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Murielle Marlier – BA2 Psycho

NEUROPSYCHOLOGIE II
Examen : sur base des slides et des vidéos teams (pas de sylla)
Faut reconnaitre les différents organismes (examen 30 et 40 QCM)

COURS1 : FONCTION INTEGRATIVE DU SYSTÈME NERVEUX

Information sensorielle arrive au SNC intégration au SNC/représentation réponses


motrices ATTENTION : le système n’est pas ouvert : nous avons des capteurs/récepteurs
(nocicepteurs, etc.)
Nous avons les infos sensorielles de l’environnement mais également des infos de notre
propres corps.

Le SN est responsable de :
- nos comportements vitaux et adaptatifs
- maintient de l’homéostasie corporelle (= équilibre de contraintes biologiques du
milieu interne (t°, PH, glycémie, pression artérielle (PA)) en réponse aux stimulations
internes (corps) et externes (environnement)
Proprioception : perception, consciente ou non, du positionnement de nos différents
membres du corps
SN =

- est une unité centrale de traitement del’info via l’encéphale et la moelle épinière
- est relié par des canaux de réception et d’émission de signaux électriques
- a des structures spécialisées périphériques

RECEPTEURS

sont des structures cellulaires spécifiques situées dans :


o les téguments (la peau essentiellement)
o les tendons
o la paroi des organes et des vaisseaux
transforment tout type de signal en impulsion électrique

EFECTEURS = tout ce qui pourra se mettre en mouvement et que le système nerveux central
pourra activer

muscles striés (squelettiques)


muscles lisses (paroi des vaisseaux)
glandes

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SNP récolte l’information


sensorielle (température,
douleur, lumière, etc.)
transmission de l’info
électrique vers le SNC

SNC= encéphale et moelle


épinière (programme reflexe
en gros)
SNP= nerfs crâniens - 12
paires : 3 sensoriels ; 5
moteurs ; 4 mixtes (partent de
la colonne au cerveau) - et
spinaux (partent du corps vers
moelle épinière)

Il y a 2 voies partant des nerfs crâniens et spinaux :


Les voies afférentes sensitives (ou ascendantes) qui amènent l’information/le signal du
récepteurs du corps au cerveau
o stimulus arrive aux récepteurs du corps -> nerfs spinaux (moelle épinière) ->
nerfs crâniens (cerveau) -> SNP -> SNC vers le cerveau)
Les voies efférentes motrices (ou descendantes) qui amènent l’information du cerveau
aux effecteurs du corps
o elles sont les commandes nerveuses sortant du SNC passe SNP moelle
épinière activation des effecteurs du corps
Ces voies sont utilisées par le :
o SNP somatique : activation des muscles (volontaire/consciente)
o SNP autonome (involontaire-non consciente) est associé au contrôle des
activités automatiques indépendantes de notre volonté :
Muscles lisses (digestion, vascularisation)
Muscles cardiaques
Glandes exocrines (digestion, sudation)
Certaines glandes endocrines (thyroïde, pancréas,…)
Fonctionnement des glandes et des muscles des organes internes
ATTENTION : il peut être influencé (ex : respiration)
3 divisions du SNA :

• SNP sympathique a une fonction stimulatrice, il permet


d’accélérer cœur, mettre en standby les processus secondaires
réaction de défense (fuite) ou d’attaque (combattre),…
Utilisation des réserves d’énergie

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• SNP parasympathique a une fonction inhibitrice (mettre corps


en repos, digestion, battement du cœur qui ralenti,…)
Réapprovisionnement des r »serves d’énergie
• [entérique : régulation de nos viscères, digestion (3e cerveau)]

NIVEAUX D’ANALYSE EN NEUROSCIENCES : c’est un cycle, une boucle


La neuropsy se situe entre l’aspect psychologique et cérébral mais peut aborder le domaine
moléculaire, cellulaire et/ou social
Niveau social (cerveau se connectant entre eux : voir et percevoir ce que fait l’autre et
comment cela m’affecte)
Organes
Systèmes neuraux
Régions cérébrales
Circuits neuraux (comment les
neurones sont connectés entre eux)
Niveau neuronal (cellulaire)
Niveau synaptique
Niveau moléculaire

GEOLOCALISATION CEREBRALE (cf dia 24 cours1)


Localisation : - antérieur (devant) >< postérieur (derrière)
- supérieur (au dessus) >< inférieur (en dessous)

Axes longitudinaux :
- rostral >< caudal
- ventral >< dorsal
Plans/coupes : - coronal/frontal

- sagittal
- transversal/axe horizontal

Ipsilatéral= du même côté


Controlatéral= du côté opposé

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SYSTÈME NERVEUX CENTRAL : ORGANISATION CELLULAIRE

Il y a 3 niveaux d’organisation neuronale :


1- Noyaux (exemple : sous corticaux – en dessous du cortex) : amas de corps cellulaires
de neurone
- Arrangements relativement compacts de corps des cellules nerveuses
- Et de leur connections

2- Matière grise : (les noyaux font aussi parti de la matière grise) couche de neurones
superposées compose la surface du cortex cérébral : neurones organisés en feuillet,
corps neuronaux.
La plupart de l’activité cérébrale qui est enregistrée en IRM fonctionnelle vient de la
matière grise corticale et des noyaux cérébraux

3- Matière blanche : est composée d’axones qui relient les corps cellulaire entre eux
(câbles-connectent les neurones entre eux) et de cellules gliales. Forment des
faisceaux de fibres interconnectant le SNC.

SNC : L’ENCEPHALE

L’encéphale est composé de 3 structures :


1- Cerveau : chapeaute le tronc cérébral et le cervelet

2- Cervelet = petit cerveau est sous le cerveau et en arrière du tronc cérébral. Il est
recouvert par l’occiput (partie arrière du crâne). matière grise et matière blanche

3- Tronc cérébral est composé de 3 structures : le mésencéphale, le pont (ou


protubérance), le bulbe
Prolongé par la moelle épinière

Subdivision :- télencéphale (système limbique)


-diencéphale (thalamus, hypothalamus, mésencéphale, métencéphale (cervelet, pont),
myélencéphale (bulbe rachidien)

ENCEPHALE : LA FORMATION RETICULEE


La formation réticulée est composée de noyaux des neurones possédant des axones ayant
des projections diffuses à travers le SNC et synthétisant d’importants neurotransmetteurs
II y a deux parties fonctionnelles :

1- Partie mésencéphalique : lie à l’éveil au niveau du cortex. S’il y a des lésions à ce


niveau état végétatif, mort cérébral ou coma, etc. (voir cours 3)

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2- Partie caudal : si lésion déficit au niveau du tonus musculaire, paralysie alors


que le cerveau est en parfait état de marche voies efférentes motrices ne
fonctionnent plus
4 neurotransmetteurs système cholinergique, dopaminergique, noradrénaline,
sérotoninergique qui vont moduler l’activité cérébrale

TELENCEPHALE :
Il y a 3 niveaux d’organisation neuronale : cf page 3 (même organisation et mêmes
explications)
1- Les Noyaux
2- La Matière grise
3- La Matière blanche

TELENCEPAHLE : Système limbique lié aux émotions et à la mémoire. Système dynamique

TELENCEPHALE : Ganglions de la base


o Ce sont une série de noyaux sous corticaux (ils sont situés dans le centre du cerveau)
o Ils sont interconnectés
o Grace à ces structures que le corps peut déclencher une série de mouvement (=actes
moteurs) en fonction du contexte dans lequel on se trouve.
o Ils permettent l’anticipation de mouvement et donc d’inhiber les mouvements non
appropriés de manière automatisée
o Les ganglions de base sont liés au thalamus, cortex cf plus tard Maladie de
Parkinson (lésion au niveau du striatum)

TELENCEPHALE : Cortex cérébrale : les plies sont constituées de couches de neurones


(matière grise)
o Plus ou moins 2200 à 2400 cm2
o Constitué de larges couches de neurones (superposés de manière symétrique dans les
2 hémisphères)
o Circonvolutions : avantages plus de cerveau (= plus de surface corticale) dans le
crâne que si ça avait été lisse
- Sillons (sulci) : ce sont les crevasses
- Gyri : ce sont les couronnes du tissu plié
LE CORTEX DIVISE : le cortex est la partie la plus importante

Il y a 3 divisions du cortex cérébral :


1- Division anatomique = différentes structures visibles

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- lobe frontal, pariétal, temporal, occipital


- repères anatomiques pour distinguer les lobes :

Sillon central (fissure de


ROLANDO) : sépare le lobe frontal
du pariétal
Scissure de Sylvius-sylvienne
(sillon latéral) : sépare le lobe
temporal du frontal et du pariétal
Sillon pariéto-occipital (dorsal du
cerveau) et Encoche préoccipitale
(surface ventrolatéral) : sépare lobe
occipital du pariétal et temporal
Scissure interhémisphérique
-INSULA ou lobe insulaire (insula île en latin) : ilot de cortex caché. Se situe à l’intérieur du
cerveau entre le lobe temporal, frontal et il est caché au fond du sillon latéral. Fonction :
codage de tous les états de notre corps émotion, sensation (dégoût)

Les différentes régions cérébrales sont très connectées entre elles. Il peut avoir des
différenciations individuelles, chaque cerveau est différent
Il y a 3 grands types de connectivité (le cortex cérébral st très connecté grâce à la matière
blanche) :

1- Réentrante :
o Thalamo-cortical = connexion partant du thalamus vers le cortex (et vice-versa)
–> elles se modulent ensemble. Aller – retour de la connexion
o Cortico-corticale : connexion partant d’un endroit du cortex vers un autre
endroit du cortex (et vice-versa) auto modulation entre elles

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2- En boucle
o Connexion allant des ganglions de la base thalamus cortex (ou du cortex
thalamus ganglions)

3- Distribuée
o Noyaux délivrant des neurotransmetteurs à travers un réseau de fibres nerveuses
- Formation réticulée (connexion de noyaux. Ex : tuyau d’arrosage qui fuit
libérant plein de neurotransmetteurs cf dia 50)
- Ex : acétylcholine, dopamine, noradrénaline, sérotonine

Connectivité corticale et sous corticale :


-Via le corps calleux (le plus gros faisceau de
fibres), il y a des connexions via les fibres
inter-hémisphériques entre les 2
hémisphères
- connexion via les fibres intra-
hémisphériques (dans le même hémisphère)
- fibres de projection sortant du cortex
cérébral pour se connecter vers des régions
autre que le cortex (régions sous corticale,
moelle épinière) ex : connexion cortex et
ganglions de la base (se situe dans la région sous corticale)

2- division cytoarchitectonique : c’est la manière dont les cellules nerveuses/couches de


neurones sont arrangées dans le cortex. Organisation couche cérébrale

Cyto (cellule) architectonie (architecture) = microanatomie des cellules et leur


organisation afin de subdiviser le cortex

Objectif :
a. définir les régions tissulaires dans lesquelles l’architecture cellulaire se
ressemble
b. indiquer des zones de fonction homogène

Korbinian BRODMANN (début 20e) a identifié 52 régions du cortex cérébral (BA1


BA52. BA= Brodmann Area). Ensuite d’autres anatomistes ont subdivisé le cortex en +
ou – 200 zones définies de manière cytoarchitectonique. (Aire 44 BROCA ; aire 17
cortex visuel, etc.)

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3- Division fonctionnelle : fonctions comportementales et cognitives associées aux


différentes régions cérébrales (c’est ce qui intéresse la neuropsychologie)

Différentes régions corticales associées à des fonctions spécifiques :

o Lobe frontal et les aires motrices


o Lobe pariétal et les aires somato-sensorielles (sensation)
o Lobe occipital et les aires visuelles
o Love temporal et les aires auditives
o Le cortex associatif (cf plus bas)

La plupart des fonctions cérébrales (sensorielles, motrice ou cognitives) reposent à la


fois sur des composants corticaux et sous corticaux

Des fois, la localisation et la fonction ne


correspondent pas forcément :
Si stimulation électrique du gyrus
précentral : réaction de mouvement
o Région du cortex frontal moteur
Si stimulation électrique du gyrus post-
central : réaction de sensation somatique
(picotement, démangeaison)
o Région du cortex pariétal somato-
sensoriel

C’est comme ça que l’on a pu définir


l’homoncule : on s’attendait à avoir la région de
la tête entre les épaules et les bras mais ce n’est
pas le cas. La région motrice de la tête est
séparée des mains, du tronc et des jambes. C’est
la même chose pour le côté moteur et somato-
sensoriel.
Si l’on représente les différentes régions en
3D cela donne l’homoncule = correspondances
topographiques sensorielles (gyrus post-central) moteurs (gyrus précentral).
Ex : Sensoriel : grosses mains car beaucoup de récepteurs (fort sensible et beaucoup
d’informations récoltées et renvoyées).

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Moteur : grosses mains, grosse bouche car on les utilise tout le temps

Cours2 (24/09/2020)
Il y a d’autres divisions fonctionnelles : le cortex visuel primaire (cf homme thermomètre)
champ visuel inversé champ visuel gauche : projeté cortex visuel droit ; champ visuel
droit : projeté dans le cortex visuel gauche (sur hémirétine, nasal G et D)
Ces hémirétines vont activer les photorécepteurs au
niveau de la rétine
L’info visuel passe par le nerf optique et le chiasma
optique passe par le corps genouillé (= relais au
niveau du thalamus) l’info arrive ensuite dans le
cortex visuel primaire G ou D (dépend de si l’info
l’info du côté gauche ou du côté droit)
90% de l’info va se retrouver dans le cortex visuel
via le corps genouillé latéral : traitement de l’info
qu’est ce qu’il se passe, qu’est ce que je vois, etc.
10% de l’info qui emprunte une autre voie et se connecte à deux autres structures : colliculus
supérieur et pulvinar (intéressant pour l’orientation automatique de l’attention)

Dans la vision : 4 quadrant (sup/inf ; gauche/droite) on


peut avoir des lésions dans ces différentes zones
Si blessure tout autour de la scissure calcarine perte
du traitement de l’info visuelle du côté droit (de cas)
hémianopsie
Si blessure dans la région inférieur de la scissure
quadranopsie (= perte fonctionnel au niveau du
cadrant visuel droit)

Si blessure encore plus petite dans la scissure scotome


LES CORTEX SENSORIELS ET MOTEURS
Cortex cérébral est la couche ultime du
traitement de l’information

Distinction de zones sensorielles et zones


motrices (primaire réceptionne l’info de
l’extérieur et va les synthétiser ;
secondaire qui envoie l’info (vers les
effecteurs) à la moelle épinière, vers d’autres

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régions cérébrales permettant de moduler ou d’initier un mouvement [dans le cas du cortex


moteur])
Suivant la localisation des lésions, on peu avoir différentes perte sensoriel ou moteur
Ex : si patient a une lésion niveau cortex moteur primaire droit ou gauche, ce dernier peut
être hémiplégique

Zone du cortex associatif : permet de « raffiner » l’information brute qui provient du cortex
primaire et secondaire modulation beaucoup plus fine
o le lobe frontal est associé
aux fonctions exécutives :
- Prise de décision
- Planification
- Inhibition
- Flexibilité
- Mémoire de travail (Mdt)
• Il y a tout un processus pour que ces fonctions s’exécutent
correctement grâce à la plasticité cérébrale mais s’il y a des
lésions dans cette zone cela est problématique
À la régulation émotionnelle : processus nerveux autonome mais il y a
également un apprentissage (les enfants apprennent à gérer) les processus
d’inhibition ont un rôle très important pour la régulation (cf plus tard)

En cas de lésion : cf Phineas gage (changement de personnalité massive)


- Désorganisation du comportement
- Pseudo-manie
- Pseudo-dépression
- Désinhibition / aboulie
- Changement de personnalité
- Trouble en Mdt

o Le lobe pariétal est associé


À l’intégration multimodale : auditif, tactile,etc.
- Somato-sensation
- Infos sensorielles (du moment) vs infos en mémoire les lobes frontaux
s’occupent aussi de ça mais cf plus tard
- État interne vs monde sensoriel externe
Au contrôle visuo-moteur
À l’attention spatiale
En cas de lésion :

- Alexie : trouble de la lecture


- Apraxie : trouble d’effectuer des gestes (soi même ou imitation)

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- Négligence spatiale unilatérale : cf plus tard modèle qui explique cette


négligence

o Le lobe temporal est associé


Aux fonctions mnésiques
- Mémoire épisodiques hippocampe
- Mémoire sémantique lobe temporal antérieur
Reconnaissance et identification d’objets
- Région inféro-temporale
- Aires fusiformes pour les visages (FFA)
Saillance émotionnelle
- Amygdale : activation de l’émotion
Traitement auditif (niveau scissure du sylvius)

En cas de lésion :
- Agnosie :
- Prosopagnosie : plus pouvoir
reconnaitre ou identifier un
visage
- Amnésie : si lésion au niveau
de l’hippocampe

ETUDIER LE CERVEAU ET LE COMPORTEMENT (associé aux activités cérébrales)


On peut se poser différentes questions :
- Quelle est la structure cérébrale qui est associé à un comportement
donné ? on étudie la neuro-anatomie
- Quels sont les réseaux qui sont en place ? (les systèmes, les régions
cérébrales, la connectivité, la plasticité cérébrale, etc.) on étudie la
neuro-physiologique ou neuro-chimique
On a bien entendu des modes de convergences

Il y a différentes méthodes pour répondre aux questions :


- Placer un cerveau devant un ordinateur (ex : crédit sona) comment le
cerveau réagit face à ce qu’on lui présente
- S’intéresser à un cerveau ayant des troubles développementaux ou des
troubles acquis (après un accident)

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- On peut induire des lésions virtuelles (cf plus tard) stimulation


transcrânienne magnétique (on peu inhiber, induire un mouvement selon
la stimulation). Technique beaucoup moins invasive
- IRM
- Magnétoencéphalographie
- Electroencéphalographie (enregistrer le cerveau lors de son activité associé
aux comportements)
- Étude animale (génétique)

Historique des techniques :

Stimulations électriques
o Wilder Penfield: permet de voir quelles sont les régions corticales les plus
fonctionnelles et sensibles (1940) électrode dans le cerveau

On peut avoir des implantations bien plus profondes qui stimuleront, par
exemple, les ganglions de la base

o Stimulation transcrânienne (TMS) : Grosse bobine de file dans lequel on fait circuler un
courant. Ton courant induit un champ magnétique du coup la bobine induit un champ
magnétique très focale qui se fait au croisement du huit. Ce champ finira par soit
stimuler ou inhiber suivant l’intensité du champ qui enverra à la surface du crâne du
patient. (1980)

ATTENTION la stimulation se fait qu’au niveau du cortex, on ne pourra


pas stimuler les noyaux sous corticaux car on risquerait de déclencher une
crise d’épilepsie chez le patient non épileptique. Inconvénient : pas aussi
précis qu’une électrode. La limite : on ne peut pas atteindre les régions
sous corticales

Neuroimagerie strucutrelle (on s’intéresse ici à l’anatomie du cerveau et non à l’acitivité)


o Tomodensitométrie (CT scan) 1er « scanner » (1970) Scanner= appareil générant
des rayons X (= ondes électromagnétiques) qui vont pénétrant les tissus et suivant la
densité des tissus (le crâne est plus dur que la matière grise, elle-même plus dure que
la matière blanche). Les noyaux sont beaucoup plus denses. il y aura des
algorithmes mathématiques qui vont reconstruire l’image détectée du cerveau ou du
corps

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Les rayons X sont produits par un générateur ou tube à rayon X. On chauffe


une cathode, elle émet des électrons qui sont accélérés par une haute
tension électrique.
Le tube à rayons X et le détecteur tournent simultanément autour du
patient. Cela permet d’obtenir une image 3D

o (1980) : Imagerie par résonnance magnétique (IRM) avantage : plus besoin de


rayons (qui sont potentiellement dangereux/on ne peut pas faire souvent un scan).
IRM= mesure indirecte permettant d’avoir la structure du cerveau

Fonctionnement : machine dans laquelle on nous met est composé de :


aimant, bobine de gradient
1- Sans champ magnétique, les spins des protons d’hydrogène du corps
sont orientés de manière aléatoire. (corps composé d’eau)
2- Le champ magnétique Beta 0 aligne les spins des protons d’hydrogène
3- Une onde radio Beta 1 fait basculer/osciller (en haut en bas et le temps
de relaxation dépend de la densité) mes protons de la position haute à
la position basse et les synchronise
4- Lorsqu’on éteint cette source Beta 1 les protons d’hydrogène se
désynchronisent et restituent l’énergie absorbée. C’est l’analyse de ce
signal qui permettra de reconstituer l’image finale

L’image 3D de cerveau d’une IRM = voxels (voxel d’un mm cube chaque


cube= teinte de gris correspondant à une zone du cerveau)

o (1990) : imagerie par tenseur de diffusion= façon de voir comment l’eau circule dans
notre cerveau et permet indirectement de reconstituer les fibres blanches qui
connectent les différents régions cérébrales entre elles.

IRM de diffusion fonctionnement :


1- Les molécules d’eau diffusent de manière aléatoire (dans les axones)
invariable suivant la direction. Dans un axone, les molécules sont en
parties retenues par la gaine de myéline qui le protège
2- La diffusion des molécules d’eau est plus restreinte dans la direction
perpendiculaire à l’axe de l’axone, à cause de la gaine de myéline,
qu’elle ne l’est dans l’axe de l’axone
3- En mesurant le coefficient de diffusion d’eau, on peut reconstituer le
trajet des faisceaux des axones. Pour traiter toutes ces informations,
l’ordinateur construit une matrice de 9 chiffres (un tenseur, d’où le
nom de la technique) pour chaque point de cerveau, et en tire sa
direction principale

Neuroimagerie fonctionnelle (on voit l’activité du cerveau lors d’un comportement)

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o (1930) : électroencéphalographie (EEG) rythme spontané du cerveau réalisant une


tâche cognitive (besoin du gel, bonnet électrode, pc) Mesure indirecte électrique de
l’activité neuronale. LIMITE : on ne sait pas identifier précisément la localisation mais
point de vue temporelle méthode très intéressante. Plus il y a des couches entre
neurones et l’électrode plus les potentiels seront réduits

Fonctionnement :
1- L’électrode placée sur le cuir chevelu va enregistrer la variation de
potentiel électrique des neurones situés à proximité
2- Les potentiels d’action se créent au niveau des synapses lors des
échanges ioniques qui entrainent une différence de potentiels
3- Le champ électrique, induit à l’échelle de l’ensemble des synapses en
action, est mesuré à l’aide des électrodes disposées sur le cuir chevelu.
Le signal obtenu est ensuite analysé.

- La méthode des potentiels évoqués on peut mettre en évidence des


électroencéphalogrammes.

o (1970) : Magnétoencéphalographie (MEG) mesure les différents de champ


électrique évoqués par les neurones de notre cerveau. AVANTAGE : pas sensible à la
densité des tissus (du crâne etc..)

Fonctionnement :
1- L’activité cérébrale produit de très faibles champs magnétiques induits par
la circulation du courant long des axones.
2- Les squids (magnétomètre) placés sur le cuir chevelu, captent à travers
leurs bobines ces champs magnétiques
3- C’est le courant généré par les squids qui sera traité en informatique

Effet josephson : la bobine supraconductrice est séparée au niveau de la


jonction de josephson. Les matériaux supraconducteurs ont la
caractéristique de permettre à une paire d’électrons de traverser cette
jonction et de créer ainsi un courant électrique. C’est ce qu’on appelle
l’effet tunnel.

o (1880) : observe un couplage entre le changement de volume du cerveau et la


réalisation d’une activité

o (1890) : Les fonctions cérébrales supérieures se traduisent par une augmentation


localisée du flux sanguin cérébral

o (1970) : autoradiographie chez l’animal marqueur radioactif retraçant le


métabolisme du glucose dans le sang.

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o (1980) : tomographique par émission des positions (PET scan)


Injection d’isotope radioactif. Mesure : apport du flux sanguin.
Méthode de soustraction met en évidence l’activité du cerveau demandé par
rapport à une tâche contrôle (VI= consigne/tâche ; on mesure VD= TR (temps de
réaction) + activité cérébral)

o (1990) : imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IMRf) ici, on s’intéresse


à la mesure de l’activité cérébrale par rapport à la tâche demandée et plus à sa
structure

Fonctionnement : cf NEUROPSY I
1- L’activité cérébrale due à la stimulation visuelle s’accompagne d’un
enrichissement en oxygène des régions mises en jeu indispensable à
l’utilisation optimale du glucose
2- L’hémoglobine, selon qu’elle transporte ou non de l’oxygène a des
propriétés magnétiques différentes. La circulation du sang chargé en
hémoglobine + oxygène, perturbe le champ magnétique local. Les protons
de l’eau y sont sensibles
3- C’est l’apport en grande quantité d’oxygène via l’oxyhémoglobine qui
rehausse le signal IRM (phénomène BOLD)
Paradigme évènementiel

Paradigme en bloc
Classer les méthodes selon diff critères
Résolution spatiales
Résolution temporelle
(electromagneto/encéphalo : meilleure-
ms)
Invasif ou non

ETATS CEREBRAUX
Objectifs décrire les différents états cérébraux (différentes activation)

1- Le cerveau par défaut (lorsqu’on ne fait pas qqch de particulier)


2- Le cerveau méditant
3- Le cerveau circadien (animation de l’activation cérébrale)
4- Le cerveau endormi (lié au sommeil)
5- Le cerveau endommagé (état de coma, végétatif, état de conscience minimale, etc.)
6- Le cerveau prisonnier (syndrome de l’emprisonnement= conscient de ce qu’il se passe
mais ce savent plus bouger : lésion située dans le tronc cérébral)

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ETATS CORTICAUX : LE MODE PAR DEFAUT

C’est l’activité cérébrale à l’éveil le « mode par défaut » = activité constamment plus
élevée pendant les états de repos que pendant les traitements de tâches cognitives
spécifiques
Ex : lorsqu’on fait une IRM et que l’on ne fait rien (contrôle) puis on nous donne des
indications et notre activité cérébrale change
Les zones plus actives lors de ce mode sont :
- Cortex cingulaire postérieur (cortex cingualire entoure le corps calleux)
- Cortex cingulaire antérieur ventral
- Cortex préfrontal médian
- Cortex à la jonction des lobes temporaux et pariétaux
Lors de ce mode les pensées sont diffuses, elles vont dans tous les sens lorsque l’on n’est
pas focalisé sur qqch
La zone moins active lors de ce mode est :

- Le sillon intra-pariétal (cf plus tard : focalisation sur qqch) c’est logique
car lors de ce mode les pensées sont diffuses.
Lorsque le sillon intra-pariétal est plus actif, le cortex cingulaire postérieur et le cortex
préfrontal médian sont beaucoup actifs et vice-versa. (Oscillation permanente)

Diminution de cette activité par défaut via la pratique méditative (la méditation module ce
mode) :
o On constate que les personnes faisant de la méditation ont leur mode par défaut
moins actif que les sujets qui n’en pratique pas.
Comment cela se fait ? Les personnes méditant ont eu meilleure focalisation de leur
attention sur des choses, environnements spécifiques. L’esprit est beaucoup moins
éparpillé lorsque l’on pratique la méditation du coup, le mode par défaut est plus
faible car les pensées sont moins diffuses
ETATS CORTICAUX : LE RYTHME CIRCADIEN

Notre corps et notre cerveau sont sujets à des variations au cours de la journée et de la nuit
Variation de la physiologie humaine sur une période + ou – 24h

Rythmicité circadienne de la régulation


homéostatique.
La température corporelle centrale et les
taux sanguins d'hormone de croissance et
de cortisol présentent tous un schéma
rythmique d'environ 24 heures. En début

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de soirée, la température centrale commence à diminuer tandis que l'hormone de croissance


commence à augmenter. Le niveau de cortisol, qui reflète le stress, commence à augmenter
vers le matin et reste élevé pendant plusieurs heures (permet de préparer le corps pour
affronter les événements de la journée)
Ce rythme circadien prend du temps à ce mettre en place : à 1 semaine sommeil poly
phasique 18h en coupé; adulte 8h d’une traite
Lorsque l’on place une personne dans un endroit sans rapport visuel de l’alternance jour/nuit
est ce qu’il y a toujours ce rythme circadien ? Est-ce un rythme endogène ou exogène (besoin
de stimuli externes) ? Rythme endogène : même sans l’apport de lumière de jour, le
rythme est présent, le rythme veille/sommeil s’allonge plus et il se décale de plus en plus :
cycle de base ~24h et la 26h

Le circuit du rythme :
-Dans notre œil nous avons
o des bâtonnets (traitements de la lumière lorsqu’on est dans le noir), des cônes
(traitements de la couleur)
o des photorécepteurs sensible à la lumière (longueur d’onde tendant vers le bleue) du
jour (pigments à mélanopsine) : la captation de cette lumière bleue par les cellules
sera relayée à des structures particulières (dans un noyau) dans l’hypothalamus

• Ce noyau est le noyau supra chiasmatique (il est au dessus du chiasma


optique) = « maître horloger » photosensible régulant l’activité de nombreuses
fonctions neurophysiologiques (comme le cortisol, l’hormone de croissance,
etc.)

17
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Ce noyau envoie lui de l’info à la glande pinéale (via un réseau indirect).


Cette glande sécrète de la mélatonine. C’est l’hormone nous donnant
envie de dormir. Elle est déversée dans notre sang et aura des effets
sur notre cerveau et notre corps. Elle nous prépare à aller dormir

Pendant la journée le taux de mélatonine est assez bas et au moment


où la luminosité décline (environ de 18h à 6h du mat) le taux de
mélatonine dans le sang augmente petit à petit. Avec un pic entre 2h et
4h du matin. Cycle endogène du rythme circadien.

Ex : lorsqu’on sort en soirée, le moment où on est fort fatigué c’est


dans les alentours de 2 à 4h du matin du à la sécrétion de mélatonine.
Une fois que l’on passe ce pic, on est moins fatigué.

Donc lumière bleue œil photorécepteurs captent la luminosité envoie de l’info dans
le noyau supra chiasmatique de l’hypothalamus l’info du noyau est envoyé à la glande
pinéale sécrétant la mélatonine (porte d’entrée vers le sommeil) envie dormir ou non.
Rythme circadien et lié au rythme saisonnier luminosité faible en hiver (dépression
saisonnière) et élevée en été
Il existe plein de chronotypes, le fait d’avoir envie de dormir (= propension d’un individu à
dormir à un moment donné au cours d'une période de 24 heures)
Certaines personnes sont plus du matin et d’autres plus du soir

D’où viennent ces différences entre les personnes ? Du taux de concentration mélatonine de
sang. Les sujets du matin ont leur pic de mélatonine qui arrive plus tôt dans la journée (apd
20h) que le sujet du soir (apd 00h)
Conclusion : le rythme circadien régule beaucoup de fonctions vitales, l’homéostasie et
l’activité cérébrale

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Pas à connaître pour l’examen. Intérêt perso

ETATS CORTICAUX : LE SOMMEIL (du coup rythme circadien grand rôle dans le sommeil)

Qu’est ce que le sommeil ? Différent type de sommeil ? Etc.


La durée de sommeil est en moyenne de 7h30 (entre 6h30 et 8h30) avec des extrêmes (1/3
de notre vie nous la passons à dormir)
- Permet de consolider l’apprentissage
- Permet de réguler le corps
- Etc.

Comment être certain que quelqu’un dort ?

o Critères comportementaux (Tobler, 1995 ; Muzet, 1995)


État apparent de quiescence physique (= le corps est immobile, au repos, pas
de réaction lorsqu’on dort)
Augmentation des seuils d’excitabilité et de réactivité (=pour traiter
l’information lorsque l’on dort, les excitations, stimuli doivent augmenter/être
plus fort)
Ex : pour entendre un son lorsque l’on dort, il faut augmenter l’intensité du
volume pour l’entendre
Réversibilité rapide entre l’état de veille et de sommeil
Capacités de régulation endogène (sommeil est sensible à certains processus/
le sommeil est régulé par différents processus) :
- Processus H « homéostatique » : régule le sommeil
- Processus C « circadien » : mélatonine (fluctue durant la journée en
fonction du taux de mélatonine)
- Processus U « ultradien »
Processus homéostatique (régule la pression de sommeil accumulé)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Qu’est ce que c’est ? c’est un processus endogène qui comptabilise le nombres d’heures de
sommeil que l’on doit avoir en fonction du nombre d’heures de veille que l’on a accumulé lors
de la journée. L’idée est de rétablir l’homéostasie du sommeil (rétablir la balance car elle a
trop penché d’un côté)
o Correspond à la dette de sommeil accumulée pendant la journée

La dette de sommeil diminue fortement la nuit (on dort) puis lorsque l’on se lève, la dette ne
cesse de s’accumuler lors de la période de veille
La dette de sommeil s’accumule en fonction de la
quantité et la qualité de la période d’éveil
Plus la période de veille est longue plus le sommeil
sera de qualité (car on est claqué)

o La sieste correspond à une réduction de la propension au sommeil en dehors de la


nuit biologique
La sieste est à éviter dans le contexte d’insomnies
car elle peut perturber la latence
d’endormissement lors de la mise au lit habituelle,
et/ou atteindre à la robustesse du sommeil
Limiter la sieste à 15-30 min, au lit, de préférence
avant 15h. Si on dort plus, on risque de décaler
notre nuit de sommeil

o La restriction ou la privation de sommeil augmente la pression de sommeil


Retarder la mise au lit peut favoriser
l’endormissement et la robustesse du
sommeil
Une privation de sommeil n’équivaut pas à
une mauvaise nuit (= mauvaise nuit : on dort
quand même par moment. On rembourse
un petit peu la dette ; privation : on ne dort
pas. Pas de remboursement de dette)

Lorsque l’on fait une nuit blanche, on aura besoin de plus de sommeil que d’habitude car la
dette accumulée de sommeil sera bien plus grande qu’habituellement.
La récupération de cette dette est associée à un stade de sommeil particulier (cf plus tard)

Processus circadien ( variation cyclique de + ou – 24h de la pression de sommeil)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

o Correspond à une variation périodique ou cyclique de la pression de sommeil de ±


24h
Le rythme circadien est sensible aux
synchroniseurs externes comme la lumière et
la température ambiante

Des horaires de veille/sommeil instables et/ou


une exposition inadéquate à la lumière peut
désynchroniser le rythme circadien et peut
notamment causer des problèmes
d’endormissement

En brun rythme circadien (= circa autour ; dien jour) : lié au pic de mélatonine
En gris processus homéostatique

o La privation de sommeil : interaction entre les processus C et H : correspond à une


variation périodique ou cyclique de la pression de sommeil de ± 24h
Lors d’une période de veille prolongée, le
niveau d’endormissement ressenti sera
modulé par :

-Le processus H qui augmente de façon


constante (augmente plus la dette est
grande)
Flèche bleue = rythme C qui nous tire vers le bas (envie de dormir) et processus H nous tire
vers le haut (dette de sommeil grande donc on est fatigué)
-Le processus C qui varie de façon cyclique (envie de dormir puis non etc.)
=> Après une nuit de privation de sommeil le niveau d’endormissement ressenti sera plus
faible en fin d’après-midi que par la suite en soirée
Ex : si privation de sommeil pendant 2 jours à un certain moment on aura vraiment envie
de dormir MAIS le rythme circadien n’est pas impacté : s’il est 14h et qu’on n’a pas dormi
depuis 1 jour Le rythme circadien va quand même nous dire « eh oh ! Faut s’activer là, ce
n’est pas le moment de dormir » car le taux de mélatonine aura diminué alors que le
processus homéostatique va plus nous dire « tu accumules beaucoup de sommeil, faut
dormir »
Plus la privation de sommeil est longue, plus on aura besoin de dormir (3) voir schéma
L’envie de dormir dépend à la fois du processus C et du processus H C + H = Envie de
dormir ou non

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Processus ultradien : (variation cyclique de + ou – 90 min d’un train de sommeil) sommeil lent
(non REM) / sommeil paradoxal (REM)
Cycle plus rapide que celui de la journée
Ce processus est en lien avec des indices d’enregistrements du cerveau, critères
comportementaux. Ces indices ne se voient pas, il faut mettre des électro-encéphalogrammes
pour capter l’information = une polysomnographie (= enregistrements multiples pendant le
sommeil, ce sont des critères physiologiques et non comportementaux)
On colle des électrodes au niveau du crâne (activité cérébrale), au niveau des joues et du
menton (voir l’activité musculaire), au niveau des yeux (mesurer les mouvements verticaux et
horizontaux)

Lorsqu’on est en veille, il y a deux possibilités soit on est attentif soit on est au repos
Il y a différents stades de sommeil :
o Stade 1 = l’endormissement, on rentre dans la phase de sommeil (ondes cérébrales
ralentissent = ondes alpha) 8-11 Hz
o Stade 2 = sommeil léger, il y aura des indices spécifiques (on nous réveille plus
facilement que dans le stade 3). On a des pics = activité très intense et très courte
(fuseaux intenses). Ce stade est important pour l’enregistrement de l’apprentissage.
Complexe K = indices spécifiques au stade 2 11-15 Hz
o Stade 3 = sommeil profond, à ondes lentes. L’activité électrique est beaucoup plus
lente et synchronisée. Seuil d’excitabilité sont beaucoup plus élevé qu’en stade 2.
C’est à ce moment là que l’on est le plus vaseux lorsqu’on nous réveille. 1-4 Hz
o Stade de sommeil paradoxal ou REM (=rapid-eye movement) : pourquoi paradoxal ?
Car lorsque l’on place activité en veille et l’activité lors du sommeil REM, on ne voit
pas de grande différence entre ces 2 activités. C’est comme ci on était attentif mais
en dormant.
Les rêves sont la plupart du temps associés à cette période paradoxale car lorsque l’on
demande aux personnes leurs souvenirs lors de cette période, elles expliquent
souvent leur rêve. ATTENTION : on rêve aussi lors du sommeil profond mais les
sensations vécues sont beaucoup moins fortes que dans le rêve lors de la période
paradoxale

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Sommeil lent : pouls lent (comme


lors d’une relaxation) ; on est entrain
de se relaxer mais le tonus
musculaire est toujours actif
Sommeil paradoxal : visage expressif
(ex : chien qui bouge, etc.) ; le cœur
peut s’accélérer ; le mouvement des
yeux est horizontale (saccadé) ; état
de paralysie

Le sommeil paradoxal (REM) suit toujours un stade de sommeil lent !!!


À part dans les cas de narcolepsie, la personne peut avoir un sommeil paradoxal immédiat
même pendant la journée sans passer par le sommeil léger et profond

Le sommeil lent est en plus grande proportion durant la première partie de la nuit (sommeil
précoce entre 22,23h et 3,4h) et le sommeil tardif est caractérisé par une plus grande
proportion du sommeil paradoxal C’est physiologique. C’est ce qu’on appelle le processus
ultradien (= la succession de sommeil léger profond/lent paradoxal)
ATTENTION sommeil léger (= caractérisé par des indices : fuseau de sommeil et les complexes
K) est différent du sommeil lent (= caractérisé par les ondes lentes)
o Activité cérébrale en sommeil paradoxal
- Diminution de l’activité du cortex visuel primaire (V1)
- Augmentation du cortex visuel associatif

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

- Diminution cortex préfrontal dorso-latéral et orbito-latéral


- Augmentation des aires limbiques et paralimbiques (associés aux émotions)

DONC il y a toute une activité cérébrale suivant qu’on est dans un stade particulier du
sommeil

ETATS CORTICAUX : LES ETATS DE CONSCIENCE ALTEREE


La majorité des patients sort généralement du coma au cours des deux premières semaines
faisant suite à une lésion cérébrale sévère, d’autres passent par ≠ stades
o La mort cérébrale
o Le coma
o L’état végétatif
o L’état de conscience minimal
o [Le locked-in syndrome]

Métabolisme cérébral consommation de


glucose, d’oxygène dans le sang du cerveau

100% état normal puis l’état altéré dans lequel


on se trouve le métabolisme est plus faible

La mort cérébrale :
Mort = arrêt permanent des fonctions vitales de l’organisme comme un tout = coma
irréversible (ou coma dépassé) patient ne respire plus car les noyaux cérébraux du système
autonome responsable de la respiration ne sont plus fonctionnel
- patient apnéique
- patient totalement aréactif
Arrêt irréversible des fonctions de l’entièreté du cerveau

- Faisant le + souvent suite à une augmentation de la pression intra-


crânienne à des valeurs > pression artérielle moyenne

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

- arrêt de la circulation sanguine intra-crânienne neurones


dysfonctionnels
Le coma :
Le coma = un état pathologique lié à une perturbation grave et prolongée de la vigilance et de
la conscience (Plum & Posner, 1966)

La différence avec la mort cérébrale est que lors du coma, le cerveau a toujours un
métabolisme
o état de non-réponse, altération de la conscience le plus sévère après la mort cérébrale
o dysfonction globale au niveau du cortex cérébral (souvent due à des lésions axonales
diffuses) ou d’une atteinte focalisée au niveau du tronc cérébral (système réticulé
activateur) Le cerveau ne traite plus l’info car il n’y a plus d’éveil cortical, le patient
n’est pas éveillé
o Absence de lésions oculaires ou de paralysie palpébrale
o mais n’ouvre pas les yeux (ni spontanément ni après une stimulation) et, même après
ouverture manuelle, aucune poursuite visuelle n’est observée
o Aucune réponse volontaire et consciente n’est observée
o Seule une activité réflexe persiste
o Doit durer au moins une heure ≠ syncope ou d’un autre état de conscience transitoire
(par ex. confusion, délire)
o Les comas prolongés sont rares
o Peut durer de deux à quatre semaines
o évolue généralement vers un état végétatif ou, rarement, un Locked-in syndrome
(suivant là où il y a eu des lésions cérébrales)
L’état végétatif :
Le cerveau capte qu’il y a une douleur mais il n’y a pas d’intégration de l’information.
Traitement minimale de l’information et l’accès à la conscience difficile
Résulte souvent d’une atteinte corticale globale ou thalamique bilatérale avec préservation
du tronc cérébral (substance réticulée), de l’hypothalamus et des ganglions de la base
o réseau fronto-pariétal particulièrement atteint
Diminution du métabolisme cérébral ≅ patients comateux (de 50 à 60 %) : les fonctions
vitales sont encore là mais les fonctions corticales non (conscience altérée)

Lorsqu’on fait une stimulation douloureuse, on a une activation des aires somato-sensorielles
primaire mais pas des aires associatives liées à un traitement + élaborés
o Absence de perception consciente (?) On ne sait pas réellement dire si une
personne est consciente ou non sans la verbalisation

« Végétatif » => préservation des fonctions autonomes


o régulation cardio-vasculaire, thermorégulation et respiration stables

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

o cycle veille/sommeil (épisodes d’ouverture spontanée des yeux)

Absence de réponse aux commandes verbales


Absence de parole même si grognements possibles
o rires, pleurs ou grimaces sans raison apparentes
o production d’un mot inadéquat

Absence de comportement volontaire et dirigé vers un but précis


o activité réflexe non consciente

État végétatif persistant : 1 mois ou +


État végétatif permanent : > 3 mois

C’est encourageant lorsqu’une personne passe de l’état persistant à l’état permanent.


Cet état végétatif peut évoluer vers un état de conscience minimale

L’état de conscience minimal :

Se caractérise par un certain degré de conscience


Contrairement à l’état végétatif (réactions qui n’ont rien avoir avec le contexte), la personne
peut présenter de manière inconsistante mais reproductible une réaction en lien avec le
contexte :

o une réponse à la commande


o et/ou une localisation et une manipulation d’objets
o et/ou une poursuite visuelle soutenue
Peut communiquer de manière élémentaire :

o verbalement ou gestuellement
o par un mouvement de la tête signifiant « oui » ou « non »
o ces réponses ne sont pas toujours adaptées
Peut manifester des comportements émotionnels adaptés >< à l’état végétatif, pas de
réactions émotionnelles

o ≠ des patients en état végétatif


Activation corticale est plus étendue que chez les patients en état végétatif.

o Stimulations auditives et nociceptives possibles

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Activité éléctrique :

Plus il y a du rouge, plus il y a une


intégration de l’information et
donc une réaction de la part de la
personne

Plus il y a du bleu, plus moins il y a


d’intégration de l’information et
donc moins de réactions
Conscious personne consciente avec une lésion cérébrale

Activation corticale spécifique au nom propre du patient


Le fait de dire son nom propre, activer la conscience de soi et donc activer certaines zones
du cerveau

On considère qu’il y a émergence de l’état de conscience minimale lorsque le patient est


capable d’utiliser :
o un système de communication de manière consistante

et/ou
o plusieurs objets de manière adéquate
Meilleur pronostic (50% de personnes récupère lorsqu’elles sont dans cet état) un an après la
lésion cérébrale

o vs. 3% de récupération pour les patients en état végétatif


Le locked-in syndrome (syndrome de verrouillage) :
Tétraplégie et anarthrie (ne sait plus articuler) suite à une lésion du tronc cérébral (TC) :
artère basilaire lésée
Niveau de conscience normal mais ne reçoit plus d’informations sensorielles

o dans 60% des cas : thrombose basilaire


o également suite à un traumatisme crânien avec lésion du TC

L’hypoactivité cérébrale est plus présente dans les états végétatifs et comateux que lors du
locked in syndrome (il n’y a que la région du cervelet qui est un peu atteinte mais sinon le
reste et identique à une personne normale sans lésion)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

L’évaluation clinique de la conscience doit prendre en compte :

o le niveau d’éveil (arousal) du patient (est ce que le cerveau est prêt à recevoir de
l’info)
o le niveau de conscience (awareness) du patient (est ce le patient est assez conscient
que pour faire quelque chose de l’information qu’il a reçu). 2 types de conscience :
- conscience de son environnement = accès conscient au contenu de la
perception du monde environnant
- conscience de soi = accès conscient au contenu de ses propres pensées

La conscience a deux
composantes : l’éveil et la
conscience de soi et du monde
extérieur. Dans le coma,
aucune de ces deux
composantes n’est présente.
Dans l’état végétatif, la
personne est éveillée, mais n’a
aucune conscience de soi ni de
son environnement. Une
personne dans un état de conscience minimale est éveillée et présente parfois des signes
fugaces d’actions conscientes. Enfin, une personne ayant un syndrome « locked-in » est
éveillée, parfaitement consciente, mais paralysée, et ne communique que par des
clignements des yeux avec son entourage

Les différents stades de récupération

La barre bleue = le seuil

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Tableau résumé :

Cours3 : négligence spatiale et réseaux attentionnels


Objectifs :
Décrire la négligence spatiale unilatérale (NSU)

1. ses symptômes cliniques


2. sa neuropsychologie
3. sa neurophysiopathologie (c’est ce qui va nous intéresser le plus dans le cadre de
ce cours)

29
Murielle Marlier – BA2 Psycho

LA NEGLIGENCE SPATIALE UNILATERALE (NSU) = syndrome de l’heminégligence (cf cours


neuropsy I)
Symptômes cliniques

• Attention déficitaire du côté de l’espace controlésionnel : déficit attentionnel du côté


opposé de la lésion cérébrale
• Indépendant de la modalité
• Le + souvent due après des lésions de l’hémisphère droit (HD)
• Phase aigue rapidement résorbée : bonne récupération mais pas totale
• Récupération complète est rare après une lésion

Origines ? Déficits moteurs primaires : NON

• Rasage et habillage du droit du corps OK


• Bruit soudain => déplacement possible
Déficits sensoriels primaires : NON

• différent d’un syndrome d’hémianopsie : scissure calcarine lésée trouble de la


vision, aveugle d’un point de vue fonctionnel (ses yeux fonctionnent bien). Ce n’est
pas ça qui explique la négligence spatiale unilatérale
• en association si lésions occipitales

Insensibilité à toute information sensorielle relayée vers l’hémisphère endommagé : le +


souvent l’HD présent dans :

• la VISION : champ visuel Gauche KO


• la SOMATO-SENSATION : hémicorps Gauche KO
• l’AUDITION : champ audition Gauche KO
o Moins sévère (car nous avons deux oreilles traitant de manière simultanée la
même info donc elle arrive correctement)
o Traitements ipsi- et contro-latéraux intrahémisphériques
o l’OLFACTION : narine Droite KO (pourquoi narine droite ? le nerfs/bulbe
olfactif d’une narine est connecté au même hémisphère)
o Absence de décussation

LES VOIES AUDITIVES CENTRALES


Le cortex auditif primaire (A1) et secondaire (A2) conserve la carte tonotopique :
- les cellules de la par3e rostrale ont tendance à réagir aux sons de basse
fréquence
- les cellules de la par3e caudale sont plus sensibles aux sons de haute
fréquence

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

NEUROPSYCHOLOGIE DE L’ATTENTION
Individu en bonne santé mécanisme de phare attentionnel : l’idée est que l’attention va
voyager dans notre champ visuel
Patient avec NSU le phare attentionnel : l’attention va voyager seulement à droite de notre
champ visuel
LA NEGLIGENCE SAPTIALE UNILATERALE
Origines ? Déficit ATTENTIONNEL
NSU diminue si :
o Attention dirigée volontairement (sur l’environnement): processus top-down on va
forcer certains foyers à poser notre attention
o Attention dirigée automatiquement (par les stimuli qui sont dans notre
environnement): processus bottom-up
Ex : si on demande à un patient NSU se sectionner
en deux parties égales une ligne avec des petits
bonhommes regardant soit à droite, gauche,
devant on voit que la performance du patient va
être influencée simplement grâce à ses emojis.
D’abord le processus bottom up va captiver
l’attention sur le smiley et puis cela va amorcer l’attention volontaire car on se dit peut
être qu’il y a quelque chose d’intéressant de ce côté. Du coup, le foyer ce décale
légérement. Vers la droite on aggrave l’attention du patient

o traitement de stimuli saillants(couleurs, clignotements, formes, etc.) /émotionnels (cf


plus tard, les émotions sont d’office liés à l’attention)
o motivation : par ex. via une récompense (€€€) du coup l’attention sera captivée

SAILLANCE : mesure du caractère distinctif sensoriel et de la pertinence comportementale


d'un stimulus : c’est le fait qu’un stimulus a de l’importance pour nous. Ex : technique de
marketing joue sur joue pour attirer au max notre attention, puis les yeux, tête et l’acte final
est d’acheter le produit

NEUROPSYCHOLOGIE DE L’ATTENTION
Qu'est ce qui détermine la saillance perceptive d’un objet visuel ?

• Contrôle basé sur les objectifs (volontaire, top-down)


o ex.: étudier un examen, lire un livre, écouter un cours, suivre une
conversation,…
• Contrôle basé sur les évènements (automatique, bottom-up)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

o ex.: déclenchement d’une alarme incendie, sonnerie de téléphone, une odeur


de gaz, une alerte twitter,…
ATTENTION SÉLECTIVE
Paradigme attentionnel de Posner
Déplacement / Engagement / Désengagement

• « appuyer le + rapidement possible dès qu’un x apparaît »

Orientation attentionnelle automatique, bottom-up : avec des temps


de réaction
Valide car l’indice qui attire automatiquement notre regard est
situé au même côté que la cible (x)

Invalide indice du côté différent de la cible (on prendra plus de


temps car on doit rediriger notre attention de l’autre côté)

Orientation attentionnelle volontaire, top down :

Valide fixer le centre de l’écran. Regarder la flèche, la croix


s’affiche du côté de la flèche
Invalide la croix s’affiche de l’autre côté de la flèche (la
réorientation de l’attention à un coût énergétique)

Il existe plusieurs façons d’orienter son attention sélective

• Orientation endogène (covert) : absence de changement manifeste (« à l’intérieur


de soi ») : c’est nous qui décidons de changer notre attention mais cela ne se voit
pas d’un point de vue comportemental, pas de mouvement
Ex : le moine qui médite on dirait qu’il ne fait rien alors qu’il focalise son
attention sur quelque chose (respiration, etc.)
• Orientation exogène (manifeste, overt) : associée à un mouvement apparent des
yeux, de la tête, du tronc, du corps

L’idée sera de tester cette orientation automatique et


volontaire chez les patients NSU Consignes de la tâche
: étapes :
-Écran blanc sans rien

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

-Suivez la croix rouge du regard qui apparaîtra successivement sur l’écran


-Écran blanc
-L’essai juste après, le patient ne doit rien faire car la consigne est de suivre la croix rouge du
regard et non le point bleu.
Target = signaux associés à un objectif => attention top-down vs.
Probe = signaux associés à un stimulus => attention bottom-up attention automatique car
le patient ne doit pas suivre volontairement le point bleu
Les chercheurs vont s’intéresser aux saccades volontaires ou spontanés qu’a fait le patient :

Moins de probabilité d’avoir des saccades oculaires


lorsqu’on a des stimulations à gauche de la ligne médiane
du patient et cette probabilité se normalise
progressivement lorsque les stimuli sont à droite (que ce
soit l’attention volontaire ou automatique)

Les stimuli provoquent moins de saccade oculaires par


rapport à une personne non NSU
Les processus automatiques et volontaires de l’attention sont affectés de la même façon par
le syndrome NSU et non l’un ou l’autre (moins déployé à gauche et plus on se rapproche de la
droite plus on a des réactions)
La saillance des objets est affectée dans le champ visuel controlatéral négligé du patient tant
pour les processus attentionnels bottom-up que top-down
Les lésions communes à tous les patients recouvrent la jonction temporo-pariétale droite
(voxel lésés à droite majoritairement)
CONCLUSION (1)

• La NSU est associée à un déficit de saillance des localisations spatiales


contralésionnelles
• Au repos, et même dans le noir, un patient présent de la NSU attention dirigée
spontanément à droite

=> déséquilibre dans le mécanisme du contrôle de la direction du regard (on verra quel est le
réseau qui est responsable de se déséquilibre)
NSU via le point de vue du patient ou basée sur l’objet ?

• Référentiel égocentrique tout ce qui est à gauche de la ligne médiane du corps


patient sur négligé
Centré sur le tronc du patient
Centré sur la tête du patient
Centré sur les yeux du patient

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Référentiel Allocentrique La négligence va se situer sur les


stimuli de l’environnement et pas sur le centre de référence du
corps du patient. Centré sur l’objet et non le corps

NSU via le point de vue du patient ou basée sur l’objet ?

• NSU égocentrée
• NSU allocentré
Sur 100 patients avec AVC aigu dans l’HD (Marsh & Hillis, 2008) :

- 17% NSU visuelle égocentrique


- 34% NSU tactile égocentrique (c’est celle la plus présente chez les patient lésé)
- 4% NSU visuelle allocentrique
- 2% NSU tactile allocentrique (+ mise en évidence de dissociations neuroanatomiques)

CONCLUSION (2)

• La NSU est associée à un déficit de saillance des localisations spatiales


contralésionnelles : le patient ne fait plus attention aux stimuli saillants
• La NSU est principalement associée à un référentiel égocentrique (décalé vers la
droite au plus la lésion est forte): cela dévie du référentiel central normal qui est
centré sur la ligne médiane de notre corps et de nos
épaules

Les processus de formation, de stockage ou de


manipulation d’images mentales sont-ils impliqués ?
Stock de descriptions structurales des objets
(avoir la représentation mentale des objets). Permet
de réactiver le stock d’images que l’on a enregistré au
fil des années

Le syndrome de négligence représentationnelle (car la


négligence attentionnelle se base sur les
représentations que le patient se fait)

- On a demandé à un patient milanais d’énoncer


tous les lieux dont il se souvenait. On lui
demandait de se placer soit en face de la

34
Murielle Marlier – BA2 Psycho

cathédrale soit derrière. Lorsqu’il état face à la cathédrale : il énonçait tous les lieux à sa
droite). Puis lorsqu’il était derrière la cathédrale il énonçait les lieux à sa droite (ses lieux, si il
était placé face à la cathédrale serait situé à sa gauche)
En faisant une réorientation mentale, sa négligence suivait sa rotation mentale par rapport à
son référentiel égocentré

Le syndrome de négligence représentationnelle = NSU des représentations mentales

• Evaluation :
Description de scènes mentales + changement de point de vue
o Lieux connus (Grand-Place)
o Lieux de vie (Salon)
o Cartes de pays

• Dessin mémoire dessine moi un mouton : la personne ne dessinera que la moitié


d’un objet. Ils positionneront les stimuli saillants du côté non négligé
Les processus de formation, de stockage ou de manipulation d’images mentales sont-ils
impliqués ?
NSU vs négligence représentationnelle (NR) : est ce qu’il y a une dissociation ? Quasi pas :

• Ces 2 types de négligences sont presque toujours associés


• Dissociation quand :
o Tâches moins sensibles (papier/crayons)
o Lorsque la charge cognitive est plus élevée : cad, sa mémoire de travail est
plus occupé car on lui demande de traiter beaucoup d’informations en même
temps Charge de l’info sera surchargée et donc on pourrait montrer des
dissociations entre NSU et NR
LA NSU peut-elle présenter des déficits non latéralisés ? non (est ce que ce déficit peut se
montrer que quand on montre des stimuli à gauche ou à droite ?) : proposer une tâche qui se
retrouve dans le champ visuel central du patient. On demande au patient de fixer la ligne
médiane de l’écran, des points lumineux vont apparaître :

• Similarité fonctionnelle et recouvrement neural entre des régions importantes pour la


mémoire de travail visuo-spatiale et l’attention spatiale
Les patients négligents présentent un faible niveau d’alerte, de vigilance et/ou d’attention
soutenue niveau de l’alerte : cliquer sur souris lorsqu’il y a son spontané, temps de
réaction plus lent que la moyenne ; tâche pendant 5 min, l’attention soutenue ou vigilance
diminue très vite. Baisse de vigilance associée aux voxels lésés de la jonction temporo-
pariétale (TPJ) droite
Ce sont des patients qui se fatiguent très vite

CONCLUSION (3)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

• La NSU est associée à un déficit de saillance des localisations spatiales


contralésionnelles
• La NSU est principalement associée à un référentiel égocentrique (centré sur la ligne
médiane du patient) décalé vers la droite
• Il est difficile de dissocier la NSU de la négligence représentationnelle
• La mémoire de travail visuo-spatiale pourrait jouer un rôle
• La NSU est associée à de faible niveau d’alerte, de vigilance et/ou d’attention
soutenue => Sachant cela, pouvons-nous expliquer la NSU d’un point de vue de
structure des lésions ?
Pas de structure unique lésée sous-tendant la NSU !
Lésions hémisphériques DROITES >>> gauches

• Lobule P supérieur
• CPF dorso-latéral inférieur
• (gyrus T supérieur)
• Lésions sous-corticales
o Thalamus
o Noyau caudé
o Putamen
• Substance blanche
o Faisceaux longitudinaux supérieurs (SLF II et III)
o Faisceau longitudinal inférieur (ILF)
o Faisceau frontopariétal inférieur (IFOF)
Pas de structure unique lésée sous-tendant la NSU ! Lésions hémisphériques DROITES >>>
gauches

Chez une personne neurologiquement saine, quel est le réseau cérébral qui code la
saillance d’un objet ?
Quel est le réseau cérébral qui code la saillance d’un objet ? On va scanner des personnes
réalisant une tâche de Fosner.
- On remarque qu’il y a un réseau spécifique pour l’attention volontaire (zones
activées : sillon intra-pariétale, région du cortex visuel, les aires du mouvement, des
aires frontal associés aux champs oculaires/mouvements des yeux). Que l’attention se
place à droite ou à gauche, le sillon intra pariétale réagit de la même manière dans HG
et HD
Signaux associés à un objectif « goal driven » ATTENTION TOP-DOWN

- Attention automatique : On remarque que le sillon intra-pariétal de HD s’active que


lorsque l’info est située dans le champ visuel gauche. Le sillon droit sera davantage
activé que le gauche et c’est pareil pour le cortex visuel droit. Cela se passe de la
même manière pour HG
Signaux associés à un stimulus « stimulus driven » ATTENTION BOTTOM-UP

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Le sillon intra-pariétale (IP) (côté gauche sillon de l’HD) code, d’un point de vue attentionnel,
la localisation très spécifique du point de vue des cadrans visuels. Cette activation est liée à la
performance du sujet : si bonne performance, forte activation du sillon et si mauvaise
performance, faible activation. Ce sillon code, niveau attentionnel, la saillance des objets.
L’activation de ce sillon diffère entre les deux hémisphères :

- le sillon IP droit s’active de la même manière que le stimulus soit montré à gauche ou
à droite. Efficace pour l’ensemble des stimuli visuels (gauche ou droit)
- Par contre, dans le sillon IP gauche, activation plus importante lorsqu’on augmente le
nombre de stimuli à traiter mais uniquement pour les stimuli qui ont été présenté à
droite. Efficace que l’hémi-champ visuel droit

Conclusion : dominance hémisphérique droite pour le déploiement de l’attention


(automatique ou volontaire) : HD gère mieux, HG gère que l’hémi-champ visuel droit

Quel est le réseau cérébral qui code la saillance d’un objet ?

Chez des personnes n’ayant pas de lésions


cérébrales, les zones qui codent la saillance
sont :

Réseau dorsal fronto-pariétal associé à :


- la saillance du stimulus (VCx) : aire V3
- l’attention spatiale (IPS)
- les mouvements oculaires (FEF) fait bouger
nos yeux

Ce réseau est à la fois dans l’hémisphère droit et gauche MAIS le droit est bien plus spécialisé
pour déployer l’attention des deux côtés des champs visuels
L’activité du réseau fronto-pariétal dans HD est très associée à l’activité du réseau fronto-
pariétal gauche : on fait une corrélation quand zone active dans HG, il l’est aussi dans l’HD.
Le réseau de HD est toujours plus actif que celui de l’HG

On peut montrer un couplage très fort entre ces deux réseaux cérébraux, au niveau de la
neuroimagerie, de la consommation d’énergie Certains pensent que ces réseaux seraient
en compétition pour faire bouger nos yeux à gauche et droite. Inhibition réciproque

Mais ce réseau n’est généralement pas endommagé dans la NSU…

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

C’est la qu’intervient la neurophysiopathologie (cad, s’intéresser à la dynamique des régions


cérébrales qui ne sont pas affectées par des lésions mais qui vont avoir un dysfonctionnement
du au réseau lésé.
Les patients négligents présentent un plus faible niveau d’éveil cortical dans les régions non
lésées du réseau dorsal D pendant la tâche de Posner
En // à une alerte, vigilance et/ou attention soutenue ↘

Si on s’intéresse au sillon intra-pariétal (SIP), on voit qu’il n’est pas lésé chez les patients NSU
par contre, il dysfonctionne : SIP droit est moins activé. Il fonctionne moins bien que celui de
l’HG. Ça veut dire que lésions cérébrales associées au NSU, vont affécter le fonctionnement
du SIP
Hypo-activation au sein de l’HD causé par un déséquilibre inter-hémisphérique de l’IPS/SPL
(IPS : intraparietal sulcus SPL : superior parietal lobule)

Les patients négligents présentent un plus faible niveau d’éveil cortical dans les régions non
lésées du réseau dorsal D pendant la tâche de Posner
En // à une alerte, vigilance et/ou attention soutenue ↘
o Perturbation de la synchronisation de l’activité spontanée au repos.
o L’activité des régions SPL/IPS gauche est positivement associée à la sévérité de la NSU
mise en évidence par la tâche de Posner
=> Plus un patient à des TR élevés pour les stimulations contra-lésionnelles, plus l’IPS/SPL
de l’HG
Les patients négligents présentent des difficultés à réorienter leur attention pendant la tâche
de Posner
o Difficultés à désengager et réorienter leur attention

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Il y a un coût cognitif : on prend


plus de temps avec l’indice invalide

Réseau ventral HD // au réseau


dorsal chez les i. sains pendant les
tâches attentionnelles de
réorientation et de détection
- Réorientation (HD +++) : TPJ, STG, SMG, IFG et Ins (est associé au réseau qui est
déficitaire chez le patient)
- Détection (HD +++) : idem + régions frontales
Réseau ventral HD+ chez les i. sains pendant les tâches attentionnelles d’alerte et de vigilance
visuelle et auditive

Méta-analyse de 5 études rapportant les foyers d’activation associés à l’alerte et la vigilance


N.B.: les cartes d’activation associées aux tâches attentionnelles de réorienta8on et de
détection sont reportées en jaune/orange et les lésions d’une étude NSU en gris foncé
CONCLUSION (fin)

• La NSU est associée à un déficit de saillance des localisations spatiales


contralésionnelles
• La NSU est principalement associée à un référentiel égocentrique
• Il est difficile de dissocier la NSU de la négligence représentationnelle
• La mémoire de travail visuo-spatiale (souvent déficitaire) pourrait jouer un rôle
• La NSU est associée à de faible niveau d’alerte, de vigilance et/ou d’attention
soutenue
• La NSU est associée à des déficits attentionnels de détection et de réorientation
• La NS est associée à un réseau ventral latéralisé à droite, en général,(lésé) et un
réseau dorsal bilatéral
(dysfonctionnel)

1er réseau attention (lié


réseau dorsal)
2ième réseau
réorientation de l’attention
(lié réseau ventral)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

COURS 4 : SYSTÈME MNESIQUES

Objectifs :
Décrire la mémoire et :
1. le syndrome amnésique
2. ses différents sous-systèmes
3. sa neuropsychologie (qui sous tendent les différents sous-systèmes de la mémoire)
Les foyers épileptiques se situent dans le lobe temporal (région hyppocampe)

DEFICITS EN MÉMOIRE : L’AMNESIE


H.M. : Lésion bilatérale étendue des régions T médianes (après l’opération, il avait ces lésions)

Parce qu’on lui a ôté de façon bilatérale ses hippocampes, il a eu une perte de la mémoire
épisodique
Les troubles mnésiques ont été confirmé par d’autres cas :
- AVC
- Anoxie (= cerveau privé d’oxygène pendant une certaine période trop prolongée)
- Encéphalite herpétique (= suite à un virus ayant développé certaines lésions
cérébrales)
Lésions diencéphaliques permettent aussi d’expliquer les troubles mnésiques

- Noyaux thalamiques
- Corps mamillaires hypothalamiques
- Par ex. Syndrome de Korsakoff

L’amnésie est un déficit GLOBAL, il est :


Indépendant de la modalité
- Si on montre au patient des stimuli visuel, auditif, somesthésique et olfactif, il ne s’en
souviendra pas dans le temps
Indépendant du matériel : si on montre des mots ou objets pas de souvenirs

- Verbal vs. Non-verbal, Spatial


- Signifiant vs. Non-sens
- Par ex. agnosie = déficit d’identification spécifique à une modalité
Indépendant de l’évaluation (de la manière dont le patient va récupérer l’information
lorsqu’on lui demande de lire, etc.)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Rappel LIBRE : « Citez-moi les mots que vous avez vu »


Rappel INDICÉ : « Quels étaient les légumes? les mots commençant par P?»
RECONNAISSANCE : « Identifiez les mots que vous avez vu parmi cette liste
»
Faciliter de récupération à force que l’on donne des indices (allant du
rappel à la reconnaissance)
Un rappel libre (cela doit venir de nos propres représentations internes)
demande plus de degré de consolidation de l’information en mémoire que
la reconnaissance (on nous montre quelque chose pour ramener le souvenir)

LE PATIENT H.M (1926-2008) trouble antérograde massif


Résection bilatérale du lobe temporal médian
Perte de mémoire +++ :
- Difficulté à se souvenir des évènements / personnes rencontrées avant intervention
- Apprentissages de faits nouveaux de son E. immédiat KO
Mais, il y a des capacités qui ont été préservées :
- Résolution de problèmes (ex. Puzzles)
- Reconnaissance d’objets
- Actes moteurs volontaires/réflexes appropriés (le mettre sur un vélo, il était capable
de rouler)
- Habiletés linguistiques
=> Accès à un stock de connaissances

DEFICITS EN MÉMOIRE : L’AMNESIE


Profil temporel des souvenirs KO
- Deux types : amnésie rétrograde vs. amnésie antérograde (dépend du moment de
l’apparition de la lésion cérébrale)
rétrograde : ne plus se souvenir des
évènements ayant eu lieu avant la lésion ou
traumatisme crânien
antérograde : difficulté à retenir des
évènements qui se déroulaient après la lésion
(on appelle ça aussi : un oublie à mesure)

Profil temporel des souvenirs KO

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

On peu avoir une amnésie rétrograde suite à une :

- Commotion cérébrale, traumatisme crânien fermé léger : 95% amnésie < 60 min.
- Thérapie électroconvulsive (TEC) bilatérale = thérapie par éléctro-choc : Amnésie
couvrant des années
- Maladies dégénératives progressives
o Korsakoff, Alzheimer, Parkinson, Huntington
o Amnésie > 10 ans
o Lésions du lobe temporal médian (partie enlevée chez le patient H.M)
Amnésie rétrograde limitée dans le temps chez des patients ayant subi un traitement
électroconvulsif. On a demandé à 20 personnes de se rappeler des informations sur
d'anciennes émissions de télévision diffusées pendant une saison seulement. Voici un
graphique du nombre médian de faits rappelés. Avant la thérapie (ligne pointillée), les
patients présentaient une courbe d’oubli normale ; leur meilleur rappel concernait les
émissions de la période la plus récente et leur plus mauvais souvenir concernait les émissions
de la période la plus éloignée. Après la thérapie (ligne continue), une plus faible rétention est
survenue lors du rappel d’émissions les plus récentes.
Profil temporel des souvenirs KO
Amnésie rétrograde : Loi de (Théodule) Ribot ou de gradient temporel

- Déficits + sévères pour les souvenirs + récents


Amnésie
rétrograde
étendue chez les
patients atteints
de la maladie de
Korsakoff. Des
individus
contrôles
alcooliques et non alcooliques et des patients atteints du syndrome de Korsakoff devaient
identifier des photographies de personnalités publiques devenues importantes au cours de
différentes décennies, des années 1930 aux années 1970. Selon les décennies, les
performances des patients atteints du syndrome de Korsakoff étaient différentes de celles
des individus témoins. (à gauche) Résultats des recherches de Cohen et Squire (1980). (à
droite) Résultats des recherches d'Albert, Butters et Levin (1979)
(Tous les alcooliques ne développent pas un syndrome de Korsakoff)
Plus on avance dans la maladie, plus les souvenirs récents sont d’abord atteint puis au fur et à
mesure se sont les souvenirs lointain qui sont affectés à leurs tours

APPRENTISSAGE, SOUVENIR ET MEMOIRES

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

3 processus :

1- Encodage (cf. chap attention : si


nous ne sommes pas attentif, il y a peu de
change pour encoder l’info)
2- Plus l’information est consolidée
plus elle sera stockée facilement
3- Plus on aura de chance de récupérer l’information
ATTENTION : ce n’est pas parce qu’une information est consolidée qu’elle sera d’office
récupérée par la suite (ce sont les fonctions exécutives qui rentrent ne compte pour
récupérer l’info). La récupération permet à son tour de mieux encoder l’info, de la consolider
et de mieux la récupérer par la suite
Encodage : dépend des processus perceptifs / attentionnels / émotionnels
Consolidation/stockage : enregistrement de l’info à ± long terme
Récupération : accès à l’info stockée :
• Spontanée ou stratégique
• Processus actif d’élaboration et de reconstruction

Apprentissage = groupe de mécanismes ou processus via lesquels nos expériences nous


façonnent en modifiant notre cerveau et nos comportements (grâce à la plasticité cérébrale)
Mémoire = résultat de l'apprentissage : un souvenir est créé quand quelque chose est appris
Cet apprentissage peut se faire :
- par une exposition unique
- par la répétition d'informations, d'expériences ou d'actions
Certaines informations ne sont conservées que brièvement alors que certains souvenirs
peuvent durer toute une vie :
• Mémoire sensorielle : souvenir d’une durée de vie très brève (msec. à sec.)
• Mémoire à court terme ou de travail : quelques sec. à quelques min.
• Mémoire à long terme : persiste jusqu’à une vie entière

(Différentes mémoires attribuées à différentes fonctions) Fonctions multiples => mémoires


multiples toutes ces actions sont différentes :
• Enregistrer les détails de notre vie quotidienne
• Se souvenir d’actions à réaliser
• _________________ déjà réalisées
• __________ des noms, des visages, des i. rencontrés
• Garder temporairement à l’esprit une info.
• Identifier, évaluer et répondre correctement aux divers objets et situations, et à
leurs interactions

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

• Capturer les régularités de notre environnement et adapter nos cerveaux et


comportements en conséquence

Les différentes mémoires s’activent dans différents endroits cérébrale

MÉMOIRE SENSORIELLE :
Des informations qui viennent de vous être présentées semblent persister comme une sorte
d'écho dans votre tête, même lorsque vous n'y prêtez pas vraiment attention.
La durée de vie de la trace mnésique sensorielle est très brève :
• Audition = mémoire échoïque [< 10 s] on retient bien plus longtemps
• Vision = mémoire iconique [< 500 ms] bien plus brève (on retient que pendant un
court moment)
Comment a-t-on pu mettre en évidence que la mémoire sensorielle visuelle et moins longue
que l’auditive ?
On nous met devant un écran, il y a
12 lettres qui seront flashées à
l’écran. Il faudra rappeler soit la 1ère,
2ième ou 3ième ligne (suivant le type
de son qu’on nous administrera)
Procédé :
- écran avec les 2 lettres

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

- écran blanc (qui dure de 0 à 1min =1000 ms)


- passé ce délais, on nous administre un des 3 sons (aigu = 1ère ligne, médium = 2ième
ligne, grave = 3ième ligne) dure 500 ms
- après le son, on doit dire qu’elle est la ligne correspondant au son
Pour comparer, il faut jouer avec le temps visuel et l’indice sonore

En moyenne, on arrive à bien retenir les lettres qui correspondant au son, dans un délai de
500 ms. Après ce délai, les performances diminuent façon expérimentale de montrer les
limites de la mémoire sensorielle
Conclusion : les sens captent l’information avec une durée de vie relativement brève. Ces
infos seront mises en évidence par des processus attentionnels ou émotionnels la saillance
permettra à l’information de passer ou non dans la mémoire à court terme (mémoire qui
dure quelques secondes, le temps de faire qqch avec l’info)

MÉMOIRE A COURT TERME : (se répéter l’information pour pouvoir la répéter)


Le modèle d’Atkinson & Shiffrin (1968) ce modèle est dépassé

Le stimulus passe d’abord dans la mémoire sensorielle mémoire à court terme (grâce à al
boucle récapitulatoire et en plus la boucle est sollicitée plus dans chance à l’information
d’arriver dans la mémoire à long terme) mémoire à long terme

Les informations sensorielles entrent dans le système de traitement de l'information et sont


d'abord stockées dans un registre sensoriel Les éléments sélectionnés via des processus
attentionnels sont ensuite déplacés vers un stockage à court terme avec la répétition,
l'élément peut passer d'un stockage à court terme à un stockage à long terme
idée : on nous donne de plus en plus de
chiffres à retenir on rajoute à chaque
fois des chiffres
BUT : évaluer jusqu’à quel moment on
arrive à utiliser la mémoire à court terme

Fin des années 50, Georges Miller, a


montré qu’en moyenne, on retient 7 +- 2
éléments en mémoire à court terme
Chose permettant de faciliter la mémoire :

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

notion de chunks retenir par bloc significatif

Différentes contraintes à la mémoire à


court terme :
La modalité auditive supérieure à la
vision : on régit plus rapidement
lorsqu’on entend quelque chose que
lorsque l’on voit
Temps d’articulation des items long
mots sont plus difficile à retnir que les
courts

Similarité ton, son, mon, long plus


facile à retenir les mots différents que
les mots similaires

DEFICITS EN MÉMOIRE : L’AMNESIE


Mémoire à court terme préservée = capacité de retenir un nombre limité d’infos sur une
courte période de temps
Empan de chiffres (digit span) : 7 ± 2 éléments Patient H.M. OK (typiquement dans la
norme)
Empan de chiffres étendu (même série de chiffre à laquelle on rajoute à chaque fois une série
en plus) : 2-5-1-4-2-5 ; 2-5-1-4-2-5-9 ; 2-5-1-4-2-5-9-4 ; …
- Personne neurologiquement saine : jusqu’à 20 chiffres
- Patient H.M. KO si > à son empan personnel
Expérience :
Empan de chiffres chez des patients amnésiques et
des participants témoins.
Une séquence de cinq chiffres était lue aux
participants qui devaient ensuite répéter les
chiffres à l'expérimentateur. Si les chiffres étaient
répétés correctement, un autre chiffre était ajouté
à la séquence suivante. Si les chiffres d'une
séquence étaient mal rapportés, la séquence en
question était répétée jusqu'à ce que le participant
la rapporte correctement.
H.M ne peut plus faire appel à sa mémoire à long terme/ épisodiques pour se souvenir des
chiffres qui vont au-delà de son empan par contre, une personne saine sait revenir dans sa

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

mémoire à long terme/ épisodique pour retrouver les chiffres allant au-delà de la mémoire à
court terme

MCT patients amnésiques OK si


• délais court entre exposition à l’info et sa restitution
• # D’infos à retenir ≤ empan mnésique
• Par ex. H.M. avait des difficultés pour :
- Lire : difficulté à se souvenir de l’intrigue un moment, la mémoire à court terme
sera saturée mais si la mémoire à long terme n’est pas effective, on ne se souvient
plus, complètement perdu
- Suivre une longue conversation : oublie à mesure (ne sait pas rattacher dans éléments
épisodiques à ce que la personne est entrain de dire)
Patient H.M n’avait pas de problème tant que l’on respectait son délai de la mémoire à court
terme
Tapoter des séquences de plus
en plus longues et le patient doit
reproduire les mêmes
mouvements

Empan en MCT : Patient (K.F.) troubles spécifiques de la mémoire à court terme mais
mémoire à long terme fonctionnelle • Empan de chiffres de 2 (Lésions dans l’HG dans les
régions autour de la scissure de Sylvius)
Double dissociation neuropsychologique :

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Modèle séquentiel d’Atkinson et Shiffrin


(1968)
• H.M. en accord : c’est le relais entre
MCT et MLT qui pourrait être KO
• K.F. remet le modèle en question : MLT
OK malgré une MCT KO
=> Il existe bien 2 systèmes de mémoire distincts mais ils ne sont pas organisés en séquence •
L’étude de cas neuropsychologiques met les modèles cognitifs à l’épreuve

SYSTEMES MNESIQUES : MÉMOIRE DE TRAVAIL

• MdT = processus dynamique de stockage à capacité limitée (toujours court terme mais avec
plus de spécificité)
- Conserve des informations à court terme (maintenance)
- Effectue des opérations mentales sur son contenu (manipulation) • Ex.: réaliser un
calcul mental (55 × 3)
Processus dynamique et actif
EN plus de retenir l’info à court terme il faut réajuster
les chiffres

En moyenne, un empan de chiffre à l’endroit sera plus


long qu’un empan de chiffre à l’envers (car besoin de
processus supplémentaire + effort cognitif)

• MdT = processus de stockage à capacité limitée


Mémoire de travail fait appel au
système exécutif central pour
manipuler l’information dans
deux autres sous systèmes :

- si on nous demande de répéter


des mots ou chiffres Boucle
phonologiques (= boucle
récapitulatoire de la modèle de
base) personne plus verbale
-si on demande de répéter des mots dans l’ordre inverse ou des chiffres à l’envers on
répète grâce à la boucle phonologique mais en plus, besoin de système exécutif central pour
manipuler l’info dans la boucle

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

-calepin visuospatial (personne plus visuelle) : information visuelle puis manipulation dans
syst éxe cen
On peut évaluer la MdT :
• Code acoustique de la BP
- + d’erreurs ou d’omission dans la répétition ou le rappel
- si lettres avec une acoustique similaire : P, B, G, D, T vs. A, I, F, Q, Z
- si un texte contient + de mots homophones ou proches acoustiquement
• Code visuel du CVP
- stratégie visuelle (CVP vs. BP) meilleure si aucune tâche interférente visuospatiale

Bases cérébrales de la BP
• BA44 : aire de Broca : production langagière,
articulation
• BA40 : gyrus supramarginal : aire multimodale

Patient E.E. après neurochirurgie


• MLT OK
• Production et compréhension langagière OK
• Compréhension à la lecture OK
• MdT visuospatiale OK
• MdT verbale KO
•Transposition chiffre arabe « 5 » ⇌ chiffre écrit « cinq » KO

L’imagerie par IRM a été reconstruite pour fournir un rendu tridimensionnel de l’hémisphère
gauche du patient E.E. Ce
patient avait des déficits
sélectifs de mémoire de
travail. (a) le scanner
structurel et métabolique
pris avant la chirurgie; (b) le
scan pris après la chirurgie.
La zone de la tumeur est
indiquée par un ombrage.
Les médecins ont utilisé la
tomographie à émission de positrons (PET) avec un traceur de méthionine radiomarqué pour
identifier la tumeur en fonction de l’accroissement de son profil métabolique (en rouge).

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Bases cérébrales (TEP)


• MdT verbale
• Prédominance hémisphérique gauche • Cortex
préfrontal ventrolatéral

MdT visuospatiale
• Réseau + bilatéral mais prédominance hémisphérique
droite
• Cortex frontal postérieur
• Cortex pariétal
• Cortex occipital extrastrié
• Bilatéral => verbalisation automatique ?

Modifications du débit sanguin cérébral local, mesurées par tomographie par émission de
positrons (TEP). Des tâches de mémoire de travail verbales (en haut) et spatiales (en bas) ont
été testées chez des volontaires en bonne santé. Les trois vues représentent l'hémisphère
gauche (à gauche), la surface supérieure (dorsale) des deux hémisphères, avec le lobe frontal
en haut (au milieu), et l’hémisphère droit (à droite).

Tâche permettant d’évaluer la MdT = Tâche N-back

La tâche N-back implique


généralement à la fois des fonctions
exécutives, ou de contrôle, et des
fonctions de maintenance. Dans
cette tâche, une série d'éléments
sont présentés un par un et la tâche
consiste à répondre lorsqu'un élément correspond à un élément présenté N (un, deux ou
trois) fois auparavant.
Alors que la version 1-back nécessite simplement une comparaison avec l'élément précédent,
les versions 2-back ou 3-back nécessitent beaucoup plus d'opérations. Par exemple, dans une
tâche 2-back, si la séquence est P-Z-B-Z-T-Q-T, la personne commence à être attentive après
le troisième élément, les réponses correctes étant « non, oui, non, non, oui ».
Ainsi, à chaque essai d'une tâche 2-back, une personne doit conserver en mémoire de travail
(MdT) l'élément en cours ainsi que les deux derniers éléments.
Ensuite, il doit comparer l’élément actuel aux précédents, en répondant uniquement si
l’élément actuel correspond à l’élément qui a été affiché deux temps plus tôt.
Après chaque essai, le contenu de la MdT doit être mis à jour pour inclure le dernier élément,
tandis que les éléments de plus de deux essais précédents doivent être supprimés.
Ainsi, la tâche nécessite, entre autres opérations, de maintenir, comparer, mettre à jour et
inhiber des informations en MdT. Ce type de tâche active de manière robuste le cortex

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

préfrontal et les performances associées à la version 2-back sont perturbées par une TMS
appliquée sur les régions préfrontales dorsolatérales.

NEUROPSYCHOLOGIE DE L’ATTENTION
ATTENTION DIVISÉE (CF tp neuropsy I)

Évaluation • Ex.: épreuve de la TAP (Test of Attentional Performance) • «


Dans la tâche suivante, vous devrez appuyer le plus vite possible lorsque
les croix à l’écran forment un carré et lorsque l’alternance entre les sons
aigus et graves n’est pas respectée »

Troubles • Incapacité à gérer plusieurs actions simultanément • Difficultés lors de discussions


croisées
BURN OUT : trop d’information dans la mémoire de travail

SYSTEMES MNESIQUES : MÉMOIRE A LONG TERME

• Mémoire déclarative = souvenirs des événements et des faits, personnels et généraux


(dans la mémoire épisodique ou sémantique), auxquels nous avons un accès conscient à ces
souvenirs et qui peuvent être rapportés verbalement via le langage
• H.M. : c’est à ce moment que le patient avait de grosses difficultés mémoire
déclarative KO :

Mémoire épisodique (Lorsqu’on lui demande : Où ? Quand ? Avec qui ?)


Ne se souviens pas des souvenirs d'expériences personnelles que nous nous rappelons au
sujet de notre propre vie et de ce qui s'est passé, où, quand et avec qui

Ne se souviens pas de souvenirs personnels autobiographiques

o La mémoire épisodique est le résultat d'un apprentissage associatif rapide


(hippocampe lien pour récupérer une information): le quoi, le où, le quand
et le qui d'un épisode, son contexte, sont associés et liés et peuvent être
extraits de la mémoire après un seul épisode vécu
o Processus de récupération est un processus génératif qui peut amener à
certaines erreurs, on peut aussi créer de faux souvenirs par ces processus
Mémoire sémantique (Quoi ?) processus d’identification mais n’applique pas le contexte
dans lequel il s’inscrit (région antérieur du lobe temporal qui sont lésés)

= connaissance objective de nature factuelle mais qui n'inclut pas le contexte dans lequel elle
a été apprise

51
Murielle Marlier – BA2 Psycho

(Aparté) RECUPERATION DES SOUVENIRS :


• Cortex pariétal gauche • Gestion attentionnelle des souvenirs • Cortex P dorsal gauche •
Récupération stratégique des souvenirs • Contrôle top-down de l’activité hippocampique •
Cortex P ventral gauche • Récupération spontanée des souvenirs • Contrôle bottom-up de
l’activité hippocampique

Récupérer un souvenir c’est : (cf chap attention)


- Les processus attentionnels vont jouer un rôle car : faire attention à une
représentation que l’hippocampe reforme.
- Processus servant à la gestion des souvenirs :
o cortex pariétal dorsal gauche : on dirige volontairement notre attention sur un
souvenir particulier recréé par l’hippocampe
o cortex pariétal ventral gauche :
on vacille toujours des souvenirs volontaires à des souvenirs spontanés : interrupteur
mental switch de l’un à l’autre
HG processus attentionnel également présent mais il serait davantage lié au processus
de récupération des souvenirs. Ces processus seraient connectés au niveau des processus
situés dans les lobes temporaux médians (c’est-à-dire les processus qui ne fonctionnaient
plus chez le patient H.M car on le lui avait retiré)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

DEFICITS EN MÉMOIRE : L’AMNESIE


Imaginer son futur repose sur son propre passé
Demander comment on voit le futur :
• Patient amnésique K.C.

o Impossibilité de se projeter dans le futur (car pour se projeter, on se base sur


nos souvenirs du passé MAIS si nous n’y avons plus accès, nous n’arrivons pas
à nous projeter)
o Perçoit un « blanc »
• Personnes âgées

o Génèrent spontanément moins de détails qui pourraient arriver dans leur futur
• Réseau commun quand on se projette dans le passé et dans le futur
Se souvenir du passé et
imaginer l'avenir
dépendent d'un réseau
commun de régions
cérébrales. Un réseau
neural commun est
activé lorsque les gens
se souviennent
d'épisodes survenus
dans leur passé personnel et lorsqu'ils imaginent des épisodes susceptibles de se produire
dans leur avenir personnel. Ce réseau comprend l'hippocampe, une partie du lobe temporal
médian connue depuis longtemps pour jouer un rôle important dans la mémoire épisodique.

• Mémoire non déclarative (souvenirs difficilement verbalisable)

Mémoire procédurale (Comment ?) c’est le savoir faire (comment peut-on faire telle ou
telle chose ?)
Dépend d'une expérience étendue et répétée
- l’apprentissage des habiletés motrices (difficile à verbaliser car c’est dans l’action que
cela se réalise) :
o la conduite à vélo
o la dactylographie
o la natation
o …
- l’acquisition d’aptitudes cognitives (façon dont on va activer certains processus
cognitifs) :
o la lecture (apprendre à lire de gauche à droite et non de droite à gauche)

53
Murielle Marlier – BA2 Psycho

o la gestion de son attention (apprentissage : yoga, exercice de pleine


conscience)
o …
Apprentissage d’habiletés préservé = Acquisition graduelle et par répétition, d’opérations ou
de procédures motrices, perceptives ou cognitives qui facilitent la performance

• Dessin en miroir (mirror tracing)


La tâche de dessin en miroir, qui a en premier fourni la preuve d'un
nouvel apprentissage chez le patient amnésique, H.M. (a) Dans cette
tâche, il faut tracer entre les lignes d'une étoile en regardant dans le
miroir. (b) Comme indiqué dans les graphiques, le nombre d'erreurs faites
par H.M. diminuait avec la pratique (nombre de fois que le trait est hors
des lignes). Sa performance s'est améliorée à peu près au même rythme
que celui observé chez des participants témoins typiques.
Le patient ne se souvient plus d’avoir fait cet exercice mais
cognitivement, il y a un souvenir car plus il a une amélioration de sa
performance même s’il ne se souvient plus qu’il a déjà fait cet exercice
quelques jours plutôt (oublie à mesurer). Il a procéduralisé l’action
• Poursuite rotative (rotary pursuit)

Dans cette tâche, un individu doit suivre une cible en mouvement circulaire. Avec la pratique,
les amnésiques montrent une augmentation du temps passé sur la cible.
le système de représentation perceptive
• l’effet d’amorçage perceptif (perceptual priming) = changement dans la réponse à un
stimulus ou dans la capacité à identifier un stimulus après une exposition antérieure à ce
stimulus
Grâce de stock de descriptions structurales des objets on identifie et reconnaît l’objet bien
plus facilement
PROCESSUS DE TRAITEMENT DANS LA RECONNAISSANCE D’OBJETS
Dépendance vs. indépendance du point de vue + IRMf
HG serait plus spécialisé pour coder les informations de type orientation de l’objet et de
capter que c’est le même objet
HD à chaque angle différent, il pense que c’est un autre objet alors que c’est le même

• Complétion de fragments de mots (word


stem)
Effet d’amorçage totalement préservé chez
H.M

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Dissociation entre un déficit de rappel libre et de rappel indicé et une complétion de


fragments de mots intacts chez les patients souffrant d'amnésie. Les patients amnésiques ont
des très mauvaises performances par rapport aux individus témoins lorsqu’on leur demande
de se rappeler les mots qu’ils viennent d’étudier quelques temps auparavant (rappel libre) ou
même lorsqu’on leur donne les premières lettres de chaque mots (rappel indicé). Cependant,
lorsqu'on leur demande de compléter chaque fragment de mot avec le « premier mot qui leur
vient à l'esprit », ceux-ci sont tout aussi biaisés que les personnes neurologiquement intactes
et rapportent plus souvent un mot étudié auparavant. Ainsi, l'exposition antérieure à un
matériel amorce leur comportement ultérieur même s'ils ne peuvent pas se rappeler
explicitement de l’expérience qu’ils ont vécue précédemment.

• Double dissociation neuropsychologique => MLT épisodique ≠ SRP

APPRENTISSAGE MOTEUR ET PLASTICITE CEREBRALE


Cervelet et codage de la précision temporelle entre 2 évènements • Le conditionnement du
clignement des yeux (eyeblink conditioning)

55
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Les lésions du cervelet perturbent la réponse acquise lors du conditionnement des yeux. (a)
Un son neutre précède et co-termine avec un jet d'air aversif sur l’œil. (b) Au début de
l'entraînement, le jet d'air fait cligner l'animal. Plus tard dans l’apprentissage, l'animal cligne
des yeux en réponse au son, réduisant ainsi l'impact du jet d'air. (c) Les lésions des noyaux
cérébelleux profonds abolissent la réponse apprise. L'animal continue de cligner de manière
réflexe en réponse au jet d’air ; ce comportement indique que la lésion a produit un déficit au
sein de la réponse apprise et non un déficit au niveau moteur. Les réponses anticipées et
apprises sont toujours présentes à la suite de lésions du cortex cérébelleux. Cependant, elles
apparaissent temporellement de manière inappropriée et ne sont donc plus adaptatives.
Apprentissage non associatif

• n'implique pas l'association de deux stimuli pour susciter un changement de comportement


L’habituation
- la réponse à un stimulus constant diminue avec le temps
La sensibilisation
- la réponse à un stimulus constant augmente avec le temps

COURS 5 : LES EMOTIONS


OBJECTIFS
1. Définir ce qu’est une émotion
2. Distinguer émotion et sentiment
3. Décrire les émotions de base
4. Décrire les bases neurales des émotions
5. Faire un zoom sur la peur et l’amygdale
6. Comprendre le lien entre émotion et décision
7. Décrire le modèle des marqueurs somatiques

EMOTION : DEFINITION
D’un point de vue psychologique, les émotions comportent 3
composantes :
1. une réaction physiologique (= être excité : pupille qui se dilate,
cœur qui bat plus fort) à un stimulus saillant (= une danseuse)
2. une réponse comportementale (siffler, bouger, etc.)
3. un sentiment= réponse subjective associée à l’émotion. C’est le
fait que ça nous fasse quelque chose et qu’on interprète nos
changements physiologiques et comportementaux comme une émotion spécifiques
(fait partie de l’émotion)
Chaque émotion sera caractérisée par un comportement, une physiologie et un sentiment

56
Murielle Marlier – BA2 Psycho

EMOTIONS : SYSTEMES NEURAUX

L’émotion a généré une réponse physiologique : implication de nombreuses parties du SN


dans le traitement émotionnel :
SNC :

• Stimulus externe —> par le biais des analyses des aires sensorielles (cela fait qu’on
éprouve une émotion) et perceptives (danseuse, araignée, etc.)
• Stimulus interne = souvenir —> hippocampe (cf cours : mémoire)

SNA–> hypothalamus : réaction physiologique grâce au SNA et à l’hypothalamus qui déversera


beauocup d’hormones dans les vaisseaux sanguins qui atteindront différentes glandes de
l’organisme et cela génère une certaine réponse comportementale (toujours cette
composante physiologique et sa réponse comportementale qui génère une émotion que l’on
va interpréter en un sentiment subjectif)

• SN sympathique (ce système est là pour activer le corps afin de faire face à quelque
chose) et parasympathique (ce système est là pour calmer le corps) : ces deux
systèmes sont là pour réguler l’homéostasie interne du corps mais suite à une
stimulation externe ou interne du SNA peut activer soit le SNP ou le SNS —> « fight or
flight » (=combat ou fuite) et « rest and digest » (= repos ou digestion)
Entre les deux : freezing = on ne fuit
pas, on ne combat pas, in reste figé
sur place
Résumé : stimulations externes ou internes
qui vont générer une émotion cette
émotion va générer, à travers le SNA, des
réactions physiologiques (mettre en activité le
corps : hormones prise ou stocker l’energie

• Le système limbique (schéma) : on va


s’intéresser aux aires orbitofrontal et
l’amygdale = structure en forme d’amande
qui est accolé à l’hippocampe (structure lésée
des deux côtés hémisphériques chez le
patient H.M)
Hippocampe structure nous permettant de nous souvenir, de réactiver les émotions
associés aux souvenirs en se connectant, par exemple, à l’amygdale qui va elle même se
connecter au cortex orbitofrontal

57
Murielle Marlier – BA2 Psycho

3 cerveaux de l’homme :

a. le tronc cérébral : 1er cerveau qui est là pour maintenir notre corps en vie (respecter
l’homéostasie)
b. le cerveau reptilien (se greffe au tronc cérébral) : comprenant le système limbique
d’émotion de fuite, de combat, de repos
c. le cerveau des mammifères (se greffe au cerveau reptilien) : qui nous permet de
réguler nos émotions de manière plus fine

CATEGORISER LES EMOTIONS


On peut distinguer 3 catégories d’émotions (plutôt 2 catégories) :

1. Les émotions de base = ensemble fermé d’émotions (très facilement identifiable), chacune
ayant des caractéristiques uniques, façonnées par l’évolution et reflétées par des expressions
faciales spécifiques (plutôt one shot et on redescend très vite –à part si on cultive l’émotion-)
2. Les émotions complexes = combinaisons d'émotions de base, dont certaines peuvent être
apprises sur le plan social ou culturel (exemple : la jalousie), et peuvent être identifiées
comme des sentiments évolués et de longue durée
les émotions de base et complexes vont se décliner en 2 dimensions
3. Les dimensions de l'émotion = émotions fondamentalement identiques mais qui diffèrent
selon une ou plusieurs dimensions en réaction à des événements ou à des stimuli :
• la valence : agréable ou désagréable, positive ou négative (1ère dimension)
• l’éveil (excitation, arousal) : très agréable à très désagréable (2ème dimension)

EMOTION DE BASE
• ensemble fermé d’émotions

• chacune ayant des caractéristiques uniques


• façonnées par l’évolution (on retrouve les émotions de base chez d’autres espèces
d’animaux : chat, chien, primates)
• reflétées par des expressions faciales spécifiques

réseaux musculaires modulaires identifiés via des réseaux anatomiques : muscles


connectés à des neurones qui vont activer spécifiquement certains muscles et pas
d’autres pour générer une expression faciale précise
Universalité des émotions de base : Paul Ekman (www.paulekman.com)

6 ÉMOTIONS DE BASE colère, dégoût, peur, joie, tristesse et surprise


La peur et la surprise sont difficilement discernables neurologiquement parlant
Importance de la perception du contexte corporel

58
Murielle Marlier – BA2 Psycho

L’expression du corps pour la détection des émotions a


aussi son importance (interprétation subjective de
l’individu)
Fear : visage dégoût dans contexte de peur le visage
est très peu caractérisé de peur
Contexte de colère avec une visage de dégoût
beaucoup de personnes disent que c’est un visage de
colère alors que c’est initialement un visage de dégoût

Critères selon Ekman (1994, 1999) :


(pour info)
• Signaux distinctifs universaux
• Présence chez d’autres primates
(primates vivent dans un système
social qui nécessite à ce qu’ils
savent gérer leurs émotions)
• Physiologie distinctive
• Histoire évolutive commune
• Déclenchement rapide
• Durée brève
• Évaluation automatique
• Apparition spontanée : sourire
volontaire (politicien) et spontané
• Ontogenèse spécifique
• Pensées, souvenirs et images
spécifique
• Expérience subjective spécifique

Émotions de bases liées à un réseau


cérébral. Émotions multiples => systèmes multiples => chaque émotion : régions cérébrale
communes et spécifiques (permet de dire que chaque émotion est indépendante des autres)

59
Murielle Marlier – BA2 Psycho

MAIS on peut bien entendu


avoir des combinaisons :
content ++ extase ; joie et
dégoût intrigué ; etc.

Ici, c’est un tableau en 2


dimension mais cela pourrait
être à 6 dimensions : toutes
les émotions peuvent
combinées ensembles

LES EMOTIONS COMPLEXES

Ex. : l’envie, la jalousie, l’amour parental, l’amour romantique,…


Durée + longue : heures, mois, année, toute une vie, eternel

Expression faciale moins définies et/ou manifeste : plus difficile de décrire une émotion
complexe à partir de l’expression du visage et du corps
Composante culturelle + prononcée (la culture n’influence quasi pas les émotions de base ><
émotions complexe qui dépend de la culture)

Contexte des expériences + diversifié

60
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Syndrome d’Othello : la jalousie délirante (réseau neurologique de la jalousie)


• après AVC
• dans la maladie de Parkinson

DIMENSIONS DES EMOTIONS

Valence : émotion
positive ou
négative ?
Éveil : caractérise le
degré d’intensité de
l’émotion
Ex : chaise valence
neutre ; éveil 0
TOUT EST
SUBJECTIF !!

GENERATION D’UNE EMOTION : THEORIES (comment arrive-t-on à interpréter des


émotions ?
La théorie de James-Lange
STIMULUS dans l’environnement (ours) :
1. Perception
2. Réaction physiologique (somatique, viscérale)
• rythme cardiaque ++
• respiration ++
• transpiration ++
3. Interprétation subjective automatique non consciente de l’émotion

Éprouver de la peur dépend de notre interprétation de nos réactions végétative


(SNA) : j’ai le cœur qui bats plus fort j’ai peur (interprétation)

La voie haute et la voie basse de LeDoux


STIMULUS (ours) –> Perception de l’ours => 2 voies de traitements parallèle :

1- Activation de la voie basse : associée à une réponse rapide de l’organisme réaction


végétative de fight or flight (Réponse rapide de « fight or flight » => réponse évolutive
adaptative)

61
Murielle Marlier – BA2 Psycho

2- Activation de la voie haute : associée à une réponse plus lente que celle de la voie
basse elle est associée à l’interprétation qui vient par après d’abord soit combat ou
fuite puis interprétation : on commence à avoir des réactions comportementales) :
Traitement cognitif + lent => sentiment conscient et appris par expérience //

Voie haute corticale : Lente et Consciente en // Voie basse sous-corticale : Rapide et


Inconsciente
L'amygdale reçoit des entrées
sensorielles via deux voies.
Lorsqu'un randonneur rencontre un
ours, les informations sensorielles
activent les souvenirs affectifs par le
biais de la « voie haute » corticale et
de projections sous-corticales de la
« voie basse » vers l'amygdale.
Même avant que les souvenirs
émotionnels n'atteignent la
conscience, ceux-ci produisent des
changements au sein du SN
autonome, tels qu'une augmentation du rythme cardiaque, une tension artérielle élevée, et
une réponse de surprise (par ex. un bon en arrière). Ces souvenirs peuvent également
influencer les actions ultérieures à travers les projections sur le cortex frontal. Le randonneur
utilisera ces informations chargées d’émotions pour choisir sa prochaine action : se retourner
et courir, reculer lentement ou crier sur l’ours ?
EMOTIONS : SYSTEMES NEURAUX : L’AMYGDALE chez toutes les espèces
Cf schéma page 58 (coupe sagittale)

62
Murielle Marlier – BA2 Psycho

L’AMYGDALE : VIVRE SANS PEUR


Lésion amygdale

Syndrome de Klüver et Bucy


• Lésions temporales étendues chez le singe qui incluait l’amygdale :
Agnosie visuelle (« psychic blindness »)
Oralité prononcée

Comportements dangereux (peur KO la peur n’est plus au rdv) : toucher serpent


alors que normalement il ne le ferait jamais
La patiente S.M.
• Maladie génétique de Urbach-Wiethe la patiente n’a plus ses deux amygdales
Calcification bilatérale (= dégénération) et atrophie des lobes temporaux antéro-
médians
Expérience avec cette patiente au sujet de l’identification et expression de la peur KO :
On présente les 6 émotions à la patiente et à un groupe contrôle On constate que la
patiente a de grosses difficultés pour l’émotion de la surprise et de la peur (la peur, elle a
encore plus de mal)
D’un point de vue neurologique, il y a une ambigüité entre l’émotion de la peur et la surprise

63
Murielle Marlier – BA2 Psycho

On constate également un déficit de


compréhension de la peur chez S.M. dans une
tâche de production. On lui a demandé de dessiner
des visages décrivant des émotions de base.
Lorsqu’elle était invitée à dessiner une personne
qui a peur, S.M. a hésité et a ensuite produit la
photo du bébé. Elle n'était cependant pas contente
de son dessin de « peur ».

L’AMYGDALE : PERCEPTION EMOTIONNELLE


• Activité cérébrale en IRMf chez l’adulte
neurologiquement sain
(a)Des visages neutres, apeurés et joyeux ont été
utilisés comme stimuli visuels.
(b) Les visages craintifs ont produit une plus
grande activité dans l'amygdale (zones rouges et
jaunes dans les carrés blancs) que les visages
neutres.
(c) Aucune différence dans l'activité de l'amygdale ne s'est produite en réponse à des
visages heureux par rapport aux neutres.
On peut se demander qu’est ce qui fait que l’amygdale s’active ?

• Activité cérébrale en IRMf : importance des blancs des yeux pour u-que l’amygdale se met
en activité
(Gauche) Exemples de stimuli « blancs des yeux ». (Droite) Les blancs des yeux apeurés
présentent une augmentation plus nette du signal BOLD dans l'amygdale ventrale gauche
que pour les blancs des yeux heureux, les yeux noirs craintifs et les yeux noirs heureux. L'axe
des ordonnées indique le pourcentage de changement de signal par rapport à la fixation.
• Activité cérébrale (ERP) : importance des blancs des yeux dès 7 mois pour la détection de la
peur le cerveau fait la différence (à la fois dans le traitement perceptif et au niveau des
traitements attentionnels)

Les blancs des yeux apeurés présentent une amplitude des potentiels évoqués (event-related
potentials, ERP) plus élevée au niveau des électrodes occipitales (P1, traitement perceptif) et
frontales (Pb, discrimination et Nc, traitement attentionnel). Cet effet n’était pas présent
pour les stimuli en négatif (inverted).

Comportement du nourrisson (jusqu’à 12 mois) influencé par la réaction émotionnelle du


visage de sa mère (cf psycho dév cogni)

64
Murielle Marlier – BA2 Psycho

• Le délit de sale gueule neurologique : on montre des visages à des personnes étant dans
une IRMf deux tâches (implicite et explicite)
Implicite = visage d’un enfant ou d’un jeune adulte ?
Explicite = jugement explicite du degré de confiance sur une échelle
Activation de l’amygdale durant des estimations du degré de confiance qu’inspire un
visage. Activation de l’amygdale lorsque le visage d’une personne n’inspire pas confiance
Participe aux stéréotypes

L’AMYGDALE : PROXEMIQUE NEUROLOGIQUE


Proxémique= degré de distanciation sociale qui est tolérée dans une culture particulière

• Régulation de la distance interpersonnelle


Amygdale, rôle dansdans le rejet de la
personne si celle-ci est fort proche de nous

L’AMYGDALE ET L’APPRENTISSAGE
• La peur conditionnée (fear conditioning)

Si on lèse les amygdales, il n’y a pas de conditionnement car on n’a plus peur

65
Murielle Marlier – BA2 Psycho

• Plasticité neuronale au niveau des


cellules latérales de l’amygdale (pour
info perso)
Voies de l'amygdale et peur
conditionnée. Les informations
sensorielles du stimulus conditionnel
(SC) et du stimulus inconditionnel (SI)
entrent dans l'amygdale par le biais
d'entrées sensorielles corticales et
d'entrées thalamiques dans le noyau latéral. La convergence de ces informations dans le
noyau latéral induit une plasticité synaptique, telle que, après conditionnement, les
informations du SC circulent à travers le noyau latéral et les connexions intra-amygdaliennes
vers le noyau central, tout comme le font les informations du SI. Les CIT sont des cellules
intercalées qui relient les noyaux latéral et basal au noyau central.

• Conditionnement à la peur + enregistrement de la réponse électrodermale (Skin


Conductance Response) = le détecteur de mensonge, on place des électrodes sur les bouts
des doigts => réponse du système nerveux autonome
En gros, on détecte le degré de transpiration de nos doigts avec des électrodes et lorsqu’on
lance un bruit fort : il y a une réponse électrodermale, on transpire un peu plus le SNA est
activé (SNA Parasympa transpire). Test sur 3 patients :
• S.M. : amygdales KO Réponse inconditionnelle mais pas de réponse végétatif
autonome pour les autres stimulations conditionnelle
• W.C. : hippocampes KO SNA réagit à chaque apparition stimulus et plus
fortement pour le stimulus conditionné (le patient est amnésique mais le
conditionnement est toujours présent)
• R.H. : amygdales KO + hippocampes KO Comme la patiente S.M : pas du tout de
réponse du SNA
C’est vraiment l’amygdale qui permet le conditionnement associatif pavlovien (peur
conditionnée)

Conditionnement à la peur + Réponse électrodermale (SCR)


+ Rappel épisodique de la procédure
• Patiente S.M. : amygdales KO
§ Conditionnement KO
§ Rappel épisodique OK : peut décrire le lien de chacun des
stimuli avec le choc électrique ou non mais son corps ne fait
pas l’association car les amygdales ne sont plus au rdv

• Patient W.C. : hippocampes KO


§ Conditionnement OK : son corps réagit comme les sujets
contrôle il y a une réponse conditionnée (RC) face au
stimulus conditionné (SC)
66
Murielle Marlier – BA2 Psycho

§ Rappel épisodique KO : pas capable de rappeler la procédure dissociation car pas capable
d’expliquer les liens entre les stimuli mais par contre, son corps dit qu’il y a un lien vu qu’il
réagit aux stimuli

• Patient R.H. : amygdales KO + hippocampes KO Rien ne va : le patient ne se souvient pas


de la tâche et son corps ne réagit pas non plus
§ Conditionnement KO
§ Rappel épisodique KO

=> l’amygdale est essentielle pour l’acquisition d’une réponse à la peur implicitement
conditionnée

L’AMYGDALE ET SAILLANCE DES STIMULI


• L’amygdale est sensible à certaines catégories de stimuli
- Mouvement biologique : le cerveau câblé pour faire attention à des points spécifiques
pour reconnaître un mouvement biologique

• L’amygdale est sensible à certaines catégories de stimuli (cf psycho dév cogn)
- Mouvement biologique d’une autre espèce : sensibilité très précoce —>
discrimination chez l’enfant de 2 jours

EMOTIONS : SYSTEMES NEURAUX : LE CORTEX ORBITOFRONTAL lié au mammifère


Voir schéma p58
EMOTIONS, DECISIONS ET CORTEX PREFRONTAL
• Phineas Gage : Ingénieur, contremaître accident de travail le 13 septembre 1848 : barre
de fer à travers les lobes préfrontaux (3 x 109 cm) • Cas reporté par John M. Harlow (1848)

• Un Phineas Gage des temps modernes : le patient E.V.R. (damasio)


Pas d’antécédents neurodéveloppementaux
• Excellent étudiant
• A travaillé pour payer ses études
• Marié
• Employé dans une entreprise commerciale à 25 ans
• 35 ans : perte du sens des responsabilités, maux de tête, perturbation visuelle
• Damasio lui fait faire un scan diagnostique d’un méningiome orbitofrontal =>
neurochirurgie cf dia 53 conséquence du retrait des lobes orbitofrontaux (grosse partie
enlevé)
Mauvaise décision, trouble de la déshinibition, etc.

Damasio lui fait passer un test de personnalité dans les normes

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Évaluation neuropsychologique classique tout est ok


• QI : intelligence supérieure
Évaluation neuropsychologiques des conventions sociales et morales dans les
normes
Élaboration de stratégies possibles dans un contexte donné :

• Qqn casse un des objets préférés de sa femme => Que doit-il faire
pour éviter qu’elle soit en colère ?
Perception et conséquence d’une action :
• Une caissière rend trop de monnaie à qqn => Que doit-il faire ?
Rendre pas rendre Quelles pourraient-être les conséquences ? Caissière
problème, etc.
Imaginer des moyens pour parvenir à un but dans le domaine des relations
interpersonnelles
• Établir des relations amicales, entretenir une relation sentimentale

Prédire les suites d’une situation sociale


Ex : on brûle un feu rouge, agent de police à côté qu’est ce qui se
passe ?
Le patient sait prédire quel type de comportement est requis mais une
fois sur le terrain le patient fait tout l’inverse car désinhibé
Tout était ok jusqu’ici
Élaboration d’une tâche plus précise permettant d’évaluer plus finement les prises de risques
et les décisions

Diagramme schématique de la tâche de jeu de


pari de l'Iowa. Les participants reçoivent quatre
jeux de cartes, 2000$ en fac-similés, et sont
invités à jouer pour gagner le plus d’argent
possible. En retournant chaque carte, on obtient
une récompense immédiate (100 $ dans les jeux
A et B et 50 $ dans les jeux C et D). De manière
imprévisible, cependant, le retournement de
certaines cartes entraîne également une pénalité
(qui est importante dans les jeux A et B et petite dans les jeux C et D). Jouer principalement
les pots A et B entraîne une perte nette au total. Jouer les pots C et D conduit à un gain net
global. Les joueurs ne peuvent prédire quand une pénalité va se produire, ni calculer avec
précision le gain net ou la perte nette de chaque pot. Ils ne savent pas non plus combien de
cartes doivent être retournées avant la fin du jeu (le jeu se termine après 100 sélections de
cartes).

68
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Le but : voir si par essais-erreurs on est capable de choisir de retourner les cartes des « bons
pots » par rapport aux « mauvais » pots
Que se passe-t-il chez des patients n’ayant pas de lésion ? Au fur et à mesure du piochage de
carte le sujet comprendra vire qu’il faut plutôt piocher. De temps en temps il reteste histoire
d’être sur qu’il y a réellement une perte puis ne pioche plus dedans

Que se passe-t-il chez le patient E.V.R ? Le patient se comporte de manière inverse : il


persévère dans les pots A et B c’est comme si le patient était emprisonné des gros gains à
la clé et pas du tout sensible aux pertes plus grandes qu’il peut y avoir
le patient n’apprends pas de ses erreurs

CONCLUSION de cette tâche : hypothèse des marqueurs somatiques : dans la vie de tous les
jours, pour prendre une décision et raisonner il faut posséder des connaissances
• sur la situation qui demande une prise de décision
• sur les ≠ options (réponses) possibles pour l’action
• sur les conséquences (résultats/conséquences) de chacune de ces options

En fonction de ses 3 points, on peut élaborer des statégies basée sur :

- sur la logique (raison « pure »)


• Analyse en coûts / bénéfices
• Connaissance des statistiques
• Pondérer chaque option
MAIS…
• Options pas forcément limitées
• Options pas forcément toute disponibles
• Statistiques pas forcément disponibles, etc.

69
Murielle Marlier – BA2 Psycho

- sur le bon sens (raison « pratique »)


• 1 évènement : stimulation externe ou interne (positive + ou négative -) = 1
conséquence (+ ou -) = 1 émotion (+ ou -)

=> Chaque évènement est marqué par une réaction physiologique du corps, du
système nerveux autonome (réponse somatique)

Chaque émotion (= marqueurs somatiques : c’est le corps qui dit si l’action entreprise
est positive ou négative) : ces marqueurs somatiques sont des aides biologiques
• à la prise de décision
• à l’action (ou l’inaction)
• de façon consciente ou non (intuition)
faut garder en mémoire tous ces marqueurs
Le cortex préfrontal (orbitofrontal) a un rôle majeur dans l’acquisition du stock de marqueurs
somatiques tout au long de la vie d’un organisme c’est ce qui est lésé chez phineas gage et
patient E.V.R : c’est comme ci ces patients avaient perdus la mémoire de leurs marqueurs
somatiques. Selon Damasio, ce sont des personnes qui ne généreront plu d’émotions à partir
de la prise de décision et émotion ressenti dû à un événement ne sera plus stocké non plus
• à la naissance, influences : des émotions de base, de la culture
• par la suite, influences : des émotions de bases, des émotions complexes (ex. le regret :
merde, je n’aurais pas dû agir de la sorte on se repenche sur nos actions), de la culture
Damasio hypothèse : si nos réaction sont basées sur nos émotions, système végétatif (SNA),

• Absence de marqueurs somatiques chez E.V.R. : Observation passive d’image émotionnelle


via l’électrode + SCR (réponse du système nerveux autonome) :
E.V.R réaction du SNA totalement
plate, il souffre d’une sociopathie
(car aucune réaction, pas de
transpiration des doigts) acquise
suite à sa chirurgie et à son
méningiome niveau orbitofrontal : il
peut décrire l’image, décrire quelle
réaction émotionnelle il faudrait
avoir mais son corps ne réagit pas (SNA ne réagit plus à la valence et à l’intensité
émotionnelle) du coup EVR problème au niveau du marquage somatique des événements
émotionnels On lui propose de faire la tâche Iowa Gambling Task + SCR

Que se passe-t-il ? On enregistre l’activité électrodermale pour chacune des tas(réponse SNA,
végétative pendant que la tâche se déroule) : à chaque fois qu’on prend une carte dans un
des 4 pots (tas A et B : mauvais pots ; C et D : bons pots)
On peut enregistrer l’activité du SNA, de la réponse électrodermale avant d’effectuer un
choix. C’est au fur et à mesure du piochage des cartes que les marqueurs somatiques vont
s’activer. Ils s’activeront plus pour les tas à grand risque car il y a une conséquence négative
70
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Donc le SNA marque que c’est peut être dangereux et qu’il vaut mieux piocher dans un
autre tas
Conditions contrôle : plus grande intensité des
marqueurs lorsqu’il faut prendre carte dans A
ou B, système est moins actif lorsque piochage
dans les pots C ou D
Ce sont les réactions émotionnelles qui
vont biaiser nos choix (par défaut notre corps
nous dit : attention danger)
Lorsqu’on observe l’activité électrodermale du
patient EVR : les réactions du système
végétatif sont complètement plates
Pour Damasio ce serait la cause : le fait que le système végétatif ne réagisse pas aux situations
de grandes ou petites pertes de façon différentielle avec le SNA qui s’active plus lorsqu’on a
de grande perte. Le fait que le patient EVR n’a pas ces variations de son SNA, fait qu’il n’arrive
pas à prendre des décisions basées sur l’intuition

COURS 6 : SYSTEMES MOTEURS

OBJECTIFS
1. Faire un bref rappel (cf neuroanat)
2. Décrire l’organisation du contrôle moteur descendant
3. Décrire les ≠ voies du contrôle moteur (comment faire les mouvements)
4. Décrire l’organisation fonctionnelle du cortex moteur
5. Décrire le rôle fonctionnel des ganglions de la base (noyau dans le cerveau filtre
mouvements non pertninents)
6. Décrire le rôle fonctionnel du cervelet (réduire l’erreur être le mouvement qu’on
fait et le mouvement que l’on veut faire faire : pour qu’il soit le plus adapté)
7. Décrire le modèle de la compétition des affordances

Résumé :
Les projections des centres supérieurs contrôlent les circuits locaux de la moelle épinière
(ME) et du tronc cérébral (TC). Ces circuits locaux organisent les mouvements en coordonnant
l’activité des motoneurones segmentaires qui innervent les muscles. Ces projections ont leur
origine dans diverses structures du TC et dans plusieurs aires corticales des lobes frontaux.
Les centres du contrôle moteur du TC jouent un rôle particulièrement important dans le
contrôle de la posture, dans l’orientation vers les stimuli sensoriels, dans la locomotion et
dans la motricité orofaciale. Chaque centre exerce des influences qui lui sont propres. L’aire
locomotrice mésencéphalique initie la locomotion. Deux autres centres, le complexes des
noyaux vestibulaires et la formation réticulée, ont des effets généralisés sur la position et la
posture corporelles. La formation réticulée participe également à divers circuits de la
motricité somatique et végétative qui gouvernent l’expressions des comportements

71
Murielle Marlier – BA2 Psycho

végétatifs et des comportements somatiques stéréotypés. Toujours dans le TC, le colliculus


supérieur comporte des motoneurones qui déclenchent les mouvements d’orientation de la
tête et des yeux. Le cortex moteur primaire et toute une mosaïque d’aires « prémotrices » du
lobe frontal postérieur sont, pour leur part, responsables de la planification, de l’initiation et
du contrôle précis de séquences complexes de mouvements volontaires ainsi que de
l’expression somatique des états émotionnels. Pour la plupart, les neurones de ces structures
influencent la production des mouvements en agissant directement sur les circuits
organisateurs locaux du TC et la ME. Les neurones moteurs corticaux contrôlent également
les mouvements de façon indirecte, en projetant sur les centres de contrôle moteur du TC,
qui projettent eux-mêmes sur les circuits organisateurs locaux du TC et de la ME. L’une des
fonctions principales des ces voies indirectes est d’ajuster automatiquement la posture du
corps durant les mouvements volontaires à point de départ cortical.

Contrairement aux neurones moteurs du cortex cérébral et du tronc cérébral (TC), les
ganglions de la base (GdB) et le cervelet n’ont pas de projections directes sur les neurones
des circuits locaux : c’est en régulant l’activité des neurones moteurs du cortex et du TC
qu’elles influencent la motricité. L’expression GdB désigne un ensemble fonctionnellement
diversifié de noyaux enfouis dans la profondeur des hémisphères cérébraux (on leur donne
d’ailleurs aussi le nom de noyaux gris centraux). Le sous-ensemble de ces noyaux qui
intervient dans les fonctions motrices comprend le noyau caudé, le putamen et le globus
pallidus. Ceux autres structures, la substance noire (ou substantia nigra ou locus niger) à la
base du mésencéphale, et le noyau sous-thalamique (ou corps de Luys) dans le thalamus
ventral, sont étroitement associées aux fonctions motrices de GdB. Les composantes motrices
des GdB, ainsi que la substance noire et le noyau sousthalamique, constituent une véritable
boucle sous-corticale reliant la plupart des aires corticales aux neurones moteurs du cortex
moteur primaire, du cortex prémoteur et du TC. Les neurones de cette boucle sont surtout
actifs au début et à la fin des séquences motrices et leurs effets sur les neurones moteurs des
centres supérieurs sont indispensables au déroulement normal des mouvements volontaires.
Lorsqu’une des composantes des GdB ou des structures associées est affectée, le patient ne
peut plus passer sans à-coups des commandes qui déclenchent et maintiennent un
mouvement à celles sui le font cesser. Les mouvements désordonnés qui s’ensuivent peuvent
s’expliquer par une activité anormale des neurones moteurs centraux due à une anomalie du
contrôle qu’exercent normalement sur eux les GdB.

Contrairement aux neurones moteurs corticaux, les neurones efférents du cervelet ne


projettent directement ni sur les circuits locaux du tronc cérébral (TC) et de la moelle épinière
(ME) qui organisent le mouvement, ni sur les motoneurones ⍺ qui innervent les muscles.
Mais, à l’instar des ganglions de la base, le cervelet influence les mouvements en modifiant
les profils d’activité des neurones moteurs de haut niveau et il projette abondamment sur la
quasi-totalité des circuits qui les gouvernent. D’un point de vue anatomique, le cervelet
comprend deux composantes principales de matière grise : un cortex à plusieurs couches en
surface et, profondément enfouis dans la substance blanche, des amas de neurones que l’on
désigne collectivement du nom de noyaux cérébelleux profonds. Les voies qui aboutissent au
cervelet en provenance d’autres régions du système nerveux (principalement du cortex
cérébral, chez l’homme) projettent sur ces deux composantes ; les fibres afférentes émettent
ainsi des collatérales à la fois vers le cortex cérébelleux et vers les noyaux profonds. Les
neurones des noyaux cérébelleux profonds sont la source principale des efférences

72
Murielle Marlier – BA2 Psycho

cérébelleuses. Toutefois ces cellules ne font pas que transmettre les mêmes signaux que ceux
qu’elles reçoivent ; leur activité efférente est modulée par les influences qu’exerce sur elles le
cortex cérébelleux qui les recouvre. Les signaux d’entrée sont donc modifiés par les
traitements dont ils font l’objet dans le cervelet avent d’être renvoyés aux neurones moteurs
corticaux, après relais dans le thalamus, et aux neurones du TC. La fonction majeure du
cervelet est de détecter la différence, appelée « erreur motrice », entre le mouvement prévu
et le mouvement effectivement réalisé et, grâce à ses projections sur les neurones moteur de
haut niveau, de réduire cette erreur. Ces corrections peuvent être faite au cours du
mouvement, mais aussi sous forme d’apprentissage moteur, quand la correction a été mise
en mémoire. Lorsque cette boucle est endommagée, comme cela peut arriver dans un grand
nombre de troubles cérébelleux, le patient commet des erreurs motrices persistantes dont la
nature dépend de l’emplacement de la lésion.

Cf schéma composition du système nerveux (on s’intéresse ici au SNP)

SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ET MOUVEMENT

• Les 4 sous-systèmes neuraux du contrôle moteur (les flèches = ça est modulé par ça) Ex :
systèmes descendants sont modulés par les ganglions de la base

Muscles, motoneurones et moelle épinière motoneurone alpha (et gamma) qui vont nous
intéressé
Unité motrice : groupe de fibres musculaires innervé par 1 motoneurone

73
Murielle Marlier – BA2 Psycho

RESEAU DU CONTRÔLE LOCOMOTEUR


• Chez l’être humain, le contrôle locomoteur dépend davantage de circuits neuraux corticaux
et sous-corticaux
qui modulent les
sorties des
motoneurones
spinaux
Organisation des
structures neurales
impliquées dans le
contrôle de la
locomotion
Représentation
schématique de la
façon dont les
quatre sous
systèmes moteurs s’activent et modulent l’activité des circuits locomoteurs spinaux au sein
des générateurs centraux de rythme. Une fois l'activité initiée, les systèmes corticaux jouent
un rôle relativement mineur dans le maintien de la génération centrale du rythme. Le
contrôle cortical est par contre essentiel pour transmettre l’intention motrice (par ex. la
navigation spatiale, la marche ou la course à pied) et pour le guidage visuel de la locomotion
dans des environnements complexes (par ex. franchir ou éviter des obstacles).

Nous on va s’intéresser au circuit du cortex moteur primaire et prémoteur responsable de


la planification, commande et guidage des mouvements volontaires

74
Murielle Marlier – BA2 Psycho

MOELLE EPINIERE ET MOTONEURONES


• Les circuits neuronaux locaux de longue vs. courte distance
Neurones des circuits locaux de la
substance grise de la ME Les
interneurones propriospinaux qui
projettent sur la région médiane
de la corne ventrale sont situés
dans la partie médiane de la zone
intermédiaire de la substance
grise de la ME ; leurs axones (en
rouge) s’étendent sur plusieurs
segments spinaux (neuromères) et
se terminent des deux côtés. Par
contre, les interneurones
propriospinaux qui projettent sur
les régions latérales de la corne
ventrale occupent une position plus latérale ; leurs axones (en orange) ne s’étendent que sur
quelques segments et se terminent ipsilatéralement. Les voies qui font contact avec les
régions médianes de la ME interviennent essentiellement dans le contrôle de la posture et de
la locomotion ; celle qui font contact avec les régions latérales interviennent dans le contrôle
des mouvements fins des extrémités.

ORGANISATION DU CONTRÔLE MOTEUR DESCENDANT


• Organisation somatotopique de la corne ventrale

75
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Vue d'ensemble
des contrôles
moteurs
descendants (en
haut, à droite)
Organisation
somatotopique
de la corne
ventrale au
niveau du
renflement
cervical. Les
projections
descendantes
issues du cortex moteur se situent dans la substance blanche latérale de la ME, celles qui
proviennent du TC occupent une position ventro-médiane. (Au milieu) Schéma des
principales voies descendantes impliquées dans les contrôles moteurs.
La partie médiane de la corne ventrale contient les motoneurones ⍺ qui régissent la posture,
l’équilibre, la marche ainsi que les mouvements d’orientation de la tête et du cou lors des
changements de direction du regard. Les projections que reçoivent ces motoneurones
médians ont leur origine dans le TC, descendent dans la partie ventromédiane de la substance
blanche de la ME et se terminent bilatéralement.

La partie latérale de la corne ventrale contient les motoneurones ⍺ qui gouvernent les
mouvements volontaires fins des extrémités. Ces motoneurones latéraux reçoivent de la part
du cortex moteur controlatéral de puissantes projections empruntant un faisceau pyramidal
latéral, principal contingent de fibres corticospinales, qui descend dans la substance blanche
latérale de la ME. Par souci de simplicité, seul un côté du tronc cérébral, du cortex moteur et
de la corne ventrale latérale est illustré, tandis que le faisceau cortico-spinal antérieur (de
moindre importance) n'est pas représenté.

VOIES CORTICO – SPINALES ET CORTICO – BULBAIRES

2 grands faisceaux descendants des aires corticales motrices


1. Les faisceaux cortico-bulbaires –> centres TC
• noyaux des nerfs crâniens (par ex.: faisceaux tecto- ou vestibulo-spinal)
o connexions bilatérales (mais exceptions possibles)
• formation réticulée (faisceau réticulo-spinal)
• noyau rouge (faisceau rubro-spinal)
• noyaux du ponts (faisceau cortico-pontique)
2. Les faisceaux cortico-spinaux (ou pyramidaux) –> centres ME
• décussation de 90% des axones => connexion directe controlatérale avec la ME
o = faisceau cortico-spinal (pyramidal) latéral

76
Murielle Marlier – BA2 Psycho

• 10% des axones => connexion directe bilatérale avec la ME


o = faisceau cortico-spinal
(pyramidal) ventral
Cortex moteur primaire : envoie de
grands faisceaux de fibres sur la ME

On retrouve des cellules


pyramidales (couche 5)
Cortex prémoteur : envoie certaines
ifnormations dans les noyaux du tronc-
cérébrale

• Le cortex moteur primaire et les aires prémotrices


VOIE CORTICO – SPINALE (cortex vers moelle épinière) OU PYRAMIDALE

• Décussation (= croisement de fibres) de 90% des fibres du faisceau cortico-spinal


90% des axones
vont croiser la
ligne médiane de
la moelle
épinière et passe
donc de l’autre
côté du corps.
Donc si on se
situe d ns l’HG,
90% des axones
du cortex moteur
vont passer du
côté droit et vont innerver la moelle épinière responsable des mouvements du côté droit du
corps.
Le croisement des fibres (= décussation)
se fait au niveau du tronc cérébral (au
niveau des structures que l’ont appel
pyramides
SI on part du cortex moteur dans un des
hémisphères 90% des fibres des axones
qui vont faire une décussation c’est-à-dire
croiser la ligne médiane du corps et se
retrouver de l’autre côté si HG : 90% à

77
Murielle Marlier – BA2 Psycho

droite et si c’est HD : 90% à gauche

D’un point de vue fonctionnel, cela a une importance :


- Cortex moteur droit : 90% des axones se retrouvent sur la moelle épinière contrôle
plus fin pour le côté gauche du corps même s’il y a 10% pour le côté droit mais le
contrôle est moins fin car moins d’influence de HD
- Pareil pour l’HG 90% côté droit et 10% côté gauche

Correspondances topographiques (homoncule de Penfield) cf cours plus haut

ORGANISATION FONCTIONNELLE DU CORTEX MOTEUR PRIMAIRE

• L’organisation somatotopique du cortex moteur primaire


Représentation topographique de la musculature du corps sur le cortex moteur primaire (en
haut à droite) Emplacement du cortex moteur primaire sur le gyrus précentral. (En bas à
droite) Section passant par le gyrus précentral et illustrant l’organisation somatotopique du
cortex moteur.

• les représentations topographiques du mouvement dans M1 s'organisent autour de


catégories de comportements moteurs éthologiquement pertinentes

78
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Expérience1 : Distribution topographique des sites où une microstimulation évoque, chez le


singe macaque rhésus, des mouvements ayant une signification éthologique. Sur le cerveau,
à gauche, le rectangle délimite la région du cortex moteur qui a été explorée. A droite, la
zone ombrée de la carte des sites de stimulation correspond au cortex de la berge antérieure
du sillon central.

Les ≠ intentions du mouvement (ou les ≠ buts de chaque action) sont codées dans le cortex,
plutôt que les ≠ contractions de muscles
Expérience2 : Mouvements intentionnels du bras et de la main controlatéraux déclenchés par
une microstimulation prolongée du cortex moteur primaire chez un singe macaque La
stimulation du cortex moteur primaire situé vers le milieu du gyrus précentral déclenche des
mouvements coordonnés de la main et de la bouche (dessin du milieu) ou des mouvements
du bras l’amenant dans l’espace central, comme pour examiner visuellement et manipuler un
objet tenu en main (dessin de droite). Les positions de départ de la main controlatérale à la
stimulation sont indiquées par les croix bleues, les mouvements provoqués sont illustrés par
les tracés noirs et la position terminale de la main à la fin de la microstimulation est indiquée
par les points rouges.
On pourrait se demander : que code chaque neurone du cortex moteur primaire ?
• l'activité neurones du cortex moteur primaire est associée à la magnitude et à la direction
de la force produite par les muscles
- Enregistrement de l’activité d’un seul neurone du cortex moteur primaire pendant
que le singe est entrain d ‘effectuer un mouvement
(a) L'animal est entraîné à déplacer un levier du centre
vers l'un des huit emplacements environnants. L'activité
d'un neurone du cortex moteur primaire est retracée à
côté de chaque emplacement cible. Chaque ligne
représente un seul mouvement et les points
correspondent aux potentiels d'action du neurone. Les
données sont alignées pour chaque mouvement (barre
verticale).
(b) Ici, les mouvements débutent sur l’un des huit
emplacements périphériques et finissent toujours à
l'emplacement central. L'activité du neurone est
maintenant reportée sur la figure selon chaque
emplacement de départ.

Conclusion : Le neurone est le + actif (+ grande densité de points= potentiel d’action


enregistré au cours de l’essai) pour les mouvements allant dans un sens descendant (vers le
singe, flèches rouges), quels que soient les emplacements de départ ou finaux

79
Murielle Marlier – BA2 Psycho

les neurones vont coder pour un mouvement avec un objectif particulier (mains tirer vers
soi, s’éloigner de soi)

• L'activité est répartie dans de nombreux neurones, chacun d’eux possédant sa direction
préférée unique (= vecteur de population)

Préférence directionnelle d'un neurone moteur cortical (en haut à gauche) Un singe est
entraîné à actionner une manette dans la direction indiquée par une diode
électroluminescente.
(à droite) On a enregistré l’activité d’un neurone individuel au cours de mouvements du bras
exécutés dans huit directions différentes ; sur les représentations par balayages successifs
(rasters), le zéro indique le début du mouvement et chaque petit trait vertical représente un
potentiel d’action. L’activité du neurone enregistré augmente avant le mouvement compris
entre 90 et 225 degrés (zone en jaune), mais diminue avant les mouvements compris entre
315 et 45 degrés (zone en bleu).
(En bas à gauche) La courbe montre que la fréquence de décharge du neurone est maximale
avant des mouvements exécutés dans une direction particulière qui constitue la direction
préférentielle du neurone.
(Au milieu) Chaque trait noir représente la fréquence de décharge de différents neurones
corticaux individuels avant des mouvements exécutés dans les huit directions. En combinant
les réponses de tous les neurones durant l’enregistrement, on peut obtenir un « vecteur de
population » (flèches rouges) représentant la direction du mouvement codées par l’activité
simultatnée de l’ensemble de la population de neurones.

• L’activité de M1 (=aire motrice primaire) n’est pas purement « motrice » Influence des
données sensorielles sur le mouvement et M1.
Ex.: la circonférence d’un verre détermine la taille de l’ouverture de la pince de notre
main
Ex.: le poids d’un objet détermine la force musculaire responsable de la vitesse
déplacement des effecteurs
M1 intention, mouvements particulier
ORGANISATION FONCTIONNELLE DU CORTEX PREMOTEUR
Cortex prémoteur subdivisé en deux régions : cortex prémoteur à proprement dit, aire
motrice supplémentaire
Cortex prémoteur = réseau de neurones qui vont coder un vocabulaire de base des actes
moteurs. Envoie l’influence sur l’aire motrice primaire ou directement sur les noyaux du
tronc cérébral qui vont influencer à leur tour la moelle épinière

• neurones sensibles quand : le geste doit être dirigé vers quelques chose (ex : utilisation du
GSM)

80
Murielle Marlier – BA2 Psycho

- un singe atteint un objet avec la main


- un singe fait le même geste pour tenir l’objet
- un singe tente de déchirer l'objet (comme avec une feuille à l’état naturel)
• l’activité cellulaire dans cette zone peut refléter non seulement la trajectoire d’un
mouvement, mais également des classes d’activités gestuelles de base, comme atteindre,
tenir et déchirer
• liens étroits avec le cortex pariétal
action guidée par les évènements externes, sensoriels (région sensorimotrice)
Aire motrice supplémentaire (supplementary motor area, SMA) • Active des programmes
moteurs qui sont en lien avec nos objectifs, la planification liens étroits avec le cortex
frontal médian (fonctions éxécutives) => influence la sélection et la planification de l’action
sur la base d’objectifs internes et l’expérience personnelle
• AMS : rôle important dans des actions plus complexes telles que celles impliquant des
mouvements séquentiels ou nécessitant des mouvements coordonnés des deux membres
Ex : ouvrir bocal, ouvre boîte mouvement différents des deux mains
AMS va inhiber les conflits cognitifs
Lésion SMA => Si l'on demande à un patient de mimer l’ouverture d’un tiroir avec une main
et la récupération d’un objet imaginaire avec l'autre, les deux mains peuvent imiter le geste
d'ouverture (Techniquement lorsque AMS fonctionne : il faudrait une inhibition dans l’une
des mains afin de pouvoir faire le mouvement correctement)
Corrobore l’idée d’un processus concurrentiel dans lequel un objectif abstrait - extraire un
objet du tiroir - est activé et une compétition s'ensuit pour déterminer comment les
mouvements requis sont attribués à chaque main
SMA endommagée (apraxique) => processus d'affectation interrompu et l'exécution échoue,
même si la personne est toujours capable d'exprimer verbalement l'objectif général -
dissociation entre la parole : explication et l’initiation du mouvement car AMS kapout
• Syndrome de la main étrangère (Alien-Hand Syndrome) vidéo dia 39 : la main fait ce
qu’elle veut : ne réponds plus aux intentions motrices
La personne peut tendre la main et attraper un objet, puis être surprise de le trouver
dans sa main
Dans des cas plus étranges, les deux mains peuvent travailler en opposition, ce qui est
particulièrement le cas après une lésion ou une résection du corps calleux. Une patiente a
décrit comment sa main gauche tenterait de déboutonner son chemisier dès qu’elle aurait
fini de s’habiller. Lorsqu'on lui a demandé de donner à l'expérimentateur son livre préféré, sa
main gauche s'est tendue et a saisi le livre le plus proche, après quoi elle s'est exclamée avec
surprise : « Oh, mais ce n'est pas celui-là ! ».

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Ces comportements fournissent une preuve supplémentaire de la planification


motrice en tant que processus concurrentiel, qui peut entraîner une compétition non
seulement entre les cibles potentielles d’une action (par ex., la tasse à café ou le clavier de
l’ordinateur) mais également entre les deux membres
• influence des informations du cortex pariétal postérieur : le cortex moteur reçoit les infos
par rapport à ce qui est perçue dans l’environnement
Nombreuses similitudes avec le cortex prémoteur ex.: les neurones des deux régions
présentent une préférence directionnelle et les vecteurs de population dérivés de chaque
zone correspondent parfaitement au comportement
Présente aussi des ≠ intéressantes

- Cadre de référence du mouvement :


• Cortex pariétal : représentations dans un cadre de référence centré sur l’œil
• Cortex prémoteur : représentations dans un cadre de référence centré sur la main => le
traitement pariéto-frontal implique une transformation du cadre de référence (initié le
mouvement avec les mains)
Le cervelet permet de réduire les erreurs (cf plus tard)
Par exemple, atteindre et saisir une tasse de café nécessite une transformation de
coordonnées centrées sur la vision en coordonnées centrées sur les mains. Nos yeux peuvent
nous informer de la position des objets dans l'espace.
Pour atteindre la tasse avec la main, cependant, nous devons définir la position de
l'objet par rapport à la main et non aux yeux. De plus, pour sentir la position de la main, il
n’est pas nécessaire de regarder nos mains. L'information somato-sensorielle et
proprioceptive est suffisante. Vous pouvez vous le prouver en essayant d’atteindre quelque
chose en occultant ou non la position de départ de votre main. Votre précision est tout aussi
bonne dans les deux cas.
• reçoit des infos du cortex pariétal postérieur : Présente aussi des ≠ intéressantes
Patient stimulé pendant la neurochirurgie

- Stimulation (+) du cortex pariétal .postérieur => éprouve l’intention ou le désir de


bouger
- Stimulation (++) du cortex P (= pariétal) postérieur => perception d’avoir
effectivement exécuté le mouvement sans pourtant l’avoir fait (EMG = 0) (patient dit
avoir bougé alors que pas du tout, c’était juste la stimulation qui donnait cette
impression)

- Lorsque stimulation (+) du cortex prémoteur => déclenchement de l’ouverture de la


bouche ou des membres controlatéraux mais nie avoir bougé (la stimulation évoque
un mouvement mais le patient affirme ne pas avoir bougé)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

=> Le signal dont nous sommes conscients lorsque nous réalisons un mouvement ne provient
pas du mouvement en lui-même, mais de l'intention consciente antérieure et des prédictions
que nous faisons sur le mouvement préalablement à l'action.
Le réseau de neurones miroir COURS8
EXPERIENCE 1 : Identification d'un neurone miroir (chez un macaque)

Réponses d'un seul neurone dans le cortex prémoteur ventral du singe lors de l'exécution ou
de la perception de différentes actions :
quand le singe casse lui-même une cacahuète et voit et entend le craquement de la
cacahuète activation d’un certain neurone du prémoteur (= lexique de geste)
quand le singe regarde quelqu'un casser une cacahuète et voit et entend la cacahuète
activité de ce même neurone du cortex prémoteur
quand le singe voit quelqu'un d'autre casser une cacahuète mais ne peut pas
entendre la cacahuète se briser
quand le singe entend mais ne voit pas quelqu'un d'autre casser une cacahuète

Les modalités auditives et perceptives activent également ce même neurone du


cortex prémoteur

Ce neurone s’active lorsque :


- L’on fait une action
- Une personne, autre que nous, manipule quelque chose et qu’on le perçoit
- On voit
- On entend

Ce neurone est considéré comme un neurone miroir car il répond aux actions entreprises par
le singe, ainsi qu'aux actions visualisées ou entendues par le singe miroir car on fait l’action
et on l’a perçoit également

Les chercheurs ont été encore plus loin, en se disant que ces neurones miroirs pourraient,
éventuellement servir à ce mettre à la place de l’autre (puisque percevoir quelqu’un entrain
de faire quelque chose, c’est un peu comme si nous le faisons) situation d’empathie : grâce
aux neurones miroirs (si manque d’empathie cela serait peut-être dû à un dysfonctionnement
de ces neurones miroirs)
EXPERIENCE 2 : Identification d'un neurone miroir (toujours chez le singe)
Neurone miroir s’active :
quand quelqu’un se saisit d’un cube (mouvement de la main + cube à la fin)
activation lorsqu’il y a une intention derrière le geste
Mais, il ne s’active pas lorsque quelqu’un fait le même geste sans qu’il y ait le cube à la fin

83
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Nous avons des circuits codants pour des actes moteurs liés à des intentions particulières

Montrer que c’est l’intention qui est derrière et pas juste la perception du geste :
Deux groupes de singes :
1- On habitue un singe à voir une main prendre un cube
2- Jamais été habitué à relier le mouvement avec le a prise du cube

Ensuite, on montre le début du geste au singe et la fin du geste est caché. On voit que :
quand le singe a vu auparavant quelqu’un se saisir d’un cube et que cette fois la fin du
geste lui est cachée activation du neurone miroir (le singe, lui-même, projette
l’intention de voir le cube)
mais pas quand le singe a vu auparavant le même geste sans un cube et que cette fois
la fin du geste lui est caché pas d’activation de son réseau de neurone miroir
L'activité du neurone miroir est associée à une action orientée vers un objectif (récupérer un
objet) indépendamment de la façon dont cette information est reçue intentionnalité
Conclusion Un neurone miroir est activé :

par l'action même du singe


en regardant l'action de quelqu'un d'autre
en entendant l'action de quelqu'un d'autre
en regardant seulement une partie de l'action d'une autre personne mais en croyant
que l'action a lieu

En résumé : vision globale réseau


dynamique, s’influençant

Nous avons un cortex moteur primaire qui


projette 90% des fibres du côté opposé.
Il y aura des projections du cortex prémoteur
ventral, qui s’occupe des intentions qu’il y a
derrière des actions = neurone miroir, sur le
cortex moteur primaire
Le cortex pariétal postérieur se greffe au
cortex prémoteur ventral. Il fait partie des
voies dorsales. Analyse de ce qu’il se passe de façon externes dans l’environnement (voir une
action qui est réalisée) il y a aussi des neurones miroirs
Le cortex visuel, qui est connecté au cortex pariétal postérieur cf agnosie
Le cortex prémoteur dorsal (important pour initier les mouvements) et le cortex prémoteur -
lobe F antérieur et latéral- (important pour la planification et l’inhibition des mouvements)
sont conntecté au cortex prémoteur ventral

84
Murielle Marlier – BA2 Psycho

PLASTICITE DES RESEAUX CORTICAUX MOTEUR

Le système de neurones miroirs est distribué


- ne se limite pas au cortex prémoteur, il y en a également au sein des lobes pariétaux
et temporaux (qui s’active à la fois lorsqu’on pense, voit, entends quelque chose
devant nous)

L’étendue et l’intensité des activations en neuroimagerie fonctionnelle reflètent le répertoire


moteur particulier de l’individu
ETUDE 1: Les danseurs expérimentés montrent une activation plus forte dans le réseau de
neurones miroirs lorsqu'ils regardent des vidéos de danse familières par rapport à des danses
inconnues
L'activation des neurones miroirs dépend du niveau d'expertise :
- Lorsque des danseurs expérimentés observent une danse pour laquelle ils sont
experts (par opposition à une danse pour laquelle ils n’ont aucune expertise), on
observe une augmentation de la réponse cérébrale dans :

o le cortex prémoteur (1, 2),


o le sillon intrapariétal (3, 6),
o le sillon temporal
supérieur postérieur (4) et
o lobe pariétal supérieur (5).

Ces régions constituent le réseau neuronal associé à l'observation d’une action et comprend
des régions qui sont également activées lorsque la personne produit ces mêmes
mouvements. Ce réseau constitue ce que l'on considère comme le système neuronal miroir
humain.
ETUDE 2 : Neurones miroirs et expertise motrice
Trois groupes : Basketteurs pro vs. Observateurs experts (journalistes,entraîneurs) vs. Novices
Photographies statiques vs en action (Basket vs. Foot)
Induction de potentiels moteurs évoqués (motor evoked potentials, MEP) via la TMS via le
haut champ électrique, stimulation de mouvements : muscle pour marquer un but (3points)
Abducteur court du petit doigt (ACP) (rouge)
Fléchisseur cubital postérieur (FCP) (vert)

Ce que l’on va enregistrer est le degré de contraction des deux muscles à une TMS

85
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Modulation de
l’excitation du cortex
moteur d’un individu
en train d’observer des
mouvements
professionnels selon le
niveau d’expertise de
l’observateur. Une
série de photographies
ont été présentées à des joueurs de basket professionnels, à des observateurs experts et à
des novices, tandis que des potentiels moteurs évoqués (motor evoked potentials, MEP)
étaient enregistrés sur les muscles de leur main (ACP = abducteur court du petit doigt ; rouge)
et de leur avant-bras (FCP = fléchisseur cubital postérieur).
Par rapport à la condition statique (photo du haut), les joueurs professionnels et les
observateurs experts présentaient des MEP (plus grandes excitabilité) plus importants dans la
main et le bras lorsqu'ils observaient un joueur lançant un ballon de basket, mais pas lors d’un
tir de ballon de football. Les novices montrent quant à eux une configuration plus incohérente
de leurs MEP.
(pas bosser slides 51 à 67 compris pas dans l’examen)

SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ET MOUVEMENT


Les 4 sous-systèmes neuraux du contrôle moteur

On va s’intéresser aux modulations sur les


circuits du cortex moteur primaire, prémoteur
qui vont envoyé des informations aux ganglions
de la base qui eux vont moduler la probabilité
que le cortex moteur s’active
Les ganglions vont permettre de filtrer les
informations non pertinentes à la situation dans
laquelle on se trouve
Problème aux ganglions de la base peuvent
amener à certaines maladies : Parkinson
!!!! Les ganglions ne sont pas directement reliés à la moelle épinière : c’est-à-dire qu’ils vont
recevoir l’information d’un grand nombre de structure du cortex (cortex oteur, pariétal,
temporal) et vont renvoyer l’information directement sur ses structures EN BOUCLE !!!!

LES GANGLIONS DE LA BASE : SURVOL


Les ganglions de la base ou noyaux de la base ou noyaux gris centraux = ensemble important
et diversifié de noyaux situés profondément dans les hémisphères cérébraux

86
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Traitement ≠ par rapport au cortex et du tronc cérébral :

n’influencent pas directement les circuits des neurones moteurs inférieurs


influencent le mouvement en régulant l'activité des circuits moteurs supérieurs
Les ganglions sont des séries de noyaux sous-corticaux :
- collections de noyaux bilatéraux dans les profondeurs du cerveau
- hautement interconnectés
Il y a trois grandes structures :
Noyau caudé (NC)
Putamen
Globus pallidus

Noyau sous-thalamique latéral


Substance noire (mésencéphale) sensible à la dopamine
o compacte
o réticulée

Striatum = noyau caudé + putamen va se connecter au pallidum


Pallidum = globus pallidus + substance noire réticulée
Connexions au Striatum et au Pallidum
o Noyau sous-thalamique latéral
o Substance noire compacte

Il y différents circuit en boucle :

Boucles motrices :
- mouvements
du corps
- mouvements
des yeux

Boucles non
motrices
- Boucle
préfrontale : pour
les pensées
- Boucle
limbique : pour les
émotions

87
Murielle Marlier – BA2 Psycho

GB : PROJECTIONS CORTICO-STRIATALES ENTRANTES


via le striatum (noyau caudé et putamen) = voie cortico-striatale (cortex vers striatum) : zone
d'entrée des noyaux gris centraux toutes les informations passent d’abord par cette voie
Presque toutes les régions du cortex cérébral (+ thalamus et TC) se projettent directement
sur le striatum vers les dendrites de neurones dits « épineux » car ils reçoivent de
l’information très dense qui projettent vers le globus pallidus ou vers la substance noire
réticulée et modulés par des neurones dopaminergiques
Le striatum est une structure qui est très dense en récepteurs dopaminergiques
Grâce à leur morphologie, les neurones épineux intègrent un grand nombre de signaux
nerveux provenant de diverses origines (cortex, thalamus, tronc cérébral) : beaucoup de
dendrites pour 1 seul axone
SYSTÈME DOPAMINERGIQUE : DOPAMINE (DA)
La substance noire, va elle aussi, moduler d’autres circuits

VOIES NIGRO-STRIATALES
- Active dans le maintien du comportement moteur normal
- Perte de DA => rigidité musculaire et dyskinésie dans la maladie de Parkinson
VOIES MÉSOLIMBIQUES

- DA => sentiment de gratification et de plaisir


- Neurotransmetteur le + affecté par les addictions (comportementales et
pharmacologiques)
- DA ↗ : schizophrénie
- DA ↘ : troubles de l’attention

88
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Striatum (noyau caudé + putamen) = voie cortico-striatale : zone d'entrée des noyaux gris
centraux presque toutes les régions du cortex cérébral (+ thalamus et TC) se projettent
directement sur le striatum
Le noyau caudé reçoit les projections (entrées)
o du cortex associatif du lobe Frontal (LF rôle dans les fonctions exécutives)
o des aires motrices du lobe F contrôlant les mouvements oculaires
Le putamen reçoit les projections
o des cortex somato-sensoriels primaire et secondaire du lobe P
o des cortex visuels secondaire et associatif des lobes O et T
o des cortex moteurs primaires et prémoteurs du lobe F
o des aires d’associations auditives du lobe T
Oganisation topographique au sein du striatum (// ME et cortex) certaines régions des
ganglions de la base seront plus spécialisés pour l’information visuelle, émotionnelle,
localisation dans l’espace, etc.

Ex.: les projections corticales visuelles et somato-sensorielles sont topographiquement


cartographiées dans différentes régions du putamen

- Déclenchement des neurones épineux associé à la survenue d'un mouvement


Décharge avant un mouvement imminent
o les neurones du noyau caudé se déclenchent avant un mouvement des yeux
o Les neurones du putamen se déclenchent avant des mouvements des
membres et du tronc
- Ces décharges anticipées font partie d'un processus de sélection du mouvement et
d'un processus d'initiation du mouvement
- Peuvent précéder l’initiation du mouvement de plusieurs secondes (envoie les
impulsions pour que le cortex moteur initie le mouvement la contraction des
muscles est le résultat final)
- Les décharges de certains neurones du striatum varient en fonction de l'emplacement
dans l'espace de la destination d'un mouvement
o plutôt qu'en fonction de la position de départ du membre par rapport à la
destination
L'activité de ces cellules code la décision d'aller vers un objectif plutôt que la direction et
l'amplitude du mouvement réel nécessaire pour atteindre un objectif
les ganglions de la base permettent d’automatiser toute une série de comportement
s’en que l’on s’en rende compte. Ils
font barrage
Fonction du striatum : coder le
comportement intéressant, qui sera le
plus adapté pour réaliser et certain
objectif en fonction de ce qui est entrain de nous arriver

89
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Implication du striatum : dans la sélection de plans d'action et l’initiation de schémas


habituels de mouvement
GB : STRIATUM ET APPRENTISSAGE VISUO-MOTEUR
Apprentissage involontaire (incident) de régularités visuo-motrices
Le paradigme de temps de réaction sériel (serial reaction time, SRT)

On a plein d’informations qui vont converger vers le striatum (visuelles, motrices)


Ecran : point rouge qui apparaît et disparaît but : appuyer sur la touche correspondant à la
position du point rouge sur l’écran (plus correctement et le plus rapidement) MAIS ce que
l’on ne dit pas, c’est que le point bouge avec une certaine
séquence du coup, on va de plus en plus vite cf cours
sur la mémoire à long terme
Mémoire non déclarative si les personnes n’arrivent pas à
verbaliser qu’il y a eu une séquence malgré qu’ils aient été
plus rapide au fur et à mesure du temps

Mémoire procédurale personne se rendent compte et


savent expliquer la procédure qu’il y a eu
C’est le même type de mémoire préservée chez le patient
H.M (retracer le dessin en regardant le miroir

Appuyer le + rapidement et le + correctement possible sur la touche qui


correspond à l’emplacement affiché sur l’écran
EXPERIENCE 1 : A l’insu des participants l’apparition des points suit une
séquence prédéterminée qui se répète • ex.: 2 4 5 1 6 3 2 4 5 1 6 3 2 4 5 1 6
3…
Après un nombre de bloc d’essais (par ex. 7 blocs de 10 répétitions de la séquence),
l’apparition des points suit un ordre aléatoire régularités motrices et visuelles
Les temps de réaction (TR) diminuent
graduellement au cours des blocs
d’apprentissage (car on procéduralise
donc utilisation des boucles des ganglions
de la base)

Brusque augmentation des TR lors de


l’introduction d’un bloc aléatoire => signe que la séquence a été internalisée de façon non-
intentionnelle

90
Murielle Marlier – BA2 Psycho

EFFET DE TRANSFERT = fait d’introduire un bloc aléatoire fait que l’on va ralentir par
rapport à la présentation d’une séquence se produisant de façon régulière => signe
que la mémoire procédurale fonctionne bien

EXPERIENCE 2 : A l’insu des participants l’apparition des points suit une grammaire artificielle
qui va contraindre la localisation de chaque point selon la localisation du point précédant
Dans 15% des essais, le point ne suit pas la règle = points non-grammaticaux • ex. selon la
grammaire : 1 5 1 6 4 3 2 6 4 1 3 4 1 5 3 6 …
Les temps de réaction (TR) diminuent
graduellement au cours des blocs
d’apprentissage
Dissociation graduelle des TR associés aux
points qui suivent la règle p/r à ceux qui la
brise => signe que la séquence a été internalisée de façon non-intentionnelle
Variabilité individuelle dans le décours de l’apprentissage : on aura des personnes qui
n’apprendront jamais les irrégularités, d’autres appendront très vite

Activité du striatum + importante pour S (vs. U) =>le striatum sélectionne la réponse la +


appropriée selon le contexte créé par l’apparition des évènements

GB : PROJECTIONS STRIATALES SORTANTES

Striatum (noyau caudé et putamen)


- envoi de projections inhibitrices (associées au neurotransmetteur GABA) vers le
globus pallidus et la substance noire réticulée
Organisation fonctionnelle des circuits intrinsèques et des sorties des noyaux gris centraux (à
droite) Coupes coronales idéalisées à travers le cerveau antérieur et le mésencéphale,

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

montrant les connexions intrinsèques et les projections de sortie des ganglions de la base.
(slide suivante) Schéma des projections illustrées dans cette slide à droite; les signes plus et
moins indiquent les projections excitatrices et inhibitrices, respectivement.

GB : MOUVEMENTS DU CORPS
Striatum et circuit de désinhibition (« inhibition d’une inhibition »)
Striatum (0) => Globus pallidus (–activé) => Noyaux thalamiques (0) => Cortex (0)
Striatum (– acrivé) => Globus pallidus (0) => Noyaux thalamiques (+) => Cortex (+)

Striatum au repos, du coup,


le globus pallidus est actif,
du coup les noyaux
thalamiques ne sont pas
activé et donc le cortex non
plus
Si le striatum est excité

Striatum et circuit de désinhibilon


Striatum (0) => SNR (–) => Colliculus supérieur (0) => mouvement des yeux
Striatum (–) => SNR (0) => Colliculus supérieur (+) => mouvement des yeux

GB : HYPOKINÉSIE ET MALADIE DE PARKINSON

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Cette affection se manifeste par un tremblement de repos, un ralentissement des


mouvements (bradykinésie), une rigidité des extrémités et du cou et un aspect du visage
inexpressif. Un ralentissement des idées est également observé.
Les troubles moteurs parkinsoniens sont dus à une perte des neurones dopaminergiques de
la SN (=substance noire) compacte. La diminution de l’effet d’inhibition de cette région sur le
globus pallidus aura pour effet que les efférences inhibitrices sur le complexe VA/VL du
thalamus deviennent anormalement élevées. Par conséquent l’activation thalamique des
neurones moteurs corticaux sera moins probable. (Du coup, on se retrouve avec un patient
tellement figé car plus d’envoie moteur)
Cette affection se manifeste par une altération de l’humeur, par des modifications du
caractère telles que l’irritabilité accrue, tendance au soupçon, comportements impulsifs ou
excentriques. Le signe distinctif de cette maladie est une perturbation motrice consistant en
des mouvements brusques et brefs sans but apparent
GB : HYPERKINÉSIE ET MALADIE DE HUNTINGTON
Cette maladie est due à une dégénérescence des neurones épineux moyens se projetant sur
le GP externe (voie indirecte) qui devient anormalement actif. Ceci diminue les efférences
excitatrices qu’envoie le noyau sous-thalamique au GP interne ce qui fait diminuer l’effet
inhibiteur et par conséquent augmente l’excitation du cortex moteur (patient font beaucoup
trop de mouvement) les filtres des ganglions de la base ne font plus bien leur boulot
COURS 9 : oral
On ne doit pas bosser de la slide 103 à 111
SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ET
MOUVEMENT
Ganglions se greffe aux
systèmes descendants pas
d’impact direct sur la moelle
épinière. Ils font partis de la
mémoire procédurale (1er
modulateur du système moteur)
Cervelet c’est un deuxième
sous système de la modulation
du système moteur. Il est
important pour avoir les
comportements les plus
harmonieux et les plus adéquats
en fonction de ce qui nous arrive
dans notre environnement. Le cervelet calcule une erreur motrice : entre ce qu’on est entrain
d’exécuter et ce qu’on voudrait exécuter. BUT : réduire les erreurs du comportement moteur.
Il va également se greffer aux systèmes descendants : reçoit l’info du tronc cérébrale et de

93
Murielle Marlier – BA2 Psycho

l’ensemble du cortex, le cervelet traite cette info et va ensuite la renvoyer dans les noyaux du
tronc cérébral pour minimiser les erreurs du comportement moteur

LE CERVELET : SURVOL
3 niveaux d’organisation neuronale

les NOYAUX –cérébelleux-(profonds)


o arrangements relativement compacts
o de corps des cellules nerveuses
o et de leur connections
la MATIÈRE GRISE (cortex cérébelleux) cortex dédié au cervelet
o neurones arrangés en couches
o => formation d’une feuille de tissu
la MATIÈRE BLANCHE (pédoncules cérébelleux)
o axones et cellules gliales
o forme des faisceaux de fibres interconnectant le cervelet, les noyaux profonds
et le reste du SNC

CERVELET : LE CORTEX CÉRÉBELLEUX

Localisé sous la forme d’une couche périphérique, composé principalement des neurones
spécifiques appelés les cellules de Purkinje (cellules de grande taille en forme de poire)
Toutes les afférences qui arrivent au niveau du cervelet font synapse en premier avec les
cellules de Purkinje

- qui transmettent ensuite l’influx nerveux le long de leurs axones vers les noyaux
profonds cérébelleux
Les hémisphères corticaux cérébelleux sont divisés en 3 parties principales : en fonction des ≠
entre leurs entrées
le CÉRÉBRO-CERVELET (néocervelet < mammifères => le + récent) : reçoit l’info
provenant du cortex cérébral
o la + grande subdivision chez l'homme
o occupe la majeure partie de la partie latérale de chaque hémisphère
cérébelleux
o afférences de nombreuses régions du cortex cérébral
o régulation des mouvements fins volontaires (pour les membres supérieurs, par
exemple)
planification et exécution de séquences complexes de mouvements
dans l'espace et dans le temps (y compris la parole)
Personne ayant une anomalie à ce niveau aura des difficultés à jauger l’erreur dans
l’espace, la distance (prendre quelque chose)

94
Murielle Marlier – BA2 Psycho

le SPINO-CERVELET (paléocervelet < reptiles et oiseaux) : modulation de la marche en


fonction des sensations que l’on a sur la plantes des pieds permet d’avoir une
activité locomotrice harmonieuse
o la seule partie à recevoir des entrées directement de la ME
o partie la plus latérale (paramédiane)
mouvements toniques des muscles distaux (marcher)
o vermis = bande la + proche de la ligne médiane
mouvements toniques des muscles proximaux
certains types de mouvements oculaires
le VESTIBULO-CERVELET (archéocervelet < poissons cartilagineux => le + ancien)
o partie la + ancienne sur le plan phylogénétique
o reçoit les entrées des noyaux vestibulaires du TC
o concerne le réflexe vestibulo-oculaire
o la régulation des mouvements qui maintiennent la posture et l'équilibre
(oreille interne permet d’enregistrer et envoyer l’info)

LE CERVELET : SOMATOTOPIE CÉRÉBELLEUSE


Le degré de représentation du corps que ce soit au niveau de la motricité ou des sensations
est beaucoup plus fin, la limite est plus complexe que ce qu’on pourra retrouve dans le cortex
cérébral
Organisation fonctionnelle des afférences cérébelleuses (à gauche). Cartes somatotopiques
de la surface du corps dans le cervelet.

Le spino-cervelet contient au moins deux cartes du corps. (à droite, en haut) Schéma des
principales afférences. (à droite, en bas) Coupes frontale et sagittale idéalisées, montrant les
afférences cérébelleuses issues du cortex cérébral, du système vestibulaire, de la moelle
épinière et du tronc cérébral vers le cervelet. Les projections corticales vers le cervelet font
relais dans les neurones des noyaux du pont. Les axones de ces neurones croisent ensuite la
ligne médiane dans le pont et se gagnent le cervelet via le pédoncule cérébelleux moyen. Les
axones de l'olive inférieure, de la moelle épinière et des noyaux vestibulaires empruntent le
pédoncule cérébelleux inférieur.

LE CERVELET : ACTIVITÉ NEURONALE


En permanence, lorsqu’on ne fait pas de mouvement (au repos) Activité présente tant
dans le cortex cérébelleux que dans les noyaux profonds activité tonique et inhibition
transitoire lors d’un mouvement volontaire = même si on ne fait rien, le cervelet est en
activité. Et paradoxalement, c’est lorsqu’on exécute au mouvement que ces structures vont
s’inhiber. Inhibition des cellules de Purkinje lors d’un mouvement et l’activité tonique revient
au repos pareil pour les noyaux profonds du cervelet
L'activité neuronale est représentée pour :

95
Murielle Marlier – BA2 Psycho

- une cellule de Purkinje


- une cellule des noyaux cérébelleux profonds
EXPERIENCE : au repos et pendant le mouvement (flexion/extension) du poignet ipsilatéral :
Les tracés rouges représentent le mouvement du poignet vers le haut : flexion vs. vers le bas :
l'extension

La durée de chaque mouvement du poignet est indiquée par un bloc coloré


Les deux types de cellule sont toniquement actives au repos
Des mouvements alternés rapides entraînent une inhibition transitoire de leur activité
tonique
Que se passe t-il lors d’un apprentissage moteur plus complexe que juste un mouvement de
poignet vers le haut et vers le bas ? On revient sur le paradigme du temps de réaction sériel :

CERVELET : APPRENTISSAGE VISUO-MOTEUR


Tâche de SRT sur 3 sessions d’apprentissage (uni manuelle) + imagerie par résonance
magnétique fonctionnelle (IRMf) => observer l’évolution de l’activité cérébrale au cours du
temps selon les sessions d’apprentissage (utilisation de la méthode de soustraction = learning
– random)
Dans la session 1 à 2 plasticité qui s’opère :

activité du cortex cérébelleux diminue, est moins importante lors


activité des noyaux du cervelet est plus importante
Moins besoin du cervelet lorsque l’information est bien intégré observation de la session 3
!!! L’activité du cervelet évolue avec le temps !!!

EXPLICATION :
A. séquence motrice
Modèle de plasticité cérébrale pour l'apprentissage moteur : les changements dynamiques
dans la représentation neuronale d'une séquence motrice dépendent en partie du stade
d'apprentissage

- Au début de l'apprentissage : transfert des changements d’activité associés à la


pratique du cortex cérébelleux vers le noyau denté (session 1 à 2 passage du cortex
cérébelleux vers le noyau denté
- Puis par la suite, avec une pratique plus longue, passe d'un réseau cérébello-cortical
vers un réseau striato-cortical
Ce modèle ne peut toutefois s’appliquer qu’à l’acquisition de séquences de mouvements

96
Murielle Marlier – BA2 Psycho

B. Adaptation motrice

Pour d'autres tâches motrices, un type de plasticité ≠ peut s'appliquer.


En effet, au cours de l’adaptation motrice, on observe généralement une activation striatale
au début de l'apprentissage et une activation cérébrale plus importante seulement plus tard
dans le processus d'acquisition

Contrairement à l’apprentissage des séquences motrices, lors de l’adaptation motrice il se


produit un transfert de plasticité d’un réseau striato-cortical à un réseau cérébello-cortical

CERVELET : SYNDROME CÉRÉBELLEUX


Le « syndrome cérébelleux » est l’expression employée pour désigner les manifestations
d’une atteinte au cervelet, quelle que soit son origine (lésion, tumeur, accident cérébro-
vasculaire, etc.).
Les principaux signes et symptômes du syndrome cérébelleux sont :
Hypotonie : elle se manifeste par l'augmentation du ballant au cours de la mobilisation
passive des segments des membres du corps (tonus musculaire affaibli)
L’ataxie cérébelleuse : manque de coordination fine des mouvements volontaires
(saisit un verre mais la main oscille de manière aléatoire alors que le trajet devrait être
droit)
Les troubles de l’exécution du mouvement : il existe un tremblement lors de
l’exécution. Il est de grande amplitude, s'accentue lors du déroulement du geste, il est
plus marqué au début ou à la fin du mouvement. Il est majoré par l'émotion.
Le tremblement postural : il se manifeste souvent par une « titubation » de la tête ou
du tronc (normalement, au repos, l’activité cérébelleuse est tonique)
La dysarthrie : le patient présente une parole « scandée », « aboyante », où
l'amplitude de la voix n'est jamais la même
Reflexe vestibulo-occulaire
Il y a différents tests pour relever si le cervelet fonctionne correctement :
- Finger to nose test : pointer le doigt du médecin et ensuite de pointer son nez
(motricité fine des membres supérieurs)
- Heel to shin test : on est couché, mettre pieds gauche sur le genou droit puis faire
descendre le pied tout le long du tibia (motricité fine des membres inférieurs)

L'implication de ces pathologies est que le cervelet est normalement capable d'intégrer les
actions instantanées des muscles et des articulations de tout le corps pour assurer le bon
déroulement de toute une gamme de comportements moteurs. Ainsi, les lésions
cérébelleuses entraînent avant tout un manque de coordination des mouvements en cours.

lésions du vestibulo-cervelet :

97
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Compromettent la capacité de se tenir debout et de maintenir la direction du regard.


Les yeux ont du mal à maintenir la fixation : ils dérivent de la cible et y retournent avec
une saccade corrective, un phénomène appelé nystagmus. La perturbation des voies
menant aux noyaux vestibulaires peut également entraîner une réduction du tonus
musculaire.

lésions du spino-cervelet :
Difficultés dans le contrôle les mouvements de la marche : démarche à base large
(écartement des jambes et des pieds) avec de petits mouvements aléatoire, ce qui
représente un fonctionnement inapproprié des groupes de muscles qui dépendent
normalement du retour sensorisi on iel pour produire des actions douces et
coordonnées. Les patients ont également de la difficulté à effectuer des mouvements
alternatifs rapides, signe appelé dysdiadochokinésie.
Des tremblements, connus sous le nom de tremblements d'action ou d'intention,
accompagnent le dépassement et le sous-dépassement d'un mouvement, en raison
de la perturbation du mécanisme de détection et de correction des erreurs de
mouvement.
lésions du cérébro-cervelet :
Altérations dans des séquences de mouvements appris et hautement maîtrisés, tels
que la parole ou la pratique d'un instrument de musique
Le dénominateur commun à tous ces signes, quel que soit le site de la lésion, est l’incapacité à
effectuer des mouvements lisses et dirigés avec précision

Dysdiadochokinésie : difficulté à effectuer des mouvements alternatifs rapides (vidéo dia)

CERVELET : LÉSION TRANSITOIRE


On peut induire de façon transitoire des aberrations au niveau de la précision du mouvement
si on induit une inhibition au niveau du cervelet avec TMS (stimulation magnétique
transcrânienne)
Les participants effectuaient une tâche en deux étapes, en déplaçant d'abord leur bras
latéralement (direction y) et ensuite, après l'apparition d’un son, pour atteindre une cible
invisible placée devant eux (direction z). Parce que le bras bouge, le participant doit estimer
où il se trouvera au début de son mouvement. Lors des essais de contrôle (en bleu), la
position finale de la main était légèrement déplacée vers la droite de la cible. Cette erreur
était beaucoup plus importante lorsqu’une stimulation magnétique transcrânienne (TMS)
était appliquée sur le cervelet latéral, ce qui suggère que les participants n'avaient pas
anticipé le déplacement latéral de leur bras.

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

CERVELET : L’ERREUR MOTRICE


Environnement et notre propre corps nous
envoient des afférences, des informations.
Le cerveau va traiter ces infos via le SNP puis
intégration au niveau du SNC
Environnement produit des stimulations
sensorielles, on aura des processus
perceptifs
Les commandes motrices (systèmes descendants via les ganglions de la base et le cervelet)
envoient des efférences (= une sortie du SNC vers le SNP) produisant une action
contraction musculaire
La commande motrice va envoyer une copie d’efférence qui a été envoyé vers le tronc
cérebral ou les circuits locaux de la moelle épinière. Cette copie est, par exemple, envoyée au
cortex pariétal (prendre conscience que l’on exécute une action car il y a une copie. Permet
aussi de localiser les objets dans l’environnement grâce aux afférences de la perception)
Il y aura un modèle de prédiction qui sera établi par rapport à la commande envoyée
(l’intention) il faudra comparer le modèle prédictif (ce que je veux faire) à l’action (ce que
je suis entrain de faire)
- feedback sensoriel actuel sera comparé au feedback sensoriel prédit
L’erreur (plus ou moins grande) sera modulée par le cervelet via la commande motrice

Le comparateur est le cervelet

PLASCTICITÉ DES VOIES CÉRÉBELLEUSES


Adaptation sensorimotrice :

- Vivre la tête en bas Adaptation prismatique haut/bas


- Vivre décalé Adaptation prismatique gauche/droite (porter les lunettes décalant
notre champ visuel d’un côté)
Si on fait porter ces lunettes, la phase d’adaptation n’est plus présente chez un patient
cérébelleux >< aux personnes sans problème, on essaie d’adapter via ce que l’on voit
Lunettes prismatiques et stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) :
Sham : contrôle
tDCS sur le cervelet

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

tDCS sur l’aire motrice primaire

Double dissociation dans l'adaptation sensorimotrice à la suite d’une tDCS appliquée sur le
cervelet et le cortex moteur. La tDCS a été appliquée pendant une condition de ligne de base
(Pre2) et pendant toute la phase d'adaptation prismatique.
L'apprentissage était plus rapide lorsque la tDCS était appliquée sur le cervelet, comparé aux
conditions Sham (tDCS à vide) et M1, bien que les trois groupes aient finalement atteint des
niveaux d'adaptation comparables. Lorsque les prismes étaient enlevés et les participants
avaient les yeux fermés lors du pointage, l’effet secondaire a persisté plus longtemps lorsque
la tDCS avait été appliquée sur M1, suggérant la participation de cette région dans la
consolidation des effets sensorimoteurs présents pendant de l’adaptation prismatique.

- Cervelet utile pendant l’adaptation (corriger l’erreur lorsqu’on porte les lunettes)
- M1 utile pour consolider l’adaptation motrice

SÉLECTION DES OBJECTIFS ET PLANIFICATION DES ACTIONS


Dilemme au quotidien
Continuer à travailler son cours ?
Boire une gorgée de café ?
S’enfuir en courant ?

Prendre la tasse avec :


• la main gauche (+ près) ?
• la main droite (+ habile) ?

Les décisions doivent être prises à plusieurs niveaux => nous devons :
- choisir un objectif, une option pour atteindre cet objectif
« Que faut-il faire ? »
- et choisir le mode d'exécution de chaque étape intermédiaire
« Comment y arriver ? »
Modèle de la compétition des affordances
L’architecture fonctionnelle du cerveau a évolué pour permettre la gestion en temps réel des
interactions avec le monde

En fonction de ce que l’on voit dans notre environnement, on va activer différent programme
moteur
Les affordances sont les possibilités d’action définies par l’environnement (si pc devant moi,
je peux taper dessus)
De nombreuses interactions ne permettent pas d’évaluer soigneusement les objectifs, de
considérer les options, puis de planifier les mouvements, ce que l’on appelle le traitement en
série

100
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Une meilleure stratégie de survie consiste à élaborer plusieurs plans en parallèle

Les processus de sélection (ce qu’il faut faire) et de spécification (comment le faire) d’une
action se déroulent simultanément dans un réseau neural interactif et que ces processus
évoluent en permanence (voie ventrale = quoi ce qu’on doit faire et dorsale = où,
comment où est ce que ça se situe et comment faire pour y arriver)

Comment mettre en évidence le fait qu’on est, en //, plusieurs composantes motrices mais
qu’une seule sera choisie au détriment d’autres ? Étude chez le singe : on s’intéresse à
l’activité des neurones prémoteurs
Représentation 3D de l'activité au sein d’une population de neurones du cortex prémoteur
dorsal. La direction préférée des neurones est représentée en bas à gauche de la figure et le
décours temporel en bas à droite. Lorsque les deux indices spatiaux apparaissent, la
fréquence d'activation augmente dans les neurones associés à l'une ou l'autre cible. Lorsque
l’indice de couleur apparaît, indiquant la cible, l'activité augmente pour les neurones associés
à cette direction et diminue pour les neurones associés à l'autre direction.

Représentation du modèle de la
compétition des affordances dans
le contexte d’un mouvement
guidé visuellement.
Voie ventrale permet d’identifier
les différents objets (incite à agir
vers eux) dans cortex temporal

Voie dorsale permet de


sélectionner les actions pour
localiser les objets et initier le
programme moteur associés aux
objets

Processus attentionnels pouvant


biaiser l’orientation vers tel ou tel
objet
Ensuite, programmes évaluant les coûts/bénéfices ; pertinence ; sélection des règles tout
ça se fait dans le cortex préfrontal (tout s’influence mutuellement)

Schéma des processus et des voies lors du choix d’atteindre un objet parmi la présentation de
plusieurs objets. Les projections multiples du cortex visuel à travers la voie dorsale
correspondent à des plans d'action pour atteindre les différents objets. L'épaisseur des
flèches et des cercles indique la force de chaque plan concurrent. La sélection est influencée
par de nombreuses sources (flèches rouges). Le mouvement (flèche verte) donne un retour

101
Murielle Marlier – BA2 Psycho

visuel de l’action et le coup d'envoi pour une nouvelle compétition, mais cette fois dans un
contexte différent.
COURS 10 : oral
PENSER, RAISONNER, PLANIFIER, DÉCIDER
OBJECTIFS

1. Faire un bref rappel


2. (re)décrire les ≠ fonctions du système exécutif
3. (re)décrire les ≠ syndromes dysexécutifs
4. Décrire la neuroanatomie des fonctions exécutives (FE)
5. Aborder une perspective neuro-développementale des FE
6. Préciser le rôle des FE dans le processus de raisonnement
7. Décrire le modèle des trois systèmes cognitifs de raisonnement

LA PENSÉE : CONTENU vs. PROCESSUS


Les contenus de pensée identification d’objet ex : stock de descriptions structurales des
objets ; mémoire sémantique : lexique du sens des choses ; mémoire épisodique ; mémoire
procédurale ; etc.
Processus ce sont les représentations qui sont implémentés dans certaines parties de nos
réseaux cérébraux. La mémoire de travail va s’appliquer sur les contenus de pensée
(manipulation de l’info pour en faire quelque chose)

L’attention c’est plutôt un processus


qui s’applique sur les représentations des
contenus de pensée.
Les processus attentionnels sont là afin
d’éveiller le cerveau pour se concentrer :
alerte, attention soutenue, vigilance. Ex :
un ours.

102
Murielle Marlier – BA2 Psycho

[ CLASSIFICATION GLOBALE DES PRINCIPALES FONCTIONS COGNITIVES ]

103
Murielle Marlier – BA2 Psycho

LA PENSÉE : ASPECTS VERBAUX lié au langage

CONCEPTS : unités de base (chien activation grâce à notre lexique phonologique


d’entrée) noyaux dures des aspects verbaux du contenu verbal de notre pensée
PROPOSITIONS : interrelations de concepts articulation de toutes les données
(chien + herbe : chien court sur l’herbe)
SCHÉMAS COGNITIFS : interrelations de propositions éléments associés à un réseau
sémantique particulier (ex : aller au restaurant)

LA PENSÉE : ASPECTS NON-VERBAUX


IMAGES MENTALES représentations perceptives (par exemple), auditives (imaginer un
chien qui aboit)

ETUDE 1 : tâche mémoriser une carte contenant des informations et pour la reproduire
plus tard. Puis on pose des questions : est ce que telle chose se situe à tel endroit ? etc. et on
calcule le temps que l’on met pour répondre à la question
Les chercheurs ont remarqué que plus les objets sont distants (visuellement), plus le
temps de réaction (donc le temps de réponse à une question) sera long. C’est en
fonction de leur degré de rapprochement
ETUDE 2 : on a deux images, est ce que ce sont les mêmes objets ? On devra faire une
rotation mentale
Les chercheurs ont mis ne évidence que plus on doit faire de rotation mentale
importante, plus on va mettre du temps à répondre correctement (si les deux images
sont les mêmes ou non)
Rôle des fonctions exécutives manipulation des contenus de pensée pour activer ou
inhiber tout un paquet de contenu de pensée non pertinent

Les fonctions exécutives se retrouvent dans la mémoire de travail pour pouvoir manipuler
des objets en mémoire de travail besoin de ses fonctions et c’est pareil pour l’attention
sélective : capacité à se focaliser sur une source d’information cela applique l’inhibition de
plein d’autres informations. L’attention divisée : capacité d’adaptation passer d’un
processus cognitif à un autre : inhibition
Jeu d’inhibition, activation en permanence

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FONCTIONS EXECUTIVES : DÉFINITION ET MODÈLES

Fonctions exécutives = processus cognitifs nécessaires lorsque l’on doit porter attention à
notre comportement et que les comportements habituels, plus automatiques, ne sont pas
adaptés (en fonction de la situation dans laquelle on se trouve)
- Permettent de poursuivre un objectif lorsqu’une distraction ou des réponses
habituelles doivent être inhibées
- Régulation, coordination et séquençage des actions en fonction des objectifs
Fonctions exécutives : 3 composantes principales
Inhibition
Résister aux habitudes ou automatismes, aux tentations, distractions ou interférences,
etc.
Flexibilité
S’ajuster au changement : Inhibition (I) / Activation (A)
Mémoire de travail

Maintenir et manipuler mentalement des informations et/ou instructions (inhibition)


Exécution inhibition activation
Le modèle de Norman & Shallice
(1980, 1986)

Situations routinières
(automatiques) vs. nouvelles
(contrôlées)
- Contrôle et gestion des
actions sur 3 niveaux
o Contexte connu et
clair :
pas de contrôle attentionnel
déclenchement rapide hautement automatique d’un schéma d’action
o Contexte connu mais ambigu
schémas d’action en conflit (ex : GPS dit d’aller tout droit alors qu’on
sait que c’est à gauche)
déclenchement automatique d’un gestionnaire de conflit
déclenchement automatique et prioritaire du schéma d’action le +
pertinent
o Contexte nouveau ou plus complexe
prise de décision
déclenchement d’un processus de contrôle attentionnel volontaire
planification de l’ordre de déclenchement des schémas d’action

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FONCTIONS EXECUTIVES : NEUROPATHOLOGIE

Lorsque les fonctions exécutives dysfonctionnent, on parle du syndrome « frontal » au


syndrome « dysexécutif »
Causes nombreuses :
- pathologies vasculaires cérébrales (ex. infarctus, hémorragie,...)
- traumatismes crâniens
- maladies dégénératives (ex. maladie d’Alzheimer ou de Parkinson)
- lésions

Troubles cognitifs (ne se voit pas) : Atteinte diversifiée des FE, principalement troubles
o de la planification
o de la flexibilité
o de l’inhibition
Troubles comportementaux
o Troubles spécifiques
apathie, aspontanéité
distractibilité, impulsivité, désinhibition
persévérations
syndrome de dépendance à l’environnement : comportements
d’imitation et d’utilisation
o Troubles évocateurs
confabulations (faux souvenirs)
anosognosie (non conscience de ses troubles)
anosodiaphorie (indifférence par rapport à ses troubles)
troubles émotionnels : dysthymie (fluctuations anormales de l’humeur)
ou l’irritabilité
Les deux facettes du trouble comportemental dysexécutif

La pseudo-dépression (lésions frontales médianes) ce sont les réseaux de neurones


qui ne fonctionnent plus bien
o apathie
o adynamisme
o aspontanéité
o indifférence affective
Ressemble en surface à un tableau dépressif (peu d’intérêt et peu actif)
Souvent diagnostic erroné de dépression
La pseudo-manie (lésions orbitofrontales)
o désinhibition comportementale
o familiarité parfois excessive
o non respect des conventions sociales
o hyper-émotivité (dysthymie)

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o hyperactivité
Ressemble en surface à un tableau de manie
Souvent diagnostic erroné d’état maniaque

ANATOMIE DES FONCTIONS EXECUTIVES

- Insula lien avec la régulation émotionnelle


- Ganglions de la base automatisation de certains comportements (les fonctions
exécutives vont devoir rompre ses automatismes s’enclenchant directement)
- Réseau cérébraux niveau des lobes frontaux (latéraux et médians)
Le bon fonctionnement des régions frontales mettent du temps à se mettre en place

- Dans le ventre de la mère : synaptogenèse (plus de neurones qu’il n’en faut) la


matière blanche (axones se connectant, via les synapses, à d’autres neurones va
augmenter très fortement au cours du développement + Processus d’élagage
- Prolifération
- Cortex sensori-moteur (primaire) connectivité (via la matière blanche) s’établissant
très vite
- Cortex préfrontal prend plus de temps à se connecter au reste du cerveau
Maturation du cerveau. Ces vues du côté droit et du
sommet du cerveau de 5 à 20 ans illustrent la maturation à
la surface du cortex.
Les images IRM moyennes proviennent de participants
dont les cerveaux ont été numérisés à plusieurs reprises
tous les deux ans. Plus l'image est bleue, plus la partie du
cortex est mature (c'est-à-dire que plus la matière grise a
été remplacée par de la substance blanche).
Notez que les parties du cortex associées à des fonctions plus élémentaires (c'est-à-dire les
régions sensorielle et motrice vers l'arrière) mûrissent plus tôt que les zones impliquées dans
les fonctions supérieures (à savoir l'attention, le fonctionnement exécutif).
Notez en particulier que les zones frontales, impliquées dans le fonctionnement exécutif,
n’approchent de la maturité que vers le début de l’âge adulte (back to front)

ÉVALUER : CORTEX ORBITOFRONTAL ET PRÉFRONTAL VENTROMÉDIAN


!! Lobe frontal hyper important !! Différentes fonctions dans les régions frontales :
Ici, on va parler de la capacité à évoluer le côté positif ou négatif d’une situation. Les zones du
cerveau adapté pour cela sont

Cortex orbitofrontal (COF)

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préfrontal ventromédian (CPFvm) ces deux régions n’ont pas de connections au


niveau de la motricité
C’est l’estimation de la valeur d'une option basée sur des informations passées et actuelles
Entrées de toutes les modalités sensorielles :
- vision,
- audition,
- sensation somatique,
- olfaction et
- gustation
Peu de connexions motrices (COF) => fournit des entrées aux systèmes qui informent eux-
mêmes la sélection et l’exécution du comportement
Entrées de l'hippocampe et des régions adjacentes du lobe temporal médian => fournit des
informations sur les expériences antérieures pour améliorer les estimations de la valeur d’une
représentation
Entrées de neurones dopaminergiques (plasticité cérébrale) du mésencéphale associées à la
récompense => aident à former des associations entre des objets, des actions et leurs
conséquences
behaviorisme (conditionnement opérant – Skinner) : je vais avoir tel ou tel
comportement car je connais les possibles conséquences
EXPERIENCE : Cerise ou cacahuète ?
Effets des lésions du cortex orbitofrontal sur une tâche de dévaluation des renforcements.
Certaines des informations les plus importantes sur le rôle du COF proviennent des
évaluations de tâches chez les primates ayant subi une lésion. Dans la tâche de dévaluation
du renforcement, un singe est entraîné avec des paires de stimuli qui sont associés par
l’entraînement à une récompense ou à aucune récompense. Les récompenses elles-mêmes
diffèrent et sont prédites par les stimuli. Pendant la phase de test, la préférence pour le
stimulus est contrôlée expérimentalement par satiété sélective. Par exemple, pour motiver le
singe à manger des cerises, on le nourrissait à satiété avec des arachides (ce processus
dévalorise le renforcement). Le singe choisit alors entre des stimuli associés aux cerises ou
aux arachides. Les singes présentant des lésions du COF ne modifient pas leur préférence vers
la nourriture préférée aussi bien que les singes témoins non lésés. (Qu’ils soient gavé ou non
de cerise ils prendront toujours des cerises)
Théorie des marqueurs somatiques : Tous nos comportements ont des conséquences dans la
vie de tous les jours. Nous devons garder une certaine mémoire de ces conséquences
négatives ou positives et cette dernière se trouve dans la région orbito-frontal et préfontal
ventromédian (région lésée chez Phineas Gage ou chez e patient EVR –jeu de poker-)
Une fois que l’on a évalué les gains et bénéfices ou les pertes on peut informer d’autres
régions du cortex préfrontal pour pouvoir planifier les actions qui seront activées

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PLANIFIER : LE CORTEX PRÉFRONTAL DORSOLATÉRAL (lien avec la mémoire de travail)

Assure la flexibilité entre


- les comportements automatisés et
- les comportements nouveaux
Active les comportements (jouer sur le gestionnaire de conflit : celui qui va activer (defaçon
automatique) les comportements à adopter MAIS aussi faire preuve de flexibilité et donc
inhiber les comportements trop automatisés pour activer de nouvelles routines
comportementales (conduite sur une route enneigée)
- les + souples
- les + complexes (plus nouveaux)
- les + orientés vers l’avenir (en fonction de nos objetifs, de ce qui aura été évalué par le
cortex ortibofrontal et vendtromédian)
Communication étroite avec
- le cortex orbitofrontal (COF)
- le cortex cingulaire antérieur (CCA) : présent pour détecter les conflits qu’il y a entre
différents plans cognitifs (tâche de stroop : dénommer la couleur et ne pas lire le mot)
- le cortex prémoteur : lexique de geste, d’action
- le lobe pariétal : reçoit toues les informations perceptives (voie dorsale : voie des
affordances perceptives : les objets nous envoie des possibilités d’action qui vont
influencer le cortex prémoteur et ce cortex influence le cortex préfrontal dorsolatéral)

sorte de gare de triage modulant la réponse de régions plus distantes

Evaluation neuropsychologique de la planification


Le Test de la Tour de Londres : Consignes : « Vous devez déplacer les boules de votre support
afin d’obtenir une configuration identique à celle du modèle »
Règle :
- Déplacez une seule boule à la fois.
- Si vous prenez une boule, elle doit être mise sur une tige avant d’en prendre une
autre.
- Vous ne pouvez pas mettre plus de boules que la hauteur de la tige.
- Vous devez résoudre le problème en effectuant un minimum de mouvements.

Evaluation neuropsychologique de la flexibilité


Le Trail Making Test (TMT)
- Partie A : Voici des cercles comprenant des nombres (1-25). Reliez-les entre eux dans
l’ordre croissant.

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- Partie B : Cette fois ci, il vous faut relier les cercles entre eux mais en alternant les
chiffres et les lettre : 1A, 2B, 3C
Patient ayant des lésions au niveau du cortex frontal (préfontal dorsolatéral) on des
grosses difficultés à réaliser ce test
Mémoire de travail (planification):

1- la tâche de réponse différée


Lésions au niveau du cortex préfrontal dorsolatéral => KO cette zone est importante pour
la mémoire de travail
L'expérimentateur change au hasard le réceptacle dans lequel le morceau de nourriture est
placé. Le singe regarde le morceau que l’on couvre, puis l’écran s’abaisse pour un temps
déterminé. Lorsqu’on relève l'écran, le singe n’a le droit de découvrir qu’un seul réceptacle
pour récupérer la nourriture. Des singes normaux apprennent cette tâche rapidement,
atteignant d’ordinaire le niveau de 90% d’essais corrects après un apprentissage de moins de
500 essais, tandis que des singes présentant des lésions frontales ont de mauvaises
performances.
Activation des neurones situés à proximité du sillon principal du lobe frontal durant la tâche
de réponse différée.
(A) Illustration de la tâche. L'expérimentateur change au hasard le réceptacle dans lequel le
morceau de nourriture est placé. Le singe regarde le morceau que l’on couvre, puis l’écran
s’abaisse pour un temps déterminé. Lorsqu’on relève l'écran, le singe n’a le droit de découvrir
qu’un seul réceptacle pour récupérer la nourriture. Des singes normaux apprennent cette
tâche rapidement, atteignant d’ordinaire le niveau de 90% d’essais corrects après un
apprentissage de moins de 500 essais, tandis que des singes présentant des lésions frontales
ont de mauvaises performances.
(B) Site d'enregistrement.
(C) Neurone répondant spécifiquement au délai, enregistré dans le CPFdl d'un singe rhésus
lors de la tâche de réponse différée présentée en (A). Les histogrammes indiquent le nombre
de potentiels d'action durant les périodes d’observation, de délais et de réponse. Le neurone
commence à décharger plus rapidement dès que l'écran est abaissé et il demeure actif tout
au long de la période de délai.
(D) Quand aucun stimulus n’est présenté, mais que l’écran est quand même abaissé puis levé,
le neurone a une activité moindre.
2- Déplacement des yeux uniquement
Activité dans les cellules du cortex préfrontal dorsolatéral chez le singe pendant un court délai
de quelques secondes.

(a) La tâche implique un affichage avec un point de fixation central et huit emplacements
périphériques possibles. Lorsque point de fixation s’illumine, les yeux du singe doivent

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

rester là. Trois quarts de seconde après le début de la lumière au moment de la


fixation, l'un des emplacements s’illumine pendant une demi-seconde. Après un délai
de trois secondes, le point de fixation s'éteint et le singe doit alors répondre en
déplaçant ses yeux vers l'emplacement où l’indice a été présenté.
(b) Enregistrement de l’activité d’un neurone du CPFdl. Notez que l'activité augmente
pendant la période de délais (D) par rapport à la période d’indiçage (I) et de réponse
(R). En raison de cette augmentation d’activité au cours de la période de délais, on
pense que ces neurones jouent un rôle important dans la mémoire de travail.

3- Mise à jour en MdT et cortex PF dorsolatéral + TMS

La tâche N-back implique généralement à la fois des fonctions exécutives, ou de contrôle, et


des fonctions de maintenance. Dans cette tâche, une série d'éléments sont présentés un par
un et la tâche consiste à répondre lorsqu'un élément correspond à un élément présenté N
(un, deux ou trois) fois auparavant. Alors que la version 1-back nécessite simplement une
comparaison avec l'élément précédent, les versions 2-back ou 3-back nécessitent beaucoup
plus d'opérations. Par exemple, dans une tâche 2-back, si la séquence est P-Z-B-Z-T-Q-T, la
personne commence à être attentive après le troisième élément, les réponses correctes étant
« non, oui, non, non, oui ». Ainsi, à chaque essai d'une tâche 2-back, une personne doit
conserver en mémoire de travail (MdT) l'élément en cours ainsi que les deux derniers
éléments. Ensuite, il doit comparer l’élément actuel aux précédents, en répondant
uniquement si l’élément actuel correspond à l’élément qui a été affiché deux temps plus tôt.
Après chaque essai, le contenu de la MdT doit être mis à jour pour inclure le dernier élément,
tandis que les éléments de plus de deux essais précédents doivent être supprimés. Ainsi, la
tâche nécessite, entre autres opérations, de maintenir, comparer, mettre à jour et inhiber des
informations en MdT. Ce type de tâche active de manière robuste le cortex préfrontal et les
performances associées à la version 2-back sont perturbées par une TMS appliquée sur les
régions préfrontales dorsolatérales.

4- Le Wisconsin Card Sorting Test (WCST)


Bien avant que le scanner TEP et l'IRM fonctionnelle ne soient disponibles pour évaluer les
fonctions cérébrales cognitives normales et anormales, plusieurs méthodes dites « de basse
technologie » constituaient un moyen fiable d'évaluer ces fonctions chez l'homme. À partir de
la fin des années 1940, psychologues et neurologues ont mis au point une batterie de tests
comportementaux, généralement appelés tests neuropsychologiques, destinés à évaluer
l'intégrité de la fonction cognitive et à localiser les lésions. L’une des mesures les plus
fréquemment utilisées est la tâche de tri de cartes du Wisconsin illustrée ici. Lors de ce test,
l'examinateur place quatre cartes avec des symboles de nombre, de forme ou de couleur
différents, devant le sujet. Un jeu de cartes-réponses comportant des symboles similaires leur
est alors attribué. Il est ensuite demandé au sujet de placer une carte-réponse appropriée
devant la carte de référence sur la base d'une règle de tri établie, mais non explicitée, par
l'examinateur (c'est-à-dire, un tri par couleur, par nombre ou par forme). L'examinateur
indique si la réponse du sujet est « correcte » ou « fausse ». Après dix réponses correctes
consécutives, l’examinateur modifie la règle de tri simplement en disant « faux ». Le sujet doit

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

ensuite vérifier la nouvelle règle de tri et effectuer à nouveau dix essais corrects. La règle de
tri est ensuite modifiée à nouveau jusqu'à ce que six cycles soient réalisés.
COURS 11 : oral
APPRENDRE DES CONSÉQUENCES : LE CORTEX
CINGULAIRE

Cortex cingulaire postérieur actif lorsqu’on a l’air


de ne rien faire et lorsque notre esprit vagabonde (cf
plus haut)
Ici, on va s’intéresser au cortex cingulaire antérieur
en lien avec le cortex préfrontal : Pour planifier,
avoir une action il faut d’abord détecter qu’il y a des
choses n’allant pas, des erreurs qui se sont produites,
etc. Et donc, ce cortex cingulaire sera très utile. Permet d’évaluer si ce que l’on fait pose
problème ou non et mettre à jour d’autres systèmes dépendant d’autres structures
cérébrales
Apprendre des conséquences de ses actes => nécessite des circuits capables
- d’évaluer les résultats des décisions
- de mettre à jour les systèmes de contrôle : qui régulent les connexions entre les
entrées et les sorties comportementales
De tels signaux de rétroaction influencent les régions du cerveau, comme le CPFdl, qui sont
impliquées dans les processus de contrôle qui assurent la flexibilité
Ce type de surveillance est + étroitement associé au cortex cingulaire antérieur (CCA) qui
détecte les erreurs et conflits
- Bien placé pour jouer ce rôle car il dispose de nombreuses entrées véhiculant des
informations provenant de divers systèmes : notamment la perception, les émotions,
l’attention et la mémoire
Tâche de stroop : induit un conflit cognitif et erreur (dénommer la couleur et faire
abstraction du mot écrit -> sachant que le processus de lecture et hautement automatisé
-> on aura soit un temps de dénomination de la couleur plus lent soit plus d’erreur car on
n’a pas pu faire abstraction, inhiber la lecture du mot
Ce contrôle cognitif va reposer sur 3 processus (= fonctions exécutives sont des processus
agissant sur le contenu de pensé) :
Le modèle de Shenhav, Botvinick & Cohen (2013)
1- la surveillance (monitoring) : détecte le besoin de contrôle cognitif à partir de signaux
divers
o par ex.: conflit cognitif, erreur, feed-back négatif, sensation douloureuse
mot vert écrit en rouge mais faut dire la couleur ERREUR

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Cela enclenche le processus de :

2- la spécification : définit la quantité de contrôle à exercer ainsi que l’endroit (l’activité)


où l’exercer
Le contrôle cognitif à un coût énergétique (lié à la difficulté de la tâche) que les
individus sont généralement enclins à éviter => ctrl cognitif efficace et/ou maintenu si
coûts < bénéfices
3- la régulation : maintient ou raviver les objectifs en mémoire de travail (CPFdl)
influence l’activité des autres régions cérébrales en fonction de ces objectifs
Tâche de stroop inhiber le processus de lecture et activation de la lecture

Négativité liée à l’erreur (Error Related Negativity, ERN)


Pour les essais incorrects : potentiel électrique, associé à l’erreur que l’on a produit lors de la
tâche, est plus négatif que pour les essais
corrects.
Cette négativité liée à l’erreur faite, intervient
avant la contraction musculaire lié à la réponse
Pour que la performance soit réussie, il faut un
contrôle attentif, à la fois pour surmonter le
conflit lors d'essais incohérents et pour ajuster
le comportement après une erreur. On pense
que ce contrôle émane du cortex préfrontal
latéral (CPFl) avec une régulation de la part du
CCA. En effet, comme il détecte le conflit ou détecte l'erreur dans le cadre d'un processus de
surveillance de la réponse, le CCA signale au CPFl qu'une augmentation de l'attention ou du
contrôle cognitif est nécessaire.
Négativité liée à l’erreur (Error Related Negativity, ERN). Les participants
sont testés sur une tâche de discrimination de lettres à deux choix dans
laquelle ils doivent répondre rapidement avec la main gauche (« H ») ou
droite (« S »). Les participants commettent des erreurs lorsque la vitesse
augmente et lorsque les cibles centrales (H ou S) sont entourées de
distracteurs non pertinents. Les potentiels évoqués associés aux réponses
incorrectes étaient différents de ceux obtenus lors d'essais avec des
réponses correctes juste après le début de l'activité motrice périphérique.
Ce signal de détection d'erreur est maximal sur une électrode centrale
positionnée au-dessus du cortex préfrontal (Cz), et a comme origine le
cortex cingulaire antérieur. La position zéro sur l'axe des x indique le début de l'activité
électromyographique (EMG) associé à la réponse manuelle. Le mouvement réel serait
observé environ 50 à 100 ms plus tard.

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Effet Stroop : l’activité préalable du CCA prédit celle du CPFdl

Cortex cingulaire antérieur


et effet Stroop.
Dans la tâche de Stroop,
les utilisateurs sont invités
à lire un mot imprimé en
couleur sur une carte ou
un écran d'ordinateur.
Lorsque le mot est
incongruent (couleur
différente de celle de
l'encre), les individus
répondent plus lentement.
Lorsque le mot est neutre
(non lié à la couleur) ou congruent (même couleur), les individus n’ont aucune difficulté à
répondre. Les processus automatique de lecture du mot et le processus de dénomination de
la couleur de l'encre entre en conflit. Le conflit cognitif est généralement accompagné d’une
plus grande activité du cortex cingulaire antérieur (ACC).

À la suite d'essais incongruents, les individus adaptent leur comportement pour améliorer
leurs performances. Cet ajustement est censé refléter les changements induits par les
informations entrantes dans le cortex préfrontal latéral (CPFl) provenant du CCA. L'activation
du CCA associé à l'essai précédent, telle que mesurée par l'IRMf, prédit l'ajustement de la
réponse du CPFl pour l'essai en cours.
[CCA permet d’avoir un plus grand contrôle cognitif en fonction de la tâche, l’action]

Augmentation non linéaire de l’amplitude de l’ERN selon l’âge


Si on revient sur cet indice de
négativité lié à l’erreur, il met du
temps à être mis en évidence si on
s’intéresse à l’âge des participants
Les graphiques potentiels
évoqués pour les essais corrects et
incorrects (7 à 18 ans)
On constate que la mise en
évidence d’une ERN prend du
temps : la mise en évidence se
constate qu’à partir de 12 ans et l’ERN devient de plus en plus amples avec l’âge. En dessous
de 12 ans, cette négativité n’est pas très claire => cela veut dire que les processus de contrôle

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

cognitif prennent du temps à se développer : la maturation cérébrale se met en place


lorsqu‘on est enfant afin de bien pouvoir réguler les processus
CF : les cortex préfrontaux sont ceux prenant le plus de temps à se développer de manière
complète à 12 ans, on arrive seulement à la pleine maturation du cortex préfrontal (de la
matière blanche) => du coup, on peut mettre sa en lien avecles processus en lien avec la
régulation cognitive dû à des tâches nécessitant de l’inhibition et un contrôle cognitif

BIOMARQUEURS DU CONTRÔLE INHIBITEUR (facteur de risque pour expliquer un possible


trouble)
Test de Stroop + IRM structurelle
- 19 enfants (5.5 ans) : simple ou double sillon au niveau du cortex cingulaire (CC
symétrique ou asymétrique dans chacun des hémisphères : double – simple/double –
simple)
Voir la performance dans la tâche de Stroop lié au sillon : ils constatent que les enfants
ayant un CCA symétrique (= deux doubles sillons des deux côtés des hémisphères) mettent
plus de temps pour répondre correctement lorsqu’il y a un conflit par rapport à lorsqu’il
n’y en a pas et font également plus d’erreur dans la condition conflit par rapport à la
condition non conflit comparé aux enfants ayant un CCA asymétrique

- 18 enfants vus 2 fois


o à 5.5 ans (Stroop Animaux) ils ont repris les mêmes enfants 4 ans plus tard :
o à 9.3 ans (Stroop classique) :
Là ils doivent lire : ils constatent qu’il y a toujours un écart entre le groupe symétrique et
asymétrique (la neuroanatomie est un indice important à regarder pour évaluer les
processus de régulation, d’inhibition, etc.)
On passe à de la psychopathologie :
Cingulotomie antérieure efficace dans les troubles obsessionnels compulsifs sévères
Raison de l’efficacité peu claire : Hyperactivité de surveillance du CCA ??
- Anxiété ++ et de comportements pathologiques
Cingulotomie antérieure
- moindre sensibilité à l’erreur
- réponses cognitives et affectives + adaptées

AUTOCONTRÔLE : LE CORTEX PRÉFRONTAL VENTROLATÉRAL (CPFvl)


L’autocontrôle, c’est apprendre à résister capacité d’inhibition
Après avoir décidé d’agir et s’y préparant, les individus changent parfois d’avis et
contrecarrent leurs actions

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Inhibition = résister à ses automatismes

Cortex préfrontal ventrolatéral (CPFvl)


- Entrées sensorielles : vue, sentir, goûter, toucher
o Cortex inférotemporal
o Gyrus auditif temporal supérieur
- Sorties régulatrices vers le CPFdl
Le fait de pouvoir changer d’avis c’est grâce au CPRvl
Cf : test Marshmallow
Aire de Broca : permet d’inhiber les programmes moteurs
langagiers qui ne sont pas pertinents afin de pouvoir
activer ceux qui le sont
Aphasie de Broca ne savent plus parler (manque de mots)

Pour info :
Lésions du CPFvl

Désinhibition
- Impulsivité
- Comportement d’imitation
- Comportement d’utilisation
- Dépendance à l’environnement
o A. Remarque une boîte à couture et commence à coudre deux pièces de tissus
ensemble
o B. Voit la vaisselle dans la cuisine et commence à la faire
o C. Voit le Prof. avec une seringue, se déshabille pour une injection
o D. Prend la seringue sur la table et demande au Prof. si elle peut lui faire une
injection

SÉLECTION DES OBJECTIFS ET PLANIFICATION DES ACTIONS

Modèle de la compétition des affordances


(Cisek, 2007).
Représentation du modèle de la compétition des
affordances dans le contexte d’un mouvement
guidé visuellement. Schéma des processus et des
voies lors du choix d’atteindre un objet parmi la
présentation de plusieurs objets. Les projections
multiples du cortex visuel à travers la voie
dorsale correspondent à des plans d'action pour
atteindre les différents objets. L'épaisseur des

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

flèches et des cercles indique la force de chaque plan concurrent. La sélection est influencée
par de nombreuses sources (flèches rouges). Le mouvement (flèche verte) donne un retour
visuel de l’action et le coup d'envoi pour une nouvelle compétition, mais cette fois dans un
contexte différent.

Evaluation neuropsychologique de l’inhibition


Le Test de Stroop :
Dénomination le + rapidement et correctement possible
- Partie 1 « couleur » : de la couleur des rectangles
- Partie 2 « lecture » : de mots écrits
- Partie 3 « interférence mot/couleur » : de la couleur des mots
On compare l’interférence avec les deux autres

Mesures :
- Temps total pour les 10 lignes
- Calcul du score d’interférence :
o ≠ entre Dénomination et Interférence
o au + ce score est élevé, au + on est sensible à l’interférence (effet Stroop)
- Compter les erreurs :
o corrigées EC (ex. “v.....rouge” pour “rouge”)
o non corrigées ENC (ex. “vert” au lieu de “rouge”)
Le Test de Stroop : Patients frontaux vs. Contrôles
Les patients frontaux (mettent plus de temps à réaliser l’épreuve d’interférence et font plus
d’erreurs

Le Test de Stroop chez l’enfant

Dénommer la couleur réelle des fruits et des légumes

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Stroop jour/nuit : chez enfant + émotion

Le nombres d’erreurs produites


lors des deux épreuves se
retrouvent aussi chez l’adulte
mais diminuent avec l’âge

Les adultes font aussi plus


d’erreurs dans la version
émotionnelle que dans la
version jour/nuit
Lien avec la maturation
plus tardive du cortex préfrontal

La tâche de Go/No-Go : répondre à tout La tâche de Stop-Signal ← = appuyer à


sauf à la lettre « X » gauche → = appuyer à droite ↑ = ne pas
appuyer

Toutes ces tâches font appel au processus d’inhibition

CPFvl droit = point commun entre les tâches de Go/No-Go, Stop-Signal et d’orientation
attentionnelle
- Présence d’une composante d’inhibition CPFvl
CPFvl droit = point commun entre les tâches de Go/No-Go, Stop-Signal et de mémoire de
travail
- Présence d’une composante d’inhibition
chez l’adolescent mais pas chez le jeune enfant
CF : teste marshmallow

INHIBITION : c’est un apprentissage


Evaluation psychologique de l’inhibition • Inhibition = apprendre à résister • Le Test du
marshmallow

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Le Test du marshmallow à 4-5 ans va prédire ou non les compétences cognitives et sociales à
l’adolescence
Les enfants qui ont pu attendre + longtemps à l'âge de 4 ou 5 ans sont devenus des
adolescents dont les parents les ont jugés
- + compétents sur le plan scolaire et social
- + verbaux
- + rationnels
- + attentifs
- + attentionnés
- + capables de gérer la frustration et le stress

Réussissent mieux au Standard Admission Test (SAT = Baccalauréat U.S.)


Le Test du marshmallow : 30 ans après
4 % de la variabilité interindividuelle de l’IMC expliquée par le profil au test du marshmallow
Plus les personnes avaient une propension à résister à la tâche plus il y a un IMC plus
normal. Régulation émotion, anxiété, prise de nourriture, IMC
Le Test du marshmallow : 40 ans après + IRMf
2 versions d’une tâche de Go/No-Go :
- version COOL
délais = 1000 ms (+
facile)
- version HOT :
délais = 500 ms (+
difficile)

on constate, dans les performances comportementales, dans la tâche facile, pas de


différence entre les deux groupes par contre, statistiquement il y a plus d’erreur chez
les adultes qui, lorsqu’ils étaient petits n’ont pas pu résister à la tâche du
marshmallow
Plus grande activation du cortex préfrontal ventrolatéral (lors de la tâche HoT) chez les
personnes ayant résister 40 ans plus tôt et une moindre activiation chez les personnes
n’ayant pas pu résister 40 ans plus tôt
Cela montre que les personnes n’ayant pas pu résister ont de moins bonne capacité
d’inhibition par contre, ils répondent à plus de choses mais font du coup plus
d’erreurs alors que les personnes ayant pu résister, le CPFvl est recruté plus
facilement et font appel à davantge d’inhibition et réussissent mieux la tâche de GO-
no GO

119
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Individus à « faible report » ont un « moteur + puissant » : personnes n’ayant pas pu


résiste ont un cerveau plus puissant, plus dans l’action et résiste moins à la
tentation
Individus à « fort report » ont un « frein mental + performant » : personnes ayant pu
résister ont un frein mental plus performant et donc résiste à la tentation

Tout cela est en lien avec le système de raisonnement cf plus bas


Dernier cours :
Heuristique raccourci de
pensées
Si le système 1 n’est pas
bloqué par le système 3, le
système 2 a moins de chance
(voir pas du tout) de
s’exécuter afin de fournir une
meilleure réponse (un bon
raisonnement)
Système 3 : apprendre à
résister (test marshmallow)
des pensées et des actions

Les stades chez Piaget : il se base que sur le système 2 alors qu’il y en a 3

120
Murielle Marlier – BA2 Psycho

PIAGET REVISITÉ : INHIBITION COGNITIVE ET RAISONNEMENT

Etude mettant en en avant la


permanence de l’objet chez les
enfants de 5 mois (loin des 2 ans
chez piaget)

Idée : élément possible et


impossible. On va enregistrer le
temps que le bébé va prendre pour
regarder les objets si le bébé
regarde plus un événement qu’un
autre c’est qu’il y a plus intérêt
[Cf psy dev cognitive-Bertels]
L’enfant a conscience qu’il se passe
quelque chose d’inhabituelle.
Vidéo enfant de 9 mois erreur de persévération (dépend des régions frontales, qui, à cet
âge, ne sont pas encore développées) défaut d’inhibition

Lésion
frontal
affecte la
performance
Lésion
pariétal
n’affecte pas
la
performance

Plus l’enfant est jeune plus le délai est nulle et plus il grandit, plus il prendra du temps e-avant
de rechercher l’objet

Les erreurs A – Non B apparaissent de 7 à 12 mois en fonction du délai entre le moment où


l’enfant est distrait par l’examinateur et celui où l’enfant est autorisé à chercher l’objet qui
vient d’être caché. Plus l’enfant est âgé, plus le délai augmente.
Stade de piaget : ce sont plutôt des stratégies qui sont plus efficaces lorsqu’elles seront
totalement formées (mais elles peuvent être utilisées même si la maturation n’est pas
complète)

121
Murielle Marlier – BA2 Psycho

La conservation du nombre + précoce besoin d’un système d’inhibition

Suivant la motivation, on peut activer certaines stratégies

Conservation du nombre et inhibition

Amorçage négatif (Tipper, 1985) (amorçage = lorsqu’on présente une chose une fois, on la
traitera plus rapidement une seconde fois)
- L’inhibition d’une dimension rend plus difficile son traitement ultérieur
- Nécessite un processus de levée de l’inhibition (désinhibition)
=> Temps de traitement + long et/ou + de probabilité d’erreur

- Méta-analyse sur 14 études, 245 participants (28.25 ans) : besoin du :


o Gyrus frontal D
o Gyrus cingulaire antérieur D
Conservation du nombre et inhibition

Amorçage négatif (Houdé & Guichart, 2001)


Pour réussir la tâche, il faut utiliser une certaine stratégie
- Stratégie 1 (S1, automatique, intuitive) : longueur = nombre (pour enfant : plus c’est
long plus il y a beaucoup) : CETTE STRATEGIE SE DEPLOIE PLUS RAPIDEMENT QUE LA
2IEME Utilisation par défaut
- Stratégie 2 (S2, algorithme exact) : comparaison un à un POUR APPLIQUER CETTE
STRATEGIE, IL FAUT D’ABORD INHIBER LA STRATEGIE 1

Si on s’intéresse au temps de réaction quand c’est différent, on constate :

- 24 enfants de 9.6 ans les enfants vont plus lentement dans les essais : ce
ralentissement peu être interpréter comme une inhibition
La présence d’un effet d’amorçage négatif est la preuve indirecte que la stratégie intuitive
(heuristique) « longueur = nombre » est toujours présente et activée par défaut. Elle doit
donc être inhibée pour appliquer la stratégie de comparaison un à un (algorithme exact)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

Ces tests montrent que les enfants n’ont pas


encore la maturation cérébrale suffisante que pour
mettre en place un système d’inhibition pour
inhiber la stratégie automatique afin de pouvoir
mettre en mettre la stratégie 2

- 70 enfants entre 6 et 10 ans (+ IRMf)

Les enfants âgés de plus de 7 ans en moyenne, qui


réussissent cette seconde tâche, par rapport à ceux qui se
trompent, activent davantage leur cortex pariétal, dédié au
nombre, et leur cortex préfrontal, dédié à l’inhibition.

Cortex pariétal encode les nombres sens du nombre


Cortex frontal nécessaire à l’inhibition

AUTOCONTRÔLE : LE CORTEX PRÉFRONTAL VENTROLATÉRAL

CPFvl droit = point commun entre les tâches de Go/No-Go, Stop-Signal et de mémoire de
travail Présence d’une composante d’inhibition chez l’adolescent mais pas chez le jeune
enfant
Grâce aux méthodes EEG :

1- Activation du sillon intra-pariétal : stratégie 1


2- Activation du cortex frontal : inhibition de la stratégie automatique
3- Activation d’une autre région du sillon intra-pariétal : stratégie 2

Amorçage négatif (Houdé & Guichart, 2001)

- Stratégie 1 (S1, automatique, intuitive) : nombre = poids


- Stratégie 2 (S2, algorithme exact) : addition du volume

123
Murielle Marlier – BA2 Psycho

La présence d’un effet d’amorçage négatif est la preuve indirecte que la stratégie intuitive
(heuristique) « nombre = poids » est toujours présente et activée par défaut. Elle doit donc
être inhibée pour appliquer la stratégie d’addition du volume (algorithme exact)
- 38 enfants de 11.6 ans : coût cognitif besoin d’inhiber (lorsqu’il y en a deux plus de
poids)

Inclusion des classes (= catégorisation du monde)


- 4-5 ans
o « plus de marguerites que de fleurs »
o Intuition perceptive (saillance visuo-spatiale) •
- 6-7 ans
o « plus de fleurs que de marguerites parce que les roses sont aussi des fleurs »
Q. subsidiaire : « Oui, mais peut-on faire quelque chose ou ne peut-on
rien faire pour avoir plus de marguerite que de fleurs ? »
R. : « Ben si, t’as qu’à ajouter des marguerites ou enlever des fleurs ! »
o Réponse non prédite par la théorie des stades piagétiens (les enfants peuvent
revenir en arrière dans leur déduction puis dire de la ‘merde’)
o Présence de raisonnements intuitifs (heuristiques) : piège sémantique
« pour avoir plus de …, on ajoute »
« pour avoir moins de …, on enlève »

Raisonnement formel hypothético-déductif (« si-alors »)


Consigne : rendre la dernière règle fausse
- « S’il y a un carré rouge à gauche, alors il y a un
cercle jaune à droite »
- « S’il y a un carré rouge à gauche, alors il y n’a pas
un cercle jaune à droite »
- « S’il n’y a pas un carré rouge à gauche, alors il y a
un cercle jaune à droite »

« S’il n’y a pas un carré rouge à gauche, alors il y a un cercle jaune à droite » => Les adultes
ont un mal avec cette phrase car dès lors qu’il y a une négation, on tendance à se dire « s’il
n’y a pas ça donc on ne prend pas » alors que ce n’est pas forcément le cas. Explication avec
la logique :

124
Murielle Marlier – BA2 Psycho

Raisonnons en bon logicien : on doit faire la table de


vérité logique
- Antécédent (A) = « Si … » vs. Conséquent (C) = «
Alors … »
- A et C peuvent être tous deux vrais ou faux

Raisonnement biaisé (via l’attention) chez la plupart des adultes (24.6 ans) : « il n’y a pas » =>
négation de l’antécédent => il faut mettre un carré rouge (= « biais d’appariement »)
2 types d’entrainement sur une autre tâche
- Apprentissage de la règle logique + faire attention à la présence d’une négation sur
l’antécédent et inhiber sa réponse automatique (fonctions exécutives)
- Apprentissage de la table logique seule
Retest sur la 1ère tâche => transfert de compétence lorsqu’on les entraîne (ex : double
négation QCM examen on va résister, faire attention)

2 types d’entrainement sur une autre tâche + IRMf avant et après


Zones du cerveau activées pendant la tâche de raisonnement déductif après entraînement
(en prenant la période avant entraînement
comme référence) chez les participants ayant
reçu un entraînement supplémentaire à
l’inhibition cognitive.
- À gauche : vue frontale du modèle de
cerveau
- À droite : vue postérieure
Les tranches sagittales sélectionnées
(marquées avec leur coordonnée stéréotaxique
x en millimètres) montrent des activations
spécifiques dans :
- le cortex préfrontal ventromédian droit (lésé EVR, phinéas gage marqueurs
somatique intuition + apprentissage des conséquences des événements)/
- antérieur cingulaire (x = +20),
- le cortex préfrontal gauche à la jonction du gyrus précentral et
- du gyrus frontal moyen (x = -32), le pulvinar droit et le cortex péristrié bilatéral (x =
+12).
Les graphiques en barres montrent pour chaque région la moyenne des variations des
activations cérébrales chez chaque individu (en bleu, les huit sujets du groupe logique +
inhibition ; en rouge, les quatre sujets du groupe logique seule).

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

BIAIS COGNITIFS, BIAIS DE RAISONNEMENT


= tendance automatique à prendre en compte des facteurs non pertinents pour la tâche à
résoudre et à ignorer les facteurs pertinents

« Ne pensez pas à un ours blanc »


- Heuristique (automatisme) : activation de la représentation « ours blanc » : système
attentionnel automatique
- Algorithme (contrôle) : réprimer la représentation d’un ours blanc : système
attentionnel contrôlé (top down)

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Murielle Marlier – BA2 Psycho

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