Formation VOA

Télédiffusion
du Congo
Stage de formation
pour techniciens de maintenance
Hautes Fréquences
Brazzaville du 23 au 27 avril 2018

Pointe Noire du 30 avril au 4 Mai
Francis Ayrault www.technicsradio.online
Ce stage a pour but de refaire un tour d'horizon précis des techniques et technologies utilisées
actuellement pour la diffusion et réception des programmes de la radio tant en analogique qu'en
numérique.
Il s'adresse aux techniciens de maintenance travaillant dans des centres d'émission de la république
du Congo
Le document ci joint est une base de travail et ne se veut pas complet... Vous pouvez trouver de
nombreuses autres informations utiles sur le site internet :
www.technicsradio.online mot de passe : radio
Chapitre 1 ..... Acoustique; le Son - comment le produit on - les fréquences

audio - bande passante - échelle de bruit page 5
Chapitre 2 ..... la conversion du son en signal électrique - l'audio Basse

fréquence page 15
Chapitre 3 ..... Les signaux analogiques et numériques - différence analogique

numérique- échantillonnage- quantification – compression page 19
Chapitre 4 ..... Electricité -Electronique quelques rappels - la tension -

l'intensité - la puissance- les db - les fréquences- appareils de mesure - page 27
Chapitre 5 ..... Modulation /démodulation - AM /FM page 41
Chapitre 6 ..... La propagation des ondes - page 47
Chapitre 7 ..... Les émetteurs - OM - OC - FM - la stéréo - le RDS page 53
Chapitre 8 ..... Filtres multiplexeurs - les différents filtres - multiplexeur étoile et

double ponts page 67
Chapitre 9 ..... Les antennes - rayonnement - impédances - directivité - le ROS

page 75
Chapitre 10 ..... les Satellites - le satellites géostationnaires - zone de couverture -
la réception - paraboles - LNB page 85
Annexes ..... Quelques spécifications sur les accessoires HF - les câbles - les
lignes rigides - les connecteurs page 97
Sommaire
Chapitre 1
Notions fondamentales d’acoustique

1. Qu’est-ce qu’un son ?
Un son est une sensation auditive engendrée par une onde acoustique. Cette onde est générée par
une vibration (cordes vibrantes, cordes vocales, membrane d’un haut- parleur,…). Vibration qui va
créer un déplacement de particules du milieu de propagation (air, eau,…) autour d’une position
d’équilibre.
Le son ne se propage donc pas dans le vide.

· Bruit ou son ?
Comment distinguer le bruit du son ? La différence entre le bruit et le son n’est que subjective et
fait appel à une appréciation personnelle : un bruit est souvent jugé désagréable, gênant ; un son
implique une notion “d’esthétique”, une sensation de plaisir. Dans la réalité, nous avons tendance à
juger différemment le bruit que nous faisons de celui que nous subissons.
Acoustique 5
Propagation sonore
La vitesse du son (ou célérité C) va dépendre de la densité du milieu de propagation et de la

température. 3
La vitesse de propagation du son dans l’air à 20°C est de 340 m/s (mètres par seconde), de 1480 m/s
dans une eau à 20°C et de 6000 m/s dans l’acier. Plus le milieu est dense, plus la vitesse de
propagation du son sera importante.
La température va également jouer un rôle : Plus le milieu est chaud, plus l’agitation des molécules
qui le compose augmente et favorise la transmission. A l’inverse, dans un milieu froid la vitesse du
son diminue. A 0° C, la vitesse des ondes sonore est de 331 m/s dans l’air.
Caractéristiques d’un son

Le son peut être caractérisé par trois paramètres :
- La fréquence (ou sa hauteur)
- L’intensité (ou le niveau sonore)
- Le timbre (la « richesse » du son)
La fréquence
La fréquence est le nombre d’oscillations périodiques par seconde. Elle s’exprime en Hertz (Hz).
On parlera également de hauteur d’un son.
Une fréquence de 100 Hz correspondra donc à 100 oscillations par seconde.
La fréquence est l’inverse de la période.

F= 1/T
F = fréquence en Hz
T= période
Acoustique 6
Plus un son sera aigu et plus sa fréquence sera haute. A l’inverse, plus un son sera grave, plus sa
fréquence sera basse.
Les fréquences audibles par l’être humain s’étendent de 20Hz à 20 000Hz (20 KHz). Ces chiffres
peuvent varier suivant l’âge et les personnes. Notons également que nos oreilles sont plus sensibles
aux fréquences médium et aigues, correspondant aux fréquences de la voix.
En dessous de 20 Hz, il s’agit d’infrasons et d’ultrasons au dessus de 20 KHz.
Ceux- ci ne donnent pas lieu à une sensation sonore.
Courbes de Fletcher et Munson

Les courbes dites de Fletcher & Munson, du nom des deux scientifiques qui les ont établies à l’aide
de mesures effectuées sur un large panel d’individus, illustrent le fait que la sensibilité de l’oreille
n’est pas identique à toutes les fréquences. Ces courbes, aussi appelées « isosoniques », représentant
la sensibilité moyenne de l’oreille pour une plage de fréquences audibles.
Acoustique 7
Ces courbes sont paramétrées en phones. Par définition, le numéro de chaque courbe (ou niveau en
phones) est égal à l’intensité correspondant en décibels à une fréquence de 1000 Hz.
Ces courbes indiquent, pour chacune des fréquences du spectre audible, le niveau de pression
acoustique (SPL pour Sound Pressure Level) nécessaire à la perception d’une même intensité, d’où
le terme « courbe d’égale (iso) sensation sonore (sonique) ».
Prenons un exemple : si vous prenez comme référence un signal à 1 KHz émis à un niveau de 60
dB, et que vous le comparez à un signal de 40 Hz, ce dernier devra être d’un niveau non plus de 60
dB mais de 80 dB pour que vous ayez une sensation sonore identique. Si vous comparez ensuite
ce même signal à 1 KHz avec un autre à 8 KHz, ce dernier devra être émis à un niveau de 70 dB
pour que vous ayez une sensation sonore identique pour les deux signaux.
D’une manière générale, l’oreille est moins sensible aux fréquences graves et aiguës qu’aux
fréquences médiums, comprises entre 1 KHz et 5 KHz, qui sont naturellement favorisées par notre
oreille.
Applications :
Loudness : Le correcteur loudness présent sur quelques amplificateurs Hifi permet à bas niveau
d’amplifier les fréquences graves et aiguës afin d’obtenir la sensation d’un son équilibré en niveau
sur toute la bande de fréquences audibles.
Longueur d’onde
La longueur d’onde est la distance parcourue par une onde acoustique pendant une période.
Acoustique 8
Réponse en fréquence
La courbe de réponse en fréquence (ou bande passante) correspond à la représentation graphique

des diverses fréquences en fonction de leur niveau.
Cette courbe indique donc la plage de fréquences que l'enceinte, le micro, l’enregistreur,… est
capable de restituer ou de reproduire.
L'idéal théorique en analyse logarithmique se traduit par une courbe horizontale linéaire, permettant
une reproduction ou une restitution de toutes les fréquences avec la même intensité. En pratique, il
n’en est pas de même.
La courbe de réponse en fréquence est généralement donnée dans un gabarit de +/- 3 dB par rapport
à un niveau de référence (généralement 0 dB à 1000 Hz).
On peut alors observer sur le graphique de la courbe de réponse en fréquence les différences de
niveaux pour chaque fréquence.
Acoustique 9
Octave et tiers d’octave
…La1 La2 La3 La4 La5 ...
…110 Hz220Hz440Hz880Hz1760Hz…
Doubler la fréquence revient à monter d’une octave. Diviser la fréquence par deux revient à
descendre d’une octave.
Il y aura donc deux octaves entre le La1 (110 Hz) et le La3 (440 Hz).
Cette notion d’octave est très souvent utilisée et principalement le tiers d’octave,notamment dans
l’utilisation de filtres tels que les équaliseurs,…
Les fréquences en tiers d’octave sont alors :

20 - 25 – 31 – 40 - 50 – 63 - 80
100 – 125 – 160 - 200 - 250 – 315 – 400 – 500 – 630 – 800
1000 – 1250 – 1600 – 2000 – 2500 – 3150 – 4000 – 5000 – 6300 – 8000 10 000 –
12 500 – 16 000 - 20
Acoustique 10
Analyse fréquentielle
Acoustique 11
L’intensité sonore
Puissance acoustique
Une source sonore telle une sphère pulsante émet une puissance acoustique (exprimée en watts)
dans toutes les directions. Plus on s’éloigne du centre de la sphère, plus la puissance par unité de
surface (l’intensité) va diminuer.
Pour une source sphérique, la conséquence est que le niveau sonore va décroître de 6 dB lorsqu’on
double la distance.
Intensité acoustique
L’intensité est donc la puissance par unité de surface.
Le rapport entre ces deux valeurs est donc de 1 à mille milliards.

Cette échelle n’étant pas la plus pratique à utiliser, c’est le Bel qui a été choisi comme unité de
référence. Et afin de mieux détailler l’échelle sonore, c’est le décibel (dB) (soit un dixième de Bel)
qui a été finalement été utilisé.
Acoustique 12
En résumé, l’intensité d’un son correspond à son niveau sonore, niveau expriméen décibels (unité
que l’on doit à Alexander Graham Bell (1847-1922)).
Le seuil d’audition de notre oreille se situe à 0 dB, le seuil de douleur aux alentours de 120 dB.
L’addition des décibels ne se fait pas de manière arithmétique mais selon une progression
logarithmique. Deux sources d’un niveau sonore de 70 dB chacune ne donneront pas au final une
source sonore équivalente de 140 dB mais bien de 73 dB. En effet, doubler la source sonore revient
à ajouter 3 dB.
Pour une sensation doublée du niveau sonore, il faudra ajouter 10 dB. Ce qui revient à multiplier
par 10 la source.
Acoustique 13
Le timbre
Le timbre d’un instrument correspond à sa richesse sonore. Une même note jouée sur deux
instruments différents ne donnera pas au final le même son.
Chaque son est formé d’une fréquence fondamentale et de fréquences harmoniques”. On dit qu’un
son est riche, agréable à entendre, lorsqu’il contient de nombreuses harmoniques. Un son pauvre en
harmoniques paraîtra terne à notre oreille. Un son ne comprenant qu’une seule fréquence est appelé
“son pur” (extrêmement rare dans notre environnement quotidien). Les sons musicaux sont des
“sons complexes”, mélanges de sons graves et aigus. Le son musical est la superposition d’un son
fondamental et d’harmoniques dont les fréquences sont des multiples de la fréquence fondamentale.
C’est donc la richesse en harmonique d’un instrument qui détermine le timbre d’un instrument.
Acoustique 14
Chapitre 2
La conversion du son pour son utilisation
et son transport.
Le son est une onde mécanique résultant de la compression/ dilatation de l’air. Pour pouvoir
convertir un signal sonore en signal électrique, pour l’enregistrer, éventuellement le traiter, le
stocker il faut convertir cette onde mécanique en onde électrique. Ensuite en fin de chaine, il faut
savoir convertir ce signal électrique en onde acoustique, le plus fidèlement possible au son
original. Les convertisseurs assurant ces opérations sont désignés sous le terme de transducteurs
électroacoustiques, où une transduction désigne la conversion d’une grandeur physique en une
autre.
Le microphone ... la captation
Quand une bobine est déplacée au

voisinage d’un aimant (ou le contraire),
une tension électrique apparaît à ses
bornes. C’est le phénomène d’induction
magnétique.
Ce p hénomène est utilisé par le

microphone électrodynamique, dont la
finalité est de convertir un son en un
signal électrique. D a n s c e t y p e d e
microphone, l’onde acoustique passant à
travers la grille vient mettre une membrane
en vibration. Cette membrane est solidaire
d’une bobine. Comme celle-ci est placée au
voisinage d’aimants permanents, son
déplacement va générer une tension
électrique à ses bornes. Ainsi, le signal
électrique produit est l’image de l’onde
acoustique reçue.
Conversion du son
15
Le microphone électrodynamique est très courant, mais il existe des variantes ou d’autres
types basés sur d’autres phénomènes physiques, comme le microphone piézoélectrique.
La piézoélectricité est l’apparition d’une tension électrique aux extrémités d’un cristal
piézoélectrique subissant une contrainte mécanique, comme l’action d’une onde acoustique.
La réciproque est vraie : appliquer une tension électrique au cristal cause sa déformation.
Le haut parleur...la restitution
Une bobine est placée au voisinage d’un champ magnétique produit par un aimant
permanent. Quand une tension électrique est appliquée aux bornes sur la bobine, celle-ci
génère son propre champ magnétique, qui va faire que la bobine va être attirée ou repoussée
par l’aimant, selon le signe de la tension appliquée. La force résultant de cette interaction, et
responsable du mouvement, est nommée force de Laplace.
Grâce à cette force, un haut parleur électrodynamique convertit un signal électrique en un
Conversion du son
16
signal acoustique. Dans un haut-parleur, une bobine est placée au voisinage d’aimants. Quand on
lui envoie le signal électrique, la bobine va se déplacer selon l’axe du noyau (axe gauche/ droite
sur le schéma). La bobine est liée à une membrane, qui va transmettre la vibration à l’air
environnant, c'est-à-dire produire une onde acoustique.
Entre le micro qui capte l'énergie acoustique et le haut parleur qui restitue cette énergie, il peut y
avoir de nombreux intermédiaires :
- enregistreurs
- mélangeurs
- émetteurs de divers type et éventuellement successifs ( faisceaux, satellite, émetteurs AM,
émetteurs FM...)
- codeurs décodeurs et réseau internet
- réseau téléphonique
- récepteur radio de l'auditeur.
Les intermédiaires se doivent faire leur travail le plus fidèlement possible sans déformer le message,
le programme d'origine ...
Conversion du son
17
Studio
Mic Mic Mic Mic Configuration régie 1 et
1 2 3 4
studio ( mode diffusion)
On air Mac 2
Hauts
Recorder parleurs
Mac 2 Régie
Téléphone
Recorder
Hauts Parleurs
Sélecteur Monitoring FM
sources retour antenne
95,2Mhz
Conversion du son
Récepteur radio
Internet
Traitement
son
Mac 1
Faisceau
Player 1,5Ghz
Stockage NAS
Sélector Vers
émetteur
Switch ethernet
Internet
18
Chapitre 3
Signal audio analogique et numérique
Signal analogique
Les phénomènes qui nous entourent dans la nature sont quasiment tous continus, c'est
à dire que lorsque ces phénomènes sont quantifiables, ils passent d'une valeur à une
autre sans discontinuité. C'est le cas du son, de la lumière, de la température etc...
La représentation graphique prend la forme d'une courbe continue
Entre 2 moments le signal se

décompose d'une infinie de
valeurs
Représentation d'une sinusoide d'un

courant électrique de 50hz
Son analogique - Son numérique 19
Signal numérique
Un signal numérique est un signal qui varie de façon discrète (notion mathématique qui
signifie que le nombre de valeurs est limité) dans le temps. C'est une succession de 0 et de 1,
appelés bits. On dit qu'il est binaire.
Le signal analogique est converti en signal numérique grâce à un convertisseur
analogique/ numérique (CAN). Le CAN traduit le signal en une séquence de nombres
binaires. Après cette conversion, le signal numérique n'est plus qu'une suite de 0 et de
1, au contraire de l'analogique, qui peut prendre une infinité de valeurs possibles.
L'aspect numérique du signal ne sert qu'au transport, au stockage et au traitement des
données.
Un signal numérique est beaucoup plus facile à reproduire qu'un signal analogique :
la copie numérique produit une copie parfaite (clone) de l'original. Il est aussi très
facile à traiter avec l'informatique. De plus, un tel signal est insensible aux
perturbations électromagnétiques, car les valeurs des tensions sont distinctes. Par
contre, lors de la recomposition, le signal recomposé n'est pas la copie conforme du
signal analogique de départ : il présente des échelettes.
Comment passe-t-on de l'analogique au numérique ?

La numérisation consiste à prélever un certain nombre d'échantillons à une
« fréquence d'échantillonnage » (toutes les secondes, les micros secondes, les nanos
secondes etc...), puis après avoir mesuré la valeur de chaque échantillon codé ces
échantillons sur un certain nombre de bits, « la quantification ».
Qu'est-ce que le codage binaire ?
Les ordinateurs fonctionnent suivant une logique à deux états qui déterminent une
logique binaire. Ce codage de l'information est nommé base binaire. Il consiste à
utiliser deux états (représentés par les chiffres 0 et 1) pour coder les informations.
Un bit signifie « binary digit », c'est-à-dire 0 ou 1 en numérotation binaire. C'est la
plus petite unité d'information manipulable numérique.
L'octet est une unité d'information composée de 8 bits. Il permet de stocker un
caractère, tel qu'une lettre, un chiffre… Pour un octet, le plus petit nombre est 0
(représenté par huit zéros 00000000), le plus grand est 255 (représenté par huit

chiffres « un » 11111111), ce qui représente = 256 possibilités de valeurs différentes.
Avec 2 bits, on peut écrire : 00 01 10 11 soit 4 valeurs (4=2²)

Avec 3 bits on peut écrire : 000 001 010 011 100 101 110 111 soit 8 valeurs
(8=2³)
Avec 4 bits on peut écrire : 0000 0001 etc... soit 16 valeurs (16= 2 puissance 4)
Avec x bits on peut écrire.. 2 puissance n valeurs = 2x2x2x.......2 (nfois)
Conversion décimal --->binaire
Convertissons l'octet 01001101 en décimal :
Qu'est-ce que la résolution du convertisseur ?

Les convertisseurs ne sont pas parfaits : il existe des variations de tension que les
CAN ne détecteront pas. La plus petite variation de tension analogique que peut
repérer un CAN est appelée la résolution ou le pas du convertisseur.
Elle dépend du calibre et du nombre de bits utilisés pour la conversion.
Comment fait-on l'échantillonnage ?

Pour numériser le signal, la première étape consiste à mesurer son amplitude à
intervalles de temps réguliers : c'est l'échantillonnage. L'échantillonnage consiste à
prélever périodiquement des échantillons d'un signal analogique selon une période
que l'on appellera période d'échantillonnage ( 1 échantillon par seconde = 1hz).
Plus la fréquence d'échantillonnage utilisée sera grande, plus les mesures seront
fidèles au signal original.

Afin de représenter les détails du signal, il faut prélever un grand nombre de ces
échantillons chaque seconde. Sur le schéma suivant, dans le cas où le nombre
d'échantillons par cycle est trop faible, on peut voir qu'ils peuvent être interprétés
comme la représentation d'une forme de signal différente de la forme du signal
d'origine. Ce problème est connu sous le nom de repliement de spectre (ou aliasing).
Avec le repliement de spectre, le signal de droite sera reconstruit comme un signal de
fréquence plus grande à partir des échantillons qui n'ont pas été suffisamment
nombreux par période de signal d'origine.
Pour éviter ce problème, on utilise le théorème de Shannon : pour pouvoir numériser
correctement un signal, il faut échantillonner à une fréquence au moins deux fois plus
grande que la fréquence du signal analogique que l'on échantillonne.
Par exemple, la gamme de fréquences de l'audition humaine se situe entre 20 Hz et
20 kHz, soit 20 kHz de bande passante. C'est pourquoi la norme du CD est 44,1 kHz
(20 kHz × 2 + 10 % d'erreur).
Comment fait-on la quantification ?

La quantification consiste à affecter une valeur numérique à chaque échantillon
prélevé.

Le quantificateur détermine dans quel intervalle de quantification (de taille Q)
l'échantillon se situe, et lui affecte une valeur qui représente le point central de cet
intervalle. Ce procédé permet d'attribuer à l'amplitude de chaque échantillon un mot
binaire unique.
n
La quantité de nombres binaires possibles est la résolution R. Elle est donnée par 2,
où n est le nombre de bits utilisés.
On appelle pas de la quantification l'intervalle de tension qui existe entre deux valeurs
numériques binaires successives.
Exemple : un signal analogique qui va de 0 V à 16 V codé en 3 bits aura

2³ = 8 valeurs possibles. Il y aura un pas de 16/8 = 2 V. Les 8 valeurs numériques de
tensions seront : 0 V ; 2 V ; 4 V ; 6 V ; 8 V ; 10 V ; 12 V ; 14 V. Lors de la
quantification, chaque tension analogique sera arrondie à la valeur la plus proche
parmi celles données.
Plus le nombre de bits utilisés pour quantifier le signal est grand et plus la
numérisation sera précise.
Lors de la quantification, plus le codage s'effectue avec un nombre important de bits,

plus la valeur du signal numérique sera proche de celle du signal analogique et donc
meilleure sera la numérisation.
Exemple de codage des échantillons sur 4 bits :

Taille des fichiers...informatiques
Après échantillonnage et quantification le signal audio se retrouve sous la forme de
fichiers informatiques contenant une quantité plus ou moins importante
d'informations ( de bits).
Par exemple pour 1 minute de sons enregistrée à des qualités différentes on aura:
1 octet = o = 8 bits soit 1Koctet= 1000 octet = 8 x 1000 bits
Plus la qualité choisie sera grande ( plus grande fréquence d'échantillonnage, plus grande
quantification) plus la quantité d'informations à enregistrer (stocker) ou à transmettre
(émission / réception) sera grande... et pourra poser des problèmes.
Le numérique permet de compresser le débit numérique tout en conservant au signal
d'origine une qualité audio (il en est de même pour la vidéo) satisfaisante.
La quantité de données à transmettre ou enregistrer peut être divisé par un facteur variant
de 8 à 15.
Tous les algorithmes ( processus constitué par un ensemble d'opérations et de règles
opératoires pour un calcul) de compression fonctionnent sur le principe :
Eliminer les fréquences que l'oreille humaine ne perçoit pas du tout, ou très peu, et
niveler les fréquences proches les unes des autres à des valeurs identiques de façon à accroître
la compression.
Selon les formats et les besoins, la compression pourra être plus ou moins importante.
Elle est définie par ce que l'on appelle le débit, c'est-à-dire le flux d'informations par seconde
de son. Il peut osciller de 16 kbps (kilobits par seconde) à 320 kbps.
MP3 16kbit/s 120koctets

MP3 32kbit/s 240ko
MP3 64kbit/s 480ko
MP3 128kbit/s 960ko
MP3 256kbit/s 1,92Mo
MP3 320kbit/s 2,4Mo
Le mode de compression MP3 est le plus connu en audio. mais on touve différents autres types

de compression qui permettent une restitution du son d'origine avec une qualité plus ou moins
grande. les plus connus actuellement en plus du MP3 : AAC - AAC+
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU NUMÉRIQUE

Le numérique est facile à stocker : Sur un disque dur on peut stocker l’équivalent de milliers de
bandes analogiques. Le gain de place est conséquent et l’accès à l’information grandement
facilité.
La reproduction est aisée et ne détériore pas le signal, même après un grand nombre de copies.
On a en numérique un meilleur rapport signal/bruit qu’en analogique : le numérique est
insensible au bruit de fond et aux parasites électriques ou mécaniques.
Les possibilités de traitement du son sont multipliées. On peut travailler et façonner le son à
l’extrême.
Par contre, on a forcément une perte d’informations lors du passage au numérique, surtout dans
le haut du spectre.

Chapitre 4
Electricité , électronique...
Quelques rappels
----------
L'atome
Toute la matière, qu'elle soit inerte ou vivante, est
composée d'atomes (du grec Atomos, qu'on ne peut pas
diviser). L'atome est formé d'un noyau et d'électrons qui
tournent autour de lui.
Le noyau est constitué de neutrons et de protons. Les
protons portent une charge positive tandis que les neutrons
sont, comme leur nom l'indique, neutres électriquement,
c'est à dire qu'ils ne portent pas de charge électrique.
L'électron quant à lui porte une charge négative.
Globalement, les atome sont neutres, les charges positives égalant les charges négatives, toutefois
sous certaines conditions on peut ajouter ou retrancher un ou plusieurs électrons à un atome. On
imagine facilement qu'après cette opération, l'atome ne sera plus neutre électriquement mais positif
s'il à perdu un électron ou négatif s'il a gagné un électron. Il ne s'appellera plus d'ailleurs atome mais
ION.
La tension électrique
Tension aux bornes d'une pile:
La borne négative d'une pile possède un excès d'électrons alors que ces
électrons sont en défaut à la borne positive. La grandeur qui représente
la concentration des charges est appelée "potentiel électrique".
Entre les 2 bornes P et N de la pile il existe donc une "différence de
potentiel" (notée VP-VN) ou tension électrique (notée UPN). C'est à
cause de cette différence de potentiel que la pile est capable de mettre

en mouvement les électrons libres, on parle alors de "force
électromotrice" de la pile.
Tension entre deux points d'un circuit

Pour un circuit fermé donné, plus la force électromotrice
(f.e.m.) de la pile est grande, plus le courant circulant
dans1 le circuit est intense.
La concentration des électrons varie tout au long du
circuit. C'est à la borne négative qu'elle est la plus forte et
à la borne positive qu'elle est la plus faible. Le potentiel
V est maximal à la borne positive et minimal à la
borne négative.
Electicité - Electronique Rappels 27

Entre deux points A et B d'un circuit on peut ainsi définir une
différence de potentiel ( VA-VB) ou tension électrique
Tension électrique dans les circuits
Si la tension aux bornes d'un dipôle n'est pas nulle, le dipôle est un générateur. Si un dipôle est
parcouru par un courant il y existe une ddp (différence de potentiel) à ses bornes.
L'intensité du courant
Une même lampe branchée successivement sur divers générateurs n'éclaire pas de la même façon.
Elle est traversée par un courant plus ou moins intense, c'est-à-dire que l'intensité du courant est
plus ou moins grande suivant le cas.
Analogie: Les charges électriques se déplacent dans un circuit électrique comme un fluide (air,
eau) dans un tuyau. Le débit représente la quantité de fluide qui passe dans une section du tuyau
pendant l'unité de temps (exemple: 3 litres par seconde). De même, l'intensité du courant
représente le débit des charges électriques en un point du circuit (dans une section du
conducteur)
De l'eau circule dans un tuyau de section variable. Que

peut-on dire du débit de l'eau lorsque le tuyau se rétrécit?
Est-il plus grand, plus petit ou identique?

Mesure de l'intensité du courant
Mesurer une grandeur, c'est la comparer à une unité
L'unité d'intensité du courant est l'ampère (symbole: A).
Un ampère correspond à un débit de charges électriques de 1 coulomb par seconde soit au passage
de 6,24 x 1018 électrons par seconde.
Pour mesurer une intensité du courant on utilise un ampèremètre. Le symbole de l'ampère est
A.
Pour mesurer l'intensité du courant en un point d'un
circuit, on coupe le circuit en ce point et on y place
l'ampèremètre.
Quelques notions importantes à ne pas oublier:

Les résistances ... la loi d'ohm
Propriété d'un matériau à

convertir de l'énergie en
énergie calorifique

L'unité de résistance est l'ohm : Ω
1K Ω=1000 Ω
1M Ω=1 000 000 Ω
Les charges (électrons) effectuent un travail ..... W = UIt
La puissance: c'est le travail à la seconde : P = W/t
L'unité de puissance est le Watt W
Courant continu ......................................................................Courant alternatif
courant périodique qui change de

un mouvement d'ensemble sens deux fois par période et qui
unidirectionnel des électrons. transporte des quantités
Ceux-ci circulent d'un pôle vers d'électricité alternativement égales
un autre et ce continûment. dans un sens et dans l'autre

Le courant alternatif sera défini par sa fréquence
Courant électrique ... 50 pulsations en 1s
C
..............longueur d'onde λ = ___ λ en m
f C vitesse de la lumière = 3x10 8 m/s

Contrôleur universel
Outil indispensable à tout moment.... est utilisé comme ampèremètre, voltmètre, ohmètre,
fréquencemètre, capacimètre...thermomètre.
Oscilloscope
Maintenant numériques
Destiné à visualiser un signal électrique, le plus souvent variable au cours du temps.
Mesure des caractéristiques du signal: valeur de crête, valeur efficace, période, fréquence,etc.
L'affichage du résultat s'effectue de plus en plus souvent sur un écran à cristaux liquides, ce qui rend
ces appareils faciles à déplacer et, beaucoup moins gourmands en énergie.
Wattmètre - Tosmètre
Indispensable pour tout contrôle d'exciteur et amplificateur HF.
On va prélever une partie de la puissance, la redresser, la filtrer et la
mesurer via un galvanomètre.Mesure la puissance incidente et la
puissance réfléchie (Tos - taux d'ondes stationnaires).
La référence : Bird 43

Le wattmètre Tosmètre s'utilise avec un bouchon qui dépend de la fréquence d'utilisation et de la
puissance à mesurer.
Analyseur de spectre
Permet de visualiser l'amplitude d'un signal oscillatoire en fonction de la fréquence –
l'oscilloscope permet de visualiser l'amplitude en fonction du temps.
Les mesures peuvent aller de quelques dixièmes de Hz à plusieurs centaines de GHz.

Si on se met dans la plage de fréquence de 88 à 108 Mhz, que l'on branche une antenne FM à l'entrée
de l'analyseur de spectre, on visualisera l'ensemble des fréquences FM recevable sur ce lieu:
Analyseur de réseau est un analyseur de spectre équipé d'un générateur de signaux,

permettant ainsi l'analyse fréquentielle des lignes de transmission ( filtres HF, multiplexeur).
IQuelques exemples de mesures et règlages

possibles.

Mesureur de champ
Les mesureurs de champ sont d'une grande utilité pour les travaux d'installation et
de manutention des systèmes de réception analogique et numériques TV terrestre et
satellite. Ils permettent un alignement optimal des antennes de réception et
permettent de connaitre en un point déterminé , précis la valeur du champ
électromagnétique émis par un émetteur radio (FM) TV ou satellite.
-Bande de fréquences câble: 5 à 865 MHz

-Bande de fréquences terrestres: 45 à 865MHz
-Bande de fréquences satellites: 950MHz à 2150MHz
-Mesures de niveaux: 20-120
dBuV(Câble/Terrestre), 30-110 dBuV(SAT)
- Mesures des signaux Wifi (avec accessoire en
option)
- Affichage de la constellation
- Réponse impulsionnelle (intervalle de garde) et
réponse en fréquence
- NIT, Cell ID, PID audio et video, OSD TV
- Ecran LCD couleur panoramique 7 pouces
- TV terrestre numérique (DVB-T) et analogique
- TV satellite numérique (DVB-S et DVB-S2)
- TV câble numérique (DVB-C) et analogique
- Mesures complètes: BER, MER
- Analyse spectrale ultra rapide et mode expert
- Entrée/sortie vidéo
- Autonomie 3 heures
- Charge en 1h - Interface USB

Les décibels
Le décibel (dB) est une unité logarithmique de mesure du rapport entre deux puissances. C’est une
grandeur sans dimension. Elle est utilisée notamment dans les domaines de l’acoustique, de la
physique, de l’électronique et est largement répandue dans l’ensemble des champs de la radio et
télévision notament en hautes fréquences.
Les décibels résultent du logarithme du rapport de deux grandeurs.

Cette unité a été créée dans le but de simplifier les calculs, ou plus simplement de comprimer
l’énorme étendue de l’échelle des intensités sonores audibles par un être humain par exemple. En
effet, celle- ci s’étend de W/ m² à 10² W/ m²…. Le rapport entre ces deux valeurs est donc de 1
à mille milliards!
En décibels, cela donne une échelle de 0 à 140 dB, 0 dB correspondant au seuil d’audition et 140 dB
au seuil de douleur. Largement plus simple d’utilisation que nos W/ m²!
Et lorsqu’on se base sur une grandeur de référence, cela va permettre de calculer une valeur absolue.
Nous verrons ci- dessous quelques références.
Mais avant d’entrer dans le monde de l’audio, voyons à quoi correspondent les logarithmes.
Les logarithmes
Progression arithmétique
Voici une suite de nombres dans laquelle chaque terme est obtenu en additionnant au précédent une
valeur constante.
Un exemple
0 => 1 => 2 => 3 => 4 => 5 => ...
Dans ce cas, chaque terme est égal au précédent + 1.
Progression géométrique
En progression géométrique, chaque terme est obtenu est multipliant le précédent par une valeur
constante.
Un exemple:
1 => 10 => 100 => 1000 => 10 000 => ...
Chaque terme est donc égal au précédent multiplié par 10.
Correspondance
Lorsqu’on fait correspondre les deux progressions en alignant le 0 de la progression arithmétique au

1 de la progression géométrique, cela donne ceci:
Le logarithme d’un nombre de la progression géométrique sera donc le nombre correspondant de la
progression arithmétique.
Le logarithme de 1 correspond à 0. Le log 10 à 1, le log 100 à 2, le log de 1000 à 3 etc...
Deux formules simples: Log A x B = LogA+ Log B Log A/B = LogA - LogB

1. Les dB et les logarithmes
Pour la comparaison des puissance :
Le décibel (dB) est égal à 10 fois le logarithme du rapport de deux puissances :
n dB= 10 log P2/P1
Lorsqu’il s’agit de tension, le décibel est égal à 20 fois le logarithme du rapport de deux tensions
mdb=20logV2/V1
Ce calcul s’applique également au calcul de pression acoustique (Pa) :
20 log p2/p1
3. Les dB électriques
- Les dBm: L'existance du dBm est dûe à l'apparition du téléphone. Les lignes étant au départ
d'une impédance de 600 ohms, 0 dBm correspond à un signal de 0.775 volt soit une puissance
dissipée de 1mW. ... en appliquant la formule P=U²/R soit 1mW=0,775²/600
0dbm= 10logP2/P1 si P2/P1 =1 alors logP2/p1 =0
- le dbu 0dbu correspond à 0,775 V
  -le dBV (grand V !!!) 0 dBV correspond à un niveau électrique de 1 volt.  
  0 dBV = 1 volt  
0db =20logU2/U1 si U2/U1= 1 log1=0  
-Les dB fs: La notion de dB fs est utilisée en numérique. Les signaux dépassant le niveau de
0 dB fs seront écrêtés. Ce qui veut dire que ces signaux ne pourrant pas être échantillonnés...
Quelques calculs:
La tension mesurée à la sortie d’une table de mixage est de 1 volt.
Quelle est sa valeur en dBu et dBV?
En dBu, la référence est de 0,775 V pour 0 dB. Le calcul est le suivant: 20 Log 1/0,775 soit 2 dBu
environ.
En dBV, la référence est de 1 V pour 0 dB. Le calcul est le suivant: 20 Log 1/1 soit 0 dBV.
- Les dBW décibels au-dessus d’un watt. La puissance de référence est 1 W ;
- dBμV décibels mesurant la tension par rapport à une référence de 1 μvolt
- dBi utilisé pour parler du gain des antennes. Le gain de référence est celle d’une antenne
isotrope
Si on une suite d'amplificateurs, de charges (atténuateurs) :
Le calcul d'une telle chaine se fait ainsi: +10db-3db+6db+3db-20db =-4db

L'atténuation au final sera de 4 db

Tableau de quelques valeurs usuelles en puissance
Les dbm sont très utilisées en HF pour comparer des puissances. De nombreuses puissances sont
données en dbm
Les dbi et les dbd sont utilisés pour comparer des antennes
Un convertisseur utile via internet:

http://www.temcom.com/pages/dBCalc_fr.html

Chapitre 5
Modulation / Démodulation
Modulation d'amplitude, de fréquence, de phase
----------
Nous avons des informations (des sons, des paroles, de la musique) à transmettre. Avant toute
chose, il convient de trouver le transporteur. On peut utiliser des fils (pour le téléphone par
exemple), de la fibre optique ( pour le téléphone ou la TV) du câble coaxial ( la TV par exemple) ou
les ondes hertziennes... il y a de nombreux supports possibles.
Cette transmission d'information va se faire par le biais de la modulation – la modulation est
l'information à transporter.
Le véhicule tranportant la modulation sera la porteuse.
La porteuse est une oscillation sinusoidale entretenue de fréquence f, d'amplitude A et de phaseP.
Oscillation créée à partir d'un oscillateur.

Si pour établir un cycle complet, tel que
représenté en rouge ici, il faut 1 µs, nous en
déduirons que la fréquence est de 1 MHz. ( f=1/t)
1/(1000 000) = 0,000 001s =1μs ( microseconde)
Ayant le véhicule (la porteuse) il ne reste plus qu'à y mettre des passagers (l''information à
tranporter).
Dans le cas de la radio ou TV, pour cela, nous allons devoir moduler notre porteuse. Moduler
signifie que nous allons agir sur la ou les caractéristiques fondamentales de notre porteuse (via la
fréquence, l'amplitude, ou la phase) de manière à ce que ces variations soient le reflet exact de
ce que nous voulons transmettre.
Modulation d'amplitude
Modulation démodulation 41
Grâce à un oscillateur sinusoidal, on peut produire une onde entretenue de fréquence fo stable
appelée la porteuse ( « carrier en anglais).
L'onde électromagnétique émise est formée des

champs E et B, perpendiculaires l'un à l'autre
et variant sinusoidalement à la fréquence fo.
E est le champ électrique et B est le champ
magnétique.
Le champ électomagnétique est l'ensemble
L'unité de champ est le W/m² ou V/m
Cette onde induit un courant i(t) de même fréquence fo dans l'antenne de réception d'un récepteur
radio.
Si ce courant entre dans un circuit RLC accordé sur fo, la tension aux bornes sera maximale
En modulation d'amplitude A M la porteuse variera au gré de la modulation en
amplitude.
Production d'un signal AM
Réception d'un signal AM
- Le signal à recevoir de fréquence f1 est capté par l'antenne avec d'autres signaux(A)
- Tous ces signaux sont amplifiés par un ampli RF à faible buit (B)
- Ils sont mélangés (D) au signal fo issu de l'oscillateur local (C)
- Si fo est bien choisie, le signal de différence f1-fo tombe à fi et traverse le filtre (E)
- le signal tranportant l'information est maintenant isolé et se trouve à la fréquence fi puis est
amplifié (F)
- le démodulateur extrait l'information BF qui se trouve dans l'amplitude (G)
- le signal BF sera enfin amplifié et envoyé sur le haut parleur (H)
Modulation de fréquence
On parle de modulation de fréquence par opposition à la modulation d'amplitude. En modulation de
fréquence, l'information est portée par une modification de la fréquence de la porteuse, et non par
une variation d'amplitude. Elle a été mise au point dans les années 1930.
Pour émettre en modulation de fréquence il faut produire un signal sinusoïdal d’amplitude
constante E et de fréquence f(t) variable.
Les avantages de la FM
- La modulation de fréquence est plus robuste que la modulation d'amplitude pour transmettre un
message dans des conditions difficiles - Elle est bien moins troublée par des interférences diverses.
Les diverses sources de bruit (parasites d'origine atmosphérique, industrielle, domestique) modifient
principalement l'amplitude de l'onde. Comme l'onde FM, modulée en fréquence, quitte l'émetteur
avec une amplitude constante la transmission du message à transmettre n'est pas perturbée.
- La qualité de la transmission est optimale pour transmettre un programme audio de 50hz à 15khz.
- Permet la transmission de la stéréophonie tout en restant ttotalement compatible avec la
monophonie.
Un peu partout dans le monde, pour la radiodiffusion commerciale, la bande 87,5 - 108 mhz a été
réservée - exception : au Japon 76Mhz / 90Mhz.
Formes d'ondes vues sur un analyseur de spectre
La fréquence instantanée de l'onde sinusoidale fournie ( par exemple 100Mhz) par l'exciteur de
l'émetteur varie de part et d'autre de la fréquence centrale en fonction de la variation du signal
modulant (programme) FAF qui lui oscille de 50hz à 15khz.
Modulation de phase
Un signal modulé se compose d'un signal porteur et d'un signal modulant. La modulation de phase
(PM) est très similaire à la modulation de fréquence (FM). Cependant, dans la modulation de phase,
la tension instantanée du signal modulant fait varier la phase du signal modulé.
Cette modulation est très utilisée pour la transmission de signaux numériques ( DVB T , DVBS,
DAB T …).
Chapitre 6
Propagation des ondes
----------
Dans ce chapitre nous étudierons le trajet des ondes entre l'antenne d'émission et l'antenne de
réception. La portée des émissions sera différente selon la fréquence d'émission utilisée.
Dans un milieu homogène (l'air) les ondes électromagnétiques se déplacent en ligne droite.
Cependant lorsque les antennes d'émission et de réception sont placées au voisinage de la terre,
différents phénomènes vont altérer le trajet des ondes :
-la présence de la terre
-la variation de la densité de l'atmosphère avec l'altitude
-la présence de couches ionisées dans la haute atmosphère.
Propagation des ondes 47

Il est essentiel de comprendre les principes de la propagation des ondes pour pouvoir prédire
les chances et les conditions d'établissement d'une liaison radio entre deux points de la surface
de la Terre ou entre la Terre et un satellite.
Cela permet par exemple :

- Le calcul de la puissance minimale d'un émetteur de radiodiffusion afin d'assurer une réception
confortable pour l'auditeur sur une zone déterminée ;
- La détermination de la position d'un relais pour la radiotéléphonie mobile ;
- L'estimation des chances d'établissement d'une liaison transcontinentale sur ondes courtes ;
- L'étude des phénomènes d'interférence entre émetteurs ;
- Le calcul du champ électromagnétique à proximité d'un équipement d'émission ( diffusion FM,
émetteur de télévision...) pour déterminer les risques encourus par la population se trouvant à
proximité.
Le niveau du signal reçu à l'extrémité du parcours(sur un récepteur) sera plus ou moins élevé donc
plus ou moins exploitable en fonction de la fréquence d'émission, l'époque par rapport au cycle
solaire, la saison, l'heure du jour, la direction et la distance entre l'émetteur et la station réceptrice,
etc.
L'étude des lignes de transmission et des phénomènes de propagation d'un signal dans une ligne
peut aider à optimiser les câbles utilisés dans l'établissement d'un réseau de transmission ou pour
l'alimentation d'une antenne.
Propagation en espace libre

Une onde radio est une vibration, au bout d'une période (T), l'onde aura parcouru une distance notée
lambda ( λ ) et appelée longueur d'onde. La longueur d'onde est une caractéristique essentielle dans
l'étude de la propagation ; pour une fréquence donnée, elle dépend de la vitesse de propagation de
l'onde. λ =C/T C =vitesse de la lumière dans le vide = 300 000km/s
Plus on s'éloigne de l'antenne, plus l'intensité du champ électromagnétique B rayonné est faible.
Cette variation est régulière dans un espace homogène, dans le vide par exemple. Dans ce cas, la
puissance transportée par l'onde par unité de surface est inversement proportionnelle au carré de la
distance à la source. P = x/d²
Le champ électrique E de l'onde est, lui, inversement proportionnel à la distance : le champ est
divisé par deux si on se trouve deux fois plus loin.
Réflexion des ondes radio
Une onde peut se réfléchir sur une surface comme le sol, la surface de l'eau, un mur ou une voiture.
L'onde se réfléchit comme un rayon lumineux comme elle le ferait sur un miroir. Une onde dont la
fréquence est de l'ordre de quelques mégahertz ( inférieure à 30 Mhz) peut se réfléchir sur une des
couches ionisées de la haute atmosphère. La réflexion d'une onde est plus généralement diffuse,
l'onde se réfléchissant dans plusieurs directions ainsi qu'un rayon lumineux frappant une surface
mate.

Réfraction des ondes radio
Comme un rayon lumineux est dévié lorsqu'il passe d'un
milieu d'indice de réfraction n1 à un autre d'indice n2, une
onde radio peut subir un changement de direction
dépendant à la fois de sa fréquence et de la variation de
l'indice de réfraction. Ce phénomène est particulièrement
important dans le cas de la propagation ionosphérique, la
réflexion que subit une onde décamétrique (ondes
courtes) dans l'ionosphère est en fait une suite continue de
réfractions. Il est possible de reproduire avec une onde
radio dont la longueur d'onde est de quelques centimètres
à quelques décimètres le phénomène observé avec une
lentille ou un prisme en optique classique.
Diffraction des ondes radio
Lorsqu'une onde rencontre un obstacle de grande dimension par rapport à la longueur d'onde, celle-
ci pourra être arrêtée par cet obstacle.
Ce sera le cas d'une colline, d'une
montagne, etc. Cependant, dans une
cert aine mes ure, l' onde pourra
contourner l'obstacle et continuer à se
propager derrière celui-ci, à partir des
limites de cet obstacle. Ainsi, une onde
ne sera pas entièrement arrêtée par une
montagne, mais pourra continuer à se
propager à partir du sommet de la
montagne, vers la plaine qui se trouve
derrière... Ce franchissement de
l'obstacle se fera avec une atténuation,
parfois très importante.
La diffraction sera plus importante pour les fréquences basses : une émission kilométrique (de
quelques centaines de kHz) n'aura pas de difficulté pour franchir une montagne, alors qu'une
émission décimétrique ( au delà de 30Mhz) sera pratiquement arrêtée. Une émission centimétrique
(supérieure à 1 Ghz) sera arrêtée même par une petite colline.
Interférence de deux ondes radios
Il faut distinguer le brouillage occasionné par deux signaux indépendants, mais possédant des
fréquences très proches, du phénomène d'interférence apparaissant lorsque l'onde directe rayonnée
par un émetteur est reçue en même temps qu'une onde réfléchie.
Dans le cas ci contre , les

temps de parcours des deux
ondes sont différents et les
deux signaux reçus sont
déphasés pouvant perturber
la bonne réception du signal
d'origine.

Le cas des ondes utilisant la modulation d'amplitude
- Les grandes ondes de 150 à 280 khz

Essentiellement utilisées en Europe. Elles se propagent principalement à très basse altitude, par
onde de sol. Leur grande longueur d'onde permet le contournement des obstacles. Pour une même
distance de l'émetteur, le niveau du signal reçu est très stable.
- Les Ondes moyennes de 520 à 1710 khz

Encore très utilisées un peu partout dans le monde notamment en Afrique.Elles se propagent
différemment le jour et la nuit.
Le jour elles se propagent en onde troposhèriques en ligne droite en suivant le sol. La zone
de couverture est alors réduite à une couverture régionale.
La nuit elles se propagent comme les ondes courtes décrites ci après par réflexion sur la
ionosphère. La zone de couverture peut alors être très importante.
On peut facilement vérifier le phénomène en écoutant sur un poste radio les ondes moyennes le jour
et la nuit. Le jour très peu d'émetteurs seront reçus. La nuit par contre l'ensemble de la bande OM
ser occupée avec de nombreux brouillages perceptibles.
- Les ondes courtes de 3 à 30 mhz

Les ondes courtes, permettent des liaisons intercontinentales.
Elles se propagent uniquement par réflexion sur la ionosphère
en effectuant des bonds de 2000 à 3000 kms. Après une
réflexion sur la ionosphère elles sont réfléchies vers le sol puis
de nouveau réfléchies vers le ciel.
Elles peuvent ainsi parcourir des dizaines de milliers de kms.
Mais à chaque réflexion le signal est atténué - On considère que
l'on a une bonne couverture broadcast jusqu'à 4000 kms. Au
dela la réception est possible mais aléatoire.
La ionosphère masse gazeuse particulièrement conductrice électriquement située de 30 à 400 kms
de la terre change de nature tous les jours , d'heure en heure et suivant un cycle annuel de 11ans. La
nature de cette ionosphère changeant, ses capacités de réflexions varient et ont des propiétés de
réflexion variables. C'est pourquoi les radiodiffuseurs doivent ajuster la fréquence d'émission en
fonction de ces particularités. Certaines fréquence sont bien réfléchies le jour, mais plus du tout la
nuit et inversement.
De nombreux autres phénomènes peuvent faire varier l'intensité du signal reçu, notamment l'activité
variable du soleil. Le signal reçu en un point de façon satisfaisante peut disparaitre progressivement
ou rapidement. C'est ce qu'on appelle le « fading » ou évanouissement de l'onde.

Ondes VHF
Ces ondes correspondent à des fréquences comprises entre 30 et 300 MHz incluant la bande de
radiodiffusion FM, les transmissions VHF des avions, la bande radioamateur des 144 Mhz...
Elles se propagent principalement en ligne droite mais réussissent à contourner les obstacles de
dimensions ne dépassant pas quelques mètres. Elles se réfléchissent sur les murs, rochers, véhicules
et exceptionnellement sur des nuages ionisés situés dans la couche E, vers 110 km d'altitude ce qui
peut permettre de rallonger les liaisons épisodiquement.
La distance de propagation théorique est calculée avec la formule :

La distance maximale D à laquelle une antenne située au niveau du sol pourra recevoir le signal
émis par une antenne située à une hauteur he est appelé l'horizon radio.
La propagation ne pourra guère aller au delà de la courbure de la terre... dépend de la
hauteur de l'antenne de réception.
Ondes décimétriques et hyperfréquences- de 300 Mhz à 20Ghz...

Plus sa fréquence augmente, plus le comportement d'une onde ressemble à celui d'un rayon
lumineux.
Les faisceaux hertziens permettent des liaisons à vue, comme
le Télégraphe de Chappe, mais par tous les temps et avec des
débits d'informations des milliards de fois plus élevés. Des
obstacles de petites dimensions peuvent perturber la liaison.
Ces ondes se réfléchissent facilement sur des obstacles de
quelques mètres de dimension ; ce phénomène est exploité par
les radars. C'est grâce aux réflexions sur les bâtiments qu'il est
possible d'utiliser un téléphone portable sans être en vue directe
de l'antenne du relais, mais les interférences entre ondes
réfléchies rendent la communication difficile, obligeant
l'utilisateur à changer d'endroit ou à se déplacer de quelques
mètres simplement.

Sur 10 GHz avec une puissance de quelques watts et des antennes paraboliques de moins d'un mètre
de diamètre, il est possible d'effectuer des liaisons à plusieurs centaines de kilomètres de distance
en se servant d'une montagne élevée comme réflecteur. Au-dessus de 10 gigahertz, le phénomène
de diffusion peut se manifester sur des nuages de pluie (rain scatter), permettant à l'onde d'atteindre
des endroits situés au-delà de l'horizon optique (sur des distances pouvant aller jusqu'à 800-900 km
en 10 Ghz !). Ces phénomènes météorologiques peuvent également provoquer une atténuation ; une
forte pluie peut même interrompre une liaison faite d'ondes centimétriques. La réception TV
satellite est ainsi parfois interrompue.

Chapitre 7
Les émetteurs
----------
Grâce aux ondes électomagnétiques , il est possible de transmettre à distance les informations les
plus diverses: paroles, musiques, images fixes ou animée , données diverses.
Il n'est pas possible d'émettre tel quel, en bande de base, un signal audio ou vidéo et ce pour au
moins deux raisons:
- une antenne d'émission a un rendement très faible aux fréquences des signaux audio vidéo
-si on procédait de la sorte, on ne pourrait placer qu'un seul émetteur dans une zone
géographique donnée.
Il est donc nécessaire de recourir aux techniques de modulation : l'information à transmettre va
modifier l'une des caractéristiques d'un signal haute fréquence appelée porteuse.
C'est l'émetttteur qui va effectuer cette tâche.
Un émetteur comporte esentiellement les blocs suivants :
- un oscillateur maitre qui génère la porteuse
- un circuit qui traite le signal modulant (audio ou vidéo)
- un modulateur qui combine porteuse et signal modulant; il en sort un signal modulé qui est
un signal haute fréquence ou de fréquence variable
- un amplificateur de puissance qui porte le signal modulé à la puissance nécessaire pour
l'émission; le courant de sortie de l'amplificateur est envoyé vers l'antenne d'émission; celle ci
transforme le courant en ondes électromagnétiques qui vont se propager dans l'espace.
Oscillateur Modulateur Ampli de

maitre puissance Antenne
d'émission
Circuit
audio
Emetteurs AM pour les ondes courtes , ondes moyennes...
Les émetteurs 53
La figure ci-dessus montre la structure d'un émetteur de radiodiffusion en modulation d'amplitude :
• la porteuse haute fréquence (par exemple 1 MHz pour une émission en ondes moyennes) est
générée par un oscillateur, nommé maître-oscillateur ; sa fréquence est stabilisée par un
quartz ;
• le signal de l'oscillateur est amplifié par un ou plusieurs étages (selon la puissance de
l'émetteur) travaillant en classe C, de façon à obtenir un bon rendement ;
• les différentes sources audio, ordinateurs, lecteurs de disques compacts, magnétophones,
micros sont raccordées chacune à un amplificateur adapté qui corrige les non-linéarités en
fréquence éventuelles des transducteurs
• un sommateur (table de mixage) permet de combiner les différentes sources, de régler leur
intensité, de réaliser des effets (fade in, fade out) ;
• le signal de sortie du sommateur est appliqué à un ampli audio travaillant en classe A de
façon à minimiser les distorsions ;
• le modulateur est un ampli audio de puissance ; il doit être capable de fournir la puissance
nécessaire aux bandes latérales, soit au maximum 50% de la puissance de la porteuse ; afin
d'obtenir une bonne linéarité et un rendement honorable, on utilise souvent un amplificateur
de type push pull fonctionnant en classe B ou AB ;
• la porteuse amplifiée et le signal audio amplifié sont appliqués à l'étage final d'amplification,
nommé PA (Power Amplifier) travaillant en classe C ; la technique la plus répandue est la
modulation par l'anode, où le signal RF est appliqué à la grille d'un tube à vide (ou à la base
d'un transistor) et le signal audio est superposé au signal d'alimentation Vcc de l'étage final ;
• le signal de sortie du PA est envoyé à l'antenne, éventuellement à travers une ligne de
transmission si émetteur et antenne sont physiquement séparés.
Emetteur ondes moyenne de 250 KW.

L'émission en Ondes moyenne et ondes
courte nécessite la mise en place
d'équipements très volumineux ... avec des
systèmes d'antennes très encombrants.
Les émetteurs 54
Les émetteurs 55
Emetteurs FM sur la bande II en VHF - 87,5Mhz 108Mhz
Le plus simple : méthode directe ... utilisée pour de simples émetteurs FM non broadcast
(micros HF)
Ce type d' émetteur à modulation de fréquence est constitué de 3 différents circuits reliés entre eux:
Oscillateur à Vco (voltage control oscillator) fréquence modulée
Un multiplicateur de fréquence
Amplificateur de puissance
L'un des plus grands inconvénient de cette technique (très simple) est que la fréquence générée
n'est pas très stable.
Structure d'un émetteur en MF par la méthode directe. Le signal du micro amplifiée par un
préamplificateur AF est appliqué au VCo ( oscillateur commandé en tension). Le limiteur a pour
tâche d'éviter une surmodulation accidentelle qui aurait pour risque d'accroitre la déviation de
fréquence au delà de l'acceptable. Un filtre d'harmonique élimine les harmoniques créées par
l'amplificateur. avant de rejoindre l'antenne.
Un émetteur de fréquence indirecte est un peu plus complexe mais est utilisé par tous les
émetteurs radio broadcast. Il est constitué de plusieurs étages tels que :
Oscillateur à quartz ou à PLL qui assure une plus grande stabilité de la fréquence
Oscillateur de phase
Intégrateur
Un multiplicateur de fréquence
Changeur de fréquence
Amplificateur de puissance avec filtre d'harmoniques
Les émetteurs 56
1)Le signal audio BF est appliqué à l'amplificateur BF et au circuit de préaccentuation qui
a pour but d'acroitre le niveau des composantes aiguës du signal BF.
En effet lors d'une transmission en FM le niveau de bruit en sortie de la chaine (sur le récepteur de
l'auditeur) est plus élevé aux fréquence aigües. Pour la voix, le niveau du signal baisse aux
fréquences aigües. Le rapport signal sur bruit (S/B) reçu est donc mauvais dans le haut du spectre
BF.
Pour pallier à cela on effectue une préaccentuation en amplifiant les fréquences aigües au dela d'un
certain seuil. Lors de la transmission se rajoute du bruit dans les fréquences aigües.
A la réception on utilise (présent sur tous les postes de radio FM) un circuit de désaccentuation qui
effectue la démarche inverse. A partir du même seuil les fréquences aigües sont diminuées. On
diminue le bruit généré par la liaison et on ramène le niveau des aigüs du signal d'origine à son
niveau nominal.
En Europe et Afrique la fréquence de coupure du filtre de préaccentuation est de 3,18khz ce qui

correspond à une constante de temps RC de 50μs ( Au USA ce filtre est de 75μs).
Filtre de préaccentuation à règle sur 50μs
2) Ce signal audio va aller moduler un VCO à quartz à PLL (phase lock loop / verrouillage
de phase) (B)
3) si l'excursion est insuffisante un étage multiplicateur de fréquence multiplie la fréquence
et donc l'excursion par N (C)
4) un étage de transposition déplace la fréquence modulée vers la fréquence souhaitée (D)
5) ce signal est enfin amplifié par l'ampli RF, filtré et etransmis vers l'antenne.(E)
Les émetteurs 57
L'excursion FM - Normes internationales
La fréquence instantanée de l'onde sinusoidale fournie ( par exemple 100Mhz) par l'exciteur de
l'émetteur varie de part et d'autre de la fréquence centrale en fonction de la variation du signal
modulant (programme ) Δf qui lui oscille de 50hz à 15khz
La déviation maximale autorisée ΔFRF) par un émetteur FM est de + ou - 75khz.
La bande spectrale occupée sur la bande FM en kHz = 2 x (FAF + ΔFRF)
Un signal AF sinusoïdal de FAF = 1 kHz provoquant une déviation de Δ FRF = ± 75 kHz occupe une
bande de : 152 kHz. Pour une même déviation (Δ FRF = 75 kHz) mais avec un signal AF de
fréquence FAF = 15 kHz, la bande occupée passe à 180 kHz ... en Monophonie.
En stéréophonie, le calcul est plus complexe.
Pour des signaux de fréquences élevés, l’occupation du spectre peut dépasser 250 kHz !
La stéréo en FM : transmission simultanée de deux signaux audo (D+G)
Pour permettre cette restitution audio , toute la

musique depuis longtemps est enregistrée,
stockée (sur supports divers - disques,
cassettes, lecteurs MP3 etc...) et restituée en
stéréo.
Toute diffusion FM se fait maintenant en
stéréo.
Le procédé qui le permet satisfait aux critères suivants:
- double compatibilité - un récepteur monophonique doit pouvoir recevoir toute

l'information émise (canal gauche + canal droit) et qu'un récepteur stéréophonique doit
pouvoir capter l'émission d'un émetteur monophonique.
- la largeur de bande de l'émission stéréophonique ne doit pas être beaucoup plus grande
Les émetteurs 58
que celle d'une émission monophonique
- les signaux correspondants au canal gauche et au canal droit doivent avoir la même
largeur de bande, même dynamique , même rapport signal/bruit.
Les deux signaux constituant le programme audio stéréo vont être multiplexés à l'émission pour
être démultiplexés à la réception.
Structure d'un codeur FM stéréo
Les émetteurs 59
Attention au respect de la phase des signaux audio Droite et gauche
Voie droite mono
Voie gauche
les deux signaux sont en les deux signaux sont en

phase opposition de phase.
Les deux signaux sont Les deux signaux se
complémentaires en mono déduisent - Le signal mono
est nul.
Le RDS : le radio data system

Le signal FM permet de transmettre en plus du signal audio (stéréo ou mono) des données
supplémentaires. Le RDS en est un exemple.
La transmission de ces données (datas) permet l'écoute d'une même station sans interruption lors
d'un déplacement, en prenant en charge automatiquement le passage d'une fréquence à l'autre. Il
fournit une identification des stations par leur nom, l'heure, des messages textuels (informations sur
les programmes), des informations de commutation temporaire sur un canal d'information pendant
l'émission d'un flash routier, etc.
Les données numériques sont portées par une sous-porteuse à 57 kHz. Il s'agit du troisième
harmonique du signal pilote à 19 kHz ( 3 x 19khz) déjà présent dans le mode de modulation de base
utilisé en bande FM;
La technologie consiste à employer une sous-

porteuse modulée en amplitude à porteuse
supprimée.
La sous-porteuse est injectée en tant que
nouvelle composante du signal multiplexe de
l'émission radio. Elle figure dans la bande
passante de l'émetteur et du récepteur, mais
elle est complètement extérieure aux signaux
audio, et donc n'introduit aucune perturbation
audible.
Le débit binaire choisi pour le RDS est de 1,2 kbit par seconde.
Les émetteurs 60
Parmi les services les plus courants du RDS on trouve :
PS (Program Service)
Le nom de la station, composé de huit caractères alphanumériques, peut être affiché sur l'écran du
récepteur.
AF (Alternative Frequencies)
Les émetteurs diffusent la liste des fréquences des émetteurs voisins de la même station. Les
autoradios peuvent ainsi à tout moment chercher la meilleure fréquence disponible. C'est ainsi que
l'on peut écouter la même station d'un bout à l'autre du pays sans changer de fréquence
manuellement (les fréquences sont « téléchargées » dans la mémoire vive de l'autoradio).
CT (Clock Time)
Le RDS permet la transmission de l'heure, et donc le réglage de l'horloge du récepteur.
TP (Traffic Program) / TA (Traffic Announcement)

TP est une indication qui indique si la station reçue est susceptible d'émettre des annonces routières.
RT (Radio Text)
Le radiotexte permet la diffusion de textes par l'intermédiaire du RDS. Les textes en question
peuvent alors s'afficher à la demande sur l'écran des récepteurs.
PTY (Program TYpe) et PTYN (Program TYpe Name)

Il est possible d'indiquer le type de programme diffusé parmi 32 types prédéfinis (fonctionnalité
PTY).
Le RDS est maintenant très utilisé partout dans le monde.
Les émetteurs 61
Description d'un émetteur particulier
Il s'agit d'un émetteur de production italienne composé d'un exciteur de 30W émettant à une
puissance maximale de 30W et un amplificateur d'une puissance maximale de 500W.
Cet émetteur de 500W est composé de deux modules distincts:

- un exciteur qui peut sortir un signal modulé FM ( de 87,5 à 108 Mhz) - Cet exciteur code
le signal audio BF en stéréo.
- un amplificateur de 500W qui sort cette puissance s'il est alimenté par un signal RF FM
d'au moins 7W.
1) l'exciteur de marque Telor T251
Cet exciteur est totalement modulaire.
Les émetteurs 62
Interface codeur séréo RF modulateur Ampli RF Alimentation
L'encodeur stéréo code les signaux audio droit et

gauche en un même et seul signal appelé signal
multiplexe ( MPx). C'est ce signal qui va aller modulé
la porteuse RFI dans le modulateur.
On peut connecter sur ce module les deux signaux
audio droit et gauche (30hz à 15 khz) ou un seul signal
audio mono - un signal RDS sortant d'un encodeur
RDS
Le RF modulateur module le signal BF et le porte à la

fréquence FM radio. Le signal venant de « l'audio
processor » va sur le VCO (voltage control oscillator) - A
la sortie du VCO il y a un circuit intégré PLL qui a
plusieurs fonctions : diviseur de référence programmable -
Phase / fréquences comparateur - synthétiseur de fréquence
qui permet de règler l'exciteur sur la fréquence souhaitée
pour l'émission.
A la sortie de ce module le signal RF modulé est constitué
à puissance limité à quelques milliwatt.
Les émetteurs 63
L'amplificateur RF amplifie le signal extrait du « RF
modulator ». Ce module contient un circuit ALC
(automatic level control) qui maintient le signal à +/-
0,2db de sa valeur nominale. Cet amplificateur couvre
toute la bande FM 87,5 / 108Mhz. Le signal extrait sur
la prise RF out sera dirigé vers un autre amplificateur
de puissance RF ou directement vers l'antenne. La
puissance de sortie règlable est alors de 7 à 30 Watts.
Le module alimentation converti l'alimentation secteur

220V alternatif en courants continus +15V, -15V, et 5,5V.
Le module « Interface » est compoosé de 3 ports

IEE485 pour y connecter des télécommandes de control
ou et y effectuer des mesures à distance.
Structure de l'exciteur
Les émetteurs 64
2) l'amplificateur 500W PFM 500 Telor
Ce module d'amplification est un module permettant

d'obtenir une puissance de 500W à partir d'une
puisssance de 5W. Le gain est de 20 db :
( G = 10log (500/5)).
Il est composé d'une carte d'amplification RF et d'une
carte d'alimentation
Une seule carte permet particulièrement compacte permet

d'obtenir une amplification de 500W à partir d'un signal
d'excitation de 5 watts. Il est composé de 2 MOSFET
connectés en « push pull »
L'alimentation délivre à partir d'une tension alternative de 220V ( 90 à 220) une tension continue de
10 à 50V;
Une carte CPU ( central procesing unit) assure le contôle de l'ensemble de l'amplificateur :
-contrôle de la puissance d'entrée, de la puissance de sortie, des températures, des consommations
électriques de différents composants.
De nombreux émetteurs fonctionant suivant ce principe ou un principe similaire existent.

Ils sont modulaires ou plus compacts.
Les puissances obtenues à partir d'un exciteur peuvent aller de 500W à 10, 20, 30 KW.
Différents modules de puissance variable sont couplés de façon à obtenir des puissances
importantes. Au delà d'une certaine puissance un refroidissement par air (ventilateur) ou par eau est
nécessaire et l'énergie calorifique dégagée doir être dégagée à l'extérieur du local dans lequel se
situe l'émetteur.
Les émetteurs 65
Chapitre 9
Filtres et multiplexeurs
---------
Filtres et multiplexeurs sont des composants essentiels de nombreux systèmes d'antennes broadcast.
Les filtres sont utilisés pour sélectionner des fréquences ( filtres appelés passe bande), supprimer
des fréquences parasites, éviter des produits d'interférence (filtres passe haut , passe bas, coupe
bande ou réjecteurs).Ils seront intégrés aux émetteurs pour que ceux ci ne diffusent que ce qui est
utile (la bonne fréquence d'émission et son programme) réjetant tout ce qui est nuisible.
Les multiplexeurs sont utilisés pour faire passer plusieurs informations à travers un seul support de
transmission. Elle permet de partager une même ressource ( 1 système d'antennes) entre plusieurs
utilisateurs (émetteurs). Il existe deux techniques principales de multiplexage : temporelle et
fréquentielle (ou, ce qui revient au même, en longueur d'onde). En émission radio ou TV on
utilisera le multiplexage fréquentiel.
Dans ce cas présent on pourra grâce

au multiplexeur 3 entrées 1 sortie,
raccorder 3 émetteurs différents
fonctionnant sur 3 fréquences
différentes sur un même système
d'antennes.
Les multiplexeurs sont un assemblage de filtres permettant ainsi de ne coupler et multiplexer que
les fréquences utiles ( les fréquences f1, f2, f3) pour les transmettre vers l'antenne et éviter qu'elles
viennent réciproquement se parasiter entre elles. Tous les émetteurs doivent être le plus possible
isolés l'un de l'autre. La fréquence f1 générée par l'émetteur 1 ne doit pas revenir vers les émetteurs
2 et 3 - La fréquence f2 générée par l'émetteur 2 ne doit pas revenir vers les émetteurs 1 et 3 - La
fréquence f3 générée par l'émetteur 3 ne doit revenir vers les émetteurs 1 et 2 .
Filtres et multiplexeurs 67
Filtres
Dans les multiplexeurs les filtres (appelés également cavités) sont des équipements totalement
passifs ( sans éléments électroniques nécessitant une alimentation électrique). Ils ne sont composés
que de structures métalliques et mécaniques qui « résonnent à certaines fréquence.
Les composants métallique de deux exemples de filtres.
Vue détaillée d'un filtre

(cavité) en coupe
longitudinale.
Input : entrée - output:sortie
variable length tuning probe :
longueur varible de la sonde de
règlage
coupling loop : boucle de couplage
Caractéristiques d'un filtre :

- leur bande passante : ils sont tous construits pour fonctionner dans une bande de
fréquence particulière ( 88 à 108Mhz ou 420 à 500Mhz ou 1,4 à 1,5 Ghz...) -
- la puissance HF admissible à leur borne ( 200W , 1,5KW, 5 KW etc...)
- leur propriété de réjection ou et filtrage ( sélectivité)
- leur propriétés d'insertion ... doivent être le moins possible résistant à la fréquence
principale utilisée
La sélectivité des filtres utilisés dans un multiplexeur a une influence essentielle pour l'espace
minimum requis entre les différentes fréquence multiplexées.
Les multiplexeurs seront toujours construits pour un écart entre fréquence dpouvant être
multiplexées ( combinées ) minimum.
Si on veut multiplexer 2
fréquences f1 et f2 il y aura
un minimum imposé par le
constructeur pour l'écart
entre les deux fréquences.
f2-f1< 1,2Mhz par
exemple.
Exemple de deux règlages

différents d'un filtre passe bande
pour une même fréquence. Un
règlage de bande plus étroit
augmentera la perte d'insertion.
Exemple : filtre passe bande à double cavité permettant

d'accroitre la sélectivité du filtre.
Le règlage s'effectue avec les deux tiges filetées
accessibles par le dessus.
Caractéristique du filtre précédent:
Multiplexeur à étoile (starpoint combiner)
Le multiplexage à étoile, le plus simple des multiplexeurs, consiste à utiliser n filtres passe band
( bandpass filter) dont les sorties seront connectées à un point étoile commun.
Les filtres passe bande individuels seront chacun règlés sur leur fréquence respective.
Les impédances devront être respectées avec le plus grand soin ( 50Ώ entrée et 50Ώ en sortie).
Multiplexeur étoile 2 entrées
Multiplexeur à filtre directionnel
Les multiplexeurs à filtre directionnel ( également appelés à

double pont) allient des filtres passe bandes et des coupleurs
directionnels -3db ou coupleurs hybrid.
Un coupleur directionnel - 3 db est un équipement, totalement
passif (mécanique) qui permet de diviser un signal en deux
signaux ( - 3 db pour chaque partie p/2 ) ou de sommer deux
signaux ( P1 +P2).
Coupleur hybride directionnel

fonctionnant en multiplexeur
Coupleur en multiplexeur Coupleur en diviseur
Exemple : Coupleur hybride 5 KW
Couplage de 2
filtres
Multiplexeur à deux double cavités et coupleurs

hybrides. Les cavités (F4A -F4B-F4C-F4D) sont
règlées en filtre passe bande pour la fréquence f1
de l'émetteur TX1
Pour un tel multiplexeur à double pont deux émetteurs peuvent être multiplexés. Il aura une entrée à
bande étroite (fréquence de TX1) et une entrée dite à large bande sur lequel pourra être connnecté
n'importe quel émetteur à condition que la différence de fréquence avec l'émetteur TX1 soit
supérieure à l'espace minimum requis par le constructeur ( par exemple 1,2Mhz).
Les fréquences f1 et f2 ne pourront donc pas être trop proches l'une de l'autre.
Exemple: multiplexeur à 2entrées à double pont.
Des multiplexeurs de ce type peuvent être cascadés de façon à pouvoir multiplexer de nombreux
émetteurs entre eux et diffuser les respectives fréquence générées sur un seul et même système
d'antennes.
Il faudra toutefois respecter le écarts minimum de fréquences ( 1,2 à 0,8 Mhz).
De tels équipements se règlent avec beaucoup de délicatesse - un équipement de mesure de type
analyseur de réseau ( analyseur de champ + générateur wobulomètre HF).
Chapitre 10
Les antennes
-------
L'antenne dont la structure est complètement passive et inerte,
est l'élément essentiel de la diffusion d'une TV ou d'une radio.
Elle est l'élément indispensable pour le bon fonctionnement et
la bonne couverture d'un émetteur.
Un soin particulier doit être apporté à la qualité de celle ci et à
son bon positionnement.
Généralités
Rayonnement
L’antenne est un dispositif permettant d’envoyer ou de capter à distance les ondes
électromagnétiques dans un appareil (le récepteur).
Le rayonnement d'une antenne est basé sur le principe suivant :

Dès qu'un courant électrique variable parcourt un conducteur, il y a rayonnement c'est à dire
production d'énergie dans l'espace entourant ce conducteur d'un champ électromagnétique.
Dans l'atmosphère ce champ électromagnétique se compose de deux champs E et le champ
magnétique B. Si le courant dans le conducteur (l'antenne) est un courant sinusoidal d'une fréquence
f, en tout point de l'espace autour les champs E et B varient à la fréquence f.
Le rayonnement d'une antenne :
Les antennes 75
Une antenne qui rayonne la puissance de l'émetteur P uniformément dans toute ses directions autour
d'elle même s'appelle une antenne isotrope ( théorique - n'existe pas en pratique).
Une antenne est définie par sa polarisation
2 types de polarisation principales:

1 – polarisation linéaire horizontale et verticale
2 – polarisation circulaire droite ou gauche
La polarisation d'une onde électromagnétique est décrite par

l'orientation de son champ électrique. Si celui-ci est parallèle à la
surface de la terre, la polarisation est linéaire horizontale, s'il est
perpendiculaire à la surface de la terre la polarisation est linéaire
verticale, s'il tourne, la polarisation est circulaire.
Les antennes 76
On a maintenant tendance, actuellement en FM, à toujours émettre en polarisation verticale. Cela
est dû au fait que la plupart des récepteurs ( autoradio des voitures, postes individuels de radio )
actuels sont équipés d'antennes fouet à polarisation verticale.
La polarisation verticale est utilisée pour les transmissions satellites mais également en FM dans les
zones fortement urbanisées. Ce type de polarisation offre l'avantage d'y offrir une meilleure
pénétration – plus grande réflexion sur les immeubles.
Gain d'une antenne

Une antenne est strictement passive. Elle ne peut pas amplifier le signal qui arrive à ses bornes. Par
contre à l'instar d'une lampe, l'énergie qu'elle rayonne peut être concentrée dans une zone
particulière.
L'énergie concentrée en une direction n'est que la somme de

ce qui aurait été diffusé dans toutes les directions sur une
antenne omnidirectionnelle. Ceci se traduit concrètement par
des diagrammes de rayonnement.
Si l'on observe attentivement le dessin à gauche, on constate

que la distribution de l'énergie est matérialisée par un volume
(en bleu) qui a un axe et que cet axe est l'axe de l'antenne.
Plus on s'écarte de cet axe, plus l'énergie diminue ce qui nous
permet de définir un angle qui sera appelé "ouverture" et qui
sera caractérisé par une diminution de 50% de la puissance
transmise (3 dB). Une antenne sera, entre autres,
caractérisée par son ouverture dans le plan vertical et dans le
plan horizontal. Corrélativement, plus l'ouverture sera faible,
plus le gain sera important. On constate également que toute
l'énergie ne se retrouve pas dans le lobe principal mais qu'une
certaine partie de cette énergie se trouve disséminée dans des
lobes secondaires. Ces lobes sont des lobes parasites,
inévitables que les constructeurs, amateurs et professionnels
vont s'attacher à réduire autant que faire se peut.
Les antennes 77
Une antenne omnidirectionnelle aura un gain
nul.
Toute l'énergie rayonnée par l'antenne le sera
à 360° autour de celle ci
Impédance d'une antenne

L'impédance électrique Z mesure l'opposition d'un circuit électrique au passage d'un courant
alternatif sinusoïdal. Cette impédance dépend toujours de la fréquence. La définition d'impédance est une
généralisation de la loi d'ohm (U=RI) dans l'étude des circuits en courant alternatif.
Les antennes d'émission ont une impédance donnée ... généralement 50 ohms pour les antennes
d'émission en radio FM et TV. Toutes les entrées et sorties des appareils HF sont données avec des
impédances caractéristiques - 50 ohms pour les émetteurs , câbles coaxiaux. Toutes les entrées et sorties
doivent avoir la même impédance de façon à permettre un dégagement total de l'énergie et éviter tout
retour de l'énergie en énergie réfléchie vers l'émetteur.
Les autres impédances d'antennes possible :
- 75 Ω antennes de réception TV
- 300 Ω antennes d'émission OM , OC
Les impédances de sortie de l'émetteur , du câble coaxial de liaison et de l'antenne doivent être adaptés .
Les impédances doivent être les mêmes (50 Ω par exemple)
Le ROS ou le TOS d'une antenne
Quand l'impédance de l'antenne ou du câble coaxial est différent de l'impédance caractéristique de

la ligne de transmission on dit qu'il y a désadaptation d'impédances. La puissance HF qui se propage
sous la forme d'une onde progressive est partiellement réfléchie vers l'émetteur. Il va alors se
produire un phénomène d'interférences entre l'onde directe (on dit ausssi onde incidente) et l'onde
réfléchie.
Un tel phénomène peut être destructeur pour l'émetteur ( chaleur dissipée par les composants
finaux) et nuisible au bon fonctionnement de l'émission car une partie de l'énergie produite
par l'émetteur n'est pas dissipée par les antennes mais transformée en chaleur.
Les antennes 78
On définit le coefficient de réflexion et le ROS rapport d'ondes stationnaires.
Rapport d'ondes stationnaires
On voit sur ce tableau :

- quand le coefficient de réflexion ρ
est 0 la puissance réfléchie est nulle et
ROS=1
Toute la puissance fournie par l'émetteur
est dissipée par l'antenne... c'est parfait!
- quand ρ = 0,3 le ROS = 1,86 et

9% de la puissance émise par l'émetteur
n'est pas dissipée par l'antenne.
- quand ρ = 1 le ROS est infini ce

qui signifie que toute la puissance fournie
par l'émetteur à l'antenne revient vers celui
ci. ... grand problème!
Autre représentation graphique :

- sur l'axe vertical se situe le rapport entre la puissance fournie par l'émetteur et la
puissance rayonnée par l'antenne
- sur l'axe horiontal de rapport d'ondes stationnaires : le ROS
Les antennes 79
Comment choisir une antenne
Pour choisir une antenne il faut veiller à certains principaux points:

- la fréquence de travail - Une antenne est construite pour une fréquence ou une gamme
d'onde donnée. Par exemple antenne 87 / 108 mhz pour la FM
- la directivité - elle peut être omnidirectionnelle ou directive - Ce choix se fait en fonction
de la zone à couvrir
- Le gain - elles peuvent avoir un gain plus ou moins grand : 3 db ...6db... 10db... etc...
- la puissance : pour l'émission, l'antenne accepte des puissances plus ou moins grandes .
Par exemple 200W, 1KW , 3KW, 10KW etc...
- Impédance d'entrée ... en broadcast ce sera toujours des antennes de 50 Ὠ
Quelques exemples d'antennes
Antenne Groundplane omnidirectionnelle
Antenne Goundplane / 1/4 d'onde

Fréquence 868Mhz
Impédance 50 ohms
Puissance : 500W
Directivité: omnidirectionelle
Antenne constituée d'un brin rayonnant (brin

vertical) et de 4 brins qui constituent le plan de
masse de l'antenne.
Antenne dipôle
L'antenne dipôle est l'antenne de référence en radiocommunications et est très utilisée seule ou en
association avec d'autres conducteurs pour former une antenne Yagi par exemple. Pëut être installé
en horizontal ou en vertical (polarisation H ou V).
Le dipôle a une longueur totale d'une demi longueur d'onde.

Pour 100Mhz λ = c/f = 300 000/100 000 = 3 m 1/2 λ = 1,5m
Les antennes 80
Ces antennes dipôles peuvent, pour accroitre le gain du rayonnement, être assemblées sur un même
plan vertical - par 2 , par 4 par 6 ou 8.
Dans le cas présent, la puissance venant de l'émetteur par

un câble coaxial 50 ohm est réparti équitablement sur les 4
antennes via un répartiteur de puissance à 4 directions.
Nombre de dipôles
sur un même plan Gain correspondant
vertical
Les antennes 81
Antenne dipôle avec réflecteur
Antenne de type Yagi
On prend un dipôle qui sera alimenté en énergie haute

fréquence. Devant le dipôle prend place un élément
légèrement plus court, cet élément est appelé "directeur".
Derrière le dipôle est positionné un élément légèrement
plus long appelé "réflecteur".
On peut pour avoir plus de gain placer plus d'éléments
devant le dipôle .
Antenne Yagi sous une forme un peu différente

appelé dipôle replié ou trombone.
Il est constitué d'un dipôle ordinaire relié à un
secon dipôle placé à faible distance .
L'impédance est de 300 ohms et la bande
passante de l'antenne est beaucoup plus large.
Antenne utilisé en réception et en émission.
Dans ce cas la polarisation sera horizontale.
Les antennes 82
Antennes à polarisation circulaire
Gains des antennes ci dessus

montées par 2 par 4 ... sur un même
plan vertical.
Les paraboles
Une antenne parabolique, communément appelée parabole, est une antenne disposant d'un
réflecteur paraboloïdal, basé sur les propriétés géométriques de la courbe nommée parabole. Cette
antenne qualifiée d'universelle puisqu'elle fonctionne en théorie sur n'importe quelle fréquence ou
longueur d'onde, est cependant seulement employée à partir de la bande L dès 1,1 GHz et lorsqu'un
gain d'antenne élevé est recherché.
Le réflecteur parabolique est chargé de concentrer les ondes reçues ou émises (radar, télévision,
Wi-Fi, radio-amateurisme, faisceaux hertziens, ou ondes émises par les astres en radioastronomie)
vers l'antenne-source, qui se situe au foyer de la parabole.
Le câble d'alimentation de l'antenne est relié à une antenne-source, communément appelée
simplement « source » qui est placée au foyer du réflecteur parabolique. Le but de la source est
d’« éclairer » entièrement la surface du réflecteur.
Les antennes 83
Caractéristiques d'une antenne parabolique
bande KU à offset
Les types d'antennes , de modèles sont très divers... et adaptées aux nombreuses utilisations
différentes : Ondes moyennes, ondes courtes, faisceaux hertziens, TV UHF / VHF, TV satellite
etc... etc... il en existe des centaines de modèles !
Les antennes 84
Chapitre 10
la diffusion par satellite
Les satellites de radiotélécommunication géostationnaire :
Placés sur une orbite située à 36 000 kms au dessus de la

terre, sur le même plan que l'équateur, un satellite a la
propriété de pouvoir assurer pendant toute sa durée de vie
(une quinzaine d'années) la retransmission d'émissions de
radio et Télévisions.
Ceci est permis par le fait que vu de la terre un satellite dit

géostationnaire semble immobile. Un équipement de réception
muni d'une antenne fixe pointant dans la direction du satellite
peut ainsi capter ses émissions. Il en est de même pour une
antenne d'émission.
Un satellite est équipé de transpondeurs. Il y en a plusieurs dizaines à bord, fonctionnant

dans différentes bandes de fréquences (en bande C, en bande KU mais aussi moins
couramment en bande KA...).
Chaque transpondeur est un relais électronique qui permet de transposer des signaux
reçus depuis la terre et envoyés par des stations terrestres d'émission (uplink) vers
une autre fréquence pour la redescendre vers l'utilisateur (downlink)
C'est une sorte de miroir électronique avec ré-amplification et changement de fréquence.
La fréquence reçue venant de la terre est différente de la fréquence réémise par la terre.
Au sol (à gauche sur le croquis ci contre) une

station avec parabole d'émission (uplink) reliée à
la régie radio ou TV émet un signal RF dans une
certaine bande de fréquence (ici il s'agit de la
bande C , la bande de fréquences montante est
entre 5,9 et 6,4Ghz).
Le satellite reçoit ce signal RF et le transpose
(via le transpondeur) dans une autre fréquence
située entre 3,7 et 4,2Ghz dans ce cas présent.
Au sol la parabole de réception avec le
démodulateur correspondant reçoit le signal
émis.
Les transpondeurs ont une certaine largeur de bande en général 36 Mhz (parfois 72
Mhz ) qui permettent de transporter un gros multiplex de nombreuses chaines de TV et
radio et une puissance d'émission variable (puissance de l'émetteur d'émission placé à
bord du satellite et gain des antennes orientées vers la terre). C'est cette puissance
Les satellites 85
globale et l'orientation des antennes à bord qui détermine le niveau de réception du
satellite au sol. Cette zone de réception est matérialisée par des courbes d'intensité
d'égale puissance, ou iso-p.i.r.e, exprimée en dBW. Cette formule de présentation rapide
et claire fournie par les opérateurs du satellite permet facilement de dimensionner l'
antenne satellite de réception appelé facteur de qualité (G/T) exprimé en dB/K.
Représentation graphique de la couverture du

satellite Astra 2G en bande KU de 50dbW à 43dbW
La PIRE est la valeur relative à la puissance de l'émission d'un satellite reçue dans sa
zone de couverture (puissance effective émise par un satellite). Plus la PIRE est faible
plus la parabole de réception doit avoir un gain (donc un diamètre) important...
PIRE = puissance isotropique rayonnée équivalente
En anglais EIRP = Effective-Isotropic-Radiated-Power
Elle est exprimée en dBW (Décibel par rapport à 1 Watt) et indiquée sur des cartes de
zone de couverture.
PIRE = G x P = 10 (g/10) x P [W]
où G est le facteur de gain global de l’antenne, g le gain de l’antenne en dbi et P est la
puissance de l’émission du satellite - en Watts.
Sur les 2 exemples ci dessus on remarque que la pire maximale en bande KU (51dBw) est
beaucoup plus importante qu'en bance C (45,2dBw). Par contre les surfaces
continentales couvertes sont beaucoup plus importantes en bande C qu'en bande KU.
Plus on s'éloigne du centre de la zone plus le niveau diminue et au delà de la dernière
courbe externe figurant sur la carte la réception n'est plus possible ou très difficile.
Outre les opérateurs des satellites (Astra SES, Eutelsat, Intelsat,asiasat, etc...) divers
sites internet fournissent via des cartes comme celles ci dessus, la couverture de leurs
différents satellites.
Vous pouvez notamment consulter les sites suivants :
www.lyngsat.com www.satbeams.com
Les satellites 86
Fréquences utilisées par les satellites
Comme on le voit les fréquences de la bande KU sont supérieures à 10Ghz ce qui a

l'avantage de nécessiter au sol, pour leur réception, un diamètre de parabole plus petit.
Par contre toutes les fréquences supérieures à 10Ghz sont perturbées par les pluies
intenses notamment tropicales.
Dès qu'il pleut le signal se dégrade et est souvent totalement coupé.
Les fréquences de la bande C ne sont pas perturbées par les pluies, ce qui constitue un
gros avantage notamment pour toutes les liaisons dites de contribution (liaison à
destination de réémetteurs FM par exemple). Par contre une parabole d'un diamètre
supérieur est nécessaire.
Ce tableau indique le diamètre approximatif nécessaire pour la bonne réception d'un

satellite dont la PIRE est indiquée dans la colonne de gauche. Le diamètre varie en
fonction de la qualité du LNB (Low Noise Block) utilisé -
Les satellites 87
Les paraboles
Une antenne parabolique, communément appelée parabole, est une antenne disposant
d'un réflecteur, basé sur les propriétés géométriques de la courbe nommée parabole.
Cette antenne est qualifiée d'universelle puisqu'elle fonctionne en théorie sur n'importe
quelle fréquence ou longueur d'onde.
Elle est utilisée pour des faisceaux point à
point en réception ou émission terrestre ou
pour des réceptions satellites. Le gain d'une
telle antenne est important - Plus ou moins
important en fonction de la grandeur de la
parabole. Plus le diamètre est grand, plus le
gain est important et plus le lobe de
rayonnement (ou faisceau) est étroit.
Le réflecteur parabolique est chargé de
concentrer l es ondes reçues ou
émises (radar, télévision,Wi-Fi, radio-
amateurisme, faisceaux hertziens, ou ondes
émises par les satellites) vers l'antenne-
source, qui se situe au foyer de la parabole.
L'antenne source placée au foyer de la
parabole transmet ou émet l'onde reçue
( fréquence bande C ou fréquence bande KU) au LNB.
Elle doit recevoir l'ensemble des ondes réfléchies par le réflecteur.
La source ou LNB est reliée par un câble coaxial au récepteur satellite.
Il existe trois types principaux d'antennes paraboliques utilisées en
radiotélécommunication.
Les paraboles de type "Prime Focus" et les paraboles "Off Set" et les paraboles
"Cassegrain" (utilisées essentiellement en émission).
Dans les antennes prime-focus(foyer primaire), le réflecteur est circulaire

et la source est placée dans l'axe du lobe de l'antenne. Cette disposition fait
que la source constitue un écran pour les ondes et le rendement, donc le
gain global de l'antenne est diminué. Ce type de montage est utilisé de
préférence pour les réflecteurs de diamètres supérieurs à 1,8 mètres,
l'ombre de la source et des bras supports étant relativement négligeable.
Le réflecteur peut être grillagé avec trous ou sans trou en acier "plein" ou
aluminium. Dans ce dernier mode le rendement est supérieur et
Les satellites 88
généralement plus solide bien que la prise au vent soit inférieure dans le
mode grillagé.
Dans les paraboles Offset, pour éviter l'inconvénient du
montage prime-focus (zone d'ombre créée par la source) il est
courant de décentrer la source. Le réflecteur est alors une portion
de paraboloïde au contour elliptique . Le rendement est amélioré
nettement, surtout pour les petites antennes comme celles qui
sont utilisées par le grand public pour la réception de la télévision
par satellite. Autre avantage : le réflecteur peut conserver une
position quasi verticale même pour les satellites placés assez
haut dans le ciel. Les diamètres de ces paraboles vont de 50 cm
à 2,4 mètres généralement.
Dans les paraboles de type Cassegrain pour rendre plus

compacte une antenne de grande focale, on utilise le montage de
type Cassegrain commun dans les télescopes. Le
réflecteur secondaire peut être plan ou hyperbolique. Ce système
est souvent utilisé pour de grands diamètres (supérieurs à 3
mètres) et pour des paraboles d'émission comme ci contre.
Un quatième système est parfois utilisé, mais rarement, il est appelé montage de type
grégorien. Ce montage est un montage « offset » utilisant un réflecteur secondaire comme
le montage «Cassegrain». Son rendement est très bon.
Choix du diamètre d'une antenne parabolique

Le choix du diamètre de l'antenne dépendra de la puissance isotropique rayonnée
captable au sol sur le lieu où doit se faire la réception...la PIRE. Elle peut aller de 60dbW à
30 dbW environ - Elle dépendra également de la fréquence devant être reçue - Bande KU
( 10,7 à 12,7Ghz) ou Bande C ( 3,6 Ghz à 4,5 Ghz).
Plus la valeur de PIRE est grande, plus le diamètre de la parabole peut être faible.
Pour 60dbW ..... diamètre de 50 à 60 cms
Pour 30dbW .....diamètre de 3 à 4 mètres.
Une parabole est ainsi définie par son gain de réception (ou d'émission) exprimée en dbi.
Exemple de gains d'antennes paraboliques en fonction de leur diamètre et pour des
fréquences données:
- 1° ligne en haut exprime les fréquences de fonctionnement en Ghz
- 1° colonne à gauche exprime le diamètre de la parabole de réception en mètre.
A une fréquence de 2,4 Ghz,

une parabole de 1mètre de
diamètre aura un gain de
26dbi.
Les satellites 89
Le gain d'une antenne parabolique se mesure approximativement avec cette formule :
k = rendement du système d'illumination (source), en moyenne 0,55
D : diamètre du réflecteur parabolique en mètre
⋋ : longueur d'onde d'utilisation en mètre
L'angle d'ouverture du lobe principal d'une antenne
parabolique est d'autant plus étroit que le gain de
l'antenne est grand. Il est exprimé en degrés.
L'affaiblissement considéré pour la mesure de l'angle
est -3dB.
Il est intéressant d'avoir une idée de l'étroitesse du lobe d'une antenne à très grand gain
car la précision du pointage de l'antenne est déterminante lors de la tentative
d'établissement d'un contact.
Le tableau ci-dessous est à comparer à celui du gain vu plus haut. Il donne l'angle
d'ouverture à -3dB en fonction de la fréquence en GHz (en colonne) et le diamètre du
réflecteur (en m).
On voit que sur 10,25

GHz l'angle d'ouverture
d'une parabole de 1 mètre
est théoriquement de 2
degrés.
Caractéristiques de quelques paraboles:

Exemple 1 d'une parabole de 90 cm de diamètre en bande KU
On voit diférents paramètres
pour cette parabole entre autre :
- Son gain de 40 db à une

fréquence de 12,5 Ghz
- l'angle d'ofset de 24,6°
Cet angle est spécifque aux
paraboles dites à Ofset et doit
être retranché lors du règlage de
l'élévation de la parabole à la
valeur trouvée par les méthodes
de calcul classiques.
Cet angle est variable suivant les
fabrications mais toujours autour
de 20°- Pour le connaitre il faut
se réfèrer à la notice fournie par
le fabriquant.
Les satellites 90
Exemple 2 d'une parabole de 3,8 m de diamètre en bande C:
Pour celle ci, d'un diamètre

de 4,5 m à montage de type
Prime Focus le gain sera de
42,9dbi en bande C et de
52,6 dbi en bande KU.
Trouver les bons paramètres de pointage de la parabole

Pour cela il vous faudra connaitre la position orbitale correcte du satellite sur lequel vous
voulez pointer votre parabole. Vous pourrez pour cela utiliser des sites internet spécialisés
c o m m e www.lynsat.com o u www.satbeams.com... Vous pouvez également via votre
smartphone utiliser une application appelée "Satellite Pointer".
Il vous faudra aussi connaitre la

position géographique (latitude et
longitude) de l'endroit où vous
souhaitez installer la parabole.
Puis utiliser une application ou
la feuille de calcul de type excel ci
jointe vous permettant de calculer
l'azimuth et l'élévation de la parabole
de ce type :
Les satellites 91
Réglage et pointage d'une parabole
Le choix de votre antenne étant fait, il vous faut l'installer et surtout la pointer
correctement. Nous abordons ici le cas d'une antenne fixe, pouvant comporter une ou
deux têtes (voire davantage pour les antennes multi feed), communément appelées LNB
ou convertisseurs.
Deux phases distinctes sont à réaliser :
- la fixation solide de l'antenne sur un mur, une
terrasse ou sur un sol quelconque car il ne faut
jamais oublier l'aspect sécurité, puis son
orientation correcte, c'est-à-dire son pointage.
Pour la fxation de la parabole la confection d'un
socle en béton avec l'intègration d'un support
peut être nécessaire.
Ci contre par exemple le support nécessaire pour
une parabole d'un grand diamètre de 3 à 4
mètres.
- Après la fxation de la parabole sur son

socle, il faut alors la pointer correctement
vers le satellite.
Pour cela se munir d'une boussole, d'un inclinomètre et si possible d'un mesureur de
champ pour la mesure des fréquences satellite.
Les satellites 92
Repérer le Sud ou le Nord avec une boussole
Quand on connait l'angle d'azimut du satellite pour l'endroit où l'on se situe, Le pointage
peut être réalisé avec un minimum de temps si l'on dispose du matériel nécessaire à
portée de main. Une boussole permet le repérage approximatif ( par exemple 150° ou
160° etc...), de manière à positionner tout aussi aléatoirement l'antenne dans la direction
du satellite choisi.
L'angle d'élévation de la parabole sera ajusté avec un inclinomètre ...
de 0° à 90°
0° est l'horizontal ...
90° est la verticale....
Si vous êtes situé à l'équateur le satellite juste au dessus de votre tête à
90° d'élévation!
Si l'angle d'élévation est correct, vous devrez inévitablement obtenir un signal sur votre
mesureur de champ, pour peu qu'un canal ait été choisi sur ce satellite et que la fréquence
d'O.L. du LNB soit compatible avec la programmation du terminal ou du démodulateur. S'il
n'y a rien, il va falloir modifier légèrement d'un degré au plus l'angle d'élévation, en plus ou
en moins par rapport à la valeur initiale. Il faut alors répéter le balayage pour chaque
valeur modifiée pour voir inévitablement l'image apparaître.
Si vous disposez d'un smartphone, il existe différentes applications que vous pouvez
télécharger : boussole, outil pour trouver l'azimut et l'élévation de la parabole.
Les satellites 93
Elles vous donnent directement en fonction du satellite que vous souhaitez recevoir et de
la position géographique où vous vous situez, l'azimut et l'élévation de votre parabole.
Chercher "Boussole" ou / et "Satellit Pointer "
A un point situé aux coordonnées 47°13'21"N et
1°33'1°W en cherchant à pointer le satellite
NSS10 situé sur la position orbitale de 37,5°W
l'azimut sera de 225° et l'élévation de 25°.
Pratique !!
C'est pratique !!!
Les LNB
Une tête (appelée LNB ou low noise block-converter en anglais) permet la réception
anlogique et numérique des signaux émis par le satellite et convertit ses signaux dans des
fréquences plus basses. Le convertisseur permet de commuter, de passer d'une
fréquence à une autre et d'amplifier ou adapter le signal choisi dans une bande de
fréquence normalisée jusqu'au récepteur qui va être un terminal DVB-S, DVB S2.
Un tel convertisseur fonctionne dans des bandes de fréquences diférentes allant :

– en bande KU de 10,9 à 12,75 Ghz
– en bande C de 3,4 à 4,2 Ghz
Les signaux reçus dans les fréquences de 10,9 Ghz à 12,75 Ghz en bande KU et de 3,4 à 4,2 Ghz en
bande C sont émises par le satellite et réféchis par la parabole vers le LNB.
Ces signaux sont ensuite amplifés par celui ci. Les

fréquences satellite sont abaissées via des OL ou LO
(Oscillateur local ou local oscillator) pour un meilleur et plus
facile transport par câble coaxial entre le LNB (qui est à
l'extérieur d'un bâtiment) et le récepteur satellite qui est à
l'intérieur. Plus la fréquence à transporter est basse plus la
perte dans les câbles coaxiaux est réduite.
- Oscilateur local est calé sur la fréquence de 9,750 ou de 10,6 GHz en bande KU
- Oscillateur local est calé sur la fréquence de 5,15 Ghz en bande C
Les satellites 94
Dans la bande BIS (bande intermédiaire satellite) normalisée allant de 950 à 2150 MHz le
signal est directement utilisable par le récepteur. L'alimentation électrique du LNB ( 13 ou
18 Volts) provient d'une tension continue directement fournie par le récepteur à l'autre
bout du câble coaxial (cette alimentation côtoie le signal d'antenne dans le même câble).
Spécificités pour la bande KU :
La tension continue envoyée doit être de 13 ou 18 volts selon l'antenne que l'on désire
amplifier selon la norme DiSEqC. Le changement 13 vers 18V permet le choix d'une
polarisation verticale ou horizontale de l'onde - En 13V réception des ondes verticales et
en 18V réception des ondes horizontales.
D'autre part, en KU les signaux satellites couvrent une bande assez large de fréquence
(près de 2 Ghz) c'est pourquoi elle est scindée en deux parties distinctes :
Bande basse KU de 10,70Ghz à 11,75 Ghz
Bande Haute KU de 11,75 Ghz à 12,75 Ghz
La commutation du récepteur entre la bande KU basse et haute est effectuée
automatiquement par une fréquence de 22Khz qui est envoyée par le récepteur. Sans
fréquence 22khz, le LNB reçoit la bande basse KU, avec le 22khz le LNB reçoit la bande
haute KU. Cette fréquence 22khz est superposée par le récepteur aux 13/18 volts .
Ainsi le récepteur commande la tête à distance (polarisation et bande de fréquences).

La tête élémentaire est de type mono-sortie ( une seule sortie
BIS) pour un seul récepteur et il ne peut en alimenter plusieurs
que s'ils se limitent à une seule et même polarisation (horizontale
ou verticale) et bande de réception donc à un même satellite.
Dans ce cas un répartiteur d'antenne suffit (comme c'était le cas
pour les signaux terrestres).
Autres LNB / Bande C
Les plus grosses antennes paraboliques (typiquement deux ou trois mètres en
diamètre) utilisent des autres convertisseurs comme :
Les têtes bande C 3,5 à 4,2 GHz
Les têtes bande C 3,5 à 4,2 GHz et bande Ku 11,75 à 12,25 GHz intégrée
Les têtes 2,3 à 2,7 Ghz (parties de bande L et S)
Les satellites 95
Annexe
Quelques spécifications sur les accessoires HF
La maitrise de la technologie de la diffusion nécessite de mettre en oeuvre, en dehors des
émetteurs, des antennes , filtres et multiplexeurs des accessoires divers dont le bon choix
et la bonne installation est indispensable pour assurer une bonne diffusion.
- Les câbles
Assurent la liaison entre les différents équipements actifs.
L e câble coaxial ou ligne coaxiale est une ligne de transmission ou liaison asymétrique,
utilisée en hautes fréquences, composée d'un câble à deux conducteurs. L'âme centrale, qui
peut être mono-brin ou multi-brins (en cuivre ou en cuivre argenté, voire en acier cuivré), est
entourée d'un matériau diélectrique (isolant). Le diélectrique est entouré d'une tresse conductrice
(ou feuille d'aluminium enroulée), puis d'une gaine isolante et protectrice. Sa forme particulière
permet de ne produire (et de ne capter) aucun flux net extérieur.
Caractéristiques mécaniques du câble coaxial :

-la nature du conducteur et ses dimensions ;
les diamètres intérieur de la gaîne et extérieur du conducteur central (celui-ci est parfois
creux) ;
la nature du diélectrique.
- Caractéristiques électriques du câble coaxial :
son impédance caractéristique Zc standardisée à 75 ohms pour la TV (SAT & TNT), la
radio FM, la vidéo ou l'audio, et à 50 ohms pour l'instrumentation , la connexion
d'antennes Wi-Fi, les hautes et hyperfréquences de même que les installations d'émission
en général ;
- sa constante d'affaiblissement α à une fréquence donnée, qui traduit les pertes dans la
ligne.
Ces caractéristiques sont données sont données par les constructeurs.
Les pertes
Les courants courants haute fréquence (HF) circulent dans une pellicule proche de la surface des
conducteurs. L'épaisseur de cette pellicule diminue quand la fréquence augmente. La résistance d'un
conducteur augmente comme la racine carrée de la fréquence √f ; c'est ce qu'on appelle l'effet
Les cables et les connecteurs 97

pelliculaire. Les pertes produisent une diminution de l'amplitude du signal en fin de ligne ; cela se
manifeste par exemple par une diminution de la puissance RF rayonnée dans le cas d'un émetteur.
Quelques règles:
- Plus le diamètre du conducteur est petit, plus grand sera sa résistance, et donc plus il
y aura de pertes.
- Plus la fréquence augmente, plus il y aura de pertes.
- Plus on augmente la longueur du câble, plus il y aura de pertes.
le câble 19 Vatc = perte de 19 dB/100 mètres à une fréquence de référence de
800 MHz.
le câble 17 Vatc (utilisé pour la réception satellite) = perte de 17 dB/100 mètres
à une fréquence de référence de 800 MHz.
Les pertes en mode satellite à la fréquence maximale de 2150 MHz, oscillent autour
de 31 dB/100 m
Pour les réceptions satellite on utilise du câble 75 ohm, par contre en émission FM ou TV les câbles
50 ohms ( Ω ) sont systèmatiquement utilisés.
Quelques caractéristiques de câbles (il en existe bien d'autres).
Référence Impédance Diamètre en Rayon de Puissance Atténuation en db
Z en Ω mm courbure admissible à
30Mhz 100Mhz 400Mhz
minimum en 100MHZ
cm
RG 11U 75 10,3 5,3 7,5 15,8

RG 58U 50 5 0,5KW 10 16,1 39,5
RG 59 75 6,2 7,9 11,2 23
CF 1/2“ 50 16 4 2,5KW 1,2 2,4 4,4
CF 7/8“ 50 28 10 8,4KW 0,7 1,3 2,4
LCF 50 39 20 12,5KW 0,25 0,85 41
1“1/4
LCF 50 50,5 25 12,4KW 0,21 0,7 25
1“5/8

Les lignes rigides
Il est possible de rencontrer dans certaines grosses installations de centre émetteur des
liaisons coaxiales entre les émetteurs, les multiplexeurs et les antennes en lignes rigides.
Ce sont des lignes constituées de tubes en cuivre avec un petit tube central en cuivre et
un tube externe également en cuivre.
Le maintien du petit tube à l'intérieur du plus gros tube se fait avec des entretoises en
té flon.
Des coudes, des manchons spéciaux permettent le raccordement de ceux entre eux et sur
les équipements.
Existent pour des liaisons nécessitant de gros câbles : en diamètre 7/8“ 1“5/8 3“1/8

Les connecteurs
Les connecteurs HF sont des composants importants de la chaine d'émission radio et TV : ils
permettent de faire la jonction entre les organes de base (antenne, câble, émetteur, filtre etc…)
d’une chaine.
Ils sont coaxiaux : 1 connecteur central entouré par un blindage métallique de masse.
Ils possèdent généralement un système de verrouillage, qui peut être à vis par exemple pour un
connecteur SMA, PL 259 ou N. 
Ce n’est pas le cas pour le connecteur d’antenne UHF de télévision grand public ou seule la friction
entre le male et la femelle permet un maintien mécanique de l’ensemble.
Les connecteurs coaxiaux radio sont souvent placés à l’extrémité de câble coaxiaux, pour réaliser la
fonction de déport, par exemple vers une antenne en extérieure.
Suivant la fréquence et la puissance transmise, il faudra veiller à choisir le bon connecteur. Pour des
fréquences HF ( < 400Mhz) faible puissance (inférieure à 500W) , le connecteur BNC ou N
convient dans la majorité des cas.
L’insertion d’un connecteur est toujours source d’atténuation du signal, due à la rupture de
géométrie (changement d’impédance localement) et l’augmentation de résistance de contact. Cette
perte d’insertion est précisée dans les spécifications du fabricant: cette atténuation en dB est
dépendante de la fréquence de travail du système et est exprimée en décibel (dB). 
 
Certains connecteurs sont dorés pour améliorer les contacts et donc diminuer les pertes de signal.
Etant donné les contraintes mécaniques qui peuvent être rencontrées, il faudra veiller à
soigner le montage des connecteurs HF : il n’est pas rare d’avoir des faux contacts
détériorant le bilan de la chaine RF tout en restant fonctionnelle : en effet le micro
rayonnement local au niveau de la faiblesse est parfois suffisant pour un fonctionnement
dégradé.
Il faudra également veiller, pour tous les connecteurs installés à l'extérieur (connection des
antennes) à faire une parfaite étanchéité afin d'éviter toute pénétration d'eau dans le
connecteur.

Différents types de connecteurs:
Le connecteurs de type BNC mâle et femelle utilisés en vidéo ou pour des petites
puissances HF ( quelques W maximum)
Le connecteur de type PL 259
Le connecteur de type N
Très utilisés jusqu'à des puissances de 500W. Les connecteurs sont différents pour
chaque type de cable : connecteur 7/16 pour RG 58 , pour 1/2“, pour 7/8“

Le connecteur de type 7/16
Les connecteurs sont différents pour chaque type de cable : connecteur 7/16
pour RG 58 , pour 1/2“, pour 7/8“
Le connecteur de type 7/8“
Le connecteur de type 1“5/8

Les connecteurs 7/16, 7/8 et 1“5/8 doivent être montés avec une très grande attention.
Les connecteurs sont fournis avec une méthode d'installation comme ci dessous pour un
connecteur 7/16:

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Brazzaville du 23 au 27 avril 2018

Chapitre 1 ..... Acoustique; le Son - comment le produit on - les fréquences

Chapitre 2 ..... la conversion du son en signal électrique - l'audio Basse

Chapitre 3 ..... Les signaux analogiques et numériques - différence analogique

Chapitre 4 ..... Electricité -Electronique quelques rappels - la tension -

Chapitre 5 ..... Modulation /démodulation - AM /FM page 41

Chapitre 6 ..... La propagation des ondes - page 47

Chapitre 7 ..... Les émetteurs - OM - OC - FM - la stéréo - le RDS page 53

Chapitre 8 ..... Filtres multiplexeurs - les différents filtres - multiplexeur étoile et

Chapitre 9 ..... Les antennes - rayonnement - impédances - directivité - le ROS

Notions fondamentales d’acoustique

Le son ne se propage donc pas dans le vide.

La vitesse du son (ou célérité C) va dépendre de la densité du milieu de propagation et de la

Caractéristiques d’un son

La fréquence est l’inverse de la période.

Courbes de Fletcher et Munson

La courbe de réponse en fréquence (ou bande passante) correspond à la représentation graphique

Les fréquences en tiers d’octave sont alors :

Le rapport entre ces deux valeurs est donc de 1 à mille milliards.

instruments différents ne donnera pas au final le même son.

Le microphone ... la captation

Quand une bobine est déplacée au

Ce p hénomène est utilisé par le

Le haut parleur...la restitution

Entre 2 moments le signal se

Représentation d'une sinusoide d'un

Comment passe-t-on de l'analogique au numérique ?

Son analogique - Son numérique 20

Avec 2 bits, on peut écrire : 00 01 10 11 soit 4 valeurs (4=2²)

Convertissons l'octet 01001101 en décimal :

Qu'est-ce que la résolution du convertisseur ?

Comment fait-on l'échantillonnage ?

Son analogique - Son numérique 21

Comment fait-on la quantification ?

Son analogique - Son numérique 22

Exemple : un signal analogique qui va de 0 V à 16 V codé en 3 bits aura

Lors de la quantification, plus le codage s'effectue avec un nombre important de bits,

Exemple de codage des échantillons sur 4 bits :

Son analogique - Son numérique 23

1 octet = o = 8 bits soit 1Koctet= 1000 octet = 8 x 1000 bits

MP3 16kbit/s 120koctets

Son analogique - Son numérique 24

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU NUMÉRIQUE

Son analogique - Son numérique 25

cause de cette différence de potentiel que la pile est capable de mettre

Tension entre deux points d'un circuit

Electicité - Electronique Rappels 27

De l'eau circule dans un tuyau de section variable. Que

Electicité - Electronique Rappels 28

L'unité d'intensité du courant est l'ampère (symbole: A).

Quelques notions importantes à ne pas oublier:

Propriété d'un matériau à

Electicité - Electronique Rappels 29

1M Ω=1 000 000 Ω

Les charges (électrons) effectuent un travail ..... W = UIt

La puissance: c'est le travail à la seconde : P = W/t

L'unité de puissance est le Watt W

Courant continu ......................................................................Courant alternatif

courant périodique qui change de

Electicité - Electronique Rappels 30

Courant électrique ... 50 pulsations en 1s

f C vitesse de la lumière = 3x10 8 m/s