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LA MEMBRANE PLASMIQUE

Les objectifs du cours vont être de connaître la composition et l’architecture de la


membrane plasmique et de comprendre les relations morpho-fonctionnelles, c’est-à-
dire la relation entre la morphologie et la fonction.

Il sera important de connaître les 4 rôles majeurs de la membrane plasmique :


● Adhérence intercellulaire
● Mécanisme des transports de molécules
● Communication intercellulaire
● Motilité cellulaire (traitée dans le cours sur le cytosquelette).

Enfin, dernier point, il faudra connaître les étapes de biosynthèse et de renouvellement


de la membrane plasmique (MP).

I. INTRODUCTION
La membrane plasmique (MP) constitue une frontière entre le milieu extracellulaire et
le cytoplasme. Elle permet d’assurer des échanges permanents entre les milieux intra et
extracellulaires.

L’ensemble des caractéristiques de la MP permet à chaque cellule d’avoir une activité


sociale avec les différentes collectivités cellulaires qui constituent un organisme.
Les cellules ne sont jamais isolées et ont toujours un rôle social avec les autres.

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À l’état normal, le fonctionnement des diverses collectivités cellulaires est parfaitement
coordonné.

La MP est donc une enveloppe continue, qui va former une frontière entre les milieux
intracellulaire et extracellulaire. Elle constitue donc une frontière par laquelle la cellule va
interagir avec son environnement, soit avec une autre cellule, soit avec la matrice
extracellulaire.

Cette membrane plasmique va également permettre des mécanismes de signalisation


et des échanges de matériels entre la cellule et son milieu.

La membrane plasmique présente 5 caractéristiques fondamentales :


1) Bicouche lipidique
2) Présence de glycoprotéines insérées
3) Asymétrie : composition des 2 feuillets
4) Composition chimique hétérogène : entre cellules, entre domaines…
5) Relations avec le système endomembranaire

Il s’agit donc d’une bicouche lipidique dans laquelle sont insérées des glycoprotéines.
Ces 2 feuillets, nous le verrons, présentent une composition asymétrique, ce qui est
absolument indispensable à son activité fonctionnelle. La composition chimique de cette
membrane n’est pas homogène mais hétérogène entre différents types cellulaires mais
également au sein d’une même cellule entre différents domaines de cette membrane.
Enfin, la membrane plasmique va permettre les relations avec le système
endomembranaire (SE).

Vous verrez dans le cours sur le SE que ce système est en relation avec le cytosol, la
membrane plasmique et le milieu extracellulaire. Chaque compartiment du système
endomembranaire va posséder une membrane d'enveloppe qui va être l'équivalent
de la membrane plasmique et le contenu de cette lumière va être équivalent au milieu
extracellulaire.

II. COMPOSITION DE LA MEMBRANE PLASMIQUE


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A. Les lipides = 50% du poids sec de la MP
La membrane plasmique est essentiellement composée de lipides et de protéines.

Le premier composant, les lipides, représente environ 50% du poids sec de la MP. Ce sont
des molécules amphiphiles comportant une extrémité hydrophile/polaire et une
extrémité hydrophobe/apolaire.

Ces lipides sont organisés en bicouche, c’est cette caractéristique physico-chimique de


molécule amphiphile qui permet l’organisation des lipides en bicouche lorsqu’ils sont
placés en milieu aqueux.

On va trouver deux grands types de lipide :

1. Les phospholipides

Dans cette famille, on va trouver des dérivés du glycérol. Les phosphoglycérides sont les
lipides les plus présents en termes de quantité dans cette membrane.

La partie apolaire va être composée de 2 chaînes d’acides gras et la tête polaire va être
composée d’un glycérol lié à un phosphate et une choline dans le cas de la phosphatidyl
choline.

La deuxième sous-famille de phospholipides rencontrée est la sous-famille


des dérivés de la sphingomyéline qui sont les dérivés d’un alcool primaire, la
sphingosine. Ils sont organisés de la même manière avec une queue apolaire
et une tête polaire.

Enfin, on va trouver un troisième type de composé, ce sont les dérivés de


l’inositol comme le glycosyl-phosphatidyl-inositol (GPI).

2. Le cholestérol

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Le deuxième composant important de la MP est le cholestérol.
Il est très important car il joue un rôle dans la fluidité et la stabilité mécanique de la MP.

C’est également un des constituants majeurs d’un domaine de la membrane qui


s’appelle les radeaux lipidiques.

B. Les protéines = 50% du poids sec de la MP


Après les lipides, les deuxièmes composants les plus importants de la MP sont les
protéines qui représentent également environ 50% du poids sec de la membrane.

On va trouver 3 types de protéines :

● Protéines intégrales : ce sont des protéines qui peuvent être soit des protéines
transmembranaires avec un domaine transmembranaire (1a) comme on voit sur le
schéma ou plusieurs domaines transmembranaires (1b) ou des protéines qui
peuvent être en épingle à cheveux (comme la cavéoline). Ces protéines sont dites
intégrales car on ne peut les séparer de la MP que sous l’action d’un détergent ou
d’un solvant organique qui va détruire la MP
● Protéines ancrées par un acide gras : ce sont des protéines ancrées sur la face
extracellulaire par un groupement GPI et un acide gras (2). On peut également
retrouver des protéines ancrées par un acide gras sur le feuillet cytosolique
● Protéines périphériques (3)

Les protéines intégrales et les protéines ancrées par un acide gras sont synthétisées
par le réticulum endoplasmique granuleux (REG) et sont adressées à la membrane par le
flux membranaire vectoriel et permanent.

À côté de ces 2 catégories, les protéines périphériques vont être synthétisées par des
ribosomes cytosoliques et elles peuvent s’ancrer de manière temporaire dans la
membrane.

Certaines protéines périphériques vont interagir avec la partie intracellulaire ou


extracellulaire des protéines intégrales. Elles peuvent aussi être ancrées au feuillet
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cytosolique par un acide gras et enfin certaines protéines périphériques peuvent
interagir directement avec les lipides du feuillet intra cytosolique.

C. Les sucres = 5-10% du poids sec de la MP


Les troisièmes composants de la MP sont les sucres. Ils sont moins importants en
quantité, ils ne représentent que 5 à 10% du poids sec de la MP.

Ils sont toujours liés à des protéines (glycoprotéines) ou à des lipides (glycolipides). Ils
sont toujours situés sur le versant extracellulaire de la MP.

Leurs rôles vont être divers et variés :

➢ Ils peuvent avoir pour rôle de conférer une charge électrique : c’est le cas de
NANA (N-Acetyl Neuraminic Acid) qui confère une charge électrique négative que
l’on trouve dans la MP des neurones
➢ Certains sucres vont avoir un rôle de molécules membranaires d’adhérence :
- soit l’adhérence vis à vis de molécules présentes dans la Matrice
Extracellulaire, on les appellera SAM pour Substrate Adhesion Molecules
- soit l’adhérence vis à vis de molécules présentes sur d’autres cellules, on les
appellera CAM pour Cell Adhesion Molecules
➢ Les antigènes des groupes sanguins sont également des groupements
saccharidiques. Les groupes sanguins sont donc des glycolipides dérivés des
sphingolipides.
➢ Certains sucres entrent dans la composition des protéoglycanes qui sont des
molécules importantes dans l'adhésion de la MP avec la Matrice Extracellulaire.

Ce schéma représente l’organisation des relations entre la cellule et la matrice


extracellulaire, en particulier une zone de la matrice extracellulaire qui se nomme la
lame basale. On voit qu’on retrouve des protéoglycanes membranaires (à droite) qui

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vont être insérés dans la membrane et qui vont grâce à leur arborisation sucrée pouvoir
interagir avec des protéoglycanes ou des glycosaminoglycanes de la matrice
extracellulaire (MEC).

D’autres protéines insérées dans la membrane que vous verrez tout à l’heure, comme
les intégrines, vont également permettre l’interaction entre la cellule et la MEC (et
surtout la lame basale).

III. ARCHITECTURE FONCTIONNELLE DE LA MEMBRANE


PLASMIQUE
A. Les lipides sont organisés en une bicouche englobant
les protéines intrinsèques
Schématiquement la membrane est une bicouche lipidique dans laquelle sont insérées
des protéines, notamment les protéines intégrales.

Cette organisation de la MP a été décrite en 1972 par Singer et Nicolson, ils ont défini
cette notion de « mosaïque fluide » parce que les composants de la MP peuvent être en
mouvement.

B. La MP est asymétrique
La composition lipidique est différente entre les deux feuillets (extern /cytosolique).

Les sucres (glycoprotéines et glycolipides) sont toujours sur le versant extra cellulaire, de
même que les ponts disulfures (entre les cystéines) car ils ont besoin d’un milieu oxydant
pour se former.

La MP est associée au cytosquelette grâce à des protéines périphériques cytosoliques.

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L’hétérogénéité de composition en protéines et en lipides se retrouve également dans le
plan de la membrane soit dans des domaines particuliers qui ont une fonction
particulière par exemple les jonctions intercellulaires soit dans des domaines
particuliers que l’on nomme les radeaux lipidiques : ce sont des zones de la membrane
particulièrement riches en cholestérol et en cavéoline dans lesquels vont se regrouper
des récepteurs protéiques (pour des facteurs de croissance, des canaux ioniques, des
protéines couplées par des groupements GPI). Ils sont donc très importants car ils
regroupent des récepteurs importants pour la signalisation.

Voici en schéma ce que l’on vient de voir. On retrouve les oligosaccharides


(groupements sucrés) ainsi que les ponts disulfures toujours à l’extérieur de la cellule. On
voit une protéine intégrale avec une seule transmembrane, qui interagit avec des
protéines périphériques cytosoliques qui vont permettre le lien avec le cytosquelette.

C. Les constituants de la MP sont en mouvement à


l’échelle moléculaire
C’est la notion de « mosaïque fluide ».

3 facteurs vont conditionner la fluidité de la bicouche lipidique :


● La température : quand elle augmente, les composants vont avoir des
mouvements plus rapides
● La quantité de cholestérol

● La nature des phospholipides qui composent la MP, en particulier les acides


gras

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Concernant les lipides membranaires on va retrouver 3 types de mouvements :
● Diffusion latérale, extrêmement rapide

● Rotation sur place, les lipides tournent sur eux même

● Le changement de feuillet « flip – flop », un lipide du feuillet interne peut


basculer sur le feuillet externe, ce mouvement nécessite de l’énergie et
sollicite des protéines membranaires.

Concernant les protéines membranaires, on va retrouver des mouvements très rapides


de diffusion latérale et de rotation sur place mais il n’y a pas de phénomène de flip-flop
possible.

Les protéines peuvent bouger dans le plan de la membrane. Ce mouvement peut être
illustré par le phénomène de « capping » des lymphocytes, notamment pour le
phénomène de diffusion latérale.

Les lymphocytes présentent à leur surface des antigènes (des protéines) qu’on peut
observer par fluorescence par un marquage diffus réalisé grâce à un anticorps
fluorescent dirigé contre ces antigènes. Si on laisse ces lymphocytes à 37°, on va observer
une condensation de la fluorescence à l’arrière de la cellule, ce qui veut dire que les
protéines se déplacent latéralement pour se localiser à un seul pôle de la cellule, le
« cap » (capuchon). Progressivement ces protéines vont être retrouvées au niveau intra
cytosolique, preuve que ces molécules sont endocytées. Le phénomène de capping peut
être bloqué par l’exposition au froid ou par des poisons qui touchent les mitochondries.

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Ces phénomènes de diffusion latérale à l’état physiologique sont limités par 4 facteurs :
● L’interaction avec le cytosquelette via d’autres protéines

● L’interaction avec la matrice extracellulaire par l’intermédiaire des SAM


(molécules d’adhérence)
● L’interaction entre les protéines membranaires

● L’interaction entre les protéines portées par deux cellules voisines (CAM
et jonctions cellulaires)

D. Modifications de la composition chimique par


disparition ou clivage enzymatique
On va trouver 2 grands types d’enzymes à l’origine de ces phénomènes.

Les protéines et les glycoprotéines peuvent être clivées par des protéases (ADAM, MMP
matrix métalloprotéases). Il existe des protéases extracellulaires, des protéases
cytosoliques comme les caspases et des protéases intramembranaires.

Les lipides sont clivés par des phospholipases. Le clivage du phosphoinositide de la


membrane permet la libération de 2 seconds messagers : le DAG diacylglycérol et l’IP3
inositol triphosphate, ils déclenchent des signaux et des mécanismes de signalisation au

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sein de la cellule. D’autres phospholipases clivent les groupements GPI. Les protéines
cytosoliques ancrées par un acide gras dans la membrane peuvent se décrocher car cet
ancrage est temporaire.

E. Certaines régions de la MP permettent une


augmentation de la surface d’échange avec le milieu
extracellulaire
Ces régions peuvent être :

- Des microvillosités / stéréocils : ce sont des expansions cytoplasmiques en forme


de « doigt de gant »
- Des cils : ce sont des expansions cytoplasmiques ayant un axe du cytosquelette de
microtubules et de leurs protéines associées
- Des replis du pôle basal

On retrouve ces types de structures dans des organes qui ont besoin de beaucoup de
surface d’échanges avec le milieu extracellulaire, c’est le cas du rein (glomérule rénal,
pour augmenter la filtration de l’urine primaire, de l’intestin (villosités sur les entérocytes,
cellules de l’intestin, qui permettent d’augmenter l’absorption en eau, en ions et en
nutriments).

IV. LES QUATRE RÔLES MAJEURS DE LA MEMBRANE


PLASMIQUE
A. L’adhérence des cellules entre-elles et à la matrice
extracellulaire
Les molécules d’adhérence sont les glycoprotéines de la MP, il y en a 2 types :
● Les CAM (cell adhesion Molecule) : responsables de l’adhérence entre les
cellules

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● Les SAM (Substrate adhesion molecule) : responsables de l’adhérence à la
matrice extracellulaire ou à la lame basale

Il y a 4 superfamilles principales de molécules d’adhérence :


● Les immunoglobulines (la seule qui soit calcium indépendante)

● Les cadhérines

● Les sélectines

● Les intégrines

On peut classer ces molécules grâce à 2 critères fonctionnels :


● La nécessité ou non d’ions calcium dans le milieu extracellulaire pour
permettre l’adhérence (cadhérines, intégrines, sélectines)
● Leur présence ou non dans la MP (les sélectines s’insèrent rapidement dans
la MP par exocytose sous l’effet d’une stimulation)

La mise en jeu des molécules d’adhérence va déclencher dans la cellule l’apparition de


signaux mécaniques et chimiques. Ils modifient l’architecture de la cellule par
interaction avec le cytosquelette et vont modifier des métabolismes cellulaires
(cytosolique ou nucléaire).

Ces modifications se font par l’intermédiaire de protéines G monomériques, protéines


périphériques et de protéines à activité enzymatique (protéine kinases).

Les molécules d’adhérence participent donc réellement au mécanisme de


communication et fonctionnent comme de véritables récepteurs de la MP. Ce
phénomène qui transforme l’interaction physique en modifications de signaux
intracellulaires s’appelle la transduction mécano-chimique.

Ces molécules d’adhérence vont jouer un rôle très important pendant le développement
embryonnaire ainsi que dans le développement de cancer (mécanismes dérégulés), et
peuvent servir de récepteur pour des agents pathogènes.

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1. CAM de la superfamille des immunoglobulines : NCAM
(neural cell adhesion molecule)

C’est une glycoprotéine transmembranaire. Sa partie extracellulaire est organisée sous


forme de boucles fermées par des ponts disulfures entre deux cystéines : ce sont les
« boucles immunoglobulines ».

Cette partie extracellulaire permet la communication avec d’autres molécules de la


superfamille des immunoglobulines ainsi que des interactions avec des molécules de la
matrice (lame basale).

L’interaction entre deux molécules de la superfamille des immunoglobulines se fait de


manière calcium indépendante.

Une autre zone extracellulaire de la NCAM permet l’interaction avec les intégrines de
façon calcium dépendante.

L’interaction de deux molécules d’adhérences va permettre la transmission de signaux


pour une transduction mécano-chimique en interaction avec le cytosquelette et le milieu
intracellulaire via des protéines périphériques.

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2. Les cadhérines

La présence de calcium pour ces molécules est indispensable. Ces molécules sont des
composants majeurs des jonctions cellulaires et sont absentes du pôle apical des cellules
polarisées.

Les cadhérines interagissent avec d’autres cadhérines ou avec des intégrines de façon
calcium dépendante. Elles permettent la transduction mécano-chimique via des plaques
denses des jonctions adherens pour agir sur le cytosquelette.

3. Les sélectines

La présence de calcium pour ces molécules est INDISPENSABLE.

Elles reconnaissent les adressines (mucines ou glycoprotéines variées). Les sélectines


sont insérées par exocytose dans la MP de façon très rapide après une stimulation via un
signal mécanique ou chimique.

4. Les intégrines

La présence de calcium pour ces molécules est INDISPENSABLE.


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Elles sont constituées de deux chaînes (sous unités glycoprotéiques), une chaîne alpha
et une chaîne bêta. Ce dimère est à l’origine d’une grande diversité puisqu’il existe une
quinzaine de sous unités alpha et trois sous unités bêta.

Les intégrines interagissent avec des molécules de la matrice extracellulaire et de la


lame basale, en particulier la fibronectine sur laquelle elles reconnaissent une séquence
peptidique spécifique constituée de 4 acides aminés « RGDS » (arginine, glycine, acide
aspartique, serine).

Les intégrines interagissent également


avec des molécules de la famille ADAM
soluble, des immunoglobulines et des
cadhérines.

Suite à une interaction avec une autre


molécule d'adhérence, la transduction se
met en place par l’intermédiaire de
protéines G monomériques et de protéines
à activité enzymatiques (protéines kinases).

5. Les jonctions intercellulaires

Les molécules d’adhérences sont organisées dans certaines parties de la cellule pour
former ce qu’on appelle des jonctions inter-cellulaires. Ce sont des domaines de
membrane spécialisés pour l'adhérence intercellulaire ou l’adhérence avec la matrice
extracellulaire.

4 caractéristiques de ces jonctions :


- Présentes sur toutes les cellules, épithéliales ou non.
- Présence de CAM à domaine extracellulaire long ou court, ce qui détermine
l’espace intermembranaire entre 2 cellules.
- Les jonctions sont des domaines d'interaction entre la MP et le cytosquelette
(plaque dense dans laquelle s’enchâssent les MFA ou FI).
- Les jonctions sont des domaines de transduction mécano-chimique (kinases,
protéines G..).

On va classer les jonctions intercellulaires par leur morphologie et par la largeur de


l’espace intercellulaire.

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● Morphologie :

- Bandes complètes autour de la cellule = zonula


- Tâches ou macula (forme arrondie) :
o À la jonction entre 2 cellules retrouvée dans les desmosomes et jonctions
GAP (= communicantes)
o En contact avec la LB = hémidesmosomes
- Bandes incomplètes = fascia

● Largeur de l’espace intercellulaire :

- Espaces larges (jonction adhérente) avec des protéines avec une partie
extracellulaire longue (CAM de la famille des cadhérines ou des immunoglobulines)

- Espaces étroits (jonctions serrées, jonctions communicantes) qui mettent en jeu


des molécules à domaine extracellulaire court (4 domaines transmembranaire :
claudines et occludines)

a. Les jonctions serrées

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Elles sont caractéristiques des cellules épithéliales. Lorsque les cellules épithéliales sont
polarisées, les jonctions sont très proches du pôle apical de la cellule et constituent la
séparation entre le pôle apical qui est au contact du milieu extracellulaire et les pôles
latéraux et basaux.

Sous microscopie électronique, on voit qu’elles sont constituées d’un alignement de


petites particules intramembranaires. Ces particules sont constituées de protéines à 4
domaines transmembranaires à domaine extracellulaire court (occludines, claudines).
Entre les deux cellules porteuses des protéines qui constituent les points de jonctions, on
aura un espace intercellulaire qui comporte des molécules d’adhérence à domaine
extracellulaire long (CAM immunoglobulines). La membrane plasmique représente ici un
radeau lipidique.

Les jonctions serrées constituent une barrière qui va contrôler le passage de l’eau et de
substances dissoutes entre les deux cellules épithéliales voisines. Cette barrière permet
l’imperméabilité relative d’un épiderme par exemple. Au sein de ses jonctions, il y a des
pores qui permettent le passage paracellulaire, donc entre les deux cellules, de l’eau
(pores aqueux).

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b. Jonctions communicantes = GAP junction

Elles ont une forme arrondie (macula) et se situent à la face basolatérale des cellules
épithéliales. Sur les neurones, c’est par ces jonctions que se font les synapses.

Ce sont des jonctions à espace intercellulaire étroit qui vont être constituées de petits
canaux, les connexons. Ils sont constitués de 6 sous-unités de connexines qui sont des
protéines à 4 domaines transmembranaire et à domaine extracellulaire court. Ces petits
canaux permettent entre 2 cellules adjacentes la communication de cytosol à cytosol.
Cette communication est limitée à des molécules hydrophiles et de petite taille (limite à
1000 kilos Dalton).

Ces jonctions communicantes vont permettre un couplage électrochimique par le


passage d'eau et d’ions ainsi qu'un couplage métabolique par le passage de toutes les
petites molécules de moins de 1000 kiloDalton) tel que l'ATP, IP3, et certains petits
peptides.

Ces jonctions jouent un grand rôle dans la communication intercellulaire, leur nombre et
leur perméabilité sont contrôlés.

Ces GAP jonctions vont permettre un couplage métabolique des cellules dans le plan de
l'épithélium donc les signaux médiés par les petites molécules vont pouvoir se propager
de jonctions communicantes en jonctions communicantes dans toutes les cellules du
tissu.

Les autres transports que l'on peut retrouver dans un épithélium sont :
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- Un transport paracellulaire qui se fait par les jonctions serrées
- Un transport transcellulaire qui se fait par un phénomène de transcytose à travers
la cellule grâce à un mécanisme d'endocytose, de transport à travers la cellule puis
une exocytose (bidirectionnel)

Ce sont les 3 types de transports que l’on trouve dans un épithélium : transport
paracellulaire, transcellulaire et le couplage métabolique.

c. Les jonctions intermédiaires

Elles sont constituées de bandes à la face latérale des cellules et se situent sous les
jonctions serrées. Elles sont présentes de manière inconstante selon les types cellulaire
et les tissus.

Ce sont des jonctions à espace intercellulaire large qui mettent en jeu des molécules
d'adhérence à domaine extracellulaire long. Les protéines spécialisées associées
présentes sur le versant cytosolique sont organisées sous forme de plaques dans
lesquelles sont insérées des microfilaments d'actine qui permettent la transduction
avec le cytosquelette.

Ces jonctions intermédiaires ont un grand rôle dans la morphogenèse des structures
tubaires.

d. Les desmosomes

Ils sont présents sur les faces latérales des cellules, ont une forme arrondie et sont des
jonctions espace cellulaire large. On y trouve des molécules d'adhérence à domaine
extracellulaire long comme des immunoglobulines ou des cadhérines.

Ces molécules sont associées à des protéines périphériques qui s'organisent sous forme
d'une plaque cytoplasmique dense, ce qui permet la relation avec le cytosquelette et les
filaments intermédiaires de cytokératine.

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Ces desmosomes jouent le rôle de rivet entre 2 cellules ce qui permet de souder les
cellules par leurs faces latérales. Ce sont des jonctions intercellulaires de la couche
intermédiaire des épithéliums (comme l’épiderme).

Leur liaison via les protéines cytosoliques reliées au cytosquelette d'actine va permettre le
maintien de la forme en 3 dimensions des cellules.

Il existe aussi les hémidesmosomes, ce sont des desmosomes qui concernent l’adhésion
entre la cellule et la matrice extracellulaire notamment la lame basale via les intégrines.

e. Organisation des jonctions, complexe de jonction entre 2 cellules


épithéliales

Le complexe de jonction est constitué de l'association d'une jonction serrée avec une
jonction intermédiaire et parfois un desmosome (toujours dans cet ordre-là du pôle
apical jusqu'au pôle basal).

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B. Les phénomènes de transport avec et sans
mouvements de la MP

1. Les transports membranaires sans mouvements de la MP

Ils sont définis comme l'échange de matériel entre le cytosol et le milieu extracellulaire
sans mouvement de la membrane plasmique.

Ces transports vont constituer un passage direct des matériaux transportés au travers
de la membrane plasmique et ils ne nécessitent pas d'intervention du système
endomembranaire ni du cytosquelette.

Il y en a 2 types :

- Transport passif qui ne nécessite pas d'énergie et qui utilise soit la diffusion directe
soit par l'intermédiaire d’une protéine ou d'une perméase.

- Transport actif qui permet le transport d’éléments grâce une perméase et qui a
besoin d’énergie générée par un transport d’ions ou par l’hydrolyse d’une molécule
d’ATP.

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a. Les transports passifs sans perméase

Ces transports se font suivant le gradient de concentration c'est-à-dire du milieu le plus


concentré vers le moins concentré. C’est un transport qui se fait sous forme de
diffusion simple et qui concerne les gaz (oxygène, CO2) ou des molécules très courtes
(éthanol).

b. Les transports passifs avec perméases

Les perméases peuvent être de natures différentes : canaux ioniques potentiel


dépendant qui s'ouvrent en fonction d'une différence de potentiel; canaux ligand-
dépendant qui s'ouvrent lorsque le ligand se fixe sur le canal, ce qui permet l'ouverture
du canal et le passage des ions. On peut avoir aussi des transporteurs du glucose ou
certains transporteurs qui permettent l'échange d'eau ce sont les aquaporines.

c. Les transports actifs avec perméases

Ils nécessitent de l'énergie, se font contre le gradient de concentration. Les perméases


qui sont nécessaires peuvent être :
- Pompes qui permettent un échange d'ions moyennant la consommation d'une
molécule d'ATP.
- Perméases qui permettent l’échange moyennant la consommation d’une
molécule d’ATP.
- Cotransporteurs qui permettent le transport d’une molécule en parallèle du
transport d’une autre, soit dans le même sens (symport) soit chacune dans un sens
(antiport).

2. Les transports membranaires avec mouvement de la MP

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Ils intéressent des molécules de plus grosse taille, des macromolécules.

On distingue 2 types de transport : soit l'entrée/ l’internalisation de matériel dans la


cellule on parle d’endocytose, soit une sortie de matériel à l'extérieur de la cellule donc
une exportation, c’est le phénomène d’exocytose.

Ces mécanismes sont à la base du renouvellement de la membrane plasmique car la


surface de la membrane plasmique reste constante. Ces mécanismes sont donc en
équilibre, il y a une balance entre l’endocytose et l’exocytose ainsi que des mécanismes
de compensation.

Ces phénomènes peuvent être continus/constitutifs soit être régulés sous l'effet d'une
stimulation (notamment des phénomènes de sécrétions) et il peut y avoir des
phénomènes de phagocytose qui permettent de phagocyter des très grosses molécules
voir des bactéries entières.

Ces mécanismes impliquent la membrane plasmique et le système endomembranaire


(SE) car soit le matériel est en provenance du SE soit à destination du SE. Le matériel est
inclus dans une vésicule ou une vacuole entourée par de la membrane d'enveloppe.
Le cytosol va être à l'origine d'une partie du matériel transporté ou bien va être sa
destination finale.

Ces transports consomment de l'énergie et nécessitent l'intervention du cytosquelette.

3 critères permettent de classer les phénomènes d'endocytose :


- Présence ou non d'un revêtement sur la face interne de la vésicule suivant.
- Nature des éléments du milieu extracellulaire internalisé et leur volume (la
phagocytose étant réservée aux molécules de gros volume).
- En fonction de l'intervention ou non d'une protéine G monomérique, la dynamin.

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Il y a 5 types d’endocytose qui vont faire intervenir le cytosquelette d'actine, des protéines
G monomériques et des protéines activité enzymatique (protéines kinases) :

- Avec des endosomes qui vont être revêtus de molécules de clathrine

- Avec des endosomes qui vont être revêtus de molécules de cavéoline

- Avec des endosomes non recouverts mais nécessite l'intervention d'une protéine
pour couper l’endosome de la MP

- Formation d'un endosome et sa coupure de la MP sans nécessiter de la dynamine

- Phagocytose, avec intervention du cytosquelette pour entraîner une déformation


de la membrane plasmique qui va entourer le matériel à phagocyter

La phagocytose :

Elle se produit dans toutes les cellules mais généralement certaines cellules sont
spécialisées dans la phagocytose comme les polynucléaires et surtout les monocytes,
macrophages.

Ceci est la propriété intellectuelle du TAM, toute reproduction ou partage est strictement interdit et
entraînera une exclusion définitive
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Les mécanismes d'adhérence permettent des signaux qui vont activer la mise en jeu du
cytosquelette des macrophages et de constituer des voiles hyaloplasmique (déformation
de la MP) qui entourent et séquestrent la bactérie à phagocyter dans ce qu'on appelle
une vacuole de phagocytose.

Cette vacuole est adressée au compartiment lysosomal pour être détruite, à l'issue de
cette destruction, ces cellules pourront présenter des antigènes donc ces cellules sont
très importantes dans le mécanisme de la réponse immunitaire.

Le matériel internalisé peut être délivré aux différents compartiments suivant après la
formation d’endosomes ou de phagosomes ; au golgi puis au réticulum endoplasmique
puis au cytosol. Le matériel peut être adressé aux lysosomes, (quand il y a des ruptures
de membranes) être adressé directement au cytosol et parfois peut être réutilisé et ré-
adressé à la MP par exocytose (c'est le cas de certains récepteurs).

Il existe 2 types d’exocytose :

- Exocytose constitutive qui va se produire de façon permanente, c'est le


mécanisme principal de renouvellement des composants de la MP. En
permanence les matériaux vont être synthétisés par le réticulum endoplasmique
et le golgi et sont pris en charge par des grains de sécrétion, des vésicules ou des
tubules pour être adressés à la MP dans le cadre du flux membranaire vectoriel et
permanent

- Exocytose provoquée = la sécrétion se fait en réponse à un signal chimique (ligand)


ou électrique (synapses) qui aboutit à la mobilisation et à l'augmentation transitoire
de la quantité de calcium dans la cellule. Cette augmentation se fait par l'ouverture
de canaux calciques (via une interaction intercellulaire ou via un canal potentiel
dépendant) et l'augmentation de la concentration en calcium va désorganiser le
cytosquelette et permettre, grâce à la consommation d'énergie, le transport des
vésicules puis leur exocytose.

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Un exemple : Le mastocyte est une cellule hématopoïétique qui intervient dans les
phénomènes d'allergie, elle est importante dans le système immunitaire.

C'est une cellule spécialisée qui contient de nombreuses granulations qui renferment des
substances et des enzymes (histamine, sérotonine…). Au repos, le mastocyte contient ces
vésicules mais après contact avec un allergène, il se dégranule, c'est-à-dire qu’il procède
à une exocytose massive de ses vésicules, ce qui est à l'origine des phénomènes
d'allergie. C'est pour ça que pendant une allergie on prend des antihistaminiques.

Un autre exemple : Les cellules bêta du pancréas

On voit la molécule d'insuline (a gauche) sous la membrane prête à être exocytée et à


droite, on voit que la membrane est déjà rompue, donc la molécule d’insuline est en train
d’être exocytée.

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C. La motilité cellulaire cf cours sur le cytosquelette

D. La communication intercellulaire par l’intermédiaire de


signaux chimiques

1. Les 4 grands modes de communication

Il y a 4 grands modes de communication qui vont dépendre de la distance entre la


cellule sécrétrice du signal et la cellule cible qui possède les récepteurs pour ce signal
(ligand) :

- Distance très grande = sécrétion endocrine. La cellule va par exocytose sécréter un


matériel (ex : une hormone) qui passe dans la circulation sanguine et va parcourir
cette longue distance et atteindre la cellule cible

- Distance courte = sécrétion paracrine. La cellule sécrétrice est voisine de la cellule


cible. Le médiateur chimique est sécrété localement au niveau de l'espace
intercellulaire

- Sécrétion autocrine. La cellule sécrétrice et la cellule cible sont une même cellule.
Elle est souvent rencontrée dans les pathologies comme les cancers (sécrétion de
signaux de croissance qui entraînent la dérégulation de la multiplication cellulaire)

- Distance la plus courte = la sécrétion synaptique entre un neurone et une cellule


cible. Le neurotransmetteur est sécrété dans un espace extrêmement réduit,
quasiment collé, à la cellule cible

En dehors de ces 4 grands modes de communication on peut trouver d'autres processus


de signalisation qui dépendent de la nature chimique du signal.
2. Signal chimique gazeux
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Les gaz peuvent diffuser par diffusion simple au travers de la MP, il n'y a donc pas de
récepteur membranaire pour ces gaz. Ils sont capables d'activer une enzyme la
guanylate-cyclase qui va permettre l'augmentation d'un 2nd messager : le GMP cyclique
entraînant la modification de protéines préexistantes et l’induction d’effets biologiques.

Le monoxyde d’azote (NO) entraîne le relâchement des cellules musculaires lisses et


induit la vasodilatation.

3. Signaux hydrosolubles

Ce sont les plus nombreux. Ils vont se fixer sur un récepteur présent à la MP, cette fixation
entraîne une cascade de signalisations qui va modifier les protéines préexistantes dans le
cytosol pour induire des effets biologiques dans le cytosol ou dans le noyau.

Ils ont une durée de vie relativement courte, ils entraînent des réponses rapides et de
courte durée s’ils mettent en œuvre des activations de protéines préexistantes
cytosoliques mais ils peuvent entraîner des réponses tardives et de plus longue durée si
la réponse entraîne la transcription de gènes nucléaires.

Il existe 3 types de récepteurs les plus courants :

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Les récepteurs couplés aux protéines G sont des récepteurs à 7 domaines
transmembranaires, des récepteurs à activité enzymatique (notamment à activité
kinase) et des récepteurs de type canaux ioniques ligand-dépendants.

a. Récepteur couplé aux protéines G = RCPG

Ces récepteurs peuvent recevoir une très grande diversité de signaux (odeurs,
hormones, phéromones, ions calciques, photons…).

Ils agissent sous forme de dimères et activent une protéine G hétérotrimérique


constituée de 3 sous-unités (alpha, bêta, gamma, ils sont très diversifiés). La protéine G
est un transducteur, il entraîne la modification de protéines (= effecteurs primaires) par
exemple l’activation d’enzymes ou l’ouverture de canal.

Ces effecteurs primaires peuvent être cytosoliques ou transmembranaires et sont à


l’origine de formation de seconds messagers qui agissent sur des effecteurs
secondaires.

Le couplage de l’effecteur primaire, des seconds messagers et des effecteurs secondaires


va permettre in fine une amplification très importante du signal.
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Ces récepteurs sont très importants dans les mécanismes de l'embryogenèse, de
croissance, de prolifération et de différenciation cellulaire.

b. Récepteurs à activité enzymatique : exemple des récepteurs à activité


tyrosine kinase

Ce sont des récepteurs monomériques à l'état de repos qui se dimérisent à l'état actif
lorsque le ligand se fixe leur partie extracellulaire.

Une fois dimérisé, le récepteur est activé par phosphorylation de sa partie intracellulaire
(qui porte une activité kinase). Un groupement phosphore se fixe sur des résidus de
tyrosine sur la partie intracellulaire du récepteur, puis le récepteur permet la
phosphorylation des protéines cytosolique qui sont en aval de celui-ci.

Chaque protéine une fois activée, va activer à son tour une autre protéine et ainsi de
suite, c'est une cascade de phosphorylation.

Cette signalisation aboutit à des mécanismes et des signaux qui vont réguler la
croissance, la prolifération et la migration cellulaire.

Ces récepteurs sont très importants au cours de l'embryogenèse, au cours du maintien


de l’homéostasie chez l'adulte et au cours du développement des cancers

c. Canal ionique ligand-dépendant : exemple du récepteur nicotinique de


l’acétylcholine

Ce canal est constitué de 5 sous-unités (alpha, bêta, epsilon et gamma). Lorsqu'il est à
l'état de repos, le canal est fermé et quand de l’acétylcholine se fixe sur la sous-unité
alpha, le canal s’ouvre et laisse entrer des ions sodium et laisse sortir des ions
potassium.

Ce canal permet des échanges ioniques entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule. Ce


sont des récepteurs très importants dans la cellule musculaire.

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4. Signaux chimiques liposoluble

Ce sont souvent des hormones.

La traversée de la MP peut se faire par diffusion simple ou par un récepteur


membranaire qui peut être intracellulaire cytosolique ou nucléaire.

Les récepteurs possèdent des séquences particulières qui leur permettent de se lier à des
séquences très précises de l'ADN et ainsi modifier les mécanismes de transcription une
fois qu’ils sont liés au ligand.

Lorsque l'on met en jeu des récepteurs membranaires ou cytosolique on modifie les
protéines préexistantes entraînant des effets biologiques, c'est une réponse rapide avec
des effets courts.

Lorsque les signaux chimiques liposoluble vont se fixer sur les récepteurs intracellulaires
ils vont modifier les mécanismes de transcription et de la réplication, ce sont des effets
biologiques lents et donc une réponse tardive et de longue durée.

V. BIOSYNTHÈSE ET RENOUVELLEMENT DE LA
MEMBRANE PLASMIQUE
Le renouvellement de la MP est permanent.
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On estime qu’un fibroblaste va endocyter 100% de sa MP en 125 min et un macrophage
en 33 min.

Les étapes du renouvellement :

Ils vont mettre en jeu le cytosol et le système endomembranaire.

Les molécules constitutives de la MP débutent leur synthèse au niveau cytosolique puis


sont adressés au système endomembranaire (réticulum endoplasmique et Golgi) où ils
subissent des phénomènes de maturation. Enfin ces protéines sont empaquetées et
sécrétées sous forme de tubules (le plus souvent) dans le cadre de l’exocytose
constitutive (= c'est le flux membranaire vectoriel et permanent qui permet le
renouvellement constant de la membrane).

Il existe une synthèse cytosolique directe des protéines périphériques de la face


cytosolique qui vont être adressés directement à la membrane plasmique comme les
lipides (cholestérol).

Ce renouvellement de la MP est permanent et permet aux déchirures physiologiques de


la cellule d’être réparées (lors d'une contraction musculaire) de façon extrêmement
rapide (sinon la cellule mourrait).

La dysferline (protéine de la MP) est impliquée dans ces phénomènes de réparation à la


suite des contractions musculaires. Des mutations de cette protéine vont entraîner des
maladies très graves comme une dystrophie musculaire des ceintures.

En dehors des déchirures de la MP, les déformations de la MP qu’on a décrit peuvent


permettre à la cellule d'explorer son environnement et de se déplacer (voir chapitre sur
le cytosquelette).

Ces déformations permettent également une communication intercellulaire surtout


lors de l'interaction avec des cellules du système immunitaire.

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