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ACCOUSTIQUE

Qu’est ce qu’un son ?


Un son est une vibration de l'air. La vitesse de vibration se traduit en fréquence (Hz).
Plus une vibration est lente, plus la fréquence est basse (son grave), plus elle est rapide,
plus la fréquence est haute (son aigue).
L’oreille humaine possède une bande passante de 20 Hz (pour les sons graves) à 20000
Hz (pour les sons aigus), c’est-à-dire que l’Homme au sens général, peut entendre les
sons se trouvant dans cette bande de fréquences. En dessous de 20 Hz nous sommes
dans les infrasons. Nous pouvons les ressentir mais pas les entendre.
Au dessus de 20000 Hz (ou 20 kHz) nous nous trouvons dans les ultrasons. Nous ne
pouvons ni les entendre, ni les sentir.
Cette vibration peut souvent s'assimiler à un phénomène périodique ; c'est le cas
notamment des sons de voyelles émis par la voix humaine et de tous
les instruments capables de produire une note de musique.
Le volume d’une fréquence correspond à son amplitude. Dans le cas d’un son complexe
(composé de diverses fréquences), on considérera l’amplitude de son ensemble de
fréquences. Si cet ensemble varie dans le temps, on tiendra compte de cette évolution
(on appellera la courbe formée par les sommets de crêtes « l’enveloppe » d’un son,
forme d’onde ou waveform). L’amplitude s’exprime en Décibels (dB).
Il ne faut pas confondre l’Amplitude Acoustique et l’Amplitude Electro-Acoustique.
L’Amplitude Acoustique s’échelonne de 0dB (seuil d’audition) à 120dB (seuil de
douleur). L’amplitude Electro Acoustique s’échelonne de -100dB à 0 ou +6dB suivant les
cas. Sans rentrer dans les détails, il existe en réalité divers types de mesures d’amplitude
(dBu, dBm, dbFS…). Pour en savoir plus, cf https://deveniringeson.com/decibels-db/.
L’amplitude est le « volume » d’un son, à ne pas confondre avec le gain qui est le
ratio en l’entrée et la sortie d’un son (en gros ce qui donne la « patate » au son).

Un phénomène périodique se caractérise par sa période, qui est la durée qui se reproduit
identiquement lorsqu'on se décale dans le temps de cette même durée. Lorsqu’une
période T est longue, le son produit est grave, à l’inverse lorsqu’elle est courte, le son
produit est aigu.
En acoustique, la fréquence fondamentale ou son fondamental est l'harmonique de
premier rang d'un son. Elle détermine la hauteur perçue.
Les harmoniques sont des multiples entiers d'une fréquence fondamentale audible. Si
les multiples ne sont pas entiers, on emploiera le terme général de partiels.
Exemple :
Soit un signal de fréquence fondamentale 440 hertz (le la3 du piano). Ses harmoniques
sont :
- 880 Hz harmonique 2 - la4
- 1320 Hz harmonique 3
- 1760 Hz harmonique 4 - la5
- 2200 Hz harmonique 5 -
- 2640 Hz harmonique 6 -
- 3080 Hz harmonique 7 -
- 3520 Hz harmonique 8 - la6
On distingue souvent les harmoniques pairs et impairs.

Un son dit « harmonique » permet d’identifier une note. Un son inharmonique se


rapproche d’avantage de ce que l’on nommerait « bruit » ou son non musicale.

Le timbre d'un signal audible

La même note jouée sur un instrument de musique à vent (trompette, flute...) et sur un
instrument à cordes (violon, clavecin...) ne rend pas du tout le même son. Pourtant la
fréquence fondamentale est la même : 440 Hz. Ce qui fait la différence entre les deux
sons est la répartition des harmoniques et de leurs amplitudes, ainsi que leur « bande
de fréquences résonnantes ». En effet, dans la nature, un son complexe n’est jamais
composé de fréquences « pures » (comme un empilement bête et méchant
d’oscillateurs), les harmoniques résonnent dans la matière, l’espace et notre corps.

Les fréquences sont ainsi classées :


-sub-basses : 30 à 63 Hz
-basses : 63 à 250 Hz
-bas-médiums : 250 à 500 Hz
-médiums : 500 à 2000 Hz
-haut-médiums : 2 à 4 kHz
-aiguës : 4 à 20 kHz

ELECTRO ACOUSTIQUE
En électro-acoustique (technique associant l'acoustique et l'électricité (électronique)
pour l'enregistrement, le traitement, la transmission, la création et la reproduction
sonore), un signal peut être monophonique ou stéréophonique.

Comme son nom l’indique, un son monophonique ne comprend qu’une piste. Bien qu’il
puisse être diffusé sur deux enceintes en même temps, il restera le même sur chaque
enceintes malgré le panoramique (quantité de son envoyé dans le volume droit et/ou
gauche).
La stéréophonie est captée à partir d’au moins deux micros, enregistrée et diffusée sur
au moins deux pistes et enceintes. Un son stéréophonique est restitué différemment sur
chaque enceinte, ainsi la distribution droite gauche n’est plus nommée « panoramique »
mais « balance ». Ce système permet de restituer un environnement sonore pour
l’auditeur. Il existe différents types de stéréophonie : 2.0, 2.1, 4.0, 4.1, 5.1, 7.1 etc… (« .1 »
désignant le subwoofer – caisson basses-).

Il existe également la musique électroacoustique qui puise ses origines dans la musique
concrète. Le père de la musique électroacoustique est Pierre Shaeffer qui élaborera
dans les années 40 le principe d’Objets Musicaux. Michel Chion effectuera une synthèse
de ce travail, permettant ainsi de classifier les différentes typologies sonores.

Le canadien R Murray Shafer (rien à voir avec Pierre Shaeffer) inventera la notion
de Paysage Sonore en 1977. Cette notion va avoir un impact énorme dans l’élaboration
musicale et le Sound Design. Elle permettra également de différencier un paysage d’une
pollution sonore.

Bien qu’apparu dans les années 50, c’est dans les années 70 que le Sound Design
prend toute son ampleur, principalement grâce au travail de Walter Much et son
équipe sur les films THX1138 de Georges Lucas et surtout Apocalypse Now de Francis
Ford Coppola, film pour lequel ils inventeront le système de diffusion 5.1.
Pour l’anecdote, le sigle de la société d’assurance qualité THX créé pour LucasArt vient
d’une part du nom de son créateur Tomlinson Holman, mais est également un clin d’œil
au premier film de Lucas THX1138 cité ci-dessus.

L’évolution de Sound Design se fait conjointement entre le cinéma et la musique


contemporaine, l’un enrichissant l’autre.

Outils d’analyse

-FFT (Fast Fourrier Transform)


A un instant t on décompose les fréquences en abscisse et les amplitudes en ordonnées.
-SONAGRAMME
Le temps en abscisse, les fréquences en ordonnées. La luminosité traduit les
amplitudes : plus c’est foncé, plus l’amplitude est importante.

TRAITEMENT DU SON
Compresseur

Le compresseur permet de réduire la plage dynamique d’un enregistrement ou d’un


mix complet, c’est-à-dire, réduire l’écart entre les sons les plus forts et les sons les plus
faibles de la piste.
Paramètres :
-Threshold (seuil en français)
Il s’agit tout simplement du niveau en décibels (dBFS) à partir duquel le
compresseur commence à fonctionner – autrement dit à atténuer le signal.
Par exemple, un réglage de seuil de -20 dBFS entraînerait la réaction du compresseur à
tout signal dont l’amplitude est mesurée à plus de -20 dBFS jusqu’à 0 dBFS. Par
conséquent, un signal de -10 dBFS pourrait déclencher une réaction dans le
compresseur, alors qu’un signal de -25 dBFS ne le ferait pas.

-Le ratio
il va déterminer la quantité de compression à appliquer. Le ratio est exprimé en nombre
supèrieur à 1. Si le ratio est de 1 :1, aucune compression n’est appliquée.
1.5:1 à 2:1 — compression légère. Typiquement le genre de ratio utilisé lors du
mastering.
2:1 à 5:1 — compression moyenne. Généralement, c’est plutôt sur ce genre de valeurs
que vous risquez de retomber.
au-dessus de 5:1 — compression forte. L’effet est assez marqué. Plutôt pour les
percussions voire pour des voix avec d’importantes variations dynamiques.

-L’attaque
Il s’agit en gros du temps de réactivité du compresseur.
Et pour être un peu plus précis : c’est le temps mis par le compresseur pour
compresser le signal au niveau déterminé par le ratio.
Par exemple, si vous avez un ratio de 2:1 et une attaque réglée à 10 millisecondes (ms),
cela signifie que le compresseur, lorsqu’il détectera un signal dépassant le threshold,
mettra 10 ms avant d’appliquer complètement le ratio 2:1

-Release
Il s’agit du temps mis par le compresseur pour arrêter de fonctionner dès lors que le
signal est retombé en-dessous du threshold.

-Make-Up Gain/Ouput Gain


Volume de sortie de l’effet

Equaliseur
-Paramétriques
Ils permettent de régler une fréquence centrale, une amplitude et un Q factor (largeur de
bande autour de la fréquence centrale).

-Graphiques
Ces équaliseurs imposent les fréquences modifiables.
-Coupe haut/ coupe bas (low cut / high cut)
ces équaliseurs permettent de couper toutes les fréquence en dessous (low cut) ou en
dessus (high cut) d’une hauteur donnée.

« NETTOYEURS » (ces effets nécessitent une analyse du son à traiter au


préalable)
Denoiser
Elimine les bruits parasites tels que le souffle numérique. Un Denoiser analyse une plage
de bruit puis soustrait cette plage au fichier son.

Declicker
Comme son nom l’indique, il analyse et retire les clicks.

Declipper
Répare les crêtes saturées en calculant un gain cible, un nombre d’échantillons minimal
entre deux crêtes et la variation d’amplitude autorisée avant qu’un son ne soit considéré
comme écrêté.
Deesser
Retire les « s » de la voix.

DeHummer
Retire les buzz.

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