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COURS DE GALENIQUE 3°ANNEE PHARMACIE (Dr. Boubacar Kanté).

PROGRAMME :

1°PARTIE : MATIERES PREMIERES UTILISEES DANS LA PREPARATION


DES MEDICAMENTS :

I) PRINCIPES ACTIFS : - Différents types ; - Influence sur le choix


de la forme médicamenteuse.
II) EXCIPIENTS : -Différents types ; - Qualité requise (innocuité) ;
- Différentes qualités d’eaux utilisées en pharmacie.

2°PARTIE : MATERIAUX DE CONDITIONNEMENT :

I) LE VERRE
II) LES MATIERES PLASTIQUES
III) LES ELASTOMERES
IV) LES METAUX

3°PARTIE : OPERATIONS PHARMACEUTIQUES FONDAMENTALES :

I) LA DIVISION :
II) LA DISSOLUTION :
III)LA FILTRATION :
IV) LA DESSICATION :
V) LA STERILISATION :
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LES OBJECTIFS DU COURS DE GALENIQUE 3°ANNEE :

A. OBJECTIF GENERAL : Familiariser l’étudiant avec l’objet (le but)


de la pharmacie galénique qui est de trouver pour toute
substance médicamenteuse, la présentation la plus appropriée
pour le traitement d’une maladie donnée.
B. OBJECTIFS SPECIFIQUES :
1. Rappeler à l’étudiant l’importance des deux grandes catégories
de matières entrant dans la composition des médicaments ( les
principes actifs et les excipients) et plus précisément que
l’étudiant saisisse la complexité de la démarche du formulateur
(ou galéniste) : en comprenant que les principes actifs peuvent
influencer le choix de la forme galénique d’une part, et que
d’autre part, les excipients quoiqu’étant des substances inertes
concourent cependant à l’obtention de l’efficacité
thérapeutique optimale.
2. Permettre à l’étudiant de comprendre les principales
motivations qui guident au choix d’un conditionnement
particulier (qualités requises, rôles convenables). C’est
pourquoi, l’étudiant doit nécessairement connaitre les
caractères et propriétés des principaux matériaux de
conditionnement (le verre, les plastiques, les caoutchoucs et les
métaux).
3. Montrer à l’étudiant non seulement les principes et les étapes
des grandes opérations pharmaceutiques, mais aussi leurs buts.
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INTRODUCTION : RAPPELS DE QUELQUES DEFINITIONS


IMPORTANTES :

1) PHARMACIE : vient du mot grec FARMAKON = remède. On


peut la définir comme la science (ou collection de sciences) et
l’art qui permettent de fabriquer, d’analyser, de conserver, de
présenter et de délivrer le médicament. La pharmacie est donc
un art mais aussi une profession.

2) PARMACIE GALENIQUE : c’est l’essentiel de l’art


pharmaceutique. On peut la définir par son objectif qui est de
trouver pour toute substance médicamenteuse la présentation
la plus appropriée pour le traitement d’une maladie donnée.

3) PHARMACOPEE : la pharmacopée d’un pays est un ouvrage


(livre) officiel édité par les autorités sanitaires. C’est un livre qui
répertorie l’ensemble des drogues simples et des substances
chimiques entrant dans la composition des médicaments
officinaux, ainsi que les préparations officinales simples et
composées. Les caractères et les critères de qualité de ces
différents produits sont aussi décrits dans la pharmacopée. On y
trouve également les méthodes générales d’analyse, la liste des
réactifs, des dénominations communes ainsi que les tableaux
de posologie adulte et infantile. Il existe beaucoup de
pharmacopées : la pharmacopée française (1° édition 1818 et
s’appelait alors CODEX MEDICAMENTARIUS GALLICUS) ; la
pharmacopée européenne ; la pharmacopée américaine (USP) ;
la pharmacopée britannique (BP) ; la pharmacopée chinoise ; la
pharmacopée africaine (sous l’égide de l’Union Africaine) ; la
pharmacopée internationale (OMS).
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4) MEDICAMENT :
a)selon la pharmacopée internationale (Ph. Inter.2°Ed.1971,
appendice 70 –OMS), le médicament est : « toutes substance
ou composition fabriquée, mise en vente ou présentée comme
pouvant être appliquée : - pour traiter, atténuer, prévenir ou
diagnostiquer une maladie, un état physique anormal ou leurs
symptômes chez l’homme ou l’animal ; - pour restaurer,
corriger, modifier des fonctions organiques chez l’homme ou
l’animal ».

b)selon le décret n°95009/P-RM (11/01/1995), le médicament


est « toute substance ou composition présentée comme
possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des
maladies humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant
être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un
diagnostic médical, corriger ou modifier leurs fonctions
organiques ».

5) LES GRANDES ETAPES DE L’ELABORATION DU MEDICAMENT


MODERNE

ETAPE 1 : découverte ou synthèse chimique.


ETAPE 2 : recherche pharmacologique.
ETAPE 3 : études toxicologiques.
ETAPE 4 : études galéniques.
ETAPE 5 : études cliniques.
ETAPE 6 : production industrielle.
ETAPE 7 : pharmacovigilance.

NB : l’ étape 2 peut précéder la synthèse chimique et dans ces cas là


ce sont les pharmacologues qui demandent la réalisation d’un type
particulier de molécule thérapeutique ; - les études de toxicité sont
de deux sortes : aigues ou chroniques ; -les études galéniques
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permettent la mise au point d’une forme prototype ; - à la fin des


études (essais) cliniques, on établit une demande de mise sur le
marché ou dossier AMM (autorisation de mise sur le marché) ; - au
début de la production industrielle on effectue des mises au point
dites de galénique industrielle.

1°PARTIE : MATIERES PREMIERRES UTILISEES


DANS LA PREPARATION DES MEDICAMENT
INTRODUCTION : une substance active est rarement administrée
toute seule, généralement, on l’intègre dans un système plus ou
moins complexe : c’est cet ensemble qui constitue le médicament.
Dans la formule des médicaments on a habituellement deux
catégories de matières premières : - le ou les principes actifs (PA); -
les excipients (qui facilitent l’administration et la conservation des
PA). Il existe divers types de molécules actives (voir cours de chimie
thérapeutique). En effet, selon leurs propriétés pharmacologiques,
ou leurs structures chimiques ou encore suivant leurs caractères
physico-chimiques, les substances médicamenteuses peuvent être
différemment classées. Cependant, du point de vue du galéniste
(formulateur), ce sont les caractères physico-chimiques des drogues
et leurs interactions avec les liquides biologiques qui constituent les
paramètres les plus importants permettant une classification
utilitaire. Au titre de ces paramètres nous pouvons citer: la solubilité,
le coefficient de partage, la stabilité vis-à-vis de divers facteurs (ph,
T°, O2, lumière), le polymorphisme (pour les substances cristallines),
la granulométrie (pour les poudres), les incompatibilités chimiques, la
liaison éventuelle aux protéines plasmatiques, etc.
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I) DIFFERENTS PRINCIPES ACTIFS VUS SOUS L’ANGLE DE LEUR


HYDROSOLUBILITE : parmi les caractères physico-chimiques, la
solubilité d’une drogue et les facteurs influençant cette solubilité
(pka, coefficient de diffusion, ph, T°) constituent des données de tout
premier ordre dont dépend le choix de la forme galénique. En effet, il
est par exemple aisé de mettre sous forme de sirop ou de soluté
injectable un médicament très soluble et stable dans l’eau.

A) CAS DE PA OU UNE AUGMENTATION DE


L’HYDROSOLUBILITE A PERMIS D’ELARGIR LA GAMME DES
FORMES GALENIQUES :

1) Acide acétylsalicylique : (aspirine), découverte depuis


1899, c’est une molécule peu soluble dans l’eau (1/300),
par contre facilement soluble dans l’alcool (1/7). C’est
pourquoi à l’origine, il n’existait que des formes sèches de
l’aspirine (sachets, comprimés) convenables seulement
pour les adultes. Pour obtenir des formes utilisables chez
les enfants et les nourrissons, il a fallu réaliser des dérivés
plus hydrosolubles (par salification) : acétylsalicylate de
soude (CATALGINE), acétylsalicylate de lysine (ASPEGIC).

2) Quinine : c’est une base faible très peu soluble dans


l’eau (1/2000). Cependant, la salification de cette
molécule par HCl permet d’obtenir des dérivés très
hydrosolubles : chlorhydrate de quinine, surtout le bi
chlorhydrate de quinine (solubilité=1/0,5). Ce sont ces
dérivés qui constituent la matière essentielle des formes
injectables de la quinine, très connues sous les noms
commerciaux de QUINIMAX, SUMAQUIN, etc.

3) Chloramphénicol : c’est un antibiotique à large spectre


mais aussi une molécule peu soluble dans l’eau (1/400).
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Cependant, l’estérification par l’acide succinique a permis


l’obtention de l’hémi-succinate de chloramphénicol qui
est un produit très soluble que l’on trouve dans les formes
collyres de cet antibiotique.

B) CAS DE PA OU UNE DIMINUTION DE


L’HYDROSOLUBILITE A PERMIS DE DIVERSIFIER LES
FORMES GALENIQUES

Dans certaines situations c’est la diminution de l’hydro


solubilité qui est recherchée. En effet, du fait de leur très
grande hydro solubilité, certains PA sont très vite
résorbés, entrainant parfois des taux sanguins élevés
proches du seuil toxique ; d’autres PA par contre sont très
rapidement éliminés, nécessitant ainsi des administrations
fréquentes incommodantes pour le patient. Par ailleurs, la
diminution de la solubilité permet dans certains cas
d’améliorer le gout.

1) La pénicilline G: plus précisément le


benzylpénicillinate de sodium ou de potassium est un
sel très soluble dans l’eau ; c’est pourquoi, il est aussi
très rapidement éliminé après administration iv ou im.
La réalisation de dérivé peu soluble tel que le
benzylpénicillinate de procaïne (pénicilline procaïne ou
BIPENICILLINE) a permis l’obtention de taux sanguins
thérapeutiques au-delà de 12 heures après l’injection
du produit. La synthèse de molécules encore moins
hydrosolubles telles que le benzylpénicillinate de
dibenzyldiéthyldiamine (pénicilline benzathine) a
conduit à l’obtention d’effets thérapeutiques
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maintenus pendant plusieurs jours. Ces produits sont


connus sous les noms commerciaux d’EXTENCILLINE et
de RETARPEN.
2) L’insuline : polypeptide de 24 acides aminés, elle très
rapidement éliminée après administration sous-
cutanée. La réalisation de complexes moins solubles
tels qu’INSULINE-ZN, INSULINE-PROTAMINE-ZN, a
conduit à des activités thérapeutiques maintenues
pendant 24heures.
3) Le chloramphénicol : antibiotique à large spectre, c’est
l’une des substances thérapeutiques les plus amères.
C’est pourquoi, au début, cette molécule n’a pas pu
être mise sous forme pédiatrique (sirop). Mais cet
obstacle fut vite levé grâce à l’estérification du
chloramphénicol par l’acide palmitique. Ainsi le
palmitate de chloramphénicol est un produit insipide
(sans gout) car pratiquement insoluble dans l’eau.

NB : - pour augmenter l’hydrosolubilité d’une molécule


organique il suffit souvent de greffer des groupements
hydrophiles tels que –OH (hydroxyle), -COOH (carboxyle),
-NH2 (amine), -SO3H (sulfonique), -CONH2 (amide), -C=O
(carbonyle), =N-OH (hydroxylamine) ; - par contre, pour
diminuer l’hydrosolubilité il faut greffer des groupes
lipophiles (hydrophobes) tels des longues chaines
hydrocarbonées.

II) LES EXCIPIENTS OU ADJUVANTS : le terme excipient vient


du mot latin excipere qui signifie recevoir. L’excipient reçoit
donc le principe actif à qui il sert de véhicule. En fait, il aide le
PA à jouer son rôle, c'est-à-dire être efficace au niveau du site
d’action.
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A. NOTION D’EXCIPIENT : les excipients sont des substances


inertes utilisées en association avec les PA. Ils ont pour
rôles de faciliter l’administration et la conservation des
molécules médicamenteuses. La qualité principale (ou
essentielle) d’un excipient c’est son innocuité (non nocif).
En fait, l’excipient idéal doit être triplement inerte : -
inerte vis-à-vis du ou des PA ; - inerte vis-à-vis de
l’organisme (innocuité : qualité primordiale) ; - inerte vis-
à-vis des matériaux de conditionnement.
B. PRINCIPALES CLASSES D’EXCIPIENTS : - l’eau (les eaux) ; -
d’autres excipients liquides (alcool, propylène-glycol,
glycérol) ; - les glycérides (huiles végétales) ; - les cires
(cire d’abeille, cire de cachalot, cire de carnauba) ; - les
hydrocarbures et silicones (vaseline, paraffine, huiles de
silicones) ; - les sucres et dérivés (glucose, lactose,
saccharose) ainsi que les macromolécules hydrophiles
(amidons, celluloses, gommes) ; - les produits minéraux
(talc, kaolin, silice, etc.) ; - les tensioactifs ou surfactifs ou
agents de surface.
C. EAUX INSCRITES A LA PHARMACOPEE : l’eau étant
l’excipient le plus utilisé en pharmacie, il existe plusieurs
qualités d’eaux inscrites à la pharmacopée. Elles se
distinguent les unes des autres par leurs caractères et
leurs modes d’obtention.
1) Eau potable : d’après la pharmacopée c’est une eau
agréable, propre à la consommation humaine et qui ne
peut nuire à la santé. Elle ne doit contenir: - aucun germe
pathogène (d’où, la recherche d’ESCHERICHIA COLI et de
CLOSTRIDUIM PERFRINGENS, signes de contamination
fécale) ; - qu’à des doses limites de l’ammoniaque, des
nitrites, des nitrates, des chlorures et des matières
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organiques ; - aucunes substances toxiques telles que Cu,


Pb, fluorures, cyanures, arsenic, etc. L’eau potable ne doit
pas contenir plus de 2g de sels minéraux par litre.

2) Eau purifiée: c’est un liquide insipide, incolore, inodore


obtenu à partir d’une eau potable soit par distillation, soit à
l’aide d’échangeur d’ions ou par tout autre procédé
approprié. Elle peut être de l’eau de déminéralisée utilisable
pour la fabrication de diverses formes pharmaceutiques à
l’exception des préparations injectables. La pharmacopée
indique pour cette eau des essais limites pour l’alcalinité,
l’acidité, les chlorures, les calciums, les métaux lourds, les
nitrites, les nitrates, les sulfites, les substances oxydables. Le
résidu d’évaporation de l’eau purifiée ne doit pas dépasser
10mg par litre.

3) Eau distillée : selon la pharmacopée, « c’est une eau


préparée par vaporisation d’une eau potable, suivie d’une
condensation de la phase vapeur. L’opération est effectuée
dans un appareil dont les surfaces en contact avec le liquide
sont soit en verre neutre, soit en quartz ou en un métal
approprié. Cet appareil est muni d’un dispositif convenable
pour éviter le primage ».

Caractéristiques de l’eau distillée : - ph convenable (acidité –


alcalinité = 5 – 7) ; - pas d’impuretés volatiles (CO2, NH3) ; -
pas d’impuretés non volatiles (poussières, particules
diverses, sels minéraux) ; - pas d’impuretés cédées par les
parois des récipients (Cu, Zn, Pb, pour les métalliques et pour
les récipients en verre pas de silicates, ni de borates, ni de
soudes, ni de potasses) ; - fraichement distillée, l’eau ne
contient pas de micro-organismes (bactéries, moisissures) ; -
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l’eau distillée doit répondre aux mêmes essais que l’eau


purifiée.

4) Eau pour préparations injectables : (E.P.P.I), c’est une eau


obtenue par distillation à partir soit d’une eau potable, soit
d’une eau purifiée, soit d’une eau déjà distillée. Les essais
sont les mêmes que pour l’eau distillée. L’EPPI doit en outre
être exempte de substances pyrogènes. NB : si elle n’est pas
utilisée immédiatement après sa préparation, l’EPPI doit être
conservée dans certaines conditions : - par exemple entre 80
– 90°C, à l’abri de l’air dans des cuves fermées ; - ou dans des
récipients où l’air ambiant est stérilisé par des rayons u.v.

5) Eau pour hémodialyse : le formulaire national français


décrit une qualité d’eau employée pour la dilution
extemporanée des solutés concentrés destinés à
l’hémodialyse rénale. Cette eau ne doit contenir certains ions
qu’en quantités extrêmement faibles (Chlorures≤50ppm ;
fluorures≤0,5ppm ; chlore total≤0,1ppm ; nitrates≤10ppm ;
nitrites≤5ppb ; aluminium et ammonium≤0,2ppm). NB : lors
des séances d’hémodialyses des quantités importantes d’eau
sont souvent employées (jusqu’à 400L).
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2° PARTIE : LES MATERIAUX DE


CONDITIONNEMENT PHARMACEUTIQUE

INTRODUCTION : le conditionnement ou emballage d’un


médicament se compose de différents éléments que l’on
peut cependant regrouper en deux catégories : le(s)
conditionnement(s) primaire(s), et le(s) conditionnement(s)
secondaire(s). Les qualités (propriétés) essentielles d’un
matériau de conditionnement sont les suivantes : - posséder
une résistance physique suffisante ; -être imperméable aux
constituants du médicament ; - isoler le médicament des
facteurs extérieurs tels que l’air, la lumière, l’humidité etc. ; -
être inerte vis-à-vis du contenu c'est-à-dire les échanges
entre contenant et contenu doivent être aussi faibles que
possible ; - être d’une innocuité absolue (qualité
primordiale). Les éléments d’un emballage jouent trois sortes
de rôles : - rôle de protection, le conditionnement doit
assurer la conservation du médicament jusqu’à son
utilisation. L’élément essentiel de cette protection est
évidemment le récipient qui est en contact direct avec le
médicament. Cependant, les matériaux de bouchage, de
calage et d’emballage interviennent aussi ; - rôle fonctionnel,
c'est-à-dire que le conditionnement doit faciliter l’emploi du
médicament. L’emballage peut ainsi intervenir dans
l’efficacité globale en augmentant la sécurité d’utilisation du
produit (seringues pré remplies, capsules de sureté pour
sirops pédiatriques) ; - rôle d’information et d’identification,
pour ce faire, l’emballage comporte un étiquetage et des
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notices d’informations donnant entre autre le nom du


produit, le n° de lot, la date de péremption, le mode
d’emploi, les indications, les contre-indications, les
précautions à prendre etc.

I) LE VERRE

C’était il n’y a pas si longtemps(1960), le matériau de


conditionnement par excellence. Mais actuellement,
l’industrie chimique met à la disposition du pharmacien de
plus en plus d’emballage à base de matières plastiques et
d’élastomères (caoutchoucs). Néanmoins, le verre présente
des propriétés intéressantes telles que : dureté,
transparence, stabilité, relative inertie chimique. Il faut
ajouter à cela que le nettoyage du verre est facile, en outre
son état de propreté peut être aisément contrôlé.
Cependant, le verre présente certains inconvénients tels
que : fragilité, densité, encombrement.

A) COMPOSITION, STRUCTURE ET PROPRIETES DU VERRE

1) Composition : le verre ordinaire (verre courant) est


composé de trois éléments chimiques de base et il répond à
la formule générale suivante :

(SiO2)m, (Na2O)n, (CaO)p

L’oxyde de silicium ou silice constitue l’élément vitrifiant,


l’oxyde de sodium est l’élément fondant et l’oxyde de
calcium est le stabilisant. Dans les différents types de verre,
ces trois composants peuvent partiellement remplacés ou
additionnés d’éléments divers conférant ainsi à ces verres
certaines propriétés particulières : - B2O3
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(sesquioxyde de bore) en remplaçant partiellement SiO 2,


entraine une diminution du coefficient de dilatation
permettant d’obtenir donc un verre moins fragile vis-à-vis
des variations de températures et plus neutre
chimiquement ; -K2O augmente l’éclat du verre ;
- As2O3 peut être utilisé comme
affinant ou décolorant du verre ; - PbO est l’élément qui
confère au cristal son éclat et sa sonorité.

NB : ces deux derniers éléments, étant donné leur toxicité,


ne rentrent pas dans la composition du verre à usage
pharmaceutique ou alimentaire. Plus loin, nous verrons
qu’en pharmacie, seulement trois types de verres sont
employés : le verre ordinaire (verre silicocalcosodique), le
verre borosilicaté et le verre ordinaire traité en surface.

2) Structure : l’étude aux rayons X a permis de déceler une


structure semi-organisée dans le verre. C’est ainsi qu’on y
trouve un réseau de tétraèdres de Si O 4 reliés les uns aux
autres par les atomes d’oxygène mis en commun.
L’ensemble ressemble à un réseau cristallin. Mais
contrairement à ce dernier, les angles de liaison et les
distances entre les atomes de silicium et les atomes
d’oxygène ne sont pas constants. Le verre peut passer de
l’état amorphe, semi-organisé à l’état cristallin véritable mais
alors il y a dévitrification. Dans le réseau de tétraèdres Si
peut être partiellement remplacé par des atomes de B ou de
P (phosphore). En outre dans le réseau, il existe des espaces
libres dans lesquels viennent se loger des atomes de Na, de K
et de Ca, formant ainsi des liaisons ioniques moins fortes que
les liaisons de covalence existant entre Si et O.
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3) Propriétés physiques et chimiques

a) Propriétés physiques : il s’agit principalement de la


fragilité et de la transparence. - La fragilité vis-à-vis des
chocs et vis-à-vis des variations de températures : cette
dernière s’explique par un coefficient de dilatation élevée et
une faible conductivité thermique. Ainsi, un échauffement
localisé provoque une dilatation d’une partie seulement de la
masse : il en résulte des tensions qui entrainent la cassure de
la structure.
- La transparence aux rayons visibles est en général
un avantage dans le conditionnement pharmaceutique. En
effet, elle facilite l’appréciation de la limpidité et la détection
des changements d’aspect. C’est pourquoi, le verre incolore
est souvent employé pour conditionner les préparations
injectables. Cependant, l’usage du verre brun est préférable
lorsque le contenu est sensible à la lumière (solutions de
quinine). b) Propriétés chimiques : les verres sont des
silicates minéraux, de ce fait les produits organiques n’ont
pratiquement pas d’action sur eux. En revanche, ils sont
attaqués par les réactifs minéraux tels que l’eau, les acides et
les bases : - l’eau et les solutions
aqueuses dissolvent progressivement les silicates alcalins
(Na, K). En réalité, il s’agit d’une lente hydrolyse. En effet, ces
ions alcalins sont dans un état de mobilité assez grande au
sein du réseau de silice. Ainsi, avec le verre ordinaire
(silicocalcosodique), il y a passage de faibles quantités de
bases solubles (soude et potasse) dans l’eau, entrainant
progressivement la formation d’un film de silice hydraté
insoluble (acide silicique). L’alcalisation de l’eau sera faible,
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mais suffisante pour déclencher certaines réactions telles


que : - précipitation de bases faibles à partir de leurs sels ; -
saponification des esters (atropine et cocaïne) ; - oxydation
de substances phénoliques (morphine, adrénaline) avec
formation de produits inactifs plus ou moins colorés. NB :
l’hydrolyse du verre est plus forte en cas d’augmentation de
la température (stérilisation des préparations injectables à la
chaleur). - L’action des solutions
acides aqueuses est similaire à celle de l’eau. En effet, elle
entraine aussi la formation d’un film de silice hydraté
insoluble. - Les solutions aqueuses
alcalines par contre, ont une action beaucoup plus énergique
sur le verre ordinaire. En effet, elles dissolvent la silice elle-
même, c'est-à-dire qu’elles détruisent les liaisons entre le
silicium et l’oxygène.

B) EMPLOIS DU VERRE EN PHARMACIE

1) Le verre ordinaire : (verre courant ou verre de 4°catégorie


ou verre silicocalcosodique) Il sert surtout à la confection
de bouteilles et flacons devant contenir des formes sèches
(poudres, granulés, comprimés).

2) Le verre de 3°catégorie : pour renforcer la résistance


physico-chimique du verre ordinaire, on peut y ajouter de
faibles quantités d’alumine (Al2 O3).

3) Le verre ordinaire traité en surface : (verre de


2°catégorie) Il est employé pour confectionner de
grands flacons devant contenir ce que l’on appelle les sérums
c'est-à-dire les solutés massifs.
NB : le traitement en surface consiste à envoyer dans les
flacons un courant gazeux d’anhydride sulfureux lequel
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transforme les ions alcalins en surface en sulfates solubles.


Ces derniers sont ensuite éliminés grâce à un lavage à l’eau.
Il reste donc à la surface du verre une couche de silice qui n’a
plus d’ions alcalins à échanger avec les solutions.

3) Le verre borosilicaté : (verre de 1°catégorie ou verre de


haute résistance hydrolytique) C’est un verre qui cède
très peu d’ions au cours de la stérilisation. C’est pourquoi on
l’appelle aussi verre neutre : il est neutre non seulement en
surface, mais aussi dans toute sa masse. On l’utilise pour
fabriquer des ampoules et flacons devant contenir des
préparations injectables. NB : en chimie il est largement
employé pour confectionner des récipients tels que les
béchers, les éprouvettes, les ballons, les erlenmeyers, etc.

II) LES MATIERES PLASTIQUES

A) GENERALITES

Si le verre peut être considéré comme une macromolécule


inorganique composée d’éléments minéraux (silicates), les
matières plastiques par contre sont de macromolécules
organiques. En fait ce sont des polymères c'est-à-dire une
longue chaine d’un même motif appelé monomère.
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1) Définitions:

a) de l’A.S.T.M. (American Society for Testing and Materials):


“Constitués d’éléments relativement simples appelés
monomères, les plastiques ou polymères sont des molécules
de poids élevés, caractérisées par la répétition en chaine de
ces unités monomères ». Exemples de monomères :
éthylène, propylène, styrène, glucose, chlorure de vinyle, etc.
b) suivant la BRITISH STANDARD INSTITUTION, les plastiques
sont : « Une vaste gamme de matériaux composites solides,
principalement organiques, généralement à base de résine
synthétiques ou de polymères naturels modifiés qui
possèdent une résistance mécanique appréciable. A un stade
approprié de leur fabrication, la plupart d’entre eux peuvent
être fondus, moulés ou polymérisés directement en forme ».

2) Avantages et inconvénients comparativement au verre


Les plastiques sont des matériaux
relativement légers, résistants aux chocs voire incassables.
Par conséquent, les risques d’avarie de leurs contenus sont
faibles. Leur légèreté et leur faible encombrement ont
entrainé des couts de transport plus bas, contribuant ainsi à
l’extraordinaire diffusion des plastiques à l’échelle planétaire.
De plus, des progrès techniques constants obtenus dans la
préparation des résines ainsi que dans la fabrication des
récipients et des machines de conditionnement ont conduit à
une baisse continuelle du cout unitaire des plastiques. Au
titre des inconvénients, il faut cependant souligner que le
recyclage des plastiques pose d’énormes problèmes
écologiques. Par ailleurs, le choix d’un nouveau plastique
pour le conditionnement pharmaceutique n’est jamais facile.
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En effet, il faut procéder au préalable à de nombreux tests de


conformité parmi lesquels l’essai d’innocuité demeure le plus
important.

3) Propriétés physiques des plastiques


A ce niveau, nous ne mentionnerons que deux
propriétés mécaniques essentielles des plastiques. Il s’agit de
la plasticité est de l’élasticité : - la plasticité est l’aptitude
d’une matière solide à subir des déformations permanentes ;
- par contre, l’élasticité est l’aptitude d’une matière solide à
subir des déformations réversibles. NB : les matières
plastiques sont très peu élastiques. En fait, les propriétés
physiques, chimiques et mécaniques d’un plastique
dépendent de sa structure chimique, de la distribution du
poids moléculaire, de l’alignement de la résine ainsi que du
type et de la concentration des adjuvants utilisés lors de la
fabrication du polymère.

4) Fabrication des matières plastiques


Elle se déroule suivant trois grandes étapes :

a)Préparation du haut polymère


Généralement, le haut polymère est fabriqué
soit par voie de polymérisation, ou par polycondensation
chimique. A cette étape, on obtient une matière à
consistance de résine.

b) Fabrication de la poudre à mouler


A ce stade, à la résine obtenue, on ajoute des
adjuvants divers : - plastifiants (augmentent la plasticité) ; -
stabilisants (retardent ou suppriment le vieillissement) ; -
lubrifiants (facilitent l’usinage) ; - charges ou produits de
charge (substances inertes permettant de diminuer le prix de
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revient ou d’apporter d’autres propriétés) ; colorants ou


pigments, etc.

c)Moulage

Il conduit à l’obtention de la forme désirée pour l’utilisation :


feuilles ou films, récipients divers, tubes, etc.

B) PRINCIPALES MATIERES PLASTIQUES UTILISEES DANS LE


CONDITIONNEMENT PHARMACEUTIQUE

1) Les polyéthylènes
Très utilisés dans l’emballage, ce sont des polymères
de l’éthylène (CH2 = CH2). On distingue deux sortes de
polyéthylènes : - basse densité ou haute pression : d = 0,910
– 0,935 ; P = 1500 atmosphères env. - haute densité ou
basse pression : d = 0,940 – 0,965 ; P = 10 – 40 atmosphères.

Polyéthylène « basse densité » : c’est un solide insipide et


inodore (PM = 10000 – 30000). En feuille mince, il est
incolore, transparent et souple. Sous forte épaisseur, il est
blanchâtre, translucide, flexible et résistant au choc. Il est
sensible à la chaleur à partir de 60 – 80°.

Polyéthylène « haute densité » : c’est aussi un solide insipide


et inodore (PM = 50000 – 100000). Cependant, pour une
même épaisseur, il est plus blanchâtre, plus opaque et moins
flexible que le polyéthylène « basse densité ». Il a surtout
une bonne assez bonne tenue à la température : jusqu’à
115°C environ.

a) Propriétés :

En général, les polyéthylènes sont imputrescibles c'est-à-dire


qu’ils ne sont pas biodégradables. Ils résistent aux acides
21

organiques et minéraux (sauf aux acides oxydants


concentrés), ainsi qu’aux bases fortes. Les récipients en
polyéthylène peuvent contenir de l’alcool (assez bonne
conservation, mais légère diffusion). Par contre, les
polyéthylènes (PE) ne résistent ni à l’éther, ni à l’acétone,
non plus au chlore. Le brome et l’iode sont absorbés par ces
plastiques. Les PE sont assez perméables aux gaz (oxygène, C
O2) et aux odeurs ; par contre, ils sont relativement peu
perméables à la vapeur d’eau.

b) Utilisations :

Les polyéthylènes sont les matériaux les plus utilisés dans


l’emballage. On peut mélanger les PE basse densité et les PE
haute densité. C’est ainsi qu’avec ces matériaux, on réalise
non seulement des récipients à parois souples (flacons-
poudreurs, pulvérisateurs, compte-gouttes), mais aussi des
récipients rigides tels que des bonbonnes, des tubes pour
comprimés, des pots pour pommades. Les PE servent aussi à
la confection de sacs, de sachets, de seringues, de moules-
emballages pour suppositoires. Le PE rentre avec l’aluminium
et le papier dans la composition des complexes
thermosoudables (BLISTERS). NB : le PE est fabriqué sans
plastifiant donc pratiquement sans adjuvant. Comme
substances étrangères on n’y trouve seulement des traces de
chrome et de titane (catalyseurs) et de faibles quantités de
stabilisants.

2) Le polypropylène

Il est utilisé à une échelle plus réduite comparativement au


polyéthylène. Néanmoins, il possède des propriétés
22

similaires. Cependant, le polypropylène (PP) résiste mieux


aux huiles, aux graisses et il est moins perméable aux gaz et à
la vapeur d’eau. Il présente surtout une bonne tenue à la
température : il ne se ramollit que vers 170°C. NB : il est plus
facilement oxydable que le PE, d’où la nécessité d’ajouter
des stabilisants à ce plastique. Le PP permet la confection
d’objets stérilisables à l’eau bouillante. On peut aussi en faire
des films (emballage de comprimés UMPP) et des contenants
rigides. C’est la matière première la plus utilisée dans la
fabrication des seringues à usage unique.

3) Le chlorure de polyvinyle (PVC)

Comme son nom l’indique, il résulte de la polymérisation du


chlorure de vinyle (CH2=CHCl), grâce à la chaleur et en
présence de peroxydes.

a) Propriétés :

Le PVC pur est inodore et sans saveur, c’est un matériau


rigide qui se travaille comme un métal léger (canalisations en
PVC). Il résiste aux acides, aux bases, aux alcools, aux
graisses, aux huiles et à de nombreux solvants organiques.
Cependant, le PVC gonfle au contact des hydrocarbures
aromatiques et il est dissout par les esters et les cétones. Il
est peu perméable aux gaz (O2, CO2, aromes) et également
peu perméable à la vapeur d’eau. NB : le PVC est moins
perméable que le PE.

b) Utilisation :

Dans le conditionnement, l’usage du PVC pur est assez limité,


vu sa rigidité. Mais, additionné d’adjuvants (plastifiants), le
PVC donne une matière souple qui convient pour de
23

nombreuses utilisations. Industriellement, c’est la matière


plastique la plus importante ; cependant, dans le domaine de
l’emballage, il vient après le PE. En effet, un des
inconvénients majeurs des objets en PVC, c’est qu’ils
peuvent contenir jusqu’à 50% de leur poids en adjuvants
divers. De ce fait, avant tout usage pharmaceutique, il est
indispensable d’effectuer des essais d’innocuité notamment.
Le PVC permet d’obtenir tous les types
d’emballages, rigides ou souples, selon qu’il est utilisé seul
ou avec plastifiants. La majorité de la production mondiale
de PVC est employé dans le domaine du bâtiment sous forme
de tuyaux, de cuves rigides, de canalisations diverses ou
comme revêtements du sol, etc. Néanmoins, dans le
conditionnement, on trouve l e PVC sous formes de sachets,
de tubes, de boites, etc.

A partir du PVC on peut réaliser de grandes poches en


plastique (BAXTERS), des tubulures souples pour perfusion
(exigence d’innocuité à cause des plastifiants utilisés).
NB1 : la destruction du PVC pose d’énormes problèmes
environnementaux. En effet, l’incinération de cette matière
dégage des quantités considérables de HCl (35g de PVC peut
donner 10 à 12 L de HCl gazeux).
NB2 : adjuvants du PVC : - stabilisants (sels de Sn, de
Pb, de Cd, de Ca, des époxydes, des phosphites organiques) ;
- lubrifiants (huiles minérales, stéarates métalliques, cire de
paraffine) ; - plastifiants liquides (esters des acides
phtaliques, phosphoriques, adipiques) ; plastifiants
polymériques (polyesters, polycaprolactone, caoutchoucs
nitriles).
24

4) Le polystyrène

Il est obtenu par polymérisation du styrène (C 6H5 – CH=CH2).


Polymère atoxique, incolore, inodore et insipide, le
polystyrène est une matière rigide ayant l’apparence du
verre mais, plus légère que ce dernier. Le polystyrène résiste
aux acides, aux bases, aux alcools et aux huiles. Cependant, il
ne peut pas être employé comme contenant pour les
hydrocarbures et pour de nombreux solvants organiques. Le
polystyrène est très bon marché, d’où son utilisation dans le
conditionnement sous forme de boites, flacons et tubes
rigides. Il présente un double inconvénient : - fragilité et
résistance limité à la chaleur (70 – 80°C). C’est pourquoi, il
existe des copolymères de polystyrène et de PE pour pallier
ces inconvénients : polystyrènes chocs ou polystyrènes
chaleurs, obtenus grâce à des associations avec le PE « haute
densité », fournissant ainsi des récipients peu fragiles et
transparents. Il faut noter qu’il y a une variété de polystyrène
appelé polystyrène expansé ou mousse de polystyrène. C’est
une matière très utilisée pour l’isolement contre la chaleur,
le froid, le bruit et l’humidité dans les locaux d’habitation et
les bâtiments industriels. Il sert aussi beaucoup dans
l’emballage des objets fragiles.

5) Les polyamides : à l’instar des précédents polymères,


ce sont des matières thermoplastiques c'est-à-dire qu’avec
l’augmentation de la température, la plasticité augmente.

a) Le RILSAN ou polyundécanamide : il est obtenu par


transformation chimique de l’huile de ricin. Il se ramollit à
partir de 185°C, et il résiste aux acides, aux bases, aux
solvants non chlorés et aux huiles. Il est transparent,
25

stérilisable à la chaleur humide et peu perméable aux gaz. Il


est employé pour la fabrication de films, de sachets et
d’accessoires stérilisables (seringues, biberons, matériel
chirurgical, etc.). NB : les objets en RILSAN sont incassables
et ne nécessitent pas l’emploi de stabilisant.

b) Les NYLONS : il en existe différentes sortes. Ils proviennent


de la polycondensation des diamines et des diacides.
Certains sont employés dans le textile, d’autres dans le
conditionnement à l’instar du RILSAN (fils de suture en
nylon).

6) Les dérivés cellulosiques

A l’état naturel, la cellulose ne possède pratiquement pas de


plasticité. C’est pourquoi, elle subit divers traitements afin
d’obtenir des matières plastiques très utilisées.

Les films de cellulose régénérée surtout connus sous le non


de CELLOPHANE, sont des matières non thermoplastiques.
En effet, sous l’action de la chaleur, la CELLOPHANE perd
progressivement son humidité pour devenir fragile et
cassante vers 140°C. Mais en atmosphère humide, elle se
réhydrate et redevient souple. La cellophane est très peu
perméable aux gaz non hydrosolubles, aux vapeurs
d’essences et à tous les liquides non miscibles à l’eau.
Cependant, elle absorbe facilement l’humidité et est
perméable à la vapeur d’eau et aux gaz solubles dans l’eau.
Les films de cellulose sont très utilisés dans l’alimentation et
le conditionnement des cosmétiques pour l’emballage et
surtout pour le suremballage.
26

Autres dérivés de la cellulose : - la nitrocellulose est


notamment employée sous forme de vernis pour papier et
carton ; - l’acétate de cellulose est surtout utilisée sous
forme de films.

7) Autres matières plastiques

A ce niveau, il faut mentionner des matières


thermodurcissables telles que : les aminoplastes, les
phénoplastes, les polyesters, les polyuréthanes. Elles sont
obtenues par polycondensation et se présente sous forme de
résines dures, infusibles et insolubles. Elles sont employées
comme revêtements de sols ou comme accessoires
d’emballage. Certaines sont utilisées comme matières
adhésives ou colles.

IV) LES ELASTOMERES OU CAOUTCHOUCS

Ils se divisent en trois grandes catégories : - les caoutchoucs


naturels ; - les caoutchoucs synthétiques ; - les caoutchoucs
de silicones. Dans le processus de fabrication des
caoutchoucs il y a une étape essentielle appelée
VULCANISATION. Elle consiste à diminuer la plasticité et à
augmenter l’élasticité du matériau. L’agent de vulcanisation
le plus souvent employé notamment pour les caoutchoucs
naturels et synthétiques est le soufre (S 2). Il permet la
création de ponts disulfures entre les chaines qui ainsi
glissent difficilement les unes sur les autres. Dans la
fabrication des caoutchoucs, en dehors du soufre, divers
autres agents sont utilisés : anti oxygènes, charges,
colorants, plastifiants, etc.
27

A) CAOUTCHOUCS NATURELS

Ils proviennent du latex retiré de diverses plantes : hévéas,


ficus, euphorbes.

1) Composition – Nature : sur le plan chimique, il s’agit du


haut polymère de l’isoprène cis, répondant à la formule
générale suivante :

- CH2 – C = CH – CH2 – CH2 – C = CH – CH2 – CH2 -


CH3 CH3
En réalité, le polymère pur est impossible à obtenir.
Les caoutchoucs naturels sont des mélanges très complexes
dans lesquels on trouve toujours des acides gras, des
protéines et bien d’autres agents que l’on peut difficilement
éliminer sans dénaturer les antioxygènes naturels du produit.

2) Propriétés physiques et chimiques : c’est une matière


translucide, soluble dans le disulfure de carbone et dans le
benzène, de densité = 0,92. Le caoutchouc naturel gonfle
dans un grand nombre de solvants organiques dont les
hydrocarbures. Il peut subir toute série de réactions
chimiques telles que : réactions de substitution, d’addition,
d’isomérisation, de polymérisation, etc.

3) Adjuvants du caoutchouc naturel :

a) Plastifiants : ils facilitent le malaxage de gomme


naturelle (acides gras, mercaptans)
28

b) Charges : ils augmentent la résistance à la rupture, à


l’abrasion et au déchirement (noir de carbone, kaolin),
d’autres permettent d’accroitre la dureté et le poids
(sulfate de baryum, talc).
c) Accélérateurs de vulcanisation : ils permettent
d’abréger la vulcanisation et de diminuer les doses de
vulcanisants (minéraux : litharge ou PbO ; organiques :
thioacides, thiazoles).
d) Antioxygènes : comme les phénols et les amines, ils
diminuent l’action de l’oxygène de l’air et retardent
ainsi le vieillissement ou poissage du caoutchouc.

B) CAOUTCHOUCS SYNTHETIQUES

1) Caoutchouc butyle : c’est le polymère de l’isobutylène. En


fait, il s’agit d’une copolymérisation entre l’isobutylène et
l’isoprène (2%). Le polymère contient donc une petite
proportion de polyisoprène dont les doubles liaisons
permettent la vulcanisation ultérieure du produit :

CH3 – C = CH2 + CH3 – C = CH2

CH3 CH3

CH3 CH3 CH3

- CH2 – C – CH2 – C – CH2 – C – CH2

CH3 CH3 CH3


29

NB: de façon générale, les caoutchoucs synthétiques sont


plus résistants au vieillissement et à l’action des solvants
comparativement au caoutchouc naturel. Ils sont aussi moins
perméables à la vapeur d’eau et aux gaz ; leur composition
est plus constante.

2) Le caoutchouc chlorobutyle : c’est le copolymère de


l’isobutylène et du chlorisoprène

CH2 = C – C = CH2
Cl Le caoutchouc
chlorobutyle est plus résistant aux solvants et plus stable que
le caoutchouc butyle.

3) Le caoutchouc nitrile : c’est le copolymère du butadiène


et des nitriles acryliques. Il est plus résistant aux huiles et aux
essences comparativement au caoutchouc butyle.

NB : la gamme des caoutchoucs synthétiques est très large,


vu la grande possibilité d’association entre différents
monomères et le nombre élevé d’adjuvants utilisables. C’est
la raison pour laquelle, l’analyse et le contrôle de ces
matériaux sont assez difficiles. En effet, leurs composants
sont nombreux, de plus au cours de la vulcanisation, des
réactions complexes se déroulent. Ainsi, il arrive qu’en fin de
compte, on ne retrouve plus la plupart des composants
d’origine.

C) LES CAOUTCHOUCS DE SILICONE

Ce sont les polymères du diméthylsiloxane répondant à la


formule générale suivante :
30

CH3 CH3 CH3


R – Si – O – Si – O – Si – R
CH3 CH3 CH3

Leur avantage, c’est leur stabilité vis-à-vis de la chaleur, du


froid et leur résistance à l’ozone. Ce sont également des
produits très hydrophobes. Cependant, ils présentent
certains inconvénients : perméabilité aux gaz et à la vapeur
d’eau ; résistance limitée à l’égard des solvants organiques.

D) UTILISATIONS DES CAOUTCHOUCS

Les caoutchoucs servent à la confection d’articles très divers


tels que : - bouchons de flacons, - joints de fermetures, -
tétines de biberons, - sondes, - accessoires de perfusion,
préservatifs.

IV) LES METAUX

Ce sont essentiellement l’aluminium, l’acier inoxydable et


l’étain dans une moindre mesure.

A) L’ALUMINIUM (Al)

On emploie l’aluminium pur à 99%. C’est le métal le plus


utilisé dans l’emballage. En effet, il est léger, malléable et
possède une résistance chimique suffisante : il se forme
rapidement à sa surface une couche d’alumine protectrice.
31

De plus l’aluminium a l’avantage de donner des sels incolores


et inoffensifs. On peut donc maintenir à son contact la
plupart des denrées alimentaires et des médicaments.
Cependant, la couche d’alumine ayant un caractère
amphotère, elle peut être dissoute par les alcalis et les
acides. C’est ainsi qu’elle est attaquée par les jus de fruits.
Néanmoins, on peut la renforcer grâce à un traitement
chimique (immersion dans des solutions salines) ou par le
procédé d’oxydation anodique (traitement électrolytique).
Les traitements physiques et chimiques n’étant pas suffisants
dans le cas de produits agressifs tels que les acides
organiques, on peut recourir à des vernis ou peintures ainsi
qu’à des résines pouvant servir de revêtements pour
l’aluminium. A cet effet, le rilsan et le PE sont des résines qui
conviennent particulièrement.

Les qualités des feuilles d’Al sont les suivantes : - légèreté, -


résistance relativement suffisante à l’oxydation, - étanchéité
aux odeurs et gaz, - opacité aux rayons lumineux (u.v.), -
pouvoir réfléchissant qui protège de la chaleur. NB : des
microtrous peuvent toujours exister dans les feuilles
d’aluminium.

Utilisations : l’Al sert à la confection de capsules pour


flacons, de récipients pour matières premières
(antibiotiques), de films ou pellicules associés au PVC ou au
PE dans les complexes thermosoudables (BLISTERS).

B) L’ETAIN (Sn)

Il possède des avantages appréciables : - inaltérabilité à l’air,


-malléabilité, - innocuité (à condition d’utiliser de l’étain pur
32

à 97%). Dans l’emballage il a été utilisé sous formes de


feuilles qui, en raison de leurs couts plus élevés sont
actuellement remplacées par des feuilles d’aluminium.
Cependant, dans l’industrie alimentaire, l’étain est très
employé dans le fer blanc pour son rôle protecteur vis-à-vis
du fer.

C) L’ACIER INOXYDABLE

Il en existe différentes qualités dont les résistances


chimiques les destinent à la confection des cuves de
stockage, de récipients divers ainsi qu’à la réalisation de
matériel de fabrication pharmaceutique.

NB : le plomb (Pb) malgré sa très grande malléabilité a été


complètement abandonné car il est très toxique.

V) REVETEMENTS ET COMPLEXES

A) REVETEMENTS

Ils ont pour objet de compléter les propriétés d’un matériau


rigide qui leur sert de support. Exemples : - vernis à
l’intérieur de tubes d’Al ; - vernis hydrofuge sur carton ; -
émail (silicates vitrifiables) sur poterie et sur métal ; - silicone
sur papier ; - paraffine sur carton. NB : -les vernis sont des
solutions colloïdales de résines dans des solvants volatils, -
les pigments sont des poudres fines colorées et insolubles, -
les peintures sont des vernis additionnés de pigments en
suspension.
33

B) COMPLEXES

Ce sont des associations de plusieurs films ou pellicules de


natures différentes, chaque film complétant ou compensant
les inconvénients ou les propriétés des autres. Exemples : -
complexe Al – PE ; - complexe Al – PVC. Il s’agit de complexes
thermosoudables (BLISTERS), employés notamment pour
conditionner des formes sèches telles que comprimés,
gélules, capsules, etc.

NB : ESSAIS DES MATERIAUX DE CONDITIONNEMENT

1) Essais d’identification : - réactions titrimétriques pour les


verres ; - spectres IR pour les plastiques et les élastomères.

2) Essais mécaniques : résistances à l’allongement, à la


pression, au déchirement, essais de piqure pour les
bouchons, etc.

3) Essais de transparence : réalisation du spectre


d’absorption de la lumière.

4) Essais de perméabilité : à l’O2, au CO2, à la vapeur d’eau


notamment.

5) Essais de résistances chimiques : notamment vis-à-vis des


solvants.

6) Essais d’innocuité : ils sont primordiaux et généralement


effectués sur des petits mammifères de labo (rats, souris).

7) Essais de conservation : aussi appelés essais climatiques


ou essais de vieillissement accélérés.
34

3° PARTIE : OPERATIONS PHARRMACEUTIQUES


FONDAMENTALES
I) OPERATIONS DE DIVISION

Les opérations suivantes vont concerner essentiellement


les substances solides et pâteuses. Nous verrons
successivement : - le concassage, - la section, - l’abrasion et –
la pulvérisation (ou micronisation).

A) LE CONCASSAGE : c’est un broyage rudimentaire


permettant de réduire grossièrement les dimensions
individuelles des morceaux solides. Il s’effectue à l’aide
d’instruments tels que : le mortier et le pilon, ainsi qu’avec
des broyeurs mécaniques.

B) LA SECTION : c’est le découpage en fragments plus petits à


l’aide d’instruments tranchants comme les couteaux, les
scies, les ciseaux, etc.

C) L’ABRASION : c’est l’usure par frottement. L’opération


consiste à frotter la substance contre une lime, une râpe ou à
l’aide d’un rabot.

D) LA PULVERISATION

1) Notion de pulvérisation : on parle de pulvérisation


lorsqu’un broyage méthodique permet l’obtention d’une
poudre c'est-à-dire un ensemble de particules de faibles
tailles. Des opérations préliminaires peuvent être faites
avant la pulvérisation proprement dite. Il s’agit de : - la
mondation (surtout pour les amandes), elle consiste à
débarrasser la matière première de toutes les parties
unitiles ; - le criblage (tamisage grossier) appliqué
35

notamment aux graines ; - le séchage ou la dessiccation qui


permet de faciliter une pulvérisation ultérieure surtout dans
le cas des drogues d’origine végétale ou animale. Au titre des
opérations préliminaires, il faut bien sur signaler les
techniques de division grossière citées plus haut (le
concassage, la section et l’abrasion).

2) Mécanismes de la pulvérisation : la division mécanique


d’une particule solide peut se faire suivant différents
mécanismes : - compression, - percussion ou choc, - abrasion
ou usure par frottement, - cisaillement, - arrachement, etc.
Ces différents mécanismes peuvent prendre place
séparément ou simultanément. Pour les substances très
dures on a recours surtout à la compression et à la
percussion. Par contre, pour les substances friables on opère
par abrasion et cisaillement. Dans le cas des substances
molles c’est l’arrachement qui est indiqué.

3) Appareils de pulvérisation ou de broyage :

a) Appareils de laboratoire :

 Les mortiers : c’est l’instrument le plus utilisé pour les petites


quantités. Ils peuvent être confectionnés dans différents
matériaux (bois, porcelaine, fer, cuivre, etc.) ;

 Les porphyres : il s’agit de petits mortiers fabriqués dans des


roches très dures (agate), ils permettent l’obtention de poudres
très fines (poudres pour pommades ophtalmiques) ;

 Les broyeurs à hélices : ce sont de petits appareils


électroménagers genre moulin à café ou mixers ménagers. Ils
conviennent pour de petites quantités de substances non
fibreuses ;
36

 Les tamis et cribles : employés pour les substances très friables.

b) Appareils industriels :

 Broyeurs à meules : ce sont des appareils genre moulins pour


céréales. Il y a des broyeurs à meules verticales et d’autres à
meules horizontales. Le réglage de l’écartement des meules
permet de moduler la granulométrie (finesse) de la poudre
obtenue.

 Broyeurs à cylindres cannelés ou non : - avec les broyeurs à


cylindres cannelés, la grosseur des particules à obtenir est réglée
par l’écartement des deux cylindres dont les cannelures
s’emboitent en tournant. Les substances sont donc entrainées et
écrasées (compression) dans l’intervalle qui sépare les cannelures ;
- dans le cas des cylindres lisses, l’un des cylindre tourne plus vite
que l’autre de sorte qu’il y a à la fois compression et arrachement
de la substance.
37

Broyeurs ou moulins à boulets : ils sont constitués par des


récipients cylindriques ou sphériques, en métal ou en porcelaine
(jarres). Le produit à pulvériser est placé dans l’enceinte avec un
nombre convenable de boules de métal ou de porcelaine selon le
cas. Après fermeture, on fait tourner le dispositif autour d’un axe
central. Les frottements et chocs entre les boulets et les parois des
récipients permettent de réaliser une pulvérisation semblable à
celle obtenue avec le pilon dans le mortier.
38

NB : il existe plusieurs autres types de broyeurs industriels comme les


broyeurs planétaires à boulets, les broyeurs à marteaux, les broyeurs
à pointes, les broyeurs à jets (microniseurs à air comprimé).

4) Facteurs intervenant dans le choix d’un appareil de broyage :

a) Les propriétés de la substance à pulvériser : la dureté de la


substance ou sa friabilité, son élasticité éventuelle, son taux
d’humidité sont des caractères à considérer avant de choisir un
broyeur. La nature du principe actif, son éventuelle sensibilité à
la chaleur peuvent aussi influencer le choix. En effet, certains
broyeurs provoquent une augmentation appréciable de la
température (broyeurs à meules).
b) La taille des particules à pulvériser et celle des particules à
obtenir : chaque appareil présente un rapport de réduction
déterminé. En d’autres termes, il n’admet que des fragments de
taille inférieure à une certaine dimension et ne peut les réduire
qu’à un niveau donné.
c) La forme des particules à obtenir : très variable suivant le
procédé de pulvérisation mis en œuvre.
d) La quantité à traiter : évidemment il faut que l’appareil choisi
fournisse un rendement appréciable.

NB1 : étant donné la diversité des facteurs à considérer, il n’existe


pas d’appareil de broyage universel, capable de résoudre tous les
problèmes de pulvérisation. Il faut devant chaque cas concret, faire
un choix judicieux en tenant compte notamment des facteurs cités
plus haut.

NB2 : le contrôle après broyage peut être effectué suivant différents


procédés : - par tamisage ; - par examen microscopique ; - à l’aide de
compteur de particules.
39

NB3 : la granulométrie (degré de division des particules) influe sur


plusieurs paramètres des formes pharmaceutiques comme : -
l’homogénéité des mélanges de poudres, - la stabilité de certaines
formes liquides et pâteuses (suspensions, pommades et suppo), - la
qualité et le dosage des comprimés et des gélules, - le pouvoir
adsorbant des poudres, - la biodisponibilité des PA peu solubles
administrés sous formes solides, - la vitesse de dissolution.

II) LA DISSOLUTION

A) GENERALITES

La dissolution consiste à diviser à l’état moléculaire un corps (solide)


dans un liquide. On obtient ainsi une phase homogène appelée
solution ou « soluté » en pharmacie galénique. Lorsque les molécules
dissoutes s’agrègent pour donner des entités de dimensions variant
entre 0,1 et 0,001µm (micelles), on obtient des solutions colloïdales.

La dissolution peut être complète, dans ce cas on parle de dissolution


simple. Cependant, dans certaines situations elle n’est que partielle
(cas des extraits végétaux et animaux). Il s’agit alors d’une dissolution
extractive qui laisse nécessairement un résidu appelé marc. Nous
n’aborderons ici que l’étude de la dissolution simple.

B) FACTEURS INTERVENANT DANS LA DISSOLUTION

Ils sont principalement au nombre de deux : - la solubilité du produit


ou de la substance ; -la vitesse de dissolution.

1) Paramètres influençant la solubilité


40

a) La constitution chimique : la dissolution peut se faire par voie


de dissociation ionique ou grâce à un phénomène de polarité
(affinité entre groupements fonctionnels du solvant et ceux du
corps à dissoudre). Ainsi, les substances hydrophiles sont
facilement dissoutes par les solvants polaires, tandis que les
produits hydrophobes se dissolvent aisément dans les liquides
organiques apolaires.
b) La température : d’une manière générale, la solubilité
augmente avec la température. Cependant, il existe des
produits dont la solubilité diminue avec l’élévation de la
température (le glycérophosphate de Ca, le citrate de Ca, la
méthylcellulose).
c) Le ph : ce facteur est évidemment important pour les
substances ionisables (alcaloïdes, acides organiques, phénols,
protéines, substances amphotères).
d) Le phénomène de polymorphisme : c'est-à-dire certains
produits cristallins peuvent exister sous différentes formes plus
ou moins stables. Une substance est toujours plus soluble à
l’état amorphe qu’à l’état cristallin. Ainsi, à une température
donnée, c’est la forme cristalline la moins stable qui est la plus
soluble.
e) L’effet des substances additives : certaines substances ajoutées
à des solvants peuvent y augmenter la solubilité de certaines
molécules : la solubilité dans l’eau de la caféine et de la
théobromine est augmentée par le benzoate de soude et le
salicylate Na ; l’urée et l’uréthane augmentent l’hydrosolubilité
de la quinine.

NB1 : la pharmacopée exprime quantitativement la solubilité d’un


produit dans un solvant par le nombre de parties (en volume) de
solvant nécessaires pour dissoudre une partie (en poids) de la
41

substance considérée. Ainsi pour de nombreux produits, la


pharmacopée fournit la solubilité à 20°C dans différents solvants :
pour l’aspirine la solubilité dans l’eau = 1/300 ; dans l’alcool = 1/7.

NB2 : la pharmacopée exprime aussi qualitativement la solubilité de


la façon suivante :

- Très soluble : moins d’une partie de solvant est nécessaire pour


dissoudre une partie de substance ;
- Facilement soluble : 1 à 10 parties
de solvant sont nécessaires pour dissoudre une partie de la
substance ;
- Soluble : 10 à 30 parties de solvant sont nécessaires pour
dissoudre une partie du produit ; - Assez soluble : 30 à 100
parties de solvant sont nécessaires pour dissoudre une partie de la
substance ;
- Peu soluble : 100 à 1000 parties de solvant sont
nécessaires pour dissoudre une partie du produit ;
- Très peu soluble :
1000 à 10000 parties de solvant sont nécessaires pour une partie de
la substance ;
- Pratiquement insoluble : plus de 10000 parties de solvant
sont nécessaires pour dissoudre une partie de la substance.

2) Paramètres modifiant la vitesse de dissolution

Selon NOYES et WHITNEY (1897), la vitesse de dissolution peut être


donnée par la formule suivante :

d.C/d .t = K. S. (Cs – Ct)

- S = surface de contact entre solide et liquide ;

- Cs = concentration à la saturation ;
42

- Ct = concentration à l’instant t ;

- K = une constance pour un produit donné mais, K dépend de


différents facteurs tels que la température, la viscosité, le ph, le
degré d’agitation, etc. Ainsi, K augmente avec la T° et l’agitation mais,
diminue lorsque la viscosité augmente.

NB : pour accélérer la vitesse de dissolution il faut modifier les


paramètres susceptibles d’entrainer une augmentation des termes K,
S, Cs et si possible une diminution de Ct. Il faut noter que S augmente
avec le degré de division du solide ; Cs augmente avec la T° et K aussi
augmente avec la T° et l’agitation.

C) DIFFERENTS TYPES D’AGITATEURS


43

En plus de ces quatre types, il faut signaler les agitateurs à ultrasons


qui permettent de créer une agitation intense dans toute la masse du
mélange.

NB1 : la forme, le type et la dimension de l’agitateur sont choisis en


fonction de : - la quantité à traiter, - le degré de division du solide à
dissoudre, la viscosité de l’ensemble, la différence de densité entre le
corps à dissoudre et le solvant.

NB2 : le contrôle de l’opération dissolution peut se faire soit par


simple examen visuel ou grâce au dosage des PA dissouts.

NB3 : la dissolution tient une place importante dans le processus de


réalisation de diverses préparations pharmaceutiques (formes orales
liquides, les solutés injectables). Cette opération peut aussi avoir une
influence notable sur la biodisponibilité des PA.
44

III) LA FILTRATION

A) GENERALITES

1) Notion de filtration : c’est une opération qui suit généralement la


dissolution. Elle consiste à débarrasser à l’aide d’une paroi poreuse
ou filtre un fluide (liquide ou gaz) des matières solides qui s’y
trouvent en suspension. Dans ce chapitre il sera question
uniquement de filtration de liquide. On distingue deux sortes de
filtrations : - la filtration clarifiante et - la filtration stérilisante. Elles
permettent toutes les deux l’obtention d’un liquide limpide c'est-à-
dire débarrassé des particules qui s’y trouvaient au départ. Mais,
tandis que la filtration clarifiante élimine seulement les particules
inertes visibles, la filtration stérilisante conduit jusqu’à l’élimination
de très fines particules vivantes et invisibles que sont les microbes.

2) Opérations voisines : il faut noter qu’il existe d’autres techniques


de séparation des phases solides et liquides. La mise en œuvre de
certaines de ces techniques facilite la filtration ultérieure.
Ainsi, lorsqu’il y a une différence importante de densité entre
les deux phases, on peut simplement laisser le mélange se séparer au
repos. Dans ce cas on a à faire à une décantation. Cette opération
étant souvent longue, on peut l’accélérer en procédant à une
centrifugation surtout, quand la différence de densité entre les
phases n’est pas considérable. Une centrifugation à grande vitesse
(plusieurs milliers de tours/min), s’appelle ultracentrifugation. Elle
permet la précipitation de très fines particules comme les
microparticules et les nanoparticules. Lorsque la quantité de liquide à
45

séparer est très faible, on parle d’expression. Cette opération


s’effectue à l’aide d’appareils nommés presses (presses à vis, presses
hydrauliques). La clarification consiste à entrainer les fines particules
dans un précipité plus abondant. Exemples : à l’UMPP, emplois de
charbon actif pendant la préparation des solutés massifs et de pate à
papier lors de la fabrication des sirops.

NB : il faut savoir que dans l’opération filtration, il y a toujours


l’emploi d’une paroi poreuse appelée filtre.

3) Mécanismes de la filtration : lors de la filtration, la rétention des


particules peut s’effectuer suivant deux mécanismes qui sont :
- La rétention par
criblage, phénomène mécanique où les particules plus grosses que
les diamètres des pores sont arrêtées par le filtre ; c’est ainsi que
pendant l’opération, il y a diminution progressive de la vitesse de
filtration (donc du débit) conduisant finalement à l’arrêt de
l’écoulement du filtrat (colmatage du filtre) ;
- Le second mécanisme est
l’adsorption qui est un phénomène physique où les particules de
tailles plus faibles que les diamètres des pores sont retenues. Dans
l’adsorption, des forces électrostatiques interviennent et les
variations de pressions influencent considérablement le résultat de
l’opération.

B) LES SUBSTANCES FILTRANTES

1) Les fibres de celluloses : elles peuvent, grâce à leurs


enchevêtrements former un feutrage plus ou moins serré
donnant naissance à des filtres de formes et de dimensions très
variées (fibres ou tissus en coton, papiers filtres plus ou moins
épais). On peut les obtenir directement à partir du coton
(formes les plus pures) ou après traitement de matières
46

végétales ou de déchets de textiles. Les filtres à base de


cellulose peuvent être employés à l’état sec ou après
humidification. Secs, ils servent à la fois à la filtration de liquides
polaires et apolaires. Par contre, une fois humides, ils ne
laissent passer que les liquides polaires (rétention ou filtration
de globules d’essences ou d’huiles contenues dans l’eau).
2) Les fibres d’amiante : l’amiante ou asbeste est un silicate de
magnésium se trouvant sous forme de fibre à l’état naturel. Elle
a été utilisée comme filtre notamment pour l’air. Mais,
actuellement, l’amiante est pratiquement abandonnée car ses
fibres sont cancérigènes.
3) Les fibres plastiques : de nombreuses matières plastiques
filables et tissables peuvent être employées pour confectionner
des filtres destinés à la filtration clarifiante. Exemples :
polyamides (nylons), polyuréthanes, polyesters.
4) Les membranes organiques : ce sont principalement les esters
de la cellulose. Elles permettent la réalisation de filtres de
porosité très élevées et précises pouvant atteindre le 1/100° de
micron. Les membranes d’esters de cellulose opèrent par
criblage. Ce sont donc des « filtres écran ». Elles sont
stérilisables à la chaleur humide (120°C). Elles nécessitent
cependant l’emploi de supports rigides car elles sont fragiles.
NB : elles sont utilisées pour la filtration stérilisante des
solutions aqueuses.
5) Les bougies : ce sont des filtres rigides obtenus après
calcination dans un moule d’un mélange de matière siliceuse,
d’eau et de produits organiques. Exemples : - bougies type
CHAMBERLAND (France) à base de porcelaine c'est-à-dire de
kaolin ; - filtres BERKEFELD (Allemagne), - filtres MANDLER
(USA) ; ces deux types de filtres sont à base de terres d’infusoire
ou diatomites.
47

6) Le verre fritté : il est obtenu après fusion partielle de billes de


verre bien calibrées dans un moule en acier inoxydable. Ils
donnent des filtres rigides, inertes chimiquement mais de
charge électrique négative. Ils sont très employés en
pharmacie.
7) Les adjuvants de filtration : contrairement aux substances
précédentes qui sont fibreuses ou rigides, les adjuvants de
filtration sont des poudres très fines de natures diverses
permettant de retenir les impuretés par adsorption. Exemples :
poudres de charbon, de kaolin, de verre, de silice, etc. En
général, on les utilise en les ajoutant directement au mélange et
l’on se sert ensuite d’un filtre rigide pour les arrêter. NB : avec
les adjuvants de filtration, il existe un risque d’adsorption des
PA.

C) MATERIELS DE FILTRATION

1) Au laboratoire : on peut employer des dispositifs relativement


simples tels que : - papiers filtres plissés ou non dans un entonnoir en
verre ou en porcelaine (qui sert de support au papier) ; - filtres en
verre fritté dont le support est un entonnoir en verre (SCHOTTS) ; -
filtres en papier ou en membrane cellulosique dont le support peut
être un entonnoir en porcelaine (BUCHNER).

2) Au niveau industriel : les filtres utilisés sont de natures diverses : -


filtres membranaires, -filtres en papier plissés ou non, -filtres en
cartouches, en plaques, - bougies, etc. Deux genres de montage sont
employés : - systèmes sous pression (d’air ou d’azote) ; - systèmes
fonctionnant par succion ou aspiration (en relation avec une source
de vide).

NB : le contrôle de la filtration peut se faire à deux niveaux : -


pendant l’opération (mesures de la pression en amont et en aval du
48

filtre) ; après filtration (examens visuels, microscopiques, dosages des


PA, recherche éventuelle d’impuretés).

IV) LA DESSICCATION OU SECHAGE

A) GENERALITES

1) Notion de dessiccation : la dessiccation ou séchage vise à éliminer


une substance volatile d’un corps non volatil. En pharmacie,
généralement, la substance volatile est l’eau et le corps non volatil
est un solide.
Dans les corps solides l’eau peut se trouver dans trois
états physiques différents : - l’eau libre, - l’eau d’adsorption, - l’eau
de constitution. Le séchage abouti à l’élimination de l’eau libre et
d’une partie plus ou moins importante de l’eau d’adsorption. Quant à
l’eau de constitution son élimination n’est pas recherchée ; on peut
d’ailleurs y parvenir difficilement sans dénaturer le produit.

2) Les paramètres intervenant dans la dessiccation :

a) La rapidité d’un procédé de séchage dépend principalement


de 2 facteurs : - la vitesse d’évaporation de l’eau à la surface du
solide ; - la vitesse de migration des molécules d’eau de l’intérieur du
solide vers l’extérieur. Ces deux facteurs eux mêmes dépendent de
plusieurs autres paramètres tels que :

- L’humidité relative de l’air ambiant ;

- Le renouvellement de l’air à la surface du solide ;

- La surface du solide (qui doit être aussi grande que possible) ;

- La pression (plus elle est basse, plus on peut travailler à basse T°) ;
49

- La quantité de calories fournies. NB : ces calories peuvent être


cédées suivant différents mécanismes : par convection d’un fluide
chaud, par conduction au contact d’une surface chauffée, par des
rayonnements.

b) Le choix d’un procédé de séchage dépend de la texture du


produit, de la sensibilité éventuelle des PA à l’égard de la chaleur ou
de l’oxygène de l’air. Ce choix est aussi fonction du degré de
dessiccation que l’on désire réaliser.

B) METHODES DE SECHAGE

Il existe plusieurs méthodes ou procédés de séchage : - à air chaud, -


aux ondes infrarouges, - aux ondes hyper fréquentes, - sous vide, -
par nébulisation, - en présence de déshydratants, etc.

1) Séchage par air chaud : ce procédé convient particulièrement aux


poudres et aux granulés. Deux types d’appareils sont utilisés : - les
séchoirs continus ; - les séchoirs discontinus.

a) Séchoirs discontinus : ce sont les étuves à plateaux et les


séchoirs à lits fluidisés. Par rapport aux étuves, dans les séchoirs à lits
fluidisés, le produit se trouve dans un récipient dont le fond perforé
est traversé par un courant d’air chaud de bas en haut. De ce fait, le
brassage qui en résulte permet d’obtenir un séchage plus rapide et
plus uniforme comparativement aux étuves.

b) Séchoirs continus : séchoirs tunnels ou séchoirs à contre-


courant. La matière humide arrive de façon continue à une extrémité
du tunnel et rencontre de l’air chaud venant en sens inverse. A
l’autre bout, on récupère le produit desséché ayant eu un brassage
progressif avec de l’air de plus en plus chaud.
50

NB : AVANTAGES : - le fonctionnement est continu, -capacité de


traitement plus élevée, - le séchage est progressif donc plus efficace.

2) Séchage par ondes infrarouges (IR) : on opère à des longueurs


d’ondes comprises entre 10000 et 12000Å (10 à 12µm). Les rayons IR
présentent l’avantage de céder l’énergie calorifique jusqu’en
profondeur dans la masse de matière. Cependant, il est très utile de
répartir le produit à sécher en couche mince. La matière est
maintenue à environ 30cm des sources de rayons IR (lampes
tungstène). L’opération peut se dérouler dans des étuves à plateaux
ou de façon continue dans des séchoirs tunnels équipés à cet effet.

3) Séchage par ondes hyper fréquentes : le produit à sécher est placé


dans un champ électrique alternatif de fréquence très élevée
avoisinant les 2500MHz (mégahertz). Une énergie calorifique est ainsi
générée grâce aux mouvements des molécules polaires dans ce
champ électrique. Ce procédé est assez spécifique car, seuls les corps
à constantes diélectriques élevées comme l’eau subissent un
échauffement. L’air ambiant et le récipient restent relativement
froids. M ais, ce procédé est onéreux.

4) Séchage sous vide : lorsque le produit est altérable à la chaleur ou


à l’air, on peut avoir recours au vide pour le sécher. En effet,
l’abaissement de la pression permet d’opérer à basse température.
Cependant, dans certaines situations, il est nécessaire d’associer un
léger chauffage au vide. Deux sortes d’appareils sont employés dans
ce procédé : - armoires à vide ; - séchoirs rotatifs sous vide.
51

5) Séchage par dispersion ou nébulisation : ce procédé convient bien


aux solutions et aux suspensions. Il consiste à disperser de fines
gouttelettes de liquides dans un courant d’air chaud. Il en résulte un
séchage instantané en fines particules. Les appareils utilisés
comportent deux parties essentielles : - un système de dispersion
(appareils gicleurs ou rotatifs) ; - une chambre de séchage. L’air
chaud peut arriver dans la chambre de séchage soit, à contre-courant
ou dans le même sens que les gouttelettes dispersées. Un séparateur
permet d’arrêter les particules séchées obtenues.

6) Séchage en présence de déshydratants : de nombreux produits


chimiques peuvent diminuer la tension de vapeur d’eau dans une
enceinte et accélérer ainsi la dessiccation. Ces produits sont dits
déshydratants. On les emploie pour parfaire l’état de déshydratation
d’une substance préalablement séchée grâce à un autre procédé.

Désignations des produits formules Résidus d’eau (mg/l d’air)


Après séchage à 25°C
Sulfate de cuivre anhydre Cu SO4 1,4
Hydroxyde de Na fondu Na OH 0,16
Acide sulfurique 95-100% H2 SO4 0,3 – 0,003
Hydroxyde de K fondu K OH 0,002
Gel de silice (silicagel) (Si O2) n 0,001
Pentoxyde de phosphore P2 O5 0,000025

7) Autres méthodes : (pour mémoire), - séchage sur cylindres


(séchage direct des liquides ou concentration à sec) ; -
cryodessiccation ou lyophilisation (passage de l’eau de l’état de glace
à l’état vapeur).

C) CONTROLE DE LA DESSICCATION
52

Il comporte deux volets :

1) Vérifier que les PA n’ont pas été altérés : identification et dosage


des PA.

2) Déterminer le taux d’humidité résiduelle :


a) Méthode gravimétrique : mesure de la perte
à la dessiccation c'est-à-dire pesée avant et après séjour à l’étuve à
103 +ou – 2°C ;

b) Méthode volumétrique : mesure du volume d’eau entrainée par


distillation du xylène en présence du produit ;
c) Microdosage de l’eau :
méthode chimique effectuée à l’aide du réactif pyridine
iodosulfureux de KARL FISHER.

V) LA STERILISATION

A) GENERALITES

La stérilisation vise à débarrasser un produit ou un objet des micro-


organismes vivants qui le souillent. Cette opération concerne donc
une variété de matériels et de préparations pharmaceutiques tels
que : - tous les produits injectables ;
- les collyres et les pommades ophtalmiques ;
- les objets de pansement et les ligatures ;
53

- le matériel chirurgical ;

- le matériel de conditionnement stérile ;


- les produits dont la conservation n’est garantie que par
voie de stérilisation.

Il existe diverses méthodes de stérilisation comme : - la stérilisation


par la chaleur (sèche ou humide), - par les rayonnements (u.v., β, γ), -
par filtration (concerne les liquides et les gaz), - à l’aide de produits
antiseptiques gazeux ou en solutions. Aucune de ces méthodes ne
peut malheureusement garantir une stérilité absolue. C’est
pourquoi, fréquemment, on les associe afin d’augmenter la marge de
sécurité du processus.

B) METHODES DE STERILISATION

1) Stérilisation par la chaleur

a) Facteurs influençant la sensibilité des micro-organismes à la


chaleur : la sensibilité des micro-organismes à la chaleur dépend de
plusieurs facteurs qui sont : - l’espèce microbienne (la nature du
germe) ; - la durée du traitement et le nombre de germes présents au
départ ; - la température ; - la nature du milieu.

 Nature du germe : si la plupart des germes sont détruits entre


52 et 60°C en des temps allant de 5 à 60min, certains
cependant, sont particulièrement résistants à la chaleur : par
exemple le clostridium botulinum. Les spores de cette bactérie
sont très difficiles à détruire. D’une manière générale, pour une
même espèce microbienne, les formes sporulées sont plus
résistantes que les formes végétatives.
54

 Durée du traitement et nombre de germes : lorsque l’on


soumet un nombre défini de germes à un traitement
thermique, il n’y a pas altération progressive des microbes mais,
destruction d’une portion tandis que le reste conserve toute sa
capacité de reproduction. On a ainsi constaté que pour une
température donnée, le nombre de survies varie en sens
inverse de la durée du traitement et de façon logarithmique. En
conclusion, notons : - il est théoriquement impossible d’avoir
une stérilité absolue (nombre de survies=0) ; - toute autre
condition étant égale (temps, T°, milieu), le risque de survie des
germes après traitement thermique dépend de la quantité de
microbes au départ. Ce risque de survie est d’autant plus faible
que la quantité de germes au départ est négligeable d’où,
l’importance d’exécuter les opérations dans des conditions de
propreté rigoureuse.
 Température : lorsqu’en fonction de la température, on étudie
le temps nécessaire à la destruction des spores d’une espèce
d’une espèce microbienne, on obtient également une courbe
logarithmique. En d’autres termes, plus la température s’élève,
plus le temps devient bref mais, ne s’annule jamais. Avec des
coordonnées semi-logarithmiques, on obtient une droite. Ainsi,
si à 100°C il faut plus de 4h pour détruire les spores du bacille
botulique, à 110° il faut 30min, à 115° seulement 9min et à
120°C moins de 3min. C’est pourquoi, la norme de stérilisation
en milieu humide qui a été fixée à 120°C pendant 20min
représente une bonne marge de sécurité.
 La nature du milieu : peut influencer considérablement la
sensibilité des micro-organismes à la chaleur. Ainsi, si en milieu
humide la norme de stérilisation est 120° pendant 20min, par
contre en atmosphère sèche, il faut atteindre 170 – 180°C
durant 1h. Donc la destruction des germes semble plus facile en
55

présence d’humidité. Les mécanismes de destruction seraient


d’ailleurs très différents : - par un processus d’oxydation en
milieu sec ; - par coagulation des protéines en atmosphère
humide. NB : - certains PA peuvent devenir bactéricides avec
l’élévation de température (bicarbonate de Na, salicylate Na) ; -
les ph acides et alcalins favorisent aussi la destruction des
bactéries ; - par contre, les milieux biologiques sont très
favorables à la croissance des germes ; étant donné leur
sensibilité élevée à la chaleur, la stérilisation des produits
biologiques nécessite des conditions particulières.

b) Stérilisation à la chaleur sèche : dans ce procédé on emploie des


étuves et des fours (genre fours PASTEUR, stérilisateurs POUPINEL).
Etant donné que la transmission de la chaleur se fait par convection
et que l’air a une faible conductibilité thermique, ces appareils
doivent être chargés convenablement c'est-à-dire : il faut ménager
des espaces entre les objets à stériliser. Ainsi, pendant l’opération,
une bonne circulation de l’air permet d’obtenir une homogénéisation
rapide de la température. Dans certains fours le processus peut être
plus efficace grâce à la présence de ventilateurs.
Dans l’industrie, on utilise des fours de grandes capacités et à
doubles portes : l’une étant réservée aux objets à stériliser et l’autre
destinée à la sortie du matériel stérile. NB : les fours conviennent
pour la stérilisation de la verrerie et des objets métalliques (T°=170 –
180°, tps=1-2h).

c) Stérilisation à la chaleur humide : elle s’effectue généralement


dans des appareils appelés autoclaves. Classiquement, un autoclave
est composé d’une enceinte métallique fermée par un couvercle
massif maintenu par des boulons. L’appareil comporte un
manomètre indiquant la pression de vapeur. Le couvercle est muni
d’un robinet d’évacuation et d’une soupape de sureté. Une quantité
56

déterminée d’eau est admise dans l’enceinte qui contient par ailleurs
un panier servant de support aux objets à stériliser. La génération de
la vapeur peut être obtenue grâce à un chauffage à l’aide de gaz ou
d’électricité. NB1
: pour utiliser convenablement un autoclave classique, certaines
précautions sont indispensables :

NB2 : les pressions affichées par le manomètre correspondent à des


températures définies. Ainsi, pour 0,5 Atmosphère on a
approximativement 110°C ; pour 1 Atmosphère on obtient environ
120°C ; pour 2 Atmosphères on est à 134°C environ et 3 Atmosphères
correspondent à 144°C environ.
57

SHEMA D’UN AUTOCLAVE CLASSIQUE

Les autoclaves industriels sont des appareils de capacités plus


grandes et comportant plusieurs aménagements qui accroissent leur
efficacité : - Ils sont horizontaux et formes parallélépipédiques et
ainsi permettent un remplissage par chariot donc une meilleure
occupation des espaces ;

- Ils possèdent souvent deux portes pour une meilleure organisation


du travail et une plus grande sécurité de l’opération ;
58

- Ils peuvent comporter un dispositif de vide assurant l’élimination de


l’air ;

- La vapeur d’eau est fournie en continu par un générateur extérieur


et elle est admise dans l’enceinte après filtration ;

- Le cycle vide, admission de vapeur peut être répété deux fois pour
obtenir une meilleure élimination de l’air ;

- L’opération terminée, l’arrivée de vapeur est fermée et le


refroidissement peut être accéléré grâce à l’envoi de fines
gouttelettes d’eau froide ou d’un courant d’air froid à partir de
rampes logées dans la partie supérieure de l’enceinte ;

- Les autoclaves industriels sont munis de systèmes d’enregistrement


de la pression et de la température. Les graphiques ainsi obtenus
constituent la preuve que tous les lots ont été soumis au programme
de stérilisation en vigueur.

2) Stérilisation par rayonnements

Les rayonnements employés peuvent être électromagnétiques (u.v.,


γ) ou corpusculaires (β).

a)Les rayons u.v. : (3000 – 2000 Å) ; ils sont utilisés pour la


stérilisation de l’atmosphère des chambres stériles et pour assurer la
conservation de l’eau fraichement distillée. Les rayons u.v. bien que
bactéricides sont très peu pénétrants.

b) Les rayons γ : de nature électromagnétiques, ils sont obtenus à


partir de radio-isotopes tels que le cobalt 60. C’est un rayonnement
ionisant très pénétrant et énergétique.

c)Les rayons β : qui est de nature corpusculaire est également


ionisant et très pénétrant. Son cout est cependant faible
comparativement aux rayons γ.
59

NB : ces deux derniers types de rayonnements ionisants sont


employés pour la stérilisation du matériel médico-chirurgical tel
que les aiguilles, les seringues, les nécessaires pour perfusion, etc.
Les rayons γ et β sont ionisants donc dangereux pour la santé, leur
manipulation n’est autorisée que dans des centres spécialisés. De
plus, ils peuvent entrainer une coloration brune du verre blanc et de
certains plastiques.

3) Stérilisation par des antiseptiques

Deux sortes d’antiseptiques sont employées : - les antiseptiques


gazeux ; - les antiseptiques en solution.

a) Antiseptiques gazeux : il s’agit du formol, de l’ozone et de l’oxyde


d’éthylène.

 Formol ou formaldéhyde : on l’obtient grâce au chauffage à


56°C du paraformaldéhyde (solide). Le formol est un gaz très
irritant et toxique. Il n’est bactéricide qu’en atmosphère très
humide. Il diffuse mal et ne convient que pour la désinfection
des locaux et du matériel.
 Ozone : il a été préconisé pour la stérilisation du matériel
chirurgical. Mais étant donné son pouvoir oxydant appréciable
et sa toxicité élevée, il est resté très peu utilisé.
 Oxyde d’éthylène : c’est le gaz le plus employé pour la
stérilisation du matériel de nature polymérique comme les
objets en PVC, en polyéthylène et en caoutchoucs. NB1 : par
rapport aux rayonnements ionisants, l’oxyde d’éthylène a
l’avantage d’être manipulable dans les établissements
pharmaceutiques et en milieu hospitalier. Cependant, il n’est
pas sans danger : - les mélanges de 3 – 83 % d’oxyde d’éthylène
et d’air sont explosifs ; - en outre c’est un gaz très toxique
(concentration maximale admise dans l’air = 1/10000). NB2 : on
60

utilise surtout des mélanges d’oxyde d’éthylène et de CO 2 (10 –


90%). La durée de stérilisation est souvent longue (plusieurs
heures) ; le temps de désorption est très variable selon la
nature de l’objet stérilisé, si pour le coton et les gazes la
désorption est très rapide, elle est lente pour le PE et très lente
pour le PVC et le caoutchouc.

b) Antiseptique liquides : sous formes de solutions, certains produits


sont utilisés pour la désinfection du matériel chirurgical. Il s’agit entre
autre de l’iode, de l’hypochlorite de Na (eau de Javel), des
ammoniums quaternaires et de dérivés organiques du mercure.
D’autres substances antiseptiques peuvent être
ajoutées directement aux préparations pharmaceutiques lorsque le
mode de stérilisation n’offre pas de garantie suffisante (stérilisation à
100°C ou en dessous, filtration stérilisante). Au nombre de ces
produits on peut citer entre autres : le phénol, le crésol, l’alcool
benzylique, le benzoate de Na, le méthyle et le
propylparahydroxybenzoate, etc. Les concentrations maximales
admises pour ces produits sont spécifiées dans la pharmacopée. Aux
doses indiquées, ces substances agissent comme agents
bactériostatiques.

4) Stérilisation par filtration

A l’heure actuelle, les membranes filtrantes les plus utilisées sont à


base d’esters de cellulose. Pour la filtration stérilisante, on emploie
surtout des membranes de porosité=0,2µm. On stérilise par filtration
les solutés dont les PA ne peuvent résister aux autres modes de
stérilisation. Cependant, cette méthode nécessite certaines
précautions :

 Les matériels de filtration et de conditionnement doivent être


stérilisés au préalable ;
61

 La répartition et le conditionnement doivent être faits de façon


aseptique dans des locaux stérilisés et en atmosphère stérile
(flux laminaire, chambres blanches) ;
 Les préparations soumises à cette méthode doivent contenir
des agents bactériostatiques.

C) CONTROLE DE STERILITE

Dans la monographie « contrôle de stérilité », la pharmacopée


fournit les précisions suivantes :

 Le nombre d’unité à prélever pour le contrôle d’un lot ;


 La quantité de substance à prélever ;
 Les milieux de culture utilisés pour germes aérobies, anaérobies
et les levures ;
 Le mode d’ensemencement en fonction de la forme
pharmaceutique (poudres, pommades, huiles, suspensions,
solutions) ;
 Le contrôle de l’efficacité des milieux nutritifs en présence du
produit à examiner.

NB : en matière de stérilisation, il existe une notion très importante,


c’est celle de « lot de stérilisation » ; la pharmacopée en donne la
définition suivante :

« C’est un ensemble homogène de récipients clos préparés de telle


sorte que les risques de contaminations aient été les mêmes pour
chacune des unités qui le composent ». Le problème de « lot de
stérilisation » est assez simple lorsqu’il s’agit de solutions réparties en
ampoules ou en flacons. Mais, cela devient complexe quand on a
affaire à des objets tels que : aiguilles, seringues, nécessaires pour
perfusions, hémodialysateurs, etc. Dans de telles situations, il est
préférable de procéder à un contrôle microbiologique d’efficacité.
Cela consiste tout simplement à contaminer volontairement un des
62

articles à stériliser par un micro-organisme qui soit particulièrement


résistant au mode stérilisation envisagé. En fin d’opération, la preuve
de l’efficacité du traitement est fournie en vérifiant que l’objet en
question, placé dans un milieu de culture approprié, n’entraine pas
de développement microbien. C’est cela le principe du contrôle
microbiologique d’efficacité avec indicateur biologique. La
pharmacopée prescrit ce contrôle pour les objets stérilisés par les
rayonnements ionisants (γ, β), ainsi que ceux stérilisés à l’aide
d’oxyde d’éthylène.

BIBIOGRAPHIE

 HISTOIRE DE LA PHARMACIE par R. FABRE et G. DILLEMANN ;


Collection « Que sais-je ? », P.U.F.
 ABREGE DE PHARMACIE GALENIQUE par A. LE HIR ; Edition
Masson.
 MARTINDALE, the extra of pharmacopoeia; London
Pharmaceutical Press.
 THE MERCK INDEX, published by MERCK& CO. INC.
63

Bamako, le 17 juin 2014

A Monsieur le Recteur de l’Université des Sciences, des


Techniques et des Technologies de Bamako S/C du Doyen de la
Faculté de Pharmacie.

Objet : régularisation de situation financière et administrative.

Monsieur le Recteur,
J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance la
régularisation de ma situation financière et administrative en
tant qu’enseignant vacataire chargé de cours de galénique à la
Faculté de Pharmacie.
En effet, je me nomme Boubacar Kanté (61ans) titulaire d’un
diplôme de Pharmacien obtenu en 1977 à l’UCL (Université
Catholique de Louvain en Belgique) et d’un autre diplôme de
Docteur en Sciences Pharmaceutiques acquis en 1981 dans la
même Université. Depuis 1982 (retour au pays), j’ai
successivement servi comme fonctionnaire d’abord à l’OMP
(Office Malien de Pharmacie, division production), ensuite à
l’UMPP (section production des injectables ; puis division
contrôle de qualité) jusqu’en 1991. Mais depuis juin 1991
j’évolue dans le secteur privé pharmaceutique comme titulaire
d’une officine ouverte au public (Pharmacie Kanou) sise à
Missira en Commune II de Bamako.
Parallèlement à ces activités j’ai exercé à l’ENMP (Ecole
Nationale de Médecine et de Pharmacie) les fonctions de
chargé de cours de galénique 1°A pharmacie et de responsable
de TP 2°A entre 1983 et 1984. Et depuis 1985 je suis chargé de
cours de galénique 3°A dans la même structure qui, entre
64

temps est devenue la FMPOS, ensuite la Faculté de Pharmacie


de l’USTTB.
Monsieur le Recteur, c’est vous dire que depuis environ 30 ans
j’assume des fonctions d’enseignement et d’encadrement à la
Faculté et j’ai toujours été rémunéré sur le volet « heures
supplémentaires ». Mais depuis 2 ans (2011-2012 et 2012-
2013), je n’ai rien perçu comme traitement et malgré cela, j’ai
continué à assurer le cours de galénique 3°A et à évaluer les
étudiants.
Cependant, faisant foi aux lois et règlements de notre pays, je
ne vous apprends rien en notant que les fonctions de chargé de
cours dans les facultés et écoles sont compatibles avec
l’exercice à titre privé des professions sanitaires.
Monsieur le Recteur, je viens donc respectueusement solliciter
de votre haute bienveillance, la régularisation de ma situation
administrative et financière.
Tout en restant à votre entière disposition pour d’autres
informations complémentaires, je vous prie Monsieur le
Recteur bien vouloir agréer l’expression de mes sentiments très
distingués.
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3°ANNEE PHARMACIE SESSION D’OCTOBRE 2010


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Quels sont les objectifs du cours de galénique de3° année pharmacie ?
2°) Qu’entendez- vous par excipients ? Citez les différentes classes d'excipients.
3°) Quels sont les rôles et les qualités des matériaux de conditionnement ?
4°) Classez les matériaux suivants (l’acier inoxydable, la cellophane, l’aluminium, le
polypropylène, le polyéthylène) :
a) dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau ;
b) dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température.
5°) Quels sont les points communs et les différences entre les opérations suivantes :
a) la filtration clarifiante et la filtration stérilisante ?
b) le broyage et la pulvérisation ?
c) la dissolution simple et la dissolution extractive ?
NB : chacune des cinq questions est notée sur quatre points.
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3°ANNEE PHARMACIE SESSION D’OCTOBRE 2010


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Quels sont les objectifs du cours de galénique de3° année pharmacie ?
2°) Qu’entendez- vous par excipients ? Citez les différentes classes d'excipients.
3°) Quels sont les rôles et les qualités des matériaux de conditionnement ?
4°) Classez les matériaux suivants (l’acier inoxydable, la cellophane, l’aluminium, le
polypropylène, le polyéthylène) :
a) dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau ;
b) dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température.
5°) Quels sont les points communs et les différences entre les opérations suivantes :
a) la filtration clarifiante et la filtration stérilisante ?
b) le broyage et la pulvérisation ?
c) la dissolution simple et la dissolution extractive ?
NB : chacune des cinq questions est notée sur quatre points.

3°ANNEE PHARMACIE SESSION DE MARS 2011


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Classez les eaux inscrites à la pharmacopée suivant un ordre de pureté croissante. (3pts)

2°) Quels sont les différents types de verres employés en pharmacie ? (4points)

3°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre. (3pts)

4°) Citez simplement les différents types de plastiques employés dans le conditionnement
pharmaceutique. (3points)

5°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? Citez trois pharmacopées employées


actuellement. (3points)

6°) Quels sont les paramètres pouvant modifier la vitesse de dissolution d’un produit solide
dans un liquide ? (4points)
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3°ANNEE PHARMACIE SESSION DE MARS 2011


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Classez les eaux inscrites à la pharmacopée suivant un ordre de pureté croissante. (3pts)

2°) Quels sont les différents types de verres employés en pharmacie ? (4points)

3°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre. (3pts)

4°) Citez simplement les différents types de plastiques employés dans le conditionnement
pharmaceutique. (3points)

5°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? Citez trois pharmacopées employées


actuellement. (3points)

6°) Quels sont les paramètres pouvant modifier la vitesse de dissolution d’un produit solide
dans un liquide ? (4points)

3°ANNEE PHARMACIE SESSION DE MARS 2011


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Classez les eaux inscrites à la pharmacopée suivant un ordre de pureté croissante. (3pts)

2°) Quels sont les différents types de verres employés en pharmacie ? (4points)

3°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre. (3pts)

4°) Citez simplement les différents types de plastiques employés dans le conditionnement
pharmaceutique. (3points)

5°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? Citez trois pharmacopées employées


actuellement. (3points)

6°) Quels sont les paramètres pouvant modifier la vitesse de dissolution d’un produit solide
dans un liquide ? (4points)
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3°ANNEE PHARMACIE SESSION DE MARS 2011


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS
1°) Classez les eaux inscrites à la pharmacopée suivant un ordre de pureté croissante. (3pts)

2°) Quels sont les différents types de verres employés en pharmacie ? (4points)

3°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre. (3pts)

4°) Citez simplement les différents types de plastiques employés dans le conditionnement
pharmaceutique. (3points)

5°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? Citez trois pharmacopées employées


actuellement. (3points)

6°) Quels sont les paramètres pouvant modifier la vitesse de dissolution d’un produit solide
dans un liquide ? (4points)

3°ANNEE PHARMACIE SESSION D’OCTOBRE 2010


EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE
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QUESTIONS
1°) Quels sont les objectifs du cours de galénique de3° année pharmacie ?
2°) Qu’entendez vous par excipients ? Citez les différentes classes d'excipients.
3°) Quels sont les rôles et les qualités des matériaux de conditionnement ?
4°) Classez les matériaux suivants (l’acier inoxydable, la cellophane, l’aluminium, le
polypropylène, le polyéthylène) :
a) dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau ;
b) dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température.
5°) Quels sont les points communs et les différences entre les opérations suivantes :
a) la filtration clarifiante et la filtration stérilisante ?
b) le broyage et la pulvérisation ?
c) la dissolution simple et la dissolution extractive ?
NB : chacune des cinq questions est notée sur quatre points.

3°ANNEE PHARMACIE SESSION D’AOUT 2012

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Y’a-t-il des points communs et des différences entre les opérations suivantes :

 Le broyage et la pulvérisation ?
 La filtration clarifiante et la filtration stérilisante ? (5points)
 La dessiccation et la stérilisation ?

2°) Citez dans un ordre de pureté décroissante les eaux inscrites à la pharmacopée. (3points)

3°) Qu’entendez-vous par médicament ? (3points)

4°) Classez les matériaux suivants (l’acier inoxydable, la cellophane, le rilsan, le polypropylène, le
polyéthylène) :

 Dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température ; (2,5points)


 Dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau. (2,5points)
70

5°) Qu’est ce que c’est la dissolution ? Quels sont les paramètres qui peuvent modifier la vitesse de
dissolution ? (4points)

3°ANNEE PHARMACIE SESSION D’AOUT 2012

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Y’a-t-il des points communs et des différences entre les opérations suivantes :

 Le broyage et la pulvérisation ?
 La filtration clarifiante et la filtration stérilisante ? (5points)
 La dessiccation et la stérilisation ?

2°) Citez dans un ordre de pureté décroissante les eaux inscrites à la pharmacopée. (3points)

3°) Qu’entendez-vous par médicament ? (3points)

4°) Classez les matériaux suivants (l’acier inoxydable, la cellophane, le rilsan, le polypropylène, le
polyéthylène) :

 Dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température ; (2,5points)


 Dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau. (2,5points)

5°) Qu’est ce que c’est la dissolution ? Quels sont les paramètres qui peuvent modifier la vitesse de
dissolution ? (4points)

3° ANNEE PHARMACIE SESSION D’OCTOBRE 2013

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? (3points)

2°) Citez trois méthodes de séchage et trois méthodes de stérilisation. (3points)

3°) Y’a-t-il des points communs et des différences entre les opérations suivantes :

 La pulvérisation et le broyage ? (2points)


 La décantation et la centrifugation ? (2points)
 La dissolution simple et la dissolution extractive ? (2points)

4°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre ? (3points)

5°) Classez les matériaux suivants (l’aluminium, la cellophane, le verre, le polypropylène, le


polyéthylène) :

 Dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température (2,5points).


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 Dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau (2,5points).

3° ANNEE PHARMACIE SESSION D’OCTOBRE 2013

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Qu’entendez-vous par pharmacopée ? (3points)

2°) Citez trois méthodes de séchage et trois méthodes de stérilisation. (3points)

3°) Y’a-t-il des points communs et des différences entre les opérations suivantes :

 La pulvérisation et le broyage ? (2points)


 La décantation et la centrifugation ? (2points)
 La dissolution simple et la dissolution extractive ? (2points)

4°) Quels sont les avantages et les inconvénients des plastiques par rapport au verre ? (3points)

5°) Classez les matériaux suivants (l’aluminium, la cellophane, le verre, le polypropylène, le


polyéthylène) :

 Dans un ordre de résistance croissante vis-à-vis de la température (2,5points).


 Dans un ordre de perméabilité croissante vis-à-vis de la vapeur d’eau (2,5points).

3° ANNEE PHARMACIE SESSION DE NOVEMBRE 2013

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Qu’entendez-vous par médicament ?

2°) Citez les différentes classes d’excipients que vous connaissez.

3°) En considérant le verre et le polyéthylène, montrez lequel de ces deux matériaux est le plus
sensible à l’action des solvants ?

4°) Quels sont les rôles dévolus aux matériaux de conditionnement ?

5°) Quels sont les mécanismes intervenant dans les opérations pharmaceutiques suivantes :

 La pulvérisation
 La filtration.

NB : chacune des cinq questions est notée sur quatre points.


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3° ANNEE PHARMACIE SESSION DE NOVEMBRE 2013

EPREUVE DE PHARMACIE GALENIQUE

QUESTIONS

1°) Qu’entendez-vous par médicament ?

2°) Citez les différentes classes d’excipients que vous connaissez.

3°) En considérant le verre et le polyéthylène, montrez lequel de ces deux matériaux est le plus
sensible à l’action des solvants ?

4°) Quels sont les rôles dévolus aux matériaux de conditionnement ?

5°) Quels sont les mécanismes intervenant dans les opérations pharmaceutiques suivantes :

 La pulvérisation
 La filtration.

NB : chacune des cinq questions est notée sur quatre points.

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