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Acoustique

I- Généralité.

1- Principes physiques.

Le son est une onde matérielle. Il s’agit d’une perturbation de la pression atmosphérique
qui se propage ensuite dans un milieu matériel (air, eau, bois , acier…). Un émetteur (un haut-
parleur par exemple) produit une perturbation qui se propage ensuite puis est captée par un
récepteur (une oreille, un microphone...)

Le son est une onde longitudinale, c’est à dire que la vibration se produit dans le sens de
propagation de l’onde :

2- Pression, intensité et puissance.

La variation de pression à l’origine du son est très faible par rapport à la pression
atmosphérique. La pression atmosphérique est de l’ordre de Patm =1013 hPa tandis que la
pression acoustique, p(t) , est de l’ordre de quelques dizaines de Pascales.

L’intensité acoustique est la puissance transportée par l’onde sonore. Elle représente la
puissance d’un son dans une direction et se mesure en W⋅m−2 . Dans le cas d’une onde plane,
elle est proportionnelle au carré de la pression acoustique à l’endroit où se trouve un récepteur :
p2
I=
ρ 0⋅c
Rappel :
Une onde sphérique est une onde dont la surface est une sphère. Il s’agit de la forme typique
d’une onde dont l’émetteur est ponctuel.
Une onde plane est une onde dont la surface d’onde est un plan. On peut considérer qu’à partir
d’une certaine distance (quelques mètres) le son est une onde plane.

La puissance acoustique est la puissance sonore produite par l’émetteur :


W =∫ ⃗I⋅⃗
dS
S
C’est la somme des intensités acoustiques sur la surface d’onde (l’ensemble des points où «  se
trouve » un son après avoir été émis et s’être propagé un certain temps)

3- Pulsation, fréquence et longueur d’onde.

Le son est une onde et peu dans certains cas s’apparenter à des signaux périodiques. On
peut donc définir une période T (durée de la pulsation) et une fréquence ν ou f (le nombre
1
de fois où une pulsation se produit en une seconde. On a alors : f = .
T
On peut représenter ce signal sous forme temporelle ou sous forme fréquentielle (un
spectre) :

On peut classer les fréquence des sons sur un spectre, des infrasons aux ultrasons :
La longueur d’onde est la distance parcourue par une onde durant la temps d’une
c
pulsation. On la définit à partir de la fréquence : λ = 0 avec c0 la célérité du son.
f
Remarque : c 0=340 m/s dans l’air, c 0=1500 m/s dans l’eau ou c 0=5170 m/s dans l’acier.

Cette longueur est la taille caractéristique des objets qui vont pouvoir produire un son à la
fréquence associée à celle-ci (plus un instrument de musique est petit, petite longueur d’onde,
plus son son est aigu, grande fréquence)

4- Différents types de sons.

On peut classer les sons en fonction de leur contenu fréquentiel :


- Sons purs : La pression acoustique est une sinusoïde. Il ne contient qu’une fréquence. Ça
correspond au son d’un diapason.

- Sons périodiques : Le signal temporel est périodique.Son spectre


est constitué de plusieurs fréquences, c’est la somme de plusieurs
sons purs. Il s’agit du son d’un instrument de musique (ici une
trompette) ou d’une voyelle longue.

- Sons non périodiques : Il s’agit d’un son dont le signal n’est pas constitué d’un motif qui se
répète. C’est par exemple le bruit d’un impact.

- Bruits : Il s’agit de variations aléatoires de la pression acoustique. Il n’y a pas de périodicité dans
le signal et n’a aucune fréquence précise. Il existe plusieurs types de bruits : le bruit blanc (toutes
les fréquences ont la même énergie,

le bruit rose dont l’énergie décroît avec la fréquence (on a cependant la même énergie par bande
de fréquence,cf. II2)

II- Mesure du son.

1- Les décibels (dB).

Le décibel est une mesure du rapport entre deux valeurs. Très utilisé en acoustique, il l’est
aussi en traitement du signal, en électronique ou en physique. Il s’agit d’une unité sans dimension.
On exprime le niveau acoustique ainsi :
2
p
L p=10 log 2
p0
avec p0=20 μ Pa pression de référence qui correspond au seuil d’audibilité.
On peut aussi définir des niveaux d’intensité acoustique et de puissance acoustique :
I
L p=10 log avec I 0 =10−12 W /m2
I0
W
L p=10 log avec W 0=I 0⋅1 m 2=10−12 W
W0
Pourquoi utilise-t-on les décibels ? Il y a deux raisons :
- D’un point de vue pratique, le son couvre une grande variété d’échelles. Du seuil
d’audition (0,00002Pa) au seuil de douleur (200Pa). Le logarithme permet de les « rapprocher ».
- D’un point de vue physiologique, le logarithme correspond mieux que l’échelle linéaire au
ressenti que l’on a du son.

Attention, les variation d’une grandeur physique traduites en décibels ne sont pas triviales. Voici
comment varie une grandeur physique en fonction des décibels :

On donne quelques ordres de grandeur en décibels pour quelques sons représentatifs :


2- Analyse spectrale.

Si on regarde le niveau d’un bruit sur une large gamme de fréquence, l’information ne sera
pas complète. Si on veut plus d’informations, il faut connaître plus précisément la composition
spectrale du son, c’est à dire la contribution de chaque fréquence ou bande de fréquence au son.
On peut analyser un spectre de différentes façon ( Δ f est la largeur de la bande de
fréquence) :
- l’analyse en bande fine : Δ f =cte pour les sons harmonique (musique...)
- l’analyse en bande large: Δ f /f =cte pour le bruit

Remarque : On passe d’une représentation temporelle (signal sonore) à une représentation


fréquentielle (spectre) grâce à une transformée de Fourier. Un algorithme classiquement utilisé
pour cela est la FFT (Fast Fourier Transform)

Pour l’analyse en bande large, on utilise des filtres d’octave ou 1/3 d’octave qui sont des filtres
passe-bande. Ils sont définis par leur fréquence centrale f c et par leurs fréquences de coupure,
inférieure f inf et supérieure f s up (coupure à -3dB). Pour l’analyse spectrale, la référence est
f c =1000 Hz .

1
Pour l’analyse en bande d’octave : f s up=2 f inf et Δ f /f =
√2

Attention , pour les bandes d’octave, la largeur de fréquence est de plus en plus grande. Si le
niveau sonore semble constant, en fait il diminue car la bande de fréquence est plus large et la
densité d’énergie diminue.

Exemples :
3- Le sonomètre.

Un sonomètre est un appareil qui sert à mesurer le niveau de pression acoustique. On


l’utilise pour étudier la pollution, sonore, en acoustique environnementale ou architecturale ou
encore pour la sonorisation. Il fournit, en général, ses mesures en dB.

a- Classes de sonomètres.

Il existe essentiellement deux classes de sonomètres : les classe 1 plus précis (précision <
1,5dB) et avec une plus large gamme de fréquence et les classes 2 moins précis (précision comprise
entre1,5dB et 3dB) mais plus abordables.

b- Pondérations.

Pour faire des mesure conforme à la réponse de l’oreille humaine on va pondérer le signal
reçu par le sonomètre grâce à des courbes de pondération( voir le graphique) :
- La courbe Z représente l’absence de correction
- La courbe de dB A (bleue) correspond à l’oreille humaine pour des niveaux sonores relativement
confortables même si elle est utilisée aujourd’hui pour tout les niveaux de bruit.
- La courbe de dB C (rouge) correspond à l’oreille humaine soumise à des son e niveau élevé. Elle
est utilisée en particulier pour mesurer la pression acoustique de crête. Celle-ci est la plus forte
pression acoustique instantanée mesurée par le sonomètre durant sa durée de fonctionnement.

c- Intégration temporelle.

Souvent les sons auxquels on peut être exposé varient. Pour avoir une idée de l’exposition
sonore sur une certaine période , le sonomètre va intégrer le niveau sonore, c’est à dire qu’il va
accumuler la puissance sonore reçue au cours du temps et donner une valeur moyenne du niveau
sonore pendant la durée de la mesure.
Le niveau moyen équivalent (Leq) correspond à cette moyenne.

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