbale ou
physique.

La bascule de la tête en arrière (chez l’adulte ou l’enfant) ou la mise en position neutre


Pourquoi (chez le nourrisson) et l’élévation du menton entraînent la langue qui, en se décollant du
fond de la gorge, permet le passage de l’air.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La libération des voies aériennes est assurée lorsque :


Points Clefs • le menton est élevé ;
• la tête est maintenue dans cette position.
• Placer la paume d’une main sur le front de la
victime ;
• placer 2 ou 3 doigts de l’autre main, juste sous la
pointe du menton en prenant appui sur l’os.
Éventuellement, s’aider du pouce pour saisir le
menton.

Chez l’adulte et l’enfant


1/1

• Basculer doucement la tête de la victime en arrière en


appuyant sur le front et élever le menton.

Chez le nourrisson
1/1

• Amener doucement la tête du nourrisson en position


neutre dans l’alignement du torse et élever le menton
tout en évitant une bascule excessive susceptible de
provoquer une extension du rachis et une gêne de la
ventilation.

Libération des voies aériennes Page - 2 - sur 2


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 10 / 2.1.2 / JUIL 19

Maintien de la tête

Cette technique est indiquée chez la victime qui présente une douleur du cou à la suite d’un
Quand traumatisme (suspicion de traumatisme du rachis cervical), ou une plaie à l’œil.

Le maintien de la tête du blessé à deux mains permet de la stabiliser et de limiter les


Pourquoi mouvements intempestifs du cou.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

Le maintien de la tête est efficace lorsque :


Points Clefs • le sauveteur est en position stable ;
• le maintien de la tête limite ses mouvements.
1/1

• se placer en position stable à genou ou en trépied


dans l'axe de la victime, au niveau de sa tête ;
• placer les deux mains de chaque côté de sa tête pour
la maintenir dans la position où elle se trouve.

Pour diminuer la fatigue, il est possible de prendre appui


avec les coudes sur le sol ou sur les genoux.

Maintien de la tête Page - 2 - sur 2


Formation en Prévention et Secours Civiques de niveau 1
FICHE TECHNIQUE

Référence :

FT 11 / 1.2.2 / JUIL 19

Position latérale de sécurité

Cette technique est indiquée chez la victime qui ne répond ou ne réagit à aucune
Quand sollicitation verbale ou physique et respire.

La position latérale de sécurité permet de maintenir libres les voies aériennes supérieures
Pourquoi de la victime en permettant l’écoulement des liquides vers l’extérieur et en évitant que la
langue ne chute dans le fond de la gorge.

Comment Conformément aux techniques illustrées.

La mise en position latérale de sécurité doit :


• limiter au maximum les mouvements de la colonne vertébrale ;
Points Clefs • aboutir à une position stable, la plus latérale possible ;
• permettre de contrôler la respiration de la victime ;
• permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur (bouche ouverte).
Chez l’adulte et l’enfant
1er temps : Préparer le retournement de la victime. Pour cela :
1/8

• retirer les lunettes de la victime si elle en porte ;


• rapprocher délicatement les membres inférieurs
de l’axe du corps ;

2/8

• placer le bras de la victime, situé du côté


sauveteur, à angle droit de son corps ;
• plier le coude de ce même bras en gardant la
paume de la main de la victime tournée vers le
haut1 ;

3/8

• se placer à genoux ou en trépied à côté de la


victime, au niveau de son thorax ;
• saisir le bras opposé de la victime et amener le dos
de la main de la victime sur son oreille, côté
sauveteur ;
• maintenir le dos de la main de la victime pressée
contre son oreille, paume contre paume2 ;

1
L’alignement des jambes et la position du membre supérieur anticipent la position finale.
2
Lors du retournement, le maintien de la main de la victime contre son oreille permet d’accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne
cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel.
Position latérale de sécurité Page - 2 - sur 4
4/8

• attraper la jambe opposée de la victime, avec


l’autre main, juste derrière le genou ;
• relever la jambe de la victime, tout en gardant le
pied au sol3 ;

5/8

• s’éloigner du thorax de la victime afin de pouvoir


la retourner sans avoir à reculer, si nécessaire ;

2ème temps : retourner la victime. Pour cela :


6/8

• tirer sur la jambe relevée de la victime afin de la


faire pivoter vers le sauveteur, jusqu’à ce que le
genou touche le sol, sans brusquerie et en un seul
temps ;

7/8

• dégager doucement la main du sauveteur située


sous la tête de la victime, tout en préservant la
bascule de la tête en arrière, en maintenant le
coude de la victime à l’aide de la main du
sauveteur précédemment située au genou4;

3
La saisie de la jambe de la victime au niveau du genou permet de l’utiliser comme « bras de levier » pour le retournement.
4
Le maintien de la main sous la tête de la victime limite les mouvements de la colonne cervicale.
Position latérale de sécurité Page - 3 - sur 4
3ème temps : stabiliser la victime. Pour cela :
8/8

• ajuster la jambe de la victime située au-dessus de


telle sorte que la hanche et le genou soient à angle
droit5 ;
• ouvrir la bouche de la victime sans mobiliser la
tête et sans rabattre le menton sur le sternum6 ;
• contrôler en permanence la respiration.

Chez le nourrisson
1/1

• Placer le nourrisson sur le côté, dans les bras du


sauveteur le plus souvent.

5
La position de la jambe permet de stabiliser la PLS.
6
L’ouverture de la bouche de la victime facilite l’écoulement des liquides vers l’extérieur.
Position latérale de sécurité Page - 4 - sur 4
CONCEPTION
Les travaux de conception de ces fiches techniques ont été réalisés en commun par les équipes pédagogiques
nationales ci-dessous, coordonnées par l’Armée de l’air.

GENDARMERIE NATIONALE
Cellule Nationale de Formation en Secourisme

− ADC Bruce TENNEGUIN


− ADJ Regis BODELET

ARMÉE DE TERRE / SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES


École du Val-de-Grâce / Département de la Préparation Milieux et Opérationnelle / Centre de
Formation Opérationnelle Santé / Division d’Aide au Commandement et à la Pédagogie / Cellule
Nationale de Secourisme

− ADC Emmanuel GAUTIER


− MDL Sylvain GENESTA

ARMÉE DE L’AIR
Brigade des forces aériennes de sécurité et d’intervention/Équipe pédagogique nationale de l’Armée
de l’air

− ADC Philippe LOBERTRÉAUX


− ADC Frédéric CASTETS

Remerciements pour leur participation :


− SCH Chloé TINAUT − SCH Sébastien LAFARGUE – CFTSAA
− ADJ Florence BUONOMANO (photographe)
− SCH Elodie GAUTHIER − ADC Stéphane PORCELLI (V1)
− CC1 Mélanie HAMON − ADC Sylvain LINTZ (V1)
− ADJ Vincent MÉRITZA (V1)
− ADJ Alexandre BINARD (V1)

MENTIONS LÉGALES

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Version 2 _ Septembre 2019

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