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PHONETIQUE – A. TORDEURS

Chapitre 1 : Du son ‡ la parole


PhonÈtique = analyse du son qui est produit par notre corps (systËme articulatoire).

Perception = comment notre oreille humaine reçoit le son et l9interprète.

Le son est une onde (dÈplacement des molécules d9air). On peut voir ses paramËtres sur
l9oscillogramme.

1. Paramètres d’un son


1.1. La frÈquence

En acoustique : nombre de vibrations par seconde d9un son pur/durée de l9intervalle temporel.
Hauteur physique (sa frÈquence en Hertz (Hz).

Plus la frÈquence de vibration est basse, plus le son est grave. ³ Moins de cycle complet/s.

Plus la frÈquence de vibration est haute, plus le son est aigu.

1.2. L9intensité

Durée d9un cycle d9une durée d9un intervalle temporel (1s)/nombre de cycles dans l9intervalle
temporel.

En acoustique : amplitude du mouvement vibratoire ³ intensitÈ du son ³ volume sonore.

En physique : niveau pression ou puissance sonore.

Dans un son fort, les c.v.


s9écartent plus ³ plus d9air qui
sort ³ prend plus d9énergie. p. 1

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³ ExprimÈe en dÈcibel (dB).


³ Correspond aux vibrations de pressions de l9air.

Petite amplitude : son de faible intensitÈ Grande amplitude : son de forte intensitÈ

L9échelle graduée en déciBels : sonomËtre

- Echelle logarithmique : la plus utilisÈe en pratique


- Le dB est une unitÈ relative et pas fixe
- Il en existe plusieurs sortes :

a) Le dB SPL (Sound Pressure Level) :


- Le dB se dÈfinit comme 10 x le logarithme en base 10 du rapport entre l9intensité sonore (la
puissance) du son A ( à mesurer) et l9intensité sonore (la puissance) du son de référence B.
- Exemple : Si un son A est 100 x plus intense que le son B, il sera 10 log10(100) = 20 dB plus
intense.
- Le son de rÈfÈrence est le seuil d9audition et est calibré à 0 dB.
- SonomËtre : enregistre le volume du son ³ quantitÈ des dB.

b) Le dB HTL (Hearing Threshold Level)


- Surtout utilisÈ par les audiologues lors des audiomÈtries (tests auditifs).
- Il s9agit également d9une échelle logarithmique.
- Il est calibrÈ pour chacune des frÈquences selon les courbes d9isosonie, autrement dit « d9égale
impression sonore ª.

Phones : impression du
volume perçu par l9oreille
= isosonie, donc ce qui
devient le dB HL.

Plus le son est fort, moins


on entend le diffÈrence
entre un son grave et un
son aigu.

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- Les sons n9ont pas été produits à la même intensité : le 1er ‡ 60 dB et le 2Ëme ‡ 40 dB.
- Les sons ont ÈtÈ perÁu ‡ la mÍme intensitÈ car ils sont sur la mÍme ligne.

Axe de ´ Pression en dB SPL ª = sons envoyÈs par la machine

Lignes rouges = impression de l9oreille

1.3. MÍme principe pour les cordes vocales

Larynx

Cordes vocales

TrachÈe Pomme d9Adam


(intersection des c.v.)
Poumons

En position de la phonation = en position fermÈe l9une contre l9autre ³ la voix : la peau de l9une et de
l9autre qui va se mettre à vibrer (muqueuse), air pulsÈ.

Femme : 200 Hz = nombre de cycle par seconde. Voix plus aig¸e,les c.v. effectuent plus de cycles

Homme : 150 Hz

Enfant : 300 Hz – 400 Hz

Ainsi, si les cordes vocales vibrent ‡ 170 Hz, c9est qu9elles se sont ouvertes et fermées 170x par sec.

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2. Le champ auditif

3. La zone conversationnelle
Elle reprÈsente la zone de perception auditive des frÈquences correspondant aux sons de notre
langue.
Elle couvre ainsi une zone de frÈquences allant de 125 Hz ‡ 8000 Hz et pour chaque frÈquence,
l9intensité minimum de perception.

Exemple :

= ´ banane du langage ª

4. Rappels :
Un son pur pÈriodique (ton) se dÈfinit par

- sa frÈquence propre (Hz) = nombre de cycles/ sec,


- sa pÈriode (inversement proportionnelle ‡ la frÈquence)
- son intensitÈ (dB) = amplitude des variations de pression

L9oscillogramme (obtenu via un oscilloscope) permet d9analyser les paramètres de ces sons purs
pÈriodiques en fonction du temps.

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5. Sons purs pÈriodiques, des sons complexes pÈriodiques et des sons complexes non-
pÈriodiques
5.1. Son pur pÈriodique

Mouvement sinusoÔdal.

5.2. Son complexe pÈriodique

Somme de plusieurs sinusoÔdes. On rentre dans les sons de la voix. Il se rÈpËte dans le temps.

- Amplitude propre
- Phase (notion de temps)
- FrÈquence propre
- Timbre propre

Notion de multiple !

N9importe quel signal pÈriodique peut être construit à partir d9une somme de sons simples (sinusoÔdes)
(parfois une infinitÈ) ‡ partir du moment o˘ elles prÈsentent des frÈquences multiples les unes des
autres.

5.3. ThÈorËme de Fourrier

Toute onde pÈriodique complexe de frÈquence N peut Ítre dÈcomposÈe en un certain nombre
d9ondes sinusoïdales de fréquence respective F, 2xF, 3xF, &

L9onde sinusoïdale qui a la même fréquence que l9onde périodique complexe est appelée
´ fondamentale ª et les ondes composantes (multiples) sont appelÈes ´ harmoniques ª.

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5.4. Son complexe apÈriodique

Variations de pression rapides et irrÈguliËres, résultat d9une somme d9ondes simples.

- Ils peuvent Ítre impulsionnels (brefs) ou continus.


- Ne sont pas multiples ! Pas de rapport de multiplicitÈ.

Sons impulsionnels Sons continus


Vibrations trËs brËves : chocs, explosions : p, t, k Vibrations d9une certaine durée : ch, s, v
CaractÈrisÈ par une frÈquence et une intensitÈ. PrÈsentent une certaine durÈe dans le temps
mais aucune pÈriodicitÈ. On est obligÈ de
prendre l9entièreté du signal pour l9analyser.

6. DiffÈrentes reprÈsentations du son


6.1. Oscillogramme

³ Amplitude en fonction du temps.

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6.2. La reprÈsentation spectrale

Quand il s9agit d9analyser les signaux complexes périodiques.

- Signaux complexes pÈriodiques.


- Amplitude en fonction des frÈquences.
- On perd la notion du temps.

6.3. Spectrogramme = sonogramme

Quand il s9agit d9analyser les signaux complexes périodiques.

- Les frÈquences: disposÈes verticalement de haut en bas


- L9amplitude : via le degré de noircissement
- Le temps: en fonction de l9évolution du graphe

Il permet alors d9évaluer la qualitÈ de la voix et l9Èvolution de la rÈÈducation.

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Chapitre 2 : La production d’un son


Phonation = ensemble des phénomènes qui concourent à la production d9un son par les organes de
la voix. Ensemble des 3 Ètages.

Dia

La soufflerie Le vibrateur Les rÈsonnateurs

LA PHONATION

La rÈsonance = Ètage pharyngÈ nez


(au-dessus du larynx)
bouche
larynx
Le systËme de vibration

Poumons
Le systËme respiratoire

Diaphragme

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PHARYNX

Pomme d9Adam

Epiglotte = cartilage Èpiglottique ³ mobile car il est capable de se coucher pour protéger l9entrée
du tuyau (trachÈe), des poumons au moment de la dÈglutition.

Lame du cartilage thyroÔde = organe principal de notre corps, le plus large du larynx.
2 glandes thyroÔdes : une ‡ gauche et une ‡ droite.

Cartilage aryténoïde sert d9attache, rapprochement et écartement des cordes vocales. Posé sur le
cartilage cricoÔde.

Cartilage cricoÔde : adjonction entre les anneaux de la trachÈe et du larynx.

Ligament fait partie de la corde vocale. Il est recouvert d9un gel translucide qui est contenu par une
petite muqueuse (peau blanch‚tre).

Chaque le cartilage est rattachÈ par des membranes Èlastiques. Permet ‡ ceux-ci d9être mobiles.

³ Homme : cartilage plus aigu donc plus saillant.


³ Femme : cartilage plus obtus donc moins saillant.

Cordes vocales = plis vocaux = sÈrie de couches les unes sur les autres. Elles vibrent de bas en haut,
elles ondulent : vibration verticale
Quand on affonne, l9épiglotte reste abaissée, on la « bloque ª.

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Quand on parle, les cordes vocales viennent se mettre l9une près de l9autre. Leurs peaux sont en
contact tant qu9on expire pas d9air. Quand on est dans l9hyper aigu, elles ne s9accolent pratiquement
plus.

1. Les rÈsonateurs
1.1. DiffÈrentes cavitÈs
a) La cavitÈ pharyngale

Le pharynx peut Ítre dÈcoupÈ en 3 Ètages :

- Naso-pharynx
- Oro-pharynx
- Hypo-pharynx

b) La cavitÈ orale

Limites de le cavitÈ orale (permettent une grande mobilisation et possibilitÈs de modulation) :

- En arriËre : paroi du pharynx + la luette (en fonction de la position)


- Partie supÈrieure : palais dur (osseux) et mou (musculaire)
- Partie infÈrieure : plancher buccal
- Avant : langues, gencives, dents, lËvres

Le voile du palais peut se contracter et venir se coller ‡ la paroi pharyngÈe ³ empêche l9air de
remonter par le nez ³ l9air qui vient de la trachée ne peut sortir que par la bouche.

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c) La cavitÈ labiale

Espace qui peut apparaitre entre les lËvres et les dents.

Elle existe quand on protège nos lèvres en avant et qu9on décolle les lèvres de nos dents.

d) La cavitÈ nasale

Comprise dans les 2 narines.

L9implication cette cavité dépend de l9état de tension du voile du palais (le mou) :

- Quand il est dÈtendu et qu9il laisse l9air passer : la cavité nasale va être impliquée dans la
rÈsonance et dans la production du timbre de certains sons.
- Entre les deux : on entend une rÈsonance nasale même si ce n9est pas un son nasal.

Ces cavités entrent en jeu, que l9on utilise ou non la voix (l9étage laryngé). Vu qu9elles sont modulables,
elles peuvent crÈer du son par elles-mêmes. Le son de notre parole n9est pas forcément lié à la
vibration de nos cordes vocales.

Exemple du beatbox :

Sons produits par des bruits de bouches ³ par des gestions de la pression de l9air qui vient des
poumons uniquement par les rÈsonateurs. Les cordes vocales ne se mettent pas ‡ vibrer dans ces sons.
Ils sont mÈlangÈs avec des sons des rÈsonateurs.

1.2. Sons voisÈs

Impliquent la vibration des cordes vocales. Concernent toutes les voyelles et certaines consonnes.

1/ Le timbre des sons voisÈs

2 procÈdÈs : la vibration glottique + le principe de rÈsonance

Principe de rÈsonance : dans chaque volume est liÈ ‡ la qualitÈ des parois, une zone de frÈquences,
des sons, qui va être amplifiée naturellement (par l9acoustique). Le volume va Ítre modifiÈ par
l9articulation, par les cavités de résonance. En fonction du volume de notre pharynx, certains sons vont
Ítre amplifiÈs.

En faisant varier les cavitÈs de rÈsonance (articulation), nous rÈalisons un filtre acoustique qui

- Amplifie certains harmoniques.


Gr‚ce ‡ nos articulateurs
- Affaiblit d9autres harmoniques.

Plus un son possède d9harmoniques, plus il est riche.

- Si les harmoniques de basses frÈquences sont les plus intenses, le timbre est dit sombre.
- Si les harmoniques de hautes frÈquences sont plus intenses, le timbre est dit clair.

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Mais ces variations s9observent selon :

- Les caractÈristiques morphologiques de chacun.


- La position des articulateurs.

a) Le timbre vocalique = timbre des voyelles


Chaque voyelle est caractérisée par 2 zones renforcées d9harmoniques appelées ´ formants ª.

Représentation d’un « a ª Représentation d’un « i ª

[a] : les harmoniques sont rÈparties [i] : les harmoniques sont rÈparties entre 125 et
entre 125 et 3000 Hz. 4250 Hz.
Les groupes d9harmoniques amplifiés Deux groupes d9harmoniques sont amplifiés vers
se situent ‡ 800 et 1200 Hz. 125 Hz et vers 2500 Hz.
Le timbre me paraÓt alors sombre. Ce deuxiËme groupe va influencer ma perception
du timbre : timbre clair.

Le [i] est plus riche car ses harmoniques sont


plus rÈparties

Plus de f dans l9aigu ³ timbre clair

Pour les vocalises, on travaille sur les cordes vocales (Ètage vibrateur) et non sur les rÈsonateurs.

F1 = qui correspond ‡ la rÈsonance de la cavitÈ pharyngÈe.


F2 = qui correspond ‡ la rÈsonance de la cavitÈ buccale.

PremiËre zone des


harmoniques amplifiÈes

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Certaines zones peuvent parfois se superposer donc on peut confondre certains sons.

b) Le timbre extra-vocalique : la voix de chacun

« c9est ce qui reste quand on a supprimé la voyelle à la voix »

Qualifie la voix comme étant « riche, soufflée, claire, & » DÈpend donc fortement de notre propre
musculature.

NÈanmoins, il est intÈressant de savoir que :

- L9accroissement du volume pharyngé : timbre plus caverneux.


- La diminution du volume pharyngÈ : timbre plus guttural.
- L9ouverture de l9isthme du gosier: le timbre le plus riche.

2/ Les modes d’articulation des consonnes

Sons voisÈs Sons non voisÈs


Les voyelles + quelques consonnes Les autres consonnes
Voix Absence de voix
- Constriction - Constriction
Bruits qu9on peut
- Vibration - Vibration
- Occlusion - Occlusion faire avec la bouche.

a) La constriction

Rapprochement entre 2 articulateurs qui réduit le passage de l9air ce qui engendre une constriction
étroite. L9écoulement de l9air devient donc audible.

[s] si on ajoute les c.v. devient un [z]


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[S] ³ [q]

[f] ³ [v]
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b) La vibration

Rapprochement puis contacts saccadÈs entre 2 articulateurs : ils entrent en vibration l9un avec
l9autre.

[R]

c) L9occlusion

Contact entre deux articulateurs qui engendre une accumulation de pression jusqu9à ce que cette
pression explose provoquant l9écartement des articulateurs.

[p] + vibration devient un [b]

[t] ³ [d]

[k] ³ [g]

Tous les organes de la bouche participent ‡ la crÈation de ces diffÈrents modes :

- Les lËvres : les deux lËvres viennent se toucher.


- Les dents
- Les diffÈrentes zones de la langue
- Le voile du palais

En termes physiques, la parole Áa donne :

Sons voisÈs Sons non voisÈs


Voyelles + consonnes Les autres consonnes
Constriction : le son produit rÈsulte de la Constriction (f, s, S) : le son est un son
superposition d9un son périodique et d9un bruit apÈriodique continu.
apÈriodique continu.
Occlusion : le son produit rÈsulte de la Occlusion : le son produit est un son apÈriodique
superposition d9un son périodique et d9un bruit impulsionnel.
apÈriodique impulsionnel.
Vibration : le son produit est un son apÈriodique
continu.

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2. La soufflerie
Echange gazeux entre l9oxygène de l9air extérieur et le gaz carbonique (que l9on expire).

L9air que l9on respire sert à :

- Vivre : assure l9hématose (= échange gazeux entre tout ce qui va arriver en oxygène de l9air
extérieur et l9éjection de tout ce qui doit ressortir du corps).
- Parler : devient le souffle de la production vocale.

2.1. Fonctionnement

Diaphragme = grand muscle assez fin qui sÈpare la partie thoracique (en haut) de la partie
abdominale (en bas).

Quand le diaphragme se contracte, les fibres musculaires se raccourcissent. En se


raccourcissant, la partie la plus élevée du diaphragme s9abaisse parce que le diaphragme s9aplatit. En
s9aplatissant, il dilate la cage thoracique. Ainsi, les poumons se dilatent Ègalement pour prendre plus
de place (plus de volume). Avec ce mouvement de dilatation de la cage thoracique, toutes les viscËres
vont Ítre ÈcrasÈes par cet aplatissement du diaphragme. Alors, elles doivent trouver de la place. Donne
lui au gonflement de ventre (= dilatation de la partie basse). Quand la cage thoracique s9est ouverte,
et que les poumons se sont dilatés, à l9intérieur de ceux-ci, s9est créé une diminution de la pression
d9air (par rapport à la pression atmosphérique). Cette différence de pression engendre un appel d9air
dans les poumons, ils se remplissent d9air.

Diaphragme contractÈ, aplatit ³ Volume des poumons ý ³ DÈpression ³ Air s9engouffre dans les
poumons.

Le diaphragme est aidé par d9autres muscles (= muscles intercostaux).

Pour l9inspiration et pour aider à cette dilatation antÈrieure, latÈrale et postÈrieure de la cage
thoracique, les muscles intercostaux externes vont se contracter. AmËne un soulËvement de la cÙte
infÈrieure. En se soulevant, le volume de la cage thoracique augmente.

Au moment de l9expiration, le diaphragme se détend. En se détendant, les fibres s9allongent


³ ÈlÈvation du dÙme ³ compression des poumons (car la cage thoracique va perdre cette dilatation,
revient ‡ son Ètat de repos). Muscles intercostaux internes = muscles qui aident le diaphragme ‡ ce
repos de la cage thoracique. L9air à l9intérieur des poumons est comprimé ³ surpression dans les
poumons ³ par équilibre de pression par rapport à la p.a. , l9air va sortir des poumons.

2.2. La respiration

Impact du soulèvement de la cage thoracique qu9a au niveau de la colonne vertébrale =


verticalisation complËte ‡ chaque inspiration.

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Le corps doit Ítre assez souple et libre pour pouvoir inspirer et expirer pleinement.

Position eupnÈique = position de repos.

Hiatus = foramen = trous qui permettent de faire passer l9air dans l9Ssophage ou l9aorte.

Les cordes vocales sont bien espacées au moment de l9inspiration et de l9expiration ³ permet à l9air
de passer. Trou formÈ entre les cordes vocales = glotte.

MÈcanisme costo-diaphragmatique = tout ce qu9il se passe à chaque inspiration et expiration. Assure


la fonction vitale.

2.3. Respiration nasale

Respiration vitale ³ quand on ne parle pas.

- RÈchauffement et humidificateur d9air : humidifie l9air qui arrive dans la gorge, le pharynx,
larynx et dans les poumons.
- RÈgulateur : de l9apport en oxygène, de la vitesse de l9air qui va ressortir.
- Meilleures capacitÈs respiratoires : orifice le plus ÈloignÈ des poumons. Il capte un max
d9oxygène dans l9air qu9on a inspiré.
- Filtre : par rapport aux poussiËres, agents pathogËnes extÈrieurs, &

2.4. CapacitÈ vitale

Volume inspiratoire = quand on prend une grande inspiration.

Volume expiratoire = quand on a fini d9expirer au repos, quantité d9air qu9on pourrait encore expirer
aprËs cette expiration de repos.

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Volume résiduel = quantité d9air qui persiste de manière permanente dans les poumons ³ ils ne
sont donc pas complËtement vides (évite aux parois de s9accoler).

Volume courant = quantité d9air qu9on inspire/expire quand on est au repos.

La capacitÈ vitale augmente, Èvolue au fil des annÈes de vie. En revanche, elle diminue vers les 40-50
ans. Elle est liÈe aux performances Èlastiques de toutes les structures qui permettent cette dilatation.
Moins elle est élastique moins les poumons auront une grande quantité d9air.

2.5. Quand on parle &

L9air que l9on a inspiré pour capter un max d9oxygène. Comment gérer l9air qui va être éjecter, qui va
devenir le souffle sur lequel on va s9appuyer pour pouvoir parler ?

a) Le temps de l9inspiration est ÈcourtÈ.


³ Partie la plus longue au moment de la ventilation.

b) L9inspiration devient buccale.


³ Elle Ètait nasale.
³ Elle doit Ítre rapide.

c) L9inspiration reste active.


³ Elle engendre une mobilisation active des muscles (leur contraction).

d) Le temps de l9expiration est allongÈ.


³ Sur ce temps-l‡, on va parler.

e) L9expiration devient active.


³ Elle était passive car dépendait d9une relaxation de la contraction du muscle
diaphragmatique.
³ La dÈtente du muscle diaphragmatique va Ítre plus contrÙlÈe, ralentie. On va faire appel
aux muscles intercostaux internes + intervention des abdos ³ contrÙlent cette remontÈe
diaphragmatique au moment o˘ on parle.

Plus on contrôle le débit d9air sortant, plus cela nous permet de faire des phrases avec une
gestion de l9air aisée.

Quand on se met ‡ parler :

- Les cordes vocales se ferment au moment de l9expiration.


- Les viscËres vont se comprimer lÈgËrement soutenues par les abdos (rÈsistance). Plus ils se
contractent plus la rÈsistance est importante plus cela implique la remontÈe viscËre. Elle aide
le diaphragme à se relever, à remonter dans la cage thoracique en même temps qu9une
relaxation progressive musculaire du diaphragme.

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2.6. La respiration costo-diaphragmatique et abdominale

L9action antagoniste du diaphragme et des abdominaux permet un contrôle précis de la pression


sous-glottique, sans intervention du larynx.

Par ce contrÙle antagoniste, la progression de l9air coincée entre la sortie des poumons et l9étage
laryngé (c.v. l9une contre l9autre) est juste suffisante pour enclencher la vibration des c.v.

2.7. Respiration thoracique/costale (supÈrieure)

³ Souvent en Ètat de stress.

Elle implique d9autres muscles que les muscles respiratoires : du cou, les Èpaules qui entrainent une
ÈlÈvation de la cage thoracique (elle ne se dilate plus) ³ augmente le volume de celle-ci ³ les
poumons se remplissent d9air. Le diaphragme n9est pas sollicitÈ donc les abdos non plus.

L9implication des muscles du cou et des épaules entraine des contractions au niveau du larynx. Effort
très important pour remonter l9air et créer cette pression (repose sur la tension des c.v.).

Le diaphragme est restÈ en position dÈtendue : pilier de la fondation de la pression qui se retrouve
coincée par l9étage glottique qui est toujours fermé.

Lors d9un cris, on a besoin de beaucoup d9air sur un temps cours + tension corporelle énorme ³
Respiration haute thoracique.

3. Le vibrateur
SituÈ sur le trajet des voies respiratoires et constituant un carrefour entre les voies aÈriennes
supérieures et les voies digestives, le larynx est l9organe indispensable à la formation de la voix. Localisé
dans la partie mÈdiane du cou, il est formÈ par un squelette cartilagineux pouvant s9articuler grâce à
un ensemble de ligaments et de muscles. Le cartilage cricoïde a une forme d9anneau rigide. C9est le
seul des cartilages laryngÈ qui est totalement fermÈ. Il donne la taille des voies respiratoires. Il est uni
à la trachée. Les cartilages aryténoïdes sont des cartilages mobiles qui assurent l9essentiel de la
fonction laryngÈe. Ce sont leurs mouvements sur le cricoÔde qui permettent la phonation. Le cartilage
thyroÔde se situe au-dessus et en avant du cricoÔde. Il a une forme de livre ouvert posÈ verticalement
dont la saillie cervicale sous le menton dessine la pomme d9Adam. L9os hyoïde est situé
horizontalement et tout en haut du cou. Sur cet os s9insËre le larynx, la base de la langue et certains
muscles du voile du palais. Le cartilage Èpiglottique assure la fermeture du larynx lors de la dÈglutition.
Il n9a pas de rôle direct dans la phonation. L9épiglotte est unie au thyroïde.

A l9intérieur du larynx, se trouvent 2 cordes vocales encore appelées plis vocaux. L9espace entre
les cordes vocales s9appelle la glotte. Les c.v. vibrent et s9écartent plus ou moins en fonction du son
que l9on émettre. Ce sont les articulations entre les cartilages qui vont permettre que les cordes vocales
se rapprochent ou s9éloignent. On relève l9existence de 2 articulations fondamentales du larynx.
L9articulation entre le cricoïde est aryténoïdes. Elle permet le rapprochement ou l9éloignement des c.v.

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La 2Ëme articulation fondamentale du larynx est celle entre le cricoÔde et le thyroÔde =


articulation crico-thyroÔdienne. On observe un mouvement de bascule assurÈ par les muscles crico-
thyroÔdiens = tenseur des c.v. Ce mouvement de bascule allonge les c.v. et met en tension le ligament
vocal. Cette articulation participe à l9émission des sons aigus.

Comment la voix est produite ?

Quand nous inspirons, la glotte est ouverte pour que l9air circule. Quand nous voulons parler
ou chanter, le cerveau donne l9ordre à nos c.v. de se rapprocher. Les poumons se vident, l9air remonte
jusqu9au vibrateur laryngé. Les c.v. sont en contact. L9air expiratoire fait pression, il appuie et fini par
passer. Ce passage a pour effet de faire vibrer les c.v. qui s9entre-ouvrent. Une petite partie d9air (puff
d9air) s9échappe. Csq de diminuer la pression sous glottique. L9élasticité des c.v. joue et leurs forces de
rappel provoque un nouvel accolement et la fermeture de la glotte. Les c.v. vont s9entre-ouvrir et se
refermer des centaines de fois par seconde, en laissant passer à chaque fois un puff d9air. Elles vibrent,
l9air ainsi découpé vibre aussi. Les vibrations produites vont se propager dans la gorge puis la bouche
et en rencontrer les rÈsonateurs qui vont les amplifier. Puis, les mouvements de la m‚choire, de la
langue, des lËvres et du voile du palais vont sculpter les vibrations et produire le timbre qui est propre
‡ chaque individu.

3.1. Le larynx vu de l9arrière

Bandes ventriculaires Vraies cordes vocales


(fausses cordes vocales)

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3.2. Les muscles intrinsËques

Ces positions ´ ouvertes ª ou ´ fermÈes » dépendent de plusieurs muscles intrinsèque (qui s9attachent
uniquement au larynx).

4 dispositions diffÈrentes des arytÈnoÔdes :

des apophyses musculaires ³ rotation


intÈrieure des apophyses vocales ³
Phonation : rotation vers l9extérieur
Respiration : rotation vers l9avant.

rapprochement des c.v.

Chuchotement : Modification de la hauteur : muscle vocal


rapproche les arytÈnoÔdes

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3.3. Muscle crico-thyroÔdien

Il implique la bascule en avant du thyroÔdien sur le cricoÔdien ³ implique l9allongement des c.v.

Augmenter la frÈquence : aller dans les aigus.

3.4. Muscles extrinsËques

Le larynx s9amarre sur la base du crâne, le sternum/thorax, le maxillaire inférieur (menton).

3.5. Les cordes vocales

L9espace de Reincke = Couche la plus profonde

Ligament vocal

EpithÈlium = muqueuse qui englobe les cordes vocales.

Espace de Reincke = coupe gÈlatineuse dans laquelle quasi pas de fibres Èlastiques.

p. 21

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Les cordes sont constituÈes en couches :

- Bande ventriculaire = fausses cordes vocales = bourlet


- Plancher du ventricule de Morgani = espace vide
- Corde vocale = muqueuse
- Idem mais bord libre
- Espace de Reinke
- Ligament vocal
- Muscle vocal

Mesure 9 ‡ 13 mm chez la femme entre 15 et 20 mm chez l'homme.

a) La vibration des cordes vocales :

PhÈnomËne de Bernoulli = Force de rappel qui implique les deux parois de muqueuse souples ‡ se
rapprocher l9une contre l9autre quand il y a un passage d9air rapide qui s9effectue.

Obstacle à l9air Libération de l9air


phÈnomËne de rÈtroaspiration + myoÈlasticitÈ

Augmentation de la pression
Diminution de la pression sous-glottique +

sous-glottique (sous les c.v.)


de vagues)
dÈcoller complËtement (mvt
Le bord libre s9écarte jusqu9à se

des muscles

Font que les bords libres s9accolent et le


cycle peut recommencer. p. 22

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La fréquence fondamentale d9une personne dépend de :

- de l9âge (propriétés musculaires)


- Selon l9état de tension du muscle vocal, on peut modifier les propriétés mécaniques de
l9ondulation de la muqueuse.
- du sexe (hormones et longueur des CV)
- Femme : courtes ³ aigu, Homme : longues ³ vibrent plus lentement ³ grave.

Les modulations de voix chez une personne peuvent s9effectuer en frÈquence et en intensitÈ.

1/ Les paramËtres de vibrations :

a) La frÈquence

Il existe 4 mÈcanismes laryngÈs : M0, M1, M2 et M3

Ils permettent de couvrir la production d9une voix grave (< 20 Hz) à une voix aigüe pouvant aller jusqu9à
au-del‡ de 1000 Hz.

Selon le mÈcanisme, diffÈrentes parties des CV vont vibrer :

- Dans le M0 et M1 ³ l9ensemble du pli vibre sur une large partie.


- Dans le M2 et M3 ³ seule la partie superficielle participe ‡ la vibration.

MÈcanisme 0 : Fry ou Strohbass (ExtrÍme grave de la voix)

Quand on cherche les mots, au moment du rel‚chement de la voix.

³ Recouvrent les frÈquences entre 80 et 1000 Hz.


³ Très peu d9action musculaire observée sur les muscles thyro-arytÈnoÔdien, crico-thyroÔdien et
inter-arytÈnoÔdien.

MÈcanisme 1 : lourd (Èmission des graves)

C9est le mécanisme le plus courant en parole et le mécanisme principal utilisÈ par les voix basses,
les barytons, les tÈnors et les altos fÈminins.

³ La totalitÈ de la masse vibrante entre en jeu.


³ La vibration de la muqueuse est ample.
³ La tension est assurÈe par le muscles thyro-arytÈnoÔdiens.

MÈcanisme 2 : lÈger (Èmission des aigus)

En voix parlée, ce mécanisme n9est utilisé qu9occasionnellement par les hommes et les femmes. En
voix chantÈe il est utilisÈ par les mezzo-sopranes et les sopranes.

³ Les CV sont allongÈes et affinÈe, seule la muqueuse et le ligament vibrent


³ Seul 2/3 de leur longueur vibre et l9ondulation est réduite

p. 23

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MÈcanisme 3 : Voix de sifflet (ExtrÍme aigu de la voix)

Ce mÈcanisme permet de produire les frÈquences les plus aig¸es. Cordes vocales tendues au max.

³ Les cordes vocales sont fines, trËs tendues


³ Les apophyses vocales des arytÈnoÔdes sont lÈgËrement ÈcartÈes.
³ Il n9y a donc quasiment pas de fermeture.

b) L9intensité

L9intensité sera proportionnelle ‡

³ l9augmentation de l9amplitude vibratoire (par épaississement des CV) dÈpend de


l9augmentation de la pression sous-glottique.

c) Le timbre

Remaniement du son laryngÈ, une fois modelÈ par son passage dans les cavitÈs de rÈsonance.

Résulte de la modulation de tous les espaces qu9on a au-dessus des cordes vocales.

LiÈ au rÈsonateurs et au placement des articulateurs. Les timbres varient donc en fonction :

³ Des caractÈristiques de chaque morphologie (rÈsonateurs et larynx) (= timbre extra vocalique :


est totalement personnel, on le modifie quand on veut changer de voix)

³ De la voyelle Èmise (= timbre vocalique : devrait Ítre le mÍme pour tout le monde car on
module le son de la mÍme maniËre quand on veut dire [a], ...
DÈpend surtout des cavitÈs de rÈsonance.

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Chapitre 3 : La catÈgorisation des phonËmes


PhonÈtique articulatoire = science qui explique comment une personne fait pour produire un son.
science qui organise et catÈgorise les sons de la langue.

Tout s9explique par :

- Par des caractÈristiques des phonËmes du franÁais.


- Par les choix phonologiques.
- Par les combinaisons phonÈtiques.

NB : [y] n9est pas un phonème ! ³ En effet, il se prononce [i].

1. Les voyelles
Nous pouvons les caractÈriser gr‚ce aux traits pertinents.

1.1. L9ouverture de la mandibule

= Le degré d9aperture : 4 points de repËre.

Modification de la cavitÈ buccale par ouverture ou fermeture de sa mandibule (et de sa langue).

FermÈes Mi-fermÈes Mi-ouvertes Ouvertes

1.2. La labialisation (arrondissement)

Intervention de la cavitÈ labiale, gÈnÈrÈe par la projection des lèvres vers l9avant (>< écartées).

EcartÈes (non labialisÈes) Arrondies (labialisÈes)

³ Les lèvres vont vers l9avant.


³ CavitÈ labiale crÈÈe. p. 25
³ Se décollent des dents pour aller vers l9avant.

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1.3. La nasalisation

Intervention de la cavité nasale quand le flux d9air passe par les fosses nasales gr‚ce au voile du
palais qui est abaissÈ.

Orales Nasales

Voyelles orales : Quand le voile du palais se contracte, il se redresse et se colle ‡ la paroi postÈrieure
du pharynx ³ bloque le passage de l9air vers le nez.

Voyelles nasales : quand le voile du palais est dÈtendu, il se dÈcolle du pharynx ³ passage de l9air vers
le nez. ´ Un bon vin blanc ª

NB : voyelles ³ sons où il y a le plus d9air qui se dégage. Quand il y a de la buée ³ air.

1.4. Le lieu d9articulation

Modification de la cavitÈ buccale par la position de la langue = endroit o˘ la langue est le plus proche
du palais ( en avant ou en arriËre).

AntÈrieures PostÈrieures

AntÈrieures : partie avant de la langue qui se rapproche de la partie avant du palais.

PostÈrieures : partie arriËre de la langue qui se rapproche de la partie arriËre du palais.

En fonction de l9endroit où la langue s9est rapprochée du palais, sa zone de renforcement des


harmoniques ³ module le son crÈÈ au niveau des cordes vocales ³ aide ‡ la crÈation de la voyelle
cible.

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[a]/[ɑ] [i] [e] [u] [„]


Aperture Ouverte FermÈe Mi-fermÈe FermÈe Ouverte
Lieu d’articula PostÈrieure AntÈrieure AntÈrieure PostÈrieure PostÈrieure
Labialisation …cartÈes Non arrondies Non arrondies Arrondies Non arrondies
Nasalisation Orale Orale Orale Orale Nasale

Certaines voyelles sont extrÍmement proches, certaines personnes peuvent alors les confondre.

e : rel‚chement

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Il existe d9autres traits pertinents comme :

- La durÈe
- La tension
- La stabilitÈ
- Le glottage
- La direction de l9air

Mais il s9agit de traits non pertinents pour notre langue !

Ils sont liÈs

PhonÈtique articulatoire

Elle nous dit comment disposer notre appareil phonatoire et articulatoire pour produire les voyelles.
Elle nous renseigne sur les modifications physiologiques des cavitÈs de rÈsonance.

PhonÈtique acoustique

Nous renseigne sur le timbre, c9est-‡-dire sur la rÈpartition des harmoniques de chaque voyelle :
renforcement en intensitÈ de certaines bandes de frÈquences (rÈparties sur plusieurs harmoniques)
qui forment les voyelles ³ les formants.

p. 28

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Rappels :

En fonction du nombre de trous bouchÈs, le son diffËre. Plus le volume de rÈsonnance est grand, plus
le son amplifiÈ est grave.

Intervention ou non

Modifie le volume du son


qui a ÈtÈ crÈÈ au niveau
des c.v.

Modifie le volume

p. 29

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1 : 23 : 00 IMPORTANT

Les valeurs de F1 (toujours le plus bas, sa position dÈpend du volume de la cavitÈ pharyngale) et de F2
(toujours le plus haut, dÈpend du volume de la cavitÈ buccale) se suivent mais ne se superposent pas.

[i] : frÈquence la plus basse.

Voyelle fermÈe

- Grande cavitÈ pharyngale.


- Renforcement des harmoniques graves du F1.

Voyelle antÈrieure

- Petite cavitÈ buccale.


- Renforcement des harmoniques aigus du F2.

Voyelle ouverte

- CavitÈ pharyngale Ètroite.


- Renforcement des harmoniques aigus du F1.

Voyelle postÈrieure

- Grande cavitÈ buccale.


- Renforcement des harmoniques graves du F2.

Ainsi, pour comprendre le lien entre les formants et la description des voyelles selon l9IPA, on verra
que :

a) Le F1 augmente avec l9ouverture de la mâchoire.


b) Le F2 augmente avec l9antériorité de la langue.
c) Le F2 diminue avec l9arrondissement des lèvres.

Cette disposition articulatoire est donc liÈe ‡ la rÈpartition des harmoniques de chaque voyelle.

- Le timbre de la voyelle

Le timbre se base sur la rÈpartition des formants localisÈs plutÙt dans les graves ou dans les aigus.

p. 30

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La nasalité ne modifie en rien le spectre sonore de la voyelle si ce n9est qu9elle

- Atténue l9intensité des fréquences de 1200 à 1800 Hz (surtout du F1).


- Augmente les frÈquences aux alentours de 1000 Hz.

³ Causé par l9amortissement des cavités fibreuses du nez.

En conclusion, le spectre d9une voyelle est composé de deux parties :

- La partie sÈmantique, dÈfinie par des formants.


- La partie extra-vocalique, variable avec les individus et chez le mÍme sujet, variable avec les
Ètats Èmotionnels de celui-ci.

2. Les consonnes
Les consonnes du français résultent d9une entrave mise au passage de l9air au niveau des organes
supraglottiques.

Cette entrave peut Ítre provoquÈe par :

- La fermeture du conduit vocal.


- Le rÈtrÈcissement du conduit vocal.

AdditionnÈe ou non de la vibration des cordes vocales.

Les consonnes du franÁais se distinguent selon 4 critËres.

2.1. Le voisement

PrÈsence ou non de la vibration des cordes vocales.

- VoisÈes ou sonores : impliquent la vibration : [b d g v z ʒ l m n r R j w ɥ]


- Non-voisÈes ou sourdes : n9impliquent pas la vibration : [p t k f s ∫]

2.2. Le mode d9articulation

DÈfini par le type de fermeture du conduit vocal.

Occlusives/Explosives Constrictives/Fricatives

Donne lieu a une explosion de l9air qui a Rétrécissement du passage de l9air


ÈtÈ retenu, mis sous pression et qui est ³ l9air n9est jamais complètement
rel‚chÈ en une fois. arrÍtÈ dans la bouche.

Constrictive latÈrale : [I]

Constrictive ‡ battements : [R] p. 31

[p,t,k,b,d,g,m,n,r] Mi-occlusives : [t∫, pf,dʒ ] [f,s,∫,v,z,ʒ,l,ʀ,j,w,ɥ]


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2.3. Le lieu d9articulation

Endroit où se situe l9occlusion ou le rétrécissement. Endroit où les rÈsonnateurs entrent en contact,


se rapprochent l9un de l9autre pour faire l9occlusion ou la constriction.

[p] : Rapprochement de la lèvre supérieure et de l9inférieure = consonne bilabiale.

[t] : Contact entre la pointe de la langue et la partie alvÈolaire (derriËre les dents).

[f] : Contact entre la lËvre infÈrieure avec les incisives supÈrieures.

[g] : Contact entre la partie dorsale de la langue et la partie vÈlaire du palais.

Labial = lËvres, Dental = dents, Palatal = palais dur, VÈlaire = voile du palais, Uvulaire = luette,
Apical = apex = pointe de la langue, dorso = dessous de la langue, Palais mou = partie la plus musculaire
du palais

p. 32

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a) Les labiales

Contact entre les deux lËvres.

[p,b,m] : le canal buccal est fermé par les deux lèvres l9une contre l9autre.

Bilabiales sourde Sonore Nasale


[p] pou [b] bout [m] mou

b) Les labio-dentales

Consonnes produites entre la lËvre infÈrieure et les incisives supÈrieures.

[f,v] : le canal buccal est rÈtrÈci par le rapprochement entre le lËvre infÈrieure
. et le bord des incisives supÈrieures.
Labiodentales sourde Sonore Nasale
[f] fou [v] vous

c) Les apico-alvÈolaires

[t,d,n, &.] : l9apex se rapproche ou entre en contact avec les alvéoles (partie juste à l9arrière des
incisives supÈrieures).

Apico-alvÈolaires Sourdes Sonores Nasale


Occlusives [t] tout [d] doux [n] nous
Constrictives [s] sou [z] zoo
Vibrante [r] roue
LatÈrale [l] loue
L9apex vient se rapprocher des incisives inférieures
= apico-dentales sup et inf

d) Les uvulaires

[R] : la partie la plus postÈrieure de la langue entre en vibration avec le voile du palais (voire la
luette).

Uvulaires sourde Sonore Nasale


Vibrante [R] rigoler
p. 33

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e) Les dorso-palatales

[k,g,r, &] : une zone du dos de la langue vient toucher ou se rapprocher d9une zone du palais dur.

- Dorso-palatales : la partie post-dorsale de langue se


rapproche de la partie postÈrieure du palais.
- MÈdiodorso-mÈdiopalatales : la partie mÈdiane du dos de
la langue se rapproche de la partie mÈdiane du palais.
- PrÈdorso-prÈpalatales : la partie antÈrieure du dos de la
langue se rapproche de la partie avant du palais.

Palatales Sourdes Sonores Nasales


Occlusives Dorso-palatales [k] quitter [g] guitare
MÈdiodorso-mÈdiopalatales [r] vigne
Constrictives MÈdiodorso-mÈdiopalatales [j] juillet
[ɥ] nuit
PrÈdorso-prÈpalatales [∫] chou [ʒ] joue

f) Les dorso-vÈlaires

Le dos de la langue vient toucher le voile du palais.

NB : Le [k] et le [g] sont des palatales quand elles sont devant un [i]
(voyelles antÈrieures) mais deviennent vÈlaires si elles sont devant un
[u] (voyelle postÈrieure).

VÈlaires Sourdes Sonores Nasales


Occlusives Dorso-vÈlaire [k] coup [g] go˚t
Constrictives Postdorso-postvÈlaire [w] oui

2.4. La nasalisation

Intervention de la cavitÈ nasale quand le flux d9air passe par les fosses nasales gr‚ce au voile du
palais qui est abaissÈ. (lors de la production des sons).

DÈtendu

Orales Nasales

Toutes les autres [m n r s]

p. 34

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Tableau rÈcapitulatif

[p] [∫] [g] [l] [z]


Voisement Non voisÈes Non voisÈes VoisÈes VoisÈes VoisÈes
NasalitÈ Orale Orale fricative Orale Orale Orale
Mode d’arti Occlusive Constrictive Occlusive Cons. latÈrale Constrictive
Lieu d’arti Bilabiale PrÈdorso- Dorso-palatal Apico- Apico-dentale
prÈpalatale alvÈolaire infÈrieure

Exercices : deviner la consonne :

- Point de contact/RÈtrÈcissement
- Mode d9articulation : contact complet/rapide
- Consonne orale/nasale

p. 35

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Lien entre phonÈtique articulatoire et phonÈtique acoustique


Pour les voyelles :

Chaque disposition articulatoire va augmenter ou diminuer le volume de la cavitÈ buccale ou


pharyngÈe ce qui aura un impact sur les zones de frÈquences renforcÈes en intensitÈ.

Pour les consonnes :

Gr‚ce au sonagramme on a montrÈ que des bruits accompagnent la consonne.

- Les consonnes occlusives sont accompagnÈes de bruits d’explosion.


- Les consonnes constrictives sont accompagnÈes de bruits de friction.

Occlusive Constrictive

F1 F2 Voyelle Consonne Voyelle


F1 F2
Voyelle Consonne Voyelle

Occlusive Friction
Bruit bref après l9explosion Bruit continu
= tenue de la consonne (en phonÈtique Les spectres se distinguent selon la consonne par
articulatoire) leur frÈquence, intensitÈ, largeur de bande.

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Occlusives sourdes (pas de vibration des cordes vocales).

Ligne rouge = moment de la détente, suivi de bruit (barre d9explosion).

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Occlusives sonores : présence d9une barre de voisement (vibration des cordes vocales)

Observations

Occlusives sourdes Occlusives sonores


Voisement Silence ³ blanc Barre de voisement
ininterrompue
Formants (indique la prÈsence Interrompus Interrompus
de voyelles)
impulsion Forte et suivie de bruit Faible

p. 38

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Constrictives sourdes (pas de vibration des cordes) : ´ douche ª

Constrictives sonores : ´ douche ª + ligne continue dans le bas du spectrogramme.

Observations

Fricatives sourdes Fricatives sonores


Voisement Pas de barre de voisement, Barre de voisement + bruit
uniquement du bruit incessant
Formants Interrompus Interrompus
Bruit Tenue du bruit concentrÈe Tenue du bruit concentrÈe
dans les frÈquences hautes dans les frÈquences hautes
mais varie en intensitÈ et mais varie en intensitÈ et
dépend du lieu d9articulation. dépend du lieu d9articulation.

p. 39

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Chapitre 4 : Les variations phonÈtique


Quand on parle, on ne fait pas des voyelles et des consonnes isolées l9une à côté de l9autre.

Phénomène de coarticulation = phénomène d9influence, bénéfique ou non pour la compréhension.

Rappel :

RËgles :
- Ne pas respecter la sÈparation des mots.
- Mettre tout entre crochets.
- Ne pas tenir compte des lettres muettes.

1. Quelles sont les rËgles de transcriptions phonÈtique ?


1.1. La syllabe

Point de repËre par rapport ‡ certains phonËmes.

- La transcription suit la prononciation des mots.

- Chaque syllabe ne comprend qu9une seule voyelle, ce qui régit l9utilisation des semi-voyelles.
[j] [w] [ɥ]

[ j] [w] [ɥ]
³ ill ³ oi, oin ³ u (+ i)
³ i + voyelle
Monosyllabiques [i]+voy, le [i] est Le [u] est remplacÈ par [y] (+ [i]) est remplacÈ
remplacÈ par [j] Ex: [w] Ex: [lalwa] par [ ɥ ] Ex:[nɥi], [pɥi],
[pje] [lAwzo] (l9oiseau) [sɥi]
(= pied)
Plurisyllabiques [i]+ voy. sont sÈparÈs Le [u] est conservÈ Ex: Le [y] sera conservÈ
(dans deux syll. par [j] Ex: [pije], [kRije] [illua] Ex: [bRyin]
consÈcutives)

Le choix entre la voyelle ouverte ou fermÈe dÈpend de la place dans la syllabe.

NB : On parle du degré d9aperture de la mandibule !

a) [e] ou [ɛ]

On peut suivre l9orthographe.

[e] : È, er, Èe, ez

[ɛ] : Ë, Í, et (jouet), ect (aspect) , ai, ay (tramway), ey (bay)

Mais pour la lettre ´ e ª ?

³ Si la syllabe est ouverte (qui se termine par une voyelle) : les deux sont possibles
³ Si la syllabe est fermÈe (qui se termine par consonne) : toujours [ɛ] (amer [amɛR], caisse [kɛs])

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b) [o] ou [ɔ]

On peut suivre l9orthographe.

[o] : Ù, eau, au, o+z

[ɔ] : o + autre consonne

³ En syllabe fermÈe : les deux sont possibles


³ En position finale absolue (quand le o termine le mot) : [o]
³ En syllabe ouverte : les deux sont possibles

c) [ᴓ] ou [S]

On peut suivre l9orthographe.

[S] : eur, Suf

[ᴓ]: eu en dÈbut de mots, eux en fin de mots

³ En position finale : [ᴓ] prÈcËde exclusivement les consonnes [z],[ʒ],[k],[t],[d],[tR]


Exemple: tous les mots en « euse », Maubeuge, meute, &
³ [S] pour tout le reste

d) [a] ou [ɑ]

L9opposition se fait sur la durée !

Pour nous aider, syllabe ouverte (qui se termine par une voyelle) ou syllabe fermÈe (qui se termine par
une consonne).

NB : Comment la syllabe se termine !

e) Le cas particulier du [ə]

´ e muet ª ou schwa reprÈsente en gÈnÈral la lettre ´ e ª.

- Le ´ e muet ª (schwa) final ne forme jamais la syllabe.


Ex : belle ³ une syllabe (monosyllabique)

- Au sein d9un mot, il représente aussi la voyelle « e ª qui peut disparaitre.


Ex : je dis [ʒədi] >< jeudi [ʒᴓdi]

Exception : faisons, peut-Ítre : le schwa n9est pas représenté par la lettre « e ».

- Il ne peut pas disparaitre si sa chute crÈe un groupe consonantique imprononÁable (composÈ


de plus de 2 consonnes (sauf l et R)
Ex : brebis : [bRəbi] et pas [bRbi] ³ Alors, le symbole [ə] devra Ítre Ècrit.

- De nombreux mots grammaticaux se terminent normalement par le schwa : le, ce, se, ne, me,
te, que, de, &

p. 41

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f) Pour marquer l9allongement d9une voyelle [X:]

On utilise les deux points pour marquer par exemple la diffÈrence entre ces mots.
MaÓtre >< mettre BÍte >< bette (lÈgume)

L9être >< lettre Reine>< renne

BÍle >< belle

La distinction de l9allongement de la voyelle se marquera par le [ɛ] + : pour indiquer l9allongement.

Mais le langage courant, ce n’est pas toujours aussi bien articulé ...

Porte – blanche – porte blanche

[p ɔ R t b l „ ∫] ³ [p ɔ R d b l „ ∫] : phénomène d9assimilation du trait pertinent de l9aspect sonore du


[b], par anticipation, le [t] s9est transformé et est devenu sonore.

1.2. D9où viennent ces variations ?

Le langage est une suite de sons enchainÈs ³ pas d9interruptions. Ainsi il est normal :

- D9anticiper les sons à produire.


- D9être influencé par ceux que l9on vient de prononcer.

Ce qui va modifier les traits pertinents de mes sons

 ¿ condition que la comprÈhension du message ne soit pas mise ‡ mal.

Les productions sont donc le compromis entre :


- La loi du moindre effort articulatoire (inertie des organes phonateurs)
- Le respect de la comprÈhension du message (nÈcessitÈ de maintenir des sons diffÈrents
pour communiquer).

a) Variations libres expliquÈes par des facteurs non linguistiques

Elles seront expliquÈes par des facteurs tels que :

- La gÈographie (diffÈrences nord/sud/sud-ouest) [le] versus [lɛ]


- L9âge
- Le sexe
- Le niveau d9instruction

b) Variations conditionnÈes expliquÈes par des facteurs linguistiques

Elles seront expliquÈes par :

- Le contexte linguistique (les sons qui suivent ou qui précèdent un son dans l9énoncé
analysÈ).

L9étude de ces variations relève de la phonÈtique combinatoire.

Les ÈlÈments ont des valeurs inÈgales à l9intérieur du groupe phonétique : il y a des forts et des
faibles.

p. 42

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1.3. Quels sont les types de variations ?

Types de modifications qui affectent les voyelles et les consonnes.

Une voyelle : le timbre d9une voyelle peut varier selon qu9on en modifie :

- le degré d9aperture
- l9antériorisation – centralisation – postÈriorisation
- la nasalitÈ
- la labialisation (lËvres projetÈes ou ÈtirÈes)

Une consonne : peut varier selon qu9on en modifie :

- Le voisement
- Le mode d9articulation
- Le lieu d9articulation
- La nasalitÈ

Les modifications touchent donc les traits pertinents des sons de la parole.

1.4. Quelles sont les catÈgories de variation ?

Qu9elles soient libres ou conditionnées, les catÈgories de variations sont de l9ordre de :

- La modification d9un son : ne touche pas ‡ la structure gÈnÈrale du mot.


- La suppression ou ajout d9un son : touche ‡ la structure gÈnÈrale du mot.

L9objectif de ces variations :

- Il s9agit essentiellement de processus de simplification visant ‡ faciliter l9articulation et à


augmenter la vitesse de dÈbit.

´ Processus phonologiques simplificateurs ª dits PPS = modifications visant la simplification


d9articulation.

a) Les processus phonologiques simplificateurs de substitution : quand un son est remplacÈ par
un autre.
b) Les processus phonologiques simplificateurs structurels : quand un son est ajoutÈ ou
supprimÈ (modification de la structure du mot).

1.5. Que sont les PPS ?

1/ Les processus phonologiques simplificateurs de substitution

A cause de la consonne qui suit ou de la consonne qui précède, l9autre consonne a soit pris soit
perdu son trait de voisement.

[sybziste] pour subsister [ʃfal] pour cheval [metsin] pour mÈdecine &

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a) Assimilation

Transfert d'un trait phonÈtique (par inertie) d'un son de type articulatoire diffÈrent sur un son
immÈdiatement voisin.

Les assimilations concernent :

- Le trait de sonoritÈ
- Le trait de nasalitÈ consonantique

Elle est dite double quand l9influence vient à la fois du son qui précède et qui suit.

Exemples :

- maintenant ³ double contexte nasal autour du [t] ³ [mɛn„]


- secondaire ³ double contexte sonore autour du [k] ³ [səgɔdɛʀ] il prend le trait du
voisement

Elle est dite progressive quand l9assimilation se fait de gauche ‡ droite. Quand le premier son va
influencer le deuxiËme.

Exemples :

- [ʃfal] pour cheval


- [ʃfø] pour cheveux : le [v] a été assourdi à cause du [∫]

Elle est dite rÈgressive quand l9assimilation se fait de droite ‡ gauche. Quand le deuxiËme son va
influencer le premier.

Exemples :

- [edmi] (et demi) ³ [enmi] : le trait de nasalité s9est transformé à cause du [m] nasal qui suit,
le d est nasalisÈ. Le voile du palais s9abaisse déj‡ au moment du [d] pour le [m] qui suit.

b) La dilatation

Adaptation d9un son qui tend à se rapprocher , par inertie d9un son à distance (pas deux consonnes
ou deux voyelles l9une à côté de l9autre) et de type articulatoire diffÈrent. Autre phÈnomËne.

Elle est dite progressive quand la dilation se fait de gauche ‡ droite.

Exemples :

- [definitwaR] (dÈfinitoire) ³ [defenitwaR] car le [i] tend ‡ se rapprocher du [e]. Le [i] s9ouvre
et devient [e].
- [ytylize] pour utiliser

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Elle est dite rÈgressive quand la dilation se fait de droite ‡ gauche.

Exemple :

- [syRtu] (surtout) pour [suRtu] car le [y] tend ‡ se rapprocher du [u]. Le [y] se postÈriorise.

c) Le rel‚chement

Ouverture d9une voyelle fermée.

- [domino] devient [dɔminɔ] : les voyelles fermÈes sont substituer par des voyelles ouvertes.

d) La dissimilation

Modification d9un trait phonétique qui tend à accentuer la différence entre deux phonèmes voisins
mais non contigus.

- [vɛnimᴓ] (venimeux) pour [vɛlimᴓ] ³ le [n] se distingue du [m] en se transformant en [l].

e) L9interversion

Modification d9une tranche phonique du mot due au changement d9ordre de deux articulations
consÈcutives.

- [diks] pour disque

³ Elle est frÈquente chez les enfants.

c) La mÈtathËse

Interversion de deux sons non contigus dans la chaine parlÈe.

- [tuko] pour couteau


- [mazagin] pour magazine

d) L9interversion de syllabes

Modification de l9ordre des syllabes dans un mot.

- [kolomotiv] pour locomotive

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e) L9amuïssement

Non prononciation d9un son (schwa) ou simplification d9un groupe consonantique.

- Ministre ³ [minis] : suppression des 2 derniËres consonnes. (LiÈgeois be like)

f) L9haplologie

Non répétition d9une syllabe déjà prononcée.

- [mɔRfɔnɛm] ³ Morpho-phonËme
- [ipɔtam] ³ Hippopotame
- [paRalepipɛd] ³ ParallÈlÈpipËde

 Toutes ces altérations sont donc conditionnées et s9expliquent par les positions des phonËmes dans
la chaine parlÈe. Ces processus phonologiques simplificateurs font partie intÈgrante du
dÈveloppement normal de l9apprentissage du langage des enfants et disparaissent gÈnÈralement vers
4 ans. Cela dit, certaines variations linguistiques restent et sont propres ‡ chaque locuteur.

1.6. ConsÈquences de ces PPS

En tant que locuteur natif, les PPS ne nous empêchent pas d9accéder au sens des mots ou des phrases
que l9enfant produit.

Mais peuvent parfois engendrer une modification de sens :

- En fonction du contexte (phonÈtique combinatoire)


- En fonction du locuteur (sa rÈgion, son ‚ge, son état (malade), fatigue, &)
- En fonction de la situation (situation formelle ou informelle, de stress, &.)

1.7. Quels sont les principes de la phonÈtique corrective ?

Utilisation de la phonÈtique combinatoire.

La phonÈtique combinatoire analyse :

- Les influences des voyelles sur les consonnes.


- Les influences des consonnes sur les voyelles.
- Les influences des consonnes sur les consonnes.
- Les influences des voyelles sur les voyelles.

Pour faciliter la production de sons cibles, principalement chez des locuteurs qui ne sont pas
francophones.

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Les situations dans lesquelles on fait appel ‡ la phonÈtique corrective :

- Les retards de langage


- L9apprentissage d9une langue étrangère
- La surditÈ

La dÈmarche ‡ appliquer :

³ Quel est le son produit ?


³ Quel est le son de rÈfÈrence ?
³ Quel est le contexte d9apparition de la variation ?
³ Quelle est la cause de la variation ?
³ Quel(s) moyen(s) utiliser pour dÈtourner la cause ?
- Niveau segmental (phonËme/ mot)
- Niveau suprasegmental (rythme et intonation de la phrase)

NB : Cette dÈmarche vaut pour toutes les langues.

Le préalable est de prendre conscience du système phonologique de la langue de l9apprenant.

1.8. MÈthode verbo-tonale d9intégration phonétique

L9apprentissage d9une langue repose sur :

- La perception et la correction des ÈlÈments segmentaux (propres aux sons de la langue).


- La perception auditive des ÈlÈments supra-segmentaux (rythme, dÈbit, prosodie, intonation).

Ces deux types d9éléments sont la base des procédés de correction.

1. Correction des ÈlÈments segmentaux

Savoir diagnostiquer si l9erreur vient d9une erreur sur l9axe de la tension ou l9axe du timbre
(clair/sombre).

Exemple : mancher au lieu de manger : assourdissement de la consonne.

L’axe de la tension L’axe du timbre


Energie neuro-musculaire dÈpensÈe pour Impression subjective globale que le son produit
produire la parole. chez un individu. Cet axe est donc du ressort de
la perception.
Erreur : Erreur :
- ExcËs de tension - …claircissement du timbre
- Manque de tension - Assombrissement du timbre
Lié à la modification du degré d9aperture, du lieu - Lié aux lieux d9articulation, au voisement
d9articulation ou du voisement. et aux modes d9articulation.
DiffÈrents niveaux moteurs :
- La macromotricitÈ (tension corporelle
globale)
- La microtonicitÈ (tension des organes
phonateurs).

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T= timbre

Comment déterminer la tension d9une consonne ?

- Au mode d9articulation : T+ ´ fermÈ ª, T- ´ ouvert ª


- Au lieu d'articulation : T+ ´ antÈrieur ª, T- ´ postÈrieur ª
- Au voisement : T+ ´ sourdes ª, T- ´ voisÈes ª
Mode d9articulation

Semi consonnes et semi voyelles

Quand on substitue une consonne voisÈe par la consonne sourde Èquivalente : causÈ par
l9augmentation de la tension articulatoire.

Plus le lieu d9articulation est antérieur plus ça donne lieu à une articulation qui exige beaucoup de
tension. Par contre, quand on a une consonne qui est plutÙt postÈrieure, Áa diminue le niveau de
tension exigÈ par la consonne.

comme Ètant orale, on diminue la tension. Par contre, quand on a tendance


Quand on aura tendance ‡ nasaliser une voyelle qui pourtant Ètait prÈvue
Plus les voyelles sont fermées, plus on exige pour l9articulation une tension
ÈlevÈe. Plus on ouvre la voyelle, plus Áa suppose un rel‚chement de la

Comment déterminer la tension d9une voyelle ?

- Au degré d9aperture : T+ ´ fermÈes ª, T- ´ ouvertes ª


Par exemple : l9allemand fermait son o donc un excès de tension.

- ¿ la nasalitÈ : T+ ´ orales ª, T- ´ nasales ª

‡ oraliser une voyelle, on augmente la tension.

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tension.

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C = clartÈ

Comment déterminer le timbre d9une consonne ?

- Le lieu d9articulation : C+ «dentales » (+ ouverte) , C- ´ labiales ª (+ fermÈes)


- Dans la classe : Le voisement : C+ « sourdes », Le mode d9articulation : C+ « fricatives »
d9abord les fricatives puis les
Dans chaque petit paquet, on a

occlusives. On a d9abord la
sourde puis la sonore
lieu d9articulation
Par rapport au

Les dentales (apico-dentales : intervention des dents) ont tendance ‡ Èclaircir le timbre. Les centrales
(dorso-palatales, prÈpalatale, mÈdio-dorso, mÈdio-palatale) sont neutres. Les labiales (donc
complÈtement antÈrieures : intervention des lËvres) ont tendance ‡ assombrir le timbre.

Les fricatives sont encore plus Èclaircissantes que les occlusives. [s] est avant [z] car la sourde Èclaircit
encre plus que la sonore.

Comment déterminer le timbre d9une voyelle ?

- Du lieu d9articulation : C+ ´ antÈrieure ª (Èclaircit le timbre) , C- ´ postÈrieure ª (lien avec F2)


- De la labialisation C+ ´ ÈcartÈe ª, C- ´ labialisÈe ª

Plus elles sont ÈcartÈes, plus elles Èclaircissent le timbre par rapport ‡ celles qui sont plus labialisÈes
et qui avoir plus tendance ‡ assombrir le timbre.

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1.9. Quels sont les principes de la phonÈtique corrective ?

Les procÈdÈs de correction de la MVT proposÈs par Michel BilliËre : 3 axes diffÈrents pour corriger,
aider le locuteur, qui n9est pas francophone à la base, à pouvoir gommer son accent.

a) Le mouvement prosodique

Toute V ou C est insÈrÈe dans ´ un mouvement rythmico-intonatif » et en subit l9influence. Elle est
associÈe au procÈdÈ de la gestualitÈ accompagnatrice.

Exemple:

- Le rythme : Un ralentissement du dÈbit de la parole diminue la tension (T-). Une accÈlÈration


du dÈbit renforce la tension (T+).
- L9accent sur les syllabes : Les consonnes en syllabes accentuÈes ont une tension renforcÈe (T+),
leurs voyelles sont C+ (Èclaircies). Les sons en syllabes non accentuÈes ont une tension
diminuÈe (T-), leurs voyelles sont C- (assombries).
- L9intonation : Une intonation montante renforce la tension (T+) des consonnes et la clartÈ (C+)
des voyelles. Une intonation descendante enlËve de la tension aux consonnes et favorise un
timbre C- (assombri) des voyelles.
+ gestes de la main (trËs utilisÈ par les locuteurs non franÁais et locuteurs sourds).

b) ProcÈdÈs de la correction : la prononciation nuancÈe et la prononciation dÈformÈe

Modifier le son cible erronÈ.

- Prononciation nuancÈe : passer par une prononciation nuancÈe qui sont des timbres
intermÈdiaires par rapport au son-cible.
- Prononciation dÈformÈe : passer par une prononciation dÈformÈe remplaÁant
momentanÈment le son-cible par un autre phonème (radicalement opposée) avant de s9en
rapprocher.

Donc, soit on passe par des degrés intermédiaires par rapport à l9articulation ciblée, soit on la déforme
au maximum puis on revient vers le nuancement.

- On remplace ainsi le son-cible par un autre pour aiguiser l9oreille et les articulateurs à des
processus de tension ou de lieu d9articulation. + aide par les contours intonatifs.

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c) Entourages facilitants

Modifier un son avoisinant du son cible erronÈ. Basés sur l9influence réciproque des sons au sein
d9une syllabe.

Quand on a une erreur qui est produite sur un son-cible, ce n9est pas ce son-là que l9on va substituer.
On va analyser le contexte : les sons juste avant et juste après. On va voir s9il n9y a pas d9autres voyelles
ou d9autres consonnes juste avant/après qui pourraient aider le locuteur ‡ mieux articuler le son-cible.
Soit on substitue le son qui a posÈ problËme soit on substitue le son juste avant/aprËs.

Influence de la consonne sur la voyelle qui suit.

Exemple :

- Un russophone dit [ʒebu kafe] au lieu de [ʒeby kafe]


Identification de l9erreur : [y] a ÈtÈ remplacÈ par [u]
Quel axe est touchÈ ? l9axe du timbre
Dans quel sens ? le timbre a ÈtÈ assombri
Quel est le contexte ? le [b] qui prÈcËde est une bilabiale, ce qui assombri le timbre Ègalement.
Comment l9aider ? remplacer par une consonne Èclaircissante, comme les dentales, pour
Èclaircir le timbre de la voyelle : [ʒesy], [ʒezy], [ʒety] ; puis se rapprocher du lieu d9articulation
initial : [ʒesy], [ʒegy], jusqu9à proposer le son initial : [ʒeby].

Influence de la voyelle sur la consonne qui prÈcËde.

Exemple :

- Un hispanophone qui dit [jənepa] plutÙt que [ʒənepa]


Identification de l9erreur : [j] a ÈtÈ remplacÈ par [J].
Quel axe est touché : l9axe de la tension.
Dans quel sens : la tension a ÈtÈ diminuÈe.
Quel est le contexte: le [e] est trop neutre, pour augmenter la tension, je vais passer par une
voyelle fortement tendue, le [i].
Comment l9aider ? En lui proposant [ʒinepa] puis en revenant progressivement vers le [e] ?

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Influence de la consonne sur la voyelle qui suit (Impact sur la durÈe de la voyelle)

Certaines consonnes sont ´ abrÈgeantes », d9autres sont « allongeantes ª.

Exemple :

- Pire ³ le [R] est une allongeante


- Pic ³ le [k] est une abrÈgeante

d) La gestualitÈ accompagnatrice (= un indice visuel)

Pour la gestion des paramËtres prosodiques :

- Un mouvement montant de la main accompagne une intonation montante ou un sommet


intonatif.
- Un mouvement descendant de la main accompagne une intonation descendante ou un creux
intonatif et tendance de diminuer la tension.

Pour le travail d9intégration phonétique de la tension. (Travail de la macrotonicitÈ)

Exemple 1 : augmenter la tension d9un son produit « trop mollement »

- Un modËle sonore T+.


- Geste de la main vers le haut et/ou en serrant le poing.
- Redressement du buste, la tÍte levÈe.

Exemple 2 : diminuer la tension d9un son produit avec trop de tension

- un modËle sonore T-.


- Geste de la main vers le bas.
- Affaissement du buste, tÍte abaissÈe Tous ces mouvements sont souvent exagÈrÈs.

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Chapitre 5 : L’apport de la phonologie


1. Qu’est-ce que la phonologie?
La langue est un systËme de communication :

Communication ³ Interaction ³ Codes communs de construction et de dÈcodage

Code oral :

- Pas d9apprentissage par convention.


- Apprentissage par l9entourage qui le maitrise.

Signes ÈlÈmentaires

Règles qui régissent l9agencement des signes

PhonÈtique [ ] Phonologie / /
Science qui Ètudie la face matÈrielle et concrËte Science qui Ètudie les sons du langage du point
du langage. de vue de leur fonction dans le systËme de
communication linguistique.
³ La parole ³ La langue
Science qui s9intéresse à la manière dont les sons Science qui Ètudie les plus petits ÈlÈments ayant
sont produits. Sans se soucier de leur rÙle dans une valeur distincte dans la langue parlÈe = le
la langue utilisée/d9appartenance ! phonËme.
Besoin de sens Besoin de sens

2. Comment s’effectue l’acquisition du langage?

Age RÈceptif Expressif


Vers 2- 3 mois PerÁoit les diffÈrences des Voyelles allongÈes et sons
phonËmes /pa/ /ba/* gutturaux**
Vers 5- 6 mois - RÈagit aux intonations. Babillages quand les organes
- Perception des contrastes phonateurs le permettent :
phonÈmiques de diffÈrentes Production de syllabes simples
langues (mÍmes proches). (C-V) avec des consonnes qu9il
´ clavier phonatoire voit.
international ª ***
Vers 10-12 mois SpÈcifie et affine ses capacitÈs 12 mois : apparition des
de perception des distinctions premiers mots (liÈ ‡
phonÈmiques au profit de sa l9exploration de la marche)
langue maternelle.
Vers 18 mois - Explosion du vocabulaire qui
passe approximativement de 3
mots ‡ 50 mots.
- Il commence ‡ employer 2
mots ensemble.

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Vers 24 mois (2 ans) Il associe 3 ‡ 5 mots dans un


style trËs tÈlÈgraphique (´ o˘
papa parti?)
Il emploie le ´ Áa ª en
montrant du doigt.
Parle de lui en utilisant son
prÈnom.
Vers 36 mois (3 ans) Beaucoup de questions
destinÈes plutÙt ‡ crÈer des
interactions qu9à récolter des
informations (Ex: ´ pourquoi?
ª)

*Expérience du nourrisson dont le taux de succion varie quand on l9habitue à entendre un /pa/ et
qu9on lui présente un /ba/ à un moment.

**Pourquoi les sons gutturaux arrivent en premier? LiÈ ‡ la position couchÈe qui renvoie la salive et
l9ensemble des muscles vers l9arrière.

RÈceptif trËs tÙt aux contours mÈlodiques, aux intonations et aux rythmes :

- Il les utilisera beaucoup lors de ses premiËres productions.


- Ce qui donne l9effet de « copie » de la production adulte.

Il utilise les caractÈristiques prosodiques car il ne possËde pas encore de reprÈsentations


phonologiques stables :

- Les mots phonologiquement proches sont assimilÈs.

Exemple : Cheveux et chevaux ne sont pas forcÈment dissociÈs tout comme trois ou croix.

DÈveloppement du stock lexical ³ Affinement de ses reprÈsentations ³ Organisation de ses


reprÈsentations ³ Construction du systËme phonologique.

SpÈcialisation du crible
phonologique CapacitÈ de discrimination
des contrastes non natifs

- voyelles vers 6 mois


- consonnes vers 10 ‡ 12 mois

C9est donc par l9augmentation du vocabulaire qu9il se verra contraint de prendre en compte les unités
phonologiques.

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Il est logique donc de comprendre alors que les reprÈsentations phonologiques des enfants de moins
de 4 ans ne sont pas aussi diffÈrenciÈes et prÈcises que celles des adultes.

Ce qui implique la production d9erreurs qui suivent le sens de la simplification et reflËtent la


construction du systËme phonologique.

Elles ne touchent pas un phonËme spÈcifique mais des catÈgories de phonËmes (ex : les consonnes
fricatives, les sonores, les postÈrieures).

C9est la raison pour laquelle on parle de processus phonologiques simplificateurs. (parce que basÈs sur
le systËme phonologique).

3. Le systËme phonologique = matrice phonologique


3.1. La notion de systËme

La thËse centrale de la phonologie structurale (Troubetzkoy) dÈcoule de la notion de systËme ce qui


veut dire que les sons d9une langue sont organisés en un système d9oppositions tel que chaque
membre n9est constitué que de l9ensemble de ce qui l9oppose aux autres membres.

3.2. Notion de phonËme

Selon Jakobson : ´ On appelle ainsi la somme des propriÈtÈs phoniques simultanÈes (a) par
lesquelles un son de la langue donnÈe se distingue (c) de ses autres sons en tant que moyen pour
diffÈrencier la signification des mots(b) ª.

(a) Le phonËme est donc un ensemble de traits distinctifs (traits pertinents)

(b) Il s9agit de la plus petite unité distinctive de la langue, non porteuse de sens mais susceptible de
produire un changement de sens

(c) Par commutation : par substitution d9un « son » par un « autre ». Ces unités phonologiques sont
abstraites.

3.3. Notion d8allophones

Les allophones sont les différentes réalisations sonores possibles d9un phonème.

- Ce ne sont pas des unitÈs distinctes pertinentes.


- Pas de paires minimales.

Exemple :

Loc1 : /r/ roulÈ

³ Son interlocuteur interprétera ses énoncés de la même façon que s9il ne les roule pas car le /r/ roulé
en phonétique et le /R/ non roulé constituent des allophones d9un phonème unique identifié qui est
le /R/.

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3.4. Allophones ou phonËmes distincts ? ³ InterfÈrence inter- langue

Exemple :

- En espagnol : ils ne font pas de distinctions entre le / b/ et le /v/. Ce sont des allophones en
espagnol. Le cerveau ne les discriminera pas.
- En franÁais : on fait la distinction entre le /b/ et le /v/ (´ bain ª et ´ vin ª). Il s9agit de deux
phonËmes distincts. Le cerveau les discriminera.

Ainsi, ces interférences peuvent entraîner des incompréhensions à l9oral comme à l9écrit lorsqu9un
locuteur passe d9une langue à l9autre.

3.5. Notion de paires minimales

2 mots (obligatoire des mots) dont l9opposition ne s9effectue que sur un seul son et que les 2 sons
qui opposent ces deux mots ne s9opposent que sur un seul trait pertinent.

On repère les paires minimales, par commutation, afin d9isoler les plus petites différences acoustiques
significatives, pertinentes du point de vue de la langue, nommÈes traits distinctifs (traits pertinents).

Dans une paire minimale, si la commutation (substitution) d9un son par un autre entraine bien une
modification de sens, c9est que l9on se trouve bien devant 2 phonèmes distincts.

Exemple : ´ pont ª et ´ bon ª (il n9y a qu9un seul son qui les oppose /p/ et /b/ qui ne s9opposent que
sur un seul trait pertinent, le voisement), ´ pain ª et ´ bain ª, ´ bain ª et ´ main ª.

L9inventaire des sons d9une langue, que l9on appelle phonèmes, se fait donc à l9aide de paires
minimales qui font le lien entre les oppositions de sons et les oppositions de sens.

Les paires minimales sont des paires d9unités linguistiques de sens différents, qui ne s9opposent que
sur un trait pertinent comme :

a) pont/bon : opposition de sonoritÈ

/p/ /b/
Bilabiale Bilabiale
Occlusive Occlusive
Orale Orales
Non-voisÈe VoisÈe

b) thon/son : opposition du mode d9articulation

/t/ /s/
Apico-dentale Apico-dentale
Occlusive Fricative
Orale Orales
Non-voisÈe Non-voisÈe

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3.6. Notion de matrice phonologique

Un phonËme ainsi identifiÈ, de manière négative, par l9ensemble des oppositions dans lesquelles il
entre, c9est-‡-dire par l9inventaire des traits qui le distingue des phonèmes auxquels il s9oppose.

On peut résumer en un tableau l9ensemble des oppositions phonologiques entre les consonnes du
franÁais, autrement dit son systËme phonologique :

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Chapitre 6 : La perception des phonËmes

LA PHONETIQUE

Production Transmission Perception

PhonÈtique PhonÈtique PhonÈtique


articulatoire acoustique auditive

1. La boucle audio-phonatoire
Ensemble des 3 voix qui nous permet de percevoir notre voix directement, ce qu9on vient de
produire lorsque l9on parle.

La voix que l'on Èmet soi-mÍme parvient ‡ nos oreilles selon trois chemins :

- Par une voie courte depuis la bouche. 1


- AprËs modification par l'acoustique extÈrieure. 2
- En traversant le cr‚ne directement vers l'oreille interne. 3

Quand on enregistre notre voix, elle nous semble diffÈrente ? Pourquoi ?

- L9effet de rÈtroaction est prÈsent dans les deux cas (quand on entend notre voix quand on
parle et la voix de l9enregistreur) mais lorsque la voix est enregistrÈe, il devient prÈdominant
(quand on utilise que le voix 2).

- L9Ècoute interne (3), reprÈsente le passage du son par le biais des vibrations des os, des
tendons et des muscles. Les frÈquences transmises par ce biais sont principalement les
fréquences graves. Cela explique que lorsque l9on n9utilise pas cette voie, sa voix enregistrée
(2), parait souvent plus aig¸e. Les frÈquences graves ne seront pas aussi importantes dans la
perception globale que nous avons lorsque nous parlons.

- Aussi lorsque l9on s9écoute (mÈlange des trois voies), le rÈsultat perÁu intËgre les diffÈrentes
qualitÈs et les dÈcalages dans le temps des différents canaux de transmission ce qui n9est pas
le cas quand on utilise uniquement la voie 2.

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2. Comment fonctionne l’appareil auditif ?


Nous pouvons percevoir les sons par 3 voies :

- La voie aÈrienne : air ambiant autour de nous.


- La voie osseuse : os du crâne, de l9oreille.
- La voie vibro-tactile : ensemble des petits capteurs-rÈcepteurs de la vibration sonore qui
entoure l9entièreté de notre corps.

2.1. La voie aÈrienne

Voie privilÈgiÈe de la perception auditive. Celle de tous les jours.

Cette voie aÈrienne privilÈgiÈe (20-20 000 Hz) fait intervenir les trois parties de l9oreille :

- L9oreille externe (pavillon et conduit auditif) qui capte les vibrations.


- L9oreille moyenne (tympan et chaine des osselets) qui transforme les variations de pression
sonore en vibrations mÈcaniques.
- L9oreille interne (cochlée) qui convertit les vibrations mécaniques en influx nerveux envoyés
vers le cerveau.

https://www.youtube.com/watch?v=IlhJcfKNk3I

2.2. La voie osseuse

L9oreille interne (membrane basilaire), où elles sont transformées en impulsions nerveuses.

La conduction osseuse renforce les frÈquences entre 250 et 4000Hz. Elle joue un rÙle essentiel pour le
dÈpistage du type de surditÈ ³ Atteinte de l9oreille externe/moyenne ou de l9oreille interne.

2.3. La sensibilitÈ vibro-tactile

Elle repose sur les rÈcepteurs sensoriels de la sensibilitÈ somatique (peau) gÈnÈrale, rÈpartis sur
toute la surface du corps.

Seules certaines cellules sont capables de suivre le rythme d9une vibration pour les fréquences
supÈrieures ‡ 100 Hz, et peuvent le faire jusque 600 Hz (sons graves).

Cette sensibilitÈ est nÈgligeable pour des personnes ‡ audition normale mais chez les sourds elle peut
se rÈvÈler fort utile comme moyen de compensation partielle du handicap.

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La voie vibro-tactile (100-600 Hz) Voie osseuse (250-4000 Hz)

Voie aÈrienne (20-20 000 Hz)

3. Rappel des caractÈristiques physiques du son


Le son est une onde sonore caractÈrisÈ par sa hauteur, son intensitÈ, sa durÈe et son timbre.

La hauteur rÈsulte de la frÈquence des vibrations ou nombre de cycles complets effectuÈs en une
seconde par l9onde.

- Plus la frÈquence est ÈlevÈe, plus le son paraÓt aigu.


- Plus la frÈquence est basse, plus le son paraÓt grave.
L9oreille humaine n9est sensible qu9à une gamme de frÈquences allant de 16 ‡ 16000Hz.

L9intensitÈ résulte de l9amplitude du mouvement vibratoire, elle se traduit physiquement en pression


ou puissance sonore et s9exprime en dB.

- Plus la puissance sonore est ÈlevÈe, plus le son paraÓt fort.

Le timbre d9un son résulte en partie de sa composition spectrale, c9est-‡-dire de la frÈquence et de


l9amplitude de ses harmoniques.

La zone de l9audition humaine est prÈsentÈe :

- En frÈquence (16-16000Hz/20-20000Hz)
- En intensitÈ (0-130dB)

Nous avons un seuil d9audibilité (limite inférieure de l9audition) et un seuil de douleur (limite
supÈrieure).

La zone du langage (zone conversationnelle) est plus ou moins comprise :

- Entre 250 et 8000Hz


- De 30 ‡ 70 dB

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4. Comment fonctionne la perception phonÈtique ?

4.1. Distinction entre audition et perception

La perception est une activitÈ mentale de reconnaissance. Demande au cerveau une appropriation
de ce qui a ÈtÈ entendu pour pouvoir le comprendre.

InterprÈtation de la Analyse par le Reconstitution du


rÈalitÈ physique des cerveau. message
sons. linguistique.

Analogie : ´ Je t9ai entendu mais je ne t9ai pas écouté. » On a pas fait l9effort de l9interpréter par le
cerveau.

Il s9agit donc d9un processus actif qui organise et interprËte les sensations sonores.

La perception n9est pas une copie du réel !

Percevoir, c9est prendre connaissance de l9environnement pour interagir avec lui ou pour agir sur lui
(finalitÈ adaptative). Notre cerveau peut nous jouer des tours.

Dans une langue ÈtrangËre, on peut entendre du franÁais : hallucinations auditives. Impact
phonologique sur notre perception du son.

Percevoir permet donc d9accéder au sens !

4.2. Lien entre la perception et la production

La perception est basÈe sur la connaissance inconsciente de la production de la parole : quand notre
systËme phonologique se met en place.

Geste articulatoire (ÈlÈment primitif de la communication) influence la perception qu9on peut avoir de
la parole.

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