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ALGERIAN PETROLEUM

INSTITUTE
IAP spa
Ecole de skikda

Formation industrie

Gestes qui sauvent

Préparé par : Mr. Ladjaïlïa Abderrahmane


Professeur d’Enseignement Para-Médical

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Sommaire

Première partie : anatomie :

- la cellule……………………………………………………….…1 à 7
- les tissus………………………………………………………….…..8
- les muscles……………………………………………………….…..9
- les articulations………………………………………………... ..…10
- le squelette…………………………………………………….11 à 13
- l’appareil respiratoire………………………………………….14 à 16
- l’appareil cardio- vasculaire………………………………......17 à 19
- anatomie de la peau…………………………………………...20 à 21
- système nerveux……………………………………………....22 à 27
- système endocrinien…………………………………..……………28
- l’appareil digestif………………………………………...…………29
- les sens : le goût…………………………………………...……….30
- les sens : la vue……………………………………………..……...31
- les sens : l’odorat……………………………………………..……32
- les sens : le toucher……………………………………………..….33
- les sens : l’ouïe…………………………………………………..…34

Deuxième partie : secourisme

- le secourisme : les geste qui sauvent ; historique…………….36 à 38


- dégagements d’urgence……………………………………….39 à 40
- dégagements d’urgence d’un véhicule………………………..41 à 42
- les éléments de base…………………………………………..43 à 48
- les hémorragies………………………………………………..49 à 55
- les fractures ; luxations ; entorses…………………………….56 à 58
- les plaies………………………………………………………58 à 61
- pertes de connaissance………………………………………..62 à 64
- premiers secours………………………………………………64 à 68
- la ventilation artificielle……………………………………….69 à 70
- le massage cardiaque externe…………………...…………….71 à 72
- le malaise………………………………………...…………………73
- les traumatismes des membres…………………..……………74 à 77
- amputation d’un membre……………………………………..........78
- les plaies………………………………………………………. …..79
- les brûlures………………………………………..…………...80 à 82
- l’électrocution…………………………….……..…………….........83
- le coup de chaleur…………………………..………………………84
- relevage et brancardage…………………….…………………85 à 93
- classes de feu et extincteurs………………….……………… .94 à 98
- les immobilisations : l’écharpe……………………………...99 à 100
tubulaire…………...…………………101 à 102
- immobilisation de l’avant- bras avec attelle………………............103
- col taille……………………………………………….…………..104
- immobilisation de la jambe avec carton angulaire………… …….105

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- immobilisation de la cheville avec une couverture……………….106
- immobilisation du genou avec une couverture……………………107
- immobilisation d’une jambe avec la jambe indemne..…… ……..108

- les bandages : bandage d’un bras………………………….109 à 110


bandage d’une main………………………...111 à 112
bandage d’une main avec un triangle……....113 à 114
bandage d’un pied …………………………115 à 116
bandage avec un corps étranger ………….. .117 à 118
- résumé des techniques d’immobilisation et de bandage……...…..119

- annexes :………………………………………………………….120
- massage cardiaque externe……………………..………… .121 à 123
- la compression-décompression active par CadioPump…….124 à 125
- comment naissent les modifications en secourisme………..126 à 127
( les nouvelles techniques )

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LA CELLULE

I. Généralités- définition

Tous les êtres vivants sont constitués d'éléments microscopiques appelés cellules.
- êtres unicellulaires protozoaires (amibe, bactéries)
- êtres pluricellulaires métazoaires (homme)
C'est la plus petite portion de matière vivante qui puisse vivre de manière complète à l'état
isolé et notamment se reproduire.

C'est donc une unité de structure : support des activités


- une unité de reproduction permettant le développant ou assurant la réparation d'un organe,
d'un tissu.
- une unité d'information contenant une information héréditaire.
- une unité de fonction assurant la réalisation des activités biologiques nécessaires à la vie.
La première cellule sera l'ouf fécondé.
La cellule est l'unité de base vivante structurale et fonctionnelle de tous les organismes
vivants.
Elles se différencient pour répondre à une fonction particulière.
C'est une petite unité caractérisée par :

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Une membrane cytoplasmique ou plasmique, elle individualise et isole du milieu extérieur.
Un cytoplasme riche en organites ; ces organites sont les instruments des différentes fonctions
cellulaires.
Un noyau (chef d'orchestre de la cellule) : différentes synthèse qui permettent à la cellule de
se reproduire avec l'ADN (= info génétiques)

II. Étude morphologique de la cellule


1. taille de la cellule
variable selon l'espèce, l'organe considéré.
Pour l'homme, la taille de la cellule est de l'ordre du micron. Le globule rouge a une taille de
7µ et certaines espèces peuvent avoir quelque cm de longueur.
2 forme de la cellule
variable d'un tissu à l'autre
- ronde - ovoïde - allongée
3. structure de la cellule
Toutes les cellules ont un certain nombre de propriétés et de structures communes dont :
a. membrane cellulaire ou cytoplasmique :
- elle sépare le milieu interne de la cellule du milieu extérieur.
La membrane est le siège d'échange entre la cellule et le milieu extérieur. Elle contrôle la
pénétration des nutriments et l'exportation des déchets.
b. le cytoplasme : constitué par :
- le hyaloplasme : substance visqueuse
c. le noyau :
- le plus volumineux
- forme sphérique ou ovoïde
- formé par une membrane nucléaire dotée de pores et par un nucléoplasme (liquide visqueux
qui renferme des nucléoles (contient de l'ARN1 et de la chromatine (contient de l'ADN2,
filaments porteurs du matériel génétique de la cellule)
- Rôle du noyau : Il est indispensable à la vie cellulaire
- Il assure la reproduction des cellules et la transmission des caractères héréditaires qui se fait
grâce aux chromosomes constitués d'ADN
- Il transmet aux organites intracytoplasmiques des informations transmises par l'ARN
Les organites :
• Les mitochondries
- Rôle dans la respiration cellulaire et dans la production d'énergie nécessaire à la cellule
• Le réticulum endoplasmique
- Rôle: assure le transport et le stockage des matériaux à l'intérieur de la cellule
• Les ribosomes
Les ribosomes peuvent être libre dans le cytoplasme ou bien fixés sur le réticulum
endoplasmique
Ils synthétisée une molécule de la protéine dont l'ARN-m détient l'information.
• L'appareil de Golgi
- Rôle: intervient dans l'activité sécrétoire de la cellule
La fonction de l'appareil de Golgi est encore incomplètement connue. Des observations ont pu
mettre en évidence un rôle de concentration de substances dans les saccules (stockage), les
vésicules pouvant être comparées à des grains de sécrétion. L'importance de l'appareil de
Golgi est cruciale dans l'élaboration et la maturation des protéines .On a également constaté
qu'il existait des rapports étroits entre le réticulum endoplasmique et l'appareil de Golgi.
• Les lysosomes

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- Les lysosomes jouent un rôle essentiel dans la digestion intracellulaire et dans les
phénomènes d'autolyse et de nécrose.
Le lysozyme : Protéine enzymatique présente dans la plupart des liquides organiques (sérum,
larmes, salive, etc.). Elle hydrolyse les polymucosaccharides des membranes bactériennes et
provoque la lyse de certaines bactéries.
• Le centre cellulaire
formé de 2 centrioles qui favorisent la division cellulaire:
Corpuscule constitué de microtubules, localisé dans le centrosome, qui se divise avant la
mitose pour former deux diplosomes, dont chacun migre à un pôle de la cellule.
• Les vacuoles
petites cavités contenant des substances de réserve ou de déchets
• Le cytosquelette
C'est dans le hyaloplasme (substance fondamentale d'une cellule) que baignent les organites
cellulaires et que se réalisent les réactions biochimiques de la cellule. Tous ces éléments sont
reliés entre eux, assurant le maintien et la rigidité de la cellule.

III. Constituants chimiques de la cellule


1) les substances organiques
a) les protides
se composent de :
- carbone
- hydrogène
- oxygène
- azote
Les plus simples sont les acides aminés.
Leur combinaison forme des polypeptides et la combinaison de ces polypeptides forment les
protéines.
b) les lipides
corps gras composé de:
- carbone
- hydrogène
- oxygène
Ils existent sous 2 formes dans la cellule:
- gouttelettes
- combinés aux protéines
c) les glucides
sucres composés de :
- carbone
- hydrogène
- oxygène
C'est la base alimentaire de la cellule.
2) les substances minérales
les ions:
- chlore
- sodium
- potassium
- magnésium
- phosphore
- calcium
C'est la charge de ces ions qui va déterminer le passage à travers la membrane cellulaire.

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IV. la vie cellulaire, physiologie

1) la fonction de nutrition et de métabolisme


a) la nutrition
la cellule se nourrit de matières indispensables à sa croissance et à l'entretien de son activité
qu'elle puise dans le milieu où elle se trouve.
b) le métabolisme
C'est l'ensemble de modifications chimiques qui ont lieu dans l'organisme destinés à subvenir
à ses besoins en énergie, à la formation, à l'entretien et à l'élaboration de certaines substances.
l'anabolisme cellulaire
l'anabolisme : ensemble des réactions de synthèse (consomme de l'énergie)
• protéines : les protéines synthétisées par la cellule sont:
- les protéines structurelles
- les enzymes : protéines qui ont la propriété d'activer certaines réactions chimiques
spécifiques. Ce sont des catalyseurs.
Les protéines sont synthétisées au niveau des ribosomes
Les protéines sont des chaînes d'acides aminés assemblées selon un ordre spécifique
Cette séquence d'a.a. spécifique est déterminée par un gène porté par des chromosomes
(gène : séquence d'ADN (Acide Désoxyribo Nucléique) qui commande un message
héréditaire(information génétique)
(chromosome : formé par une molécule d'ADN formée d'une double spirale)
Cet ADN transmet l'information qu'il porte grâce à la transcription sur un brin d'ARN (Acide
Ribo Nucléique) messager. Cet ARNm parvient au niveau des ribosomes où il est traduit.
• glucides et lipides
Leur synthèse est réalisée dans la cellule à partir du glucose, des acides gras lors de réactions
biochimiques catalysées par des enzymes
le catabolisme cellulaire
le catabolisme : ensemble des réactions de dégradation (produit de l'énergie)
permet à la cellule de produire
- des éléments simples à partir des glucides, protides, lipides
- de l'énergie

2) la respiration
A l'intérieur de la cellule, en présence d'oxygène, se produisent des réactions chimiques
aboutissant à la dégradation des glucides avec formation de gaz carbonique et d'eau. Ces
phénomènes constituent la respiration de le cellule.
Ces réactions chimiques vont produire de l'énergie. On les nomme le cycle de Krebs, c'est à
dire que l'énergie produite à partir de ces réactions est stockée sous forme de 2 molécules
d'ADP (Adénosine Diphosphate), plus un ion phosphore→ATP (Adénosine Triphosphate)
3) la croissance et la reproduction
De sa naissance à sa maturité, la cellule croit grâce à son anabolisme. Parvenu à sa maturité,
la cellule va se diviser pour donner 2 cellules filles.
2 types de division:
a) division directe : amitose
elle s'observe chez les êtres unicellulaires par étranglement progressif du cytoplasme et du
noyau aboutissant à la formation de deux cellules filles.
b) division indirecte : la mitose

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C'est le seul mode de divisions chez les êtres pluricellulaires elle aboutit à l formation de 2
cellules filles qui sont rigoureusement semblables entre elles et identiques à la cellule mère.

La mitose se déroule en 4 phases:


- prophase
- métaphase
- anaphase
- télophase

prophase : migration des centrioles aux 2 pôles de la cellule et individualisation des


chromosomes à l'intérieur du noyau
métaphase :formation d'un fuseau entre les deux centrioles appelé le fuseau achromatique,
disparition de la membrane nucléaire
anaphase : division longitudinale de tous les chromosomes rigoureusement identiques et
migration de chaque moitié vers un pôle différent de la cellule
télophase : formation de deux noyaux fils et division du cytoplasme avec formation de
cellules filles

5) la mort et la sénescence cellulaire


on dit qu'une cellule est morte lorsque son anabolisme a définitivement cessé.

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Les tissus

I. Définition:
Ensemble de cellules assurant le même travail; la même spécialité et ayant pour cette raison la
même différenciation morphologique.

II:Types de tissus:
•tissus épithéliaux
•tissus conjonctifs
•tissus spéciaux: t.osseux; t.musculaire; t.nerveux…

A. Tissus épithéliaux: formés de cellules juxtaposées


On distingue:
™l’épithélium de revêtement: composé par une ou plusieurs couches de cellules
avasculaires recouvrant une surface de l’organisme.
™l’épithélium glandulaire: formé par des groupements de cellules sécrétrices .
Rôles des t.épithéliaux: ils ont 3 grandes fonctions:
•ils revêtent
•ils absorbent
•ils secrètent

B. Les tissus conjonctifs: de constitution plus complexe que les tissus épithéliaux.;
polymorphes; mais possèdent 3 éléments fondamentaux communs:
• la substance fondamentale
• les fibres : collagènes ou élastiques
• les cellules du conjonctif

C. Classification des tissus conjonctifs: repose sur la quantité de cellules; de substance


fondamentale; de fibres et sur la nature des fibres et leur orientation.

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Les muscles
Définition :
Les muscles sont des organes actifs des mouvements.
Ils représentent 40 % du poids du corps ( 30 kgs pour un homme de 75 kgs) et sont composés
à 75 % d’eau .

Propriétés des muscles :


ils sont doués de propriétés qui sont :
• L’élasticité : capacité de s’étirer
• La contractilité : capacité de se contracter
• La tonicité : capacité de conserver un certain état de contraction , responsable du
tonus musculaire .
Ces 3 propriétés ne sont pas réparties de façon équivalente dans les muscles ( ex : les muscles
de l’appareil locomoteur spécialisés dans les mouvements ne sont pas aussi toniques que ceux
de la posture, mais souvent peu élastiques ).

Classification des muscles :


On classe les muscles
Selon leur mode d’action en :
„ muscles volontaires : qui obéissent à la volonté, ce sont les muscles de la vie de
relation
„ muscles involontaires : n’obéissent pas à la volonté, ce sont les muscles de la vie
végétative de notre corps.
Selon leur structure en
„ muscles lisses : ne dépendent pas de la volonté, ils sont involontaires
„ muscles striés : tous volontaires, sauf le cœur muscle strié involontaire.
Selon leur forme en
„ muscles longs ex : le couturier
„ muscles larges ex : le diaphragme
„ muscles ronds ex : les orbiculaires
„ muscles sphincters ex : l’anus

Notre corps compte environ 450 muscles .

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Les articulations

Généralités - définition :
Les os formant le squelette sont articulés (par des articulations plus ou moins mobiles: si les
os du crâne restent soudés les uns aux autres, les articulations vertébrales permettent de légers
mouvements tout en conservant leur rôle de soutien, alors que les articulations des membres
assurent des rotations autour d'axes avec un (doigt) ou plusieurs (coude) degrés de liberté.

Les os articulés par des articulations mobiles sont accrochés les uns aux autres par des
ligaments.

Définition : on appelle articulation la jointure ou l’union de deux ou plusieurs os

Type d’articulations :

„ articulation mobile ou diarthrose ex : articulation de l’épaule


„ articulation semi – mobile ou amphiarthrose ex : articulation des vertèbres
„ articulation fixe ou synarthrose ex : articulation des os du crâne

Trois articulations montrant le os et les ligaments articulaires (reliant les os entre eux).
Entre les deux surfaces articulaires cartilagineuses, est souvent sécrété un liquide (la synovie
ou liquide synovial). Les ligaments contiennent une plus ou moins forte proportion d'une autre
protéine: l'élastine qui leur confère leur élasticité

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Le squelette

1. Généralités
Le squelette est formé de 206 os. Ils sont attachés entre eux par des articulations. Bien que
composés essentiellement de minéraux, ce ne sont pas des éléments inertes du corps. En effet,
ils sont innervés, vascularisés (de petits vaisseaux sanguins y arrivent et en partent) et ils
évoluent (lors de la croissance, ou pour réparer une fracture par exemple), comme tous les
autres organes.

Les os ne sont pas pleins mais creux. Ils sont constitués de plusieurs couches de densité
différente. Cette structure augmente leur élasticité et leur résistance aux fractures. La cavité se
trouvant à l'intérieur des os se nomme cavité médullaire. Dans cette cavité se trouve la moelle
osseuse qui fabrique certains éléments du sang comme les globules rouges.

Le schéma ci-contre illustre la structure


d'un os en prenant l'exemple du fémur.
On y distingue le cartilage articulaire
(1), l'os spongieux contenant de la
moelle rouge (2), la cavité médullaire
contenant de la moelle jaune (3), et la
substance compacte (4).

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2. Les différentes catégories d'os

On distingue :
les os longs (exemple : l'humérus)
les os plats (exemple : l'omoplate)
les os courts dont les dimensions dans les 3 directions sont du même ordre (exemple : la
rotule)

La tête os du crâne et de la face (1)


clavicule (2)
Ceinture scapulaire
omoplate (3)
humérus (4)
radius (5)
cubitus (6)
Membre supérieur
carpe (7)
métacarpe (8)
phalanges de la main (9)
sternum (10)
Cage thoracique
côtes (11)
vertèbres (12)
Colonne vertébrale sacrum (13)
coccyx (14)
Ceinture pelvienne os iliaque (15)
fémur (16)
rotule (17)
péroné (18)
Membre inférieur tibia (19)
tarse (20)
métatarse (21)
phalanges du pied (22)

la colonne vertébrale

La colonne vertébrale comprend une partie mobile et une autre fixe :

la partie mobile comprend 24 vertèbres :

• 7 vertèbres cervicales
• 12 vertèbres thoraciques
• 5 vertèbres lombaires

la partie fixe comprend le sacrum et le coccyx.

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Tout le poids du tronc et des membres supérieurs repose sur le bas de la colonne. Les
vertèbres sont trouées et forment ensemble le canal vertébral dans lequel passe la moelle

épinière. C'est un ensemble de fibres nerveuses très compact d'où partent, entre chaque
vertèbre, des faisceaux nerveux pour l'ensemble du corps.

la cage thoracique

La cage thoracique est constituée de 12 paires de côtes et du sternum. Les 10 premières côtes
se fixent sur les vertèbres thoraciques et sur le sternum, par l'intermédiaire d'un cartilage. Les
deux paires inférieurs ne se fixent que sur les vertèbres, l'autre extrémité étant libre. Ces deux
dernières côtes sont appelées « côtes flottantes ».

Le rôle essentiel de la cage thoracique est de protéger les organes du thorax, essentiellement
les poumons, et le coeur.

Les membres

Les membres supérieurs et inférieurs ont une structure qui est similaire :

membre supérieur membre inférieur


une « ceinture » qui permet de rattacher les
omoplate + clavicule os iliaque
membres au tronc
un os unique qui s'articule avec la ceinture humérus fémur
deux os s'articulant avec le précédent radius + cubitus tibia + péroné
plusieurs petits os s'articulant entre eux de
carpe + métacarpe + tarse + métatarse +
façon complexe et articulés avec les deux
phalanges de la main phalanges du pied
précédents

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L’appareil respiratoire
L’appareil respiratoire est formé de plusieurs éléments:
•Les voies respiratoires ou voies aériennes: permettent la communication entre l’air extérieur
et les poumons. L’air entre par les fosses nasales ( il est réchauffé, purifié et humidifié ) et par
la bouche. L’air passe ensuite dans le pharynx, carrefour aéro-digestif. Puis il pénètre dans le
larynx et la trachée, tube vertical cartilagino-fibreux qui descend à travers le cou jusque dans
le thorax.
• la trachée : conduit aérien formé d’anneaux semi cartilagineux, la trachée se divise en deux
grosses bronches-souches droite et gauche. Chaque bronche souche se divise à son tour en
deux bronches lobaires dans le poumon gauche, en trois dans le poumon droit. Les bronches
lobaires se ramifient en bronches de plus en plus fines; les derniers rameaux , très fins,
aboutissent aux alvéoles pulmonaires.
•Les alvéoles pulmonaires : constituent le lieu d’échange entre le
sang et l’air. Ce sont de petits sacs, leurs parois sont très minces, tapissées de capillaires
sanguins. Les alvéoles sont très nombreux , leur surface totale est très importante.
Les poumons :
Le poumon droit comporte 3 lobes, le poumon gauche 2 lobes seulement en raison de la place
nécessaire au coeur (voir anatomie du coeur).
Les zones de séparation de ces lobes sont appelées scissures.
Chaque poumon est enveloppé par la plèvre qui comporte un feuillet pariétal et un viscéral
(accolé au poumon).
Le coeur se situe entre les 2 poumons au niveau de l'incisure cardiaque (voir les radios de
thorax ci-dessous)
Les poumons : sont formés de l’ensemble des alvéoles, des bronches et des vaisseaux
sanguins, réunis entre eux par du tissu élastique.

• les vaisseaux pulmonaires emmènent le sang du cœur aux poumons et l’y ramènent

Les plèvres : enveloppent les poumons. Chaque poumon est entouré d’une enveloppe, la
plèvre, formée de deux feuillets. Le glissement des deux feuillets l’un sur l’autre est facilité
par quelques gouttelettes de liquide;.
Ce liquide peut augmenter de volume au cours d’une pleurésie,
gênant ainsi le fonctionnement du poumon.
Une plaie peut y faire entrer de l’air ou du sang comprimant le poumon et empêchant son
fonctionnement
L’ensemble des poumons et du cœur est enfermé dans une sorte de cage articulé, la cage
thoracique, formée par les côtes qui sont réunies en avant par le sternum et s’articulent en
arrière avec la colonne vertébrale.

•Des muscles assurent les mouvements de la cage thoracique:

-- le diaphragme: le plus important, en forme de coupole, fermant


en bas la cage thoracique

-- les muscles inspirateurs: élèvent et écartent les côtes

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Physiologie :

Les poumons sont élastiques; les côtes sont mobiles; le diaphragme et les autres muscles vont
donc provoquer entre l’air extérieur et l’intérieur des poumons un mouvement de va-et-vient
qui va renouveler l’a ir des poumons: c’est la ventilation, qui comprend deux temps:
• l’entrée de l’air (ou inspiration ): le diaphragme se contracte et s’aplatit, les côtes s’écartent
et se soulèvent;
• l sortie de l’air ( ou expiration ): le diaphragme se relâche , les côtes retombent

La fréquence des mouvements ventilatoires : est de 15 à 20 mouvements du thorax et de


l’abdomen par minute chez l’adulte.
La ventilation normale fait entrer à chaque mouvement 0,5 l d’air

La régulation ventilatoire: les mouvements ventilatoires sont commandés par des centres
nerveux situés à la base du cerveau et tout en haut de la moelle épinière ( bulbe rachidien )

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Anatomie du coeur
Le fonctionnement du coeur et de la circulation

On distingue la grande circulation et la petite circulation :


La grande circulation comprend la partie gauche du coeur (dite le coeur gauche) avec
l'oreillette et le ventricule gauche, et l'aorte (la grosse artère qui sort du ventricule gauche) qui
va distribuer l'oxygène à tout l'organisme en particulier les organes vitaux : cerveau, reins,
foie etc...
La petite circulation : c'est la circulation pulmonaire. Elle comprend l'oreillette et le
ventricule droit (dit le coeur droit), l'artère pulmonaire, les poumons, et les veines
pulmonaires Elle permet au sang de se recharger en oxygène.

Comme chacun sait le coeur fonctionne comme une pompe.


Lorsque le coeur est relâché (diastole), les oreillettes aspirent le sang venant des veines : les
veines pulmonaires pour l'oreillette gauche, les veines caves supérieures et inférieures pour
l'oreillette droite. Elles se remplissent de sang, oxygéné pour la gauche, vicié pour la droite.
La contraction du coeur (systole) commence par celles des oreillettes, le sang est chassé dans
les ventricules respectifs avec ouverture des valves mitrale (à gauche) et tricuspide (à droite).
La contraction atteint (dans la fraction de seconde suivante) les ventricules qui éjectent alors
le sang dans l'aorte (à gauche) et le tronc pulmonaire (à droite) avec ouverture des valves
correspondantes et fermeture des valves mitrale et tricuspidienne (cela empêche le sang de
refouler dans les oreillettes). Ensuite relâchement du coeur avec fermeture des valves aortique
et pulmonaire (cela empêche le sang de refouler dans les ventricules et maintient une certaine
pression artérielle, c'est le 2e chiffre que vous donne la mesure de votre tension).

On comprend ainsi que toute atteinte d'un de ces éléments va gravement perturber la
circulation normale : atteinte d'une des 4 valves (rétrécissement ou au contraire insuffisance
de fermeture), malformations (communication entre les 2 oreillettes ou entre les 2 ventricules
par exemple), etc...

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Vaisseaux sanguins

En anatomie, les vaisseaux sanguins sont des conduits qui appartiennent à la circulation
sanguine et qui transportent le sang dans l'organisme. On distingue :

Les veines, qui transportent le sang des organes vers le cœur ;


Les artères, qui transportent le sang du cœur vers les organes.
Cela forme le système vasculaire ;

Les capillaires qui permettent la diffusion des gaz et des nutriments entre le sang et les tissus.
Un quatrième type de vaisseau est représenté par les lymphatiques, qui sont borgnes et
prennent naissance directement dans les tissus pour rejoindre ensuite le réseau veineux.
Les vaisseaux sanguins existent en divers calibres :
Les artères
Les artères sont les vaisseaux sanguins transportant le sang du cœur aux autres organes. Leur
paroi élastique amortit les élévations de pression systolique.

En coupe les artères présentent de l'extérieur vers l'intérieur :

L’adventice, une couche de tissu conjonctif.


Puis la média, une couche centrale, qui est surtout composée de tissu musculaire lisse mais
aussi de collagène et d'élastine.
Et l'intima, tapissée de l'endothélium.
L'aorte
L'aorte est la plus large des artères. Elle quitte le cœur au niveau de l'orifice de sortie du
ventricule gauche (orifice aortique). Son élasticité naturelle lui permet d'amortir les
importantes élévations de pression lors de la période de contraction cardiaque (systole
ventriculaire) puis le retour élastique de cette même paroi pendant la période de repos
cardiaque (diastole ventriculaire) permet de conserver dans le réseau artériel une pression
minimale (ou pression diastolique).

L'aorte se "ramifie" en : l'artère carotide, l'artère sous-clavière, le tronc cœliaque, les artères
mésentériques, l'artère rénale et l'artère iliaque commune.

Les artères pulmonaires


Les artères pulmonaires sont des artères qui transportent le sang du cœur aux poumons. Il est
important de noter que ces vaisseaux ont le nom d'artères car ils partent du cœur, mais
contiennent un sang "veineux", c’est-à-dire, pauvre en oxygène.

Les capillaires
Les capillaires sont les plus petits vaisseaux sanguins et le siège d'échange gazeux entre sang
et tissu.

Les veines : Les veines sont issues de la fusion des veinules en vaisseaux de plus gros calibre,
ces dernières amènent le sang au cœur.

Elles possèdent une paroi élastique et des valvules permettant la circulation sanguine à sens
unique.

21
Les veines de gros calibres
Grands vaisseaux de récolte de sang, comme la veine sous-clavière, la veine jugulaire, la
veine rénale et la veine iliaque se fusionnant en veines caves (les deux grandes veines,
apportent le sang au cœur).

Les veines pulmonaires ramenant du sang oxygéné des poumons vers l'oreillette gauche du
cœur.

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Anatomie de la peau

• A: Poil
• B: Pore
• C: Glande sébacée
• D: Muscle horripilateur
• E: Artériole
• F: Glande sudoripare
• G: Cellules graisseuses
• H: Corpuscules
• I: Follicule pileux

La peau est constituée de trois couches:

• -le derme

• -l'épiderme

• -l'hypoderme

Les terminaisons nerveuses

Les principales sensations

Le toucher

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rôles de la peau:
- protection: arrête les microbes et les radiations nocives
- sécrétion: produit la sueur
- alimentation: produit les vitamines D

L'épiderme: couche morte de la peau, elle fait contact avec l'air et est en
décomposition constante (elle se remplace toujours cependant)

Le derme: vivante, elle contient toutes les glandes, les corpuscules, les follicules pileux, les
muscles horripilateurs, les vaisseaux sanguins et les terminaisons nerveuses

L'hypoderme: vivante, cette couche contient des vaisseaux sanguins et les cellules
graisseuses
Pores: où débouche les glandes sudoripares et où sort la sueur
Glandes sébacées: elles produisent du sébum (huile) qui garde la peau humide et les poils
doux
Muscles horripilateurs: ils redressent les poils (ex: chair de poule)
Vaisseaux sanguins: ils nourrissent la peau, aident à maintenir la température corporelle et
aident (grâce aux globules blancs) contre les infections
Glandes sudoripares: elles aident à maintenir la température du corps en produisant la
sueur
Cellules graisseuses: elles aident à garder la chaleur corporelle et nous donnent notre
forme (ex: aux hanches)
Corpuscules: il y a quatre sortes de corpuscules:
- les corpuscule pression
- les corpuscules froids
- les corpuscules chauds
- les corpuscules tactiles
Follicules pileux: ils sont la base des poils et sont situés entièrement dans la peau

Les poils: c'est la partie hors de la peau (voir dessin)

Les terminaisons nerveuses:


Terminaisons nerveuses libres --------> douleur
Poils ------------------------------------------> tactile
corpuscule de Meissner -----------------> tactile
corpuscule de Ruffin ---------------------> thermique
corpuscule de Panini ---------------------> tactile
corpuscule de Kraus ---------------------> thermique

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Système nerveux
Le système nerveux est un système en réseau formé des organes des sens, des nerfs, du
cerveau, de la moelle épinière, etc. Il coordonne les mouvements musculaires, contrôle le
fonctionnement des organes, véhicule les informations sensorielles et motrices vers les
effecteurs.
Le système nerveux central est composé de cellules nerveuses hautement spécialisées
appelées neurones. Les cellules nerveuses établissent entre elles des connexions, les synapses.
Des milliards de ces synapses contribuent au traitement d'un seul stimulus. Ceux-ci sont
acheminés par des fibres afférentes de la moelle épinière jusqu'au cerveau .

Le système nerveux est responsable du bon fonctionnement des activités végétatives et


motrices. Au niveau de la moelle épinière, une série de cellules sensitives en T ramènent le
message nerveux de nature végétative ou motrice transmis par les capteurs sensoriels
sensibles à la pression, à la température, au toucher, à la douleur ou à l'étirement (fuseau
neuromusculaire), le corps cellulaire de cette cellule nerveuse étant exceptionnellement dans
le ganglion spinal de la racine postérieure de la moelle, jusqu'à la moelle pour constituer la
principale afférence de stimuli sensoriels.

La Cellule Nerveuse ou Neurone


La cellule nerveuse est formée par une partie principale, le corps de la cellule, duquel sont
issus des prolongements.

Le corps de la cellule nerveuse


Structure :
Comme pour toute cellule, le corps du neurone comprend un cytoplasme et un noyau.
.le cytoplasme contient de nombreuses enclaves (surtout lipidiques) et un organe spécial
formé de corpuscules dont le nombre, la forme et la situation varient suivant la fonction de la
cellule ; ce sont les corps de Nissl.
Le noyau ne présente pas de particularités de structure par rapport aux autres cellules. Il est
limité par une membrane nucléaire et contient chromatine et nucléoles.

Forme :
La forme du corps du neurone est cependant variable suivant la région, mais assez constante
dans une région déterminée : cellules piriformes au niveau du cervelet, cellules pyramidales
au niveau de l'écorce cérébrale.

Taille :
Elle varie également de 4 à 130 microns

Les Prolongements de la cellule nerveuse :


Ils sont constants, c'est en effet grâce à ses prolongements que la cellule nerveuse entre en
contact avec les organes qu'elle innerve ou avec les autres neurones. La cellule nerveuse
présente deux sortes de prolongements : les dendrites et l'axone

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Les dendrites :
Ce sont des prolongements implantés sur le corps cellulaire qui se présentent sous forme
d'arborisations fines et courtes, disposées irrégulièrement et se terminant en de très
nombreuses ramifications.
Le nombre des dendrites varie selon chaque type de cellule, certaines possédant plusieurs
dendrites, d'autre n'en possédant qu'un seul.
Le fait essentiel à connaître est que les dendrites, qui sont conducteurs de l'influx nerveux, ne
peuvent, dans les conditions physiologiques normales, conduire cet influx que dans un seul

sens, de l'extrémité des arborisations du dendrite vers le corps de la cellule (direction dite
cellulipète). Le sens de conduction de l'influx différencie les dendrites de l'axone.
L'axone : On lui donne également le nom de cylindraxe. Le cylindraxe se présente sous
forme d'une tige allongée, de surface lisse, de calibre invariable. Il n'existe qu'un seul axone
par cellule nerveuse, alors qu'il peut exister plusieurs dendrites. L'axone est parfois très court,
mais sa longueur est parfois considérable : pour les nerfs périphériques par exemple, le
neurone moteur est situé au niveau de la moelle épinière et la terminaison de cylindraxe au
niveau de la plaque motrice du muscle qu'il innerve, ce qui représente un trajet long parfois de
plusieurs décimètres. Le cylindraxe se termine comme les dendrites par des arborisations
irrégulières et ramifiées.
Ici encore, le fait essentiel à retenir est que le cylindraxe, tout comme les dendrites, ne peut
conduire les influx nerveux que dans un seul sens : du corps de la cellule nerveuse vers les
arborisations terminales de l'axone (direction dite cellulifuge)

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Anatomie de la moelle épinière
Au point de vue anatomique, on distingue

-Le système nerveux central, ou névraxe, comprenant l'encéphale et la moelle épinière

-Le système nerveux périphérique, comprenant des nerfs et des ganglions

Le névraxe est logé dans la cavité crânienne et dans le canal rachidien (moelle épinière). Il est
protégé et nourri par les méninges et le liquide céphalo-rachidien.

Les méninges sont au nombre de trois :

la dure-mère est une membrane épaisse et résistante, appliquée contre la paroi osseuse ;

L'arachnoïde, filamenteuse, est baignée de liquide céphalo-rachidien;

la pie-mère, fine et richement vascularisée, est appliquée contre les centres.


La moelle épinière est un cordon blanc de 1 cm de diamètre et de 50 cm de longueur. Elle
présente deux renflements correspondant à l'émergence des membres et se termine en pointe
au niveau de la deuxième vertèbre lombaire.

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A la moelle épinière sont reliés les nerfs rachidiens, qui comptent 31 paires. Chaque nerf
présente deux racines :
l'une, postérieure : sensitive, comprend le ganglion spinal ;
l'autre, antérieure : motrice, est dépourvue de ganglion.
Tous les nerfs rachidiens sont donc mixtes : moteurs et sensitifs.
Ils s'unissent souvent en un fouillis inextricable en formant des plexus (plexus cervical,
dorsal, lombaire, sacré).
On comprend donc que la section de la moelle entraîne une paralysie et une insensibilité en
dessous du niveau de la section.

Anatomie du cerveau

Le cerveau proprement dit est formé de deux hémisphères cérébraux, d'aspect plissés dont la
substance blanche, interne, est recouverte d'un cortex cérébral gris, d'épaisseur variable.
Trois sillons plus accentués (scissure de Sylvius, sillon de Rolando, sillon perpendiculaire)
divisent chaque hémisphère en quatre lobes (frontal, temporal, pariétal, occipital)
comprenant chacun un certain nombre de circonvolutions.

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en coupe transversale, la moelle épinière montre deux régions

-Au centre, la substance grise forme, autour du canal de l'épendyme, une colonne
ininterrompue dont la section a la forme d'un H bosselé avec des cornes antérieures larges et
courtes, des cornes postérieures longues et effilées et des cornes latérales à peine développées.
-Autour, la substance blanche est divisée en deux moitiés symétriques par deux sillons : l'un,
antérieur, large ; l'autre, postérieur, prolongé en profondeur par une mince cloison.
L'émergence des nerfs rachidiens divise chaque moitié en trois cordons antérieur, latéral et
postérieur.
La substance grise et les ganglions renferment les corps des cellules nerveuses, tandis que la
substance blanche et les nerfs sont formés uniquement de fibres.

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Le cerveau proprement dit est formé de deux hémisphères cérébraux, d'aspect plissés dont la
substance blanche, interne, est recouverte d'un cortex cérébral gris, d'épaisseur variable.
Trois sillons plus accentués (scissure de Sylvius, sillon de Rolando, sillon perpendiculaire)
divisent chaque hémisphère en quatre lobes (frontal, temporal, pariétal, occipital)
comprenant chacun un certain nombre de circonvolutions.

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Système endocrinien

Le système endocrinien est composé par l'ensemble des organes (glandes endocrines) qui
possèdent une fonction de sécrétion d'hormones tels que:

- Épiphyse
- Hypophyse et Hypothalamus
- Thyroïde
- Thymus
- Surrénales
- Pancréas endocrine
- Ovaires
- Testicules

Les hormones de l'hypophyse et de l'hypothalamus


On parle de complexe hypothalamo-hypophysaire. L'hypothalamus, qui contient des neurones
sécréteurs, synthétise l'ocytocine et l'hormone anti-diurétique (ADH). Ces neurochimies sont
transportées le long des axones jusqu'à la neurohypophyse où elles sont emmagasinées. Elles
seront déversées dans les capillaires sanguins le moment venu. L'hypothalamus possède
également certains neurones dotés d'axones très courts qui déversent des facteurs d'inhibition
et de libération dans les capillaires du système porte hypothalamo-hypophysaire qui rejoint
l'adénohypophyse. Ces facteurs, les libérines, sont:
L'hormone de relargage de l'hormone de croissance (GHRH)
La corticolibérine (CRH)
La gonadolibérine (FSH/LH-RH)
La thyréolibérine (TRH)
L'hormone d'inhibition du relargage de la prolactine (PIF), aussi nommée dopamine
La somatostatine, inhibant la libération de l'hormone de croissance (GH) et de l'hormone
thyréotrope (TSH)
Ces libérines, ont un effet positif ou négatif, sur les stimulines sécrétées par l'hypophyse:
L'hormone de croissance (GH)
La corticotrophine (ACTH)
Les hormones génitales, l'hormone folliculo-stimulante (FSH) et l'hormone lutéinisante (LH)
La thyréotrophine (TSH)
La prolactine (PRL)

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ANATOMIE DE L'APPAREIL DIGESTIF

L'appareil digestif est composé d'une part d'un "tube" et d'autre part d'organes
"branchés" sur ce tube.
Le tube digestif commence par la bouche et le carrefour aéro-digestif. Il est ensuite
constitué par l'oesophage qui s'abouche à l'estomac par le cardia. Ce segment du
tube digestif est situé dans le thorax.

A partir de l'estomac, le tube digestif se situe dans l'abdomen, l'estomac est relié par
le pylore à l'intestin grêle,
ces segments successifs se
nomment le duodénum, le
jéjunum, puis l'iléon. Le tube
digestif se poursuit par le
colon dont la partie initiale
qui reçoit l'intestin grêle
forme un cul-de-sac, le
caecum sur lequel
s'implante l'appendice. Il est
ensuite constitué du colon
droit ou ascendant, du colon
transverse, du colon gauche
ou descendant, puis du
colon sigmoïde.Le segment
terminal du tube digestif est
le rectum et son sphincter,
l'anus.

Les organes de la digestion


sont les glandes salivaires
qui versent leurs produits de
sécrétion dans la bouche, la
muqueuse de l'estomac, le
pancréas qui se draine dans
le duodénum par le canal de
Wirsung, le foie et son
système d'excrétion biliaire
qui s'abouche également au
duodénum par le canal
cholédoque.

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CINE & SANTÉ

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Secourisme : les gestes qui sauvent !

Le 24 Juin 1859 , dans la Province de Mantoue, au nord de l'Italie, un petit village entre
ce jour là dans l'histoire : c'est Solférino. L'Empereur Napoléon III, à la tête d'une armée
franco-piémontaise, écrase les Autrichiens. C'est une bataille extrêmement meurtrière.
Des milliers de blessés agonisent faute de soins. Des appels aux secours restent sans
réponse. Témoin de cette tragédie, un citoyen suisse, Henry Dunant, improvise des
secours avec le concours des populations civiles locales. Il assiste sans discrimination les
soldats des deux camps. Alors les premiers bénévoles de cette aide aux victimes de la
guerre s'écrient : «Tutti fratelli. Nous sommes tous frères». Fortement ébranlé par ce
qu'il vient de voir, Henry Dunant publiera à son retour l'un des premiers reportages de
guerre : «Un Souvenir de Solférino» dans lequel il dénonce les horreurs des combats.

© Croix-Rouge Française

A partir de ce jour, des milliers d'hommes, de civils, de soldats, de prisonniers auront


droit à ces gestes fraternels qui rendent moins cruelles les heures d'épreuve et de
souffrance. 5 ans après Solférino, l'idée d'Henry Dunant a fait son chemin. Un comité de
5 personnes s'est constitué à Genève afin d'examiner les moyens à mettre en œuvre
pour protéger les blessés sur les champs de bataille. Une conférence internationale se
réunit à Genève. Seize nations y participent, dont la France. Ils décident de créer, dans
chaque pays, des comités de secours et choisissent un emblème : une croix rouge sur
fond blanc. Les Etats adoptent des règles internationales définissant le sort des
personnes aux mains de l'ennemi et qui ne participent pas au combat : ce sont les
Conventions de Genève dont la première vit le jour le 22 août 1864.

L'acte de création du Prix de la Paix, dont l'initiative revient à l'industriel suédois, Alfred
Bernhard Nobel (1833-1896), stipulait qu'il doit être décerné chaque année : «...aux
personnes qui ont apporté la contribution la plus grande ou la meilleure pour développer
la fraternité entre les peuples.»

C'est en 1901 que le Prix Nobel de la Paix fut décerné pour la première fois. Les deux
lauréats furent le fondateur de la Croix-Rouge, Henry Dunant, et Frédéric Passy, un
pacifiste français.

Le seul Prix de la Paix décerné pendant la première guerre mondiale fut attribué en 1917
au Comité International de la Croix-Rouge qui le reçut à nouveau en 1944 en hommage à
l'activité sans trêve qui fut la sienne durant la seconde guerre mondiale.

En 1963, année marquant le Centenaire de la fondation de la Croix-Rouge, le Prix Nobel


de la Paix était remis conjointement au Comité International de la Croix-Rouge et à la
Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge devenue aujourd'hui
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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• Les Principes Fondamentaux constituent le fondement du Mouvement ;

Ils fixent son orientation, son éthique, sa raison d'être et sa nature particulière. Ils
garantissent la cohésion interne du Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge dont le rayonnement est universel. Ces sept principes constituent
idéalement et logiquement un tout cohérent. Dans leur globalité ils sont la " charte "
caractérisant le Mouvement et constituent sa spécificité, voire son caractère réellement
unique.(Hans Haug "Humanité pour tous")

• HUMANITE
Né du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect
international, s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances les souffrances
des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la personne
humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix
durable entre tous les peuples.

• IMPARTIALITE
Il ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et
d'appartenance politique. Il s'applique seulement à secourir les individus à la mesure de
leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

• NEUTRALITE
Afin de garder la confiance de tous, le mouvement s'abstient de prendre part aux
hostilités et, en tout temps, aux controverses d'ordre politique, racial, religieux et
idéologique.

• INDEPENDANCE
Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leur activité
humanitaire et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les Sociétés
nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d'agir toujours
selon les principes du Mouvement.

• VOLONTARIAT
Il est un Mouvement de secours volontaire et désintéressé.

• UNITE
Il ne peut y avoir qu'une seule société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un
même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire
entier.

• UNIVERSALITE
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel
toutes les sociétés ont des droits égaux et le devoir de s'entraider, est universel.

Les principes fondamentaux ont été proclamés par la XXème conférence internationale de
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Vienne, 1965. Ce texte révisé est contenu dans
les statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, adopté
par la XXVème Conférence internationale de la Croix-Rouge, Genève, 1986.

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Les six gestes qui sauvent

[Saignement] [Etouffement] [Inconscience]

[Malaise] [Brûlure] [Plaie]

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Dégagements d’urgence

Il faut rappeler que toute manipulation d’une victime peut souvent


aggraver ses lésions, surtout celles du squelette et en particulier de la
colonne vertébrale. Il ne faut intervenir que s’il y a un risque majeur pour
la victime : elle va mourir (brûlée, asphyxiée, écrasée…) sinon on ne la
dégage pas.

• Principes généraux
• Méthode 1 — traction par les chevilles
• Méthode 2 — traction par les aisselles
• Précaution

Principes généraux

Il faut toujours agir en ayant trois préoccupations en tête :

1. Se protéger soi-même de tout accident, chute, blessure, sinon on


devient inefficace.
2. Éloigner la victime de tout suraccident ou nouveau danger, sinon
l’intervention est inutile.
3. Manipuler la victime sans lui causer de dommage corporel (colonne
vertébrale essentiellement), sinon on devient dangereux pour elle.

Un principe : maintenir en rectitude l’axe « tête-cou-tronc ».

Méthode 1 — traction par les chevilles

Saisir les chevilles de la victime.

En tirant en arrière lever les pieds à hauteur de genoux et se redresser.

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Tirer dans l’axe du corps jusqu’en lieu sûr.

Méthode 2 — traction par les aisselles

S’accroupir derrière la tête de la victime et, en


passant ses mains à plats sous les omoplates de
la victime, redresser son tronc.

Passer ses bras sous les aisselles de la victime et


saisir ses poignets opposés.

Se redresser en tirant en arrière et se reculer en


tirant la victime hors du danger.

Précaution

Si certains signes laissent à penser que l’air est irrespirable ou nocif


(confinement, odeurs, fumée) il faut ressortir aussitôt du lieu pour
prendre quelques bouffées d’air pur puis revenir effectuer les gestes
de dégagement en apnée

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Dégagements d’urgence d’un véhicule

Ce n’est qu’en cas de danger certain et qui ne peut-être


supprimé (véhicule en feu par exemple) que l’on est
amené à dégager une victime de son véhicule.

Dans un premier temps il faut bien éteindre le moteur,


couper le contact.

• Maintien de la victime
• Extraction
• Allongement

Maintien de la victime

Dégager ses pieds des pédales, détacher ou couper la ceinture de sécurité. S’accroupir à
la hauteur du siège du véhicule, passer une main sous l’aisselle la plus proche de soi et
maintenir le menton entre le pouce et les autres doigts pour empêcher la tête de fléchir
ou de tourner. Avec la tête contre la joue de la victime renforcer et assurer ce maintien.

Passer ensuite l’autre main derrière le dos de la


victime et saisir l’aisselle ou la ceinture du côté
opposé.

Extraction

Faire faire à la victime un léger pivotement sur le


siège pour éviter que sa tête ne heurte la voiture
lors du dégagement. Se redresser vigoureusement
en tirant la victime à soi et se reculer hors du
danger

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Allongement

En maintenant toujours fermement la tête et


le tronc, poser un genou à terre pour asseoir
la victime et bloquer son dos avec l’autre
genou. Libérer la main qui tenait l’aisselle ou
la ceinture et la placer au bas de la nuque.

En effaçant le genou, maintenir le dos et


allonger progressivement la victime dont la
tête est toujours soutenue jusqu’à terre.

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Les éléments de base du secourisme

REGLES ESSENTIELLES D'INTERVENTION ET MESURES DE SECURITE

Les notions qui suivent constituent la base du secourisme. Elles sont primordiales et doivent
être présentes à l'esprit chaque fois que l'on aborde une situation d'accident au sens large.

Les principes fondamentaux à respecter AVANT d'entamer les premiers soins s'adaptent, en
effet, à toutes les situations; il s'agit de:

se maîtriser;
éviter le suraccident;
faire un bilan correct;
lancer rapidement l'appel selon la procédure d'alerte.

Ces préceptes interviennent simultanément; il n'y a pas d'ordre réel à leur application. Des
priorités qui en découlent dépendra, par contre, une relative chronologie dans la prise en
charge de la situation.

SE MAÎTRISER DEVANT UNE SITUATION INHABITUELLE ET / OU


INATTENDUE

Garder son calme;


Modérer ses paroles, sa voix;
Maîtriser ses émotions, ses gestes;
Agir avec tact et méthode;

EVITER LE "SURACCIDENT"

Prendre les précautions nécessaires pour éviter d'autres accidents ou l'aggravation de la


situation.
Toutes ces précautions servent à PROTEGER des dangers et risques environnants

MESURES DE PROTECTION POUR LES VICTIMES

Les évacuer d'urgence lorsque c'est nécessaire (incendie, danger d'explosion, ...).

En règle générale

éviter de déplacer les blesses si cela n'est pas absolument indispensable.

Les couvrir et, dès que possible, les isoler du sol.

Leur assurer une présence réconfortante et entretenir le dialogue afin de maintenir leur
conscience en éveil.

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Etre prudent dans les cas d'atteinte au cou et/ou au dos. Des lésions de la colonne
vertébrale peuvent entraîner la paralysie ou même la mort Si le blessé subit des
manipulations incorrectes. Il faut absolument éviter de mouvoir dans quelque direction que
ce soit la tête et le cou. LAISSER SON CASQUE A UN PARACHUTISTE afin de ne pas
aggraver d'éventuelles lésions cervicales ou crâniennes; il existe des techniques très
spécifiques d'enlèvement d'un casque. Par contre, il sera bien souvent nécessaire d'aider la
victime à ouvrir sa visière et à retirer tout tissu qui obstrue sa bouche; la rassurer sur l'état de
sa moto.

REMARQUE: En cas d'arrêt (Cardio-respiratoire et uniquement dans ce cas, il est


nécessaire de retirer un casque intégral pour pratiquer une réanimation.

FAIRE UN BILAN DE LA SITUATION ET APPLIQUER QUELQUES PRINCIPES


FONDAMENTAUX

APPROCHER LA SITUATION DANS SA GLOBALITE Dégager, ou mieux faire


dégager, l'accès à la victime (penser à faciliter le travail des secours), donc écarter tout ce
qui semble possible de déplacer (voitures non impliquées dans l'accident, meubles,
branches d'arbre...).
Ne pas oublier que les curieux sont aussi dans le chemin les mettre, si possible,
à contribution. Aborder la victime et lui poser des questions pour évaluer Si elle est
consciente:

se présenter par un "Bonjour"; établir, le plus rapidement possible, un contact physique


rassurant avec la personne en lui prenant la main; la réconforter; par exemple: "je suis là
pour vous aider", "je reste près de vous"; dans tous les cas, éviter toute manipulation, sauf
si le danger est imminent (cas du feu ou de l'explosion) et qu'il n'est pas possible d'en
éliminer la cause.
Dans ce cas:

Si la personne est consciente, l'aider à s'éloigner du danger;

Si elle est inconsciente, l'évacuer d'urgence

Si elle est coincée, il faudra attendre les secours (toujours faire attention à ne pas s'exposer
inutilement au danger).

REMARQUES GENERALES CONCERNANT L'APPROCHE D'UN BLESSE:

EVITER TOUTE MANIPULATION INTEMPESTIVE.

Seul le blessé sait (car il le sent) ce qu'il est capable de bouger; ne jamais contraindre la
personne à effectuer un mouvement si elle refuse. La seule contrainte qu'il faut imposer est
l'immobilité en cas de suspicion de fracture.

TOUJOURS AGIR en DOUCEUR quel que soit le problème.

PARLER aux blessés; les RASSURER, EXPLIQUER au maximum ce que vous leur faites ou
ce qui va leur être fait, et essayer d'obtenir leur collaboration.

Donner des informations rassurantes au sujet des proches impliqués dans l'accident.

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Excepté dans le cas de grande agitation, où il faut toujours intervenir à plusieurs, le recours
à la force ne sera d'aucune utilité; il n'y a donc aucune raison d'agresser quelqu'un
verbalement, en le giflant ou en le pinçant.

FAIRE LE BILAN VITAL INDIVIDUEL

En approchant une victime, la première information que le secouriste peut saisir concerne
l'état d'éveil de celle-ci. Cependant, l'information vitale est moins son état de conscience
que sa capacité à respirer de façon efficace :

PRIORITE ABSOLUE DOIT ETRE DONNEE A LA RESPIRATION. Il faut donc évaluer très
vite:

Si la victime est inconsciente (oui / non);

Si elle respire (oui / non);

Si son cœur bat (oui / non);

Si la victime parle, il est évident qu'elle respire et que son cœur bat.

Si la victime ne parle pas spontanément, cela ne veut pas systématiquement dire qu'elle est
inconsciente. En effet, dans certains cas fonctionnels (patients trachéotomisés ou
laryngectomisés, personnes ayant des troubles profonds de la parole, circonstances propres
à l'accident qui rendent l'usage de la voix impossible...) ou psychologiques (la victime est
choquée au sens psychologique du terme), elle ne saura pas faire usage de sa voix.

PENSEZ-Y ! Pratiquement, il faut s'approcher très près de la victime, afin de pouvoir


observer toute manifestation d'un éventuel état de conscience. Puis, évaluer rapidement Si
elle respire (Voir - Entendre - Sentir) et Si le coeur bat (prise du pouls carotidien).

1er temps : S'ASSURER DE LA PERTE DE CONSCIENCE

Si la victime donne des signes évidents de conscience, elle respire, on passe


donc directement au 2e temps.

Si, par contre, elle semble inconsciente, il est nécessaire de tester ce fait, en la
secouant légèrement par l'épaule, tout en lui tenant la main et en lui donnant des ordres
brefs et précis près de son visage.

- " Madame, monsieur ";

- " Ouvrez les yeux ";

- " Serrez-moi la main ";

- " Tirez la Langue "

Le but de ces ordres est de stimuler au maximum la personne et, surtout, de le faire
par différents sens.

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Faire du bruit autour d'elle, notamment frapper dans les mains au-dessus de son visage, et,
en dernier recours, tenter de réveiller la douleur, sont deux autres moyens qui suivent la
logique de cette démarche.

Il est contre-indiqué d'utiliser ces deux dernières alternatives en cas de traumatisme. Si elle
ne réagit à aucune stimulation, ni verbale, ni tactile, nous dirons qu'elle est inconsciente.

2e temps : VERIFIER LA BOUCHE ET DESSERRER COL ET CRAVATE

Une respiration bruyante traduit presque toujours une obstruction partielle des
voies respiratoires. Les corps étrangers tels que prothèses dentaires, dents arrachées,
liquide ou sang doivent être éliminés.

Pour cela, tourner la tête de la victime sur le côté et évacuer l'objet visible; les liquides
drainés vers la joue peuvent être enlevés à l'aide du doigt coiffé d'un mouchoir ou de tout
autre tissu.

LA MANIPULATION DE LATETE DOIT TOUJOURS ETRE DELICATE ET PRUDENTE ,

surtout s'il s'agit d'un traumatisé (attention au bulbe rachidien !!!)

La cause la plus fréquente de l'obstruction respiratoire est : chez une personne consciente,
le corps étranger ; chez une personne inconsciente, la chute de la langue et de l'épiglotte
dans l'arrière-gorge. En état d'inconscience, les muscles sont effectivement relâchés.

3e temps: METTRE LA TETE EN EXTENSION

Il s'agit là du geste le plus important de la réanimation pulmonaire car il ouvre les


voies respiratoires.

ATTENTION à la position des mains!!!

Comment faire?

D'abord aligner la tête, bien droite, dans l'axe du corps. NE JAMAIS FORCER
LE MOUVEMENT!

Ensuite, se trouvant à gauche de la victime, la main droite se place en "pince de crabe" sur
le front; la main gauche saisit la mâchoire inférieure pour la soulever et maintenir la
bouche ouverte. Dans cette position, les mains du sauveteur vont basculer la tête de la
victime vers l'arrière, en exerçant une pression avec la main droite. (Inverser ces gestes lors
d'une approche par la droite.)

Ce geste devra être réalisé avec fermeté, mais aussi beaucoup de DOUCEUR!!!

Dans le cas d'un traumatisé crânien et/ou de la colonne vertébrale, il est déconseillé
de manipuler la tête du blessé; néanmoins, il faut également lui dégager les voies
aériennes supérieures. Ces cas justifient le recours à la technique de "PROTRUSION DE
LA MACHOIRE".

Pour ce faire:

se placer derrière la tête;

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agripper les branches montantes de la mandibule (mâchoire inférieure) en avant des lobes
des oreilles, avec les doigts 2 à 4 ou cm des deux mains; tirer fortement vers le haut et vers
l'avant, en déplaçant la mâchoire inférieure de façon à ce que les dents inférieures
dépassent les dents

supérieures (subluxation, élévation de la mâchoire à deux mains); rétracter la lèvre


inférieure avec les pouces, sans se cramponner à la mandibule.
Chez un accidenté, il faut d'abord essayer cette technique avec la tête en position neutre
(c'est-à- dire NON basculée en arrière); Si cela ne suffit pas à libérer les voies aériennes,
basculer alors très légèrement la tête en arrière.

4e temps : CONTROLER LA RESPIRATION

Une fois les voies respiratoires libérées, il faut vérifier Si la personne respire:

VOIR Si le thorax se soulève, ATTENTION La présence de mouvements spontanés


n'implique pas toujours une respiration efficace.

ENTENDRE le bruit de la respiration (pour cela, mettre son oreille très près de la bouche de
la victime);

SENTIR le souffle de la victime sur sa propre joue (pour cela, bien mettre sa joue près du
nez et de la bouche de la victime).

A ce stade deux situations peuvent se présenter

soit la personne respire: penser également à vérifier la qualité de cette respiration et passer
directement au 5e temps;

soit la personne ne respire pas: insuffler immédiatement deux fois avant de passer au 5e
temps.

5e temps : CONTROLER LE POULS CAROTIDIEN

La prise du pouls se fait toujours avec la pulpe de deux doigts (index et majeur) maintenir la
tête en extension avec la main droite en pince de crabe" (le secouriste, se trouvant à gauche
de la victime ; glisser les deux doigts de la main gauche pour repérer "la pomme d'Adam"
(cartilage cricoide); tirer les doigts vers soi, jusqu'au bord du muscle; là, palper l'artère
carotide dans la gouttière entre le larynx et ce muscle.
Pour être sûr de palper le pouls, les doigts doivent rester sur l'artère au moins cinq
secondes. L'artère se palpe en profondeur, mais il ne faut pas l'écraser ! on appuie
progressivement. LANCER L'APPEL SELON LA PROCEDURE D'ALERTE

50
RECUEILLIR RAPIDEMENT LES DONNEES :

l'adresse exacte avec le numéro, la rue, la commune; l'étage, le bloc, le numéro de


porte; le nom éventuel; le sens de la circulation avec des repères (bornes
kilométriques, direction de l'autoroute, etc.); les lieux précis avec un maximum de
repères dans le cas d'un chantier ou d'une usine; le type d'accident et les détails
spécifiques, par exemple: incendie (flammes ou fumées), personne coincée, intoxication au
CO, caractéristiques de la plaque d'un véhicule transportant des marchandises dangereuses
l'ampleur de l'accident (extension réelle); le nombre de victimes; l'âge et l'état apparents
des victimes.

LANCER L'APPEL :

Avertir les secours appropriés: le médecin ou une personne compétente qui est déjà sur
place, et/ou du numéro d'alerte; (14 protection civile ; 17 police ; 115 santé publique )

préciser, de préférence dans l'ordre,

le type d'accident (ex.: roulage, explosion, incendie, noyade, maladie, etc.)

les lieux exacts (cf. ci-dessus);

le nombre de victimes

l'âge des victimes, en termes de "bébé", "enfant", "adulte", "personne âgée" …

l'état sommaire des personnes (conscience, respiration, brûlure(s)...);

Si une ou plusieurs victime(s) semble(nt) coincée(s); le risque d'un danger imminent (ex.: il
s'agit d'un produit toxique, il y a des émanations, il y a risque d'explosion, l'incendie peut
s'étendre à d'autres bâtiments ...); choisir et oser réquisitionner un badaud pour lancer
l'appel, sans oublier de lui donner tous les renseignements à transmettre, et lui demander de
revenir.

51
LES HEMORRAGIES

DEFINITION : L'hémorragie est un écoulement de sang hors des vaisseaux sanguins, qui a
pour conséquence une réduction du volume sanguin circulant. On distingue :
Les hémorragies EXTERNES : le sang s'écoule à l'extérieur du corps par une ouverture de
la peau. Lorsque l'endroit est découvert, le point d'hémorragie et le sang sont visibles.

Les hémorragies INTERNES: le sang s'écoule à l'intérieur du corps (par exemple, dans la
cavité abdominale). Le point d'hémorragie et le sang sont donc INVISIBLES.

Les hémorragies EXTERIORISEES : le sang s'écoule par un orifice naturel (par exemple, le
nez, la bouche, les oreilles...). Le point d'hémorragie est INVISIBLE, mais le sang s'écoule à
l'extérieur; l'hémorragie, quant à elle, est donc VISIBLE.

REMARQUE: On distingue également les hémorragies artérielles, veineuses ou capillaires,


selon le type de vaisseaux qui saigne. Mais, en cas de blessure, il y a souvent plus d'un
vaisseau atteint et les sangs se mélangent; c'est pourquoi le secouriste ne s'attardera pas à
reconnaître l'origine de l'hémorragie, Sa seule préoccupation sera d'ARRETER LE
SAIGNEMENT.

POURQUOI STOPPER UNE HEMORRAGIE Une perte de sang supérieure à un demi-


litre (pour être exact, il faut compter 15% de la quantité totale, soit environ 750 mI pour un
adulte qui aurait 5 litres de sang) déséquilibre le système circulatoire et met en danger la vie
de la victime. Il faut donc stopper le plus rapidement et le plus efficacement possible toute
hémorragie à sa source.

Malheureusement, comme il n'est pas possible pour un secouriste d'identifier avec certitude
l'origine d'une hémorragie interne et/ou extériorisée, il n'est pas possible d'intervenir dans
ces cas.

Le SEUL TYPE d'hémorragie qu'il est possible de stopper, de manière efficace et sans
créer d'autres lésions, est l'hémorragie externe.

REACTION DE L'ORGANISME FACE A UNE HEMORRAGIE IMPORTANTE La perte de


plus de 500 mI de sang entraîne un déséquilibre du système circulatoire, il en résulte une
réaction en chaîne

il y a une fuite quelque part;

moins de sang arrive au cœur;

moins de sang oxygéné en ressort;

les tissus sont moins bien oxygénés (pour rappel, le cerveau souffre toujours d'une anoxie, Si
minime soit- elle).
Il s'agit là d'une situation de "pré-choc", et l'organisme essaie, seul, de contrecarrer
ces phénomènes. Il s'agit bien d'une détresse; il faut y être attentif et aider l'organisme à
réagir. ATTENTION : la perte d'un litre de sang chez un adulte (et bien moins chez un
enfant) peut entraîner la mort !!

52
Réaction de l'organisme

Que voit-on ?

contraction des vaisseaux (= vaso-constriction) périphériques pour adapter le contenant au


contenu

Pâleur de la peau et des extrémités

augmentation de la fréquence de pompage pour assurer le maintien d'une oxygénation


suffisante au niveau des tissus
Pouls accéléré, souvent faible
augmentation de la fréquence respiratoire pour assurer le maintien d'une oxygénation
sanguine suffisante respiration accélérée et superficielle
Respiration accélérée et superficielle
Si tous ces mécanismes de compensation ne suffisent pas, la victime entre en "état de choc".
Le secouriste se doit d'être vigilant, son rôle est PRIMORDIAL:
1.bien observer la victime et ses symptômes ;
2.la surveiller attentivement jusqu'à l'arrivée des secours ;
3.prendre les mesures anti-choc ;
4.éviter toute dégradation de son état.

REACTION DU SECOURISTE FACE A UNE HEMORRAGIE EXTERNE

QUE SE PASSE-T-IL?

Le sang s'échappe hors de l'organisme. Mais attention, il se peut que le point


d'hémorragie soit masqué, par exemple, par les vêtements ou la position de la victime.

COMMENT STOPPER LE SAIGNEMENT ? (sauf cas particuliers)

Ecarter les vêtements qui recouvrent la blessure.

Il est important de bien LOCALISER l'endroit d'où cela saigne.

Effectuer une COMPRESSION DIRECTE, c'est-à-dire directement SUR le


point d'hémorragie idéalement à l'aide d'un pansement individuel stérile et compressif; ou
avec un linge propre et sec que l'on applique fermement sur la plaie;

le cas échéant, avec les doigts;

MAIS COMPRIMER !!! Car l'arrêt de l'hémorragie est prioritaire sur les risques d'infection.
Maintenir la partie qui saigne surélevée par rapport au coeur (excepté en cas de fracture du
membre).

Envoyer quelqu'un prévenir les secours.

GARDER cette compression directe avec les mains le plus longtemps possible; c'est le
MEILLEUR TRAITEMENT.

53
Coucher la victime dès que possible.

Surveiller la victime: son pouls ;sa respiration ;son état d'éveil ; sa coloration.

BANNIR l'utilisation de l'OUATE et / ou des mouchoirs en papier en cas d'hémorragie.

APRES 10 MINUTES DE COMPRESSION

Si l'hémorragie persiste après 10 minutes de compression, il s'agit d'une


hémorragie incontrôlable par l'organisme; la seule chose à faire est de maintenir la
compression directe jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés. Penser toutefois à vérifier qu'il
n'y a pas d'erreur de localisation du point d'hémorragie.

Si, par contre, l'hémorragie semble s'être arrêtée ou avoir diminué, on peut alors effectuer un
bandage compressif (sauf au niveau du cou évidemment) sans chercher à désinfecter la
plaie ni retirer le premier pansement.
Celui-ci peut se réaliser à l'aide d'un pansement compressif individuel ou, à défaut, du
linge PROPRE plié qui a initialement servi lors de la compression, et que l'on fixe avec un
sparadrap ou tout autre moyen disponible.

La pression maintenue sous le compressif doit être MODEREE mais suffisante.

REMARQUES Un pansement qui rougit ou suinte un peu sera renforcé avec des
compresses et une pression plus forte.

Le premier pansement ne doit jamais être enlevé sans qu'on en ait reçu l'autorisation
du médecin. Ce faisant, on pourrait arracher les caillots déjà formés et réactiver
l'hémorragie. Toujours laisser la région atteinte accessible et bien visible pendant les
manipulations.

Le pansement ne doit pas être trop serré après quelques minutes, l'extrémité du membre
ne doit être ni froide, ni violacée. Le pouls doit, en principe, être palpable en aval du
pansement.

CAS PARTICULIERS:

Un corps étranger dans une plaie Surtout ne pas l'enlever s'il est enfoncé profondément;
on peut (éventuellement) nettoyer autour de la plaie afin d'éviter que des débris n'y
pénètrent (par exemple, débris de verre, ...), mais de toute façon il faut immobiliser ce corps
étranger à l'aide de compresses stériles pour éviter qu'il ne bouge dans la plaie.
Par ailleurs, ce type de plaie ne saigne "apparemment" pas souvent; dans ce cas, ne pas s
occuper de l'hémorragie potentielle, il faut surtout protéger la plaie et surveiller la victime. Ne
pas comprimer sur un corps étranger, cela l'enfonce davantage dans les tissus.
Dans les cas où l'hémorragie est totalement incontrôlable (membre déchiqueté,
fracture ouverte avec hémorragie, hémorragie sur corps étranger ...), le plus efficace est de
comprimer l'artère à distance.
S'il s'agit d'un membre supérieur, exercer une pression dans le creux de l'aisselle avec les
deux pouces.

S'il s'agit d'un membre inférieur, exercer une pression avec le poing sur le rebord du bassin
au pli de l'aine.
Ne jamais placer un garrot au membre atteint, cette attitude ancienne est bien plus
néfaste que réellement utile.

54
REACTION DU SECOURISTE FACE A UNE HEMORRAGIE INTERNE

L'écoulement de sang se produit quelque part à l'intérieur de l'organisme; extérieurement il


est imperceptible. On ne peut que suspecter une hémorragie interne selon les circonstances
de l'accident: dans tous les cas où la victime a reçu un coup sur la tête, au thorax, à
l'abdomen ou au dos...

Il faut être particulièrement attentif si l'on constate les symptômes du "pré-choc" et/ou si la
personne, d'abord inquiète et excitée, devient somnolente.

Tout changement de comportement chez une victime est inquiétant.

QUE FAIRE ?

Lutter contre l'installation de l'état de choc et prendre toutes les mesures de protection.

REACTION DU SECOURISTE FACE A UNE HEMORRAGIE EXTERIORISEE

Dans ce cas, le sang va s'écouler à l'extérieur par un orifice naturel. Cela peut se
produire spontanément dans le cadre de certaines maladies ou lors d'un traumatisme (coup,
chute, accident...). On peut parler d'écoulements:
par le nez et/ou l'oreille; par la bouche; par les voies basses;

ECOULEMENTS PAR LE NEZ


SPONTANE : cela peut être dû à une faiblesse passagère des capillaires, une
irritation (lorsqu'on se mouche trop fort...), ou à une maladie (problème de tension artérielle>.
Ce n'est pas "grave", mais il faut consulter un médecin dans le second cas, car bien souvent
ce phénomène ne s'arrête pas seul.
Dans tous les cas, ne rien mettre dans la narine; proscrire l'utilisation des tampons d'ouate.
Il existe des tampons hémostatiques que l'on peut employer (si l'on en possède>
Si le saignement est important; mais lorsqu'on en utilise, il faut les laisser en place jusqu'à la
consultation médicale car lors du retrait on arrache le caillot formé, ce qui entretient le
saignement.
TRAUMATIQUE : suite à un traumatisme de la face ou du crâne, l'écoulement peut se faire
par le nez et/ou par la bouche et/ou par une oreille. La victime peut être consciente ou
inconsciente, parfois on peut voir des plaies. L'écoulement peut être rouge plutôt foncé (sang
pur), clair (le liquide céphalo-rachidien> ou rosé (mélange des deux).

QUE FAIRE?
Faire un rapide bilan de la situation et faire appel au …

Faire s'allonger au calme.

Ne pas y toucher (excepté en cas de danger immédiat).

Desserrer col et cravate.

Libérer les voies respiratoires (en dégageant, s'il y a lieu, la bouche de tout corps étranger
visible) par la technique de la protrusion de la mâchoire.

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Considérer la personne en état de "pré-choc" et prendre toutes les mesures"anti~choc".
Attendre les secours à côté de la victime, en surveillant attentivement ses fonctions vitales.
Maintenir l'état d'éveil de la victime.

Considérer la personne comme une "poupée de porcelaine" et l'empêcher de bouger, surtout


la tête. Laisser le sang s'écouler naturellement.

Si l'on se rappelle aussi les réactions de l'organisme face à l'hémorragie, on sait qu'il
faut également s'inquiéter de l'état d'une personne accidentée

dont le pouls est faible, difficile à prendre et très souvent accéléré (> 80 pulsations /minute);

dont la respiration est difficile et/ou accélérée;

dont l'état de conscience semble altérée (= impression de "sommeil anormal") et/ou


qui semble de plus en plus difficilement "réveillable"; qui semble être anormalement agitée
ou calme.

Une caractéristique de l'état de choc est qu'il peut facilement passer inaperçu, même s'il
est grave. Il faut donc être attentif dans tous les cas aux signes précités, et toujours
considérer les personnes qui ont perdu beaucoup de sang ou qui sont gravement brûlées
comme des "choqués" en puissance.

L'ETAT DE CHOC

Le "choc" émotionnel est une simple réaction nerveuse à de mauvaises nouvelles ou à


une grande surprise. La personne se sent mal, "toute chose", mais se rétablit rapidement
surtout grâce au réconfort. Ce que les médecins désignent par "l'état de choc" est infiniment
plus grave.

DEFINITION L'état de choc est une défaillance grave dans le système circulatoire (par
exemple, lors d'hémorragie, de brûlure, de maladie, etc.> qui a pour conséquence directe
une diminution de l'apport sanguin aux tissus. Ce qui revient à dire que les tissus sont moins
bien oxygénés, et donc que l'organisme subit une détresse cellulaire très grave. Celle-ci met
directement en danger la vie de la victime, car elle menace les fonctions les plus vitales.
DONC: CHOC = DETRESSE CELLULAIRE GRAVE

L'appareil circulatoire peut être considéré comme un circuit fermé comportant


une "POMPE" (= le cœur);

un "CONTENANT", c'est-à-dire un circuit de tuyaux (= les artères, veines et capillaires);

un "CONTENU", c'est-à-dire un liquide circulant (= le sang), qui est propulsé par la pompe
dans toute la tuyauterie.
La "perfusion des tissus dépend de la pression qui règne dans le circuit. En état normal,
la pression est maintenue constante grâce à l'efficacité de la pompe, d'une part, et à la
régulation du calibre des tuyaux, d'autre part. En effet, toute augmentation (vasodilatation)
ou diminution (vasoconstriction> du calibre des vaisseaux influe constamment sur la
pression sanguine.

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DONC: Une bonne perfusion" des tissus exige un débit sanguin suffisant et constant.

Ainsi, les conditions nécessaires à la "bonne perfusion des tissus" sont

un cœur qui fonctionne bien ;

une quantité suffisante de sang bien oxygéné dans le circuit ;

des vaisseaux en bon état.


toute chute de pression dans le circuit, quelle que soit son origine, va provoquer un état
de choc

le sang revient moins bien au cœur, qui, telle une pompe, a tendance à se désamorcer;
l'organisme compense (nous l'avons déjà expliqué) par une augmentation de la fréquence de
pompage (tachycardie) et une diminution du calibre des vaisseaux (vasoconstriction); mais,
d'une part, le cœur va se fatiguer et, d'autre part, cette vasoconstriction empêche le sang de
bien perfuser les tissus. Ceux, mal oxygénés, souffrent dans tous les cas.

TYPES DE CHOCS

Le secouriste doit être capable de distinguer au moins trois grands types de choc, tout
en étant conscient qu'il en existe d'autres:

LE CHOC HYPOVOLEMIQUE = une DIMINUTION du volume circulant

C'est le type de choc le plus fréquemment rencontré.

Dans ce cas, une partie du liquide sanguin quitte la circulation lors d'une hémorragie
(externe et/ou interne et/ou extériorisée>, d'une brûlure étendue (perte importante de
plasma), d'une diarrhée sévère (perte importante d'eau), donc: le contenant devient trop
grand pour le contenu, par perte d'une partie du contenu.

LE CHOC CARDIOGENIQUE = une DEFICIENCE de la pompe

Ce type de choc résulte d'une inefficacité cardiaque; le cœur ne parvient plus à assurer
une circulation efficace.
donc: la pompe (le cœur) est défaillante.
Il existe d'autres types de choc, mais ces deux si sont les plus importants.

CIRCONSTANCES AGGRAVANT L'ETAT DE CHOC

1.Le froid 2.Une forte émotion 3.La douleur

Pourquoi cela peut-il aggraver un état de choc? Tous ces facteurs sont des situations de
"stress". Pour y faire face, le corps aura besoin de plus d'oxygène que normalement, or
dans l'état de choc les cellules manquent déjà cruellement d'oxygène; l'organisme ne sera
plus capable de réagir pour combler ce nouveau type de demande.

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Ainsi on comprend mieux pourquoi la règle essentielle "anti-choc" est d'éviter
toute dégradation de la situation, principalement en :
couvrant la personne; il faut éviter qu'elle n'ait froid, mais sans la réchauffer car, dans ce cas,
on provoque l'effet inverse (= vasodilatation) qui empêche l'organisme de se défendre
naturellement;

installant la victime au calme; il faut lui parler amicalement, la rassurer, éloigner


les curieux... Respecter le principe d'immobilité d'une fracture (cela ne veut pas dire qu'il
faille y toucher); Penser à communiquer au médecin et/ou à l'équipe de secours les
informations qui semblent importantes sur les circonstances de l'incident, d'une part, et celles
obtenues par l'interrogatoire et l'observation de la victime, d'autre part.
Et comme dans toutes circonstances:
rassurer la victime;

ne jamais la laisser seule;

refuser gentiment de lui donner à boire ou à manger, même Si elle le demande;

surveiller de près les signes vitaux (respiration, pouls, état d'éveil);

être attentif à tout changement de comportement soudain de la personne (conscient ;


inconscient; agité calme; etc.);

empêcher la victime et son entourage de fumer;

REACTION DU SECOURISTE POUR PREVENIR L'ETAT DE CHOC =


MESURES "ANTI-CHOC" La personne chez qui l'on suspecte un choc doit être soumise
dès que possible à un traitement médical. Il faut donc immédiatement faire appel au service
d'urgence pour la prise en charge et le transport vers un centre hospitalier.
En attendant le service d'urgence
Supprimer la cause Si possible, par exemple, en stoppant immédiatement les saignements
graves.

Donner de l'air à la victime en éloignant tous les curieux et en desserrant col, cravate,
ceinture...

S'assurer que la personne respire suffisamment.

Maintenir la personne au calme, en position allongée SAUF les malades pulmonaires


chroniques et les malades cardiaques. Dans ces deux derniers cas, il faut donner à
la personne la position semi-assise qu'elle sent être la plus confortable; c'est elle qui choisit.

Surélever les jambes par rapport au corps SAUF pour les malades pulmonaires
et cardiaques, ainsi que dans les cas de traumatisme.

58
LES FRACTURES ET LES AUTRES TRAUMATISMES DE L'APPAREIL
LOCOMOTEUR

Il est toujours difficile de faire la distinction entre une fracture, une luxation et une entorse.

Il faut dès lors soupçonner une fracture chez toute personne présentant un traumatisme.

DEFINITIONS

LES FRACTURES
Les fractures sont des atteintes d'un ou de plusieurs os, caractérisées par une rupture, totale
ou partielle. Il peut y avoir une ou plusieurs fractures sur un même os. Les morceaux d'os
peuvent être encore en place ou être déplacés.

Dans certains cas, ils peuvent même avoir perforé la peau, on parle alors de
"fracture ouverte" (l'os cassé est apparent au niveau de la peau sous la forme d'une plaie
avec l'aspect d'un corps étranger).

LES LUXATIONS
Les luxations sont des déboîtements articulaires, parfois avec déchirure des ligaments et
déplacement des extrémités osseuses. Elles surviennent aux grosses articulations :
hanche, épaule, et parfois pouce ...

LES ENTORSES
Les entorses sont également des atteintes articulaires mais sans déboîtement. Il s'agit donc
d'un mouvement naturel "forcé", où les ligaments sont distendus, voire déchirés.

MANIFESTATION DE CES TRAUMATISMES

Plusieurs symptômes entrent en ligne de compte dans leur évaluation, notamment


la présence, à différents degrés, de
douleur, impotence fonctionnelle, déformation, gonflement, plaies éventuellement
associées.
Comme nous l'avons déjà souligné, la répartition de ces symptômes en fonction du
traumatisme n'est pas systématique; outre la résistance de la personne, de nombreux
facteurs influencent tant l'état que le pronostic. Etant donné la difficulté de les distinguer
entre eux, le secouriste adoptera la même attitude dans les trois cas.

REACTION DU SECOURISTE DEVANT UN TRAUMATISME DE L'APPAREIL


LOCOMOTEUR

Dans tous les cas, faire respecter le principe d'IMMOBILITE. Les cas où il y a un risque de
fracture de la colonne vertébrale doivent susciter une attention renforcée; ce type de
traumatisme peut avoir des conséquences particulièrement graves.

Dans toute situation suspecte de ce point de vue, il est impératif de faire comprendre au
blessé qu'il doit rester immobile et de ne laisser personne le déplacer (l'utilisation d'un

59
matériel spécifique est requise). Tout mouvement inconsidéré peut avoir pour conséquence
une lésion ou une section de la moelle épinière et entraîner une paralysie définitive.

QUE FAIRE ?

DANS TOUS LES CAS, consulter un médecin qui évaluera la gravité et décidera du
traitement adéquat.
Couvrir les plaies avec un pansement stérile ou, éventuellement, un linge très propre
en coton. Immobiliser la partie atteinte en position confortable pour la victime afin
d'éviter d'aggraver la situation et, excepté le cas d'une suspicion de fracture de la
colonne vertébrale, lui laisser choisir sa position. La couvrir si nécessaire.
S'il s'agit d'une atteinte des membres inférieurs, desserrer les lacets des chaussures, sans
les retirer.
Attendre les secours AVEC la victime.
Dans le cadre de l'action de secouriste, ne JAMAIS tenter de remettre en place un os
déboîté.

REMARQUE: Uniquement dans les cas de récidive d'entorse (diagnostiquée


précédemment), appliquer localement du froid (sous forme de glace pilée dans un sac en
plastique ou de linges trempés dans de l'eau froide) pendant environ quinze minutes, puis
soutenir l'articulation par un bandage modérément serré, et surélever le membre.

CAS PARTICULIER: LES TRAUMATISMES CRANIENS

TYPES DE LESIONS DE LA TETE

LA PLAIE Etant donné le peu d'épaisseur de la peau entre la boîte crânienne et le cuir
chevelu, un choc occasionne le plus souvent une plaie qui saigne toujours abondamment.
C'est impressionnant mais souvent sans gravité réelle. Par contre, il est indispensable
de s'assurer qu' il n'y a pas de fracture en-dessous de la plaie.

LA COMMOTION CEREBRALE
Un choc violent sur la boîte crânienne peut provoquer une commotion cérébrale, c'est-à-
dire un ébranlement du cerveau. L'activité de cet organe, relativement mou, est alors
fortement perturbée. Cette possibilité est à envisager lorsqu'une victime perd conscience, ne
serait-ce que quelques minutes.

LES FRACTURES DU CRANE


Les traumatismes crâniens sévères déforment la boîte crânienne qui, si les limites de son
élasticité sont dépassées, se fracture. Dans ce cas, deux problèmes doivent susciter
l'attention du secouriste
lorsque la fracture du crâne est ouverte, l'infection peut pénétrer et gagner ainsi le cerveau,
ce qui entraînera des complications graves;

lorsque la fracture lèse des vaisseaux, il se produit un saignement entre le cerveau et


la boîte crânienne. Cette hémorragie crée une poche de sang (appelée
"hématome intracrânien"), laquelle gonfle, comprime plus ou moins fort le cerveau, et
perturbe les fonctions cérébrales.

60
QUE FAIRE ?
DANS TOUS LES CAS, consulter un médecin qui évaluera la gravité et décidera du
traitement adéquat.

Couvrir les plaies avec un pansement stérile ou, éventuellement, un linge très propre
en coton. Attendre les secours AVEC la victime.

SIGNES QUI LAISSENT SUSPECTER UNE LESION CEREBRALE GRAVE


L'altération de l'état de conscience est un des reflets de la gravité d'une lésion crânienne: il
faut se méfier lorsque l'on découvre une victime traumatisée inconsciente et qu'elle ne
reprend pas rapidement conscience; il faut également être attentif au blessé qui somnole ou
s'embrouille, qui ne se souvient plus de ce qui vient de se passer, qui se comporte de façon
anormale ou perd à nouveau conscience.

Il est admis que le fait de perdre conscience, revenir à soi et reperdre conscience un peu
plus tard indique une lésion cérébrale grave.

L'écoulement de sang ET/OU l'écoulement de liquide limpide (Liquide CéphaloRachidien)


par les orifices de la face peut être caractéristique de certaines fractures du crâne. Chez une
victime traumatisée, tout écoulement par le nez, les oreilles ou la bouche doit y faire penser,
de même que tout hématome autour des yeux.

Le pouls est souvent ralenti à moins de 65 pulsations par minute lorsqu'il y a une atteinte
cérébrale.
Les vomissements sont fréquents chez un blessé qui a une fracture du crâne.
Des maux de tête importants suite à un traumatisme devront toujours faire suspecter une
lésion.

Le blessé peut être paralysé, en tout ou en partie.


Une fracture ouverte peut être suspectée lorsque l'on constate une plaie au crâne.

REMARQUE:

Les plaies au visage et/ou au crâne saignent toujours abondamment; c'est souvent
très impressionnant mais ce n'est pas alarmant. Par contre, la victime peut saigner à
l'intérieur du crâne, de sorte qu'on ne voit rien; c'est très grave puisqu'un hématome dans la
boîte crânienne va comprimer le cerveau, donc la faire souffrir.

REACTION DU SECOURISTE FACE A UNE VICTIME D'UN TRAUMATISME


CRANIEN
Laisser s'écouler librement tout liquide s'échappant par le nez et/ou la bouche et/ou
les oreilles!!!

Etre attentif à la présence potentielle des signes décrits ci-dessus.

Noter le moment de la disparition et de la réapparition éventuelle de la conscience;

Surveiller l'évolution de l'état de conscience!

Respecter l'axe tête-cou-tronc.

61
Dégager les voies respiratoires et surveiller la respiration.

S'il y a une plaie superficielle (sans fracture), la traiter comme les autres plaies.

En cas de fracture ouverte du crâne, empêcher la plaie de s'infecter la recouvrir stérilement


(ou très proprement), si possible en écartant les cheveux afin qu'il n'y pénètrent pas.
de toute façon
Ne pas "tâtonner" dans une plaie du cuir chevelu

Ne pas appuyer sur la plaie

Ne pas essayer de retirer des fragments d'os d'une plaie du cuir chevelu

l est important que le secouriste veille au repos et au calme absolu de la victime, sinon celle-
ci risque de garder des séquelles de l'accident (sous forme de maux de tête persistant de
longues semaines après).

LES PLAIES

DEFINITION

Une plaie est une atteinte des chairs, des tissus, avec lésion des téguments
(peau, muqueuse) due à une cause externe.

TYPES DE PLAIES : On distingue les plaies simples et les plaies graves.


Sont généralement considérées comme "simples" les plaies ayant les
caractéristiques suivantes:
peu étendues: la surface atteinte ne dépasse pas celle de la paume d'une main de
la victime; superficielles;

peu ou non souillées;ne contenant pas de corps étrangers; ne saignant pas, ou très
peu.
Lorsque l'une des conditions ci-dessus n'est pas respectée, on considère (en général) que
la plaie est grave.

En cas de plaie "grave", il faut très rapidement faire appel au médecin et, en attendant, ne
pas y toucher.

Si l'on en dispose, recouvrir la plaie de matériel stérile (sans la comprimer).


COMPLICATIONS DES PLAIES

Le risque majeur d'une plaie est l'infection.

En temps normal, la peau et les muqueuses constituent une véritable barrière de protection
de l'organisme vis-à-vis de l'extérieur.

Lorsqu'une brèche est créée dans ce système, la porte est ouverte aux microbes
nuisibles (dits "pathogènes") et ceux-ci pénètrent dans l'organisme. Le corps lutte contre ces
microbes, ce qui provoque une "réaction" souvent visible à l'extérieur. Néanmoins, Si le
système de défense perd la bataille, les microbes s'installent, se développent et provoquent
ce que l'on appelle l'infection.

62
Selon la localisation et le type de microbe (il en existe une multitude), l'infection
restera localisée (= simple infection) ou atteindra l'organisme entier l'infection prend alors le
nom de septicémie.

La gravité de l'infection dépend du type de microbe en cause, mais aussi de la capacité


qu'a l'organisme de se défendre contre celui-là en particulier (= "réaction immunitaire").
Il est possible d'aider l'organisme à lutter contre l'infection, et cela de façon très simple
Débarrasser d'abord la peau des saletés (visibles ou non) qui peuvent l'encrasser, par un
simple nettoyage de la plaie à l'eau et au savon neutre non parfumé;

PUIS tuer les microbes qui risquent d'entrer dans l'organisme par l'utilisation
d'un antiseptique. Il existe différents produits sur le marché qui possèdent cette propriété.
Un type d'infection auquel il faut être particulièrement attentif est le TETANOS.
Cette maladie est provoquée par un microbe (le bacille de Nicolaier) très répandu dans la
terre, le fumier, la rouille. D'où le risque de développer la maladie en cas de plaie souillée de
terre ou provoquée par des objets rouillés. En Europe, même Si la maladie n'est plus
fréquente, 50% des personnes atteintes en meurent, alors qu'il existe un vaccin très
efficace.

En cas de plaie, toujours s'assurer que la personne est bien vaccinée contre le tétanos. En
dehors d'un contexte à risque, le vaccin protège pendant une période de 10 ans.
Dès le moindre doute concernant cette vaccination, contacter un médecin.
Il se peut qu'une hémorragie accompagne la plaie; on agira alors comme dans le
traitement d'une hémorragie. Il peut y avoir un corps étranger dans la plaie; se référer au
traitement proposé auparavant.

REACTION DU SECOURISTE FACE A UNE PLAIE

Comme nous venons de le dire, le secouriste ne soigne lui-même que les plaies "simples ;
toutes les plaies graves sont directement recouvertes au moyen de compresses stériles ou
de linges très propres. La victime doit être dirigée vers un centre de soins.

Dans les cas de plaies simples


Si possible, toujours installer la personne au calme et à l'intérieur d'une maison.

La faire asseoir et lui parler pour la rassurer.

Préparer sur une surface propre le matériel nécessaire

un savon neutre et non parfumé; préférer l'utilisation d'un système liquide à celle de la brique
de savon qui est généralement souillée par l'emploi précédent;

des compresses stériles, de préférence en emballage individuel;

un produit antiseptique, de préférence incolore (se référer aux conseils du pharmacien);

de quoi fixer le pansement : sparadrap, pansement adhésif ou bandage

Si nécessaire, des ciseaux propres;

63
un gant de toilette et un essuie propres ou des compresses non stériles.
Se laver méticuleusement les mains pour ne pas apporter de microbes supplémentaires
dans la plaie que l'on soigne au savon neutre et non parfumé; se frotter énergiquement les
mains et les poignets savonnés, surtout dans les espaces interdigitaux; Si possible se
passer les ongles à la brosse; rincer sous le jet d'eau courante; s'essuyer avec un essuie ou
avec un mouchoir PROPRE (éventuellement avec un essuie-tout, un mouchoir en papier ...

Nettoyer la plaie ou laisser la personne le faire elle-même Si elle le souhaite à l'aide de


savon propre, neutre et non parfumé;

le mouvement part du centre de la plaie pour aller vers la périphérie; nettoyer également
autour de la plaie; en utilisant des compresses Si on en possède suffisamment, sinon les
réserver pour l'antisepsie et utiliser ici un gant de toilette propre ou tout autre morceau de
tissu propre.

Si la plaie reste souillée par de la terre, poser dessus une compresse imbibée
d'eau oxygénée.

Remarque: Pour être efficace l'eau oxygénée doit encore mousser, et pour cela elle doit
impérativement être fraîche.

Si l'on constate qu'elle ne mousse plus, il ne sert plus à rien de l'utiliser; on peut la jeter.
Rincer convenablement l'endroit. Sécher à l'aide de matériel propre. Appliquer un
antiseptique sur la plaie après son nettoyage et son rinçage:

à l'aide de compresses stériles; celles-ci se manipulent au minimum, en les saisissant par les
coins, sans jamais toucher le centre de la compresse;

verser le produit sur la compresse (sans que le goulot du flacon ne la touche;


veiller également à tourner l'étiquette vers le haut afin de ne pas l'altérer);

partir du centre de la plaie pour aller vers la périphérie, sans jamais revenir au centre;

utiliser pour cela autant de compresses qu'il est nécessaire. Eviter de frotter une plaie (c'est
très douloureux), il vaut mieux la tamponner.

Si la plaie est minime, la laisser à l'air libre ou y poser un petit pansement adhésif,
sinon la recouvrir à l'aide d'une compresse stérile que l'on fixe au moyen de sparadrap
(s'assurer que les contours soient bien secs) ou de tout autre bandage.

Surveiller l'évolution de la plaie.

REMARQUE

Le seul corps étranger que l'on puisse retirer soi-même sans risque de complication
est l'écharde superficielle.

Dans ce cas:
nettoyer la plaie;

appliquer un antiseptique sur l'endroit;

64
se munir d'une pince à épiler et/ou d'une aiguille que l'on aura préalablement
désinfectée en passant le bout dans une flamme ou sous l'alcool pur (ne plus y
toucher ensuite);

retirer l'écharde;

utiliser à nouveau un antiseptique et laisser à l'air.


Comme dans les cas d'hémorragie, proscrire l'utilisation de l'ouate pour les soins de plaies.

LES PERTES DE CONNAISSANCE SOUDAINE

Par exemple, lors d'une syncope, lors d'un "problème hypoglycémique" (="panne de sucre").
La personne ne "se sent pas bien" et, généralement, elle a l'impression angoissante qu'elle
va perdre conscience. Apparemment, elle présente une pâleur du visage et des "sueurs
froides". Dans certains cas, ces signes sont précédés de vertige, d'impression d'instabilité
(titubation) et / ou de troubles
visuels. Parfois il y a perte de connaissance.

QUE FAIRE?
Coucher la personne sur le dos et lui relever les jambes dès les premiers signes
de malaise.

Desserrer ses vêtements.

Lui donner de l'air frais : écarter l'entourage, ouvrir la fenêtre,

Chercher Si la personne n'est pas en possession d'une carte de diabétique; Si c'est le cas et
qu'elle a faim (elle doit donc être encore consciente), lui donner rapidement du sucre sous
forme de boisson très sucrée ou d'aliment.

Lorsque la personne reste au sol plus que quelques minutes sans reprendre conscience faire
appel au …… faire le bilan des fonctions vitales et agir comme dans le cas de personnes
inconscientes

LES MALAISES CARDIAQUES

Les malaises d'origine cardiaque sont engendrés par des troubles de la circulation du muscle
cardiaque (le myocarde). Le cas le plus grave est celui où une artère se bouche
complètement: le sang n'arrive plus dans une partie du muscle cardiaque et celui-ci meurt
(= infarctus du myocarde).

Les douleurs surviennent essentiellement à la suite d'efforts ou de toutes autres


circonstances où le muscle travaille plus (par exemple, lors de la digestion, de stress, ...). Ce
type de problème doit être envisagé lorsque l'on observe les signes suivants:
fortes douleurs au milieu de la poitrine, derrière le sternum (rétrosternales) ou devant le cœur
(précordiales)

irradiations possibles de cette douleur vers un bras et/ou la mâchoire et/ou la nuque et/ou le
dos

65
respiration difficile et pénible

visage pâle, gris

parfois signes d'indigestion, surtout des nausées

signes de choc dans les cas extrêmes (choc cardiogénique).

QUE FAIRE ?
Limiter au maximum les efforts de la victime.

Installer confortablement la personne en position semi- assise, jambes allongées.

Desserrer les vêtements (col, cravate, ceinture, ...).

Calmer, rassurer la victime.

S'il s'agit d'une crise récidivante, donner à la personne les médicaments qu'elle a l'habitude
de prendre pour ce problème, aux doses habituelles.

Appeler les secours spécialisés.

surveiller constamment les fonctions vitales.

66
Perte de conscience

Comment reconnaître une victime inconsciente ?

La victime est inconsciente quand :


- Elle ne répond pas aux questions simples : «m’entendez-vous ?», «que
s’est-il passé ?», «que vous est-il arrivé ?»…
- Elle ne répond pas aux ordres simples :
«ouvrez les yeux !», «serrez-moi la main !»,…
Desserrer la ceinture et le col pour lui faciliter sa respiration,
Basculer prudemment sa tête en arrière en tirant le menton vers le haut
pour éviter que la langue ne tombe en arrière dans la gorge et ne gène la
respiration de la victime, regarder dan la bouche pour retirer d'éventuels
corps étrangers visibles.
S’assurer que la victime respire en vous penchant au-dessus de sa
bouche,
Placer la victime sur le côté.
Donner l'alerte ou faire alerter les secours.
Que faire ? Surveiller la victime jusqu'à leur arrivée.

Comment placer la victime sur le côté ?

1. écarter son bras du côté de retournement à angle droit de son


corps et plier le coude, paume de la main tournée vers le haut, ·
2. Placer le dos de la main du bras opposé contre l'oreille de la
victime côté sauveteur.·
3. Tout en maintenant la main, saisir la jambe opposée au
retournement derrière le genou, la replier pied au sol·
4. faire rouler lentement le corps en tirant sur le genou vers soi et
en maintenant la main de la victime contre son oreille.
Lorsque le genou de la victime est au sol, retirer la main de sous
la tête de la victime en maintenant son coude pour ne pas bouger
la tête
Ajuster la jambe pliée, de sorte que la cuisse soit à angle droit du
corps.
Ouvrir la bouche.

Pourquoi mettre une victime inconsciente qui respire sur le côté?

Si la victime inconsciente reste sur le dos, elle risque de s’étouffer avec sa langue et avec
ses propres vomissements.

En la plaçant sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte et dirigée vers le sol, ses
vomissements s'écouleront librement sur le sol, et la langue ne pourra plus tomber dans sa
gorge. Ainsi elle ne risquera plus de s'étouffer ! De plus lors du retournement, en
maintenant la main de la victime sur son oreille on assure la stabilité de la nuque et on limite
les risques de lésion de la colonne cervicale

En aucun cas vous ne devez laisser une victime inconsciente qui respire
sur le dos.

67
( premiers secours)

Le bilan est l'opération qui consiste à évaluer l'état d'une victime. Il conditionne les gestes de
premiers secours qui seront faits ainsi que l'alerte qui sera passée.
Le bilan de la victime intervient après la protection.
Note : la première analyse de la situation (ce qui s'est passé, analyse du danger résiduel
débouchant sur la protection) est parfois appelé bilan circonstanciel ; ceci est traité dans
l'article Premiers secours : protection. Le bilan circonstanciel conditionne lui aussi l'alerte qui
sera passée

Bilan vital
Il s'agit de déterminer, en moins de 30 secondes, si la personne présente un risque imminent
de décéder.
La première inspection est visuelle :
• Voit-on un saignement abondant (hémorragie) ? Dans ce cas, il faut arrêter le saignement
avant de passer à la suite du bilan.
• Est-ce que la victime bouge spontanément, a les yeux ouverts ?
• Si oui, est-ce qu'elle peut respirer ou bien est-ce qu'elle s'étouffe (la victime fait des efforts
pour respirer, aucun son ne sort de sa bouche, pas de parole, pas de toux, la victime est
affolée, porte ses mains à sa gorge) ? Si c'est le cas, il faut libérer le passage de l'air avant de
poursuivre le bilan.
Si la personne ne bouge pas, ne parle pas, alors est-elle consciente ? Pour le savoir, on vient
lui prendre la main et
• On lui pose une question simple (par exemple « Vous m'entendez ? »)
• On lui donne un ordre simple (par exemple « Serrez-moi la main ! »).
Si elle ne réagit ni au contact, ni à la parole, on dit qu'elle est inconsciente.
Si elle est inconsciente, alors est-ce qu'elle respire ? Pour le savoir :
• On dégrafe les vêtements qui peuvent gêner la respiration (cravate, foulard, col de la
chemise, ceinture, premier bouton du pantalon),
• Puis on bascule prudemment la tête en arrière :
O en mettant la main la plus proche de la tête à plat sur le front,
O et en élevant le menton vers le haut avec deux ou trois doigts de la main la
plus proche des pieds sous le menton ;
En effet, la respiration peut être bloquée par la langue et l'épiglotte qui peuvent se mettre en
mauvaise position (la victime étant inconsciente, elle n'a ni tonus musculaire, ni réflexe de
survie), le simple fait de basculer la tête peut libérer le passage de l'air et permettre à la
personne de respirer (voir l'article Voies aériennes). Ensuite, on approche sa joue du nez et de
la bouche de la victime en regardant le ventre ;
• Est-ce que l'on sent un souffle sur sa joue ?
• Est-ce que l'on voit le ventre ou la poitrine se lever ou se baisser ?
Si oui, alors la victime respire, il faut la tourner sur le côté, en position latérale de sécurité.
Sinon, elle ne respire pas, il faut immédiatement prévenir (ou faire prévenir) les secours puis
revenir pour pratiquer la réanimation cardio-pulmonaire (bouche-à-bouche associé aux
compressions thoraciques).

68
Bilan vital : séquence temporelle :

69
Si la personne n'est pas plat-dos, le bilan se fait de la même manière. La vérification de la
respiration se fait en basculant de la même façon la tête avec prudence. Si la victime est assise
et ceinturée dans une voiture, le sauveteur fera attention, pendant le bilan, à ne pas s'interposer
entre le tableau de bord et la victime, en raison du risque de déclenchement intempestif des
dispositifs de sécurité, notamment du coussin gonflable explosif (type Airbag®).

Bilan lésionnel

Si la personne est consciente, on va rechercher des signes, des plaintes, des informations qui
seront retransmis lors de l'appel aux secours publics. Le médecin du SAMU pourra ainsi avoir
une idée des lésions dont souffre la victime, et décider de la réponse à apporter à cette
détresse.
Dans certains cas, par précaution, on ne mènera pas ce bilan : les circonstances de l'accident
sont suffisantes pour supposer des lésions et déclencher le départ des secours. Par exemple, si
un piéton ou un deux-roues se fait renverser par un véhicule, ou si une personne fait une chute
de hauteur, on va se contenter de dire « Ne bougez surtout pas ! » et d'aller prévenir (ou faire
prévenir) les secours ; l'examen est ici inutile, voire dangereux (la personne doit éviter de
bouger à tout prix).
En dehors de tels cas, on demande donc :
• Ce qui s'est passé ; on le demande à la victime, cela nous donne des indications précieuses
(notamment, cela permet de savoir si elle se souvient de l'accident et si elle parle de manière
cohérente) ;
• Comment la personne se sent ;
• Si elle personne a mal, et où ;
• Si elle peut bouger les membres (doigts, orteils, bras, jambes) - on peut ainsi déceler des
blessures cachées, que la victime elle-même pourrait ignorer.
Dans certains cas, la personne va nous le dire spontanément, ou bien on verra le problème
(par exemple une plaie visible). Sinon, il nous faut rechercher la cause du problème.
Si la personne est consciente et bouge sans douleur, il faudra rechercher des signes de malaise
avant d'appeler les secours.

70
• Bilan lésionnel : séquence temporelle :

71
COMMENT FAIRE UNE VENTILATION ARTIFICIELLE
SANS MATERIEL
1) DEFINITION :

Les techniques de ventilation artificielle sans matériel sont au nombre de deux, ce sont : le
bouche-à-bouche et le bouche-à-nez. Ces deux techniques sont d'une efficacité équivalente.
Elles permettent d'insuffler à la victime l'air expiré par le sauveteur (cet air contient
suffisamment d'oxygène pour rendre ces techniques efficaces).

Il existe egalement une variante de ces techniques, qui est celle du bouche-à-bouche-et-nez et
qui s'applique aux nourrissons.

La méthode choisie ne sera efficace que si les voies aériennes de la victime sont et restent
libres et si vous exécutez les mouvements posément, selon une fréquence plus lente que
votre propre respiration.

2) LE BOUCHE A BOUCHE :

1. Agenouillez-vous à côté de la victime, près de son visage.


2. Avec la main placée sur le front, obstruez le nez en le
pinçant entre le pouce et l'index pour empêcher toute fuite
d'air par le nez, tout en maintenant la tête en arrière.
3. Avec la main placée sous le menton de la victime, ouvrez
légèrement sa bouche tout en maintenant son menton
soulevé, en utilisant la "pince" constituée du pouce placé
sur le menton, et des deux autres doigts placés
immédiatement sous sa pointe.
4. Après avoir inspiré sans excès, appliquez votre bouche
largement ouverte autour de la bouche de la victime en
appuyant fortement pour éviter toute fuite.
5. Insufflez progressivement en deux secondes jusqu'à ce
que la poitrine de la victime commence à se soulever.
6. Redressez-vous légèrement, reprenez votre souffle tout
enregardant la poitrine de la victime s'affaisser
(l'expiration de la victime est passive).

72
Le volume de chaque insufflation doit être suffisant pour que le sauveteur voit la poitrine de la
victime se soulever ou s'abaisser après l'insufflation.

Il existe certains dispositifs qui s'interposent entre la bouche du sauveteur et le visage de la


victime, pour vaincre la répulsion qui pourrait conduire à l'abstention de la ventilation
artificielle.

3) LE BOUCHE A NEZ :

• Agenouillez-vous à côté de la victime, près de son visage.


• Avec la main placée sur le front, maintenez la tête
basculée en arrière.
• Avec l'autre main, soulevez le menton sans appuyer sur la
gorge et tenez la bouche de la victime fermée, le pouce
appliquant la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure
pour éviter les fuites.
• Appliquez la bouche largement ouverte autour du nez de
la victime.
• Insufflez progressivement en 2 secondes jusqu'à ce que
la poitrine commence à se soulever.
• Redressez-vous légèrement, reprenez votre souffle tout
en regardant la poitrine de la victime s'affaisser
(l'expiration de la victime est passive).

4) LE BOUCHE A BOUCHE ET NEZ :

Cette technique est celle qu'il faut réaliser quand la victime est un nourrisson. Elle se
distingue de celle du bouche-à-bouche car :

• Le sauveteur englobe avec sa bouche, à la fois la bouche et le


nez de la victime.
• La fréquence des insufflations est plus élevée que chez l'adulte.
• Le volume des insufflations est plus faible que chez l'adulte,
• pour voir la poitrine se soulever.

73
QUE FAIRE FACE A UN ARRÊT CARDIO-RESPIRATOIRE
D'UN ADULTE
1) ALERTEZ OU FAITES ALERTER LES SECOURS :

2) VERIFIEZ SA RESPIRATION ET LIBEREZ LES VOIES AERIENNES :

Mettez la personne sur le dos, sur un plan dur.

Agenouillez-vous et mettez 1 main sur son front.

Avec l'autre main relevez le menton et basculez doucement la


tête vers l'arrière.
Regardez et écoutez si la personne respire.

3) FAITES DEUX INSUFFLATIONS :

Si la personne ne respire pas, pincez son nez et couvrez sa


bouche avec la votre puis soufflez 2 fois lentement. Sa poitrine
doit se soulever à chaque fois que vous soufflez. Entre chaque
insufflation respirez une bouffée d'air.

4) VERIFIEZ DE NOUVEAU SA RESPIRATION :

Mettez la personne sur le dos, sur un plan dur.

Agenouillez-vous et mettez 1 main sur son front.

Avec l'autre main relevez le menton et basculez doucement la


tête vers l'arrière.

Regardez et écoutez si la personne respire.

74
5) LE MASSAGE CARDIAQUE :

Si la personne ne respire pas :

Mettez vos mains l'une sur l'autre. Positionnez-les entre ses 2


seins, bien au milieu de sa poitrine, vos épaules à la verticale de
vos mains.

Poussez vos mains rapidement vers le bas, les bras bien tendus,
les coudes bloqués. Vos mains doivent descendre de 4
centimètres, puis laissez-les remonter et recommencez ainsi 15
fois de suite rapidement.

6) .. ET CONTINUEZ AINSI :

Continuez en alternant 2 insufflations (étape 3) et 15 compressions (étape 5). Si la personne


reprend connaissance, respire ou parle arrêtez le massage et couchez-la sur le côté en
attendant les secours.

75
Malaise

Comment reconnaître un malaise


cardiaque ?

La victime se plaint d’une violente douleur dans la


poitrine. Cette douleur la serre comme un étau. La
victime est angoissée, elle peut avoir également
mal dans un bras, dans la mâchoire, dans le dos,
au ventre,…

Que faire?

Mettre la victime au repos : lui proposer de s'allonger sauf si elle préfère une autre position. .

Lui poser quelques questions :


- Lui demander depuis combien de temps la douleur s'est
installée,
- Lui demander si c'est la première fois qu'elle ressent cette
douleur,
- Lui demander ce qu'elle fait quand elle a ce genre de
douleur (prise d'un médicament particulier,…),
- L'interroger sur son état de santé habituel : traitement en
cours, maladies particulières, hospitalisation…

Si la victime possède le médicament qu'elle prend habituellement pour ce genre de douleurs, l'aider à prendre
le(s) médicament(s) comme l'a prescrit le médecin traitant (même nombre, même type,…),
Alerter le SAMU (15) et transmettre tous les renseignements en votre possession.
Suivre les indications du médecin du SAMU.
Surveiller la victime jusqu'à l'arrivée des secours

Pourquoi agir ainsi ?

• En installant la victime en position de confort, vous évitez qu’elle ne s’agite et vous permettez qu’elle
se repose confortablement en attendant les secours,

• En l’interrogeant sur son état de santé habituel, et en la questionnant, vous permettez, lors de votre
contact avec le médecin du SAMU, que celui-ci prenne mieux connaissance des problèmes médicaux
de la victime, pour une meilleure prise en charge par les secours,

• En l’aidant à prendre le(s) médicament(s) comme l’a prescrit le médecin traitant (même nombre, même
type,…), vous évitez qu’elle ne se déplace et ne se fatigue encore plus.

En aucun cas vous ne devez donner d’autres médicaments que ceux prescrits par le
médecin traitant pour ce genre de douleur.

76
Les traumatismes des membres

Les traumatismes des membres représentent un motif très fréquent d'intervention. Au cours
des accidents de circulation, les lésions des membres inférieurs sont favorisées par la position assise
du conducteur ou du passager avant dont les genoux viennent taper dans le tableau de bord. Le
diagnostic des lésions est souvent facile si le patient est conscient, difficile en cas de victime
inconsciente.

1. Les fractures :
Une fracture est une rupture de continuité complète
ou incomplète d'un os, avec ou sans déplacement des
fragments osseux.

• Différents types de fracture

Fracture simple :
L'os est brisé, mais les deux fragments
osseux ne sont pas déplacés.

Fracture compliquée :
- L'os est cassé en plusieurs
morceaux
- Ouverture du foyer de fracture sur
l'extérieur (risque d'infection)
- Déplacement provoquant des
dégâts au niveau des vaisseaux
(hématomes, hémorragies
externes) ou des nerfs

• Signes de la fracture

La douleur est le premier signe présenté par la victime, surtout si le sauveteur appuie ou
mobilise le membre fracturé. Cependant, le patient dans le coma peut si le coma est profond ne pas
manifester sa douleur.
Il faudra rechercher systématiquement :
- La déformation de membres : angulation nette, raccourcissement, gonflement du membre. Ces
déformations sont favorisées par les contractures des muscles qui s'attachent sur l'os brisé et
provoquent des déplacements de la fracture.
- Les hématomes
- L'impotence fonctionnelle : la victime ne peut remuer le membre brisé.

Mais attention : les fractures sont parfois masquées par les vêtements ou les chaussures. Les blessés
de la route sont souvent multi fracturés. Les lésions associées sont fréquentes. Il sera nécessaire
d'établir des priorités dans les gestes à effectuer afin de prévenir au mieux l'apparition d'un état de
choc.

77
• Soins à la victime

Interdire les mouvements et immobiliser le membre fracturé, ce qui soulagera la douleur.


Isoler un foyer de fracture ouverte avec un pansement stérile.
Eviter l'aggravation de la situation.
Penser aux lésions associées parfois plus graves que a fracture elle-même.
Ré axer le membre avec prudence

• Techniques d'immobilisation

Seront utilisées :
- Des attelles de fortune …
- Les attelles gonflables (sans comprimer le membre dont la circulation doit être libre), des
attelles à dépression (même système que le matelas coquille). Ces attelles ont l'inconvénient
d'être assez fragiles (l'attelle percée est inutilisable). Il est nécessaire de les stocker en long
afin d'éviter les plis qui pourraient les endommagées.
- Les attelles ALUFORM : résistantes, lavables facilement, elles assurent une bonne
immobilisation sans risques de compression du membre blessé mais leur encombrement est
gênant.
- Le matelas coquille permet une immobilisation générale du corps. Il ne dispense pas
d'immobiliser un membre par une attelle en cas de fracture.
- Les attelles avec système de traction. Elles nécessitent que le membre soit dans l'axe. Une
déformation très importante devra être réduite avant la pose de l'attelle.

Le membre immobilisé ne doit pas être comprimé. L'extrémité doit avoir une couleur normale, être
chaud au toucher, avoir une sensibilité normale. Les pouls doivent être perçus. Si l'extrémité est froide,
violacée, insensible, décomprimer immédiatement le membre.

• Les fractures ouvertes

Le risque majeur est celui de l'infection.


En aucun cas on ne doit poser les mains sur le foyer de fracture.

Le foyer de fracture doit être isolé par :


- Des compresses stériles posées sur le foyer de fracture et maintenues par du sparadrap.
- Un champ stérile en tissus non tissé si possible.
- Une couverture aluminisée stérile comme pour une brûlure.

78
• Quelques types de fractures particulières :

Fracture du col du fémur :


Elle est fréquente chez les personnes âgées.
A la suite d'une chute, la victime ne peut pas se relever. Elle se
plaint de la hanche. A l'examen, le membre inférieur paraît raccourci du coté
de la fracture. Le pied est tourné légèrement vers l'extérieur, la victime ne
peut pas le décoller du sol.
Cette fracture est difficile à immobiliser par une attelle du fait de sa
localisation. Le moulage dans le matelas coquille sera particulièrement
soigneux.
La fracture en elle-même n'est pas grave. Ce sont les conséquences
(immobilisation, intervention chirurgicale …) qui font que cet accident est
redouté.
Ces fractures du col du fémur saignent très peu. Le transport sans
médicalisation est de règle.

Fracture de la diaphyse fémorale :

La fracture de la diaphyse fémorale s'accompagne d'un hématome de la cuisse qui peut


contenir 1 à 1.5 litre de sang.
Les muscles se contractent et entraînent le déplacement du foyer de fracture. La fracture est
très douloureuse.
Il y a un risque très important d'embolie graisseuse si la fracture est mobilisée (insuffisance
neurologique et respiratoire aigue qui apparaît dans les heures suivant la fracture et liée à
l'accumulation de graisse médullaire libérée lors de la mobilisation du foyer de fracture).
La rupture du fémur traduit la violence du choc. Les lésions associées doivent être recherchées
systématiquement.
Le dégagement devra être le moins traumatisant possible. Le fémur sera immobilisé par une
attelle si cela est possible et/ou par une mise en condition parfaite dans le matelas coquille. Une remise
dans l'axe de l'os brisé est souhaitable. Cette manipulation sera effectuée de préférence avec l'aide ou
sous contrôle d'un médecin sur place en procédant segment par segment si l'os est fracturé en plusieurs
endroits.
La médicalisation est hautement souhaitable afin de compenser l'hémorragie et de calmer la
douleur éventuellement en pratiquant une anesthésie locale.

Fracture du bassin

Au cours des accidents de circulation, le bassin peut être fracturé par un mécanisme indirect :
les genoux tapent dans le tableau de bord. Si le fémur résiste, la force est transmise dans le bassin qui
est enfoncé par la tête du fémur. La fracture du bassin succède habituellement à un traumatisme
violent. Il s'agit souvent d'un polytraumatisé.
Le secouriste fera difficilement le diagnostic chez la personne inconsciente. Il faut la suspecter
systématiquement. La victime consciente par contre exprimera sa douleur qui sera accentuée par les
manipulations.
Les complications peuvent résulter de lésions de l'urètre ou de la vessie qui peuvent se rompre.
La fracture peut aussi être accompagnée d'une hémorragie interne.
On devra dégager la victime à l'aide de la "planche à colonne" puis l'immobiliser dans un
matelas coquille. Il sera nécessaire de médicaliser l'intervention.

79
2.Les luxations :

Une luxation correspond à un déboîtement de l'articulation. Les ligaments ont été étirés,
parfois rompus. Des fractures sont souvent associées.

Luxation de l'épaule

La victime se plaint. Son coude est décollé du corps.


Il faut l'immobiliser dans cette position par une écharpe
oblique en calant au besoin le bras par un rouleau de tissu
placé sous l'aisselle. Souvent la victime préfère rester assise.
Il faut respecter cette position si la luxation est la seule
lésion. Ne pas tenter de réduction sur les lieux de l'accident.

• Luxation du coude
Douleur importante. Immobilisation dans la position la moins douloureuse pour la victime par
une attelle du coude + écharpe de soutien. Ne pas tenter d'étendre le bras…… c'est impossible!

• Luxation de la hanche
Fréquemment associée à une fracture du bassin. Immobilisation en matelas coquille.

2. Les entorses :
Une entorse est une lésion traumatique d'une
articulation résultant de la distorsion brusque avec
élongation ou arrachement des ligaments, sans
déplacement des surfaces articulaires.
Immobilisation avec une simple attelle.

3. Conclusion :
Les lésions des membres sont caractérisées par leur fréquence. Il est difficile sur le terrain
d'établir sur le terrain un diagnostic formel. Un membre blessé doit être immobilisé dans la position la
moins douloureuse pour la victime.
Les fractures multiples sont fréquentes : le blessé est alors un polytraumatisé chez lequel les
lésions associées sont à rechercher systématiquement.

80
QUE FAIRE LORS D'UNE AMPUTATION DE MEMBRE
1) STOPPEZ L'HEMORRAGIE :

L'hémorragie est probablement très importante. Vous ne disposez que de quelques minutes pour
sauver la vie du blessé.

Allongez le blessé.

Comprimez fortement la plaie (au niveau des vaisseaux qui saignent) en y appliquant fermement un
linge propre plié ou tout autre moyen à votre disposition (mouchoir propre ou faute de mieux
directement le talon de la main ou les doigts).

Surélevez le membre amputé au dessus du niveau du cœur.

Sans relâcher la compression, faites placer un garrot juste au dessus de l'amputation. Utilisez
comme garrot un lien assez gros (évitez les cordelettes) et de préférence non-élastique. Servez-vous
de ceintures, de cravates, ....

Si la plaie continue de saigner malgré le garrot, c'est que celui-ci n'est pas assez serré.

"Notez" l'heure de pose du garrot.

Bien qu'il soit dangereux de maintenir un garrot serré trop longtemps (plus de 2
heures), il ne faut Jamais le desserrer, même pour quelques secondes.

2) TRAITEZ L'ETAT DE CHOC :

L'état de choc du blessé se manifeste par une grande agitation, une sensation de froid et de soif
intense, une respiration difficile, haletante, entrecoupé de soupirs, des pupilles très dilatées et un
pouls rapide.

Placez le tête basse (surtout ne placez pas de coussin sous sa tête).

Réchauffez le blessé à l'aide de couvertures.

Evitez si possible le bruit et les lumières vives.

Ne donnez rien à boire ni à manger au blessé.

3) ALERTEZ OU FAITES ALERTER LES SECOURS :

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Plaie

Comment reconnaître une plaie grave?

Il s'agit d'une plaie étendue, souillée, contenant des


corps étrangers ou d'une plaie située au niveau du
ventre, de la poitrine ou de l’œil.

Que faire ?

En règle générale, allonger la victime pour éviter qu’elle ne s’agite et la mettre au repos,

Alerter les premiers secours.

Surveiller la victime jusqu'à leur arrivée.

Cas particuliers :
• Plaie à la poitrine
Mettre la victime en position demi-assise pour faciliter sa respiration,
• Plaie au ventre:
mettre la victime en position allongée jambes fléchies pour diminuer la douleur et faciliter sa respiration,
• Plaie de l'oeil:
mettre la victime allongée sur le dos, tête calée, les yeux fermés. Demander à la victime de ne pas
bouger les yeux pour ne pas aggraver les lésions.

En aucun cas vous ne devez:

Laisser la victime debout


Désinfecter la plaie
Retirer un corps étranger présent dans une plaie grave
Donner à boire ou à manger à une victime qui vous le demande

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QUE FAIRE FACE A UNE BRÛLURE
1) DEFINITION :

Les brûlures sont des lésions du revêtement cutané provoquées par le contact avec des
flammes, un liquide bouillant ou un objet chaud (dans 85% des cas), par le passage de
courant électrique dans le corps (dans 7% des cas), par le contact avec des produits
chimiques (dans 7% des cas) et par le froid et les radiations (dans 1% des cas).

Les brûlures sont malheureusement des accidents courants de la vie quotidienne, qui se
produisent le plus souvent à la maison et touchent principalement les plus jeunes (Un brûlé
sur trois est un enfant ou un nourrisson).

La gravité des brûlures dépend de leur profondeur et de leur étendue ainsi que de la zone
touchée et de l'âge de la victime. Cependant aucune brûlure, même légère ne doit être
traitée à la légère car les complications possibles sont nombreuses.

2) LE TRAITEMENT :

Arrosez immédiatement la brûlure avec de l'eau froide pendant cinq minutes (y compris dans
les cas de projections de produits chimiques dans les yeux).

Si cela n'est pas possible, couvrez la brûlure d'une serviette ou d'un drap propre imbibé
d'eau froide.

(Qu'elle soit due aux flammes, à un liquide bouillant ou à un produit chimique, la brûlure doit
être refroidie immédiatement. Cela évitera qu'elle ne s'étende davantage, en outre cela
soulagera quelque peu la douleur).

Pendant l'arrosage, retirez les vêtements autours de la zone touchée, à l'exception de ceux
qui adhérent à la peau (les vêtement synthétiques par exemple).
Retirez également les éventuelles bagues, bracelets, montres et chaussures du membre
brûlé, car ces objets pourraient gêner la circulation du sang en cas d'enflure du membre.

N'oubliez pas que le traitement de la brûlure ne doit pas retarder les autres gestes d'urgence
plus prioritaires (ventilation artificielle, arrêt des hémorragies ...).
N'appliquez pas de corps gras (beurre, huile ...) ou de pommade sur la brûlure. Evitez

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également les "remèdes de grand-mères" (pomme de terre, vinaigre, etc.) qui ne servent
qu'à favoriser les infections.

Ces gestes effectués, vous devez absolument évaluer l'étendue de la surface brûlée car ce
paramétre va être essentiel pour le pronostic, en particulier si il s'agit de brûlures profondes.

Si la brûlure s'étend sur une petite surface (inférieure à celle de la paume de la main de la
victime) :

Essayez d'appréciez sa profondeur :

Pendant les premières heures, seule la cause de la brûlure peut vous donner une indication :

• Les coups de soleil, le contact bref d'eau chaude sur la peau nue, et le contact très
bref avec un corps chaud entraînent en général des brûlures superficielles. Ce type
de brûlures ne nécessite souvent aucun traitement complémentaire particulier, mais
vous pouvez prendre de l'aspirine et des boissons et éventuellement appliquer de la
biafine.

• Le contact prolongé avec de l'eau bouillante ou un corps chaud entraîne des brûlures
profondes. Ce type de brûlures nécessite une prise en charge par un médecin.

Si après quelques heures des cloques apparaissent ou si la zone brûlée devient blanchâtre,
douloureuse mais insensible au toucher, il s'agit probablement d'une brûlure profonde qui
nécessite une consultation médicale urgente.

Si la brûlure s'étend sur une large surface (supérieure à celle de la moitié de la paume de la
main de la victime) :

• Alertez ou faites alerter les secours


• En attendant leur arrivée couvrez la brûlure d'une serviette ou d'un drap propre
imbibé d'eau froide. N'utilisez pas le coton hydrophile qui colle à la plaie.
• Allongez la victime sur une zone non brûlée ou installez-la en position demi-assise* si
elle présente des troubles respiratoires (* : C'est une position dans laquelle la victime
est assise et adossée par exemple à un mur. Cette position permet à la victime de se
décontracter tout en libérant ses voies aériennes).

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• Surveillez la victime jusqu'à l'arrivée des secours.

3) CAS DES BRÛLURES DES VOIES RESPIRATOIRES :

Si la victime présente des troubles respiratoires, des douleurs thoraciques et éprouve des
difficultés à avaler, il se peut que ses poumons aient été touchés (c'est surtout le cas quand
l'accident se produit dans un endroit clos).

Alertez ou faites alerter les secours (14 protection civile, 17 police 115 santé publique).
Installez la victime en position demi-assise* (* : C'est une position dans laquelle la victime
est assise et adossée par exemple à un mur. Cette position permet à la victime de se
décontracter tout en libérant ses voies aériennes.).

Surveillez la jusqu'à l'arrivée des secours.

4) CAS DES BRÛLURES D'ORIGINE ELECTRIQUE :

Ces brûlures imposent l'hospitalisation de la victime, car quelle que soit la surface apparemment
touchée (souvent minuscule), elles sont en général suivies de graves nécroses internes.

• Si la victime est consciente amenez la immédiatement au centre de soin le plus proche.


• Dans le cas contraire ou avec un courant à haute tension alertez ou faites alerter les secours

5) QUELQUES PRECAUTIONS ELEMENTAIRES :

Protégez les radiateurs électriques, plaques de cuisson, fours, corps et tuyaux de poêles, et foyers de
cheminées pour que les jeunes enfants ne se brûlent pas à leur contact.

Veillez en cuisine à la stabilité des plats et à la mise hors de portée des enfants des manches et
poignées d'ustensiles.

Faites particulièrement attention aux fers à repasser ainsi qu'aux friteuses et à leur huile bouillante
(+de 150°C).

Ne jetez jamais d'eau sur de l'huile en feu, mais étouffez les flammes en posant dessus un couvercle
ou un linge mouillé (s'il s'agit d'une friteuse, débranchez la au préalable).

Lisez toujours les notices des appareils ménagers.

Vérifiez la température du bain des enfants.

Stockez les produits d'entretien dans des meubles bas fermés à clé.

Faites attention aux pots d'échappement des motos et autres engins à deux roues car leur contact est
à l'origine de nombreuses brûlures au troisième degré.

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QUE FAIRE FACE A UNE ELECTROCUTION
1) COUPEZ LE COURANT :

Le corps humain étant conducteur d'électricité, il ne faut jamais toucher la victime d'une électrocution
sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur ou compteur) ou sans avoir éloigné la victime
de la source électrique à l'aide d'un objet non conducteur (bâton, balais en plastique,...). Dans les cas
ou l'accident est dû à un courant de très forte intensité (ligne à haute tension par exemple) vous
devez rester à une distance d'au moins 20 mètres de la victime.

2) ALERTEZ OU FAITES ALERTER LES SECOURS :

3) TRAITEZ LA VICTIME :

Desserrez le col, la cravate et la ceinture de la victime.


Si la victime est restée consciente surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des secours.
Si la victime a perdu connaissance mais respire, placez la en position latérale de sécurité puis
surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des secours.
Si la victime ne respire plus, pratiquez un bouche à bouche et un massage cardiaque.
Dans tous les cas, il est préférable que la victime soit examinée par un médecin, car le courant
électrique peut avoir provoqué des brûlures internes.

4) QUELQUES PRECAUTIONS ELEMENTAIRES :

Evitez le bricolage et les montages de fortune sur les installation électriques.

N'utilisez pas d'appareils électrique avec les mains ou les pieds mouillés, dans le bain ou sous la
douche.

Ne projetez pas d'eau sur les installations et appareils électriques.

Evitez les multiprises et les raccords souples. Ne laissez pas ces derniers sous tension.

Protégez les prises de courant en présence d'enfants.

Utilisez du matériel aux normes.

Vérifiez ou faites vérifier l'efficacité des mises à terre.

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QUE FAIRE FACE A UN COUP DE CHALEUR
1) DEFINITION :

Un séjour prolongé dans une atmosphère surchauffée peut provoquer des troubles importants de la
santé, allant de l'épuisement au coup de chaleur proprement dit.

Un coup de chaleur correspond à une élévation de la température du corps au delà de 40°C. Il peut
survenir très vite chez les nourrissons et les personnes âgées en période de grosse chaleur, mais
aussi chez les sportifs qui ne compenseraient pas les pertes d'eau dues à leur transpiration. Le coup
de chaleur (qui peut être mortel) doit être soigné rapidement pour qu'il ne persiste pas de séquelles
neurologiques.

2) LES SYMPTÔMES :

La victime souffre d'une forte fièvre et de pertes de conscience.


Elle est sujette à des vomissements, des nausées, au délire, voire à des convulsions.
Sa peau est chaude et sèche (elle ne transpire pas).
Ses pupilles sont dilatées.

3) LE TRAITEMENT :

Alertez ou faites alerter les secours


Amenez la victime dans un endroit frais et bien aéré.
Déshabillez la ou desserrez ses vêtements.
Immergez la dans de l'eau froide, pour faire baisser sa température corporelle ou appliquez lui sur la
tête, la nuque et les bras des serviettes mouillées (veillez à les renouveler régulièrement).
Si la victime est consciente, faites-lui boire de l'eau fraîche.
Si la victime est inconsciente, mettez-la en position latérale de sécurité.

4) QUELQUES PRECAUTIONS ELEMENTAIRES :

Ne laissez Jamais un bébé, même pour quelques minutes, dans une voiture au soleil.

Ne laissez jamais un bébé trop longtemps en plein soleil.

Ne laissez pas les enfants jouer dans des locaux mal aérés et surchauffés.

Portez des vêtements légers pendant les périodes de grosses chaleurs.

Evitez de trop couvrir les enfants.

Abritez vous à l'ombre dans des lieux bien ventilés.

Hydratez vous bien avant et pendant des exercices physiques intenses et prolongés, et même en
l'absence d'exercice physique.

Evitez les boissons alcoolisées (elles aggravent les pertes d'eau et de sel par les urines).

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Le relevage et le brancardage

Préparation du brancard]
Il est nécessaire de préparer tout le matériel avant de commencer la manœuvre.
S'il s'agit d'un brancard normalisé, celui-ci doit être déplié, les compas doivent être verrouillés
et sa solidité testée (on appuie sur toute la toile avec son genou en pesant de tout son poids).
S'il s'agit d'un brancard sur roues, il faut le sortir du véhicule et l'abaisser à sa position la plus
basse.
Selon les cas, on positionnera une couverture ou un matelas immobilisateur à dépression sur
le brancard ; si le MID est positionné par défaut sur le brancard, on l'enlève s'il n'est pas
nécessaire, afin de ne pas l'abîmer et d'alléger le brancard.

Mise en place d'une couverture sur un brancard


Si l'on utilise une couverture, celle-ci doit être roulée afin de ne pas gêner la manœuvre et de
pouvoir être rabattue sur la victime une fois posée ; la victime sera ainsi enveloppée et
protégée du froid également par en dessous. Pour cela :
1. on pose la couverture en diagonale sur le brancard,
2. on replie les coins latéraux vers le milieu,
3. puis on roule les triangles ainsi formés jusqu'à l'intérieur de la hampe du brancard (on
doit voir la couture de la toile) ;
4. on retourne les « bourrelets » ainsi formés afin de les cacher sous la couverture.
Les coins de la couverture doivent dépasser, ils serviront à tirer la couverture pour recouvrir la
personne.
Si le brancard est muni d'un matelas, celui-ci fournit déjà une isolation par-dessus, on se
contente donc de poser la couverture sur la victime après le relevage. De même si le temps de
parcours est court, on peut se contenter uniquement de couvrir le dessus.
Techniques de relevage
Les techniques sont décrites pour une victime plat-dos Les techniques de pont peuvent se faire
avec un brancard normalisé ou à roues (avec ou sans matelas immobilisateur à dépression), un
plan dur (planche) ou tout dispositif rigide qui peut se glisser sous la victime.
Notons que dans le cas d'un malaise ou d'un traumatisme bénin, on peut demander la
collaboration de la victime : on peut tout simplement poser le brancard à côté d'elle et lui
demander de se mettre dessus, en l'aidant. On peut également envisager une aide à la marche.
Pont amélioré
Le pont amélioré est la méthode de référence, car c'est celle qui permet de prendre le plus de
précautions, mais elle nécessite la présence de cinq équipiers (dont le chef). Le relevage peut
nécessiter la présence d'un sixième équipier pour s'occuper de la surveillance d'un
traumatisme spécifique.
Le brancard est positionné dans l'axe de la victime, si possible du côté des pieds de la victime
(ce qui permet au chef d'être dans l'axe de la victime), sinon du côté de la tête.
Brancard venant par les pieds

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Pont amélioré, le brancard venant par la tête ; l'image du haut représente une vue trois-quart
en plongée, l'image du bas une vue de dessous avec la position des pieds et des mains
Préparation
1. on explique à la victime que l'on va la poser sur un brancard en vue de son
évacuation ; si elle est consciente, on lui demande de croiser les bras sur sa poitrine (si
cela est compatible avec son état) ;
2. le chef se positionne à la tête, un genou à terre (position dite du « trépied »), dans l'axe
de la victime ; il maintient la tête en prise latéro-latérale ou occipito-mentonnière ;
dans ce dernier cas, le genou levé est celui qui est du côté de la main placée sous le
menton de la victime, ainsi, le coude du bras soutenant la nuque peut s'appuyer sur le
genou baissé ;
3. le premier équipier se positionne aux pieds, et maintient les deux chevilles, ou bien
met un bras sous les chevilles et un bras sous les mollets ;
4. le deuxième équipier enjambe la victime en s'appuyant sur un autre équipier, et place
ses mains sous le bassin ; il regarde la tête de la victime ;
5. le troisième équipier enjambe la victime en s'appuyant sur un autre équipier, et place
ses mains sous le dos de la victime, du côté des épaules ; il regarde les pieds de la
victime ;
6. le quatrième équipier positionne le brancard dans l'axe de la victime, côté pieds si
possible, côté tête sinon.
Les équipiers 1 à 3 doivent faire attention à écarter suffisamment les pieds pour que le
brancard puisse passer entre leurs jambes.
Si le chef choisit la prise occipito-mentonnière, le genou relevé doit être du côté de la main
qui se glisse sous le menton

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Exécution
1. le chef demande « Equipiers des pieds à la tête, êtes-vous prêts ? » ; les équipiers
doivent répondre « Prêt(e) ! », en partant des pieds vers la tête (équipiers 4, puis 3,
puis 2, puis 1) ;
2. si tous les équipiers ont répondu, le chef ordonne alors « Attention pour lever...
Levez ! » ; simultanément, le chef lève la tête en restant en trépied, les équipiers se
lèvent, bras tendu, en poussant sur les cuisses ; la victime doit se soulever
horizontalement d'une hauteur juste suffisante pour glisser le brancard ;
3. le chef ordonne « Envoyez le brancard » ; le quatrième équipier fait glisser le brancard
sous la victime, en faisant attention à ne pas heurter les pieds des équipiers ;
4. lorsque le brancard est bien positionné, le chef ordonne « Halte ! », le quatrième
équipier arrête de pousser le brancard ;
5. puis le chef ordonne « Posez ! » ; simultanément, le chef baisse les bras, et les
équipiers fléchissent leurs cuisses, ce qui pose la victime sur le brancard.
Brancard venant par la tête

Pont amélioré, le brancard venant par la tête ; l'image du haut représente une vue trois-quart
en plongée, l'image du bas une vue de dessous avec la position des pieds et des mains
Si le brancard approche par la tête, le chef se positionne au niveau de la tête mais sur le côté
de la victime afin de laisser la place au brancard de passer ; il est en diagonale par rapport à
l'axe de la victime. La seule prise possible est l'occipito-mentonnière ; la main du côté des
pieds de la victime est engagée sous la nuque (toute autre prise aurait tendance à faire tourner
la tête de la victime), et c'est donc le genou du chef qui est du côté des pieds de la victime qui
est levé. Le reste de la technique est strictement identique à la technique précédente.
Pont simple
Le pont simple est une variation du pont amélioré sans le maintien de la tête. Il ne peut donc
être utilisé que lorsque l'on est sûr que la victime ne présente pas de traumatisme du rachis.
Cette technique ne nécessite que quatre équipiers (dont le chef).
Le chef cumule en fait la fonction de l'équipier n°1 : il enjambe la victime en s'appuyant sur
un équipier et en regardant les pieds ; il met une main sous la nuque de la victime, l'autre main
sous le dos, entre les omoplates. Il se lève avec les autres équipiers, et le brancard passe entre
ses jambes. Le reste de la manœuvre est identique.
Lorsque la victime présente un traumatisme particulier, mais sans suspicion de traumatisme
rachidien, on peut effectuer un pont simple avec cinq personnes, le chef étant alors sur le côté

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pour s'occuper spécifiquement de la partie blessée. Par exemple, en cas de suspicion de
fracture d'une jambe, il peut s'occuper de soutenir la jambe attelée.

Pont simple ; l'image du haut représente une vue trois-quart en plongée, l'image du bas une
vue de dessous avec la position des pieds et des mains

Relevage à l'aide d'une sangle


Une sangle de manutention peut faciliter le relevage. On utilise pour cela une sangle non
élastique de 6 m de long, au minimum de 3 cm de large (pour répartir le poids et éviter la
douleur) et suffisamment résistante (au minimum supportant 150 kg).
La sangle est glissée sous la victime : sa forme plate permet de la faire passer sous le dos et
sous le bassin sans soulever la victime. Cette sangle forme deux poignées qui permettent au
secouriste au bassin d'avoir une meilleure prise et un dos bien droit ; elle se croise dans le dos
ce qui évite au secouriste aux épaules (pont amélioré) ou à la tête (pont simple) de mettre son
bras entre les omoplates, et donc lui également permet de rester le dos droit. La sangle facilite
donc le relevage de personnes obèses.

Utilisation d'une sangle pour le relevage plat dos


On peut mettre en place la sangle de deux manières :
• si le creux du dos est peu marqué (image de gauche), on engage la sangle dans le
creux du dos jusqu'à la moitié, puis on fait passer chaque extrémité sous la nuque, on
glisse ces deux branches sous le dos puis la partie restant dans le creux du dos est
glissée sous les fesses ;

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• si le creux du dos est suffisamment marqué (image de droite) : on plie la sangle en
trois, on la glisse dans le creux du dos, on fait remonter les deux extrémités vers les
épaules et on glisse le partie centrale sous les fesses.
Puis, l'équipier aux épaules fait passer une des extrémités sur son épaule puis sous l'aisselle
opposée (elle traverse donc son dos) ; les deux extrémités sont nouées ou bien tenue par une
main. Une des mains passe sous la nuque de la victime pour soutenir la tête
Pont de translation (pont néerlandais)
Avec la méthode du pont néerlandais, ou pont de translation, on positionne le brancard à côté
de la victime et on déplace la victime sur le brancard. Cette méthode est utile lorsque l'on ne
peut pas faire glisser le brancard dans l'axe (par exemple on n'a qu'un accès latéral à la
victime, ou bien le terrain est accidenté ou sablonneux et ne permet pas de faire glisser le
brancard) ; mais la mobilisation de la victime étant plus importante, on augmente le risque de
traumatisme. En cas de suspicion de traumatisme de la colonne vertébrale, on envisagera
d'abord un pont amélioré utilisant une planche sur un terrain accidenté ou sablonneux, ou
Lorsque l'on est sûr que la victime ne présente pas de traumatisme grave, on peut utiliser le
pont néerlandais à trois équipiers (dont le chef) pour économiser le nombre d'équipiers
engagés.
Pont néerlandais à quatre

Pont néerlandais à quatre secouristes ; l'image du haut représente une vue trois-quart en
plongée, l'image du bas une vue de dessous avec la position des pieds et des mains
Préparation
1. on explique à la victime que l'on va la poser sur un brancard en vue de son
évacuation ; si elle est consciente, on lui demande de croiser les bras sur sa poitrine (si
cela est compatible avec son état) ;
2. on positionne le brancard contre la victime ;
3. le chef se place à la tête, il pose un genou à terre ; l'autre genou est relevé (position du
trépied) ; il maintient la tête, s'il utilise la prise occipito-mentonnière, c'est la main qui
est du côté du brancard qui doit saisir le menton (afin de permettre la translation) ;
4. le brancard est glissé contre la victime, du côté où le chef a le genou à terre ; la hampe
du brancard est coincée contre la cuisse du chef ;
5. le troisième équipier se place au niveau des pieds, il coince la hampe avec son pied et
saisit les chevilles (ou bien met un bras sous les chevilles, l'autre sous les mollets) ;
6. le premier équipier enjambe la victime en s'appuyant sur un autre équipier, et pose son
pied sur la hampe la plus éloignée, il enjambe donc la victime et le brancard ; il place
ses mains sous le dos de la victime, du côté des épaules ; il regarde les pieds de la
victime ;

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7. le deuxième équipier enjambe la victime en s'appuyant sur un autre équipier, et pose
son pied sur la hampe la plus éloignée, il enjambe donc la victime et le brancard ; il
place ses mains sous le bassin ; il regarde la tête de la victime.
Les équipiers 1 et 2 sont donc en fente latérale, la jambe côté victime fléchie, la jambe côté
brancard tendue.
Exécution
1. le chef demande « Êtes-vous prêts ? » ; les équipiers doivent répondre « Prêt(e) ! », en
partant des pieds vers la tête (équipiers 3, puis 2, puis 1) ;
2. si tous les équipiers ont répondu, le chef ordonne alors « Attention pour lever...
Levez ! » ; simultanément, le chef lève la tête en restant en trépied, les équipiers
exécutent une translation en tendant la jambe fléchie et en fléchissant la jambe tendue,
la victime est ainsi levée et translatée au-dessus du brancard ;
3. lorsque la victime est bien positionnée, le chef ordonne « Posez ! » ; simultanément, le
chef baisse les bras, et les équipiers fléchissent leurs cuisses, ce qui pose la victime sur
le brancard.
Pont néerlandais à trois

Relevage par un pont néerlandais à trois secouristes ; l'image du bas est une vue de dessous
avec les positions des mains et des pieds.
Dans le pont néerlandais à trois, le chef cumule le rôle du premier équipier. Il se place à la
tête, met un pied à l'intérieur du brancard pour maintenir la hampe ; il place une main sous la
nuque, une autre sous le dos, entre les omoplates. Seul l'équipier qui est au bassin enjambe le
brancard.
Pont à deux
Si la victime ne présente pas de traumatisme et que seuls deux personnes sont disponibles, il
est possible de glisser un plan dur : un des sauveteurs lève la tête, l'autre sauveteur glisse le
plan dur dessous ; puis, le premier sauveteur lève les épaules, puis les hanches, tandis que
l'autre continue de pousser la planche.
Relevage en tournant la victime
Lorsque la victime ne présente pas de traumatisme instable (en particulier pas de fracture), il
est possible de la tourner sur le côté, ce qui peut faciliter la mise sur le brancard si l'on n'a pas
de civière à lame. Ces méthodes peuvent aussi s'utiliser dans des cas d'urgence, lorsque l'on
n'a pas le temps d'amener du matériel.
Notamment dans le cas de personnes obèses, les relevages traditionnels sont très fatiguants et
présentent des risques de blessure du dos pour les sauveteur, car ils sont penchés en avant. Le
rotation de la victime se fait elle sans effort, et permet de glisser un dispositif, portoir souple

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ou plan dur, qui permet de lever dans de bonnes conditions, le dos droit et avec une bonne
prise (poignées).
Cette méthode est également utile si la victime est dans un lieu étroit comme une fosse ;
la rotation permet de glisser un portoir souple, une planche Relevage à la cuiller
Le relevage à la cuiller est une opération qui consiste à porter la victime à plusieurs équipiers
en la plaquant sur la poitrine. Cette méthode ne peut être utilisée que si la victime ne présente
pas de traumatisme instable (en particulier pas de fracture). Elle est assez inconfortable pour
la victime, qui se retrouve sur le côté, il faut donc bien expliquer la manœuvre avant de la
débuter.
L'avantage est de pouvoir transporter la personne jusqu'au brancard lorsque l'on ne peut pas
approcher celui-ci de la victime. Le fait de plaquer la victime contre la poitrine permet de
réduire les efforts fournis par les équipiers, et de travailler dos droit. Cependant, on peut la
plupart du temps effectuer un relevage avec un plan dur, un portoir souple ou une civière à
lame ; on réservera donc le relevage à la cuiller aux cas où ces portoirs ne sont pas
disponibles. Il convient si possible de choisir des équipiers de même taille. La technique peut
se faire de deux à quatre équipiers (chef compris).
À trois équipiers, la mise en place se fait de la manière suivante :
• les équipiers se mettent sur le côté de la victime, en trépied, le genou levé est celui qui
est du côté de la tête ; le genou levé est tourné afin d'être le plus proche possible de la
victime ;
• le chef est aux épaules de la victime, il glisse un bras sous la nuque et un bras sous le
dos ;
• le premier équipier est au bassin, il glisse un bras dans le creux du dos et un bras sous
les fesses ;
• le deuxième équipier glisse un bras sous les cuisses et un bras sous les mollets.
La manœuvre se fait ensuite de la manière suivante :

Relevage à la cuiller
• levage
1. le chef demande « Êtes-vous prêts ? » ; les équipiers répondent « Prêt(e) » ;
2. le chef ordonne alors « Attention pour lever... Levez ! » le chef et les équipiers
soulèvent la victime, pivotent le genou levé afin qu'il se positionne sous la
victime, et posent celle-ci dessus ;
3. le chef ordonne « plaquez ! » ; le chef et les équipiers plaquent la victime
contre leur poitrine ;
4. le chef ordonne « Debout ! » ; tout le monde se lève en même temps ;

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5. les équipiers se déplacent et amène la victime jusqu'au brancard, en faisant
attention à maintenir la rectitude de l'axe tête-cou-tronc ; les déplacement sont
dirigés par le chef ;
• dépose
1. l'équipe se positionne contre le brancard ; le chef ordonne « Genou à terre ! » ;
le chef et les équipiers mettent le genou qui est du côté des pieds de la victime
à terre ;
2. le chef ordonne « Rabattez ! » ; la victime est remise plat dos sur les genoux
levés ;
3. le chef ordonne « Posez ! » ; la victime est posée sur le brancard.
Pour la pose, l'équipe peut se faire aider par un ou deux équipiers qui se placent de l'autre côté
du brancard et réceptionnent la victime, soulageant l'équipe porteuse.
Cette technique peut aussi s'utiliser pour un dégagement d'urgence en cas de suspicion de
traumatisme de la colonne vertébrale, par exemple dans le cas d'une victime inconsciente
menacée par une montée rapide des eaux (inondation).
Relevage à la cuiller
Le relevage à la cuiller est une opération qui consiste à porter la victime à plusieurs équipiers
en la plaquant sur la poitrine. Cette méthode ne peut être utilisée que si la victime ne présente
pas de traumatisme instable (en particulier pas de fracture). Elle est assez inconfortable pour
la victime, qui se retrouve sur le côté, il faut donc bien expliquer la manœuvre avant de la
débuter.
L'avantage est de pouvoir transporter la personne jusqu'au brancard lorsque l'on ne peut pas
approcher celui-ci de la victime. Le fait de plaquer la victime contre la poitrine permet de
réduire les efforts fournis par les équipiers, et de travailler dos droit. Cependant, on peut la
plupart du temps effectuer un relevage avec un plan dur, un portoir souple ou une civière à
lame ; on réservera donc le relevage à la cuiller aux cas où ces portoirs ne sont pas
disponibles. Il convient si possible de choisir des équipiers de même taille. La technique peut
se faire de deux à quatre équipiers (chef compris).
À trois équipiers, la mise en place se fait de la manière suivante :
• les équipiers se mettent sur le côté de la victime, en trépied, le genou levé est celui qui
est du côté de la tête ; le genou levé est tourné afin d'être le plus proche possible de la
victime ;
• le chef est aux épaules de la victime, il glisse un bras sous la nuque et un bras sous le
dos ;
• le premier équipier est au bassin, il glisse un bras dans le creux du dos et un bras sous
les fesses ;
• le deuxième équipier glisse un bras sous les cuisses et un bras sous les mollets.
La manœuvre se fait ensuite de la manière suivante :

95
Relevage à la cuiller
• levage
1. le chef demande « Êtes-vous prêts ? » ; les équipiers répondent « Prêt(e) » ;
2. le chef ordonne alors « Attention pour lever... Levez ! » le chef et les équipiers
soulèvent la victime, pivotent le genou levé afin qu'il se positionne sous la
victime, et posent celle-ci dessus ;
3. le chef ordonne « plaquez ! » ; le chef et les équipiers plaquent la victime
contre leur poitrine ;
4. le chef ordonne « Debout ! » ; tout le monde se lève en même temps ;
5. les équipiers se déplacent et amène la victime jusqu'au brancard, en faisant
attention à maintenir la rectitude de l'axe tête-cou-tronc ; les déplacement sont
dirigés par le chef ;
• dépose
1. l'équipe se positionne contre le brancard ; le chef ordonne « Genou à terre ! » ;
le chef et les équipiers mettent le genou qui est du côté des pieds de la victime
à terre ;
2. le chef ordonne « Rabattez ! » ; la victime est remise plat dos sur les genoux
levés ;
3. le chef ordonne « Posez ! » ; la victime est posée sur le brancard.
Pour la pose, l'équipe peut se faire aider par un ou deux équipiers qui se placent de l'autre côté
du brancard et réceptionnent la victime, soulageant l'équipe porteuse.
Cette technique peut aussi s'utiliser pour un dégagement d'urgence en cas de suspicion de
traumatisme de la colonne vertébrale, par exemple dans le cas d'une victime inconsciente
menacée par une montée rapide des eaux (inondation).

96
LES CLASSES DE FEU ET LES EXTINCTEURS
La combustion

La combustion est une réaction exothermique qui résulte de la combinaison


de deux corps:

_ Le combustible

_ Le comburant

Le combustible est un corps qui, une fois la réaction amorcée, continu, en


dégageant une quantité de chaleur, à s'unir au comburant.

On peut dès lors dénombrer quatre types de réaction:

_ Réaction lente: Oxydation

_ Réaction vive: Combustion

_ Réaction très vive: Déflagration

_ Réaction instantanée: Déflagration

Trois éléments doivent être réunis pour que la combustion démarre:

_ Le combustible

_ Le comburant (généralement, c'est l'oxygène)

_ La chaleur (c'est l'énergie d'activation)

Nous avons donc pris l'habitude de représenter ces trois éléments sous forme
d'un triangle:

le triangle du feu

97
Un feu ne peut se produire sans la présence simultanée des ces trois
éléments. Si un des cotés du triangle est supprimé, celui-ci s'écroule. Il en va
de même pour un feu...

La classification des feux et leurs moyens d'extinction

AGENT EXTINCTEUR-MOYEN
CLASSE DESCRIPTION
D'EXTINCTION
Ce sont des feux dit "secs" qui
concernent des matériaux solides à
base de matières organiques tels que
_ L'eau, c'est le moins onéreux et le
le bois, le coton, le papier, l'herbe, le
plus facilement disponible. L'eau agit
plastique, etc...
A La combustion de ces matériaux peut
présenter deux aspects:
par refroidissement.
_ L'extincteur à poudre.
_ L'extincteur à eau avec additif.
_ la combustion vive avec flammes;
_ L'extincteur à eau.
_ la combustion lente sans flammes,
mais avec braises incandescentes
(feu couvant)
Ce sont des feux dits "gras" ou de
liquides inflammables. Ils concernent
_ L'extincteur à poudre.
les hydrocarbures, les graisses, les
_ L'extincteur au CO2 (à condition
peintures, les vernis, les goudrons,
que la surface enflammée ne soit pas
les alcools, les solvants divers, etc...
trop grande)
Ce sont les vapeurs émises à une
_ L'extincteur à eau avec additif.
B certaine température par le liquide
(température d'ébullition) qui,
mélangées à l'air, brûlent. Ces feux
L'effet d'isolement (avec l'oxygène de
l'air) est donc obtenu par l'emploi de
poudre, de CO2, de mousse,
sont généralement impossible à
également avec du sable, un linge
éteindre à l'eau ordinaire.
humide (par exemple pour la friteuse
L'extinction est assurée par l'effet
en feu)...
d'étouffement ( isolement des matière
en ignition de l'oxygène de l'air).
La seule et bonne manière d'éteindre
un feu de gaz consiste à fermer la
vanne d'alimentation.
Ce sont des feux de gaz tels que
C butane, propane, méthane,
acétylène...
Si l'extinction de la flamme est
nécessaire, il faut employer du CO2,
ou de la poudre.
Attention il y a risque d'explosion en
cas de soufflage de la flamme !!
Ce sont des feux de métaux, feux de
magnésium, de sodium, de Le choix de l'agent d'extinction est
potassium,... déterminé en fonction des matériaux
D Ces feux sont très dangereux et
difficiles à éteindre. Certains métaux
en cause. La méthode la plus
économique consiste encore à
réagissent très vivement au contact employer du sable au de la terre.
de l'eau.

98
Les extincteurs

Ce sont des appareils portatifs contenant un agent extincteur qui peut être projeté et
dirigé sur un feu par l'action d'une pression interne.
Les extincteurs sont désignés suivant les agents extincteurs qu'ils contiennent.

Agents extincteurs
_ l'eau
_ l'eau avec additif
_ les poudres
_ l'anhydride carbonique (CO2)

Les extincteurs sont de couleur rouge. Les inscriptions se trouvant sur l'appareil
comportent généralement:
_ La marque et le type;
_ le nom et l'adresse du constructeur;
_ le mode d'emploi;
_ les foyers et types;
_ l'agent extincteur;
_ le poids de la charge.

Fonctionnement

_ Sortez l'extincteur de son support;

_ Enlevez la goupille de sécurité (elle est généralement plombée pour signaler que
l'appareil n'a pas été utilisé. Sur certains extincteurs, c'est parfois le support qui fait
également office de goupille);

99
_ Appuyez vivement sur le percuteur (situé parfois sur la poignée, selon le modèle).
Vous devez entendre la mise sous pression de l'appareil;

_ Testez l'extincteur hors du feu en appuyant sur la lance. Le produit doit sortir. Si ce
n'est pas le cas, notamment pour un extincteur à poudre, n'hésitez pas à le secouer
pour remuer la poudre (elle peut se tasser parfois)

_ Suivez ensuite les instructions ci dessous selon le type de feu auquel vous avez à
faire

Utilisation des extincteurs

Conseils:

_ Tenez l'extincteur debout

_ Visez la base des flammes

Feux A, B ou C:

Feux A ou B:

100
Feux B ou C:

Faites un balayage afin de créer un tapis de neige carbonique uniforme.


L'action d'étouffement de la mousse carbonique sur le feu ne sera efficace qu'a cette
condition.

101
Les immobilisations
Echarpe simple

2- Glisser une bande triangulaire sous le


1- Soutenir le membre blessé de la victime bras blessé, le sommet
pointant vers le coude du bras blessé

3- Ramener la pointe du bas sur l’épaule 4- Attacher les deux pointes sur l’épaule
du bras blessé du bras blessé

102
5- Prendre le sommet et le tourner 6- Mettre la bande tournée à l’intérieur
jusqu’à ce que la bande forme une queue du bandage
de cochon et se replie sur elle-même.

7- Vérifier la circulation distale avant et Blessure : fracture de l’humérus


après avoir immobilisé Apposer deux bandes larges afin de
(retour capillaire du pouce, pouls radial, soutenir le membre blessé et empêcher tout
température de la peau) mouvement (haut et bas de la fracture)

103
Tubulaire

Techniques d’immobilisation

Tubulaire

1- Soutenir le membre blessé de la victime

2- Déposer une bande triangulaire sur le 3- Ramener la pointe du bas en dessous du


bras blessé, le sommet pointant vers le bras blessé afin de créer un tube autour du
coude du bras blessé bras blessé

4- Amener le sommet sur la pointe et les 5- Amener la bande tournée derrière le dos
tourner ensemble en un seul morceau et attacher sur l’épaule indemne

104
6- Vérifier la circulation distale avant et Blessures : clavicule et omoplate
après avoir immobilisé Apposer une bande large afin de soutenir
(retour capillaire du pouce, pouls radial, le membre blessé et empêcher tout
température de la peau) mouvement

Blessure : épaule
Apposer deux bandes larges afin de
soutenir le membre blessé et empêcher tout
mouvement

105
Immobilisation d'un avant-bras avec attelle

1- Soutenir le membre blessé de la victime 2- Introduire une extrémité de la bande


et le déposer dans l’attelle. Il est possible entre le bras blessé
de mettre du rembourrage dans l’attelle et le thorax de la victime
avant ou après.

3- Déposer la bande large sur l’avant-bras


au niveau du coude 4- Introduire l’autre extrémité de la bande
large entre l’attelle et le corps de la victime

5- Attacher la bande large à l’extérieur de


l’attelle. Ajouter une autre bande 6- Soutenir le bras immobilisé dans une
large au niveau du poignet. Vérifier la écharpe simple
circulation distale avant et après avoir
immobilisé

106
Col taille

1- Soutenir le membre blessé de la victime 2- Prendre la bande large au milieu afin


d’obtenir une boucle et laisser tomber les
deux extrémités de même longueur

3- Passer la bande large autour de l’avant- 4- Attacher les deux extrémités derrière la
bras du bras blessé et ramener les deux victime
extrémités à l’intérieur de la boucle (attention au confort de la victime)

5- Ajouter deux bandes larges afin 6-Vérifier la circulation distale avant et


d’immobiliser le membre blessé après avoir immobilisé
Blessure: toutes blessures où le bras ne (retour capillaire du pouce, pouls radial,
flé hi é d l )

107
Immobilisation d'une jambe avec carton angulaire

1- Soutenir le membre blessé. Déposer le 2- Enrouler les cinq bandes larges autour de
carton angulaire à côté de la jambe et ajuster l’attelle. Il est également possible de glisser
à la bonne longueur. les bandes sous l’attelle une fois cette
d iè l j b

3- Glisser l’attelle et les bandes larges sous 4- Attacher la bande large à la cuisse, le
la jambe blessée. Il est possible de mettre nœud du côté extérieur
du rembourrage

5- Attacher de la même façon les quatre 6- Vérifier la circulation distale avant et


autres bandes larges dans l’ordre après avoir immobilisé
suivant: cheville(lien en 8), tibia (retour capillaire du pouce, pouls radial,
inférieur, tibia supérieur, et cuisse température de la peau)
inférieure (haut du genou).

108
Immobilisation d'une cheville avec une couverture

1- Étendre une couverture sur le sol. 2- Rouler l’autre extrémité vers le centre.
Rouler une extrémité vers le centre.
S’assurer que le rouleau est rigide.

4- Déposer la cheville blessée dans la


3- S’assurer que les deux rouleaux sont couverture entre
rigides. les deux rouleaux rigides.

5- Glisser deux bandes larges sous la 6- Attacher les deux bandes larges. Il est
couverture possible de faire un 8 autour du pied
blessé. Vérifier la circulation distale
avant et après avoir immobilisé
(retour capillaire du pouce, pouls radial,
température de la peau).

109
Immobilisation d'un genou avec une couverture

1- Soutenir le membre blessé. Rouler 2- Assurez-vous que le rouleau soit


une couverture et la glisser sous le rigide et
genou blessé. qu’il dépasse de chaque côté du genou

3- Glisser une bande large sous le côté 4- Ramener les deux extrémités de
intérieur du rouleau la bande au-dessus de la jambe
blessée

6- Attacher la bande large au-dessus


5- Passer la bande sous le rouleau du rouleau. Vérifier la circulation
du côté opposé distale avant et après avoir
immobilisé

110
Immobilisation d'une jambe avec la jambe indemne

2- Passer les cinq bandes larges sous


1- Soutenir le membre blessé. les jambes de la victime

3- Déposer une couverture roulée 4- Attacher la bande large aux


entre les jambes de la victime chevilles (lien en 8)

5- Attacher les quatre autres 6- Vérifier la circulation distale


bandes larges dans l’ordre avant et après avoir immobilisé
suivant: cuisse supérieure, cuisse (retour capillaire du pouce, pouls
inférieure (haut du genou),tibia radial, température de la peau)
supérieur, tibia inférieur.

111
Les bandages

Bandage d'un bras

1- Soutenir le membre blessé. Appliquer 2- Au premier tour, placer le bandage en


un premier pansement stérile sur la plaie diagonale.

3- Effectuer deux ou trois tours afin de 4- Rabattre la pointe du pansement vers


stabiliser le tout. l’intérieur pour empêcher le déroulement
du bandage simplement en le tirant.

5-Continuer à faire des tours en recouvrant 6- Rendu plus haut que la plaie, couper la
les 2/3 du tour précédent et en progressant bande avec des ciseaux de premiers soins.
de 1/3 de la largeur de la bande.

112
7- Rabattre la pointe du pansement vers 8- Après avoir rabattu la pointe, fixer le
l’intérieur pour empêcher le déroulement tout avec un nœud ou du ruban adhésif.
du bandage simplement en le tirant.

9- Vérifier la circulation distale après avoir


terminé le bandage .
(retour capillaire du pouce, pouls radial,
température de la peau)

113
Bandage d'une main

1- Soutenir le membre blessé. Appliquer 2- Au premier tour, placer le bandage en


un premier pansement stérile sur la plaie. diagonale.

3- Effectuer deux ou trois tours afin de 4- Rabattre la pointe du pansement vers


stabiliser le tout. l’intérieur pour empêcher le déroulement
du bandage simplement en le tirant.

5-Continuer à faire des tours en recouvrant 6- Continuer à enrouler le bandage autour


les 2/3 du tour précédent et en progressant du membre en contournant le pouce pour
de 1/3 de la largeur de la bande. maximiser la solidité.

114
7- Après avoir contourné le pouce, couper 8- Rabattre la pointe du pansement vers
la bande avec des ciseaux de premiers l’intérieur pour empêcher le déroulement
soins de celui-ci simplement en le tirant.

9- Après avoir rabattu la pointe, fixer le 10- Vérifier la circulation distale après
tout avec un nœud ou du ruban adhésif. avoir terminé le bandage.
(retour capillaire du pouce, pouls radial,
température de la peau)

115
Bandage d'une main avec un bandage triangulaire

1- Soutenir le membre blessé. Appliquer 2- Déposer un rouleau de pansement sur la


un premier pansement stérile sur la plaie. plaie.

3- Demander à la victime de refermer 4- Plier en deux un bandage triangulaire en


délicatement les doigts sur le rouleau de prenant soin d’avoir une pointe sortie.
pansement .

5- Placer le bandage triangulaire sous la 6- Croiser les pointes l’une par-dessus


main de la victime et rabattre la pointe sur l’autre sur le bras.
la main blessée.

116
7- Croiser de nouveau les pointes en 8- Prendre soin d’exercer une légère
dessous du bras. pression pour solidifier le bandage

9- Ramener finalement les pointes vers le 10- Faire un nœud sur le coté du bras
haut. afin de ne pas nuire à la circulation
sanguine.

11- Vérifier la circulation distale après


avoir terminé le bandage .
(pouls radial, température de la peau)

117
Bandage d'un pied

1- Soutenir le membre blessé. Appliquer 2- Au premier tour, placer le bandage en


un premier pansement stérile sur la plaie. diagonale.

3- Effectuer deux ou trois tours afin de 4- Rabattre la pointe du pansement vers


stabiliser le tout. l’intérieur pour empêcher le déroulement
de celui-ci simplement en le tirant.

5-Continuer à faire des tours en recouvrant 6- Continuer à enrouler le bandage autour


les 2/3 du tour précédent et en progressant du membre en contournant le talon pour
de 1/3 de la largeur de la bande. maximiser la solidité autour de la cheville.

118
7- Revenir vers le bas pour croiser le 8- Terminer le bandage au point de départ,
bandage près des extrémité

9-Après avoir rabattu la pointe, fixer le 10- Vérifier la circulation distale après
tout avec un nœud ou du ruban adhésif. avoir terminé le bandage.
(retour capillaire du gros orteil,
é d l )

119
Bandage avec corps étranger

1- Soutenir le membre blessé. Appliquer 2- Assurez-vous que les pansements soient


deux pansements stériles de chaque côté de près de l’objet.
l’objet.

3- Placer deux rouleaux de pansement près 4- Demander à la victime d’aider à


de l’objet afin de l’immobiliser. maintenir les rouleaux de pansement en
place.

5- Au premier tour, placer le bandage en 6- Débuter le bandage plus bas que les
diagonale. rouleaux de pansement.

120
7- Effectuer deux ou trois tours afin de 8- Après avoir rabattu la pointe,continuer à
stabiliser le tout. faire des tours en recouvrant les 2/3 du tour
précédent et en progressant de 1/3 de la
largeur de la bande.

9- Continuer à enrouler le bandage autour 10- Après avoir coupé l’excédent et rabattu
du membre en contournant l’objet pour la pointe, fixer le tout avec un nœud ou du
maximiser la solidité. ruban adhésif.

11- Vérifier la circulation distale après


avoir terminé le bandage .
(retour capillaire du pouce, pouls radial,
température de la peau)

121
Résumé des techniques d’immobilisation et de bandage

Techniques d’immobilisation :
il faut retenir qu’une stabilisation sert à restreindre les mouvements de la partie atteinte,afin
de ne pas aggraver la blessure. Une immobilisation sert à empêcher tout mouvement de la
partie atteinte dans le but de déplacer la victime d’un environnement dangereux ou difficile
d’accès pour les secours.

Techniques de bandage :
Il faut retenir qu’on utilise un pansement pour contrôler une hémorragie et un bandage pour
maintenir le pansement en place.

Les bandages servent principalement à :

• maintenir des pansements ou des attelles en place ;


• protéger une blessure ;
• exercer une pression sur une blessure ;
• limiter les mouvements d’un membre blessé ;

Les principes à retenir pour les bandages :

• il faut éviter de commencer et de terminer un bandage sur une plaie


• il faut que le bandage soit suffisamment serré pour éviter une très grande perte de
sang mais permettre tout de même une circulation adéquate
• li faut, si possible, laisser les extrémités ( doigts et orteils ) exposées afin de pouvoir
observer tout changement de couleur ;
• avant de bander une plaie sur un bras ou une main, il faut retirer les objets
susceptible de causer une enflure et d’entraver la circulation sanguine ( par ex une
bague, une montre, un bracelet ) ;
• il faut toujours faire un bandage dans le sens de la circulation veineuse, c-à-d des
extrémités vers le cœur.

122
123
Massage cardiaque externe

Position du sauveteur

Le sauveteur doit être placé bien à l'aplomb au-dessus du point d'appui, bras tendu, afin d'être
sûr d'appuyer vers le bas.
Entre 1991 et 2001, on a recommandé en France de mettre le bras de la victime à angle droit,
et que le sauveteur chevauche le bras : ainsi, le sauveteur était plus proche du corps (ce qui
permet une meilleure verticalité), et le bras constitue un repère permettant de passer
facilement des compressions thoraciques au bouche-à-bouche.
Depuis 2001, on recommande au contraire de mettre le bras le long du corps : ainsi, en cas de
mise en œuvre d'un défibrillateur semi-automatique ou automatique externe, le sauveteur
risque moins de toucher la victime (ce qui poserait des problèmes lors de l'analyse, ainsi qu'un
risque de choc électrique pour le sauveteur).
Dans le cas d'un nourrisson, la surface dure est en général une table dans le cas de la
réanimation cardio-pulmonaire, ou bien l'avant-bras du sauveteur dans le cas d'une
désobstruction des voies aériennes.

Rythme de compression

Dans le cas de la réanimation cardio-pulmonaire, le rythme constitue un point important des


compressions. Il faut s'attacher à faire des compressions régulières, à laisser la poitrine
reprendre sa forme initiale entre deux compression, et à ce que le temps de relâchement soit
égal au temps de compression. En effet, le relâchement de la poitrine permet le retour
veineux, et donc le remplissage du cœur, capital pour la bonne circulation.
Le rythme de massage doit être suffisant pour faire circuler le sang, mais pas trop rapide sinon
la circulation n'est pas efficace (on crée des turbulences qui s'opposent à l'écoulement du
sang).
Le fait d'adopter un rythme régulier permet aussi d'avoir des mouvements fluides, ce qui
réduite le risque de fracture de côtes.
On conseille pour cela de compter à voix haute : « un-et-deux-et-trois-… », les « et »
correspondant au temps de relâchement.
Les recommandations européennes indiquent qu'un cycle compression-relâchement doit durer
0,6 secondes (on fait donc 15 cycles en 9 secondes) ; cela représente une fréquence de 100
compressions par minute, mais les cycles de compression étant interrompus par des
insufflations, il n'y a en fait que 75 à 80 compressions thoraciques en une minute.
Cette fréquence est un des points critiques de l'efficacité circulatoire :
• une étude états unienne a montré une corrélation entre le taux de survie et la
fréquence de massage : chez les patients survivants, la fréquence moyenne de
compression était de 90 par minute, alors que chez les patients décédés, elle était de 70
par minute seulement ;
• une étude française a montré que sur le terrain, les sapeurs-pompiers avaient tendance
à masser beaucoup trop vite, avec une fréquence comprise entre 130 et 160
compressions par minutes ; à cette fréquence, le cœur n'a pas le temps de bien se
remplir, la circulation sanguine est donc moins efficace ; ceci est attribué au stress de
l'intervention et à une dérive de la formation ;

124
Compression thoracique sur un adulte ou un enfant de plus de huit ans

Placement de la main avant la CPR.

La main se place, chez un adulte à deux doigts en haut du plexus solaire.

Position pour la CPR.

Les bras sont maintenus tendus, les compressions viennent du mouvement des épaules.
Le sauveteur se place à genou à côté de la victime, au niveau de la poitrine, le plus proche du
corps de celle-ci.
Le sternum se trouve au milieu de la poitrine. S'agissant d'une partie large et dure, elle peut se
sentir facilement même au travers de vêtements. En posant ses doigts sur le sternum et en les
faisant glisser vers les pieds ou la tête, on repère facilement ses extrémités (parties molles,
creux). À partir de là, on peut repérer la zone d'appui de deux manières :
• première méthode : partant de l'extrémité la plus proche des pieds : on place deux
doigts en travers de la poitrine, le talon de la main s'appuie contre ces deux doigts, du
côté de la tête de la victime ;
• deuxième méthode :
1. le sauveteur place le majeur de chaque main à une extrémité du sternum ;
2. les pouces des deux mains se joignent et viennent délimiter le milieu du sternum ;

125
3. la main la plus proche de la tête de la victime reste en place ; le talon de la main la
plus proche des pieds de la victime vient se placer contre le pouce de l'autre main, du
côté des pieds.
Une fois la première main positionnée, la deuxième vient se placer par-dessus. Il est important
que seul le talon de la main touche la poitrine ; les doigts doivent être relevés pour cette
raison .
Puis, le sauveteur se place bien verticalement au-dessus de la poitrine, les bras tendus et
coudes verrouillés. Il appuie progressivement et sans à-coup avec le poids de son corps afin
d'enfoncer la poitrine de 4 à 5 cm ; puis, il se redresse afin que la poitrine reprenne son
volume normal. Un cycle compression-relâchement dure environ 0,6 seconde, la compression
dure autant de temps que le relâchement

Autres techniques associées

Massage abdominal
D'autres techniques ont été essayées par des équipes médicales en association avec les
compressions thoraciques. Par exemple, le fait d'effectuer des compressions abdominales à
contre-temps des compressions thoraciques pour améliorer le retour veineux ; cela ne peut se
faire que sur un patient intubé en raison des risques de régurgitation (syndrome de
Mendelson), et est au final peu pratiqué, sans doute en raison d'un manque de bénéfice
flagrant.

Massage des membres


Dans certains cas, les équipes médicales pratiquent des massages des membres pour assurer
une circulation jusqu'aux extrémités : en effet, le sang circulant mal, une des complications
possibles en cas de survie est l'amputation d'extrémités. Ceci ne peut se concevoir qu'avec une
équipe importante, et donc exclusivement en bloc opératoire. On pourrait objecter que plus le
sang va vers les extrémités, moins il va vers le myocarde et le cerveau.

Ébranlement thoracique
Dans certains pays, on préfère, avant le massage cardiaque externe, réaliser un ébranlement
thoracique. Ce geste consiste à frapper deux ou trois fois, sèchement, avec le poing, le thorax
de la victime à hauteur du cœur. Ce geste peut être efficace chez une victime d'électrocution
(arrêt du cœur suite au passage du courant) ou d'hydrocution (arrêt suite à un réflexe du
système nerveux végétatif.

126
La compression-décompression active par CardioPump
La compression-décompression active est une nouvelle technique de massage cardiaque
externe étudiée depuis 1990. Elle est pratiquée à partir d'un appareil commercialisé en 1992
(Laboratoires Ambu International Inc, Copenhague, Danemark), sous le nom de
CardioPump®. Il est constitué d'une ventouse surmontée d'un piston central permettant, lors
de la décompression, d'exercer une dépression grâce à l'aspiration de la ventouse sur la paroi
thoracique antérieure (voir figure 1). Cette décompression thoracique, jusqu'ici phénomène
passif lors d'un massage cardiaque externe standard, devient un temps actif. Dans le cadre de
la théorie de la pompe thoracique le passage d'une décompression passive à une
décompression active se traduit par l'abaissement notable de la pression intra-thoracique et
donc par l'augmentation du gradient de pression trans-thoracique. L'augmentation de ce
gradient engendre une augmentation du retour veineux au coeur et, par conséquent, permet
d'augmenter significativement le volume sanguin éjecté lors de la compression suivante.

D'après newcpr.com (lien mort)


Toutes les études hémodynamiques réalisées chez l'animal comme chez l'homme ont montré
des résultats positifs en terme d'amélioration des débits sanguins cérébral et myocardique, de
pression de perfusion coronaire, de vélocité transmitrale, (2, 3). Par la plus grande variation
de pression intra-thoracique générée par cette technique, la ventilation minute est également
augmentée significativement (3, 4, 5). Ainsi, le compression-décompression active induit à la
fois un plus grand débit sanguin et un volume courant efficace.
L'impact sur la survie est plus nuancé. Les résultats controversés d'études faites dans les
contextes intra-hospitalier et extra-hospitalier mettent l'accent sur le caractère transposable au
terrain de techniques sûrement efficaces. Plusieurs auteurs ont cependant directement ou
indirectement prouvées l'efficacité de cette technique en doublant la survie à court terme et à
long terme des patients ayant bénéficié de cette méthode par rapport aux patients ayant reçu
un massage cardiaque classique (6-9). La compression-décompression active, méthode de loin
la plus étudiée, est maintenant la seule technique à être recommandée en alternative au
massage cardiaque standard à la fois en intra et en extra-hospitalier.

127
Théorie de la pompe cardiaque

128
Comment naissent les modifications en matière de secourisme ?
L’ILCOR (International Liaison Committee on Ressuscitation), qui se réunit tous les 5 ans, a
pour mission d’initier les réformes du secourisme en recommandant la pratique de gestes
expérimentés et documentés. Des recommandations internationales y sont élaborées, que
l’ERC (European Ressuscitation Council qui siège à Stockholm) puis l’ONS (Observatoire
National du Secourisme) peuvent reprendre.

Au niveau international, les gestes de secours sont classés en 4 catégories distinctes :


− Catégorie 1 : les gestes incontournables (MCE)
− Catégorie 2 : les gestes essentiels laissés sur l’initiative de chaque pays (PLS)
− Catégorie 3 : les gestes dangereux à proscrire (manoeuvre de Heimlich couché qui
peut entraîner des plaies du foie ou la rupture du diaphragme)
− Catégorie 4 : les gestes à l’étude qui présentent un intérêt certain mais dont
l ’efficacité n’est pas prouvée

Les nouvelles Références Techniques (RT)


Les RT comportent désormais des éléments d’anatomie et de physiologie.
Nouvelles références techniques du PSE 1

− Les obstructions des voies aériennes graves (obstruction totale ou émission de son
mais parole impossible) : technique des claques dans le dos puis technique de
Heimlich.

Si la personne tombe inconsciente : mise en oeuvre immédiatement du MCE sans


poser de DSA pendant 5 cycles (30/2 pour un adulte). En cas de non- expulsion du
corps étranger, la logique d’arrêt cardiaque prime alors et le DSA peut être posé.

− Les hémorragies : suppression des points de compression (qualifiés de dangereux)


qui sont remplacés par des pansements compressifs « empilés ». Si un corps
étranger est présent, il faut réaliser des pansements compressifs en amont et en aval
de la blessure. La pose du garrot est enseignée dans le cadre du PSE1 mais plus
dans le cadre de l’AFPS.
Mise en oeuvre d’une compression directe au niveau de la carotide.

− L’inconscience : lors de la libération des voies aériennes (LVA), si la victime présente


une suspicion de traumatisme, la bascule de la tête en arrière est remplacée par une
subduction du maxillaire inférieur.

− Le retrait de casque peut être réalisé à une seule personne et la PLS à deux.

− Des changements interviennent dans la pratique du Massage Cardiaque Externe


(MCE). le rythme change passe à 30 compressions - 2 insufflations (30/2) pour
3/3
l’adulte et 15 compressions - 2 insufflations (15/2) pour le nourrisson et l’enfant. La
priorité est donnée au massage cardiaque. C’est pourquoi, le massage est
directement effectué si la victime ne présente pas de signes de vie (victime

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inconsciente qui ne bouge pas, ni ne respire avec la possibilité pour un PSE1 de
vérifier l’absence de pouls).
Si l’arrêt cardiaque a lieu sous les yeux du sauveteur, la pose du DSA doit être
immédiate. S’il a eu lieu depuis plus de 5 minutes, le secouriste devra effectuer 5
cycles (30/2) avant la pose du DSA chez l’adulte et 10 cycles (15/2) chez l’enfant.

− Les accidents de la peau : l’arrosage est recommandé pour tout type de brûlure,
quelle que soit son étendue et même si cela fait plus de 15 minutes. En revanche,
l’arrosage ne doit pas dépasser 10 minutes (5 minutes pour l’enfant) afin d’éviter tout
signe de refroidissement. De même, il faut utiliser avec prudence le watergel et la
bombe de froid.

− Les atteintes des os et des articulations : des éléments d’anatomie vont être intégrés
afin de mieux comprendre les mécanismes de luxation, d’entorse et de fracture et la
cinétique des chocs. L’utilisation du froid sera présentée.

− La noyade : manoeuvres de réanimation à faire longtemps. Les 4 stades de la noyade


sont :
• L’aquastress
• La présence de signes de détresse ventilatoire pour une victime consciente
• La présence de signes de détresse ventilatoire pour une victime inconsciente
• L’arrêt cardiaque

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