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Hicham Jakjoud

h.jakjoud@uiz.ac.ma
INTRODUCTION
• L’acoustique : la branche de la science qui s’intéresse à la génération, propagation et réception de
l’énergie sous forme mécanique.
• Nécessité d’un support de propagation matériel.
• Exemple :
• Le son
 Une sensation auditive produite par une variation de la pression de l’air.
 Perçue par l’oreille, l’information contenue est transmise au cerveau et y est analysée.
• Dans ce chapitre :
• Génération et propagation des ondes acoustiques
• Caractéristiques des ondes acoustiques
• Bruit et Oreille humaine
• Réflexion et Réfraction du son
• Modélisation Mathématique de la propagation sonore: bref aperçu sur la mise en équation
Génération des Ondes Acoustiques
• Lorsqu’un corps vibre en contact avec un fluide  une variation de la pression est produite dans
ce dernier.

• Cette variation de pression au niveau de la « source » incite les molécules du milieu à se déplacer
de leur configuration normale.

• Des forces de rappel apparaissent afin de rendre le système à son état de repos en créant une
compression ou dépression locale du milieu.

• L'inertie du système et ces forces de rappel permettent, ainsi, à la matière de s’engager dans un
mouvement oscillatoire : « propagation de l'onde acoustique ».
Génération des Ondes Acoustiques
• Exemples :
• Voix humaine
• La production de la voix humaine est un phénomène
complexe.
• L’appareil vocal humain est scindé en trois parties.
• Les poumons qui alimente le système en air.
• Les cordes vocales vibrent, puis utilisent le flux d'air
provenant des poumons pour créer des impulsions
sonores qui constituent la source sonore laryngé.
• Les muscles du larynx permettent d’ajuster la longueur et
la tension des cordes vocales à « affiner » pas et le ton.
• Les articulateurs permettent d’articuler et filtrer le bruit
émanant du larynx et dans une certaine mesure pouvant
interagir avec le flux d'air laryngé pour la renforcer ou de
l’affaiblir.
Génération des Ondes Acoustiques
• Exemples :
• Le diapason :
• Un outil produisant un son dont la hauteur est fixe dans le but d'obtenir une note de référence,
typiquement un « la ».
• Cette référence permet aux musiciens d'accorder leurs instruments de musique.
• Le diapason est formé par une tige métallique (l’acier en général) courbée en U à la base de laquelle est
fixée une tige métallique, la queue, qui sert à le fixer.
• Sous l’effet d’un coup sec, les deux lames métalliques vibrent avec une amplitude d’une fraction du
centimètre : elles se comportent comme des élastiques ou des cordes très rigides, dont une extrémité
serait mobile.
• Par contrecoup, les molécules de l’air situé à leur voisinage immédiat sont mises en mouvement. Ce
mouvement qui est transmis à l’air environnant
Génération des Ondes Acoustiques
• Exemples :
• Corde de Guitar :
• Lorsqu’on pince une corde d’une guitare, la corde vibre avec une fréquence proportionnelle à sa longueur.
• La fixation de la corde sur la barre avant de la pincer permet de changer sa longueur et, par la suite, sa
fréquence de résonnance
Propagation des Ondes Acoustiques
• Si l’on considère que l'espace est divisible en plusieurs couches fines.
• L’onde acoustique  succession de compression et de relaxation à une certaine vitesse (vélocité) de ces
couches  propagation du son.
• La vitesse de propagation dans le milieu dépend de la compressibilité et la densité de la matière.
• N.B. les fluides non-visqueux présentent plus de possibilité de déformation que les solides.
 La propagation sonore dans un fluide est différente par rapport aux solides.
 Dans un solide deux modes de propagation coexistent (longitudinal et transversal)
 Le seul mode de propagation dans un fluide est longitudinal.
• D’autre part, la compression/dépression locale du fluide fait que la densité augmente/diminue localement.
• Ceci permet de modéliser l’onde en utilisant les variations locales de la pression (p(t)), de la vélocité (u(t))ou
de la densité(ρ(t)).
• Ces trois caractéristiques sont reliées par les équations de propagation.
Propagation des Ondes Acoustiques

Surpression Surpression
Dépression
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
• Une onde acoustique, comme toute onde, peut être décrite par ses caractéristiques physiques.
• Ces dernières sont
• l’amplitude,
• la fréquence,
• la longueur d’onde,
• l’intensité,
• l’impédance acoustique
• …

1. Niveau d’une onde acoustique


• Nous avons mentionné que les grandeurs caractéristiques d’un son sont la pression, la densité et la vélocité
des particules.
• Cependant, la grandeur la plus accessible à la mesure (au moins dans les gaz) est la pression acoustique 𝑝(𝑡).
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
1. Niveau d’une onde acoustique
• Elle est définie en un point du milieu de propagation comme étant la partie fluctuante de la pression totale
𝑃(𝑡) autour d’une valeur moyenne constante 𝑃0 représentant la pression du milieu au repos.

• Il est également intéressant de noter que 𝑝(𝑡) ≪ 𝑃0 .


• Ainsi, le niveau de l’onde de pression s’écrit :
𝑝 𝑡 = 𝑃 𝑡 − 𝑃0
• Elle se mesure en Pascal (Pa), en Bar (Bar) ou en atmosphère (atm): 1𝑎𝑡𝑚 ≈ 1𝐵𝑎𝑟 ≈ 105 𝑃𝑎
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
1. Niveau d’une onde acoustique
• Si l’on considère une onde sinusoïdale p(t), le niveau de l’onde se mesure en 𝑑𝐵, et il est relatif à son amplitude
𝑃.
• Ainsi, on parle d’un son fort ou faible suivant la valeur de ce niveau.
• Le niveau ou l'intensité acoustique représente le flux de l'énergie
acoustique associé à la propagation de l'onde:
𝑖 𝑡 = 𝑝𝑢
• Où u représente la vélocité de vibration des particules.
• L'intensité moyenne est donnée par :
𝐼= 𝑖
• L’échelle de perception de l’oreille humaine étant très vaste  on utilise dans la pratique une échelle
logarithmique pour caractériser l’amplitude sonore.
• Cette échelle réduite s’exprime en décibel (dB).
𝑝 𝐼
𝑝𝑑𝐵 = 20 log10 𝐿𝐼 = 10𝑙𝑜 𝑔10
𝑝𝑟𝑒𝑓 𝐼𝑟𝑒𝑓
• 𝑝𝑟𝑒𝑓 = 2. 10−5 𝑃𝑎 pour l'air, et 𝑝𝑟𝑒𝑓 = 10−6 Pa pour tout autre milieu.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
1. Niveau d’une onde acoustique
• Cette échelle réduite s’exprime en décibel (dB).
𝑝 𝐼
𝑝𝑑𝐵 = 20 log10 𝐿𝐼 = 10𝑙𝑜 𝑔10
𝑝𝑟𝑒𝑓 𝐼𝑟𝑒𝑓
• 𝑝𝑟𝑒𝑓 = 2. 10−5 𝑃𝑎 pour l'air, et 𝑝𝑟𝑒𝑓 = 10−6 Pa pour
tout autre milieu.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
2. Fréquence - Longueur d’onde
• La fréquence d’un son est le nombre de fluctuations de pression par unité de temps (s).
• Elle se mesure en Hz.
• Une faible fréquence donne un son grave, des fréquences hautes produisent un son aigu.
• Par ailleurs, la fréquence est définie comme l’inverse de la période, qui est le temps nécessaire à un
phénomène pour se reproduire.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
2. Fréquence - Longueur d’onde
• Au niveau spectral, trois zones fréquentielles peuvent être distinguées à savoir :
• Les infrasons : dont la fréquence est inférieure à 20 Hz
• Les sons : dont la fréquence est entre 20 Hz et 20 kHz.
• Ces ondes peuvent être perçues par l’oreille humaine.
• En effet, une oreille jeune et en parfaite santé perçoit les sons à partir de 20 Hz jusqu’à 20 kHz, une
oreille adulte entend jusqu’à 15 kHz environ.
• À chaque fois que la fréquence d’un son pur est multipliée par deux, le même écart de hauteur est
ressenti.
• En musique, comme en acoustique, on appelle cet écart une octave.
• Les ultrasons : dont la fréquence est supérieure à 20 kHz.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
2. Fréquence - Longueur d’onde
• Au niveau spectral, trois zones fréquentielles peuvent être distinguées à savoir :
• Les infrasons : dont la fréquence est inférieure à 20 Hz
• Les sons : dont la fréquence est entre 20 Hz et 20 kHz.
• Ces ondes peuvent être perçues par l’oreille humaine.
• En effet, une oreille jeune et en parfaite santé perçoit les sons à partir de 20 Hz jusqu’à 20 kHz, une
oreille adulte entend jusqu’à 15 kHz environ.
• À chaque fois que la fréquence d’un son pur est multipliée par deux, le même écart de hauteur est
ressenti.
• En musique, comme en acoustique, on appelle cet écart une octave.
• Les ultrasons : dont la fréquence est supérieure à 20 kHz.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
2. Fréquence - Longueur d’onde
• La longueur d’onde quant-à-elle est une caractéristique qui décrit la distance spatiale sur laquelle s’étale une
période temporelle.
• Ainsi, la longueur d’onde s’écrit :
𝑐0
𝜆 = = 𝑐0 𝑇
𝑓
Où, c est la vitesse de propagation dans le milieu, T est la période.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
3. La célérité/la vitesse de propagation
• La vitesse de propagation est la distance parcourue par l’onde par unité de temps.
• Elle varie en fonction du milieu de propagation.
• En effet, elle est sensible à la composition chimique, à l’état physique et la température.
Dans le cas d’un gaz
• Pour un gaz parfait, la célérité est calculée à partir de l’expression de Laplace
𝑃
𝑐 = 𝛾.
𝜌
• Avec 𝛾 = 1.4 est un coefficient isentropique
Dans le cas d’un gaz
• Dans les solides, la propagation du son s’effectue à partir de deux types d’ondes : les ondes longi-tudinales et
les ondes transversales, chacune de ces ondes ayant une célérité propre. Le mode longitudinal est un mode
où la direction du déplacement des particules est perpendiculaire aux surfaces de l’onde tandis que dans le
cas d’une onde transversale la direction du déplacement des particules est tangente aux surfaces d’onde.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
3. La célérité/la vitesse de propagation
• La vitesse de propagation est la distance parcourue par l’onde par unité de temps.
• Elle varie en fonction du milieu de propagation.
• En effet, elle est sensible à la composition chimique, à l’état physique et la température.
Dans le cas d’un gaz
• Pour un gaz parfait, la célérité est calculée à partir de l’expression de Laplace
𝑃
𝑐 = 𝛾.
𝜌
• Avec 𝛾 = 1.4 est un coefficient isentropique.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
3. La célérité/la vitesse de propagation
Dans le cas d’un solide
• Dans les solides, la propagation du son s’effectue à partir de deux types d’ondes : Les ondes longitudinales et
les ondes transversales.
• Chacune de ces ondes ayant une célérité propre.
• Le mode longitudinal est un mode où la direction du déplacement des particules est perpendiculaire aux
surfaces de l’onde
• Dans le cas d’une onde transversale la direction du déplacement des particules est tangente aux surfaces
d’onde.
• Les célérités longitudinale et transversale sont données par :
1 𝐸 1 𝐸
𝑐𝑙 = 𝑐𝑇 =
𝜌 1− 2µ2 𝜌 2 1+µ
1−µ

• E est le module de Young (dit aussi module d’élasticité longitudinal). Il relie la valeur de la contrainte appliquée
au corps solide au début de la déformation. Il se mesure en Pa.
• µ est le rapport de Poisson qui permet de caractériser la contraction de la matière perpendiculairement à la
direction de la contrainte appliquée.
Caractéristiques des Ondes Acoustiques
4. L’impédance acoustique
• L’impédance acoustique est une notion qui modélise la résistance d’un milieu au passage du son.
• Elle est définie comme le rapport de la pression acoustique et la vélocité de déplacement en milieu infini :
𝑍 = 𝑝/𝑢 = 𝜌𝑐
• Elle se mesure en Rayleigh.
• L’obtention de cette équation est discutée plus loin dans ce cours.
Le bruit et l’oreille humain
1. Sensibilité de l’oreille humain
• Quand le niveau sonore atteint 90 dB comme dans une discothèque, la gêne engendrée devient persistante.
• Mais attendez!!!
Tous les sons ne sont pourtant pas perçus de la même manière.
• Certains sons, moins élevés provoquent autant de désagrément, en raison de leur durée ou de leur apparition
inopportune la nuit, par exemple.
• Le ressenti peut varier d’une personne à l’autre.
• Il est, donc, difficile d’évaluer la gêne.
• La sensibilité de l’oreille varie d’une personne à une autre, en fonction de la fréquence du son.
• L’oreille humaine se révèle moins sensible aux fréquences basses qu’aux fréquences moyennes et aigues
(entre 250Hz et 4kHz).
• A niveau sonore équivalent, un son très grave ou très aigu paraîtra moins fort qu’un son médium.
• Ainsi, un son de 60 dB à 63 Hz sera ressenti comme moins intense qu’un son de 60 dB à 1 kHz.
Le bruit et l’oreille humain
2. Seuil d’audibilité et seuil de douleur
• Les premiers symptômes de la perte de l'audition se traduisent par des difficultés de perception des sons
aigus, puis par une compréhension difficile de la parole en milieu bruyant, et enfin en toutes circonstances.
• Cette difficulté provient de l’élévation graduelle du seuil d’audibilité, qui s'accompagne d’un abaissement du
seuil de douleur :
Il existe donc un stade à partir duquel il devient quasiment impossible d’appareiller un patient, car
l’amplification du signal reçu se traduit par le dépassement de ce seuil de douleur.
Le bruit et l’oreille humain
3. Les dangers liés au bruits dangers liés au bruit
• Une forte exposition au bruit peut entraîner des lésions auditives.
• Les enquêtes épidémiologiques ont déterminé les valeurs de niveau sonore susceptibles de provoquer ou
aggraver de telles lésions.
• C’est sur ces bases que la législation a graduellement limité le niveau d’exposition sonore quotidien.
• De 90, il est passé à 85 puis à 80 dB pour une durée de huit heures.
• Par exemple, la valeur de 105 dB autorisée dans certaines discothèques sur une durée de 10 minutes ne serait
pas tolérée plus de trois minutes en milieu de travail…
• Par ailleurs, la présence de bruit peut masquer des signaux de danger
(cri ou signal d’appel de parole, signal d’alarme, etc.) dans la rue ou sur le lieu de
travail, et créer, de ce fait, une situation à risque.
Le bruit et l’oreille humain
4. Conséquences sur la santé
• Une autre forme de danger, plus insidieuse, provient du stress engendré par l’exposition au bruit, même à des
niveaux qui ne provoquent pas nécessairement de lésions auditives.
• De telles expositions peuvent avoir des effets néfastes sur la santé : troubles du sommeil, voire troubles
cardio-vasculaires.
5. Le bruit est subjectif
• L’appréciation d’une nuisance est toujours délicate à estimer, car elle dépend du point de vue de l’auditeur.
• Nous n’interprétons pas tous un bruit de la même manière.
• Suivant la culture et le mode de vie de chacun, il revêtira une connotation plus ou moins négative.
• Aujourd’hui, le calme est considéré comme un véritable luxe.
• Mais paradoxalement, ce calme permet de déceler les événements sonores, qui portent parfois une
signification mal perçue : un cri, le bruit d’une alarme.
Le bruit et l’oreille humain
5. Le bruit est subjectif
• Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que certaines personnes recherchent un bruit de masque :
• fontaine,
• chant d’oiseaux
• ou musique.
• A contrario, le bruit dans un quartier animé est souvent ressenti comme une agression.
• Mais même au milieu de ce brouhaha, une personne sensible peut identifier un bruit spécifique et en souffrir,
pour peu que la signature spectrale de ce bruit se démarque suffisamment du bruit ambiant.
• Les autres sens, tels que la vue, influent fortement sur le ressenti.
• Par exemple, il est frappant de constater que la présence d’une haie masquant une voie routière réduit la
sensation de nuisance chez la plupart des gens.
Le bruit et l’oreille humain
6. Comment s’additionnent les bruits
• Les décibels étant basés sur une échelle logarithmique, on ne peut pas les additionner ou les soustraire
comme des nombres décimaux.
• 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore.
• Ainsi, 60 dB + 60 dB n’est pas égal à 120 dB mais à 63 dB.
• Lorsqu’il y a une différence de plus de 10 dB entre les niveaux à additionner, la somme des deux est
sensiblement égale au niveau le plus élevé.
• Exemple : 70 dB + 60 dB = 70 dB.
• Un conducteur qui écoute la radio aura mis le son suffisamment fort pour couvrir celui du moteur.
• Lorsqu’il éteint la radio, il entend le son du moteur, mais s’il passe devant un chantier, le bruit du marteau–
piqueur couvrira celui du moteur.
Le bruit et l’oreille humain
7. Les isophones
• Nous savons que le son est un phénomène particulièrement
complexe.
• De plus, pour l’appareil auditif humain, l’intensité d’un son
est fonction de sa fréquence et de son niveau de pression
sonore.
• Ainsi, notre oreille perçoit avec la même intensité des sons
dont l’intensité est différente.
• Des courbes de même intensité sonore (isophones) ont ainsi
été établies en fonction de la fréquence et de l’intensité
sonore.
• Chaque isophone est appelé d’après son niveau de pression à
1 kHz.
• L’oreille humaine perçoit une augmentation de 8 à 10 dB
comme un doublement de l’intensité sonore.
• Inversement, une diminution de 8 à 10 dB est perçue comme
une diminution de moitié de l’intensité sonore.
Réflexion et Réfraction des Ondes
• Considérons une surface plane entre deux milieux dont les impédances acoustiques sont successivement Z1
et Z2.
• Une onde plane se propageant perpendiculairement à la surface de séparation. A l’interface, des ondes
réfléchie et transmise sont générées.
1. Conditions de passage
• L’application du principe fondamental de la dynamique sur l’interface sans masse conduit immédiatement à
la continuité des pressions au passage de cette interface infiniment mince
• Du point de vue mathématique cela conduit à l’égalité des pressions de part et d’autre de l’interface.

𝑝𝑡 (𝑥 = 0, 𝑡 ) = 𝑝𝑖 (𝑥 = 0, 𝑡 )

• La signification physique de cette condition est


l'absence d'une force nette sur l'interface (sans masse) des deux fluides
Réflexion et Réfraction des Ondes
1. Conditions de passage
• En second lieu, les conditions cinématiques imposent également la continuité des vitesses acoustiques
normales au passage de cette interface.
• Ainsi
𝑢𝑛𝑡 (𝑥 = 0, 𝑡 ) = 𝑢𝑛𝑖 (𝑥 = 0, 𝑡)
• Ce qui signifie que les fluides restent en contact.
• La continuité de la pression acoustique à l’interface impose l’égalité des pressions de chaque côté de
l’interface :
𝑝𝑖 (𝑥 = 0, 𝑡) + 𝑝𝑟 (𝑥 = 0, 𝑡) = 𝑝𝑡 (𝑥 = 0, 𝑡)

• De même, en utilisant la continuité de la composante normale de la vélocité, nous obtenons.


𝑢𝑖 (𝑥 = 0, 𝑡) + 𝑢𝑟 (𝑥 = 0, 𝑡) = 𝑢𝑡 (𝑥 = 0, 𝑡)
• Les rapports des amplitudes des pressions et des intensités réfléchies et transmises à celles incidentes
dépendent des impédances caractéristiques, des célérités des ondes dans les deux milieux ainsi que de
l'angle d'incidence.
𝑍1 = 𝜌1 𝑐1 et 𝑍2 = 𝜌2 𝑐2
Réflexion et Réfraction des Ondes
1. Conditions de passage
• Nous notons l'amplitude complexe de la pression incidente 𝑃𝑖 , celle réfléchie 𝑃𝑟 et celle transmise 𝑃𝑡 .
• Nous définissons les coefficients de transmission et de réflexion en pression comme suit:
𝑃𝑡
𝑇=
𝑃𝑖
• En utilisant l'équation, les coefficients de réflexion et de transmission en intensité sont définis par
𝐼𝑡 𝑍1
𝑇𝐼 = = 𝑇2
𝐼𝑖 𝑍2
𝑃𝑟
𝑅𝐼 = = 𝑅 2
𝑃𝑖
• La puissance portée par une onde acoustique est égale à l'intensité de l'onde multipliée par la surface radiale
illuminée par cette onde.
• Considérons qu'une onde incidente a pour section de surface du rayonnement Ai et que la section associée à
l'onde transmise est At.
• Les coefficients de transmission et de réflexion en terme de puissance sont donnés par
𝐴𝑡 𝐼𝑡 𝐴𝑡 𝑍1 2 2
𝑇𝑝 = = 𝑇 , 𝑅𝑃 = 𝑅𝐼 = 𝑅
𝐴𝑖 𝐼𝑖 𝐴𝑖 𝑍2
Réflexion et Réfraction des Ondes
1. Conditions de passage
• La loi de la conservation de l'énergie exige que la puissance portée par l'onde incidente soit partagée entre
les deux champs transmis et réfléchi, D’où:
𝑇𝑝 + 𝑅𝑝 = 1
• Il est intéressant de noter que les deux sections de surface sont égales sous toutes les conditions.
• Donc: les coefficients de transmission et de réflexion en terme d'intensité et en terme de puissance sont
respectivement égaux.
Reciprocité Acoustique
Réflexion et Réfraction des Ondes
2. Coefficients de réflexion et de transmission
• Considérons que les champs de pression en jeu sont plans et monochromatiques, ils s’écrivent
mathématiquement sous la forme:
𝑝𝑖 = 𝑃𝑖 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘1𝑧)
𝑝𝑡 = 𝑃𝑡 𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘2𝑧)
𝑝𝑟 = 𝑃𝑟 𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝑘1𝑧)
Remarque: Toutes les ondes ont la même fréquence, la différence des nombres d'onde est occasionnée par la
différence des célérités.
• La continuité de l'impédance spécifique acoustique normale à l'interface des deux milieux:
𝑝𝑖 + 𝑝𝑟 𝑝𝑡
=
𝑢𝑖 + 𝑢𝑟 𝑢𝑡
• Ce qui mène à l'expression du coefficient de réflexion et de transmission
𝑍 −𝑍 2𝑍2
𝑅 = 𝑍2 +𝑍1 et 𝑇 = 𝑍
2 1 2 +𝑍1

• Les expressions des coefficients de réflexion et de transmission en terme d'intensité sont données par:
2 𝑍2 −𝑍1 2 𝑍 2 4𝑍2 𝑍1
𝑅𝐼 = 𝑅 = 𝑍2 +𝑍1
et 𝑇𝐼 = 𝑍1 𝑇 = 𝑍2 +𝑍1 2
2
Réflexion et Réfraction des Ondes
2. Coefficients de réflexion et de transmission
• Le coefficient de réflexion est toujours réel, il est positif si 𝑍1 < 𝑍2 et négatif dans le cas inverse.
• Ce qui implique que le déphasage entre les deux champs transmis et réfléchis est
• nul (onde en phase)
• ou égale à 𝜋 radian (en opposition de phase).
• Dans le cas où les deux impédances sont égales (𝑅 = 0) aucune réflexion n'a lieu e, par continuité de la
puissance, toute l'onde est transmise au deuxième milieu.
• Le coefficient de transmission est, quant à lui, toujours réel et positif.
• Ainsi, les deux ondes transmise et incidente sont toujours en phase.
• Il est également interéssant de noter que si les deux impédances sont très différentes l'une de l'autre le
coefficient de transmission en intensité devient très faible.
Réflexion et Réfraction des Ondes
2. Coefficients de réflexion et de transmission
• Encore plus, les coefficients de transmission et de reflexion en intensité sont tous les deux indépendant de la
direction d'incidence. Ceci est un cas spécial de la reciprocité acoustique.
𝑍
• Si 𝑍1 → 0 :
2
• l'onde est réfléchie sans changement d'amplitude ni de phase.
• l'onde transmise a une amplitude egale au double de celle de l'onde incidente.
• l'interface entre les deux fluides est dite rigide à cause du fait que la composante normale de la vélocité
à l’interface est nulle.
𝑍
• Si 𝑍1 → ∞
2
• l'onde réfléchie a la même amplitude que celle incidente,
• l'onde transmise est nulle.
• Puisque, le cas échéant, la pression au niveau de l'interface est nulle, cette dernière est dite libre de
pression.
Modélisation Mathematique de la Propagation
Acoustique
1. Equation d’onde
• Dans cette section, nous présentons l’obtention de l’équation de l’onde acoustique dans un milieu que nous
supposons linéaire et non dispersif.
• Le point de départ sera les trois équations de la thermodynamique :
• L’équation du mouvement connue sous le nom de l’équation de Navier Stokes
𝜕 1
𝜌 + 𝑢. 𝛻 𝑢 + 𝛻𝑝′ = 𝜇𝛻 2 𝑢 + 𝜇𝐵 + 𝜇 𝛻 𝛻𝑢
𝜕𝑡 3
• L’équation de conservation de la matière ou l’équation de continuité.
𝜕
+ 𝑢𝛻 𝜌 + 𝜌𝛻𝑢 = 0
𝜕𝑡
• Et l’équation d’état
𝑝 = 𝑓(𝜌, 𝑠)
• Avec ρ est la masse volumique du milieu, u est la vitesse de vibration des particules du milieu, 𝑝′ est la
pression hydrostatique, µ, 𝜇𝐵 présentent respectivement la viscosité de cisaillement et de masse du milieu.
• On désigne l’entropie du milieu par le paramètre s.
Modélisation Mathematique de la Propagation
Acoustique
1. Equation d’onde
• A partir de l’équation d’état sous forme de séries de Taylor, nous pouvons écrire:
𝜕𝑝 ′
𝑐02 = ቤ
𝜕𝜌 𝜌=𝜌
0

• Ce qui présente l'expression thermodynamique de la vitesse du son. Elle constitue une propriété
caractéristique du fluide et dépend des conditions d'équilibre.
• L’équation d’onde peut s’écrire sous différentes formes:
1 𝜕2𝑝
2 𝜕𝑡 2 − ∆𝑝 = 0
𝑐0

1 𝜕𝑢
− ∆𝑢 = 0
𝑐02 𝜕𝑡
Modélisation Mathematique de la Propagation
Acoustique
2. Solution de l’équation d’onde
• Nous considérons, pour simplicité, une onde plane se propageant dans un milieu linéaire, non dispersif et
infini.
• L'onde plane est une onde dont les franges sont parallèles et perpendiculaires à la direction de la
propagation.
• Ainsi, l'amplitude et la phase de l'onde ne varient pas en fonction de x et y.
• En fait, l'approximation d'onde plane ne peut être vraie que dans le cas où la source de l'onde est infinie.
• gCependant et à rande distance de la source, les franges, réellement sphériques, possèdent un rayon assez
grand.
• Ainsi, les franges de l'onde peuvent être considérés
localement comme plans.
• L’équation d’onde s’écrit:
𝜕²𝑝 1 𝜕2 𝑝
− =0
𝜕𝑧² 𝑐 2 𝜕𝑡 2
Modélisation Mathematique de la Propagation
Acoustique
2. Solution de l’équation d’onde
• L’équation d’onde s’écrit:
𝜕²𝑝 1 𝜕 2 𝑝
− =0
𝜕𝑧² 𝑐 2 𝜕𝑡 2
• Dans le cas d’une onde monochromatique, la solution de l’équation de l’onde s’écrit sous la forme:

𝑝 = 𝐴𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑧) + 𝐵𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝑘𝑧)
• La vélocité s’écrit:
𝐴 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑧) 𝐵 𝑗(𝜔𝑡+𝑘𝑧)
𝑢= 𝑒 + 𝑒 𝑧Ԧ
𝜌0 𝑐 𝜌0 𝑐
• Il est à noter que 𝑢 est parallèle à la direction de propagation.
• Nous notons l'onde progressive par un indice + alors que l'onde régressive est désignée par -.

𝑝+ = 𝐴𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑧) , 𝑝− = 𝐵𝑒 𝑗(𝜔𝑡+𝑘𝑧) et 𝑢∓ = ∓𝑝∓ /𝜌0 𝑐

• Ce qui permet d’crire l’impédance acoustique sous la forme:


𝑍 = 𝜌0 𝑐 = 𝑝/𝑢
• L'intensité de l'onde est donnée par:
𝑝2
𝑖 = ∓ 𝑧Ԧ
𝑍
Introduction
• L’acoustique du bâtiment s’intéresse à garantir le confort acoustique.
• Ce dernier peut s’obtenir par la diminution du bruit notamment dans les bâtiments résidentiels et de santé,
ou encore par la diminution du taux de réverbération dans les théâtres, les salles de cours …
• Dans la première partie, nous allons nous occuper des solutions anti bruit.
• La deuxième partie est consacrée aux solutions anti-échos.
Le Bruit
• Physiquement, un bruit est un ensemble de sons, avec des fréquences et des niveaux de puissances
différents.
• Nous avons vu, dans le premier chapitre, que l’oreille humaine ne présente pas la même sensibilité sur toute
la gamme audible du son, l’utilisation d’une échelle logarithmique est justifiée.
• Le décibel minimise les sons moins bien perçus par l’oreille humaine (les basse fréquences/ sons graves) et
dans une moindre mesure les aigus (figure).
Le Bruit
• Nous avons également signalé que, physiologiquement, le bruit est une sensation auditive généralement
subjective.
• En effet, un bruit pourra être perçu par un individu comme une nuisance sonore du fait que sa durée
d’exposition à ce bruit, de son émergence durant une période de sommeil ou du souvenir attaché à ce bruit.
En effet, une jeune mère se réveillera la nuit au moindre gazouillis de son bébé (30 dB), tandis qu’elle
n’entendra même pas une voiture qui passe (80 dB).
• L’oreille humaine interprète le bruit de façon subjective et différente pour chaque personne.
• Un même bruit peut être supporté par une personne tandis qu’une autre le trouvera gênant.
Le Bruit
1. Quelques types de bruits
• Bruit de fond
• Bien souvent, on s’attend à ce que le bruit de fond soit ramené à néant.
• Mais c’est une idée fausse.
• Ce bruit peut uniquement être réduit.
• Le bruit de fond joue un rôle important dans la perception subjective du bruit.
• Dans un quartier résidentiel calme, des enfants qui jouent dans la rue peuvent déranger le voisinage.
• Si le bruit de fond était plus important, dans une ville par exemple, ce même bruit ne serait plus considéré
comme gênant.
• Les bruits normalisés
• Afin de mieux évaluer les performances d’un élément de construction par rapport à une gêne existante, deux
indices ont été créés.
• L’un par rapport à un bruit du tout-venant appelé bruit rose
• L’autre par rapport à un bruit reproduisant un trafic routier (plus riche en basses fréquences) : le bruit route.
Le Bruit
1. Quelques types de bruits
• Bruit rose
• Un bruit rose est un bruit normalisé qui possède le même niveau sonore dans les bandes d’octave centrées
sur 125, 250, 500, 1000, 2 000 et 4 000 Hz.
• C’est le bruit généré pour les mesures acoustiques du bâtiment, in situ et en laboratoire.
• Pour avoir une idée d’un bruit rose, on peut le comparer au bruit d’une fontaine.
• Les bandes d’octave n’ont pas la même largeur (leur largeur double d’une bande à l’autre).
• Puisque les bandes aiguës sont plus larges, il y a beaucoup plus de fréquences représentées dans celles-ci.
• Ainsi, pour obtenir la même énergie dans chaque bande, les fréquences aiguës sont diminuées et les graves
sont renforcées.
• Pour un niveau global de 70 dB, le bruit rose est représenté par la figure
Le Bruit
1. Quelques types de bruits
• Bruit routier
• Le bruit routier, dit aussi bruit route, est lui aussi un bruit normalisé qui sert de référence pour le bruit des
trafics routiers et ferroviaires.
• Pour avoir une idée d’un bruit routier, on peut le comparer au bruit émis par une infrastructure routière qui
est un bruit ayant un spectre plus élevé en basse fréquence.
• Pour un niveau global de 70 dB, le bruit routier est représenté par la figure
Le Bruit
2. Sources de bruits
• Fondamentalement, une distinction doit être opérée entre les bruits aériens et les bruits d’impact pour
l’isolation acoustique des éléments de construction.
• Pour assurer un bon confort acoustique aux habitants d’un bâtiment, les mesures nécessaires doivent être
prises, tant contre le bruit aérien que contre le bruit d’impact.
• La résistance contre la propagation des sons d’un espace à l’autre s’appelle l’isolation et s’exprime en
décibels (dB).
• On désigne par les bruits aériens, les bruits occasionnés par une source qui émet directement dans l’air.
• Deux types peuvent être distingués à savoir :
• Les bruits aériens extérieurs : trafic routier, ferroviaire ou aérien, ainsi que les voix dans la rue…
• Les bruits aériens intérieurs : conversation, musique jouée à l’intérieur, la télévision …
• Les bruits de chocs sont occasionnés par une source qui émet des vibrations dans les éléments de
construction qui se propagent dans la construction et qui diffusent le bruit dans un autre espace.
• A titre d’exemple : le déplacement de personnes ou de meubles, chutes d’objets…
• Le dernier type des bruits concernent les équipements tels que la robinetterie, la ventilation mécanique, les
ascenseurs, …
Le Bruit
2. Sources de bruits
Le Bruit
3. Descripteurs uniques
• L’oreille humaine possédant une sensibilité complexe, elle ne peut être décrite par une simple mesure de
pression acoustique.
• Pour mieux traduire les sensations auditives subjectives, on utilise des descripteurs objectifs (le niveau
équivalent) avec ou sans filtre correcteurs (la pondération A).

• Le niveau équivalent
• Pour mesurer un bruit variable dans le temps, comme le bruit d’une voiture qui passe, et l’exprimer par une
valeur unique, on se réfère au niveau acoustique équivalent, désigné par l’abréviation 𝐿𝑒𝑞,𝑡 .
• Les sonomètres mesurent les valeurs 𝐿𝑒𝑞,𝑡 avec un temps prédéfini en totalisant l’énergie des sons
enregistrés pendant la durée de mesure.
• Puis ils établissent une moyenne globale.
• Le niveau équivalent court 𝐿𝑒𝑞,𝑡 correspond à un niveau sonore pendant une période donnée.
• On peut évaluer cette valeur en continu sur un intervalle de temps « court », appelé durée d’intégration.
• La durée d’intégration dépend de la durée des phénomènes que l’on veut mettre en évidence ; celle-ci est
généralement égale à une seconde et parfois de 100 ou 125ms.
Le Bruit
3. Descripteurs uniques
• Les pondérations fréquentielles
• L’oreille humaine perçoit certaines tonalités plus facilement que d’autres et réagit souvent différemment aux
mêmes bruits.
• Les pondérations fréquentielles (A), (B) et (C) permettent d’approcher la manière dont les oreilles entendent les
sons, en fonction des fréquences.
• En effet, les fréquences graves, moyennes et aiguës ne sont pas perçues de la même manière.

• Pondération (A) : c’est la pondération la plus utilisée pour représenter la sensation sonore de l’oreille pour des
niveaux de 0 à 100 dB. En fait, la pondération (A) reflète la sensation sonore à un niveau de 40 dB, or la
sensibilité de l’oreille varie en fonction des niveaux sonores. Elle n’est donc pas toujours adaptée mais c’est la
valeur de référence utilisée par la réglementation.

• Pondération (B) : pour des niveaux de 80 à 100 dB, peu utilisée de nos jours.

• Pondération (C) : pour des niveaux de 110 à 120 dB, utilisée pour des mesures de sons impulsionnels dans les
ateliers techniques.
Le Bruit
3. Descripteurs uniques
• Les pondérations fréquentielles

FREQUENCE DE LA BANDE D’OCTAVE (HZ) 125 250 500 1000 2000 4000
PONDERATION (A) -16 -8.5 -3 0 1 1
PONDERATION (C) -0.2 0 0 0 -0.2 -0.8
Isolation contre les bruits aériens
• Pour obtenir un bon confort acoustique dans une habitation, il convient toujours de considérer l’isolation
acoustique dès la conception des plans.
• Il importe en particulier de veiller à une bonne disposition des pièces à faibles niveau sonore (chambre à coucher,
chambres des enfants, séjour…) et des espaces à haut niveau sonore (cuisine, cage d’escaliers, sanitaires…) dans les
maisons de rangée et les appartements, l’agencement des pièces doit encore tenir compte des appartement
adjacents, supérieurs et inférieurs.
• En effet, le bruit acoustique ne se transmet pas seulement de manière directe.
• Il passe par toutes les parois rattachées à la paroi étudiée : pour une cloison, son plafond, les deux murs qui s’y
rattachent et son sol.
• Il profite de défauts localisés et de tous les passages vulnérables : cheminée, canalisation …
• D’autre part, pour améliorer l’isolation acoustique, plusieurs solutions sont possibles.
• Dans le cas des transmissions directes, les matériaux de construction plus lourds (loi de masse) ou les parois
doubles (masse/ressort/masse) sont un rempart efficace contre le bruit.
• Dans le cas des transmissions latérales, il faut veiller à la jonction entre les parois étudiées (la qualité de l’isolation
dépend à la fois de la mise en œuvre et du choix des matériaux).
• Quant aux transmissions parasites, généralement dues à des défauts de construction, on peut tout simplement
reboucher les fissures ou les joints.
Isolation contre les bruits aériens
• Généralités sur l’isolation acoustique
• Mesure de l’isolation des bruits aériens
• Considérons un mur entre deux espaces.
• Trois composante de l’onde incidente dont l’énergie est 𝐸𝑖 sont générées à savoir, l’onde réfléchie, l’onde
transmise et l’onde absorbée dans le mur. Notons les énergies de ces ondes respectivement 𝐸𝑟 , 𝐸𝑑 𝑒𝑡 𝐸𝑎 .
• L’isolation théorique des bruits aériens est donnée par :
𝑅 = 10 log10 𝐸𝑖 /𝐸𝑑
• Elle se mesure en décibel. L’isolation des bruits aériens de 20, 30, 40 ou 50 dB signifie que respectivement
10−2 , 10−3 , 10−4 ou 10−5 de l’énergie d’incidence peut passer.
Isolation contre les bruits aériens
• Types de transmission acoustique
• Transmission directe
• Lors de la propagation d’une onde acoustique, les particules d’air en contact avec une paroi solide vont
transmettre à ce solide leur vibration, avec une intensité moindre.
• Les particules solides transmettent cette vibration à travers la paroi et mettent en vibration les particules
d’air situées de l’autre côté : c’est une transmission directe à travers une paroi
Isolation contre les bruits aériens
• Types de transmission acoustique
• Transmission latérale
• La transmission d’un son entre deux locaux dépend non seulement de la paroi séparative, mais aussi des
transmissions latérales.
• Ces transmissions viennent des parois connectées au séparatif du plancher et du plafond.
• Elles peuvent même devenir prépondérantes, par exemple lorsqu’un faux plafond est filant entre deux
locaux
Isolation contre les bruits aériens
• Types de transmission acoustique
• Transmission parasite
• On transmission parasite lorsque l’air peut passer librement entre deux locaux du fait d’un défaut
d’étanchéité : fuites par les portes, passage d’air par les réseaux de ventilation, etc.
• Ces transmissions sont toujours pénalisantes puisque l’onde acoustique n’est pas atténuée en se propageant
dans l’air
Isolation contre les bruits aériens
• Types de transmission acoustique
• Transmission solidienne
• On parle de transmission solidienne quand le trajet du son est essentiellement situé dans le solide.
• Par exemple, la musique d’une discothèque en sous-sol peut s’entendre jusqu’au sixième étage, le bruit se
propageant par la structure du bâtiment.
• A ce titre, une transmission solidienne fait partie intégrante des transmissions latérales
Isolation contre les bruits aériens
• Performance acoustique
• La performance acoustique recherchée pour un local par rapport aux locaux voisins se traduit par
l’isolement.
• Elle dépend de trois paramètres :
• Les propriétés acoustiques des produits et systèmes utilisés
• Les techniques acoustiques de mis en œuvre et la qualité d’installation
• Le contexte architectural : jonction entre les parois, matériaux de structure
Bruits aériens
• Deux grandeurs sont utilisées pour estimer la performance acoustique d’isolation aux bruits aériens (en dB) :
• L’affaiblissement acoustique (mesuré en laboratoire) :
• R mesure la quantité de bruit arrêtée par la paroi, en ne prenant en compte que les transmissions directes, à
chaque fréquence.
• Il est obtenu par la différence des niveaux sonores mesurés entre le local d’émission et le local de réception.
Isolation contre les bruits aériens
• L’indice d’affaiblissement global (pour toutes les bandes de fréquence) acoustique:
• 𝑅𝑤 s'obtient en comparant les valeurs de l'affaiblissement brut par bande d'octave 𝑅 = 𝐿é𝑚𝑖𝑠 − 𝐿𝑟𝑒ç𝑢 à une
courbe de référence normalisée, et on retient pour 𝑅𝑤 la valeur à 500Hz.
• Plus 𝑅𝑤 est grand plus la paroi isole.
• Un processus de calcul global à partir des résultats de mesure par bande d'octave est aussi utilisé pour
déterminer les corrections 𝐶 et 𝐶𝑡𝑟 .
• Ainsi, et c'est un avantage de la norme européenne par rapport à la NRA antérieurement en vigueur, ces
indices prennent en compte le comportement de la paroi sur tout le spectre sonore.
• Vis-à-vis d'un bruit rose, on utilisera : 𝑅𝐴 = 𝑅𝑤 + 𝐶 en remplacement de 𝑅𝑟𝑜𝑠𝑒 (NRA) avec
𝑅𝐴 ≈ 𝑅𝑟𝑜𝑠𝑒 − 1.
• Vis-à-vis d'un bruit routier, on utilisera : 𝑅𝐴,𝑡𝑟 = 𝑅𝑤 + 𝐶𝑡𝑟 en remplacement de 𝑅𝑟𝑜𝑢𝑡𝑒 (NRA) avec
𝑅𝐴 ≈ 𝑅𝑟𝑜𝑢𝑡𝑒 .
• L’indice 𝑅𝐴 est à considérer pour les parois intérieures, murs ou cloisons séparatives ou distributives et
l’indice𝑅𝐴,𝑡𝑟 est à considérer pour les murs extérieurs ou les toitures.
Isolation contre les bruits aériens
• L’isolement acoustique (mesure sur chantier) :
• 𝐷𝑛𝑇 mesure la quantité de bruit entre deux pièces en prenant en compte l’ensemble des transmissions
(directes, latérales, parasites).
• L’isolement 𝐷𝑛𝑇 varie en fonction de la fréquence.
• La valeur globale de l’isolement acoustique est donnée par l’indice 𝐷𝑛𝑇,𝑤 𝐶; 𝐶𝑡𝑟 . Plus 𝐷𝑛𝑇,𝑤 est grand, plus
l’isolement entre les deux locaux est efficace.
• De la même manière, nous définissons les indices d’isolement acoustique :
• Vis-à-vis d'un bruit rose, on utilisera : 𝐷𝑛𝑇,𝐴 = 𝐷𝑛𝑇 + 𝐶 en remplacement de 𝑅𝑟𝑜𝑠𝑒 (NRA) avec
𝑅𝐴 ≈ 𝑅𝑟𝑜𝑠𝑒 − 1.
• Vis-à-vis d'un bruit routier, on utilisera : 𝐷𝑛𝑇,𝐴,𝑡𝑟 = 𝐷𝑛𝑇 + 𝐶𝑡𝑟 en remplacement de 𝑅𝑟𝑜𝑢𝑡𝑒 (NRA) avec
𝑅𝐴 ≈ 𝑅𝑟𝑜𝑢𝑡𝑒 .
Isolation contre les bruits aériens
• Comment lire les résultats de mesure des indices d’affaiblissement acoustique ?
• Les courbes de mesure représentent la mesure d’affaiblissement acoustique en fonction de la fréquence du
son.
• De ces courbes est déduit l’indice d’affaiblissement acoustique : 𝑅𝑤 .
• On applique les spectres du bruit rose et du bruit trafic à ces courbes pour obtenir les indices 𝑅𝐴 et 𝑅𝐴,𝑡𝑟 .
• On parle également fréquemment de gain d’affaiblissement acoustique, noté ∆𝑅 (en dB).
• C’est la différence entre l’indice d’affaiblissement d’une paroi traitée acoustiquement et l’indice de cette
même paroi nue.
• Cette valeur caractérise donc la performance acoustique d’un
système isolant et permet de comparer les performances des
systèmes d’isolation sur une même paroi.
Isolation contre les bruits aériens
• Exemple

Affaiblissement acoustique (en dB) Gain d’affaiblissement (en dB)


𝑅𝑤 𝐶; 𝐶𝑡𝑟 𝑅𝐴 𝑅𝐴,𝑡𝑟 ∆𝑅𝐴 ∆𝑅𝐴,𝑡𝑟
(bruit rose) (bruit routier)
Mur blocs béton traité acoustiquement 78 (-2 ;-8) 76 70 21 17
Mur blocs béton non isolé 56 (-1 ;-3) 55 53 - -
• Dans cet exemple :
• La paroi isolée réduit le bruit rose (aérien intérieur) à hauteur de 76 dB et le bruit du trafic routier
(aérien extérieur) à hauteur de 70 dB,
• Sans isolation, la paroi réduirait le bruit rose de 55 dB et le bruit routier de 53 dB.
• Le système d’isolation permet un gain d’isolement supplémentaire du ruit rse de 21 dB et du bruit de trafic
routier de 17 dB.
Isolation contre les bruits aériens
Bruits de choc
• Il est important de traiter les bruits de chocs d’un local à un autre (bruit de pas sur un plancher ou d’un objet
qui tombe au sol, par exemple), autre source d’inconfort dans une pièce.
• La transmission directe par le plancher se révèle souvent la plus importante.
• Toutefois le son peut également se transmettre par toutes les parois du bâtiment, selon leur nature et leurs
jonctions.
• La valeur réglementaire contre les bruits de chocs est niveau de pression pondéré
du bruit de choc normalisé 𝐿′𝑛𝑇,𝑤 (en dB).
• La mesure est réalisée sur chantier avec une machine à choc normalisée.
• Plus le niveau de pression L est faible et moins le bruit sera perçu dans
la pièce voisine.
Isolation contre les bruits aériens
Bruits de choc
• On parle fréquemment de réduction du niveau de bruit de choc pondéré ∆𝐿𝑤 (ou d’amélioration au bruit de
choc) pour évaluer les performances d’un système d’isolation contre les bruits de chocs transmis par le
plancher en laboratoire.
• Cette valeur est la différence de mesure entre un plancher isolé et un plancher en béton de 14 cm non isolé.
• Le résultat caractérise un produit (ou système) uniquement en transmission directe.
• Plus ∆𝐿𝑤 est important, plus le système isolant atténue les bruits de chocs.
Isolation contre les bruits aériens
Bruits des équipements
• Les équipements d’un bâtiment peuvent s’avérer gênants,
ponctuellement ou de façon continue, et peuvent avoir différents
impacts sonores dans le bâtiment :
(1) L’équipement pourra émettre un bruit lors de son
fonctionnement, que l’on cherchera à minimiser (par isolement ou
par absorption). Par exemple un bruit de ventilateur ou de moteur.
(2) La liaison entre l’équipement et le support sur lequel il est fixé
pourra transporter ce bruit vers d’autres locaux. On cherchera alors à
désolidariser l’élément du support pour limiter les vibrations.
(3) Le bruit pourra rayonner dans les conduits hydrauliques ou
aériques (cas des conduits de ventilation par exemple ou bruit dans
les canalisations).
Il est possible d’agir de deux manière :
En limitant le bruit généré par l’équipement : Le niveau de puissance acoustique d’un matériel, 𝐿𝑤 en dB(A), est
déterminé en laboratoire. Plus 𝐿𝑤 est faible, moins l’équipement est bruyant.
En réduisant la transmission du bruit émis : Le niveau de pression acoustique standardisé, 𝐿𝑛𝐴𝑇 en dB(A),
caractérise le bruit dans un local lorsqu’un équipement est actif. Plus la valeur de 𝐿𝑛𝐴𝑇 est faible, plus le bruit de
l’équipement dans le local est faible.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
Bruits aériens
• La lutte contre le bruit aérien passe par deux actions :
• Identifier l’origine des bruits
• Réaliser le traitement adéquat de la paroi en prenant en compte les fréquences émises.
• Le comportement théorique des parois - loi de masse
• La loi de masse permet de donner une estimation du comportement acoustique d’une paroi simple
constituée
• d’un seul matériau (béton, carreaux de plâtre, ...)
• d'une juxtaposition de plusieurs matériaux non absorbants (exemple: enduit béton + béton + enduit
plâtre) en fonction de la masse surfacique ou la masse surfacique effective.
• L'indice d'affaiblissement R d'une paroi simple dépend essentiellement de sa masse surfacique 𝑚𝑠 , de la
raideur du matériau, et de son épaisseur.
• Plus une paroi est lourde plus son indice d'affaiblissement est élevé.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• L'utilisation d’un abaque permet de déterminer rapidement la valeur de l’indice d’affaiblissement d'une
structure simple par rapport au bruit rose ou au bruit route.
• La lecture est directe quand on connaît la masse surfacique de la paroi étudiée.

Exercice
On souhaite rendre inaudibles les conversations (𝑅 >
58 𝑑𝐵) entre deux locaux adjacents à l'aide d'un mur de
béton banché (𝜌 = 2500 𝑘𝑔/𝑚3 ), déterminer l'épaisseur
minimale de ce mur.
Quel serait l'indice d'affaiblissement d'une paroi de la même
épaisseur en carreaux de plâtre, (𝜌𝑝𝑙â𝑡𝑟𝑒 = 1200 𝑘𝑔/𝑚3 ).
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• Fréquences critiques
• Chaque paroi présente une fréquence critique autour de
laquelle son indice d’affaiblissement chute, généralement
autour de quelques centaines de Hz.
• Cette fréquence est principalement conditionnée par
l’épaisseur de la paroi et le matériau considéré.
• Il est important que cette fréquence soit en dessous de 100
Hz pour que la paroi soit performante acoustiquement.
• Cette fréquence peut être abaissée en augmentant
l’épaisseur de la paroi simple ou encore en ajoutant la laine
de roche.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• Fréquences critiques

• Exercice
Si l’on augmente l’épaisseur du bêton de 10 à 16 cm, quel est
le gain en affaiblissement acoustique pour l’ensemble des
fréquences que l’on peut obtenir ?
Si l’on change les carreaux de plâtre d’épaisseur 10 cm en
béton de même épaisseur, quel est le changement de la
fréquence critique que l’on peut obtenir ?
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• Système masse-ressort-masse
• Dans le cas des parois plus complexes (cloisons doubles par exemple), c’est la loi masse-ressort-masse qui
intervient.
• Cette loi, permet d’optimiser la performance acoustique des parois et d’en limiter le poids et l’épaisseur.
• En effet, ce sont des systèmes à doubles parois (dites parois légères) qui sont constituées de deux parois
simples, séparées par un espace.
• Pour un meilleur isolement acoustique, la cavité créée entre les deux parois sera remplie d’un isolant.
• Les parements des cloisons jouent le rôle de masses alors que ce qui se trouve entre les deux parements
joue le rôle de ressort.
• En l’absence de matériau isolant, la lame d’air entre les deux parements fait office de ressort et participe à la
dissipation des ondes qui arrivent à la paroi.
• En apportant de la laine de roche en lieu et place de l’air, on améliore considérablement son indice
d’affaiblissement.
• En plus d’agir comme un ressort, le corps souple entre les deux parois agit aussi comme un amortisseur
(laine de verre ou laine de roche …).
• On obtient ainsi, pour des isolements équivalents, des parois bien plus légères que pour des parois simples.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• Système masse-ressort-masse
• Dans le cas des parois plus complexes (cloisons doubles par exemple), c’est la loi masse-
ressort-masse qui intervient.
• Cette loi, permet d’optimiser la performance acoustique des parois et d’en limiter le
poids et l’épaisseur.
• En effet, ce sont des systèmes à doubles parois (dites parois légères) qui sont
constituées de deux parois simples, séparées par un espace.
• Pour un meilleur isolement acoustique, la cavité créée entre les deux parois sera remplie
d’un isolant.
• Les parements des cloisons jouent le rôle de masses alors que ce qui se trouve entre les
deux parements joue le rôle de ressort.
• En l’absence de matériau isolant, la lame d’air entre les deux parements fait office de
ressort et participe à la dissipation des ondes qui arrivent à la paroi.
• En apportant de la laine de roche en lieu et place de l’air, on améliore considérablement
son indice d’affaiblissement.
• En plus d’agir comme un ressort, le corps souple entre les deux parois agit aussi comme
un amortisseur (laine de verre ou laine de roche …).
• On obtient ainsi, pour des isolements équivalents, des parois bien plus légères que pour
des parois simples.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
• Système masse-ressort-masse
• Ainsi, la première paroi joue le rôle de masse (comme dans le cas des parois simples) : elle réfléchit une partie
du bruit et en laisse passer une autre.
• Le bruit est transmis dans l'isolant souple, il intervient comme amortisseur, absorbe et réduit ainsi l'amplitude
des ondes.
• La seconde paroi réfléchit de nouveau une partie du bruit à l’intérieur de l’isolant (qui l’absorbera de nouveau)
et transmettra enfin le bruit atténué dans le local adjacent..
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
Bruits de choc
• Action à privilégier
• Il est préférable, pour le plus efficace en matière d’isolation des
plancher aux bruits d’impact, de traiter le bruit à la source.
• Un traitement du plancher dans la pièce où ont lieu les impacts est
à privilégier, en réalisant une désolidarisation entre la structure
porteuse et le sol fini : ainsi les transmissions latérales seront
réduites et le bruit d’impact direct sera en partie absorbé par
l’isolant placé entre les deux éléments.
• L’isolant utilisé dans ce cas devra être suffisamment souple pour
jouer le rôle de ressort et suffisamment rigide pour assurer un bon
comportement mécanique de la chape ou de la surface de
répartition.
• L’effet ressort de l’isolant est caractérisé par sa raideur dynamique.
• Les laines minérales sont très utilisées dans ce cas.
Réalisation d’un projet d’isolation acoustique
Bruits de choc
• Action complémentaire
• S’il est impossible de traiter le bruit au niveau de l’émission, il est
donc impératif d’utiliser des systèmes limitant la transmission
directe du bruit (en sous-face de plancher) et la transmission
indirecte (doublage des parois verticales).
• On obtient une meilleure action en combinant les deux actions.
Introduction
• Outre le traitement des transmissions de son à travers une paroi, il peut
être intéressant de réduire ou de maîtriser la propagation des sons au sein
d’une pièce.
• C’est le rôle de la correction acoustique.
• Celle-ci fait appel à la notion d’absorption acoustique, afin de diminuer la
part de réflexion du son sur les parois alentours.
• En effet, les échos réfléchis constituent un bruit qui diminue plus ou moins
rapidement selon la valeur de l’absorption des parois et du mobilier.
• On appelle ce phénomène la durée de réverbération.
• La correction acoustique permet en réduisant la réverbération de contrôler
le niveau sonore, d’optimiser les qualités d’écoute dans l’ensemble du
volume (salle de classe par exemple) et gérer l’intelligibilité de la parole.
• La durée de réverbération est donc un indicateur nécessaire pour qualifier
la performance de la correction acoustique d’un lieu à géométrie dite
simple.
• Il est toutefois insuffisant pour des volumes plus grand ou plus aplatis
(auditorium, salle de spectacles, ateliers industriels, bureaux paysagers,
restaurants d’entreprise, etc …)
Correction Acoustique
1. Durée de réverbération
• La réverbération dans un local est liée à son volume et à son aire
d’absorption équivalente.
• Le phénomène de réverbération résulte de l’existence de très nombreuses
réflexions sur l’enveloppe d’un local qui surviennent de manière étalée
dans le temps.
• La durée de réverbération est le temps mis par un son pour décroitre de 60
dB à partir du moment où s’arrête la source émettrice.
• La durée de réverbération évolue dans une pièce en fonction de son
ameublement.
• Par exemple, si on claque des mains dans un appartement vide, un écho
apparaît.
• Quand l’appartement est meublé, le temps de réverbération diminue,
apportant ainsi un confort auditif dans cette pièce.
Correction Acoustique
1. Durée de réverbération
• Dans la plupart des cas, on cherchera à diminuer la durée de réverbération d’un local pour en améliorer le
confort.
• Dans certains cas (auditoriums, salles de concerts ou salles de conférences), l’ajustement de la durée de
réverbération permet une meilleure écoute musicale ou intelligibilité de la parole.
• En effet, durant la période ou les échos continuent à se réfléchir, l’énergie acoustique réverbérante tend à
masquer toute nouvelle transmission.
• Ceci risque d’altérer la qualité de la réception sonore.
• Puisque l'intensité et le masquage augmentent avec les temps de réverbération, le choix de la meilleure
durée de réverbération pour un but particulier dans une enceinte doit trouver un compromis entre ces deux
effets.
Correction Acoustique
2. Théorème de sabine
• Vers le début du 19ème siècle, Wallace Sabine (1868-1919) est arrivé à une relation empirique reliant les
caractéristiques des réverbérations dans une salle, la taille de cette dernière et la quantité du matériel
absorbant présent.
• L'équation de Sabine est donnée par
𝑇 ∝ 𝑉/𝐴
• Avec
• 𝑇 le temps de réverbérations d'une salle,
• 𝑉 le volume de la salle
• et 𝐴 l'air d’absorption totale du son dite encore la surface de l'absorption.
• Cette équation repose sur l'hypothèse que le son se propage sous forme de rayons.
• Il se propage à partir d'une source en direction de l'extérieur de la salle, lorsqu'il est limité par les frontières
(murs) les rayons sont partiellement absorbés et réfléchis.
• Après un grand nombre de réflexions, le son est supposé être diffusé.
• Le mode de diffusion consiste à ce que la densité d'énergie E est la même dans tout l'espace et toutes les
directions sont équiprobables.
Correction Acoustique
2. Théorème de sabine
• Le modèle de Sabine simplifie énormément le comportement réel du son dans la salle, particulièrement aux
basses fréquences et à haute absorption.
• En effet, il suppose qu'une importante atténuation n'existe qu'après un grand nombre de réflexion comme il
néglige la formation des ondes stationnaires, la distribution du matériau absorbant et la forme de la salle.
• Cependant, le choix d'une valeur appropriée de A peut conduire à des résultats valides.
• Dans le cas de volumétrie de pièces simples: T=0.16 V/A.

3. Coefficient d’absorption
• L’absorption acoustique est un phénomène physique intrinsèque aux matériaux.
• Elle décrit la décroissance de l’énergie véhiculée par l’onde au fur et à mesure qu’elle se propage dans le
milieu.
• Une partie de cette énergie se transforme en chaleur.
• L’absorption est l’un des critères de caractérisation des matériaux.
• Des études ont montré que l’absorption dépend du milieu de propagation et de la fréquence de l’onde.
Correction Acoustique
3. Coefficient d’absorption
• 𝛼𝑤 est un coefficient unique prenant en compte l’ensemble des fréquences, déduit des mesure d’absorption
réalisées en fonction de la fréquence, selon la norme NF EN ISO 354.
• Ces mesures en fonction de la fréquence sont notées 𝛼𝑠 (s pour Sabine afin d’éviter toute confusion) et
peuvent prendre des valeurs plus grandes que 1.
• Le calcul de 𝛼𝑤 est décrit dans la norme NF EN ISO 11654.

4. L’aire d’absorption équivalent


• L’aire d’absorption équivalente définit le pouvoir absorbant d’un local, elle s’exprime en m².
• Plus cette valeur est grande, plus les parois du local absorbent l’énergie sonore et moins le local résonne.
• Cet aire est calculé à partir des différentes surfaces de parois multipliées par leurs coefficients d’absorption
acoustique respectifs.

𝐴 = ෍ 𝑆𝑖 𝛼𝑖
Correction Acoustique
Exercice:
1- Considérons une cage d’escalier dont la surface à traiter est de 20 m². Sachant que l’aire d’absorption fixée
par la réglementation est égale à un quart de la surface au sol du logement collectif et que le coefficient
d’absorption du matériaux isolant mis en œuvre et de 0.2.
Donner la surface équivalente de matériau isolant absorbant à mettre en œuvre.

2-Si l’on assimile cette cage à une pièce de 100 m3 quelle est la durée de réverbération que l’on obtient ?
Aspect du Confort Acoustique
1. Intelligibilité de la parole
• L’intelligibilité caractérise le degré de compréhension de la parole à l’intérieur d’un espace donné.
• Dans une salle d’étude trop bruyante, le niveau sonore est tel qu’il devient difficile de se concentrer et
d’entendre distinctement un interlocuteur unique, en l’occurrence le professeur.
• L’intelligibilité dépend essentiellement de deux paramètres :
• le rapport signal sur bruit (l’écart entre le niveau de bruit de parole perçu par l’auditeur, et le niveau de
bruit de fond en ce même point),
• et la durée de réverbération dans cet espace.
• Divers critères sont utilisés pour caractériser l’intelligibilité.
• Le STI (Speech Transmission Index) qui est le pourcentage de mots transmis par un orateur moyen qui
sera compréhensible par un auditeur moyen. Plus sa valeur est élevée, plus l’intelligibilité est bonne.
• L’ALCON (Articulated Loss of Consonants) ou le pourcentage de consonnes transmises par un orateur
moyen et qui ne seront pas compréhensibles par un auditeur moyen. Plus sa valeur est élevée, moins
l’intelligibilité est bonne.
Aspect du Confort Acoustique
2. Décroissance spatiale
• La décroissance spatiale ∆𝐿 désigne la perte d’énergie
sonore par doublement de la distance.
• Plus cette valeur est faible, plus les sons se propagent quand
on s’éloigne d’une source de bruit.
• Autrement dit, plus la décroissance est faible (par exemple,
à cause d’un plafond réfléchissant), plus le bruit émis dans
un local sera perçu à l’autre extrémité.
• Elle se mesure en évaluant les niveaux sonores par
doublement de distance depuis une source de bruit :
• les plages de distance sont à 3m, 4m, 6m, 8m, 12m, 16m,
etc. (La norme NF EN ISO 14257).
• La valeur moyenne de l’atténuation sonore entre chacun de
ces points, obtenue par régression, fournit la décroissance
spatiale.
Aspect du Confort Acoustique
2. Décroissance spatiale
• Dans des conditions dites de “champ libre ou champ libre sur plan réfléchissant”, correspondant aux
conditions rencontrées dans une salle anéchoïque ou à l’extérieur loin de toute construction:
 La décroissance spatiale d’une source ponctuelle est de 6 dB par doublement de distance.
• Dans un local peu traité, elle peut être de l’ordre de 1 dB par doublement de distance.
Mise en pratique
1. Structure du bâtiment:
• Tenir compte de la nature des bruits en jeu (bruits de chocs, bruits aériens intérieurs et extérieurs,
bruits d’équipements)
• Tenir compte des transmissions directes et indirectes
• Traiter l’isolement acoustique des locaux par des solutions d’isolation adaptées au contexte
constructif
• Traiter le confort acoustique au sein d’un même local par des solutions de correction acoustique
adaptées

2. Bâtiment neuf
• Vérifier les exigences réglementaires qui s’appliquent aux locaux à traiter
• Viser des performances supérieures aux exigences de manière à prendre en compte les pertes
latérales et à assurer un confort aux occupants
• Choisir les principes constructifs en fonction des performances recherchées et de la structure du
bâtiment
• Définir pour chaque paroi le système le plus adapté
Mise en pratique
3. En rénovation
• Identifier la nature du bruit (bruit aérien venant de l’intérieur du bâtiment, de l’extérieur du
bâtiment, bruit d’impact, bruit d’équipement)
• Repérer les parois à traiter, transmettant ce bruit
• Identifier la nature de ces parois : quel matériau, quelle jonction avec les parois adjacentes
• Choisir la solution d’isolation adaptée aux objectifs souhaités:
• en s'inspirant des exigences réglementaires pour les constructions neuves,
• et en choisissant des systèmes dont l'indice d'affaiblissement Rw est supérieur de 5 dB à
l'isolement recherché,
 afin de prendre en compte les pertes latérales et d'assurer le confort.
Calcul de l’isolement entre deux locaux par la méthode simplifiée
Dans le cas de constructions très classiques (en béton avec cloisons légères), l’isolement acoustique entre
deux locaux peut être estimé par la formule suivante
𝑉
𝐷𝑛𝑇 , 𝑤 = 𝑅𝑤 + 10 log 0.32 −𝑎
𝑆
• Avec :
• 𝑅𝑤 est l’indice d’affaiblissement de la cloison en dB
• 𝑉 est le volume du local récepteur en 𝑚3
• 𝑆 est la surface de la paroi séparative en m²
• 𝑎 est la diminution par les transmissions latérales :
𝑆
• 𝑎 = 5 + 10𝑟 − 𝑁 si les séparatifs sont lourds (béton)
𝑆
• 𝑎 = 10 + 10𝑟 − 𝑁 si les séparatifs sont légers (plaques de plâtre)
• N étant le nombre des parois du local de réception doublées par un isolant présentant une
amélioration ∆𝑅 ≥ 5 𝑑𝐵
• Sr étant la somme des surfaces des parois latérales très rayonnantes du local de réception
(cloisons et contre cloisons légères non désolidarisées ou doublées par un isolant rigide en
mousse en Polyuréthane ou Polystyrène)
• Cette formule doit être utilisée avec précaution car elle n’est pas valable dans les cas non traditionnels et ne
prend pas en compte les transmissions parasites, comme par exemples la ventilation ou les malfaçons.
Calcul de l’isolement entre deux locaux par la méthode simplifiée
Exemple d’application
Soit l’atelier de fabrication ci dessous.
Nous désirons calculer l’isolement entre les deux locaux. Nous donnons :

Paroi concernée Nature Indice d’affaiblissement


𝑅𝑤 + 𝐶𝑡𝑟
Parois latérales (intérieur) Cloison sèche 160/90 34 dB
Séparatif Bardage double peau FR… 44
Façade latérale et planchers Béton 18 cm
Calcul de l’isolement entre deux locaux par la méthode simplifiée
Solution
• Volume du local récepteur 𝑉 = 6 × 5 × 2.5 = 75𝑚3
• Surface du séparatif 𝑆 = 6 × 2.5 = 15 𝑚²
• Diminution par les transmissions latérales :
Etant donné que tous les parois sont en bétons 18 cm, ils sont très peu rayonnants donc 𝑆𝑟 = 0 𝑚²
0
D’où 𝑎 = 5 + 10 − 1 = 4
𝑉 75
Soit 𝐷𝑛𝑇 , 𝑤 = 𝑅𝑤 + 10 log 0.32 𝑆 − 𝑎 = 34 + 10 log 0.32 × 10 − 4 = 32𝑑𝐵

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