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Les approches en

animation sociale
L’approche globale, les principes, les finalités et les spécificités
d’intervention
L’USAGER AU CENTRE DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES DES TRAVAILLEURS SOCIAUX , TANT
AU NIVEAU INDIVIDUEL QUE COLLECTIF
Ce principe sous-entend que :
La participation réelle et effective des usagers sont à valoriser et à prendre en compte dans
l’ensemble des interventions sociales ; à l’usager, dans la limite de ses capacités, est le premier
acteur pour faire évoluer sa situation ; les dispositifs existants sont des outils au service de la
relation à l’usager et de l’accompagnement social.
En termes de pratiques professionnelles, ce principe implique que les usagers
soient associés aux différentes étapes de l’intervention, qu’elle soit individuelle ou
collective :
Dans l’évaluation de leur situation ;
Dans la co-construction des objectifs de L’accompagnement ou de l’action
collective ;
Aux différentes réunions ou commissions ;
Dans le bilan des interventions ou actions conduites.
L’APPROCHE GLOBALE, LA PLURIDISCIPLINARITÉ ET LA COORDINATION DES INTERVENTIONS
L’approche globale est un principe d’intervention qui prend en compte toutes les dimensions de la
vie de la personne et des relations avec son environnement.
Elle s’appuie sur la demande de la personne, ses besoins, ses compétences, ses difficultés et les
ressources de son environnement. Elle prend en compte les interactions entre le champ familial,
social, professionnel en lien avec d’autres intervenants (bénévoles et professionnels).
L’approche globale s’appuie sur la polyvalence d’intervention. En effet, la complexité des situations
auxquelles sont confrontés les travailleurs sociaux suppose, dans la majeure partie des cas, des
interventions pluridisciplinaires. Elles permettent de croiser les compétences et expertises de
chaque intervenant pour proposer une réponse globale à la demande de l’usager. Les équipes des
Cdas( Les missions d'un Centre départemental d'action sociale (Cdas)
sont, de ce fait, composées de différents métiers disposant chacun de savoir-faire et expertise
spécifiques.
L’approche globale nécessite – dans le cadre des interventions multiples – de créer la
fonction de référent de parcours : « Le référent de parcours [...] a vocation à avoir une
vision globale des diverses interventions sociales qu’il coordonne sur mandat de la
personne » – Plan d’action en faveur du travail social et du développement social.
DÉFINITION LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL LOCAL
Définition du Guide de l’ANDASS de décembre 2016 sur le premier accueil social inconditionnel.
Le développement social constitue une stratégie qui vise à agir sur l’environnement économique et social des personnes afin
d’optimiser leurs ressources et leurs potentialités3. La logique de développement du territoire vise à articuler le champ social
aux autres dimensions des politiques locales, sur le plan de la culture, de l’économie, de l’urbain, de la santé, de l’éducation...
Dans le rapport « Développement social et travail social collectif » issu des États généraux du
travail social, Michel Dagbert définit ainsi le développement social : « Le développement social est un processus de
développement des ressources humaines et des initiatives des individus, des groupes et des territoires visant des objectifs de
cohésion sociale, de solidarité, de proximité, de développement des services à la population et de création d’activités et
d’emploi [...]. Il vise un objectif de changement durable de la situation des habitants, de transformation et de promotion
sociale. Il propose de redonner du pouvoir d’agir aux individus et aux collectifs [...]. Son cadre est la décentralisation.4
 
3. Plan national d’action en faveur du travail social et du développement.
4. Développement social et travail social collectif – Michel Dagbert, États généraux du travail social, février 2015.
LA RÉACTIVITÉ
La qualité de la réponse apportée aux personnes repose sur la capacité à
intervenir dans des délais adaptés à leur situation. La réactivité permet
d’éviter à certaines situations de se dégrader.
La réactivité ne concerne pas seulement l’urgence ou l’immédiateté de la
réponse à apporter.
Elle concerne la réponse apportée à l’usager et aux partenaires en termes de
délais de rendez-vous, d’instruction des demandes, de décision et de mise
en œuvre des interventions.
LA PROXIMITÉ AVEC LES HABITANTS ET LES TERRITOIRES, DANS UNE APPROCHE DE
DÉVELOPPEMENT SOCIAL LOCAL (DSL):
La proximité répond à un triple enjeu :
Favoriser l’accès aux services départementaux et permettre une action précoce et
préventive.
Adapter l’action sociale aux réalités locales et aux besoins des populations.
Inscrire l’action sociale sur les territoires dans une logique de développement
social local.
Cela implique de créer une dynamique de mobilisation et de développement des
ressources d’un territoire, pour répondre à des problèmes spécifiques et inventer
des solutions nouvelles. Ce processus suppose de développer individuellement et
collectivement le pouvoir d’agir des habitants et des acteurs afin de renforcer le
lien social.
 
Les quatre grandes finalités de l’action des équipes sociales et médico-
sociales vise 3 grandes finalités :
- Préserver, renforcer ou reconstruire le lien social pour favoriser le mieux
vivre ensemble.
-Prévenir les situations d’exclusion et favoriser l’insertion :
– en accompagnant les personnes vers l’autonomie ;
– en les rendant actrices de leur propre changement ;
– en renforçant leur pouvoir d’agir dans les domaines de la santé, de
l’éducation, de la parentalité, du budget, de la vieillesse et du handicap, de
l’insertion sociale et socio-professionnelle, du logement, de l’accès aux droits.
-Protéger les mineurs, les majeurs vulnérables.
Pour répondre à ces finalités, la collectivité s’appuie sur :
- des compétences : administratives,
sociales et médico-sociales ;
-des outils : dispositifs de droits communs spécialisés mis en place par les pouvoirs
publics ;
-une organisation territoriale qui permet d’adapter son intervention aux réalités
et aux besoins locaux.
Les missions des services spécifiées :
Les interventions des professionnels sociaux et médico-sociaux des services du Département couvrent des
domaines d’intervention très variés qui concernent tous les âges de la vie.
Les missions exercées au sein des Cdas relèvent de celles dévolues à l’action sociale et médico-sociale telle que
défini à l’article L116-1 du Code de l’action sociale et des familles et plus spécifiquement au service social
départemental, au service de l’Aide Sociale à l’enfance, au service de la protection maternelle et infantile et a
service de l’aide sociale aux personnes âgées et personnes en situation de handicap.5
5. Cf. Code de l’action sociale et des familles et code de la santé publique sur www.legifrance.gouv.fr.
« L’action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre interministériel, l’autonomie et la
protection des personnes, la cohésion sociale, l’exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et à en
corriger les effets. Elle repose sur une évaluation continue des besoins et des attentes des membres de tous les
groupes sociaux, en particulier des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, des personnes
et des familles vulnérables, en situation de précarité ou de pauvreté, et sur la mise à leur disposition de
prestations en espèces ou en nature. » Article L116-1.
Tous les professionnels exerçant au sein des Cdas concourent ou mettent en œuvre ces missions.
SERVICE SOCIAL DÉPARTEMENTAL
« Le service public départemental d’action sociale a pour mission générale
d’aider les personnes rencontrant des difficultés à retrouver ou à développer
leur autonomie de vie ». Article 123-2 du Code de l’action sociale et des
familles (CASF).
SERVICE DE L’AIDE SOCIALE À L’ENFANCE
1. Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout
détenteur de l’autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la
sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur
développement physique, affectif, intellectuel et social, qu’aux mineurs émancipés et majeurs de moins
de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de
compromettre gravement leur équilibre.
2. Organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale, des actions collectives
visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des
familles, notamment des actions de prévention spécialisée visées au 2. de l’articleL121-2.
3. Mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs.
4. Pourvoir à l’ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en
collaboration avec leur famille ou leur représentant légal.
5. Mener, notamment à l’occasion de l’ensemble de ces interventions, des actions
de prévention des situations de danger à l’égard des mineurs et, sans préjudice
des compétences de l’autorité judiciaire, organiser le recueil et la transmission,
dans les conditions prévues à l’article L226-3, des informations préoccupantes
relatives aux mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou
risquent de l’être ou dont l’éducation ou le développement sont compromis ou
risquent de l’être, et participer à leur protection.
6. Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec d’autres
personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt
supérieur.
7. Veiller à la stabilité du parcours de l’enfant confié et à l’adaptation de son statut
sur le long terme.
8. Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec ses frères et
sœurs soient maintenus, dans l’intérêt de l’enfant. [...] »
SERVICE DE LA PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE
La Protection maternelle et infantile (PMI) est un système de protection de la mère et de
l’enfant, créé en France par une ordonnance du 2 novembre 1945.
Le service départemental de protection maternelle et infantile exerce les missions qui lui sont
dévolues par les articles L. 2112-1 et L. 2112-2 (Codede santé publique), en organisant
notamment, soit directement, soit par voie de convention dans les conditions prévues à
l’article L. 2112-4 les consultations, visites à domicile et autres actions médico-sociales,
individuelles ou collectives, de promotion de la santé maternelle et infantile.
La répartition géographique de ces consultations et de ces actions est déterminée en fonction
des besoins sanitaires et sociaux de la population, en tenant compte prioritairement des
spécificités sociodémographiques du département et en particulier de l’existence de
populations vulnérables et de quartiers défavorisés.
SERVICE DE L’AIDE SOCIALE AUX PERSONNES ÂGÉES ET PERSONNES en situation
de handicap
Le Département définit et met en œuvre l’action sociale en faveur des
personnes âgées et de leurs proches aidants. Articles L113-1 à L113-4 (CASF).
Le Département met en œuvre l’obligation prévue à l’article L114-1, en vue
notamment d’assurer aux personnes en situation de handicap toute
l’autonomie dont elles sont capables. Articles L114 à L114-5
(CASF).

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