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COURS DE CARDIOLOGIE

Dr KIKUNI GEORGES
Cardiologie/ Hôpital de Panzi-Université
Evangélique en Afrique
Contrat

votre attention = réussite dans l’évaluation

Support: cours disponible à la Librifac


METHODOLOGIE DU COURS

• L’ essentiel

• Retenir les mots clés

• Plan
Comment travailler son cours

• Cours magistral

• Dictionnaire médical

• Bouquins:

– Comprendre la physiologie Cardiovasculaire

– Cardiologie pour le praticien


PLAN DU COURS
Chapitre 1: RAPPELS ANATOMIQUES
Chapitre 2: LE MUSCLE CARDIAQUE – LA POMPE CARDIAQUE
2.1. Physiologie du muscle cardiaque
2.2. Le cycle cardiaque
2.3. La régulation de la fonction cardiaque
2.4. Le système d’excitation et de conduction du coeur
2.5. L’électrocardiogramme
Chapitre 3: LA CIRCULATION
3.1. Principes hémodynamiques de la circulation.
3.2. La circulation systémique et la circulation pulmonaire
3.3. Contrôle local du flux sanguin
3.4. Mécanismes de contrôle de la pression artérielle
3.5. Le débit cardiaque
3.6. La circulation porte
3.7. La circulation lymphatique
1. RAPPELS ANATOMIQUES
Cœur humain en chiffre

• Taille 12 cm
• Poids 250-350 g
• Fréquence 60-80/min
• Battement/jour : 100 000 btm/j
• Battement/vie 3 milliards
• Vol. éjection (VE) 80 ml/ battement
• VE/jour 8 000 litres / jour
Rôle de l’appareil cardiovasculaire

Système fermé qui assure la fonction de transport et d’échange


1. Une pompe: représentée par le cœur
– Aspire le sang des veines
– Le propulse dans les artères.

2. Un réseau vasculaire: représenté par les artères, capillaires et


veines
3. Un transporteur = sang
Sang: plasma + éléments figurés
Anatomie du cœur

• Le cœur est un véritable muscle creux qui est logé dans le thorax
• Chez un homme, le cœur a la taille d’un poing fermé, il pèse
environ 300 g.
• Au repos: le volume sanguin est en moyenne de 5 à 6 litres et le
débit cardiaque d’environ 5,5 l/min
• Pendant l’exercice intense le débit cardiaque peut atteindre 25
l/min.
Anatomie du coeur

Le cœur est formé de deux moitiés distinctes sans communication :


• le cœur droit branché sur la petite circulation
• le cœur gauche branché sur la grande circulation
• Séparés par une cloison médiane étanche : SIA et SIV

Chaque moitié comprend 2 cavités : l'oreillette en haut (base du


cœur) et le ventricule en bas (la pointe du cœur inférieure).
European Heart Journal (2018) 00,1–98
Anatomie du cœur-circulation
Anatomie du coeur

Le cœur comporte quatre cavités :


• Deux oreillettes qui, bien que contractiles, ont surtout
un rôle de réservoir
• Deux ventricules qui représentent la pompe
proprement dit
Les oreillettes
 Reçoivent le sang provenant :
– du retour veineux systémique : VCS et VCI s’abouchent dans l’OD (sang
veineux désaturé)
• la VCS ramène le sang veineux de la partie supérieur du corps
(supra-diaphragmatique)
• la VCI draine le sang veineux de la partie inférieur du corps (au
dessous du diaphragme)
• le sinus coronaire draine le sang veineux qui a servi à la circulation
coronaire (nourricière du cœur),
Anatomie du cœur

- Du retour veineux pulmonaire : 4 veines qui s’abouchent


dans l’OG (sang artériel riche en O2)
 Elles communiquent avec les ventricules correspondants
par des orifices : orifices auriculo-ventriculaires (où le
passage du sang est rythmiquement autorisé ou interdit
par des valvules).
Les valves auriculo-ventriculaires
• Les orifices AV sont dotés de structures fibreuses = Valvules
• la valvule tricuspide à droite (3 feuillets) et valvule mitrale à
gauche (2 feuillets)
• reliées par des piliers d'attache et des cordages à la paroi des
ventricules respectifs
• leur ouverture et fermeture sont passives ; seule la pression du
sang circulant les laisse s’ouvrir ou les ferme.
European Heart Journal (2018) 00,1–98
Valves auriculo-ventriculaires

Valve auriculoventriculaire gauche fermée


Valve auriculoventriculaire gauche ouverte
Pressions ventricule > pressions dans
Pressions ventricule < pressions dans l’oreillettes
l’oreillettes
Muscles papillaires relâchés
Muscles papillaires contractés
Les ventricules

• Le VG : a une forme conique, sa paroi est plus épaisse (10 mm d’épaisseur)


que celle du VD, elle est lisse (peu de trabéculations). Sa contraction en
systole éjecte le sang dans l’aorte (circulation systémique) à travers l’orifice
aortique
• Le VD : a la forme d’un soufflet, sa paroi est mince (3 mm d’épaisseur) et
très trabéculée. Sa contraction éjecte le sang dans l’AP (petite circulation) à
travers l’orifice pulmonaire.
Les valvules sigmoïdes

• Les orifices aortique et pulmonaires sont munis de valvules de


structure fibreuse : les valvules sigmoïdes aortique (à gauche) et
pulmonaire (à droite) constituées chacune de 3 feuillets.
• Ces valvules dirigent le sang du VG vers les gros vaisseaux : elles
sont ouvertes en systole (pression V > pression artérielle) et
fermée en diastole (pression A > pression V).
La vascularisation du cœur: circulation coronaire

• La vascularisation du cœur est assurée par la circulation


coronaire
• Les artères coronaires droite et gauche naissent de l’aorte
(sinus de Valsalva) juste au dessus des sigmoïdes
aortiques.
• Le sang veineux est drainé par la veine coronaire droite et
la grande veine coronaire qui se jette dans le sinus
coronaire (OD)
Irrigation artérielle Irrigation veineuse
Histologie

Le cœur est un muscle creux dont la paroi est constituée de

trois tuniques, de l’extérieur vers l’intérieur on a:

• le péricarde: une tunique séreuse ,à l'extérieur ;

• le myocarde: au centre, une tunique musculaire épaisse ;

• l'endocarde: une muqueuse à l'intérieur


Le péricarde

• Il est composé de 2 feuillets de tissu fibreux séparés par un espace étroit.


• Le feuillet interne recouvre le cœur est appelé épicarde.
• Le feuillet externe est beaucoup plus lâche, laissant de l'espace pour les
mouvements du cœur.
• Entre les 2 feuillets péricardiques, il existe un espace virtuel contenant qq
ml de liquide péricardique et qui sert de lubrifiant entre le cœur et le sac qui
l’enveloppe.
• Le sac péricardique soutient le cœur en amortissant les battements.
• La péricardite est une inflammation de
la séreuse péricardique
L’endocarde

L'endocarde (couche interne) comporte :


• Un endothélium (revêtement pavimenteux simple)
• Reposant sur une couche de tissu conjonctif contenant des fibres
de collagène et des fibres élastiques.
• Cet endocarde tapisse l'ensemble des cavités cardiaques et les
différentes faces des valvules cardiaques.
• Il est séparé du myocarde sous-jacent par une couche sous-
endocardique conjonctive contenant des nerfs, de petits
vaisseaux sanguins ainsi que des cellules du tissu nodal (réseau
sous-endocardique de Purkinje).
• Une endocardite est une inflammation de la tunique interne du
cœur.
2. MUSCLE CARDIAQUE-POMPE
CARDIAQUE
PHYSIOLOGIE DU MUSCLE CARDIAQUE

• Les fibres du muscle cardiaque apparaissent striées.

• Leurs myofibrilles contiennent des filaments d’actine et de myosine qui


s’interpénètrent et glissent les uns sur les autres pendant la contraction.
Chaque fibre musculaire cardiaque est entourée par une membrane cellulaire.
Des disques intercalaires traversent les fibres musculaires et les
maintiennent ensemble. Les fibres cardiaques sont faites de plusieurs cellules
en série dont les membranes cellulaires se confondent au point de former
pratiquement un syncytium. Cette structure favorise la diffusion des ions et
la propagation du potentiel d’action de cellule à cellule (P.A).
• Le coeur est composé de deux syncytiums séparés ; celui de l’oreillette et du ventricule
constituant les parois respectivement des oreillettes et des ventricules. Les deux sont
séparés par du tissu fibreux qui entoure les orifices valvulaires auriculo-ventriculaires, mais
les P.A. sont conduits des oreillettes aux ventricules par un système de conduction spécialisé.
La division de la masse musculaire cardiaque en 2 syncytiums fonctionnels séparés permet aux
oreillettes de se contracter un peu avant la contraction ventriculaire, ce qui est important
dans l’efficacité de la pompe cardiaque.
European Heart Journal (2018) 00,1–98
Le myocarde: couche musculaire du cœur

• C’est la partie véritablement active du cœur, d'épaisseur variable


au niveau des différentes cavités.
• C’est un tissu musculaire fait de fibres musculaires striées
caractéristiques, organisées en réseau, et disposées en couches
successives (avec des orientations différentes selon la couche)
– Couche sous épicardique et sous endocardique avec FM à disposition
longitudinales
– Couche moyenne circulaire, avec FM à disposition radiale
Le myocarde

• Ce tissu musculaire est richement vascularisé, par des branches


tributaires du réseau artériel coronaire.
• La nature de cette vascularisation :Terminale explique les caractères
de l'ischémie myocardique.
• Le tissu musculaire myocardique n'est pas capable de régénération
• Le terme médical de myocardite désigne une inflammation du
muscle cardiaque
Le myocarde, est constitué de 3 types de cellules ou
myocytes:

• les cellules musculaires myocardiques indifférenciées sont


majoritaires : cellules contractiles
• les cellules nodales, génératrices et conductrices du potentiel
d'action; elles sont responsables de l’automatisme cardiaque et
de la coordination de la contraction du myocarde entre les 4
cavités
• les cellules myocardiques endocrines.
Les cellules musculaires cardiaques

• Les cellules myocardiques contractiles sont des fibres musculaires


allongées, à ramification, présentant des bandes transversales
(myofibrilles) identiques aux cellules musculaires striées.
• Les cellules sont soudées les unes aux autres grâce à des disques
intercalaires, et contrairement aux myocytes striés, ils forment un
véritable syncytium grâce à des "gap junction", jonctions
communicantes.
Les cellules musculaires cardiaque

• Ces myocytes (extra nodaux) sont responsables de


la contraction cardiaque :pompe cardiaque
• Elles assurent, ainsi, le travail mécanique du cœur.
POTENTIEL D’ACTION DANS LE MUSCLE
CARDIAQUE
• Les cellules myocardiques au repos sont polarisées au niveau de la membrane
cellulaire : entre l’extérieur de la cellule (chargé positivement) et l’intérieur (chargé
négativement),

• Différence de charge électrique, nommée aussi potentiel de repos ou potentiel de


membrane,

• Pompes Na+-K+-ATPase faisant sortir du Na+ et entrer du K+ dans la cellule.

• Ce potentiel de repos est d’environ - 90 mV pour les cellules myocardiques


contractiles.
• Lors de l’activation de la cellule myocardique, un courant électrique généré par l’entrée
brutale mais courte de Na+ dans la cellule déclenche une dépolarisation (changement de
polarité électrique de la membrane cellulaire avec extérieur devenant négatif et intérieur
devenant positif).

• Cette augmentation brutale de la perméabilité de la membrane cellulaire au Na+ est


rapidement suivie par une entrée plus prolongée dans la cellule de Ca2+ le tout donnant lieu
à un potentiel d’action d’environ + 30 mV pour les cellules myocardiques contractiles.
• Après l’entrée brutale de Na+ et de Ca2+, la cellule va retrouver son potentiel de repos en
faisant sortir du K+ de l’intérieur de la cellule vers l’extérieur permettant ainsi de retrouver le
potentiel de membrane négatif.

• De plus, les pompes Na+-K+-ATPase sont aussi activées, faisant ressortir du Na+ de la cellule
et faisant rentrer du K+ pour revenir aux conditions électrolytiques initiales. On parle alors de
repolarisation de la membrane cellulaire (extérieur redevenant positif et intérieur redevenant
négatif).
On distingue 5 phases du potentiel d’action:

• Phase 0: entrée de Na+ et de Ca2+ (dépolarisation).

• Phase 1: brève entrée de Cl- (baisse le potentiel d’action)

• Phase 2: persistance d’entrée du Ca2+ (détermine la durée du potentiel d’action).

• Phase 3: sortie du K+ (ramène le potentiel d’action à sa valeur de repos).

• Phase 4: sortie du Na+ et réentrée du K+.


• L’arrivée du potentiel d’action au niveau de la membrane cellulaire
myocardique va déclencher la sortie, à l’intérieur de la cellule, du Ca2+
stocké dans le réticulum sarcoplasmique. Le Ca2+ dont la concentration
augmente alors dans le cytoplasme, est utilisé pour le glissement des
filaments d’actine et de myosine et donc la contraction cellulaire. On parle
alors du couplage excitation-contraction.
• Le muscle cardiaque ne peut être restimulé pendant la durée du P.A. (la période
réfractaire)

• La période réfractaire du muscle ventriculaire varie entre 0,25 et 0,3 sec


(presque la même durée que le P.A.).

• A celle-ci, il faut ajouter la période réfractaire relative d’environ 0,05 seconde


pendant laquelle le muscle pourrait quand même être excité. Pour le muscle
auriculaire, on a respectivement 0,15 sec et 0,03 sec.
• Il faut signaler que la fréquence de contraction des oreillettes est plus élevée
que celle des ventricules.

• Au total, on peut dire que la durée de la contraction du muscle cardiaque est


fonction de la durée du P.A. : 0,2 sec pour l’oreillette et 0,3 sec pour le
ventricule.
SYSTÈME D’EXCITATION ET DE CONDUCTION

Les cellules nodales constituent un groupe de cellules


cardiaques réunies par certaines propriétés:
• peu contractiles (peu de myofibrilles);

• Génératrices (elles sont à l’origine des PA) et conductrices


(assurent la transmission des PA) du signal rythmique

European Heart Journal (2018) 00,1–98


• L’«horloge» physiologique du coeur se situe dans le nœud sinusal [voir
schéma : ] ou nœud sino-auriculaire ou nœud de Keith-Flack (cellules
myocardiques spécialisées sous-épicardiques dans la partie supérieure de
l’oreillette droite, proche de la jonction avec la veine cave supérieure).
Le tissu nodal constitue le support de l'automatisme cardiaque : Il
comporte différentes structures anatomiquement organisées en
nœuds, en faisceaux, et en réseau
On distingue essentiellement:

• les cellules du nœud sinusal (nœud sino auriculaire de Keith et Flack)


génératrices du rythme cardiaque normal : le NS impose le rythme.
• les cellules du nœud atrio-ventriculaire (nœud atrio-ventriculaire d'Aschoff-
Tawara);
• le tronc du faisceau de His et ses branches droites et gauches.
• les fibres de Purkinje : ramifications des branches du faisceau de His au
niveau des ventricules. larges fibres conductrices (riches en glycogène et en
mitochondries) disposées en un réseau sous-endocardique
Les cellules endocrines du cardiaques

• Ce sont des myocytes spécialisés situés essentiellement dans les


oreillettes et à moindre degré dans les ventricules.
• Ces cellules sécrètent le facteur atrial natriurétique (ANF) et le
BNP, qui interviennent dans la régulation de la pression artérielle
et du volume sanguin.
Les propriétés des cellules cardiaques

Les myocytes cardiaques présentent 4 propriétés fondamentales:


• Excitabilité
• Contractilité
• Conduction
• Automaticité
1. conduction

Vitesse de conduction = rapidité de conduction du

potentiel d'action émis par le nœud sinusal

jusqu'aux cellules ventriculaires via le réseau

nodal.
• Cette vitesse de conduction varie selon la structure :
– Nœud sinusal: 1 m /sec
– Nœud atrio-ventriculaire: 0.1 m /sec
– Réseau de Purkinje: 2 à 4 m /sec
– Myocytes cardiaques: 0.4 m /sec
• Un stimulus qui a un effet sur la vitesse de conduction du PA a un
effet dromotrope.
• Le principal effecteur est le système nerveux autonome.
2. Excitabilité et Périodes réfractaires

• Excitabilité= capacité d'une cellule myocardique à générer


un potentiel d'action en réponse à une stimulation
Effet Bathmotrope
• Après l'excitation ; la cellule myocardique présente une
"période réfractaire" : pendant laquelle elle n’est pas ou
peu excitable (malgré une nouvelle stimulation).
3. Automaticité

• Propriété spécifique des cellules nodales.

• Celles-ci sont capables de générer spontanément un


potentiel d'action
• Ces cellules ont un potentiel de repos instable avec une
dépolarisation diastolique spontanée.
4. La contractilité

• Capacité intrinsèque des cellules myocardiques à développer


une force de contraction en réponse à un stimuli = Inotropisme
• Inotropisme est sous influence directe du système nerveux
autonome avec un effet inotrope positif pour le système
sympathique
• Le parasympathique se distribue essentiellement au tissu nodal.
Effets chronotropes

• L'effet chronotrope : c'est le retentissement sur la fréquence de

décharge du nœud sinusal, et donc sur la fréquence cardiaque.

• Cette propriété est sous l’influence directe du système nerveux

autonome.
• Effets chronotropes positif (augmentation de la fréquence) du

système nerveux sympathique et des sympathomimétiques, via

les récepteurs bêta1

• Effets chronotropes négatif (baisse de la fréquence) du système

nerveux parasympathique, via les récepteurs muscariniques


Effet inotrope

• L'inotropisme : capacité intrinsèque des cellules myocardiques à


développer une force de contraction

• l'inotropisme est sous influence directe du système nerveux


autonome avec un effet inotrope positif pour le système
sympathique
• Le parasympathique se distribue essentiellement au tissu nodal.
Effet bathmotrope

• C'est le retentissement sur le niveau d'excitabilité : sur la susceptibilité à


l'excitation d'une cellule grâce à la modification de la durée de la période
réfractaire.
• Effet bathmotrope positif: rendre les cellules plus faciles à stimuler
• Effet bathmotrope négatif : diminuer l'excitabilité et la susceptibilité à un
stimulus
LE CYCLE CARDIAQUE

= Période entre la fin d’une contraction cardiaque et la fin de la

contraction suivante.
• Initiée par un P.A. débuté spontanément au niveau du nœud S.A
• Le P.A. se propage alors rapidement de là vers les deux oreillettes
et les ventricules en empruntant ici le nœud atrio-ventriculaire ou
nœud d’ASCHOFF-TAWARA. Le passage du P.A. des oreillettes vers
les ventricules connaît un léger retard de 0,1 sec.
LE CYCLE CARDIAQUE

 Constitué d’une période de relaxation appelée diastole suivie d’une


période de contraction appelée systole.
 Différents événements à comprendre au cours du cycle cardiaque:
- les courbes de pression dans l’aorte, VG, OG;
-la courbe de volume dans le ventricule gauche ;
-L'électrocardiogramme ainsi que le phono-cardiogramme
Cycle cardiaque
• En diastole et après le temps de remplissage, le ventricule contient 105ml de sang

• La systole auriculaire ajoute 25ml de sang au ventricule

• En diastole et après la systole auriculaire, le ventricule contient 130ml de sang

• C’est le volume télé diastolique VTD

• La systole ventriculaire éjecte 80ml de sang dans les artères

• C’est le volume d’éjection systolique ou VES

• Le volume de sang qui reste dans le ventricule après la systole est le

volume télé systolique ou VTS: 50ml VES=VTD-VTS


Le débit cardiaque
Q=VES X Fc
Lors d’un effort
VES augmente Ainsi Q dépend: VES et Fc
FC augmente

Régulation du VES: tris facteurs impactent sur le VES


Contractilité
Pré-charge
Post-charge
REGULATION DU VES

Pré-charge:
 Degré d’étirement du cœur avant la contraction
 Quand la pré-charge augment la force de contraction augmente
 Proportionnelle au volume du sang qui entre dans les ventricules à la fin de la diastole ou
VTD

VTD dépend
Durée de la diastole
Du retour veineux
Post-charge

« la loi de FRANK – STARLING » du cœur : « plus le cœur est


rempli durant la diastole, plus grande est la quantité de sang
éjecté dans l’aorte pendant la systole ». Ou encore « dans les
limites physiologiques, le cœur pompe tout le sang qui lui arrive
sans endommager les veines ».
Post-charge

Mécanisme :
 quand le muscle cardiaque est extrêmement tendu par un volume
de sang important, il se contracte aussi avec une grande force.
 Caractéristique de tous les muscles striés, causée par le fait que
les filaments d’actine et de myosine s’entre-pénètrent de façon
optimale.
 conséquences: changements de la pression artérielle
n’affectent pratiquement pas le débit cardiaque,
Régulation de la VES

La contractilité
Force de contraction ventriculaire
Modifiée par des agents inotropes
Inotropes positifs: augmentent la contractilité
SNA orthosympathique: adrénaline, noradrénaline
Hormones surrénaliennes: adrénaline, noradrénalines
Augmentation du calcium dans le liquide interstitiel
Inotropes négatifs: diminuent la contractilité: SNP; inhibiteurs des canaux calciques
Régulation du VES

La post-charge
Pression s’opposant à l’ouverture des valves sigmoïdes
20mmHg à droite
80mmHg à gauche

La post-charge augmente en cas:


Hypertension artérielle
Rétrecissement des artères(athérosclérose)
Régulation de la fréquence cardiaque

Trois types de facteurs impactent la fréquence cardiaque

SNA
Orthosympathique: augmente la Fc
Parasympathique: Diminue la fréquence cardiaque

Hormones: Médulosurrénaliennes, Thyroïdiennes

Autres facteurs: fièvre, entrainement physique


Bruits du cœur

• B1: fermeture des valves auriculoventriculaires après le début de la


systole ventriculaire: bruits résonnant et fort

• B2: Fermetures des valves sigmoïdes au début de la diastole


ventriculaire: bruit sec et court, moins fort que B1

• B3: turbulence du sang pendant le remplissage ventriculaire

• B4: systole auriculaire


LE SYSTÈME D’EXCITATION ET DE CONDUCTION DU
COEUR
LE SYSTÈME D’EXCITATION ET DE CONDUCTION DU
COEUR
Contrôle du rythme et système de conduction

Le rythme intrinsèque du nœud A-V est de 40 à 60

fois /minute ; celui des fibres de Purkinje de 15 à

40/minute ; celui du nœud sinusal de 60 à 80/minute.


Contrôle du rythme et système de conduction

• Le contrôle de la rythmicité du cœur et de la conduction se fait


aussi par le système nerveux autonome.
• Les nerfs parasympathiques concernent surtout les
nœuds SA et A-V.
• Les nerfs sympathiques sont distribués à toutes les
parties du cœur, un peu plus dans le muscle cardiaque
qu’ailleurs.
Contrôle du rythme et système de conduction

La stimulation vagale entraîne une libération de l’acétylcholine au niveau


des terminaisons nerveuses, d’où augmentation de la perméabilité des
ions avec deux effets majeurs :
 diminution du rythme cardiaque,
 diminution de l’excitabilité des fibres jonctionnelle A-V, d’où
ralentissement de la transmission de l’impulsion vers les ventricules.
Contrôle du rythme et système de conduction

La stimulation sympathique donne des effets opposés à la stimulation


vagale :
• augmentation de la fréquence d’excitation du nœud SA : action
chronotrope positive ;
• augmentation de la conduction et de l’excitation de toutes les parties
du cœur : actions dromotrope positive et bathmotrope positive ;
• surtout augmentation de la force contractile à la fois des oreillettes et
des ventricules : action inotrope positive.
Contrôle du rythme et système de conduction

Tous ces effets(SNS) résultent probablement de l’action de la


noradrénaline qui augmenterait la perméabilité des membranes
des fibres musculaires aux ions Ca++ et Na+, d’où leur
excitabilité accrue.
LE COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION
Impulsions électriques
produites par le tissu nodal
correspondent à des potentiels
d’action générés par les
cellules automatiques et
conduits à grande vitesse vers
les myocytes contractiles.
Couplage excitation-contraction

Le myocarde est ainsi constitué :


• myocytes automatiques constituant le tissu nodal et à
l’origine de l’automatisme cardiaque
• myocytes contractiles largement majoritaires assurant le
travail mécanique.
ELECTROCARDIOGRAMME OU ECG

Lorsque l’impulsion traverse le cœur, des courants électriques


gagnent les tissus entourant le cœur et une petite partie de ces
courants atteint la surface du corps.
objet: enregistrement des courants électriques de faible intensité produits
par le muscle cardiaque et enregistrés par des électrodes appliquées sur
la surface corporelle.
Un tel enregistrement ou tracé s’appelle électrocardiogramme
(E.C.G.).
ELECTROCARDIOGRAMME:ECG
ELECTROCARDIOGRAMME:ECG
ELECTROCARDIOGRAMME:ECG
Caractéristiques d’un ECG normal

 Le tracé électrocardiographique normal ou


électrocardiogramme (ECG) présente des ondes
caractéristiques qui depuis EINTHOVEN sont désignées par
les lettres P, Q, R, S, T et U.
 L’ECG se compose d’une partie auriculaire ou
auriculogramme (potentiel d’action de l’oreillette) et d’une
partie ventriculaire ou ventriculogramme.
Caractéristiques d’un ECG normal
La circulation
European Heart Journal (2018) 00,1–98
1. Principes hémodynamiques de la circulation

Deux compartiments :
 La circulation pulmonaire et
 La circulation systémique.
Dans chaque type, on trouve: • Reliés entre eux

• un territoire veineux par des artérioles,

• des capillaires et
et un territoire artériel fait des gros
veinules.
vaisseaux,
Appareil cardio-circulatoire
Principes hémodynamiques de la circulation

 Pas de résistance à l’écoulement de sang dans les


vaisseaux larges, pas le cas dans les artérioles et les
capillaires.
 Pour que le sang coule dans les petits vaisseaux, le cœur
pompe le sang dans les artères sous une pression
élevée :120 mmHg de pression systolique dans la circulation
systémique, et 20 mmHg dans la circulation pulmonaire.
2. Caractéristiques physiques du sang

 Le sang est un liquide visqueux composé des cellules et de plasma.


 Plus de 99% des cellules sont des globules rouges ;
 La viscosité du sang est déterminée par l’hématocrite, c’est-à-dire le
pourcentage du volume occupé par les cellules.
 Un autre facteur intervenant dans la viscosité sanguine est la
concentration et les types des protéines du plasma : albumine (4,5g%),
les globulines (2,5g%) et le fibrinogène (3,3g%).
Sang: plasma + éléments figur
Relation entre pression, flux sanguin et résistance

Le flux sanguin dans un vaisseau est déterminé par deux facteurs :


 la différence de pression entre les deux extrémités du vaisseau, qui
est la force qui pousse le sang dans le tube ;
 la résistance à l’écoulement
Ce flux peut être calculé par la formule dérivée de la loi d’OHM :
dP
Q = ----------
R
dP = P1 – P2
Relation entre pression, flux sanguin et résistance

 Le flux sanguin est directement proportionnel à la différence


de pression et inversement proportionnel à la résistance.
dP
dP = Q x R ; R = ----------
Q
Relation entre pression, flux sanguin et résistance

 Le flux sanguin peut être laminaire ou turbulent. Lorsque le


sang coule dans un long vaisseau lisse, à vitesse constante,
le courant est dit laminaire. Ce qui n’est pas le cas pour un
flux turbulent dans lequel le flux prend toutes les directions et
se mélange constamment dans le vaisseau.
Relation entre pression, flux sanguin et résistance

Toute variation du diamètre d’un vaisseau, dans un système de


flux laminaire, fait varier considérablement la conductance. Ceci
découle de la loi de POISEUILLE:

π dP r4
Q = -----------------
8ηl
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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