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Ondes et signaux

Emission, propagation et perception d’un son

1. Emission et propagation d’un signal sonore

a. Emission d’un signal sonore

Un son peut être produit par un objet qui vibre et qui


transmet ses vibrations à l’air qui l’entoure.

Beaucoup d’instruments de musique possèdent une caisse de


résonance qui est mise en vibration par l’objet émetteur
(corde d’une guitare, peau d’un djembé, etc.) initialement
excité par le musicien. La caisse de résonance favorise la
transmission du son à l’air. Elle amplifie le signal sonore.

La fréquence d’un son périodique est égale à la fréquence des vibrations de l’objet émetteur.

b. Emission d’un signal sonore

Un son est une perturbation de la matière qui se propage


de proche en proche: la matière constituant le milieu de
propagation se déplace et bouscule la matière voisine, puis
reprend sa place, mais il n’y a pas transport de matière. Un
son ne peut donc pas se propager dans le vide.

Exemple : la membrane d’un haut-parleur fait vibrer l’air


environnant. La vibration se propage de proche en proche
jusqu’à nos oreilles.

Il existe certains milieux dans lesquels le son ne peut se


propager (exemple: air, eau, métal) ou dans lesquels il se
propage très mal (exemple: polystyrène expansé). Pour se
propager, le signal sonore a besoin d’un milieu de
propagation élastique. On dit aussi « compressible ». La
propagation d’un signal sonore dans un milieu matériel est
analogue à celle de la propagation d’une déformation dans
un ressort.
c. Vitesse de propagation

Un signal sonore ne se propage pas instantanément mais il a une vitesse de propagation

La relation entre la vitesse de propagation de l’onde sonore, la distance parcourue par l’onde
sonore et la durée :

avec en m.s-1, km.s-1 ou km.h-1


d en m ou km
en s ou h

La vitesse de propagation des sons dépend du milieu


de propagation et de sa température. Plus le milieu de
propagation est dense, plus la vitesse de propagation
est importante. Ainsi, elle est plus importante dans un
solide que dans l’air.

2. Signaux sonores périodiques

a. Visualisation d’un signal périodique

Un microphone permet de transformer un signal


sonore en un signal électrique que l’on peut
visualiser via un dispositif d’acquisition (par
exemple un oscilloscope)

Le son est dit périodique si le signal électrique


correspondant est périodique, autrement dit si le
signal présente la répétition régulière d’un
même motif

b. Période et fréquence d’un signal périodique

On peut alors définir sa période T exprimée en secondes (s) et sa fréquence f exprimée en


hertz (Hz). La période d’un signal sonore périodique correspond à la durée du motif.
La fréquence (en Hz) d’un signal sonore périodique correspond au nombre de motifs
enregistrés en une seconde.
La fréquence (en Hz) et la période (en s) sont liées par la relation suivante:
3. Perception d’un son

Les sons peuvent être caractérisés par leur hauteur, leur timbre et leur niveau sonore.

a. Domaine de fréquence

Le domaine d’audibilité d’une


oreille humaine normale est compris
entre 20 Hz et 20000 Hz (20 kHz). En
dessous de 20 Hz, on parle
d’infrason et au-dessus de 20 kHz
d’ultrason.

Ces valeurs extrêmes dépendent de


l’âge et de l’état de l’ouïe des sujets.

Les systèmes auditifs de certains


animaux leur permettent d’entendre
des sons que les humains ne
peuvent percevoir. Les éléphants
communiquent en émettant des infrasons alors que les chiens entendent les ultrasons.

b. Hauteur d’un son

Pour produire la note la de fréquence 440 Hz, la corde de guitare va réaliser 440 vibrations par
seconde qui vont se propager dans l’air.

La hauteur d’un son correspond à la fréquence du signal sonore.


Plus sa fréquence est élevée, plus un son est aigu. Inversement, plus sa fréquence est faible,
plus un son est grave. Dans le langage courant, un son aigu est souvent qualifié de «haut».

c. Timbre d’un son

Le timbre est ce qui différencie deux sons de même hauteur


et de même niveau sonore. Ainsi deux instruments de
musique, les voix de deux personnes différentes peuvent être
distingués les uns des autres car leur timbre est différent.

Sur les enregistrements de deux instruments jouant la même


note, la période est la même ( la fréquence est la même )
mais la forme du motif est différente, témoignant de la
différence de timbre.

Le timbre d’un son dépend de la forme du signal sonore.


Un son peut être qualifié de son pur (c’est le cas pour un diapason par exemple), ou de son
complexe, comme celui d’une flûte ou d’une guitare.
À l’aide d’un logiciel adapté, on peut obtenir la décomposition en fréquences d’un son. Un son pur
se traduit par une fréquence unique (appelée fréquence fondamentale) et un signal de son
complexe peut être décomposé en signaux de différentes fréquences (la fréquence fondamentale,
mais aussi d’autres fréquences appelées des harmoniques).

d. Intensité sonore I

Les logiciels de traitement (par exemple Audacity) permettent d’analyser les signaux électriques
transmis par un microphone branché à un ordinateur. La courbe obtenue traduit les vibrations
sonores. On peut ainsi obtenir par exemple l’amplitude du signal.

L’amplitude d’un signal correspond en général à sa valeur maximale. Plus l’intensité sonore
est élevée, plus l’amplitude du signal est élevée.

L’intensité sonore est reliée à l’amplitude du signal sonore. Plus exactement, elle est
proportionnelle au carré de l’amplitude.

e. Niveau d’intensité sonore

Quand on double l’intensité sonore I, l’oreille perçoit un son plus


fort, mais il n’est pas perçu pour autant deux fois plus fort. Pour
traduire cette perception par l’oreille d’un son, on utilise le niveau
d’intensité sonore, qui est donc lié à l’intensité sonore.

Le niveau d’intensité sonore L, exprimé en décibel (dB),


permet de comparer l'intensité des sons. Il traduit le niveau
sonore perçu par l’oreille. Sa valeur varie de 0 dB pour le seuil
d’audibilité à 120 dB pour le seuil de douleur.

Le niveau d’intensité sonore se mesure à l’aide d’un sonomètre.

Remarque : L’échelle de niveau d’intensité sonore n’est pas


linéaire : si l’on double l’intensité sonore I, le niveau d’intensité
sonore L n’augmente que de 3dB.
f. Dangers inhérents à l’exposition sonore

Plus un son est intense, plus la durée d’exposition doit être courte. Les sons les plus intenses
sont très dangereux dès la première seconde.

Les lésions causées aux oreilles sont irréversibles car elles touchent les cellules sensorielles de
l’oreille qui ne peuvent se régénérer. Prendre soin de ses oreilles est donc indispensable pour
conserver une ouïe satisfaisante tout au long de sa vie.

Les dommages auditifs peuvent se manifester sous la forme d’une surdité partielle ou totale,
d’une hyperacousie (sensibilité extrême aux sons)ou d’acouphènes (bourdonnements et
sifflements). Les sons présentent des risques dès 85 dB et des dommages surviennent à partir
de 90 dB alors que la sensation ne devient réellement douloureuse que vers 120 dB. L’absence
de douleur ne garantit donc pas l’absence de danger! Il est nécessaire d’être vigilant et de se
protéger des sons trop intenses.

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