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LES GRANDES FONCTION : LE SOMMEIL

I. INTRODUCTION
Le sommeil est une fonction qui occupe un tiers de notre vie.

Dans toutes les espèces on observe un rythme de repos-activité et chez les mammifères, ce rythme
de repos-activité est caractérisé par un rythme veille-sommeil avec le sommeil qui est organisé en
plusieurs stades : le sommeil lent (léger ou profond) et le sommeil paradoxal.

La durée de sommeil varie selon les espèces.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le sommeil n’est pas un état inactif.

C’est un état actif qui est crucial pour un certain nombre de fonction :
● la restauration de l’énergie
● la plasticité synaptique
● la mémoire, l’attention, les émotions
● l’équilibre cardio-vasculaire

Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive.

II. CIRCUITS NEURONAUX IMPLIQUÉS DANS LA VEILLE ET


LE SOMMEIL

A. Généralités
Au cours de la veille, du sommeil (lent et profond) et du sommeil paradoxal, le cerveau change
radicalement d’état ce qui implique :
● un environnement biochimique différent entre ces trois état,
● une communication différente entre les régions cérébrale : ce qu’on appelle des
différences de connectivité cérébrale,
● des modi cations dans l'excitabilité neuronale.

Ces différences vont être visibles sur les enregistrements électrophysiologiques qui permettent
d’identi er les différents stades de sommeil.

B. Les 3 signaux nécessaires à l’enregistrement du sommeil


humain
1. L’électroEncéphaloGramme : EEG
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une exclusion dé nitive
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Permet d’enregistrer les modi cations électriques cérébrales grâce à des électrodes posées sur le
cuir chevelu.

2. L’électroOculoGramme : EOG
Permet d’enregistrer les mouvements oculaires rapides, on pose des électrodes de part et d'autre
des yeux.

3. L’électroMyoGramme du menton : EMG


Permet d’avoir un re et du tonus axial c'est-à-dire la contraction des muscles axiaux qui va être
diminuée dans certains stades de sommeil.

C. Organisation du sommeil
Grâce à l’ensemble de ces signaux, on peut reconnaître les différents stades du sommeil et ainsi voir
que le sommeil va s’organiser par cycles d’environ 90 minutes.

Chaque cycle est composé de :


● Sommeil lent léger (N1 et N2),
● Sommeil lent profond (N3),
● Sommeil paradoxal :
● +/- éveil court

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Au cours de la nuit on se réveille mais on ne s’en souvient pas forcément.

Une nuit normale est constituée de 3 à 4/5 cycles de sommeil environ.

L’hypnogramme est une façon schématique de représenter l’architecture du sommeil. Ce que l’on
décrit de cet hypnogramme : on va d’abord passer par du sommeil lent très léger (N1) puis léger (N2)
puis du sommeil lent profond (N3) puis lent léger puis sommeil paradoxal. Ces cycles vont se répéter
au cours de la nuit.

La structure du sommeil est différente entre le début et la n de la nuit, en effet on fait plus de
sommeil lent profond en début de nuit.

D. Structures cérébrales clés pour la veille et le sommeil


Le cerveau est l’organe clé pour déterminer/ générer ces stades de sommeil. On se doit d’identi er
des structures clés pour le sommeil au niveau cérébral. On les retrouve de façon prédominante au
niveau des structures profondes du cerveau.

Le tronc cérébral, dont l’implication est importante, l’hypothalamus, l’épiphyse (=glande pinéale)
le thalamus, noyau de substance grise ayant une fonction très importante,
ainsi que l’ensemble du cortex cérébral.

1. Éveil
Au cours de l’éveil, les systèmes inducteurs de sommeil sont inactifs. Notre
horloge biologique ne les a pas activés dont les systèmes d’éveil sont actifs
ce qui permet aux stimulations extérieures de venir activer le cortex
cérébral (= activation corticale).

On a aucune dif culté à avoir conscience des bruits qui nous entourent, du
toucher, de toutes les stimulations sensorielles mais aussi aux pensées.

Le cortex cérébral est facilement activé par les stimulations.

NB : entouré en rouge : thalamus

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2. Sommeil lent

Les systèmes d’éveil sont inhibés par le système inducteur de sommeil lent.

Le système inducteur de sommeil s’active car notre horloge biologique lui envoie des signaux
d’activation.

À ce moment, on a un changement radical de l’activité du cerveau, le cortex cérébral ne va plus


s’activer aussi facilement lors des stimulations extérieures.

Il se synchronise à l’activité du thalamus (= synchronisation thalamo-corticale) ce qui va


permettre certaines fonctions physiologiques notamment la plasticité synaptique ou la mémoire.

3. Sommeil paradoxal
Les systèmes d’éveil ne sont toujours pas activés et on n’a pas non plus
d’activation corticale par des stimulations extérieures.

On a d’une part une paralysie complète des muscles (= atonie musculaire) à


cause d’un circuit spéci que activé à ce moment-là qui nous paralyse
complètement.

D’autres part on a une activation corticale qui est différente de celle de l’éveil !!

Ce stade est quali é de “paradoxal” car on a un état qui ressemble à de l’éveil sur le plan cortical
mais à la fois on est complètement paralysé.

C’est un stade où on a beaucoup de rêves.

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III. RÉGULATION DU SOMMEIL

A. Effets de l’âge

Pendant de l’enfance, le sommeil est organisé de façon polyphasique (avec beaucoup de phases
de sommeil sur 24h) et petit à petit il va devenir monophasique (avec une seule phase de sommeil
au cours de la nuit).

À 1 an : la phase principale de sommeil s’organise sur la nuit mais il persiste une sieste dans la
matinée et en début d’après-midi.

À 4 ans : la sieste de la matinée disparaît.

À 10 ans : il n’y a plus de sieste.

Comment le sommeil évolue avec l’âge ?

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L’effet de l’âge continue au cours de la vie, la durée globale de sommeil diminue avec les années.

Chez le nouveau-né, en moyenne on est entre 14 et 17 heures de sommeil en moyenne.

Chez l’adulte âgé on est entre 7 et 8 heures de sommeil en moyenne. C’est le besoin de la majorité
de la population.

Cependant les besoins peuvent varier d’un individu à un autre. On peut avoir des sujets longs
dormeurs qui peuvent avoir besoin de 9-10 heures même âgés et des sujets courts-dormeurs qui
peuvent avoir besoin de 5-6 heures de sommeil à l’âge adulte âgé.

Ce sont des déterminants qui sont d’origine génétique et ils sont très différents d’un individu à un
autre.

B. Le rôle de l’horloge biologique : le rythme circadien


Le sommeil, comme un autre ensemble de rythmes biologiques, est rythmé autour de 24h.

1. Le rythme circadien et son action sur les grandes fonctions


La température obéit à ces lois de régulation circadienne. La température corporelle est plus
importante le soir et diminue pendant la nuit puis augmente en début de matinée suivie d’une petite
baisse en début d’après-midi pour nalement remonter jusqu’au soir.

Pour la vigilance (non représenté sur le graphique) c’est pareil, on va avoir une diminution de la
vigilance au cours de la nuit, une augmentation à partir du matin, elle sera maximale autour de 12h,
elle diminue en début d’après midi puis augmente dans l’après midi pour redescendre dans la nuit

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Le rythme circadien in uence un grand nombre de fonctions de notre métabolisme.

Ce que l’on peut remarquer sur cette illustration c’est que :


● À 6h : il déclenche la sécrétion de cortisol ainsi qu’une augmentation de la pression artérielle,
● En milieu de matinée : le niveau d’éveil sera maximal,
● Dans l’après-midi : un temps de réaction plus rapide et une meilleure coordination,
● Vers 18h : moment où la température corporelle est la plus élevée,
● Dans la soirée : c’est le moment où la pression artérielle est la plus haute ainsi qu’une
sécrétion de mélatonine,
● Dans la nuit : le sommeil profond et la température la plus basse.

2. Effet de la lumière sur le rythme circadien

Notre horloge biologique est située dans un noyau appelé noyau supra-chiasmatique (=NSC) situé
dans l’hypothalamus (la professeure dit hypophyse mais il semblerait que ce soit l’hypothalamus).

Il existe un lien entre l'œil et l’hypophyse.

La lumière va in uencer directement notre horloge biologique

La rétine est composée de 2 types de cellules :


● cônes et bâtonnets : impliquées de façon active dans la vision (photoréception)

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● cellules ganglionnaires à mélanopsine : aucun rôle dans la vision. In uencent notre
horloge biologique, notre humeur, notre cognition.

a. Comment la lumière peut in uencer notre rythme circadien ?

Dans l’obscurité, notre cerveau sécrète de la mélatonine qui augmente le “signal” sommeil de notre
horloge biologique.

En présence de lumière, cette sécrétion est inhibée ce qui augmente le “signal” éveil de l’horloge
biologique.

La lumière a un effet synchroniseur.

b. Effet des écrans sur notre horloge biologique

L’exposition à la lumière arti cielle peut dérégler notre horloge biologique.

C. Le rôle de la pression de sommeil : la pression


homéostatique

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Plus on reste éveillé, plus on accumule de la pression de sommeil. Cette pression de sommeil,
lorsqu’on en a accumulé assez, va précipiter le sommeil de la nuit d’après.

Plus on a de pression de sommeil, plus notre sommeil de nuit va être profond.

En se réveillant à 7h on n’a plus de pression de sommeil (elle a été éliminée la nuit), au fur et à
mesure de la journée la pression de sommeil augmente et le soir venu, lorsqu’on en a assez, on va
pouvoir s’endormir sans dif cultés et évacuer cette pression.

Cependant, les longues siestes entraînent une diminution de la pression de sommeil d’où des
dif cultés à s’endormir puisqu’on a diminué notre pression de sommeil, il faut attendre d’avoir à
nouveau sommeil ce qui entraîne un décalage de l’endormissement. (donc attention aux longues
siestes !)

IV. CONCLUSION
Le sommeil est un état actif au cours duquel le cerveau change radicalement d’état par rapport à la
veille.

Le sommeil est essentiel pour un nombre important de fonctions physiologiques. Il s’organise en


cycles de sommeil lent et sommeil paradoxal.

Il est régulé par le rythme circadien (horloge biologique) et la pression homéostatique (pression
de sommeil).
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La durée de sommeil nécessaire peut-être différente pour chaque personne, en moyenne 7-9h pour
l’adulte. Elle diminue avec l’âge.

L’insuf sance de sommeil et les pathologies du sommeil ont donc des répercussions sur de
nombreuses fonctions physiologiques au cours de l’éveil.

Je vous invite à regarder le cours, il n’est pas très long, la prof explique très clairement !

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