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http://www.lumni.fr/video/les-mecanismes-du-stress-aigu
1.L’adaptabilité de l’organisme
Après ouverture de l’IRM anatomique puis du calque correspondant à l’IRM fonctionnelle du sujet
joyeux (13142 Joyeux/versus neutre) , les différents plans de coupes permettent d’identifier les
structures cérébrales davantage activées par l’écoute d’une musique joyeuse (en s’aidant des
documents mis à sa disposition).
Remarque importante : le calque fonctionnel fourni est déjà “seuillé”, ce qui signifie qu’il faut régler le seuil
à 0 dans le logiciel.
Résultats: on constate alors que les structures cérébrales davantage activées par l’écoute d’une
musique joyeuse, correspondent aux aires auditives primaires mais également aux deux amygdales
cérébrales.
· La phase d'alarme associée à l’adrénaline avec une parfaite corrélation entre le pic de
l'adrénaline et de la fréquence cardiaque ce qui suggère un lien entre adrénaline et
fréquence cardiaque.
-
1.2- la phase d’alarme: phase de sécrétion de l’adrénaline
TD la sécrétion d’adrénaline
Consigne : en vous aidant des documents et des analyses anatomiques proposées, vous répondrez à la
question sous forme d’un schéma qui retrace l’implication des différentes structures anatomiques
dansla réponse de l’organisme au stress aigu, et leur lien avec la sécrétion de cortisol.
Partie 1 : étude anatomique et fonctionnelle des glandes surrénales
Capsules
Zone de
Corticosurrénale fabrication du
cortisol
Médullosurrénale Zone de
fabrication de
l’adrénaline
Le système limbique un ensemble de structures cérébrales connectées les unes avec les
autres et qui permettent d’expliquer de nombreuses fonctions cérébrales. Il n’y a pas d’unité
anatomique, il s’agit d’un ensemble de structures déconnectées spatialement mais
connectées fonctionnellement.
Il est composé:
- d’une structure corticale localisée dans le cortex préfrontal (le cortex cingulaire et le gyrus
parahippocampique),
- de l’hippocampe et
- de l’amygdale avec leurs différents noyaux respectifs et
- de l’hypothalamus qui est également une structure cérébrale à la confluence de très
nombreuses voies contrôlant notamment toutes les fonctions végétatives.
Chaque structure est spécialisée dans une fonction plus précise mentionnée sur le schéma.
3- En utilisant les documents 2,4,5 page 481, construire sous forme d’un schéma le lien
anatomique entre le système limbique et les cellules sécrétrices d’adrénaline
Le document 2 est une synthèse de résultats expérimentaux datant du milieu du XXe siècle
mentionnant un lien entre glandes surrénales, adrénaline et fréquence cardiaque.
L’expérience est réalisée sur un embryon de poulet. Lorsqu’on injecte du liquide physiologique, la
fréquence cardiaque de l’embryon reste stable à 60 battements par minute environ. Lorsque de
l’adrénaline est injectée, la fréquence cardiaque augmente fortement, d’un facteur 2,5 et atteint un
plateau (à t2, t3). Par comparaison au témoin, on peut en déduire que l’adrénaline induit une
augmentation de la fréquence cardiaque.
Document 2 : La fréquence ventilatoire est suivie chez des chiens anesthésiés qui reçoivent une
injection d’adrénaline. Quelques minutes après l’injection, la fréquence ventilatoire augmente d’abord
faiblement (de 20 à 30 battements par minute) puis plus fortement à 43 battements par minute, 5
minutes après l’injection. Elle diminue ensuite progressivement pour retrouver sa valeur avant
injection après 30 minutes. En conclusion, l’adrénaline induit une augmentation de la fréquence
ventilatoire.
En situation de stress, une partie du système nerveux central appelée système limbique et
comprenant l'hypothalamus, l'amygdale, l'hippocampe et le cortex préfrontal, est très
rapidement activée.
L'activation des neurones du système limbique déclenche deux phases de réponse
successives : dans un premier temps la phase d'alarme et dans un second temps la phase de
résistance.
La phase d’alarme est caractérisée par une réponse rapide de l’organisme au stimulus
stressant. Le stimulus perçu par le système nerveux central conduit rapidement à la sécrétion
d’adrénaline (doc. 1) grâce à la communication nerveuse (schéma).
L’augmentation de la concentration plasmatique en adrénaline sera responsable des
manifestations physiologiques.
plus simple
La stimulation du système limbique a pour conséquence la libération d’adrénaline par la
glande médullo-surrénale. L’adrénaline provoque une augmentation du rythme cardiaque,
de la fréquence respiratoire et la libération de glucose dans le sang.
A partir des documents 1 à 5 pages 482/483 Déterminer les mécanismes qui conduisent à la
sécrétion de cortisol.
Votre réponse sera sous la forme d'un schéma qui retrace l'implication des différentes structures
anatomiques dans la réponse de l'organisme au stress aigu et leur lien avec la sécrétion de cortisol.
Vous veillerez à indiquer la nature de la communication mise en jeu entre les éléments anatomiques
impliqués. Votre schéma s'accompagnera d'un court texte précisant la notion de phase de résistance
du stress.
Sur le document 2, on remarque que le stimulus stressant provoque une activation des neurones du
noyau paraventriculaire de l’hypothalamus (par rapport au cas contrôle). Cette activation est
observée quel que soit l’âge des rats testés, mais est exacerbée chez des rats âgés de 2 à 3 mois.
L’âge a donc une influence sur la sensibilité au stress.
Le document 3 nous montre que le stress provoque très rapidement (en quelques minutes) la
sécrétion de CRH par les neurones du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus. Le stimulus
stressant active donc les neurones du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus qui
sécrètent alors du CRH.
document 4
La perfusion de CRH à une dose suffisante (10–10mol.L–1) provoque la sécrétion d’ACTH par les
cellules adrénocorticotropes de l’hypophyse antérieure.
Plus la concentration de CRH micro-perfusée est élevée, plus la sécrétion d’ACTH est
élevée ==> il y a une relation dose-réponse. (Le signal codé en concentration de CRH est alors
codé en concentration d’ACTH.)
D’après le document 5, l’ajout d’ACTH dans une culture in vitro de cellules de glande cortico-
surrénale provoque une augmentation de leur sécrétion de cortisol après seulement quelques
minutes. D’après le document 6, les cellules responsables de cette sécrétion sont les spongiocytes
de la zone fasciculée.
La sécrétion de cortisol est transitoire, elle augmente fortement et rapidement après l’ajout d’ACTH et
retrouve une valeur presque identique à la période pré-ajout après 100 min.
En conclusion, l’ACTH induit une sécrétion transitoire de cortisol par les spongiocytes
de la zone fasciculée de la glande cortico-surrénale.
Les neurones du noyau paraventriculaire font synapse au niveau d’un lit capillaire, ce sont
vraisemblablement les neurones sécréteurs de CRH (cf documents 2 et 3). Leur activation dépend
de la somme des signaux en provenance des différentes aires cérébrales du système limbique.
Le réseau capillaire hypothalamique est relié directement au réseau capillaire hypophysaire (système
porte), le CRH libéré par les neurones du NPV pourra activer directement la sécrétion d’ACTH par
les cellules adrénocorticotropes de l’hypophyse antérieure.
Leur sécrétion d’ACTH pourra s’effectuer dans le même réseau capillaire et être distribué dans
l’ensemble de la circulation sanguine.
Au niveau des capillaires de la zone fasciculée de la cortico-surrénale, l’ACTH activera la sécrétion
de cortisol par les spongiocytes.
Les nombreuses étapes de cette voie avec une communication à la fois hormonale et
nerveuse (neuro-hormonale) font que celle-ci est plus lente que celle conduisant à la
sécrétion d’adrénaline : la sécrétion de cortisol présente donc un certain délai par rapport à
la survenue du stimulus stressant.
L’augmentation de la concentration plasmatique en cortisol sera responsable des
manifestations physiologiques observées.
Conclusion: Une autre conséquence des agents stresseurs au niveau cérébral est la sécrétion
de CRH par l’hypothalamus : le CRH met à contribution l’axe hypothalamo-hypophyso-
corticosurrénalien, entraînant dans un second temps la libération du cortisol.
2- D’après les documents 6 et 9 page 485, quels sont les types de réponses comportementales
mises en œuvre en situation stressant chez les animaux et chez l’homme ?
3- D’après les documents 7 et 8 page 485, quel(s) lien(s) peut-on établir entre conséquences
physiologiques du stress et comportement ?
D’après le document 7, la fréquence cardiaque d’un lapin augmente lors d’un comportement de type
« fight or flight », de 30 % environ, par rapport à une situation de repos. Cette augmentation est bien
plus forte que lors d’un simple exercice physique de type déplacement d’exploration, où elle
n’augmente que de 5 %. Le comportement de type « fight or flight » est bien associé à une
augmentation de la fréquence cardiaque. Aucun lien de cause à effet ne peut être déduit de cette
expérience, il s’agit d’une simple corrélation.
D’après le document 8, plus la durée du comportement de fuite ou de combat est conséquente, plus
la glycémie de l’individu considéré est élevée. Il y a donc une bonne corrélation entre
comportement en situation stressante et augmentation de la glycémie. De même que
précédemment, aucun lien de cause à effet ne peut être déduit de cette expérience, il s’agit d’une
simple corrélation.
De plus, on note une très grande variabilité individuelle, la droite de régression a un coefficient
de corrélation assez faible.
Le second graphique suit la concentration sanguine en cortisol. Chez les rats témoins,
l’augmentation de la concentration sanguine en cortisol suit celle de la concentration en ACTH,
atteint un pic 30 minutes après l’injection et reste à une valeur élevée pendant l’ensemble de
l’enregistrement.
Chez les rats traités avec la DEX, le début de la réponse est identique mais la concentration
sanguine en cortisol diminue beaucoup plus rapidement en lien avec la diminution de la
concentration en ACTH.
Cela confirme les conclusions précédentes, le rétrocontrôle négatif du cortisol sur les cellules
en amont de la voie permet de limiter sa propre sécrétion.
Question 2. D’après les documents 3 et 4, quel est l’effet du cortisol sur les neurones du NPV
? Vous vous aiderez du document 2 pour analyser le document 3.
D’après ces deux documents, on peut en déduire que le cortisol exerce un rétrocontrôle
négatif en inhibant l’activité électrique des neurones du NPV et par voie de conséquence leur
libération de CRH dans le sang.
Question 3 :
document 6
activité edumodele pour faire varier les paramêtres
https://www.pedagogie.ac-nice.fr/svt/productions/edumodeles/ana/index.htm?demo=true
Cette augmentation transitoire est suivie d’une diminution et d’un retour à la normale, plus ou moins
rapide en fonction de la perturbation provoquée. Ce phénomène disparaît si la boucle de
rétrocontrôle négatif du cortisol sur les neurones du NPV est supprimée.
Question 4. Complétez le schéma pour le rendre fonctionnel
– Le récepteur au cortisol est localisé sur les neurones du système limbique (amygdale, hippocampe,
et neurones du NPV hypothalamique) ainsi que sur les cellules adrénocorticotropes.
– Le récepteur à l’ACTH est localisé sur les spongiocytes de la zone fasciculée de la cortico-
surrénale.
– Le récepteur au CRH (non mentionné dans le document mais qui peut être déduit), est localisé sur
les cellules adrénocorticotropes.
Des flèches matérialisent le trajet des différentes molécules et signaux électriques et leurs effets
positifs ou négatifs sur les cellules cibles.
Exercice 2
1. En absence de stress, on observe que la concentration plasmatique en ACTH est constante avant
et après injection à une valeur d’environ 100 pg/mL quelle que soit la condition testée. On en déduit
que la sécrétion d’ACTH n’est pas activée en absence de stress ou par l’ajout de drogue bloquant les
récepteurs à la noradrénaline.
2. Effet du stress En condition de stress et en injectant une solution saline (contrôle sans drogue), on
observe que la concentration d’ACTH augmente fortement à partir du moment d’injection pour
atteindre un pic à 700 pg.mL–1 au début de la phase de stress. Sa concentration reste élevée
pendant toute la phase de stress puis diminue relativement lentement au cours du temps à la fin de
la phase de stress. 30 minutes après la fin de l’épisode stressant, la concentration en ACTH
plasmatique reste toujours supérieure à la concentration avant la phase stressante. Par comparaison
avec l’expérience précédente (sans stress), on en déduit que le stress induit une augmentation de la
concentration d’ACTH plasmatique (qui est même anticipée par rapport à la survenue de l’épisode
stressant).
L’inhibiteur a un effet sur la sécrétion d’ACTH uniquement s’il est injecté au niveau de l’amygdale. La
signalisation à noradrénaline impliquée dans le contrôle de la concentration en ACTH plasmatique
est située dans l’amygdale.
Remarque : Dans toutes les conditions testées, on observe une évolution de la concentration en
ACTH plasmatique similaire à celle observée en absence d’injection de drogue.
Effet de la concentration en inhibiteur Cette même expérience est réitérée en injectant cette drogue à
différentes concentrations dans l’amygdale (courbes A, B, C). Dans ces conditions, on observe une
évolution de la concentration en ACTH plasmatique similaire à celle observée en absence d’injection
de drogue. Cependant, il est à noter que la concentration en ACTH plasmatique est toujours
inférieure en présence de l’inhibiteur des récepteurs à la noradrénaline :
De plus, plus la concentration en inhibiteur ajoutée est élevée, plus la concentration en ACTH est
faible : il y a donc un effet dose-réponse.
On en déduit donc que la sécrétion d’ACTH par l’hypophyse est dépendante de neurones à
noradrénaline localisés dans l’amygdale.
Exercice 3
Doc. 1. La perfusion d’adrénaline entraîne une augmentation rapide de la production de glucose par
le foie, qui passe de 1,8 mg.kg–1 .min–1 à 2,8 mg.kg–1 .min–1 en environ 15 minutes. La production
diminue ensuite lentement pour revenir à sa valeur initiale au bout de 2 heures environ.
On en déduit que l’adrénaline induit une augmentation de la production hépatique de glucose. Une
expérience similaire est réalisée en ajoutant des doses croissantes d’adrénaline. On observe
toujours un délai entre le début de la perfusion d’adrénaline et l’augmentation hépatique de glucose
d’environ 15 minutes. À chaque fois que de l’adrénaline est ajoutée ou que sa concentration est
augmentée, on observe une augmentation de la production de glucose (dans la même gamme de
valeurs que pour la précédente expérience).
Remarque : À l’inverse, lorsque la perfusion d’adrénaline cesse, la production de glucose par le foie
diminue très fortement (et devient inférieure à sa valeur initiale). Si on compare la cinétique de
production de glucose par le foie et celle du glucose plasmatique, on s’aperçoit que l’augmentation
de la production de glucose par le foie précède toujours l’augmentation de la concentration
plasmatique de glucose. Cela suggère (même s’il n’y a pas de relation de cause à effet démontrée
ici) que l’augmentation de la concentration plasmatique en glucose serait liée à l’augmentation de la
production hépatique de glucose. Cette hypothèse est également étayée par l’analyse de la seconde
expérience.
Doc. 2. En présence d’adrénaline seule, la production de glucose hépatique est d’environ 5 mg.kg–1
.min–1 , 1 heure après le début de la perfusion. En présence de cortisol associé à de l’adrénaline, la
production de glucose hépatique est d’environ 10 mg.kg–1 min–1 après 1 heure de perfusion, soit 2
fois plus. L’effet du cortisol (associé à l’adrénaline) sur la production hépatique de glucose est visible
pendant toute la durée de l’expérience, avec, comme pour l’adrénaline, un délai d’environ 30 minutes
avant que la production atteigne une valeur stable.
Remarque : Il est à noter qu’en présence d’adrénaline seule, la production hépatique de glucose a
tendance à diminuer au cours du temps, alors qu’en présence de cortisol associé à l’adrénaline, elle
reste plus élevée et stable sur les 5 heures que dure l’expérience. Donc la perfusion de cortisol
associé à de l’adrénaline entraîne une augmentation de la production hépatique de glucose. Comme
pour l’expérience précédente, on peut faire l’hypothèse que l’augmentation accrue du glucose
plasmatique lors de la perfusion de cortisol associé à de l’adrénaline serait due à une production
accrue de glucose par le foie.
Remarque : Dans les autres améliorations possibles de l’expérience, on peut suggérer : – un suivi
cinétique de la concentration plasmatique en glucose pour pouvoir la comparer à la cinétique de
production hépatique et observer le temps de latence entre la perfusion et l’augmentation ; – une
précision sur les concentrations en adrénaline et cortisol utilisées : sont-elles physiologiques ?
Exercice 4
1. Doc. 1 On compare les différents paramètres physiologiques chez un sujet stressé (stress mental)
et un sujet sain (témoin).
On observe, une augmentation de la conductance cutanée, c’est-à-dire de l’activité électrique du
corps humain de 40 %, une augmentation de la fréquence cardiaque de 9 %, une augmentation de la
ventilation d’un facteur 2 et une augmentation de la concentration sanguine d’adrénaline et de
cortisol.
Conclusion : le stress est à l’origine de l’augmentation de ces différents paramètres.
L’adrénaline est impliquée dans l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la ventilation.
On peut supposer ici que l’augmentation de la concentration sanguine en adrénaline est responsable
des effets observés sur la fréquence cardiaque et la ventilation (mais sans que le lien de cause à
effet soit ici démontré).
2. Doc. 2 On analyse l’effet d’un ß-bloquant sur deux paramètres physiologiques que sont la
fréquence cardiaque et la pression artérielle systolique et diastolique. Avec un traitement placebo, la
fréquence cardiaque augmente de 20 %, et la pression systolique et diastolique de 17 % et 18 %,
respectivement lors d’un test arithmétique (condition considérée stressante) par rapport à une
condition normale. Ces résultats sont comparables (pour la fréquence cardiaque) à ceux observés
dans le doc. 1.
Avec un traitement par ß-bloquant, la fréquence cardiaque augmente de 8 %, et la pression
systolique et diastolique de 10 % et 19 %, respectivement lors d’un test arithmétique. Il y a donc une
moindre augmentation de ces paramètres (excepté pour la pression diastolique) lors d’un test
stressant en présence d’un ß -bloquant comparé au même test sans traitement ß-bloquant. Donc les
ß-bloquants limitent les effets de la situation stressante sur la fréquence cardiaque et la pression
systolique. Or les ß -bloquant sont des molécules qui bloquent les récepteurs à l’adrénaline.
Remarque : Il est aussi possible d’analyser l’effet du ß -bloquant sur les paramètres physiologique
d’un sujet témoin (en conditions non stressantes). On observe alors une diminution de la fréquence
cardiaque de 25 % et une diminution de la pression artérielle systolique de 10 %. Aucune
modification de la pression artérielle diastolique n’est constatée. Selon le même raisonnement que
précédemment, en condition non stressante, l’adrénaline est responsable d’une augmentation de la
fréquence cardiaque et de la pression artérielle systolique.
La mifépristone est un antagoniste des récepteurs aux glucocorticoïdes (tels que le cortisol), c'est-à
dire que cette molécule bloque les récepteurs aux glucocorticoïdes et mime donc l’effet d’une
diminution de la concentration en cortisol ou diminue les effets du cortisol sur ses organes cibles. Si
l’absence d’action (ou la diminution de l’effet) du cortisol n’a pas d’impact sur les paramètres
physiologiques testés, c’est que le cortisol n’est pas impliqué dans le contrôle de la fréquence
cardiaque et de la pression artérielle (systolique et diastolique).
Exercice 5
On remarque que la taille des glandes surrénales des rats stressés est supérieure à celle des rats
témoins d’environ 0,1 cm (en longueur).
On en déduit que le stress induit une augmentation de la taille des glandes surrénales de rats.
Or nous savons que les glandes surrénales sont impliquées dans la sécrétion des hormones du
stress, l’adrénaline pour la medullo-surrénale et le cortisol pour la cortico-surrénale. L’hypertrophie
de la glande pourrait s’expliquer par leur hyperactivité et leur sécrétion accrue de ses hormones,
stimulée par l’axe hypothalamo-hypophysaire.
On remarque que la taille des ganglions iliaques des rats stressés est inférieure à celle des rats
témoins d’environ 0,2 à 0,3 cm (en longueur). On effectue une observation similaire sur le thymus,
dont le volume/surface diminue de moitié chez les rats stressés comparé aux rats témoins.
On en déduit donc que le stress induit une diminution de la taille des organes lymphoïdes. Or nous
savons que le thymus et les ganglions sont le lieu d’éducation des lymphocytes T et de résidence
des lymphocytes T et B respectivement, c’est-à-dire des cellules de l’immunité adaptative.
L’hypotrophie de ces deux organes pourrait s’expliquer par un plus faible contenu en cellules
immunitaires (notamment en lymphocytes). Ainsi, ces données suggèrent une inhibition du système
immunitaire en conditions stressantes.
Exercice 6
Doc. 1. Chez les sujets témoins, le taux de cortisol salivaire diminue lentement au cours du temps,
passant de 0,17 µg.dL–1 à 0,08 µg.dL–1 en 150 min. Si un stimulus stressant est appliqué, le taux de
cortisol salivaire augmente assez brusquement, avant de diminuer à nouveau à la fin de la phase
stressante. L’augmentation du taux de cortisol n’est pas immédiate après le début de la stimulation
stressante, mais présente un délai d’environ 25 min et l’amplitude de l’augmentation est de 0,06
µg.dL–1 soit à peu près 30% de la valeur initiale.
Doc. 2. Une expérience similaire a été réalisée sur deux types de sujets présentant une réaction
élevée ou faible aux situations stressantes. Chez les deux catégories de sujets, le stimulus stressant
induit une augmentation de la concentration salivaire en cortisol :
– avec un délai d’environ 25 min (comme lors de l’expérience précédente) ;
– avec une amplitude variable selon la catégorie considérée.
Les sujets réagissant fortement au stress voient leur taux de cortisol salivaire augmenter fortement
(de 0,14 µg.dL–1 à 0,26 µg.dL–1 ) soit un doublement. Les sujets réagissant modérément au stress
voient leur taux de cortisol salivaire augmenter très faiblement (de 0,08 à 0,10 µg.dL–1 ). L’amplitude
du pic de cortisol consécutive à un épisode stressant dépend donc de chaque individu.
Remarque
1. On peut ajouter à l’analyse le cas du sujet de l’expérience du doc. 1 qui semble intermédiaire entre
les deux catégories testées ici.
2. Il est à noter que les sujets réagissent faiblement aux situations stressantes, présentent, en temps
normal, un niveau de cortisol salivaire nettement inférieur aux sujets réagissant fortement aux
situations stressantes.
Délai du pic de cortisol: Dans toutes les expériences, on constate un délai entre l’application du
stimulus stressant et le pic de cortisol. Compte-tenu de l’organisation de l’axe hypothalamo-
hypophysio-cortico-surrénalien,
on peut émettre l’hypothèse que le délai constaté correspond au temps nécessaire pour que
l’ensemble des étapes de la cascade se mette en place :
1. Le stimulus stressant est perçu par les sens et transmis au système nerveux central, en particulier
le système limbique.
2. Le système limbique active la libération de CRH par les neurones du noyau paraventriculaire de
l’hypothalamus.
3. Le CRH circule par voie sanguine jusqu’aux spongiocytes de l’hypophyse antérieure.
4. En se fixant sur ses récepteurs, le CRH active la sécrétion d’ACTH par les spongiocytes.
5. L’ACTH circule par voie sanguine jusqu’ à la glande cortico-surrénale.
6. En se fixant sur ses récepteurs, l’ACTH stimule la sécrétion de cortisol dans le sang.
Exercice 7
Doc 2. En comparant les conditions avant et après l’épisode stressant avec la condition « pendant »
l’épisode stressant, on constate :
– une diminution significative de la concentration sanguine en LH de 20 %.
– une diminution significative de la fréquence des pulses de LH de 10 %.
– une diminution significative de l’amplitude des pulses de LH de 30 %.
Conclusion : Le stress affecte donc négativement la sécrétion de LH (fréquence et amplitude)
chez la brebis.
Remarque : On note une différence dans la fréquence et l’amplitude des pics de GnRH et de LH
entre les 2 cas étudiés ici qui correspondent à 2 brebis différentes. Il s’agit d’une bonne illustration de
la variabilité inter-individuelle. La fréquence des pics ne peut donc pas être comparée entre les 2
graphiques.
Réponse à la question
Dans le cycle sexuel féminin, une sécrétion pulsatile de GnRH par l’hypothalamus induit une
sécrétion pulsatile de LH par l’hypophyse. Lorsque la sécrétion de LH dépasse un certain seuil
(dénommé pic de LH), il y a l'ovulation : l’ovocyte II est expulsé du follicule de De Graaf dans les
trompes. Il pourra alors être fécondé s’il rencontre un spermatozoïde. Pendant la phase lutéale, la
sécrétion de LH redevient pulsatile. Enfin, l’axe hypothalamo-hypophysaire est sous contrôle d’une
boucle de rétrocontrôle négative en dehors de la phase ovulatoire et positive pendant la phase
préovulatoire impliquant les œstrogènes.
Les documents permettent de démontrer que chez la brebis, le stress provoque une sécrétion
d’ACTH et de cortisol, et on peut même affirmer d’après d’autres données que c’est la sécrétion
d’ACTH qui induit la sécrétion de cortisol par la cortico-surrénale. En conditions stressantes, le
cortisol est responsable de l’abolition de la sécrétion de LH. Si le cortisol abolit la sécrétion de LH :
● en phase pré-ovulatoire, alors le pic de LH ne pourra se produire et il n’y aura donc pas
d’ovulation
● en phase folliculaire, la baisse de la concentration de LH entrainera une baisse de la
concentration d’œstrogène nécessaire pour le développement folliculaire et le développement
utérin au cours du cycle, mais également probablement une augmentation de la sécrétion de
GnRH (à long terme), la sécrétion de GnRH étant régulée négativement par les œstrogènes.
En conclusion, le stress aura donc un effet négatif sur la reproduction et la fertilité par
l’intermédiaire du cortisol sécrété.
Exercice 8
Doc. 1 Le cortisol et la dexaméthasone ont la même structure chimique, à savoir 4 cycles plutôt
hydrophobes et quelques groupements hydrophiles. S’ils ont la même structure chimique, ils
pourraient avoir les mêmes fonctions physiologiques en se remplaçant l’un l’autre (mais peut-être
avec une affinité ou des efficacités différentes).
Doc. 2 On observe un nombre de cellules par thymus plus faible lorsque celui-ci a été traité avec 1
µg.mL–1 de dexaméthasone par comparaison avec le cas contrôle. La diminution est voisine de 70
% passant de 130.106 cellules/thymus en condition contrôle à 35.106 cellules/thymus avec un
traitement à la dexaméthasone.
Conclusion : La dexaméthasone inhibe le développement des lymphocyte T dans le thymus :
soit ils ne se multiplient pas, soit ils meurent. Il s’agit d’un effet immunosuppresseur.
Doc. 3 On étudie l’effet de la dexaméthasone directement sur des cellules de thymus en les incubant
dans une solution contenant ou non de la dexaméthasone. On observe qu’en présence de
dexaméthasone, la taille du marquage fluorescent est plus faible (5 µm de diamètre contre 10 µm de
diamètre en condition contrôle), mais le nombre de points marqués par champ d’observation est plus
important (13 contre 6 en conditions contrôle). La diminution du marquage étant associée à une
dégradation de l’ADN, on peut penser que le traitement à la dexaméthasone induit une dégradation
de l’ADN des cellules du thymus, ce qui pourrait être responsable de leur mort. Ce document permet
de consolider une des hypothèses proposées à l’issue de l’étude du document 2 : l’effet
immunosuppresseur de la dexaméthasone passerait par la mort des cellules du thymus (les
lymphocytes T)
Doc. 4 En l’absence de bactéries, les macrophages ne sont pas activés, la production de TNFα
(médiateur de l’inflammation) est nulle. En présence de bactéries (et en absence de traitement à la
dexaméthasone), la production de TNFα avoisine les 20 ng.mL–1 . C’est le point de référence. On
teste ensuite l’effet d’un gradient de concentration en dexaméthasone sur la production de TNFα par
les macrophages. On constate que plus la concentration en dexaméthasone appliquée augmente,
plus la production de TNFα diminue jusqu’à atteindre un seuil à 10–7 mol/L pour lequel la production
de TNFα ne diminue plus en dessous de 5 ng.mL–1 .
Réponse à la question
En conclusion, le stress aura donc un effet négatif sur la reproduction et la fertilité par
l’intermédiaire du cortisol sécrété.
Exercice 8
Doc. 1 Le cortisol et la dexaméthasone ont la même structure chimique, à savoir 4 cycles plutôt
hydrophobes et quelques groupements hydrophiles. S’ils ont la même structure chimique, ils
pourraient avoir les mêmes fonctions physiologiques en se remplaçant l’un l’autre (mais peut-être
avec une affinité ou des efficacités différentes).
Doc. 2 On observe un nombre de cellules par thymus plus faible lorsque celui-ci a été traité avec 1
µg.mL–1 de dexaméthasone par comparaison avec le cas contrôle. La diminution est voisine de 70
% passant de 130.106 cellules/thymus en condition contrôle à 35.106 cellules/thymus avec un
traitement à la dexaméthasone.
Conclusion : La dexaméthasone inhibe le développement des lymphocyte T dans le thymus :
soit ils ne se multiplient pas, soit ils meurent. Il s’agit d’un effet immunosuppresseur.
Doc. 3 On étudie l’effet de la dexaméthasone directement sur des cellules de thymus en les incubant
dans une solution contenant ou non de la dexaméthasone. On observe qu’en présence de
dexaméthasone, la taille du marquage fluorescent est plus faible (5 µm de diamètre contre 10 µm de
diamètre en condition contrôle), mais le nombre de points marqués par champ d’observation est plus
important (13 contre 6 en conditions contrôle). La diminution du marquage étant associée à une
dégradation de l’ADN, on peut penser que le traitement à la dexaméthasone induit une dégradation
de l’ADN des cellules du thymus, ce qui pourrait être responsable de leur mort. Ce document permet
de consolider une des hypothèses proposées à l’issue de l’étude du document 2 : l’effet
immunosuppresseur de la dexaméthasone passerait par la mort des cellules du thymus (les
lymphocytes T)
Doc. 4 En l’absence de bactéries, les macrophages ne sont pas activés, la production de TNFα
(médiateur de l’inflammation) est nulle. En présence de bactéries (et en absence de traitement à la
dexaméthasone), la production de TNFα avoisine les 20 ng.mL–1 . C’est le point de référence. On
teste ensuite l’effet d’un gradient de concentration en dexaméthasone sur la production de TNFα par
les macrophages. On constate que plus la concentration en dexaméthasone appliquée augmente,
plus la production de TNFα diminue jusqu’à atteindre un seuil à 10–7 mol/L pour lequel la production
de TNFα ne diminue plus en dessous de 5 ng.mL–1 .
Réponse à la question