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Introduction :

Le bruit constitue une nuisance présente dans de nombreux secteurs professionnels. Une exposition
à des niveaux sonores élevés pouvant affecter le système auditif, la réglementation impose aux
employeurs la mise en œuvre de différentes mesures visant à protéger les travailleurs exposés,
elles visent aussi l’information des travailleurs, leur surveillance médicale et l’usage en dernier
recours de protecteurs individuels contre le bruit.

Définition du bruit :
Passer du son au bruit c’est prendre en compte la représentation d’un son pour une personne donnée
à un instant donné. Il ne s’agit plus seulement de la description d’un phénomène avec les outils de
la physique mais de l’interprétation qu’un individu fait d’un événement ou d’une ambiance sonore.
L’ISO (organisation internationale de normalisation) définit le bruit comme « un phénomène
acoustique (qui relève donc de la physique) produisant une sensation (dont l’étude concerne la
physiologie) généralement considéré comme désagréable ou gênante (notions que l’on aborde au
moyen des sciences humaines - psychologie, sociologie) » L’incidence du bruit sur les personnes
et les activités humaines est, dans une première approche, abordée en fonction de l’intensité perçue
que l’on exprime en décibel(dB) . Les décibels ne s'additionnent pas de manière arithmétique. Un
doublement de la pression acoustique équivaut à une augmentation de 3 dB.

Différents types de bruits :

 Bruit d’impact : Il s’agit d’un bruit qui provient d’un choc sur une paroi.
Typiquement le bruit d’impact regroupe les bruits de pas, de déplacement de
meubles, de chute d’objet, enfoncement d’un clou dans un mur…
 Bruit aérien : On parle de propagation aérienne. Le bruit est propagé dans l’air tel
que les bruits de voix, bruits de télévision…
 Bruit solidien : On parle de propagation solidienne. Le bruit est propagé dans un
solide. Exemple : bruit de chaufferie, d’ascenseur …
 Bruit ambiant : On parle ici d’un niveau sonore des bruits environnants. Il se
compose de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées
 Bruit de fond : Dans ce cas on parle d’un bruit existant en un point pendant une
certaine durée tels que les bruits de ventilations, conversations, bruits de machines,
de couloirs et bruits de circulation …
 Bruit de route : Un bruit routier est un bruit normalisé. Il est une référence pour le
bruit des trafics routiers et ferroviaires.

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Le secteur du bruit :
Les routes
Le bruit de la route est un bruit permanent. Il est perçu plus perturbant pour les activités à
l’extérieur, pour l’ouverture des fenêtres, et la nuit. Les progrès accomplis dans la réduction des
bruits d’origine mécanique ont conduit à la mise en évidence de la contribution de plus en plus
importante du bruit dû au contact pneumatiques-chaussée dans le bruit global émis par les
véhicules en circulation à des vitesses supérieures à 60 km/h.

Les voies ferrées :


Le bruit ferroviaire présente des caractéristiques spécifiques sensiblement différentes de ceux de
la circulation routière :
 Le bruit est de nature intermittente.
 Le spectre (tonalité).
 La signature temporelle (évolution) est régulière (croissance, pallier, décroissance du
niveau sonore, par type de train en fonction de leur longueur et de leur vitesse).
 Le bruit ferroviaire apparaît donc gênant à cause de sa soudaineté ; les niveaux peuvent
être très élevés au moment du passage des trains.

Les activités industrielles :


Dans le cadre de leurs activités, les entreprises industrielles génèrent des bruits conséquents. Que
le bruit provienne d’une scie circulaire, d’une automobile, de pompes à chaleur ou autres, les
machines sont les principales sources de bruit dans le secteur industriel. Parmi les secteurs où
elles sont présentes, on compte :
 L’automobile.
 La métallurgie.
 Le textile.
 L’agroalimentaire.
L’exposition à plusieurs sources :
L'exposition combinée aux bruits provenant de plusieurs infrastructures routières et ferroviaires
voire aériennes (situation de multi-exposition) a conduit à s'interroger sur l'évaluation de la gêne
ressentie par les populations riveraines concernées.

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Le mesurage du niveau sonore :
On mesure physiquement le niveau du bruit en décibels.
Pour prendre en compte le niveau réellement perçu par l'oreille, on utilise le décibel pondéré A,
dont l'abréviation est dB(A).
 0 dB(A) = bruit le plus faible qu'une oreille (humaine) peut percevoir
 50 dB(A) = niveau habituel de conversation
 80 dB(A) = seuil de nocivité (pour une exposition de 8h/j)
 120 dB(A) = bruit provoquant une sensation douloureuse
Dans les niveaux très élevés, l’oreille humaine ne ressent pas les bruits de la même manière. On
prend en compte cet effet en utilisant comme unité le décibel pondéré C, noté dB(C).
Le sonomètre est l’instrument de mesure basique du bruit.

Figure : appareil de mesurage du bruit.

Exemple :
Si une machine produit 80 dB(A), alors :

 2 machines produisent 83 dB(A),


 3 machines produisent 86 dB(A),
 4 machines produisent 89 dB(A),
 5 machines produisent 92 dB(A),
 10 machines produisent 95 dB(A).

Lorsque 2 machines qui font le même bruit fonctionnent simultanément, le fait d'en arrêter une
diminue le niveau de bruit de 3 dB(A) seulement.

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L’échelle de bruit spécifique aux métiers de la FPT :

LES EFFETS NOCIFS DU BRUIT SUR LA SANTÉ :

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Les mesures de prévention (protection) :

Individuelles :
En milieu professionnel une action de prévention doit être initiée dès que l’exposition moyenne quotidienne
sur 8 h atteint 80 dB ou dès qu’il existe une exposition à des bruits très courts mais intenses engendrant des
crêtes supérieures à 135 dB (bruits impulsionnels).
Sur le plan individuel, le choix des Protecteurs Individuels Contre le Bruit (PICB) ne sont pas les
mêmes selon le niveau sonore et le temps d’exposition.
Il y a 4 types de PICB dont le choix sera adapté au niveau sonore :
 Le casque anti-bruit (ou serre-tête à coquilles).
 Les bouchons avec arceau rigide.
 Les bouchons d’oreilles à façonner ou préformés (mousse, fibre).
 Les bouchons moulés individualisés.

La nécessité de porter des PICB varie en fonction du temps d’exposition et du niveau sonore.

Par exemple, je dois donc me protéger avec un PICB dès que j’utilise :

 Le boiseur pendant 30 minutes.


 La tronçonneuse pendant 1 minute.

VALEURS LIMITES EN FONCTION DU TEMPS


D’EXPOSITION
L’exposition à 80 dB(A) pendant 8 heures est équivalente à :
83 dB 4 heures
86 dB 2 heures
89 dB 1 heure
92 dB 30 minutes
95 dB 15 minutes
110 dB 29 secondes
113 dB 15 secondes

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Collectives :

Conclusion :

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Les sources :

 Evaluer et mesurer l’exposition professionnelle au bruit – IRNS (institut national de


recherche et de sécurité).
 Le bruit – IRNS.
 Bruit au travail – centre de gestion de la fonction publique territoriale (FPT) de seine et
marne.
 Professionnels, reconnaissez les différents types de bruits – cotral lab.
 Expose - DRASS Rhône Alpes Groupe Régional Bruit – 2009
 Tool box talk topics – English

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