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Cours physique du bâtiment

Partie 1: Acoustique du bâtiment


L’acoustique
L’acoustique est un domaine de la physique qui étudie le son, tout
phénomène sonore. Elle fait appel aux phénomènes ondulatoires et à la
mécanique vibratoire.

Pourquoi étudier l’acoustique?


• L’étude de l’acoustique définit les mesures permettant de quantifier les
sons. Ainsi l’acoustique des salles peut être améliorée .
• Ces mesures définit par l’étude de l’acoustique permet également de faire
une analyse scientifique et précise de la gêne causée par le bruit. (Le
degré de gène n’est pas le même chez les personnes et cela en raison des
différences physiologiques et psychologiques qui caractérisent chaque
individu) .
Le son
• Le son est une vibration acoustique qui se propage dans l’air, milieu liquide ou
solide
• Notre oreille n’est pas sensible de la même manière aux sons de toutes les
fréquences. Nous n’entendons que les sons compris entre 20 Hz et 20 000 Hz (Ces
chiffres peuvent varier suivant l’âge et les personnes.). En dessous de 20Hz, ce sont
des infrasons et au dessus de 20 000 Hz, des ultrasons.
• Le son est caractérisé par son niveau(fort ou faible) et sa fréquence (grave ou
aigue)

Graves: 20 à 400 Hz
Mediums: 400 à 1600 Hz
Aigus 1600 à 20000 Hz

• Le niveau sonore d’un son se mesure en décibels (dB). Notre confort journalier
correspond a un niveau sonore limité de 45dB alors que la vie quotidienne nous
assaille de bruits souvent beaucoup plus forts.
Caractéristiques physiques du son
▪ La fréquence
La fréquence f est le nombre de cycle d’oscillation
ou de vibration par seconde. Elle est exprimée
en Hertz (Hz) f=c/

▪ La période
Un phénomène est dit périodique s’il se reproduit identique à lui même au bout d’un certain temps.
Elle s’exprime en seconde (s)

✓ Si la période est longue, la fréquence est basse et le son est grave.


✓ A l’inverse, si la période est courte, la fréquence est élevée et le son est aigu.

▪ La longueur d’onde :
La longueur d’onde λ est la distance parcourue par l’onde pendant une période d’oscillation et
s’exprime en mètre (m).
Caractéristiques physiques du son
▪ La Célérité
Dans l'air à la température ordinaire de 20°C, elle vaut environ 340 m.s-1. A 0°C, elle vaut 331 m.s-1.
Dans l'eau: 1460 m.s-1.
Dans les solides: béton, 3160 m.s-1 ; verre, 5000 m.s-1 ; acier, 5000m.s-1.

▪ Puissance acoustique: est la puissance nécessaire au niveau de la source sonore pour générer les
ondes sonores. Il s’agit de la signature acoustique de l’équipement. (exprimée en watts W)

▪ Pression acoustique
La pression acoustique prend en compte la puissance acoustique de la source sonore ET
l’environnement autour de cette source : position, distance, type de local…

La pression acoustique correspond au bruit que nous entendons. Elle se mesure à l’aide d’un
Sonomètre

- La pression acoustique d’une conversation usuelle varie de 0,1 à 1 N/m² à une distance de 1m de la
bouche.
- La pression acoustique la plus faible perceptible par l’oreille humaine (seuil d’audibilité) est de
2.10-5 N/m² tandis que le seuil de douleur est atteint pour une pression de 20N/m²
Caractéristiques physiques du son
▪ Intensité acoustique: est la puissance transportée par les ondes sonores, par unité de
surface

W est la puissance en W, S la surface sur laquelle est reçue cette puissance elle en m2. I
s'exprime donc en W.m-2.

- Si on a la superposition de plusieurs sons, l'intensité résultante est la somme des


intensités de chaque son.

- Seuil d’audibilité : 10-12 w/ m2


- Seuil de douleur : 102 w/ m2
Caractéristiques énergétiques du son
▪ Niveau de pression acoustique
Le niveau de pression acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime en décibels
par la relation suivante :

avec:
Lp : le niveau de pression acoustique en dB
P : la pression acoustique de l’onde en Pa
P0: la pression acoustique de référence égale à 2.10-5 Pa

▪ Niveau de puissance acoustique


Tout élément qui vibre émet un son ou un bruit qui libère une certaine énergie
La puissance acoustique est l’énergie libérée par cet élément par unité de temps.
Le niveau de puissance acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime en
décibels par la relation suivante :

avec:
Lw : le niveau de puissance acoustique en dB
w : la puissance acoustique de l’onde en w
w0: la puissance acoustique de référence égale à 10-12 w
Caractéristiques énergétiques du son
Niveau d’intensité acoustique
L’intensité acoustique caractérise la puissance libérée par la source sonore par unité de surface.
L’intensité acoustique diminue lorsque la distance entre le point de mesure et la source augmente.
Le niveau d’intensité acoustique est représenté par une échelle logarithmique et s’exprime en décibels
par la relation suivante :

avec:
LI : le niveau d’intensité acoustique en dB
I : Intensité acoustique de l’onde sonore en w/m²
I0: Intensité acoustique de référence égale à 10-12 w/m²

plus le nombre de décibels est important, plus le son est « fort ». Ainsi, l’oreille perçoit un son à
partir de 20dB(chuchotement), souffre à partir de 90dB(moto, marteau-piqueur) et atteint son
seuil de douleur à 120dB(réacteur d’avion)

Remarque: dB(A) pour prendre en compte le fait que l’oreille n’entend pas de la même manière toutes
les fréquences , on pondère donc les intensités en dB
Caractéristiques énergétiques du son
ADDITION DES NIVEAUX SONORES
1. Deux niveaux sonores égaux :
La définition des niveaux sonores exprimée en décibels entraîne une difficulté lorsqu’il s’agit
d’additionner deux niveaux sonores. Lorsque deux sources produisent des sons en un point, ce
sont les intensités acoustiques (ou les carrés des pressions acoustiques) qui s’ajoutent et non pas
les niveaux sonores en décibels.

Pour la première source, LI1 = 10 log (I1/I0).


Pour la deuxième, LI2 = 10 log (I2/I0).

Le niveau d’intensité acoustique résultant du fonctionnement des deux sources est

LI = 10 log((I1+I2)/I0)

Si les deux sources produisent la même intensité, I1 = I2

LI = 10 log (2 I1 / I0) = LI1 + 10 log 2 soit, LI1 + 3 dB.


Caractéristiques énergétiques du son
ADDITION DES NIVEAUX SONORES
2. Plusieurs sources de même niveau acoustique:
Dans le cas de n sources sonores de même niveau acoustique Li, l’augmentation du niveau considéré
est :

et donc : Lt = Li + ΔL
3. Deux niveaux sonores différents :
Soient LP1 et LP2 les niveaux de pression acoustique de deux sources sonores tels que LP1 > LP2
Le niveau de pression acoustique total LPtotal est déterminer comme suit :

K(dB) est Déterminé d’après le tableau suivant en fonction


de ΔL = LP1 - LP2
propagation en espace clos
CHAMP REVERBERE
Lorsqu'une source sonore S de puissance W est disposée à l'intérieur
d'un milieu fermé (local par exemple), en plus de l’énergie rayonné
directement vers un point d’observation R, vient s’ajouter une énergie
réfléchie une ou plusieurs fois par les parois.

• Lorsque l'on interrompt l'émission d'une source le son décroît plus ou moins
rapidement selon que les parois sont absorbantes ou réfléchissantes. On parle
fréquemment de la "sonorité" ou de la persistance sonore d'une salle.
• Pour les locaux à parois très absorbantes, la décroissance est rapide, on dit encore qu'ils
sont "sourds" et procure à l'auditeur une impression désagréable d'étouffement.
• A l'opposé, dans un local à parois très réfléchissantes, la décroissance du son est lente
et nuit à l'intelligibilité de la parole notamment pour des grandes salles ou l'interférence
entre des ondes directes et réfléchies peuvent engendrer des échos. Le phénomène
d'écho est du à la différence de parcours entre l'onde directe et l'onde réfléchie. Il se
produit lorsque l'intervalle de temps qui sépare l'arrivée des deux ondes au même point
est supérieur à 0,1 seconde.
propagation en espace clos
Temps de réverbération d'une salle
Réverbération : persistance d'un bruit dans un local après arrêt de la source.
Conséquence : écho
Si la différence de temps entre les trajets
acoustiques SPR et SR est supérieure à 0.1 s,
l'oreille perçoit deux sons distincts (phénomène d'écho).

▪ Le temps de réverbération d’un


local Tr est par définition, le temps
nécessaire pour que l’intensité
sonore diminue de 60 dB après
extinction de la source.
propagation en espace clos
SURFACE D’ABSORPTION EQUIVALENTE

Pour caractériser les propriétés absorbantes d’une surface S, de coefficient d’absorption α,


on définit la notion d’absorption comme suit:

Pour une salle hétérogène, l’absorption totale de la salle est la somme des absorptions
des différentes surfaces.

αi: le coefficient d’absorption d’un matériau dans la paroi i


Si: La surface de la paroi i

A partir de l’absorption totale, on peut définir le coefficient d’absorption moyen de la salle


comme:
propagation en espace clos
Formule de Sabine
Le temps de réverbération Tr d’un local peut être déterminé facilement par la formule de sabine :

avec:
Tr : le temps de réverbération en (s)
V : le volume de local en (m3)
A : l’air d’absorption équivalente en (m²)

• Si α → 0, alors TR → ∞. Ce résultat est cohérent.


• Si α → 1, alors TR = 0, 16V/S. Or dans ce cas, TR devrait tendre vers 0 !

La formule de Sabine n’est pas valable pour des salles très absorbantes. Dans la
pratique, la formule de Sabine est utilisée si α < 0, 2 sinon on utilisera le modèles de
Eyring
propagation en espace clos
Formule d’Eyring

Si le local a un coefficient d’absorption important, la formule de Sabine donne de


mauvais résultats. Il est donc préférable d’utiliser la relation d’Eyring pour calculer le
temps de réverbération :

avec:
S : Surface totale des parois du local en (m²)
V : le volume de local en (m3)
α : Coefficient d’absorption moyen des parois
Le bruit
Le bruit est mélange de sons différents ayant chacun une fréquence et un niveau sonore
Comment circule le bruit?
On distingue deux types de bruits: les bruits aériens et solidiens.
- les bruits aériens sont transmis par l’air et circulent aussi librement que lui tant qu’ils
ne sont pas interrompus dans leur course.
• A l’extérieur, les plus dérangeants sont surtout générés par les moyens de
transport( voiture, moto, train, avion…), les travaux urbains ...
• A l’intérieur, il peut s'agir du son de la télévision, de la musique ou de conversation
• S’éloigner d’un bruit aérien ne suffit pas à s’en isoler, car l’affaiblissement sonore
n’est pas proportionnel à la distance: le bruit d’une voiture évalué à 80dB à 20m de
distance est encore de 74dB à 40m, et de 68dB à 80m.

Le bruit perçu décroît de 6 dB chaque fois


que l’on double la distance entre la source
sonore et le récepteur
Le bruit

-Les bruits solidiens sont transmis par le « solide » c’est-à-dire les matériaux.
On les appelle aussi bruit d’impact, comme le rebond du ballon, les coups de
marteau dans le mur, l’impact génère une vibration du matériau qui se
propage également au cœur de tous ceux avec les quels celui-ci est en
contact direct( murs, cloisons). C’est ainsi qu’un bruit d’impact peut
facilement déranger les occupants des appartements situés plusieurs étages
en dessous.
Le bruit

Transmission aérienne des bruits (transmission directe )

BRUITS AERIENS

Transmission solidienne des bruits

BRUITS D'IMPACT

Réverbération des sons


BRUITS AERIENS REVERBERES
Le bruit
Les bruits dans les bâtiments
On distingue 3 types de bruits dans les bâtiments:

1 – LES BRUITS AERIENS: les bruits se propageant dans l’air, peuvent être émis:
À l’intérieur d’un local (BRUITS AERIENS INTERIEURS)
(chaînes hi-fi, télévision, conversation, ...)
À l’extérieur d’un immeuble ( BRUITS AERIENS EXTERIEURS)
(circulation automobile, trains, avions,…)
2 - LES BRUITS D’IMPACT (chocs): bruits émis par une paroi mise en vibration
(pas, chute d’objet, déplacement d’objets)
3 – LES BRUITS D’EQUIPEMENTS: bruits émis par des appareils et installations situés:
Soit dans le logement récepteur (machine à laver, chauffe-eau,...)
Soit hors du logement récepteur (ascenseurs, tuyauteries, ventilation...)
Le bruit
Aérien ou solidien
les bruits s’additionnent ?!!!
Heureusement pour nos oreilles, les bruits ne s’additionnent pas.

Deux personnes hurlant avec la même énergie, c’est-à-dire avec le même


niveau sonore, ne produisent pas deux fois plus de bruit mais seulement une
augmentation de 3dB par rapport à leur niveau sonore individuel. Multipliés
par dix, les mêmes personnes ne produisent qu’une augmentation de 10dB,
Enfin le calme de l’un ne réduit en rien le niveau sonore de l’autre, car les
bruits ne se soustraient pas les uns au autres!
Bandes d’octave

Dans le domaine du bâtiment, il n'est pas nécessaire d’effectuer une analyse


extrêmement fine du niveau de pression acoustique pour toute la gamme de
fréquences, on prend en compte que les fréquences de 100 à 5.000 Hz regroupées en
six bandes d’octave centrées sur 125, 250, 500, 1.000, 2.000 et 4.000 Hz.
Les bruits normalisés:
Bruit rose :
Bruit normalisé utilisé pour les mesures acoustiques des bruits intérieurs. Le bruit rose
simule le bruit aérien intérieur, Son niveau sonore est constant par bande d’octave (par
exemple 80 dB) par bande d'octave.
Bruit route :
bruits aériens émis par le trafic routier ou ferroviaire. simule les bruits aériens émis par le
trafic routier. Il est plus riche en fréquence basse que le bruit rose
L’acoustique dans une salle
Critères de la qualité acoustique dans une salle :

• Répartition d’énergie sonore dans la salle.

• Échos.

• Flutter d’écho.

• Temps de réverbération.
L’acoustique dans une salle
La répartition d’énergie dans une salle
Peu importe sa place, un auditeur dans une salle reçoit deux sortes de sons :
• Sons directs arrivant directement de la source sonore(l’orateur, chanteur,
orchestre…)
• Sons réfléchis arrivant des surfaces réfléchissantes.

➢ L’objectif premier est que les auditeurs reçoivent un maximum d’énergie


sonore. En fonction des places ou l’énergie directe ne serait pas suffisante
seule , cette dernière sera renforcée grâce à l’énergie réfléchie .
➢ Pour assurer l’arrivée d’un son réfléchi à une place prévue on utilise les
principes de l’acoustique géométrique
L’acoustique dans une salle
Pour assurer l’arrivée d’un son réfléchi à une place prévue on utilise les principes de
l’acoustique géométrique :
L’acoustique dans une salle
L’écho

- Parmi les caractéristiques physiologique de l’oreille humaine ,le fait que si


deux sons parviennent l’un après l’autre avec un retard inférieur à une
valeur approximative de 40 ms, elle les perçoit comme un seul son renforcé
et prolongé, mais si ce retard dépasse la valeur mentionnée que l’on nomme
retard critique, elle les perçoit comme deux sons séparés, le deuxième
s’appelle écho.
L’acoustique dans une salle
Les flutters d’écho
Si il y’a un son émis dans une enceinte entourée par des surfaces réfléchissantes, il peut
être transmis très loin sans atténuation de son intensité avec des retards variables.

Ce phénomène s’appelle flutter d’écho. Il se produit surtout quand la source sonore se


trouve entre deux murs longs et parallèles tels que les couloirs. Il peut aussi se produire
dans les enceintes entourées par un mur réfléchissant courbé ou circulaire
Isolation
Définition de l’isolation

• La fonction de l’isolation acoustique est d’empêcher la propagation du son


d’un milieu à un autre.

• Les problèmes d’isolations sont de deux ordres :


1- La protection contre les bruit extérieurs.
2- La protection contre les bruits intérieurs.
L’isolation acoustique
La protection contre le bruit comprend trois volets fondamentaux selon l’origine
des bruits relativement au bâtiment à protéger :
• La protection contre les bruits extérieurs, c’est-à-dire dont l’origine ou la
source sont à l’extérieur du bâtiment et traversent l’enveloppe; par exemple
le bruit du trafic routier, les dispositions de protection concernent les
éléments de l’enveloppe, façades, fenêtres, etc.
• La protection contre les bruits intérieurs, c’est-à-dire dont l’origine ou la
source sont dans le bâtiment considéré et traversent les éléments de
construction intérieurs, parois, planchers, portes, …etc.
➢ la protection contre les bruits des installations techniques des
immeubles, c’est-à-dire des équipements tels que chauffage, ventilation,
équipements sanitaires, etc.; en fait ce sont des bruits intérieurs puisque
leur origine est dans le bâtiment à protéger.
L’isolation acoustique
La protection contre les bruits extérieurs
Avant de recourir aux différents concepts, il est primordial de s’en tenir a quelques
règles de bon sens et d’urbanisme:
• L’éloignement des voies mécaniques
• Entourer le bâti en question de végétations qui jouent le rôle des écrans absorbants.
• Avoir une bonne disposition interne : séparer les espaces nécessitant le calme des
sources de bruit ( ascenseurs, vides ordures, canalisations…)

Éléments à isoler dans une construction :


• Les façades.
• Les murs, les planchers.
• Les portes et les fenêtres qui sont le point faible de toute isolation.
L’isolation acoustique
La protection contre les bruits intérieur

Les dispositions à prendre contre le bruit à l’intérieur étant différents selon la nature
des bruits, il faut distinguer séparément celles contre:

• Conduction aérienne: les sons aériens, par exemple cris et éclats de voix en
provenance des couloirs, cages d’escaliers, etc.
• Conduction solidienne: les bruits de chocs, par exemple bruits de pas, claquements de
portes, etc.
• Conduction par effet de vibration: les bruits des installations techniques d’immeuble,
par exemple chauffage et ventilation.
L’isolation acoustique
Les grands principes de l’isolation acoustique
En distingue correction et isolation acoustique .
• La correction acoustique consiste à améliorer la qualité phonique d’un lieu en
maitrisant le phénomène de réverbération, c’est-à dire de résonance.

Quand le matériau n’est pas capable d’absorber une partie des ondes sonores, on dit
que la pièce est « sonore », comme le sont les pièces vides. A l’inverse, on dit qu’elle
est « sourde » lorsque les sons sont complètement absorbés par les parois.
La correction acoustique à temporiser ces deux extrêmes pour obtenir un juste milieu

• L’isolation acoustique: la démarche consiste à interrompre la propagation des sons:


par des matériaux « lourds »(on parle de « loi de masse ») ou par l’intégration d’un
isolant entre deux parois pour créer un panneau « sandwich » ( on parle de loi de
masse-ressort-masse ») . La présence de l’isolant « intercepte » les sons (au même
titre que l’interruption de la route oblige une voiture à s’arrêter)
w
= Wr / Wi

= Wa / Wi

= Wt / Wi

W
W
Wa
L’isolation acoustique
L’isolement brut acoustique Db

L'isolement brut Db est la différence de niveau de bruit entre deux locaux


adjacents, celui d'émission et celui de réception
L’isolation acoustique
L’isolement acoustique normalisé Dn

L’isolement normalisé est l’isolement brut corrigé en fonction de la durée de


réverbération réelle Tr mesuré dans le local de réception et une durée de réverbération
de référenceT0 :

Quelques valeurs de T0 :
¨ Bâtiments d’habitation, santé, hôtels et enseignement : T0 = 0,5 (s)
¨ Salle de sports de volume supérieur à 512 m3 : T0 = 0,14 V (V : volume de la pièce)
L’isolation acoustique
L’indice d’AFFAIBLISSEMENT ACOUSTIQUE " R "
L’indice R caractérise la qualité acoustique d’une paroi de construction (mur, cloison, plancher,
plafond, fenêtre, porte, etc.).
Il est mesuré sur l’ensemble du spectre de 125 à 4000 Hz pour le bruit rose et pour le bruit route.

Plus R est grand, plus l'élément a un isolement acoustique élevé meilleure est la performance.

Les parois qui séparent deux locaux sont


rarement homogènes. Si la paroi n’est pas
Local émission Local réception
homogène (cloison contenant une porte par
exemple), il faut dans ce cas calculer le
coefficient de transmission moyenne :
L’isolation acoustique

Relation entre l’indice d’affaiblissement R et l’isolement brut Db


L’expression suivante permet de déterminer l’isolement brut en fonction de l’indice
d’affaiblissement :

avec:
A2: l’air d’absorption équivalente du local 2
Sp : la surface de la paroi de séparation de deux locaux
L’isolation acoustique
Les parois simples - la loi de MASSE

• Les essais faites en laboratoire ont


montrés que l’isolement d’une paroi
augmente avec la mass m : on
constate que lorsque la masse
double, l’isolement augmente de 4 à
5 dB, on peut donc augmenter la
masse surfacique d’une paroi pour
obtenir un meilleur indice
d’affaiblissement.

Plus une paroi est pesante plus elle


isole des bruits aériens Masse
surfaciq
125
150

Si σ < 150 kg/m2 : R = 17 * log σ + 4 dB


Si σ > 150 kg/m2 : R = 40 * log σ - 46 dB
L’isolation acoustique
R dépend de la masse surfacique mais aussi de la fréquence → loi de fréquence
Loi de fréquence
Le coefficient d’affaiblissement acoustique augmente de 4dB, a chaque fois que la
fréquence est doublée (càd augmentation de 4 dB par octave),

Chaque paroi (materiau) possède une fréquence


critique fc pour laquelle R chute.
➢ Il faut repousser fc dans les
fréquences mal perçues par
l'oreille (f < 100 Hz ou f > 4000 Hz)
L’isolation acoustique
Cas d’une double paroi
• Les parois doubles sont constituées de deux parois simples (que l'on appellera
panneaux) séparées par un espace rempli ou non d'un matériau absorbant.
Exemples : double vitrage, cloison en plaques de plâtre, ...

L'ensemble se comporte comme


un système masse -ressort -masse.

L'air ou matériau absorbant jouent le rôle de ressort.


L’isolation acoustique
Cas d’une double paroi

Pour une paroi double, l’indice


d’affaiblissement acoustique R
atteint son minimum aux
environs de la fréquence de
résonance (frés) et croît
rapidement au-delà de cette
fréquence,
Cas d’une double paroi

Fréquence de résonance pour une double paroi


La fréquence de résonance fres pour une double paroi est donnée par la formule
suivante :

fres
σ1 σ2
avec:
σ1 et σ2: les masses surfaciques des deux parois en (Kg/m²)
d : distance entre les deux parois en (m)
pont phonique

Un pont phonique offre un passage aux sons, en générale accidentel et involontaire. Il


s’agit d’interstices mal rebouchés, de points de contact entre des éléments censés être
désolidarisés, d’interrupteurs installes dos à dos dans une paroi dont ils entament ainsi
l’épaisseur, de tout ce qui met deux pièces en communication (tuyauteries, grille de
ventilation…)
matériaux isolants
Si l’architecte désire modifier la réverbération d’une salle, il dispose de deux types de
matériaux pour en recouvrir le plafond, les murs et le plancher :

• les matériaux absorbants qui sont généralement des matériaux mous comme le liège
ou le feutre, absorbent la majeure partie des ondes sonores incidentes, même s’ils
réfléchissent quelques ondes de basse fréquence.

• les matériaux réfléchissants , tels que la pierre et le métal, réfléchissent la plus grande
partie des ondes acoustiques émises. C’est pourquoi un grand auditorium peut
présenter une acoustique très différente selon qu’il est comble ou vide, car les sièges
vides réfléchissent les ondes sonores alors que les spectateurs les absorbent. En
général, une salle est dotée d’une bonne acoustique si elle est constituée de
matériaux absorbants et réfléchissants dans les mêmes proportions.
Partie 1: Thermique du bâtiment

Objectif
Introduire toutes les grandeurs de bases utiles au
calcul des caractéristiques définissant les qualités
thermique d'un logement.
Pourquoi la thermique du bâtiment ?

- Une meilleure isolation


- Des Systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficace
- Une Etude énergétique optimisée,
Définitions
Thérmique: La thermique s'intéresse à la compréhension et à la description des
flux de chaleur et des champs de température.

Chaleur: La chaleur a la dimension d'une énergie. Cette énergie se trouve sous


forme d'énergie cinétique d'agitation des molécules composant le corps étudié.
Elle constitue une partie de l'énergie interne des corps.

Température : La température est la manifestation mesurable de la quantité de


chaleur introduite.
Définitions
Chaleur latente (Enthalpie) : Lorsque de la chaleur est transmise (ou extraite) à un
corps, sa température augmente (ou diminue). Une relation mathématique simple entre
la chaleur et la température traduit le processus de réchauffement (ou de
refroidissement). Ce réchauffement (ou refroidissement) se poursuit jusqu'à une valeur
limite pour laquelle le corps commence à subir des transformations. On dit alors qu'il a
subi un changement d'état. Lors des changements d'état la température des corps ne
change pas. La transformation est isotherme. Toute la chaleur consommée est utilisée
pour modifier l'état du corps.

Équilibre thermique: Considérons deux corps fluides, A1 à la température T1 et A2


à la température T2. Supposons que T2 > T1, lorsque l'on met les deux corps en
contact, on voit la température de A1 augmenter et celle de A2 diminuer. Ce processus,
de relaxation, se poursuit tant qu'une valeur limite, commune aux deux corps, n'a pas
été atteinte. L'équilibre thermique est établi lorsque cette valeur est atteinte.
Changement d'état: Les changements d'état sont de différents types. Il y a les
phénomènes de dilatation et compression ... Les problèmes de dilatation et de
compression sont des phénomènes à prendre en compte afin de prévenir les
fissures et déformations induites dans les bâtiments par ces changements d'état.

Dilatation et compression: Sous l'effet des variations de température,


les corps se dilatent ou se compriment. Ces phénomènes induisent des
déformations dans les bâtiments, qui dans certains cas peuvent être
dangereuses. La prise en compte de ces phénomènes, lors de la construction,
permet d'éviter des imperfections qui apparaissent souvent longtemps après la
fin d'un chantier et qu'il est très difficile de corriger par la suite.
Humidité – définitions

L'humidité est la source de nombreux problèmes dans le bâtiment. Afin de


trouver les solutions les plus appropriées pour chaque cas, On a besoin, de
connaître certaines définitions, comme:

Humidité relative: Lorsqu'on parle d'humidité, on a recours à la notion


d'humidité relative (HR), que l'on définit comme la quantité de vapeur d'eau
contenue dans un volume d'air donné par rapport au maximum qu'il pourrait
contenir à une température et une pression données. L'humidité relative va de 0
à 100%. L'air est sec quand l'humidité relative est inférieure à 35%. L'air est
moyennement humide entre 35 et 65%, et l'air est humide à plus de 65%
d'humidité relative.
Humidité – définitions
• Saturation: à une température donnée, la proportion de vapeur d'eau
contenue dans un certain volume d'air, ne peut dépasser un maximum
appelé limite de saturation (diagramme de Mollier). Elle se mesure en
gramme de vapeur d'eau par kg d'air sec (g/kg). Au-delà de cette quantité,
l'excès de vapeur d'eau se transforme en eau ou se condense.

• Point de rosée: Le point de rosée correspond à la température à partir de


laquelle l'air se condense. Température correspondant à la limite de
saturation.
Principes des transferts de chaleur

Transferts de chaleur
Flux de chaleur
Considérons un local quelconque. Si, les températures extérieures et intérieures
sont différentes, alors un échange de chaleur s'établit entre le local et l'extérieur.
Cet échange se traduit par un déplacement de chaleur à travers les parois. Le flux
de chaleur mesure la quantité de chaleur traversant une surface par unité de
temps.
a) Déperdition thermique globale
La déperdition thermique globale est le flux de chaleur qui s'échappe d'un local. La
mesure de ce flux à travers la surface enfermant ce local est donnée par la relation,
Φ = ∆Q/∆t (w) , ∆Q est la quantité de chaleur

b) Densité de flux
Les thermiciens utilisent souvent la densité de flux ou encore la déperdition
thermique par unité de surface. Elle est définie par la relation, ϕ = Φ/S (W m-2)
Principes des transferts de chaleur
Transferts de chaleur
On distingue trois modes de propagation de la chaleur: la conduction, la convection et
le rayonnement.
a) Conduction: la chaleur est transportée grâce aux collisions entre atomes ou
molécules agités avec les voisins au repos. L'évolution de proche en proche de ces
processus microscopiques, apparaît comme un écoulement de chaleur
Principes des transferts de chaleur
Transferts de chaleur

b) Convection: Pour la convection, le transport de la chaleur se fait par un fluide en


mouvement,
• Convection naturelle, lorsque le mouvement du fluide s'établit spontanément.

• Convection forcée, lorsque le mouvement du fluide est provoquée par un organe


« artificiel » (pompe, turbine). Exemple: chauffage central avec accélérateur,
Principes des transferts de chaleur
Transferts de chaleur
c) Rayonnement
Pour ce qui est du rayonnement, l'énergie est transportée par des ondes
électromagnétiques. Tous les corps émettent un rayonnement thermique lorsque leur
température est supérieure à 0 K
Transferts de chaleur – Conduction
Dans le cas de la conduction, le flux de chaleur est relié à la variation de la
température:
Φ = λ.S. ∆T/e (W)
T1 T2
S
avec S : Surface traversée par le flux (m2)
λ : coefficient de conductivité (W m-1 °C-1) Φ
e : épaisseur de la paroi
∆T= T1- T2 e

Cette relation permet un calcul rapide du flux à condition de connaître la valeur des
coefficients de conductivité des corps traversés. Toutes les autres grandeurs sont
directement mesurables.
ϕ = λ.∆T/e (W m-2)
Transferts de chaleur – Conduction
Afin d'optimiser l'isolation thermique dans un bâtiment, on a besoin de
connaître les propriétés thermiques de chacun des éléments constituants. Ces
propriétés sont définies par la résistance thermique ou le coefficient de
transmission thermique.

▪ Résistance thermique
La résistance thermique est la faculté d'un corps à s'opposer à la propagation
de la chaleur lors de sa traversée. Plus un corps est résistant, et plus la quantité
de chaleur qui le traverse est faible.
Φ = ∆T/Rth avec Rth = e/λS
où Rth est la résistance thermique et λ le coefficient de conductivité thermique.

Remarque:
Les thermiciens utilisent la densité de flux plutôt que le flux, on utilisera
plutôt la résistance thermique associée à la densité de flux.
Rth = e/λ
Définitions
Transferts de chaleur – Conduction
▪ Coefficient de conductivité
Le coefficient de conductivité λ est une propriété physique des matériaux. Sa valeur
dépend de la température. On peut cependant dans la plupart des cas (faibles variations
de température) négliger cette dépendance et supposer que λ est constant
• Résistance thermique de plusieurs couches

Resistance thermique des parois en série:


Req=R1+R2+….+Rn

Resistance thermique des parois en parallèle:


1/ Req=1/ R1+ 1/ R2+……+ 1/ Rn
Définitions

Transferts de chaleur – Conduction

▪ Coefficient de transmission thermique

Le coefficient de transmission, contrairement à la résistance, indique quelle


quantité de chaleur peut laisser passer un corps. C'est donc l'inverse de la
résistance thermique.
K = 1/ Rth (W m-2 °C-1.)
Définitions
Transferts de chaleur – Conduction
▪ Applications
➢ Paroi simple
On considère un mur homogène (que λ est le même partout), d'épaisseur e, composé
d'un seul matériau dont le coefficient de conductivité est λ. Les températures de
chaque côté du mur sont T1 et T2, avec T1 supérieure à T2. On suppose que les
dimensions transversales de ce mur sont grandes par rapport à l'épaisseur (cas le
plus fréquent). On admet que la température varie uniquement selon la direction
perpendiculaire au mur. Ces variations sont repérées par la variable x.

Jusqu'à une section quelconque de la paroi repérée


par x:
Définitions
Transferts de chaleur – Conduction
▪ Applications
➢ Paroi multi-couche
Paroi composée de plusieurs couches homogènes:
- On suppose dans un premier temps que le contact, entre ces différentes
couches, est parfait. Cela a pour effet de supprimer des sauts de
températures inhérents aux mauvais contacts.

ϕ = (T1 - Tn+1)/Rt avec Rt = Σ Ri


= Σ ei /λi

ϕ = (T1 - T2)/R1 = (T2 - T3)/R2 = …


= (Tn - Tn+1)/Rn
Définitions
Transferts de chaleur – Convection

Pour les parois des bâtiments les échanges de chaleur par convection se
produisent principalement:

- Entre la face intérieure de la paroi et l’air ambient


- Entre la face extérieure de la paroi et l’air extérieur
Définitions
Transferts de chaleur – Convection
Le mécanisme de convection est propre aux fluides (gaz ou liquides)

le flux de chaleur est associé à la variation de température par la loi de Newton:

Φ = h S ∆T où h est le coefficient d'échange thermique. Il a pour unité: Wm-2°C-1

la densité de flux, s'écrit ϕ = h ∆T


Définitions
Transferts de chaleur – Convection
▪ Couche limite thermique
La température des faces externes d'une paroi et la température de l'air ambiant,
directement en contact avec ces faces, ne sont pas les mêmes. Cela est dû à
l'existence d'une mince couche le long de la paroi qui se distingue du reste par la
nature de son écoulement.
Transferts de chaleur – Convection
Résistances superficielles
On serait tenté traiter la couche limite comme
une couche solide fictive supplémentaire qui
viendrait se rajoutées de part et d'autre de la paroi.

rsi , rse : résistances


superficielles dues à
la convection
hse, hsi: coefficients de
convection superficielles

hsi=1/rsi hse=1/rse
Rth total = rse + R + rsi
rsi rse rsi+rse
Déperditions thermiques en régime permanent
On appelle déperdition thermique la perte de chaleur qui se produit dans une habitation.

Un bâtiment n'est pas parfait thermiquement, il y a des déperditions thermiques que l'on se
doit de chiffrer afin de mieux gérer les besoins du bâtiment.
Ces pertes sont dus à la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur.
On peut les décomposer en:

- Déperditions surfaciques ( Murs, fenêtres, Sol et Plafond )


- Déperditions linéiques ou ponts thermiques (Mur / Toit, Liaisons de l'isolation…)
- Déperditions volumiques ou déperditions par renouvèlement d’air
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions surfaciques
Paroi homogène:
Ce calcul consiste à déterminer la quantité de chaleur perdue à travers les différentes parois
du local. Elle se calcul pour chaque paroi par la loi générale du flux thermique:

Ds = K × S × ΔT

K : Coefficient de transmission surfacique (W/m2.°C).


S : Surface de la paroi (m2).
ΔT = (Ti-Te), Ti : Température intérieure (°C).
Te : Température de l’extérieure (°C).

D’où ;
- Déperditions surfaciques à travers les parois
- Déperditions surfaciques à travers les parois vitrées
- Déperditions surfaciques à travers les planchers
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions surfaciques
Paroi non homogène:

les parois sont, en général, composées. Paroi comportant une partie opaque (mur) et une
partie vitrée par exemple.
Kglobale=∑(Kn.Sn)/Stotale

Ds = Kglobale × Stotale × ΔT

Si vous connaissez la composition des parois: K = 1 / Rtotal avec Rtotal = Ʃ ( en / λn )


Si vous ne connaissez pas la composition des parois, on calcule K grâce à un kit de mesure
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions linéiques : ponts thermiques

La rupture d'isolation créer des défauts d'isolation, les ponts thermiques. Ces ponts
thermiques offrent un passage facile à l'énergie contenue dans le bâtiment. Ces défauts
augmentent donc les besoins énergétiques du bâtiment,

Ces ponts thermiques sont identifiés grâce à une caméra thermique.

DL = Ψ × L × ΔT
ΔT est (Ti – Te)
L: longueur du pont thermique
Ψ: définit la perte en Watt sur un mètre de pont thermique pour
un degré d'écart entre l'intérieur et l'extérieur.
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions linéiques : ponts thermiques
Ψ exprime les déperditions thermiques par mètre de liaison, il s’applique aux encadrement de
porte et de fenêtre, aux jonction des murs, aux liaisons mur/plancher…

En général dans la pratique le coefficient ψ est fourni dans les documents technique

Exemples de valeurs de
coefficient Ψ
Déperditions thermiques en régime permanent

Le flux total traversant les parois est composé du flux traversant la paroi en partie
courante (coefficient K) et du flux traversant la paroi au niveau du ponts thermiques
(coefficient ψ), il peut s’écrire de la manière suivante:

Φ = [ ∑ Kj Sj + ∑ ψi Li ] (Ti-Te)

Kj: coefficient de transmission surfacique de la zone


Sj: surface de la zone
Ψ: coefficient de transmission linéique de la liaison i
Li: longueur de la liaison i
Ti: température intérieur du local
Te: température extérieur
Déperditions thermiques en régime permanent

On caractérise parfois une paroi par un coefficient surfacique unique intégrant toutes les
déperditions surfaciques et linéiques. Ce coefficient Kg est alors rapporté à la surface totale,
c’est le coefficient global de déperdition thermiques.

[ ∑ Kj Sj + ∑ ψi li ]
Φ = Kg ∑ Sj (Ti-Te) avec Kg =
∑ Sj
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions volumiques : par renouvellement d’air

L’air doit sans cesse être renouvelé à l’intérieur des habitations. Pour assurer l’élimination
des divers gaz polluants générés dans l’habitation.

Les logements doivent bénéficier d’un renouvellement de l’air et d’une évacuation des
émanations tels que les taux de pollution de l’air intérieur du local ne constituent aucun
danger pour la santé et que puissent être évitées les condensations sauf de façon passagère.

Cette masse d’air frais absorbe une quantité d’énergie importante pour être portée aux
caractéristiques climatiques (température et humidité) souhaitées
Déperditions thermiques en régime permanent
Déperditions volumiques : par renouvellement d’air
L’air extérieur introduit dans le bâtiment doit être porté à la température intérieure. D’où les
déperditions thermiques dues à la mise en température de cet air extérieur sont donc
proportionnelles :
- Au volume d’air réchauffé ou rafraîchi
- Au taux de renouvellement d’air τ (nombre de fois que le volume d’air est renouvelé par de
l’air frais par heure, mesuré en h-1),
- A la chaleur volumique de l’air (chaleur nécessaire pour réchauffer 1 m³ d’air de 1 Kelvin,
soit 0,34 Wh/m³.K)
Dv = 0,34 × V × ΔT × τ

0,34 est la chaleur volumique de l’air


ΔT est (Ti – Te)
V : volume de la pièce
τ : temps de renouvellement d’air
τ = 1 si on renouvèle le volume d’air une fois par heure
τ = 2 si on renouvèle le volume d’air deux fois / heure
τ = 0,5 si on renouvèle le volume d’air une fois /deux heures
Humidité dans les logements

L’air contenu dans les logements contient toujours de la vapeur d’eau. Ceci est dû en partie à
l’activité humaine: Cuisine, Salle de bains, … Mais aussi peut provenir de l’extérieur (pluie,
neige, fuite ou courant d’air dans les joints ou fissures des murs,….)

La vapeur d'eau se déplace du milieu où elle est en forte concentration vers les milieux où
elle est en faible concentration.

Lorsque de la vapeur d'eau traverse une paroi, sa température baisse progressivement de


l'intérieur vers l'extérieur. À une certaine température, cette vapeur peut se condenser en eau
liquide
Perméabilité à la vapeur d'eau π :
Elle représente la quantité d’humidité traversant le matériau. Elle représente la quantité
d’humidité traversant un mètre d’épaisseur de matériau par heure pour une différence de
pression d’un millimètre de mercure entre les deux faces. Plus cette valeur est faible, moins le
matériau laisse transiter la vapeur d’eau. Elle est exprimée en kg/m.s.Pa Mais peut aussi être
exprimée en g / m.h.mmHg (grammes par mètre et par heure et par millimètre de mercure)
pour l'air : π (air) = 1,85.10-10 kg / m.s.Pa = 0,09 g / m.h.mmHg

Coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'eau (μ):


La résistance à la diffusion de la vapeur d’eau est la capacité à freiner la migration de la
vapeur d’eau.

Plus le coefficient est faible et plus la vapeur d’eau peut s’évacuer rapidement à travers le
matériau.
Résistance à la diffusion de vapeur d'eau (Rd) : dépend de l'épaisseur du
matériau
e e.μ
Rd = = (en m2.s.Pa)/kg
π π air

Perméance
La perméance est la quantité de vapeur d'eau qui peut traverser une surface de paroi par unité
de temps sous une différence de pression donnée.

π 1
P= = en g/m². h. mmHg ou en (kg/m². s. Pa)
e Rd
Débit de vapeur traversant la paroi Qmv :
- pour un matériau de perméabilité π et d’épaisseur e

(𝑷𝒗𝟏 − 𝑷𝒗𝟐 )
𝑸𝒎𝒗 =
𝑹𝒅

- pour l’ensemble de la paroi constituée de plusieurs matériaux.


(𝑷𝒗 𝒊𝒏𝒕 − 𝑷𝒗 𝒆𝒙𝒕 )
𝑸𝒎𝒗 =
∑𝑹𝒅
Utilisation de pare vapeur

Dés qu’il y a risque de condensation, il est souhaitable d’utiliser un pare-vapeur (barrière à


vapeur).

Le par vapeur est une feuille très mince, de très faible résistance et de grande résistance à la
migration de vapeur.

Les matériau généralement utilisés comme pare vapeur sont :


- Aluminium
- Feutres
- polyéthylène
Analogie entre thermique et hygrothermique

THERMIQUE HYGROTHERMIQUE
Conductivité Perméabilité
λ π
Coefficient de transmission Perméance
K = 1/ Rth 𝝅 𝟏
P= =
𝐞 𝐑𝐝
Résistance thermique Résistance à la diffusion
𝐞 𝐞 𝐞.𝝁
Rth = λ Rd = =
𝛑 𝝅air

R = 1/h
Flux thermique Débit de vapeur traversante
𝟏
ϕ = 𝑹 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (𝑷𝒗𝟏 − 𝑷𝒗𝟐 )
𝒕𝒉 𝑸𝒎𝒗 =
𝑹𝒅

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