Vous êtes sur la page 1sur 282

Deuxième partie

Etude systématique des lésions


ostéo-articulaires post traumatiques
CHAPITRE PREMIER : MEMBRE SUPERIEUR

1.1. EPAULE

1) LUXATION STERNO-
CLAVICULAIRE
• Formes :

• Luxation sterno-claviculaire
antérieure ou présternale: la
plus fréquente.
• Luxation sterno-claviculaire
postérieure ou retrosternale :
beaucoup plus exceptionnelle.
• Clinique
• Luxation antérieure : • Luxation postérieure :
- une saillie ant. au - une dépression
devant de l’articulation douloureuse avec risque
( c’est l’extrémité interne de compression
de la clavicule), lisse et vasculaire.
très douloureuse se
réduisant aisément,
mais difficile à contenir.
• La radiographie :

‒ Rx : C’est difficile de voir ces luxations à la Rx


même si l’on recourt à diverses incidences.

‒ TDM : les coupes tomodensitométriques


permettent de mieux voir Cette articulation.
• Traitement :
• Luxation antérieure : • Luxation postérieure :
le TTT orthopédique suffit • La réduction orthopédique
souvent : Réduction par la peut réalisée de 2 manières:
pression sur la clavicule + a)
contention avec un paquet
des compresses maintenu en
place au moyen de
Tensoplast et (l’on maintient
le bras en écharpe.
b) placer un sac de sable entre
les épaules et ces dernières
Durée d’immobilisation: 4-5 (les épaules) sont fermement
semaines. appuyées en arrière. Puis
réaliser un bandage en huit.
• Le traitement chirurgical est
souvent nécessaire dans la
luxation sterno-claviculaire
post. : réduction sanglante +
contention de l’articulation par
soit :
- Les broches
- Cerclage parfois associé aux
broches.
- Le vissage

Le matériel sera retiré après 6


NB: En cas de luxation
semaines.
ancienne, le traitement
est chirurgical
2) LUXATION ACROMIO-CLAVICULAIRE

• Etiopathogénie: • Clinique :
- Traumatisme direct et Ascension très importante
violent sur le moignon de de l’extrémité externe
l’épaule ; de la clavicule avec la
classique « mobilité en
- Fréquente chez les
touche de piano ».
sportifs.
• Traitement :

• TTTOrthopédique (peu efficace) : bandage en X avec du


Tensoplast ® (c’est une bande adhésive), avec
entrecroisement au niveau de l’articulation, et le soutien
est consolidé par le passage du Tensoplast sous le coude
fléchi (= bandage de Robert Jones).
• Traitement Chirurgical
une réparation des ligaments
avec suture soigneuse bout à N Cerclage en 8
bout et protection des entre l’acromion-clav.
sutures par un procédé
d'ostéosynthèse provisoire
pouvant se faire de plusieurs
façons:
Vissage entre clav. et ap.
coracoïde

Embrochage
acromio-clav. voire vissage laçage sous l’apophyse coracoïde
3) FRACTURE DE LA CLAVICULE

Cause:
- chute latérale sur le
moignon de l’épaule
- Rarement choc direct.
Clinique :

– Attitude de Dessault : tête inclinée


du côté malade, bras pendant,
coude fléchi, avant-bras soutenu par
la main du coté opposé
– Saillie anormale à la partie moyenne
de la clavicule
– Douleur exquise au niveau de la
saillie
– Mobilité anormale
– Vérifier l’état cutané et l’intégrité
vasculo-nerveuse
Complications liées à la fracture de la clavicule :
- Ouverture de la peau → fracture ouverte

- Lésion des vaisseaux sous-claviers et les éléments


du plexus brachial qui sont très proches.
Traitement
• Il est essentiellement
orthopédique (à maintenir
pendant 3 semaines) :
• Bandage en huit
• Bandage plâtré en huit
• Décubitus dorsal
pendant 10j, bras
pendant hors du lit
(méthode de
Couteaud).
• Le traitement peut être aussi
chirurgical surtout pour les
fractures très déplacées :
- embrochage
- plaque-vissée,
- embrochage-haubanage
pour fracture comminutive
- usage de mini-fixateur
externe.

NB: Les fractures de clavicule


sont fréquentes après
accouchement dystocique,
→→Son TTT est l’abstention.
4) FRACTURES DE L’OMOPLATE
• Elles sont presque toujours dues
à des chocs directs violents. # de la glène
• la fracture de l’omoplate peut
être associée aux lésions des
cotes et de la clavicule.

Siège des fractures : # du col


• Fracture du corps de l’omoplate
• Fracture du col
• Fracture de la glène
• Fracture de l’acromion
• Fracture de l’apophyse coracoïde

# du corps
• Clinique :

- douleur,
- impotence fonctionnelle du membre
- crépitation osseuse anormale au niveau de
l’omoplate.
• Traitement :

• Les fractures du corps :


Immobilisation de l'épaule avec une simple écharpe (au
début) suivie de la mobilisation passive et douce l'épaule,
puis mobilisation active
• Les fractures du col, de la glène
avec déplacement:
• Réduction orthopédique +
immobilisation soit par pose de
plâtre thoraco-brachial avec le
bras en aile d’avion, soit sur
appareil thoraco-brachial en
légère abduction (appareil de
POULIQUEN).

• La réduction sanglante
( ostéosynthèse) par broches,
par vis ou par mini plaque.
5) LUXATION DE L'EPAULE

C’est la luxation la plus


fréquente (60% des
luxations).
Les luxations de l’épaule sont
groupées en deux :
- La luxation antérieure , et
- La luxation postérieure.
a) Luxation antérieure de l’épaule

• Etiologie et anapath :
Cause : une chute sur la main en arrière, le bras placé en
abduction, rotation externe et rétropulsion.
Conséquences :
- La tête sort de la glène, et se loge en avant de l'omoplate.
- Des lésions capsulo-ligamentaires importantes.
- Compression des vx axillaires et des éléments du plexus
brachial; surtout la lésion du nerf circonflexe....
- Possible lésions de la coiffe des rotateurs de l'épaule +
ruptures des différents tendons
• Clinique • Vacuité de la cavité glénoïde
• Douleur à l’épaule après • Explorer cliniquement le nerf
traumatisme circonflexe et l’artère axillaire
• Impotence fonctionnelle totale de
l’épaule
• Signe de l’épaulette
• Coup de hache externe
• Bras en abduction irréductible
(signe de Berger).

• La Saillie de la tête humérale


perçue sous le pectoral →
effacement du sillon delto-
pectoral
• Radiographie :
A réaliser : avant la réduction et Après
réduction…
• Traitement :

• Réduction orthopédique suivie


de la contention en mettant le
membre sous écharpe de
Mayor, pendant 3 semaines. La méthode
d’HYPPOCRATE
1) La réduction : Elle consiste à
réintégrer la tête humérale dans
la cavité glénoïde. Cette
réduction se fait sous anesthésie
générale ou sous myorelaxant
(ex ; Diazépam).
Et il ya plusieurs méthodes:
• La méthode de KOCHER
2) La contention :
dans une écharpe ou bandage
Velpeau durant 3 semaines.
• Cette durée
d’immobilisation perme la
cicatrisation de la capsule
et évite les récidives.

• Si échec du TTT
orthopédique primitive
échoué, → réduction
sanglante, ce qui est rare.
• Complications :
- Complications osseuses = fractures associées
- Complications nerveuses
- Complications vasculaires
- Complications musculaires
- Complications lointaines : luxation ancienne et luxation
récidivante.
2) Luxation postérieure de l’épaule

• Etiopathogénie :

- une chute sur la main, le bras étant en rotation interne

- un choc direct antérieur sur l'humérus.

- circonstances particulières : électrocution ou lors de


crises comitiales (ou des électrochocs).
• Clinique

- Douleur à l’épaule
- Impotence fonctionnelle
- Le bras est en rotation interne
- La mobilisation du bras est impossible et très
douloureuse.
- La palpation montre un creux antérieur et la
saillie de la tête en arrière.
• Radiographie de face est très souvent difficile à
interpréter
• Traitement :
La réduction par une traction à
90° d'abduction en rotation
externe et l'on peut s'aider
d'une pression postérieure sur la
tête. Si la stabilité est bonne, on
immobilise en simple bandage
(Velpeau ) pendant 3 semaines.
C) Autres variétés
• Variété inférieure : luxation erecta : le
bras est en élévation complète (au
zénith).
La tête humérale est perçue contre le grill
costal.
Le blessé se présente avec le bras en l’air
en position d’abduction maximale et
d’irréductibilité.

Il y a risque de compression des vaisseaux


axillaires et des nerfs du plexus brachial.
• Traitement : Réduction (très urgente) obtenue
sous AG, en tirant le bras dans l'axe puis
en adduction. Immobilisation avec un bandage
Velpeau, pendant 3 semaines.
• Variété supérieure : exceptionnelle. La tête ne sait
pas se déplacer vers haut sans créer la fracture de
l’acromion.

Traitement : Réduction orthopédique obtenue sous


AG ; secondairement ostéosynthèse de la fracture de
l’acromion.
6) FRACTURE DU COL CHIRURGICAL DE L’HUMERUS

Elle se localise à la zone métaphysaire qui est


située au niveau où l’os s’élargit brusquement
pour se continuer vers l’épiphyse supérieure.
Clinique :
• Douleur au foyer fracturaire
• Impotence fonctionnelle
• Ecchymose brachio-thoracique de
Hennequin (elle apparaît
tardivement : 48h).
• Compléter par l’exploration du
paquet vasculo-nerveux.
Traitement :
• Le plus souvent
orthopédique :
- Plâtre thoraco-brachial
(bras en aile d’avion), ou
appareil de POULIQUEN
- Si la fracture est
à garder pendant 4 à 6
engrenée,
semaines.
l’immobilisation n’est
pas nécessaire, le port
d’une écharpe suffit
pour quelques jours
• Traitement chirurgical est
possible:

Vissage • embrochage.

plaque-vissée,
7) FRACTURE DU TROCHITER

• La fracture survient
suite à la contusion
directe ou par
arrachement le plus
souvent du muscle sus-
épineux
Anapath
Cette fracture peut être associée à:
- Fracture du col chirurgical
- Luxation antéro-latérale de l’épaule • Fractures totales du trochiter :
Le déplacement est rare
car le fragment est
La grosse tubérosité peut être le siège
de fractures de formes diverses.
solidement amarré par les 3
muscles de la coiffe qui
• Fractures parcellaires sont des s'insèrent sur lui
fractures correspondant à et qui
l'arrachement de l'insertion du exercent des tractions
tendon du muscle sus-épineux
divergentes qui s'annulent
et confèrent une certaine
stabilité.
Traitement

• Fracture sans déplacement: immobilisation en


abduction moyenne, puis commencer directement la
mobilisation précoce.

• b) Luxation de la tête humérale associée:


- réduction + immobilisation pendant 3 semaines
c) Déplacement important de la grosse tubérosité:
• TTT orthopédique : Placer le bras en abduction de façon que la tête
de l’humérus se porte vers le fragment arraché.
On réduit le fragment en le comprimant sur la tête de l’humérus. Puis
immobilisation pendant 3 semaines par plâtre thoraco-brachial, avec
coude fléchi à 90° (le membre porté en aile d’avion).

• Réduction chirurgicale si échec du 1er traitement :


vissage cerclage (en 8).

• En cas de rupture importante du tendon du sus-


épineux(donnant les mêmes signes que ci-haut), le
TTT est chirurgical.
8) SYNDROME DU BOURRELET GLENOÏDIEN

• Etiologie et Anapath
Ce syndrome succède à un choc direct, • Ces lésions se voient le
et il correspond : plus souvent:
- soit une désinsertion osseuse
antérieure du bourrelet avec laxité - chez des sujets autour de
capsulaire associée, 30 ans,
- soit à une déchirure du bourrelet - hommes dans ¾ des cas ;
formant une anse de seau ou une
languette intra-articulaire. surtout chez ceux qui
pratiquent un sport de
Il peut s’agir aussi de la lésion SLAP lancer ou armé. Dans ce
(Superior Labrum from Anterior to cas, le côté dominant est
Posterior). C’est une lésion
localisée sur le bourrelet glénoïdien
plus souvent atteint.
supérieur emportant l’insertion de
la longue portion du biceps,
• Clinique
- La douleur est plutôt antérieure, mal définie, mécanique,
lors des mouvements du bras et surtout la circumduction ;
elle s’associe parfois à des ressaults, claquements,
accrochages

- Instabilité l’épaule lors de certains mouvements

- Pas de phénomène de blocage (la mobilité n’est pas


limitée). On peut retrouver une douleur à la palpation de la
gouttière bicipitale, majorée par le mouvements du bras
- Ces troubles peuvent être gênants par leur répétition
souvent chez le sportif.
• Para clinique :
• Rx standard : est habituellement normale.
• Arthroscanner :il est très fiable pour montrer les lésions
du bourrelet
• IRM : elle apparaît plus sensible et spécifique que
l’arthroscanner
L’injection d’un produit de contraste permet d’apporter
des arguments supplémentaires à l’arthroIRM.
• Arthroscopie : examen clef, qui permet de poser le
diagnostic précis et en même temps de traiter les
lésions.
• Traitement:

Il est chirurgical : Il dépends du type de la lésion.


On peut faire soit:
- une résection de l’anse de sceau,
- débridement du bourrelet lésé,
- une suture et réparation du bourrelet à l’insertion du
long biceps.
Et ce traitement peut aussi se faire par arthroscopie.
1.2. BRAS
Fracture de la diaphyse de l’humérus
cause:un choc direct, une force
indirecte de torsion.

Clinique :
• Attitude de Dessault
• Impotence fonctionnelle
• Douleur exquise à la palpation
• Ecchymose tardive (48h)
• Déformation (angulation) du bras
• Raccourcissement
• Rotation interne du fragment inf
• Examen vasculo-nerveux : pouls
radial, exploration du nerf radial.
• exploration du nerf
radial
• Traitement :
L’humérus est un os qui se prête
beaucoup à la pseudarthrose.
Le TTT orthopédique est le
meilleur : 6 à 8 semaines voire
10 semaines.

• Méthodes : = Plâtre thoraco-


brachial et le bras en abduction
= Hanging Cast ou
plâtre pendant
• En cas d’échec du traitement
chirurgical, il faut préparer le
malade pour une
ostéosynthèse.
• Traitement chirurgical :

Il peut être systématique


pour certains, pour
permettre la mobilisation
précoce.
Il est indiqué en cas de
paralysie complète du
nerf radial
Types d’intervention :
l’enclouage, plaque
vissée, embrochage
fasciculée, fixateur
externe.
1.3. COUDE

L'articulation du coude
présente des rapports
très étroits avec
plusieurs éléments
vasculo- nerveux, ce qui
explique les atteintes
possibles lors des luxations
et des fractures du coude.



• La mobilité du coude
- L'extension du coude est de
0°et est souvent dépassée
de 10 à 15° chez des sujets
hyperlaxes (recurvatum).
- La flexion atteint 145°.
- La pronation : 70° et la
supination : 75°,
• Inspection- Palpation
Cubitus valgus
physiologique de 10°:
vu dans le plan
frontal lorsque le coude
est en extension
complète

Il doit être symétrique


par rapport au côté
opposé,
• La Palpation du coude
apporte de nombreux
éléments : • ils forment un triangle
palpation des 3 repères isocèle(le triangle de
anatomiques du coude : NELATON) sur un coude
l'olécrâne, l'épicondyle en flexion à 90°.
et l'épitrochlée.
• Normalement ils sont
"alignés" sur un coude en
extension (ligne de
MALGAIGNE) et
1) FRACTURE DE LA PALETTE HUMERALE

• Elle est plus fréquente chez les


enfants de 5 à 10 ans et rare
chez les adultes..
Cause: choc direct d’arrière en
avant sur le coude, ou une
chute sur la main ou sur le
coude.

Chez l’enfant, on note


principalement la fracture
supra-condylienne (± 60%).
On peut aussi noter les
fractures du condyle externe,
de l’épitrochlée.
Classification de Lagrange et Rigault
Chez l’adulte, on peut
noter plusieurs types :
• Fracture supracondylienne
• Fracture intercondylienne
• Fracture unicondylienne
(fracture du condyle externe
ou du condyle interne).

Concernant le trait de fracture


au niveau de la palette
humérale, on peut noter :
• Fracture en T
• Fracture en V
• Fracture en Y
• Fracture comminutive.
Fracture supra-condylienne de l’humérus de l’enfant
• Les 3 repères du coude gardent
Clinique :
leurs rapports normaux et
• Attitude de Dessault restent dans le même plan,
• Douleur et impotence mais le triangle isocèle formé par
fonctionnelle ces trois repères est basculé en
• Perception de la saillie post. au arrière.
niveau du coude • Les mouvements de latéralité
• Ecchymose linéaire de sont possibles.
Kirmisson
• Le relief osseux du fragment
diaphysaire palpable sur la
face ant. du coude.

• Examen vasculo-nerveux……
Traitement :

• Il est essentiellement
orthopédique : la réduction
suivie de la contention par
plâtre en L ou BLOUNT
pendant 3 semaines.
En cas d’échec, préparer
l’enfant pour
l’ostéosynthèse
(embrochage : unilatéral
ou bilatéral ; en X ou en
parallèle).on associe une
gouttière plâtrée
pendant 3 semaines.
Puis suivra une
rééducation passive.
• Chez l‘adulte, le
meilleur traitement est
chirurgical :
embrochage, plaque
vissée, vissage, fixateur
externe
Complications :
La plus grande complication de
cette fracture est le syndrome
Conséquences : une
de Volkmann
rétraction de façon
progressive des
les causes sont : muscles fléchisseurs
• Le traumatisme primitif de des doigts.
l’artère humérale → thrombose
ou spasme de l’artère.
• Œdème important →
compression des vaisseaux et
des nerfs.
• Compression par un plâtre trop
serré, surtout s’il est circulaire
Sa Clinique :
• Douleur ++
• Œdème, décoloration des extrémités (doigts)
• Diminution de la mobilité des doigts et cela
aboutir une immobilité de doigts.
• Absence ou la diminution du pouls
périphérique.
Son traitement
TTT précoce : dès la diminution ou la disparition du
pouls, procéder immédiatement à l’ablation du plâtre
et de l’ouate.
• Si la fracture non réduite, réduction urgente de la
fracture.
• Si tous ceux-ci ne suffisent pas==> fasciotomie
• Si rupture de l’artère humérale==> réparer de
l’artère.
Si le malade vient tardivement →il y a déjà rétraction
des fléchisseurs : opération de SCAGLIETTI

2) LUXATION POSTERIEURE DU COUDE

Elle survient après chute sur la paume


de main coude en extension. • Les repères
Clinique :
normaux du coude
• Douleur spontanée pas en place
• Impotence fonctionnelle
• L’avant-bras parait raccourci • Faire l’examen
• Coude en flexion (= luxation
incomplète );
neuro-vasculaire.
ou en extension (=luxation
complète).
• La palette humérale fait saillie en
avant tandis que l’olécrane fait saillie
en arrière.
• Impossibilité de fléchir l’avant-bras
sur bras.
Traitement :
• Réduction orthopédique sous anesthésie générale
(AG) et immobilisation (coude fléchi) pendant 2 à 3
semaines.
3) FRACTURE-LUXATION DU COUDE

Toute luxation du coude peut s’accompagner de


fracture plus ou –moins complexe des os
avoisinants.

Traitement : réduction de la luxation + réduction


des fragments fracturaires associés,
parfois on recourt à une réduction sanglante.
4) LUXATION DE LA TETE RADIALE OU PRONATION DOULOUREUSE
DE BROCA

• Il s'agit d'une sortie de la tête radiale hors du ligament annulaire,


qui survient chez le jeune enfant de 2 à 6 ans qui a subi une
traction longitudinale exercée sur l'avant bras. Cette
traction est le plus souvent provoquée par un parent.

Le diagnostic :
• Il est fait sur l'interrogatoire, toujours caractéristique et par
l'examen qui montre :
• Une douleur au niveau de la tête radiale,
• Une pronation douloureuse et une supination limitée.
• La radiographie : ne montre pas d'anomalie.
Traitement :

• La réduction est obtenue dans la plupart des cas en inclinant


le poignet en dehors et en forçant la supination.

• De simples mouvements alternés de pronation et de


supination suffisent parfois.

• En cas d'impossibilité de réduction manuelle, on
abandonne le bras au repos dans une simple écharpe
et la réduction s'obtient spontanément en moins de 48
heures.
5) FRACTURE DE LA TETE RADIALE

Fracture de l’adulte à la suite d’une chute sur la main, coude en flexion

Anapath
• - Fracture simple: fissure
• - Fracture avec enfoncement de la cupule radiale
• - Fracture comminutive
• - Eclatement complet de la tête radiale (fracture très
comminutive)

Clinique
• - Tuméfaction à la face externe du coude
• - Douleur à la pression de la tête radiale
• - Conservation relative de la flexion-extension du coude avec
limitation de la pronation-supination
Traitement:
- Fracture sans déplacement:
plâtre en L pendant 3
semaines

- Fracture avec déplacement ou


comminutive: ostéosynthèse
(vissage, petite plaque vissée

- Eclatement complet de la tête


radiale (fracture très
comminutive) : résection de
la tête radiale + son
remplacement par une
prothèse.
6) FRACTURE DU COL DU RADIUS

Fréquente chez l’enfant, le


mécanisme de production et la
clinique ressemblent à la fracture
de la tête radiale
Anapath

Les fractures du col du radius de


l'enfant peuvent être déplacées
selon les 4 stades de JUDET( donc
4 types).
- stade 1 : pas de déplacement
- stade 2 : déplacement modéré
- stade 3 : bascule en dehors mais
contact
- stade 4 : perte de contact
Traitement: Il dépend du type
de fracture
• # sans déplacement : attelle
plâtrée post avec coude à 90°
pendant 3-4 semaines)

• # avec petit déplacement :


réduction orthopédique

• # avec gros déplacement:


réduction chirurgicale
complétée d’un embrochage
temporaire (15 à 20 j)
éventuellement à travers le
condyle + attelle plâtrée.
7) FRACTURE DE L’OLECRANE

Etiologie:
• - chute sur le coude
• - choc direct sur l’olécrane
• - un traumatisme indirect, en
association avec une luxation du coude.

Anapath
Le trait siège généralement à partie
moyenne de l’olécrane isolant un
fragment distal et un proximal qui est
attiré vers le haut par le tendon du
triceps brachial.

Il y a 3 types:
• - fracture sans déplacement
• -fracture avec déplacement
• - fracture comminutive.
Clinique:

• Douleur à la pression de la face post du coude


• Tuméfaction du coude sur sa face post.
• Palpation d’un sillon inter fragmentaire à la face post. du
coude en cas de déplacement avec diastasis
• Perte totale de l’extension active du coude, par contre la
flexion peur être obtenue même de façon active.
Traitement

• Fracture sans déplacement:


immobilisation du coude à angle
droit à l’aide du plâtre en L
pendant 3 semaines
• Fracture avec déplacement:
ostéosynthèse: vissage, plaque-
vissée, embrochage-haubanage
• Fracture comminutive:
traitement chirurgical.
Et chez l’adulte→ résection du
fragment olécranien + suture
solide du tendon du triceps au
reste du moignon du cubitus.
8) FRACTURE DE L’APOPHYSE CORONOÏDE

Elle est rarement seule chez l’adulte. Elle est souvent associée
à la luxation du coude et à la fracture de la tête du
radius, c’est « la triade terrible ».

Traitement :
• # peu déplacée avec luxation du coude: la réduction
orthopédique + immobilisation de la luxation

• # avec grand déplacement + luxation du coude et # de la tête


radiale : réduction orthopédique de la luxation + ostéosynthèse
de la fracture l’apophyse coronoïde et la tête radiale.
1.4. AVANT-BRAS

BIOMECANIQUE DE L’AVANT BRAS: LA PROSUPINATION

La conformation des deux os de l'avant bras et des articulations


radio- cubitales sup. et inf. conditionne les mouvements de
pronation et de supination.

• La mesure des amplitudes se fait sur un coude fléchi à 90°.


La verticale indique la position de référence : 0 degré = position
neutre
A partir de cette position, la pronation est de 85° et la supination :
90°.

• Les mouvements se font autour d'un axe qui passe par le centre
de la tête radiale et par le centre de la tête cubitale.
C’est le radius qui tourne autour du cubitus

• Les impératifs de la prosupination ont été
définis depuis longtemps par DESTOT :
- la longueur des 2 os doit être intacte
- la courbure pronatrice du radius est
intacte
- il ne doit pas y avoir de décalage d'un des
2 os
- l'espace interosseux doit être libre
- les deux articulations radio-cubitales sont
mobiles.
1) FRACTURES DES DEUX OS DE L'AVANT BRAS

Elles sont fréquentes chez l'enfant et chez l'adulte.


Elles peuvent être causées par des chocs directs sur l'avant-
bras.

Fracture des os de l’avant-bras

• Chez l’adulte :
cause: une chute sur main, ou un choc direct.
Elle peut atteindre soit un seul os (radius ou cubitus), soit les
2 os à la fois.
Dans plus de la moitié des cas, les 2 os sont fracturés.

Les fractures isolées d’une diaphyse sont plus fréquentes sur


le radius que sur le cubitus.
Clinique :

• En cas de fracture d’un seul os, le diagnostic est difficile surtout


s’il n’ y a pas de déplacement ; on doit rechercher :
– La douleur à la mobilisation de l’avant-bras
– La douleur exquise
– L’impotence fonctionnelle surtout sur la pro-supination
– Une saillie anormale (sommet d’une angulation)
– L’œdème qui est d’abord localisé puis diffus à tout l’avant-bras.

• En cas de fracture de deux os, le diagnostic est facile. En plus


des signes précités, il va s’y ajouter.
– L’impotence fonctionnelle totale
– Le raccourcissement du membre
– La mobilité anormale
– La possibilité d’une crépitation douloureuse.
La radiographie incidence
de face et de profil
confirme le diagnostic ;
il faut prendre le cliché
de tout l’avant-bras, y
compris le coude et le
poignet.
Traitement :
• Le Traitement chirurgical qui
semble être l’idéal pour plupart
• Le TTT orthopédique doit
des fractures des 2 os de
toujours être tenté. Il l’avant-bras et fractures isolées
s’avère souvent difficile du radius relèvent : L’idéal sera
suite à des déplacements une ostéosynthèse par plaque
secondaires. vissée.;l’embrochage est
Si l’on obtient la possible
réduction→plâtre brachio- On peut poser un clou
antébrachio-palmaire 3 centromédullaire au cubitus.
mois.
Chez l’enfant :
La pathologie est semblable à celle des adultes ;
cependant quelques particularités sont propres aux
enfants :
• les fractures de l’avant-bras sont très fréquentes,
dominées par le type « fracture en bois vert » ;
• les déplacements des fragments sont rares ;
• le diagnostic est évident par la déformation angulaire à
sinus post.
Le traitement est orthopédique : réduction puis
immobilisation par plâtre en L pendant 4 à 6 semaines.
• La chirurgie n’est pas conseillée chez les petits enfants.
• Un grand enfant peut bénéficiera une ostéosynthèse par
plaque vissée ou broche en cas d’échec du TTT
orthopédique.
2) FRACTURE-LUXATION DE MONTEGGIA

Il s’agit de la fracture du 1/3


proximal du cubitus
associée à la luxation de
la tête radiale.

Etiopathogénie:
• Choc direct ou Choc
indirect :
Clinique

- impotence

- ecchymose sur la face post de l’avant-bras au 1/3 sup.

- de profil l’avant-bras présente 3 signes:


• Coup de hache à la face postéro-interne à quelques
cm au dessous du coude

• Saillie antérieure de la tête radiale au niveau du


coude

• Œdème pouvant masquer la déformation


Rx
Traitement
La réduction du cubitus entraîne automatiquement la réduction
du radius, à condition que la lésion soit fraîche et réduite ainsi
en urgence.

- Traitement orthopédique ; se fait chez l’enfant et pour la


fracture stable du cubitus:
• Fracture ant. : réduction de la fracture + plâtre circulaire en L
fendu, avant-bras en supination et coude fléchi à 90° pendant
6 semaines.

• Fracture post. : réduction de la fracture + plâtre circulaire en L


fendu, avant-bras en supination et coude extension pendant 3
semaines. Puis on enlève le plâtre pour remettre le coude
fléchi à 90° (sous un nouveau plâtre en L) pendant 3 semaines.
- Traitement chirurgie: pour #
instables de l’enfant et # de
l’adulte : →
clou de centromédullaire,
des broches ou plaque
vissée sur le cubitus +
réduction de la luxation
radiale.

3) FRACTURE-LUXATION DE
GALEAZZI

La fracture de GALEAZZI associe


une fracture du radius et une
luxation de la radio-cubitale
inférieure.
3) FRACTURE-LUXATION DE
GALEAZZI

Clinique :
• On note une saillie du cubitus et
l'inclinaison de la main en dehors
(main botte radiale).
• L’ouverture cutanée est possible
avec exposition de la tête
cubitale . Donc Pour la fracture de
Galeazzi très déplacée, le risque
d’ouverture est important.
Traitement :
• Il est important d'obtenir une réduction
parfaite du radius et dès que le radius retrouve
sa longueur, la luxation radio-cubitale se réduit
le plus souvent et reste stable.

• Chez l’enfant : TTT orthopédique →→


réduction+ pose de plâtre en L, l’avant-bras en
supination.

• Chez l’adulte ; TTT chirurgical : Plaque vissée


sur la fracture du radius. Si malgré cette
fixation du radius, la luxation ne se réduit pas,
on doit compléter la stabilisation radio-
cubitale par une petite broche
transversale temporaire.

4) LA FRACTURE DE ESSEX-LOPRESTI

Elle associe une fracture du radius et de la tête


radiale.

Traitement :
- Sans déplacement : simple traitement par plâtre.

- Avec un déplacement: l'ostéosynthèse


anatomique, par plaque vissée est indiquée pour
préserver la prosupination.

On parle aussi de fracture-luxation de ESSEX-


LOPRESTI; c’est la fracture de la tête radiale
associée à la subluxation de l’articulation radio-
cubitale inférieure
1.4.POIGNET
1) FRACTURE DE L’EXTREMITE INFERIEURE DU RADIUS

a) FRACTURE DE POUTEAU-COLLES

C’est la plus fréquente de toutes les #.


Cause: chute sur la main en hyperextension et pronation →→ une # indirecte.

Clinique :

- Douleur au poignet + impotence fonctionnelle

- A l’inspection :
–Déformation en dos de fourchette (vue de profil) : il
–Déformation en baïonnette ( vue de face) → « main botte radiale».
- A la palpation :
–Douleur exquise à la pression digitale,
–Ascension de la styloïde radiale (signe de Laugier) ; d’où horizontalisation de la ligne
bistyloïdienne.
Traitement :
• - Souvent orthopédique:
traction et contre traction +
longue manchette plâtrée
pendant 6 semaines.
• -# sans déplacement :
manchette plâtrée
• - # à faibles
déplacements : pas de
réduction, surtout s’il s’agit
d’un vieillard. On pose
seulement la manchette
plâtrée. On réduit à partir
de 10° d'inclinaison dorsale.
• En cas d’échec du TTT
orthopédique, on
recourt à une
ostéosynthèse (soit par
embrochage simple,
embrochage de
Kapandji ou fixation
externe).
Complications
• Cal vieux avec persistance
de la déformation • NB : La Fracture de
• Raideur articulaire GERARD MARCHANT =
persistante fracture de Pouteau-
• Rupture tardive du long Colles + arrachement de
extenseur du pouce . l’apophyse styloïde
• Syndrome du canal carpien : cubitale.
dû à une compression voire
une élongation du nerf
médian.
b) FRACTURE DE GOYRAND-
SMITH

• C’est l’inverse de la fracture


de la Pouteau-Colles. Le
trait de fracture est situé au
même niveau que pour la
fracture de Pouteau-Colles,
mais le traumatisme est
une chute sur le dos de
la main et le
déplacement est
inverse .ainsi de profil, on
voit une déformation en
ventre de fourchette
c) FRACTURES ARTICULAIRES DE L’EXTREMITE DISTALE DU RADIUS

Anapath :
• Le trait de fracture se prolonge au niveau de la surface articulaire, à la face
inferieure du radius ;avec plusieurs fragments parfois.

• Fractures en T frontal, en T sagittal, fractures en croix et fractures


marginales postérieures ou antérieures.

Complications
• Déplacement secondaire
• Cals vicieux
• Raideur du poignet . Le risque de raideur est important, même si la réduction
est correcte.
La mobilisation active des doigts immédiatement après le traitement de la
fracture constitue un traitement préventif de cette raideur.
Traitement
• Orthopédique : ici,
réduction difficile à
obtenir.
Les déplacements sous
plâtre sont fréquents

• Le traitement chirurgical
est préférable
(ostéosynthèse par des
broches, des vis, des
plaques, fixateur externe).
2) LUXATION DU SEMI-LUNAIRE ( = LUXATION
DU LUNATUM)

Elle survient suite à une chute sur la main en


flexion dorsale (hyperextension).

On peut noter ;
• La luxation isolée du semi-lunaire en avant
est la plus fréquente.→ troubles dans le
territoire du nerf médian qui est refoulé par
l'os. La luxation rétro lunaire du carpe
• La luxation rétro lunaire du carpe : Souvent,
existe une fracture associée du scaphoïde .
L'évolution se fait souvent vers la nécrose du
semi-lunaire.

Clinique :
• Douleur vive
• Impotence fonctionnelle du poignet
• Gonflement de la face antérieure du poignet
• A la palpation : perception de l’os sur la ligne médiane au-
dessus du pli de flexion inf. du poignet (en cas de luxation du
semi-lunaire en avant).
• En cas de compression du nerf médian, on peut noter
l’hypoesthésie, des fourmillements dans le territoire de ce nerf.

Traitement :
• Réduction orthopédique en urgence surtout qu’il y a
compression du nerf du nerf. La contention se fait avec une
manchette plâtrée pendant 2-3 semaines.

3)FRACTURE DU SCAPHOÏDE

Etiopathogenie :
chute sur la main en inclinaison radiale et pronation

Anapath
a) Trait de fracture :
- Siège : au niveau du col le plus souvent.
Parfois niveau du pôle sup. ou à la base
de l'os.
-Géométrie du trait : trait simple le plus
souvent
Les fractures comminutives sont
exceptionnelles.

b) Déplacement des fractures du scaphoïde :


souvent inexistant ou minime, parfois bascule du
fragment distal en avant avec de la rotation.
Clinique
• - La douleur vive sur le bord radial du poignet.

• - La douleur exquise doit être recherchée dans la tabatière


anatomique, aussi à la face dorsale du poignet, en regard
du scaphoïde.

• - Œdème dans la région de la tabatière anatomique.

• Douleur à la mobilisation du pouce notamment lors de la


rétropulsion du pouce.
Radiographie
Le trait de fracture sur les radiographies initiales est
souvent difficile à voir. Il n'est parfois visible que vers le
15ème jour, grâce à l'ostéoporose post-traumatique
qui le fait mieux apparaître

D'où la règle de refaire une Rx du poignet entre 10 et 15 jours


pour tout traumatisme important du poignet n’a rien relevé
de particulier.
Des incidences spéciales sont nécessaires pour bien dégager le
scaphoïde.

• Traitement :
• Pas de réduction car pas de déplacement===>immobilisation
avec une machette plâtrée pendant 2 semaines
En cas de grand déplacement → ostéosynthèse→→ vissage
1.6. MAIN

• Le traumatisme de la main
peut entraîner des
luxations ou des fractures
intéressant les
métacarpiens et/ou les
phalanges.

Principes de traitement des traumatismes des doigts
• Tout doigt blessé doit être soutenu et protégé.→→
cicatrisation des lésions et éviter l’enraidissement
des autres doigts p.
• Le doigt blessé doit être immobilisé en position de
fonction (légère flexion qui n’entrave pas la
mobilisation des autres doigts):

Concrètement:
- articulations métacarpo-phalangiennes en
FLEXION (60°)
- et les inter-phalangiennes au voisinage de
l'EXTENSION (flexion 10°).
- Le pouce en abduction.
- Le poignet doit être en flexion dorsale
• On peut solidariser deux doigts
(syndactilisation), lorsqu'une immobilisation
partielle est nécessaire, par exemple, pour
une fracture phalangienne sans
déplacement ou pour un arrachement
ligamentaire
• La position du doigt immobilisé en flexion
doigt être telle que l’extrémité du doigt
s’oriente vers le tubercule du scaphoïde.

• Durée d’'immobilisation: la plus courte


possible et la rééducation précoce →→
utilisation d'attelles de posture dynamique.

• Les doigts non blessés doivent être libres et


mobilisés activement.
• Les fractures des phalanges: à réduire avec précision
sinon→ limitation des mouvements des doigts et des
adhérences aux tendons.

• Le pouce a unrôle capital dans la pince polycytodigitale


→ne doit jamais être amputé et doit être conservé à
tout prix.

• Les incisions au niveau de la main et des doigts: toujours


transversales, si possible au niveau des plis de flexion
et jamais longitudinales, exceptées au niveau des doigts
où elles peuvent siéger à l’union de la peau dorsale et
palmaire.
1) LESIONS TRAUMATIQUES DES METACARPIENS

Les fractures des métacarpiens atteignent le col, la


diaphyse, la base ou parfois, la tête et le
revêtement cartilagineux.

a) Fractures de la base du 1er métacarpien

Etiologie: chute sur la main avec flexion du pouce dans la


paume de la main .
Anapath : On peut noter : • Fracture-luxation de la
base ou fracture de
- Les Fractures extra- BENETT
articulaires de la base du
1er métacarpien

- Les fractures articulaires


de la base du 1er
métacarpien. Parmi elles,
il y a deux types:

• Fracture de ROLANDO :la


fracture diaphyso-
épiphysaire articulaire
Clinique
• - douleur
• - impotence fonctionnelle
du pouce
• - œdème à la base
• - abduction et opposition
du pouce sont
douloureuses

Radiographie: elle complète


la clinique
Traitement
• - Fracture extra-articulaire: TTT orthopédique : plâtre
(manchette plâtrée) fixant le 1er métacarpien en
abduction et opposition pendant 4 semaines.
• - Fracture-luxation (fracture de
Benett): réduction + immobilisation
par manchette, le pouce étant en
abduction et en extension forcée.
Durée d’immobilisation : 6-8
semaines.
• Si échec===>chirurgie : après une
réduction exacte, on place deux
broches trans-métacarpiennes (qui
traversent au travers du 1er et du 2ème
métacarpien) qui jouent le rôle de
tuteur.
b) Fracture du col du 5ème métacarpien

Elle survient suite au coup donné par un


poing fermé. C’est une fracture de
boxeur.

Le déplacement classique entraîne la


tête du 5ème métacarpien vers la face
palmaire.

Clinique
• - douleur
• - impotence fonctionnelle du petit
doigt.
• - œdème
• - disparition de la saillie de la tête du
5ème métacarpien.
Traitement
Réduction orthopédique
sous anesthésie locale ou
générale contention par Dans les formes difficiles à
attelle métallique réduire ou à contenir →
malléable( attelle de ostéosynthèse avec une
Zimmer) ou attelle plâtrée mini plaque et des vis ou
le doigt en flexion pendant une petite broche
3-4 semaines.
c) Luxation métacarpo-phalangienne du
pouce

La luxation se fait en général vers l’avant.


Clinique:
• Douleur
• Œdème
• Saillie de la tête du 1er métacarpien au
niveau de la face palmaire.

• Traitement :
• Il est orthopédique : réduction+plâtre pour
moins de 2 semaines
• La réduction orthopédique peut être
difficile→→exige la chirurgie.

Traitement: orthopédique ;
2) LESIONS TRAUMATIQUES DES Contention soit avec attelle
PHALANGES malléable, soit avec une
attelle plâtrée pendant 3
On peut noter : les fractures, des semaines
luxations, les des tendons
• puis kiné. L’articulation
métacarpo-phalangienne
a) Les fractures
sera en flexion de 45° et
l’interphalangienne
• Phalange proximale ou P1
proximale 90°.
On peut noter une fracture de la
diaphyse de la P1 ; et l’on aura
une angulation à sinus dorsal à
cause l’action des extenseurs,
des interosseux.
• Phalange moyenne ou P2
Le déplacement est fonction du siège de la fracture par
rapport à l’insertion du fléchisseur superficiel.
- si la fracture est distale, au delà de l'insertion du
fléchisseur commun superficiel, le fragment proximal
bascule en flexion.→ angulation à sinus dorsal(2).
- Si la fracture est proximale, le fragment proximal bascule
en extension et le fragment distal en flexion, sous
l'influence du fléchisseur superficiel(3).

• Traitement: est orthopédique dans les mêmes conditions


que la fracture de P1.
• Troisième phalange ou P3
Types de lésion :
- Écrasement de la P3: fracture
comminutive avec un gros
hématome sous unguéal

Traitement:
évacuer l’hématome par
ponction puis immobiliser le
doigt. On peut y associer une
antibiothérapie.
- Arrachement d’un fragment
osseux à l’insertion du tendon • Traitement : Si le fragment
extenseur ou rupture du est petit et peu déplacé,
tendon. le TTT est orthopédique:
immobiliser le doigt en
Clinique: impossibilité de faire hyper extension , pendant
extension complète de 6 à 8 semaines, avec une
l’articulation inter attelle. Il existe des petites
phalangienne distale, celle-ci attelles en plastique had
reste en flexion. oc.
Ce type de lésions s’appelle •
MALLET FINGER (doigt en
maillet ou doigt en marteau).
b) Luxations

Luxations interphalangiennes
Beaucoup d’entorse des doigts sont des luxations
puis se réduisent spontanément. Ces luxations
sont souvent postérieures.
Traitement: Réduction puis mobilisation active.
• On peut noter des ruptures des ligaments latéraux
avec une instabilité latérale très nette, retrouvée à
l'examen qui doit rechercher un bâillement latéral de
l'articulation interphalangienne.
• Dans ces cas, l’immobilisation s'impose alors et elle
sera réalisée par une simple syndactilisation des deux
doigts voisins, par 1 ou 2 "strapping".
c) Lésions tendineuses

Rôles des tendons


• Pour l’extension active
-de la P2 et P3, les muscles qui interviennent
sont les interosseux et les lombricaux.
-de la P1 => c’est tendon extenseur du doigt.

• Pour la flexion active


-de la P3 => c’est le tendon fléchisseur profond
-de la P2 => c’est le tendon fléchisseur
superficiel et le fléchisseur profond
-de la P1=>: interosseux, lombricaux et
accessoirement fléchisseurs superficiel et
profond.
Conséquences des ruptures
tendineuses
• Section isolée du
fléchisseur superficiel: pas
de signes cliniques nets
• Section des 2 fléchisseurs
• Section isolée du (profond et
fléchisseur profond: perte superficiel):perte de la
de la flexion de la 3ème flexion de P2 et P3 mais la
phalange (P3). flexion de P1 persiste puis
qu’ elle dépend en grande
parie des interosseux et
lombricaux.
Tests cliniques de rupture

• - Pour le fléchisseur profond: Traitement: chirurgical


on bloque en extension les • Suture avec fil non
2 premières phalanges et on résorbable suivie de
voit si la flexion de P3 se fait l’immobilisation sur attelle
ou pas. Et le malade sera platree pour 4 semaines.
incapable de fléchir la P3.
• - Pour le fléchisseur
superficiel : maintenir tous
les doigts en hyperextension
sauf le doigt suspect, puis
tester la flexion de P1 et P2.
Cette hyperextension
supprime l’action du
fléchisseur profond.
1.7 LESIONS NERVEUSES POST TRAUMATIQUES

Etiologie :
Dans notre situation, cela est causée une lésion du
squelette.
Ex : fracture de l’humérus pour le nerf radial,
luxation du coude pour le nerf cubital,
fracture de Pouteau-colles pour le nerf médian.
Anapath :
Les lésions des nerfs sont soit des sections, soit des
étirements, soit des compressions.
Un étirement du nerf, en fonction de la gravité, peut
provoquer :
• une neurapraxie : sidération du nerf qui guérit en 3
mois
• une axonotmesis : l'axone est détruit mais il y persiste
une continuité des tubes (donc il ya conservation de la
gaine de Schwann) qui permettra la régénération
nerveuse
• une neurotmesis : interruption totale.
Clinique :
La paralysie partielle ou la récupération motrice se mesurent
selon la cotation internationale.
• M0 : muscle non contractile.
• M1 : simple contraction perçue par la main mais
n'entraînant pas de mouvement.
• M2 : mouvement obtenu à condition d'éliminer l'action
de la pesanteur sur le segment du membre
• M3 : mouvement obtenu contre l'action de la pesanteur
sur le secteur de membre correspondant.
• M4 : mouvement obtenu contre résistance modérée.
• M5 : contraction normale, à la fois dans sa force et dans
son amplitude.
La récupération de la sensibilité est testée :
• . par la piqûre : sensibilité douloureuse
• . par le chaud et le froid
• . on teste la sensibilité discriminative avec 2 pointes
séparées de quelques millimètres. On sent
normalement 2 pointes séparées de 2 à 4 mm.
La cotation clinique de la sensibilité :
• S0 : anesthésie complète de la zone atteinte
• S1 : réapparition de la sensibilité profonde dans
cette zone
• S2 : réapparition de la sensibilité tactile et
douloureuse dans une partie de cette zone. Il
existe à ce stade une hyperesthésie cutanée
gênante et signe de TINEL positif.
• S3 : réapparition de la sensibilité tactile et
douloureuse de toute la zone concernée.
s’accompagnée de la disparition de
l’hyperesthésie.
Territoire sensitif des nerfs

Face palmaire (ant)

-Secteur du radial (vert),


-médian (rouge),
-cubital (violet) Face dorsale (post)
-brachial cutané interne (marron)
-musculo cutané (jaune)

• Le Nerf Radial

Son atteinte : main tombant,


paralysie de l’abduction et de
l’extension du pouce.
• Abolition des reflexes tricipital et
styloradial
• Hypoesthésie dans son territoire
Le Nerf Médian

Son atteinte : paralysie


l’opposition et l’abduction du
pouce ; parésie de la flexion
du poignet.
• Abolition du réflexe
cubitopronateur
• Atrophie de l’éminence thénar
et hypothenar→la main de
signe( main atrophique
d’Aran Duchenne)
• Hypoesthésie dans les
territoires du nerf médian
Le Nerf Cubital
Son atteinte : Main plate, griffe
du 4e et 5e doigts ( main de
Christ de bénissant
gothique),

• Abolition du réflexe
cubitopronateur
• Hypoesthésie et paresthésie
du bord cubital de la main.
• Signe de FROMENT positif
(Paralysie de l'adducteur du
pouce)
L’examen rapide des 3 nerfs de la main réalisé par les
tests d’exploration rapide de Philip THOREK.
Traitement :
Lésion récente :
• Traumatisme ouvert avec plaies des nerfs : explorer la
plaie et faire soit la suture directe du nerf, soit la
neurolyse limitée des extrémités du nerf pour favoriser
une suture sans tension.
Et en cas d’échec procéder à la greffe nerveuse par
autogreffe fraiche d’un nerf sensitif accessoire tel que
la saphène interne.
• Traumatisme fermés (fracture ou luxation) : faire
une réduction rapide+ contention pour lever la
compression nerveuse et éviter l’ischémie.
• En l’absence de lésion squelettique: abstention
chirurgicale et la surveillance de l’éducation
clinique.

On peut opérer après 3 mois si la rééducation n’a pas


donné de bons résultats.
Lésion ancienne :

- Syndrome d’interruption : en l’absence de signes de


régénération nerveuse au bout de trois mois, →
chirurgicale est la règle dans le but de réaliser soit :
• La suture simple après résection des extrémités
sclérosées.
• La greffe nerveuse
• La neurolyse e, en cas de névrome.
- Syndrome d’irritation :
• névrome douloureux simple :infiltrations locales à base
d’anesthésiques et d’anti-inflammatoires stéroïdiens.

Ex: xylocaine 2% + adrénaline et corticoides (Celestène


chronodose ou Diprostène ou kenacort ou dépôt-médrol).
On donne aussi les vitamines neurotropes et AINS + la
rééducation (kinésithérapie).

• On peut en cas d’échec des infiltrations , on peut recourir


à la résection du névrome, à la neurolyse ou à la
thermocoagulation ou électrocoagulation.
CHAPITRE II : MEMBRE INFERIEUR

II.1. BASSIN ET HANCHE

1) FRACTURE DU BASSIN
Ces # augmentent de fréquence en raison de moyens
de locomotion de plus en plus variés et de plus en
plus rapides.

Anapath
Les # sont soit isolées, soit multiples.

• Fractures isolées ou parcellaires : Ce sont des #


isolées de l'aile iliaque, du pubis ou de l'ischion ainsi
que de la partie inf. du sacrum et du coccyx, sans
incidence sur la fonction des membres inf.

Autres fractures dans cette catégorie :les # du


cotyle.
• Fractures multiples ou
complexes : Ces fractures
peuvent se présenter sous
diverses associations avec
déplacement

• Disjonction de la
symphyse pubienne
associée soit à la fracture
de l’arc postérieur
(fracture de l’aile iliaque),
soit à la disjonction sacro-
iliaque uni- ou bilatérale.
• Fracture des branches
pubiennes donc double
fracture verticale
antérieure intéressant
les 2 cadres
obturateurs.
• Double fracture verticale
homolatérale :un trait de
fracture antérieure
intéressant le cadre
obturateur et un trait
postérieur du même cote.

• Le trait postérieur peut


être la fracture de l'aileron
sacré (fracture de
VOILLEMIER),
• fracture de l'aile iliaque
(fracture de MALGAIGNE)
ou la disjonction sacro-
iliaque.
• Quadruple fracture
verticale (deux traits
antérieurs et deux traits
postérieurs de part et
d’autre de la ligne
médiane)
• On peut voir une fracture
en avant d'un côté et en
arrière de l'autre
(fracture en anse de
seau) ou des lésions
complexes.
Clinique :
• Douleur pelvienne ou sacrée
• Impotence fonctionnelle bilatérale
• L’inspection peut révéler des écorchures, des hématomes
ou parfois une asymétrie des EIAS
• La palpation recherche des points douloureux
• Rechercher une mobilité anormale du bassin en
mobilisant les ailes
Chercher la ligne de Schumacker, ligne de Nelaton ; le
triangle de Bryant.

Faire le toucher pelvien à la recherche des


complications.
• L’examen clinique doit surtout rechercher de
complications viscérales susceptibles
d’engendrer un choc traumatique
• Ces lésions viscérales doivent être prises en
charge en urgence avant même la
stabilisation des fractures.
• On peut noter aussi des lésions nerveuses.
Paraclinique :

• Rx du bassin de face et
incidences de 3/4
• TDM
Evolution et complications :

L’évolution dépend des complications viscérales.


• - L'évolution des # du bassin → favorable en 2 mois
Mais les disjonctions sacro-iliaques et pubiennes peuvent
laisser persister des douleurs chroniques.

• - Si disjonction mal réduite → raccourcissement d'un


membre inférieur.

• - Ultérieurement →complications obstétricales chez la


femme.
Traitement :
• Le traitement des lésions osseuses est entrepris
après celui du choc et des lésions associées.

• Il est principalement orthopédique,


l’ostéosynthèse est exceptionnelle chez nous.

• En cas de fracture isolée : repos au lit ou plan


dur pendant 4 à 6 semaines chez l’adulte, 3 à 4
semaines chez l’enfant.
• En cas de fractures multiples avec déplacement :

• Traction continue transcondylienne ou trans-


tubérositaire pendant 6 semaines avec 1/6 du poids
corporel puis immobilisation plâtrée (culotte plâtrée)
ou repos au lit pendant 6 semaines. Durée totale : 3
mois.

• Repos au lit en position Trendelenburg.


• Suspension en hamac pendant 2 mois. Ce traitement
intervient en cas de disjonction de la symphyse pubienne.
Ailleurs, l'ostéosynthèse est proposée de plus en plus
souvent, surtout pour obtenir une réduction plus
anatomique et une stabilité immédiate, qui évite un
alitement aussi prolongé.
Exemple ,en cas de :
• Disjonctions simples ou associée à une fracture du pubis :
plaques vissées ( risque frequent d’infection→osteite du
pubis.) , fixateur externe, voire cerclage.
• Lésions postérieures uni ou
bilatérales (ex : disjonctions
sacro-iliaques) : boulonnage
transversal, vissage ilio-sacré
FRACTURES DU COTYLE= fracture acétabulaire

Elles font parties de fracture du bassin.

Etiopathogénie :
• chute ou traumatisme direct sur la face latérale de la
hanche avec transmission des forces par
l’intermédiaire de la tête fémorale.

• transmission d’un impact par la cuisse depuis le pied


au cours d’une chute de forte hauteur ou depuis le
genou en cas d’impact avec le tableau de bord d’une
voiture.
Anapath( classification)
La classification des fractures du cotyle fait suite à l'étude radiologique
précise et elle a été bien codifiée par JUDET et LETOURNEL. On note:

1. Fracture de la paroi post. 3. Fracture de la colonne ant.

4. Fracture de la paroi ant. :


fracture d’un fragment de la paroi
antérieure du cotyle associée à
une luxation antérieure de la tête
fémorale.
2. Fracture de la colonne post.
5. Fractures transversales 7. Fractures complexes: Les
fractures des 2 colonnes
s'accompagnent parfois d'une
luxation intra-pelvienne de la tête.

6. Fractures en T
Diagnostic (Clinique et paraclinque)

• La douleur de la hanche ; douleur réveillée par la


mobilisation du membre inf.
• Membre inf. paraît plus court en cas de luxation associée
ou en cas de protrusion acétabulaire (= luxation
centrale).
• Rechercher d'emblée les complications
possibles :Complications viscérales pelviennes, toujours
possibles et entretenant l’état de choc.

• Le bilan radiologique permet de faire le diagnostic :


Radiographie et le scanner.
Traitement
• TTT orthopédique : traction
• Traiter le choc.
continue trans-condylienne ou
• Réduire d'urgence toute trans-tubérositaire (trans tibiale)
luxation associée de la tête pendant 6 semaines.
fémorale.
• Parfois, réduction sous AG avec
une traction sur table
• Le TTT de la fracture
orthopédique pour désenclaver
proprement dit peut être
orthopédique ou la tête fémorale + maintien de la
chirurgical. réduction par une traction
continue.
• TTT chirurgical :
- vissage d'un fragment
postérieur du cotyle par voie - Soit ostéosynthèse de la
postérieure ; colonne ant. par une
plaque

- soit ostéosynthèse de la
colonne postérieure par une
plaque. - soit ostéosynthèse des
deux colonnes par une
voie élargie
2) LUXATION TRAUMATIQUE DE LA HANCHE

Les luxations traumatiques vraies de la hanche


sont celles où la tête fait irruption en dehors
du cercle du sourcil cotyloïdien, contrairement
à la luxation centrale (=intrapelvienne : ici la
tête ne sort pas de la cavité mais s’enfonce et
peut même entraîner une fracture du cotyle).
a) Etiopathogénie

Cette luxation fait suite à un


traumatisme très important car la
hanche est une articulation bien
emboîtée et soutenue par les
ligaments épais et bien soutenus.
Mecanismes :
• La tête fémorale est projetée hors de
la cavité cotyloïde lors d’une poussée
violente s’exerçant suivant le grand
axe du fémur, lorsque la cuisse est
fléchie et en adduction. Cela entraine
une luxation post.→luxation du
tableau de bord du passager qui a les
jambes croisées au moment de la
collision )
b) Anapath
On distingue quatre types de
luxation de la hanche:

• 1. La luxation postérieure
haute ou iliaque : variété la
plus fréquente,
• 2. La luxation postérieure
basse ou ischiatique,

• 3. la luxation antérieure
haute ou pubienne,
• 4. La luxation antérieure
basse ou obturatrice.
Les lésions associées sont
fréquentes : Il peut s’agir de :
• # du rebord postérieur du cotyle
par la tête fémorale
• # de la tête fémorale surtout,
lors des luxations post.
• # col fémoral: lors des # du rebord post du cotyle
traumatismes du tableau de bord.
• # du fémur
• # de la rotule
• Rupture du ligament croisé
• L'atteinte du tronc du nerf
sciatique, par compression directe
du tronc du nerf, par la tête
fémorale
# de la tête fémorale
b) Clinique
LUXATION HAUTE BASSE
POST Membre raccourci et en
extension presque complète, Membre en flexion,
en adduction et rotation adduction et rotation
interne, c’est l’attitude de la interne
baigneuse surprise Genou contre la cuisse
Palpation de la tête fémorale saine
dans la fosse iliaque externe On perçoit la tuméfaction
La hanche parait saillante. arrondie de la tête
fémorale dans la fesse.

ANT Membre en flexion


Membre raccourci, en extrême, abduction et
extension, abduction et rotation externe
rotation externe La hanche est aplatie.
On palpe la tête fémorale dans
le pli de l’aine au-dessous de
l’arcade crurale.
Attitude de la baigneuse
surprise
c) Paraclinique
• La Rx : à faire avant et après
réduction.

• Le scanner peut montrer avec


précision les fractures du cotyle
et de la tête associées.
d) Complications

• La nécrose aseptique de la tête fémorale

• Coxarthrose : suite à la nécrose aseptique de la tête


fémorale ; ou aussi quand la luxation de la hanche
s’accompagne de la fracture impliquant les surfaces
articulaires.

• Luxation récidivante.
e) Traitement :
• Il faut une réduction orthopédique
précoce sous AG. La réduction consiste à
faire parcourir la tête fémorale le chemin
inverse de celui qu’elle a parcouru au
cours du traumatisme. Immobilisation par
la culotte plâtrée.

Pour les luxations post. : La réduction


nécessite parfois bcp de force: patient
couché, à même le sol, sur un matelas
posé au sol, afin de disposer d'une
meilleure prise sur la jambe.
• Après la réduction→ appui interdit sur
le membre pendant 1 à 2 mois, pour
diminuer l'incidence d'une nécrose de
la tête fémorale.

• Risque de nécrose de la tête : à


surveiller par scintigraphie osseuse ou
par l'IRM (surveillance pendant 2 ans)

• Le risque de nécrose diminue


beaucoup avec la précocité de la
réduction
• La réduction chirurgicale ou réduction sanglante: en
cas impossibilité de réduction orthopédique ou
lorsqu'il y a une fracture associée à fixer. Elle doit se
faire en urgence.

Le risque de nécrose céphalique est encore plus


important après chirurgie.

La surveillance de la vascularisation de la tête par


scintigraphie osseuse ou par I.R.M est conseillée (ce
qui peut faire différer la reprise de l'appui).
3) FRACTURE DU COL DU FEMUR

• C’est une fracture dont le trait siège


entre la tête et le bord distal du
grand trochanter.
• fréquente chez les personnes
âgées suite à l’ostéoporose sénile ;
• atteint avec prédominance la
femme à partir de la soixantaine
a) Anapath
Il existe plusieurs tentatives de classification de ces fractures.

Les anciens auteurs classaient les fractures du col du fémur en 2


groupes:
• Fractures intra capsulaires, de pronostic sombre.
• Fractures extra capsulaires, de pronostic favorable.

Nouvelle classification: 3 groupes:


• Fractures cervicales vraies
• Fractures cervico-trochantériennes
• Fractures trochantéro-diaphysaires ou sous-trochantériennes
1) Fractures cervicales vraies: il existe 2
sous groupes :

a) fracture sous capitale : fracture à la


limite du col anatomique

b) fractures transcervicales : passent à la


partie moyenne du col.
Dans les fractures transcervicales, on
peut décrire 2 classifications : de
PAUWELS et de GARDEN.

Classification de PAUWELS :
• Quand le trait se rapproche de la
Il distingue 3 groupes de gravité croissante verticale→facteur d’instabilité et de
en fonction de l’obliquité du trait et pseudarthrose.
l’angle formé par le trait de fracture et
l’horizontale. • quand le trait est proche de
l’horizontale,→ effet favorable à la
consolidation.
Classification de GARDEN :
• Type I : fracture engrenée en
coxa valga.
• Type II : une fracture complète
non déplacée
• Type III : fracture à déplacement
partiel, les fragments restent
solidaires. C’est la fracture
engrenée en coxa vara
• Type IV : une fracture à
déplacement total (en varus),les
fragments désolidarisés.
La tête a repris sa position
normale.
2) Fractures cervico-trochantériennnes:
Il y a deux sous groupes
– les basicervicales

– les transtrochantériennes : il y en a 2 sortes:


• les intertrochantériennes

• les pertrochantériennes
3) Fractures les trochantéro-diaphysaires ou les sous
trochantériennes.
Pour les fractures les pertrochantériennes , on peut recourir à la classification de
ENDER :
b) Clinique :
Il existe plusieurs types de fracture du col
du fémur.
Et les signes communs à ces fractures
sont :
• Impotence fonctionnelle absolue :
• Déformation du membre : rotation
externe, raccourcissement,
augmentation du volume de la hanche
(= signe inconstant, dépend de
l’importance de l’hématome).

• Chercher la ligne de Schumacker, ligne


de Nelaton ; le triangle de Bryant
c) Traitement :
Il est complexe, car dépend de plusieurs facteurs :
âge, localisation du trait, engrènement ou
déplacement.

TTT orthopédique :
• Fracture sans déplacement : PPCP pendant :12
semaines
• Fracture avec déplacement et ascension du massif
trochantérien : traction trans-condylienne
transtubérositaire pour 6 semaines puis PPCP pour
6 semaines
Traitement chirurgical : Il est l’idéal pour les personnes âgées
afin d’éviter les complications du décubitus prolongé.
On peut recourir à :
- clou de SMITH PETERSON
- Vissage

- clou-plaque lame-plaque plaque vissée DHS


- clou gamma

- Clou élastique de ENDER


Parfois DCS pour les fractures
sub trochanteriennes
Grande complication des
fractures trans cervicales:
nécrose de la tête
femorale→ prothèse
- prothèse de MOORE ou
prothèse de THOMPSON pour
les personnes âgées 80aines…

PTH BHP
II.2. CUISSE
Anapath:
FRACTURE DIAPHYSAIRE DU
On les subdivise en 3
FEMUR
groupes :
• # du 1/3 proximal ou
s’observe à tous les âges.
fractures sous-
trochantériennes
Cause : traumatisme violent
comme AVP, chute d’un lieu • # du 1/3 moyen
élevé. • # du 1/3 distal ou fractures
Elle s’accompagne de supra-condyliennes
l’hémorragie interne
importante qu’elle entraîne par
saignement osseux et La localisation la plus
délabrement musculaire (voire fréquente→ le 1/3 moyen
500cc)→→ CHOC
Type de trait et type de
déplacement
Type de description : # du tiers moyen et du tiers distal

Clinique
• Douleur vive
• Impotence fonctionnelle
• Déformation de la cuisse en crosse à convexité antéro-
externe dans les fractures supérieures ou convexité
postérieure dans les fractures basses
• Pied en rotation externe
• Raccourcissement
• Crépitation osseuse
• Mobilité anormale
• Faire aussi un examen neuro-vasculaire
Traitement :

Chez l’adulte :
• TTT orthopédique soit par
traction continue trans-
tubérositaire sur attelle de
Braun pendant 3 à 4 mois.

Pour certains→→ traction


pendant 4 à 6 semaines puis PPP
(PPCP) pendant 8 à 10
semaines.


• Le meilleur TTT de la plaque-vissée
fracture diaphysaire du
fémur est le TTT
chirurgical :
enclouage
centromédullaire
(verrouillée ou non selon lame-plaque( si fracture au 1/3
le cas) distal)

fixateur externe pour fracture


comminutive
Chez l’enfant :

• L’enfant de moins de 5 ans :

traction de Bryant ou
« traction au zénith » à
l’aide d’une bande
adhésive pendant 3
semaines, suivie de la
confection du PPBiCP ou
PPCP à garder pendant 3
semaines.
• L’enfant de plus de 5 ans :

- Fracture sans déplacement : PPP


pendant 6 à 8 semaines

- Fracture avec déplacement :


 soit la réduction immédiate + PPBiP ou
PPP pendant 6 à 8 semaines,
 soit la traction collée sur attelle en
flexion ou sur attelle de Braun avec des
bandes adhésives jusqu’à la formation du
cal pendant 3 à 4 semaines, puis PPBiCP
ou PPP pendant 3 à 4 semaines.
• Chez les enfants entre 2 et 10 ans, un chevauchement de
0.5 à 1cm est acceptable ; il ne doit pas dépasser 1.5cm.
• Si l’on opte pour un TTT chirurgical, on peut utiliser :
- Enclouage flexible ou embrochage flexible de
Métaizeau,
-Plaque-vissée,
-Fixateur externe,
-Le clou rigide est à utiliser au delà de 11 -12 ans
donc après fusion du cartilage de conjugaison du grand
trochanter.
II.3. GENOU

1) HÉMARTHROSE POST-TRAUMATIQUE DU GENOU

Elle survient lorsqu'il y a rupture d'éléments vascularisés. Ainsi en


cas d’hémarthrose, il y a , le plus souvent, rupture d'autres
structures à l'intérieur du genou : ligaments croisés (en
particulier le ligament croisé antérieur) ou lésions ostéo-
articulaires.

Clinique :
• Douleur au genou
• Genou tuméfié voir globuleux en fonction de la quantité du sang
épanché
• Choc rotulien positif
Paraclinique :

• Rx pour exclure des lésions ostéo-articulaires associées


• Arthroscopie

Traitement :
• Ponction- évacuatrice surtout si l’on a une grosse
hémarthrose sous tension:
- soit sous arthroscopie: avantage →permettre un
lavage de l'articulation et une exploration directe,
- soit sans arthroscopie + rinçage de l’articulation au
sérum physiologique + bandage

2) FRACTURE DES CONDYLES FEMORAUX

Etiologie:
Elles surviennent par un choc direct sur le genou ;
elles peuvent être avec ou sans déplacement.
Anapath :
Orientation du trait : fracture unicondylienne,
fracture sus condylienne, fracture
intercondylienne (en forme de T, Y ou V).

Clinique :
• Douleur
• Impotence fonctionnelle
• Crépitation osseuse
• Gonflement avec hématome.

Traitement
• Fracture sans déplacement :
PCP pendant 2 à 3 mois
• Fracture avec déplacement :
réduction par traction et
contre-traction ou sur table
orthopédique ; soit traction
continue + PCP.
• En cas d’échec→ chirurgie
adaptée aux types de fracture :
boulonnage, vissage, plaque
vissée, lame-plaque en L, clou-
plaque en L, fixateur externe.

• DCS (Dynamic Condylar Screw)


Complications
Raideur articulaire qui provient des adhérences intra
articulaires, des adhérences péri articulaires et
intra musculaires.
3) FRACTURE DE LA ROTULE

Elle survient en cas de contraction violente et brutale du


quadriceps au cours d’un faux pas pour éviter la chute ou
chez un sujet accroupi qui se relève.
3) FRACTURE DE LA ROTULE

Clinique :
- Douleur à la palpation de la face ant. du genou
- Impotence fonctionnelle
- Tuméfaction importante du genou due à l’hémarthrose
- Dépression visible et surtout palpable sur la face ant. du
genou
– Diagnostic différentiel avec patella bipartita : anomalie
congénitale souvent bilatérale sous forme d’une rotule divisée en
2 parties inégales; se localise à l’angle externe de la rotule ; en
plus on n’a pas de douleur.
Traitement :

• Fracture sans déplacement :


– Ponction évacuatrice s’il y a hémarthrose, rinçage du
genou et infiltration d’antibiotique et même des
corticoïdes.
– Fût plâtré pendant 3 semaines
– Kinésithérapie.
• Fracture avec déplacement :
préparer le patient pour le
traitement sanglant :
 cerclage,
 cerclage-haubanage,
 embrochage-haubanage,
 vissage.
Cas clinique
F, 43 ans 04/10/2019
S/ douleur + imp.
Fonctionnelle genou g

HMA: Chute /réception


sur le genou

O/ genou g tuméfié,
hémarthrose, fragments
de la rotule séparés
traitement
3) RUPTURE DE L’APPAREIL EXTENSEUR DU GENOU

L’appareil extenseur du genou du genou est fait de : la


rotule, le tendon quadricipital , tendon rotulien , TTA

La rupture d’un des ses trois structures va entrainer


l’impossibilité de faire l’extension du genou.
Clinique

La rupture complète aura pour clinique :


• Perte de l’extension active de la jambe sur la cuisse
(signe principal)
• Point douloureux à la palpation donne la zone de la
rupture.
• Œdème et ecchymose traduisant l’endroit précis de
la lésion.
• De pression visible lors que l’examen est précoce.
Radiographie du genou, de profil va objectiver :
• Arrachement osseux à l’une des insertions
tendineuses
• Fracture de la rotule
• Ascension de la rotule en cas de rupture du
tendon.
Traitement :

• Fracture de la rotule : vue

• Ligament quadricipital :
a) section partielle : PCP de marche pour 3 semaines

b) désinsertion rotulienne du ligament quadricipital :


réinsertion chirurgicale du tendon avec un fil solide non
résorbable ou fil métallique.
Traitement :

• Ligament rotulien :
a) section tendineuse : réparation chirurgicale :
tenoplastie ou suture

b) arrachement de la tubérosité antérieure :


ostéosynthèse ; fixer la tubérosité antérieure au moyen
d’une vis + PCP pour 3 à 4 semaines.
5) ENTORSE DU GENOU

Elle peut aller de la simple élongation des ligaments


jusqu’à la rupture totale. Ces lésions ligamentaires
peuvent être isolées ou associées.

Il peut s’agir de :
• Lésions du ligament latéral interne (LLI) ou du ligament
latéral externe (LLE).
• Lésions du ligament
croisé antérieur (LCA)
ou du ligament croisé
postérieur (LCP).
Dans la période post traumatique,
on peut observer la calcification
du LLI visible à la Rx, c’est la
maladie de PELLEGRINI STIEDA.

• L’entorse peut aussi entrainer des


lésions des ménisques : le
ménisque interne est le plus
atteint que l’externe (80%).
• N.B. Dans les formes graves d’entorse,
la lésion du LLI est rarement isolée ;
elle s'accompagne de lésion du LCA
et du ménisque externe.
• C’est Triade malheureuse
d'O’Donoghue.
Clinique

Cas de rupture ligamentaire

Signes communs:
• Douleur post-traumatique du genou
• Tuméfaction (suite à l’hémarthrose)
• Limitation des mouvements du genou
En cas de rupture des ligaments latéraux, on note :
• Douleur élective à la face interne ou externe du genou
selon le ligament atteint (LLI ou LLE)
• Douleur à la palpation de tout le ligament ou au point
d’insertion détaché (LLI ou LLE)
• Mouvement de latéralité interne (en varus) en cas de
rupture du LLE, et externe (en valgus) en cas de rupture
du LLI
En cas de rupture de ligaments croisés, on
note le Mouvement de tiroir (à 90° de
flexion du genou) : mouvement de tiroir
antérieur en cas de rupture du LCA, et
postérieur en cas de rupture du LCP.

• Le mouvement de Tiroir peut aussi se


faire à 20° de flexion du genou : c’est le
Test de TRILLAT-LACHMAN.
Cas de lésions de ménisques
• blocage intermittent du genou. Ce blocage se
fait lors d’un mouvement brusque de rotation
de la jambe sur la cuisse ou lors du passage de
la position accroupie à celle debout.
• Le blocage peut rester irréductible.
• Douleur au moment du blocage ou elle cesse
ou diminue très sensiblement au moment de
la réduction.
• Examen clinique : rechercher une douleur
élective au niveau de ménisques ; faire le
manœuvre de Mac Murray.
b) Traitement :
• Entorse légère : bandage
compressif
• Entorse grave : Fût plâtré
ou genouillère plâtrée
pendant 2 à 3 semaines ;
puis la kinésithérapie.
• Rupture de ligament :
traitement
chirurgicale→ plastie
ligamentaire

• Lésions méniscales :
traitement
chirurgicale→
méniscectomie
6) LUXATION TRAUMATIQUE DU GENOU

Lésion rare de l’adulte survient suite à un choc direct


extrêmement violent à l’extrémité inférieure du fémur et
extrémité supérieure tibia.

Anapath :
la luxation peut être antérieure, postérieure, interne.
Lésions associées :
1) rupture, compression, voire thrombose aigue des
vaisseaux ;
2) déchirure ou contusion des troncs nerveux sciatiques ;
3) rupture ligamentaire ou méniscale.
Clinique :
• Déformation importante du genou
• Impotence fonctionnelle
• Hémarthrose
• Rechercher les lésions associées vasculo-nerveuses

Traitement :
Réduction sous AG + PCP pendant 8 et 10 semaines
En cas de rupture ligamentaire ou méniscale : TTT
chirurgical ( plastie ou suture ligamentaire ;
méniscectomie).
7) LUXATION DE LA ROTULE

La rotule est fixée dans le sens longitudinal par les tendons


quadricipital et rotulien ; dans le sens transversal par les
ailerons rotuliens interne et externe.

Etiologie : contraction brusque du quadriceps agissant sur une


rotule mal fixée ; rarement on peut avoir une luxation suite à un
choc direct.

Causes prédisposantes :
• Genu valgum
• Aplasie du condyle externe du fémur.
• Insuffisance des ailerons rotuliens favorisant la laxité de la rotule.
Anapath :
• Déplacement latérale : luxation en dehors (fréquente) ou
luxation en dedans (moins fréquente).
• Déplacement vertical : luxation verticale externe ou interne.

Clinique
• Douleur violente
• Impotence fonctionnelle
• Genou élargi transversalement et aplati d’avant en arrière
• Au palper, absence de la rotule au devant du fémur; saillie
de la rotule plus fréquemment en dehors.
• Rx : n’est pas nécessaire pour le diagnostic mais pour
déterminer le genre de luxation.
Traitement :
• En d’hémarthrose : ponctionner pour vider puis
réduction sous AG+ contention plâtrée ou bandage
pendant 15 j.
• En cas d’irréductibilité→ chirurgie.
FRACTURE DE L’EXTREMITE SUPERIEURE DU TIBIA

Etiopathologie
• L’étiologie la plus fréquente
c’est l’accident de circulation,
de travail.
• Mécanisme : valgus forcé
dans 80% des cas ou le choc
vertical dans 10% des cas.
Anapath : trois types de Fracture de
l’extrémité supérieure du tibia La majorité des cas se
• # séparation pure localise à la tuberosité
externe.
Elle peut aussi être
bitubérositaire ou de
• # enfoncement ou tassement pur : tuberosite interne.
lésion habituelle de la tuberosité
interne
On peut avoir des lésions
associées :
• Ligaments latéraux et
croises
• Fracture mixte : association des
deux. • Ménisques
• Epines du tibia
• Fracture du péroné
Clinique
• Douleur
• Impotence fonctionnelle
• Hémarthrose
• Possibilité de mouvement de latéralité du genou
• Exploration de l’intégrité du nerf sciatique poplité
externe, des vaisseaux (pouls pédieux et tibial
postérieur).

Paraclinique : RX de face et de profil ; TDM( scanner).


Traitement :
1) Fracture sans déplacement

• Ponction évacuatrice de l’hémarthrose si elle est


présente.
• Traitement orthopédique : gouttière plâtrée ou fût
plâtré pendant 6 semaines
• Kinésithérapie du quadriceps et des adducteurs
• Puis marche autorisée avec béquille après 2 ou 3 mois.
2) Fractures très complexes qui ne peuvent être
opérées pour des causes diverses :
association de multiples lésions chez un
polytraumatisé, etc.:

Traction-suspension collée ou traction trans


calcanéenne puis kiné+marche avec béquille
3) En cas de fracture
séparation sans
enfoncement:

-Solidariser les 2 fragments au


moyen de vissage,
Boulonnage ou plaque
vissée
Il faut un montage stable pour
permettre une kiné précoce.
4) En cas d’enfoncement 5) En cas de fracture mixte :
pur : - Soulever la tubérosité
Chirurgie =>ostéotomie: enfoncée pour la remettre
-Soulever la tubérosité en place
enfoncée pour la remettre - Réduire le fragment déplacé
en place; - Greffe osseuse de soutien
- Greffe osseuse de soutien +contention par plaque
ou vissage + PCP pour 6-8 vissée pour 6-8 semaines
semaines
- Et kiné+ marche progressive
II.4. JAMBE

Fracture des os de la jambe


• Elles peuvent intéresser soit les 2 os , soit l’un
des 2 os isolement. La fracture survient soit par
choc direct sur la jambe, soit par rotation.
• Les fractures ouvertes sont fréquentes au
niveau du tibia étant donné que cet os est peu
couvert par les muscles (pour le TTT des
fractures ouvertes=> voir les généralités).
Clinique :
• Fracture de deux os de la • Fracture isolée d’un os :
jambe : – Douleur spontanée
– Douleur spontanée – Impotence fonctionnelle
– Impotence fonctionnelle – Déformation modérée
totale – Douleur exquise à la
– Crépitation osseuse pression digitale qui est un
– Déformation manifeste : signe capital si c’est une
raccourcissement possible, fracture isolée sans
rotation externe du déplacement.
fragment distal.
b) Traitement :
=>Traitement orthopédique :
• Plâtre : En cas de # sans
déplacement, # comminutive, # avec
déplacement qu’on doit d’abord
réduire.
La contention se fait par PCP à
garder pendant 4 mois.

Si l’on constate l’angulation sur la


Rx ; on ne doit pas retirer le plâtre,
mais pratiquer la GYPSOTOMIE et
Refaire une Rx contrôle.
Chez l’enfant, la pose du plâtre est maintenue
pendant 3 à 6 semaines, selon l’âge.
• Traction continue transcalcanéenne: Elle est
recommandée en cas de grand
chevauchement ou de fracture comminutive.
• =>Le traitement
chirurgical : enclouage,
plaque vissée, vissage,
fixateur externe,
transfixion à la BOHELER
etc. selon le cas.
II.5.CHEVILLE OU COU-DE-PIED

1) ENTORSE
L’entorse de la cheville est une affection très fréquente chez
l’adulte, rare chez les enfants et les vieillards. Elle est créée par
la distorsion articulaire brutale.

a) Clinique :
– Douleur vive, parfois syncopale qui va en s’atténuant
– Impotence fonctionnelle
– Tuméfaction
– Ecchymose
– Points douloureux précis correspondant à l’endroit de la
lésion.
b) Traitement :
– Repos
– AINS
– Bains chauds
– Massage et mobilisation active de la cheville
– Infiltration locale (avec anesthésique locale)
– Si entorse grave : immobilisation plâtrée pendant 2 à 3
semaines avec une BPR
– Chirurgie en cas de rupture ligamentaire (plastie).
2) FRACTURES MALLEOLLAIRES

Les fractures des malléolaires


sont parmi les plus
fréquentes.
On peut noter :
• Les fractures
unimalléolaires : Il y a
toujours le ligament latéral
du coté opposé qui est
atteint.

• Les fractures bimalléolaires


par adduction : sont moins
fréquentes.
• Les fractures bimalléolaires par abduction :
Ce sont des fractures constituées par l’association de la # de
la malléole interne ou son équivalent ligamentaire
(ligament latéral interne) et la # du péroné en un point
quelconque.
Il existe 4 formes de fractures bimalléolaires par abduction
basées sur le niveau du trait de fracture au niveau du
péroné:
1. La Fracture bimalléolaire basse : le trait de fracture
intéresse la malléole externe proprement dite dans sa
partie génienne.
• La Fracture de DUPUYTREN basse : le
trait de fracture passe au niveau de
la jonction tibio-péronière.

• La Fracture de DUPUYTREN haute : le


trait de fracture se trouve à 7 -10 cm
de la pointe de la malléole externe.

• La Fracture de MAISONNEUVE : le
trait de fracture se trouve au niveau
du col du péroné.
• La fracture trimalléolaire ou fracture
de COTTON = fracture des malléoles
interne, externe + fracture de la 3ème
malléole qui est appelée aussi la
marginale postérieure, la malléole
postérieure ou la malléole de DESTOT.
• On note aussi une perte de contact
entre le tibia et l’astragale témoignant
d'une luxation postérieure tibio-
astragalienne.
Type de description : Les Fractures
de DUPUYTREN (haute et
basse)

a) Clinique :
• Tuméfaction
• Douleur exquise à la palpation
des zones fracturées
• Impotence fonctionnelle totale
• Déformation de la cheville.
b) Traitement :

• TTT orthopédique : réduction + immobilisation


pendant 4 à 6 semaines avec BPR ; suivies d’une
BPM pour 4 à 6 semaines également.
La réduction doit être très précoce

S’il y a subluxation externe importante: surcorriger


la réduction en plaçant le pied en varus forcé
dans une BPR pendant 4 à 6 semaines, puis BPM,
cheville à angle droit pendant 4 à 6 semaines.
• D’autres préconisent la contention avec un plâtre
cruro-pédieux (genou à 20° de flexion) car celui-
ci apporte une bonne stabilité.
• Le traitement chirurgical peut être préconisé après échec
du traitement orthopédique
Le traitement chirurgical est réalisé rapidement,
surtout en cas de luxation qu'il faut réduire
immédiatement

En cas de fracture ouverte avec des lésions cutanées


importantes, il est parfois nécessaire de faire une
traction trans-calcanéenne à l’aide d’une broche en
attendant de pouvoir faire une ostéosynthèse,
• L'ostéosynthèse est
devenue presque
systématique en cas de
déplacement, car elle
seule peut rétablir une
anatomie parfaite dans les
fractures très déplacées.

• L'ostéosynthèse permet
parfois de se passer de
plâtre mais en général, on
met une BPR pour 6
semaines ; puis une BPM
pour semaines.
3) RUPTURE DU TENDON D’ACHILLE
• Lésion est souvent méconnue car l’on croit que quand le
tendon d’Achille est sectionné, il ya automatiquement
abolition de l’extension du pied. Or il y a certains muscles
qui interviennent pour l’extension du pied en dehors du
tendon d’Achille.il s’agit de : jambier postérieur, les
péroniers latéraux, les fléchisseurs des orteils.
La rupture peut être ouverte (plaie) ou fermée (sous
cutanée).
Clinique :

Cas de rupture sous cutanée


• Douleur spontanée et bien localisée au
niveau de région du tendon d’Achille, et à
la palpation
• Tuméfaction ou ecchymose locale
• Perception d’un défect de la corde
tendineuse : une marche d’escalier au
niveau de la corde tendineuse
• Forte diminution de la force d’extension du
pied spécialement contre certaine
résistance.
Traitement :
• Si c’est une rupture récente : suture du tendon avec
membre en flexion plantaire de façon à mettre la suture au
repos, d’où plâtre (BPR) d’autre PCP pour 2-3 semaines.

• Si c’est une rupture ancienne, il ya retraction musculaire →


traitement chirurgical : tenoplastie d’allongement +
immobilisation en 2 temps : le pied en flexion plantaire
pendant 4 semaines puis en flexion dorsale pendant 2-3
semaines ==> durée d’immobilisation 6 à 7 semaines.
II.6. PIED

1) FRACTURE DU CALCANEUM

Ce sont des fractures de l’adulte due à une chute de haut


sur le talon, ce qui explique la fréquence de leur
bilatéralité et la possibilité d’association à une fracture
du rachis par tassement. Les ouvriers du bâtiment et les
mineurs sont les plus exposés à cette lésion.
a) Clinique :
• Douleur empêchant l’appui sur le talon
• Légère tuméfaction au talon
• Douleur à la palpation et surtout à la
pression de la plante de pied
• Apparition tardive (après un ou deux
jours) d’une ecchymose à la plante de
pied.
b) Traitement :
• Le TTT est orthopédique :
 botte plâtrée de
repos(BPR) pendant une
semaine, puis BPM
pendant 3 semaines.
 Le GRAFFIN

• On peut aussi recourir au


traitement chirurgical.
2) LUXATION DE L’ASTRAGALE
• Elle survient fréquemment dans les
fractures bimalléolaires, rarement
seule, car les attelles latérales
constituées par les malléoles
s’opposent à tout déplacement de
l’astragale.

• On distingue : la luxation antérieure,


postérieure, interne et externe.
• De toutes ces luxations, les plus
fréquentes sont les variétés
postérieure et interne.
b) Clinique

Plus ou moins identique à celle des fractures


bimalléolaires, mais les malléoles peuvent être intactes.
On peut avoir l’ecchymose ou l’ouverture fréquente des
téguments.

• Radiographie : nécessaire pour compléter le diagnostic.

• Traitement :
• Réduction pour remettre les surfaces articulaires en place
• Contention au moyen plâtre : botte plâtrée de repos : 4 à
6 semaines.
3) FRACTURES DES METATARSIENS ET PHALANGES

Ces fractures surviennent suite à la chute d’un objet lourd


sur le pied ou mouvement de torsion telle pour la
fracture de 5ème métatarsien.

• La fracture de 5ème métatarsien s’accompagne d’un grand


diastasis entre les fragments suite à l’attraction vers le
haut du fragment proximal par le tendon du muscle court
péronier latéral qui s’y insère. Et le reste, ce sont des
fractures qui entrainent peu de déplacement.
Traitement :
• Orthopédique :
- Simple abstention d’intervenir ; membre au repos
jusqu’à la consolidation : 2 à 3 semaines
- Confection d’une botte plâtrée de marche 2-3
semaines puis marche sur le talon.

• Chirurgical : embrochage pour 3 à 4 semaines +


marche progressive après ce délai.
CHAPITRE III : TRAUMATISME DU RACHIS
Le rachis peut présenter des lésions traumatiques suivantes :
fracture, luxation, hernie discale.

L’importance de ces lésions traumatiques du rachis tient à la


gravité des complications neurologiques ; et à la présence
des séquelles douloureuses.
Le siège principal de ces lésions est la colonne cervicale et la
charnière dorsolombaire.
• Fracture : le siège le plus
fréquent, c’est au niveau
des corps vertébraux ; ceci
est dû à la friabilité de leur
contenu spongieux.
Ces fractures sont souvent le
tassement des corps
• Luxation : Il s’agit d’un
déplacement important
entre deux corps
vertébraux.. C’est rare qu’il
y ait déplacement complet
• Hernie discale : Il s’agit d’un
déplacement en postérieur
du disque intervertébral qui
sort de sa limite. Ce disque
peut ainsi comprimer un
nerf rachidien.
C’est souvent le noyau du
disque, «le nucleus
pulposus » qui fait hernie.
L’importance de ces lésions
traumatiques du rachis
tient à la gravité des
complications
neurologiques ; et à la
présence des séquelles
douloureuses.

Le siège principal de ces


lésions est la colonne
cervicale et la charnière
dorsolombaire.
Clinique :

• Douleur à la région du rachis atteint


• Contracture des muscles paravertébraux
• Limitation douloureuse des mouvements du segment du
rachis atteint
• S’il y a des complications neurologiques, ont aura :
• soit des douleurs radiculaires,
• soit la tétraplégie, en cas de traumatisme du rachis
cervical,
• soit la paraplégie, en cas de traumatisme du rachis
dorsolombaire.
Para clinique :

• Radiographie : incidence face,


profil et ¾. On peut faire aussi :
• L’incidence de face, bouche ouverte :
permet l’étude de l’apophyse odontoïde,
des masses latérales de l’atlas.
• L’incidence de profil centrée sur l’Atlas et
l’axis ; permet l’analyse des rapports
entre l’occipital et C1 et entre C2-C3, de
voir l’intégrité de l’apophyse odontoïde,
de préciser l’espace entre l’apophyse
odontoïde et l’arc antérieur de l’atlas qui
est normalement  3mm.
• Scanner : il est systématique devant
toute anomalie des clichés de Rx
standard.

• IRM : indiquée surtout s’il y a déficit


neurologique; et aussi surtout s’il ya
absence de corrélation en la Rx et la
clinique ( Rx standard normale mais il
ya déficit neurologique).
Traitement :

• Le premier problème concerne le ramassage et le


transport du traumatisé du rachis: il faut veiller à ne pas
provoquer des lésions médullaires (= de la moelle
épinière). Donc pas de mobilisation du rachis lors du
ramassage et du transport du malade vers l’hôpital .
• Ainsi il faut immobiliser la colonne cervicale du
malade dans une minerve déjà lors du ramassage
ou dès son arrivée à l’hôpital(en cas de trauma du
rachis cervical avéré ou non) et/ou dans une
coquille plâtrée ou sur un plan dur (en cas de
trauma du rachis dorsolombaire). Concrètement :
a) En cas de contusion du
rachis :

Rachis cervical :
• Collier antalgique pendant 10
jours
• Auto-rééducation sous collier
• Mesures associées :
antalgiques simples ou AINS,
myorelaxant.

• NB : Il faut une surveillance et


paraclinique (Rx contrôle
après 10j à la recherche de
signes radiologiques).
Rachis thoracique et lombaire :
• Repos au lit en décubitus dorsal sur un plan dur jusqu’à
disparition des douleurs
• Mise en charge rapide dès disparition des douleurs
avec corset antalgique ou lombostat selon le cas (ceci
peut être fait parfois précocement dès le 3ème jour).
• Rééducation des muscles fléchisseurs et extenseurs du
rachis ; station assise prolongée proscrite pendant 2
mois.
b) En cas des lésions ostéo-articulaires
post-traumatiques du rachis :

• Traitement orthopédique :

Rachis cervical :
• Minerve cervicale plâtrée pendant 3-4
mois.
• NB : Laissée trop longtemps →→ le
syndrome de la minerve.
• Quand il ya fracture avec déplacement,
on peut obtenir la réduction par traction
à l’aide de l’Etrier de CRUTCHFIELD.
• Quand il ya fracture avec déplacement, on peut
obtenir la réduction par traction à l’aide de l’Etrier
de CRUTCHFIELD.
Rachis thoracique et lombaire :
• Réduction en urgence si fracture déplacée ;
immobilisation se fait,
- soit par coquille pendant 3 mois qui remplacée un corset
plâtré pour 3 mois ;
- soit par un corset plâtré d’emblée avec 3 points d’appui
(dorsolombaire, sternal et pubien) pour 4 mois.

NB :Que ce soit une attente du rachis cervical ou


dorsolombaire Il faut une surveillance clinique; et
paraclinique.
Confection du corset plâtré
• Traitement chirurgical :
Il se réalise en 3 temps :
• Réduction de la fracture voir de la
luxation
• Immobilisation par ostéosynthèse :
plaque vissée, vissage, greffe
osseuse, ou arthrodèse selon le cas
ou le
Spine sytème
• Surveillance, rééducation.
• En cas de tétraplégie ou
• Dans certains cas de compression paraplégie, il faut lutter contre
médullaire, le traitement chirurgicalles complications de décubitus
peut consister en laminectomie de dorsal prolongé.
décompression.
Evolution :

• La consolidation des # des corps vertébraux , dans 2 à 3 mois


• Les complications neurologiques 2aires sont rares
• La persistance des séquelles douloureuses : c’est la
complication majeure .Les causes de ces séquelles
douloureuses sont :
- l’arthrose (discarthrose),
- distension ou rupture des ligaments postérieurs,
- élongation des insertions musculaires,
- atrophie musculaire.

• Syndrome ou maladie de Kümmell-Verneuil


Ce syndrome est caractérisé par son évolution en 3 périodes :

• Période de traumatisme souvent modéré n’entrainant qu’une


douleur passagère pendant quelques jours.
• Période de l’intervalle libre qui peut être de plusieurs mois où le
malade est apparemment bien portant.
• Apparition des douleurs avec cyphose progressive et tassement
vertébral mis en évidence à la radiographie.

La majorité des cas, il n’ y a pas de Rx de départ, soit la Rx semblait


être normale ou faussement négative.

Donc le syndrome de Kummel Verneuil correspond à une fracture


découverte tardivement parce que méconnue lors de l’accident.

Vous aimerez peut-être aussi