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SOMMAIRE

A- BRUIT

I- Introduction
II- Quelques définitions
III- Nocivité du bruit
IV- La surdité professionnelle
V- Prévention
VI- Règlementation

B- AMBIANCE THERMIQUE

I- Activités, ambiance, confort et inconfort thermique


II- Régulation thermique
III- La prévention, la protection

C- ECLAIRAGE

I- Lumière, source et évaluation de l’éclairage


II- L’œil et la vision
III- La prévention
LE BRUIT

I. INTRODUCTION

Le bruit constitue à l’heure actuelle l’une des nuisances les plus importantes de l’environnement
du travail. Il peut être source :
- de perturbations des communications et consignes verbales
- de facteurs déclenchant d’accident du travail
- de traumatisme sonore chronique avec pour conséquence une surdité
professionnelle
- de perturbations psychophysiologiques.
Le bruit provoque, chez la plupart des gens, une sensation désagréable. Il s'agit d'un ennemi à
combattre. Pourtant, sur le plan scientifique, il possède une définition très précise et représente
un phénomène qui n'occasionne pas de gêne particulière. Du point de vue physiologique, le bruit
est un son désagréable et gênant. Un son agréable peut toutefois devenir dangereux pour l'oreille
s'il est trop intense.
Le bruit, sous-produit de la civilisation technologique et urbaine, est capable de produire deux
sortes de dommages sur l'organisme. Les uns dits spécifiques portent sur l'oreille et sur les
fonctions psycho acoustiques (surdités professionnelles, brouillage des communications
humaines). Les autres dits non spécifiques sont constitués par le désagrément, la gêne, la fatigue,
ainsi que par des troubles nerveux et généraux. Il suffit pour s'en convaincre de se référer aux
faits divers relatant des meurtres commis par des individus s'estimant « agressés » par des bruits.
La nocivité du bruit pose des problèmes plus complexes que les autres nuisances familières à
l'hygiéniste du travail (concentrations tolérables des poussières ou des toxiques dans
l'atmosphère, par exemple) : le bruit est à la fois un agent d'information, une nuisance et un
danger. Les corrélations entre la fatigue auditive temporaire et la surdité, valables pour un
individu donné, ne le sont plus pour une collectivité. La durée du bruit, sa fréquence, son
intensité, la forme de l'onde sonore, sa complexité et la sensibilité individuelle jouent un rôle
important. La qualité sémantique du bruit intervient aussi : certains bruits intenses et dangereux
peuvent avoir une valeur informative pour le travailleur. D'autres, même très faibles, ont un
caractère perturbant : ainsi le bruit causé par le voisin dans l'habitat collectif. D'une manière
générale, nous ne nous déclarons pas gênés par notre propre bruit, même s'il est assez intense
pour détériorer insidieusement notre ouïe. Comme l'enfer de Sartre, le bruit c'est les autres.
Le bruit entraîne des réactions très différentes suivant qu'il apparaît au poste de travail ou en
dehors, dans les zones industrielles, les quartiers d'affaires ou les lieux de résidence, et selon qu'il
a lieu le jour ou la nuit. Le bruit constitue l'un des facteurs perturbants majeurs de la vie moderne
tant par ses effets destructeurs sur l'oreille que par ses répercussions générales sur la vigilance,
l'attention, le rendement au travail et la santé physique et mentale. Par son effet perturbateur sur
la tâche, il augmente enfin la fréquence des accidents du travail. La lutte contre le bruit et les
mesures d'insonorisation sont indispensables non seulement dans les locaux de travail et les
moyens de transport, mais également dans l'habitation où elles doivent être envisagées dès la
construction.

II. QUELQUES DEFINITIONS


1. le son : peut être défini comme une sensation auditive engendrée par une vibration
acoustique.

2. le bruit :
- sur le plan psycho- sensoriel : le bruit est considéré comme un son dépourvu de caractère
musical, plus précisément comme un son gênant, désagréable, indésirable.

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- sur le plan physique : il est défini comme un ensemble de vibrations sonores complexes,
désordonnées, ayant un caractère aléatoire et n’ayant pas de composantes bien définies.

3. la fréquence : correspond au nombre de vibrations complètes qui se produisent en une


seconde et s’exprime en HERTZ (Hz).
L’oreille humaine est en mesure de percevoir les bandes de fréquence allant de 20 Hz à 16 000
Hz.

4. l’intensité : elle correspond à la « Force » du son, elle s’exprime en décibel (dB).

* les décibels sont mesurés sur une échelle logarithmique et de ce fait on ne peut pas additionner
ou soustraire les dB.

Exemple :
1 machine 80 dB (A)

2 machines 80+3=83 dB (A)

3 machines 80+5=85 dB (A)

5 machines 80+7=87 dB (A)

10 machines 80+10=90 dB (A)

Quand deux sources de bruit provoquent des niveaux dont la différence est supérieure à 10 dB ,
c’est la plus forte des sources qui impose son niveau lorsqu’elles fonctionnent ensemble :

Machine 1 = 70 dB (A)
+ machine 2= 82 dB (A)

= 82 dB (A)
LE DECIBEL (A)

L’oreille, pour un même niveau sonore, perçoit mois bien les sons graves que les sons aigus. De
ce fait, on utiliser le dB (A) ou dB avec la pondération A pour mesurer l’exposition des
travailleurs au bruit ; cette pondération A ou dB (A) est actuellement la plus adaptée et la plus
utilisée et qui reflète le mieux l’effet de l’exposition des travailleurs aux bruits.

III. LA NOCIVITE DU BRUIT : Elle est liée :


- à la qualité du bruit et à son émergence ;
- à l’intensité du bruit ;
- à la durée d’exposition.
- à l’environnement

QUALITE DU BRUIT ET SON EMERGENCE


Les bruits aigus de fréquence supérieure à 1000 Hz sont plus nocifs que les sons graves ;
Un bruit instable est plus nuisible qu’un bruit stable et continu (adaptation physiologique).
Un bruit intense apparaissant brusquement et de façon répétitive à intervalles courts a un effet
nettement traumatisant.
Exemple : Martelage, rivetage.

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L’INTENSITE : le seuil limite du bruit pouvant altérer la santé se situe à 85 dB ; plus l’intensité
est forte, plus les lésions de l’oreille se produisent rapidement. A partir de 120 dB, le bruit
provoque une sensation douloureuse.

LA DUREE D’EXPOSITION : pour un bruit donné, plus longue est la durée d’exposition, graves
seront les lésions de l’oreille interne et plus profonde la surdité professionnelle.

L’ENVIRONNEMENT : endroit ouvert, endroit clos (plus de risques)

LES LIMITES TOLERABLES :


Il est admis scientifiquement et universellement que le niveau sonore de 85 dB (A) pour huit
heures de travail / jour constitue la côte d’alerte.
Le niveau sonore de 90 dB (A) est la côte de DANGER.
D’autre part, il est recommandé, en fonction de la durée d’exposition les limites suivantes :

LIMITES TOLERABLES :

NIVEAU SONORE LIMITE EN dB (A)


DUREE D’EXPOSITION
PAYS EUROPEENS USA
8H 90 90
4H 93 95
2H 96 100
1H 99 105
30 MN 102 110

2) EXEMPLES DE NIVEAUX DE BRUIT

NIVEAU EN dB (A)
130 Réacteur d’avion
Marteau – pilon
115 Marteau perforateur en galerie
105 Meulage – Ebarbage
Marteau piqueur à 1 m
100 Atelier de presses, tissage
95 Menuiserie industrielle
90 Atelier mécanique
85 Presses à injecter le plastique
80 Imprimerie offset, atelier de confection
75 Pool de dactylographie, salle de cantine très bruyante
65 Bureau bruyant
50 Bureau calme

Danger, Lésion de l’oreille possible

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Conversation normale
Marteau piqueur à 1m

Rue piétonne animée

Appartement calme,
Conversation à voix

Bruits de la nature
Camion à 10 m

Metro sur pneu

Studio de radio
Orchestre rock

musique
Voiture

élevée
Avion
140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10

Zone calme
Zone dangereuse Zone de fatigue Bruits légers silence

Douleur
3) EXEMPLES DE TRAVAUX BRUYANTS :
a. INDUSTRIES MATALLURGIQUES ET MECANIQUES
- Travaux de forgeage, estampage,
- Emboutissage, cisaillage, martelage,
- Tôlerie, chaudronnerie, burinage, rivetage.
- Meulage, sablage…
- Bancs d’essai de moteurs à piston, à explosion, turbo-réacteur.

b. INDUSTRIE TEXTILES :
- Travaux sur métiers à tisser à navettes battantes.

c. INDUSTRIE TEXTILES
- Tronçonnage de tronc d’arbres
- Travaux de sciage de bois, scie circulaire.

d. MINE, CARRIERES BTP


- Travaux d’abattage par explosif,
- Utilisation de marteaux perforateurs pour abattage,
- Concassage de roches, de galets…
- Utilisation de marteau – piqueur pour creusement, démolition.
- Conduite de gros engins.

e. TRANSPORT
- Travaux sur terrain d’atterrissage (aérodrome) = aiguilleur du ciel,
- Pilotage.
- Conducteurs de locomotives.
- Conducteurs de gros engins.

IV. LA SURDITE PROFESSIONNELLE


1 - CARACTERISTIQUES DE LA SURDITE PROFESSIONNELLE
- C’est une surdité de perception pure : atteinte de l’oreille interne.
- Elle débute par un scotome auditif aux 4000 Hz.

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- Elle est souvent bilatérale et symétrique.
- En général, la surdité professionnelle ne s’aggrave pas après retrait du bruit.

2 – L’EVOLUTION DE LA SURDITE PROFESSIONNELLE

La surdité professionnelle évolue en 4 stades audio métriques et cliniques.

STADE 1 : le scotome auditif à 4000 Hz


C’est un stade marqué par l’apparition d’un scotome auditif aux 4000 Hz avec un déficit allant
de 30 dB à 50 dB.
C’est un stade réversible et infra clinique.

STADE 2 : scotome auditif permanent ou période de latence


Le scotome auditif à 4000 Hz devient permanent, stade infra clinique, insidieux, n’amène pas le
travailleur à consulter.

STADE 3 :
- Atteinte modérée des fréquences conversationnelles (5000, 1000 et 2000 Hz).
- L’audition de la voix normale est perturbée.
- La voix chuchotée n’est pas perçue.
- Présence d'acouphènes de façon transitoire

STADE 4 : SURDITE MANIFESTE


- Atteinte importante des fréquences conversationnelles.
- Les lésions des fréquences aiguës sont encore plus marquées et la courbe audio-
métrique devient plongeante vers les aiguës.
- La voix normale n’est plus perçue.
- Les acouphènes sont constants.
- Le travailleur devient un véritable handicapé sensoriel et professionnel.

3 – LES TROUBLES EXTRA-AUDITIFS LIES AU BRUIT :


Trouble Neuro- Psychiques :
• Asthénie
• Céphalées
• Vertiges
• Insomnie
• Irritabilité, nervosité
• Anxiété – D.N.V.

Trouble de l’Equilibre
• Vertiges
• Perte de l’équilibre, sensation de manque de stabilité, marche gênée.

Sur le système cardio-vasculaire :


• Tachycardie
• Elévation de la tension artérielle
• Quelques modifications de l’E.C.G

Sur l’appareil digestif :


• Gastralgie

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• Anorexie
• Hypersécrétion gastrique

Du point de vue physiologique, lors de l'évaluation du déficit de l'audition dû au travail en milieu


bruyant, plusieurs éléments cliniques doivent être pris en compte :

- Le vieillissement : la presbyacousie qui est une diminution de l'acuité auditive due au


vieillissement tient à des lésions dégénératives des cellules sensorielles partant de la base du
limaçon - siège de la perception des sons aigus - à la partie supérieure des spires. La
presbyacousie se manifeste précocement, dès trente-deux ans chez l'homme, et elle progresse
ensuite par paliers, tous les quinze ans ; chez la femme elle apparaît vers trente-sept ans et évolue
moins vite.

- Les maladies générales : diabète, hypertension artérielle, affections vasculaires


dégénératives.

- Les maladies otologiques antérieures.

- Les intoxications générales : oxyde de carbone, plomb, sulfure de carbone, solvants


organiques, et, bien sûr, tabac et alcool.

- Les médications ototoxiques : quinine, streptomycine, kanamycine, etc.

- La participation à une guerre.

V. PREVENTION :
1- PREVENTION COLLECTIVE :

- LUTTE CONTRE LES BRUITS A LA SOURCE: C’est la méthode la plus efficace mais la
plus difficile à mettre en œuvre pour cela :
- Modifier ou remplacer l’outillage bruyant
- Rechercher un autre procédé de fabrication
- Effectuer l’isolation anti- vibratile d’organes complets générateurs de vibration, en
plaçant toute machine vibrante sur un système amortisseur.
- Agir sur les machines en captant la partie bruyante de la machine ;
- Isoler la machine en enveloppant toute la machine par une cabine insonorisée.
- Veiller au bon entretien et la lubrification des machines ;
- Equilibrer les pièces tournantes pour atténuer les frottements, utiliser des matériaux ou
des revêtements (caoutchouc, plomb…) pour amortir les chocs.

LIMITATION DE LA PROPAGATION AERIENNE DU BRUIT :


-limiter la propagation du bruit par des écrans.
-zonage acoustique: cette méthode consiste à séparer des secteurs bruyants des secteurs
calmes. Ces différentes zones peuvent être séparées par des cloisons et panneaux anti-bruit.

CONTROLE DE L’AMBIANCE SONORE : établir la carte des zones et poste bruyants à


l’aide s’un sonomètre et mesurer la dose du bruit reçu par le personnel exposé à l’aide de
dosimètres.

LA CORRECTION ACOUSTIQUE : cette méthode consiste à réduire le bruit dans un local


ou atelier après étude acoustique.

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2- PROTECTION INDIVIDUELLE :

-les moyens de protection individuelle se classent en :


• bouchons d’oreille qui ne doivent être utilisés qu’après certaines précautions pour ne pas
blesser ou irriter le conduit auditif.
• Les serre-tête supportant des coquilles qui enveloppent complètement le pavillon de
l’oreille. Les inconvénients des bouchons sont supprimés mais remplacés par d’autres
(gêne, poids non négligeable).
• Les casques enveloppant la boite crânienne et qui sont recommandés contre les bruits où
le risque traumatisme est très grand. Ces casques donnent des atténuations très
importantes mais sont très encombrants et lourds.

3. PREVENTION MEDICALE

-A L’EMBAUCHE: ne pas orienter vers les postes bruyants les personnes présentant des
affections chroniques de la sphère neuropsychique et ORL.
- Séquelles de traumatisme du crane
- Affections mentales
- Otites chroniques.
Faire un audiogramme à l’embauche

VISITE PERIODIQUE :
-visite complète et minutieuse
-centrée plus particulièrement sur la sphère ORL et Neuropsychique.
-audiogramme tous les ans ou tous les deux ans.
- quand cela est possible contrôle dosimétrique des travailleurs exposés.

VI- REGLEMENTATION
Dans les pays industrialisés, l'hypoacousie et la surdité dues au bruit sont classées parmi les
maladies professionnelles donnant droites à réparation. Le législateur français (décret du 10 avril
1963) a inscrit au tableau no 42 des maladies professionnelles les affections provoquées par les
bruits accompagnant l'emboutissage, l'estampage, le martelage, le rivetage des métaux par
percussion, le tissage sur métiers à navette battante, la mise au point des propulseurs, des
réacteurs et des moteurs à piston. Il s'agit d'un déficit audio métrique bilatéral par lésion
cochléaire irréversible et ne s'aggravant plus après la cessation de l'exposition au risque. Le
diagnostic sera confirmé par une nouvelle audiométrie effectuée de six mois à un an après
cessation de l'exposition aux bruits lésionnels. Cette audiométrie doit être tonale et vocale et faire
apparaître pour la meilleure oreille un déficit minimal moyen de 35 dB calculé sur les trois
fréquences conversationnelles 500, 1 000 et 2 000 Hz. Dans le calcul de cette moyenne, le déficit
sur la fréquence médiane est assorti d'une valeur double.

Le 14 janvier 1958, un texte fixant les spécifications auxquelles doivent répondre les avertisseurs
sonores des véhicules automobiles était déjà édité. à partir de 1972, des écrits relatifs au bruit
émis par les véhicules automobiles ont été promulgués (presque tous ceux-ci concernent la
C.E.E.). En ce qui concerne les installations classées, le texte le plus ancien date de 1976. Depuis
lors, de nombreuses dispositions ont été prises.

Le premier texte relatif à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation contre les bruits de
l'espace extérieur date, quant à lui, du 6 octobre 1978. Il fixe les isolements acoustiques des

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pièces principales et des cuisines exposées directement ou indirectement aux « nuisances » des
transports terrestres, le bruit de référence étant le bruit routier.
Depuis cette époque, les limites admissibles n'ont pas changé notablement mais, en revanche,
les normes concernant les méthodes de mesure ont considérablement évolué.

Notons que, pour certains appareils comme les tondeuses à gazon, le niveau maximal de bruit
émissible est limité et que le niveau de puissance acoustique de l'appareil doit être affiché sur
celui-ci depuis 1984.

Pour ce qui concerne le bruit sur les lieux de travail, le Conseil des Communautés européennes a
adopté, le 12 mai 1986, une directive concernant la protection des travailleurs contre les risques
dus à l'exposition au bruit. Celle-ci comporte désormais trois groupes de dispositions concernant
respectivement la protection des travailleurs contre le bruit, la réduction du bruit des machines
neuves, l'insonorisation des locaux de travail neufs.

Le décret no 88-405 du 21 avril 1988 définit les obligations des fabricants de machines,
d'appareils et d'installations utilisés en milieu du travail.

Les machines et appareils doivent être conçus, construits et équipés de telle sorte que les risques
résultant de l'émission de bruit soient réduits au niveau le plus bas raisonnablement possible
compte tenu de l'état des techniques.

Une information sur le bruit émis dans des conditions de fonctionnement spécifique doit être
fournie lors de l'exposition, de la mise en vente ou de la vente.

42° AFFECTIONS PROFESSIONNELLES


PROVOQUEES PAR LES BRUITS
(Sous réserves d’une durée d’exposition au risque de 2 ans réduite à 30 jours en ce qui concerne
la mise au point des propulseurs, réacteurs et moteurs à pistons.

DESIGNATION DES MALADIES TRAVAUX SUSCEPTIBLES DE


PROVOQUER CES MALADIES
Déficit audio métrique, bilatérale par lésion Travaux exposant aux bruits provoquées par
cochléaire, irréversible et ne s’aggravant plus - l’emboutissage, l’estampage, le
après la cessation de l’exposition au risque. martelage, le rivetage métaux par
Le diagnostic sera confirmé par une nouvelle percussion
audiométrie de 06 mois à 01 an après la - la mise au point des propulseurs, des
cessation de bruits lésionnels. Cette réacteurs et des moteurs à piston.
audiométrie doit être totale et vocale et faire - L’utilisation en galerie souterraines ou
apparaître au minimum sur la meilleure oreille en puits d’accès aux galeries
un déficit moyen de 35 décibels calculé sur les souterraines de marteaux pneumatiques
03 fréquences conversationnelles : 500, 1000 et et perforateurs pneumatiques.
2000 Hz. Dans le calcul de cette moyenne le
déficit sur la fréquence médiane sera assorti
d’une valeur double.

1x D500 +2X D1000 +1X D2000


Déficit moyen =
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L’ambiance thermique

1. activités, ambiances, confort et inconfort thermiques

L’ambiance thermique est un facteur de conditions de travail qui joue un rôle important sur la
santé, la sécurité, et le confort des travailleurs. L’ambiance thermique est immédiatement
ressentie : elle peut être une sensation de confort, ou de chaleur, ou de froid.

Les paramètres :
L’ambiance thermique est liée à l’activité aux postes de travail à leur environnement ainsi
qu’aux conditions climatiques qui varient en permanence.
La température est le paramètre le plus évident : il fait chaud ou il fait froid ; mais ce n’est pas le
seul paramètre qui détermine l’ambiance thermique. Il en existe plusieurs, caractéristiques de
l’environnement physique, de l’activité du sujet et de son habillement.

L’environnement :
Plusieurs paramètres physiques caractérisent une ambiance thermique.
• La température de l’air joue un rôle important : plus l’écart entre l’ambiance thermique et
la température du corps est grand, plus il y aura d’échanges possibles entre le corps et
l’extérieur. La température de l’air se mesure en degrés Celsius.
• La vitesse de l’air favorise les échanges de chaleur par convection entre le corps et
l’extérieur. La vitesse de l’air se mesure en mètres par seconde (m/s).
• L’humidité de l’air : plus l’air est humide, plus il limite l’évaporation de la sueur (et donc
de la chaleur) produite par le corps ; à l’inverse, un air sec va permettre l’évaporation de
toute la sueur. L’humidité de l’air est évaluée soit par l’humidité relative exprimée en
pourcentage(%), soit par l’humidité absolue en kilogrammes de vapeur d’eau par
kilogramme d’air sec.
• La température moyenne de rayonnement : le corps reçoit de la chaleur par
« rayonnement » si sa température est plus basse que celle des sources qui l’environnent ;
il cède de la chaleur si la température est plus élevée que celle des sources environnantes.
La température moyenne de rayonnement, mesurée en kelvins(K), permet d’évaluer les
échanges de chaleur par rayonnement.

L’activité :
Toute activité physique produit une chaleur interne : une activité physique intense peut conduire
à une production de chaleur équivalente à celle que fournirait un radiateur de 500 watts pendant
la même durée.

L’habillement :
L’habillement est un autre élément fondamental : il intervient dans le processus d’échange entre
le corps et l’extérieur. Chacun est à même d’apprécier et d’adapter sa tenue vestimentaire à
l’ambiance thermique… et de prévoir des vêtements spéciaux en cas de températures extrêmes
(froides ou chaudes). Il faut savoir que les vêtements foncés retiennent plus la chaleur que les
vêtements clairs.

CONFORT ET INCONFORT THERMIQUES


Les conditions de confort thermique (d’après la norme X 35.203)

¾ Au bureau où l’activité physique est considérée comme peu développée :

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- température de l’air : 20 à 22 °C ;
- vitesse de l’air de l’ordre de 0.1 m/s ;
- taux d’humidité : 50%.

¾ A l’atelier, pour une activité physique moyenne (travail sur machine) :


- température de l’air : 16 à 18°C ;
- vitesse de l’air de l’ordre de 0.1 m/s ;
- taux d’humidité 50%.

¾ A l’atelier, dans le cas d’une activité physique soutenue (manutention manuelle) :


-température de l’air : 14 à 16°C ;
-vitesse de l’air de l’ordre de 0.2 m/s ;
-taux d’humidité : 50%.
Ces trois exemples sont pris l’absence de sources de rayonnements importants.

L’inconfort thermique

Il est caractérisé par plusieurs indices :


-en ambiance chaude : transpiration abondante, soif intense, fatigue, nausées, vertige ;
-en ambiance froide : frissons, rhumes, bronchites, angines fréquentes.
Ces indices sont souvent à l’origine des plaintes des opérateurs.
Ces désagréments proviennent parfois de sources de chaleur ou de froid bien particulières :
machines, fours, moteurs, pièces chaudes, radiateurs, bouches de soufflage, courant d’air…

2. La régulation thermique

La température
Quelles dules
que soient corps :
conditions d’environnement, d’activité physique ou d’habillement,
La température
l’organisme interne àdu37°C
maintient corps
saest de 37°C. Cette
température température
interne. Pour cela,ne supporte
il met en œuvre différents
moyens dits de « régulation thermique ».

La température du corps :
La température interne du corps est de 37°C. Cette température ne supporte que de très
petites variations.
Dans des conditions extrêmes de chaud ou de froid, elle peut subir des variations
importantes. Si la température de l’environnement est très basse, elle peut descendre jusqu’à
28°C. Si elle est élevée elle peut atteindre 40°C.

Le rôle du sang :
Le sang participe au mécanisme de régulation thermique.
En ambiance chaude, il circule d’abord à l’intérieur du corps, il accumule de la chaleur
interne qu’il va ensuite évacuer en irriguant abondamment les tissus périphériques (peau et
tissus proches).
En ambiance froide, le sang circule peu en périphérique pour ne pas perdre la chaleur interne
produite par le corps.

Les troubles dus à une mauvaise régulation thermique :


Lorsque la régulation est trop sollicitée, par des ambiances extrêmement froides ou chaudes,
des troubles apparaissent.
En ambiance chaude, le sujet accuse une augmentation du rythme de ses battements de cœur,
un déficit en eau et en sel consécutifs à une transpiration excessive : il ressent une plus

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grande fatigue, des vertiges et des nausées ; des affections cutanées peuvent apparaitre telles
que des sensations de brulures ou des rougeurs.
En ambiance froide, le sujet devient très pale, cette pâleur est due à une faible irrigation
sanguine de la peau ; il peut avoir des gelures.
D’une manière générale, ces effets sont accompagnés d’une diminution des capacités
mentales et physiques des opérateurs.

Les accidents :
Lorsque l’organisme, même au prix d’efforts importants, ne peut plus assurer la régulation
de la température interne du corps, des accidents peuvent se produire.
En ambiance chaude, le sujet peut avoir un « coup de chaleur » avec perte de connaissance
pouvant entrainer la mort.
En ambiance froide, une baisse importante de la température du corps peut conduire à une
atteinte du système nerveux et à une perturbation respiratoire.

BIOLOGIE, PHYSIOLOGIE

L’organisme réagit aux ambiances thermiques chaudes et froides. Des troubles de


fonctionnement peuvent affecter l’appareil circulatoire et respiratoire.

L’appareil circulatoire :
Le cœur est divisé en deux parties non communicantes, comprenant chacune une oreillette et
un ventricule. Le cœur est une pompe foulante pour les artères et une pompe aspirante pour
les veines.
Les artères conduisent le sang oxygéné vers les organes et les tissus qu’elles alimentent ; leur
paroi élastique régularise la circulation sanguine.
Les veines assurent le retour du sang au cœur ; des valvules veineuses l’empêchent de
refluer.
Les capillaires, petits vaisseaux de très faible diamètre, assurent la jonction entre artère et
veines. C’est à leur niveau que le sang s’oxygène ou se désoxygène.

Le rôle de la sueur dans la régulation thermique :


Elle est produite par les glandes sudoripares (plus de 2 millions) et évacuée par les pores de
la peau. En 24 heures, un homme au repos en élimine 1 litre environ. Jusqu’à 7 litres en cas
de travail intense dans une atmosphère surchauffée.
Le rôle de la sueur est d’éliminer certains déchets de l’organisme. C’est un régulateur
thermique. Son évaporation consomme de la chaleur prélevée sur l’organisme, ce qui
contribue à son refroidissement. Cette évaporation n’est cependant possible que si l’humidité
de l’environnement n’est pas très élevée.

3. La prévention, la protection

Les moyens pour réduire la contrainte thermique sont multiples. Ils reposent sur des
principes simples et sont spécifiques à chaque atelier, à chaque situation de travail.

Eliminer le risque :
-Remplacer les équipements sources de chaleur ou de froid par d’autres moyens faisant appel
à des technologies différentes (le chauffage par induction plutôt que le chauffage à la
flamme).

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-Procéder à des nouveaux agencements des équipements et des locaux de travail.

Réduire la contrainte thermique dans les ateliers :


Pour cela on peut intervenir de plusieurs manières.

-Sur l’activité de l’opérateur : on peut automatiser le poste de travail, implanter des aides à la
manutention manuelle, fractionner le temps d’exposition à la chaleur en organisant des poses.

-Sur les échanges de rayonnement entre les sources extérieurs et le corps : il s’agit
d’encoffrer certaines machines, d’évacuer l’air chaud par des systèmes de ventilation
canalisée, d’interposer des écrans entre les sources et l’opérateur, d’équiper les opérateurs de
vêtements spéciaux de protection.

-Sur les échanges par convection : en ventilant les locaux. En ambiance chaude, la ventilation
par de l’air frais permet de refroidir l’opérateur ; en ambiance froide, la ventilation par de
l’air chaud permet de le réchauffer.

-Sur les échanges par évaporation : l’air ne doit pas être trop humide pour permettre à la
sueur de s’évaporer ; il faut donc éliminer toute fuite de vapeur, conditionner l’air ; on peut
par ailleurs utiliser des vêtements ventilés et refroidis.

Réduire la contrainte due au climat :


Pour éliminer les influences climatiques extérieures, surtout dans les régions où les
températures sont élevées, on peut peindre en blanc les surfaces extérieures, procéder à un
isolement thermique, équiper de stores extérieurs les parois vitrées exposées au sud, utiliser
des vitres teintées.

Promouvoir l’hygiène alimentaire :


La consommation de boisson non alcoolisées et le contrôle diététique de l’alimentation
participe favorablement à la réduction de la contrainte thermique.

LES VETEMENTS DE PROTECTION

Vêtements de protection contre le froid et les intempéries :

¾ Vêtements de protection contre le froid : ces vêtements sont l’objet du projet de norme
européenne prEN 342. Ils sont conçus pour être portés lors de travaux en plein air ou
dans les chambres froides, à des températures inférieures à -5°C. La norme prévoit
plusieurs niveaux de performance pour l’isolation thermique, trois niveaux pour la
perméabilité à l’air et trois niveaux pour la résistance au transfert de vapeur d’eau.

¾ Vêtements de protection contre les intempéries : ces vêtements sont l’objet du projet
de norme européenne prEN 343. Ils sont conçus pour protéger contre les intempéries, le
vent et le froid à des températures supérieures à -5°C. La norme prévoit trois niveaux de
performance pour la résistance à la pénétration de l’eau et trois niveaux pour la résistance
au transfert de vapeur d’eau.

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Vêtements de protection contre la chaleur et la flamme :

-Les risques liés aux températures d’ambiances élevées, au contact avec des flammes ou des
objets chauds, aux projections de métaux en fusion sont extrêmement complexes selon les
combinaisons des phénomènes impliqués, les niveaux thermiques identifiés et les durées
d’exposition.
Les vêtements de protection vis-à-vis des risques thermiques sont donc très divers quant à la
nature des matériaux constitutifs, aux assemblages de ces matériaux, ainsi que dans la
conception de la confection.
Les normes européennes adoptées ou en voie d’adoption décrivent d’une part les méthodes
d’essai nécessaires à l’établissement des niveaux de performance des matériaux, et
définissent d’autre part les exigences relatives à certains types de vêtements.

-Quelques projets de normes européennes (prEN) décrivent des vêtements pour des
applications particulières. Il s’agit des projets suivants :

1)-prEN 470 : vêtements de protection utilisés pendant le soudage ou activités .


Similaire.

2)-prEN 531 : vêtements de protection pour travailleurs de l’industrie exposés à la


Chaleur (excepté les vêtements de pompiers et de soudeurs).

3)-prEN 533 : spécifications de performance des matériaux pour la propagation de


Flamme limitée.

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L’éclairage.

1. lumière, sources et évaluation de l’éclairage.


Un bon éclairage des lieux de travail est indispensable afin de permettre au plus grand
nombre d’individus d’accomplir leur travail sans fatigue ni gêne. Le bon éclairage concerne
tant la quantité que la qualité de la lumière.

Qu’est-ce que la lumière ?


La lumière est une onde qui se propage à très grande vitesse : 300 000 kilomètres par seconde.
La lumière dite blanche est une superposition de composantes de couleurs différentes ; ces
couleurs sont celles de l’arc-en-ciel.

Les sources de lumière :


On distingue deux types de lumières :

-La lumière naturelle est produite par le soleil. Elle varie continuellement au cours de la journée,
en direction et en couleur.

-La lumière artificielle est produite par les lampes électriques : lampes à incandescence, tubes
fluorescents, lampes à décharge…

ƒ Les lampes à incandescence, appelées aussi ampoules électriques, sont surtout utilisées
dans le secteur domestique, mais on trouve également dans le milieu industriel. Elles se
caractérisent par un filament en matière réfractaire qui est porté à haute température par
un courant électrique. A l’origine, on utilisait du carbone dans le vide. Aujourd’hui, on
utilise le tungstène dans un mélange d’argon et d’azote ; en remplaçant l’argon par du
krypton, on obtient une lumière plus blanche.

ƒ De nouvelles ampoules dites halogènes, sont récemment apparues sur le marché. Elles
contiennent, ajouté à l’argon, un halogène tel que l’iode ou le brome. Leurs performances
sont nettement supérieures en ce qui concerne leur durée de vie (2000 h contre 1000 h
pour les lampes classiques) et leur efficacité lumineuse (exprimée en lumens/watts : 20 à
27 lm/W contre 9 à 20 lm/W).

ƒ Les tubes fluorescents sont plus répondus dans les bureaux et les ateliers. On les appelle
souvent, et à tort « tubes néon ». Aujourd’hui, les gammes de ces lampes se diversifient,
pour répondre au mieux aux besoins dans les domaines industriels et les tertiaires.

ƒ Les lampes à décharge dans les gaz ou vapeurs métalliques sont utilisées pour l’éclairage
public et industriel. Les plus connues sont les lampes à vapeur de sodium qui présente
une teinte jaune et les lampes à vapeur de mercure. Elles ont un bon rendement mais ont
tendance à dénaturer les couleurs des objets qu’elles éclairent.

Pour un bon éclairage :


L’évaluation de l’éclairage :

Deux grandeurs sont utiles pour apprécier la qualité d’un éclairage.

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1-L’éclairement est la quantité de lumière qui arrive sur un objet ; il se mesure en lux. Le lux est
l’éclairement d’une surface de un mètre carré qui reçoit normalement un flux lumineux de un
lumen réparti de manière uniforme. Le lumen est le flux lumineux envoyé par une source
ponctuelle d’intensité 1 candela dans un angle solide de 1 stéradian. L’éclairement est fonction :
-du flux lumineux, c'est-à-dire de la puissance lumineuse de la source de lumière ;
-de la surface éclairée.

2-La luminance est une grandeur qui détermine l’aspect lumineux d’une surface éclairée ou
d’une source dans une direction donnée et dont dépend la sensation visuelle de luminosité. Elle
se mesure en candelas par mètre carré. L’intensité lumineuse est la grandeur qui caractérise le
flux lumineux émis dans une direction donnée ; elle se mesure en candelas.
Lorsque deux surfaces ou deux objets voisins présentent des luminances différentes, l’écart entre
ces luminances traduit la contraste. Quand le contraste est faible (par exemple des inscriptions
noires sur fond gris ou bleu), la lecture est difficile. Quand le contraste est trop fort, cela peut
être gênant.

2. L’œil et la vision.

L’œil est comparable à un appareil photographique. L’ensemble transparent composé de la


cornée et du cristallin joue le rôle d’objectif. L’iris coloré agit comme diaphragme. Il règle
automatiquement la quantité de la lumière admise sur la rétine.

L’œil :
Le rôle optique de l’œil est assuré par :
-la cornée ;
-l’humeur aqueuse ;
-le cristallin derrière l’iris ;
-les larmes qui sont un lubrifiant pour les paupières et un humidificateur pour la cornée.

La vision :
Les rayons lumineux traversent la cornée, et le cristallin projette une image renversée sur la
rétine. Celle-ci transmet des influx nerveux qui, véhiculés par le nerf optique (comprenant
800000 fibres nerveuses) jusqu’au cerveau, provoquant la sensation visuelle.
L’acuité visuelle caractérise la capacité de l’œil à distinguer les détailles ; elle se mesure par
l’angle minimum (exprimé en minutes d’arc) sous lesquels deux points voisins peuvent être
perçus distinctement. Lorsque cet angle vaut 1’, l’acuité visuelle est de 10/10.

Le champ visuel :
Pour chaque œil, le champ visuel s’étend normalement de 60° en haut du point de fixation
jusqu’à 70° vers le bas, et d’environ 90° de l’arête du nez vers l’extérieur. Ce qui donne un
champ vertical de 130° maximum et, pour les deux yeux, de quelque 180° latéralement.

LES EFFETS D’UN MAUVAIS ECLAIRAGE

La fatigue visuelle :
-Les mécanismes de la vision qui se règlent par un jeu d’automatismes inconscients, sont
tous régis par une partie musculaire et une partie nerveuse. Leur sollicitation excessive,
occasionnée par les défauts de vision, un travail trop exigeant ou un mauvais éclairage, fait
naitre la fatigue visuelle.
-On distingue trois types de symptômes :

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1) Les effets oculaires : globes oculaires lourds et douloureux, larmoiements, brulures,
picotements, rougeurs ;

2) Les effets visuels : vision trouble, présence d’un voile, taches sombres, difficulté à
percevoir les détails ;

3) Les effets généraux : maux de tête, fatigue générale.

Ils se manifestent lorsque les yeux ont à s’adapter à des situations différentes ; par exemple :
percevoir des détails sous un niveau d’éclairement faible (vision de prés), ou surveiller une
machine en subissant l’éblouissement d’une lampe.

Les risques d’accidents :

-Les efforts faits par les personnes pour réaliser leur travail dans des conditions d’éclairage mal
adaptées, les obligent parfois à adopter les postures contraignantes pour maintenir leur attention.
Ces attitudes peuvent constituer un risque pour la colonne vertébrale.

-Un mauvais éclairage, par la difficulté de perception des formes, des mouvements, des détails
qu’il provoque, par la fatigue visuelle qu’il occasionne, peut constituer un facteur d’accident du
travail.

3 .La prévention

Pour prévenir les effets nuisibles d’un éclairage, il est nécessaire de procéder à son
évaluation. Celle-ci doit commencer par une analyse de l’activité exercée, afin de connaitre
les exigences du travail à effectuer. Pour évaluer l’éclairage, on prend en compte à la fois sa
quantité et sa qualité.
²²²²²²²²

Un éclairage suffisant :
Pour savoir si la quantité de lumière est suffisante, on mesure le niveau d’éclairement, à
l’endroit où s’exerce l’activité visuelle (plan de travail, documents, machine), à l’aide d’un
luxmètre. La valeur obtenue est à comparer à des valeurs de références spécifiées dans les
normes, recommandations, et textes réglementaires.
Pour un travail de bureau, le niveau minimal recommandé est de 200 lux. Pour un travail de
précision, il est de 600 lux.
Si le niveau d’éclairement est insuffisant, on peut augmenter le nombre de luminaires ; réétudier
leur distribution ; assurer une meilleure utilisation de la lumière naturelle ; effectuer un entretien
régulier des luminaires.

Un éclairage adapté :
On évalue la qualité de l’éclairage à partir de mesures de luminances que l’on effectue à l’aide
d’un luminancemètre. On recommande :
-Une luminance inférieure à 3000 cd/m²pour toute source de petite surface qui se trouverait à
l’intérieur d’un angle de 30°.
-Une luminance inférieure à 600 cd/m2 pour toute source de grande surface (plafond lumineux,
baie vitrée) qui se trouvait à l’intérieur d’un angle de 30°.
Pour éviter l’éblouissement gênant et le contraste élevé, il convient d’avoir une bonne
disposition des postes de travail et une répartition dans l’espace des luminaires. Les luminaires

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sont équipés de diffuseurs, réflecteurs ou grilles de défilement dont le choix permet un usage
approprié de l’éclairage direct, indirect ou mixte.
La qualité d’un éclairage est également liée à la couleur apparente de la lumière. La lumière
blanche peut être :
-chaude : elle présente une teinte jaune et convient aux situations de travail qui nécessitent un
niveau d’éclairement faible (inférieur à 500 lux) ;
-intermédiaire ; elle ne présente pas de teinte apparente, elle est neutre, et convient aux situations
de travail qui nécessitent un niveau d’éclairement moyen (entre 500 et 2000 lux) ;
-froide ; elle présente une teinte bleutée et convient aux situations de travail qui nécessite un fort
niveau d’éclairement (supérieur à 2000 lux).
Il est nécessaire de prévoir un éclairage de secours en cas dz panne de l’éclairage normal. Quand
à l’éclairage de sécurité, il est obligatoire et doit permettre l’évacuation des personnes en cas de
sinistre.

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