LES ONDES SONORES

Origine

Le son a pour origine la vibration d’un objet ( source ) qui entraine autour de lui le
mouvement de l’air. La source oscille entre deux positions ( inférieure et supérieure ) de
part et d’autre de sa position de repos. Au cours de son moment vibratoire, la source va
successivement comprimer et détendre l’air environnant et ainsi produire une onde
sinusoïdale qui se déplace dans l’air à la vitesse de 340 m/s.

L’énergie véhiculée par cette onde exerce une pression sur l’environnement, que nos
tympans ont pour mission de capter et de transmettre au cerveau, c’est ce que nous
interprétons comme étant du «son». Cette faculté est l’audition, c’est un « sens ». Nous,
humains, sommes donc plus où moins sensibles à ces ondes sonores en fonction de leurs
caractéristiques, notamment l’amplitude ( la force ) et la fréquence ( la hauteur ). Générer
volontairement des ondes sonore est une autre de nos facultés . Parmi nous certains se
spécialisent : musiciens, chanteurs, bruiteurs, ingénieurs du son, acteurs, acousticiens,
chercheurs, sont tous des hommes et des femmes qui s’emploient à domestiquer les
ondes sonores pour satisfaire un auditoire ( la plupart du temps ! ) car elles exercent une
influence multiple sur notre comportement : les émotions, le language, le repos, les
déplacements, les contacts etc.

Amplitude

L’amplitude de l’onde, et donc la pression qu’elle capable est d’exercer, est un des
premiers indices à renseigner notre cerveau. Elle est perçue comme la puissance, le
«volume» du son...
Pour les niveaux de pression acoustique, on parle de déciBel . Le dB est le logarithme
d’un rapport de deux valeurs : dB = 10 log (P1/P2)
Il décrit de combien une valeur est plus importante ou plus petite qu’une autre. Il peut être
utilisé comme unité absolue de mesure si une valeur de référence est fixée et connue.

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une échelle de 0.000 000 000 001 W/m2 à 100 W/m2 nous donne ainsi une échelle de 0
dB à 140dB SPL ( Sound Pressure Level ), dont la référence est une pression acoustique
de 20 µPa ( 0,00002 Pascal ). Une mesure donnée en déciBels n’est donc valable que si
la référence est clairement précisée.

C’est un moyen pratique d’ exprimer des valeurs de taille raisonnable, en comprimant

l’échelle des niveaux sonores rencontrés dans la vie courante.

A partir de la même référence, on exprime également des dB A, dont la différence est

d’être une échelle pondérée en fonction de la courbe d’audition humaine

échelles de pressions acoustiques

Lorsqu’il n’est pas généré en régime continu, un son présente un début, une durée et une
fin. L’évolution de l’amplitude des ondes sonores dans le temps est appelée enveloppe.
Une codification anglophone nomme les différentes étapes de l’enveloppe comme suit :

Attack, Decay, Sustain, Release

dB

temps

enveloppes ADSR

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Fréquence

La vitesse d’oscillation de la source est la fréquence de l’onde sonore, exprimée en Hertz (

Hz) = nombre d’oscillations par seconde.
L’audition humaine permet de détecter des sons entre 20 Hz et 20 000 Hz, elle est
particulièrement efficace autour de 1000 Hz ( fréquence moyenne de la parole ).
Ce champ de perception peut s’amoindrir ( jusqu’à la surdité ) avec l’âge, ou lors d’un
traumatisme du système auditif.

courbe physiologique de l’audition humaine

La distance entre deux pics d’une onde sonore est une distance exprimée en mètres.
Appelée longueur d’onde, cette valeur dépend directement de la fréquence de l’onde, ainsi
que dela vitesse de propagation de l’onde ( et donc du milieu dans lequel elle se propage )
L = c / Hz ( c= 340m/s dans l’air )

exemple pour 20 Hz ( son très grave ), L = 340 / 20 soit 17m

exemple pour 20 kHz( son très aigu ) L = 340 / 20000 soit 0,017m soit 1,7 cm

Cette différence de longueurs d’ondes entre fréquences graves et aigües explique

plusieurs phénomènes :
-la différence significative du déplacement de l’air, et donc de l’énergie véhiculée par
l’onde sonore.
-la différence quand à la transformation de cette énergie lors de la rencontre d’un obstacle
par les ondes sonores ( comportement ).

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Dans le réel, les sons ne sont que rarement constitués d’une onde unique. Ils sont le plus
souvent une combinaison complexe de vibrations périodiques. L’ensemble de fréquences
ainsi constitué est appelé spectre fréquentiel.

fig2 : représentation d’une combinaison de fig3 : représentation d’une combinaison de

fréquences ( oscilloscope) fréquences ( analyseur de spectre)

Les sons musicaux sont constitués d’une fréquence fondamentale et d’harmoniques, des
fréquences égales aux multiples entiers de la première ( 2f, 3f, 4f etc )

tableau de correspondances fréquences harmoniques

tessitures et fréquences

Les bruits sont des sons complexes constitués de fréquences sans rapport harmonique
( partiels ), et dont la complexité rend parfois impossible la reconnaissance d’une
fréquence fondamentale.

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Phase

Deux ondes de même fréquence sont dites en phase lorsque leurs cycles correspondent
exactement dans le temps et l’espace. Si l’on additionne deux ondes en phase
d’amplitude identique, on obtient un autre signal de même fréquence mais d’amplitude
double.
La différence de phase entre deux signaux identiques est souvent le résultat d’un
décalage temporel ( délai ), et c’est elle qui permet à notre cerveau de localiser une
source dans l’espace environnant .

Deux signaux de même fréquence sont en opposition de phase lorsqu’une oscillation

positive correspond à une oscillation négative de même amplitude ( décalage temporel
d’une demi période ), il en résulte une amplitude nulle après addition de ces signaux.

fig6 : Sommation et opposition de phases

A la sommation encore, le décalage temporel de deux signaux complexes identiques

provoquera la sommation de certaines fréquences et l’atténuation d’autres fréquences,
ainsi que de leurs harmoniques principales. On obtient alors un «filtrage en peigne»

filtrage en peigne

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A une plus petite échelle, lors de l’élaboration de sons complexes, l’annulation d’une partie
du train harmonique par oppositions de phase peut donner naissance à des sons dits
typés, constitués d’ondes carrées,

triangulaires ou en dents de scie.

Comportements principaux, en fonction de la nature des obstacles

Transmission
Réflexion
Absorption
Diffusion
Diffraction
Résonance

Absorption Réflexion

Diffraction Diffusion

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Dans un lieu clos, le train d’ondes réfléchies va se mélanger au son original, et donner
naissance à une nouvelle enveloppe plus complexe, c’est le cas de la réverbération
propre à chaque pièce. Temps d’atténuation pour -60 dB = RT60 en s ou ms

Par ailleurs, les surfaces en vis a vis, au plus elles sont parallèles, auront tendance a
entretenir des ondes stationnaires par phénomène de résonance .
Leur fréquence est simple à calculer car elle dépend directement des dimensions
principales: hauteur, largeur, longueur, et de la vitesse du son ( mode axial ).

F = C ÷ 2L

Le temps de réverbération d’un lieu, ainsi que sa «réponse» en contenu fréquentiel

constituent la signature sonore d’un lieu. La qualité de l’acoustique d’un lieu de concert ou
de théâtre dépend essentiellement de ces deux paramètres. L’artiste ou le technicien doit
pouvoir s’accommoder de ces contraintes s’il veut pouvoir se produire dans de bonnes
conditions, c’est un peu «dompter» les ondes sonores réfléchies.

Sources :
Le livre des techniques du son - collectif d’auteurs - éditions Fréquences
Le mini studio, théorie et pratique -Denis Fortier - éditions Fréquences

internet :
http://www.techno-science.net/
http://amfoat.free.fr/
http://audio.metawiki.com/mw/allpages
http://www.rt60.net

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