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PLAN

Introduction

I. Clarifications conceptuelles
A. Qu’est-ce-que le bruit ?
B. Comment mesure-t-on le bruit ?
C. Carte de bruit
D. Niveau sonore des équipements motorisés
II. Réalisation d’une carte de bruit
A. Choix de la zone à étudier
B. Code des couleurs et mesure du bruit
C. Elaboration de la carte
III. Cadre réglementaire
A. Limites et normes de bruit
B. Réglementation pour la circulation des véhicules
C. Sanctions pour non-respect des normes
IV. Impact des véhicules sur le bruit
A. Effet sur la santé
B. Impacts sur l’environnement
C. Mesures pour réduire le bruit des véhicules

Conclusion

Sources et Références
INTRODUCTION

L’environnement sonore est partie intégrante de la vie urbaine. Sa qualité est une des
préoccupations principales des habitants. Or elle évolue en fonction des lieux, des perceptions
et des périodes. Afin de garantir la qualité de l’environnement sonore, il est nécessaire de
l’évaluer pour connaître les composantes et agir. Le bruit est une nuisance sonore qui affecte
négativement la qualité de vie de la population ; les cartes de bruit comportent un ensemble
de représentations graphiques et de données numériques destinées à permettre l’évaluation
globale de l’exposition au bruit et à prévoir son évolution. Une carte de bruit est une carte
représentant, généralement par des codes de couleur, l'exposition au bruit ambiant. Le Bénin,
comme d'autres pays en développement, est confronté à des défis liés au bruit, notamment à
cause de l'augmentation du nombre de véhicules et de motos. Dans ce contexte,
l'établissement d'une carte de bruit est essentiel pour comprendre la situation actuelle de la
pollution sonore et pour envisager des solutions pour la réduire.
I. Clarifications conceptuelles

A. Qu’est-ce-que le bruit ?

Le bruit est dû à une variation de la pression régnant dans l’atmosphère. Il se caractérise par
sa fréquence : grave, medium, aiguë (mesurée en hertz) et par son intensité (mesurée en
décibel). La perception du bruit est très subjective, mais ses effets sur la qualité de vie et les
risques de santé sont objectifs. Il peut être défini comme une oscillation de l’air qui, frappant
le tympan, est interprétée par l’oreille et le cerveau. On parle en général de bruit pour les sons
non nécessaires et qui déplaisent. Le son ou le bruit est caractérisé par sa fréquence, sa vitesse
de propagation et son amplitude.
Le son est dû à des vibrations d’un milieu qui se transmettent de proche en proche. La vitesse
du son change d’un milieu à l’autre : plus le milieu est dense et plus la vitesse de propagation
du son est élevée (ainsi dans l’air, celle-ci est de 340 m/s, dans l’eau de 1500 m/s et dans
l’acier de 5900 m/s). Il peut être caractérisé par sa fréquence (grave entre 20 Hz et 400 Hz,
medium entre 400 Hz et 2000 Hz et aigue entre 2000 et 20 000 Hz) ainsi que par son amplitude
ou niveau de pression acoustique.
La sensation auditive est due à la fluctuation de la pression acoustique dans l’air autour de la
pression atmosphérique.

La notion de nuisance sonore est relative : le bruit se


perçoit différemment selon le lieu, le moment, la
sensibilité et les préoccupations des personnes.

L’oreille humaine a une sensibilité très élevée, puisque le rapport entre un son juste audible
(Po = 2.10-5 Pa) et un son douloureux (20 Pa) est de l’ordre d’un million. Afin de se ramener
à une échelle plus facile à manipuler, les niveaux de bruit sont généralement exprimés en dB
(décibel). Il s’agit d’une échelle logarithmique, le niveau de pression sonore L (dB) étant
proportionnel au rapport logarithmique de la pression acoustique sur la pression de référence
correspondante au seuil d’audibilité. On a donc :
𝑃 𝑃2
𝐿𝑃 = 20 log ou 𝐿𝑃 = 10 log
𝑃0 𝑃0 2

Figure 1 : Echelle des niveaux sonores

Différents types de bruits


En acoustique il existe une définition de bruits types, en voici quelques-uns qui peuvent
correspondre à des situations professionnelles :
 Bruit d’impact : Il s’agit d’un bruit qui provient d’un choc sur une paroi. Typiquement
le bruit d’impact regroupe les bruits de pas, de déplacement de meubles, de chute
d’objet, enfoncement d’un clou dans un mur…
 Bruit aérien : On parle de propagation aérienne. Le bruit est propagé dans l’air tel que
les bruits de voix, bruits de télévision…
 Bruit solidien : On parle de propagation solidienne. Le bruit est propagé dans un solide.
Exemple : bruit de chaufferie, d’ascenseur …
 Bruit ambiant : On parle ici d’un niveau sonore des bruits environnants. Il se compose
de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.
 Bruit de fond : Dans ce cas on parle d’un bruit existant en un point pendant une certaine
durée tel que les bruits de ventilations, conversations, bruits de machines, de couloirs
et bruits de circulation …
 Bruit de route : Un bruit routier est un bruit normalisé. Il est une référence pour le bruit
des trafics routiers et ferroviaires.
 Bruit résiduel : Le bruit résiduel retenu est le niveau de bruit le plus calme et qui
correspond aux périodes habituelles d'apparition de la source étudiée. Le bruit ambiant
retenu est la moyenne du niveau mesuré pendant la période d'apparition des bruits.

Lois et textes fondamentaux régissant la réglementation du bruit en République du


Bénin.
 La loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur
l'environnement en République du Bénin.
 Le décret n°2001-294 du 08 août 2001 portant réglementation du bruit en
République du Bénin.
 Le décret nº2022-301 du 25 Mai 2022 portant réglementation du bruit en
République du Bénin.

La propagation du bruit
Le son est une onde mécanique qui se propage dans tous les milieux physiques (gaz,
liquide, solide).
La vitesse de propagation du son dépend de la nature du milieu dans lequel l’onde se
propage mais également de la température.
Vitesse de propagation d'une onde acoustique, à 20°C :
 dans l'air : 344 m/s, soit environ 1 240 km/h.
 dans l'eau : 1 500 m/s, soit environ 5 400 km/h.
 dans l'acier : 5 600 m/s, soit 20 160 km/h.
Bien évidemment, le son ne peut se propager dans le vide.
La propagation des ondes sonores dans l'atmosphère est un phénomène complexe qui peut
être affecté par toute une série d’éléments comme par exemple la topographie du terrain, la
nature du sol ou les caractéristiques atmosphériques.
Figure 2 : Effet d’un obstacle sur la propagation du bruit

Figure 3 : De la source à la perception du bruit

B. Comment mesure-t-on le bruit ?


La mesure du niveau sonore permet de déterminer objectivement l'intensité des bruits. Un
seuil de douleur existe au-delà duquel il y a des risques pour la santé même si le son n'est
pas entendu longtemps.
Pour mesurer un bruit, il faut utiliser un appareil du nom de sonomètre. Il exprime une
valeur en décibel, en dB. C’est l’unité de mesure du bruit, 180 décibels pour une fusée au
décollage alors que dans l’espace, le silence règne à 0 décibel. Comme appareil de mesure
du son ou du bruit, nous avons aussi l'audiodosimètre et le sonomètre intégrateur.
Figure 4 : Différentes parties d’un Figure 5 : Image d’un sonomètre
sonomètre

C. Carte de bruit
Une carte de bruit (ou carte d'exposition au bruit) est une carte (2D ou 3D) représentant,
généralement par des codes de couleur, l'exposition (moyenne) au bruit ambiant.
Les cartes de bruit peuvent être :
 mono-exposition : ex : cartographie du bruit des voies ferrées ;
 multi-expositions : ex: carte générale de synthèse ou carte d'exposition au bruit routier
et au bruit aérien… ;
 associée à un segment temporaire (matin, journée, nuit…) ;
 faite avant ou après un projet particulier, ou à l'échelle d'un quartier, d'une ville…
 réalisée sur la base d'un modèle et/ou de campagnes de mesures de terrain.

Le bruit subi est une source de stress et de dégradation de la santé. Il est en zone urbaine ou
industrielle une des premières sources de plaintes des habitants.
Pour lutter contre cette nuisance, il faut connaître :
 les sources (mobiles ou fixes) ;
 l'intensité et la nature du bruit, et ;
 l'exposition (qui, quand, où et comment y est exposé ?).

Une carte de bruit représente le niveau sonore qui a été calculé sur un territoire. Elle utilise
donc toutes les dimensions géographiques de cette zone : localisation (altitude, longitude…),
caractères physiques (relief, climat, sols, obstacles…) Pour utiliser toutes ces données, un
logiciel est nécessaire. Il permet de croiser les différentes informations sur le bruit et le
nombre de personnes exposées.
Les cartes de bruit donnent une idée du bruit moyen ambiant et peuvent donc parfois se
retrouver en décalage avec le bruit ressenti. Afin de faciliter la lecture des cartes, une échelle
de couleur indique les différents niveaux de bruit. Les couleurs renvoient à un niveau de bruit
avec aux extrêmes le vert pour les zones calmes ou peu bruyantes et le violet pour les zones
excessivement bruyantes. Les cartes de bruit sont des outils d’aide à la décision pour les
collectivités dans une optique d’amélioration du cadre de vie des habitants. Ces indicateurs
permettent, dans le cadre des politiques territoriales, d’imaginer la ville de demain et son
développement.

Figure 6 : Exemple de la carte de bruit de la ville de Paris

D. Niveau sonore des équipements motorisés


Le bruit constitue l'un des dangers les plus courants pour la santé au travail. Dans les
environnements de l'industrie lourde et du secteur manufacturier, comme dans les fermes, les
cafétérias et les bars, la perte d'acuité auditive permanente est la principale préoccupation en
matière de santé. La gêne, l'agression sonore et l'interférence avec la parole sont les
principales préoccupations dans les bureaux, les écoles et les salles d'ordinateurs bruyants.
Afin de prévenir les effets néfastes de l'exposition au bruit, il faudrait réduire les niveaux de
bruit à des valeurs acceptables. La meilleure façon de réduire le niveau de bruit consiste à
apporter des modifications techniques à la source elle-même ou au milieu de travail. Lorsqu'il
est impossible de résoudre adéquatement le problème par des modifications techniques, on
peut avoir recours à des dispositifs de protection individuelle de l'ouïe (par exemple serre-tête
antibruit ou bouchons d'oreilles). Cependant, la protection individuelle doit être considérée
comme une mesure provisoire applicable pendant que d'autres moyens de réduction du bruit
en milieu de travail sont étudiés et mis en œuvre.
Dans notre pays, beaucoup (quel que soit l’âge) ont une moto pour aller vite, faire du bruit et
frimer.
C’est une tendance, pas une règle absolue, heureusement ! Les motos font plus de bruit que
les voitures parce que le moteur d'une voiture est enfermé dans un compartiment insonorisé,
élément inexistant sur une moto. Ainsi tous les bruits mécaniques (moteur, embrayage,
transmissions primaire et secondaire) sont audibles.
La loi sur le bruit des motos en France stipule que le volume sonore autorisé est identique
pour toutes les motos, soit de 80 dB, dans les conditions de mesure de réception en dynamique
(à 50km/h).
Tous les équipements de génie climatique génèrent des nuisances sonores. Il est donc
indispensable de traiter le bruit généré au moyen de silencieux (ou piège à son).

Le schéma ci-dessous présente rapidement les fréquences concernées pour les différents types
d’équipements.
Au-delà de l’équipement émetteur en lui-même, la structure du bâtiment va influer sur la
propagation du bruit et donc sur le bruit ambiant résultant.
Les différentes transmissions acoustiques, présentées dans le schéma ci-dessous, sont :

A. Solidienne par le sol


B. Aérienne par le réseau soufflage
C. Rayonnement des conduits
D. Aérienne par le réseau reprise
E. Aérienne par les parois du local technique

II. Réalisation d’une carte de bruit


A. Choix de la zone à étudier
Nous porterons notre étude sur une portion de la ville de Lokossa dans la journée (06h à
18h), dans la soirée (18h à 22h) et dans la nuit (22h à 06h). Le niveau sonore d’intensité serait
mesuré en décibel (dB) mais les cartes de bruit seront réalisées en dB(A) grâce à un
sonomètre dont la fréquence est calibrée à 200Hz.
Alors 𝐿𝑃 [𝑑𝐵(𝐴)] = 𝐿𝑃 (𝑑𝐵) + 𝑝𝑜𝑛𝑑(𝐴) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝𝑜𝑛𝑑(𝐴) = −10,9 à 200𝐻𝑧

B. Code des couleurs et mesure du bruit


 Code des couleurs

Couleur Niveau sonore en dB(A)

Violet foncé ≥ 75
Violet lavande 70 – 75

Rouge 65 – 70

Orange 60 – 65

Jaune 55 – 60

Vert clair < 55

Tableau 1 : Correspondance entre niveau sonore et couleur de représentation sonore


Figure 6 : Illustration d’une carte de bruit aléatoire

 Mesure du bruit dans la journée, la soirée et la nuit

Les données inscrites dans le tableau ci-dessous représentent la moyenne des


différentes mesures sur une fréquence de 200Hz.

06h-18h 18h-22h 22h-06h


Eglise catholique Sainte 50 dB(A) 44 dB(A) 39 dB(A)
Catherine de Sienne
Parc automobile 65 dB(A) 47 dB(A) 57 dB(A)
d’Agnivèdji
LUCIMA Coiffure 65 dB(A) 47 dB(A) 57 dB(A)
Maison des jeunes 60 dB(A) 62 dB(A) 51 dB(A)
Vas y goûter 53 dB(A) 61 dB(A) 56 dB(A)
Motel Barbot 59 dB(A) 56 dB(A) 65 dB(A)
Auberge les cocotiers 50 dB(A) 61 dB(A) 45 dB(A)
Auto-école 57 dB(A) 52 dB(A) 40 dB(A)
INSTI 49 dB(A) 40 dB(A) 49 dB(A)

C. Elaboration de la carte de bruit

Différentes cartes de bruit de la ville de Lokossa : voie routière du Motel Barbot


au Parc automobile d’Agnivèdji en passant par l’INSTI.
 Carte de bruit de la journée (06h à18h)
 Carte de bruit de la soirée (18h à 22h)

 Carte de bruit de la nuit (22h à 06h)


III. Cadre réglementaire
A. Limites et normes de bruit
Entre 45 et 65 décibels, les voix sont perçues comme normales.
De 70 à 80 décibels, le volume sonore paraît élevé. C’est ainsi le cas dans une cantine ou
un restaurant à moyenne capacité.
Entre 85 et 95 décibels, les voix sont criées. C’est le cas dans certains milieux industriels. Il
convient alors de prendre des mesures pour éviter une exposition trop longue à ces bruits.
Enfin, s’il y a 100 décibels ou plus, la conversation est quasiment impossible. C’est le cas
en boîte de nuit ou en concert notamment. Le bruit peut alors devenir dangereux pour
l’audition même sur une courte durée (1 heure). Il faut s’en prémunir absolument.

Entre 40 et 65 décibels, le bruit n’apporte pas de réels dangers pour l’être humain.
Entre 70 et 80 décibels, nous vous recommandons de prendre des mesures correctives.
Au-delà, la loi vous impose de prendre des mesures.

Les dangers du bruit et ses conséquences


Selon différentes études, les dangers du bruit sont multiples pour les employées et leurs
employeurs :
1. Fatigue auditive qui peut mener jusqu’à la surdité (de légère, jusqu’à profonde et
irréversible)
2. Perte de productivité
3. Augmentation des arrêts maladies
4. Mal-être au travail
5. Mauvaise image de l’entreprise
6. Augmentation du stress
7. Troubles cardiovasculaires : et plus particulièrement l’hypertension
8. Troubles du sommeil
9. Problème pour les femmes enceintes : risque mortel sur le fœtus
10.Baisse des performances cognitives

B. Réglementation pour la circulation des véhicules


En Europe, la limitation du niveau sonore maximum des véhicules dépend du type de véhicule
et de sa puissance. Ainsi l'arrêté du 13 avril 1972 relatif au bruit des véhicules automobiles
fixe un niveau maximum de 74 dB(A) pour les voitures particulières, des niveaux allant de
77 à 80 dB(A) en fonction de la puissance pour les poids lourds et pour les deux roues des
niveaux allant de 72 à 81 dB(A) en fonction de la cylindrée. Depuis 1970, le niveau sonore
maximum admissible à l’homologation des véhicules routiers a baissé de 8 dB(A) pour les
véhicules particuliers (essence ou diesel), de 11 dB(A) pour les poids lourds, et enfin de 3 à
6 dB(A) selon la cylindrée pour les deux roues.
Ces niveaux sonores maximum vont continuer à baisser car la commission européenne a
décidé de les ramener à 68 dB(A) pour les voitures particulières et 79 dB(A) pour les poids
lourds. Il est à noter que la réglementation actuelle admet que les deux roues soient de 3 à 6
dB(A) suivant la cylindrée plus bruyants que les véhicules particuliers. Cette tolérance
conduit à des émergences d’autant plus sensibles que les dispositifs d’échappement sont assez
fréquemment modifiés. La loi définit également les caractéristiques acoustiques des
pneumatiques afin de limiter le bruit de roulement, et enfin spécifie les caractéristiques des
avertisseurs sonores.
Mais au Bénin, la circulation des véhicules n’est pas vraiment régie par une loi. Selon l’article
22 du décret Nº2022-301 du 25 Mai 2022, le contrôle du respect des limites d’émission de
bruits par des sources fixes ou mobiles est assurée par la Police environnementale et les unités
territoriales de la police républicaine.

C. Sanctions pour non-respect des normes

 En France, le montant peut être minoré ou majoré en fonction de la date de paiement.


peut alors être infligée à l'auteur du bruit pour un montant de : 68 € si l'auteur du bruit
règle l'amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d'infraction (ou
l'envoi de l'avis d'infraction s'il existe) 180 € après ce délai.
 Au Bénin, les nuisances sonores sont considérées comme une infraction et sont
passibles de sanctions en cas de non-respect. Les sanctions prévues sont les suivantes :
 Amende : Les contrevenants peuvent être condamnés à payer une amende dont le
montant varie en fonction de la gravité de l’infraction et peut aller jusqu’à plusieurs
milliers de francs CFA.
 Saisie du matériel : Dans les cas les plus graves, les forces de l’ordre peuvent saisir
les équipements qui sont à l’origine des nuisances sonores.
 Poursuites judiciaires : En cas de récidive ou de non-paiement de l’amende, les
contrevenants peuvent être poursuivis en justice et risquent une peine
d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 mois.
IV. Impact des véhicules sur la santé
A. Effets sur la santé
Le bruit des véhicules et motos peut avoir des impacts significatifs sur la santé des
populations exposées. Voici quelques exemples :
1. Troubles du sommeil : le bruit des véhicules peut perturber le sommeil et provoquer
des troubles du sommeil tel que l’insomnie, le sommeil interrompu et le sommeil de
mauvaise qualité.
2. Stress et anxiété : le bruit des véhicules peut déclencher le stress et l’anxiété chez
certaines personnes.
3. Risque cardiovasculaire : Le bruit des véhicules peut augmenter le risque de maladies
cardiaques en raison de l'augmentation des niveaux de stress et de l'exposition à la
pollution atmosphérique.
4. Troubles de l'attention : Le bruit des véhicules peut perturber la concentration et la
mémoire, ce qui peut affecter négativement la capacité d'apprentissage.
5. Perte auditive : L'exposition continue au bruit des véhicules peut provoquer une perte
auditive progressive.
6. Migraines et maux de tête : Le bruit des véhicules peut déclencher des migraines et
des maux de tête chez certaines personnes.

B. Impact sur l’environnement

Le bruit des véhicules est considéré comme l'une des principales formes de pollution sonore
qui affectent l'environnement. Les effets du bruit des véhicules sur l'environnement incluent:
1. Effet sur les habitants : Le bruit des véhicules peut perturber la vie des habitants qui
vivent aux abords des routes à fort trafic. Le bruit peut causer des troubles du sommeil,
de l'irritabilité, des maux de tête, des problèmes de concentration et des troubles de la
communication.
2. Effet sur les animaux : Les animaux sauvages tels que les oiseaux, les mammifères et
les reptiles peuvent être très sensibles au bruit des véhicules. Le bruit peut perturber
leur comportement, leur communication, leur alimentation et leur reproduction.
3. Effet sur la qualité de l'air : Les véhicules bruyants peuvent être associés à une
mauvaise qualité de l'air. Les camions, les motos et les voitures anciennes produisent
des quantités importantes d'émissions sonores qui peuvent être nocives pour la santé
humaine.
4. Effet sur l'écosystème : Le bruit excessif et fréquent peut perturber la biodiversité. Les
plantes peuvent réduire leur croissance et les animaux peuvent fuir les zones
bruyantes, ce qui peut perturber les écosystèmes locaux.
5. Effet sur le tourisme : Le bruit des véhicules peut également affecter le tourisme, en
particulier dans les zones proches des sites naturels, des parcs nationaux ou des zones
résidentielles.

C. Mesures pour réduire le bruit des véhicules

1. Amélioration du design des véhicules : le design du véhicule peut être modifié pour
réduire la traînée de l'air, ce qui peut réduire le bruit produit par les turbulences.
2. Utilisation de vitres acoustiques : les vitres acoustiques sont conçues pour isoler
l'intérieur de la voiture du bruit extérieur, ce qui améliore le confort des passagers.
3. Utilisation de pneus plus silencieux : les pneus peuvent produire du bruit en contact
avec la route. Des pneus plus silencieux peuvent être utilisés pour réduire le niveau de
bruit.
4. Utilisation de matériaux d'insonorisation : la voiture peut être équipée de matériaux tels
que des absorbeurs de son ou des panneaux d'insonorisation pour réduire le bruit
extérieur.
5. Réduction des vibrations : les vibrations peuvent être limitées en utilisant des supports
moteurs et transmission plus souples.
6. Utilisation de moteurs électriques : les moteurs électriques produisent moins de bruit
que les moteurs à combustion interne.
7. Réduction de la vitesse : la vitesse est le principal facteur de la production de bruit.
Une réduction de la vitesse peut donc significativement réduire le niveau de bruit.
8. Limitation de l'utilisation de klaxons : l'utilisation excessive de klaxons peut être
limitée pour réduire le bruit inutile.
CONCLUSION

En conclusion, les cartes de bruit sont des outils précieux pour évaluer l'impact du bruit sur
la qualité de vie des populations urbaines. Elles permettent de localiser les zones les plus
exposées au bruit et de prendre des mesures pour réduire ce phénomène. Cependant, il est
également important de comprendre les limites de ces cartes et de les compléter par d'autres
mesures telles que des enquêtes auprès des résidents ou des analyses des émissions de bruit
des sources sonores. Ces cartes de bruit sont un outil essentiel pour améliorer la qualité de
vie des populations urbaines, mais leur utilisation doit être combinée à d'autres approches
pour être efficiente.

Au Bénin, aucune étude acoustique approfondie n’est faite par rapport aux bruits dans
les villes. Ce qui s’explique par le manque de carte de bruit et les nombreuses
violations des lois qui encadrent le niveau de bruit. L’Etat se doitde financer des projets
pour produire des cartes de bruit car il s’agit d’un problème de santé publique. Il faut
aussi que la police sanitaire de chaque ville joue correctement son rôle en veillant aux
respects des règles du décret nº2022-301 du 25 Mai 2022 portant réglementation du
bruit en République du Bénin.
Sources et références

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cartographie_du_bruit consulté le 26/04/2023


à19h03

https://www.bruitparif.fr/cartes-de-bruit consulté le 26/04/2023 à 19h17

Documentation

Chat gpt

https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/environnement/br
uit/20081028_gl_bruit_prealable.pdf consulté le 28/04/2023 à 09h33
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