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UNIVERSITE DE GOMA

‘‘UNIGOM’’
BP 204 GOMA

FACULTE DE MEDECINE

COURS DE
NEURO-
NEURO-ANATOMIE

Par Ass. Dr JMV TSHIMBILA KABANGU


Notes appartenant à Stanislas BATUNDI, G3 SBM

2011-2012
2

Neuro-Anatomie

Le système nerveux est constitué par l’ensemble du tissu nerveux. Il est représenté
partout dans notre corps, sauf dans le cartilage qui n’a ni vascularisation,
ni innervation. C’est par l’intermédiaire de ce système que l’homme est en relation avec le milieu
ambiant (S.N.C ou S.N. de relation). C’est également par le biais de ce système que le
fonctionnement de différents organes est réglé de façon très précise.

Chapitre I: GENERALITES

1.1. Classification et division du système nerveux

Le système nerveux est subdivisé de la manière suivante :

1. Le S.N.C ( Cérébro-spinal)

Il comprend le S.N.C et le S.N.P. Le S.N.Périphérique est composé des 12 paires des


nerfs crâniens et des 31 paires des nerfs spinaux ou rachidiens, et le S.N.C. ou névraxe est
composé de l’encéphale et de la moelle épinière. Le S.N.C. et le S.N.P. Forment le S.N. volontaire
ou somatique qui tient sous sa dépendance la sensibilité générale et spéciale ainsi que la motricité
volontaire.

2. Le Système Nerveux Volontaire.

Le S.N.V. est composé schématique et des éléments suivants:

- Les organes de sens qui receuillent les informations du monde extérieur.


- Les nerfs sensitifs ou sensoriels qui transmettent ces informations aux organes nerveux
centraux qui sont l’encéphale et la moelle épinière (= nerfs afférents).
- Les nerfs moteurs qui transmettent aux muscles et aux organes les réponses appropriées
élaborées par les centres nerveux centraux = nerfs efférents.

3. Le S.N. Autonome ou Végétatif ou involontaire (généralement appelé sympathique).


Il comprend 2 parties : le S.N. orthosympathique et le S.N.parasympathique.
Ce système tient sous sa dépendance:
- la motricité involontaire (muscles lisses)
- la sécrétion glandulaire (larmes, salive, suc gastrique)
- la sensibilité organique.
Il règle la respiration, la circulation, la digestion le métabolisme, la sécrétion, l’excrétion et la
reproduction.
L’ortho et le parasympathique sont des antagonistes, excepté pour l’acte sexuel ou ils se
comportent comme synergistes.

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s Système nerveux Appareils: - respiratoire survie de l’individu.


y autonome ou - cardio-vasculaire
s végétatif - digestif
t - urinaire, etc.
è
m Appareil génital Survie de l’espèce
e

n Système nerveux S.N.C S.N.P.


e cérébro-spinal Monde extérieur
r centre Récepteur
v neveux nerfs sensitifs
e
u Névraxe Effecteurs
x nerfs moteurs

S.N.A.(S.N.V.) = S.N. parasympathique + S.N. orthosympathique

S.N.C.S. = S.N.C. : encéphale + moelle épinière


S.N.P.: 12 paires des nerfs crâniens + 31 paires des nerfs périphériques

I.2. Notions Générales.

1. Neurone:

Le neurone c’est la cellule nerveuse proprement dite. C’est l’unité fonctionnelle et


structurelle du S.N. Il se compose d’un corps cellulaire, le péricaryon, et des prolongements
cytoplasmiques. Les prolongements courts ou dendrites conduisent l’influx nerveux vers le corps
cellulaire. Le prolongement long, l’axone ou le cylindraxe, conduit l’influx nerveux du corps
cellulaire vers l’extérieur. Il existe plusieurs variétés des neurones: les neurones multipolaires,
pyramidaux, unipolaires, bipolaires, les cellules de purkinje du cervelet, etc.
2. Les Centres Nerveux

Ils sont constitués par la condensation des cellules nerveuses qui forment la substance
grise de l’encéphale et de la moelle épinière.
3. Les voies nerveuses

Elles sont constituées par les prolongements axoniques des cellules nerveuses.
Elles forment la substance blanche de l’encéphale et de la moelle épinière, ainsi que les nerfs
périphériques.
4. La névroglie

C’est le tissu de soutien pour le S.N. C’est aussi un tissu de protection et il intervient
dans le métabolisme du système Nerveux (Rôle de nutrition).

La névroglie est formée des cellules appelées cellules gliales. Chaque neurone est entouré
d’environ 10 cellules gliales .

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Il a 3 types des cellules gliales:

a) des cellules à longs prolongements réunissant les neurones aux capillaires sanguins
(= cellules nourricières);
b) des cellules très petites et très mobiles portant des prolongements ramifiés et
jouant le rôle de phagocytose ;
c) des petites cellules entourant les fibres nerveuses et ayant un rôle analogue
à celui des cellules de Schwann .

5. L’influx nerveux

C’est un signal spécial, transmis dans les fibres nerveuses par des modifications physico-
chimiques et qui consistent en une vague de dépolarisation qui se propage de proche en proche le
long de la membrane cellulaire comme dans la cellule musculaire. La vitesse de propagation de
l’influx nerveux est de 40 à 100 m/s. Elle varie avec :
1°. La température : elle augmente avec la température.
2°. La grosseur de la fibre nerveuse : plus grosse est la fibre nerveuse, plus vite se propage
l’influx nerveux chez un même un animal.
3°.La nature de l’animal : la vitesse est plus élevée chez les mammifères (90 à 100 m/s) que chez
la grenouille (30 m/s).
4°. Le type des fibres nerveuses : la vitesse est dix fois plus grande dans les fibres myélinisées
que dans les fibres sans myéline car, dans les premières, l’influx nerveux progresse par bond d’un
noeud de Ranvier à un autre.
Beaucoup des fibres du S.N.C possèdent une gaine de myéline enrobée dans une gaine de
Schwann. A certains endroits, la myéline est interrompue et la gaine de Schwann vient au contact
de la fibre nerveuse; Ces endroits correspondent aux noeuds de Ranvier. Beaucoup des fibres du
S.N. Végétatif ne sont pas entourées de la gaine de myéline;mais uniquement des cellules de
Schwann; ce sont les fibres de Remak.

Dans la substance blanche des centres nerveux, les fibres sont entourées uniquement de
la myéline; les cellules de Schwann étant remplacées par les cellules gliales.
Dans la substance grise du S.N.C, les fibres sont nues, dépourvues de gaine
Jusqu’à leur extrémité.

Il existe deux classifications des fibres nerveuses selon leur taille :

1°. Les fibres ONT, B, et C


- les fibres A myélinisés , éfférentes et afférentes, de la vie de relation. Elles se subdivisent
en Aα , Aβ, Aχ, Aδ ; les fibres Aχ sont les plus fines.
- les fibres B, petites et myélinisées sont observées dans le système nerveux autonome.
- Les fibres C sont amyéliniques et observées également dans le S.N.A.
2°. Les fibres I, II, III et IV.
Les fibres I comprennent les sous groupes IA et IB

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Le tableau suivant détermine le rôle de chaque groupe et la vitesse de conduction de l’influx


nerveux :
Type Rôle Myéline Vitesse de conduction
A ou I SNCS moteur + Rapide: 100 m/s
Aα ou IA - IB SNCS sensitif + Rapide: 100 m/S
Aβ et Aχ ou II SNCS sensitif + Moyenne: 50 à 70 m/S
Aδ ou III SNCS sensitif + Lente : < 50 m/s
B ou III SNA + Lente : 3 à 5 m/s
C ou IV SNA - Très lente: 0,5 à 2 m/s

6. Les synapses

Les synapses sont les points de contact au niveau desquels les influx nerveux passent d’un
neurone à un autre. L’influx nerveux est transmis d’un neurone à un autre par un médiateur
chimique; Il s’agit de l’acétylcholine dans le S.N.C. et dans la partie parasympathique du
S.N.Autonome, et de la noradrénaline dans la partie orthosympathique du S.N.Autonome.
La vitesse de transmission de l’influx nerveux au niveau de la synapse est de 0,5 m/s.
Lorsque le potentiel électrique atteint le bouton synaptique (Terminaison axonale), les vésicules
Synaptiques libèrent le médiateur chimique. Celui-ci traverse la fente synaptique et modifie la
perméabilité membranaire post-synaptique; ce qui enchaîne la dépolarisation de cette membrane.
Les autres médiateurs chimiques sont :
- La dopamine pour les formations du système extra-pyramidal : corps strié et locus niger.
- La Sérotonine pour le tronc cérébral.
Il existe deux types des synapses : activatrices et inhibitrices. Ces dernières sont
caractérisées par un agent de transmission spécial dont l’action est d’hyperpolariser
momentanément la membrane post-synaptique, la rendant ainsi moins sensible aux actions
excitatrices.

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Chapitre II : LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL

Le S.N.C ou cérébro-spinal est constitué de milliards des cellules nerveuses(≅50


milliards) et gliales, des vaisseaux sanguins et d’une petite quantité de tissu conjonctif. Il
comprend l’encéphale et la moëlle épinière.
I. L’encéphale : C’est la volumineuse extrémité céphalique du S.N.C située dans la boîte crânienne.
Il comprend le cerveau, le tronc cérébral (mésencéphale, pont et bulbe rachidien) et le cervelet.

1. Le cerveau
1.1. Origine embryonnaire du cerveau
L’ensemble du S.N. dérive de l’ectoblaste foetal. L’ébauche du S.N. apparaît très tôt dans
la région dorso-médiane de l’embryon en avant du noeud de Hansen. Elle est caractérisée par les
stades suivants :
Stade 1 : Formation du tube neural .
Il débute par un épaississement de l’ectoblaste appelé « plaque neurale ». Ensuite il y a
formation de la gouttière neurale par surélévation des bords de la plaque neurale et formation
des crêtes ganglionnaires. Après, il se forme le tube neural par la fermeture de la gouttière. Le
tube se détache de l’ectoblaste devenu épiblaste et la crête ganglionnaire se détache du tube
neural.

- Stade 2 : Segmentation du tube neural.


La fermeture du tube neural débute dans sa partie médiane et progresse vers les
extrémités caudale et céphalique qui restent encore ouvertes : Neuroporus anterior et
posterior. La configuration du tube neural varie selon les régions.
Dans la région céphalique, le tube est volumineux ; par contre le reste du tube est de dimension
réduite. La partie céphalique formera l’encéphale, tandis que le reste du tube donnera la moelle
épinière.
Au départ, la partie céphalique du tube neural présente trois renflements séparés par deux
rétrécissements, c’est le stade de trois vésicules :
- Prosencéphale ou cerveau antérieur
- Mésencéphale ou cerveau intermédiaire
- Rhombencéphale ou cerveau postérieur.
Subitement sa paroi dorsale se développant beaucoup plus rapidement que sa paroi
ventrale, l’encéphale subit une courbure; c’est la courbure nuchale. Ensuite par la subdivision du
prosencéphale en Télencéphale et en diencéphale et du rhombencéphale en métencéphale et en
myélencéphale, on aboutit au stade de 5 vésicules : le télencéphale, le diencéphale, le
mésencéphale, le métencéphale et le myélencéphale.
- Stade 3: Organisation du tube neural
• très rapidement, le tube neural voit sa morphologie se transformer. Au milieu apparaît un
sillon, le sulcus limitant.
• en, situation dorsale, les cellules se disposent pour former une lame alaire; un ventral, se
forme la fondamentale
• Les cellules qui, bordent la cavité sont les cellules neuro-épithéliales primitives.
-La couche externe du tube où voile, arginal, représente la couche des fibres neurveuses,
alors que les lames, alaire et fondamentale, sont les corps cellulaires dont la potentialité
fonctionnelle apparaît tôt,
-Les cellules de la lame fondamentale post motrices-effectrices,
-Les cellules de la lame alaire sont sensitrives-receptrices
La cavité centrale du tube est dite canal épendymaire.

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Stade 4 : Le devenir du cerveau embryonnaire.


Finalement les 5 vésicules donneront respectivement les structures suivantes :

Prosencéphale :
• Télencéphale :
- Ventricules latéraux
- Hémisphères cérébraux
- Bulbe olfactif
• Diencéphale :
- Troisième ventricule
- Thalamus
- Hypothalamus
- Epiphyse
- Hypophyse
- Chiasma optique
- Corps mamillaires

Mésencéphale
• Mésencéphale :
- Pédoncules cérébraux
- Aqueduc de Sylvius
- Tubercules quadrijumeaux

Rhombencéphale
• Métencéphale :
- Pont de varole
- Quatrième ventricule
- Cervelet
• Myélencéphale :
- Bulbe rachidien

1.2. Configuration extérieure du cerveau


Le cerveau humain a une forme ovoïde à grosse extrémité postérieure. Il mesure en
moyenne 16 cm de long 14 cm de large et 12 cm de hauteur.
Il pèse environ 2 % du poids corporel, c-à-d, en moyenne 1400 grs, mais son poids varie en
fonction des éléments suivants :
- la taille : Broca a constaté une augmentation de 50 gars par 20 cm de taille.
- la race : le bradycerveau est plus lourd que le dolichocerveau
- les capacités intellectuelles : l’intelligence serait proportionnelle au poids du cerveau
- le sexe : la femme a 100 grs de moins que l’homme.

La plus grande partie de la masse du cerveau est formée par les hémisphères cérébraux
séparés par une fissure longitudinale appelée <<fissure ou sillon inter- hémisphérique, qui est
occupé par une lame dure-mérienne appelée faux du cerveau. La surface>> des hémisphères
présente des plicatures, les circonvolutions (gyri) cérébrales qui sont séparées par des sillons.
Chaque hémisphère cérébral présente :
- une face supéro-latérale,
- une face inférieure,
- une face médiane (ou interne),
- un pôle frontal,
- un pôle occipital,

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- un pôle temporal.

a) Les lobes du cerveau : ils sont :


a.1. Le lobe frontal
Il est situé en avant du sillon central et au-dessus du sillon latéral. Il présente 4
circonvolutions : la frontale ascendante ou précentrale, la première frontale ou frontale
supérieure, la deuxième frontale ou frontale moyenne et la troisième ou frontale inférieure.
L’inférieure se divise en trois régions par deux prolongements du sillon latéral :
-le Segment orbitaire situé en avant du prolongement antérieur qui est horizontal;
- le corps situé entre les prolongements horizontal et vertical;
- le pied situé en arrière du prolongement vertical.

a.2. Le lobe pariétal


Il est situé derrière le sillon central, au-dessus des sillons latéraux (partie postérieure
et perpendiculaire) (pariéto-occipitale) et au-dessus de la scissure calosso-marginale ou sillon
sous-pariétal.
Il présente les circonvolutions ci-après :
- la pariétale ascendante ou postérieure,
- la pariétale supérieure et
- la pariétale inférieure.

a.3. Le Lobe temporal


Il est limité en avant et en haut par le sillon latéral et en arrière par le sillon occipito-
temporal. Il présente les circonvolutions suivantes:
- la première, la deuxième et la troisième circonvolutions temporales situées sur la face supéro-
latérale de l’hémisphère cérébrale;
- une partie de la troisième et les quatrièmes circonvolutions temporale situées sur la face
inférieure de l’hémisphère; et
- la cinquième temporale située sur la face interne de l’hémisphère.

a.4. Le Lobe occipital


Il est formé de 6 circonvolutions :
- les 3 premières circonvolutions occipitales situées sur la face supéro-latérale;
- une partie de la troisième et la quatrième circonvolution occipitale visible à la face inférieure
de l’hémisphère;
- la cinquième et la sixième circonvolutions occipitales visibles sur la face médiale.
La sixième est limitée en haut par la scissure perpendiculaire interne et en bas par la scissure
calcarine; elle occupe toute la partie interne du lobe occipital.

a.5. Le Lobe insulaire


Il est situé dans le fond de la scissure de Sylvius. Il est enfoui dans le sillon latéral
(Sylvius) suite au ralentissement de sa croissance au cours du développement embryonnaire du
cerveau.
Sa configuration est triangulaire à base supérieure et à sommet inférieur et antérieur. Il
est limité sur ses 3 côtés par le sillon circulaire de l’insula ou sillon de REIL.. Le sommet de ce
lobe est séparé de l’espace perforé antérieur par un pli de l’écorce, concave en avant appelé pli
falciforme ou linen insulae. La région insulaire se continue avec le cortex rhinencéphalique au
niveau de son pôle inférieur, le seuil de l’insula.Les parties de l’hémisphère qui recouvrent l’insila
s’appellent opercules. On distingue l’opercule frontal, l’opercule pariétal et l’opercule temporal.
Insula a une fonction viscéro-motrice; son ablation, chez l’homme, n’entraîne aucun déficit
fonctionnel.

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P.S. Quant à ce qui concerne le lobe insulaire au niveau de lobes du cerveau (a.5) notons que les
parties de l’hémisphère qui récouvrent l’insula s’appellent opercules. On distingue l’opercule
frontal, l’opercule pariétal et l’opercule temporal. L’insula a une fonction viscéro-sensible et
viscéro-motrice. Son altération chez l’homme n’entraîne aucun déficit fonctionnel.

a.6. En plus de ces lobes, nous devons mentionner les circonvolutions suivantes :
1°. Circonvolution du corps calleux ou cingulum : elle est limitée en haut par la scissure calloso-
marginale ou sillon sous-pariétal et en bas par le sillon du corps calleux. Elle se trouve sur la face
médiale de l’hémisphère.
2°. Circonvolution limbique : elle est issue de l’union, au niveau du bourrelet du corps calleux, de la
circonvolution du corps calleux avec la cinquième circonvolution temporale (hippocampe) et elle
est fermée en avant par les racines interne et externe du pédoncule olfactif.

b) Les sillons:
Ils sont très nombreux et divisent la surface du cerveau en plusieurs circonvolutions; les
plus importantes sont :
1) Le sillon latéral (scissure de Sylvius) : il va de la face inférieure du cerveau et se dirige
latéralement pour atteindre la face supéro-latérale qu’il parcourt d’avant en arrière entre :
1°. Les lobes frontal et pariétal
2°. Le lobe temporal
Une partie du cortex, l’insula est enfouie dans ce sillon.
2) Le sillon central (scissure de Rolando) : il commence sur la face médiane de l’hémisphère,
gagne la face supéro-latérale et passe entre le lobe frontal et le lobe pariétal.
- La partie du cortex située immédiatement en avant du sillon central correspond à l’aire motrice
(aire IV de Brodmann) et règle presque toute l’activité motrice (musculaire) de la moitié contro-
latérale du corps (circonvolution frontale ascendante).

La représentation du corps sur cette aire est inversée de telle sorte que la stimulation de
la partie supérieure déclenche sur tout le mouvement du membre inférieur centro-latéral, la
stimulation de la partie moyenne des mouvements du membre supérieur et celle de la partie
inférieure, des mouvements de la tête et du cou.
- La partie post-rolandique (circonvolution pariétale ascendante) correspond à une importante
aire réceptrice primaire où lees voies afférentes (senstives) se projettent après leur relais dans
le thalamus.

3). Le Sillon calcarin : Il est situé sur la face médiane du lobe occipital mais il peut s’étendre
jusqu’à la face supéro-latérale de l’hémisphère. L’aire visuelle ou calcarine est à cheval sur ce
sillon.
4). La scissure perpendiculaire externe appelée encore scissure pariéto-occipitale, sépare les
lobes pariétal et occipital.

5). Le Sillon pré-occipital encore appelé sillon temporo-occipital, sépare les lobes temporal et
occipital. Des lésions intéressant une partie du lobe frontal et une partie du lobe temporal
adjacentes au sillon latéral sont fréquemment retrouvées dans l’aphasie motrice; ce sont là des
lésions intéressant habituellement l’hémisphère cérébral gauche.

1.3. Configuration intérieure du cerveau


Chaque hémisphère cérébral est formé :
-d’une couche superficielle de 2 à 5 mm d’épaisseur constituée par la substance grise ou le cortex
cérébral (pallium)

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-d’une couche centrale faite de substance blanche (centre ovale de Flechsig) et à l’intérieur de
laquelle se trouve une cavité appelée ventricule latéral.
Ainsi, en coupe vertico-frontale du cerveau se voit :
∗ De chaque côté :
1°. La cavité du ventricule latéral : intéressée 2 fois par la coupe à cause de sa forme en fer à
cheval, c-à-d au niveau de ses cornes frontale et temporale;
2°. La substance grise des noyaux représentés par le noyau caudé, le noyau lenticulaire, le
thalamus, le claustrum, le corps de Luys et le locus niger;
3°. La substance blanche qui forme le centre ovale de Flechsig et les capsules;
4°. La substance grise de l’écorce cérébrale ou pallidum qui épouse fidèlement le contour du
cerveau et des sillons délimitant les circonvolutions.
∗ Sur la ligne médiane :
1°. La cavité du troisième ventricule;
2°. La substance grise du thalamus sur ces parois latérales;
3°. La substance blanche constituée par les commissures et représentée en avant par le genou du
corps calleux, le septum lucidum et le trigone, et en arrière par le bourrelet du corps calleux.

a) Cortex cérébral, c’est la couche superficielle du cerveau constituée de la substance grise qui
comprend essentiellement les corps cellulaires des neurones et des cellules gliales. Son
épaisseur est de 2 à 5 mm et elle épouse fidèlement le contour du cerveau et des sillons
délimitant les circonvolutions.

b) Substance blanche du cerveau


Elle est formée de myriades des fibres nerveuses qui sont les prolongements axoniques
des neurones. Il existe trois types de fibres nerveuses :
- les fibres nerveuses d’association,
- les fibres nerveuses commissurales et
- les fibres nerveuses de projection.

b.1. Fibres nerveuses d’association


Elles relient les neurones d’une région corticale d’un hémisphère avec ceux d’une autre
région corticale du même hémisphère. Lorsqu’elles vont d’une circonvolution à une autre voisine,
elles sont appelées fibres nerveuses d’association courtes. Quand elles relient une région
corticale à une autre région corticale plus éloignée, elles sont appelées fibres d’association
longues.

Citons ainsi cinq grands faisceaux d’association interlobaires et interhémisphériques.


- trois situés près de la face latérale de l’hémisphère:
• faisceau longitudinal supérieur reliant, le lobe frontal aux lobes pariétal et
occipital,
• faisceau arqué, associant le lobe frontal et le lobe occipito-temporal,
• faisceau unciné, établissant des relations frontales et temporales;
- deux sont placés près de la face médiale de l’hémisphère:
• faisceau du Cingulum, reliant le lobe frontal au gysus para-hippocampique,
• faisceau longitudinal inférieur, unissant lobe temporal et lobe occipital.
Les grands faisceaux relient, à grande vitesse, des lobes cérébraux aux fonctions diverses et
permettent ainsi d’associer des informations différentes: tactiles, affections, motrices, sonores,
visuelles, etc.
b.2. Fibres commissurales
Elles relient un hémisphère cérébral à un autre en traversant la ligne médiane par le
corps calleux et d’autres formations comme le trigone, la commissure de Gudden

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1°.Le corps calleux: forme le toît de la partie centrale et de la zone antérieure des ventricules
latéraux. Incurvé dans un plan sagittal, il comprend d’avant en arrière :
- le rostrum (= bec),
- le genou,
- le corps et
- le splénium (= bourrelet).
Il s’agit d’un groupement de près, d ’un million des fifres qui associe la totalité du cortex droit ou
cortex gauche à l’exception du cortex de la circonvolution T5 qui appartient au lobe limbique. Les
fibres antérieures du corps calleux sont fronto-frontales et passent par le genou, elles
représentent une sorte de pénce, ou forceps minor celles qui sont en arrière sont occiptito-
occipitales et passent au niveau du sphéniu, en constituant le forceps majors.
2°. Le Trigone
Il est formé à droite et gauche, d’un faisceau de fibres qui unissent le corps maxillaire au
noyau amygdalien et au cortex temporal voisin. Les pilliers antérieurs du trigone qui partent des
corps mamillaires s’unissent sur la ligne médiane pour former le corps du trigone au-dessus du
V 3 appendu au septum inter ventriculaire.
En arrière, les fibres forment 2 piliers postérieurs qui se dirigent latéralement vers le bas pour
rejoindre le cortex de l’uncus de l’hippocampe et le noyau amygdalien. Mais certaines fibres
issues du lobe temporal d’un coté, s’échappent du pilier postérieur et, passent en pont au- dessus
de la ligne médiane, gagnent le pilier de l’autre coté. Elles sont décrites sous le nom de Lyre de
David ou psaltérion.
3°. La commissure blanche antérieure
c’est un faisceau des fibres unissant la région de l’uncus de l’hippocampe d’un coté à
l’autre, en passant en avant du V3, au- dessus du chiasma optique, sous le bec du corps calleux.
4°. Les autres commissures
Il existe d’autres commissures autour du V3; elles sont nombreuses et appelées la
commissure blanche postérieure, la commissure de Gudden, etc.
b.3. Fibres de projection
Elles quittent le cortex cérébral pour se rendre à des centres nerveux situés plus bas ou
se rendent au cortex à partir de ces centres. Issues de toutes les régions du cortex, ces fibres
se réunissent pour pénétrer dans le territoire resserré du tronc cérébral.
En formant ainsi la couronne rayonnante de Reil, qui traverse les fibres du corps calleux
et entre en connexion avec un gros noyau de matière grise qui chevauche son chemin, le corps
strié formé par le noyau caudé en dedans et le noyau lenticulaire en dehors.
- La partie des fibres qui passent entre le noyau caudé et le thalamus en dedans et le noyau
lenticulaire en dehors s’appelle capsule interne.
- Une petite partie des fibres de projection passe en dehors du noyau lenticulaire et forme la
capsule externe. Celle-ci rejoint la capsule interne plus bas.
- La petite partie des fibres de projection qui passe en dehors du claustrum (avant-mur) et en
dedans du cortex insulaire forme la capsule extrême qui se joint aux autres.
L’ensemble des fibres de ces 3 capsules forme le faisceau pyramidal qui pénètre dans le tronc
cérébral. La capsule interne, en coupe horizontale, présente :
- le bras antérieur : où passent les fibres unissant le thalamus au cortex frontal;
- le genou : contenant les fibres pyramidales du faisceau cortico-nucléaire;
- le bras postérieur : où passe le faisceau cortico-spinal ou pyramidal.

c) Noyaux gris centraux


Outre la substance blanche, l’intérieur du cerveau contient également des noyaux gris
dont les plus volumineux sont les noyaux caudés, les noyaux lenticulaires, les thalamus, les
claustra et les noyaux amygdaliens.

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Nous décrirons les plus importants d’entre eux. Ce sont des centres de motricité
involontaire extrapyramidale.
c.1. Noyaux caudés
Il en existe un de chaque côté. Ils bombent dans le ventricule latéral et présentent une
tête, un corps et une queue.
- La tête est située en avant, derrière le genou du corps calleux.
- Le corps s’étend en arrière, au-dessus et en dehors du thalamus.
- La queue s’incurve en bas vers le lobe temporal.

c.2. Noyaux lenticulaires


Situés latéralement par rapport à la tête du noyau caudé et du thalamus. De ponts de
substance grise les relient à la tête du noyau caudé et l’ensemble forme le corps strié.
La partie latérale du noyau lenticulaire ou putamen est en rapport avec le claustrum
(avant-mur) et l’insula situé en dehors de lui. Les 2 parties médianes de ce noyau forment le
globus pallidum qui est un centre de motricité extra-pyramidale.

c.3. Thalamus
Egalement appelé couche optique, le thalamus représente le plus volumineux des noyaux
gris centraux. Il a une forme ovalaire à grosse extrémité postérieure. Il est séparé de celui du
côté opposé par le troisième ventricule. C’est un centre de relais important des

voies sensitives (toucher, chaleur, vision, audition, sensation intéroceptive) se rendant au cortex.
Parfois, il peut élaborer à son niveau une réponse sans l’intervention du cortex cérébral. C’est un
centre d’intégration pour les fonctions visuelles, et auditives. A cause de son rôle centralisateur,
le thalamus contient de nombreux noyaux qui le mettent en connexion avec le cortex cérébral et
les autres centres situés ailleurs. Les principales connexions sont les suivantes :
1°. Connexions du groupe nucléaire antérieur
- Avec la circonvolution du corps calleux clingulum);
- Avec le corps mamillaire (faisceau mamillo-thalamique):
- Avec le trigone (fibres issues du trigone)
C’est donc un relais du système limbique.
2°. Connexions du territoire médian du thalamus
Ce territoire comprend :
- un noyau médian magno cellulaire,
- un noyau latéral parvocellulaire,
- et un noyau caudal.
Il est en connexion avec :
- les cortex pré-moteur, polaire et orbitaire du lobe frontal;
- l’hypothalamus (région pré-optique et tuber cinereum) et le corps mamillaire par son noyau
magno cellulaire;
- les noyaux ventraux voisins du thalamus par son noyau parvicellulaire;
- le pallidum (dont il reçoit les fibres afférentes).
3°. Connexions nucléaires Centro-médianes (de Luys)
Elles lui parviennent par le pédoncule cérébelleux supérieur à partir du cervelet et de la
formation réticulaire, mais aussi du pallidum et du cortex.
Deux groupes nucléaires sont à distinguer :
- groupe nucléaire latéral : il comprend le noyau latéral dorsal et le noyau latéral postérieur. Ces
noyaux sont en liaison seulement avec d’autres noyaux thalamiques.
- groupe nucléaire ventral : formé de 3 noyaux :
∗ noyau ventral, antérieur et latéral : fibres afférentes à partir du pallidum et de la substantia
nigra;

Neuro-anatomie
13

∗ noyau ventral latéral intermédiaire: -fibres afférentes à partir du cervelet par le pédoncule
cérébelleux supérieur et du pallidum
-fibres efférentes vers le cortex de l’aire 4.
∗ noyau ventral latéral postérieur: reçoit:
- Le lemniscate médiale issue des noyaux des cordons postérieurs de la
moelle (Goll et Burdach).
- les fibres secondaires du trijumeau.
4°. Corps géniculé latéral ou génouillé externe :
C’est un noyau un peu isolé de la face ventro-caudale du thalamus relativement autonome.
Les fibres des bandelettes optiques se terminent à ce niveau. Les cellules de ce corps envoient
des prolongements vers le cortex visuel (= radiations optiques de gratiolet).

5°. Corps géniculé-médial ou génouillé interne


C’est le relais diencéphalique des voies acoustiques qui y parviennent par le Colliculus
inferiore qui l’unit au tubercule quadrijumeau postérieur homolatéral. Les fibres efférentes se
dirigent vers le cortex auditif situé dans le lobe temporal.

6°. Pulvinar
Il occupe le tiers caudal du thalamus et peut être subdivisé en plusieurs noyaux. Il ne
reçoit aucune afférence extra thalamique et est, de ce fait, considéré comme un noyau
d’intégration. Il reçoit les fibres optiques directes et croisées comme le tubercule quadrijumeau
antérieur et le corps genouillé externe.

c.4. L’hypothalamus
C’est une région du diencéphale située en dessous et en avant du thalamus, au-dessus de
la tige pituitaire qui porte l’hypophyse, plus précisément à la partie inférieure des parois
latérales de ce ventricule.
Finalement, l’hypothalamus contient des centres nerveux du système végétatif et joue un
rôle dans la régulation des fonctions neuro-endocriniennes.
Anatomiquement, il englobe les régions adjacentes : chiasma optique, tuber cinereum
(substance blanche à laquelle s’attache la tige de l’hypophyse),. L’hypothalamus et corps
mamillaire ( 2 petites masses de substance blanche). l’hypothalamus contient des neurones d’un
type particulier capables de sécréter des substances appelées « hormones de libération » ou
« Releasing hormon » ou RH ou « Releasing Factors » qui stimulent la libération des hormones
antéhypophysaires.
D’autres, « Releasing Inhibitors Hormons » (RIH) ont l’effet opposé, c-à-d, qu’elles
inhibent la libération des hormones antéhypophysaires.
Par ailleurs, l’hypothalamus élabore également deux hormones : l’ocytocine et la
vasopressine (ADH) qui sont stockées dans le lobe postérieur de l’hypophyse, ou la neuro
hypophyse.
L’hypothalamus est en relation intime avec l’hypophyse; on lui d écrit de nombreux noyaux:
-les uns sont antérieurs, les noyaux de la région optique, en rapport avec le chiasma;
-les autres moyens ou noyaux de région du tuber cinerum ( tige de l’hypophyse) et
-les autres postérieurs ou noyaux de la région mamillaire.

c.5. L’hypophyse ou glande pituitaire:


C’est une petite glande ovoïde longue d’environ 1cm, logée dans la fosse pituitaire du sphénoïde ou
selle turcique et reliée au cerveau par une tige appelée la tige pituitaire ou infundibulum.
L’hypophyse comprend 3 lobes :
- le lobe antérieur,
- le lobe moyen et

Neuro-anatomie
14

- le lobe postérieur

∗ Le lobe antérieur ou adénohypophyse ou antéhypophyse : le plus volumineux, il est relié à


l’hypophyse par un système porte mais il n’existe pas de connexions nerveuses entre ces deux
organes. Ce lobe élabore les hormones dites stimulines ou trophines.

∗ Le lobe moyen : il est très mince ne contenant que quelques cordons cellulaires et quelques
vésicules aplaties.
∗ Le lobe postérieur ou neurohypophyse : c’est une expansion du S.N.C. reliée à l’hypothalamus
par de nombreuses connexions nerveuses.

C.6. Corps pinéal ou épiphyse:


C’est une très petite glande placée sous le splenium du corps calleux derrière le troisième
ventricule dont une couche de la toile choroïdienne le recouvre. Son rôle glandulaire n’est pas
encore élucidé, mais on pense qu’il jouerait un rôle dans le processus de reproduction. En fait, il
inhibe la maturation des organes génitaux jusqu’à la puberté; son ablation entraîne un
hypergénilatisme (action antigomadotrope). L’épiphyse sécrète une substance appelée la
mélatonine, qui est un métabolite de la sérotonine, responsable du rythme éveil sommeil (cycle
circardien en nycthéméral) au niveau de la substance réticulaire.

C.7. Rhinencéphale, encore appelé circonvolution limbique, le rhinencéphale elle est issue de
l’union au niveau du bourrelet du corps calleux, de la circonvolution du corps calleux avec la
cinquième circonvolution temporale ou circonvolution de l’hippocampe. Elle est fermée en avant
par les racines interne et externe du pédoncule olfactif. Le rhinencéphale comprend :
- les formations olfactives : bulbe, pédoncule et racines olfactive;
- le cortex hippocratique et le noyeau amygdalien;
- l’aire sous-calleuse;
- le gyrus cingulaire;
- le formix ou trigone;
- la strie terminale;
- le corps mammillaire;
- le noyau antérieur du thalamus;
- le faisceau basal du télencéphale (fibre thalamo-frontale);
- l’indisium gris (voir schéma).
Le rhinencéphale constitue un cerveau de pulsions instinctives et joue un rôle important
dans le processus d’alimentation, de reproduction de l’espèce, dans le comportement d’agressivité
ou de peur. Son activité est modulée en permanence par le néo-cortex (en particulier le lobe
frontal). Dont les ordres destinés au lobe linubrique sont produits en fonction de la connaissance
du monde extérieur et de l’affectivité ressentie.

C.8. Corps mamillaires


Ce sont des formations nucléaires associées au plancher du troisième ventricule, entre le
tuber cinereum en avant et l’écartement pédonculaire en arrière. Ils sont plongés par les
émergences de l’oculo-moteur commun. Chaque corps mamillaire comprend un noyau médial et un
noyau latéral et présent:
- des connexions avec l’ensemble des voies olfactives par les piliers du trigone, l’afférence se
faisant par le noyau latéral;
- des efférences (à partir du noyau médian) vers les noyaux gris centraux et vers le réflexe
protocanonique du thalamus (faisceau de vicq d’Azyr et faisceau de Gudden).

Neuro-anatomie
15

C.9. Noyau amygdalien ou amygola temporale.


Il est situé dans l’extrémité antérieure du lobe sphéno-temporal au niveau du crochet que
forme sur la face interne l’extrêmité de la cinquième circonvolution temporale qu’on appelle
uncus. Il a des connexions avec les voies olfactives (bandelettes olfactives, striés externes) ;
des afférences de la strie olfactive interne, de la strie de Lancisi sur le corps calleux du
fasciola cinerum et du cops godronné. Il reçoit des afférences du pilier postérieur du trigone ou
fimbriae.

c.10. Claustrum en avant-mur de l’insula


C’est une faible épaisseur de neurones sous forme d’un film qui s’interpose entre le
cortex de l’insula et le putamen. En coupe frontale, on remarque même qu’une partie du Claustrum
tend à revenir vers la ligne médiane sous le noyau lenticulaire.

C.11. Locus niger ou substantia nigra


C’est une formation nucléaire pigmentée formant une lame verticale à la partie antéro-
latérale du mésencéphale. Il sépare celui-ci en deux secteurs :
- en avant, le pédoncule cérébral lui-même qui contient les voies pyramidales et que l’on appelle
pied du mésencéphale (base);
- en arrière, la calotte pédonculaire qui s’arrête à la lame quadrijumelle et qui contient la
substance grise protokinétique du mésencéphale alors que le pied n’est formé que par des voies
de conduction.
Fonctionnellement, le locus n’appartient pas au mésencéphale mais il représente un noyau
diencéphalique du groupe des noyaux sous-optiques descendus au diencéphale vers la troisième
vésicule cérébrale(Mésencéphale).

C.12. Noyau rouge, encore appelé nucleus ruber, c’est une importante formation nucléaire située
dans le mesencéphale sous la lame quadriumelle. Sur une coupe, il apparaît comme étant constitué
par :
- Un noyau central à grosse cellune appelé paléo rubum, relais des voies extra-pyramidales de
contrôle musculaire.
- Une coque périphérique formée de petites cellules appelées les néo-rubrums disposées sur la
voie descendante extra-pyaramidale d’origine corticale. Le noyau rouge présente des connections
avec :
- Le cervelet par le pédoncule cérébelleux supérieur
- La moelle épinière par le faiscea rubrospinal
- La calotte par le faisceau central de la calotte.
C’est un centre régulateur du tonus musculaire : la section du tronc cérébral au-dessus du
noyau rouge entraîne la libération des couches sous adjacentes, une contracture musculaire en
extension (= rigidité de décérébration de SHERRINGTON)

d. Les ventricules cérébraux


Ce sont des cavités épendymaires situées à l’intérieur de l’encéphale. Ils sont au nombre
de quatre :
Les ventricules latéraux gauches et droit (premier et deuxième ventricule), le ventricule 3 et le
ventricule 4.

Neuro-anatomie
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d.1. Les ventricules latéraux, situés dans les hémisphères cérébraux, ils communiquent avec le V3
par l’orifice ou trou de MONRO, situé à la partie antéro-supérieure du V3 en avant du thalamus.
Chaque ventricule latéral comprend une corne antérieure, une corne postérieure et une corne
inférieure au-dessous de laquelle se voit un relief appelé hippocampe recouvert partiellement par
le plexus choroïde.
d.2. Le ventricule 3
C’est une fente étroite située entre le deux thalamus. Son plancher est formé par
l’hypothalamus, il est croisé en avant par le chiasma optique. Son toit est mince et consiste en
une membrane épendymaire récouverte de deux feuillets pie-meriens, on l’appelle velum inter-
positum. Une gouttière peu profonde appelée le sulcus hypothalamicus marque la limite entre le
thalamus et l’hypothalamus. Cette gouttière se termine en arrière vers l’aqueduc de sylvius. Le
V3 est relié au V4 par l’aqueduc de Sylvius qui est un canal de 1 cm de long. Le plexus choroïde
invagine le toit de ce ventricule de part et d’autre de la ligne médiane.
d.3. Le Ventricule 4
C’est une cavité rhomboïde, élargie à sa partie moyenne et rétrécie en haut et en bas où il
se prolonge respectivement avec l’aqueduc et le canal épendymaire de la moelle épinière.
- La face antérieure du V4 ou plancher (fosse rhomboïde) formé par le pont en haut et le bulbe
en bas. Cette face est en rapport direct ou indirect avec le noyau d’origine de huit derniers nerfs
crâniens.
- La face postérieure ou toit du V4 est très mince et cachée par le cervelet.
Elle présente deux lames : supérieure et inférieure. La lame inférieure présente une
ouverture médiane appelée trou de Magendi qui met en communication ces ventricules avec les
espaces sous-arachnoïdiens. Deux orifices latéraux (les tous de Lushka) qui semblent remplir le
même rôle.

e. Le Liquide Cephalo-Rachjdien :

Le L.C.R est un liquide clair, eau de roche qui circule dans le ventricule et les espaces sous
arachnoïdiens. Il est secret par la paroi ependymaoire qui tapisse les cavités ventriculaires et
par le plexus choroïdes des ven tricules latéraux du 3e ventricule et du 4e ventricule. Le L.C.R
contient moins de un élément cellulaire lymphocytaire par mm3, des protéines (moins de 0,5
gr/l), du Glucose (moitie du taux sanguin circulant) des sels sous forme de Nacl surtout (7,35
gr/l).

La quantité de L.C.R est de 100 a 150 ml do nt 20 a 30 ml dans le ventricule et 100 a 110 dans le
compartiment sous arachnoïdiens.

Le L.C.R est résorbe au niveau de la paroi ependymaire, au niveau des nerfs crâniens et
rachidiens et au niveau des granulations de Pachioni.

Le rôle du L.C.R est d’assurer la nutrition du névraxe, le transport des neuro-mediateurs, des
enzymes et la protection intra et extra nevraxique pour le système nerveux. Une augmentation
anormale de son volume entraîne l’hydrocéphalie qui est souvent détermine par une gêne a la
circulation de ce fluide vers le sinus veineux dure mérien et les veines spinales.

Neuro-anatomie
17

1.4. LES MENINGES

Le cerveau et la molle épinière sont enveloppés par trois membranes appelées méninges :
la dure-mère, l’archnoïde et la pie-mère.

A. La Dure-Mere
C’est une membrane fibreuse très épaisse et résistante, appliquée contre les os du crâne
et les vertèbres. Elle est constituée de deux couches, une externe (endossé) et une interne
(méninge). Ces deux couches peuvent être isolées sauf aux endroits où elles sont séparées par le
sinus veineux. La dure-mère présente des prolongements ci-après :
- La faux du cerveau : située dans la fissure longitudinale du cerveau et qui s’étend de l’apophyse
cristagalli à la tente du cervelet et sépare les deux hémisphères cérébraux.
- La tente du cervelet
- La faux du cervelet qui sépare les lobes occipitaux du cervelet.
- Le diaphragme de la selle ou tente de l’hypophyse.
La dure-mère est vascularisée, sa vascularisation est assurée par les vaisseaux méningés
antérieurs et postérieurs de différentes artères (carotide interne et artère vertébrale) et dont
le plus important est l’artère méningée moyenne (carotide externe). L’innervation de la dure-
mère est assurée par le trijumeau et les nerfs cervicaux.

B. L’Arachnoide
C’est une membrane mince, lâche séparée de la dur-mère par un espace virtuel.
L’arachnoïde s’invagine dans la fissure longitudinale mais non dans le sillon. A certains endroits
de la base du cerveau, l’arachnoïde et la pie-mère sont séparées par des vastes cavités appelées
citernes sub-arachnoïdiennes (cérébello-médullaire, pontique, interpédonculaire, chiasmatique, de
la fosse latérale, de la grande veine cérébrale).
La citerne cérébello-médullaire ou grande citerne (confluant postérieur) se continue en
bas avec les espaces sub-arachnoïdiens qui entourent la moelle. Ces espaces sous-arachnoïdiens
communiquent avec le V4 par les orifices situés sur le toit de ce ventricule.

C. La Pie-mère
C’est une membrane molle, très vascularisée sur sa face interne et intimement appliquée
sur la masse du tissu cérébral dont elle suit toutes les irrégularités. Elles forment la toile
choroïdienne des ventricules.

1.5. Vascularisation du cerveau

1.5.1. Artères du cerveau


Le cerveau est irrigué par les deux artères carotides internes et les deux artères
vertébrales.
A. Carotides internes
La carotide interne pénètre dans le crâne par le canal carotidien creusé dans la partie
pétreuse du temporal.
• Le segment pétreux de cette artère est en rapport avec la cochlée, l’oreille moyenne, la
trompe d’Eustache et les ganglions trijumeau. D’abord ascendant ce segment s’incurve ensuite
en avant et en dedans. Arrivé au niveau du trou déchiré antérieur, la carotide interne monte
en dedans de la lingula du sphénoïde et entre alors dans le sinus caverneux (segment
caverneux) où elle est recouverte par la couche endothéliale du sinus.
Elle se dirige en avant le long des parois de la selle turcique monte ensuite et traverse le toit
dural du sinus entre les apophyses glénoïdes antérieure et moyenne.

Neuro-anatomie
18

- Le segment cérébral de la carotide interne se porte en arrière dans l’espace sous-arachnoïdien


en décrivant une courbure en U à concavité postérieure appelée siphon carotidien.
- En fin l’artère monte et arrive au niveau de l’extrémité médiane de la scissure latérale
(Sylvius), où elle se divise en artères cérébrales antérieure et moyenne.

A.1. Branches collatérales


Dans le cou la carotide interne ne donne pas des branches au niveau de la boîte crânienne.
La carotide interne donne : l’artère ophtalmique, la communicante postérieure et les artères
choroïdiennes. Toutes ces artères naissent de siphon carotidien.
1°. L’artère ophtalmique : Elle pénètre dans le canal optique et se dirige vers l’orbite. Elle donne
une branche, l’artère dorsale du nez qui s’anastomose avec des branches de l’artère faciale et
une autre branche appelée l’artère lacrymale qui s’unit à l’artère méningée moyenne branche de la
carotide externe comme l’artère faciale.
2°. L’artère communicante postérieure : est un petit vaisseau qui s’unit à la cérébrale postérieure
et prend ainsi part à la constitution du cercle artériel du cerveau ou polygone de WILLIS.
3°. L’artère choroïdienne antérieure donne de nombreuses petites branches à l’intérieur du
cerveau dont le plexus choroïdien des ventricules latéraux.
A.2. Branche terminale
La carotide interne se termine en se divisant en artères cérébrales antérieure et
moyenne.
1°. L’artère cérébrale antérieure :
Elle se porte en dedans au-dessus du chiasma optique et pénètre dans le sillon
interhémisphèrique où elle s’unit à son homologue du côté opposé par la communicante antérieure.
Ensuite, elle suit un trajet dirigé successivement en avant, en haut puis en arrière reposant
habituellement sur le corps calleux. Enfin l’artère se termine en se régressant à la face médiane
de l’hémisphère juste en avant du sillon pariéto-occipitale (...... externe).
2°. L’artère cérébrale moyenne :
Elle se dirige latéralement dans la scissure de sylvius et donne naissance à de nombreuses
branches qui se distribuent à la surface de l’insula.

PRINCIPALES BRANCHES DE LA CAROTIDE INTERNE

Segments Principales branches


- Cervical - Aucune branche
- Caverneux • Tronc méningo-hypophysaire
- branche destinée à la tente
- branche méningée
- artère hypophysaire inférieure
• Branche cavernée
- Pétreux - branche carotido-tympanique
Cérébral - artères hypophysaires supérieures
- artère ophtalmique
- artère communicante postérieure
- artère coracoïdienne antérieure
- artère cérébrale antérieure
- artère cérébrale moyenne.

B. Artère vertébrale
Elle naît de l’artère sous-clavière et présente 4 portions : cervicale, vertébrale, sous-
occipitale et intracrânienne.

Neuro-anatomie
19

- Dans la portion sous-occipitale, l’artère vertébrale perfore la dure-mère et l’arachnoïde ; et


traverse le trou occipital (foramen magnum)
- La portion intracrânienne se dirige en haut et en dedans, en avant du bulbe rachidien
approximativement au bord inférieur du pont de VAROLE. Les 2 artères vertébrales s’unissent
pour former l’artère basilaire. L’artère gauche est plus grosse que l’artère droite.
• Branche de la portion intracrânienne : Après avoir donné des branches musculaires et spinales
au niveau du cou, l’artère vertébrale irrigue la partie postérieure de l’encéphale, soit
directement, soit par l’intermédiaire de l’artère basilaire.
1°. L’artère spinale antérieure, elle descend en avant de la moelle allongée et s’unit à son
homologue centro-latéral pour irriguer le bulbe et la moelle épinière.
2°. L’artère cérébelleuse inféro-postérieure contourne l’olive entre les racines du nerf
hypoglosse et passe ensuite en arrière des racines du vague et du glosso-pharyngien. Elle irrigue
le bulbe, le plexus choroïde du quatrième ventricule et le cervelet.
3°. L’artère spinale postérieure: elle naît soit directement de la cérébelleuse inféro-postérieure
soit directement de la vertébrale. Ensuite, elle descend sur les côtés du bulbe et vascularisé la
moelle épinière.
4°. L’artère basilaire : elle naît de l’union de deux artères vertébrales et se termine au bord
supérieur du pont en se divisant en deux artères vertébrales postérieures. Elle longe dans son
trajet un sillon longitudinal de la face antérieure du front et est en relation étroite avec la base
du crâne ; d’où son nom l’artère basilaire. Ses branches collatérales sont :
- Les branches pontiques : elles vascularisent le pont
- Les deux artères cérébelleuses inféro- antérieures qui s’anastomosent avec les inféro-
postérieures issues des vertébrales.
- Les deux artères cérébelleuses supérieures
- Les deux artères cérébrales postérieures, branches terminales de la basilaire qui irriguent une
grande partie des lobes temporaux et la plus grande partie des lobes occipitaux (parfois la
carotide interne donne la cérébrale postérieure : trifucation de la carotide interne).

Les artères cérébrales postérieures donnent les artères choroïdiennes postérieures qui se
distribuent au plexus choroïde du troisième ventricule et des ventricules latéraux.

C. Cercle artériel du cerveau


Les anastomoses entre les 4 artères du cerveau, les deux carotides internes et les deux
artères vertébrales dessinent un polygone anastomotique important appelé le cercle artériel du
cerveau ou polygone de WILLIS. Ce cercle est formé par les artères cérébrales postérieures,
communicante postérieure, deux carotides internes, cérébrales antérieures et communicante
antérieure.
C’est une voie importante de suppléance en cas d’obstruction d’un de ces vaisseaux.

1.5.2. Veines du cerveau


Les veines du cerveau ont des parois minces et dépourvues des valvules. Elles traversent
l’arachnoïde et la couche méningée de la dure-mère pour s’ouvrir dans le sinus veineux dure-
merien.

A. Les veines cérébrales supérieures, se jettent dans le sinus longitudinal supérieur.

B. La veine cérébrale superficielle moyenne: elle se termine dans le sinus caverneux après avoir
longé le sillon latéral et après avoir reçu les veines anastomotiques supérieures (de Trolard) et
inférieures (de Labbé) venant de sinus longitudinal supérieur et transverse.

Neuro-anatomie
20

C. Les veines cérébrales inférieures : elles traînent la face inférieure des hémisphères et
rejoignent les sinus voisins.

D. La veine basale : elle est formée par l’union des veines qui accompagnent les artères
cérébrales antérieure et moyenne. Elle contourne le pédoncule cérébral et se termine dans la
grande veine céréfale.

E. La grande veine cérébrale (veine de Galien) : elle naît entre le bourrelet du corps calleux et le
corps pinéal de l’union de deux veines cérébrales internes. Elle reçoit un certain nombre des
veines issues de l’intérieur des hémisphères et de la veine basale et se termine dans le sinus
droit.
Les veines cérébrales sont en communication avec les veines épiploïques et les veines
exocrâniennes par les veines émissaires.

F. Les sinus veineux de la dure-mère

1°. Le sinus longitudinal (sagittal) supérieur


C’est un sinus impair qui parcourt le bord convexe de la faux du cerveau, de l’apophyse
cristagalli aux environs de la tubérosité occipitale interne où il s’unit au sinus droit ou bien se
bifurque en deux branches, une gauche et une droite, qui s’unissent aux branches du sinus droit.
Il reçoit les veines nasales et cérébrales supérieures et communiquent avec les lacunes latérales
de la dure-mère.

2°. Le sinus sagittal (longitudinal) inférieur


C’est un sinus impair situé dans le bord concave de la faux du cerveau et se terminent
dans le sinus droit.

3°. Le confluent des sinus (= Torcular)


Situé tout près de la protubérance occipitale interne, il est le lieu où se terminent les
sinus longitudinaux supérieur et inférieur et où commencent les sinus transverses.

4°. Le sinus droit


C’est un sinus impair situé à la jonction de la faux du cerveau et de la tente du cervelet.
Il reçoit la grande veine cérébrale et une partie des veines cérébelleuses et se dirige en bas,
puis en arrière, pour s’aboucher dans le confluent des sinus.

5°. Les sinus transverses (latéraux)


Ils naissent du confluent et se dirigent en dehors et en avant dans le bord convexe de la
tente du cervelet. Au niveau de la pyramide pétreuse, ils prennent le nom de sinus sigmoïdes. Des
veines émissaires les unissent aux plexus veineux sub-occipitaux.

6°. Les sinus sigmoïdes


Ils font suite aux sinus latéraux au niveau de la pyramide pétreuse, s’incurvent en bas et
en dedans dans un sillon creusé dans la portion mastoïdienne du temporal et se continuent avec le
golfe de la veine jugulaire interne au niveau du trou jugulaire (= déchiré postérieur).

7°. Les sinus caverneux


Ils s’étendent de la fente sphénoïdale (fissure orbitaire supérieure) en avant, au sommet
de la pyramide pétreuse en arrière. Ils reçoivent les veines faciales par les veines ophtalmiques
supérieures avec les sinus latéraux et les veines jugulaires internes par le sinus pétreux inférieur

Neuro-anatomie
21

et supérieur ; également avec le plexus ptérygoïdien par des veines émissaires et en fin entre
eux par le sinus inter caverneux.

8°. Les sinus sphéno-pariétal, pétreux supérieur et inférieur


Leur situation est représentée sur le schéma. Les sinus pétreux inférieur gauche et droit
sont réunis par le plexus basilaire situé sur la surface quadrilatère (dorsum sellae).

2. Le Tronc cérébral : Il comprend le mésencéphale et myélencéphale. Les deux dernières parties


sont issues du rhombencéphale.

2.1.Mésencéphale ou cerveau moyen est situé entre le diencéphale au-dessus et le métencéphale


au-dessous. Il est traversé par l’aqueduc de Sylvius. Il relie le troisième ventricule au quatrième
ventricule. Le mésencéphale comprend :
1°. En avant de l’aqueduc de Sylvius:
- Les pédoncules cérébraux : sont formés par les fibres de projection à leur partie antérieure et
qui font suite à la capsule interne (= faisceaux pyramidaux). La partie antérieur des pédoncules
s’appelle base du pédoncule ou crus cerebri. La partie postérieure du pédoncule ou calotte
(tegmentum) contient des noyaux (nucleus ruber substantia migra) et de masse diffuse de
substance grise.

La substance réticulaire constituée par un mélange diffus des substances blanche et


grise s’étend longitudinalement sur toute la longueur du tronc cérébral. Les noyaux de substance
grise interviennent dans la motricité extra pyramidale. Ainsi la dégénérescence de la substantia
nigra entraîne une rigidité musculaire ; une excitation des mains et des troubles psychiques
(manque d’initiative, comportement impulsif).
- La fosse inter pédonculaire : elle présente d’avant en arrière:
• Le tuber cinereum et la tige infundibulaire,
• Le corps mamillaire,
• La substance perforée postérieure.
- Le nerf oculo-moteur commun : il émerge au-dessus du bord supérieur du pont contre le bord
médian du pédoncule cérébral correspondant.
- Le nerf trochléaire (pathétique) : après décussation, Il émerge de la face dorsale du
mésencéphale sous le colliculus inférieur correspondant.

2°. En arrière de l’aqueduc de Sylvius :


- Le toit du mésencéphale (lamina testa ou tectum) : appelé encore lamelle quadrijumelle, il est
constitué par les tubercules quadrijumeaux, deux supérieurs ou antérieurs (colliculi superiores)
et deux inférieurs ou postérieurs (colliculi inferiores). Les colliculi superiores contiennent des
centres intégrateurs de la fonction visuelle. Les colliculi inferiores contiennent des centres
intégrateurs de la fonction auditive.
- Le corps pinéal : il est attaché au-dessus de colliculi superiores.

3°. Autour de l’aqueduc de Sylvius :


- La substance grise péri-sylvienne; en avant de cette substance se trouve les noyaux d’origine
du nerf oculo-moteur commun (noyaux moteurs et parasympathiques ou d’Edinger Westphall).

2.2. Métencéphale, c’est la partie du rhombencéphale d’où dérivent le pont de Varole, le


quatrième ventricule et le cervelet.
a. Pont de Varole : appelé également protubérance annulaire, le pont de Varole est bien délimité;
il est situé entre le cerveau moyen (mésencéphale) au-dessus, et la moelle allongée (bulbe

Neuro-anatomie
22

rachidien) au-dessous, en avant du cervelet dont il est séparé par le quatrième ventricule et
auquel il est relié latéralement par les pédoncules cérébelleux moyens.
- Sa face antérieure, convexe dans les deux sens, transversal et vertical, est creusée
d’un sillon longitudinal occupé par l’artère basilaire appelé sulcus basilaris. Les nerfs auditif,
facial et abducens (oculo-moteur externe) émergent du sillon bulbo pontique.
Plus haut, le trijumeau, composé d’une grosse racine externe sensitive et d’une petite racine
interne, motrice, émerge de la partie latérale du pont.
Sa face postérieure forme le plancher du quatrième ventricule bordé latéralement par les
pédoncules cérébelleux supérieurs qui réunissent le cervelet au mésencéphale
• Les parties du cervelet : (voir schéma ci-contre)
1. Vermis
2. Vallécule ( D2)
3. Corps du cervelet (A3)
4. Fissure postéro-latérale (sillon postérieur du flocculus)
5. Fissure primaire (AC5)
6. Lobe flocculo-nodulaire (A6)
7. Lingula (AB7)
8. Lobe antérieur
9. Lobule central (ABC9)
10. Culmen (ABC10)
11. Uvula (ABD11)
12. Pyramide (ABD12)
13. Lobe postérieur
14. Aile du lobule central (A14)
15. Lobule quadrangulaire (AC15)
16. Déclive(ABC16)
17. Lobule simplex
18. Follium (ABC18)
19. Lobule sémi-lunaire supérieur.
20.Tuber (ABD20)
21. Lobule sémi-lunaire inférieur
22.Une partie du lobule gracile
23.Lobe digastrique
24.Tonsille ou amygdalé
25.Para flocculus
26.Lobe nodulus
27.Floccus

b. Cervelet
C’est un organe situé à la face dorsale du tronc cérébral auquel il est relié par trois
paires des pédoncules : paire supérieure, paire moyenne et paire inférieure. La paire inférieure le
relie à la moelle allongée , la moyenne le relie au pont de Varole et la supérieure le relie au
mésencéphale. Le cervelet occupe dans le crâne les fosses cérébelleuses; il est séparé du
cerveau par le prolongement de la dure-mère appelé tente du cervelet.

b.1. Configuration extérieure


On distingue au cervelet une partie médiane appelé vermis et deux parties latérales
appelées hémisphères cérébelleux. La surface du cervelet est plissée et forme des lamelles, les

Neuro-anatomie
23

lobules, séparées par de nombreuses fissures. Sur la face inférieure, le vermis constitue le fond
d’un sillon, le vallecule du cervelet, compris entre les amygdales cérébelleuses.

b.2 configuration intérieure.


En Coupe sagittale le cervelet présente l’aspect d’un arbre mort ; l’arbre de la vie. Chaque
hémisphère cérébelleux présente une partie corticale, le cortex cerebeleux faite de substances
grises ; et une partie centrale constituée principalement de la substance blanche. En plus de la
substance blanche, l’intérieur nu cervelet possède de noyaux gris dont le plus important est le
noyau dentelle d’ou par une voie nerveuse pour le noyau rouge et thalamus. Ce noyau reçoit des
fibres qui partent du cortex cérébelleux.

Les autres du cervelet sont :


+ Le noyau fastigial.

- fibres afférentes : -Cortex nerveux


-Noyau vestibulaire et
-Olive.

- fibres afférentes : -Noyaux vestibulaires et autres du bulbe.

+ Le noyau globuleux.

- fibres afférentes : -Cortex vermien


- fibres afférentes : -Noyaux vestibulaires.

b.3 Phylogenèse ‘
Sur le plan phylogénétique, on distingue au cervelet deux parties :
- Le lobe floculo-nodulaire ;
- Le corps du cervelet sépare par la fissure postero-laterale (sillon postérieur du
focculus). Le corps est a nouveau subdivise par la fissure primaire en lobe antérieur et
postérieur.

Lobe floculo-nodulaire :

Avec la lingula il présente la partie la plus ancienne du cervelet (archi-cervelet). Il a des


relations étroites avec les noyaux vestibulaires.
Lobe antérieur : C’est une partie ancienne du cervervelet développe chez les amphibiens
reptiles et oiseux. Avec les parties médianes appartenant au vernus (......................... pyramide), il
constitue le paleo-cervelet qui reçoit les voies spheno-cerebelleuses conduisant la sensibilité
proprioceptive des muscles.
Lobe postérieur : C’est la partie nouvelle du cervelet (neo-cervelet) particuliement développe
chez les mammifères qui constituent considérablement a la formation des hémisphères
cérébelleux. Il reçoit les voies corticales cérébelleuses issues du cortex du télencéphale par le
biais du pont (P.C.M.). Il represnte l’appareil de la modulation de la motricité volontaire.

Rôle du Cervelet
: Le cervelet intervient dans :
1. La coordination des mouvements volontaires ou semi volontaires du corps,
2. L’intégration des sensations tactiles et de la sensible profonde,
3. Le maintient de l’équilibre du corps par l’intégration des informations provenant du
labyrinthe

Neuro-anatomie
24

2.3 Myélencéphale : lemyélencéphale est la partie du cerveau postérieur (Rhombencéphale)


d’ou dérive le bulbe rachidien ou moelle allongée .Le bulbe rachidien au pont et repose sur la
partie basilaire de l’os occipital, dont il est en partie sépare par les artères cérébrales.
La partie inférieure du bulbe contient le prolongement du canal ependymaire de la moelle
épinière qui s’élargit dans la moitie supérieure pour donner le 4, ventricule.
- Sur sa face antérieure, la moelle allongée une Fissure, la fissure médiane antérieure,
interrompue en bas par la décussation des pyramides ou les 2/3 environ (70 a 90 %) des
fibres pyramidales descendantes croisent la ligne médiane. La partie supérieure allongée
située de part et d’autre de la fissure médiane antérieure s’appelle pyramide, et contient les
fibres du faisceau pyramidal (cortico-spinal). En dehors des pyramides se trouve une saillie,
l’olive, composée essentiellement des substances grises. L’olive est borde médialement par le
sillon antero-lateral et latéralement par le sillon postéro latéral. Le nerf hypoglosse (XIIe
paire) émerge du bulbe entre pyramidal et olive, tandisque le nerf accessoire ou spinal (XIe),
vague (Xe) et glosso-pharyngien ( IX) émerge en arrière et en dehors de l’olive. La face
postérieure du bulbe conserve d’abord l’aspect de la moelle épinière. Elle pressente un sillon
médian, le sillon médian postérieur, qui se termine à la partie inférieure de 4 ventricules. De
part et d’autre de ce sillon deux faisceaux venant de la moelle épinière

La formation réticulaire :

La formation réticule est placée dans le tronc cérébral et se poursuit en haut vers le
thalamus et sûrement en bas vers la moelle épinière. Physiologiquement on lui reconnaît de
nombreux rôles (Magon et Moruzzi) :
Rôle activateur des centres supérieurs, d’ou son action dans l’éveil, l’attention et le
sommeil.
Rôle activateur vers les centres tronculaires et médullaires
Relations avec le cervelet,
Relations avec les centres neuro-vegetatifs diencéphaliques et tronculo-medullaires.
Connexions reticullees :
En coupe schématique de la protubérance annulaire, on peut présenter la formation
reticulee sous forme de 4 noyaux :
Median, Para median, central et Lateral.

1 Rhinencephale et hypothalamus.
2 Noyau et centre végétatif du tronc cérébral,
3 Cortex cérébral,
4 Moelle et tronc cérébral,
5 Faisceaux afférents sensitifs,
6 Faisceaux afférents vers le cervelet.
7 Noyau médian,
8 Noyau pax americana,
9 Noyau central,
10 Noyau latéral

Neuro-anatomie
25

• Systématisation des voies nerveuses afférentes

N.B. NST : Noyau sous-thalamique


PCI : Pédoncule cérébelleux inférieur
PCM : Pédoncule cérébelleux moyen
PCS : Pédoncule cérébelleux supérieur

3. Voies extrapyramidales
Elles regroupent tous les systèmes descendants issus du tronc cérébral qui influencent la
motricité; il s’agit des faisceaux ci-après:
- faisceau vestibulo-spinal = équilibre + tonus musculaire,
- faisceau réticulo-spinal (ventral et latéral);
- faisceau tegmento-spinal;
- faisceau rubo-spinal;
- faisceau tecto-spinal.
Le faisceau rubo-spinal, remplacé chez l’homme par le faisceau tegmento-spinal, ainsi que
le faisceau tecto-spinal se terminent dans la moelle cervicale et n’influence que la motricité
différentielle de la tête et du Membre supérieur.
Schéma ci-contre:
1. Noyau caudé
2. Thalamus : nerf latéro-ventral antérieur
3. Putamen
4. Globus pallidus

Neuro-anatomie
26

5. Noyau Hypothalamique (noyau)


6. Noyau Rouge
7. Locus niger
8. Faisceau rubo-spinal
9. Motoneurone
10. Muscle effecteur périphérique

∗ Le système extra-pyramidal permet de programmer les mouvements à venir dans le temps et


dans l’espace une fois la décision prise.
∗ Les aires corticales extra-pyramidales frontales ( 6, 7), pariétales (5,7), temporales
(21,22),etc. envoient un message au néo-striatum (noyau caudé et putamen).
∗ Le putamen transmet le message au paléo-striatum (Globus pallidus).
∗ Le globus pallidus repercute le programme sur le thalamus (noyaux latéro-ventral) qui renvoie
sur le cortex.

Ce circuit permet le contrôle du programme décidé au niveau central. Ensuite, le globus


envoie les ordres vers les noyaux végétatifs hypothalamiques, le noyau rouge et le locus niger.
∗ Tous ces centres sous-corticaux réalisent le programme en mettant en action les moto-
neurones. Mais, le cervelet contrôle si le programme est possible et s’il se réalise bien.

II. MOELLE EPINIERE

1. Configuration extérieure
La moelle épinière est un cordon de tissu nerveux blanc, long d’environ 45 cm et de 1 à
1,2 cm de diamètre, occupant à peu près les 2/3 supérieurs du canal vertébral et se terminant en
pointe (cône terminal ou conus medullaris).
La moelle épinière comprend 3 parties :
∗ une partie cervicale
∗ une partie thoracique et
∗ une partie lombaire
Entre les parties cervicale et thoracique se trouve un renflement appelé intumescentia cervicalis
et un deuxième renflement appelé intumescentia lumbalis se trouve au-dessus du cône terminal.
Ces renflements correspondent aux émergences des nerfs spinaux destinés aux membres
supérieurs et inférieurs.

La limite inférieure de la moelle se situe entre L1 et L2. La face antérieure de la moelle présente
une fissure appelée fissure médiane antérieure.
2. Structure interne
A l’inverse de ce qui se passe dans les hémisphères cérébraux, la substance grise dans la
moelle épinière se trouve à l’intérieur. Elle est entourée par la substance blanche. Ainsi donc, en
coupe transversale, la moelle épinière présente deux parties : une partie centrale appelée
substance grise et une partie périphérique appelée substance blanche.

a. Substance grise
Elle est en forme de H et sa morphologie vraie d’une région à une autre. Au niveau de la
partie supérieure de la moelle thoracique,il existe 3 paires des cornes : la corne antérieure, la
corne latérale et la corne postérieure.
Les corps des cellules dont le prolongement axonique forme les racines postérieures sont
situés dans les ganglions rachidiens ou spinaux. Des neurones de transmission et de l’inter
neurones sont impliqués dans le mécanisme sensoriel et le réflexe. Les cellules motrices dont les

Neuro-anatomie
27

axones se rendent par l’intermédiaire des racines antérieures aux ganglions du S.N.Autonome
sont situées dans la corne latérale.
Les racines postérieures et antérieures correspondantes se rejoignent pour former les
nerfs spinaux ou rachidiens.
La substance grise de la moelle a la forme de, H,de X ou d’ailes de papillon. Sa forme varie d’une
région à une autre. Au niveau de la moelle thoracique, on a 3paires de corne perhémi-moelle. La
majorité des neurones sont groupés en noyaux qui sont repartis comme suit:
1 °. La corne antérieure:
De tropue, elle contient des neurones moteurs qui sont groupés en amas ou noyaux qui forment en
fait des colonnes s’étendant sur toute la hauteur de la moelle. On distingue:
le noyau ventro-médial,
le noyau dorso-médial,
le noyau ventro-latéral,
le noyau dorso-latéral et
le noyau rétro-dorso-latéral.
2 °. La corne postérieure:
Elle est sensitive, de forme étroite et allongée,piriforme, comprenant une base, un col et
une tête périphérique. La tête n’est séparée de la surface extérieure de la moelle par une couche
mince de substance blanche appelée zone marginale de Léssaner. D’arrière en avant, la corne
postérieure présente plusieurs couches (Rexed 1952 ):
• Au niveau de la tête:
- couche I: Zone de cellules de Waldeyer, gris sombre.
- couche II: substance gélatineuse de Rolando,lieu de synapse des fibres de la sensibilité
douloureuse. Elle est en forme de croissant concave en avant, plus claire que
les zones voisines;
- couches III et IV: plus sombres, constituées par de gros neurones;elles forme le noyau
de la tête.

• Au niveau de la base:
- la colonne de Clarke: plus nette dans la région dorsale sur le bord interne, où font
synapse les fibres de la sensibilité propriocepteur provenant des muscles.
- la colonne de Detcherez( Noyau propre), sur le bord externe. Elles sont constituées
toutes deux de grosses cellules.
3 °. La région intermédiaire:
Entre les deux cornes antérieures et postérieures se trouve la région intermédiaire, substantia
intermedia, où sont les cellules préganglionnaires du système sympathique.
- De D1 à L3 , elle se divise en colonnes intermédio-latérales interne et externe.
- dans la région dorsale supérieure, la région intermédiaire fait une saillie nette qui constitue la
corne latérale où se trouvent les noyaux sympathiques.
- au-dessous et au-dessus, elle est remplacée par la substance réticulaire dans laquelle sont les
îlots de substance blanche.
4°. Au centre, le canal épendynaire sépare les commissures grises antérieure et postérieure.
Autour du canal se trouve la substance gélatineuse centrale de Stirlling ou, prédomine les
cellules névrogliales.

b. Substance blanche
Elle est formée des fibres nerveuses à myéline, groupées en 6 cordons dont 3 par hémi-
moëlle : les cordons antérieur, moyen et postérieur.

Neuro-anatomie
28

b.1. Cordon antérieur


Il est situé entre la fissure médiane antérieure et la corne antérieure. Il contient des
fibres ascendantes, des fibres descendantes et des fibres d’association selon la direction de
l’influx nerveux.
Il comprend les faisceaux suivants :
∗ Faisceau pyramidal ou cortico-spinal : formé par le ¼ des fibres environ qui ne décussent pas
au niveau du bulbe rachidien (décussation des pyramides) ; c’est la voie de la motricité
pyramidale. Il croise la ligne médiane au niveau de la commissure blanche du métamère
correspondant.
∗ Faisceau vestibulo-spinal : les fibres partent des noyaux vestibulaires du VIII (situés dans le
bulbe) à la moelle épinière. Il assure l’équilibre du corps et le tonus musculaire. C’est une voie
de la motricité extrapyramidale.
∗ Faisceau spino-tectalis : il va de la moelle épinière au toit du mésencéphale et apporte les
sensations douloureuses (myosis qui accompagne la douleur).
∗ Fasciculi proprii : c’est une voie d’association située à la commissure blanche antérieure.

b.2. Cordon postérieur


Il s’étend entre la corne postérieure et le sillon médian postérieur. Il se compose de 2
faisceaux :
- l’un interne appelé faisceau gracile de Goll, et
- l’autre externe (latéral),le faisceau cunéiforme de Burdach.
Le faisceau gracile de Goll et le faisceau cunéiforme de Burdach remontent dans le
cordon pour y faire relais. Les 2 faisceaux apportent la sensibilité tactile et la sensibilité
profonde (sensibilité épicritique = influx extéroceptif : information sur la localisation et la
qualité de la sensation tactile; et influx proprioceptif : pour la position des membres et l’attitude
du corps).

b.3. Cordon latéral


Il est compris entre la racine antérieure et la racine postérieure. Il comprend 9
faisceaux dont 4 moteurs et 5 sensitifs.
∗ Faisceaux moteurs (voies descendantes) :

1- Faisceau cortico-spinal latéral : c’est la voie principale qui s’entre-croise avec son homologue
centro-latéral au niveau de la décussation des pyramides, descend dans le cordon

latéral et se termine dans la corne antérieure de la moelle. Donc, il présente un neurone cortico-
spinal et un deuxième périphérique.

2- Faisceau rubo-spinal : c’est une voie extra pyramidale qui part du noyau rouge. Ce faisceau est
remplacé chez l’homme par le faisceau tegmento-spinal.

3- Faisceau tecto-spinal : c’est également une voie motrice extra pyramidale dont les fibres
partent du tectum du mésencéphale et s’entre-croisent sur la ligne médiane pour se terminer
dans la moelle cervicale comme le précédent. Il n’influence que la motricité différentielle de la
tête et du membre supérieur.

4- Faisceau réticulo-spinal : c’est une voie extra pyramidale qui provient du bulbe rachidien.

Neuro-anatomie
29

∗ Faisceaux sensitifs (voies ascendantes) :

1- Faisceau spino-cérébelleux postérieur (Flechsig) : c’est une voie directe dont les fibres
proviennent du nucleus thoracicus (Clarke) du même côté. C’est une voie proprioceptive pour les
articulations, les tendons et les muscles.

2- Faisceau spino-thalamique (latéral) : il part de la corne postérieure de la moelle, croise la ligne


médiane au niveau de la commissure blanche de la moelle, remonte dans le faisceau centro-latéral
jusqu’au thalamus. C’est la voie de la sensibilité protoplasmique (chaleur et douleur).

3- Faisceau spino-cérébelleux latéral (de GOWERS) : ses fibres croisent la ligne médiane au
niveau de la substance intermédiaire et remontent dans le faisceau centro-latéral.

4- Faisceau spino-thalamique antérieur : c’est la voie de la sensibilité protoplasmique, de la


sensibilité tactile grossière qui croise également la ligne médiane.

5- Faisceaux spino-bulbaire et spino-vestibulaire dorsal : ils partent de la corne postérieure et


conduisent tous les influx proprioceptifs à l’olive bulbaire et aux noyaux vestibulaires.

3. Action de la moelle (voir livre d’Anatomie, de Physiologie et autres)

4. Syndromes médullaires

a. Section totale : elIe interrompt toutes les voies motrices descendantes déterminant une
paralysie au-dessous de la lésion. En même temps, toutes les voies sensitives ascedantes sont
interrompues entraînant une perte complète de la sensibilité au-dessous de la lésion. Lorsque la
lésion se situe au-dessous de la moelle sacrée, l’évacuation vésicale et la défécation volontaire
sont abolies. Une lésion au-dessus du renflement lombaire entraîne la paralysie dans les 2
membres inférieurs (paraplégie)., Une lésion située au-dessus du renflement cervical ce qui
entraîne une tétraplégie.

b. Hémisection médullaire : syndrome de « Brown Séquard »

- L’interruption des faisceaux pyramidaux directe et croisée entraîne une paralysie homolatérale.
- L’interruption de la voie de la vasomotricité implique une abolition concomitante de la
vasomotricité.
-L’interruption des cordons dorsaux et des voies spino-cérébelleuses entraîne un important
déficit de la sensibilité profonde (ses de la position des membres). En plus, une hyperesthésie
apparaît du côté de la lésion : l’éffleurement est ressenti comme une douleur car il y a abolition
de la sensibilité épicritique (cordon postérieur), alors que la sensibilité protoplasmique (fibres
croisent la ligne médiane et remontent dans le cordon ventro-latéral du côté opposé sont
intactes) reste conservée. En plus on note:
- un déficit sensitif dissocié centro-latéral au-dessous de la lésion : absence totale de sensibilité
thermo-algésique alors que la sensibilité tactile est à peine atteinte.
- une anesthésie homo-latérale au-dessus de la lésion due à la destruction de la zone de
pénétration des racines dorsales au niveau de la lésion médullaire.
c. Lésion centrale
Elle s’accompagne d’un déficit dissocié (sensitif) correspondant au niveau de la lésion : la
sensibilité épicritique qui emprunte les cordons dorsaux reste conservée. Les sensibilités
douloureuse et thermique sont abolies (analgésie et thermo-anesthésie) à cause de l’intérruption
des fibres qui croisent la ligne médiane au niveau de la commissure blanche.

Neuro-anatomie
30

Chapitre III : LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE

Le S.N.P est est constitué de 12 paires de nerfs crâniens et de 31 paires de nerfs


rachidiens ou spinaux. Ces 43 paires des nerfs sont produites par le S.N.C.

I. Les nerfs crâniens


Il existe 12 paires des nerfs crâniens numérotés de I à XII selon leur ordre d’émergence
de l’encéphale et de sortie de la cavité crânienne. Il s’agit des nerfs ci-après :
première paire : nerf olfactif;
deuxième paire : nerf optique;
troisième paire : nerf oculo-moteur commun ou nerf moteur oculaire commun;
quatrième paire : nerf pathétique (trochléaire);
cinquième paire : nerf trijumeau;
sixième paire : nerf oculo-moteur externe (abducens) : nerf moteur oculaire externe;
septième paire : nerf facial, nerf intermédiaire de WRISBERG (7bis);
huitième paire : nerf auditif (nerf vestibulo-cochléaire);
neuvième paire : nerf glosso-pharyngien;
dixième paire : nerf vague (pneumogastrique);
onzième paire : nerf spinal (accessoire);
douzième paire : nerf grand hypoglosse (nerf hypoglosse).

Du point de vue physiologique, les nerfs crâniens se répartissent en 3 groupes :


1°. Les nerfs sensoriels : olfactif, optique et auditif ils sont comparables à la partie sensible d’un
nerf mixte.
2°. Les nerfs moteurs : oculo-moteur commun et externe, pathétique, spinal et grand
hypoglosse,ils sont assimilables à la partie motrice des nerfs rachidiens.
3°. Les nerfs mixtes ou sensitivo-moteurs : trijumeau, facial, glosso-pharyngien et vague ils
naissent , comme les nerfs rachidiens, par 2 racines, l’une motrice et l’autre sensitive. La racine
motrice présente sur son trajet un ganglion nerveux semblable aux ganglions spinaux et les
fibres sensitives naissent des cellules de ces ganglions.

I.1. Nerf olfactif


Le véritable nerf olfactif serait constitué par l’axone du proto neurone (voir deuxième
nerf).
a) Origine :
Les terminaisons partent des cellules sensorielles nerveuses situées à la partie
supérieure des parois interne et externe des fosses nasales, entre la lame criblée de l’ethmoïde
et le plan horizontal tangent au bord inférieur du cornet supérieur. Dans leur ensemble, ces
cellules représentent un ganglion étalé comparable à un ganglion spinal. La zone de départ
constitue la zone olfactive de SCHULTZE. Ces cellules sont bipolaires et leurs dendrites se
terminent à la surface de la muqueuse olfactive, entre les cellules de soutien.
b) Trajet et rapport :
Le prolongement cylindraxe ou axonique de ces cellules devient une fibre nerveuse du
nerf olfactif. Dans le trajet sous-muqueux, les filets nerveux se réunissent en rameaux de plus
en plus importants unis entre eux par de nombreuses anastomoses.

Neuro-anatomie
31

- Les rameaux internes (12 à 16) et les rameaux externes (12 à 20) traversent les orifices de la
lame criblée de l’éthmoïde et gagnent la face inférieure du bulbe olfactif qui repose sur la
gouttière olfactive.
Au niveau du bulbe olfactif se réalisent des synapses qui mettent en communication les rameaux
provenant des fosses nasales avec les prolongements axoniques des cellules situées dans l’aire
olfactive située dans la partie postéro-inférieure du lobe frontal (glomérule olfactif).
- Le bulbe olfactif se prolonge en arrière par un cordon blanc placé sur la face orbitaire du lobe
frontal, dans le sillon olfactif, appelé pédoncule olfactif. Ce dernier, par son extrémité
postérieure renflée appelée tubérosité olfactive ou trigone olfactif, s’unit à la partie orbitaire
du lobe frontal. Du trigone olfactif, partent en divergeant, 2 faisceaux blancs : la racine (strie)
olfactive interne, qui se termine dans l’extrémité antérieure de la circonvolution du corps calleux
; la racine (strie) olfactive externe qui se porte en arrière et en dehors et se perd dans
l’extrémité antérieure de la circonvolution de l’hippocampe (centre olfactif secondaire T5).
- Le diverticule de l’hémisphère cérébral formé par le bulbe, le pédoncule et le trigone olfactifs
constitue le lobe olfactif (= centre olfactif primaire).

I.2. Nerf optique

C’est une lame de la substance blanc représentant l’entrecroisement incomplet de deux


nerfs optiques (chiasma optique).

a. Origine
Le nerf optique est constitué par des fibres nerveuses qui naissent des cellules
ganglionnaires de la rétine (= neurones rétino-diencéphaliques), convergent vers la papille optique,
traversent la choroïde et la sclérotique et constituent, à leur émergence du globe oculaire, un
cordon volumineux, le nerf optique.

b. Trajet, direction et rapport

1°. Le nerf optique se détache du globe oculaire à 3 mm en dedans et à 1 mm au-dessous du pôle


postérieur du globe.
De là, il se porte en arrière et en dedans, traverse successivement la cavité orbitaire et le canal
optique, pénètre ensuite dans la boîte crânienne et se termine à l’angle antéro-interne
correspondant du chiasma optique. Les fibres nerveuses contenues dans le nerf optique subissent
un croisement partiel au niveau du chiasma.
Les fibres provenant du tiers externe de la rétine passent directement dans la bandelette
optique homolatérale, celles qui proviennent des 2/3 internes de la rétine s’entrecroisent avec
celles du côté opposé et se rendent dans la bandelette controlatérale. Les bandelettes optiques
sont donc constituées des fibres optiques directes et croisées. Les bandelettes optiques
contiennent encore des fibres commissurales qui naissent du corps genouillé interne, longent le
côté interne des bandelettes optiques et passent dans la bandelette opposée en croisant la ligne
médiane, le long du bord postérieur du chiasma. Elles se terminent dans le corps genouillé interne
et dans la couche optique opposés; elles forment la commissure de GUDDEN.

2°. Les bandelettes optiques contournent la face inférieure du pédoncule cérébrale


correspondant et se divisent en 2 racines :
- la racine interne, constituée par les fibres de la commissure de Gudden, se perd dans le corps
genouillé interne et ;

Neuro-anatomie
32

- la racine externe, constituée par les fibres optiques directes et croisées, se termine par les
arborisations de ces fibres autour des cellules du corps genouillé externe, du pulvinar et des
tubercules quadrijumeaux antérieurs (= neurones diencéphalo-corticaux).

3°. Les cylindraxes des cellules nerveuses du corps genouillé externe et du pulvinar pénètrent
dans le segment rétro-lenticulaire de la capsule interne, où elles constituent les fibres des
radiations optiques de Gratiolet qui se portent en arrière en décrivant une courbe dont la
concavité embrasse la paroi externe du prolongement occipital du ventricule latéral, en dehors,
au TAPETUM, elles se terminent dans cette partie de l’écorce qui entoure la scissure calcarine
(aire calcarine) dans le lobe occipital.

4°. Dans le canal optique, l’artère ophtalmique longe la partie externe de la face inférieure du
nerf optique tandis que les veines ophtalmiques passent l’une au-dessus, l’autre au-dessous du
nerf.

5°. Dans la cavité crânienne, l’artère ophtalmique croise sa face externe puis sa face inférieure.

1.3. Nerf oculo-moteur commun


Il commande tous les muscles moteurs de l’oeil, sauf 2 : le grand oblique et le droit
externe. (Il innerve donc tous les muscles de la cavité orbitaire, sauf ces 2).

a. Origine
Il naît d’un noyau situé à la hauteur du tubercule quadrijumeau, antérieur, dans la partie
antéro-latérale de la substance grise qui entoure l’aqueduc de Sylvius, par des fibres qui se
réunissent en de grêles filets radiculaires. Ces filets traversent la calotte du pédoncule cérébral
et sortent du névraxe par 2 lignes d’émergence :
- l’une ligne interne, longe le sillon qui sépare le pédoncule de l’espace perforé postérieur et;
- l’autre, externe, répond à la partie interne du pédoncule.
Ces filets radiculaires se réunissent peu à peu en un tronc commun appelé nerf moteur
oculaire commun.

b. Trajet
Du pédoncule cérébral, le nerf se dirige d’abord en avant, en dehors, et un peu en haut,
passe en dehors de l’apophyse clinoide postérieure et pénètre dans la paroi supérieure du sinus
caverneux. Il chemine ensuite d’arrière en avant dans l’épaisseur de la paroi externe, au-dessus
du pathétique et de l’ophtalmique. Il croise le pathétique et les branches frontales et lacrymales
de l’ophtalmique en se portant en dedans d’eux dans la partie antérieure du sinus caverneux,
jusqu’à la partie interne de la fente sphénoïdale où il se divise en 2 branches terminales ;
l’inférieure et la supérieure. Ces branches traversent l’anneau tendineux de Zinn et pénètrent
dans la cavité orbitaire.

- La branche supérieure se porte en haut et se divise en deux rameaux destinés aux muscles
droits supérieur et releveur de la paupière supérieure.
- La branche inférieure se divise en 3 rameaux destinés au droit inférieur, au droit interne et au
petit oblique. Du rameau du petit oblique, se détache en arrière, un filet anastomotique qui se
rend au ganglion ophtalmique et innerve les muscles ciliaires par l’intermédiaire de ces ganglions
et de nerfs ciliaires courts (= fibres parasympathiques pour les muscles ciliaires) provenant du
noyau d’Edinger Zesphall dans le mésencéphale.

Neuro-anatomie
33

c. Anastomose
Le nerf oculo-moteur commun s’anastomose, dans la paroi du sinus, avec l’ophtalmique et
avec le plexus sympathique péri carotidien.

1.4. Nerf pathétique


Ce nerf innerve exclusivement le muscle grand oblique de l’oeil (muscle oblique supérieur).

a. Origine
Son origine est située dans un noyau situé au-dessous et sur le prolongement du noyau du
moteur oculaire commun. C’est le seul nerf qui naît de la face postérieure du tronc cérébral. Il
s’entrecroise sur la ligne médiane avec le pathétique du côté opposé et sort du névraxe de chaque
côté du frein de la valvule de VIEUSSENS. (freinulum veli medullaris superiors).

b. Trajet
Le pathétique se porte en dehors et en avant, contourne le pédoncule cérébelleux, puis le
pédoncule cérébral, et arrive ainsi à la base du crâne où il pénètre dans la paroi du sinus
caverneux.
Dans la paroi externe du sinus, le nerf se dirige d’arrière en avant, d’abord placé au-
dessous de l’oculo-moteur commun et au-dessus de l’ophtalmique, ensuite en dehors de l’oculo-
moteur commun. Il traverse la fente sphénoïdale et pénètre dans l’orbite où il se porte en avant
et en dedans sous la voûte orbitaire et se perd dans le bord supérieur du muscle grand oblique.

c. Anastomoses
Sur ce trajet, le pathétique reçoit 2 anastomoses; l’une du plexus sympathique péri
carotidien et l’autre de l’ophtalmique.

1.5. Nerf trijumeau


Il émerge de la partie latérale de la protubérance par 2 racines, l’une interne motrice,
l’autre, externe plus volumineux, sensitive. Ce nerf est donc sensitivo-moteur ; d’une part il anime
les muscles masticateurs; d’autre part, il donne la sensibilité à la face, à l’orbite, aux fosses
nasales et à la cavité buccale.

a. Origine
1°. Fibres sensitives
Elles naissent du ganglion de GASSER situé sur la partie antérieure de la face postéro
supérieure du rocher. Ce ganglion, à l’instar d’autres ganglions placés sur le trajet
des nerfs crâniens mixtes, a la même structure que les ganglions spinaux. Il est formé de cellules
dont les prolongements se divisent en T ; l’une des branches, périphérique, devient une fibre de
l’un des nerfs sensitifs du trijumeau ; l’autre branche centrale, constitue une fibre de la racine
sensitive qui pénètre dans la protubérance et se termine dans une longue colonne grise bulbo
protubérantielle appelée noyau de terminaison du trijumeau. Ce noyau prolonge dans le bulbe et
dans la protubérance la tête de la corne postérieure de la substance grise médullaire.
2°. Fibres motrices
Elles naissent des cellules de 2 noyaux masticateurs :
- l’un principal, situé dans la substance réticulaire grise de la protubérance;
- l’autre accessoire; situé au-dessus du précédent dans le mésencéphale.
La racine motrice émerge de la protubérance, en dedans de la racine sensitive, beaucoup
plus volumineuse qu’elle.
b. Trajet et rapport
De leur origine, les 2 racines se portent en haut, en avant et en dehors, entre le
pédoncule cérébelleux moyen et la face postéro supérieure du rocher; Les 2 racines pénètrent

Neuro-anatomie
34

dans, le cavum trigéminal de MECKEL contenant le ganglion de GASSER. Dans le cavum, la racine
sensitive s’étale, en abordant les ganglions de GASSER, en un éventail plexi forme appelé plexus
triangulaire.
- La racine motrice, d’abord située en dedans et en avant de la racine sensitive ; se place peu à
peu au-dessous d’elle et arrive ainsi au cavum de MECKEL.
Elle se dirige ensuite obliquement de manière à gagner la face inféro-interne de la racine
sensitive du nerf maxillaire inférieur avec laquelle elle s’unit dans le trou ovale.
c. Branches
Le trijumeau se compose de 3 branches principales : le nerf ophtalmique de WILLIS, le
maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur.
1. Le nerf ophtalmique de WILLIS : né de la partie antéro-interne du ganglion de GASSER, Il se
porte en avant et un peu en haut, dans l’épaisseur de la paroi externe du sinus caverneux, jusqu’à
l’extrémité antérieure du sinus où il se divise en 3 branches terminales: l’une interne, le nerf
nasal ; une deuxième moyenne, le nerf frontal ; la troisième externe, le nerf lacrymal.
- le Nerf nasal: il pénètre dans l’orbite par la fente sphénoïdale et passe dans l’anneau de Zinn, en
dehors du pathétique, croise le nerf optique en passant de dehors en dedans au-dessus de lui et
accompagne l’artère ophtalmique le long du bord inférieur du grand oblique jusqu’au conduit
ethmoïdal. Le nerf se divise en deux branches terminales :
∗ le nasal interne qui innerve la partie antérieure de la muqueuse de la cloison nasale et la peau
du lobule du nez et,
∗ le nasal externe qui innerve la peau de l’espace inter sourcilier, les voies lacrymales et les
téguments de la racine du nez.

Branches collatérales :
Rameaux aux ganglions ophtalmiques, nerf ciliaire long, filet sphéno-éthmoïdal.
- Nerf frontal : il pénètre dans l’orbite par la partie interne, large, de la fente sphénoïdale, en
dehors de l’anneau de Zinn et du pathétique, en dedans du lacrymal chemine entre le releveur de
la paupière supérieure et la voûte orbitaire et se divise en deux branches :
∗ le frontal externe ou nerf sus-orbitaire qui sort de l’orbite par l’échancrure sus-orbitaire et ;
∗ le frontal interne qui passe entre le frontal externe et la poulie du grand oblique. Les 2 nerfs
se distribuent aux téguments du front, de la paupière supérieure et de la racine du nez.
∗ Le frontal s’anastomose dans l’orbite avec le nasal externe par un rameau sus-trochléaire qui
passe au-dessus de la poulie du grand oblique.
- Nerf lacymal : il traverse la fente sphénoïdale en dehors, du précédent, se porte en avant et en
dehors le long du bord supérieur du droit externe, et se ramifie dans la grande lacrymale et dans
la partie externe de la paupière supérieure.
Les filets palpébraux du nerf frontal interne et du nerf lacrymal s’anastomosent avec ceux du
nerf sous-orbitaire. Les fibres parasympathiques lui parviennent par le nerf zygomatique.

2. Le nerf maxillaire supérieur


C’est un nerf exclusivement sensitif. Il se détache du bord antéro-externe du ganglion de
GASSER, en dehors de l’ophtalmique, traverse le trou grand rond et pénètre dans l’arrière fond
de la fosse ptérygo-maxillaire. Ensuite, le nerf entre dans la fosse ptérygo-maxillaire
proprement dite, s’engage dans la gouttière sous-orbitaire, puis dans le canal sous-orbitaire et
débouche dans la fosse canine par le trou sous-orbitaire.
Dans le fond de la fosse ptérygo-maxillaire, le nerf est placé au-dessous de l’artère maxillaire
interne et du ganglion sphéno-palatin. Dans la gouttière et le canal sous-orbitaire; le nerf prend
le nom du nerf sous-orbitaire.

Neuro-anatomie
35

Branches collatérales : au nombre de 6.


a). Rameau méningé moyen : il se détache du maxillaire supérieur avant sa sortie du crâne et se
distribue à la dure-mère voisine
.
b). Rameau orbitaire : il naît immédiatement en avant du trou grand rond, traverse la fente
sphéno-maxillaire et s’anastomose avec
Un rameau du nerf lacrymal sur la paroi externe de l’orbite.
De cette anastomose partent des filets lacrymaux pour la glande lacrymale et le nerf temporaire
qui pénètre dans le canal temporo-malaire.

c). Nerf sphéno-palatin : il se détache du maxillaire dans l’arrière fond de la fosse ptérygo-
maxillaire, se porte en bas et en dedans et passe en dehors ou en avant du ganglion sphéno-
palatin à qui il donne 2 rameaux anastomotiques avant de se diviser en plusieurs branches
terminales :
1°. Le rameau orbitaire qui pénètre dans l’orbite et se distribue à la muqueuse du sinus
sphénoïdal et des cellules éthmoïdales postérieures;
2°. Les nerfs naso-supérieurs, 3 ou 4, qui pénètrent dans les fosses nasales par le trou
sphéro-palatin et se ramifient dans la muqueuse des cornets supérieur et moyen;
3°. Le nerf nasalisation qui pénètre dans les fosses nasales par le trou sphéno-palatin et gagne
avec l’artère naso-palatine, sous la muqueuse de la voûte, la cloison nasale, pour se terminer dans
la muqueuse de la partie antérieure de la voûte palatine.
4. Nerf ptérygo-palatin ou pharyngien qui se porte en arrière dans le conduit ptérygo-palatin
et se termine dans la muqueuse du rhinopharyngnx;
5°. Le nerf palatin antérieur : qui descend dans le conduit palatin postérieur, donne un rameau
pour le cornet inférieur et se ramifie dans la muqueuse du voile du palais et de la voûte palatine;
6°.les nerfs palatins moyen et postérieur qui descendent, en arrière du précédent, dans les
canaux palatins accessoires et se distribuent à la muqueuse du voile du palais. Le palatin
postérieur donne aussi des filets destinés aux muscles péristaphylins internes, glosso-staphylin
et palato-staphylin.

d). Rameaux dentaires postérieurs , 2 ou 3, qui descendent sur la tubérosité du maxillaire,


s’enfoncent dans les canaux dentaires postérieurs et s’anastomosent entre eux en formant un
plexus dentaire qui fournit des filets aux racines de toutes les molaires supérieures, à l’os
maxillaire et à la muqueuse du sinus maxillaire.

e). Nerf dentaire moyen inconstant parce qu’il est fréquemment confondu avec le plus élevé des
rameaux dentaires postérieurs. Il naît du sous-orbitaire, soit dans la gouttière sous-orbitaire,
soit à l’extrémité postérieure du canal sous-orbitaire ; descend dans l’épaisseur de la paroi
antéro-externe du sinus maxillaire jusqu’à la partie moyenne du plexus dentaire. Il innerve les
prémolaires supérieures ainsi que la racine. Mésio-vestibulaire de la première molaire supérieur.

f). Rameau dentaire antérieur : il se détache du nerf sous-orbitaire dans le canal sous-orbitaire,
s’engage dans le canal dentaire antérieur et supérieur et se distribue aux racines des incisives et
de la racine supérieures ainsi qu’à la muqueuse de la partie antérieure du méat inférieur.

Branches terminales
1°. Branches palpébrales qui montent vers la paupière inférieure.
2°. Branches labiales qui descendent à la lèvre supérieure.
3°. Branches nasales ou internes : qui se rendent aux téguments du dos de nez.

Neuro-anatomie
36

3. Nerf maxillaire inférieur


A. Origine
C’est un nerf sensitivo-moteur, qui résulte de la réunion de 2 racines : une grosse racine
sensitive qui naît du bord antéro-externe du ganglion de GASSER, en arrière du maxillaire
supérieur, et une petite racine motrice, placée sous la précédente, qui est la racine motrice du
trijumeau. Le noyau d’origine de cette racine ou noyau masticateur, se trouve dans le pont de
Varole.
B. Trajet et rapport
- Les 2 branches indépendantes descendent en bas et en dehors et s’engagent dans le trou ovale
où elles se réunissent. Le nerf se trouve à ce niveau, en avant et en dedans de l’artère petite
méningée. A quelque millimètre au-dessous de ce trou, le nerf se divise en 2 troncs terminaux l’un
antérieur, l’autre postérieur. Dans ce trajet court, le nerf est situé dans la région ptérygo-
maxillaire en dehors de l’aponévrose interptérygoïdienne et en dedans du ptérygoïdien externe
et de l’aponévrose ptérygo-temporo-maxillaire. Sur sa face interne est appliqué, le ganglion
optique.

C. Branche collatérale
Le rameau méningé récurrent: il se détache du maxillaire inférieur à son émergence du
trou ovale, se porte en arrière et pénètre dans le crâne par le trou petit rond qu’emprunte
l’artère méningée moyenne.
C. Branches terminales
a. Du tronc terminal antérieur
1. Nerf temporo-buccal
Il se porte en dehors, en bas et un peu en avant, passe entre les faisceaux du
ptérygoïdien externe auquel il donne quelques faisceaux et se divise en deux rameaux :
- le rameau ascendant ou nerf temporal profond antérieur, est moteur et destiné à la partie
antérieure du muscle temporal;
- le rameau descendant ou nerf buccal, sensitif, innerve la peau et la muqueuse de la joue.
2. Nerf temporal profond moyen
Il se dirige en dehors, entre le ptérygoïdien externe et la grande aile du sphénoïde, se
réfléchit sur la crête sphéno-temporale et se termine à la partie moyenne du muscle temporal.
3. Nerf temporo-massétérin
Il se porte en dehors, entre le ptérygoïdien externe et le toit de la fosse ptérygo-
maxillaire, et se divise en 2 branches au niveau de la crête sphéno-temporale :
- la branche massétérine traverse l’échancrure sigmoïde et se termine dans le masseter et ;
- la branche temporale ou nerf temporal profond postérieur, s’infléchit en haut et se distribue à
la partie postérieure du muscle temporal.
b. Du tronc terminal postérieur
1°. Tronc commun du ptérygoïdien interne, du péri staphylin externe et du muscle du marteau :
c’est un tronc court qui se porte en dedans, croise le bord antérieur du ganglion optique auquel il
est uni, et se divise en 3 branches destinées aux muscles ci haut énumérés.
2°. Nerf auriculo-temporal
Il se dirige en arrière et se partage bientôt en deux branches qui entourent l’artère
méningée moyenne. Le nerf traverse ensuite la boutonnière rétro-condylienne, au-dessus de la
veine maxillaire interne, elle-même placée au-dessus de l’artère maxillaire interne.
Il pénètre ainsi dans la région parotidienne, s’infléchit en haut et en dehors, traverse
l’extrémité supérieure de la parotide ; à laquelle il apporte son innervation parasympathique. Il
monte ensuite en avant du conduit auditif externe et en arrière des vaisseaux temporaux
superficiels et se termine par de nombreux rameaux dans les téguments de la partie latérale du
crâne. Au cours de son trajet, l’auriculo temporal donne quelques filets destinés aux vaisseaux

Neuro-anatomie
37

méningés moyens et temporaux superficiels, à l’articulation temporo-mandibulaire (A.T.M), à la


parotide, au conduit auditif externe, à la membrane du tympan et au pavillon de l’oreille.
Il s’anastomose avec le ganglion optique, le nerf dentaire inférieur, le plexus veineux de la
carotide externe et le nerf sous-orbitaire.
3°. Nerf dentaire inférieur
Il se dirige en bas, en avant de l’artère dentaire inférieur, entre l’aponévrose interno-
ptérygoïdienne et le ptérygoïdien interne qui sont en dedans de lui, le muscle ptérygoïdien
externe et la branche montante du maxillaire en dehors. A accompagné de l’artère dentaire
inférieure, il pénètre dans le canal dentaire inférieur qu’il parcourt jusqu’au niveau du trou

mentionnier où il se divise en 2 branches : l’une externe, le nerf mentionner destiné aux parties
molles labio-mentionnières, et l’autre interne, le nerf incisif, qui continue son trajet intra-osseux
et innerve la canine, les 2 incisives inférieures et la gencive. Mais, avant d’entrer dans le canal
dentaire inférieur, le nerf dentaire inférieur fournit 2 collatérales :
∗ un rameau anastomotique pour le lingual et ;
∗ le nerf mylo-hyoïdien qui parcourt la gouttière mylo-hyoïdienne et innverve le mylo-hyoïdien et
le ventre antérieur du digastrique.
∗ Dans le canal, le nerf donne plusieurs rameaux destinés aux racines des molaires et des
prémolaires.
4°. Nerf lingual
Il descend, en avant du nerf dentaire inférieur, entre l’aponévrose inter ptérygoïdienne
et le ptérygoïdien interne en dedans, le ptérygoïdien externe et la branche montante en dehors.
Un peu au-dessous de son origine, il reçoit la corde du tympan, branche du facial. Au niveau du
bord antérieur du ptérygoïdien interne, le nerf s’infléchit en avant et chemine d’abord sous la
muqueuse du sillon gingivo-lingual, au-dessus du bord supérieur de la glande sous-maxillaire et du
ganglion sous-maxillaire. Il descend ensuite sur la face interne de la glande, contourne le canal de
Wharton de dehors en dedans en se portant au-dessous de lui, et se place en dedans de la glande
sous linguale. Il se termine en donnant de nombreux rameaux qui innervent la muqueuse de la
langue en avant du V lingual.
Un des rameaux descend sur l’hyoglosse et s’anastomose avec le nerf grand hypoglosse. Au cours
de son trajet, le nerf lingual donne quelques filets pour la muqueuse du pilier antérieur du voile
du palais et des amygdales,à la glande sous-maxillaire et à la glande sub-linguale.

I.6. Nerf oculo-moteur externe (abducens)

C’est un nerf moteur; il innerve un seul muscle appelé droit externe de l’oeil. On l’appelle
le nerf du droit externe car c’est seulement ce muscle qu’il innerve.

a. Origine
Elle est située dans un noyau protubérantiel placé sur le plancher du quatrième
ventricule, au niveau de l’éminence ronde. De cette origine, le nerf traverse le bulbe d’arrière en
avant et sort du névraxe par le sillon bulbo-protubérantiel au-dessus de la pyarmide bulbaire.

b. Trajet
Le nerf se porte ensuite en avant, en dehors et en haut, pénètre dans le sinus caverneux
qu’il parcourt d’arrière en avant, traverse la fente sphénoïdale et s’engage dans l’orbite en
passant dans l’anneau de Zinn. Le nerf se perd dans le muscle droit externe près de l’extrémité
postérieure de ce muscle.

Neuro-anatomie
38

I.7. Nerf facial

C’est un nerf mixte formé par deux racines : l’une motrice, le facial proprement dit ;
l’autre, constituée des fibres parasympathiques et gustatives, est le nerf intermédiaire de
WRISBERG. C’est un accolement de deux nerfs distincts.

a. Origine

- La racine motrice : elle naît du noyau du facial situé dans la substance réticulaire grise de la
protubérance et sort du névraxe par la partie latérale du sillon bulbo-protubérantiel.
- Les neurones d’origine des fibres parasympathiques constituent le noyau salivaire supérieur.
- La racine sensitive a son origine dans le ganglion géniculé (rocher) ; les prolongements
cellulifiges des cellules de ce ganglion constituent les fibres de cette racine appelée nerf
intermédiaire de WRISBERG. Elle pénètre dans le névraxe par le sillon bulbo-protuérantiel et se
termine dans la partie supérieure du noyau du faisceau solitaire.

b. Trajet

Du sillon bulbo-protubérantiel, ces 2 racines se dirigent en avant, en haut et en dehors,


s’engagent dans le conduit auditif interne.
Au fond de ce conduit, les 2 racines pénètrent dans l’aquéduc de FALLOPE qu’elles parcourent
dans toute son étendue. Le nerf facial présente dans ce conduit 3 portions :
Le premier segment, long de 3 à 4 mm, est oblique en avant et en dehors et perpendiculaire à
l’axe du rocher;
Le deuxième segment, long de 1 cm environ, oblique en arrière, en dehors et un peu en bas, est
situé dans un plan parallèle au grand axe du rocher et se termine au-dessous de « l’aditus ad
antrum » où l’aqueduc se coude une deuxième fois pour devenir verticale;
Le troisième segment, long de 15 mm, est presque vertical ; il descend légèrement en dehors et
se termine au niveau du trou stylo-mastoïdien.
Sur la face antérieure du premier coude appelé genou du facial se trouve le ganglion géniculé. Le
nerf intermédiaire, jusque là séparé du facial, pénètre dans le ganglion et se réunit au facial.
En sortant du rocher, le facial pénètre dans la parotide où il suit un trajet oblique en
avant, en bas et en dehors, qui l’amène jusqu’à la face externe de la veine jugulaire externe où il
se divise en 2 branches terminales .

c. Branches collatérales
1°. Branches intra-pétreuses
Au nombre de 6, elles naissent du facial dans l’aquéduc de Faloppe :
- Grand pétreux superficiel : du sommet du ganglion géniculé, il se porte en avant et sort du
rocher par l’hiatus de Faloppe, passe sous le ganglion de GASSER et reçoit sur ce trajet le grand
pétreux profond, puis un filet anastomotique du plexus sympathique péricarotidien.
De l’union de ces 2 nerfs grands pétreux et du filet sympathique, se forme le nerf vidien qui
traverse le tissu fibreux qui comble le trou déchiré antérieur, parcourt d’arrière en avant le
canal vidien et se jette dans le ganglion sphéno-palatin (voir nerf V.2)
- Petit nerf pétreux superficiel : de la face interne du ganglion géniculé, il se porte en avant,
traverse l’hiatus accessoire et glisse dans une gouttière de la face antéro-supérieure du rocher,
en dehors du grand pétreux. Ce nerf réçoit peu après son origine le nerf petit pétreux profond
et puis un filet anastomotique du plexus qui entoure l’artère méningée moyenne, traverse le canal
innominé d’Arnold ou le trou déchiré antérieur ou encore la suture sphéno-pétreuse, et se jette
dans le ganglion otique (voir nerf V.3)

Neuro-anatomie
39

- Nerf de l’étrier (stapédien) : il se détache du segment vertical du facial et se rend au muscle


de l’étrier à travers la mince paroi qui sépare ce muscle de l’aquéduc.
- Corde du tympan : il naît du facial à 2 ou 3 mm au-dessus du trou stylo-mastoïdien. De là, par
un trajet récurrent, il se porte en haut, en dehors et un peu en avant et s’engage dans le canal
postérieur de la corde qui s’abouche dans le canal postérieur de la caisse du tympan, près de
l’attache de la membrane tympanique. Dans la caisse, la corde se porte en avant et contourne la
face interne du col du marteau, passe par le sulcus malleolaris de l’os tympanal. Elle sort de la
caisse par le canal antérieur de la corde creusé dans l’épaisseur de la scissure pétro-tympanique
et débouche à la base du crâne, près de l’épine du sphénoïde.
La corde s’incline alors en bas et en avant, passe en dehors de l’aponévrose interptérygoïdienne,
en dedans du nerf dentaire inférieur et s’unit au nerf lingual.

- Rameau sensitif du conduit auditif externe : il se détache du facial au niveau ou un peu au-
dessous du trou stylo-mastoïdien, contourne le bord antérieur de l’apophyse mastoïde
immédiatement au-dessous du conduit auditif externe et s’enfonce dans la paroi postérieure de
ce conduit qu’il innerve ainsi qu’une partie de la membrane tympanique.

- Rameau anastomotique de la fosse jugulaire : il naît à 4 ou 5 mm au-dessus du trou stylo-


mastoïdien, emprunte un canalicule osseux intra-pétreux jusqu’à la fosse jugulaire où il débouche
par l’ostium introitus, il s’unit au ganglion jugulaire du pneumogastrique.

2°. Branches extra pétreuses : au nombre de 4.

- Rameau anastomotique du glosso-pharyngien ou anse de HALLER : inconstant, il se détache


du facial peu après sa sortie du rocher, croise la face antérieure de la jugulaire interne et se
termine dans le ganglion d’Andersch.

- Rameau auriculaire postérieur : il contourne, en avant, le ventre postérieur du digastrique,


puis le bord antérieur de l’apophyse mastoïde, s’anastomose sur la face externe de la mastoïde
avec le rameau auriculaire du plexus cervical et se divise en 2 rameaux secondaires :
∗ l’un, ascendant, pour les muscles auriculaire postérieur, auriculaire supérieur et pour les
muscles de la face interne du pavillon et
∗ l’autre, horizontal, destiné au muscle occipital.

- Rameaux du stylo hyoïdien et du ventre postérieur du digastrique : ils naissent du facial un


peu au-dessous du précédent, soit séparément, soit le plus souvent par un tronc commun. Le
rameau du digastrique s’anastomose parfois avec le glosso-pharyngien.
d. Branches terminales : au nombre de 2, la temporo-faciale et la cervico-faciale.
1°. Branche temporo-faciale : elle se porte en avant, s’anastomose avec l’auriculo-temporal se
divise bientôt en plusieurs rameaux destinés aux muscles peauciers du crâne et de la face. Les
rameaux terminaux de cette branche s’anastomosent avec ceux de la branche cervico- faciale
entre les 2 lobes de la parotide, réalisant ainsi le plexus parotidien. De haut en bas on distingue :
- des rameaux temporaux pour l’auriculaire antérieur et les muscles de la face externe du
pavillon ;
- des rameaux frontaux et palpébraux pour le frontal, le sourcilier, le pyramidal et l’orbiculaire
des paupières ;
- des rameaux sous-orbitaires pour les muscles zygomatique, réveilleur de l’aide du nez et de la
lèvre supérieure, canin, transverse du nez, dilatateur des narines et myrtiforme et ;
- de rameaux buccaux supérieurs pour le buccinateur et la moitié supérieure de l’orbiculaire des
lèvres.

Neuro-anatomie
40

2°. Branche cervico-faciale : elle se dirige en bas, en avant et en dehors, entre les lobes de la
parotide, s’anastomose avec la branche auriculaire du plexus cervical et se divise en plusieurs
rameaux un peu au-dessus et en arrière de l’angle mandibulaire :
- les rameaux buccaux inférieurs destinés au risorius et à la moitié inférieure de l’orbiculaire des
lèvres ;
- de rameaux mentonniers pour le triangulaire des lèvres, le carré du menton et le muscle de la
houppe du menton et ;
- un rameau cervical pour le peaucier du cou ; il s’anastomose avec la branche transverse du
plexus cervical.
e. Anastomoses
Elles sont très nombreuses avec les nerfs voisins :
1°. Avec les ganglions otique et sphéno-palatins par les nerfs petit pétreux superficiel et grand
pétreux superficiel (nerf vidien)
2°. Avec le pneumogastrique, le glosso-pharyngien ;
3°. Avec le lingual par la corde du tympan ;
4°. Avec l’auriculo-temporal ;
5°. Avec le plexus cervical superficiel ;
6°. Avec l’auditif par 2 filets nerveux provenant l’un du nerf intermédiaire, l’autre du ganglion
géniculé ;
7°. Avec les ramifications périphériques voisines de branches sensitives du V par ses rameaux
terminaux.

I.8. Nerf auditif

C’est un nerf sensoriel formé de 2 parties : le nerf cochléaire et le nerf vestibulaire.


- Le nerf cochléaire receuille dans l’oreille interne et transmet aux centres les impressions
auditives (nerf cochléaire = nerf de l’audition).
- Le nerf vestibulaire reçoit et conduit les impressions destinées au maintien de l’équilibre nerf
vestibulaire = nerf de l’équilibre.

I.8.1. Nerf cochléaire


a. Origine
Un ganglion périphérique analogue aux ganglions spinaux et appelé ganglion de CORTI. Ce
ganglion occupe, dans le limaçon, toute l’étendue du canal spiral de Rosenthal (= ganglion spiral).

b. Neurones ganglionnaires
Les prolongements protoplasmiques des cellules ganglionnaires recueillent dans l’organe
de CORTI les impressions auditives et les transmettent aux prolongements cylindraxes qui
forment le nerf cochléaire.
Le nerf cochléaire pénètre dans le névraxe (protubérance) par l’extrémité latérale du sillon
bulbo-protubérenciel et se termine en avant du pédoncule cérébelleux inférieur par des
arborisations dans les 2 noyaux de substance grise appelés tubercule latéral et noyau antérieur
(noyau cochléaire ventral et noyau cochléaire dorsal).

c. Neurones bulbo-thalamiques
Avec ces neurones commence la voie acoustique centrale. Cette voie est formée de 2
faisceaux distincts : le faisceau ventral et le faisceau dorsal.
- Faisceau ventral : il se compose des fibres qui prennent leur origine dans le noyau antérieur. De
ce noyau, les fibres forment un faisceau volumineux, le corps trapézoïde ; qui se porte en dedans,

Neuro-anatomie
41

passe en dehors de la racine descendante du trijumeau, puis en avant de l’olive supérieure qui
bénéficie de quelques fibres. Les fibres se dirigent ensuite transversalement en dedans, en
arrière du ruban de Reil ou lemnisue médian, et s’entrecroisent sur la ligne médiane avec celles du
côté opposé. Le corps trapézoïde continue son trajet transversal au delà du raphe médian
jusqu’au bord interne du lemniscus latéral. Le ruban de Reil, formé par les 2 lemnisques médian et
latéral, se porte en s’élargissant vers le haut et se fixe latéralement à la base du tubercule
quadrijumeau postérieur et médialement sur le corps genouillé interne. Quelques fibres du corps
trapézoïde s’arrêtent dans un noyau de relais, dit noyau du corps trapézoïde placé en avant et en
dedans de l’olive protubérencielle. Les cellules qui le constituent donnent naissance à des fibres
qui continuent le trajet de la voie acoustique.
- Faisceau dorsal : il provient du tubercule latéral; ses fibres se groupent en petits faisceaux
appelés stries acoustiques. Celles-ci contournent le pédoncule cérébelleux inférieur, en arrière,
et traversent le plancher du quatrième ventricule. Les unes atteignent le sillon médian de
Calamus et s’enfoncent dans ce sillon pour gagner la substance réticulaire grise; d’autres
pénètrent dans la profondeur du plancher ventriculaire.
Les unes et les autres se portent en avant et en dedans, à travers la substance réticulaire grise,
croisent la ligne médiane, passent en arrière de l’olive supérieure du côté opposé, puis se
redressent et montent pour se confondre avec le lemnisues latéral.

d. Neurones thalamo-corticaux
Aux neurones bulbo-thalamiques font suite les neurones thalamo-corticaux qui passent
au-dessous du noyau lenticulaire et conduisent les impressions auditives jusqu’à la partie moyenne
de la première circonvolution temporale.

I.8.2. Nerf vestibulaire


a. Origine : ganglion de Scarpa placé dans le conduit auditif interne.
b. Neurones ganglionnaires périphériques : les prolongements protoplasmiques des cellules du
ganglion de Scarpa s’étendent jusque dans les tâches ampullaires des l’utricule et du saccule et
les crêtes acoustiques de canaux semi-circulaires. Les prolongements cylindraxiles forment le
nerf vestibulaire qui s’unit au nerf cochléaire pour former le nerf auditif. Ce dernier pénètre
dans le nevraxe par la partie latérale du sillon bulbo-protubérenciel. Les fibres du cochléaire se
terminent dans le rhombencéphale, au niveau du tubercule latéral et du noyau antérieur, tandis
que les fibres du nerf vestibulaire se dirigent vers le plancher du quatrième ventricule et se
divisent en 2 branches , l’une ascendante, l’autre descendante.
- Les fibres ascendantes : vont surtout au noyau de Bechterew, aux noyaux du toit du cervelet
et à l’écorce cérébelleuse;
- Les branches descendantes se perdent dans le noyau dorsal interne et le noyau de Deiters ou
latéral situés, le premier en dedans du deuxième, dans la zone vestibulaire du plancher du
quatrième ventricule.
Les noyaux vestibulaires comprennent donc un noyau supérieur appelé noyau de Bechterew, un
noyau médian appelé noyau de Schwalbe ; un noyau latéral appelé noyau de Deiters et un noyau
inférieur.

c. Neurones centraux
- Les fibres émanées du noyau de Deiters pénètrent dans la substance réticulaire grise du bulbe
qu’elles traversent de haut en bas, s’étendent dans la partie antérieure du cordon antérieur de la
moelle épinière et forment dans leur ensemble le faisceau vestibulo-spinal.
- Les fibres ascendantes provenant du noyau de Bechterew descendent jusqu’au noyau du nerf
oculo-moteur commun du même côté.
D’autres fibres ascendantes croisent la ligne médiane et se divisent en 2 branches l’une
ascendante et l’autre descendante, qui prennent part à la constitution du faisceau longitudinal

Neuro-anatomie
42

postérieur du côté opposé. La branche descendante gagne le cordon antérieur de la moelle et


l’ascendante, le mésencéphale.
- Toutes ces fibres appartenant au faisceau vestibulo-spinal et au faisceau longitudinal
postérieur entrent en connexion aux différents étages de la moelle, du bulbe, de la protubérance
et du mésencéphale.

I.9. Nerf glosso-pharyngien

C’est un nerf sensitivo-moteur qui innerve par ses fibres motrices les muscles du pharynx
et certains muscles de la langue ; et par ses fibres sensitives la muqueuse du pharynx et le 1/3
postérieur de la muqueuse linguale. Il contient les fibres parasympathiques pour la glande
parotide.

I.9.1. Origine
Les fibres motrices naissent des cellules de la partie supérieure du noyau ambigu situé
dans le bulbe rachidien.
Les fibres sensitives naissent de 2 ganglions situés sur le trajet du nerf glosso-
pharyngien à la hauteur du trou déchiré postérieur, le ganglion d’Andersch qui répond à la
fossette pétreuse du bord postérieur du rocher et le ganglion supérieur d’Ehrenritter placé en
dedans du premier dont il dépend, de prolongement unique de cellules de ce ganglion se bufirque
en 2 branches, une périphérique qui se rend au pharynx et à la langue ; l’autre centrale qui
devient une fibre de la racine sensitive du nerf glosso-pharyngien.
Ces fibres sensitives cellulifiges confondues aux fibres motrices s’engagent dans le bulbe par la
partie supérieure du sillon latéral postérieur et se terminent dans le noyau du faisceau solitaire.

I.9.2. Trajet
Du bulbe, le glosso-pharyngien se porte en avant et en dehors, puis sort du crâne par le
trou déchiré postérieur dont il occupe la partie antérieure, en arrière du sinus pétreux inférieur
et en avant des nerfs pneumogastrique et spinal dont il est séparé par une cloison fibreuse. Il se
coude alors à angle droit, se porte en avant et en bas, croise la face externe de la carotide
interne, puis la face externe du muscle stylo-pharyngien, s’applique sur le constructeur supérieur
du pharynx et gagne la base de la langue en croisant la face externe de l’amygdale palatine et
l’artère palatine ascendante.

I.9.3. Branches collatérales


a. Rameau anastomotique avec le facial : c’est l’anse de Haller qui relie le ganglion d’Andersch au
nerf facial ( à sa sortie du crâne).
b. Nerf de Jacobson: il se détache du ganglion d’Andersch et se porte en dehors où il pénètre
dans le canal tympanique qui l’amène dans la caisse du tympan où il se divise en 6 rameaux :
- 2 postérieurs pour la muqueuse entourant les fossettes ovales et rondes.
- 2 antérieurs : le rameau tuber destiné à la muqueuse de la trompe d’Eustache et le nerf
carotido-tympanique qui gagne le canal carotidien à travers les parois antérieures et
s’anastomose avec le plexus sympathique péri carotidien.
- 2 supérieurs : le grand nerf pétreux profond et le petit nerf pétreux profond.
c. Rameaux carotidiens : au nombre de 2 ou 3 ils forment avec le sympathique et le
pneumogastrique le plexus inter carotidien.
d. Rameaux pharyngiens : au nombre de 2 ou 3, ils s’anastomosent avec le rameau pharyngien du
pneumogastrique et du sympathique pour former le plexus pharyngien d’où partent les filets pour
les muscles, la muqueuse et les vaisseaux du pharynx.
e. Nerf stylo pharyngien destiné au muscle stylo pharyngien.

Neuro-anatomie
43

f. Nerf stylo-glosse pour le styloglosse.


g. Rameaux toncillaires destinés à la muqueuse de l’amygdale palatine et des piliers ; ils forment
le plexus amygdalien d’Andersch.

I.9.4. Branches terminales


Au niveau de la base de la langue, le glosso-pharyngien se divise en plusieurs branches qui
s’épuisent dans la muqueuse de la langue autour des papilles du V. lingual et en arrière du V.
lingual.

I.10. Nerf vague ou pneumogastrique,

Le nerf vague ou pneumogastrique est la dixième paire des nerfs crâniens. C’est un nerf
mixte, principalement sensitif. La majorité des fibres parasympathiques fait de lui le
représentant du parasympathique par excellence. Le nerf pneumogastrique est donc composé des
fibres suivantes :
- motrices : uniquement pour les muscles du larynx (muscle strié plus élévateur du voile et
péristaphyllin interne);
- sensitives : pour la muqueuse pharyngée, la muqueuse laryngée, les muqueuses oesophagienne,
gastrique, intestinale, des voies respiratoires, le coeur, les gros vaisseaux de la base, le foie, le
pancréas et la rate (= fibres viscéro-sensitives).
Son territoire sensitif, au niveau de la base de la langue, est le point de départ des reflèxes
nauséeux, vomitif et tussigène;
- parasympathiques: pour l’innervation de la musculature lisse de l’appareil digestif, des glandes
salivaires et digestives, du coeur et des vaisseaux qu’elles dilatent, à l’exception des artères
coronaires (fibres viscéro-motrices).

I. 10. 1. Origine

- Noyau ambigu qui est commun pour les fibres somato-motrices du IX et du X.


- Noyau dorsal du nerf vague pour les fibres motrices végétatives (= Noyau cardio-pneumo-
gastro-entérique).
- Ganglions supérieur et inférieur ou (jugulaire et plexi forme) du nerf vague pour les fibres
somato-sensitives. Leur prolongement périphérique apporte la sensibilité des muqueuses ; leur
prolongement central se termine dans le noyau solitaire situé dans la formation réticulée.
- Fibres sensitivo-végétatives : elles se terminent dans 2 noyaux situés également au-dessous du
plancher du quatrième ventricule.

I.10.2. Trajet
- Il sort du névraxe en arrière et en dehors de l’olive bulbaire, traverse la partie moyenne du
trou déchiré postérieur où il présente un ganglion supérieur (ganglion jugulaire) et un ganglion
situé immédiatement au-dessous du premier, le ganglion inférieur ou plexi forme. Ces ganglions
possèdent de nombreuses connections avec les septième, neuvième, onzième, douzième et nerfs
crâniens, ainsi qu’avec les premier et deuxième nerfs cervicaux et la chaîne sympathique.
- Au-dessous du ganglion inférieur, le nerf vague est rejoint par la branche interne du nerf
accessoire dont les fibres se distribuent alors en même temps que les siennes.
- Le nerf vague descend dans la gaine carotidienne, entre la veine jugulaire interne, d’une part, et
l’artère carotide interne, puis l’artère carotide commune d’autre part.

Neuro-anatomie
44

- Le nerf vague droit s’insinue entre la veine jugulaire interne et la première partie de l’artère
sous-clavière droite tandis que le vague gauche passe entre l’artère carotide commune gauche et
la première partie de l’artère sous-clavière gauche.

Le trajet et la distribution thoracique et abdominale de ces nerfs sont les suivants :


a. Le nerf vague droit : il croise la face antérieure de la première portion de l’artère sous-
clavière droite, passe en arrière de la veine cave supérieure, puis descend dans le médiastin
supérieur, sur le côté droit de la trachée. Il donne le nerf laryngé récurrent droit qui se coude,
passe en dessous, puis en arrière de l’artère sous-clavière droite et remonte entre la trachée et
l’oesophage qu’il innerve.
Ensuite le nerf vague droit donne naissance à des branches cardiaques thoraciques. Au niveau de
la racine du poumon droit, il se divise en plusieurs troncs, contribuant à la formation des plexus
pulmonaires, puis du plexus oesophagien.

b. Nerf vague gauche : il pénètre dans le thorax, en arrière de la veine brachio-céphalique


gauche, entre la carotide primitive gauche et l’artère sous-clavière gauche. Il descend ensuite
dans le médiastin supérieur, croise la face gauche de la crosse aortique, cède à ce niveau
quelques rameaux au coeur (nerfs cardiaques thoraciques), participe à la formation des plexus
pulmonaires qui vont se terminer dans le plexus oesophagien. Juste au-dessus de la crosse de
l’aorte, ce nerf est croisé superficiellement par le nerf phrénique gauche.
Le nerf laryngé récurrent gauche naît du vague au niveau de la crosse aortique, passe au-
dessous d’elle, puis remonte sur le côté droit de la crosse pour se placer, plus haut, entre la
trachée et l’oesophage.
Il donne des branches à l’aorte, à la trachée, à l’oesophage et au coeur.
- Lorsque les vagues gauche et droit pénètrent dans le plexus oesophagien, ils s’entremêlent et
forment les troncs vagaux antérieur et postérieur. Ceux-ci descendent le long de l’oesophage
pour atteindre respectivement les faces antérieures et postérieures. Chaque tronc vagal est
formé par des fibres issues de 2 nerfs vagues gauches et droites.
• Tronc vagal antérieur : Il donne une ou plusieurs branches hépatiques, de branches gastriques
et coeliaques.
• Du tronc vagual postérieur proviennent pareillement de nombreuses branches gastriques et
coeliaques.
• Les fibres vaguales qui entrent dans le plexus colique suivent les branches des plexus
coeliaque et mésentérique supérieur pour atteindre l’estomac, le pancréas, le foie, l’intestin
grêle et le gros intestin jusqu’au niveau de l’angle coeliaque gauche.
- La partie restante du gros intestin reçoit son innervation parasympathique des nerfs
splanchniques pelviens (voir S.N.V.).

I.10.3. Systématisation du nerf vague


- Le nerf vague contient des fibres motrices pour l’innervation des muscles du pharynx et du

larynx qui quittent le bulbe par l’intermédiaire de la partie crânienne du nerf accessoire (nerf

spinal). Les fibres motrices de l’oesophage proviennent du vague lui-même.

- Les branches thoraciques des nerfs vagues contiennent des fibres parasympathiques et
sensitives Les fibres parasympathiques les plus importantes sont celles qui sont destinées au
coeur et qui régularisent le rythme cardiaque. Les autres fibres innervent les muscles lisses et
les glandes de la trachée, des bronches, des bronchioles, de l’oesophage et des viscères
abdominaux.

Neuro-anatomie
45

- Beaucoup des fibres sensitives jouent un rôle dans les réflexes pulmonaire et cardio-vasculaire.
On trouve d’autres terminaisons sensitives dans la muqueuse de la trachée, des bronches et des
viscères abdominaux.
- Au niveau de la tête et du cou, le nerf vague donne naissance aux branches suivantes

1°. Rameau méningé : né du ganglion supérieur, il se distribue à la dure-mère et contient des


fibres spinales de premier et deuxième nerfs cervicaux.
2°. Rameau auriculaire : il naît du ganglion supérieur, reçoit une anastomose du glosso-pharyngien
et du facial. Il se distribue à la face crânienne du pavillon, à la paroi inférieure du méat
acoustique externe ainsi qu’à la partie adjacente du tympan, après avoir traversé le canalicule
mastoïdien.
3°. Rameaux pharyngés : nés du ganglion inférieur, ils se réunissent au glosso-pharyngien et à la
chaîne sympathique cervicale pour former le plexus pharyngé. Il se distribue aux muscles du
pharynx (à l’exception du stylo-pharyngien) et du voile du palais (sauf l’extenseur du voile).
4°. Nerf laryngé supérieur : il donne 2 branches :
- la branche interne qui innerve la muqueuse du larynx, de l’épiglotte à la base de la langue, le
muscle aryténoïdien transverse et s’anastomose avec certaines branches du récurrent en
formant l’anse de Gabien. ; Et
- la branche externe destinée aux muscles constricteurs inférieur et cricotryroïdien.
5°. Branches carotidiennes (= nerfs dépresseurs), pour les sinus et le corpuscule carotidiens.
6°. Branches cardiaques : elles rejoignent le plexus cardiaque; il y en a les supérieures, les
moyennes et les inférieures.
7°. Nerf laryngé récurrent : il innerve la partie de la muqueuse du larynx sousdjacente aux
cordes vocales, ainsi que tous les muscles du larynx à l’exception du cricothyroïdien.

I. 11. Nerf accessoire (nerf spinal)

C’est le nerf moteur pour les muscles sterno-cléido-mastoïdien et trapèze. Il contient


également de nombreuses fibres destinées au pharynx et au larynx qu’elles atteignent par
l’intermédiaire du nerf vague (contingent crânien du nerf spinal).

I.11.1. Origine
Son noyau d’origine forme une longue colonne grise qui s’étend du noyau ambigu jusqu’à la
C6. Le nerf est formé par 2 racines ; une racine crânienne (branche interne) et une racine
spinale (branche externe).

I.11.2. Trajet
Il émerge du bulbe rachidien en arrière et en dehors de l’olive, comme le neuvième et le
dixième, et sort du crâne par le trou déchiré postérieur. La racine interne rejoint le nerf vague
au niveau ou juste au-dessous du ganglion inférieur et se distribue au voile du palais, au pharynx
et au larynx.
La racine externe ou spinale se dirige en arrière, traverse la face profonde du sterno-
cléido-mastoïdien, innerve ce muscle et ensuite traverse obliquement le triangle postérieur du
cou pour innerver le trapèze.

I.12. Nerf hypoglosse

C’est un nerf exclusivement moteur destiné aux muscles de la langue, au muscle genio-
hyoïdien, et par l’intermédiaire de l’anse cervicale, aux muscles infra-hyoïdiens.

Neuro-anatomie
46

Son origine est située dans le noyau qu’on trouve au-dessous du trigone du nerf
hypoglosse. Ses fibres sortent par 6 ou 8 racines entre olive et pyramide. Le nerf quitte le
crâne par le canal condylien antérieur (canalis hypoglossi), entouré d’un plexus veineux. Il atteint
la langue en cheminant sur la face externe du muscle hyoglosse et se termine par plusieurs
rameaux linguaux. Une anastomose avec le nerf lingual apporte la sensibilité profonde au nerf
trijumeau. Le nerf hypoglosse possède également une anastomose avec le ganglion cervical
supérieur, avec le nerf vague et avec le plexus cervical.
La racine supérieure du nerf hypoglosse et la racine inférieure du plexus cervical forment l’anse
cervicale destinée aux muscles sous-hyoïdiens: sterno-thyoidien, thyro-hyoïdien, stérno-cléido-
hyoïdien et Omo-hyoïdien.

II. Les Nerfs rachidiens ou spinaux

Ils sont formés par des racines postérieures sensitives et antérieures motrices de la
moelle épinière. Les racines postérieures sont encore dites dorsales et les racines antérieures,
ventrales. Ils contiennent également des fibres sympathiques destinées à l’innervation des
viscères et des glandes.
Chaque nerf spinal contient des fibres somato-motrices, viscéro-motrices, somato-
sensitives et viscéro-sensitives.
Les racines sensitives portent sur leur trajet les ganglions spinaux, à l’exception de la
racine dorsale du premier nerf cervical qui n’en a pas ou qui en a un, mais rudimentaire.
A sa sortie du trou intervertébral, chaque nerf spinal se divise en 2 rameaux :
∗ un rameau ventral et
∗ un rameau dorsal.
Chacun de ces rameaux est un nerf mixte, sensitivo-moteur. Il existe également un rameau
récurrent sensitif, le nerf sino-vertébral, qui est destiné aux méninges, et un rameau
communicant qui constitue une liaison avec les ganglions sympathiques.
⇒ Les rameaux ventraux innervent les muscles situés en avant de la colonne (paroi antérieure et
latérale du tronc) et au niveau des membres, ainsi que la peau qui les recouvre. Les rameaux
ventraux tendent à former des plexus ; ainsi on distingue les plexus cervical, branchial,
lombaire et sacré.
⇒ Les rameaux dorsaux, moins gros que les précédents, desservent les muscles du dos et la peau
qui les recouvre.
⇒ Il existe 31 paires de nerfs spinaux réparties de la manière suivante :
- 8 paires de nerfs cervicaux,
- 12 paires de nerfs thoraciques,
- 5 paires de nerfs lombaires,
- 5 paires de nerfs sacrés et
- 1 paire de nerfs coccygiens.
Au-dessous du cône médullaire, le canal rachidien ne contient plus qu’un paquet serré des
racines rachidiennes descendantes qui sont appelées « queue du cheval ».

II.1. Le plexus cervical


Il est formé par la réunion des rameaux ventraux des 4 premiers nerfs cervicaux (C1-C4).
Il est situé en avant de l’élévateur du scapula (angulaire de l’omoplate) et du scalène moyen, sous
la veine jugulaire interne et le stérno-cléido-mastoïdien.
- Leurs branches ventrales assurent la motricité des muscles profonds du cou : droit antérieur
de la tête, droit latéral de la tête, long de la tête et long du cou.
Les branches ventrales des C1, C2 et C3 forment l’anse de l’hypoglosse. Leurs fibres cheminent
dans l’anse, puis s’en détachent pour former la racine supérieure qui va s’unir à la racine

Neuro-anatomie
47

inférieure formée par les branches ventrales des C2 et C3 pour former l’anse cervicale. De cette
anse partent des rameaux destinés aux muscles sous-hyoïdiens ; ces muscles sont : Omo-
hyoïdien, sterno-cléido-hyoidien, sterno-thyroïdien et thyro-hyoïdien.
- Les branches sensitives perforent l’aponévrose, en arrière du stérno-cléido-mastoïdien, et
forment le « punctum nervosum » d’où partent des rameaux pour innerver la peau de la région
occipitale, de la région auriculaire, de la région angulaire, de la partie supérieure du cou jusqu’au
menton, de la région de l’épaule et du creux sus-claviculaire.
- Leurs branches dorsales commandent la motricité des muscles de la nuque et recueillent la
sensibilité de la peau de la nuque.
La première branche dorsale cervicale est uniquement motrice et innerve le petit muscle annexé
à l’os occipital, à l’atlas et l’axis. La deuxième branche abandonne le nerf grand occipital qui
innerve le tégument de la région occipital jusqu’au vertex.

II.2. Le Plexus brachial

Il est formé par les anastomoses des branches antérieures des 4 derniers nerfs
cervicaux (C5 à C8). Il est situé en partie dans le cou (partie supra claviculaire) et en partie dans
l’aisselle (partie infra claviculaire comprenant les branches terminales).
Dans le cou, le plexus brachial se trouve initialement entre les scalènes antérieur et moyen, puis
dans le triangle postérieur de la région cervicale. Il descend en arrière de la concavité des 2/3
internes de la clavicule et accompagne l’artère axillaire dans l’aisselle. Des branches terminales
se détachent au bord inférieur et externe du petit pectoral.
Le plexus brachial est constitué par 3 troncs :
∗ le tronc supérieur (premier tronc primaire) : formé par la branche ventrale du C5 qui reçoit
d’abord une anastomose du C4, puis se réunit au C6;
∗ le tronc moyen (2è tronc primaire) : formé par le rameau ventral du C7 qui reste indépendant
et
∗ le tronc inférieur (3è tronc primaire) : formé par le C8 qui s’anastomose à une branche du D1
(1er nerf thoracique ou T1).
Chaque tronc primaire donne une branche antérieure et une branche postérieure pour les parties
ventrale et dorsale du membre supérieur.
- La branche antérieure du 1er tronc se réunit à la branche antérieure du 2è tronc pour former
le faisceau latéral (tronc secondaire antéro-externe).
- La branche antérieure du 3è tronc primaire donne le faisceau médial (tronc secondaire antéro-
interne).
- Les branches postérieures des 3 troncs primaires se réunissent pour former le faisceau
postérieur.

Chacun des troncs secondaires donne les branches terminales suivantes :


1. Faisceau latéral :
⇒ le nerf musculo-cutané et l
⇒ e nerf médian (racine latérale)
2. Faisceau médial : comprend
⇒ -le nerf ulnaire (cubital),
⇒ le nerf cutané médial du bras,
⇒ le nerf cutané médial de l’avant-bras et
⇒ la racine médiale du médian.
2. Faisceau postérieur : comprend
⇒ le nerf axillaire et le nerf radial.

Neuro-anatomie
48

La partie supra claviculaire du plexus brachial abandonne des nerfs moteurs au muscle de la
ceinture scapulaire (rhomboïde, angulaire de l’omoplate, grand dentelé, grand dorsal, sus et sous
épiné, sous scapulaire, grand et petit pectoraux et sous-clavier).
La partie infra claviculaire est assurée par les différentes branches terminales suivant :
a. Nerf musculo-cutané : branche terminale du faisceau latéral (C5 et C6), il assure :
- l’innervation motrice du coraco-brachial, du biceps et du brachial antérieur ainsi que des
vaisseaux (artères axillaire et humérale);
- l’innervation sensitive des téguments de la région postéro-externe de l’avant-bras et de la
diaphyse humérale.
b. Nerf médian (C5 et C8) : il est constitué par 2 racines, une externe et une interne. C’est
l’élément nerveux du paquet vasculo-nerveux du bras. Il assure les innervations suivantes:

∗ Motrice :
- de tous les muscles de la loge antérieure de l’avant-bras, à l’exception du fléchisseur ulnaire du
carpe (cubital antérieur) et de la motricité interne du fléchisseur commun profond des doigts;
- du court abducteur du pouce, de l’opposant du pouce, des 2 lombricaux externes;
- de l’artère humérale.
∗ Sensitive :
- de l’articulation du coude (une partie);
- de la peau de toute la région palmaire située en dehors de la ligne passant par l’axe longitudinal
de l’annulaire;
- à la face dorsale des 2 premières phalanges de l’index et du médius.
- à la moitié externe de la face dorsale des 2 premières phalanges de l’annulaire;
- aux articulations radio-carpiennes et interphalangiennes.
Le nerf médian donne les anastomoses aux nerfs musculo-cutané, cubitaux et radiaux.

La section de ce nerf médian entraîne:


∗ une diminution de la flexion et de l’abduction de la main,
∗ une impossibilité de la flexion des articulations inter phalangiennes par l’index et le médius.,
∗ une compromission de l’opposition du pouce et
∗ un déficit sensitif dans le territoire innervé.

c. Nerf cubital (C7, D1) : né du faisceau médial, il assure les innervations suivantes :
∗ motrice : Du cubital antérieur et de la moitié interne du fléchisseur commun profond des
doigts. Des muscles de l’éminence hypothénar, du palmer cutané, des muscles interosseux et
des 2 lombricaux internes, de l’abducteur du pouce et du faisceau profond du court
fléchisseur du pouce.
∗ sensitive:
- de l’articulation du coude (une partie),
- des articulations radio carpiennes et carpiennes,
- des articulations des doigts,
- de toute la partie de la région palmaire située en dedans de la ligne passant par l’axe
longitudinal de l’annulaire et
- de la moitié interne de la face dorsale de la main, moins la moitié interne de la
face dorsale des 2 dernières phalanges du médius et de la moitié externe de la face
dorsale des 2 dernières phalanges de l’annuaire.

Neuro-anatomie
49

La section du nerf cubital entraîne :

- la perte de sensibilité dans le territoire ulnaire de la main ainsi qu’à la face palmaire et
dorsale de l’annulaire et de l’auriculaire.
- la paralysie des muscles de la main.
- la perte de flexion des phalanges proximales, surtout des 4è et 5è doigts.
- la perte de l’extension des phalanges moyennes et distales, surtout des 4è et 5è doigts.
Ceci confère à la main une attitude particulière connue sous le nom de « griffe cubitale ».

d. Nerf cutané médial (interne) du bras (C5 et D1) :


Il assure la sensibilité de la peau de la face interne du bras entre le creux axillaire et le
coude. Il a des anastomoses fréquentes avec le nerf inter-costo-brachial.

e. Nerf cutané médial (interne) de l’avant bras (C8 et D1) :


Il innerve, par sa branche antérieure, la peau de la moitié interne de la face antérieure
de l’avant-bras et par sa branche postérieure, la peau de la partie supérieure de l’avant-bras.

f. Nerf axillaire (C5 et L6) : encore appelé nerf circonflexe il chemine en profondeur du creux
axillaire au contact de la capsule articulaire de l’articulation de l’épaule et passe à la face
postérieure en contournant le col chirurgical de l’humérus, traverse le quadrilatère huméro-
tricipital et chemine au-dessous du muscle deltoïde. Il donne :
- des rameaux moteurs, pour les muscles deltoïdes, petit rond et sous-scapulaire;
- des rameaux sensitifs à l’articulation scapulo-humérale, à la peau du moignon de l’épaule et de la
face externe du bras.

g. Nerf radial (C5, C8) : Cette branche principale du faisceau postérieur innerve les muscles
extenseurs du bras( triceps brachial) et de l’avant bras: brachio-radial ou long supinateur,
extenseur commun des doigts, ancôné, extenseur du 5è doigt, court supinateur, inter-osseux,
long extenseur du pouce, extenseur porpre de l’index. Il assure l’innervation sensitive aux
articulations de l’épaule et du poignet, à la peau de la région postérieure du bras et de l’avant-
bras, de la moitié externe de la face dorsale de la main, à l’exception de la face dorsale des 2
premières phalanges de l’index et de la moitié externe de la face dorsale des 2 dernières
phalanges du médius qui sont innervées par le médian.

La section du nerf radial entraîne :

- la paralysie de tous les muscles innervés par lui avec comme conséquences:
• impossibilité de l’extension de l’avant-bras,
• diminution de la flexion,
• perte de l’extension du poignet réalisant une main tombante en « Col de signe »,
• perte de l’extension des phalanges proximales,
• diminution de l’abduction et de l’adduction de la main,
• un gène des mouvements du pouce,
- la perte de sensibilité du territoire innervé.

Neuro-anatomie
50

II. 3. Nerfs du tronc


L’innervation du tronc est assurée par :
- les nerfs phréniques,
- les nerfs thoraciques,
- le nerf vague et
- le grand sympathique.
Le nerf vague et le grand sympathique seront étudiés dans la partie du S.N.Autonome.

a. Nerf phrénique
∗ Le nerf phrénique innerve le diaphragme. Il comporte des fibres issues des C4 et C5, mais
parfois aussi des C3 et C6. Chacun d’eux renferme des fibres sensitives dont la plupart venant
du péritoine diaphragmatique, il s’agit des fibres motrices et des fibres sympathiques.
∗ Le nerf phrénique gauche descend entre l’artère sous-clavière gauche et l’artère carotide
commune gauche. Il passe en dehors du vague gauche et de la crosse aortique, puis en avant de
la racine du poumon gauche, entre la plèvre médiastinale et le péricarde. Ses branches
traversent le diaphragme juste à gauche du péricarde.
∗ Le nerf phrénique droit descend entre le péricarde et la plèvre médiastinale, sur le plancher
droit de la veine-cave supérieure et de l’atrium droit, en avant des racines du poumon droit.

b. Les nerfs thoraciques ou rachidiens dorsaux, au nombre de 12 paires, naissent de la moelle


dorsale. A leur sortie du trou de conjugaison, ils se divisent en 2 branches : la branche antérieure
et la branche postérieure.
∗ Branche postérieure : chaque branche postérieure se divise à nouveau en rameau interne et en
rameau externe. Ces 2 rameaux innervent la musculature profonde du dos.
∗ Branche antérieure : elle constitue les nerfs intercostaux qui se répartissent en 2 groupes :
1°. Groupe supérieur (D1 à D6) : il est constitué des premières paires des nerfs qui atteignent le

sternum et innervent les muscles inter-osseux, les petits dentelés postérieurs supérieur et

inférieur, ainsi que les muscles transverses du thorax ;

2°. Groupe inférieur (D7 à D12) : les nerfs de ce groupe cheminent dans les espaces inter-osseux

mais n’atteignent pas le sternum. Ils se portent en bas vers la ligne blanche de l’abdomen et

innervent les muscles pariétaux de l’abdomen : grand oblique, petit oblique, droit de l’abdomen,

pyramidal, transverse de l’abdomen.

II.4. Plexus lombo-sacré :


Il est formé par les branches ventrales des nerfs rachidiens lombaires et sacrés.. Les
nerfs qui en sont issus assurent l’innervation motrice et sensitive des membres inférieurs.
• Les branches ventrales des nerfs (L1 à L3), ainsi qu’une partie de la branche ventrale de L4
constituent le plexus lombaire dont les racines se situent au sein du muscle psoas.
• La partie restante inférieure de L4 et les branches ventrales de L5 forment le tronc lombo-
sacré qui fusionne dans le petit bassin avec les branches sacrées de S1 à S3 pour constituer
le plexus sacré situé en avant du muscle piriforme (pyramidal).
a. Plexus lombaire :
Il donne des rameaux courts pour les muscles de la région lombaire : grand et petit psoas
(de L1 à L5), carré des lombes (de D12 à L3) et inter-costaux lombaires. Ses principales branches
sont les nerfs ilio-hypogastrique, ilio-inguinal, génito-fémoral, cutané latéral de la cuisse,
fémoral et obturateur externe.
b. Plexus sacré :

Neuro-anatomie
51

Il fournit des rameaux courts aux muscles pelviens :piriforme, jumeaux inférieur et
supérieur, obturateur interne et carré crural. Ses principales branches sont les nerfs: fessier
supérieur, fessier inférieur, cutané postérieur de la cuisse, sciatique, péronier et tibial.

c. Principales branches du plexus lombo-sacré


1. Nerf fémoral (de L1 à L4) : Il naît au sein du psoas, descend entre le psoas et l’iliaque, pénètre
dans la cuisse derrière le ligament inguinal, en dehors des vaisseaux fémoraux.
Il assure l’innervation suivante :
- motrice du quadriceps crural, du psoas iliaque et du pectiné
- sensitive des faces antérieure et interne de la cuisse et de la face antéro-interne de la jambe.
∗ La lésion de ce nerf entraîne :
La paralysie du quadriceps se traduisant par l’abolition de l’extension de la jambe sur la cuisse;
L’anesthésie ou l’hyperesthésie du territoire sensitif de ce nerf.

2° Nerf obturateur (de L1 à L4) : il naît à l’intérieur du psoas d’où il descend jusqu’au trou
obturateur où il se divise en deux branches, une antérieure et une postérieure. Il innerve les
muscles obturateurs externes, long adducteur, droit interne (gracile) et parfois pectiné.

3° Nerf fessier supérieur (L4, L5 et S1) : branche du plexus sacré, il s’engage dans la grande
échancrure sciatique, au-dessus du pyramidal (piriforme), accompagné de l’artère glutéale
(fessière) supérieure et innerve le moyen fessier, le petit fessier, le muscle tenseur du fascia
lata et l’articulation de la hanche.

4° Nerf fessier inférieur (L5, S1, S2) : il traverse la grande échancrure sciatique, au-dessous du
pyramidal et innerve le grand fessier.

5° Nerf cutané postérieur de la cuisse : il quitte le bassin avec le nerf sciatique et assure
l’innervation sensitive à la partie inférieure de la fesse et au périnée, à la face postérieure de la
cuisse jusqu’au creux poplité. Il est exclusivement sensitif.

6° Nerf sciatique (de L4 à S3) : il est une branche du plexus sacré ; il quitte le pelvis et s’engage
dans la grande échancrure sciatique, au-dessous du pyramidal. Il descend, recouvert du grand
fessier, entre le grand trochanter et la tubérosité ischiatique, et gagne la cuisse en arrière du
grand adducteur. Au niveau du tiers inférieur de la cuisse, il se divise en nerf tibial (entre C4 et
S3) et nerf péronier commun (de L4 à S2).
- Le nerf tibial : Il descend dans le creux poplité et innerve le triceps sural, le poplité, le
plantaire grêle, l’articulation du genou et la peau du mollet. Ensuite, il descend accompagner de
l’artère tibiale postérieure, innerve le soléaire et la couche profonde des muscles de la loge
postérieure de la jambe.
Enfin, il innerve l’articulation de la cheville, la peau du talon et de la plantaire du pied et se divise
en nerfs plante du pied médial et latéral.
- Le nerf péronier commun : il descend dans le creux poplité, donne quelques rameaux articulaires
Le nerf pour le genou et des branches cutanées pour le mollet et va vers le col du péroné.
L’une de ces branches terminales, le nerf péronier profond, descend en avant de la membrane
inter-osseuse et innerve le tibial antérieur, le long extenseur du gros orteil, le long extenseur
commun des orteils, le péronier antérieur et les articulations tarsiennes.
La seconde branche, le nerf péronier superficiel, descend avec le péroné, innerve le long et le
court péroniers latéraux (et parfois le court extenseur des orteils) et devient superficiel au
tiers inférieur de la jambe. Il passe en avant des tendons des extenseurs et se divise en ses
branches terminales destinées à l’innervation cutanée et articulaire de 5 orteils.

Neuro-anatomie
52

Chapitre 4 : LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME

Le système nerveux autonome ou végétatif ou sympathique est un système qui


assure le fonctionnement des muscles lisses, du muscle cardiaque et des glandes. Il innerve les
organes internes et leurs enveloppes. Il intervient dans le maintien de la constance du milieu
intérieur de l’organisme et la régulation des fonctions des organes suivant les besoins dictés par
l’environnement. Cette régulation est effectuée par la coordination des 2 composantes
antagonistes du S.N.V :
- le S.N. parasympathique et
- le S.N. orthosympathique.
Les fibres motrices végétatives, contrairement à ce qui se passe dans le S.N.C.,
passent toujours par un relais ganglionnaire où elles réalisent des synapses avec les neurones s’y
trouvant. Les fibres post ganglionnaires atteignent les muscles lisses ou les organes à innerver.
Les fibres sensitives végétatives (viscéro-sensitives) suivent le même parcours que les fibres
sensitives cérébro-spinales. Leurs neurones d’origine se trouvent dans les ganglions spinaux.
I. SYSTEME NERVEUX PARASYMPATHIQUE

Il est également appelé système nerveux crânio-sacré, car prenant son origine dans
l’encéphale et la moelle sacrée.

I.1. Parasympathique crânien

a. Origine : tronc cérébral.


b. Trajet : les fibres nerveuses parasympathiques empruntent certains nerfs crâniens (III, VII,
IX et X) et réalisent leurs synapses, soit dans le plexus, soit dans les ganglions situés près ou
dans l’organe à innerver. Les fibres post ganglionnaires atteignent les organes à innerver.
c. Médiateur chimique
C’est l’acétylcholine comme pour le système nerveux central.
d. Différents nerfs

1°.Nerf oculo-moteur commun (III) : il prend naissance au niveau d’un noyau situé dans le
mésencéphale du Nerf oculo-moteur , à la partie latérale de la substance grise périsylvienne qui
entoure le canal de Sylvius. Ses fibres parasympathiques partent du noyau d’Edinger Wesphall et
réalisent leurs synapses dans le ganglion ciliaire ophtalmique). Les fibres post- ganglionnaires
empruntent le nerf naso-ciliaire et une branche du nerf ophtalmique de WILLIS (V1) pour
gagner, par le nerf ciliaire court, l’oeil dans lequel elles innervent le muscle de l’iris et ciliaire
annulaire. Elles provoquent la contraction de la pupille (myosis).

2°. Nerf facial (VII): Les fibres parasympathiques proviennent des noyaux situés dans le pont
(noyau salivaire supérieur et noyau lacrymo-muconasal).
Les fibres provenant du noyau lacrymo-muco-nasal cheminent dans le facial jusqu’au
ganglion géniculé. Ensuite, elles empruntent le nerf grand pétreux superficiel jusqu’au ganglion
sphéno-palatin (ptérygo-palatin) du nerf maxillaire supérieur où elles réalisent des synapses . Par
le nerf zygomatique, les fibres post-ganglionnaires gagnent le nerf lacrymal,
branche de l’ophtalmique de WILLIS, qui les achemine jusqu’à la glande lacrymale et la muqueuse
nasale.
D’autres fibres, provenant du noyau salivaire supérieur, cheminent dans le nerf
intermédiaire de Wrisberg (VII bis) et, par la corde du tympan, gagnent le nerf lingual, branche
du nerf maxillaire inférieur et réalisent leurs synapses dans le ganglion sous maxillaire avant de
se distribuer à la glande sous maxillaire et à la glande sous linguale.

Neuro-anatomie
53

3° Nerf glosso-pharyngien : les fibres parasympathiques partent du noyau salivaire inférieur


situé dans le bulbe et d’un autre noyau situé en dehors du précédent et appelé noyau rond. Elles
cheminent dans le glosso-pharyngien jusqu’au ganglion inférieur de ce nerf (ganglion d’Andersh).
Ensuite elles empruntent le nerf de Jacobson jusqu’au plexus tympanique d’où se détache le nerf
petit pétreux qui les achemine jusqu’au ganglion otique du nerf mandibulaire où se réalisent des
synapses. Les fibres post ganglionnaires se distribuent à la glande parotide par l’intermédiaire du
nerf temporo-auriculaire (auriculo-temporal).

4° Nerf pneumo-gastrique:
Les fibres parasympathiques du nerf vague ou pneumo-gastrique naissent de 2 noyaux :
- le noyau cardio-pneumo-gastro-entérique ou noyau dorsal du nerf vague situé dans le bulbe et ;
- un autre noyau viscéro-sensitif situé en dehors du précédent.
Ensuite, elles descendent dans ce nerf et se distribuent au coeur, aux muscles lisses et
aux glandes de la trachée, des branches, de l’oesophage, de l’estomac, des intestins grêles, du
gros intestin jusqu’à l’angle splénique, au foie, au pancréas, à la rate et aux gros vaisseaux.
Donc les fibres des ganglions cardio-pneumo-gastro-entériques sont pré ganglionnaire et se
terminent dans les ganglions viscéraux des organes à innerver :
∗ quelques plexus cardiaques, pulmonaires,
∗ les plexus de Meissner et d’Auerbach.
De ces plexus partent les fibres post-ganglionnaires vers les viscères voisins. Dans
l’abdomen et le bassin, les fibres parasympathiques du vague s’entremêlent avec les fibres
orthosympathiques en formant des plexus : aortique, abdominal, coeliaque, hypogastrique, vésical,
déférence. Ces plexus sont interrompus par de nombreux ganglions.

II. 2. Parasympathique sacré


a. Origine : moelle de la région sacrée: S2, S3 ou S3; S4 ou encore de ces 3 racines ventrales S2,
S3 et S4.
b. Trajet
Les fibres parasympathiques partent de la corne latérale de la moelle sacrée et, par la
racine antérieure, gagnent le nerf honteux interne, puis elles quittent celui-ci en constituant les
nerfs pelviens qui aboutissent dans le plexus hypo-gastrique inférieur ou dans les organes
pelviens : vessie, rectum, colon gauche et organes génitaux.

II. SYSTEME NERVEUX ORTHOSYMPATHIQUE

Il est également appelé système nerveux dorso-lombaire.

II.1. Origine
- Neurones de la corne latérale de la moelle dorsale et de la partie supérieure de la moelle
lombaire (D1 à L2).
- Les fibres viscéro-sensitives partent des neurones situés dans les ganglions rachidiens.

II.2.Trajet
Les fibres orthosympathiques empruntent la corne antérieure de la moelle dorso-
lomboraire et atteignent les ganglions de la chaîne sympathique latéro-vertébrale (= chaîne
grand sympathique) par l’intermédiaire des rameaux communicants. D’autres fibres rejoignent la
moelle par un rameau communicant.

Neuro-anatomie
54

II.3. Position des ganglions


Proximité de la moelle ; d’où les fibres post synaptiques sont longues et présynaptiques
sont courtes ; contrairement au S.N. parasympathique.

II.4.Médiateur chimique
C’est la Noradrénaline.
Les fibres pré ganglionnaires sont cholinergiques et les fibres post- ganglionnaires sont
adrénergiques. Mais les fibres sympathiques qui innervent les glandes sudoripares de la peau
sont également cholinergiques. Les glandes surrénales et l’utérus ne sont innervés que par des
fibres sympathiques. Le fonctionnement de la vessie est commandé par le parasympathique ; le
rôle du sympathique y est contesté.

II.5. Chaînes et ganglions sympathiques


Les chaînes sympathiques s’étendent de la base du crâne au coccyx. Elles sont
représentées par 2 cordons nerveux situés de chaque côté de la colonne vertébrale, les chaînes
sympathiques para vertébrales ou latéro-vertébrales. Chaque chaîne présente 21 à 23 ganglions
dont les plus volumineux seront étudiés.
a. Les ganglions cervicaux : Ils sont au nombre de 3.
A.1. Ganglion cervical supérieur
Il s’étend de la 2è vertèbre cervicale la C3 ou C4, en arrière de la carotide interne. Il
donne des rameaux communicants pour :
- les nerfs cervicaux-supérieurs (C1 à C3 ou C4) et
- les 4 derniers nerfs crâniens (IX, X, XI, XII)
D’autres branches se rendent au corpuscule et au sinus carotidiens, au plexus pharyngien
(pharynx et larynx) et au coeur (nerfs radio-cervicaux du vague) et au plexus carotidien interne.
Le plexus carotidien interne
De ce plexus partent des rameaux pour le nerf tympanique, le nerf grand pétreux
(ganglion ptérygo-palatin) et pour les différents nerfs crâniens (III, IV, V, VI) et le ganglion
ciliaire.

A.2. Ganglion cervical moyen


De configuration variable, il est quelque fois fusionné avec le supérieur ou le ganglion
vertébral. Il est situé au niveau de la C6, au-dessus de la crosse fermée par l’articulation
hyoïdienne inférieure. Ses fibres post-ganglionnaires sont destinées à certains nerfs cervicaux
(C4 à C6), une branche destinée au coeur et à des petits rameaux qui forment un plexus autour
de l’articulation thyroïdienne intérieure.

a.3.Ganglion vertébral
Il est situé au niveau de la C7 en avant de l’articulation vertébrale et au-dessous de
l’articulation thyroïdienne inférieure. Il est souvent fusionné avec le cervical moyen. Ses fibres
rejoignent certains nerfs cervicaux (C6 p.ex) et, par eux, le plexus brachial. Il est également
relié au ganglion cervico-thoracique, une autre fibre entoure l’artère sous clavière et forme
l’anse sous clavière de Vieussens.

A.4. Ganglion cervico-thoracique (= cervical)


C’est le ganglion stellaire (= étoilé). Généralement situé entre C7 et D1, il est formé par la
fusion du ganglion cervical inférieur avec celui au premier ou au deuxième nerf thoracique. Les
fibres post- ganglionnaires rejoignent les nerfs cervicaux inférieurs (C6 à C8) et, par eux, le
plexus brachial. D’autres branches vont au coeur et aux artères sous clavière et vertébrale. Les
fibres issues des ganglions cervico-thoraciques et vertébraux qui pénètrent dans le crâne se
distribuent au tour de l’artère basilaire.

Neuro-anatomie
55

b. Ganglion thoracique
Les chaînes sympathiques pénètrent dans le thorax et le cou. Elles descendent en avant
des côtes et des nerfs intercostaux. La partie thoracique des chaînes sympathiques possède 11
ou 12 ganglions séparés de taille variable, quelque fois 10 ou 13 (en moyenne 10 à 11). Les fibres
post-ganglionnaires se distribuent au coeur, aux vaisseaux coronaires, aux vaisseaux pulmonaires,
à l’artère bronchique, à l’aorte et à l’oesophage. Elles réalisent quelques plexus (pulmonaire,
oesophagien) en s’entremêlant aux fibres parasympathiques du vague.

c. Ganglions abdominaux et pelviens


Les chaînes sympathiques entrent dans l’abdomen après avoir traversé le diaphragme au
niveau des piliers ou être passées en arrière du ligament arqué médial. Elles descendent le long
de la colonne vertébrale, contre le psoas, et se rendent aux ganglions lombaires supérieurs et
coeliaque.
Le ganglion lombaire supérieur envoie des branches vers les ganglions pré vertébraux du
plexus aortique abdominal. On distingue plusieurs groupes de ganglions :

1°. Les ganglions coeliaques : qui se disposent au niveau de l’origine du tronc coeliaque et dans
lesquels se terminent les nerfs grand et petit splanchniques ; les fibres post-ganglionnaires
issues de ces ganglions se dirigent vers le foie, l’estomac, le duodénum, le pancréas, la rate et la
glande surrénale en suivant les branches correspondantes de l’aorte.

2°. Le ganglion mésentérique supérieur : dont les fibres innervent, avec des branches du ganglion
coeliaque, l’intestin grêle, le colon ascendant et le colon transverse. A ce ganglion aboutissent les
nerfs splanchniques moyens.

3°.Le Ganglion mésentérique inférieur : qui innerve le colon descendant, le sigmoïde et le rectum.
Les fibres pré ganglionnaires (nerfs splanchniques lombaires),s proviennent de Th11-L2 pour les 2
ganglions mésentériques. Quelques fibres rejoignent le plexus rénal qui reçoit également des
rameaux des ganglions coeliaques et hypogastriques. Donc les nerfs splanchniques lombaires (>,
moyen et <) et les deux vagues forment des plexus pré vertébraux : coeliaque, mésentérique et
hypogastrique.

4°. Plexus sacré : la partie supérieure de la branche ventrale du L4 et les L1, L2 et L3 s’associent
avec le tronc lombo-sacré pour former le plexus sacré qui se distribue par 12 branches au
membre inférieur et à la région fessière.

5°. Le plexus hypogastrique supérieur


Il provient du plexus aortique (moelle thoracique inférieur et lombaire supérieur). Il se
divise en nerfs hypogastriques gauche et droit destinés au vagin et au rectum.

6°. Le plexus hypogastrique inférieur


Il est formé au niveau de la face antérieure du sacrum par l’union du nerf hypogastrique
avec le nerf splanchnique pelvien. Les plexus hypogastriques inférieurs droit et gauche innervent
les organes pelviens : rectum, prostate, pénis, vessie, uretère (une partie), canal déférent,
vésicule séminale.
L’utérus est innervé par les fibres sympathiques. Leur rôle reste encore obscur ; en effet le
même utérus dénervé reste entièrement fonctionnel pendant la grossesse et l’accouchement.

Neuro-anatomie
56

ACTION DU SYSTEME NERVEUX AUTONOME.


Organe parasympathique Orthosympathique (stimulation
(stimulation cholinergique) adrénergique et cholinergique)
Cœur -ralentissement du rythme - accélération du rythme
-diminution de la force de - augmentation de la force de
contractilité contractilité.
MUSCLES Peau aucune action Vasoconstriction (adrénergique)
Vasodilatation cholinergique)
LISEES
Muscles striés aucune action vasoconstriction (adrénergique)
DES vasodilatation (cholinergique)

vaisseaux Poumons aucune action légère constriction

Viscères vasodilatation (cerveau, viscères, • vasoconstriction (cerveau, viscères


organes génitaux externes = abdominaux = art.)
érection). • vasodilatation (cholinergique pour les
organes génitaux ext.)
AUTRES poils (arrector pili) Aucune action contraction et érection des poils « chair
de poule »
M Bronhes constriction; stimule la sécrétion dilatation
U
S augmente le péristaltisme et le diminue le péristaltisme et le tonus
C tractus digestif tonus
L vésicule et voies
E biliaires stimulation inhibition
S
sphincter anal dilatation constriction
L
I vessie contraction et stimule la miction relâche et inhibe la miction
S contracte et permet
S corps ciliaire l’épaississement du cristallin aucune action
E
S constriction de la pupille (myosis)
Iris dilatation de la pupille (mydriase)

G Sudoripare Aucune action accélération delà secrétions


L (cholinergique)
A nasale, lacrymale, Vasodilatation et stimulation de la vasoconstriction et inhibition de la
N salivaire, gastrique, secrétions secrétions
D pancréatique
E
Ilots pancréatiques Stimule la sécrétion diminue la sécrétion

Aucune action stimule la chute du glycogène avec


Foie libération du glucose dans le sang

aucune action accélère la sécrétion de norépinéphrine et


Médullosurrénale épinéphrine (qui augmente la fréquence
cardiaque, la pression sanguine et la
glycémie.

Neuro-anatomie

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