Emmanuel & Gaël DELVA

L’initiation au jeu
de rôle avec la
CARTOMANCIE
« Oui : on peut faire découvrir le jeu de rôle à quelqu’un en 30 minutes tout compris ! »

Couverture & Illustrations :

Emiel Boven, David Lewis Johnson, et Miguel Santos

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 INITIER AU JEU DE RÔLE OUI,
MAIS COMMENT LE FAIRE
VITE, BIEN ET SIMPLEMENT ?
Beati pauperes spiritu
Heureux les ignorants

David Lewis Johnson

Le but de ces quelques dernières pages n’est pas de tout vous expliquer à propos du jeu de
rôle. Pour ça il y a internet, YouTube, vos potes, les clubs, la cale etc.

Il est simplement de proposer une méthode simple et claire pour accomplir ce prodige dont tout
rôliste rêve en secret : avoir une recette pratique claire et simple qui lui permette vraiment
d’initier un complet néophyte au jeu de rôle en moins de trente minutes, temps
d’explication des règles et de création du personnage compris !

Première petite note : Pour plus de confort et d’économies d’encre et de papier, je vous
recommande d’imprimer ce PDF en format livret avec 4 pages sur chaque feuille.
Ça fait un livret A5 pratique.

Seconde petite note : quand j’écris il ou lui ce n’est pas pour discriminer quelqu’un, c’est juste
que « il ou elle » et « elle ou lui » écris 90 fois ça bouffe un max de place et que c’est ultra laid
à la répétition. Alors le maître de jeu sera appelé LA CARTOMANCIENNE (ou le cartomancien
si vous êtes toujours coincé) et le ou la néophyte sera le JOUEUR. Avantage énorme : quand
dans le texte c’est écrit ELLE cela veut dire celui ou celle qui connait déjà un peu le JdR.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
 1 : INITIER AU JDR VITE & BIEN
D’ABORD NE PAS EFFRAYER
Pour initier quelqu’un au jeu de rôle il faut
savoir profiter de la bonne fenêtre de tir.
Surtout s’il est demandeur, ce qui est le cas
idéal. L’astuce numéro 1 consiste juste à
éviter deux pièges qui sont fatals à 100 %:
1 - La présentation pompeuse du genre « C’est
une forme de théâtre improvisé où chaque
joueur interprète le rôle d’une personne dans
un monde imaginaire créé par le maître. »
2 - L’annonce chronophage style « Pas de
problème, je te montre quand tu veux : il suffit
de 45 minutes pour créer le perso et deux ou
trois heures pour faire la première partie. »
La première phrase inquiète car tout le monde
n’a pas envie d’aller sur scène ou de faire des
matches d’impro avec un « maître ». La
seconde car tout le monde n’a pas que ça à
faire dans sa vie et que – surtout – des loisirs
immédiatement gratifiants il y en a déjà plein.
DÉFINIR LE JEU DE RÔLE ?
L’astuce numéro 2 est de faire sobre et
compréhensible, quitte à utiliser des termes
volontairement inadéquats et incomplets.
« Le jeu de rôle ? Oui je connais bien, c’est un
jeu de société qui se joue à deux ou plus et qui
permet de refaire l’histoire d’une BD ou d’un
film. Ou même de créer d’autres scénarios se
déroulant dans les mêmes univers. Ou alors
carrément dans d’autres mondes imaginaires.
C’est vraiment cool et je peux te faire jouer en
moins de cinq minutes, tu es tenté ? »
Pas la peine d’expliquer le fait qu’il n’y a pas
de plateau de jeu mais un arbitre et tout ça,
non. Le but est de convertir un nouveau joueur,
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MJ Barjoc (Order #38583690)
pas de justifier la théorie du jeu de rôle pas
vrai ? Plus rarement, si vous avez besoin d’une
définition exhaustive, en voici une, largement
inspirée de celle de Jeux & Stratégie numéro
38 d’avril-mai 1986 (les vieux pots tout ça…) :
« Jeu de société qui rassemble de 2 à 10
participants pour explorer sous forme de
dialogues un monde imaginaire créé par
l’un d’eux (la Cartomancienne) qui va servir
d’arbitre et de conteur. Les autres joueurs
vont incarner les aventuriers explorant ce
monde au travers de l’aventure. Les forces
et faiblesses de ces personnages seront
mesurées. Puis elles seront confrontées
aux détails du scénario de l’aventure
imaginée par la Cartomancienne grâce aux
règles du jeu afin de résoudre les conflits,
défis et épreuves que les aventuriers
devront affronter. »
L’OCCASION FAIT LE LARRON
Le plus souvent l’occasion de parler du jeu de
rôle se présente sous la forme de l’évocation
par une personne d’une passion pour une série
télé, une BD ou un film. L’astuce numéro 3
est de bondir sur l’occasion quand elle surgit :
« Ça a l’air vraiment génial. Ça te dirait de
revivre ce genre d’aventures dans une partie
de jeu de rôle ? Quoi, tu ne sais pas ce que
c’est ? Attends je vais t’expliquer. Tu vas voir,
c’est ultra simple et ça va te permettre de
profiter encore plus de ta passion. »
De cette façon l’idée s’incruste dans la tête de
la cible qu’il est possible de s’aventurer dans le
monde imaginaire qui le fascine. Peu importe
les détails, il sait que c’est FACILE et surtout
RAPIDE, donc sans obstacles insurmontables.
Maintenant il n’y a plus qu’à !!!
 2 : PRÉSENTER LES 4 ATOUTS
ATTAQUER LE VIF DU SUJET
Cette méthode ne cherche pas à noyer le
débutant sous les informations mais à lancer
IMMÉDIATEMENT le jeu. Pour cela on va se
passer complètement des deux gadgets les
plus fondamentaux du jeu de rôle : les dés et
la feuille de perso. Nous remplaçons tout ça
par… les cartes d’un paquet. Pourquoi ? Parce
que le but est de vraiment commencer la
première partie dans cinq minutes à peine !
LE SANG & LA MATIÈRE GRISE
Vous êtes prêts ? Alors prenez d’abord les
quatre as et posez les devant le débutant dans
l’ordre . Puis commencez à parler :
« C’est ultra simple : ça se joue avec des
cartes standards. Ce que tu dois savoir c’est
que la COULEUR ROUGE OU NOIRE de
chacune des cartes a un sens bien précis. Tout
le jeu repose dessus et sur rien d’autre.
D’abord, les cartes qui sont ROUGES ()
correspondent à ces choses que tu fais avec
ton corps. Pense au SANG qui bat dans tes
veines.
Les cartes NOIRES () font référence à des
choses que l’on fait avec sa tête. Pour t’en
rappeler il faut penser à la MATIÈRE GRISE
dans ton cerveau. »
LES QUATRE ATOUTS
On a expliqué le postulat de base. Maintenant,
il faut expliquer son application dans le jeu.
C’est la seule partie complexe à présenter au
béotien, alors autant le faire bien. Pas
d’angoisse, le but est de rassurer et de mettre
en confiance, continuez à lui parler. Pendant
ce temps-là reprenez les quatre AS en main.
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« Chacun des ATOUTS () du paquet de
cartes a une signification unique bien précise :
D’abord les cartes ROUGES, le corps donc :
 C’est le PHYSIQUE : les muscles, la vitalité,
l’endurance, la force, la puissance, la brutalité.
 C’est la PRÉCISION : l’habileté technique, la
coordination œil-main, l’agilité, les réflexes.
Ensuite les cartes NOIRES, le cerveau donc :
 C’est le MENTAL : l’intelligence, le savoir,
l’éducation, les connaissances, l’analyse.
 C’est le SOCIAL : le charme, l’influence, la
séduction, le charisme, le bagout, le tact. »
Il faut bien insister sur la description du nom en
gras, et ensuite donner les exemples en
montrant l’as. Puis la Cartomancienne pose
chaque as successivement et demande au
joueur de nommer la signification de chacune.
Si ces CARTES TEST posent un problème,
donnez un petit indice mnémotechnique :
 C’est le PHYSIQUE : ton cœur qui fait battre
ton sang dans ta poitrine.
 C’est la PRÉCISION : être attentif, agile et
habile, bref : savoir se tenir à carreau.
 C’est le MENTAL : tout ce qui ne dépend
absolument pas de votre corps du tout.
 C’est l’INFLUENCE : pense à un bouquet de
fleurs que tu offres pour séduire.
Sans le savoir, vous êtes en train d’expliquer
au joueur à la fois la création du personnage et
le fonctionnement du jeu. Comme c’est très
simple ça s’apprend très vite et chaque erreur
peut se corriger immédiatement sans soucis.
Une remarque : vous êtes la Cartomancienne
qui lit l’avenir et répond aux questions qu’on lui
pose. Le joueur est votre gogo. Tout ce qui
précède est uniquement là pour qu’il
comprenne que le jeu a des règles et pour
établir la confiance durable entre vous.
 3 : CRÉER LE PERSONNAGE
SES ATOUTS PRIVILÉGIÉS ?
Quand on crée un perso dans un jeu de rôle on
lui donne des stats, une classe, des
compétences, parfois on lance les dés,
d’autres on répartit des points. C’est super,
mais c’est long et cela fait fuir les débutants.
Ici, rien de tout ça. Nada, wallou.
Ici, techniquement parlant, une fois que le
joueur a compris le sens des quatre atouts,
vous allez lui faire commencer sa toute
première partie de jeu de rôle. Oui,
IMMÉDIATEMENT. Moins de cinq minutes
après avoir sorti les cartes, le joueur débutant
va entamer sa toute première aventure. Et va
en être le héros principal. C’est-à-dire que le
personnage sera le joueur. Pour de vrai. Lui
ou elle qui, tard le soir, va rencontrer un
zombie, un chien enragé ou un blessé à
secourir. Pas d’étapes de projections dans un
alter égo inconnu donc. Mais il va bien falloir le
créer ce « personnage » non ? Coup de pot
vous avez sorti juste avant quatre CARTES
TEST du paquet, les quatre as et ils sont
devant le joueur qui vient d’apprendre à quoi ils
correspondent. Maintenant, utilisez l’astuce
numéro 4 : prenez votre air le plus innocent du
monde et demandez-lui juste dans quel atout il
se sent, lui, le joueur, le moins crédible.
« Maintenant, dis-moi, d’après toi, parmi ces
quatre atouts que je viens de te présenter, quel
est celui avec lequel, dans ta vie, tu sens que
tu galères le plus au quotidien ? ».
Les gars en surpoids manqueront souvent de
, les maladroits de , les bourrins impulsifs
de , et les super timides de . Alors enlevez
cette carte pour en laisser trois. Voilà, elles
sont la FEUILLE DE PERSONNAGE de votre
nouveau joueur ! C’est caricatural oui. Mais ça
marche, et ça permet de lancer la partie
instantanément. Sans vraie création pénible.
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SON ATTITUDE ?
À ce moment vous vous dîtes « Mais c’est
bidon comme feuille de perso y’a pas un seul
chiffre !?! ». Eh bien justement, c’est le but.
Au lieu d’un bout de papier avec des chiffres et
des cases, le joueur a devant lui ses trois
CARTES DE PERSONNAGE qu’il aura
choisies et qui le représentent le mieux.
« Tes trois cartes sont les atouts de ton
personnage. Si tu es blessé tu en perdras une
et si tu perds les trois tu seras dans le coma. »
Maintenant, donnez-lui un PION quelconque :
dé, figurine, allumette ou capsule de canette.
« Ça c’est ton ATTITUDE. Parce que dans le
jeu comme dans la vie tu peux te préparer aux
épreuves qui t’attendent. C’est un peu ton
MODE si tu préfères, ou ton HUMEUR. Et tu
peux en changer comme tu veux tant que je ne
suis pas en train de tirer des cartes.
Par exemple si tu te prépares à une bagarre
mets ton attitude sur . Ça veut dire que tu
sors tous tes muscles pour te battre. Si tu veux
être en mode ninja ou prudent mets ton
attitude sur . Si tu mets ton attitude sur ,
alors tu es en train de réfléchir, d’analyser ou
de surveiller autour de toi. Et enfin quand ton
attitude est sur , cela veut dire que tu es en
mode social prêt à séduire, à baratiner ou à
impressionner quelqu’un. Donc tu peux
influencer les cartes et orienter les choses. »
Précisez-lui que parfois vous lui proposerez de
réfléchir au placement de son attitude, ou que
vous le prendrez par surprise. À lui de réfléchir.
Un détail, comment faire si vous n’avez PAS
de marqueurs ou qu’il y a du vent ? Faîtes un
petit paquet de vos cartes et considérez que sa
carte d’attitude sera celle du dessus.
 ET SON MATOS ALORS ?
Généralement, il ne manque plus qu’une seule
étape avant de commencer à jouer :
l’équipement. Parce que oui, normalement,
dans un jeu de rôle « classique » c’est la
dernière étape avant le début des hostilités.
Mais ici cela pose deux problèmes embêtants
et terriblement contre-productifs :
MOTEUR ! ACTION !
À ce moment-là, cela fait moins de cinq
minutes que le complet béotien a dit qu’il
s’intéressait aux jeux de rôle et à peine une
trentaine de secondes qu’il a compris la
signification des différents atouts. Et c’est à ce
moment précis qu’il faut placer l’estocade
avec l’astuce numéro 6 :

D’abord, le futur joueur vient juste d’apprendre Votre unique objectif c’est de faire jouer
le sens des quatre atouts, plus le maniement immédiatement le débutant, là tout de suite.
du pion d’attitude. Lui faire commencer une Car oui, on va commencer là maintenant !
liste de courses peut être LE détail en trop qui
le lasse. D’après mon expérience personnelle,
Bref, au lieu de lui dire « Si tu veux, passe à la
je dirais qu’une fois sur trois environ la
maison et on se fait une partie la prochaine
personne bloque et refuse d’aller plus loin sous
fois » vous le balancez directement dans le feu
un prétexte quelconque.
de l’action. Cette façon de procéder donne
Ensuite, votre « cible » ne sait pas vraiment
d’excellents résultats pour deux raisons :
encore que dans trente secondes elle sera en
1 - D’abord pas besoin de réchauffer l’intérêt
train de commencer sa première aventure. Et
plus tard : le jeu est découvert illico.
elle va probablement - même avec la meilleure
2 - Ensuite, il n’y a pas besoin de feuilles de
volonté du monde - prendre des objets farfelus
personnages donc pas besoin de chercher un
et franchement inutiles. Donc pour pouvoir
crayon, de remplir la feuille, compter etc.
jouer IMMÉDIATEMENT au jeu de rôle, il faut
absolument utiliser l’astuce numéro 5 :
Mais attention, le dernier risque est de vouloir
trop bien faire et de desservir votre projet, alors
Le joueur ne va choisir ses objets d’inventaires gardez à l’esprit l’astuce numéro 7 :
qu’une fois que la partie est commencée, lors
du premier instant de calme de l’aventure.
Pour convertir le débutant, vous ne devez
SURTOUT PAS tenter de vendre votre
Le joueur aura alors droit à prendre univers favori, ni même un univers
simplement QUATRE OBJETS, pas un de imaginaire précis. Ce que vous allez
plus. Soyez cool mais pas trop. Un couteau transmettre c’est le rôle de joueur sur table.
oui, une lampe torche oui, un pistolet non, sauf
peut-être un faux ou d’AirSoft. Quant au fusil
Il faut immédiatement que le nouveau joueur
d’assaut niet définitif. Pourquoi quatre au fait ?
comprenne la différence avec un « jeu de
Déjà ça correspond à deux mains plus deux
rôle » sur PC ou console. Aussi pour éviter les
poches. Ensuite, au-delà il faudrait tout noter,
laborieuses descriptions d’un monde
donc il faudrait du papier et un crayon et
imaginaire ou d’une baronnie féodale, dans sa
justement le but c’est de jouer sans.
première aventure, le joueur va se jouer LUI-
Une précision : si un joueur veut jouer au petit
MÊME. Et il va d’ailleurs se jouer lui-même à
malin et prend un sac, souriez, et rappelez-
l’endroit exact où vous vous trouvez quand
vous que le premier zombie ou chien errant ou
votre discussion à lieu. Et ça commence donc
voyou à lui tomber dessus l’arrachera ainsi que
maintenant, cinq minutes après en avoir parlé !
sa précieuse cargaison… et qu’il n’aura plus
que les quatre objets prévus. Sed lex dura lex !
Court, simple, percutant, et immédiat.

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 4 : ENTAMER LA 1 PARTIE
CE QU’IL VOUS FAUT
Pour une bonne première aventure il faut faire
direct et rapide. Visez entre 15 minutes et une
heure pas plus. Une demi-heure suffit à
convertir n’importe qui d’un peu ouvert. Pour
faire vite et bien en un si court laps de temps il
vous faut CINQ éléments distincts choisis avec
soin :
1 : Un HÉROS QUI EN VEUT : coup de bol
vous l’avez en face de vous. C’est le joueur
débutant qui va tenir ce rôle, et ce sera facile
pour lui car il va incarner la personne qu’il
connaît le mieux au monde. C’est-à-dire lui-
même. Son « lui » ou « elle » imaginaire.
2 : Une SITUATION QUI SE COMPLIQUE : le
principe est de faire basculer une journée
normale dans l’extraordinaire. Que ce soit
par l’irruption brutale d’une autre réalité ou par
le changement de repères.
Par exemple : L’usine chimique qui est de
l’autre côté de la ville a explosé et un nuage
mortel transforme les gens en mutants
psychopathes ou en vampires ou en blobs, en
commençant bien sûr par les collègues du
bureau au bout du couloir.
Le nouveau directeur de l’école est un sorcier
satanique qui va se servir d’un livre maudit sur
son bureau pour ouvrir un portail démoniaque,
et ce, pile poil le soir de la réunion parents-
profs ou de l’heure de colle du gamin.
Les moniteurs du camp de loisirs, si souriants,
sont en fait des aliens qui remplacent les gens
les uns après les autres par des clones
destinés à supplanter la population du camp,
puis de la ville, du pays et enfin du monde.
Cette location de vacances si spacieuse a en
fait été construite sur un cimetière sacré ou un
passage vers un univers parallèles d’où va
sortir le Grand Manitou des Immobilités
Bleues.
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ÈRE
3 : Une DÉCISION A PRENDRE : avec un
joueur lambda on peut se permettre de semer
des indices, de suggérer des fausses pistes et
de lui rendre la vie moins linéaire. Avec un
joueur débutant il ne s’agit pas de lui mâcher le
boulot, mais il est carrément question de lui
donner une direction claire où aller. Après, à
lui de s’y rendre de la manière qu’il pourra.
Par exemple : L’usine chimique qui est d’un
côté de la ville a explosé donc il faut fuir de
l’autre, en évitant les collègues devenus fous
homicides.
Le nouveau directeur a besoin d’un livre mais
on peut lui voler, ou détruire les autres objets
du rituel, ou fuir, ou appeler les Blue Exorcists,
les X-Files ou encore le Pape qui est en ville
pour exorciser un bâtiment maudit (?!?).
Les moniteurs aliens doivent se tremper toutes
les deux heures dans l’eau du lac pour garder
forme humaine donc on peut le remarquer et
profiter de leurs baignades pour bouger et fuir.
Les esprits de la maison louée ne peuvent agir
que par temps de pluie et une éclaircie est
annoncée par la télé cette après-midi etc.
4 : Une RESPONSABILITÉ MORALE : Il faut
absolument que la perspective de se sauver
SEUL ne soit pas l’unique horizon aventureux
du joueur. Le but n’est pas de tomber dans le
pathos larmoyant mais qu’une fois la partie
achevée, le joueur puisse se dire à la fois
« c’était sympa d’être le héros » et surtout
« c’est cool d’avoir réussi à sauver ces gens ».
Par exemple : Pensez à cette collègue sympa
au premier étage qu’il ne faut pas abandonner,
pensez à ce copain de classe trop marrant qui
est en colle dans une autre salle, pensez aux
gosses du club 6-12 du camp de vacances,
pensez aux animaux du refuge de la SPA etc.
 N'oubliez pas que des jeux où le joueur seul
n’a aucune responsabilité morale les
téléphones en sont pleins : vous devez
montrer que le jeu de rôle en vrai c’est
justement bien plus « humain » et puissant !
5 : Une PROGRESSION CONSTANTE : avec
un rythme certes tout à fait banal pour un
vétéran mais qui ne l’est justement pas pour un
néophyte. Je recommande l’ordre classique
des contes qui oblige à se projeter de plus en
plus dans le monde imaginaire :
Le MUR : franchir un obstacle bloquant le
passage qui est une coupure avec le réel.
Le GARDIEN : rencontrer et devoir ruser ou
fuir ou baratiner un figurant soupçonneux
pouvant devenir hostile et punir voire blesser.
Le PIÈGE : devoir franchir une zone
dangereuse pour continuer la route, zone
pouvant blesser ou faire perdre du matériel.
La FUITE : réaliser que l’opposition est très
forte et se barrer pour rester en vie.
Le MONSTRE : devoir combattre un ennemi
direct et mortel et se battre pour avancer.
La RÉCOMPENSE : atteindre son but et
accomplir l’objet de sa quête.
Avec cinq minutes, explication des règles et
création du personnage comprises, plus un
gros quart d’heure de jeu c’est tout à fait
possible… avec un paquet de cartes !
CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE
Le joueur ne doit jamais se dire « tout mène au
même endroit », c’est pour ça qu’il faut
absolument éviter tout dirigisme maladif. Mais
après le joueur va être légitimement perdu.
C’est pourquoi, au tout début en tous cas, c’est
à la Cartomancienne de proposer au débutant
plusieurs choix quand il est bloqué, comme le
ferait un paragraphe d’un livre dont vous êtes
le héros. Le but est que le joueur ne se sente
jamais manipulé mais qu’il choisisse tout
librement.
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Pour dire autrement, il ne faut pas répéter
bêtement « Qu’est-ce que tu fais ? ». Il faut
au contraire proposer des choix variés, des
options bien distinctes, de vraies différences.
Tout ne doit pas être utile ou facile, mais il doit
y avoir des choix de combat, de fuite, d’appel
au secours, d’organisation, de discrétion etc.
Par exemple : Le joueur est perdu dans son
immeuble au boulot après avoir tué un homme
de ménage devenu zombie. Ou votre neveu de
onze ans fui son collège envahi par de la slime
géante. Vous proposez : « Qu’est-ce que tu
veux faire ? Tu peux essayer de rentrer chez
toi, tu peux tenter de trouver des armes ou de
l’équipement, tu peux contacter la police ou
des amis, tu peux te cacher ou repérer un
endroit sûr, tu peux essayer d’écouter les infos
ou de lancer un appel sur les réseaux sociaux,
ou est-ce que tu as d’autres idées ? ».
Un bon conseil : à fuir pour la première partie
ce sont les traîtres et les doubles jeux parmi
les figurants rencontrés. Vous garderez ça
pour plus tard, le débutant DOIT pouvoir
faire confiance au monde et aux figurants !
ENFIN ET SURTOUT : RÈGLE ABSOLUE :
ne flinguez surtout pas le perso car c’est
aussi le joueur, ou en tout cas sa projection
directe. Rappelez-vous que le joueur vous
prête son corps à lui pour l’aventure. Donc
soyez stressant oui, mais rien de sordide.
Au pire si vous vous rendez compte que le
personnage doit mourir car le joueur a fait
n’importe quoi, baissez doucement la voix
comme pour lui annoncer la mauvaise
nouvelle… et touchez-lui l’épaule brusquement
en l’appelant par son prénom ! Racontez-lui
alors qu’il s’est juste endormi au bureau ou en
cours ou après une pinte de trop et que son
patron ou prof ou serveur vient le réveiller au
milieu de sa sieste et de son rêve ! Ouf
Maintenant, ça marche comment la
CARTOMANCIE dans un jeu de rôle ?
 LES RÈGLES DE CARTOMANCIE
Nové sed non nova
La manière est nouvelle mais non la matière

David Lewis Johnson

Une fois passé le blocage de la création et de l’explication des règles une nouvelle
difficulté se profile à l’horizon. Trouver une information sur une feuille de personnage –
même très simple – ce n’est jamais intuitif et cela demande un effort qui coupe
l’imagination. Et puis il y a les calculs incessants du dé machin + truc + bidule. Ça
intimide à notre époque… surtout quand un simple portable à 100 balles fait tout ça
pour vous, tout seul. La solution c’est que le maître de jeu fasse tourner le système
comme une cartomancienne lit votre avenir : elle parle, vous demande votre avis et
lit des cartes qu’elle pose devant elle ! Parfois elle vous demande de piocher une carte
ou deux mais à aucun moment elle ne vous demande autre chose que d’écouter et de
répondre à ses questions. Les cartes décident et elle les interprète pour vous, vous
n’avez rien à calculer ou à apprendre. En clair au joueur on va lui raconter l’histoire
de son personnage, pas le harceler, ni lui faire apprendre une mécanique chiffrée.
C’est le secret de CARTOMANCIE.

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 5 : COMMENT LIRE L’AVENIR ?
LE MATÉRIEL NECESSAIRE
Comme expliqué plus haut, pour jouer il suffit
d’un simple paquet de 52 cartes avec un ou
deux jokers. Deux c’est beaucoup plus fun.
Vous n’oublierez pas de vous munir d’un
joueur à initier et d’un petit bidule quelconque
pour lui servir de curseur d’attitude.
CHOISIR LA SITUATION
Pour savoir comment va tourner une scène, ce
système utilise un concept unique. Celui de
« SITUATIONS ». Dans un premier temps,
seule la Cartomancienne agit et va piocher
quelques cartes. Le joueur écoute. Quand
vous avez un groupe de joueurs qui participent
tous aux mêmes évènements en même temps,
elle déterminera le déroulement de la scène
du groupe ENTIER et PAS pour chaque
personne du groupe concerné. En ce sens il
n’y a pas une collection de jets de dés ou de
tests à chaque instant, chacun ne concernant
qu’un seul personnage (surtout si vous initier
un couple ou un groupe).
Par exemple : vous initiez plusieurs joueurs
d’un coup et ils sont dans la même pièce lors
d’un combat. Vous piochez pour tout le groupe
car cette situation les concerne tous.
À la limite, un joueur peut lever les bras et dire
« pouce, moi je ne me bats pas » auquel cas il
se retire du groupe concerné. Il n’empêche que
– hormis peut-être le déserteur qui a les bras
levés – si le combat tourne mal, c’est le groupe
en entier qui va en souffrir les conséquences et
devoir reculer, ou pire se faire écharper.
Ensuite seulement, quand on saura, grâce
aux cartes piochées par la Cartomancienne
comment évolue la situation du groupe,
chaque joueur pourra peut-être piocher une
carte ou deux pour évoquer le destin individuel
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MJ Barjoc (Order #38583690)
de SON personnage. C’est important : gardez
toujours cette image en tête : la
Cartomancienne pioche pour le groupe (ou
la situation globale si vous préférez) PUIS le
joueur pioche pour son perso (son destin
particulier). Pour résoudre chaque situation, la
Cartomancienne utilisera une procédure simple
et immédiatement compréhensible pour lire
l’avenir. Cela se passe en 4 étapes, toujours
identiques, qui forment un ORACLE :
1 - DÉCRIRE LA SITUATION
La Cartomancienne décrit la scène, les
choses qui arrivent, l’évènement qui se profile
à tous. À elle de voir pour les détails.
Par exemple : Elle peut décrire le début d’un
combat par une longue tirade sortie de Tolkien
ou de La Compagnie Noire. Elle peut aussi se
contenter de dire : « Tout à coup une flèche
siffle à vos oreilles ! ». On encore lancer une
hache contre un mur ou hurler « à l’assaut ! ».
2 – ANNONCER L’ORACLE
La Cartomancienne transcrit cette situation,
en termes de jeu, au travers de deux
indications qu’elle synthétisera en une
ANNONCE, comme au bridge. Il y a deux
composantes dans l’annonce : l’atout directeur
et un nombre de cartes qu’elle piochera :
Par exemple : la Cartomancienne pèse le pour
et le contre et déclare juste 2, 1, ou 3.
Tout y est : le nombre de cartes et l’atout.
D’abord, le NOMBRE DE CARTES mesure le
TROUILLOMÈTRE des personnages. Plus le
nombre est haut, meilleur c’est, plus c’est
proche de zéro et plus ça craint !

3 cartes pour une situation FAVORABLE
2 cartes pour une situation STRESSANTE
1 carte pour une situation COMPROMISE
0 carte pour une situation DÉSÉSPÉRÉE
Par exemple : Un combat contre un orque
blessé ou surpris ce sera trois cartes. Un
garde orque bien déterminé et équipé, ou un
groupe de seconds couteaux de la tribu ce
sera deux. Un champion orque ou un petit
groupe d’orques de base bien déters ou
affamés cela vaudra une seule carte.
ATTENTION, parfois l’annonce sera de zéro
carte. Cela implique que le résultat sera
inéluctablement négatif sauf exploit personnel.
Par exemple : Si vous défiez Rakrash-le-
Fossoyeur, chef des tribus du Nord et de l’Est
en combat singulier ou si vous vous retrouvez
seul face à toute la tribu ce sera zéro carte.
Ce qui indique que si vous ne trouvez pas
moyen de piocher une carte personnelle pour
sauver votre peau, techniquement parlant,
vous êtes sûr de perdre ! On a bien dit
situation « désespérée ».
Ensuite, l’ATOUT DIRECTEUR indique quel
atout doit sortir pour que les choses se passent
bien. Si toutes les cartes sont de couleur
(rouge ou noire) inverse alors les chosent se
passent mal et la situation va empirer.
 = situation PHYSIQUE nécessitant de la
force, des muscles, de la vigueur ou du punch.
 = situation TECHNIQUE vous obligeant à
faire preuve de précision et d’habileté.
 = situation MENTALE où il faut être lucide et
courageux, ou alors face à une énigme.
 = situation SOCIALE où il va falloir plaire,
convaincre ou bien encore impressionner.
Par exemple : Un combat à l’épée c’est
physique donc l’atout sera . Si quelqu’un
essaye de séduire la fille du roi ou de bluffer un
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MJ Barjoc (Order #38583690)
garde orque c’est une situation sociale et
l’atout sera . Si une énigme bloque le groupe
c’est une situation mentale, et l’atout sera .
Enfin, si vous devez franchir un pont de cordes
à moitié moisi c’est une situation technique
demandant de l’habileté et ça concerne l’atout
. Dans tous les cas, si une carte parmi celles
piochées est du bon atout, la situation se
termine très positivement. C’est un oui plus si
vous pensez en termes de qualité de résultat.
3 – TIRER LES CARTES
La Cartomancienne commence le TIRAGE
et pioche les cartes. Elle les posera toujours
FACES VISIBLES sur la table. Selon les
atouts de ces cartes, le résultat de cette scène
sera évident : elle va être résolue, elle va
s’améliorer ou elle va se compliquer.
Avec au moins une carte DU BON ATOUT
c’est un succès complet, un triomphe, la
situation est résolue de la meilleure façon
possible. C’est parfait, un vrai OUI PLUS !
Avec au moins une carte DE LA BONNE
COULEUR (noire ou rouge) c’est un succès
plutôt mineur. Mais, même s’il tout n’est pas
parfait, la situation s’améliore. C’est une
sorte de OUI MAIS car tout n’est pas résolu.
Si TOUTES les cartes sont de LA MAUVAISE
COULEUR, c’est raté et la situation empire.
C’est juste un franc NON.
Par exemple : Pour votre combat atout , si au
moins un  sort, c’est un triomphe et vous
vous débarrasserez d’un ennemi faible, pour
les autres ils prennent une blessure !
Avec au moins un , c’est un succès mineur et
l’ennemi commence à reculer sous vos coups,
peut-être même que les moins vaillants parmi
eux vont se mettre à fuir. Bref, ça
s’améliore mais pour autant vous ne les
blessez pas et le combat n’est pas encore fini.
Enfin s’il n’y a que des  et des  c’est raté :
votre groupe recule et prends des blessures !
 Attention : quand vous piochez un JOKER il se
passe un évènement sympa et peu prévisible
et vous arrêtez aussitôt le tirage pour
l’annoncer. Ensuite vous remélangez les cartes
afin de repartir avec un deck complet.
ATTENTION vous mélangez seulement là !
4 – FAIRE PIOCHER OU PAS
Maintenant seulement, le joueur va pouvoir
piocher quelques cartes supplémentaires
pour améliorer le DESTIN INDIVIDUEL de
SON personnage au sein de cet oracle global.
La principale raison de piocher une carte perso
est d’avoir mis son curseur d’attitude sur
l’atout correspondant à l’oracle en cours.
AVOIR LA BONNE ATTITUDE vous permet
de piocher pour améliorer le résultat de la
scène pour VOTRE personnage et lui
uniquement. Pour les autres, rien ne change.
Par exemple : Votre combat de groupe à 3
contre l’orque ivre mort tourne mal car la
Cartomancienne a sorti 3 cartes à . Mais
comme vous aviez eu la bonne de placer votre
attitude sur  (car vous sentiez l’embrouille
arriver) vous, et vous seul, piochez bel et bien
une carte en plus pour votre perso.
Le résultat n’est valable que pour VOTRE
perso, pas pour le groupe auquel il appartient.
Par exemple : Votre groupe affronte un bébé
dragon pesant sa bonne tonne et demie. la
Cartomancienne annonce 1 mais sort un .
Le bébé dragon se contracte et s’apprête à
cracher. Oups. Ça va chauffer ! En revanche,
comme votre archer avait eu la sagesse de se
préparer en mettant son attitude à , vous
sortez de votre côté un valet de  qui vous
sauve la vie. Le dragon ne vous voit pas, ou
vise mal ou vous ignore, peu importe. Mais le
fait est que, alors que tout le monde va se faire
incinérer, votre personnage - et lui seul - s’en
sort sans un poil de moustache brûlée.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
L’autre moyen d’avoir une carte de plus est de
PRENDRE DES RISQUES :
Chaque joueur a toujours le droit de piocher
une carte de plus. Qu’il ait ou pas la bonne
attitude. Mais celle-ci à un prix : si la carte qui
sort est de la mauvaise couleur alors vous
commettez une MALADRESSE !
Par exemple : Votre combat à 3 contre
l’orque ivre mort tourne mal car la
Cartomancienne a sorti 3 cartes à . Vous
prenez des risques et sortez… un  ! Oups,
non seulement il vous blesse mais en plus il
vous assomme !
OBTENIR UN BÉNÉFICE
Parfois, vous avez la bonne attitude mais la
situation est déjà résolue ou presque. Inutile de
piocher quoi que ce soit et pourtant vous avez
envie de profiter de votre intuition :
Si la situation est résolue (bon atout) ou évolue
déjà favorablement (bonne couleur) avoir été
sur la bonne attitude vous permet d’obtenir un
BÉNÉFICE qui vous tient à cœur, de faire une
action en plus ou encore de spécifier un détail
qui vous semble critique. Et ce, gratuitement.
Par exemple : La négociation à  avec le
capitaine du navire qui doit emmener les
personnages à l’autre bout de la mer a été
remportée (bon atout ) ou les joueurs ont pris
l’avantage (bonne couleur ). Un des joueurs
avait son attitude sur  et insiste pour avoir sa
chambre individuelle : il l’obtient. Les autres
iront dans la calle avec les marins ordinaires.
Plus spécifiquement, lors d’un combat, un
bénéfice servira à assommer un ennemi, le
désarmer, récupérer un objet, accomplir une
action de plus ou une cascade de bon goût etc.
Un conseil : soyez cool pour valider, ok ?
 Exceptionnellement, pour obtenir le bénéfice
voulu, la Cartomancienne peut exiger que
l’attitude du perso soit sur un atout spécifique.
Pas forcément celui de la situation d’ailleurs.
On parle vraiment de feeling au cas par cas.
Par exemple : Causer une blessure de plus à
l’ennemi à , le désarmer à , le distraire à ,
le ruser, le convaincre ou le distraire à .
LES RISQUES DU MÉTIER
Vous prenez une BLESSURE quand par
exemple vous perdez un round de combat. Je
dis bien ROUND donc si certains adversaires
ont besoin d’être tabassés trois fois pour
mourir, il faudra piocher le bon atout lors de
trois rounds différents. Si quelqu’un pinaille,
disons que le round dure de 3 à 30 secondes
selon les situations (duel de samouraï ou
cache-cache western au révolver).
Quand vous êtes blessé, vous retournez une
de vos cartes de personnage sur sa face
cachée. Tant que vous n’avez pas passé une
nuit entière de repos, vous ne pouvez pas
choisir cet atout comme attitude.
Avec deux blessures il faudra deux nuits de
repos bien sûr.
Si vos trois cartes de personnage sont
retournées vous êtes évanoui pour douze
heures. Un coup de plus et vous êtes mort !
donc à la Cartomancienne de dégainer le
SAMU, ou le guérisseur ou médecin
providentiel pour ne pas en arriver là. Merci.
Néanmoins, si parmi vos objets portés (vous
en avez quatre rappelez-vous) vous aviez une
« ARMURE », vous pouvez la sacrifier pour
encaisser une blessure. Ceci implique aussi
que si vous acceptez de ne rien porter d’autre
vous pouvez encaisser QUATRE blessures
après QUATRE rounds de combat perdus
avant d’en subir vraiment les conséquences.
C’est l’option « tank ».
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MJ Barjoc (Order #38583690)
LES GARS D’EN FACE
Ce livret d’introduction n’est pas un manuel de
tactique, donc pour les ennemis des joueurs on
en restera au basique :
Chaque perso du groupe liquide UN ENNEMI à
chaque round de combat remporté (bon atout)
ou encaisse UNE blessure à chaque round
perdu (mauvaise couleur).
Si la meilleure carte est de la bonne couleur
les joueurs PRENNENT l’AVANTAGE et ils
auront droit à une carte de groupe de plus au
prochain round. Si un seul joueur prend
l’avantage alors que le groupe subit une
blessure, il sera seul à profiter de cette carte
en plus, mais il peut aussi s’en servir illico pour
accomplir une action de plus… comme prendre
la fuite ou distraire l’ennemi par exemple.
Pour les amateurs de grosses bêtes :
Ennemi de base : encaisse UN coup
Ennemi balèze : encaisse DEUX coups
Ennemi redoutable : encaisse TROIS coups
Pour tout ce qui concerne leurs capacités
diaboliques éventuelles, considérez qu’ils ont
un POUVOIR SPÉCIAL utilisable une fois
chacun par combat s’ils gagnent un round, ou
plutôt que le(s) personnage(s) le perd(ent).
Par exemple : Un dragon peut causer une
blessure de flammes à chacun avec son
souffle. Un ogre peut vous assommer. Un
vampire peut vous hypnotiser d’un regard pour
vous faire tenir immobile. Un sorcier peut
contrôler un personnage comme une
marionnette pour un round. Un lutin peut vous
voler un objet et se barrer avec. Un robokeuf
peut vous taser, Un zombie peut pétrifier de
trouille. Un mec armé peut tirer en l’air et vous
obliger à vous jeter au sol etc.
C’est très schématique mais pour une
première partie cela suffit largement.
 5 : UN EXEMPLE D’ORACLE
Le joueur est Lars, un trekker fou qui doit
traverser un lac islandais gelé à la croute
fragile pendant son expédition arctique. La
glace a, certes, l’air épaisse, mais depuis
quelques heures un groupe de loups suit sa
route et la Cartomancienne veut savoir s’il va
s’en sortir. Comment cela va-t-il finir ?
LES QUESTIONS
Combien de cartes à tirer ?
La glace est épaisse mais l’eau est très froide
et il y a les loups. Ce sera « Stressant ». On
tirera et révélera donc DEUX CARTES.
Quel sera l’atout de l’oracle ?
Il faudra être attentif donc ce sera .
Les résultats possibles ?
La Cartomancienne réfléchit avant de piocher :
 = TRIOMPHE REMARQUABLE : tout va
bien, aucun incident, les loups sont distancés
et Lars taille la route en paix avec style.
 = SUCCÈS AVANTAGEUX : coursé par les
loups, la glace craque sous les pas de Lars, il
traverse la glace et est trempé. Il devra faire un
feu pour se sécher plus tard. En tout cas il
laissera les loups derrière lui.
 ou  = ÉCHEC REGRETTABLE : la
situation évolue dramatiquement : la glace
cède sous les pas de Lars, il manque de se
noyer et perd un objet de son équipement.
Quand il sortira de l’eau, il y aura un loup…
Si prise de risque ratée = MALADRESSE :
Lars manque de se noyer, perd la moitié de
son équipement ou prend une blessure. Les
deux loups seront là aussi… Bonne chance.
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LES RÉPONSES
L’annonce de l’oracle
La Cartomancienne annonce juste « 2 ».
Pas de pot pour Lars, son attitude était sur .
Le tirage des cartes de l’oracle
Il pioche un , (noir = pas bon), puis un ,
(idem). L’oracle est donc mauvais. Pas cool.
« Tu progresses sur la glace de ce lac qui ne
t’inspire vraiment aucune confiance. Arrivé au
milieu la glace cède sous toi, tu t’enfonces
dans l’eau et tu sens ton sac qui t’échappe ! ».
Les pioches du joueur
Le joueur n’avait pas la bonne attitude mais
prend des risques. Il pioche un . Ouf !
Oui c’est très simple, sans stats ni skills, mais
pour une initiation c’est largement suffisant !
Le résultat des courses final
La Cartomancienne décrit la situation finale :
« Tu rattrapes ton sac et tu sors de l’eau en
vitesse. Tu es trempé mais indemne et tu as
gardé tout ton matos. Au loin tu vois que les
loups lâchent l’affaire et s’en vont ! ».
Voilà : la situation a été « simulée », le perso
distance les loups et une nouvelle scène peut
commencer. Pourtant on a bien une simulation,
des règles et une cohérence. Tout ce que les
jeux de rôle que le joueur pratiquera ensuite.
Il n’y a jamais rien de compliqué et surtout
rien d’incompréhensible ou de déroutant
pour le joueur ! Ce sera toujours la même
procédure : description de la situation,
annonce de l’oracle, sa pioche et celles du
joueur puis description du résultat final.
 SCÉNARIOS & CONSEILS
Simplex sigillum veri
La simplicité est le sceau de la vérité

Miguel Santos

Pour cette version très courte des règles de CARTOMANCIE j'ai décidé de ne pas
insister trop sur la technique, mais plutôt sur la méthode en elle-même afin de
permettre à un maximum de personnes de l'expérimenter et de l'adapter à leur goût.
Vous l'avez remarqué, il y a très peu de choses complexes dans ces règles :
l'explication se fait rapidement, la création du personnage se fait en même temps et la
partie commence immédiatement après. Il aurait été dommage de pourrir toutes ces
belles intentions avec des descriptions de background un peu fouillées comme celles
que j'ai implémenté dans PREMIERS ROLES, le livre d’initiation complet du jeu.
Ne vous attendez donc pas à trouver dans les pages qui suivent de magnifiques
quêtes pour sauver l'univers ou une princesse. Au contraire il s'agit de proposer un
exemple que j'ai beaucoup utilisé (celui du premier contact avec un zombie dans un
monde qui part complètement en nouille), de montrer ensuite une variante sur le
thème, et enfin de proposer une petite liste aléatoire avec quelques idées en vrac
pour vous permettre de bien commencer.
Prenez vos cartes et bons jeux !

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 6 : POUR UNE INITIATION RÉUSSIE :
LA BASE DE LA BASE
On présente les quatre atouts et le joueur en
élimine un. Puis il reçoit son pion d’attitude.
Le personnage ce sera lui ou elle. Clair et net.
Si le personnage doit mourir on annonce au
joueur qu’il s’était juste endormi et se réveille !
Le scénario commencera immédiatement
quand la carte de personnage en trop sera
mise de côté. Le monde du jeu sera le nôtre.
L’aventure sera une simple succession de
scènes avec des passages obligatoires. Il
faudra toujours que le joueur ait une direction
ou aller (fuir, sauver X, aller à Y) et ne pas lui
demander ce qu’il fait mais lui proposer des
options et des choix, au moins au début.
LES 6 SCÈNES OBLIGATOIRES
Un obstacle à franchir par l’adresse, la ruse,
le bagout ou les muscles peu importe. Le but
est de poser l’idée qu’il y a des règles en face.
Un figurant à qui parler. L’intérêt est de
montrer que les choses évoluent en fonction
de la manière dont le personnage s’adresse
aux gens et qu’il faut s’adapter comme en vrai.
Un danger à affronter. Comme l’obstacle plus
haut mais avec le risque de se faire mal. Le but
est de montrer que les dangers impliquent des
conséquences néfastes et des blessures.
Une poursuite ou une évasion. L’intérêt est
de faire comprendre qu’on ne peut pas tout
affronter d’une part et aussi de mettre une
notion de dynamisme mêlée de stress.
Un combat facile. Car ça fait toujours plaisir
de savoir qu’avec la carte du bon atout
l’adversaire est vaincu et qu’avec une carte de
la bonne couleur il recule. Le but secondaire
est de montrer que le combat ce n’est pas
compliqué dans le jeu. On peut ensuite en
rajouter mais un seul suffit.
Une personne à sauver. Car le jeu de rôle est
plus satisfaisant quand on a vécu une aventure
où on a fait la différence et sauvé quelqu’un.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
L’ENCHÂINEMENT TYPIQUE
INTRODUCTION : une scène initiale ou la
routine quotidienne est mise en pièces par un
événement soudain qui capture l'attention du
personnage et l'oblige à une réaction
immédiate. Par exemple une personne
allongée pleine de sang dans son jardin, un
zombie dans la rue, un appel au secours, du
bruit dans le couloir ou bien un avion militaire
qui s'écrase à côté du camping.
Objectifs : compréhension du processus de
dialogues, suspension de l’incrédulité, mise en
œuvre d’un but clair, et démonstration des
premiers oracles simples à 3 cartes.
COMPLICATION : Les choses ne sont pas ce
qu'elles ont l'air d'être : le corps est celui du
voisin qui s'est transformé en zombie, le
zombie est un scientifique au corps ravagé par
une maladie étrange ou un accidenté, l’avion
est un vaisseau spatial de reconnaissance, et
l'appel à l'aide est un coup monté.
Objectifs : surprendre le joueur en lui montrant
qu'il n'y a pas de réponse facile mais des
questions à poser, lui faire faire des choix
(moraux si possible), application de l'attitude,
pioche effectuée par le joueur, prise de risque.
RÉSOLUTION : Par ses bonnes idées et un
oracle réussi le joueur doit trouver une
solution, sauver la princesse, guérir le blessé,
fuir le monstre, détruire le zombie etc.
Objectifs : Arriver à une fin satisfaisante,
sauver quelqu'un en danger, trouver une fin
ouverte si possible sur un cliffhanger. Et
surtout le personnage ne doit à tout prix pas
mourir !
CÉLÉBRATION : Le personnage doit recevoir
une récompense, l'aventure qu'il a vécue doit
être pour le joueur un accomplissement dont il
se rappellera avec plaisir et fierté.
Objectifs : il ne s'agit pas seulement de
passer un bon moment, il s'agit pour la
Cartomancienne de montrer aux joueurs qu'il
existe d'autres façons de s'amuser en groupe
qui sont valorisantes, intimement satisfaisantes
et rapides à lancer en plus d’être simples.
 7 : DEUX MINIS SCÉNARIOS ET PLUS
1 : ZOMBIE DAY
La façon la plus simple de faire comprendre ce
qu'est le jeu de rôle c'est de commencer
immédiatement à jouer. Oui, alors que le
néophyte vient juste de comprendre à quoi
servaient les cartes et qu'il vient juste d'en
choisir trois pour représenter son personnage.
Pour cela j'utilise deux scénarios que je
considère comme des standards. Ces deux
aventures ne présentent absolument pas de
difficulté, ni même de mise en contexte. Il s'agit
simplement de deux scènes simples au cours
desquelles un événement inattendu avec un Z
va venir briser le déroulement normal des
choses. Chacun de ces scénarios peut se
jouer en une courte session qui va durer de
vingt minutes à une heure. Pas de
complications psychologiques, pas de Lore à
assimiler : des scènes d’actions qui se
suffisent à elles-mêmes avec des tenants et
aboutissants ultra simples et immédiats.
Mon premier scénario je l’utilise quand
l’initiation a lieu dans un bar. Parce que oui
« les tavernes sont un lieu de fraternité ». Il
marche aussi très bien lorsque l'initiation a
lieu dans une convention ou un festival.
Introduction : le jeu commence là où vous
êtes, dans quelques heures. Le joueur est seul
et finit son verre. Les serveurs sont partis et
alors que l'établissement est en train de
fermer, le patron avec qui le joueur a
sympathisé doit s'absenter pendant quelques
minutes et lui demande de surveiller à sa place
que tout se passe bien. Il informe le joueur que
toutes les consommations sont payées qu'il va
juste être absent pendant quelques minutes le
temps d'aller mettre de l'argent dans un
parcmètre, ou encore d'aller chercher quelque
chose dans sa voiture qui est garée juste à
côté. En terrasse il n'y a plus qu'un couple qui
est en train de se disputer pour une pension
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MJ Barjoc (Order #38583690)
alimentaire ainsi qu'une demi-douzaine de
supporters de foot passablement avinés qui
fêtent la victoire de leur équipe favorite.
Complication : bien évidemment, les choses
ne vont pas se passer comme prévu et d'un
immeuble voisin vont sortir successivement
une jeune femme en panique qui va s'enfuir
dans la rue en hurlant, puis un type avec une
sale dégaine qui se révèlera être un zombie en
quête de nourriture. Le moteur principal de ce
scénario est la prise de conscience que
quelque chose ne va pas et qu’un danger réel
menace (les gens en terrasse feront de
magnifiques victimes expiatoires). Il va falloir
fuir au plus vite parce qu’au fur et à mesure de
nouveaux zombies s’approchent, en plus des
victimes en terrasse qui vont se rajouter au flot
des assaillants. Et les flics ? Ils sont débordés
et injoignables, forcément !
Résolution : le but est d’enchainer des scènes
pêchues et haletantes. On est en train de jouer
dans un bar avec du bruit autour et il y a peu
de place pour de la finesse psychologique.
Le but n'est pas de faire réaliste. Il est d’une
part de faire comprendre comment
fonctionne le jeu, et d'autre part de
proposer des rebondissements variés. Je
recommande donc simplement de toujours
commencer les premiers oracles du jeu par
un tirage de trois cartes. Quand le joueur
aura pris ses marques il sera temps
d'adapter ce nombre de cartes à la situation
exacte. Au début on ne va donc pas
chercher à lui faire peur, mais plutôt à le
rassurer sur la bienveillance du système
d'oracles. Ensuite on lâchera les zombies !
Dans un premier temps il faudra un oracle à
3 pour identifier que le type qui s’approche
n’est pas dans son état normal. Avec au
moins un  ce sera « un homme couvert de
 sang, de la figure au bas du pantalon qui tandis que le seul zombie visible pour l'instant
marche mécaniquement le regard vide et se rapprochera, plusieurs autres sortiront à
menaçant ». Avec au moins un  ce sera « un nouveau de l'immeuble d'où vient le danger et
homme mal en point qui a l’air blessé et qui se dirigeront vers le bar.
titube bizarrement ». Avec que des cartes
rouges ce sera « un type se dirige vers le bar Ce qui franchi la porte peut être simplement
lentement, il a l’air un peu crado et marche pioché :  victime homme  victime femme
difficilement comme s’il était saoul ».  zombie homme  zombie femme.
Si la carte piochée est une figure alors celui
Un joueur plutôt vaillant va souvent essayer ou celle qui sortira se dirigera vers le bar,
d’aller le voir. Le combat s’engage au sinon il ou elle s’éloigne. À chaque fois que
moment où le perso comprend ce à quoi il fait le joueur hésite ou que l'action s'éternise
face. Oracle à 3. Avec au moins un  le faites un tel tirage, cela ne fera que
zombie s’écroule sur le sol et se brise le crâne renforcer l’urgence mortelle de la situation.
dans un bruit mou sur le trottoir. Mais c'est
juste un répit car un nouveau zombie sort à
Autre option, le joueur peut demander de
l'instant même de la porte par laquelle le
l'aide aux gens qui sont en terrasse. Mais
premier vient de sortir ! Avec au moins un  le
qu'il s'agisse du couple en train de se disputer
joueur le repousse et il chute lourdement mais
ou des supporters en train de picoler cela sera
commence à se relever et le joueur comprend
plus difficile. Pour le premier groupe contacté
que c’est un mort-vivant. Si toutes les cartes
l’oracle sera à 2, pour le second 1.
sont noires, le zombie prend le dessus sur le
personnage et s'apprête à le mordre à la
Tôt ou tard le joueur essaiera certainement de
gorge. Le combat continue mais un des
fuir, mais il ne faut pas lui permettre de le
supporters viens porter secours au héros et lui
faire trop vite. En effet la scène où les
permet de s'enfuir mais se fait mordre
personnes se barricadent est un des grands
bêtement et commence à se faire dévorer.
classiques du genre et il serait dommage de
passer à côté. Dites-lui simplement que toutes
Un joueur moins impétueux ira souvent alors
les portes sur la rue sont fermées et que au
de prévenir les gens en terrasse. Il y aura 2
bout de la rue d'autres créatures se dirige en
oracles distincts, un pour le couple et un pour
masse vers lui d'un pas claudiquant
les supporters. Le premier se fera 3 et le
apparaissant rapidement en groupe compact.
second à 2. Et ce soit parce que le couple est
vraiment en train de se disputer, soit que les
Pour se barricader tout dépend bien sûr de la
supporters déjà bien avinés n'écoutent rien.
topologie de l'endroit où vous trouvez. C'est
Avec au moins un  les gens prennent
d'ailleurs pour cela que je pratique mes
réellement conscience du danger et rentre à
initiations dans un bar un peu stylé avec une
l'intérieur pour se planquer. Avec au moins un
terrasse, plusieurs salles distinctes et si
 seule une des personnes du couple ou la possible même un étage. Pour construire la
moitié des supporters se rendra compte des barricade le type d’oracle dépendra largement
choses, l'autre ou les autres vont rester en des moyens que va utiliser le joueur : s'il
terrasse pour servir de goûter au zombie. Et si
verrouille les portes ce sera du , s’il empile
toutes les cartes sont rouges personne
des objets ce sera du , S'il a un autre plan
n'écoute et le joueur ne peut plus rien pour
compliqué ce sera du , et enfin s'il essaie de
eux. À la limite il peut décider de s'obstiner et
motiver d'éventuelles personnes présentes
de retenter sa chance mais cela se fera avec
avec lui alors ce sera du . Une carte par kiki
une carte de moins et pendant ce temps-là
qui se relève les manches.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 Notez bien que la barricade ne doit pas être
éternelle : Selon l’ardeur à la tâche du perso et
le résultat de l’oracle, Donnez à la barricade
entre 2 et 5 points de résistance. Ensuite,
après chaque nouvelle initiative du personnage
piochez une carte : Si elle est rouge la
barricade tient, si elle est noire sa résistance
diminue d’un point. À zéro elle lâche…
Le but étant bien évidemment que le
personnage essaye de trouver une solution
pour fuir. Certains bars ont une cour intérieure
à partir de laquelle il est possible de rejoindre
les étages après une petite escalade (oracle à
), d'autres donnent sur une arrière-cour
encombrée de poubelles, de détritus et de
carcasses d’électroménager (oracle à ), Et
parfois il n'y a pas de porte arrière du tout. La
solution idéale est alors de fouiller pour trouver
une providentielle trappe sur le sol menant à
une cave, elles-mêmes reliées par un boyau
étroit et difficile d'accès au parking d'un
immeuble voisin. Voir page 21 ci-dessous.
S’il y a des figurants, la panique peut faire faire
des choses absolument regrettables aux gens
les plus équilibrés, il peut s'agir de crises
d'hystérie, de personnes qui deviennent
menaçantes où d'actions complètement
suicidaires. Les calmer c’est un oracle à 
bien sûr. Avec un , la tension retombe. Avec
un , Les gens se raisonnent même si la
tension est toujours là. Et si toutes les cartes
sont rouges alors un des figurants fait quelque
chose de vraiment stupide et meurt bêtement,
de préférence attrapé par un zombie bien sûr.
Enfin dernière chose, la plupart des
personnages auront évidemment l'idée d'aller à
la cuisine ou derrière le bar pour trouver une
arme. Ce sera alors un Oracle à . Avec un 
le perso trouve un énorme couteau de cuisine
bien dangereux, ou alors une batte de baseball
(celle qui est réservée aux clients qui viennent
vraiment foutrent la merde). Avec un , ce
sera une grosse louche, un petit couteau ou
encore une poêle à frire. Enfin si toutes les
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MJ Barjoc (Order #38583690)
cartes sont noires, dans sa panique le
personnage ne trouve rien du tout à part peut-
être une grosse fourchette ou une pinte de
bière vide avec une poignée.
Célébration : On peut considérer que la partie
s’achève quand le joueur trouve enfin un
endroit sûr. Mais après tout rien ne dit que ce
parking est sûr, ou encore que la route sur
laquelle le personnage s'engage n'est pas
bloqué par un barrage des forces armées
équipées de masques à gaz et de tout
l'équipement NBC et qui ont l'ordre de tirer à
vue sur tous les gens qui s'approchent. Donc,
rien n’empêche de continuer l’aventure une
fois une fois qu’il a trouvé un véhicule ou qu’il
est rentré chez lui. On peut alors poursuivre
avec le second scénario sans problèmes.
Niveau technique, les oracles seront souvent
à  pour repousser un zombie, édifier une
palissade ou courir se mettre à l'abri, à  pour
comprendre ce qui se passe ou pour trouver
une issue, à  pour convaincre les gens en
terrasse de se mettre à l’abri ou les calmer ou
enfin à  pour se cacher et rester silencieux ou
atteindre un abri. Soyez varié et surtout évitez
les oracles sur l’atout que le joueur a
enlevé ! Ce ne serait pas fair-play du tout !
PS : pour info, j’ai joué ce scénario une
soixantaine de fois. Le taux de survie des gens
en terrasse est faible, mais je me débrouille
toujours pour que le personnage s'en sorte. Au
pire s'il prend deux blessures j’y vais mollo sur
les zombies afin qu’il trouve un abri sûr ou qu’il
retourne quand même chez lui. Comme je l'ai
écrit plus tôt il est absolument indispensable
que le personnage survive à sa première
partie. Rien de tel pour dégoûter un joueur que
de participer à un jeu dont il est lui-même le
héros et de voir qu’à la fin il va mourir. Dans le
pire des cas, s’il finit par se faire mordre par un
zombie, offrez-lui la scène de réveil à l’hôpital
militaire avec autour de lui des médecins en
combinaison qui le rassurent et lui expliquent
qu'ils vont pouvoir le sauver car ils ont le
vaccin Zombrex 2.0 expérimental pour !
 2 : ZOMBIE GRANNY
Ce deuxième scénario, je l'utilise quand
l’initiation a lieu chez quelqu'un à son
domicile, ou en tous cas plus au calme.
Là aussi, la situation est très simple. Le joueur
va entendre des bruits d’objets qui se brisent
puis des cris qui se rapprochent et une vieille
femme en détresse va venir frapper à la porte.
Ses enfants, ses neveux ou des livreurs sont
en effet devenu fous à lier et ont commencé à
tout casser chez elle. Là aussi, les choses ne
sont pas tout à fait ce qu'elles ont l'air d'être et
ce que la vieille dame a oublié de préciser,
c'est qu’elle a été mordue par un zombie hier
(son fils infirmier à l’armée) et que les
personnes chez elle sont des médecins
militaires qui veulent l’embarquer. Et comme
elle est un peu Alzheimer elle ne se rappelle
pas tout.
Niveau technique, les oracles seront souvent
à  pour repousser la dame après sa
transformation en zombie où fuir l’immeuble, à
 pour comprendre ce qui se passe, ou
remarquer sa morsure, à  pour la faire parler
ou négocier avec les mecs en combinaisons
NBC ou enfin à  pour trouver un objet utile
dans le speed ou se faufiler entre elle ou un
autre zombie et une sortie.
Niveau récit, ce scénario est très proche du
précédent et toutes les notes techniques qui
concernaient celui-ci s'appliquent. Néanmoins
le but est ici de poser une ambiance pesante et
d’égarer le joueur à propos de qui est
dangereux : est-ce la vieille dame qui va se
transformer ou celui qui hurle derrière la
porte ? Et est-il un zombie lui-même au fait ?
Célébration : la partie s’achève quand le
joueur quitte son immeuble, et que la voisine
est sous traitement. Mais rien n’empêche de
continuer l’aventure dehors au bistrot du coin
afin de voir une ville en mode The Crazies.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
3 : ALLERGIQUE AU ZOMBIE ?
Piochez une carte et regardez sa HAUTEUR :
AS : touriste mal informé, le néophyte doit
essayer de fuir une ville bombardée.
2 : en camping sauvage, le néophyte tente de
sortir d’un incendie de forêt.
3 : mordu à la pleine lune, le coloc du néophyte
se transforme en loup-garou.
4 : confondu avec l’ennemi public numéro un,
le néophyte est poursuivi par la police.
5 : nouveau voisin d’une meuf chelou, le
néophyte est poursuivi par une vampire sexy.
6 : chercheur d’or, le néophyte trouve une
énorme pépite qui attire toutes les convoitises.
7 : pompier volontaire, le néophyte doit porter
secours a des enfants apeurés au 4è étage.
8 : vendeur à la sauvette, le néophyte doit
esquiver une bande qui veut sa thune.
9 : après une cuite terrible, le néophyte se
retrouve dans une ville inconnue à l’étranger.
10 : rentrant chez lui le néophyte assiste à un
meurtre commis par la mafia.
VALET : égaré au volant la nuit, le néophyte
assiste à l’atterrissage d’un OVNI agressif.
DAME : pris pour un homonyme journaliste, le
néophyte reçoit les preuves d’une conspiration.
Et les conspirateurs les veulent à tout prix.
ROI : allant à l’hôpital pour une opération de
routine, le néophyte se perd et tombe sur des
locaux secrets où on pratique des expériences
glauques et morbides.
JOKER : invité à une fiesta dans les bois, le
néophyte comprend que ses nouveaux amis
veulent le sacrifier à une divinité chthonienne.
L’ATOUT de la carte donnera le ton et le
style dans les grandes lignes :
 course poursuite, action musclée, conflit
 espionnage, infiltration, discrétion
 énigmes, enquête
 subterfuges, négociation, vaudeville
Oui c’est assez pour commencer !
 8 : QUELQUES DERNIERS CONSEILS
C’EST OUI OU C’EST NON ?
Le joueur va souvent transposer ce qui est
autour de lui dans le monde réel et partir du
principe que c'est la même chose dans la
partie. Il ne faut surtout pas le laisser faire. Au
contraire il faut lui faire comprendre que dans
le monde du jeu il y a des choses qui ne sont
pas exactement les mêmes, voire pas du tout.
La preuve : dans le monde réel il n'y a pas de
zombie ni de trappe dans mon bar favori. Pour
cela j'utilise un principe très simple qui est celui
du Tirage Oui Ou Non, en abrégé le TOON.
Pour faire un TOON il suffit d’expliquer au
joueur le principe suivant : « Dans le monde
du jeu, Les cartes vont décider si la
réponse est oui ou non. Je vais donc
piocher une carte et si elle est de couleur
rouge la réponse sera OUI et si elle est de
couleur noire la réponse sera NON.
C'est basique, simpliste au possible, mais cela
marche extrêmement bien.
Par exemple : tu es coincé dans le bar, tous
les gens en terrasse ont été attaqués et se
sont transformés en zombies, et toi tu
cherches une issue. Est ce qu'il y a une trappe
derrière le comptoir qui mènerait à une
réserve puis au parking de livraison ?
Tu viens de sortir de ton appartement en
enfermant la vieille dame à l'intérieur, mais
dans le couloir tu vois un type en combinaison
blanche et masque à gaz de dos. Est-ce qu'il y
a une porte qui mènerait à une issue de
secours entre lui et toi ?
Tu viens de monter dans ta voiture et tu vas
démarrer, est ce que dans le feu de l'action tu
as bien pris tes clefs ?
Tu veux appeler la police, est ce qu'il y aura
quelqu'un pour décrocher rapidement et
prendre ton appel à l'aide ?
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MJ Barjoc (Order #38583690)
Tu veux frapper à la porte de tes potes de
l’immeuble d’en face. Est-ce qu’ils sont là ou
sont-ils partis à un festival de SF ?
Est-ce que c‘est un zombie lent ou rapide ?
Le principe n'est pas de frustrer le joueur en le
mettant en situation d'échec successives, mais
de lui montrer que c'est un jeu et que tu ne le
manipule pas. Bien sûr le TOON ne doit
jamais se substituer aux oracles. C’est juste
un outil pratique. La différence entre les deux
est que dans un oracle le personnage peut
directement influer sur le résultat parce qu'il est
un acteur de l'action. Lors d’un TOON c'est le
hasard pur qui décide.
Soyez cohérent avec le TOON car il est
facile d'égarer le joueur si vous n'êtes pas
pointilleux sur un détail précis : formulez
TOUJOURS vos questions de manière que
le tirage OUI (avec une carte rouge) soit
toujours celui qui est favorable au joueur.
Par exemple : Pour la trappe la question est
bien « Est ce qu'il y a une trappe derrière le
comptoir qui mènerait à une réserve ? ».
Pour l’issue de secours, elle est bien « Est-ce
qu'il y a une porte qui mènerait à une issue de
secours entre lui et toi ? ».
Pour les clefs, elle est bien « Est ce que dans
le feu de l'action tu as bien pris tes clefs ?
Pour la police, elle est bien « Est ce qu'il y aura
quelqu'un pour décrocher rapidement et
prendre ton appel à l'aide ? ».
Pour les potes en face, elle est bien « Est-ce
qu’ils sont là ou pas ? ».
C’est important de s’y tenir car le joueur doit
vous faire confiance à chaque carte.
Dernier conseil : si le joueur remarque que
vous vous trompez alors c’est super : cela
signifie qu’il a tout compris au système de jeu !
 LES TIRAGES CACHÉS
Parfois il n'est pas possible de laisser le joueur
savoir immédiatement si une réponse à un
TOON ou à un oracle est ceci ou cela alors :
Prenez les cartes et piochez-les comme
d'habitude mais posez-les faces cachées
quelque part sur la table en les pointant du
doigt. Puis dites à votre joueur « Le résultat
est là, et on le vérifiera uniquement quand
ton personnage en sera capable ».
Cela donne un côté mystérieux au jeu, et ça
rajoute du stress et de l'angoisse, Surtout cela
montre une fois de plus à votre joueur que
vous ne le manipulez pas mais que vous allez
continuer à respecter les règles que vous avez
vous-même édictées.
Avec 12 figures sur 54 cartes on est à moins
d’une malchance sur quatre, c’est déjà
beaucoup plus fair-play pour le joueur. Prenez
garde quand même à bien préciser ça au
joueur avant de retourner les cartes si vous
utilisez cette variante.
LE JOKER
Le système est très favorable au joueur avec
une chance sur deux de réussir une action à
chaque carte. Cependant cette statistique est
faussée car vous ne devez pas mélanger les
cartes à chaque fois que vous faites un oracle
ou un TOON. Et donc de fil en aiguille, il est
tout à fait possible que les cartes nécessaires
à la survie du personnage soient déjà toutes
passées. C'est là que le joker intervient.

Par exemple : Si votre joueur fait trop de bruits

Quand vous piochez un joker vous devez
il est possible qu'ils attirent l'attention d’un
arrêter immédiatement l'oracle ou le TOON.
zombie. Et ce même s'il ne se rend pas
Vous annoncez alors au joueur une issue
compte de ce qu'il est en train de faire. Donc à
très bienveillante et positive à la situation.
chaque fois qu'il est très bruyant, prenez une
C’est une sorte de méga coup de bol
carte et posez-la face cachée sur un coin de la
particulièrement bienvenu.
table. À la 2e ou 3e cartes que vous poserez
Puis une fois que vous l'avez annoncé vous
comme ça le joueur va normalement
reprenez toutes les cartes - sauf celles des
commencer à se dire qu'il se passe quelque
tirages cachés qui ne sont pas encore
chose de bizarre. Et quand vous arriverez à un
révélées - et vous remélangez le paquet.
moment de calme dans le jeu annoncez lui que
vous allez retourner ces cartes et que chaque
carte noire correspondra à zombie dont il a N'hésitez pas à vous faire plaisir et à vraiment
attiré l'attention en faisant un raffut du diable. sortir le joueur de la galère à chaque fois que
vous piochez un joker. L’apparition de cette
carte doit être pour le joueur l'absolue certitude
Notez que vous pouvez aussi jouer avec les
que tout va bien se passer pour lui. Notez bien
probabilités de vos TOONs.
que le tirage d'un joker est aussi l'occasion
parfaite de sortir un petit Deus Ex Machina des
Difficile d'imaginer qu’à chaque fois que le familles qui finit bien l’aventure !
joueur brise une vitre ou hurle pour appeler
à l'aide, cela équivaut strictement à une
Par exemple : le patron du bar revient avec
chance sur deux d'attirer un monstre.
une batte de baseball. Ou la police se décide
Considérez donc que seules les figures
enfin à débarquer pour résoudre le problème.
(valets, dames et rois, et ce quelles que
Ou le zombie qui vous poursuivait commet une
soient leurs atouts) enclencheront une
maladresse et reste bloqué ou il se fait écraser
conséquence négative pour son perso.
par une voiture.

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MJ Barjoc (Order #38583690)
 LE TAROT UN NOUVEL ATOUT ?
Parfois, au lieu d'un carte standard j'utilise les
cartes de tarot. Déjà cela cadre bien avec le
côté cartomancie, et ça ne fait jamais de mal.
Ensuite l'immense avantage est que cela
permet d'avoir un cinquième atout. Du genre
qui colle bien au thème quand c’est une partie
régulière.
Par exemple : la science de l’escrime des
samouraïs, l'honneur des chevaliers, la
performance aux flingues d'un shérif du Far
West, la télépathie d’un psi, ou la capacité de
survie dans un monde postapocalyptique.
ATTENTION : une première chose importante
à noter pour clarifier les choses autour de la
table et que chacune des cartes numérotées
de 1 à 21 sera appelée une LAME ou juste un
TAROT et non pas un « atout » (ceci pour
éviter les incompréhensions malheureuses).
PS : Au moment où un taroteur forcené viendra
pontifier et tenter de vous expliquer que ce
n'est pas le bon terme, rappelez-lui gentiment
mais fermement qu'il y a des centaines de jeux
de cartes qui utilisent un paquet standard et
dans lequel la famille favorisée lors d'un pli est
justement appelée un atout. Nommez-lui
simplement la belote ou le bridge et cela
devrait faire l'affaire. Bien cordialement.
ATTENTION : utiliser des tarots pose un
problème de description des oracles.
Si l'atout demandé est le tarot alors toutes les
CARTES BLANCHES (2 à 10) correspondent
à un échec (non) et les FIGURES (Valets,
Dames, Rois) sont des succès mineurs (oui
mais). Et les As ? Votre joueur s’en sert…
Et si l’atout demandé est une des quatre
classiques, alors toutes les lames de tarot
correspondent elles aussi à un échec.
Et oui ça rend le jeu mécaniquement plus dur !
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MJ Barjoc (Order #38583690)
LE TAROT UNE AIDE DE JEU ?
Il y a aussi une seconde manière de se servir
des cartes de tarot. Cela vous demandera un
petit peu de travail supplémentaire, mais
encore une fois la présence de ce genre de
cartes aide beaucoup les joueurs à rentrer
dans l'ambiance un peu mystique du présent
système de jeu. Oui on ne va pas se mentir
avec des cartes de tarot cela fait encore plus
« rituel de magie ». Le principe est simple :
trois des cartes de tarot auront d’abord un effet
immédiat et correspondront grosso modo à
celui des jokers :
Quand vous sortez le 1 (le « petit ») il y a un
évènement imprévu mais désagréable : c’est la
sale tuile qui vous tombe dessus ; l’anti-joker.
Quand vous sortez le 21 (le « grand ») il y a un
évènement imprévu mais très positif, comme le
joker classique en fait.
Quand vous sortez l’EXCUSE (celle avec
l’étoile), vous allez donner la parole au joueur
et celui-ci va imaginer un évènement qui lui
plaît. C’est la version démocratie participative.
Dans tous cas, remélangez ensuite.
Pour les autres cartes de tarot du 2 au 20,
prévoyez une petite liste d’évènement
aléatoires qui mettront de l’ambiance.
Quand ensuite ces tarots sortent, virez-les
définitivement du paquet pour éviter le doublon
malencontreux (surtout avec le 20 dessous).
Par exemple : 2 on entend une sirène de police
3 un incendie se déclenche 4 un couple passe
en hurlant 5 un zombie bouffe quelqu’un dans
une voiture 6 quelqu’un crie au secours depuis
sa fenêtre 7 vous entendez des coups de feu 8
une alarme retentit 9 un accident de scooter 10
des flics passent 11 un hélico dans le ciel 12
un convoi militaire 13 une fusée de détresse 14
une explosion 15 un message audio partout
dans les rues 16 une fusillade éclate 17 des
pillards attaquent un magasin 18 vous recevez
un coup de fil 19 une horde de zombie arrive
20 vous voyez un champignon nucléaire !
 CE LIVRET EST UN RITUEL MAGIQUE D’INITIATION
Vous tenez en main l’édition spéciale des jeux de rôle
CARTOMANCIE et PREMIERS ROLES destinée au
festival des DIXIÈMES INTERGALACTIQUES DE
LYON. Je l’ai écrite avec mon fils en collaboration avec
l’équipe de La Cale, le gang de rôlistes de Lyon.
Il s’adresse à ceux qui veulent initier des néophytes
et faire découvrir notre loisir favori. Pour être même
encore plus précis, ce jeu se concentre sur « la toute
première partie ». Celle à l’issue de laquelle le débutant
fasciné et conquis décide de devenir lui aussi un ou une
vraie rôliste pour la vie… ou pas.
J’ai créé ce jeu avec mon fils Gaël, et pour lui. Parce
que si tous les enfants sont uniques, le mien est un peu
moins classiques que beaucoup des autres : il est
autiste Asperger. Cela signifie qu’il a une imagination
débordante, qu’il est brillant, mais que certaines
conventions lui passent au-dessus à une hauteur
stratosphérique. Alors quand j’ai voulu lui faire découvrir
les jeux de rôles, ce handicap m’a forcé à créer un
système lui aussi moins classique que les autres.
À l’usage, j’ai découvert le potentiel fantastique de notre
jeu pour initier de nouveaux joueurs. Et comme j’ai eu le
plaisir d’être invité au festival, j’ai eu envie d’en faire une
version épurée, libre de droit et sous LICENSE
CREATIVE COMMONS accessible à tous et à toutes.
POURQUOI CETTE MÉTHODE ET PAS UNE AUTRE ?
Cette méthode d’initiation au jeu de rôle utilise trois
stratagèmes diaboliques afin de commencer la partie
d’initiation en cinq minutes !
1 : la technique place celui ou celle qui connait déjà le
jeu de rôle dans la peau d’une diseuse de bonne
aventure. Ce qui libère le débutant du soin de connaître
des règles, et de mémoriser où se trouvent toutes les
infos sur son personnage. Le néophyte écoute, il ne
décrypte pas. En clair, il joue pour de bon, il n’apprend
pas les règles d’un jeu ésotérique.
2 : le système est SANS feuilles de personnage SANS
dés et surtout SANS calcul. C’est ce qui permet de
lâcher les débutants dans leur première partie avec un
simple paquet de cartes standards, plus faciles à trouver
que des dés en supérette ou en bureau de tabac.
3 : l’explication des règles et la création du
personnage sont liées et durent moins de cinq
minutes. Expliquer le sens des couleurs noires et
rouges et des atouts amène le débutant à une création
du perso vraiment instantanée qui n’a pas l’air d’en être
une. C’est ça qui permet de commencer à jouer
immédiatement la fameuse première partie d’initiation
qui décidera de tout à peine cinq minutes plus tard.
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MJ Barjoc (Order #38583690)
POUR CELLES ET CEUX QUI DOUTE ENCORE
1 - Au niveau simulation : allez voir une diseuse de
bonne aventure dans notre monde réel c’est idiot. Mais
dans un monde imaginaire cela passe crème.
2 - Au niveau gameplay : cela rassure le béotien qui
entame sa toute première partie de jeu de rôle de voir
que le maître de jeu gère les évènements et qu’on ne
lui demande pas sans arrêt de faire des calculs, ou
de regarder sa feuille. Il n’a donc pas besoin
d’apprendre dix noms de stats et cinq zones où les
trouver et quel dé va avec quoi. Il a juste besoin d’être
attentif, de se laisser porter par le récit, et de
piocher une carte de temps en temps. Et pas
l’obligation impérative d’être sur le qui-vive prêt à ajouter
le facteur de ci avec le modificateur de ça.
3 - Au niveau initiation : la partie peut se finir en moins
de 30 minutes. Encore une fois en comptant le temps
d’explication des règles et celui de création du perso.
Cela montre au néophyte que le jeu de rôle sur table
c’est aussi simple et aussi accessible, et bien plus fun
que sur téléphone ou console.
C’est mon but unique : créer un rôliste de plus et
passer le flambeau pour que notre hobby vive. Parce
qu’à force de tout complexifier à une époque de
recherche de loisirs immédiatement gratifiants et
solitaires le jeu de rôle va se tirer une balle dans le pied.
LICENSE CREATIVE COMMONS
CARTOMANCIE ainsi que sa version simplifiée
PREMIERS ROLES, sont disponibles en TLC sur
DRIVETHRURPG.COM. Une version en POD de
CARTOMANCIE en deux livres est chez LULU.COM.
Pour une diffusion maximale ce livret est gratuit et édité
sous LICENSE CREATIVE COMMONS. Ceci permet à
toutes et tous de s’en servir pour publier ses créations à
condition de 1 garder inchangé le nom du jeu (au choix
CARTOMANCIE ou PREMIERS ROLES), 2 de citer les
auteurs Gaël & Emmanuel Delva et de 3 partager sous
les mêmes conditions. Ceci inclut pour de l’argent !
POUR NOUS JOINDRE
@CartomancieJdr sur Twitter
Emmanuel.delva.fr@gmail.com par mèl, et aussi :
@la_cale_jdr sur Twitter
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