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Objectifs 

:
- Définir le concept de vigilance.
- S’intéresser à ses fluctuations et son lien avec la performance et le processus
attentionnel.

Vigilance
Activation : Fonction fondamentale de l'organisme à mobiliser ses ressources énergétiques et
psychologiques afin d'accomplir une activité/un but, quel qu'il soit.

Cette activation de l'organisme dépend notamment des conditions internes de l'organisme en


interaction avec les stimulations, les stresseurs venant de l’environnement.

Plus généralement, lorsque l'on parle de vigilance, on sous-entend deux niveaux d'activité
distincts.

D'une part l'activation physiologique de l'organisme ou son état d'éveil dans lequel sont impliqué
une variété de mécanismes fondamentaux (tels que la variation de la température corporelle,
l'augmentation et la diminution de son rythme cardiaque, la pression sanguine, l'activation
neuronale impliquant la libération de neurotransmetteurs spécifiques).

D'autre part, l'activation psychologique qui permet la mobilisation des processus attentionnels
nécessaires au traitement de l'information.

Vigilance : fonction physiologique qui détermine l'état de réactivité de l'organisme à


l’environnement. Il s'agit d'une fonction adaptative car elle permet à l'organisme de s'adapter à
l’environnement de manière efficace. Elle assure la fonction d'éveil du cortex cérébral, de la
conscience et des capacités de réaction et de relation.

Cependant, nous sommes tous plus ou moins éveillés ou vigilant selon le moment de la journée.
Nos conduites sont jalonnées par des niveaux d'activités différents représentant un continuum
allant du sommeil (le niveau de vigilance le plus bas) à l’hyper excitation (lorsque l'organisme
dépense une grande quantité d'énergie dans des situations qui impliquent un stress important,
comme en situation de danger par exemple). Cet état d'hyper-excitation, ou hyper-vigilance ne
donne pas forcement lieu à des conduites adaptées. Entre ces deux extrêmes, un niveau d'éveil, de
vigilance, d'activation moyen, on considère que l'organisme est en veille active.

Cette fonction fondamentale de l'organisme possède une rythmicité, des fluctuations biologiques
du niveau de vigilance. Il a ainsi été mis en évidence la présence d'un rythme circadien, la vigilance
fluctue selon une courbe sinusoïdale quasi universelle sur une période de 24h solaires (et ce
indépendamment des conditions extérieures).

Ce rythme est le suivant :


-Une première phase active (entre 5h et 8h) : c'est la phase de réveil, phase où nous sommes en
pleine forme, capables d'apprendre, de mémoriser ou d'effectuer un effort physique important
– Une phase de repli, de fatigue (entre 11h et 14h), un moment de fatigue biologique
fondamental, marqué par la diminution de la température corporelle et que l'on retrouve
chez tout le monde.
– Une phase de haute vigilance (entre 17h et 20h) : une phase de grande performance
physique et intellectuelle, propice aux activités sportives et à l'apprentissage par exemple.
– Une phase de fatigue et de très faible vigilance (entre 23h et 2h), une nouvelle fois marquée
par un refroidissement corporel qui prédispose l'organisme à l'endormissement.
– Une phase de sommeil, la moins active (entre 2h et 5h). Toutefois, même si nous n'avons pas
dormi, cette phase prend tout de même fin à 5h, rendant l'endormissement plus difficile.

Deux heures avant le réveil spontané, la température corporelle remonte, les modifications
métaboliques liées à la sécrétion de cortisol sont stimulées et nous nous réveillons en pleine forme,
à condition d'avoir dormi.

La vigilance possède donc une rythmicité au niveau de la chronobiologie.

Chronobiologie : étude des rythmes biologiques.

La fluctuation des niveaux de vigilance est corrélée avec l'heure solaire et sont directement précédés
par celle de la température corporelle.
Lorsque la température s'élève, l'organisme se prépare à une phase active, il est éveillé et efficace.
Lorsque la température diminue, la vigilance diminue également et la sensation de fatigue se fait
ressentir

La vigilance possède donc une rythmicité au niveau de la chronopsychologie.

Chronopsychologie : étude des rythmes psychologiques.

Le rythme circadien de la vigilance est donc corrélé aux niveaux d'activité de la performance de
l'individu.

Il existe cependant, par rapport à ce rythme fondamental moyen, une variation possible d'une ou
deux heures selon les individus. Des variations d'origines génétiques, qui définissent des
chronotypes différents.

En premier, un chronotype matinal, qui se traduit par de plus fortes performances en début de
journée et des difficultés à veiller tard : les « Lève-tôt ».

En deuxième, un chronotype vespéral, marqué par une plus grande fatigue au réveil et de meilleures
performances le soir : les « Couche-tard ».

En troisième, un chronotype intermédiaire, qui est majoritaire, et correspond au chronotype moyen.

D'un point de vu développemental, il a été démontré que le chronotype varie pour un individu en
fonction de son âge. En règle générale, une personne exprime un chronotype matinal lors de son
enfance, vespéral lors de son adolescence, intermédiaire l'âge adulte puis de nouveau matinal à
un âge avancé.

Le niveau de vigilance détermine donc le niveau de performance et l'adaptation à


l'environnement.
Pour traiter efficacement des informations, il faut donc un niveau d'éveil suffisant.

Cependant, si l'activation de l'organisme est trop importante, le niveau de performance diminue


considérablement.

Loi de Yerkes-Dodson : définit le rapport entre le niveau d'éveil et la performance de l'individu.

Cette courbe peut varier en fonction de l'individu et de la tâche à effectuer (selon qu'elles sont plus
ou moins difficiles).

Lors de l'activation, le niveau d'éveil de l'organisme augmente, mais jusqu'à un certain point
seulement. Si ce point de vigilance optimal est dépassé, l'organisme se retrouve dans un état de
stress et de pression plus important que ce qu'il peut supporter : état d'hyper-vigilance. Cet état fait
chuter la performance et fait entrer dans un état de désorganisation, à la fois de la pensée et des
comportements.

L'organisme reçoit énormément d'informations, beaucoup plus que ce qu'il n'est capable de traiter.

Rôle de l'attention sélective : sélectionner des informations utiles pour l'adaptation de


l’environnement et filtrer les informations inutiles afin de ne garder que celles qui sont utiles pour
l'organisme pour produire des réponses adaptées à son environnement.

Certains stimuli vont avoir pour effet d'augmenter le niveau de vigilance de l'organisme, ce qui va
engendrer le niveau d'éveil de l'attention. L'organisme va se mettre en état d'alerte, ce qui va le
préparer à se focaliser rapidement sur les informations pertinentes quant à la situation. Ce
mécanisme d'orientation de la concentration vers le stimulus relevé a pour objectif de faciliter son
traitement, afin de fournir une réponse adaptée. Il s'agit de la mobilisation des ressources
attentionnelles de l'organisme qui se prépare à recevoir de l'information.

Les caractéristiques de ces stimuli, qui vont susciter une activation de l'organisme, n'ont souvent
qu'une valeur relative : ils se détachent des stimuli perçus par leur intensité, leur nouveauté ou leur
significativité pour l'individu. (Par ex : un son fort et inattendu, la vue d'un individu menaçant...)

Ceci implique que l'organisme dispose d'un dispositif de comparaison qui lui permette
inconsciemment de comparer les informations perçues à celles qu'il a déjà stockées en mémoire,
afin de savoir si l'information qu'il a perçue mérite ou non d'être traitée.

Seuil sensoriel : quantité minimale d'information permettant la sensation, donc la perception de


celle-ci.
Les seuils sensoriels fluctuent naturellement, notamment en fonction des conditions
environnementales. Lorsqu'un individu est attentif à un stimulus sélectionné, ses seuils sensoriels
diminuent donc afin de le percevoir.

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