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Généralités

• Chaque cellule est délimitée par une membrane qui


constitue une enveloppe protectrice appelée membrane
cytoplasmique ou plasmalemme, ou encore membrane
plasmique

• La membrane plasmique est la frontière entre l’intérieur


et l’extérieur de la cellule
• Contrairement aux cellules Procaryotes, les cellules
Eucaryotes renferment des organites cellulaires encore
appelés organelles
• Ces organites sont également délimités par des
membranes biologiques

• La membrane des organites est la frontière entre


l’intérieur de l’organite et le cytoplasme
Définition
La membrane plasmique est une membrane biologique est
une structure mince formée par des macromolécules
assemblées sous forme d’une couche qui enveloppe une
cellule, et sépare le contenu de la cellule de son
environnement direct.
Structure de la membrane plasmique

En microscopie optique

•La membrane plasmique, au microscope optique, apparait


comme une simple ligne continue, sans grand intérêt,
d’épaisseur difficile à estimer.
En microscopie électronique

La technique des coupes minces

•Après observation au MET des coupes minces fixées au


tétroxyde d’osmium, la MP apparait tristratifié (formée de 03
feuillets) ; 2 feuillets sombres et 1 feuillet clair médian.
Organisation générale de la
membrane plasmique
Milieu Extérieur

Membrane
plasmique

Milieu Intérieur

Image de Microscopie électronique de la membrane plasmique


Les feuillets sont répartis comme suit :
- Un feuillet sombre externe F.S.E. : dense aux électrons et
osmiophile (fixe le tétroxyde d’osmium). De nature
protéique, il mesure 20 à 25 Å d’épaisseur.
- Un feuillet clair médian : peu dense aux électrons et
osmiophobe de nature lipidique (disposé en 1 bicouche
moléculaire). Il est situé entre les 2 feuillets sombres et
mesure 30 à 40 Å d’épaisseur.
- Un Feuillet sombre interne F.S.I. : dense aux électrons et
osmiophile. De nature protéique, il mesure 20 à 25 Å
d’épaisseur.
• Cette même technique des coupes minces permet
également d’observer au niveau de la MP des éléments
structuraux, lui conférant un aspect asymétrique ; une
différence de structure entre la face cytosolique de la
membrane et sa face extracellulaire. Ces éléments sont
représentés par le cell coat (revêtement fibreux sur le
F.S.E.) et un fin feutrage de microfilaments sur le F.S.I.
Cell coat sur la face extracellulaire
$
F.S.E.

Fin feutrage de microfilaments F.S.I.


sur la face cytosolique

figure 2 : Asymétrie structurale


Remarque :
- Cet aspect tristratifié est également retrouvé au niveau de
tous les compartiments du système endomembranaire et
la mitochondrie, d’où la notion « membrane unitaire ».
Mais cette similitude ne concerne que la structure, sans
la composition biochimique qui varie d’un organite à un
autre.
Intérêt de la membrane
plasmique
• Les membranes sont indispensables à la vie
• La membrane plasmique régule les substances qui peuvent
entrer et sortir de la cellule et assure ainsi le maintien d’un
milieu interne différent du milieu externe
• La composition biochimique de chaque membrane est très
spécifique et cette composition est maintenue tout au long de
la vie d’une cellule
• Des changements de cette composition entraînent
des anomalies dans les fonctions des membranes et
est la cause de nombreuses pathologies

La mucoviscidose (Pathologie du tube digestif et de


l'appareil respiratoire)

Le syndrome de Liddle (Pathologie rénale)


Composition biochimique de la
membrane plasmique
Type cellulaire /
Composants
Hématie Hépatocyte Myéline
chimiques
Protéines 50% 50% 30%
Phospholipides 40% 44% 64%
Sucres 10% 60% 6%
La teneur en composants chimiques de 3 types cellulaires (exprimée en % du poids
sec de la MP)
Les lipides membranaires

Les principaux lipides présents dans les membranes sont :


Les phospholipides (55%)
Le cholestérol (25%)
Les glycolipides (20%)
Milieu extérieur

Double couche
Phospholipides
lipidique

Milieu cytoplasmique
Les phospholipides
Sur la plan structural, les phospholipides sont répartis en
deux groupes:

La tête des glycérophospholipides est basée sur un


groupement glycérol.
La tête des sphingophospholipides est basée sur un
groupement sphingosine.
Les glycérophospholipides sont les plus abondants des
phospholipides.
•Les phospholipides sont des molécules amphiphiles bipolaires comportant
à la fois :
- Une tête externe (groupement polaire) : pôle hydrophile (aime l’eau).
- Une queue interne (groupement apolaire) : pôle hydrophobe (craint
l’eau).
les groupes polaires restent en contact avec l’eau
les groupes apolaires fuient l’eau. Il se forme alors :
• Des micelles : où les phospholipides se déposent en une seule couche
qui se referme sur elle-même par un processus d’autofermeture.
• Des liposomes : disposition des phospholipides en bicouche par un
processus d’autoassemblage puis formation d’un liposome par
autofermeture de la bicouche.
Microsome Liposome
La membrane plasmique sépare le milieu intérieur de la cellule
(cytoplasme) qui est aqueux du milieu extracellulaire de la cellule qui
est aqueux aussi. En raison de leur caractère amphiphile, les
groupements polaires des phospholipides doivent être en contact avec
les milieux aqueux et les groupements apolaires doivent fuir les
milieux aqueux, et pour que cela soit possible, les phospholipides se
disposent en 02 couches au niveau de la M.P. Ainsi les phospholipides
s’associent ou s’assemblent pour donner une structure dite en doubles
feuillets ou 02 monocouches ; la membrane plasmique est une
bicouche lipidique.
Rôles des phospholipides
Les phospholipides déterminent la forme et la structure de la MP et forment une
barrière imperméable aux molécules hydrosolubles.
Grâce à leur propriété d’autofermeture, les phospholipides interviennent dans :
- L’endocytose : mécanisme de transport des molécules vers l’intérieur de la cellule.

- L’exocytose : mécanisme de transport des molécules vers l’extérieur de la cellule.


- La cytodiérèse : obtention de 02 cellules filles à partir d’une cellule mère.
Le cholestérol
Le cholestérol est un lipide amphiphile composé d’un noyau
stérol (comportant 4 cycles) portant à son extrémité
hydrophile une fonction hydroxyle et à son extrémité
hydrophobe une chaine carbonée
Rôles du cholestérol
• Le cholestérol est un constituant lipidique constant de la membrane
plasmique des cellules animales.

• Le cholestérol est absent chez les cellules végétales

• Le cholestérol s'associe aux phospholipides et aux protéines.

• Un enrichissement local de la membrane plasmique en cholestérol


conduit à la formation de radeau lipidique (zone plus épaisse, très
rigidifiée et peu fluide)
- Augmente la stabilité mécanique de la membrane plasmique ;

- Diminue la fluidité membranaire ;


- Diminue la perméabilité de la membrane plasmique aux petites
molécules.
Les glycolipides
• Un glycolipide est composé d’un ou de plusieurs glucides (tête
polaire) liés de manière covalente au groupement hydroxyle d’un
lipide (queue hydrophobe).

• Les glycolipides ont une distribution asymétrique: ils sont


essentiellement présents au niveau de la couche externe de la
membrane plasmique (face extracellulaire)
• Les glycolipides sont impliqués dans:
• les interactions cellule-cellule,
• les réactions immunitaires (ex: Antigènes)
• jouent aussi le rôle de récepteurs membranaires
Les protéines membranaires
Structure des protéines membranaires
Elles sont moins nombreuses que les lipides (1 protéine/5 lipides), plus
volumineuses que les lipides (PM = 20000 à 290000 daltons) et possèdent
une extrémité carboxyle terminale (COOH) et une extrémité (NH2).

Elles sont classées selon la façon dont elles sont disposées dans la
membrane:

- Les protéines intrinsèques: Ancrées et intégrées (transmembranaires)

- Les protéines extrinsèques (périphériques): Extracellulaires et


Les protéines intrinsèques :
Les protéines intégrées :
Ce sont des protéines qui pénètrent dans la bicouche lipidique de la
membrane plasmique, présentent 03 parties et deux formes différentes.

- Une partie NH2 terminale : Hydrophile, située du côté extracellulaire.


- Une partie COOH terminale : Hydrophile, située du côté cytoplasmique.
- Une partie intramembranaire : hydrophobe, émergée dans la bicouche
lipidique, interagissant avec la queue des molécules lipidiques. Elle est
en forme d’hélice alpha, formée de 20 acides aminés hydrophobes.
Les deux formes que peut présenter la protéine transmembranaires
dépendent de sa partie intramembranaire

- Si cette partie est organisée en plusieurs domaines en hélice alpha, la


protéine aura une forme globulaire.
- Si cette partie est organisée en un seul domaine en hélice alpha, la
protéine aura une forme bâtonnet.
Les protéines ancrées :
Ce sont des protéines qui ne pénètrent pas la bicouche lipidique de la
membrane plasmique. Elles sont situées sur les deux faces de la
membrane plasmique (extracellulaire est cytoplasmique) et se lient et se
fixent aux lipides de la membrane plasmiques, on a :

- Protéines ancrées à la monocouche externe : par l’intermédiaire du


Glycosyl-Phosphatidyl-Inositol GPI.
- Protéines ancrées à la monocouche interne : par l’intermédiaire d’un
acide gras.
Protéine ancrée dans la
face extracellulaire
Milieu
extracellulaire

Cytosol
Protéines ancrées dans
la face intracellulaire
Les protéines extrinsèques
Les protéines extrinsèques (ou périphériques) peuvent être
extracellulaires ou cytosoliques. Les protéines extracellulaires sont
représentées par la fibronectine et la laminine. Les protéines
cytosoliques sont représentées par la spectrine, l’ankyrine, l’actinine et
l’adducine.
Rôles des protéines membranaires
- Perméabilité : les protéines peuvent former des perméases permettant
à des molécules comme le glucose de traverser la membrane (voir cours
Transport Membranaire).
- Récepteur : les protéines peuvent former des sites de fixation pour les
ligands extracellulaires (voir cours Communication Cellulaire).
- Adhérence cellulaire : les protéines peuvent lier deux cellules
adjacentes (voir cours Adhésivité Cellulaire).
- Réaction enzymatique : les protéines peuvent former des
enzymes nécessaires à certaines réactions métaboliques.

- Communication intercellulaire : les protéines peuvent


assurer la transmission des messages entre les cellules comme

les protéines G.
Définition du glycocalyx
Le glycocalyx, signifiant littéralement "enveloppe de sucre »,
est un réseau de polysaccharides présent sur la face
extracellulaire de la membrane plasmique. Le glycocalyx qui
est constitué par l’ensemble des glycoprotéines et glycolipides
membranaires.
• Les protéines de la membrane plasmique et les lipides
membranaires peuvent être glycosylées => glycoprotéines et
les glycolipides
• Le glycocalyx = « cell coat » ou manteau cellulaire Il est
renouvelé en permanence
•Le glycocalyx assure les fonctions suivantes
- Activité enzymatique ;
- Reconnaissance cellulaire ;
- L’adhésivité cellulaire ;
- Détermination des groupes sanguins (en déterminant les chaînes
glucidiques des antigènes présent à la surface des globules
rouges) ;
- Confère à la membrane plasmique sa charge négative ;
- La protection contre les agressions enzymatiques (protection
contre la protéase) ;
- La protection contre les agressions chimiques (l’acidité
Les propriétés des membranes
Les membranes sont caractérisées par 4 propriétés:
1.Perméabilité sélective
2.Fluidité membranaire
3.Asymétrie dans la distribution des constituants
membranaires
4.Présence de microdomaines
La perméabilité sélective
Les membranes biologiques se laissent

traverser par certaines substances

plus facilement que par d'autres.

Double couche lipidique


Molécules Perméabilité

Gaz et molécules hydrophobe (benzène, O 2, CO2, NO, ..) Elevée

Petites molécules polaires non chargées (H 2O, urée, éthanol, Moyenne


glycérol..)

Grosses molécules polaires non chargées (glucose, saccharose…) Très faible

Molécules polaires chargées (Acides aminés, Imperméabilité

ATP…)

Ions minéraux (H+, K+, Na+, Cl-, …) Imperméabilité


La fluidité membranaire
La fluidité membranaire est influencée par 03 facteurs ; la température, le cholestérol
et les insaturations.

- La température : en cas de basse température, les phospholipides seront figés et


collés entre eux (état cristallisé) = Diminution de la fluidité membranaire.
- Les insaturations : la présence des insaturations dans les acides gras formant les
queues des phospholipides augmente l’espace entre les phospholipides.
Augmentation de la fluidité membranaire.
- Le cholestérol : Il joue un rôle de régulateur de la fluidité
membranaire qui varie selon la température.
• Basse température : Le cholestérol crée des espaces entre
les phospholipides en se plaçant entre eux.

Augmentation de la fluidité membranaire.


• Haute température : le cholestérol attire les phospholipides
et diminuent les espaces entre eux.

Diminution de la fluidité membranaire.


• Le cholestérol permet ainsi de maintenir une fluidité stable quelle que
soit la température
En utilisant un traceur (exemple : lipide) marqué par un indicateur (exemple :
nitroxide), on peut suivre le déplacement des lipides. Ça permet ainsi de voir qu’il y a
03 types de mouvement des lipides (Résonnance magnétique nucléaire):

• Le mouvement (diffusion) latéral :


Un mouvement très fréquent représenté par l’échange des places entre deux
phospholipides du même feuillet.
• Le mouvement de bascule (flip-flop) :
Un mouvement un peu rare représenté par l’échange des places entre deux
phospholipides de deux feuillets différents (FSE et FSI).
Ce phénomène est favorisé par des protéines spécialisées dénommées « Flippases »
et consomme de l’énergie.
• La rotation sur place :
Le mouvement le plus fréquent, caractérisé par une rotation autour de l’axe du
phospholipide.
Rotation sur place Diffusion latérale Flip-
Flop
L’immunofluorescence et l’hybridation cellulaire
Ces deux techniques ont montré que les protéines aussi peuvent réaliser des
mouvements de diffusion latérale et de rotation sur place, mais les flip-flop ne sont
jamais observés.
La distribution asymétrique des constituants de la
membrane

Certains composants de la membrane ne sont pas répartis


uniformément entre les deux feuillets, on parle de distribution
asymétrique:
• Les phospholipides ne sont pas uniformément reparti entre les deux
feuillets
• Les glycolipides et les glycoprotéines sont exclusivement présent sur
le feuillet externe
Les microdomaines membranaires
Radeaux lipidiques:
• Ce sont de petites régions de la membrane plasmique riche en
cholestérol;
• Se caractérise par une fluidité très réduite
• Ces structures sont rigides et constituent des zones
privilégiées pour la localisation et l'activité de certaines
protéines qui y sont intégrées;
• ils représentent entre 10 % et 30 % de la surface membranaire
La synthèse des composés
membranaires:
La synthèse des constituants membranaires se déroule à l’ intérieur de
la cellule:
• Les lipides sont synthétisés dans le Réticulum Endoplasmique Lisse (REL)
• Les protéines sont synthétisés dans le Réticulum Endoplasmique
granuleux (REG)
• Les cellules humaines ne sont pas capables de synthétiser tous
les acides gras. Cas de l’acide linoléique qui est acide gras
essentiel ;
• Les cellules animales ne sont pas capables de synthétiser 9 des
20 acides aminés.
Ces éléments doivent être apportés par l’alimentation
En Conclusion
• La membrane cellulaire, formée par des macromolécules, enveloppe une
cellule ou ses organites cellulaires, et sépare le contenu de la cellule ou
des organites de l’environnement direct.
• Les membranes assurent la compartimentation de la cellule

• La membrane plasmique est constituée de phospholipides, cholestérol,


glycolipides, protéine membranaires et glycoprotéines
• Les composantes de la membrane plasmiques selon leur nature ont une
distribution spécifique sur les feuillets de la double couche lipidiques

• La membrane plasmique a des propriétés caractéristiques: perméabilité


sélective, fluidités, distribution asymétrique de certaines composantes
membranaires, existence de microdomaines au sein de la membrane

• Les lipides membranaires sont synthétisés au niveau du REL

• Les protéines membranaires sont synthétisées au niveau du REG


• Certains composants ne peuvent pas être synthétisés de novo et ils
doivent nécessairement provenir de l’alimentation
TRANSPORT MEMBRANAIRE
Le transport membranaire est le passage d’une molécule ou d’un ion à
travers la membrane plasmique dont les propriétés et la composition
influent sur cet élément qui la traverse.

La membrane plasmique est sélective ; certains composants pourront la


franchir, d’autres pas. La nature biochimique du composé devant la
traverser est donc essentielle.
De sa nature majoritairement lipidique, la membrane plasmique favorise
le passage des molécules liposolubles (hydrophobes), et demeure
imperméable aux molécules hydrosolubles, sauf si elles sont assez petites
pour passer dans les canaux de la membrane, ou elles sont assistées par
des molécules porteuses.
Passage facile :
- Molécules hydrophobes (lipides, hydrocarbures, acides gras).

- Vitamines liposolubles.

- Gazes (CO2, O2, N2)

- Petites molécules (eau).


Passage difficile :
- Molécules polaires (eau).

- Grosses molécules (glucides, acides aminés).

- Ions (Na+, K+).


Petites
molécules
Grosses polaires
molécules non Milieu extracellulaire
polaires non chargées
Ion (H2+, chargées (H2O, Urée, Molécules
Na2+, Ca2+, …) (Glucose, Glycérol, hydrophobes
Saccharose) Ethanol) (O2, Co2, N2)

Cytoplasme

Perméabilité sélective de la membrane plasmique


Le transport peut se réaliser avec ou sans le mouvement de la membrane plasmique
Transport sans mouvement
membranaire
Le transport sans mouvement membranaire peut se réaliser sans

consommation d’énergie (transport passif) ou avec consommation

d’énergie chimique sous forme d’ATP (transport actif).


Transport passif

Dans ce type de transport, les solutés de déplacent du milieu le plus


concentré vers le milieu le moins concentré, selon leur gradient de
concentration, jusqu’à égalité des concentrations entre les deux milieux,
et ceci ne nécessite aucune dépense énergétique.
On distingue diffusion simple, et diffusion facilitée.
Diffusion simple
La diffusion simple est un type de transport passif ; un soluté franchit
directement la double couche lipidique du milieu le plus concentré vers le
milieu le moins concentré et sans avoir recours à un transporteur.
La vitesse de diffusion est proportionnelle à la différence de
concentration entre les 2 milieux, et elle est inversement
proportionnelle à la taille de l’élément à transporter.
Les éléments concernés par ce type de diffusion sont : O2 (en petites

quantités), CO2, alcool, molécules liposolubles (acides gras, hormones


Diffusion facilitée
La diffusion facilitée est un type de transport passif qui nécessite la
présence d’un transporteur dans la membrane que l’élément doit
franchir. Cette diffusion est caractérisée par
- La rapidité : la diffusion facilitée est un phénomène relativement
rapide.
- La spécificité : un transporteur membranaire ne peut transporter qu’un
seul type de soluté ; il lui est spécifique.
- La saturabilité : quand tous les transporteurs sont saturés (occupés), la
vitesse du transport atteint un plateau et est donc maximale.
Le rôle du transporteur est de faire passer un élément, ne pouvant

normalement pas franchir la membrane en raison de la nature lipidique

de cette dernière, par son couloir hydrophile.

On distingue 3 types de transporteurs ; les canaux ioniques, les

perméases et les aquaporines.


Bicouche
Couloir hydrophile

lipidique

Portion hydrophobe

Fonctionnement d'un transporteur membranaire


Les canaux ioniques
Les canaux ioniques sont des protéines de transport spécialisées dans la
transportation des ions spécifiques (les canaux calciques Ca2+, les canaux sodiques Na+,
les canaux potassiques K+, ...).
Leur ouverture/fermeture est contrôlée mécaniquement, chimiquement et
électriquement.

Canaux ioniques voltage-dépendants (ou potentiel-dépendant) : sont des canaux


ioniques dont l’ouverture/fermeture est régulée électriquement. Très sensible à la
variation du potentiel transmembranaire, ils s’ouvrent en réponse à une
dépolarisation et se ferment lors d’une hyperpolarisation.
Exemple : Dans les fibres nerveuses présynaptiques innervant les muscles, l’ouverture
des canaux calciques potentiel dépendants, suite à une dépolarisation, conduit à la
contraction du muscle.
Canaux ioniques ligand-dépendants :
Sont des canaux ioniques dont l’ouverture/fermeture est régulée
chimiquement par la fixation d’une substance chimique sur un
récepteur spécifique lié à ce canal.
Les perméases
•Les perméases (=transporteurs protéiques) sont des protéines
transmembranaires dont le rôle et de transporter les molécules polaires ou
trop volumineuses.

•En changeant de conformation, la perméase enveloppe puis relâche la


substance à transporter afin de l’isoler des régions non polaires de la
membrane.

•Les molécules concernées par ce type de transport sont les monosaccharides,


les acides aminés et les vitamines qui ne peuvent pas franchir la membrane.

•Le transport via des perméases est saturable.


Travail des perméases
Les aquaporines
Les aquaporines (AQP) sont des protéines membranaires responsables du
transport de l’eau à travers la membrane plasmique, bien que celle-ci
soit perméable aux molécules H2O mais en très petite quantité. Le rôle
des aquaporines est donc de transporter l’eau rapidement et en grandes
quantités.
Le diabète insipide est une maladie dont l’origine peut être la mutation
de 2 allèles de l’AQP2 (s’exprime dans l’épithélium rénal). Elle est
caractérisée par une polyurie (élimination jusqu’à 10 litres d’urines très
Diffusion passive Diffusion facilitée
Nécessite une protéine - +
spécifique
Vitesse de diffusion +/- +

Influence de l’hydrophobicité + -

Spécificité - +

Exemples de molécules O2, CO2, Hormones stéroïdes Glucose, aa, ions, eau.
transportées

Comparaison entre les deux types du transport passif ; la diffusion passive et la diffusion facilitée
Transport actif
Le transport actif est un transport membranaire qui nécessite de
l’énergie (hydrolyse d’ATP).

Il nécessite la présence d’une protéine membranaire, tout à fait


comme la diffusion facilitée du transport passif, mais il transporte les
éléments à l’encontre de leur gradient de concentration (du milieu le
moins concentré vers le milieu le plus concentré), d’où le fait qu’il
nécessite la présence d’énergie. Le transport se réalise dans le sens
défavorable au point de vue de la thermodynamie.
On distingue deux principaux types du transport actif ; le transport actif
primaire et le transport actif secondaire.
Dans l’actif primaire, l’énergie provient directement de l’hydrolyse de
l’ATP.
Alors que le transport actif secondaire est alimenté indirectement en
recevant son énergie des gradients ioniques crées par les pompes du
transport actif primaire.
Transport actif primaire
L’hydrolyse de l’ATP donne lieu à la phosphorylation du transporteur
protéique qui modifie la conformation de la protéine, si bien que le
soluté qui lui est lié se trouve « pompé » à travers la membrane (la
protéine est appelée « pompe »). Exemples : les pompes Na+/K+, les
pompes à protons, …
Transport actif secondaire
Il correspond au transport de 2 solutés différents de manière
simultanée, soit dans la même direction (le symport), soit dans deux
directions opposées (l’antiport), sachant que ce transport n’utilise pas
directement l’énergie fournie par l’hydrolyse de l’ATP, mais profite de la
différence de potentiel électrochimique ; un soluté se déplace selon son
gradient de concentration, et un autre, profite de ce déplacement, pour
aller à l’encontre de ce gradient de concentration.
A B A

B
Exemple symport : Le transporteur sodium-glucose
Le transport actif secondaire joue un rôle de majeure importance dans les tissus
épithéliaux de transport.

La cellule épithéliale de transport présente deux pôles ; un pôle apical en rapport


avec la lumière de l’organe, et un pôle basolatéral en rapport avec les capillaires
sanguins, sachant que la concentration en glucose n’est forte qu’à l’intérieur de la
cellule.
Sur la membrane apicale est insérée la SGLT (sodium-glucose transport) ; protéine
responsable du cotransport (symport) du Na+/Glucose, et sur l’autre pôle s’insèrent
la pompe 3Na+/2K+ (antiport), et une GLUT ; perméase responsable de la
transportation du glucose selon son gradient de concentration.
La pompe Na+/K+ introduit des ions potassium à l’intérieur de la cellule
pour faire sortir des ions sodium, contre leur gradient de concentration,
vers le liquide extracellulaire (en direction des capillaires sanguins) → un
transport actif direct (consomme de l’énergie sous forme d’ATP).

La GLUT insérée sur la membrane basale tâche de faire sortir les


molécules de glucose, selon leur gradient de concentration.
Du côté apical, la fixation d’un ion sodium sur la SLGT est accompagné
par une fixation d’une molécule de glucose sur la même protéine. La
fixation du Na+ induit un changement de la conformation du récepteur
qui expose les sites de fixation au liquide intracellulaire, ce qui fait
revenir le site de fixation du soluté dans un état de faible affinité.

C’est la force du gradient Na+ qui permet d’entraîner ainsi la molécule


du glucose. On considère donc que c’est un transport actif, bien que ce
soit de l’énergie électrochimique qui soit responsable, et non de
l’énergie pure (dissociation de l’ATP).
Transport du glucose dans une cellule épithéliale de transport
Transport avec mouvement membranaire
Le transport avec mouvement membranaire, aussi appelé transport
vésiculaire, est un mécanisme actif qui concerne les types de transport
où des liquides contenant de grosses particules et des macromolécules
traversent la membrane cellulaire enfermés dans un sac membraneux
appelé vésicule.
Ce mécanisme de transport, activé par l’ATP, comprend l’exocytose et
l’endocytose.
Exocytose (vers l’extérieur de la cellule)
C’est le mécanisme par lequel une cellule rejette des molécules à l’extérieur grâce à
des vésicules après fusion avec la membrane. On distingue deux types d’exocytose :
• Exocytose provoquée : (=discontinue= calcium dépendante) intéresse les cellules
sécrétoires, et est déclenchée par des signaux (exemple : libération de l’histamine
par un mastocyte).
• Exocytose constitutive : (=continue) intéresse toutes les cellules. Elle est
permanente, d’origine golgienne, sert au renouvellement de la cellule.
L’exocytose permet aussi la sécrétion d’hormones, la libération de
neurotransmetteurs, la sécrétion de mucus …etc.
Endocytose (vers l’intérieur de la cellule)
C’est le mécanisme par lequel une cellule fait entrer à son intérieur de
petites portions de la membrane plasmique et des substances provenant
du milieu extracellulaire. On distingue trois types d’endocytose.
- La phagocytose (quand la cellule mange).
- La pinocytose (quand la cellule boit).
- L’endocytose par récepteurs interposés (dépendant des récepteurs).
La phagocytose
Un objet relativement gros ou solide, tel un amas de bactéries ou de débris
cellulaire, est englobé par la cellule en émettant des pseudopodes.
Exemple : phagocytose d’un corps étranger par un globule blanc dans une vésicule
d’endocytose pour le dégrader (action immunitaire).

Etapes de la phagocytose
La pinocytose (=endocytose de liquides)
Un petit repli de la membrane plasmique englobe une gouttelette de
liquide interstitiel contenant des molécules dissoutes. Exemple :
cellules intestinales.
L’endocytose par récepteurs interposés
C’est le principal mécanisme de l’endocytose spécifique de la
plupart des macromolécules de l’organisme. Très sélective, elle se
réalise par liaison de substances extracellulaire à des récepteurs
protéiques spécifiques dans les régions des puits tapissés. Les
régions de puits tapissés sont des zones dans la membrane plasmique
où les récepteurs sont liés à des protéines, (exemple : la clathrine)
permettant ainsi l’activation de cette région de sorte qu’elle puisse
recevoir des ligands (une zone non activée ne peut pas réaliser
l’endocytose par récepteurs superposés).
Etapes de l'endocytose par récepteurs interposés
Ce mécanisme permet l’absorption de substances (enzymes,
hormones, lipoprotéines de basse densité LDL, …).
L’hypercholestérolémie familiale est une maladie héréditaire par une
atteinte des récepteurs au LDL qui transportent le cholestérol. Ansi le
complexe LDL-cholestérol reste dans le plasma et prédispose à
l’athérosclérose (durcissement des artères).

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