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DÉFINITION DE LA PHARMACOLOGIE
La pharmacologie est la science des médicaments. Le Code de la
Santé publique donne la définition suivante du médicament : « On
entend par médicament toute substance ou composition présentée
comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard
des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant
être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un diag-
nostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions
organiques. »
La pharmacologie comprend :
• la pharmacodynamie qui étudie les effets des médicaments sur
l’organisme, qu’ils soient bénéfiques ou indésirables ;
• la pharmacocinétique qui étudie le sort des médicaments dans
l’organisme, c’est-à-dire leur absorption, distribution, transforma-
tions et élimination.
L’administration simultanée ou successive de plusieurs médica-
ments peut conduire à des effets d’interaction non désirés, par
exemple augmentation ou diminution des effets thérapeutiques. On
signalera, tout au long de ce livre, ces interactions médicamenteu-
ses, de même que les effets indésirables des médicaments et leurs
surveillances, même si ces derniers sont administrés à doses usuel-
les. Vis-à vis du médicament, l’infirmière a un triple rôle de distri-
bution, de vérification de sa prise effective par le patient et de
surveillance des effets.
L’AUTOMÉDICATION
L’automédication correspond à une prise de médicaments sans pres-
cription médicale. C’est un comportement très fréquent, en particulier
chez les personnes âgées, pouvant être à la source d’effets indésira-
bles parfois sévères, d’interactions médicamenteuses, de phénomènes
d’accoutumance, toutes notions qui imposent au médecin, au pharma-
cien et à l’infirmière d’informer le malade de ces risques.
20 % environ des ventes de médicaments correspondent à des médica-
ments sans ordonnance. L’aspirine est de loin le principal médicament
d’automédication, suivi par les médicaments des voies respiratoires et
digestives, les laxatifs et pansements gastriques, les vitamines et sup-
pléments minéraux, les tranquillisants et les somnifères.
Pratiquée par 5 à 10 % des adolescents, elle dépasse 50 % chez les
personnes âgées ou dans certaines pathologies (maladies rhumatisma-
les par exemple). Par ailleurs, 20 à 50 % des enfants reçoivent des
médicaments à l’initiative de leur mère, surtout si le niveau socio-
économique de cette dernière est élevé.
Il est fondamental pour la santé publique d’éviter au maximum les
risques de l’automédication et de le faire comprendre au public. À
cet égard, tous les acteurs de la santé, en particulier les infirmières,
doivent se sentir concernés.
AUTO-ÉVALUATION
1. Quelles sont les règles de rédaction d’une ordonnance ?
2. Qu’est-ce que l’automédication ?
3. Qu’est-ce qu’un générique ?
4. Qu’appelle-t-on allopathie ?