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Exposé de Science de le Vie et de la Terre

Thème : Comportements et stress : vers une vision


intégrée de l’organisme

Membre du groupe : Ndjabengue David


Dengue Adonaï
Amalet Franck
Ovono Zéphyr
Professeur : Mr Kalala

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Plan détaillé

I- Introduction

II- L’adaptabilité de l’organisme

III- Les effets du stresse chronique et sa prise en


charge

IV- Conclusion

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I- Introduction
En santé, le stress : « réaction permettant l’adaptation aux différentes conditions externes
ou internes » est pourtant le facteur protecteur de l’organisme. Il participe aux différents
systèmes destinés à préserver nos fonctions vitales et par extension, nos organes vitaux et
donc notre cerveau. Les réactions face à un agent stresseur déclenchent une modification
comportementale. Ces réactions ne sont pas les mêmes lorsqu’elles surviennent une seule
fois ou de manière répétée. Quelles sont les mécanismes qui permettent à l’organisme
d’avoir une réaction appropriée ?

II- L’adaptabilité de l’organisme


1) Le stresse aigu
Pour faire face aux perturbations de son environnement, l’organisme est capable de
s’adapter : il dispose d’un ensemble de réponses adaptatives, rassemblées sous le terme de
stress biologique, qui permettent un comportement approprié à la situation. Ces réponses
impliquent le système nerveux et lui permettant de produire des comportements
appropriés. Le stress aigu désigne ces réponses face aux agents stresseurs. Le mot « stress »
désigne donc : - L’agent qui provoque la réaction; - La réaction elle-même; - L’état résultant
de la réaction. Il s’agit d’une réponse normale de l’organisme (stress aigu). À plus long
terme, la structure et le fonctionnement du cerveau peuvent être perturbés (stress
chronique).

2) L’implication du système nerveux volontaire


Le premier de ces circuits est le système nerveux moteur volontaire, qui envoie des
messages aux muscles de manière à répondre de façon adaptée aux informations
sensorielles. Par exemple, la vue d’un requin vous incite à nager le plus rapidement possible
vers le rivage, vous vous préparez au combat ou à la fuite face à une attitude menaçante.

3) Implication du système nerveux autonome


Le deuxième circuit activé dans la réponse au stress est le système nerveux
autonome, constitué des branches sympathique et parasympathique. Le système nerveux
sympathique est un système d’urgence qui mobilise les muscles et le système cardio-
vasculaire.Le système sympathique active les cellules de la glande médullo-surrénale,
libérant de l’adrénaline dans le sang. En effet, de manière indirecte par l’intermédiaire de
divers relais synaptiques, les neurones hypothalamiques déclenchent l’exocytose
d’adrénaline par les cellules chromaffines de la zone médullaire de la glande surrénale.
L’adrénaline provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence ventilatoire
et de la glycémie.Ces deux mécanismes cérébraux participent à ce qu’on appelle la phase
d’alarme.

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4) Implication d’un système neuro-endocrinien
Le troisième circuit cérébral activé par le stress pour activer les fonctions corporelles est
le système neuro-endocrine. L’activation des neurones du système limbique
déclenche la phase de résistance : elle est caractérisée par la libération de cortisol dans le
sang par la glande cortico-surrénale. Elle met en jeu l’axe hypothalamo-hypophysio-
corticosurrénalien. Le réseau neuronal complexe du système limbique converge vers
l’activation du noyau paraventriculaire (NPV) de l’hypothalamus qui sécrète du CRH dans la
circulation sanguine.Le CRH libéré entraîne la sécrétion d’ACTH dans le sang par les cellules
adrénocorticotropes de l’hypophyse antérieure. L’ACTH entraîne la libération de cortisol par
les cellules de la glande cortico-surrénale (dans la zone fasciculée). Le cortisol agit en
synergie avec l’adrénaline, il augmente la glycémie plasmatique et inhibe le système
immunitaire. A la fin du processus, le cortisol sanguin exerce un rétrocontrôle négatif sur la
sécrétion de CRH par l’hypothalamus et d’ACTH par l’hypophyse antérieure. Les
concentrations sanguines d’adrénaline et de cortisol redeviennent normaux, favorisant le
rétablissement de conditions de fonctionnement normales et durables (fréquence
cardiaque, fréquence ventilatoire, glycémie) : c’est la phase de résilience.
Ainsi, les voies de communication nerveuse et hormonales agissent de manière synergique
ou complémentaire et permettent l’adaptabilité de l’organisme.

5) Les effets du stress chronique sur le cerveau


Le système limbique est composé de nombreuses zones corticales et sous corticales parmi
lesquels des parties de l’hypothalamus, du thalamus, de l’hippocampe ou de l’amygdale. Les
nombreuses connexions entre ces différentes zones en font un système ayant des rôles
communs. Il peut entraîner des modifications de certaines structures du cerveau,
notamment du système limbique et du cortex préfrontal.
Le système limbique est mis en jeu dans le contrôle du comportement émotionnel (plaisir,
peur, agressivité) et peut être considéré comme le « cerveau affectif ». Il a aussi un rôle
dans la fonction mnésique. Lien vers le site pour visualiser ces zones en « vrai »
Le système limbique intervient suite à des informations sensorielles en provoquant des
réactions pouvant être :
-soit motrices (agitation, cris…),
-soit végétatives (augmentation du rythme cardiaque, sueur…).
L’appartenance d’une partie de l’hypothalamus au système limbique permet en effet de
comprendre pourquoi, face à une situation sensorielle stressante, le rythme cardiaque
augmente et pourquoi, lorsque ces situations deviennent chroniques, certaines maladies
comme l’hypertension artérielle peuvent avoir une origine psychosomatique.
Cette forme de plasticité, dite mal-adaptative, se traduit par d’éventuelles perturbations de
l’attention, de la mémoire et des performances cognitives.
L’amygdale est une structure cérébrale située en profondeur dans la région antéro-
inférieure du lobe temporal. Elle reçoit des projections principalement des régions
sensorielles du thalamus et du cortex , mais aussi de plusieurs autres structures
comme l’hippocampe et le cortex préfrontal .

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II/ Les effets du stresse chronique et sa prise en charge
A- Le stress chronique et son impact sur l’individu

1) Les manifestations du stress chronique.


Le stress chronique se définit comme un ensemble de symptômes physiques, cognitifs,
émotionnels et comportementaux à la suite d’un dérèglement de la réponse du stress. Les
symptômes sont très variés et dépendent de la variabilité inter-individuelle : - Douleurs
(sensibilité accrue à la douleur), maux de tête, désordres intestinaux - Anxiété, apathie,
déprime, fatigue chronique - Agressivité, tristesse, absence de plaisir durant des activités
agréables - Troubles du sommeil, de la mémoire, de l’attention (concentration) - Troubles de
l’alimentation, de la libido Il ne faut pas confondre stress chronique et stress aigu : le stress
aigu devient chronique lorsque l'état de stress dure dans le temps et/ou qu'il est trop
intense. L'organisme est capable de s'adapter à un stimulus stressant mais dans certaines
situations il est dépassé et n'arrive pas à sortir de cet état : on parle alors de plasticité mal-
adaptative. Chaque individu réagit différemment au stress à cause de très nombreux
facteurs : sociaux, émotionnels, génétiques, environnementaux … Il en va de même pour les
traitements qui sont envisagés pour contre le stress chronique. Il faut donc apprendre à se
connaître afin de gérer au mieux son stress.

2) Les modifications physiologiques.


Le stress chronique modifie le fonctionnement du système nerveux et en particulier du
cerveau. La modification la plus importante correspond à la transformation du système
limbique (hippocampe, amygdale et cortex préfrontal). Au niveau cellulaire, les neurones
perdent de nombreuses dendrites, ce qui correspond à une forme de plasticité anormale qui
produit des effets pathologiques. Cette modification du système limbique est à l’origine des
changements émotionnels D’autre part, ces modifications neuronales ont un impact sur la
nature et l’intensité des messages nerveux de façon durable. En particulier, les individus
stressés produisent davantage de CRH et ACTH (régulation négative moins forte). Il y a donc
davantage de cortisol produit. De plus, la sur-sollicitation via le CRH et l’ACH vont se traduire
par une « désensibilisation » des cellules hypothalamus-hypophysaires : l’expression des
récepteurs à cortisol et GABA vont diminuer au cours du temps. C’est une réponse qui tente
d’éviter la sur-sollicitation mais elle va créer un cercle vicieux : le rétrocontrôle négatif
habituellement exercé va devenir de moins en moins actif et la production de CRH et ACTH
va augmenter encore. Ainsi, le stress chronique supprime la boucle de rétrocontrôle qui
permettait habituellement le retour à la normale. La résilience n’est donc plus possible et
l’organisme est dépassé

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B- Les traitements médicamenteux face au stress chronique

1) Le mode d’action des benzodiazépines (BZD)


La lutte contre le stress chronique se base principalement sur l’utilisation des médicaments
anxiolytiques (molécule supprimant l’anxiété) comme les BZD (Benzodiazépines : Tranxène®,
Xanax®, Lexomil®, Valium®). Ces molécules sont nombreuses (alprazolam, diazépam,
bromazépam) mais ont un mode d’action similaire : il s’agit de molécules qui se fixent sur les
récepteurs du système limbique pour diminuer son activité. Ils doivent leur nom à la
présence d’une structure chimique commune dans leur molécules actives : la noyau
benzodiazépine. Les BZD sont capables de se fixer au récepteur à GABA, ce qui potentialise
(= augmente) leur fonctionnement. En d’autres termes, cela signifie que la fixation des BZD
rend le récepteur beaucoup plus « sensible » et que le GABA aura donc des effets beaucoup
plus puissants. Or ce récepteur est présent sur les cellules du NPV (Noyau Para Ventriculaire)
qui sont à l’origine de la production de CRH. Le GABA étant un neurotransmetteur inhibiteur,
il va empêcher les cellules du NPV de produire de la CRH. Les BZD amplifient ce phénomène
pour permettre la résilience.

2) Les limites et effets secondaires des BZD (Benzodiazépines)


Les BZD ont de nombreux effets secondaires : troubles de l’attention, du comportement, de
la mémoire, somnolence. Une dépendance peut apparaître à l’arrêt d’une prise de longue
durée. Cet effet addictif se manifeste par un rebond d’insomnie avec anxiété et agitation.
Leur prescription doit donc être très encadrée, d’autant que la France est un pays où la
consommation de ces molécules est importante (2 ème rang européen en 2017, mais en
moyenne moins que dans les pays de l’OCDE).

3) La pratique sportive
Elle est à l’origine de la production d’endorphines qui sont capables d’activer le système de
récompense et le système limbique. Elle contribue à un renforcement du tonus du nerf vague.
Le nerf vague (ou parasympathique) est un nerf qui ralentit le cœur, en particulier au repos.
Ce nerf a une action tonique (décharge continue de potentiels d’action) qui peut être amplifiée
par des exercices de conditionnement.

4) La cohérence cardiaque
La cohérence cardiaque fait également partie des stratégies qui permettent d’améliorer son
tonus vagal. Elle consiste à réaliser des exercices de respiration, sur un rythme de plus en
plus lent. Ceci force à se concentrer pour ne pas respirer trop rapidement (des cycles
respiratoires de 5 secondes puis 10 …). De nombreux outils sont disponibles pour s’y
entraîner (vidéos youtube, applications smartphones …).

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5) Les stratégies cognitives
Ces stratégies agissent sur le fonctionnement du cerveau afin de réduire l’état anxieux et de
favoriser la concentration : - Les thérapies cognitives comportementales (TCC) qui
correspondent à une interaction avec un psychiatre ou psychologue dans le but d’évoquer
les difficultés afin de mieux les surmonter. Globalement, le fait de pouvoir échanger et
discuter améliore la résistance contre le stress. - La méditation pleine conscience : il s’agit
d’exercices qui reposent sur des exercices respiratoires (type cohérence cardiaque) mais
également sur des exercices mentaux (visualisation de parties du corps, visualisation
d’objets, exercices de détachement …).Ces exercices transforment progressivement le
cerveau (plasticité) et permettent aux sujets de réduire de très nombreux éléments associés
au stress tels que l’attention, la prise de distance, la capacité à ne pas sur-réagir …

Conclusion
Le stress chronique correspond à une incapacité du système d’adaptabilité au stress à
retrouver un état d’équilibre = résilience. Cette plasticité = modification du fonctionnement
du système nerveux est mal-adaptative : elle réduit les facultés de l’organisme à surmonter
son stress. Les traitements médicamenteux visent à favoriser la résilience du système, mais
peuvent aussi engendrer des effets secondaires, comme la sédation et des troubles de
l’attention. Des pratiques alternatives semblent corriger les effets négatifs du stress
chronique sans les effets secondaires des médicaments anxiolytiques et antidépresseurs.

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