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I- Introduction
La cellule représente l’unité fondamentale de la vie comme l’atteste l’existence d’êtres
unicellulaires, les amibes par exemple. Elle représente la plus petite quantité de matière vivante
capable de subsister à l’état autonome et de se reproduire.
Un corps humain de 60 Kg renferme environ 60 000 milliards de cellules, soit presque 10 000
plus que d’habitants sur terre. Les cellules s’associent à la matrice extracellulaire (MEC),
composée de substance fondamentale (SF) et de fibres, pour former les 5 tissus fondamentaux:
- 1) épithéliums de revêtement et glandulaires
- 2) tissus conjonctifs et squelettiques
- 3) cellules sanguines et tissus hématopoïétiques
- 4) tissus musculaires
- 5) tissus nerveux
Les 5 tissus s’organisent en organes, appareils et systèmes, à savoir :
- 1) appareil cardio-vasculaire
- 2) système immunitaire
- 3) appareil respiratoire
- 4) appareil digestif
- 5) système endocrinien
- 6) appareil urinaire
- 7) appareil de reproduction
- 8) appareil tégumentaire
- 9) système nerveux
- 10) organes des sens
L’ensemble des organes, appareils et systèmes forme l’être vivant
II- Organisation morphologique de la cellule
La cellule est délimitée par une membrane plasmique et renferme le protoplasme comprenant
le cytoplasme et le noyau.
endothéliales)
- la réception d’informations
o par l’intermédiaire de récepteurs aux hormones, neurotransmetteurs…
o pour la reconnaissance intercellulaire (ex : reconnaissance du soi et du non-soi par les
cellules de l’immunité)
o pour la signalisation et le « dialogue » intercellulaire (ex : phénomènes de migration
cellulaire lors du développement embryonnaire)
IV- Le cytoplasme
Le cytoplasme est constitué d’une substance fondamentale dans laquelle baignent les
organites cytoplasmiques, le cytosquelette et diverses inclussions.
Le REG joue un rôle majeur dans la synthèse des protéines puisque c’est au niveau du REG
que l’ARNm est traduit en protéine. On définit ainsi une unité de traduction, composée d’une
molécule d’ARNm, de ribosomes qui y sont associés et du polypeptide en cours de synthèse.
ARNm et ribosomes sont présents sur la face externe de la membrane et le polypeptide
s’accumule dans la lumière du REG. Le polypeptide est ensuite enfermé dans une vésicule
qui se forme par bourgeonnement de la membrane du REG et libéré dans le cytoplasme dans
une vésicule de transport qui gagne l'appareil de Golgi.
Les centrioles sont de courts bâtonnets disposés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre.
Chaque centriole est composé de microtubules présentant un agencement particulier en :
- 9 triplets périphériques (2 des microtubules sont incomplets, à
10 protofilaments).
Le matériel péricentriolaire (ou matrice péricentriolaire) est constitué de protéines associées
aux microtubules (MAP pour microtubule associated protein), essentiellement de la tubuline
α, β et γ.
Figure 1.1 Coupe sagittale de l’appareil génitalmasculin (a), et d’un testicule humain (b).
(Poirier et al, 2005)
Les tubes séminifères sont le siège de la spermatogenèse (Figure 1.2 a,b), ils représentent une
organisation comparable à celle d’un épithélium de revêtement pluristratifié reposant sur une
lame basale et constitué d’une association de cellules somatiques (cellules de Sertoli) et de
cellules germinales, qui évoluent pendant la spermatogenèse en direction de la lumière du tube
(centripète).
Figure 1.2 (a) Coupe transversale de tubes séminifères (Poirier et al, 2005)
(b)
Figure 2.1 Appareil génital femelle, aspect externe (a), coupe frontale (b)(Cochard, 2015)
Les ovaires sont le lieu de l’ovogenèse (croissance et maturation des gamètes féminins) ainsi
que de la sécrétion des stéroïdes.
Ces gonades ont une forme ovalaire, leur coupe longitudinale révèle la présence de deux zones
:
Une zone centrale (médullaire) : passage des nerfs et vaisseaux sanguins.
Une zone périphérique (corticale) : présence de cellules germinales et cellules somatiques «
follicules » où se déroule l’ovogenèse (Figure 2.2).
Hupothalamus
Figure 2.10 Variation du taux des hormones ovariennes et hypophysaires chez la femme
Figure 3.3 Schéma illustrant les étapes de la fusion des deux membranes plasmiques des deux
gamètes (Surface del’ovocyte II,Spermatozoïde,Cytoplasme de,l’ovocyte II)
Ce phénomène conduit à un accroissement de la concentration du Ca++ intra ovocytaire qui a
pour conséquence un flux entrant d’ions N+ et un flux sortant d’ions H+. En effet, ces
mouvements ioniques provoquent l’activation de l’ovocyte, ce qui va engendrer la reprise de la
deuxième division méiotique, qui a été bloquée depuis l’ovulation (Figure 3.4).
1 2
2 4
Chez l’être humain la segmentation est asynchrone et asymétrique, ce qui conduit à des cellules
fille de diamètre inégal (micromères et macromères).
Vers le 4ème jour, l’embryon est constitué d’un amas de cellules qui ressemble à une mûre «
origine du terme morula » (Figure 3.10). Cette morula est composée de petites cellules à la
périphérie (micromères) et de grandes cellules au centre (macromères).
Les micromères donneront plus tard le trophoblaste, qui sera responsable de la sécrétion de
hCG alors que les macromères vont être refoulées vers un pôle bien déterminé « pôle
embryonnaire », pour former le bouton embryonnaire.
Figure 4.6 b Embryon entre le 12èmeet 13ème jour du développement (formation de la cavité
choriale), (Larsen, 2004).
Durant la deuxième semaine, au fur et à mesure que la cavité choriale augmente de diamètre,
le développement et la migration du mésoblaste extraembryonnaire ont pour effet de séparer
progressivement l’amnios du cytotrophoblaste.
4.5 Formation de la vésicule vitelline définitive (secondaire)
La prolifération de quelques cellules de l’endoderme primaire vont s’étaler sur la face interne
du mésoblaste extraembryonnaire pour former l’endoderme pariétal qui va délimiter la vésicule
vitelline secondaire (Lécithocèle secondaire). Ainsi, cette prolifération provoque la régression
Figure 5.2 Migration des cellules épiblastiques pour former le troisième feuillet embryonnaire
(mésoderme intra embryonnaire), (Cochard, 2015)
5.4 Différenciation du mésoblaste intraembryonnaire (métamérisation)
Vers la fin de la troisième semaine, le mésoderme va se différencier en : mésoderme para axial,
intermédiaire et latéral (Figure 5.3).
Figure 6.4 (b) Micrographie en microscopie électronique à balayage, montrant une coupe
transversale de la plaque neurale, (Larsen, 2004).La plaque neurale s'étend du noeud de Hensen
à la membrane pharyngiènne. Une fois la plaque neurale est bien individualisée, ses bords
latéraux situés à la jonction de l’épiblaste, s’élèvent et fusionnent au niveau de la région
moyenne du corps pour former une gouttière neurale (Figure 6.5 a,b).
Figure 6.7 Vue dorsale d’un embryon, montrant les deux neuropores (Cochard, 2015)
Dès la fermeture de la gouttière neurale, deux bandelettes longitudinales se détachent de ses
bords et forment les crêtes neurales (Figure 6.8), qui seront à l'origine des ganglions rachidiens,
cellules de Schwann et méninges.
Figure 7.1 Le placenta, face foetale(a), face maternelle (b) (Cochard, 2015)
Dès l'implantation de l'oeuf, le trophoblaste prolifère et se différencie en cytotrophoblaste et
syncytiotrophoblaste. Cette prolifération est suivie par la croissance du mésoblaste
extraembryonnaire et la différentiation des vaisseaux sanguins qui seront à l'origine des stades
évolutifs de la villosité placentaire.
Le cytotrophoblaste prolifère et pénètre dans les travées du syncytiotrophoblaste, formant ainsi
les villosités primaires. A la fin de la deuxième semaine, un axe mésoblastique apparaît dans
les villosités : c’est les villosités secondaires.
Le génome contient également des régions responsables de l’intégrité des chromosomes telles
que les centromères et les télomères. Une proportion importante du génome humain est présente
sous forme dupliquée; environ 5 % du génome sont dupliqués à l’intérieur du même
chromosome (duplications segmentaires intrachromosomiques) et 5 % le sont sur différents
chromosomes (duplications segmentaires interchromosomiques).
Figure 9 : Ces 2 systèmes, ABO et Rhésus, sont les plus importants, en pratique.
De multiples essais de transfusions ont été tentés depuis déja plusieurs siècles :
Ce n’est qu’en 1901, quand l’autrichien Karl Landsteiner a découvert les groupes sanguins, que
la transfusion sanguine est devenue plus sûre.
Karl Landsteiner a découvert que l’agglutination des globules rouges est une réaction
immunologique qui survient quand le sang d’un receveur contient des anticorps dirigés contre
les antigènes à la surface des globules rouges du donneur.
La détermination du groupe dans ces systèmes en ABO (A, B, AB ou O), en Rhésus (+ ou -),
se base, comme pour tous les systèmes, sur les caractéristiques des antigènes présents à la
surface des érythrocytes.
Le système ABO permet de classer les différents groupes sanguins selon la présence ou non
d’antigènes A ou B à la surface des globules rouges.
Gr. O 45%-50%
Gr. A 41%-25%
Gr. B 10%-20%
Gr. AB 5%
Le système ABO est caractérisé par un gène ABO situé sur le chromosome 9 (9q34.2) dont il
existe trois allèles (variantes du gène) A, B, et O.
Tout individu possède donc deux allèles du gène, l’un venant de son père et l’autre de sa mère,
à un même locus, c’est-à-dire à un emplacement défini sur le chromosome.
-dominants
Génotype Phénotype
AA, AO A
BB, BO B
00 0
AB AB
Ainsi, un couple de parents, dont la mère est génétiquement A/O, donc de groupe A, et le père
B/O, donc de groupe B pourra avoir des enfants de quatre groupes différents.
Si chacun des parents transmet son allèle O, l’enfant sera génétiquement O/O, donc de groupe
O.
Si le père transmet l'allèle A et la mère celui B, l’enfant sera alors A/B, donc de groupe AB.
Finalement, cela signifie qu'il y a 3 allèles, 6 génotypes et 4 phénotypes.
Figure 17 : Si le père à group A et la mère group B aura des enfants des groupes AB, B, O et
A
Le système Rhésus
Le Rhésus est important car l'immunogénicité d’antigènes (D - RH) entraîne très fréquemment
des immunisations sources d'accidents ultérieurs et d'incompatibilités foeto-maternelles.
Deux gènes sont situés à des locus très proches l’un de l’autre sur le chromosome no 1
(1p36.11), et sont donc transmis ensemble d’une génération à la suivante.
Figure 19 : Les gènes pour Group Rh sont situés sur chromosome 1 (1p36.11).
Le locus D, se trouve soit l’allèle D, qui synthétise la protéine Rhésus D définie par la présence
de l’antigène D ou RH1, soit un emplacement vide dénommé d, qui ne synthétise rien.
Le plus connu est l'antigène D. Lorsqu'il est présent, on dit que l'individu est de rhésus positif
(D +).
Nous sommes 85% dans ce cas. En revanche, être rhésus négatif signifie l'absence de ce même
antigène D (D-). 15 % de la population est concernée.
Ainsi deux parents Rhésus positif de génotype D/d, donc hétérozygotes au locus D, pourront
avoir un enfant rhésus négatif de génotype d/d.
DD + dd = Dd
DD + Dd = DD, Dd
Dd + dd = Dd, dd
Femme Rhesus negatif – Foetus Rhesus positif: Quand maman est négative (Rh-) et bébé positif
(Rh+), il faudra prendre des précautions car il est dans ce cas impératif que jamais le sang de la
mère ne se mêle au sang foetal.
Des anémies
-utérine
Le risque d'apparition des anticorps anti-D est d’environ 50 % s'il s'agit de l'antigène Rhésus
D.
Traitement prophylactique
Fort heureusement, il existe aujourd'hui des moyens efficaces, notamment préventifs, pour
contrer ces liens du sang quand ils sont nuisibles.
Prévenir plutôt que guérir: dans les 3 jours qui suivent l'accouchement d'une maman de Rhésus
négatif, si l'on s'aperçoit que son bébé est de Rhésus positif, elle reçoit un vaccin anti-Rhésus.
Toute femme Rh négatif non immunisée ayant connu une situation de possible immunisation
foeto-maternelle doit subir une injection de gammaglobulines anti-D dans les 72 heures suivant
ces situations (ex: accouchement d'un enfant Rh D+).
Ce qui est disponible est l'anti-gamma globuline administré dans les situations suivantes:
o amniocentèse,
o cordocentèse,
o placenta praevia,
o métrorragie,
o Avortement,
Un contrôle biologique peut être réalisé: la recherche positive des anticorps passifs anti-D
circulants quelques heures après l'injection atteste de la protection prophylactique.
Figure 23 : Possibilité de groupe sanguin des enfants selon celui des parents.