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COMPORTEMENTS ET STRESS : VERS UNE VISION

INTEGREE DE L’ORGANISME

I. DEFINITION DU STRESS :

A. Stress aigu et stress chronique


Stress aigu : ensemble des réponses adaptatives qui permettent un comportement approprié
face à des pressions de l’environnement (mieux gérer une situation ). C’est une réponse
normale, et stéréotypée (environ toujours la même)

Ex d’agents stresseurs : un devoir de maths, un chien qui vous court après, tomber dans l’eau
froide, être témoin d’un accident, voir un film à suspens….

La réponse physiologique va dépendre de l’individu, de sa génétique, de son état émotionnel,


du contexte social et psychologique…

Stress chronique : la situation de stress perdure ou les agents stresseurs sont trop intenses :
ce type de stress peut détériorer la santé de l’individu (difficultés de sommeil, de
concentration, maux de tête/ventre, incapacité à se détendre, moins d’activités plaisantes ou
de plaisir…)

B. Les symptômes du stress aigu :

Le stress aigu peut se traduire notamment par une augmentation de la fréquence respiratoire,
et de la fréquence cardiaque. Les fonctions non essentielles sont inhibées : reproduction,
digestion, système immunitaire.

II. LE STRESS AIGU, UNE REPONSE PHYSIOLOGIQUE QUI


PERMET DE MIEUX GERER UNE SITUATION :

A. Enregistrements de divers paramètres physiologiques :


Livre p 480 docs 1 et 3.
Lors d’une situation de stress aigu, on observe immédiatement un pic d’adrénaline dans le
sang puis une augmentation du cortisol. Ces deux molécules sont des hormones. Par ailleurs,
on observe que certaines zones du cerveau, appartenant au système limbique, sont activées,
notamment l’hypothalamus, l’amygdale, l’hippocampe et le cortex préfrontal.

B. La phase d’alarme
1. La production d’adrénaline :
Livre p 481 doc 4

1
Des neurones, après plusieurs relais synaptiques, peuvent amener un message de
l’hypothalamus aux glandes surrénales. L’arrivée d’un message nerveux entraîne la
libération d’adrénaline par la médullosurrénale.
2. Les effets de l’adrénaline :
Livre p 484 doc 1 et 2

L’adrénaline provoque une augmentation des fréquences respiratoires et cardiaques. Elle


provoque aussi une hausse de la glycémie en agissant sur les cellules du foie et du pancréas,
favorisant la libération de glucagon et la glycogénolyse. Ces 3 conséquences permettent aux
muscles d’être bien approvisionnés en oxygène et glucose pour faciliter la fuite ou le combat.

C. La phase de résistance
1. La production de cortisol
Le système limbique active l’hypothalamus qui produit de la CRH (cortisol releasing
hormone ?) qui active les neurones de l’hypophyse, qui produisent à leur tour de l’ACTH
libérée dans le sang. L’ACTH stimule la corticosurrénale qui produit alors du cortisol.
2. Les effets du cortisol :
Livre p 484 doc 4 et doc 5
Le cortisol agit avec l’adrénaline pour augmenter la glycémie. Il a aussi une activité anti-
inflammatoire et une activité inhibitrice du système immunitaire.

D. La phase de résilience :

Le cortisol a des récepteurs sur les cellules de l’hypothalamus et de l’hypophyse responsables


de la production de CRH et d’ACTH. Le cortisol inhibe ces cellules : cela permet de limiter la
production de ces hormones et donc de sortir de l’état de stress : c’est la résilience.
Le système nerveux et le système hormonal (endocrinien) agissent de façons complémentaires
pour permettre une adaptation de l’organisme au stress.
Un taux de cortisol qui reste trop élevé entraîne un stress chronique.

III. LE STRESS CHRONIQUE, L’ORGANISME EST DEBORDE :


Livre p 500-501

A. Les symptômes du stress chronique :

Le stress chronique se caractérise par des symptômes physiques (douleurs diverses),


émotionnels et cognitifs (anxiété, déprime, fatigue) et comportementaux (agressivité, troubles
du sommeil…)

B. Des modifications cérébrales à long terme (+ effets indésirables ?)


Schéma : livre p 500 doc3
Des changements importants sont remarqués au niveau du cerveau : des zones du système
limbiques deviennent plus riches en neurones (amygdales, hippocampe) et d’autres moins
riches (cortex frontal). Les neurones de ces zones ont souvent des dendrites moins
développées et le fonctionnement des synapses est modifié. Ces observations sont en accord
avec les symptômes observés. Par exemple le rétrocontrôle du cortisol sur e complexe
hypothalamo-hypophysaire est inhibé. On parle de plasticité cérébrale mal-adaptative.

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C. Des traitements médicamenteux à ne pas banaliser
1. Les benzodiazepines
Les benzodiazépines sont des médicaments utilisés contre le stress chronique notamment en
cas d’anxiété. Elles se fixent sur les récepteurs à Gaba et les active. Elles ont un effet
myorelaxant, anxiolytique et sédatif. Les effets secondaires peuvent être importants,
notamment des troubles de l’attention, du comportement, de la mémoire…
2. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine : (pas directement au programme)

D. Des alternatives non médicamenteuses :

Différentes méthodes non médicamenteuses permettent de limiter le stress chronique voire


d’en sortir : activité physique, respirations profondes, méditation de pleine conscience…
Attention toutes les méthodes n’ont pas été validées scientifiquement !

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