Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SANTE DE TUNIS
COURS DE PHYSIOLOGIE
LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
1ère Nutrition
Les capillaires sanguins (reliés directement à la fois aux artérioles et aux veinules) permettent
les échanges entre le sang et le liquide interstitiel dans lequel baignent les cellules. Ainsi, ils
permettent l’apport de nutriments aux cellules et la prise en charge des déchets issus du
métabolisme cellulaire.
Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang sortant des ventricules du cœur. Au
niveau de la circulation systémique, les artères systémiques acheminent le sang oxygéné
(riche en O2 et pauvre en CO2) alors que les veines systémiques acheminent le sang
désoxygéné (pauvre en O2 et riche en CO2). Au niveau de la circulation pulmonaire, les
artères pulmonaires véhiculent le sang désoxygéné (pauvre en O2 et riche en CO2) alors que
les veines pulmonaires véhiculent le sang oxygéné (riche en O2 et pauvre en CO2).
L’ensemble des artères systémiques, l’aorte et ses ramifications, est appelé système à haute
pression. Le débit et la pression artérielle (tension artérielle) y sont fortement pulsatiles. Cette
dernière varie au cours du cycle cardiaque entre une valeur maximale (pression artérielle
systolique) d’environ 125 mm Hg chez un jeune adulte au repos, et une valeur minimale
(diastolique) de 70 mm Hg environ.
2.1. Artères élastiques (conductrices) : Ce sont les grosses artères situées près du cœur
(aorte et ses principales ramifications). Elles ont le plus grand diamètre et la plus grande
élasticité. Elles contiennent plus d'élastine que tous les autres vaisseaux, c’est pourquoi elles
supportent et compensent de grandes fluctuations de pression. Elles se dilatent et se resserrent
en fonction des variations du volume sanguin :
*Durant la diastole ventriculaire, elles reviennent à leur degré d'étirement initial le sang
continue à circuler pendant cette période de repos du myocarde.
2.2. Artères musculaires (distributrices) : Elles sont issues des artères élastiques. Leur
diamètre varie de 0,3 mm à 1 cm. Elles apportent le sang aux divers organes. Leur tunique
moyenne contient plus de muscle lisse et moins de tissu élastique que celle des artères
élastiques. Elles sont donc moins extensibles que les artères élastiques; Elles interviennent
davantage que les artères élastiques dans la vasoconstriction
2.3. Artérioles : Ce sont les plus petites artères avec un diamètre qui varie de 0,3 mm à 10
m. Les plus grosses artérioles possèdent 3 tuniques (la tunique moyenne étant constituée
principalement de muscle lisse). Les plus petites sont constituées d'un endothélium entouré de
cellules musculaires lisses enroulées en spirale. Les artérioles contrôlent l'écoulement du sang
dans les lits capillaires.
Les variations du diamètre des artérioles dépendent d'une vasoconstriction sous l'effet de
stimulus nerveux ou chimiques locaux : si vasoconstriction des artérioles, le sang contourne
les tissus qu'elles desservent et si vasodilatation des artérioles, il y a augmentation du débit
sanguin dans les capillaires locaux.
3. Les capillaires
Ce sont les plus petits vaisseaux sanguins. Ils forment un réseau vasculaire extrêmement
ramifié entre les artères et les veines dans l’interstitium des organes. Leur paroi formée d’une
membrane basale et d’une seule couche endothéliale. La minceur des parois et la localisation
des capillaires sanguins est à la base de leur fonction : les échanges de substances entre le
sang et le liquide interstitiel puis entre le liquide interstitiel et les cellules : O2, CO2,
nutriments, hormones, etc.
Les capillaires se regroupent en réseaux pour former les lits capillaires. Un lit capillaire relie
une artériole à une veinule. La microcirculation est la circulation du sang dans un lit
capillaire. Les lits capillaires sont composés de 2 types de vaisseaux :
Un sphincter pré-capillaire (muscle lisse circulaire) entoure la racine de chaque capillaire vrai
(au niveau de la métartériole). Son rôle est de contrôler l'écoulement du sang dans le
capillaire. Si les sphincters pré-capillaires sont dilatés donc ouverts, le sang s'écoule dans les
capillaires vrais et participe aux échanges avec les cellules du tissu. Si les sphincters pré-
capillaires sont contractés donc fermés, le sang s'écoule uniquement dans la métartériole et
contourne ainsi les capillaires vrais et les cellules.
Le volume de sang circulant dans un lit capillaire est contrôlé par des neurofibres
vasomotrices et les conditions chimiques locales.
4. Réseau veineux
Les veines naissent du côté efférent du système capillaire. Toutes les veines formées
convergent ensuite vers deux gros troncs terminaux, les veines caves supérieure et inférieure,
qui se jettent dans l’oreillette droite. Les veines assurent le retour du sang vers le cœur. Le
retour veineux doit être suffisant pour assurer un remplissage cardiaque (pré-charge) adéquat.
4.1. Les veinules : Ce sont les veines les plus petites avec un diamètre qui varie de 8 à 100
m (vs artérioles : 10 à 300 m). On distingue 2 types de veinules :
Veinules post-capillaires : elles possèdent une seule tunique (endothélium), sont poreuses
comme les capillaires c’est pourquoi le plasma et les leucocytes traversent facilement leurs
parois. C'est à leur niveau que se fait la diapédèse.
Grosses veinules : elles possèdent 3 tuniques : tunique interne (endothélium), tunique
moyenne riche en cellules conjonctives et pauvre en cellules musculaires et tunique externe
mince.
4.2. Les veines : Elles sont constituées de 3 tuniques, mais leurs parois sont plus minces que
celles des artères. La tunique moyenne des veines est mince et contient peu de muscle lisse et
d'élastine. La tunique externe est souvent la plus épaisse et la plus robuste. La lumière des
veines est plus grande que celle des artères, c’est pourquoi elles peuvent contenir un volume
de sang important, et constituent donc un réservoir sanguin en renfermant jusqu'à 65% du
sang total. La pression du sang est basse dans les veines.
Le cœur, enveloppé du péricarde, est situé dans le médiastin antérieur, entre les deux
poumons, sur la coupole diaphragmatique gauche, en arrière du sternum et du grill costal
antérieur et en avant du médiastin postérieur, notamment de l’œsophage. C'est un muscle,
brun rouge, qui pèse environ 250 g chez l’adulte : Il a la forme d’une pyramide triangulaire
dont le sommet est en bas, à gauche et en avant ; la base regarde en haut, en arrière et à droite;
son grand axe est oblique en bas, en avant et à gauche.
Les trois faces sont antérieure, inférieure et latérale gauche. Elles sont parcourues par deux
sillons profonds : ● le sillon auriculo-ventriculaire, dans le plan perpendiculaire au grand axe
du cœur, sépare le massif auriculaire en arrière, des ventricules plus antéro-inférieurs, ● le
sillon inter-ventriculaire, puis inter-auriculaire perpendiculaire au précédent. Il correspond au
plan de séparation entre cœur droit et cœur gauche. Les sillons contiennent de la graisse et les
branches principales des vaisseaux coronaires.
Il existe trois tuniques au niveau du cœur: l'endocarde: c'est une mince membrane qui tapisse
la face interne des quatre cavités cardiaques et qui se prolonge par l'intima des gros vaisseaux.
Le myocarde: c'est le tissu musculaire du cœur dont l'épaisseur dépend de la fonction des
cavités. Mince au niveau des oreillettes, il est particulièrement épais au niveau ventriculaire.
Le péricarde: c'est une enveloppe séreuse externe du cœur constituée de deux feuillets : l'un
viscéral, adhérant au myocarde ; l'autre pariétal : l'épicarde. L'espace péricardique, entre les
deux feuillets, contient une faible quantité de liquide (50 à 75 ml) pour faciliter les
mouvements du cœur (Figure 2).
2. Cavités cardiaques
Le cœur est aussi un organe creux formé du cœur droit et du cœur gauche qui sont
entièrement séparés. Les oreillettes sont séparées par une cloison appelée septum inter-
auriculaire et les ventricules par le septum interventriculaire.
Le cœur droit est formé de l’oreillette droite (OD) et du ventricule droit (VD) qui
communiquent entre eux par l’orifice tricuspidien (TRI). Le cœur gauche est formé de
l’oreillette gauche (OG) et du ventricule gauche (VG) qui communiquent entre eux par
l’orifice mitral (MI).
L’oreillette droite reçoit les veines caves inférieure (VCI) et supérieure (VCS) par lesquelles
le sang veineux revient au cœur. Le ventricule droit se vide via l’orifice pulmonaire (P) dans
l’artère pulmonaire (AP). L’oreillette gauche reçoit 4 veines pulmonaires (VP) qui drainent le
sang oxygéné des poumons vers l’oreillette gauche. Le ventricule gauche se vide via l’orifice
aortique dans l’aorte (Ao puis Cao = crosse de l’aorte) (Figure 3).
À chaque battement, le cœur pompe de façon simultanée le sang dans deux circulations
parallèles : la circulation pulmonaire ou petite circulation et la circulation systémique ou
grande circulation (Figure 4). La petite circulation (circulation pulmonaire) commence à partir
du ventricule droit qui chasse le sang chargé de CO2 dans les poumons. À ce niveau
s’effectuent des échanges entre les alvéoles et le sang pour se charger d’oxygène. Ce sang
chargé d’O2 rejoint l’oreillette gauche pour être expulsé dans le ventricule gauche.
Dans la grande circulation (circulation générale) le sang part du ventricule gauche par l’aorte
pour rejoindre les tissus des organes. Il va se décharger d’O2 et de matières nutritives dont il
s’est enrichi en passant par l’intestin et le foie puis il se charge de CO 2 pour rejoindre les
veines caves supérieures et inférieures.
Le système vasculaire se compose d’un réseau de vaisseaux qui assure le transport, à travers
le corps, du sang et de toutes les substances chimiques et éléments biologiques qui le
composent. Les vaisseaux sont en continuité avec le cœur et leur paroi se compose de trois
couches (Figures 5a et 5b).
- La tunique interne ou intima qui est formée d’une seule couche de cellules épithéliales et qui
est en contact avec le sang et d’une couche mince de cellules élastiques.
- La tunique moyenne ou media composée de cellules musculaires et élastiques.
- La tunique externe ou adventice contient principalement des fibres élastiques et collagènes
qui assurent le soutien et limite la dilatation des vaisseaux.
La circulation systémique transporte le sang oxygéné du cœur vers les cellules et permet le
transport des déchets métaboliques des cellules vers les systèmes de transformation et
d’excrétion. Les artères se subdivisent graduellement en branches de plus en plus petites pour
finalement devenir des capillaires, ces vaisseaux à paroi mince qui permettent un échange
optimal entre les cellules et les composantes du sang. Le secteur artériel débute à la sortie du
ventricule gauche au niveau de l’orifice aortique par l’aorte thoracique ascendante.
L’ensemble des artères systémiques, l’aorte et ses ramifications, est appelé système à haute
pression. Le débit et la pression artérielle (tension artérielle) y sont fortement pulsatiles. Cette
L’activité électrique rythmique du cœur est stimulée par un réseau de fibres musculaires
cardiaques spécialisées et auto-excitatrices : les cellules cardionectrices. Ces cellules génèrent
une suite de potentiels d’action spontanés à l’origine des contractions du cœur. Ces cellules
assurent deux fonctions importantes : rôle de pacemaker ou centre d’automatisme et forment
le système de conduction du cœur qui propage les potentiels d’action dans l’ensemble du
muscle cardiaque. L’ensemble de ces cellules forme le tissu nodal qui produit donc des
impulsions électriques entraînant une contraction myocardique. La majorité des cellules du
tissu nodal peuvent générer l’automatisme cardiaque mais les plus rapides imposent leur
rythme aux autres. Le tissu nodal comporte un premier amas cellulaire situé dans la paroi
atriale droite à proximité de l’abouchement de la veine cave supérieure : le nœud sinusal de
Keith et Flack (également appelé sino-atrial). Il génère spontanément des potentiels d’action,
à une fréquence modulée en permanence en fonction des besoins de l’organisme, provoquant
une dépolarisation qui se propage de myocyte en myocyte dans les parois auriculaires droite
et gauche entraînant ainsi la contraction atriale avant de buter sur l’anneau auriculo-
ventriculaire non conducteur. La fréquence de dépolarisation du nœud sinusal (entre 60 et 100
bpm) s’impose à l’ensemble du tissu nodal. La stimulation est relayée par un deuxième amas
de myocytes automatiques : le nœud atrio-ventriculaire d’Aschoff et Tawara, doué lui aussi
d’automatisme et qui présente une fréquence de déclenchement spontanée des potentiels
d’action plus basse, de sorte que la dépolarisation provenant du nœud sinusal l’atteint avant
l’apparition de son potentiel d’action spontané. À partir du nœud atrio-ventriculaire, un réseau
de myocytes automatiques assure la conduction rapide de la dépolarisation à l’ensemble du
myocarde ventriculaire, par le faisceau de His : tronc, branches droite et gauche (elle-même
subdivisée en hémi branches antérieure et postérieure gauches) puis les fibres de Purkinje. Le
septum interventriculaire est dépolarisé de la gauche vers la droite puis les ventricules de
l’endocarde vers le myocarde. La contraction des ventricules se produit quelques fractions de
secondes après celle des oreillettes, compte tenu du temps de propagation de l’onde de
dépolarisation (Figure 7).
4. Physiologie de la contraction
Le PA produit par le nœud sinusal circule dans le système de conduction et se propage pour
stimuler les fibres musculaires des oreillettes et des ventricules : fibres contractiles. La
séquence d’évènements dans une fibre est la suivante (Figure 8) :
Dépolarisation : Les fibres contractiles ont un potentiel de membrane au repos de -90
mV. Lorsque la stimulation des fibres avoisinantes les amène à leur seuil d’excitation, les
canaux rapides à Na voltage dépendants s’ouvrent très rapidement induisant une
dépolarisation rapide (Figure 9). En quelques millisecondes, les canaux à Na rapides sont
neutralisés et la perméabilité au Na diminue.
Plateau : Les canaux lents à Ca voltage-dépendants s’ouvrent, la perméabilité aux ions
Ca augmente, ce qui élève la concentration de Ca dans le cytosol. Au même temps, la
perméabilité de la membrane aux ions K diminue lorsque les canaux à K se ferment.
Repolarisation : Les canaux à K voltage-dépendants s’ouvrent, la perméabilité de la
membrane aux ions K augmente et les ions K diffusent plus rapidement à l’extérieur.
Simultanément, les canaux à Ca se ferment et le potentiel de membrane au repos reprend sa
valeur négative (-90 mV).
V. Électrocardiogramme
1. Définition
Terminologie
Onde P (2)
L’onde P, de forme arrondie et le plus souvent positive, correspond à l’envahissement des
oreillettes par l’onde d’activation sinusale. Elle indique une dépolarisation (contraction)
auriculaire. Le muscle auriculaire étant mince, elle est de faible amplitude, c’est-à-dire de 1 à
3 millimètres. Sa durée est de 0,12 seconde.
Segment PR (3)
Le segment PR correspond à la pause de 0,10 seconde entre l’envahissement des oreillettes et
l’envahissement des ventricules par l’onde d’activation. Il consiste dans le passage de l’influx
au nœud AV et au faisceau de His. Ce segment se mesure en partant de la fin de l’onde P et en
allant jusqu’au début du complexe QRS.
Intervalle PR (11)
L’intervalle PR représente le temps de conduction auriculo-ventriculaire, c’est-à-dire le temps
que met l’influx d’origine sinusale à dépolariser les oreillettes puis franchir le nœud AV et le
tronc du faisceau de His. Il se calcule à partir du début de l’onde P en allant jusqu’au début de
la première onde du complexe QRS. Sa durée est intimement liée à la fréquence cardiaque,
elle varie entre 0,12 seconde et 0.20 seconde pour un rythme sinusal avec conduction
normale.
Complexe QRS (7)
Ce complexe d’ondes représente l’activation totale des ventricules, ou dépolarisation. Il
comprend trois ondes :
- Onde Q : première onde négative du complexe QRS, précède l’onde R (4)
Physiologie cardiovasculaire (2020-2021) Dr Raja Beji Serairi
Page 17
- Onde R : onde positive du complexe QRS (5)
- Onde S : onde négative qui suit l’onde R (6)
La durée du complexe QRS varie de 0,06 à 0,10 seconde.
Segment ST (8)
Le segment ST correspond à la période pendant laquelle les ventricules sont excités de façon
uniforme, c’est-à-dire la période qui s’étend de l’activation complète au début de la phase de
récupération des ventricules. Il s’agit donc de la phase initiale de repolarisation des deux
ventricules. Ce segment ne donne pas lieu à des potentiels importants, c’est pourquoi il est
pratiquement isoélectrique. On le mesure à partir de la fin de l’onde S, ou de l’onde R,
jusqu’au début de l’onde T.
Onde T (9)
L’onde T signale la période de récupération ou de repolarisation ventriculaire. Elle est une
déflexion lente et arrondie, de forme asymétrique et généralement positive. Elle est différente
du complexe QRS parce que le retrait de l’excitation dure plus longtemps et suit un cours
différent de celui de la progression de l’excitation.
Intervalle QT (12)
Correspond à la durée de la systole ventriculaire et la repolarisation. Il se mesure à partir du
début du
complexe QRS et jusqu’à la fin de l’onde T. La durée du QT varie selon la fréquence
cardiaque. La durée normale se situe entre 0,32 et 0,44 seconde pour une fréquence de 45 à
115 battements par minute.
2. Utilité
L’électrocardiogramme permet d’abord de vérifier que l'influx prend bien naissance dans le
nœud sinusal : le rythme cardiaque est alors dit sinusal, c'est-à-dire normal, et que la
distribution de cet influx dans le cœur s'effectue selon une séquence rigoureusement
ordonnée. Le cheminement électrique doit se faire sans aucun ralentissement ni retard. La
mesure des amplitudes et des durées des ondes électriques permet le diagnostic
d'hypertrophie des parois du cœur, de dilatation des cavités ou d'absence de dépolarisation
dans certaines zones (infarctus du myocarde, etc.). L’électrocardiogramme permet aussi de
diagnostiquer des accélérations anormales du rythme cardiaque (tachycardies) ou des
ralentissements anormaux (bradycardies).
Pendant la systole ventriculaire, la contraction des deux ventricules est synchrone et dure
environ un tiers de seconde au repos. Son début coïncide avec la fermeture des valves
auriculo-ventriculaires suivie de l’ouverture des sigmoïdes aortiques et pulmonaires. Pendant
la systole, les pressions intra-ventriculaires augmentent fortement, ce qui permet l’éjection du
sang du ventricule droit vers l’artère pulmonaire et celle du sang du ventricule gauche vers
l’aorte. Les valves auriculo-ventriculaires étant fermées, il n’y a pas de reflux vers les
oreillettes.
La qualité de l’éjection sanguine systolique dépend : ● de la contractilité du myocarde
ventriculaire, propriété intrinsèque des cellules myocardiques qui s’altère au cours des
Ce volume s’approche du volume sanguin total. Cela signifie que chaque minute, la totalité du
sang passe dans les circulations pulmonaire et systémique. Lorsque les tissus de l’organisme
utilisent des quantités variables d’oxygène selon leurs besoins, le débit cardiaque s’adapte en
conséquence. Les facteurs qui augmentent le volume systolique ou la fréquence cardiaque
augmentent normalement le débit cardiaque. Ainsi, pendant une activité physique modérée, le
volume systolique peut atteindre 100 ml/battement. Le débit cardiaque est alors de 10 l/min.
Si l’effort physique est intense, la fréquence cardiaque peut atteindre 150 battements /minute
et le volume systolique, 130 ml/battement, ce qui donne un débit cardiaque de 19,5 l/min.
La différence entre débit cardiaque maximal et le débit cardiaque au repos est appelée réserve
cardiaque. En moyenne, elle est de 4 à 5 fois plus élevée que le débit cardiaque de repos.
Plus la quantité de sang qui revient dans le cœur pendant la diastole est grande, plus la
quantité de sang éjecté pendant la systole suivante sera grande. Au repos, le volume le volume
systolique équivaut à environ 50 à 60% du volume télédiastolique. Les déterminants du
volume systolique sont :
La précharge: c'est le degré d’étirement des fibres musculaires avant qu’elles ne se
contractent, autrement dit du volume télédiastolique ventriculaire (VTD), lui-même déterminé
par la valeur de la pression télédiastolique (PTD) sur un ventricule plus ou moins distensible.
Plus les fibres sont étirées (jusqu’à une certaine limite) plus la force de contraction est forte.
La postcharge: c’est la résistance contre laquelle les ventricules doivent travailler afin
d’éjecter le sang pendant la phase systolique (résistance de l’aorte, de l’artère pulmonaire et
résistance des vaisseaux périphériques).
La contractilité: c’est la capacité intrinsèque de toutes les fibres myocardiques à se
contracter pour éjecter le volume systolique. L’effet inotrope est lié à la contractilité du
Le moyen le plus simple d’ajuster le débit cardiaque en regard des besoins de l’organisme est
de modifier la fréquence cardiaque. Chez le sujet sain, le débit cardiaque augmente avec toute
élévation de la fréquence cardiaque jusqu’à une certaine limite. Des mécanismes
homéostatiques interviennent pour maintenir un débit cardiaque suffisant en augmentant la
fréquence cardiaque et la contractilité du cœur. Parmi les nombreux facteurs qui contribuent à
la régulation de la fréquence cardiaque, les plus importants sont le système nerveux
autonome, et les hormones libérées par la médullosurrénale.
L’âge, le sexe, la forme physique et la température corporelle ont une influence sur la
fréquence cardiaque de repos. Le nouveau-né présente normalement une fréquence de repos
de plus de 120 battements par minute. Chez les femmes adultes, la fréquence de repos est
légèrement plus élevée que chez les hommes. Une personne en bonne forme physique peut
même présenter une bradycardie. L’élévation de la température corporelle accélère la
décharge d’influx par le nœud sinusal et augmente ainsi la fréquence cardiaque. Au contraire,
La pression artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. On parle aussi de
tension artérielle car cette pression est aussi la force exercée par le sang sur la paroi de ces
artères. La pression artérielle est souvent mesurée en centimètre de mercure (cm Hg) voire en
millimètre de mercure (mm Hg). La pression artérielle est généralement exprimée par 2
mesures : PAS et PAD.
La pression artérielle systolique (PAS) : est la pression artérielle maximale au sommet de la
phase d’éjection systolique.
La pression artérielle diastolique (PAD) : est la pression artérielle minimale avant l’ouverture
des valvules aortiques.
Bibliographie :