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Objectif du cours :
- Décrire les évènements composant des différents temps du cycle cardiaque
- Comprendre le couplage excitation contraction
- Connaitre les déterminants et mode de régulation du débit cardiaque
- Savoir décrire les adaptations du système cardiovasculaire en jeu à l’effort
I) Généralités
Le système cardiocirculatoire comporte 3 éléments :
- Le cœur : rôle de pompe
- Le sang : le transporteur
- Les vaisseaux : créent le circuit
Le cœur a une fonction de pompe (muscle strié) qui engendre des pressions nécessaires à la circulation du
sang.
C’est le principe de l’écoulement en masse.
Le but de la circulation : assurer les échanges entre les différentes parties de l’organisme.
Cela se fait au moyen d’un transporteur, le sang, qui circule rapidement dans un circuit fermé.
«La circulation sanguine est organisée pour permettre les échanges entre le sang et les liquides
interstitiels, afin d’assurer en toute circonstance un métabolisme tissulaire normal. »
Elle permet :
- D’approvisionner les tissus en oxygène et en nutriments,
- De rapatrier d’évacuer les déchets et le CO2,
- D’assurer le transport de certaines substances comme les hormones,
- D’assurer la régulation thermique,
- etc.
Mais l’objectif ultime est le maintien de l’homéostasie tissulaire.
Echanges = apport mais aussi élimination
Si on considère une cellule vivante qui a besoin à la fois d’oxygène et de nutriments et si on considère que
l’appareil circulatoire est très développé, le problème c’est qu’on a une diffusion qui est très très faible
compte tenu du développement de l’appareil circulatoire.
L’oxygène rentrant au niveau des poumons et les nutriments au niveau du tube digestif, le temps que ces
molécules diffusent à l’ensemble de l’organisme, il faudrait très très longtemps.
3 sphères de tissu de diamètres différents plongées dans de l’oxygène pur, à une atmosphère, l’oxygène
arrivera au centre, par diffusion, après une durée de :
Donc il y a de la diffusion qui se fait mais plus on augmente la distance plus elle est lente.
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→ Exemple : la cellule cardiaque qui est une grosse cellule qui a besoin de beaucoup d’énergie fait
50-100μm de long sur 10-20μm de large. S’il fallait 30s pour que l’oxygène arrive au centre de la
cellule cardiaque, ca serait incompatible avec la vie.
En pratique : le cœur constitue une structure qui va jouer le rôle de pompe et qui va
optimiser ce phénomène de diffusion en permettant le transport rapide de
l’oxygène et des nutriments directement en contact avec différentes cellules.
Un cœur :
- 250 – 350 grammes chez l’adulte
- Le cardiomyocyte, une cellule musculaire striée particulièrement riches en mitochondries
(représentées en bleu sur l’image).
- Un réseau capillaire dense (en rouge sur l’image).
Au niveau macroscopique :
- 4 cavités : 2 oreillettes, 2 ventricules
- 4 valvules unidirectionnelles qui délimitant les cavités (ouverture et fermeture passives permettant
le passage du sang d’une cavité à l’autre). Quand la cavité se contracte, la valvule s’ouvre et
quand la cavité se relâche, la pression diminue, la valvule se ferme pour éviter le retour du
sang en arrière.
La valve tricuspide (entre oreillette et ventricule droit ; 3 feuillets).
La valve pulmonaire (entre ventricule droit et artère pulmonaire ; 3
feuillets).
La valve mitrale (entre oreillette et ventricule gauche ; 2 feuillets).
La valve aortique (entre ventricule gauche et aorte ; 3 feuillets).
Ce sont des structure fibreuses, souple, avasculaires, composées de 2 ou 3
feuillets/valves/cusps.
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Se sont donc 2 systèmes en série avec un fonctionnent distincts, séparés par les cavités
cardiaques.
V) Généralités
Le cœur est une pompe et, c’est la contraction des ventricules qui est à l’origine de la circulation (les
oreillettes se contractent moins fort et ont un rôle moins important dans la circulation de la masse
sanguine).
En toute situation physiologique, la circulation se fait de façon équilibrée entre les 2 circuits : le débit
cardiaque généré par le ventricule gauche est égal au débit cardiaque généré par le ventricule droit.
En physiologie, c’est une composition de sang qui fait parler de sang veineux ou artériel. Dans les artères
systémiques, le sang est riche en oxygène. Au niveau de l’artère pulmonaire., le sang est pauvre en
oxygène car c’est le sang veineux qui est passé dans le ventricule droit et qui est prêt à êtres ré-oxygéné :
on parle de sang veineux dans l’artère pulmonaire car il est pauvre en O2.
Niveau macroscopique :
- La phase pendant laquelle le cœur se contracte s’appelle la systole.
- La phase pendant laquelle le cœur se relâche s’appelle la diastole.
On peut le cycle cardiaque avec le diagramme de CJ. Wiggers qui permet de mettre en perspective
différents paramètre que l’on peut mesurer au niveau cardiovasculaire :
Des paramètres de pression :
- en rouge, la pression ventriculaire
- une courbe de pression aortique (pointillé du haut)
- et un courbe de pression au niveau de l’oreillette
gauche (pointillé en bas)
Si on faisait les mêmes mesures au niveau du ventricule
droit, de l’artère pulmonaire et de l’oreillette droite, on
aurait exactement les mêmes courbes. La seule chose qui
changerait, c’est l’échelle car le ventricule gauche est un
système a haute pression, le droit est a pus faible
pression.
C’est un signal électrique qui correspond a l’activité électrique cardiaque (= potentiel d’action qui précède
toujours l’action mécanique) :
- Onde P = dépolarisation des oreillettes qui précède la systole auriculaire
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- Complexe QRS marque le début de la systole ventriculaire
- L’onde T qui marque la phase de repolarisation électrique mais qui est
contemporaine de la contraction ventriculaire
A) La systole ventriculaire
Séparée en 3 temps :
o La protosystole ou phase de contraction isovolumique
o La mésosystole divisée en :
Phase d’éjection rapide
Phase d’éjection lente
Systole située entre B1 et B2.
o Pour que la valve aortique s’ouvre, il faut que la pression du ventricule gauche soit supérieure à
celle de l’aorte (car c’est un mouvement mécanique). Au début, ce n’est pas le cas donc la valve
aortique est également fermée. C’est un mécanisme isovolumique : c'est-à-dire que le volume dans
le ventricule ne change pas, c’est pourquoi la pression augmente ou diminue.
o Puis quand la pression du ventricule gauche est supérieure à celle de l’aorte, ouverture de la
valve aortique qui s’accompagne de l’éjection du sang dans l’aorte avec un passage de sang qui
va être initialement rapide puis, plus lent (cf. la courbe de débit) en 2 temps
o Donc ouverture des valves ventriculo-artérielles (il se passe la même chose pour le cœur gauche et
droit).
C) La diastole ventriculaire
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Selon la définition clinique, elle débute à la fermeture des sigmoïdes = valves ventriculo-artérielles. Le
ventricule a fini de se contracter donc par effet mécanique, la pression va diminuer dans le ventricule
gauche et quand la pression du ventricule gauche passe en dessous de la pression aortique, la valve
aortique va se fermer.
4 phases :
Protodiastole ou relaxation isovolumique
Remplissage rapide
Mésodiastole
Diastasis ou remplissage lent
Télédiastole contemporaine de la systole atriale
Phénomène ventriculaire est un phénomène actif, notamment la phase de relaxation isovolumique qui
fait référence au muscle cardiaque, notamment le lusitropisme.
Phase de relâchement actif des ventricules faisant appel aux propriétés lusitropisme du
myocarde = relâchement des fibres musculaires cardiaque relâchement du sarcomère
C’est le premier temps de la diastole.
Fermeture de la valve aortique du a la diminution de pression du ventricule gauche qui
passe en dessous de celui de l’aorte. Mais la pression du ventricule gauche est encore au dessus
de la pression de l’oreillette gauche donc la valve mitrale est toujours fermée.
C’est une phase isovolumique car les valves sont fermées.
Cela s’accompagne d’une baisse de pression dans l’oreillettes qui avait accumulée du sang pendant la
période de systole ventriculaire = Baisse de la pression atriale
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5) Quelques applications pratiques d’hémodynamique :
Et ensuite on revient sur la phase de contraction isovolumique
Le rétrécissement aortique
– Valvulopathie la plus fréquente en Europe et dans les pays développés en générale
– C’est du à un vieillissement prématuré de la valve
aortique : avec le vieillissement, la valve s’épaissit et se
calcifie.
– Comme elle s’épaissit, le ventricule va devoir lutter pour
pouvoir arriver a l’ouvrir, il doit générer une pression plus
importante qu’à l’état basal.
– Normalement, à l’état basal on a une quasi-superposition
entre la courbe de pression ventriculaire et la courbe de
pression aortique. Alors que là, le ventricule doit pousser
beaucoup plus fort. Il y a donc un décalage de pression
entre la pression ventriculaire et la pression aortique :
– En pratique ça ne se traduit pas un ventricule plus musclé qui va s’hypertrophier, cela impacte ces
capacités de relaxation et terme cela va générer de l’insuffisance cardiaque
– Origine dégénérative +++
– Bicuspidie chez le sujet jeune
Insuffisance aortique
– Origine dégénérative ++
– Reflux de l’aorte vers le ventricule gauche
2 pathologies possibles pour une valve : soit elle fuit (pas étanche quand
refermée et le sang revient d’où il venait), soit elle est rétrécie (donc ne se ferme
pas bien).
– On voit sur le schéma qu’il y a une diminution très importante de la pression au niveau de l’aorte qui
est anormal et va quasiment rejoindre la pression du ventricule gauche en fin de diastole.
– Adaptation : hypertrophie ventriculaire gauche excentrique → dilatation du ventricule
– Augmentation secondaire du VES (loi de Frank-Starling)
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En pratique chez un sujet qui a fait un infarctus et qui un ventricule qui ne se contracte pas très bien mais
qui est stabilisé avec le traitement, si fibrillation atriale peut faire de l’insuffisance cardiaque.
Phase de contraction isovolumique éjection ventriculaire rapide avec ouverture de la valve aortique
éjection ventriculaire lente (systole ventriculaire baisse de pression au niveau des ventricules (phase de
relaxation isovolumique avec le B2 (fermeture valve aortique et pulmonaire) qui correspond à la fermeture
de la valve aortique (pression dans le ventricule qui passe en dessous de la pression de l’oreillette
gauche) ouverture de la valve mitrale remplissage ventriculaire rapide remplissage ventriculaire lent
systole atriale qui va optimiser le remplissage des ventricules (début de la phase de contraction
suivante) augmentation de pression dans le ventricule G qui va permettre la fermeture de la valve mitrale
…
Systole et diastole ont des durées différentes et qui varient en fonction de la fréquence cardiaque.
En général, au repos, la systole (1/3) est + courte que la diastole (2/3). A l’activité physique, on augmente
la FC ++ et elle diminue d’autant la durée du cycle cardiaque. La diminution de la durée du cycle
cardiaque se fait principalement au dépend de la diastole car la phase de systole peut être réduite
mais elle ne peut pas être totalement incompressible.
Quand pathologie cardiaque avec augmentation +++ du rythme cardiaque, au bout d’un moment le cœur
n’aura plus le temps de se remplir correctement avec baisse finale du débit cardiaque.
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VII) Modulation de l’hémodynamique intracardiaque
Les 2 valeurs que l’on va noter quand on mesure la PA avec un brassard (manuel ou automatique) : la
PAS (valeur haute) et PAD (valeur basse).
Dépend :
- De la fonction cardiaque (façon dont le
ventricule se contracte)
- Des résistances vasculaires périphériques (la
résistance des vaisseaux à l’éjection du sang par
le cœur : soit les vaisseaux se laissent distendre
par le flux sanguin de façon facile et les
résistances sont basses, soit les vaisseaux ne se
laissent pas distendre car ils sont contractés
parce qu’il y a souvent eu un signal de contraction
et donc les résistances sont élevées).
L’organisme s’adapte pour que la pression artérielle reste dans des valeurs compatibles avec la vie.
C’est une variable régulée, comme la glycémie. Si plus dans la bonne fourchette, des systèmes de
régulation se mettent en place.
Elle a une forme particulière : avec une petite onde : l’incisure catacrote qui est en fait la réflexion de
l’onde de pouls au niveau artériel. La forme correspond donc à la compliance de l’artère = façon dont les
artères se laissent distendre.
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Elle varie en fonction de l’activité physique et tout au long du nycthémère, étant plus élevée durant la
journée que la nuit, entre la position assise et debout.
Cela s’explique par une phénomène de régulation précis.
Rôle important de par ses conséquences au niveau cardiovasculaire et rénal et par le fait qu’il existe un
certain nombre de traitements qui jouent sur ce système et qui ont un impact significatif dans le traitement
des maladies cardiovasculaires
Composé de plusieurs protéines :
- L’angiotensinogène produite au niveau du foie,
transformée par la rénine en angiotensine 1. Elle
est convertie en angiotensine 2 par l’enzyme de
conversion (produite au niveau pulmonaire).
L’angiotensine 2 interagit avec 2 types de
récepteurs :
Récepteurs AT1 (plus nombreux)
Récepteurs AT2
Ces récepteurs sont à l’origine d’une
vasoconstriction, de la sécrétion de l’aldostérone
(récupère de l’eau et donc du sel au niveau du
rein pour augmenter la volémie rôle dans le
mécanisme hydro – sodé)
Les médicaments qui agissent sur ce système sont utilisés régulièrement comme traitements anti -
hypertenseur
A. L’échographie cardiaque
Examen totalement anodin
Même technique que pour l’échographie abdo qui est adaptée au niveau cardiaque : fait appel aux
ultrasons, plusieurs modes d’imagerie : 2D, 3D, doppler couleur, doppler continu, doppler pulsé
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Est devenu un outil essentiel de l’exploration cardiovasculaire
B. La coronarographie
- Elle est influencée par de nombreux paramètres extracardiaques et complétée par la régulation
du réseau vasculaire périphérique
- Systole et diastole sont rythmées par les contractions des cavités cardiaques et les mouvements
valvulaires (+ synchronicité des systoles auriculaire et synchronicité des systoles ventriculaires)
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