MJ Barjoc (Order #38583690)
MES PLUS SINCÈRES REMERCIEMENTS A :
D’ABORD, TOUTE NOTRE
GRATITUDE AUX ILLUSTRATEURS :
Miguel Santos pages 2, 11 David Lewis
Johnson pages 0, 5, 12, 16, 32, 36, 42, 48,
52, 60, 71, 78 Joyce Maureira pages 9, 17
Luigi Castellani pages 18, 23, 31, 58 et enfin
Ian Mac Lean page 38
Guys, this work owes so much to you. Without
you it would be so bare & bland. <3 Y’all
Le symbole en dos de ce livret est celui du
groupe CULT OF OCCULT.
Un grand merci à Mister. B.Noo alias Fab666.
La sublime couverture est l’œuvre de
REX VAN ASSELT
https://www.facebook.com/rex.vanasselt.
Les droits de chacune des illustrations
de cet ouvrage appartiennent
exclusivement à leurs propriétaires
respectifs. Elles ne sont PAS du tout
concernées par la Licence Créative
Commons. Tous les droits des jeux,
films & personnages cités appartiennent
exclusivement à leurs propriétaires
respectifs.
DÉDICACE
Ce livre est dédié à l’être humain le plus
courageux, et l’exemple le plus parfait
de solidité morale et physique que j’ai
rencontré dans toute ma vie :
Ma Grand-mère
Julie Arnaud, née Pernot,
dite « JUJU ».
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Croquette la femme de ma vie qui a fait de moi
un homme meilleur et arrive à me supporter.
Mes trois enfants Gaël, Joachim & Clément
que j’ai le privilège de voir grandir et devenir des
hommes dignes et forts. Ma P’tite Môman pour
tout son boulot (celui de relecture, et pas
seulement celui pour moi à la maternité). Fred
mon frère pour les disputes et les réconciliations
(en attendant la prochaine).Et surtout à toi Gaël
pour ta totale implication et tous tes efforts (en
attendant que tu ranges sa chambre un jour…).
Kevin Crawford de Sine Nomine Publishing
sans qui ce livre serait si dépouillé, Joe Hillmer
& Red Rahm, les auteurs de Crimson Cutlass
pour leurs idées géniales, et Miguel Santos,
David Lewis Johnson, Joyce Maureira, Luigi
Castellani & Ian Mac Lean pour leurs
illustrations.
Plus généralement aux amis, aux testeurs, aux
dé-testeurs, à ceux qui ont aimé, à ceux qui ont
trouvé ça bien, à ceux qui ont encouragé, à ceux
qui ont eu la politesse de ne rien dire de mal de
ce projet un grand merci. Merci aussi aux
déserteurs de s’être barrés avant de causer
plus de dégâts.
Aux auteurs de tous les jeux que je cite, merci
pour votre travail qui m’a donné envie un jour de
jouer aux jeux de rôles et de proposer
aujourd’hui ma vision de notre hobby. Merci À
TOUS !
Enfin à toi qui qui tient entre tes mains le fruit
d’années de travail, de patience et
d’incertitudes, merci de fond du cœur, nous
espérons que notre travail te plaira, et te
donnera de grandes satisfactions.
Pour parler de ce jeu il y a d’abord son mail :
cartomancie.le.jeu@gmail.com
Pour nous contacter nous, il y a notre mail :
le.trip.fantastique@gmail.com
Pour un scénario chaque jour il y a notre petit
twitter : @CartomancieJdr
 LE LIVRE DU JUEUR
Quidquid latine dictim sit, altum sonatur
Quoiqu’on dise en latin, ça sonne profond

L’AVENTURIER page 9 LA CARTOMANCIE page 23

Couverture de :
 LE JEU DE RÔLE  LA RÈGLE DU JEU
Comment y jouer p5 David Lewis Johnson
Pourquoi pas de dés ? p24
Dix minutes chrono p6 Utiliser les cartes p25
Le rôle de chacun p7 Individuelle ou collective p26
Le jeu en une page p8 La seule règle du jeu p27
Les illustrations sur
Des exemples en vrac p29
 LE PERSONNAGE Les pioches individuelles p33
l’écran sont de :
Ses origines p11 Les coups d’éclats p34
Ses motivations p12 David Lewis Johnson
Appels & ressources p35
Atouts & attitudes p13
Les qualités p14  Luigi Castellani
LE MAÎTRE DU JEU
Les ressources p15 Le contrat ludique p49
L’équipement p16 Les rôles du maître p50
Les 3 grands secrets p51
 L’EXPÉRIENCE L’assistant p52
Gagner de l’expérience p19 L’arbitre p53
Les accomplissements p20 Le producteur p54
La montée en puissance p21 Le SAV des joueurs p55
L’agence de casting p56
Le maître d’armes p57
VIE & MORT
Le combat p37
Les différents ennemis p38  LES SCÉNARIOS
Les résultats d’un round p39 Que veut le maître p61
Les automatismes p42 Jouer des one-shots p62
Les dangers sur la route p45 Être régisseur p65
Se soigner & guérir p46 La 2ème session p68
Le stress & la peur p47 Terminer un one shot p69
Rebondir sur une saga p70
 ACCESSOIRES Scénario d’initiation p71
Feuille de persos p10 Des ennemis stylés p77
Index p79 Rajouter de l’imprévu p78
Rajouter des situations p79

MIGUEL SANTOS

La particularité de ce jeu de rôle est simple, et tout ce qui est écrit dans ce livre en découle :
AUCUN CALCUL
AUCUN AJUSTEMENT ou FACTEUR DE CECI,
AUCUN BONUS ou MALUS DE CELA

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 L’AVENTURIER
Je suis l’aventurier parcourant un dédale dans un château obscur.
Je suis le mercenaire galactique égaré sur une planète lointaine.
Je suis l’agent secret remplissant sa mission capitale.
Je suis le despérado traquant sa proie et sa prime.
Je suis l’amateur de surnaturel voyant l’obscurité grandir.
Je suis TOI, je suis celui ou celle que tu pourrais être, cette créature que
tu voudrais devenir, cette seconde peau que tu voudrais revêtir.
JE SUIS TON PERSONNAGE Page 9

Je n’attends qu’une nouvelle génération d’aventuriers assez

imprudents pour oser laisser tomber leurs consoles aux joies prémâchées,
assez audacieux pour lâcher leurs séries télés écrites par d’autres.
JE SUIS LA RÈGLE DU JEU Page 23

Je viens de lire une BD ou de voir un film, je me suis passionné pour

une série, j’ai créé de toutes pièces un monde imaginaire.
Maintenant je veux permettre à mes ami(e)s, mes enfants, mes proches
de partir s’y aventurer. De les découvrir, de les « vivre pour de vrai ».
Je veux partager mes rêves, pas juste consommer ceux des médias.
JE SUIS LE MAÎTRE DU JEU Page 48

Le JEU DE RÔLE c’est un rêve que l’on fait les yeux ouverts et à
plusieurs et qui, grâce à cela, en devient presque réel !

C’est avec TOI que je veux y jouer. Page 5

1
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 JOUER AVEC 54 CARTES
NOVÉ SED NON NOVA
« La manière est nouvelle,
mais non la matière.
Citation que je n’ai jamais pu replacer
correctement dans une conversation. »
Le roi Lloth dans Kaamelott
Par Alexandre Astier, Livre V, tome 1
Ce livre est un jeu de rôle sur table. Il en existe
des milliers. Nous avons voulu que celui-ci soit
différent. Alors nous l’avons écrit pour
répondre à deux besoins précis :
D’abord, parmi ces milliers de jeux, il n’y en a
plus vraiment qui soient destinés à initier de
nouveaux maîtres de jeu débutants. Peu de
nouveaux maîtres, peu de nouveaux joueurs,
c’est une super recette pour un loisir qui
disparaît. Le truc qui tourne en rond…
Ensuite, parmi tous les jeux existant, bien peu
sont adéquats pour entamer une partie
immédiatement tout en restant assez
cohérents pour poursuivre ensuite sur une
longue saga. Le choix éditorial est soit du
minimaliste, soit du pavé de 400 pages.
Il manque en fait un juste milieu…
Je vois un peu notre jeu comme le chant du
cygne d’une espèce de loisir qui est présente
partout (jeux vidéo, jeux de société etc) mais
quasiment éteinte autour d’une table. Mon but :
Créer les personnages de chaque joueur et
être capable de commencer la partie en
DIX MINUTES CHRONO.
Pouvoir jouer partout, en se servant
uniquement d’un paquet de 52 ou 54 cartes.
Un jeu de rôle radical avec des choix
de game design radicaux :
1 - PAS DE PRÉTENTIONS à simuler une
réalité, sauf peut-être celle de la
cartomancienne qui dans son échoppe en
quelques cartes prétend t’annoncer ton avenir.
2 - UNE PROCÉDURE UNIQUE nommée
« l’ORACLE » pour résoudre rapidement les
scènes et permettre aux joueurs de mettre en
avant les qualités de leurs personnages.
3 - PAS DE LISTES de classes, de talents, de
trucs et de machins qui font qu’un personnage
ressemble à une collection de valeurs chiffrées
ou à une liste de courses au supermarché.
4 - PAS DE CALCULS, ni ajustements. Rien.
Jouer, Publier & Compléter
CRTMNCIE est un jeu que je veux rendre
accessible à tous. Pour toutes questions :
Le.trip.fantastique@gmail.com
La LICENCE CREATIVE COMMONS choisie
permet à chacun de s’en servir et de publier ses
créations à conditions :
1 - De garder le nom du jeu
CRTMNCIE
2 - De citer les deux auteurs :
Emmanuel & Gaël DELVA.
3 - De partager dans les mêmes conditions

2
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 LE JEU DE RÔLE
Pour les complets débutants voilà comment s’organise une partie de jeu de rôle.

1 - Le jeu se déroule dans un monde imaginaire même si des cartes et des fiches sont sur la table
2 - Le MAÎTRE DE JEU décrit les situations aux joueurs
3 - Les JOUEURS décrivent ce que font leur PERSONNAGE

David Lewis Johnson

Dans une partie de jeu de rôle on dialogue

sans arrêt. Si tu as besoin d’un renseignement
tu le demandes. Si ton personnage veut faire
une action spéciale, tu le dis au maître de jeu.
Si tu as un doute, tu poses la question etc.
« Une partie de jeu de rôle c’est comme un
film en audiodescription qui raconte les
histoires dans lesquelles vous avez le plus
envie d’être les héros principaux et les
acteurs décisifs.
Mais en mieux parce que la fin n’est PAS
écrite d’avance : ce sont VOS choix ! »
En fait c’est comme une partie de gendarmes
& voleurs. Sauf que pour éviter que tout le
monde dise « Nan c’est pas vrai tu m’as pas
touché, ch’suis même pas mort » il y a :
- une RÈGLE DU JEU (l’oracle)
- et un ARBITRE (le maître de jeu).
Par exemple :
Si des ennemis te veulent du mal il faudra que
tu choisisses de t’enfuir ou de les combattre.
Mais ce sera plus facile de s’enfuir contre un
zombie plutôt lent que contre un ninja. Et ce
sera plus difficile de se battre contre cinq loups
garous que contre un seul.
À toi de choisir.
Si tu découvres quelqu’un de blessé, tu devras
choisir entre passer ton chemin ou lui venir en
aide. Si ton personnage est médecin, il pourra
peut-être le soigner. Si ton personnage est un
savant, il pourra peut-être se rendre compte
qu’il est contaminé par une maladie.
À toi de voir.
Si tu récupères le parchemin maudit qui
possède une grande puissance, à toi de savoir
si tu veux le lire ou pas. Et puis peut-être que
ton personnage ne sait pas lire d’ailleurs…
À toi de créer le personnage qui te plaît, celui
que tu veux être.

3
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 JOUER EN 10 MINUTES CHRONO
Alors c’est un jeu de société ?
Oui mais les participants ne s’affrontent pas, ils
coopèrent ensemble, ou au moins ils essaient.
C’est un peu comme un film ou une pièce de
théâtre : il y a une histoire, des personnages et
des rebondissements.
La – grosse – différence c’est que la fin n’en est
pas écrite à l’avance. Au contraire, elle va
dépendre des choix et des actions des héros.
Dis autrement, c’est un peu comme un Final
Fantasy ou un DragonQuest sur console à la
différence que la fin n’est pas déjà rédigée.
C’est compliqué à jouer non ?
Imaginons que je te dise « Tu rentres dans une
grotte sombre avec ta lampe torche en poche,
tu entends de l’eau qui ruisselle et des bruits
d’animaux, que fais-tu ? ». Si tu me réponds
« J’allume ma lampe et je regarde d’où vient le
bruit » eh bien tu sais jouer au jeu de rôle c’est
aussi simple que ça !
Joueurs & Maître de jeu
Dans un film, un livre ou une BD il y a les
personnages et il y a le réalisateur ou l’auteur.
C’est pareil dans un jeu de rôle.
Il y a d’abord de un à quatre JOUEURS ou plus.
Chacun a un personnage dans le jeu.
Et puis il y a le scénariste, metteur en scène et
l’architecte de l’aventure. Ce rôle est celui du
MAÎTRE DU JEU. C’est lui qui imagine un
scénario dans un MONDE de sa création : un
monde avec des robots spatiaux et une guerre
galactique, un monde d’horreur avec des
chasseurs de vampires, ou un monde médiéval
avec des chevaliers et des sorcières etc.
Et surtout il y a les héros
Dans ce monde il y a des PERSONNAGES qui
vivent une aventure : des pilotes de fusées ou
4
MJ Barjoc (Order #38583690)
des rangers de l’espace, des tueurs de démons
ou des bibliothécaires de l’occulte, des barbares
musclés ou de puissants magiciens.
Chaque joueur aura SON personnage qu’il
créera en cinq minutes (si si !). C’est vraiment
très facile, il suffit en gros de citer les six
principales qualités de ton personnage et les dix
choses qu’il porte sur lui, et le voilà prêt à
commencer sa première aventure. Il y
rencontrera des ennemis et des alliés, il y
affrontera des épreuves et des combats,
gagnera souvent, perdra parfois mais deviendra
de plus en plus fort avec l’expérience acquise
sauf en cas de décès.
Fuir la complexité une bonne fois
Mon but n’a pas été de faire mieux, mais de faire
autrement. Je n’ai qu’un référent en tête : la
tente obscure et en foutoir où, au milieu d’objets
occultes, une jeune beauté au regard perçant
va, en quelques cartes, annoncer la richesse de
l’un ou le décès de l’autre.
« Quand le maître de jeu estimera que le
temps est venu de savoir comment se
passent les choses, il tirera quelques cartes
selon un petit rituel, et elles détermineront
le destin global de la scène.
Ensuite, selon les qualités de leurs
personnages, leurs attitudes et leurs prises
de risques, les joueurs pourront piocher
quelques cartes de plus afin de voir si le
destin de leur personnage sera différent du
destin du groupe. »
Commencer à jouer n’importe quelle aventure
en DIX MINUTES CHRONO c’est possible, je
propose de le démontrer dans ce livre. Il suffira
de prévenir un ou plusieurs amis, de se munir
d’un simple jeu de 52 ou 54 cartes, et d’avoir un
bout de papier et un crayon pour chacun.
 JOUEURS & MAÎTRE DE JEU
La place du joueur
Dans CRTMNCIE comme dans tous les
jeux de rôle, le joueur a un job simple et clair :
1 - Il est la star du show et doit interpréter son
personnage. Mais sans passer son temps à
tirer la couverture à lui car il n’est pas tout seul
à l’affiche de la partie qui va commencer.
2 - Avant de jouer il va devoir créer son
personnage ce qui dans ce jeu va lui prendre
cinq grosses minutes.
3 - Idéalement il doit connaître un peu les
règles mais celles-ci s’assimilent extrêmement
vite. Et contrairement à la légende des jeux de
rôle cette phrase est vraie cette fois !
4 - Il doit rester un peu concentré et ne pas
pourrir l’ambiance avec son téléphone ou en
parlant d’autres choses... Même s’il a amené à
manger et/ou à boire.
5 - Enfin, et ce n’est pas la moindre des
choses, son personnage devra sauver la
princesse, le monde, ou l’univers selon les
modalités du scénario 8/)-.
ATTENTION, le maître n’est PAS et ne
doit à aucun prix devenir
1 - Ni l’ENNEMI des personnages : son rôle
n’est pas de les tuer. Ce serait facile, stupide
et sans intérêt. Au contraire, son but est de
raconter leurs aventures, leurs succès et leurs
défaites.
2 - Ni le COMPLICE des joueurs : il ne doit pas
trafiquer les cartes de son côté de la table pour
leur faciliter la vie, mais les piocher devant eux,
faces visibles. Si elles décident que les joueurs
perdent le combat, à lui de leur décrire leur
réveil bardés de chaînes dans une mine de sel
ou une école de gladiateurs. Il est un arbitre, il
est au service du jeu mais il doit être impartial,
sinon pourquoi des règles ?
5
MJ Barjoc (Order #38583690)
Les différents jobs du maître
1 - Le maître est un CONTEUR : Il remplace les
yeux et les oreilles des personnages. Il doit
leur dire ce qu’ils ressentent et perçoivent. Ce
n’est que par ses mots que les joueurs vont
pouvoir prendre connaissance du monde où
vont évoluer leurs personnages, et y faire des
choix pertinents pour leur survie.
2 - Le maître est un DÉMIURGE : c’est lui qui
anime l’univers où se déroule la partie. Si les
personnages ressentent la pluie sur leur visage,
s’ils sont en danger lors d’un combat ou s’ils
sont fêtés après une victoire, c’est parce qu’il a
donné vie au scénario.
3 - Le maître est un JUGE : il dispose de 54
cartes et de quelques règles simples. Grâce à
elles il va tirer aux cartes le destin des
personnages. Impartial il devra punir leurs
fautes et récompenser leurs succès.
4 - Le maître est un METTEUR EN SCÈNE : il
a à sa disposition plus d’effets spéciaux
qu’Hollywood n’en aura jamais. Il peut aussi
convoquer les plus grands rôles du répertoire,
les plus divines actrices et utiliser les plus
sublimes décors… ou au moins leurs photos.
5 - Il est le seul MAÎTRE DU TEMPS & DE
L’ESPACE : en une phrase il peut transporter
le groupe à sa destination, à des milliers de
kilomètres et à des jours de trajet de là.
6 - Le maître de jeu est un FAN de ses joueurs.
Leurs personnages ont les ressources pour
vaincre et survivre, mais peut-être que tous ne
parviendront pas au bout du voyage. C’est la
vie. Mais en tout cas, il doit s’assurer que
chacun a ce qu’il veut : combats, poursuites,
romances, intrigues, mystères etc.
Aux joueurs, le maître de jeu ne doit jamais
faire de cadeaux, ni même leur demander
l’impossible. Mais il doit leur donner à tous
la chance de pouvoir vivre en vrai, avec leur
personnage, les histoires qu’ils ont le plus
envie d’entendre. »
 LES MTS-CLEFS
VOTRE PERSONNAGE
D’abord, le personnage est décrit par ses
QUALITÉS : est-il Fort ou Intelligent ? Beau
parleur ou Rapide ? Érudit ou Charismatique ?
Est-ce un Duelliste agile ou un Gros cogneur ?
Ensuite, chaque qualité est rangée dans un des
quatre ATOUTS (). Chacun va avoir une
signification bien précise dans ce jeu :
 C’est le PHYSIQUE : les muscles, la vitalité
 C’est la PRÉCISION : l’habileté technique
 C’est le MENTAL : l’intelligence, le savoir
C’est l’INFLUENCE : le charme social
Chaque qualité vous donnera un JETON selon
l’atout où vous l’avez inscrite :
 Ou  c’est un jeton rouge : un EFFORT
 Ou  c’est un jeton noir : une CONFIANCE
Ces jetons sont à dépenser pour vous simplifier
la vie : trouver un indice, évitez un coup,
accomplir un coup d’éclat etc. Si tout va mal,
pensez à les claquer une bonne fois avant qu’il
ne soit trop tard pour de bon…
Dernier composant du personnage, son
ATTITUDE : êtes-vous plutôt prêt à la bagarre
à  ? Observateur à  ? Serez-vous prudent et
agile à ? Ou bien attentif aux autres à  ?
Vous montrez votre choix avec un petit
marqueur posé sur votre feuille de perso. Vous
êtes libres de changer à tout moment SAUF SI
le maître à des cartes en main auquel cas c’est
trop tard... Soyez prévoyant mais fiez-vous
aussi à votre intuition… Parfois.
6
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LES RÈGLES DU JEU
Quand le maître de jeu ne sait pas ce qui va se
passer il va faire un ORACLE. C’est une sorte
de petit rituel de diseuse de bonne aventure
pour lequel il va devoir choisir un ATOUT :
 Pour une situation physique musclée
 Pour une situation technique précise
 Pour une situation mentale complexe
 Pour une situation d’interactions sociale
Puis il va tirer de 0 à 3 cartes selon la TENSION
DE LA SITUATION qu’il ressent et le résultat du
groupe dépendra de la meilleure carte tirée :
Une seule carte de l’atout voulu et ce sera un
TRIOMPHE, le meilleur résultat possible. Yes !
Ce sera un ÉCHEC si toutes les cartes tirées
sont de l’autre couleur, rouge ou noire. Oops.
Sinon, ce sera un simple SUCCÈS. Pas génial.
Les cartes que le maître va TIRER concernent
le destin du groupe entier. Mais ensuite, les
joueurs vont pouvoir PIOCHER des cartes
personnelles (trois maximum par joueur) afin :
- d’améliorer le destin de leur personnage seul,
- de réaliser une action durant la scène,
- de réussir un coup d’éclat pour frimer.
Il y a trois sources possibles à une carte perso :
1 - Une si le personnage dispose d’une
QUALITÉ que le maître juge utile.
2 - Une si le marqueur du joueur est sur
l’ATOUT que le maître à choisi.
3 - Une si le joueur annonce PRENDRE DES
RISQUES. Mais attention, les seuls résultats
possibles seront uniquement soit un suspense
(un succès médiocre), soit une maladresse…
 LE PERSONNAGE
Sic itur ad astra
C’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles

Le personnage est l’alter ego du joueur. On va

le définir en moins de cinq minutes en lui
choisissant ces qualités et en déterminant ses
ressources.

POUR REMPLIR LA FEUILLE DE PERSONNAGE

EN 5 MINUTES IL FAUT :

1 - Définir le personnage en deux phrases

indiquant simplement son concept général :
- QUI IL EST,
- D’OU IL VIENT.

2 - Lui donner une raison d’être dans le monde

du jeu en deux phrases qui vont préciser :
- sa MOTIVATION (notez-le au dos de la
feuille de perso, on ne sait jamais),
- POURQUOI il est avec les autres
personnages présents.

3 - Choisir ou non de faire l’impasse sur une ou

plusieurs ATTITUDES () afin de choisir
une qualité de plus à chaque fois. Notez bien
que chaque atout, et donc chaque attitude,
correspond à un type d’activités particulier.

4 - Lui choisir SIX QUALITÉS et les ranger
entre ROUGES (corporelles) et NOIRES
(intellectuelles).

5 - Prendre ses jetons d’EFFORT (ROUGES)

et de CONFIANCE (NOIRS). Chaque qualité
donnera un jeton de la couleur correspondante.

6 - Lui donner ses DIX OBJETS sur lui :

chaque arme, chaque morceau d’armure
(casque, cuirasse, gants etc) comptera.

Oui c’est aussi simple que cela ! Et zou !

Joyce Maureira

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 8
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 1 - LES ORIGINES DU PERSONNAGE
1 - Qui est-il ?
Le but, une fois encore, est de jouer vite.
Certains détails attendront la fin de la première
aventure, ce qui est idéal pour des débutants.

Pas la peine de rédiger un pavé, une simple

phrase du genre « JE SUIS un(e) … QUI… »
suffira pour l’instant à le définir :

Par exemple :
Je suis un jeune chevalier parti en croisade qui
revient chez lui dix ans plus tard.
Milton Hawkeye est un tireur d’élite des forces
spéciales qui a rejoint le FBI.
Je suis une journaliste qui a eu des démêlés
avec de grands hommes politiques.
Je suis un jeune prof de banlieue qui a
remarqué que certains élèves disparaissaient.

2 - D’où vient-il ?
Pour la 1ère partie le maître parera au plus
pressé, au joueur de mettre un peu d’originalité.

Une simple phrase du genre « JE VIENS de…

… DONT / OU… » suffira bien pour l’instant.

Par exemple :
Ulric le Chauve vient d’une vieille famille noble
dont le nom a été sali.
Grumpf-Broie-Caillou vient des plaines du Nord
où son clan a été la victime des esclavagistes.
Je viens du Bayou de Louisiane où ma famille
pratiquait en douce le vaudou.
Rock Hunter vient de quitter la police de NY
dont il ne supporte plus la corruption.

Attendez peut-être de survivre une partie ou

deux avant de vous lancer dans l’écriture de
vingt pages de background et de notes.

Miguel Santos

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 2 - LES MOTIVATIONS & OBJECTIFS
1 - Chaque personnage doit avoir des
objectifs et des ambitions propres.
Un héros sans but propre est une poupée vide.
Une MOTIVATION même basique vaut mieux
que pas de raisons du tout.
Par exemple :
Ulric le Chauve dont le nom de famille a été
sali peut vouloir laver l’affront.
Milton Hawkeye qui a quitté l’armée pour le
FBI, a peut-être envie de mener une enquête
sur un fabricant de drones de combat.
Grumpf-Broie-Caillou dont le clan a été asservi
peut vouloir tous les libérer.
2 - Prévoir des objectifs
Le maître peut fournir une mini liste d’objectifs :
Par exemple :
Roi : se venger de X, le grand méchant
Dame : protéger quelqu’un de lui
Valet : sortir quelqu’un de ses griffes
10 : trouver ce qui peut protéger de lui
9 : retrouver Y, le fil conducteur du scénario
8 : protéger Y de X
7 : empêcher Y de rejoindre X
6 : emmener Y vers Z, un lieu secret ou libre
5 : défendre Z à tout prix
4 : retourner à A, avec Y, ou y faire juger X
3 : détruire W le repaire de X
2 : ramener le calme à W grâce à Y
AS : laver une réputation (de W, X, Y ou Z)
David Lewis Johnson
10
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3 - Bossez la cohérence du groupe
Même avec des objectifs, rien de pire que le
groupe d’aventuriers incohérent, où personne
n’a de vraies raisons de se fréquenter.
Par exemple :
Comment concilier un druide gaulois, une
princesse amazone, un hoplite spartiate et un
soldat romain pour partir à la recherche de la
Toison d’Or ? Ce sera difficile de les faire
entamer la première aventure par « vous êtes
dans une auberge quand… ». Par contre l’un
peut la vouloir pour lever une malédiction sur
son peuple, elle pour revendiquer le trône,
l’autre pour prouver sa bravoure et le dernier
pour la vendre et ainsi financer sa campagne
pour devenir enfin sénateur.
4 - Grouper les persos en une faction
Le maître peut fournir un cadre commun :
Un simple « NOUS SOMMES…» suffira à
donner une consistance de base au groupe.
Par exemple :
Nous sommes des messagers, l’équipage d’un
vaisseau spatial, d’une station météo arctique,
d’une trirème ou d’un dirigeable, une unité de
police de La Nouvelle Orléans, une lance de
chevaliers de l’ordre des Templiers, un groupe
de taulards lors d’un transfert qui foire etc.
 3 - LES ATOUTS & ATTITUDES
1 - Les atouts ont un sens
CRTMNCIE utilise un jeu de 52 ou 54
cartes. Chacun des ATOUTS a un sens précis.
, le PHYSIQUE = la puissance et les muscles
, la PRÉCISION = la technique et l’habileté
, le MENTAL = le savoir et la réflexion 
, l’INFLUENCE = les interactions et le social
Si le maître a besoin d’un atout en plus (magie,
psionique, honneur de samouraï, pilotage de
mécha, sex-appeal peu importe) il pourra
considérer que les FIGURES (valets, dames et
rois) compose ce fameux 5ème atout.
2 - Clarifier ses intentions de façon
claire et librement…
Dans le jeu, quand le maître annonce
« INITIATIVE », chacun doit alors choisir son
ATTITUDE. Le maître tranchera si le joueur
n’arrive pas à choisir celle de son personnage :
Par exemple :
Si au début du round de combat, un des héros
veut abattre le leader ennemi, son intention est
d’être précis, donc son attitude idéale est à .
Un autre veut repousser deux ennemis pour les
faire basculer par-dessus une balustrade, il
devrait mettre son attitude sur . Si le troisième
perso veut lancer un sort, il devrait poser son
marqueur sur . Quant au dernier son intention
étant de calmer tout le monde, son choix sera
sur . Et on lui souhaite bonne chance
d’ailleurs, ça ne va pas être facile...
Pour marquer son intention le joueur posera
dans la case de son choix un marqueur ou pion
quelconque qu’on appelle son CURSEUR.
Parfois le maître ne les préviendra pas et
prendra les curseurs « en l’état », par exemple
dans les cas de surprise.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Par exemple :
Choisir pour son perso l’attitude à  indique un
désir énergique d’en découdre, de combattre.
A  le personnage est attentif et prudent : il fait
attention où il met les pieds, il vise, il est attentif
aux pièges. À  le personnage observe,
réfléchit et analyse. Il est dans la tactique ou le
calcul. Enfin à on est dans la séduction, ou
l’intimidation. Bref le social.
Avoir son curseur sur l’’ATTITUDE adéquate
donne UNE carte en plus à piocher lors du
tirage d’oracle d’une scène. « Adéquate » peut
vouloir dire soit envers l’atout choisi par le
maître pour la scène, soit pour une action
individuelle au sein de cette scène.
Par exemple :
Vous essayez d’atteindre le boss ennemi en
pleine mêlée. C’est une action qui nécessite de
piocher un . Si votre attitude est bien à  vous
aurez une carte de plus pour le toucher. Mais si
votre attitude est à  car vous redoutiez une
ruse de vos ennemis, votre attitude ne vous
donnera pas de carte.
3 - …ou faire carrément l’impasse
Quand ce que vous essayez de faire (votre
« intention ») correspond à un atout qui est
RAYÉ sur votre feuille de personnage, vous ne
pouvez pas utiliser vos jetons pour réussir
automatiquement (voir plus loin) ni utiliser une
qualité qui y est inscrite. L’atout peut être rayé à
cause d’une blessure, ou parce qu’il a été laissé
de côté à la création pour obtenir plus de
qualités initiales.
 4 - LES QUALITÉS
1 - Les qualités 4 - Avoir une qualité pertinente
Chaque individu est différent des autres.
Certains sont plus Précis, d’autres ont du Une qualité adéquate donne une carte perso à
Courage ou sont plus Prudents. Certains piocher lors d’un tirage d’oracle. Cette carte
autres sont Charmeurs, un autre Inspire vous donne plus de chances de piocher la
confiance. Chacun de ces traits est une couleur dont vous avez besoin pour réussir
QUALITÉ. l’action que vous tentez, ou le coup d’éclat
Notez tout de suite qu’elles ne sont jamais spécial de folie qui va tout changer.
chiffrées. On est « bon combattant » ou pas.
Avoir une qualité signifie donc être plus capable
Par exemple :
qu’un autre dans une activité précise.
Vous essayez d’atteindre le boss ennemi en
pleine mêlée. C’est une action qui nécessite de
piocher un . Si toutes les cartes du maître sont
2 - Combien de qualités a le perso ?
noires, il vous faudra une qualité valable pour
Chaque personnage débutant au NIVEAU 1 a
piocher une carte perso et essayer de choper
SIX QUALITÉS. On peut en recevoir de une à
ce . Précision, Armes à feu ou encore Tir
quatre de plus en faisant l’impasse sur une
pourraient être des qualités utiles.
attitude. On ne pourra alors, JAMAIS la choisir
comme attitude. C’est un choix qui peut valoir le
Notez tout de suite qu’avec de l’expérience :
coup ou pas… à vous de voir.
1 - Le personnage aura plus de qualités.
2 - Il pourra spécialiser ses qualités dans un
domaine restreint afin de bénéficier alors d’une
3 - Ranger ses qualités
2nde carte, si toutes les conditions concordent.
Chacune des qualités que vous prenez pour
votre personnage doit être rangée dans un des
Par exemple :
4 ou 5 atouts. Si pour une raison ou une autre
Vous pourrez spécialiser votre qualité Armes à
votre qualité est rayée, toutes les qualités qui y
feu en Tirs de loin puis, pourquoi pas, Balles
sont rangées sont temporairement épuisées.
dans la tête ou Dégainer vite pour devenir
Voici de multiples exemples non limitatifs :
ainsi de plus en plus redoutable dans chacun de
ces cas précis.
PHYSIQUES à  : Bagarre, Marathon, Force,
Agressivité, Endurance, Armes blanches, Boxe,
Survie, Chasse, Sprint, Combatif, Muscles etc.
5 - Le cinquième atout
TECHNIQUES à  : Reflexes, Vitesse, Agilité,
Le fameux CINQUIÈME ATOUT SPÉCIAL
Escalade, Pilotage, Équitation, Observation,
n’est jamais donné aux personnages par défaut.
Nage, Tir, Mécanique, Vue perçante etc.
Le prendre, et donc pouvoir y poser son curseur
MENTALES à  : Érudition, Courage, Volonté,
d’attitude, coûte une qualité.
Langues mortes, Sciences, Occultisme, Self
control, Cryptographie, Xénobiologie etc.
SOCIALES à  : Charisme, Sex-appeal,
6 - Magie, Arts martiaux, Psioniques,
Autorité, Commerce, Diplomatie, Voix douce,
Avocat, Beauté, Sourire apaisant, Intimidation,
Superpouvoirs, Artéfacts, Reliques…
Mensonge, Baratin, Flatteries, Ruses etc. Attendez la sortie du CODEX, le livre des
joueurs avancés 8’).

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 5 - LES RESSOURCES : EFFORTS & CONFIANCE
1 - Avoir de la ressource
Chaque qualité est rangée dans un des atouts.
Les noirs donnent des jetons NOIRS, les rouges
donnent des jetons ROUGES. Pour le 5ème
atout, au maître de décider !
Par exemple :
Ne prendre que des qualités physiques ou
techniques va faire de votre personnage un
gars capable de faire beaucoup d’Efforts. Un
cérébral influent aura beaucoup de Confiance.
Dépenser ses jetons de manière stratégique est
un des gimmicks du jeu. En plus, ces jetons
rendent la partie très souple. Plutôt que de
tenter un tirage pour voir si les personnages
sont surpris, le maître peut juste APPELER à
voix haute « Confiance ? » ou « Effort ? » et
ceux qui payent reçoivent un gain adéquat
immédiat. Après, l’appel peut concerner tous les
joueurs, ou juste ceux qui ont la qualité « qui va
bien ») et qui ont l’attitude pertinente…
En payant UN jeton vous pouvez :
- Rajouter un effet spécial à une action (la faire
vite, en silence, avec force, avec style etc).
- Réussir automatiquement quand le maître fait
un appel en disant « Confiance ? » ou
« Effort ? ». Il peut y avoir des conditions…
- Transformer un échec en succès ou un
succès en triomphe... Si votre curseur est dans
l’atout demandé pour cette action.
Par exemple :
Vous voulez fritter un troll, donc vous mettez
votre curseur d’attitude sur . Si les cartes se
refusent à vous, vous payer un jeton rouge et
vous prenez l’avantage (succès). Un de plus et
vous le touchez pour de bon et vous lui faîtes
des dégâts (triomphe). Par contre si au milieu
du round votre copine la magicienne est visée
par un sniper et que vous voudriez le repérer il
faudra du , donc vous devrez avoir une qualité
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MJ Barjoc (Order #38583690)
justifiant votre tentative (comme Réflexes,
Sens du danger ou Repérage et surtout
piocher la bonne carte en ayant du bol… Car là,
vos jetons sont inutilisables.
2 - Les jetons rouges d’Efforts
L’EFFORT sera utilisé pour des situations avec
des atouts rouges ( ou  donc).
Par exemple :
Réagir rapidement quand on est surpris,
Encaisser un dégât sans blessure grave,
Souffrir en silence, Déplacer un objet lourd,
Survivre à un empoisonnement etc.
3 - Les jetons noirs de Confiance
La CONFIANCE sera utilisée pour les tirages
avec des atouts noirs ( ou  donc).
Par exemple :
Remarquer un détail,
Obtenir un conseil du maître,
Surmonter un envoûtement,
Deviner un mensonge etc.
4 - Accumuler les coups d’éclats
Un COUP D’ÉCLAT c’est viser un effet spécial
précis. Vous pouvez sacrifier un jeton pour
l'obtenir, mais votre attitude doit être sur l’atout
demandé ou vous devez avoir une
spécialisation. Sinon, il faudra une carte perso.
Par exemple :
Assommer un garde, Rajouter un effet spécial
stylé à une action, Rajouter une cible à une
attaque, Toucher une zone très précise, ou
Accomplir une action vite, ou en silence etc.
 6 - L’ÉQUIPEMENT & LA RÈGLE DES DIX OBJETS
1 - Chaque personnage à le droit
d’avoir avec lui, en sa possession et
sous son attentive surveillance, un
maximum de DIX OBJETS.
Cela représente les notions d’encombrement et
de poids porté. Mais surtout la capacité
d’attention du personnage, et le soin qu’il est
capable de porter à son équipement en période
de stress. Bien sûr, certains objets ne comptent
pas dans la liste de dix objets : il s’agit de
choses tellement simples qu’on les porte sans y
prêter attention. Comme un vêtement simple,
un bijou sans valeur, des chaussures, les clefs
du placard à balai etc.
Par contre, et c’est là toute la différence, une
superbe tunique on y fait attention, un bijou de
valeur on y prend garde. Les clefs de la voiture,
des chaussures d’escalade ou le top
smartphone c’est utile, une dague pour se
battre on en a besoin, ou encore cinq mètres de
cordes ça pèse son poids… Bref :
Tout objet rare et/ou utile que le perso
aura toujours sur lui compte dans la liste
des 10 objets maximum. Ceux qui ne seront
pas dans cette liste ne seront jamais avec
lui quand il en aura besoin. Rappel ; un objet
ça se casse, ça se perd, ça se vole, ça
s’échange…
David Lewis Johnson
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MJ Barjoc (Order #38583690)
2 - Certains objets « coûtent » plus
cher.
Un objet de grande valeur compte double :
une arme précieuse, une parure royale, le
prototype du dernier smartphone de la NSA, les
clefs de votre voiture de sport etc.
Un objet caché occupe plus l’esprit de celui qui
ne veut pas qu’on le trouve, et qui doit y faire
attention. En conséquence il compte comme
deux objets. Gardez à l’esprit que si vous
voyagez incognito, vous ne pouvez pas porter
de façon visible des objets inaccessibles à votre
statut « infiltré »… Un objet caché et de grande
valeur compte pour trois bien sûr !
3 - Armes et armures.
L’armement cause des dégâts selon son type :
LÉGER : canif, matraque = 1 Confiance
STANDARD : couteau, petit révolver = 1 Effort
EFFICACE : .44, épée, lance, fusil = 2 Efforts
LOURDE :, kalash’, hallebarde = 3 Efforts
Pour les armures ce sera plus simple encore :
LÉGÈRE : stoppe un Effort mais doit ensuite
être retapée au bivouac pour être remise
d’aplomb : débosselée, recousue etc.
LOURDE : annule deux Efforts ou une
blessure directe mais est définitivement
détruite dans les deux cas (perforations etc).
 LUCIND DE RCC-SÉR
Un exemple pour mieux comprendre

Lucinda De Rocca-Séra vient de Sicile. Elle

aime la Palermitana, les sauces assaisonnées
comme il faut et est très pointilleuse sur
l’honneur. Quand son jeune frère a accumulé
les dettes, la maison de ses parents a sauté
avec eux dedans. Et c’est pour cela qu’elle les
a vengés en volatilisant la résidence, pourtant
réputée inviolable de la puissante famille De
Léone, avec 60 kilos de TNT… Depuis elle a
quitté la Sicile mais la garde dans son cœur.
Lucinda a mauvais caractère mais elle sait ne
pas le montrer. Elle est impitoyable mais vérifie
toujours deux fois qu’aucun innocent ne sera
dans les parages.

Le joueur ne veut pas se priver d’une attitude.

Donc il garde les 4, et Lucinda aura 6 qualités.
Comme le maître veut faire une campagne
« mafia réaliste », le joueur va insister sur les
armes cachées.

LUCINDA DE ROCCA-SÉRA
ATTITUDES POSSIBLES : 

QUALITÉS & ATOUTS : 6

RAPIDE, AGILE
ATTENTIVE, PRUDENTE
CALME
ARTIFICIÈRE

JETONS : 4 Efforts + 2 Confiances

EQUIPEMENT :
1-3 : Pistolet automatique tout carbone (caché
et précieux compte comme 3).
4-5 : Dague cachée (compte comme 2).
6 : Pochette d’outillage électromécanique.
7-8 : Portable dernier cri (compte comme 2)
9 : Trousse de câblages de démolitions
10 : Carnet de notes + crayon

Joyce Maureira

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 L’EXPÉRIENCE ACQUISE
Erudimini, qui judicatis terram
Instruisez-vous, vous qui décidez du sort du monde

LA NÉCESSAIRE COURSE A LA
PUISSANCE

Le personnage a survécu à sa première

aventure c’est bien.

Il a un peu baroudé, il s’est fait taper ou tirer

dessus, il a fui, il a surmonté des épreuves
et il s’en est sorti. Très bien.

Le joueur est content, c’est génial.

Maintenant le thème plaît, les joueurs

accrochent vraiment et ils veulent
absolument continuer. Pas de panique, les
personnages vont s’améliorer.

Le système ne repose pas sur une pénible

comptabilité de « qui-a-tué-quoi » mais sur
la validation de 10 épreuves différentes
appelées des ACCOMPLISSEMENTS.

Les dix étant validés, le personnage

passera au niveau supérieur où il gagnera
un surcroît de puissance modeste mais
bienvenue.

LUIGI CASTELLANI

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 7 - GAGNER DE L’EXPÉRIENCE
1 - Le niveau du personnage ?
Le personnage a un NIVEAU d’expérience et
commence au UN, le plus bas. Le maître peut
accorder un peu plus de puissance mais
dépasser 3 ou 4 est juste démentiel.
Pour progresser le jeu n’utilise pas des points
d’expérience mais le système des dix
ACCOMPLISSEMENTS : il faut tous les valider
pour monter au niveau suivant. Mais attention,
l’exigence est à la hauteur du niveau à atteindre.
Ainsi, « se débarrasser d’une menace » au
niveau 1 c’est affronter un loup qui attaque une
fermière, au niveau 3 le baron doit faire pendre
une bande d’écorcheurs, au niveau 5 le duc doit
éradiquer un culte démoniaque dans toute la
province, au niveau 8 il doit buter un dragon
pour de bon. Au niveau 10 il faut aller reprendre
Jérusalem !
2 - Cinq règles pour progresser
UN - Le maître de jeu est seul habilité à choisir
si le joueur peut cocher ou non, et quoi. Il devrait
d’ailleurs tenir la compta à jour de son côté...
DEUX - Il n’est pas possible d’accumuler
plusieurs coches du même accomplissement
d’avance, il faut faire l’intégralité de la liste en
entier à chaque nouveau niveau, en partant de
rien.
TROIS - Par scène entière, il n’est possible de
cocher qu’un accomplissement et un seul. Donc
un duel accompli au milieu d’une bataille
comptera pour le duel OU la bataille, pas les
deux.
QUATRE - Plusieurs personnes participant à la
même situation ne cocheront pas forcément
d’accomplissement, ni même exactement le
même, ni même un seul du tout d’ailleurs.
CINQ - Les joueurs doivent donc toujours rester
attentifs à ce qui leur manque encore…
17
MJ Barjoc (Order #38583690)
3 - Ce qu’il ne faut pas faire.
Un système aussi souple a une faiblesse
fondamentale : la chougnerie. Aussi, pour éviter
qu’une partie ne se transforme en concours de
revendications lacrymales il faut respecter
scrupuleusement les conseils qui suivent :
D’abord, le maître devrait avoir une petite idée
de la durée de la partie. On peut alors convenir
d’un ratio temporel standard selon le type de
scénario puis aller jusqu’à le doubler :
1 - Dans une saga de longue haleine, les
personnages vont évoluer lentement et le
monde va se dévoiler dans son entier. La
progression sera lente. Comptez au maximum
une coche par heure de jeu. Donc un niveau
environ toutes les deux parties de 5 heures.
2 - Dans un one shot les joueurs comptent
faire plusieurs parties mais sans y passer des
dizaines de séances. Comptez au maximum
deux coches par heure de jeu. Donc en
bénéficiant de la coche gratuite de l’hôte et des
provisions, votre perso peut passer un niveau
en deux parties de deux heures.
3 - Dans une partie instantanée, laissez
tomber les coches, le but est de foncer. Après
coup, si le thème a pris il sera toujours temps
de rajouter 1 ou 2 niveaux plus tard.
Ensuite, si les joueurs ont le droit de demander
cela devient vite lourdingue quand c’est trop
pressant. C’est donc idéalement au joueur de
noter ce qu’il pense valable pour tel ou tel
accomplissement et de présenter sa doléance
ENSUITE quand la partie vient de finir.
À défaut, à la prochaine partie, le maître peut se
contenter de prévoir combien de coches donner
à chacun et valider celles qui lui paraitront
valables selon ses souvenirs, la liste de
doléance proposée, et surtout le nombre qu’il
compte bel et bien accorder à ce personnage.
 8 - LES ACCOMPLISSEMENTS
1 - ACCOMPLIR UN VRAI EXPLOIT : on ne
parle pas de virer du trône le méchant
usurpateur (mais cela compte si vous y arrivez)
mais progresser de manière décisive sur la
voie y menant est indispensable.
« J’ai arrêté de boire, j’ai arrêté la drogue, j’ai
perdu 20 kilos pour être en forme alors tes
critères pour être astronaute je les remplis ».
2 - AFFRONTER LE DANGER : faire quelque
chose en sachant que c’est dangereux et
risqué. Attention cela ne signifie pas prendre
des risques débiles comme prendre un selfie
dans la gueule d’un lion. Mais cela implique la
peur car « sans peur il n’y a pas de courage ».
Cela peut inclure de prendre part à un combat.
3 - AFFRONTER SON ÉGAL EN DUEL : il
s’agit de participer et de survivre pas
forcément de l’emporter. Mais l’adversaire doit
être redoutable. Rappel : un duel c’est 1/1…
« Es-tu aussi rapide qu’on le dit gringo ?»
4 - BIEN JOUER SON RÔLE : pondre une
vraie bonne scène de Roleplaying avec du jeu
d’acteur de qualité et une interprétation pas
caricaturale. On ne parle pas de faire des
phrases en allant acheter une épée. Mais
plutôt : « Professeur Moriarty, vous devez
comprendre que si vous me tuez maintenant,
absolument personne ne saura jamais que
vous m’avez vaincu. Ne me dîtes pas que vous
êtes du genre à ne pas vaincre au grand jour
et à avoir le triomphe modeste ? »
5 - ÉTRE BLESSÉ : quand on vous disait que
ça forgeait le caractère. Peu importe l’atout, il
faut qu’il soit rayé après une attaque subie.
6 - FAIRE UN CHOIX DIFFICILE : la peste ou
le choléra, mais pour de vrai, avec de vraies
conséquences fâcheuses. Pour soi ou pour
d’autres auxquels on tient. Il ne s’agit pas de
s’enfuir lâchement avec le trésor en laissant
l’aubergiste sympa se faire massacrer, on doit
être dans le dilemme moral lourd.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
7 - PRENDRE PART AUX COMBATS : sur
terre ou sur mer ou dans l’espace, au corps-à-
corps ou pas, l’instant d’une charge ou toute
une poursuite il faut qu’il y ait du sang qui
coule et un vainqueur (pas forcément le
personnage).
8 - SAUVER QUELQU’UN : on ne parle pas
de porter le cageot de pommes d’une grand-
mère ou d’assassiner anonymement un garde
mais d’être un GRAND joueur qui fait honneur
à ce hobby, du genre : « Relâche tes otages et
prends moi à leur place. Je suis le Lion de
Sindrah, je suis très connu, je suis craint. Tes
chefs te récompenseront pour ta bravoure ».
9 - SE DÉBARASSER D’UNE MENACE :
avec force ou avec style, avec violence ou
avec ruse, avec panache ou avec cynisme
« Vas dire à ton père le chef que tu m’as
croisé. Je suis le Lion de Sindrah, je lui devais
une vie, je lui offre la tienne. Je ne sortirai pas
ma lame, et toi et tes hommes je ne vous
tuerai pas. Mais maintenant, ne rôdez plus
jamais ici, ni toi, ni lui, ni eux car nous sommes
désormais quittes. À notre prochaine
rencontre, je le promets, je décorerai les murs
du temple de mes dieux avec vos organes. ».
10 - VOYAGER & DÉCOUVRIR : participer à
un grand voyage pays inconnu, ou prendre
part de manière active à une découverte
importante. Il ne s’agit pas de juste trouver un
passage secret mais bien de participer à une
épopée avec dangers, épreuves et choses
insolites à découvrir et à raconter ensuite.
« Vous connaissez le château d’Otrante ? Moi
je l’ai visité et j’en ai vu les prodiges. Pour y
aller il faut d’abord traverser la jungle de Yith
où rodent les crocodiles-garous bleus… »
Après chaque partie d’au moins une heure ou
plus, l’hôte de la partie et ceux qui ont
amené quelque chose à grignoter ou boire
gagneront une coche libre de leur choix.
 9 - LA MONTÉE EN PUISSANCE DU PERSONNAGE
Les 10 accomplissements enfin cochés, le
personnage passe au niveau supérieur afin de
gagner chacune des récompenses suivantes :
1 = UNE QUALITÉ supplémentaire du choix
du joueur avec le jeton qui va avec.
Il peut aussi s’agir de prendre une attitude sur
laquelle on avait fait l’impasse jusque-là, ou de
prendre enfin le fameux 5ème atout s’il existe.
Dans ces cas-là, on ne gagne pas de jetons.
2 = UNE SPÉCIALISATION d’une qualité déjà
possédée afin de pouvoir piocher une seconde
carte personnelle dans un domaine restreint.
Le maximum reste quand même à trois par
oracle. Elles ne donnent jamais de jetons.
Une spécialisation implique de devenir plus à
l’aise dans un domaine restreint de la qualité
en question. En aucun cas, elle ne peut
étendre le champ d’action de la qualité.
Par exemple :
Une spécialisation en « Duels » permet à un
escrimeur, lorsqu’il est impliqué dans l’un deux,
de disposer de deux cartes persos.
Une spécialisation en « Sciences militaires »
pour un savant lui donnera cette seconde carte
aussitôt que l’info recherchée relèvera pour de
bon de ce cadre étroit.
3 = UN COUP DE POUCE de réserve. Chacun
est à usage unique et, une fois utilisé, ne sera
jamais récupéré. On les note sur le pouce .
Par exemple :
Survivre à un destin monstrueux, ou une sale
blessure causée par un monstre redoutable ou
encore une mort « quasi » certaine. Ou bien
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MJ Barjoc (Order #38583690)
encore, se retrouver dans une mine de sel
après un terrible combat contre un ennemi qui
vous a vaincu.
Attention, les coups de pouce ne protègent
jamais des morts certaines. Genre privation
d’oxygène, vide cosmique, pelotons
d’exécutions, chute de 90 mètres de haut ou
balle dans la nuque… Tout a une limite.
4 = Un POINT FAIBLE choisi en commun
avec le maître de jeu selon les aventures.
Par exemple :
Un personnage ayant déjoué une conspiration
de la perfide Albion contre le Cardinal de
Richelieu, peut être recherché mort ou vif par
ses auteurs et récolter un point faible « Tête
mise à prix par le Duc de Buckingham ».
Quand le point faible s’applique, le joueur ne
peut piocher aucune carte perso pour son
personnage. Rien, que dalle, macach’.
Par exemple :
Si vous avez peur des serpents et que vous
tombez dans une fosse où il s’en trouve un gros,
vous êtes potentiellement sans défenses. Si
vous vous retrouver devant une actrice dont
vous êtes fan complet, vous serez incapable de
prononcer un mot. Si vous êtes alcoolique et
que vous vous retrouvez dans une distillerie de
la vallée de la Spey en Ecosse, vous finirez
probablement sous la table malgré vos efforts.
Une dernière remarque : le maître ne doit pas
oublier que, si les psychoses et névroses du
personnage font de magnifiques points faibles,
leur donner uniquement celles qui concernent
ce qu’ils vont constamment rencontrer est un
peu limite au niveau du fair-play… La peur des
araignées sur une planète d’araignées, bof…
 TOUT CE QUI SE TROUVERA DANS LE CODEX
Pourquoi il n’y a pas tout ici ?
Quand on bosse sur un jeu qui se veut
universel, on est obligé d’inclure une page (ou
dix) sur tout ce qui donne au jeu de rôle sa
profondeur comme la magie, les robots géants,
les mutations ou l’alchimie. Le souci dans le cas
présent est double : CRTMNCIE est
d’abord un jeu de one-shots rapidement joués.
Ensuite c’est aussi un jeu de découverte du jeu
de rôle, donc il doit être accessible. C’est
pourquoi nous avons regroupé tout ce qui était
règles spécifiques dans un second livre nommé
le CODEX.
Les SUPER-POUVOIRS sont ceux que l’on
trouve dans les comics. En termes de jeu, les
super pouvoirs permettent d’obtenir directement
des succès ou triomphes. À condition de rester
dans le champ étroit des atouts pour lesquels
on les a achetés. À cela s’ajoute un troisième
type de jetons : les Énergies afin de les activer.
Les ARTS MARTIAUX permettent de
déclencher coups de la mort et effets spéciaux
de plus en plus fréquents. En termes de jeu, ce
seront des sortes d’automatismes pour les
personnages.

Les GADGETS sont les objets crées par les

personnages. Ils ont un nombre de charges
Au menu pour les personnages
réduit. En termes de jeu, l’accent sera mis sur
Voici ce que vous y trouverez. Chacun avec son
le coût en accomplissements pour les construire
détail qui changera la mécanique du jeu afin que
et sur les délais de construction.
les sorts d’un sorcier ne ressemblent pas aux
gadgets de Batman.
Les ARTÉFACTS n’ont pas de « charges »
mais de conditions d’utilisations strictes. En
Les PSIONIQUES sont les pouvoirs de l’esprit.
termes de jeu, on insistera sur le fait qu’à force
Chaque pouvoir est une discipline cohérente et
de tirer sur la corde d’un tel type d’objet, il va
simple permettant d’acquérir successivement
finir par cesser de fonctionner.
des capacités de plus en plus étendues. En
termes de jeu, l’accent est sur le nombre
Les MÉCHAS sont les gros mortels robots
d’utilisation des pouvoirs des disciplines.
japonais bardés d’armes avec des noms qui
flashent. En termes de jeu, on parlera de
La THAUMATURGIE ou grande magie. Du
cambouis, de tonnage et de structures…
genre de celle qui permet de changer l’axe de
rotation de la terre ou d’invoquer des bestioles
Le CYBERPUNK où comment être câblé sur
improbables. En termes de jeu, l’accent
plein d’implants de hautes technologies. En
portera sur les conditions draconiennes :
termes de jeu, on se posera la question de
composantes rares, conditions astronomique,
comment parvenir à garder son humanité.
temps et nombre de participants etc.
Les MUTATIONS post apocalyptiques ont aussi
La SORCELLERIE ou magie de bataille. Il s’agit
pas mal de points communs et se gèrent d’une
d’une forme de magie instantanée reposant sur
façon proche.
l’utilisation de mots de pouvoirs En termes de
jeu, c’est un système souple et rapide mais vite
En plus de cela le CODEX abordera aussi les
épuisant en jetons si on combine trop de mots
subplots et la vie intime des personnages, leurs
ensemble.
fragilités et vulnérabilités, ainsi que leurs
suivants, alliés et employés.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 FAIRE UN ORACLE
Specialia generalibus derogant
Le cas particulier déroge à la règle générale

LUIGI CASTELLANI

LES RÈGLES INITIALES POUR ALLER VITE & COMMENCER TOUT DE SUITE

Le maître a réuni ses joueurs, il a posé sur le papier une idée de scénario et deux ou trois
rebondissements pour commencer. La feuille de chaque personnage a été remplie en 5
minutes, ça y est, la partie peut débuter. Maintenant, comment ça marche ?
Alors lisez bien les pages qu’y suivent : il n’y a qu’UNE SEULE RÈGLE et elle s’y trouve !

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 10 - MAIS POURQUOI Y’A PAS DE DÉS ???
1 - Un jeu qui soit jouable partout
CRTMNCIE a été créé afin de répondre à
des exigences précises, strictes et distinctes. Si
quelqu’un avait su y répondre avant, nous ne
nous serions pas lancés dans cette folie. Mais
voilà, personne n’avait réussi à notre goût, donc
il a fallu s’y coller. Au final, ce qui était deux
pages de notes est devenu ce que vous tenez
entre vos mains (fébriles) par la suite d’un
enchaînement logique de choix.
D’abord nous voulions pouvoir créer le
personnage de tête, illico, là tout de suite.
Cela permet des débuts « à la James Bond »
avec scène d’intro qui tabasse, alors qu’on ne
sait même pas encore, tout à fait, où on va.
Conséquence pratique : pas de listes de
compétences, avantages ni caractéristiques.
Alors tant qu’à aller jusqu’au bout, pas de listes
de compétences ou d’attributs dérivés non plus.
2 - Un jeu qui se commence vite
Nous voulions un jeu qui puisse se commencer
en moins de dix minutes maxi. Cela implique
de ne pas passer par des dés à 20, 10 ou 6
faces car, d’expérience, je sais qu’on n’est
jamais sûr à 100% d’avoir 1D20 ou 3D6 à moins
de dix minutes de soi. Surtout au camping, aux
sports d’hiver, ou en bateau…
Conséquence évidente : nous avons opté pour
jouer avec des cartes, trouvables partout,
surtout au bistrot, au resto, en colo, la nuit au
camping, sur une aire d’autoroute ou sur un
bateau quand les autres cessent le poker.
3 - Un jeu sans calculs
Nous voulions aussi un jeu qui se joue vite car
inutile de créer un personnage en cinq minutes
si chaque action prend trois plombes. Parce que
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MJ Barjoc (Order #38583690)
nous en avons marre des calculs de tête à
chaque instant vers 3 heures du matin.
Conséquence mathématique : nous avons
enlevé tous les modificateurs. Il n’y en a pas.
Sérieux. Pas de Dé + truc + bidule. Non, ce jeu
n’est pas un exercice de calcul mental.
4 - Un jeu où le maître ne bidouille
rien dans son coin pour faire du bruit
Tirer 2 ou 3 cartes en début de scène allège le
fardeau du maître pour les « monstres ». Il est
alors beaucoup plus impliqué dans la partie
rôle, et moins dans la comptabilité pinailleuse.
Conséquence implacable : tous les tirages du
maître sont faits devant les joueurs. Bovoui.
5 - Un jeu sans ralentissements
Nous voulions enfin un jeu qui ne ralentit pas
parce que X finit son jet de dés, qu’Y cherche
s’il a bien la compétence machin, ou que Z
retrouve l’alinéa 28 du point de la règle 12.
Conséquence ludique : ici, le maître
commence par piocher quelques cartes
pour l’ENSEMBLE DU GROUPE. On plutôt,
pour tous ceux qui, à ce moment, sont
ensembles. Ca évitera quelques dés laborieux.
Chacun est toujours libre de faire ce qu’il veut
mais entre le moment où le maître annonce
l’oracle et le tire, chacun a 5 ou 6 secondes pour
réfléchir à ce qu’il veut vraiment. Dans la
majorité des cas, ceux qui annoncent une
qualité seront ceux qui ont un plan en tête.
Les autres prendront des risques, placeront
mieux leur attitudes ou tenteront de payer un
jeton pour faire passer la pilule. On ne passera
plus son temps à attendre un zombie qui finira
par juste dire « Bon bein je tape… ».
 11 - UTILISER LES CARTES
1 - les mécanismes du jeu
CRTMNCIE est un jeu qui ne cherche à
détailler, à quantifier chaque facteur d’une
action. Pas de classes, pas de bonus de
caractéristiques, pas de liste de compétences.
Pas de catalogues de facteurs de ci, de bonus
de ça et de modificateurs à tire-larigot. Le
principe est celui de la cartomancienne qui dans
son échoppe, en trois ou quatre cartes vous
annonce votre avenir,
On résoudra chaque situation en lui donnant un
atout, un nombre de cartes et des
conséquences. Cela s’appelle un ORACLE ou
simplement un TIRAGE.
« Le but n’est pas de « simuler » la réalité. Il
est de permettre à un maître de jeu novice
de commencer une partie immédiatement
après avoir vu un film, ou lu une BD. Et ce
sans paniquer, et sans peur d’oublier une
règle ou de mal faire. »
2 - Mais qu’est-ce qu’une situation ?
Une SCÈNE c’est un passage de la partie
(l’histoire qui est racontée) où l’action évolue en
suivant un simple fil directeur sans rupture.
Les SITUATIONS ce sont CES quelques
moments charnières d’une aventure où le récit
risque de basculer dramatiquement dans une
direction ou une autre. Favorable ou pas.
Tout est une histoire d’angle de vue et de recul.
Prenons l’exemple d’une guerre dans son
ensemble. C’est une situation. Mais c’est aussi
vrai pour chacune des années qui la compose,
ou même chacune des batailles. En allant plus
loin chaque escarmouche, chaque combat
singulier ou même chaque tentative de coup
d’épée sont « une situation ». J’ai choisi ce
terme car il est pratique et permet de détendre
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MJ Barjoc (Order #38583690)
le maître de jeu débutant. Pourquoi paniquer
pour un coup d’épée alors que toute une guerre
se gèrera de la même manière ?
On ne fera de tirage que pour les situations qui
présentent à la fois de l’intérêt et de l’incertitude.
3 - La hauteur des cartes
Ce jeu utilise un jeu de 52 ou 54 cartes. A la
rigueur 32. Leurs valeurs croissantes sont :
AS 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Valet Dame Roi JOKER
La carte la plus basse est l’As. C’est pour les
joueurs la carte la plus moisie du jeu. Pour le
maître de jeu c’est la plus drôle, elle indique que
les personnages peuvent se faire mal. Il y a
ensuite les cartes chiffrées du Deux au Dix.
Viennent alors les figures Valet, puis Dame puis
enfin le Roi. Si vous en avez viennent alors les
Jokers. Piocher un joker signifie réussir
automatiquement et sans poursuivre l’oracle.
4 - La signification des Atouts
Pour chaque scène, le maître choisira un atout
qui correspondra au type de situation globale
que l’on veut résoudre, et aux ouvertures qui se
présentent. On l’appelle parfois l’ENJEU. Mais
ATOUT est suffisamment clair, l’atout choisi
pour un perso étant son ATTITUDE.
 = situation violente, agressive
 = besoin de rapidité, de précision, de doigté
 = énigme ou ruse, besoin de réfléchir 
= sourire ou coup bas mais interactions
= ce qui a été choisi – ou pas – par le maître
pour donner un cachet particulier à son monde
Oui CRTMNCIE n’est pas une simulation.
Vous étiez prévenus non ?
 12 - SITUATION INDIVIDUELLE OU COLLECTIVE ?
1 - La profondeur de champ
Le jeu s’articule autour d’une idée de « ZOOM »
du cas général au plus individuel :
Le maître tire d’abord aux cartes un TIRAGE
global et partagé pour l’ensemble du groupe.
Ensuite les PIOCHES permettent à chaque
joueur, avec ses propres cartes personnelles,
d’améliorer le destin individuel de son perso.
Donc, même si le groupe foire, chacun peut
essayer d’améliorer le destin qui est le sien
parce qu’il a par exemple une qualité utile,
l’attitude correspondante à l’atout de la scène,
ou enfin parce qu’il est prêt à se rétamer en
beauté pour réussir !
Par exemple :
Un groupe peut perdre un combat contre une
vague de zombies (un oracle à ) et se
retrouver acculé dans un bâtiment assailli de
toutes parts. Néanmoins, la fille ninja avec son
attitude sur , et le survivor avec sa qualité
Bagarreur de rue peuvent tenter de se dégager
et avoir une situation qui évolue de manière
radicalement différente.
2 - Pourquoi jouer collectif ?
L’intérêt premier étant bien sûr que cela va
carrément plus vite quand tout se passe bien.
Même exemple :
Le même groupe plus haut a un tirage
favorable. Très bien, chacun latte son zombie
ou se fraye un passage et puis c’est marre. Le
but n’est pas de faire un concours de sculptures
sur chairs putréfiées, il est d’arriver au lieu
suivant où, là, il doit se passer un évènement
précis et vraiment important.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
L’intérêt second est de donner une sorte de
communauté de destin facile à gérer au groupe
quand tout va mal. Surtout pour les combats.
L’exemple clair et net du combat :
Le groupe a un très mauvais tirage alors le
maître décrit comment le groupe cède dans son
ensemble devant le nombre. Pour tous ceux
que leurs qualités, attitudes ou prises de risque
ne sauveront pas ce sera au choix :
1 - ENCAISSER : rayer une ligne d’armure
parmi vos objets. Donc plus vous portez
d’objets de protection, plus vous pouvez
encaisser de coups. Et moins vous portez
autre chose. Facile pour l’encombrement.
2 - AVOIR MAL : perdre un jeton d’Effort. Ou
plus face à un ennemi salement redoutable.
3 - ÊTRE BLESSÉ : rayer définitivement un
atout entier sur leur feuille de perso : attitude et
qualités comprises et ce jusqu’à guérison.
C’est ce qui arrive quand on n’a plus d’Efforts
pour encaisser, ou que l’on affronte un vrai
danger et qu’on a pioché que de très basses
cartes toutes inférieures à son niveau.
Au final on n’a pas passé 30 minutes sur 12 jets
d’attaques, 4 jets d’esquives, 2 parades, et 3
lancers de dommages…
3 - Parfois il faut jouer perso
Parfois, il faudra faire un tirage par LIEU &
TEMPS D’ACTION différent. Pensez théâtral :
Par exemple :
Un jeune chevalier spatial affronte l’empereur
diabolique sous les yeux de son père (#1)
pendant que certains de ses amis font une
opération commando pour détruire sur une
petite lune forestière une station radar impériale
(#2) afin de permettre à leur flotte de défoncer
le grand vaisseau spatial avec lequel l’empereur
compte détruire la galaxie (#3). Donc 3 tirages.
 13 - LA SEULE RÈGLE DU JEU : L’ORACLE
1 - Le principe de base
CRTMNCIE est un système de jeu de
rôle un peu différent. Ce n’est pas un jeu
analytique où on cherche à quantifier chaque
petit détail d’un simple coup d’épée. C’est un jeu
analogique où on cherche plutôt à
représenter une situation intense, un
moment dramatique dans sa globalité. En
clair on se fout royalement du jet d’attaque, du
jet de parade, du jet d’esquive, du jet de dégâts,
du jet d’armure et compagnie.
Non rien de tout ça, quelques cartes
détermineront l’issue d’un combat ou d’une
épreuve. Avant tout, une précision lexicale :
Le maître TIRE des cartes pour le groupe.
Chaque joueur PIOCHE des cartes pour son
personnage. Les deux termes sont opposés.
2 - Quand procéder à un oracle ?
Une partie ne doit pas se limiter à une suite de
tirages. Le maître de jeu fera un ORACLE
quand trois conditions seront réunies :
1 - La situation est intéressante, parce qu’il a
une idée derrière la tête ou qu’elle clôt bien la
scène et rebondit sur une péripétie fun.
2 - La scène est tendue, parce qu’échec ou
succès auront des conséquences sérieuses.
3 - La scène n’est ni inratable (sinon elle doit
réussir) ni impossible (sinon elle échoue).
Donc non on ne perce pas un coffre-fort et on
ne tue pas un dragon avec ses petits poings…
3 - Les étapes d’un tirage d’oracle
Résoudre une situation et passer à la scène
suivante ne prend que quelques secondes : il
suffit au maître de TIRER 2 ou 3 cartes et de
prendre la meilleure. Point. Les étapes sont
toujours les mêmes, que l’on parle d’une scène
qui dure le temps d’un combat, d’une infiltration
de plusieurs heures, d’une tentative de
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MJ Barjoc (Order #38583690)
séduction s’étalant sur des jours ou d’une
bataille entre deux armées.
1 – Définir l’ATOUT DE LA SCÈNE
2 – Définir son NOMBRE DE CARTES
3 – Définir les CONSÉQUENCES POSSIBLES
4 – A ce moment le maître fait l’ANNONCE sous
une forme simple. Annoncer « 2 Cœur » veut
simplement dire « Je vais tirer DEUX cartes,
espérez que je sorte du COEUR ».
5 – Là, le maître effectue le TIRAGE et pose les
cartes face visible devant les joueurs. Il
commence par décrire comment la situation
commence à changer en très bien, en pas mal
ou en carrément galère pour le groupe.
6 – C’est le TOUR DES JOUEURS si leurs
personnages ont une attitude, une qualité ou
une autre raison valable afin de piocher aussi
pour tenter d’avoir pour eux un destin meilleur.
7 – Le maître fait sa DESCRIPTION du résultat
et des conséquences de l’oracle pour chacun.
4 - Comment se passe le tirage ?
Les cartes tirées par le maître déterminent le
destin de tout le GROUPE CONCERNÉ : c’est
un peu la description des occasions qui se
présentent aux personnages dans la scène.
Ensuite, en fonction des qualités, attitudes et
prises de risques les joueurs peuvent PIOCHER
une ou plusieurs cartes qui peuvent permettre à
LEURS PERSONNAGES d’améliorer leur
situation ou de réussir leurs coups d’éclats.
Par exemple :
Pour placez votre sourire charmeur dans une
bagarre, il vous faudra d’abord éviter les coups.
Cela va dépendre des cartes tirées par le maître
pour décrire le résultat initial de la mêlée
générale pour l’ensemble de votre groupe.
Par contre, ensuite, faire baisser sa garde à
l’ennemi, ou ramener le calme, sera l’objet de
vos coups d’éclats individuels avec VOS cartes
persos.
 5 - Le maître va tirer combien de
cartes ?
Selon le calme ou la tension de la SITUATION
le maître de jeu va tirer une à trois cartes.
Quand tout est bien détendu et paisible ce sera
trois. Quand le stress et la tension prendront le
dessus il y en aura de moins en moins. Et pour
les cas désespérés on ne tire rien du tout. Ce
qui veut dire que sans arguments personnels
valables pour piocher de leur côté, les
personnages sont condamnés à l’échec.
3 cartes pour une situation FAVORABLE
= Tout va bien, les conditions sont optimales.
Exemple : grimper le mur d’une propriété
abandonnée pour la fouiller.
2 cartes pour une situation STRESSANTE
= La peur de l’échec est réelle mais tous les
espoirs restent encore permis.
Exemple : s’infiltrer dans un bâtiment la nuit
sans savoir s’il est gardé ou pas.
1 carte pour une situation COMPROMISE
= Là on est dans la bonne galère qui
s’annonce mal. A priori c’est du 50 – 50…
Exemple : s’infiltrer de jour dans un bâtiment
officiel sans se faire remarquer.
0 carte pour une situation ÉPOUVANTABLE
= Soyons franc, sans gros efforts des
personnages, l’échec est certain.
Exemple : s’infiltrer sur un terrain militaire
gardé par des chiens et des caméras.
-1 carte pour une situation DÉSÉSPÉRÉE
= Il faudra des trésors de ressources des
persos pour obtenir mieux qu’un gros bide.
Exemple : s’infiltrer sur ce fameux terrain
militaire gardé pendant une alerte terroriste.
6 - Quel est le résultat de l’oracle ?
Les cartes seront toujours faces visibles
devant les joueurs. La meilleure carte tirée est
celle dont l’atout correspond le mieux à celui qui
était demandé. C’est ELLE qui va indiquer
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MJ Barjoc (Order #38583690)
comment commence à tourner toute la scène
en général pour l’ensemble du groupe
concerné. Ce n’est pas le résultat, pas encore.
- Une seule carte de L’ATOUT demandé et la
situation est résolue. C’est un TRIOMPHE.
- Une de la BONNE COULEUR (exemple du 
quand l’atout était ) = la situation s’améliore,
c’est un SUCCÈS. Lors d’un combat on dira
que les personnages prennent l’avantage.
- TOUTES DE LA MAUVAISE COULEUR = la
situation échappe aux personnages et c’est un
ÉCHEC. Ca va se compliquer. Forcément.
7 - Que peut faire le joueur ?
Le joueur a trois moyens de piocher des cartes :
- Avec une QUALITÉ valable : par exemple
son ENDURANCE pour résister à la torture.
- Avec l’ATTITUDE correspondant à l’atout de
la situation ou de votre coup d’éclat voulu.
- En prenant des RISQUES avec au mieux un
résultat médiocre et au pire une maladresse…
Elles serviront à obtenir pour son personnage
un meilleur résultat que celui du groupe (pour
s’enfuir). Ou pour pour obtenir des effets
spéciaux (pour désarmer un ennemi) ou encore
pour accomplir une action (pour aller soigner un
pote) pendant la durée de la scène en cours.
8 - Et la hauteur des cartes alors ?
La hauteur des cartes a deux buts :
1 - Elle définit parfois le DÉLAI DE LATENCE
avant que la situation change pour de bon. Ce
sera très long pour l’as, rapide sur un 10 ou
plus, quasi instantané pour un joker.
2 - Surtout, elle permet d’activer tous les
AUTOMATISMES des ennemis les plus
puissants, ou des pires pièges. Ceci a pour but
de remplacer le besoin de piocher des cartes
pour les figurants et permet au maître de se
consacrer en entier à l’histoire et à ses héros :
les personnages.
 EXEMPLE D’ORACLE : FRANCHIR LE LAC GELÉ
Un exemple complet, étape par étape :
Les joueurs traversent un lac gelé à la croute
fragile pendant une expédition arctique. La
glace a l’air épaisse, mais depuis quelques
heures un groupe de loups suit les explorateurs
et le maître veut savoir s’ils s’en sortent tous
bien. Comment cela va-t-il finir ?
D’ABORD, LES QUESTIONS :
1 : Combien de cartes à tirer ?
La glace est épaisse mais l’eau est très froide et
il y a les loups. Ce sera « Stressant ». Le maître
tirera et révélera donc DEUX CARTES.
2 : Quel sera l’atout de l’oracle ?
Il faudra être attentif donc ce sera .
3 : Les résultats possibles ?
Le maître imagine la scène comme ça :
 = TRIOMPHE REMARQUABLE : tout va
bien, aucun incident, les loups sont distancés.
 = SUCCÈS AVANTAGEUX : les persos sont
coursés par les loups, la glace craque, et le plus
lourdement chargé traverse la glace et se
trempe. Il perdra un jeton d’Effort sauf si ses
camarades le récupèrent à temps. C’est juste
pour l’ambiance sinon ça se passe bien. En tout
cas ils laisseront les loups derrière eux.
 ou = ÉCHEC REGRETTABLE : la situation
évolue dramatiquement : la glace cède sous les
personnages et ils perdent TOUS un jeton
d’Effort… sauf ceux qui pourront piocher une
meilleure carte pour leur perso. Ceux qui
prendront des risques et échoueront perdront
en plus un objet de leur équipement. Ah au fait,
les loups seront là quand ils seront tous sortis
de l’eau et un combat commencera.
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MAINTENANT, LES RÉPONSES :
4 : L’annonce des paramètres
Le maître annonce juste « 2  ». Pas de pot
pour eux, aucun joueur n’était sur .
5 : Le tirage de cartes du maître
Le maître pioche un , (noir = pas bon), puis un
, (rouge = succès). Le tirage est donc au final
le cas du milieu : succès avantageux.
« Vous vous aventurez sur le lac dont
l’épaisseur ne vous inspire vraiment aucune
confiance. Au milieu du lac la glace cède sous
le poids de X (le plus gros perso de l’équipe)
… Il tombe à l’eau dans un plouf sonore ! ».
6 : Les pioches des joueurs
Les personnages des joueurs ne sont à aucun
moment soumis à la volonté du maître de jeu :
D’abord, leurs qualités, leur prise de risques ou
leur attitude peuvent leur donner une carte
personnelle à jouer. Ensuite, leurs jetons
pourraient améliorer leurs résultats mais là,
aucun curseur n’est bien placé. Au besoin le
maître doit vérifier et demander pour être sur.
« Quelqu’un’ a une qualité utile ? Genre Bon
nageur ou Natation ? Quelqu’un a Reflexes
pour vite réagir et l’aider ? Quelqu’un veut se
jeter à l’eau pour l’aider ? Non ? Surs ?».
7 : Le résultat des courses
Le maître décrit la situation finale :
« Ok vous arrivez à le sortir à temps. Toi tu
perds un Effort car tu es trempé, les loups sont
encore loin vous partez le plus vite possible. ».
Voilà, la situation a été « simulée » en entier, les
persos distancent les loups et une nouvelle
scène de l’aventure peut commencer.
 14 - D’UTRES EXEMPLES EN VRC
1 - Les combats & affrontements
La situation :
3 cartes contre un petit monstre anonyme
2 contre un second couteau, un garde de base
1 contre un vrai ennemi dangereux
0 contre le bras droit du boss
-1 contre le boss lui-même.
L’atout directeur :
 pour un rude combat violent
pour un subtil duel d’escrime
pour une tentative de contrôle psychique
 pour un débat télévisé sans pitié
Les résultats possibles :
Triomphe : l’ennemi est blessé
Succès : les persos prennent l’avantage
Échec : les persos sont blessés
Maladresse : arme enrayée, cassée, capture
2 - Les poursuites & les courses
La situation :
3 cartes contre un chien errant
2 contre une meute de chiens
1 contre une meute de loups
0 contre une meute de loups garous
-1 contre le roi des loups garous lui-même.
L’atout directeur :
 pour une course ventre à terre
pour une poursuite à cheval, en voiture
pour une poursuite spatiale
 pour un chassé-croisé amoureux
Les résultats possibles :
Triomphe : s’échappe ou capture
Succès : prend de l’avance ou rattrape
Échec : les persos sont blessés
Maladresse : tombe, se blesse, panne
Un petit conseil si parfois vous ne savez pas quel atout choisir, faîtes l’action à l’envers : piocher au
hasard une carte et adaptez votre description ensuite à l’atout qui est apparu. Cohérence garantie.
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3 - Les concours, épreuves & défis
La situation :
3 cartes pour un concours de quartier
2 cartes pour une sélection régionale
1 seule pour un défi professionnel
0 pour une épreuve olympique
-1 pour battre un record mondial
L’atout directeur :
 pour de la vigueur, de l’agilité, de la lutte
pour du tir, de la calligraphie
pour un match d’échec, une énigme
 pour impressionner, pour séduire
Les résultats possibles :
Triomphe : record établi
Succès : Victoire
Échec : raté, médiocre
Maladresse : se blesse, se ridiculise
4 - Les pièges & les guet-apens
La situation :
3 cartes pour un seau d’eau sur la porte
2 contre une fosse recouverte de feuilles
1 contre un piège à loups
0 contre une mine
-1 contre un nano robot assassin
L’atout directeur :
 pour éviter en courant vite ou sautant loin
pour s’en sortir avec une esquive
pour une énigme, un code à casser
 pour un interrogatoire serré
Les résultats possibles :
Triomphe : surprend les embusqués
Succès : devine le piège ou l’embuscade
Échec : ne se rend compte de rien
Maladresse : emmène d’autres dans le piège
 5 - Les déplacements & l’exploration
La situation :
3 cartes pour suivre un plan vers l’inconnu
2 pour un plan menant vers une zone hostile
1 pour explorer une vaste ruine dangereuse
0 pour traverser un océan inconnu
-1 pour explorer une dimension inconnue
L’atout directeur :
 pour éviter une maladie, la faim, la soif
pour franchir des précipices, des rapides
contre un labyrinthe
 pour éviter les querelles avec les natifs
Les résultats possibles :
Triomphe : prend le plus court chemin
Succès : pas d’incident mais laborieux
Échec : a perdu du temps, se fatigue
Maladresse : perdu, pièges, embuscade
6 - Les maladies
La situation :
3 cartes contre une angine
2 contre une épidémie à son début
1 pour une épidémie à son pic
0 contre la peste noire
-1 pour survivre aux fièvres de Cassiopée IV
L’atout directeur :
 pour les virus, microbes
pour manipuler des germes en paix
pour trouver un traitement
 pour convaincre des gens de se protéger
Les résultats possibles :
Triomphe : totalement immunisé
Succès : au pire un peu de fièvre
Échec : tombe malade
Maladresse : agonise et contamine les autres
Luigi Castellani
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7 - La survie
La situation :
3 cartes pour jeuner une journée
2 pour passer 2 jours sans manger
1 pour survivre une journée dans le désert
0 pour survivre une journée au pôle Nord
-1 pour tenir une heure nu à -20°C
L’atout directeur :
 contre la faim, la soif, le manque d’oxygène
pour faire du feu sans rien
dans un terrain totalement inconnu
 pour organiser un groupe de survivants
Les résultats possibles :
Triomphe : organise un petit refuge au top
Succès : tient le coup
Échec : subit, souffre, s’épuise
Maladresse : succombe, épuise ses réserves
8 - Les énigmes
La situation :
3 cartes pour une charade compliquée
2 pour un roman policier
1 pour percer à jour une légende séculaire
0 pour savoir qui était Jack l’Éventreur
-1 pour décoder le secret caché de la Bible
L’atout directeur :
 pour une « énigme » à la Koh-Lanta
pour un puzzle
dans la plupart des cas
 pour dénouer un conflit familial complexe
Les résultats possibles :
Triomphe : plan Sherlock Holmes speedé
Succès : galère mais trouve laborieusement
Échec : s’énerve, perd du temps et échoue
Maladresse : trouve une réponse 100% fausse
 9 - La séduction
La situation :
3 cartes pour draguer une fille facile
2 pour une fille d’auberge ou une ex
1 pour la sœur d’un pote
0 pour la princesse d’un royaume
-1 pour draguer Dracula ou Jack the Ripper
L’atout directeur :
 pour une fan de musculation
pour amatrice de petits plats et doigts agiles
pour une cérébrale
 pour le plan beau parleur
Les résultats possibles :
Triomphe : coup de foudre
Succès : long, lent, cher, gonflant mais réussi
Échec : échec, orgueil froissé
Maladresse : humiliation publique, déshonneur
10 - Mentir & convaincre
La situation :
3 cartes pour convaincre maman
2 pour duper le patron
1 pour tromper la copine
0 pour feinter les services secrets
-1 pour ruser un agent du KGB
L’atout directeur :
 pour contrôler sa transpiration
pour trafiquer un document
lors d’un interrogatoire par un professionnel
 pour survivre à une fête de famille moisie
Les résultats possibles :
Triomphe : embrouille magique
Succès : ne tient qu’à un fil mais ça marche
Échec : vérification en cours, p’tit billet ?
Maladresse : démasqué et au gnouf
Davis Lewis Johnson
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11 - Commander & diriger
La situation :
3 cartes pour des gosses turbulents en colo
2 pour une troupe de marche-à-regrets
1 pour calmer un gang de taulards vexés
0 pour rallier une troupe en déroute
-1 pour calmer une émeute au bagne
L’atout directeur :
 par la force et les coups de menton
par le calme méthodique
par l’argumentation pertinente
 par de l’éloquence et du dialogue
Les résultats possibles :
Triomphe : Napoléon au Pont d’Arcole
Succès : La Garde meurt et ne se rend pas
Échec : spectre de la défaite, fuyards
Maladresse : débandade massive totale
12 - Magie & occultisme
La situation :
3 cartes pour un tour de passe-passe
2 pour un petit sort sur une personne faible
1 pour un sort puissant
0 pour un long rituel compliqué
-1 pour un rituel majeur
L’atout directeur :
 pour des rituels barbares sanglants
pour de l’alchimie compliquée
pour un rituel en langue ancienne
 pour négocier avec un démon
Les résultats possibles :
Triomphe : effet spectaculaire remarquable
Succès : le sort prend effet
Échec : effet minime, ridicule
Maladresse : sort inversé, démon en colère
 15 - LES PICHES INDIVIDUELLES DES JUEURS
1 - L’oracle du maître est collectif
L’atout de la scène ne sert qu’à présenter le
cadre général de la situation. Les cartes tirées
pour l’oracle indiquent si le combat est perdu
par le groupe, si dans le désert qu’il traverse, le
groupe commence à mourir de soif etc.
Le TIRAGE de l’oracle par le maître est valable
pour tous les personnages impliqués.
2 - Les pioches des joueurs sont, par
contre, toutes strictement perso
Le groupe peut être capturé mais le personnage
s’enfuit grâce à sa qualité de « Sprint ventre à
terre », le groupe commence à crever de soif
comme un géranium mais le personnage survit
quelques kilomètres jusqu’à l’oasis grâce à sa
qualité « Endurant » etc. SANS CARTES
PERSOS le personnage est inactif et soumis à
l’oracle du maître pour le groupe, alors prenez
des risques !
Les PIOCHES grâce aux qualités, attitudes et
prises de risques sont 100% destinées à des
actions et des résultats purement individuels.
3 - Avoir choisi la bonne attitude
Seule compte la position actuelle du curseur :
Avoir son curseur d’ATTITUDE (sur l’atout de la
scène ou celui nécessaire pour un coup d’éclat
individuel) donne au joueur UNE carte
personnelle. Attention : UNE carte pour
l’ensemble de l’oracle.
4 - Avoir une qualité valable
Le joueur peut faire appel à UNE de ses qualités
(pas toute sa liste, merci) c’est au maître de la
valider si elle est bien adaptée à la situation.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Une QUALITÉ VALABLE donne UNE carte
personnelle. UNE carte pour l’ensemble de
l’oracle. A utiliser pour booster le résultat
individuel ou pour scorer un coup d’éclat.
Ce seront DEUX cartes si une de ses
spécialisations est valable aussi. Au maître
encore de la valider. ATTENTION : il y a un
MAXIMUM DE TROIS CARTES PERSOS par
situation, DEUX avec 4 joueurs ou plus.
5 - Prendre des risques
En dernier recours, la seule solution consiste à
annoncer que le personnage tire le diable par la
queue et pioche UNE carte.
En cas d’atout demandé exact ou de bonne
couleur c’est MÉDIOCRE. Ce sera réussi, mais
dans la douleur. Il peut même y avoir
SUSPENSE : la cible est touchée mais le
chargeur est vide, la course est gagnée mais le
cheval est épuisé ou la voiture en ruines, le
gouffre est franchi mais le perso se retrouve
suspendu à une branche de l’autre côté etc.
En cas de mauvaise couleur, là, ce sera
forcément dramatique. C’est une authentique
MALADRESSE : le flingue s’enraye, le cheval
glisse, la voiture a un accident, le perso s’écrase
40 mètres plus bas...
6 - Tenter les arguments de la
dernière chance pour piocher ?
D’autres raisons peuvent servir parfois à
piocher une carte de plus. Au maître de faire en
sorte que cet usage reste anecdotique :
1 - Sacrifier un objet définitivement,
2 - Prendre un max de temps
3 - Rayer une qualité pour toute la partie
4 - Prendre une blessure volontairement.
 16 - TENTER DES CUPS D’ÉCLAT
1 - Parfois un joueur veut obtenir un
effet saisissant ou déclare tenter un
truc spécial
Faire un COUP D’ÉCLAT c’est partir d’un
succès ou d’un triomphe et y rajouter un « effet
spécial » que l’on veut absolument obtenir.
Comme « je veux le faire tomber » ou « je le
désarme » ou « je le fait basculer par-dessus la
balustrade et je veux qu’il renverse trois types
dans sa chute » ou « je vise ce type là et pas un
autre ». Deux solutions de base :
1 - Soit le maître peut accepter l’effet visé car
le tirage donne un triomphe. Rapide, pratique.
2 - Soit il accepte à condition de payer un jeton
comme pour un appel. Simple, de bon goût.
2 - Mais, si le maître l’exige, le joueur
doit utiliser une de ses cartes
individuelles pour réussir son coup
Tout dépend de la probabilité estimée. Et, en
prenant des risques, rappelez-vous que vous
obtiendrez parfois, au mieux, un suspense :
Si c’est FAISABLE il faut partir d’un succès et
piocher la couleur demandée rouge ou noire.
Du 50/50. Mais les cartes sont capricieuses…
Si le coup d’éclat est IMPROBABLE il faut
absolument piocher l’atout exact indiqué, qui ne
sera pas forcément celui de l’oracle en cours.
Notez que pour tenter ça, il faudra au moins
partir d’un succès ou d’un triomphe.
Si le coup d’éclat HORS DE PROPOS il est
juste infaisable. Point. Quelle que soit la raison
(réalisme, cible important à ne pas zigouiller de
suite etc). Et ce, même en payant des jetons…
La limite de TROIS CARTES MAXIMUM par
joueur et par scène inclue les coups d’éclats.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
3 - « Euh je fais quoi moi alors ? »
Le genre de libertés permis par le système de
CARTMANCIE peut décontenancer des joueurs
habitués à des systèmes plus stricts. Le
meilleur moyen est de leur montrer un usage en
combat. Quelque chose de simple comme
« Assommer l’ennemi », « Tenir en respect les
gardes » ou « Flinguer un second mec ».
Par exemple :
Plus de PUISSANCE :
- Frapper plus fort, faire un Effort de plus de
dommages, casser plus de choses, lancer plus
loin, toucher une cible de plus…
Plus de PRÉCISION :
- Atteindre une zone plus précise, plus petite,
mieux protégée, plus mobile, émouvoir X…
Plus de VITESSE :
- Agir avant quelqu’un, interrompre l’action de
quelqu’un, Agir avant la fermeture d’une porte,
le panier au buzzer est un classique…
Plus de STYLE :
- Mettre du panache, rajouter une description
qui claque, faire se pâmer son public, frimer…
4 - Le problème des échelles
Une fois que le joueur a compris qu’une carte
inutilisée peut rendre des services il se lâchera
de lui-même. En fait c’est chacun avait un
spécialiste d’Hollywood à disposition. La seule
difficulté consistera toujours à évaluer la
différence entre ce qui est « spécial »
(faisable), ce qui est « critique » (improbable)
et ce qui est « impossible » (hors de propos).
Le simple fait de décapiter un orque d’un coup
d’épée sera vu différemment par un groupe de
joueurs qui sont chirurgiens, bouchers ou profs
de philo. Au groupe d’établir ses limites.
Par contre, une règle absolue, pour tuer en un
coup une cible il faut que l’impact de l’arme soit
supérieur à ses efforts restants. Point.
 17 - FAIRE APPEL À SES RESSURCES
1 - Effort & Confiance
Chaque joueur dispose d’un modeste capital de
jetons qui vont lui servir au cours du jeu.
Ceux d’EFFORT sont ROUGES, ils seront
utilisés pour des situations avec des atouts
rouges ( ou  donc).
Ceux de CONFIANCE sont NOIRS et serviront
pour les atouts noirs ( ou  donc).
A la création, chaque qualité donnera soit l’un
soit l’autre selon l’atout où elle a été rangée.
Avec l’expérience et les niveaux gagnés les
nouvelles qualités obtenues donneront des
jetons supplémentaires. Par contre les
spécialisations ne donneront jamais de jetons.
2 - Dépenser ses jetons
Le tirage est mauvais ou le coup d’éclat est
capital ? Alors, payez un jeton.
La façon la plus simple d’utiliser un jeton est de
booster votre résultat d’un cran : d’échec à
succès ou de succès à triomphe. Pour un coup
d’éclat c’est plus simple car c’est échec ou
succès. Attention dans tous les cas à bien
choisir son attitude car il faut qu’elle soit de
l’atout demandé pour le tirage ou la pioche.
Ou, à la limite, que vous ayez au moins une
spécialisation parfaitement adaptée.
Tout cela vous permet de réussir facilement
mais vous épuise peu à peu. Comme vous
n’avez que deux types de jetons (trois pour les
super héros dans LE CODEX), faîtes gaffe et
tâchez d’avoir un minimum de stratégie, de
jugeote et de coordination.
Rappelez-vous toujours :
Pas de jetons pour encaisser un dégât signifie
une BLESSURE directe et un atout inutilisable.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Chaque type de jetons a ses spécificités :
Les EFFORTS ont des usages propres :
Réagir rapidement quand on est surpris,
Assommer un ennemi sans casque,
Faire reculer un ennemi plus fluet,
Encaisser un dégât ou prendre un coup,
Survivre à un empoisonnement etc.
Les CONFIANCES également :
Remarquer un détail,
Surmonter un envoûtement ou un charme,
Deviner un mensonge
Obtenir un petit privilège selon son background
Se payer un objet sympa, ou en trouver un qui
traîne dans un décor adapté.
3 - Les appels d’Effort et de
Confiance
Parfois le maître demandera simplement à voix
haute « Confiance ? » ou « Effort ? » Cela
signifie que celui qui dépense un jeton là tout de
suite aura une récompense. Ce sera forcément
un truc utile comme un indice, une rencontre, un
coup de bol, un hasard heureux etc. Cette façon
de faire des APPELS remplace aussi la litanie
des « fais-moi un jet de … ». Bref, toujours pas
de calculs mais un soupçon de gestion de
ressources 8’)-.
4 - Récupérer ses jetons
En une semaine, le personnage récupère tout.
Sinon il y a des gains standards, qu’on peut
tripler dans des conditions optimales
Entre 3 et 4 heures de sommeil ininterrompu =
UNE Confiance. Un bon repas revigorant durant
une bonne heure = UN Effort.
Sinon, si le maître y consent, regardez l’option
page 46 pour ceux qui savent faire profil bas.
 VIE & MORT
Memento mori
Souviens-toi que tu vas mourir

DAVID LEWIS JOHNSON

Mis à part le cas du duel final qui clôture un scénario ou mieux encore une campagne, le
combat n’est ni une obligation ludique, ni une fin en soi. Par contre, bien bossé c’est un
intermède défoulant entre deux scènes ou en se rendant du point A au point B. Ce peut-être
l’occasion de découvrir des infos ou de retrouver des ennemis. Et puis au pire, ça occupe…

Le système proposé ici est l’apéritif du système complet tel qu’il apparaît dans le CODEX et
les ARCANES. Le but était de rester dans les limites d’un manuel d’initiation au jeu de rôle
quasi complet en à peine plus de 40 pages, avec 40 pages de plus de conseils pour le maître
et d’exemples pour les joueurs.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 18 - LE CMBT
1 - Le nombre de cartes de l’oracle
dépend de la PUISSANCE globale
des ennemis, pas de leur nombre
Les adversaires à 3 cartes :
Un chien agressif, Trois gobelins blessés, Un
garde ivre ou un paysan énervé.
Les adversaires à 2 cartes :
Une meute de chiens, Quelques gardes, Un
loup affamé, Un vétéran prêt au combat.
Les adversaires à 1 carte :
Une meute de loups, Un assassin envoyé par
le big boss, Un commando sur le pied de
guerre, Un bon combattant en tête à tête.
Les adversaires à 0 carte :
Un loup garou en pleine traque, Une équipe du
GIGN en plein opex, Le prof de close combat
de la Légion, un bon vieux dragon.
Les adversaires à -1 carte :
Une meute de loups garous, Le 1er vampire
vieux de 10.000 ans, Dark Vador, LE dragon
Si il y a un leader on fera une moyenne car s’il
ne peut pas être partout il motive chacune de
ses troupes par sa présence.
2 - L’atout dépend du type de combat
La durée du ROUND est va 3 à 30 secondes.
 : un rude combat violent et physique avec
beaucoup d’agressivité. Ou une mêlée obscure
dans un souterrain glauque.
: un subtil duel d’escrime plein de finesse, de
rapidité de feintes et contre feintes. Ou alors
une succession de tirs, sauts et d’esquives.
: un affrontement psychologique, un duel de
malice ou de ruse, un combat dans la matrice.
Ou alors un affrontement tactique subtil.
 : un duel de réparties cinglantes pendant un
duel d’escrime ou un showdown dans l’ouest.
Ou alors une manœuvre couillue au bluff.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
3 – Le résultat d’un combat
1 - Si le groupe des personnages perd le
combat (« mauvaise couleur » = échec) ils
seront touchés : ils perdront d’abord des
armures (un point d’armure compte comme un
des dix objets), puis leurs Efforts, enfin ils
rayent l’une après l’autre leurs attitudes. Le
moindre bobo en plus signifiera alors la mort…
2 - Si les héros prennent l’avantage
(« couleur » = succès) ils auront une carte de
plus au prochain round, et ils pourront scorer
des coups d’éclats « faisables ».
3 - Si les persos remportent le round (« atout
exact demandé » = triomphe) les ennemis vont
perdre des Efforts et les persos pourront scorer
tous les coups d’éclats même « improbables ».
4 - Les armes
On classe juste les armes selon leur IMPACT.
Un coup porté par un personnage cause un
nombre de jetons à encaisser égal à :
1 = STANDARD : couteau, petit révolver
2 = EFFICACE : .44, épée, fusil
3 = LOURDE : fusil d’assaut, hallebarde
+1 si laser ou magique, +2 si plasma ou relique
Une épée laser sera à 3, un fusil plasma à 5.
5 - Les armures
Une ARMURE est un objet avec un nom
définissant une zone précise (casque, cuirasse
etc). Rayer une armure annule un dégât mais
l’armure devra être retapée chez un
professionnel ou remise en forme lors d’un
bivouac (une armure par bivouac, deux
bivouacs par jour). Une armure LOURDE
annule deux dégâts mais est détruite à cette
occasion et irréparable. Chaque armure lourde
ou légère est un objet alors gare à
l’encombrement et surtout choisissez bien.
 19 - LES DIFFÉRENTS TYPES D’ENNEMIS
1 - Le maître ne doit jamais piocher Conclusion logique, il faut absolument se
de cartes pour ses figurants méfier de ces oiseaux-là !
Le but est de laisser le maître gérer en paix les
descriptions. Il y a d’abord les ennemis de base.

La NUISANCE a un Effort, zéro armure et

cause 1 Effort ou juste 1 Confiance de dégâts.
Ex : un orque, un garde, un chien sauvage etc.
La MENACE a deux Efforts ou plus, parfois
des armures et cause 1 ou 2 Efforts de dégâts.
Ex : un combattant entraîné, un loup etc.

2 - Les ennemis plus puissants que

ça doivent être annoncés comme tels
par le maître, car ils peuvent tuer

Le DANGER, est un ennemi qui a un niveau.

Par défaut, il cause deux Efforts de dégâts. Mais
si TOUTES les cartes de l’oracle (maître +
joueur du perso) sont inférieures à son niveau,
il y a BLESSURE AUTOMATIQUE et seule une
armure lourde peut alors l’annuler. Elle est dans
ce cas détruite définitivement.
Ex : une vraie sale bête ou un gladiateur

Le SBIRE, est un danger qui a échangé des

jetons contre des COUPS TORDUS (les
Confiance des ennemis). Si une carte d’un
joueur est inférieure au niveau du sbire, elle est
annulée si le maître en dépense un.
Ex : un méchant prédateur ou un tueur à gages

La TERREUR, est un sbire qui au lieu de causer

une blessure directe dispose d’une TABLE
propre où en face de chaque résultat inférieur à
son niveau il y a une ATTAQUE SPÉCIALE
vicieuse et malsaine. Ses coups tordus lui
permettent même de choisir l’attaque spéciale
ou d’en infliger plusieurs par round. LA saleté.
Ian Mac Lean
Ex : un vampire ou un sorcier démoniaque

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 20 - UN SUCCÈS C’EST
PRENDRE L’AVANTAGE
Un SUCCÈS c’est, au moins, une carte de la
bonne couleur. En combat cela signifie
PRENDRE L’AVANTAGE. Les ennemis
commencent à reculer et les persos reçoivent
un bénéfice approprié :
Si un perso seul est concerné il gagne
immédiatement UNE CARTE. Cette carte est
pour lui et lui seul. Il peut choisir d’en profiter de
suite pour une action comme prendre la fuite en
douce, récupérer un truc qui traîne ou aller aider
un pote au sol sans risques etc.
Il peut aussi tenter de réaliser tout coup d’éclat
« faisable » que le maître validera. Comme
porter un coup à un ennemi, en désarmer un
autre, en faire tomber un troisième, utiliser un
sort, un pouvoir ou se barrer hors d’atteinte.
Il peut enfin la réserver pour le prochain round.
Si c’est tout le groupe qui prend l’avantage
alors la tension globale du combat baisse et le
prochain tirage se fera avec UNE CARTE DE
PLUS. Pas le temps de bricoler ceci ou cela
comme ci-dessus, la fin est proche on enchaîne
sur la suite.
Par exemple
Un groupe affronte une momie (0 carte)
protégée par un groupe de goules répugnantes
(2 cartes). En prenant l’avantage, le prochain
round pour le groupe ne serait plus à 1 carte (la
moyenne entre 0 et 2) mais à 2 cartes car les
ennemis reculent.
Si un seul personnage prend l’avantage ce
round, il pourrait essayer de séparer la momie
des goules, d’en blesser une de son choix ou
bien la momie, de s’enfuir, d’aller récupérer sur
la momie le médaillon maudit qui l’anime, de
faire tomber celle-ci dans un gouffre etc… Tout
ça par un coup d’éclat avec sa carte gagnée ou
une de ses cartes personnelles.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
LA CORVÉE D’EAU DE
KEISHA
Dans la jungle, terrible jungle…
Keisha est partie chercher de l’eau pour son
village. Sans le savoir elle est observée avec
intérêt par un rôdeur que sa plastique sans
défaut n’intéresse guère…Pour le jeune léopard
c’est sa toute première chasse sans l’ombre
envahissante de maman alors, coup de pot pour
Keisha, il n’est pas encore bien redoutable.
N’empêche que sur le chemin du retour, alors
qu’elle porte sa jarre pleine sur la tête, le combat
s’engage !
Comme adversaire le petit léopard n’est pas le
tueur froid qu’il deviendra avec l’expérience
mais la situation est clairement STRESSANTE
et le maître annonce deux cartes. En plus il est
vif, mobile, l’atout sera donc Carreau.
Le maître annonce 2.
Il pioche une dame de  et un 4 de . La louze
complète. Ça part mal pour notre héroïne. Le
maître annonce à sa joueuse que si elle ne tire
pas une meilleure carte elle prendra un mauvais
coup de griffe et devra fuir après avoir perdu un
jeton d’Effort. Notez que ce serait deux avec sa
mère et trois avec un tigre.
Keisha avait mis son attitude à  et donc pas de
carte en plus de ce côté-là. Par contre elle est
RAPIDE et pioche un valet de . OUF ! Elle finit
par prendre l’avantage dans le combat. Alors
elle utilise cette carte d’avantage qu’elle vient
de gagner et le maître décrit comment Keisha
balance sa jarre pleine sur le petit léopard qui
reste déboussolé. Pas de complications. Zou.
Quant à lui, le joueur utilise immédiatement
cette carte pour accomplir une action
supplémentaire qui est de s’enfuir à toute
vitesse.
À l’avenir il serait peut-être prudent que les
hommes du village organisent une battue…
 21 - UN TRIOMPHE C’EST
BLESSER L’ENNEMI
Un TRIOMPHE c’est au moins une carte de
l’atout demandé par le maître. Cela indique que
L’ENNEMI EST TOUCHÉ !
Chaque personnage engagé porte un coup à
un ennemi. Il lui inflige un nombre de jetons à
encaisser égal à l’IMPACT de son arme.
Comme vu plus haut, on va d’une Confiance
avec un bâton jusqu’à cinq pour une grosse
saloperie genre hallebarde plasma (?!?).
Chaque personnage peut tenter des coups
d’éclats « faisables » ou « improbables »
Même exemple que les pages précédentes :
Toucher le leader un peu à l’abri (la momie)
Toucher un 2nd ennemi, ou placer un 2nd coup
sur la même cible, ou se barrer lâchement…
Lancer un sort, utiliser un pouvoir psionique.
Quand vous placez un coup supplémentaire
avec un coup d’éclat vous faîtes UN dégât en
plus, DEUX uniquement avec une arme
magique, ou à énergie ou vraiment XXL. Et ça
PAR CARTE personnelle, ça peut aller vite.
Si le maître autorise les SPÉCIALISATION
MEUTRTRIÈRE adaptée style « Viser la tête »,
ce sera automatiquement DEUX Efforts (trois
avec un laser ou énorme flingue) à condition
d’utiliser la carte de spécialisation pour ça et de
payer une confiance. Parfois un seul suffira.
Un maître en manque d’amour peut autoriser à
enchaîner les spécialisations de spécialisations
dîtes MORTELLES, avec toutes les mêmes
exigences. Chaque spécialisation rajoutée sous
un nom de plus en plus agressif rajoutant UN
Effort au dégât automatique lorsque l’on place
un coup supplémentaire (3, puis 4…).
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MJ Barjoc (Order #38583690)
LILLU REUDLEUWAN
Faut que je retrouve ma sœur !
Lillu Reudleuwan est un voleur de poules qui
se retrouve obligé d’aller libérer sa petite sœur
de 8 ans capturée par les archers du roi. Il a
réussi à la libérer mais un combat s’engage
contre un geôlier libidineux. Celui-ci se nomme
Facebrune, c’est une brute avinée mais gras du
bide et impressionnant. Avec son côté farouche,
le maître estime qu’il a trois jetons d’Efforts.
Au final la situation est STRESSANTE et plutôt
PHYSIQUE et le maître annonce donc 2.
Les résultats qu’il imagine seront :
= il latte le geôlier,
= il prend l’avantage et arrivera à fuir la pièce
avec sa petite sœur,
 ou = il se fera rosser par la brute.
Le combat de Lillu contre Facebrune
Le maître pioche deux 10, un à et un à  :
super, Lillu est victorieux ce round et arrive à
blesser Facebrune qui perd un jeton d’Effort.
Maintenant, le maître annonce que le combat
fait pas mal de bruit, et le joueur prend peur que
la voie de la fuite soit compromise. Le joueur
annonce qu’il va se servir de sa qualité
« Rapide » pour porter en traître un coup de
poignard dans le gras du bide de Facebrune.
Comme il n’a pas d’armure, le maître estime
que c’est faisable et que le joueur n’a besoin
que de piocher une carte rouge pour blesser
Facebrune. Coup de pot c’est un 5 de  et la
lame rentre dans le ventre graisseux de
Facebrune ce qui lui fait perdre plus un Effort.
Tentant le tout pour le coup, Lillu décide de
prendre des risques, et repioche pour enfoncer
le couteau encore plus loin dans son gros bide.
Le maître estime que c’est improbable car
Facebrune est vraiment énorme. Il exige donc
un . Maladresse c’est un  ! Lillu peste de rage
tandis que Facebrune hurle pour rameuter de
l’aide en se débarrassant du couteau…
Victorieux mais loin d’être sauvé !
 22 - UN ÉCHEC C’EST
SE PRENDRE DES COUPS
Un ÉCHEC c’est quand absolument TOUTES
les cartes tirées et/ou piochées sont de la
couleur opposée à celle de l’atout voulu. Cela
signifie que LES PERSOS SONT TOUCHÉS !
Chaque personnage qui était engagé au
corps à corps ou visé par des projectiles
engagé prend un coup. Sa violence
s’exprime en JETONS DE DÉGÂTS.
1 = une nuisance ou une menace
2+ = menace bien armée, danger ou terreur
+1 Confiance perdue si à 1 contre 2 ou pire
Le maître peut vouloir faire varier les dégâts
avec le nombre de cartes d’échec piochées ou
juste avec la plus haute carte piochée :
Roi, Dame ou Valet = Un Effort
Du 10 au 7 = Deux Efforts
Du 6 au 2 = Trois Efforts
As = Blessure avec une armure, inactif un
round si lourde, sinon hors de combat direct
et aura besoin d’un médecin pronto…
Chaque personnage peut tenter des coups
d’éclats « faisables » ou « improbables »
défensifs, à condition que le maître valide.
Toujours le même exemple
Chaque personnage engagé va être touché par
un ennemi de base (les goules en l’occurrence).
Chacune est une menace réelle et va causer
deux jetons d’Efforts de dégâts. Les armures en
absorberont un peu (un joueur peut en sacrifier
deux légères ou une lourde ce round-ci), mais
l’excédent se transformera en blessure. Chaque
blessure va rayer une attitude et rendre
inutilisables les qualités qui y sont rangées. Si
la dernière attitude est rayée le personnage est
alors en train d’agoniser. Il perd une confiance
par minute puis meurt…
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MJ Barjoc (Order #38583690)
HILL STREET BLUES
Groupe contre Groupe
Dox Fulder et Josh Muldy sont deux flics du
FBI qui affrontent à mains nus quatre membres
d’un gang de bikers qui sont des brutes de
quartiers. Le maître considère qu’avec leurs
tessons de bouteilles et leurs battes de baseball
ils feront jusqu’à deux dégâts. Par contre les
quatre bikers n’ont qu’un Effort, et le maître
estime qu’ils s’enfuiront de toute façon après un
unique round de combat.
Le maître trouve la situation « tendue » et
« bien physique » donc il annonce 2 . Mais il
pioche 5 et 6 de . Pas cool, mauvaise couleur
= ECHEC DE GROUPE. Le FBI va dérouiller !!
Dox Fulder est en attitude  donc pas de bonus
d’attitude mais il est BAGARREUR et a donc
droit à une carte de qualité : il sort une dame de
. Atout exact = TRIOMPHE PERSO, il met HS
la 1ère brute et l’autre s’enfuit.
Josh Muldy est en attitude  et KARATÉKA, il
pioche donc deux cartes mais sort deux
misérables  un 8 et un 3Mauvaise couleur
encore ÉCHEC PERSO donc il se fait rosser.
La grosse brute lui donne un immense coup de
barre de fer qui lui cause 2 Efforts de dégâts. Et
étant seul contre deux il perd aussi une
Confiance. Pendant qu’il reprend son souffle,
les bikers ramassent leurs potes et puis
contents d’eux ramassent leur pote groggy et
s’enfuient. Une après-midi pourrie.
Si le maître utilisait les dommages variables, la
plus haute carte piochée est le 8 de Josh ce qui
correspond à 2 Efforts.
Mais le maître peut les appliquer ou limiter le
dommage réel au seul effort prévu par les
armes des bikers.
Il peut aussi choisir de compter le reste en
dégâts supplémentaires à prendre en
Confiance. Il s’agira juste de ne pas laisser les
joueurs dans l’ignorance. Soyez fair-play.
 23 - UN AUTOMATISME C’EST
ÊTRE FORCÉMENT BLESSÉ
ATTENTION :
Face à un danger, un sbire, une terreur ou un
boss, si TOUTES les cartes d’un perso
(tirage ET pioches) sont INFÉRIEURES au
niveau de cet ennemi, alors le perso subira
un effet direct nommé AUTOMATISME.

Pourquoi automatismes ? Car ainsi le maître ne

pioche jamais de cartes pour ses monstres. Ce
sera soit une blessure, soit un coup spécial.

Des exemples de dangers et leurs niveaux :

Garde entraîné niveau 2
Garde expérimenté niveau 3
Garde vétéran niveau 4
Vieux dur à cuire baroudeur niveau 5
Expert vicieux niveau 6
Machine à tuer niveau 7
Monstre de concours niveau 8
Pire cauchemar niveau 9
Pire du pire niveau 10

Qui subit l’automatisme ? Si plusieurs

personnages répondent aux conditions ? Ce
sera le plus souvent le plus exposé aux coups.
Mais un COUP TORDU permet de toucher une
2ème cible, un second une 3ème etc.

Quel automatisme est déclenché ? Celui qui

correspond à la plus basse carte qui a été
piochée. Mais une terreur peut aussi utiliser un
Coup tordu pour choisir lequel est utilisé parmi
toute sa liste, et ce pour chaque cible touchée.

Par exemple :
Face à un vampire (décrit dans le chapitre du
maître d’armes). La plus basse carte piochée
par la cible est un 5 qui permettra au vampire de
la paralyser. Le vampire paye un Coup tordu
pour la mordre et lui voler une qualité pour 24
heures. Il peut prendre à la place une 2nde cible
qui serait, elle aussi, juste paralysée. David Lewis Johnson

40
MJ Barjoc (Order #38583690)
 GUNFIGHT AU PROJET ASCENSION, DISTRICT 53
Base 56 US Army lab
Ashton Mac Cormic est un agent secret. Il est
accompagné par Dox Fulder et Josh Muldy
nos deux flics du FBI. Ils viennent d’intervenir au
milieu du braquage d’un laboratoire militaire de
l’agence « Ascension ». Là-bas, s’élabore des
drogues de combat de synthèse que diverses
mafias veulent à tout prix. En infiltration, chacun
ne porte qu’un petit flingue de base causant un
seul Effort de dégâts.
Les assaillants sont six et désignés ABCDE &
F, sapés en tenues tactiques noires et équipés
d’armes automatiques faisant deux Efforts de
dégâts. Seul, chacun vaudrait deux cartes et ils
ont tous un pare balles (une case d’armure) et
un seul Effort.
Plus embêtant leur boss Scarlet Jack est là. Il
donnerait zéro carte et a cinq Efforts. Entre les
deux cartes des braqueurs et le zéro du boss le
maître fait une moyenne à une carte et
annonce UN Carreau.
La situation initiale au premier round
Coup de pot, le premier tirage est un valet de
et les trois persos TRIOMPHENT EN
GROUPE et touchent chacun un type dont le
maître raye l’armure. Ce seront A B & C. Mais
D E & F sont eux indemnes. Maintenant les
cartes persos :
Quand on annonce des cibles on le fait AVANT
de piocher : ça évite de ralentir le jeu et ça
oblige à réfléchir et à peser le pour et le contre
au lieu de juste profiter d’un tirage cool.
 En tout cas il reste 5 braqueurs.
Dox a la bonne attitude et est « Bon tireur » : il
a lui aussi droit à deux cartes et annonce son
envie de flinguer B ET C. Faisable là aussi à
cause de cette absence d’armure. Coup de pot
il sort  et  et met hors de combat un des deux
loustics. Ce sera B.
 Il reste 4 braqueurs dont un est entamé.
Josh de son côté est déterminé à fumer Scarlet
Jack qui a tué son ancienne équipière. Il
annonce son désir de lui faire la peau en tête-à-
tête. Par contre il n’a droit qu’à une carte car le
joueur, redoutant un piège, était en attitude à .
Mais Scarlet se planque derrière ses complices,
donc le maître estime que c’est Improbable et
lui demande un Damned, il sort un . Sans
hésiter il annonce prendre des risques pour
repiocher et bien lui réussit car cette fois c’est
bien un : Scarlet Jack se prend une balle qui
lui fait perdre un jeton d’Effort ! Il ne lui en reste
que 4 alors il lache une bordée d’insultes.
 Bilan du premier round : deux assaillants
flingués, un avec le pare-balles abimé
(C) plus leur leader ciblé et touché.

Ashton est « Précis » et il a la bonne attitude, il

La mêlée générale au second round
a donc deux cartes et tente un coup d’éclat sur
Le maître pioche pour le gunfight entre Ashton,
A afin de lui coller une bastos. C’est faisable car
Dox et les quatre braqueurs. Comme leur leader
il n’a plus d’armure. Il suffit donc d’une simple
est occupé en duel et ne les « dirige » plus, il
carte rouge. La première est un  donc A perd
annonce juste DEUX Carreau et tire deux
son seul Effort et est mis hors de combat. Il
cartes. Résultat : un petit et surtout un 8 de
n’aura pas fait long feu.
. Les persos PRENNENT L’AVANTAGE EN
Maintenant le joueur d’Ashton annonce qu’il
GROUPE et auront une carte de plus au
veut utiliser sa carte restante pour fumer aussi
prochain round. En attendant ils ne touchent
B, mais le maître refuse car il n’a pas désigné
pas, mais peuvent tenter des coups d’éclats
ses cibles avant.
pour blesser ou agir de manière précise.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 Ashton a droit à deux cartes et a retenu la leçon
du round précédent : il annonce bien DEUX
coups d’éclats identiques sur deux cibles
différentes afin de leur coller une balle : il cible
C qui n’a plus d’armure (c’est donc faisable et il
faudra une carte rouge) et D qui, lui, a encore
son armure entière (ce sera donc improbable et
il faudra absolument un ). Pour le premier c’est
un et C s’écroule. Pour D c’est un deux de
et c’est raté. Dommage dans l’ordre de tirage
inverse cela faisait C : HS et D : privé d’armure.
 Reste 3 braqueurs.
Dox de son côté a droit à deux cartes aussi.
Avec son petit flingue, il veut déjà dézinguer E
qui a encore une armure pour de bon, donc il
annonce qu’il utilise sa meurtrière
spécialisations en « Descendre un gars net et
sans bavure » qui fera deux dégâts de façon
automatique. Il paye une Confiance et pose une
de ses cartes persos. Deux efforts de dégâts
automatiques donc pare-balles transpercé et fin
de partie pour E… Puis Dox annonce vouloir
buter D qui n’a plus de protection avec un coup
d’éclat « classique » (ceux qui sont faisables ou
improbables). Le maître estime ça faisable
(pare balles tout ça vous connaissez) mais là,
pas de pot, Dox sort d’abord un as de . Pour
le coup c’est raté mais il s’obstine et décide de
prendre des risques. Là c’est la tuile, il sort un
8 de et c’est le drame : maladresse. Son
flingue s’enraye !
 Il reste 2 braqueurs…
Tête à tête contre Scarlet Jack
Scarlet Jack vaut zéro carte et toise son ennemi
de haut, insensible à ses hommes qui à
quelques mètres de là se font hacher par
Ashton et Dox. Il insulte Josh et évoque son
ancienne partenaire qu’il a descendu.
CRAC, le joueur profite de l’occasion et réclame
que l’atout de la situation soit Pique plutôt que
Carreau car il n’est plus question de précision
au tir, mais de volonté, de self control et de force
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MJ Barjoc (Order #38583690)
mentale. Le maître accepte et annonce zéro
carte à Pique.
Josh est « Habile avec un flingue » et a donc
finalement l’attitude qui va bien. Il a deux cartes
mais sort deux as rouges. Pas cool du tout c’est
un ECHEC PERSONNEL car Scarlet Jack l’a
dans sa ligne de tir. Il retente de prendre des
risques et repioche une carte… mais
catastrophe c’est un 4 de !
Pour la maladresse lors de la prise de risque, le
maître pourrait décider d’annoncer que son
flingue s’enraye aussi, mais ça ferait peu
crédible. En consultant la table des dommages
à la valeur de la plus HAUTE des trois cartes
piochées (donc un 4) il devrait donner 3 Efforts
de dégâts alors il fait un mix perso et se décide
pour une blessure directe ! Il annonce au joueur
que son perso prend une blessure et en plus,
pour solder cette maladresse, il décide que
Josh a laissé échapper son arme à cause de la
douleur. Pour encaisser la blessure, le joueur
raye son attitude « INFLUENT » à . Scarlet
Jack l’a bien mouché, il s’en sortira avec une
sale balafre au visage. Pour l’instant il tombe au
sol et rampe se mettre à l’abri, sans son
flingue… Le coup dur.
Néanmoins, le maître de jeu décide que ça
suffit. Scarlet Jack était engagé mais vient de se
débarrasser de Josh et il n’est pas idiot. Alors
que ses deux derniers hommes de main sont en
galère face à deux agents efficaces, Scarlet
Jack se barre pendant que personne ne peut le
voir.
 Le combat va juste continuer entre les
agents et les deux derniers braqueurs.
Ça ira vite.
La morale de l’histoire
Ce combat illustre un point important. Encore
une fois on n’a pas fait de calculs, on n’a même
pas compté les balles, et pourtant il y a eu de
l’action et dynamisme de bout en bout et ça n’a
même pas pris 5 minutes...
 24 - LES DANGERS SUR LA ROUTE
1 - D’autres formes de dommages
Il n’y a pas que les combats qui peuvent faire
perdre des Efforts et des blessures : le feu, le
froid, la noyade sont de bonnes raisons d’avoir
mal. Le but n’est pas de faire une anthologie
macabre mais de rester simple :
Tomber dans l’eau glacée, boire la tasse,
repousser de la main une barre de métal
brûlant, ou respirer de la fumée coûte un Effort.
Passer une heure dans une température
glaciale, tomber dans un feu de camp de taille
correcte, ou rester un round sous l’eau sans air
coûte une blessure.
Pour tous les autres cas : soit vous claquez
d’autorité les coups de pouce restant de vos
joueurs, soit vous leur laissez des séquelles
sérieuses qui les retirent de la campagne un
bon moment.
Quant à ceux qui disent en rigolant « je laisse
tomber la fiole de nitroglycérine », ils meurent
en rigolant. S’ils sont fâchés, dîtes leur que c’est
leur dernière blague à la con, sinon coup de
latte et dehors. Ça marche plutôt bien.
2 - Les situations dangereuses
La notion de DANGER est implicite pour les
figurants les plus hostiles : les sbires qui
causent des blessures automatiques, et les
terreurs qui peuvent faire bien pire. Et bien cette
notion peut être étendue aux pièges et
situations dangereuses :
Par exemple :
Un piège sur la route peut vous causer une
blessure selon son « niveau de danger » ou sa
« dangerosité ». Si elle est de 6, et si toutes les
cartes tirées par le maître sont inférieures à 6,
les personnages reçoivent une blessure.
Avec une mine laser futuriste, le danger pourrait
être de 9 et/ou les dégâts de deux blessures.
Avec une poignée de punaises balancées sur le
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MJ Barjoc (Order #38583690)
sol, le danger serait de 2 et les dégâts d’une
Confiance.
Le même système peut être utilisé pour mesure
la FRAGILITÉ d’objets sensibles ou mal
entretenus. À condition de prévenir…
Par exemple :
Une voiture qui va tomber en carafe si toutes les
cartes de l’oracle donnent moins de 6. Si à un
oracle précédent, une carte (et une seule) à fait
moins de 6, le maître peut annoncer un bruit
bizarre et donner l’occasion de réparer AVANT
la tuile en plein milieu de la poursuite.
3 - La surprise
Pour surprendre les joueurs, au lieu de
proposer une procédure compliquée, je propose
simplement la méthode qui suit :
Le maître annonce calmement « INITIATIVE ! »
et compte à voix haute de 3 à zéro. Puis il
annonce l’atout qu’il fallait pour le tirage qui
vient.
Si vous voulez vraiment prendre vos joueurs par
surprise, le mieux est d’appliquer strictement la
règle suivante :
Dès que le maître prend ses cartes en main, il
est INTERDIT de changer son attitude. Ceux
qui essayent d’enfreindre cette règle ne
pourront bénéficier d’aucune carte personnelle
lors du prochain tirage. Les maîtres qui utilisent
cette règle (plus loin) peuvent leur donner un
RETOUR DE BÂTON pour la gruge.
Si vos joueurs râlent, expliquez-leur que c’est le
cas typique du gars qui remonte sa cravate pour
se faire beau alors que ce sont de vrais bandits
qui lui tombent dessus, pas la geisha qu’il
attendait…
 25 - RÉCUPÉRER, SE SOIGNER & GUÉRIR
1 - Effort et Confiance
Comme vu plus haut. On fait simple :
3 ou 4 heures de sommeil sans interruptions
donnent UNE Confiance. Une sieste rien.
Un bon repas revigorant durant une bonne
heure donne UN Effort. Un sandouitche rien.
Vous pouvez aussi faire un oracle au bivouac le
soir comme dans l’exemple du scénario en fin
de livret si vous voulez un résultat variable.
2 - Multiplier la récupération
On peut doubler, voire tripler la récupération en
triplant les occasions. En clair se goinfrer trois
fois par jour en dormant douze heures vous
retape vite. Le seul souci, c’est que pendant une
aventure, vous en aurez rarement l’occasion.
Pour établir une règle générale, en une semaine
de vacances douillettes, sans stress, vous
récupérerez tous vos jetons.
Si les deux atouts d’une couleur noire ou rouge
sont rayés, le personnage ne peut plus du tout
récupérer de jetons correspondant jusqu’à sa
guérison, mais il peut encore dépenser ceux qui
lui restent avec l’énergie du désespoir :
Par exemple :
J’ai  et  rayés. Je peux encore utiliser mes
Efforts mais par contre je ne peux plus en
regagner en me restaurant, ou en dormant.
5 - Quelles blessures ?
Chaque blessure / atout rayé a une
conséquence bien précise :
 = saigne abondamment, ne peut pas courir
ou porter de choses lourdes.
 = stressé, maladroit, n’arrive plus à se
concentrer, peut-être ultra susceptible.
 = démoralisé, veut tout laisser tomber, ne
prend plus de décisions, peut-être possédé.


3 - Réparer son matos = éteint, absent, prostré, ne veut plus

Pour retaper un objet, affûter une lame, communiquer, peut-être défiguré.
décabosser une protection, il faut au moins un
bivouac entier. S’il y en a plusieurs alors cela
prend du temps. Temps pendant lequel on ne 6 - Récupérer UNE blessure
monte PAS la garde par exemple. Notez bien
aussi que cela n’empêche pas de récupérer UN
Pour récupérer d’UNE blessure et effacer un
jeton en mangeant ou dormant ensuite.
atout rayé (et un seul), il faut 48 heures de repos
sans perdre ni dépenser un seul jeton.
Un seul jeton claqué et CRAC, c’est le faux
4 - Être blessé mouvement qui réveille les douleurs et annule
Une BLESSURE c’est un des atouts qui est le bénéfice de la journée. Mais 24 heures
rayé sur la feuille du perso. suffisent avec un médi-robot, un bataillon
d’infirmières ou un guérisseur exclusif.
Une blessure signifie :
- L’interdiction de mettre l’attitude de cet atout.
- L’interdiction d’utiliser n’importe quelle qualité
7 - Faire profil bas
notée dans l’atout rayé.
Si un joueur ne pioche aucune carte perso lors
de toute une scène, il peut regagner un jeton.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 26 - LE STRESS, LA TROUILLE & LA PANIQUE
1 - Quand les poils se hérissent
Comme les coups et les dégâts font perdre des
Efforts, l’angoisse et la terreur font perdre de la
Confiance. La finalité est la même : quand il n’y
en aura plus, le personnage prendra les jetons
qui restent (les Efforts) à la place, puis enfin, il
rayera ses attitudes restantes comme des
blessures avant de caner de trouille pour de
bon. Pas adapté à tous les thèmes, mais parfait
avec un thème d’horreur ou d’épouvante.
2 - L’oracle de la peur
On les accumulera selon le principe classique
des pertes de santé mentale : dans une
situation fleepante le maître fait un tirage et
ceux qui ratent à la fin perdront une Confiance.
Porte qui claque, bruits inquiétants, ambiance
lugubre, cauchemar = 3 cartes
Voix dans une pièce vide, cris de terreurs,
cauchemar dans le cauchemar = 2 cartes
Découverte d’un cadavre pour ceux qui n’en ont
jamais vu, charnier même pour des vétérans =
1 carte
Cadavre certifié qui parle, pendu qui ouvre les
yeux, corps horriblement mutilé = 0 carte
Belle maman décédée depuis 15 ans qui
apparaît en live décharnée, rongée par les vers
et vous vomit dessus en hurlant des
incantations sataniques = -1 carte
3 - Stress, terreur & horreur
Le STRESS c’est ce qui vous empêchera d’agir
sauf si vous payez une Confiance. C’est le cas
simple de l’appel de Confiance donc.
L’HORREUR c’est un sentiment intellectuel et
moral, le genre qui vous fait vomir. Il peut causer
la perte d’une Confiance pour ceux qui rate,
voire de deux en cas de truc vraiment ultra
malsain et rarissime.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
La TROUILLE c’est un sentiment plus charnel,
physique, le genre qui vous fait blanchir les
cheveux : une Confiance voire un Effort en cas
de cheveux qui blanchissent !
4 - Les scènes de panique
Je pense qu’une crise de panique cela se
travaille et se prévoit comme une scène de
combat : dans la rue, ou au poste de pilotage
d’un croiseur spatial, c’est une chose. Mais
dans un opéra, en plein milieu du 3ème acte, ou
en plein milieu d’un combat spatial c’est en une
autre. De fait, prévoir une bonne scène de
panique a trois avantages :
1 - Choisir un environnement adéquat pour du
roleplay cool et des tas d’occasions d’y créer
des catastrophes et des causes de déraison.
2 - Inclure un déclencheur qui prolonge une
suite de détails fleepants. Chacun va sentir
arriver le pinacle d’une belle succession de
moments d’angoisse. Et pas « juste un jet de
santé mentale raté »…
3 - Cela permet d’inclure par exemple dans la
narration ce que les maîtres appelleront avec
modestie des « pré flashbacks » et que je
qualifierai juste d’avertissements et d’indices.
Quand vient le moment choisi, le maître choisit
le personnage qui vient de rater l’oracle et qui a
le moins de Confiance restante. C’est lui la
VICTIME qui va partir en vrille. Le joueur ne le
contrôle plus pendant X minutes. X étant la plus
haute carte piochée lors du tirage.
Après cet instant, on le retrouve calmé et
catatonique. À son prochain passage de niveau,
le choix de son point faible pourra être une
phobie ou une névrose adaptée à ce qui s’est
passé... Par contre, juste un truc, les barbares
à la Conan sont « assez peu » fragiles au
niveau psychiques. Idem pour des vétérans
endurcis. Ne mélangez pas tout…
 LE MAÎTRE DE JEU
Hic est domus domine
Ici est la maison du seigneur

LE RÔLE DU MAÎTRE EST DE JONGLER AVEC

PLUSIEURS RESPONSABILITÉS

1 - Il doit gérer la technique et faire les tirages

des oracles en essayant d’être fair-play et
honnête. Il doit être bien sûr capable de
conseiller les joueurs pour créer leurs persos.

2 - Il parle à la place de chacun des figurants

du scénario : c’est lui qui décide de chaque
comportement des figurants : du simple garde
jusqu’à l’empereur galactique.

3 - Il écrit un scénario de son choix ou adapte

celui d’une série télé, d’un film ou d’une BD
qui l’inspire, ou alors il en dégotte un sur
internet. S’il est bon envoyez un mèl à :
cartomancy.le.jeu@gmail.com


MAIS SURTOUT

4 - Le maître doit s’assurer que la partie ne

ralentit pas et que personne ne s’ennuie ou
décroche. Parce que son but intime, à lui,
c’est que GRACE A LUI, chacun ait passé un
bon moment !!! Être seul maître à bord c’est
exigeant. Le maître doit savoir suggérer, et
ne pas imposer.

5 - Mais avant tout : IL NE DOIT JAMAIS

LAISSER TOURNER EN ROND LES
JOUEURS, quitte à renverser la table, et à
changer son fusil d’épaule en plein milieu de
partie. Ce n’est pas si compliqué que ça, et
surtout, c’est extrêmement gratifiant.

David Lewis Johnson

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 27 - LE CONTRAT LUDIQUE ENTRE MAÎTRE & JOUEURS
1 : Vous prendrez trois minutes pour
conclure un vrai contrat ludique
Une partie de jeu de rôle c’est une sorte de
contrat social passé entre le maître et les
joueurs pour ne pas s’ennuyer. Les joueurs
veulent vivre une aventure prenante et
spectaculaire, aller dans des lieux inédits,
surmonter des épreuves et triompher comme de
vrais bons héros. Le maître de jeu a une idée en
tête et veut la faire découvrir.
Joueurs et maîtres espèrent idéalement que les
quelques heures qu’ils vont partager leur
laissent des souvenirs marquants.
C’est pour ça qu’il est important de préciser
CLAIREMENT trois choses avant de
commencer. Il ne faudra que deux minutes et ça
permet d’éviter de gros malentendus pénibles :
2 : Vous vous entendrez sur le
THÈME et son ATMOSPHÈRE
Faire de la SF okay mais laquelle ? Celle de
Star Wars ou celle de Star Trek ? Pourquoi pas
celle de 2001 ? Ou celle de Firefly ?
Le post apocalyptique c’est bien mais il y a de
la marge entre Mad Max et The Walking
Dead non ? Et Judge Dredd alors ?
Le médiéval est peut-être le plus dur à cerner.
On va partir sur Excalibur à la John Boorman ?
Une version plus Tolkien ? Une approche plus
féérique à la Willow ou Legend ? Une version
Trone de Fer ou même une version
Kaamelott ?
Quelque chose d’aussi simple qu’un western
sera très différent entre les découvertes de
Danse avec les loups, l’après-guerre de
sécession de Josey Wales ou les baffes de On
l’appelle Trinita…
47
MJ Barjoc (Order #38583690)
3 : Vous serez d’accord pour le LIEU
des aventures mais aussi l’ÉPOQUE
Un péplum avec des légionnaires Romains ça
n’a pas le même goût dans les palais de
l’Empereur à Rome, dans la forêt de Teutoburg
en Germanie, ou au soleil d’Egypte dans le lit de
Cléopâtre.
Un simple scénar dans la police de New York
sera très différent si on part du synopsis de
Predator 2, de Gangs of New York ou de Man
in high castle…
4 : Vous partagerez la même IMAGE
MENTALE avant de commencer
Quand chacun est bien sûr de s’engager sur le
même chemin, les joueurs vont de leur côté
créer leurs personnages en s’aidant des
informations qui viennent d’être clarifiées pour
éviter le bug du perso totalement hors-sujet.
5 : Toi, maître de jeu, tu ne laisseras
personne à la traine derrière
Le pire dans une partie, ce n’est pas de ne pas
avoir pu « placer » tous ses morceaux de
bravoure (quoique…). C’est d’avoir eu des
joueurs perdus ou égarés qui tournent en rond
sans savoir où aller. C’est pourquoi, le maître
doit surtout insister sur les enchaînements
d’évènements et les connexions à réussir pour
ne pas laisser de cul-de-sac devant les joueurs.
Et aussi prévoir un plan B des fois que…C’est
important car ce qui est évident pour le
spectateur ne le sera pas forcément pour le
joueur qui, lui, joue sans script. C’est pourquoi,
à chaque scène le maître doit trouver au moins
une AUTRE façon d’y arriver, non suivie dans la
BD ou le film. Eh oui, les joueurs sont
imprévisibles. C’est l’intérêt du jeu de rôle.
 28 - LES RÔLES DU MAÎTRE
1 - Les rôles techniques
Dans CRTMNCIE comme dans tous les
jeux de rôle le maître de jeu a de nombreuses
responsabilités et doit cultiver des talents
variés. Une bonne analogie est une scène de
théâtre ou le tournage d’un film :
1 - L’ASSISTANT doit savoir faire des tirages.
Il doit valider, ou refuser, les qualités de
personnages proposées par les joueurs pour
les oracles. Et il doit proposer de payer en
jetons, ou pas. Il est un assistant au service
des joueurs afin que chaque partie se déroule
bien, sans galères techniques de règles. P52.
2 - L’ARBITRE doit assurer le déroulement
fluide du jeu et recadrer les fauteurs de
troubles. Il est au service de la partie afin que
chacune se déroule sans prises de têtes. P53.
3 - Le PRODUCTEUR est celui qui doit voir
plus loin que la partie en cours, et ne pas
perdre de vue le but de la saga : un one-shot
doit avoir une fin satisfaisante, chaque
scénario d’une série doit s’achever sur un
cliffhanger ou un moment de récupération.
Bref, il est au service de la saga. P54.
4 - Le RESPONSABLE DU SAV doit faire
attention à ce que chacun y trouve son
compte. Un joueur se lasse peut-être de ne
jamais être au cœur de l’action. Un autre
aimerait que le passé de son perso soit plus
présent, car il a passé des plombes dessus à
le peaufiner. Un troisième peut estimer qu’il
y’en a marre de toujours voir les amours de
jeunesse du perso du second pourrir
l’ambiance horreur gothique etc. Et puis, si les
joueurs veulent de la SF, un scénario de survie
dans la jungle c’est bien, mais il va falloir en
sortir à un moment et remonter dans le X-
Wing, le Scout type C ou le Firefly. En clair, il
est au service du contrat social défini avant
le début de la partie et qui est page
précédente. P55.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
2 - Les rôles artistiques
Le maître doit incarner chacun des figurants de
son univers. Il lui faut être à la fois :
5 - Le directeur de l’AGENCE DE CASTING
pour donner aux figurants un peu d’épaisseur.
Un simple adjectif, une démarche ou un accent
ça change tout entre un mec, un cow-boy ivre
et un officier saoul qui veut se venger. P56.
6 - Le MAÎTRE D’ARMES doit entraîner,
sélectionner et fourbir les adversaires des
joueurs lors des inévitables combats. P57.
Cela lui impose trois contraintes :
1 - Ne pas se disperser : chaque rencontre ne
doit pas se transformer en pièce de théâtre.
2 - Ne pas s’écouter parler : les héros de la
partie ce sont vos joueurs. Voir la partie SAV.
3 - Savoir changer ses plans : le plan c’est
cette chose écrite qui ne supporte pas le
contact avec la réalité. Si tout se déroule
comme vous l’avez prévu, alors c’est que vous
forcez vos joueurs à suivre un jeu de piste. Et
ça, ce n’est PAS du jeu de rôle.
3 - Les rôles d’auteur du maître
Il s’agit aussi de donner vie au monde du jeu.
7 - Le SCÉNARISTE doit écrire un scénario,
en trafiquer un déjà tout fait, ou adapter un
film, un livre ou une série. Il y a des techniques
pour cela, oui même pour écrire un scénario,
alors qu’on n’a pas d’idée et que les joueurs
débarquent. P61 et dans LES ARCANES.
8 - Le RÉGISSEUR est là pour donner le
départ de la poursuite avec les indiens, du duel
au Colt et faire rentrer les figurants dans la
lumière. Il doit s’assurer, avant la partie, qu’elle
tournera rond et tester sa cohérence. P65.
 29 - LES TROIS GRANDS SECRETS DU JEU DE RÔLE
1 - Ce que veut le maître
Le but ultime du maître de jeu c’est de passer
un bon moment, et d’entendre ses joueurs lui
dire « vraiment super cette partie on fait la suite
quand ? ». Point. La satisfaction des joueurs est
la seule gratification que recevra le maître. C’est
énorme et vraiment extrêmement valorisant.
Tout le reste, les grands discours sur les
prétentions de jeu de simulation, d’écriture ou
de jeu d’acteur, c’est de la poudre aux yeux :
1 - Quel intérêt à prétendre jouer une simulation
si c’est pour « faire du bruit avec des dés
derrière un écran » ? Tentez plutôt le wargame.
Le vrai. Genre Struggle of Nations.
2 - Quel intérêt de bosser trente heures sur des
pages de dialogues jamais prononcés, vu que
l’improvisation prendra toujours le dessus ?
Écrivez plutôt des nouvelles.
3 - Quel intérêt à prétendre faire du jeu d’acteur
alors qu’on est juste en train de cabotiner en
s’écoutant parler et de tirer la couverture à soi ?
Faîtes des matches d’impro, c’est plus pêchu.
Le mot JEU veut dire S’AMUSER, la partie
RÔLE signifie faire semblant d’explorer des
mondes et d’affronter des dangers INCONNUS.
2 - Ce que veulent les joueurs
Cela étant posé, que faire pour que les joueurs
soient contents et reviennent ? Ils veulent leur
dose de rêve à savoir du CHROME :
- Des poursuites, comme proie ou pas
- Des combats, des explosions
- Être mis en danger, rossé, blessé
- Des énigmes, des codes secrets
- Des interactions, des intrigues
- Des figurants qui flashent
- Se faire tirer dessus
- Être au centre du monde, ou pas loin
- Résoudre des problèmes
- Déjouer des plans diaboliques
- Et surtout, s’en sortir plus fort.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
3 - Le principe du coup de patin
brutal
Si les joueurs s’endorment, si les mauvaises
manies compulsives reviennent, si vous vous
dîtes que vous avez perdu le fil du scénario, une
seule réponse immédiate : imaginez une
complication et jetez-leur dans les pattes. Un
problème qui les force à se reprendre et à
arrêter de divaguer. Pas forcément une bande
de bandits ou de monstres non. Un simple truc
qui fasse rejaillir une étincelle le temps de vous
retourner et de recentrer tout le monde. Piochez
juste une carte et variez un peu :
 = un gros truc qui barre le chemin à
déplacer, un détour à faire, une grosse soif,
une averse qui mouille et force à trouver un
abri, une clairière avec deux cadavres etc.
 = un obstacle à franchir, un raccourci à
trouver, un objet qui tombe et se brise, une
embuscade, un piège, un blessé etc.
 = une patrouille qui vous suit, une vigie qui
donne l’alerte, une piste sur le sol, un bruit
étonnant, des traces de lutte, un débat public,
une exécution au gibet etc.
= un percepteur qui vient vérifier si vous
avez bien payé la taxe truc, une bande de
recruteurs, un chasseur avec ses chiens, un
convoi mortuaire, une rumeur infondée etc.
Ensuite annoncez à voix haute « INITIATIVE »
puis comptez de 3 jusqu’à zéro. Regardez alors
ceux qui ont choisi de mettre le curseur sur
l’atout de la carte tirée et demandez-leur à eux
et À EUX SEULS, ce qu’ils font…
À ce moment, faîtes un petit tirage d’oracle et
attribuez la galère (celle qu’un petit malin va
forcément imaginer à votre place, à voix
haute…) à celui qui fera l’échec avec la plus
basse carte, qui a son attitude sur l’atout le plus
éloigné du bon… ou est arrivé le plus en retard.
Succès garanti.
 30 - L’ASSISTANT EST LA POUR ASSISTER LES JOUEURS
1 - L’assistant technique
Il y a avant tout chez le maître de jeu un rôle de
TECHNICIEN : c’est lui qui fait tous les tirages
devant les joueurs. Il doit aussi les écouter
fidèlement afin de valider leurs qualités pour
leur accorder – ou non – une carte
supplémentaire. Mais sans se fader toute leur
liste, à lui de leur en laissez annoncer un voire
deux mais pas plus. Cette partie technique a été
laissée volontairement simple afin de rester
fluide. Si vous êtes amateur de tableaux, et de
calculs à faire pendant 40 secondes à chaque
jet de dés avant de regarder sur une table alors
vous êtes au mauvais endroit. Reprenez le
supplément 14 de la version 5.32 du D24.
2 - L’assistant sensoriel
Comme un film en audiodescription, le maître
ne peut pas tout miser sur le côté visuel des
images et photos qu’il va pouvoir amener. Un
petit texte écrit à l’avance peut être sympa,
surtout pour l’introduction à l’aventure.
Mais, avant tout, le maître ne doit pas oublier de
solliciter les cinq sens des personnages :
Par exemple :
Pensez au soleil qui cogne sur le crâne de deux
pistoleros, pensez à la lame coincée à cause du
gel, pensez à l’odeur répugnante de ce
monstre, pensez au bruit spongieux des pas
dans le marais etc.
DAVID LEWIS JOHNSON
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Une bonne technique simple pour ne rien
oublier c’est de lister trois sensations (sens, et
température, luminosité, couleur, etc) suscitées
par chaque scène en essayant de varier. Vous
travaillerez ainsi votre palette de narrateur.
3 - L’assistant ludique
Monter à cheval, embrasser, tirer avec une
arme à feu, ça peut être très compliqué à
décrire, alors qu’à faire c’est beaucoup plus
simple. C’est pareil pour le jeu de rôle. Alors
parfois il faut oublier la théorie, les principes.
Cela signifie laisser tomber les tirages et
marcher à l’instinct.
Pour cela, les APPELS sont un moyen très
pratique. Il suffit d’appeler à voix haute les
jetons par un « Confiance ? » ou « Effort ? ». Si
quelqu’un y répond, faites-le profiter de la chose
utile qu’il y a avait à voir / entendre / découvrir /
reconnaître. Parfois vous pouvez ne proposer
qu’à certains (par exemple ceux qui ont déjà la
bonne qualité à cet instant exact ou ceux qui
répondent en premiers).
Par exemple :
Il y a du poison dans un verre et proposez
« Confiance ? » à tous. Mais, si c’est un poison
dur à détecter, ne proposez qu’à l’alchimiste au
nez aiguisé… et aux lutins gourmands.
 31 - L’ARBITRE EST LA POUR REGLER LES LITIGES
1 - Le nécessaire besoin de clarté
Le maître doit annoncer les atouts et le nombre
de cartes à piocher avant les tirages d’oracle.
Ils se font toujours faces visibles devant les
joueurs : pour l’intensité et les automatismes
entre autres. Le hasard s’acharne ? Et alors
c’est la vie. Conan a-t-il eu de la chance étant
petit ??? Si le maître annonce « Effort ? » ou
« Confiance ? » et que personne ne peut, ou ne
veut payer, tant pis aussi. L’occasion a été
ratée, la cible s’éloigne, le lapin est dans son
terrier, c’est trop tard. Sed lex dura lex !
2 - Gérer les joueurs casse-nouilles
Parfois la partie commence à déraper à cause
des joueurs. On peut régler ça oralement, ou
choisir de marquer le coup. Un bon moyen est
de se munir de petits pots en verre, un par
joueur, mais invisible d’eux. Et quand le joueur
déconnera, le maître y fera tomber un jeton de
poker ou une pièce d’un air détaché. Chacun de
ces « jetons négatifs » empilés sera appelé un
RETOUR DE BÂTON. Plus ils les
accumulent, et plus la grande déesse Karma va
se coller à eux comme des vautours autour d’un
condamné à mort. Le bruit devrait les alerter.
ATTENTION : notez bien que quand un joueur
se comporte juste de manière complètement
insupportable par ses propos ou ses actes, ne
lui donnez pas un retour de bâton : avertissez le
gentiment, puis fermement, puis enfin virez-le !
Il n’y a aucune raison de transiger avec un
saboteur qui veut ruiner votre partie.
3 - Les retours de bâton
Quelques raisons légitimes :
Par exemple :
1 - Quand un joueur parle de son rencart
d’hier, du dernier film vu ou de sa copine.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
2 - À chaque envoi de SMS, appel reçu ou
sonnerie sur le téléphone.
3 - Quand le joueur pioche sans annoncer la
raison (qualité, attitude ou prise de risques).
4 - Si un joueur utilise une connaissance du
joueur inaccessible au personnage.
5 - Si un joueur se comporte de façon flagrante
hors de son personnage. Que ce soit un flic
intègre qui flingue un passant ou un chevalier
juste et bon qui refuse de secourir une
princesse en détresse.
6 - Si un joueur tire la couverture à lui au-delà
du raisonnable et cabotine sans arrêt.
7 - Si deux joueurs coordonnent un plan alors
que leurs persos ne peuvent pas le faire.
8 - Si un joueur met trois heures à se décider.
Par exemple à son tour d’action en combat.
9 - Quand les joueurs parlent fort et gueulent
sans raison, surtout en mission d’infiltration…
4 - Leur faire payer leurs conneries
Quand le maître fait tomber une TUILE sur un
joueur il enlève dans sa tirelire UN jeton :
Par exemple :
- Qui va tomber dans le piège ?
- Qui va tomber à court de munitions ?
- Qui va tomber dans la flaque de purin ?
- Qui va devoir remplacer sa bonne carte
piochée à l’instant par une nouvelle ?
- Qui est au menu du soir des cannibales ?
- Qui va montrer les premiers symptômes de
l’épidémie qui ravage la région ?
- Qui va briser l’idole sacrée de la tribu ?
Et quand le groupe accumulera CINQ jetons, ils
font une MAUVAISE RENCONTRE adaptée à
l’endroit où ils sont : des pirates en mer, des
bandits en forêt, un tigre dans la jungle etc.
Cette façon de gérer les rencontres aléatoires
donne de très bons résultats ! Pensez juste à
enlever cinq jetons parmi les tirelires après.
 32 - LE PRODUCTEUR DOIT ANTICIPER
1 - Commencer petit
Le risque principal quand on commence le jeu
de rôle c’est de vouloir en faire trop. Cela ne sert
à rien de bosser les plans d’un continent, si c’est
pour ne pas savoir à quoi ressemble le village
où va commencer l’aventure. Il vaut mieux
commencer petit, « cadrer serré » pour parler
cinéma, puis ensuite aller voir de l’autre côté de
la colline, puis la ville d’à-côté, puis de franchir
la mer…
Par exemple :
Prenons l’exemple de Star Wars de George
Lucas. Le jeune Luke ne commence pas sa
carrière en affrontant l’empereur : il part acheter
des droïdes au marché et revient pour trouver
sa maison dévastée.
Un maître de jeu débutant doit faire simple,
commencer petit dans un cadre étroit, et ensuite
dézoomer sur le plus vaste monde extérieur.
2 - Voir plus loin
Cela dit, le boulot d’un producteur c’est aussi
simplement de voir plus loin que la fin de
l’épisode en cours. Si un grand méchant doit
intervenir, il faut éviter de le faire débarouler tout
d’un coup comme une bouse, mais au contraire
pratiquer par petites touches successives :
Par exemple :
Le premier scénario commence idéalement
dans un cadre restreint. Par exemple dans une
petite ville attaquée par une bande de méchants
dont il faut trouver le repaire. Un des bandits
leur parlera d’un empire au nord, dangereux et
impitoyable. La fois d’après, ils entendront les
premiers réfugiés parler de troupes portant des
masques d’animaux. Un peu plus tard ils verront
d’immenses cortèges de fuyards racontant les
horreurs qui se passent au Nord. Et quand ils
verront un village ami brûler au loin ils
tomberont sur les soldats de l’Empire Krâan :
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MJ Barjoc (Order #38583690)
une version maléfique de l’empire égyptien
incorporant les sacrifices humains aztèques
dans une ambiance à la Apocalypto. Chacun
de leur soldat portant un masque de dieu
égyptien selon sa caste. La progression
débouche sur une surprise de taille mais
cohérente.
3 - Impliquer les personnages
Un personnage qui meurt c’est pénible, mais on
en recrée un autre. Un figurant ou un contact
sans relief qui meurt, ou est en danger, on s’en
fiche. La première étape est de bien les intégrer
dans le monde où vivent les personnages.
C’est déjà beaucoup mieux. Mais l’idéal c’est de
faire appel aux émotions de joueurs.
Comparez vous-même simplement les versions
successives du même évènement :
Exemple 1 : « Le maire du village vous donne
2.000 pièces d’or pour aller latter les bandits.».
C’est basique, limite nul.
Exemple 2 : « Oyez oyez ! Notre bon maire du
bourg de Vendassier offre 2.000 écus à ceux qui
seront assez courageux pour aller occire la
bande de Fénelon le Renégat ». C’est sympa,
ça met de l’ambiance, c’est dans le ton « jeu
d’acteur », bref c’est cool et dans l’esprit.
Exemple 3 : « Vous vous rappelez Diana la
guérisseuse qui accueillait les orphelins dans la
forêt ? Celle qui vous avait soigné quand vous
aviez attrapé la Peste Marbrée ? Un des
enfants qu’elle accueillait vient vers vous les
yeux pleins de larmes. Il vous annonce qu’elle a
été capturée par la bande d’écorcheurs de
Fénelon qui veulent la vendre comme
esclave ». C’est intime, c’est personnel, c’est
motivant. Bref ça fait réagir le joueur.
Si vous couplez ça avec le ton d’ambiance du
cas précédent ce sera absolument parfait.
 33 - LE SAV DOIT SATISFAIRE LES JOUEURS
1 - Faire le SAV des joueurs
Certains joueurs aiment les feux de la rampe,
alors faîtes les briller. D’autres aiment leur
confort alors ne les harcelez pas. Certains
aiment les combats, d’autres le jeu d’acteur, le
tout est que chacun ait son os à ronger.
N’oubliez jamais que sans joueurs une partie de
jeu de rôle c’est pénible, alors demandez-leur
ce qu’ils veulent aussi : rien ne sert de leur
pondre sans arrêt des cavernes et des
dinosaures s’ils veulent des vaisseaux
spatiaux… Bien sûr sortir du cadre et se
renouveler de temps en temps c’est bien, mais
coller au contrat ludique c’est mieux.
2 - Être un fan de ses joueurs
Parfois dans l’aventure les joueurs émettent des
hypothèses sur la motivation d’un ennemi, sur
le plan du scénario, sur la raison d’être de telle
ou telle énigme. Dans ces cas-là, oui ils avaient
raison, ils avaient bien deviné car ils sont très
forts. D’autres fois ils tentent des actions
tellement spectaculaires qu’il serait dommage
de ne pas saisir l’occasion. Alors, oui, autorisez
ce coup d’éclat improbable ou juste un appel à
la Confiance ! Braquez les projos SUR EUX !
3 - Impliquer leurs personnages
Être fan cela veut aussi dire que les aventures,
dès leur rédaction, ont un rapport avec eux,
avec leur passé, avec leurs ambitions ou avec
leurs points faibles.
Par exemple :
Au lieu d’une enquête dans un village, pourquoi
pas dans un bordel de luxe si un personnage
est trop sensible aux charmes féminins ?
A la place de gardes qui leur tombent dessus
par surprise, pourquoi ne pas les faire
accompagner par ce fils du seigneur à qui ils ont
manqués de respect ?
Au lieu d’un inconnu, pourquoi pas un rival ?
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MJ Barjoc (Order #38583690)
4 - Impliquer leurs aventures
Être fan cela peut aussi vouloir dire coller à
l’actualité de leurs aventures et faire resurgir de
vieux ennemis ou complots.
Par exemple :
Au lieu d’un assassin anonyme, pourquoi ne
pas glisser dans ses poches quelques pièces
d’or du lointain royaume de Kalunga ? Ce
royaume dont vient Ragnar le débonnaire, le
perso de Djibbrill ? (avec deux B et deux L il y
tient). Ce royaume où le groupe vient de passer
cinq séances à tenter de lui faire retrouver son
trône, à lui, l’héritier légitime.
5 - Être à jour sur l’expérience
En raison de la nature même du système
d’expérience du jeu, il est indispensable que le
maître fasse un petit débriefing après chaque
partie afin de donner à chacun les
accomplissements validés. Ne pas oublier que
chaque joueur qui a amené quelque chose à
claper ou à boire, ainsi que l’hôte, ont droit à un
accomplissement de leur choix.
Si un niveau est passé, il vaut mieux le noter et
enregistrer les bonus gagnés immédiatement,
ou au tout début de la prochaine session.
6 - Ne pas se prendre la tête
Aucun jeu de rôle n’est une simulation, celui-ci
encore moins que d’autres. Que faire en cas de
conflits ? Si un joueur et le maître se disputent
honnêtement sur un détail ? La solution la plus
simple est de faire un appel aux Efforts ou à la
Confiance. Ou à la limite, de faire un nouveau
tirage. Après, si un joueur pinaille sur un avis du
maître (tel nombre de cartes, tel atout, telle
qualité non valable) c’est au joueur de réaliser
que le maître est seul décideur dans son
monde. Après tout, il sait sûrement des détails
que les joueurs ignorent. À chacun de faire un
pas vers la convivialité sans se fâcher.
 34 - LE MAÎTRE DIRIGE L’AGENCE DE CASTING
1 - Les différents types de figurants
Les habitants du scénario se divisent en
groupes distincts, au maître de se servir de la
bonne catégorie au bon moment. Les voici :
1 – L’ANONYME est là pour le décor : le garde
qui patrouille ailleurs, le marchand à qui on
n’achète rien, le monstre avec qui on ne se
latte pas…
2 – Le FIGURANT c’est celui à qui on va parler
même brièvement. Pas besoin de le détailler
au-delà d’un seul et unique TRAIT que ce soit
ignare, amical ou avare. Notez que tout un
groupe peut partager le même trait, ce qui
donne des villages entiers de peureux, de
rebelles ou de cannibales. Fastoche.
3 – Le CONTACT est un cran au-dessus car il
a quelque chose à faire dans le scénario :
aider les persos, les égarer, les voler etc. Le
plus simple est de lui donner un NOM et un ou
plusieurs JETONS. S’il prend de l’importance
on créera alors complètement sa fiche, ce qui,
je vous le rappelle prend 3 grosses minutes…
4 – L’INTIME intervient surtout dans le jeu en
campagne et est détaillé dans les autres livres
(le CODEX & LES ARCANES). Il s’agit d’un
proche d’un personnage qui interviendra dans
le jeu : le plus souvent pour lui demander un
service, être sauvé ou se faire buter…
5 – Les ENNEMIS sont un cas à part qui a été
évoqués brièvement dans le chapitre sur les
combats. Leur degré de puissance croissant
est Nuisance > Menace > Danger > Sbire puis
Terreur. Viennent ensuite les Lieutenants et,
tout en haut de la chaîne alimentaire : le Boss,
l’ennemi ultime et récurrent qui va s’acharner à
pourrir la vie des personnages.
Tout ce qu’on demande à l’agence de casting
c’est une chose : si le figurant est mauvais il se
barre, s’il plaît ou marque les joueurs donnez-lui
du galon, faîtes en un contact ou une terreur et
jetez un coup d’œil en fin de livret.
2 - Ce qui n’est PAS utile
Personne de demande au maître d’être un
schizophrène passant en un clin d’œil de la
personnalité et du rôle du roi débonnaire à la
princesse cruelle. Si vous savez faire ça, laissez
tomber le jeu de rôle et orientez-vous vers le
cinéma ou le théâtre !
Personne ne demande non plus au maître de
bosser une feuille de personnages par figurant
ou ennemi rencontré. Ni de créer un monde
complet à chaque partie avec ses 5 alphabets,
sa géographie, et ses 24 cultures.
Pour commencer, dessinez un petit hameau de
2 ou 3 maisons plus des vides, avec une
poignée de figurants et un ou deux contacts
c’est tout. Ça suffira amplement pour le faire
mettre à sac par des brigands définis juste par
un nombre de jetons. Détendez-vous.
3 - Sa motivation principale
Vous ignorez celle du figurant ? Piochez :
 = le bonheur et son bien être
 = la richesse et le luxe
 = une quête personnelle, la justice, les défis
= la promotion sociale et le succès
= l’attirance pour les filles ou les garçons
4 - Son comportement initial
Vous l’ignorez aussi ? Piochez :
 = agressif, vindicatif, menaçant
 = prudent, observateur, réservé
 = curieux, inquisiteur, inquiet
= accueillant, ouvert, sympathique
= manipulateur, intriguant, menteur
Dernier conseil : faîtes des stocks d’images
(twitter, mag télé etc), collez les sur des jeux
de cartes à 1€ et posez les. Effet percutant.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 35 - LE MAÎTRE D’ARMES
1 - Le maître ne doit jamais piocher
de cartes pour ses figurants
Le but est de laisser le maître gérer les
descriptions. Il y a plusieurs types d’ennemis :
La NUISANCE a un Effort, zéro armure et
cause un Effort ou une Confiance de dégâts.
Ex : un orque, un garde, un chien sauvage etc.
La MENACE a deux Efforts ou plus, parfois
une armure ou deux et cause de un à trois
Efforts de dégâts pour les mieux armés.
Ex : un combattant entraîné, un loup etc.
2 - Nuisances & menaces sont des
ennemis de base, donc négligeables
Dans la plupart des jeux de rôle, l’ennemi le plus
miteux a droit à sa petite fiche avec plein
d’informations et d’abréviations pénibles.
Rien de ça dans CRTMNCIE car au final
l’ennemi de base compte peu :
1 - Il suffit de noter son nombre d’Efforts.
2 - S’il a une armure ce sera une, deux maxi.
UNE, si c’est un soldat régulier, un combattant
entrainé, une bête sauvage endurcie ou le
membre d’un groupe qui est bien organisé.
DEUX en face d’un vétéran aguerri, d’un soldat
d’une unité d’élite, d’une saloperie sauvage de
concours ou d’un combattant exceptionnel.
3 - S’il porte un armement exceptionnel, alors il
causera potentiellement plus de dégâts :
UN avec une bonne vieille arme honnête
DEUX MAXI avec une vraie arme puissante
genre fusil d’assaut ou grosse hache.
TROIS MAXI uniquement pour les plus
redoutables : raptors, gladiateurs, commandos.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Si vous manquez d’idée pour une menace, il y
a un petit tableau en fin de livret juste avant
l’écran. Sinon, c’est absolument tout. Si après
vous voulez que votre ennemi de base soit
capable de réussir des coups spéciaux (il faudra
pour les activer que les joueurs piochent de très
basses cartes) alors ce n’est plus un « ennemi
de base » c’est au minimum un DANGER, et ils
sont décrits plus loin.
3 - La force du nombre
Quand les joueurs perdent un round de combat,
ils encaissent des dommages. Ces dommages
ils les prennent car ils ont perdu le round, pas
parce que X ou Y a fait tel ou tel coup. Cela
implique que, peu importe le nombre d’ennemis,
on ne va pas rajouter des dégâts aux joueurs
s’ils sont très inférieurs en nombre (après tout
on ne peut pas se mettre à dix sur un ennemi en
même temps).
Par contre une chose est sure : être dominé
quand on est moins nombreux vous flingue
le moral. Alors face à des ennemis au moins
deux fois plus nombreux, si on perd le round, on
perd aussi une Confiance, sauf si on est
beaucoup plus grand (dragon contre humains).
Une autre chose est sûre, c’est que s’il y a
MOINS d’ennemis que de personnages, tous
les persos ne seront pas touchés. La logique
alors est de protéger les non combattants et
ceux qui tirent des projectiles.
Notez que cela est valable pour les joueurs
aussi : quand ils gagnent un round ils ne
blessent qu’UN ennemi chacun. En toucher
plusieurs (pour lui infliger les mêmes
dommages) nécessite un coup d’éclat pour
chaque cible supplémentaire.
4 - L’option « à la cool »
Rien ne vous empêche de résumer un combat
entier à UN seul oracle, avec une perte de un
jeton en plus contre des dangers ou pire.
 5 - Le maître doit toujours annoncer 6 - Des rappels de leur puissance
quand une situation se tend face à un
ennemi qui est un danger ou pire. Des exemples de dangers et leurs niveaux :
La nature du système des automatismes fait Soldat entraîné niveau 2
qu’une fois que la carte est sur la table il est trop Garde expérimenté niveau 3
tard pour revenir dessus (sauf sacrifice d’un Sergent vétéran niveau 4
coup de pouce, denrée suffisamment rare par Vieux dur à cuire baroudeur niveau 5
ailleurs). C’est pourquoi, par pur fair-play, le Expert vicieux niveau 6
maître doit annoncer fermement la présence Machine à tuer niveau 7
d’un tel ennemi. Dire « Danger niveau 5 » ou Monstre de concours niveau 8
« Sbire niveau 7 » calme généralement les Pire cauchemar niveau 9
joueurs pusillanimes et prétentieux. Après s’ils Pire du pire niveau 10
cherchent la merde et qu’ils la trouvent, à eux
d’assumer le coup de griffe qui vient d’éventrer
leurs persos et d’apprendre aussi à la boucler.

Le DANGER, est un ennemi qui a un niveau.

Par défaut, il cause deux Efforts de dégâts. Mais
si TOUTES les cartes du combat (maître +
joueur du perso) sont inférieures à son niveau,
il y a BLESSURE AUTOMATIQUE et seule une
armure lourde peut alors l’annuler. Elle est dans
ce cas détruite définitivement. Il a surtout son
niveau à répartir en Efforts & Armures.
Ex : une vraie grosse bête, un assassin etc.

Le SBIRE, est un danger qui a échangé des

jetons contre des COUPS TORDUS (les
Confiances des ennemis). Si une carte d’un
joueur est inférieure au niveau du sbire, elle est
annulée si le maître en dépense un.
Ex : une pure saloperie, un champion etc.

La TERREUR, est un sbire qui au lieu de causer

une blessure directe dispose d’une TABLE
propre où en face de chaque résultat inférieur à
son niveau il y a une ATTAQUE SPÉCIALE
vicieuse et malsaine. Ses coups tordus lui
permettent même de choisir l’attaque spéciale
ou d’en infliger plusieurs par round. Il a jusqu’au
double de son niveau à répartir en jetons.
Ex : un loup garou, un dragon, un golgoth etc.

Notez qu’un ennemi de base qui survit à un

combat progresse (nuisance > menace > Luigi Castellani
danger > sbire > terreur). Bonnes retrouvailles.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 7 - Le maître doit rester progressif
Rien n’empêche le maître de créer une bestiole
invincible. À condition qu’elle soit au centre d’un
scénario, et pas une « rencontre aléatoire » à la
noix. Il faut quand même impérativement que
tous ses automatismes aillent en s’aggravant :
Minime : perte d’un Effort ou Confiance, d’un
round, malus d’une carte, perte d’un objet, effet
durant un round, sonné, étourdi etc.
Mineur : une perte de deux Efforts, assommé,
aveuglé un moment, effet temporaire se
résorbant en une heure ou deux etc.
Majeur : perte d’une blessure, effet durant
jusqu’à guérison par un spécialiste ou journée
entière, possession partielle, coma etc.
Décisif : perte de plusieurs blessures, ou effet
quasi permanent nécessitant des semaines
pour se remettre, membre ou organe détruit,
ensorcellement permanent, agonie etc.
Définitif : toute mort instantanée, effet définitif
et irrémédiable, membre tranché, etc.
8 - Pour se simplifier la vie il existe
un format de description standard
des ennemis et monstres
Nuisances & Menaces ont juste un nombre de
jetons d’Efforts et d’Armures, plus des dégâts.
Pour le gratin il va falloir standardiser un peu :
NOM, NIVEAU & NOMBRE de cartes
Efforts / Armure / (Coups tordus)
Attaques si autres que 2 Efforts
Par exemple :
Un assassin, sbire niveau 4, valant une carte,
avec 2 Efforts, 1 Armure et 2 Confiances sera
noté ainsi (2è ligne là pour cocher les pertes)
ASSASSIN noctambule (2E)
UNE carte 2 Efforts 1 Armure 2 Confiances
X1 = E2 A C1
Dague empoisonnée : 2E + 1C par round
pendant 3 rounds.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
LUTIN facétieux & kleptomane (2E)
TROIS cartes 1 Effort 0 Armure 3 Confiances
X3 = E - C21
Gifle = 1 Confiance de dégâts
AS = fuit définitivement en vous volant un objet
CHEF ORQUE puant et railleur (2E)
UNE carte 3 Efforts 2 Armures 1 Confiance
X1 = E21 A1 C
Épée rouillée = 2 Efforts
2 = Insulte odieuse, vous perdez 1 Confiance
AS = Casse votre arme ou bouclier
TROLL DES GLACES furibard (4E)
UNE carte 5 Efforts 3 Armures 0 Confiance
X1 = E4321 A21 -
Coup de stalactite = 3 Efforts
3 = personnage étourdi un round
2 = brise un os (3 Efforts)
AS = casse une jambe (blessure à )
CYBORG DE COMBAT aux yeux rouges (5E)
ZÉRO carte 3 Efforts 5 Armures 2 Confiances
X0 = E21 A4321 C1
Gyro laser = 2 Efforts sur 2 cibles distinctes.
5 ou 4 = flash : le groupe perd 1 Confiance
3 = renforts : un autre cyborg arrive
2 = grenade laser qui blesse chaque perso
AS = cyberlame : le personnage qui a pioché
la plus basse carte se prend 3 blessures…
CARMILLA, VAMPIRE sexy & persuasive (8E)
UNE carte 7 Efforts 2 Armures 7 Confiances
X1 = E654321 A1 C654321
Ongles manucurés = 1 Effort
7 et 6 : envoie tourbillonner un personnage
comme une marionnette, assommé 2 rounds
5 et 4 : paralyse un ennemi pour 1 round
3 : paralyse le groupe entier un round
2 : mord et vole une qualité à un perso
As : mord et asservit un perso pour 24 heures
Rappelez-vous : nuisances & menaces, elles,
n’ont que des jetons, dégâts et numéros.
 LES SCÉNARIOS
Simplex sigillum veri
La simplicité est le sceau de la vérité

DAVID LEWIS JOHNSON

COMMENCER TOUT DE SUITE

Le maître a réuni ses joueurs et poser sur le papier une idée de scénario et deux ou trois
rebondissements pour commencer. La feuille de chaque personnage a été remplie en 5
minutes, ça y est, la partie peut débuter !!
Alors on fait comment ???
Pas de panique c’est tout simple
A la fin du livret vous trouverez un petit scénario « multi-genres » (ou presque) pour joueurs
et surtout pour maîtres de jeu totalement débutants. Ensuite au maître de se lancer dans
ses adaptations ou créations. Au pire internet est riche de sites proposant des wagons de
scénarios à utiliser directement, ou dans lesquels puiser de bonnes idées.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 36 - QUE VEUT LE MAÎTRE DE JEU ?
1 - Se poser une minute
Prenez d’abord une minute pour penser à ce
que vous espérez du scénario que vous mettez
au point :
Voulez-vous une simple aventure de quelques
bonnes heures car vous avez une super idée
d’inspiration, mais pas beaucoup plus à rajouter
ensuite ? C’est un one-shot.
Est-ce que votre plan est de proposer un teaser
savoureux pour embarquer vos joueurs ensuite
dans une vaste campagne dont vous avez bien
en tête une bonne partie des futurs
rebondissements ? C’est une saga.
Avez-vous envie d’initier un groupe de novices,
afin de leur faire découvrir le jeu de rôle lors
d’une courte partie ? C’est une initiation.
Enfin voulez-vous plutôt vous jeter à l’eau et
tenter d’être maître de jeu pour la première
fois ? C’est votre initiation.
Pourquoi choisir ? Parce que les exigences sont
différentes et chaque cas particulier sera traité
en détail.
2 - Initier quelqu’un ou s’essayer
pour la première fois au rôle de
maître de jeu
L’INITIATION est un cas bien spécifique alors je
vais le traiter en premier. La solution la plus
simple que j’ai trouvée est de proposer un petit
scénario simple, plutôt dirigiste, mais surtout qui
soit adaptable à toutes les époques avec un
minimum de travail.
Si vous devez en être le maître de jeu et que
vous ne l’ayez jamais fait, c’est pour vous
l’occasion de franchir un grand pas… La
meilleure solution est de lire le scénario et de le
jouer en solo. C’est-à-dire que vous prenez dix
minutes pour créer deux persos et vous
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MJ Barjoc (Order #38583690)
effectuez les tirages selon les scènes qui
s’enchaînent en allant jusqu’au bout. Prenez
soin d’avoir deux persos typés, c’est-à-dire un
vrai bourrin qui tabasse et un leader plus malin.
Faîtes le scénario une fois en entier, puis
recommencez le en prenant, à chaque étape,
des décisions radicalement différentes.
Par exemple :
Le scénario est un simple scénario d’escorte sur
une route semée d’embûches. Si la première
fois vos deux zazous ont fui tel danger, faîtes
leur l’affronter la fois suivante.
De cette manière vous apprenez à faire des
tirages, et vous vous rendrez compte qu’avec le
système de CRTMNCIE il n’y a que ça
comme partie technique à maîtriser. Il y a deux
personnages et alors ? Seules comptent leurs
éventuelles qualités pertinentes.
Comme par magie, quand vous aurez fait une
ou deux fois le scénario, vous saurez tenir en
laisse le système. Si vous êtes inquiet refaites-
le une dernière fois, cette fois-ci en incluant bien
les prises de risques, les attitudes et en
rajoutant deux ou trois combats.
Voilà.
Vous êtes prêt.
Si si. Promis.
3 - Mais ensuite ?
Initier quelqu’un c’est lui faire découvrir un
horizon de loisirs nouveaux. À vous tous
ensemble de choisir maintenant si vous
préférez jouer de courtes histoires en
changeant souvent de thèmes : on dira « faire
des one-shots ». C’est le cœur du jeu. L’autre
option étant la saga monumentale. Mais bon, de
toute façon, même si vous planifiez une saga
épique en 40 épisodes il faudra bien
commencer par un teaser non ?
 37 - JOUER DES ONE-SHOTS
1 - One-shot ?
Un ONE-SHOT c’est un scénario découpé en
plusieurs épisodes assez courts et qui inclue
une fin claire et nette à son apogée. L’avantage
de ce format, c’est de pouvoir tenter un thème
et d’y vivre une bonne aventure sur quelques
petites sessions, avec un minimum de
préparation. Ensuite, soit on peut changer
d’époque et essayer autre chose, soit
approfondir le scénario et passer à un format
plus large, celui de la saga.
2 - Savoir ce que vous voulez faire
Il vous faut avant tout un setting original. Peu
importe que le sujet soit familier à tout le monde,
car un angle d’attaque original suffira
largement. Il suffit aussi d’entamer un cadre très
connu par le petit bout de la lorgnette. Un petit
roman, un bon film, deux albums de BD
suffisent pour remplir de deux à huit heures de
jeu selon votre nombre de joueurs et vos
habitudes de jeu (plutôt roleplay patient avec
accents de rigueur, plutôt style Hong Kong avec
trois explosions par minute et une course contre
la montre permanente du point A au point B).
Cette approche marche bien avec :
Par exemple :
Un bon vieux film du genre voulu : Le bon, la
brute & le truand ou Black Death ou Event
Horizon ou Centurion ou Mad Max etc.
Un épisode des séries Ash vs evil dead, Les
Envahisseurs, Buffy ou Sons of anarchy.
Une enquête policière à la Law & Order ou plus
comme Blake & Mortimer.
Un épisode inédit d’un cadre connu, comme
jouer un membre de la Garde de Nuit de l’autre
côté du mur, un cavalier du Rohan en mission
ou un des Douze salopards égarés.
L’affrontement contre le Prédator dans une
cité, un bidonville brésilien, un centre de loisir
du parti unique ou une station spatiale.
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3 - Les cinq impératifs propres
NUMÉRO UN : Il faut lancer immédiatement
l’action. Alors, plus encore que dans une partie
normale il faut une ACCROCHE EXPLOSIVE
avec un stress immédiat à résoudre. Donc
oubliez le plan « vous êtes dans une auberge ».
A la place partez plutôt sur « vous êtes en train
de vous entretuez dans une auberge
quand… ».
Par exemple :
Dans Alien les personnages se réveillent pour
se poser, pas pour gérer le Nostromo,
Dans New-York 1997 Snake Plissken va être
exécuté et reçoit une offre inespérée,
Dans Josey Wales les francs-tireurs sont
exécutés par les pattes rouges nordistes,
Dans les Walking Dead, Rick se réveille affamé
à l’hosto dans un monde devenu fou.
Regardez des exemples de ce qui marche au
cinéma car Il y a des cas d’école typiques :
1 - L’explosivité à la James Bond (méchants,
mission immédiate genre atteindre le point X sur
la carte, poursuite en cours, chrono implacable
avant l’explosion de la mort).
2 - Le souci immédiat à régler de suite style
Galère là tout de suite : « il neige vous êtes à
2000 mètres d’altitude et votre groupe est perdu
dans le blizzard qui dure depuis 3 jours. Un cri
devant vous et votre guide chute dans une
falaise. En tournant votre tête vers l’endroit où il
se trouvait dix secondes avant, vous voyez une
sorte de grande créature velue en train de fuir ».
3 - L’intro modèle Dead Rising avec galère en
cours style « Vous êtes en train de faire un
reportage sur un centre d’évacuation de civils
touchés par le virus Z0.MBI15 quand vous
voyez un soldat paniquer et vider son chargeur
sur un groupe de personnes couvertes de
sang ».
4 - L’assaut/combat tactique où vous passerez
toute votre session modèle « Vous arrivez enfin
 en vue du supermarché où vous pensez trouver
des médicaments pour votre groupe. Vous
observez allongés quand, tout à coup, deux
mecs armés de fusils arrivent derrière vous et
vous braquent ».
NUMÉRO DEUX : Une fois l’entame passée les
personnages doivent avoir une idée
absolument claire de QUI EST QUI. C’est-à-
dire qui sont les bons ou les mauvais. Et aussi,
savoir LES CHOIX OFFERTS : quels sont les
risques, où aller, quelles alternatives a-t-on :
Par exemple :
Fuir la créature,
Retourner à l’astroport,
Se barrer de la ville,
Retourner chez soi sauver sa famille,
Libérer le président à temps,
Comprendre ce qui arrive à ma famille, qui a la
peau qui devient jaune et qui a des yeux de
junkies etc.
Il doit y avoir des SURPRISES bien sûr comme
ces gentils bergers qui sont cannibales, ou les
fascistes agressifs qui sont une minorité
traquée. Mais il est inutile de présenter 5
factions de vampires, s’il n’y en a que 2 qui
comptent les premières heures de jeu :
Un one-shot (définitif ou introductif) c’est
comme la médecine d’urgence, le but n’est
pas de prévoir toutes les conséquences, ni
même de s’arrêter pour les lister. Le but
c’est juste de boucher les trous qui
saignent tout de suite…
NUMÉRO TROIS : le CASTING doit être haut
en couleurs. Il ne faut pas chercher un effet de
masse mais un effet de pertinence.
Par exemple, pas la peine de détailler les vingt-
six membres d’équipage du vaisseau spatial.
Forcer le trait pour les rendre marquants, ils
auront peu de temps chacun. Faîtes-les arriver
les uns après les autres, calmement, chacun
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MJ Barjoc (Order #38583690)
dans son décor typique avec DEUX TRAITS
remarquables :
Par exemple :
En salle des machines le mécano musclé est
crasseux et fume un cigare au-dessus d’un
réservoir d’hydrogène liquide qui fuit.à grosses
gouttes.
A l’infirmerie le docteur de bord est une déesse
dragueuse qui collectionne… les araignées.
Lorsqu’ils ont l’occasion de la voir enlever sa
blouse, les joueurs découvrent que la moitié
droite de son corps a été remplacée par des
parties bio-mécaniques. Toujours sexy ?
Au poste de pilotage le navigateur est un
cyborg (un navyborg donc) complètement
éthéré et détaché de tout. Son job consiste à se
brancher mentalement sur les prises de toutes
les machines afin de les posséder comme un
fantôme possède un corps.
En cuisine un énorme Zglurk Vert prépare une
bouffe fabuleuse avec ses 6 tentacules… et ses
secrétions corporelles comme épices.
À son poste de commandement, le capitaine
à moitié saoul joue aux échecs contre
l’ordinateur de bord… qui a sa voix car il l’a
échantillonné. Sensations garanties lorsque
l’intercom parle avec une voix bourrée et qu’on
ignore si c’est le pitaine qui est stone ou si 7-
Zark-7 est en plein délire et se fout de lui.
Bref : peu mais carrément bien typiques
NUMÉRO QUATRE : les LIEUX peuvent sortir
de l’ordinaire mais doivent aussi être un
minimum ceux que l’on s’attend à trouver.
Gardez sous la main des impressions de ces
supers photos insolites trouvées sur Twitter ou
des images de vos BD favorites pour avoir du
grain à moudre.
Faîtes une liste des lieux typiques auxquels
s’attendent les personnages et donnez les
leur !!! Vous n’êtes pas dans une saga qui doit
éviter de s’endormir, vous êtes au contraire
dans un cadre stéréotypé et vous ne savez pas
si vous y reviendrez alors foncez !
 Par exemple :
Vos archéologues des années 20 vont aller au
musée, dans les rues du Caire, dans les ruines
d’un temple, dans une jungle perdue, dans une
pyramide etc.
Vos policiers de New-York iront à Ryker’s
Island, dans les rues du Bronx, dans les
endroits chics de Manhattan y croiser Woody
Allen, dans un bloc noir ou hispanique ou italien
etc.
Vos commandos de l’espace iront dans un
spatioport, un champ d’astéroïde, une base
spatiale, à la surface d’une planète gelée ou
brûlante etc
Rappelez-vous toujours que dans un one-
shot vous n’avez pas le temps d’être
original. En plus, d’ailleurs personne ne
vous le demande vraiment, parce que pour
coller à un thème il faut un minimum en
reprendre les fondamentaux.
Par contre, si possible, faîtes une carte ou
piquez en une sur le net (les joueurs adorent les
cartes) mais surtout LAISSEZ Y DES VIDES. Si
le thème plaît, et que la campagne dure vous
éviterez le syndrome des scénaristes perdus de
Lost… Un petit topo de cartographie est
d’ailleurs au programme dans LES ARCANES.
NUMÉRO CINQ : et ce numéro est encore plus
capital que les autres, commencez l’écriture par
une FIN SATISFAISANTE pour tous :
personnages, joueurs et aussi le scénario lui-
même. Genre, évitez de détruire son monde…
Ceci va permettre d’avoir une IDÉE CLAIRE DU
PLAN de ce que vous voulez faire vivre à vos
joueurs. C’est trop facile de s’embourber dans
des détails, et de finir la partie sans avoir jamais
pu balancer ce qui vous tenait le plus à cœur.
Ambiances insolites, personnages hauts en
couleurs, évènements imprévus
rebondissements de folie, rien de pire que de ne
pas pouvoir présenter vos idées à temps.
MJ Barjoc (Order #38583690)
Cela vous obligera donc à GÉRER LE TEMPS
DES SCÈNES car il est limité : Si par exemple
la seconde et dernière partie du one-shot finit à
minuit pile à cause du bus ou de la baby sitter :
Par exemple :
Il faut commencer le final à 11h30 dernier carat,
voire 11h15 en comptant le débriefing après…
Pour vaincre le savant fou il faut avoir vu le
Docteur X son ancien associé ; celui qui va
parler de l’antidote. Cela doit donc se passer
avant 11h00.
S’il faut trouver le dit antidote il va falloir
combien ? Une heure ? Alors il faut que les
recherches s’orientent vers lui avant 10h00 etc.
Attention, cela ne veut pas dire bâcler le travail.
Au contraire COMMENCER L’ÉCRITURE DU
SCÉNARIO PAR SA FIN permet de doser plus
finement les touches d’exotisme et de mystères
SANS ZAPPER VOS SCÈNES CULTES ni
brûler les étapes. De plus, en faisant ça, vous
maitriserez mieux le tempo de toute la
campagne, car si vous connaissez déjà votre
final, vous n’oublierez rien en route. Vous
pouvez ainsi planifier les 3 sous-boss et le final
de folie à la 3ème et dernière partie.
Si vous prévoyez d’avoir du rab’ de temps
pensez à imaginer UNE SCÈNE OU DEUX à
insérer en plus. Prévoyez aussi plusieurs
façons différentes de les inclure au cas où.
Dernière chose. Quoi que vous fassiez
finissez toujours un épisode sur un
moment calme ou sur un cliffhanger
« suspendu au rebord de la falaise » :
1 - Le premier permettra de recommencer au
calme, si besoin est en regardant l’expérience,
2 - Le second permettra au contraire de se
remettre tout de suite dans le bain.
et
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 38 - ÊTRE RÉGISSEUR C’EST ÉVITER LES DRAMES
1 - L’organisation paye
Passer cinq minutes à bosser utilement ça
s’apprend. La bête feuille de papier où vous
jetez des idées dans des cercles, que vous
reliez ensuite par des flèches, a sauvé plusieurs
générations de scénaristes de télé et de
cinéma. Le tout est de savoir 4 choses :
COMMENCEZ PAR LA FIN :
Quelle que ce soit celle que vous envisagez,
cela placera tout le reste en perspective.
BOSSEZ L’IMPLICATION DES PERSOS :
Pourquoi l’aventure commence pour les
personnages, et comment. Et pourquoi EUX ?
PREVOYEZ 2 OU 3 SCÈNES CULTES :
A chaque fois il faudra un décor qui tabasse.
TROUVEZ 1 OU 2 BONS RACCOURCIS
Pour aller d’une scène à une autre. Parce que
c’est capital les plans B…
2 - Le lever de rideau
Le premier drame du jeu de rôle ce sont les
CLICHÉS DE LIEUX, lors de l’intro :
Par exemple :
L’annonce faite dans l’auberge médiévale qu’il
y a une récompense si telle quête est menée à
bien. LE truc bateau.
Pourquoi pas un appel aux nobles personnes
présentes dans la tribune lors d’un tournoi ? Les
persos viennent pour se la péter à cheval, et
CRAC on annonce publiquement que ceux qui
refusent de partir à l’aventure sont de gros
faisans et des dégonflés.
Ou alors, après une embuscade, ou une bataille
perdue, les personnages sont amenés devant le
vainqueur du combat qui leur promet la mine de
sel… sauf s’ils font ceci ou cela.
Ensuite, un décor inhabituel mais collant au
thème pour une scène classique, même bien
caricaturale, c’est ce qui la rend inoubliable.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Par exemple :
Un duel au sabre sur la plaine, bof.
Et sur des blocs de pierre glissant sur de la
lave ? Et sur iceberg glissant ? Sur le toit d’un
train ? Sur le dos d’un mammouth ?
Un gunfight dans rue, bof.
Et dans une banque ? Et sur les quais du
métro ? Dans un théâtre ? Une station
essence ? Une fête foraine ? Un mariage ? Une
fête hippie ? Un vestiaire de rugby ?
En prévoyant des lieux originaux le maître peut
prévoir des évènements spécifiques lors de ses
scènes afin qu’elles marquent les esprits :
Par exemple :
Désarmer son ennemi lors du duel près de la
lave et son épée chérie est engloutie. Magique
ou pas. Et si la surface fragile du lac se fissurait
sur une carte faisant moins de 7 et cassait le
round après ?? Et si le métro arrivait sur un 5 ou
moins ? Et si le rideau se levait en plein carton ?
Et s’il y avait des témoins ? Et s’il y avait des
otages sur un 8 ou moins dont un bébé sur un 3
? Et si ? Et si ?
3 - Laisser les personnages être les
stars, jamais les figurants
Le deuxième drame du jeu de rôle ce sont les
COMPILATIONS INDIGESTES parce que 50
bons ingrédients ne font pas forcément une
bonne recette. À un moment on ne peut pas tout
mettre.
Ce n’est pas utile de remplir les scénarios de
multiples factions de figurants qui se tirent dans
les pattes entre elles, sans prêter attention aux
persos. Un simple scénario, carré et
dynamique, vaut mieux que des heures
passées à tourner en rond en regardant des
actions de figurants, et un maître qui se donne
en spectacle en se trouvant génial.
 Une faction ennemie, une autre alliée mais peu
fiable, une fâchée depuis longtemps, une
oubliée ou inconnue, oui, mais à moyen terme.
Par exemple :
Pourquoi un basique scénario « aller-me-
chercher-ça » où cinq factions rivales
s’entretuent pour récupérer le motif de la quête.
Pourquoi pas un commanditaire soupçonneux,
mais réglo, et un simple rival infiltré dans
l’équipe ? Simple, gérable, responsable, zen.
4 - Que chacun y retrouve ses petits
Le troisième drame du jeu de rôle ce sont les
CIRCONVOLUTIONS BANCALES parce que
« tu comprends sinon ce serait trop simple ». La
recherche forcée du truc avant-gardiste c’est
une imposture prétentieuse. LA fumisterie.
Ce n’est PAS novateur de remplir les scénarios
de retournements de situations affolants que
personne ne va comprendre à cause de
figurants illisibles qui jouent tous double, ou
triple jeu. C’est bien au cinéma. En jeu de rôle,
sur un one-shot, un scénario pêchu, simple et
motivant est plus agréable qu’une salade de
fruits où plus personne ne cherche à
comprendre qui fait quoi, ni avec ou contre qui.
Par exemple :
JC est un bon maître de jeu, il parle bien, il est
évocateur, il maîtrise bien les tirages de cartes.
Oui mais voilà, JC ne peut pas s’empêcher de
remplir TOUS ses scénarios de trahisons,
d’employeurs malhonnêtes, de gentils qui sont
des méchants etc. A chaque fois l’alibi est le
même : « un scénar’ avec un employeur c’est
vraiment trop cliché ». Certes. Mais si, à chaque
fois qu’un figurant à l’air sympa, c’est en fait la
taupe d’une quelconque faction secrète qui veut
détourner l’aventure de son propos, à la fin les
personnages vont fuir chaque figurant sympa…
ou les fumer à vue ! Et JC s’en étonne encore…
Tout est dans la juste mesure : une trahison de
temps en temps c’est cool mais un employeur
honnête aussi pour changer. Et puis, quitte à
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MJ Barjoc (Order #38583690)
faire dans l’original, pourquoi pas être obligé de
cohabiter avec un ennemi ou mieux encore une
Némésis qui est forcée d’employer les
personnages ?
Par exemple :
Les Ronces Écarlates sont un groupe de
tueuses qui d’habitude exécutent tous les
prisonniers mâles. Elles doivent mettre la main
sur un bijou mystique, dans un endroit protégé
magiquement, et inaccessibles aux femmes.
Elles n’ont pas le choix et capturent un groupe
de types (devenez qui ?) pour le job…
5 - La copie est un hommage
Le quatrième drame du jeu de rôle ce sont les
CLICHÉS DE SCÉNARIOS. Non pas qu’il y en
ait. Pas du tout. Mais au contraire que tout le
monde tienne absolument à les éviter.
Le maître ne doit pas oublier une chose
capitale : dans un film le réalisateur doit se
démarquer de la concurrence, être original.
Mais le jeu de rôle ce n’est jamais qu’un
mélange glorifié de gendarmes & voleurs avec
du wargame et un peu d’impro théâtrale. Alors
copier ce qui est bon ce n’est pas plagier c’est
être astucieux.
Par exemple :
Les persos sont dans un vaisseau spatial ou
une créature parasite pond ses œufs dans une
victime, et donne naissance à un prédateur
ultime. C’est Alien bien sûr et c’est un cliché.
Dans une base sous-marine c’est Léviathan et
c’est un décalque parfait. Maintenant dans une
croisière de loisirs en Grèce, une classe de
lycée en vacances, un voilier de pirates, une
galère romaine, une caravane dans le désert de
la route de la soie ou encore une caverne de
Cro-Magnons, c’est un hommage. Tout le
monde va reconnaître mais personne ne va
râler. Parce que ce sont les joueurs qui vont le
vivre au travers de leurs persos !
 6 - Les costumes sont de Donald
Cardwell
Le cinquième drame du jeu de rôle ce sont les
CLICHÉS DE PERSONNAGES… MAL JOUÉS
ou non assumés. Parce que chacun se prend
pour un grand acteur et veut « renouveler le
style parce que respecter un thème c’est
vraiment pas tendance». Mais justement être
acteur c’est un boulot, et avant de renouveler le
rôle de Richard III, il vaut mieux commencer par
faire ses gammes.
Je comprends le joueur qui, dans un one-shot
western, ne veut pas juste se battre avec ses
poings dans les saloons, poursuivre des gars à
cheval et tirer au révolver. Mais qu’est-ce qui est
préférable : le faire - et bien le faire - ou imaginer
un bipolaire à chapeau alternant entre Woody
Allen sous crack et Clint Eastwood dépressif ?
Pas la peine de prétendre « jouer un perso
super original, un capitaine de vaisseau spatial
qui a survécu à l’invasion de son vaisseau et qui
maintenant est en croisade personnelle pour les
éradiquer » alors qu’il suffit de dire « un perso à
la Helen Ripley ». Après tout, il vaut mieux
assumer de jouer un personnage un peu typé,
un peu caricatural mais connu, et le jouer bien
plutôt que de prétendre créer un truc original
mais totalement incompréhensible.
Il vaut mieux bien jouer un bon cliché qui a
fait ses preuves que de sombrer dans la
parodie burlesque, ou le hors sujet ridicule.
7 - Dans acteur de composition il y a
composition
Sixième et dernier drame du jeu de rôle : le
SELF-PLAYING INCONSCIENT non assumé.
Au fond, 95% des personnages que nous
jouons ne sont jamais que la projection d’une
partie de nous-même. Partie toujours identique
( lisez Jüng). À quoi ça sert de prétendre
« jouer un rôle » si c’est pour retomber au bout
de deux heures dans nos habitudes typiques ?
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Par exemple :
Sam est un gars sympa, attachant et tout. Mais
il ne fait pas du role-playing il fait du sam-
playing. Alors que ce soit un cowboy, un
chevalier ou un mercenaire spatial, il passe son
temps à tirer la couverture à lui, à faire de
pauvres tirades imbitables, et à fuir les combats.
Pourquoi alors ne pas jouer un joueur de guitare
country, un barde, un trouvère ou un journaliste-
reporter pour une chaine Holo-3D genre Le 5ème
élément ?
Au lieu de fusiller un cliché du thème en y collant
des habitudes personnelles sans cesse faites et
refaites, autant jouer - bien - un cliché
correspondant déjà à nos habitudes de jeu
d’acteur. Afin de rester soi-même, en ayant
conscience de ses propres limites, mais en
collant aussi à un personnage choisi avec soin.
8 - Utiliser les accomplissements
Le maître doit faire comprendre aux joueurs que
s’ils ont tous passé quelques minutes afin de
clarifier un CONTRAT LUDIQUE, c’est qu’eux
aussi ont leur part de responsabilités. On ne leur
demande pas de jouer « un seul type » de
chevalier solitaire, un seul type de gladiateur ou
un seul type d’officier sudiste. Que chacun
essaye de trouver un personnage avec qui il se
sent à l’aise, que chaque perso ait son gimmick,
son truc spécial oui, cent fois oui. Mais, flinguer
un cadre entier juste pour se faire le plaisir béat
du vandale irrespectueux c’est nuisible et
prétentieux. Alors au maître d’être strict sur les
accomplissements.
Par exemple :
Que penser d’un barbare qui passe son temps
à éviter les combats et préfère la ruse ? Que
dire d’un capitaine pirate qui refuse chaque
occasion de s’enrichir ? Comment respecter un
paladin qui ne daigne pas descendre de son
cheval pour aller redresser une injustice ?
 39 - LA DEUXIÈME SESSION DU ONE-SHOT
1 - « Si tu ne viens pas à Lagardère,
alors Lagardère viendra à toi » (Jean
Marais dans Le bossu)
Dans une saga qui s’étale sur des dizaines de
séances il est beaucoup plus facile d’impliquer
les joueurs, car ils ont des repères et des buts
en plus de ceux de leurs personnages. Dans un
one-shot c’est l’inverse, alors si vous ne pouvez
pas appâter le joueur appâtez le personnage
qui est beaucoup plus docile.
2 - Donnez du cachet à chaque
session d’une aventure pour la
rendre inoubliable
Les POINTS FAIBLES des personnages
doivent si possible être incorporés dés l’écriture
du scénario. La liste intégrale doit être notée
près de vous. Une faiblesse adaptée, c’est un
rebondissement personnel, intime et forcément
impliquant. Bref du pain béni pour le maître.
Donner un THÈME général à l’aventure est un
bon moyen d’avoir un fil directeur, et de trouver
des idées. Star Trek parle d’exploration et de
découvertes mais pas seulement de planètes,
de vaisseaux et de races ET. Un thème comme
la vengeance peut vous amener à inclure dans
une aventure suivante un figurant rossé par les
joueurs. Le thème de l’amour peut se décliner
entre l’amour pour une princesse, l’amour d’une
cause ou d’un pays, l’amour pour des richesses
matérielles etc.
Variante du précédent le GIMMICK permet de
donner un cachet à un épisode : « celui où on
devait gérer le matos à la gourde d’eau près »,
« celui où on n’a pas arrêté de se faire
courser », « celui où il y avait un chrono »,
« celui où les gens nous confondaient avec des
criminels » etc. Simple et efficace.
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3 - Impliquer les figurants déjà
rencontrés
L’implication et le PASSAGE d’une session à la
suivante est capital. Avoir sous les yeux les 2 ou
3 façons de passer de la scène du bal de
l’Empereur à celle du champ de bataille de
Marengo est « un peu » important. Non ?
Chose capitale : si un figurant qui a été
remarqué n’avait pas encore de nom, donner lui
en un AVANT de reprendre le jeu. Les joueurs
verront alors qu’ils n’évoluent pas dans un
décor de carton-pâte…
Après, entamer la seconde session est parfois
plus difficile, car il est peu évident de
recommencer en trombe comme à la session
initiale. Elle n’est pas obligée de commencer
dans une auberge, ni de rencontrer dans la rue
une fille poursuivie par des méchants agents
secrets. Mais on peut commencer par une
journée de la VIE ORDINAIRE, introduire un
figurant et ensuite les confronter au destin de ce
figurant.
Par exemple :
Harassés, les persos prennent une chambre à
l’auberge, fricotent avec la serveuse qu’ils ont
rencontrée à la première session et la voient se
disputer avec un marchand ambulant. Le
lendemain, celle-ci a disparu avec un objet
précieux du perso et le marchand a été
empoisonné. Sale affaire.
Maintenant, le marchand peut-être son oncle,
son ex-mari, un maître chanteur. Et la fille une
espionne démasquée par ce marchand, ou sa
complice embarquée par la garde du roi etc.
Bien sûr, c’est à ce moment-là qu’avoir fini la
partie précédente sur un CLIFFHANGER est
très pratique… si vous aviez pensé à clore la
première session sur un moment d’intense
incertitude. Cela permet de replonger illico… et
de tuer les persos des mecs en retard !
 40 - TERMINER LE ONE-SHOT
1 - « Il importe en toute chose de
considérer la fin car à bien des
hommes le destin n’a montré la
fortune qu’afin de mieux les anéantir
en entier ». Solon au roi Midas
Dans un one-shot il n’y a qu’une règle en ce
qui concerne la fin mais elle est absolue :
Le one-shot doit se terminer sur une fin
satisfaisante pour tous. Ceci n’implique pas
forcément que les personnages atteignent
un statut de héros divins et sauvent le
monde. Par contre, cela implique que leurs
actions, leurs choix, leurs décisions, aient
eu un sens dans le monde du jeu.
Peu importe que vos personnages finissent
dans une cellule de haute sécurité, estropiés à
vie, ou deviennent des stars planétaires. Ce qui
compte c’est qu’ils aient marqué les esprits et
les mémoires.
Je joue depuis le tout début des années 80, j’ai
joué des dizaines de personnages dans des
centaines de parties et finalement lesquels
m’ont le plus marqués ? Le roi qui s’est taillé un
fief ? L’investigateur qui a renvoyé un poulpe
spatial dans sa poubelle cosmique ?
Eh bien non. En fait mes personnages les plus
marquants ont échoué :
- Shaeron-Ann Mac Ogerath, une investigatrice
qui s’est vue lentement devenir dingue sans
jamais arriver à s’enfuir d’une prison mentale
en forme de lande écossaise maudite.
- Ezechiel Sadssorrow, membre d’un couvent
de magiciens qui, avec ses camarades, n’a
pas réussi à fermer une porte des Enfers,
- Zara Ombrelune, une guérisseuse non-
violente à qui des Trolls arrachèrent les yeux,
- Et enfin d’un paladin dont j’ai oublié le nom et
dont je me foutais complètement à l’époque,
mais que mon opiniâtreté à l’envoyer se faire
buter et sa résilience face aux catastrophes ont
transformé en épique « soldat-inconnu ».
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MJ Barjoc (Order #38583690)
2 - Si les choses se passent bien
Les personnages finissent par un grand succès,
très bien. Les joueurs ont peut-être envie de
marquer le coup et une petite fiesta bucolique
est une bonne occasion d’enterrer tout ce qui a
été vécu autour d’un verre.
Ce peut-être l’occasion de révéler les secrets de
l’intrigue, les motivations d’un figurant, le plan
du boss ou les détails de scénario. Toast de
rigueur pour enterrement de 1ère classe.
3 - Si les choses finissent mal
Vous devez laisser la caméra tourner sur les
personnages et ne pas révéler un seul détail.
Pourquoi ? Parce que c’est aussi ça qui donne
envie de revenir aux joueurs : être restés sur un
échec, être insatisfaits, vouloir rendre les coups.
Par exemple :
Lothar Von Sturm est un notable prussien,
cavalier et duelliste émérite. Il a accompagné le
Professeur Seward à la poursuite d’un vampire
au travers de toute l’Europe. Mais en affrontant
le monstre pour protéger les jeunes
pensionnaires d’une école pour filles, il a été
laissé pour mort et a perdu un bras.
Quand la campagne se fini par la défaite des
aventuriers, le maître décrit le corps de Sam
Tuxon noyé au fond de l’eau, la chambre
capitonnée de Druzilla O’ Donnagan rendue
folle par les tortures d’un démon et le petit corps
écrabouillé en bas d’une tourelle d’un château
transylvanien de Philéas Ledur, passé par la
fenêtre par une tueuse bohémienne.
Le joueur de Lothar Von Sturm prend alors la
seule décision possible à un homme de sa
trempe : il va trouver de nouveaux compagnons
et il va mettre un terme au règne de terreur du
Comte Dracula ! Because THAT does make him
some kinda fucking hero!
Donc ne révélez rien !
 41 - REBONDIR SUR UNE SAGA
1 - Chaque crépuscule est la
promesse d’une nouvelle aube
La campagne en one-shot a plu ? Les joueurs
en redemandent ? Vous avez plein de scènes
cultes en tête que vous n’avez pas pu jouer, ou
plus probablement, auxquelles vous n’avez pas
pensé à temps ? Pourquoi ne pas continuer la
campagne de scénarios et continuer dans le
même cadre ?
Par exemple :
Après avoir suivi Sherlock Holmes lors d’un
one-shot, résoudre ensuite le mystère de Jack
l’Éventreur selon la dernière théorie en vogue.
Après avoir accompagné la Grande Armée de
Napoléon en Égypte en one-shot, explorez la
grande pyramide avec un Champollion très
Indiana Jones, traqué par toute l’armée
anglaise et des bédouins survoltés comme dans
La Momie.
Après avoir récupéré la Toison d’Or, pourquoi
ne pas suivre Persée, Jason ou Thésée, voire
Gilgamesh dans leurs épopées,
Après une rapide campagne dans la peau d’un
Fremen aux côtés de Paul Muad’ Dib pourquoi
ne pas partir explorer Dune plus avant ?
Faire découvrir à vos joueurs la geste de
Sévérian le bourreau dans l’œuvre de Gene
Wolfe Le livre du second soleil de Teur.
Accompagner Toubib ou La Dame aux côtés de
la Compagnie Noire de Glen Cook.
2 - Le choix est entre continuité et
renouvellement
Il n’y a pas de règles générales. A vous de
discuter avec les joueurs pour voir où et
comment positionner le curseur. En fait c’est
comme une bonne équipe de foot ou un
feuilleton télé : si on ne change personne à
l’intersaison on risque de revivre la même
saison encore et encore, si on change trop de
choses on ne va plus s’y retrouver. Une bonne
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MJ Barjoc (Order #38583690)
idée ? Se réunir et revoir tout ce qui s’est passé.
Noter ce qui a plu, ce qui était moins bien et
demande à être rectifié, ce qui était carrément
naze et doit changer. Mais surtout tout noter, y
compris ce qui paraît idiot pour l’instant mais
aura un sens plus tard.
3 - Les temps changent
Quoiqu’il en soit, si la campagne continue dans
le même monde, avant de recommencer une
aventure, pensez aux CONSÉQUENCES
probables de ce qui s’est passé avant. En bien
et en mal. La récompense en pièces d’or du roi
compte bien-sûr. Elle permettra de s’acheter
des terres, de renouveler en entier son matos
etc. Mais le réseau d’espionnage mis à jour par
les persos quand ils cherchaient la fille de
l’auberge (qui fournissait un serviteur de la fille
du roi en drogues), aura peut-être des comptes
à régler plus tard aussi. De même l’ouverture
d’un caveau maudit peut avoir de funestes
conséquences lors de la poursuite de la
campagne dans le temple de la Grande Déesse
protectrice de la ville…
Si vous ne savez pas comment reprendre,
utilisez la bonne vieille méthode de la quête
mythologique gréco-romaine : « Des prêtres
viennent vous voir car vous êtes puissants et
vous implorent de leur trouver CET OBJET.
Il se trouve ICI mais vous devez d’abord allez
parler à votre ami UNTEL pour qu’il vous donne
LA CARTE qui y mène en évitant les pièges.
L’objet est sous la protection d’un GARDIEN qui
ne peut être vaincu qu’en utilisant CETTE
ARME qui se trouve LA-BAS. Pour la récupérer
il faudra accomplir la mission donnée par le ROI
Z qui a besoin que vous le débarrassiez du
MONSTRE qui terrorise la ville Y… ». Bref une
suite imparable d’obligations logiques mais bien
segmentée. Aux joueurs de choisir par quoi
commencer. Et à vous de bosser les dix items
séparément.
 LE SCÉNARIO D’INITIATION
Bis repetita placent
Les choses répétées et que l’on redemande sont celles qui plaisent

DAVID LEWIS JOHNSON

ALORS ON Y VA ?

Ce petit scénario qui suit est un « multi-genres » (ou presque) destiné aux joueurs et
surtout maîtres de jeu débutants.
Son intérêt principal est de pouvoir facilement être adapté aux désidératas de vos joueurs.
Ils veulent du classique d’héroïc-fantasy ? Prenez un village typique dans les mondes de
Tolkien ou Moorcock. De la SF ? Partez de Tatooine. Ils veulent de l’exotique ? Décollez
pour l’ile de Pâques.
Demandez-leur la destination de leurs rêves, prenez vos dix minutes pour changer les
noms de lieux, marchandises, personnes et autres et en route.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 UN SCÉNARIO POUR JOUEURS & MAÎTRES DÉBUTANTS
1 - « Chaque long voyage commence
par un premier pas » (Lao-Tseu)
Le premier scénario de jeu de rôle comme
joueur c’est intriguant, c’est stressant, c’est
excitant. Comme toutes les premières fois. Pour
le maître de jeu c’est pareil... en pire. Surtout s’il
n’a jamais vu quelqu’un arbitrer auparavant.
Voilà la raison d’être du petit scénario qui suit.
C’est un scénario très simple, mais qui présente
plusieurs qualités essentielles qui font que je
l’utilise pour quasiment chaque groupe de
joueurs 100% débutants que j’ai initiés.
L’histoire est très simple : les habitants d’un
village sont malades à cause d’une curieuse
épidémie. Seuls les jeunes du village sont
encore saufs. Voilà pourquoi ils vont hériter
d’une mission : aller trouver à la ville voisine des
remèdes. Mais pour cela, il va falloir y emmener
un troupeau de bêtes qui sont la seule richesse
du village, les vendre et ramener l’antidote.
2 - Situation simple et universelle
Au niveau de sa structure, l’aventure est
construite autour de la volonté de permettre un
apprentissage progressif des bases du jeu de
rôle, à la fois pour les joueurs, mais aussi pour
le maître de jeu :
1 – Chaque scène va aborder une phase
précise du jeu de rôle : le récit, puis les
dialogues en tant que personnages, puis le
franchissement des obstacles, et donc les
premiers tirages, et enfin le combat. On procède
par petites touches successives.
2 – Un scénario simple comme ça peut se
dérouler à n’importe quelle époque et lieu :
Gaulois sous Vercingétorix, Bantous africains,
paysans sous Louis XIV, colons désargentés
sur Tatoouine, Japon féodal, Moyen Age etc. Il
suffit de changer quelques noms : les titres des
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MJ Barjoc (Order #38583690)
interlocuteurs, la maladie et son médicament, la
ville de destination et les bestioles à y vendre.
3 – Le but est de commencer doucement
pour le maître. Comme les premiers pas
doivent être rassurants, le premier tirage se fera
avec 3 cartes. S’il est raté, alors le prochain
restera à 3 cartes. Par contre s’il est réussi le
suivant sera à 2 cartes.
4 – L’apprentissage des règles pour les
joueurs viendra ensuite : les premiers tirages
échoués, il sera temps de parler des qualités et
des attitudes. La carte de prise de risques ne
servira qu’en fin de scénario en cas de drame.
3 - La mort rôde dans votre village
Le scénario commence par une courte petite
intro lue aux joueurs. Le but de ce récit est de
poser l’ambiance :
« Depuis plusieurs semaines le village est
frappé par une étrange maladie. Ce furent
d’abord les anciens et les plus jeunes. Puis
maintenant tous les hommes et les femmes
sont tombés malades. D’abord la fièvre, ensuite
le délire, puis le coma profond et enfin la mort
en huit à dix jours. Aucun moyen à votre
disposition n’a pu empêcher les cadavres de
commencer à s’accumuler, et aujourd’hui votre
groupe est le seul encore valide.
Ce matin, l’un des derniers notables du village
a envoyé son plus jeune fils pour vous
demander de vous réunir afin de vous confier
une mission.»
Par moyens, il faut comprendre la magie du
sorcier, les potions de l’herboriste, les prières
des prêtres, le savoir des médecins, la science
des cyborgs etc. Si personne ne fait rien, tout le
monde va mourir. Seuls les personnages des
joueurs peuvent encore faire quelque chose,
car eux seuls ne sont pas encore malades.
 4 - La convocation
Le scénario commence juste après cette
lecture. Se présenter à la convocation est
obligatoire. Si les personnages traînent la patte,
le dernier gars musclé non encore malade, à
part eux, vient gentiment leur rappeler de se
magner. Rappelez-leur au besoin que Indiana
Jones ou Luke Skywalker, eux, on n’a pas
besoin d’aller les chercher…
La mission est donnée par les trois derniers
notables du village encore vivants, tous déjà
bien malades :
1 – Le médecin/shaman/prêtre qui est vieux et
épuisé. Il est incapable de s’en charger car il
doit veiller sur les malades.
2 – Le chef/maire/dignitaire légal qui a été
blessé lors d’un combat contre une bête
sauvage. Idem, il est intransportable.
3 – Le fameux gars musclé, désormais seul
chargé de la sécurité du village. Avec les bêtes
sauvages et des rumeurs de brigands, il ne
peut pas partir, lui non plus.
Bref c’est aux persos de s’y coller. Et toc !
Cette scène de dialogues a pour but de leur
faire comprendre le principe du rôle à tenir.
Le médecin du village (sage, sorcier, shaman,
savant, professeur peu importe) va leur
expliquer qu’il ne peut rien sans un médicament
précis qui est introuvable. Sauf dans un endroit
précis : la grande ville la plus proche, à deux ou
trois jours de marche/cheval/vaisseau spatial.
Par contre le produit est cher et il va falloir
trouver une marchandise en échange.
Si les joueurs sèchent, faîtes un appel de
Confiance et, alors, les anciens proposeront
l’idée des bêtes. C’est l’occasion d’introduire un
figurant ou deux, malhonnêtes ou pas, si les
joueurs sont moins de 3 ou 4.
5 - Chacun son job
Selon les qualités de leur personnage, chacun
aura un rôle précis dans le groupe : l’un sera
éclaireur, d’autres des gardes, un autre le
responsable du troupeau ou du stock, un
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MJ Barjoc (Order #38583690)
dernier le marchand. Ils sont tous solidaires. Le
maître n’a pas à gérer des conflits internes pour
cette fois-ci. Vous n’avez pas besoin de
nommer un leader, il se découvrira tout seul.
Cela réglé, les personnages partent de suite.
6 - Gérer la technique
Le but du premier scénario est de faire
comprendre aux joueurs, et aussi pratiquer au
maître, les concepts du jeu. C’est pourquoi, dés
la sortie du village, le maître doit procéder à un
premier tirage pour le premier obstacle. Ce
premier oracle se fera TOUJOURS avec 3
cartes. À chaque fois le maître décrira le
problème, annoncera atout et nombre de cartes
et tirera l’oracle.
1 – Aussitôt qu’une carte du bon atout est
tirée, le maître décrit un triomphe et arrête
l’oracle. Pas la peine de lambiner. A défaut il
continuera le tirage jusqu’au nombre de cartes
données.
2 – En cas de succès final il le décrit mais sans
rajouter les détails sympas qui sont la marque
des triomphes.
3 – Sinon il annoncera un échec. Ce sera le
moment de faire remarquer aux joueurs avec
la bonne attitude qu’ils ont une carte en plus
qu’ils peuvent piocher pour améliorer le
résultat de leur personnage (et lui seul).
4 – Enfin il fera de même avec ceux qui ont
une qualité utile.
5 – Si échec il y a toujours, il doit proposer un
appel à l’Effort ou à la Confiance pour faire
avancer le scénario et ne pas laisser les
joueurs bloqués, c’est important.
6 – La prochaine fois le maître proposera de
prendre des risques.
En pratique le maître débutant sait faire un
oracle quand il arrive à l’étape 6. Un joueur est
« fonctionnel » une fois atteinte l’étape 4.
 7 - Un long fleuve pas tranquille…
Voici quelques idées de tirages probables : au
maître de choisir une description adaptée à son
monde (un obstacle pour un vaisseau spatial
c’est un champ d’astéroïdes, pour des bergers
au Transvaal c’est une rivière en crue, pour des
explorateurs c’est une falaise etc). De cette
description viendra l’atout.
Le premier oracle encore une fois se fera
toujours avec 3 cartes :
- S’il rate le suivant sera aussi avec 3 cartes
- S’il est réussi pour le groupe, le suivant se
fera avec 2 puis 1. À partir de ce moment-là le
maître n’évaluera plus le nombre de cartes
mécaniquement mais uniquement en
fonction de la situation. Il est désormais
maître à bord.
8 - Le premier jour : l’obstacle
La situation :
À la sortie du village après un peu de route, un
obstacle empêche le troupeau de passer :
L’atout directeur :
 pour déplacer l’obstacle
pour l’escalader
pour trouver un raccourci
 pour contrôler le troupeau
Les résultats possibles :
Triomphe : 2 temps 3 mouvements
Succès : un peu de temps et voilà
Échec : temps perdu
Maladresse : pas à la 1ère épreuve svp…
Le but de ce premier oracle est de placer les
joueurs devant le principe du tirage par le
maître, puis de la pioche individuelle. Ce ne
sera pas forcément plus compliqué avec un
groupe de débutants complets qu’avec des
vieux routiers du jeu de rôle. A ces derniers,
rappelez que, ce que ce jeu simule, c’est le
travail de la cartomancienne, pas la rigueur d’un
logiciel de pilotage de navette spatiale…
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MJ Barjoc (Order #38583690)
9 - La première nuit
La situation :
Au premier bivouac le groupe doit s’organiser
L’atout directeur :
 pour établir un camp en terrain difficile
pour se mettre à l’abri des éléments
pour trouver un lieu sûr
 pour calmer une dispute dans le groupe
Les résultats possibles :
Triomphe : impeccable, récupèrent 2 jetons
Succès : reposant, récupèrent 1 jeton
Échec : mauvaise nuit, pas de récupération
Maladresse : galère, perdent 1 bête et 1 jeton
Il est très sympa de ne pas demander qui monte
la garde, et au matin de dire « un prédateur a
tué 2 bêtes cette nuit par votre négligence.. ».
Ou alors, un figurant sympa faisant route avec
le groupe peut y laisser sa peau. Ooops.
10 - Le deuxième jour : le climat
La situation :
Le temps se dégrade dés le lever du soleil, les
nuages s’accumulent avec force et avant midi
les éléments se déchaînent : il faut abriter le
troupeau.
L’atout directeur :
 pour porter des bêtes bloquées
pour libérer une bête coincée ou un passage
pour trouver un raccourci
 pour contrôler le troupeau
Les résultats possibles :
Triomphe : vite fait bien fait
Succès : un peu de temps perdu ainsi qu’une
bête blessée ou deux
Échec : un quart du troupeau égaré
Maladresse : un quart du troupeau perdu, tué
Un second oracle pour retrouver ou soigner les
bêtes peut être autorisé à condition que
chacun paye un jeton.
 11 - La deuxième nuit
La situation :
Le but est de laisser le groupe s’organiser pour
monter la garde.
L’atout directeur :
 pour monter une palissade
pour poser des pièges
pour rester éveillé
 pour rassurer les bêtes
Les résultats possibles :
Triomphe : impeccable, récupèrent 2 jetons
Succès : reposant, récupèrent 1 jeton
Échec : mauvaise nuit, pas de récupération
Maladresse : galère, perdent 1 bête et 1 jeton
12 - Le troisième jour : la menace
La situation :
Les poils se hérissent, le troupeau est nerveux,
les calculateurs s’affolent, les détecteurs
clignotent de partout, bref : ça sent la galère !
L’atout directeur :
 pour distancer une meute de loups
pour dresser une embuscade
pour surveiller aux alentours
 pour rassurer le troupeau
Les résultats possibles :
Triomphe : menace identifiée = N-1
Succès : menace repérée = N
Échec : menace pas repérée = N+1
Maladresse : ne se doutent de rien = Nx2 !
N est le nombre de nuisances qui vont débouler
la nuit suivante, avec N égal une nuisance par
perso, plus un sbire ou deux comme chefs.
Notez qu’une 1ère rencontre dans la journée
avec une nuisance par perso, plus une seule
menace, peut être une bonne mise en bouche.
Ou alors un piège qui est un danger de niveau
8 qui causera une blessure, si toutes les cartes
sont inférieures à 8… ou les deux ?
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MJ Barjoc (Order #38583690)
13 - La dernière nuit
La situation :
Pendant la nuit des menaces attaquent pour
dérober le troupeau et buter (bouffer ?) les
persos.
L’atout directeur :
 pour des prédateurs classiques
pour des ennemis avec des armes de jet
pour des ennemis fleepants
 pour des ennemis encerclant le camp
Cet épisode est là pour introduire – enfin – les
règles de combat. Le chef devrait valoir UNE
carte et les autres TROIS. Donc, sauf accident
ou ciblage avec un coup d’éclat, l’oracle devrait
commencer à DEUX cartes.
Si l’affaire tourne mal pour les persos, des
menaces quitteront le combat au fur et à mesure
en emmenant chacun une bête.
14 - La transaction
Le groupe atteint enfin sa destination, mais il
faut d’abord localiser un acheteur pour le
troupeau puis le vendre dans de bonnes
conditions. Tirage à  obligatoire. Le nombre de
cartes dépendra uniquement de leurs idées et
de leur façon de parler. Une bête vendue, c’est
une personne sauvée au village.
15 - Le retour triomphal… ou pas
L’échange des bêtes contre médicaments fait,
vous pouvez éventuellement jouer le trajet de
retour. S’il vous reste un peu de temps, l’attaque
par des brigands qui sont au courant de la
négociation est bien sur indispensable. La vie
est cruelle…
Enfin, arrivés au village, ils pourront revenir
acclamés en héros. Ce sera temps alors de
gérer l’expérience et de faire un petit débriefing
tranquille.
Simple, carré, paisible. Un petit scénario bouclé
en une ou deux heures sans difficultés.
 TOUT CE QUI SE TROUVERA DANS LES ARCANES
Pourquoi il n’y a pas tout ici ? Comment GÉRER LES COMBATS en
Un jeu d’initiation doit rester simple et s’organisant au mieux : résoudre une passe
accessible. Quand nous avons commencé à d’armes au plus vite, donner du style aux
écrire CRTMNCIE, il est devenu évident ennemis, gérer leur moral, les automatismes de
la mort et comment les équilibrer
que la somme des sujets à traiter dépassait de
loin le cadre d’un livret de 80 pages maximum à
Les BOSS et leurs plans diaboliques pour
emmener partout. Nous avons donc choisi de
arriver à leurs fins : leurs moyens, leurs
ne laisser ici que le strict minimum.
ressources, leurs conspirations, leurs
Le maître impatient d’en savoir plus peut jeter
lieutenants, leurs objectifs, et ce qui a fait d’eux
un œil sur le dernier livre : LES ARCANES.
ce qu’ils sont aujourd’hui.

Les FACTIONS qui influencent le monde : leurs

2 - Au menu pour les maîtres
actions et les guerres qu’elles se livrent :
Voici ce que vous y trouverez.
bataille rangée, siège, bataille spatiale et
escarmouches d’une centaine de figurines.
Le GAME DESIGN à savoir pourquoi le jeu est
tel qu’il est, et pas juste un clone de tous les
Les SCÉNARIOS et leur écriture. Ce qu’il ne
autres jeux de rôle édités depuis 40 ans.
faut pas oublier, et ce qui est à proscrire. Des
recettes de cuisine et un gros générateur
Une REVUE DE DÉTAIL du système, phase
aléatoire pour les joueurs qui débarquent et que
par phase, avec des précisions, des exemples
vous séchez comme un slip au soleil.
et des options qui ne tenaient pas ici, les
pauvres.
La CARTOGRAPHIE : dresser un plan
équilibré, faire un plan aléatoire pour la
Comment GÉRER LES PERSONNAGES au
campagne, se déplacer dessus.
quotidien et dans le long terme dans leurs
mondes : les bivouacs, les tentations qui
Des FICHES de création : des nouvelles fiches
s’offrent à eux, leur histoire personnelle, les
de persos et de scénarios pour ne plus rien
figurants qui font partie de leur vie, leurs amis et
oublier, plus un petit livret de seize pages
ennemis intimes et comment intégrer dans la
résumant tout de CRTMNCIE.
partie le statut social et la célébrité.

Comment GÉRER LE MONDE DU JEU, que ce
soit les caractères des figurants mais aussi
comment ils interviennent et se comportent et
dans quelles conditions les personnages vont
les rencontrer.
Enfin des CONSEILS EXOTIQUES pour jouer
en grandeur nature, jouer des flashbacks, jouer
plusieurs persos, jouer des figurants, faire un
journal de campagne, construire le monde
ensemble etc.

Comment GÉRER LES JOUEURS, repérer les
emmerdeurs, débusquer les tricheurs, puis
après, planquer les cadavres…
Si vos joueurs sont contents vous, maître,
serez content. Si votre maître est content,
vous, joueurs serez contents.
Ne sous-estimez jamais la puissance des
CERCLES VERTUEUX !

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 DONNER DU STYLE A DES MENACES & NUISANCES ?
 = LES BALÈZES  = LES MALINS
Roi = TANK, prend la moitié des dégâts Roi = HULK, s’énerve de plus en plus, -1 carte
Dame = INSAISSISSABLE, impossible à défier piochée à chaque transformation
en un contre un Dame = FOURBE, défie un personnage
Valet = VICIEUX, s’acharne sur ses victimes, différent chaque round. Compliqué = 1 carte
cause un dégât par round Valet = SECOND SOUFFLE, revient à la vie
10 = Attaque par paire, deux dégâts après avoir été vaincu une première fois
9 = DUR À CUIRE, DEUX armures 10 = DIVERSION, plus un dégât
8 = BARBARE, UNE armure sauvage 9 = VÉTÉRAN, DEUX armures
7 = Bodybuildé à mort, deux dégâts 8 = KITÉ A MORT, UNE armure bidouillée
6 = Équipement usagé, dégradé 7 = Porte un symbole fleepant (tête de mort,
5 = Odeur répugnante scalps, trophées etc)
4 = Chauve 6 = Regard inquiétant
3 = Barbu 5 = Regard sadique
2 = Hirsute, dépenaillé, sale 4 = Air cruel
AS = TITANESQUE, double les dégâts 3 = Voix Death Metal très fleepante
2 = Pousse des cris
AS = CASSE COU, cause 2 dégâts en s’en
= LES HABILES infligeant un à lui même

Roi = EXPERT, les spécialisations et maîtrises

ne marchent pas contre lui  = LES FLEEPANTS
Dame = PRÉCIS, cause toujours une blessure
Roi = VENIMEUX, plus un dégât par latence
si touche
jusqu’aux soins par un spécialiste
Valet = GADGETS, peut annuler une carte
Dame = MIROIR, cause des dégâts identiques
chaque round
à ce qu’il subit
10 = Attaque rapide, plus un dégât
Valet = KAMIKAZE, inflige à son tueur les
9 = BIEN ÉQUIPÉ, DEUX armures neuves
mêmes dégâts
8 = CLASSIEUX, UNE armure top moderne
10 = TOXIQUE, plus un dégât
7 = Équipement genre exotique pas banal
9 = SPÉCIALISTE, DEUX armures militaires
6 = Équipement old school entretenu avec soin
8 = DORÉ, UNE armure étincelante
5 = Équipement en bon état, très fourni
7 = Borgne
4 = Regard perçant magnétique
6 = Face de crapaud
3 = Parfumé, élégant, sent très bon
5 = Tatoué de partout
2 = Chouette matos
4 = Cicatrices
AS = DUELLISTE, tente des coups d’éclats
3 = Ricane sans arrêt, insultes
contre les personnages
2 = Frimeur élégant, maniéré
AS = INIGO MONTOYA VENGEUR, défie un
Sur un bouchon fendu, personnage unique et ce sera pour lui une
10 une carte, avec face aux
mêlée à 0 carte
djhflsflhql joueurs une méchante
sfhlqsjhfls illustration, et face au
jhflqssjvhl
sjvhlsjvgh maître les chiffres et le
10
ldsjvhlsjh texte de ses éventuelles
« capacités ».

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 RAJOUTER UNE SITUATION OU ÉPREUVE IMPRÉVUE ?
 = PHYSIQUES
Roi = Défi en duel, provocation
Dame = Beauté fatale
Valet = Convocation à un RV
10 = Perte d’un objet utile, rouille
9 = Précipice, falaise
8 = Obstacle à éviter ou contourner
7 = Aléa climatique imprévu
6 = Obstacle à franchir
5 = Pickpocket, dérobade
4 = Pièges, filet, pieu
3 = Embuscade bien préparée
2 = Combat de rencontre imprévu
As = Surpris par des ennemis
= TECHNIQUES
Roi = Assassinat, empoisonnement
Dame = Assassinat, sniper
Valet = Passage secret, labyrinthe
10 = Raccourci ou vrai galère par-là ?
9 = Manque de fourrage, d’essence
8 = Panne de véhicule, monture épuisée
7 = Ennuis vus au loin
6 = Poursuit des ennemis
5 = Objet piégé, empoisonné, somnifère
4 = Poursuivi dans le noir, la nuit
3 = Reconnu par des vieux ennemis
2 = Poursuivi par des ennemis
As = Passage impossible, demi-tour
Sinon piochez une carte avec Valet = 11, Dame = 12, Roi = rien à signaler et Joker = bonne surprise.
Ou alors regardez un peu le chapitre des ÉPREUVES EN VRAC page 28 pour un oracle imprévu.
Davis Lewis Johnson
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MJ Barjoc (Order #38583690)
 = MENTALES
Roi = Rival professionnel ou en amour
Dame = Double jeu
Valet = Rumeur infondée, malveillante
10 = Bestiole empoisonnée
9 = Kidnapping, erreur d’identité
8 = Décès d’un proche, cérémonie funéraire
7 = Code secret, message codé
6 = Surveillance, sur écoute, suivi
5 = Note mystérieuse, rébus, signes bizarres
4 = Offre d’emploi
3 = Corps sans vie, découverte macabre
2 = Récompense obtenue
As = Offre de corruption
 = SOCIALES
Roi = Complot à grande échelle, manipulation
Dame = Drame d’honneur, légitimité menacée
Valet = Ami en danger, famille menacée
10 = Compromission amoureuse
9 = RV qui tourne mal, embrouille
8 = Faux ami, vol, menaces, note salée
7 = Accueil hostile, mauvaises ondes
6 = Prise d’otage, retournement de loyauté
5 = Arrestation, problèmes judicaires
4 = Informateur, appel à la corruption
3 = Femme séduisante, beau gosse
2 = Imposteur, subterfuge, rébellion
As = Interrogatoire, fouille, intimidation
 + --------------- GLOSSARUS INDEXUS PAGINEM --------------- +
ACCOMPLISSEMENTS (20) : UNE DES DIX CHOSES À
FAIRE OBLIGATOIREMENT POUR PASSER AU NIVEAU
SUPÉRIEUR .REMPLACE LA BOUCHERIE COMPTABILISÉE .
ATOUT (8,13, 25, 37) : UNE DES 4 COULEUR DE CARTE ,
CHACUN CORRESPOND À UN TYPE PRÉCIS D ’ ACTIVITÉ . IL Y
AURA PARFOIS UN 5 ÈME ATOUT CHOISI PAR LE MAÎTRE .
ATTITUDE (13, 28, 33) : MODE CHOISI PAR LE JOUEUR
POUR SON PERSONNAGE . A VOIR L’ ATTITUDE DE MÊME ATOUT
QUE L’ ORACLE PERMET DE PIOCHER UNE CARTE DE PLUS . U N
ATOUT RAYÉ À CAUSE D ’ UNE BLESSURE NE PEUT PLUS ÊTRE
CHOISI COMME ATTITUDE JUSQU ’ À GUÉRISON .
AUTOMATISMES (42, 45) : VALEUR EN DESSOUS DE
LAQUELLE UN ENNEMI , OU UNE SITUATION VOUS CAUSE UNE
BLESSURE DIRECTE SI TOUTES LES CARTES POUR VOTRE
PERSONNAGES LUI SONT INFÉRIEURES .CRAINT VRAIMENT .
BLESSURE (35, 46) : UN POINT DE DÉGÂTS NON ENCAISSE
CAUSE UNE BLESSURE QUI OBLIGE À RAYER UN DES ATOUTS
DU PERSONNAGE . UN DÉGÂT SANS ATOUT LIBRE = RIP…
CARTES (8, 25, 37) : PERSONNELLES IL S ’AGIT DES
PIOCHES DU PERSONNAGE ET NE CONCERNENT QUE LUI. D E
L’ ORACLE ELLES SONT TIRÉES PAR LE MAÎTRE ET
S ’ APPLIQUENT À TOUS LES PERSONNAGES CONCERNÉS .
CARTOMANCIE (1) : ART DE LIRE L’AVENIR ET DE
RACONTER UNE HISTOIRE SANS DÉS NI CALCULS .
CINQUIÈME ATOUT (14) : CONSTITUÉ PAR TOUTES LES
FIGURES DE CHAQUE ATOUT DU JEU DE CARTES , QUELS QUE
SOIENT LEURS ATOUTS . E ST UTILISÉ POUR REPRÉSENTER UN
ASPECT DU MONDE DU JEU QUE LA MAÎTRES ESTIME
INDISPENSABLE , COMME LA MAGIE OU LE COURAGE .
CONFIANCE (15, 35) : JETONS DE RESSOURCES NOIRS.
COULEURS (8, 13, 25, 35) : IL Y EN A DEUX , LE ROUGE
CORRESPOND À CE QUI EST PLUTÔT PHYSIQUE OU TECHNIQUE
(PENSEZ AU SANG ), LE NOIR CORRESPOND À CE QUI EST
PLUTÔT MENTAL OU SOCIAL (PENSEZ À LA MATIÈRE GRISE ).
COUP D’ÉCLAT (34, 40) : EFFET SPÉCIAL RAJOUTÉ PAR
LE JOUEUR LORS D ’ UN ORACLE , COMME ASSOMMER UN
ENNEMI OU ACCOMPLIR UNE ACTION DANS UN COMPLET
SILENCE .
NÉCESSITE DE PIOCHER UNE CARTE PERSONNELLE.
COUPS TORDUS (38, 42, 58) : LES JETONS DE
CONFIANCE DES SBIRES & TERREURS . LEUR PERMET DE
POURRIR LA VIE DES JOUEURS ET DE LEURS PERSOS .
DANGER (38, 45, 58) : ENNEMI VRAIMENT DANGEREUX,
CAPABLE DE DÉCLENCHER UN AUTOMATISME . P AR
EXTENSION DÉSIGNE AUSSI TOUT CE QUI EST CAPABLE DE
VOUS FAIRE VRAIMENT MAL SI VOS CARTES SONT INFÉRIEURS
À SON NIVEAU .DOIT ÊTRE ANNONCÉ CAR PEUT TUER.
DÉGÂTS (16, 37, 41) : EXPRIMÉS EN JETONS D ’ARMURE OU
D’ EFFORTS PERDUS PAR LA CIBLE . UN PERSONNAGE QUI NE
PEUT ENCAISSER UN POINT DE DÉGÂTS SUBIS UNE BLESSURE .
ECHEC (8, 28, 41) : SI TOUTES LES CARTES D ’UN
PERSONNAGE (C.-À-D. CELLES TIRÉES PAR LE MAÎTRE POUR
L’ ORACLE ET LES SIENNES PIOCHÉES PAR SON JOUEUR)
SONT DE LA COULEUR INVERSE DE L ’ ATOUT DE L ’ ORACLE , LA
SITUATION SE TERMINE SUR UN ÉCHEC . S YN. DE LOUZE .
EFFORTS (15, 35) : JETONS DE RESSOURCES ROUGES .
ÉNERGIES (35) : JETONS DE RESSOURCES JAUNES.
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IMPACT (16, 40, 37) : DÉGÂTS INFLIGÉS PAR UNE ARME ,
EXPRIMÉS EN JETONS D ’E FFORTS ET D ’ ARMURE PERDUS .
INITIATION (31, 71) : 1ÈRE PARTIE DE JEU DE RÔLE.
MENACE (38,57) : ENNEMI SITUÉ ENTRE LA NUISANCE ET
LE VRAI DANGER . A AU MOINS DEUX JETONS D’E FFORTS .
MOTIVATIONS (12) : LA RAISON POUR LAQUELLE LE
PERSONNAGE PARTICIPE À L’AVENTURE . I NFO CAPITALE .
NIVEAU (19) : MESURE DE L’EXPÉRIENCE DU PERSONNAGE,
PASSER AU NIVEAU SUPÉRIEUR IMPLIQUE D ’ AVOIR RÉUSSI
LES DIX ACCOMPLISSEMENTS . U N DÉBUTANT EST AU 1 ER.
NOMBRE DE CARTES (8, 28, 38) : ESTIMATION DE LA
TENSION D ’ UNE SITUATION LORS D ’ UN ORACLE . V A DE 3 À -1.
NUISANCE (38, 57) : ENNEMIS LES MOINS DANGEREUX ,
SYNONYME DE DÉFOULOIR. A UN SEUL JETON D ’E FFORT.
ONE-SHOT (62) : SCÉNARIO (S) CONSTITUANT UNE
HISTOIRE COMPLÈTE . FORMAT IDÉAL POUR EXPÉRIMENTER .
ORACLE (8, 29, 27) : SEULE RÈGLE DU JEU . DESTINÉE À
SAVOIR COMMENT TOURNE UNE SITUATION . UN ORACLE EST
DÉFINI PAR SON NOMBRE DE CARTES ET SON ATOUT. U N
ORACLE SE COMPOSE DES CARTES TIRÉES PAR LE MAÎTRE
POUR LE GROUPE . LES CARTES PERSONNELLES PIOCHÉES
PAR LES JOUEURS VIENNENT ENSUITE MAIS NE CONCERNENT
ALORS PLUS QUE LE PERSONNAGE EN QUESTION .
ORIGINES (11) : D’OÙ VIENT LE PERSONNAGE.
PERSONNAGE (8, 9) : ALTER EGO DU JOUEUR, AU
TRAVERS DU QUEL OU DE LAQUELLE IL VIT L ’ AVENTURE .
PIOCHER (8, 28, 33) : ACTION FAITE PAR LE JOUEUR
GRÂCE À UNE QUALITÉ VALABLE , À UNE ATTITUDE ADAPTÉE À
L’ ATOUT DE L ’ ORACLE OU À UNE PRISE DE RISQUE .
QUALITÉ (14, 28, 33) : CE QUI DIFFÉRENCIE UN
PERSONNAGE D ’ UN AUTRE . A VOIR UNE QUALITÉ VALABLE
PERMET DE PIOCHER UNE CARTE DE PLUS . FONDAMENTAL .
RESSOURCES (15, 35) : JETONS À DÉPENSER POUR SE
SIMPLIFIER LA VIE . IL Y A LES EFFORTS ROUGES ET LES
CONFIANCES NOIRES . POUR LES SUPER -HÉROS IL Y EN A UNE
3ÈME QUI SONT LES ÉNERGIES JAUNES . VITAL.
RISQUES (8, 28,33) : PIOCHER UNE CARTE DE + DONNANT
SOIT UN RÉSULTAT MÉDIOCRE , SOIT UNE MALADRESSE .
SBIRE (38, 58) : DANGER DISPOSANT DE COUPS TORDUS .
SCÈNE (25) : PARTIE D’UNE AVENTURE SANS ORACLE OÙ
TOUT SE DÉROULE LOGIQUEMENT . S YN. DE TOUT VA BIEN .
SITUATION (25) : PARTIE D’UNE SCÈNE OÙ ON VA SE
SERVIR D ’ UN ORACLE POUR EN DÉTERMINER LA CONCLUSION.
SUCCÈS (8, 28, 39) : SI AU MOINS UNE DES CARTES D’UN
ORACLE OU PIOCHÉE PAR UN PERSONNAGE EST DE LA
COULEUR DE L ’ ATOUT DE L’ ORACLE C ’ EST UN SUCCÈS .
SUSPENSE (8, 28, 33, 34) : SUCCÈS INCOMPLET APRÈS
UNE PRISE DE RISQUES . S OLUTION POUR DERNIER ESPOIR.
TERREUR (38, 58) : ENNEMIS LES PLUS REDOUTABLES DU
JEU, DISPOSANT D ’ UNE TABLE PROCHE DÉTAILLANT POUR
CHAQUE VALEUR INFÉRIEURE À LEUR NIVEAU LE DÉTAIL DES
AUTOMATISMES QU ’ ILS PEUVENT INFLIGER .
A ÉVITER.
TIRER (8, 27) : ACTION DU MAÎTRE DE JEU CONSISTANT À
POSER FACES VISIBLES SUR LA TABLE LE NOMBRE DE
CARTES DE L ’ ORACLE .
CONCERNE TOUT LE GROUPE .
TRIOMPHE (8, 28,40) : IL SUFFIT D ’UNE SEULE CARTE DE
L’ ATOUT DEMANDÉ LORS D ’ UN ORACLE POUR BRILLER .
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