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Cours d’Anatomie du Syst Nerveux et Organes de Sens

Partie I. ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX


INTRODUCTION
Le système nerveux commande et contrôle l’ensemble du corps.
Anatomiquement, le système nerveux est composé de 2 parties :
1. Le SN central (SNC) composé de l’encéphale et de la moelle épinière
2. Le SN périphérique constitué de SNP somatique (composé des nerfs crâniens et nerfs rachidiens
et du SN autonome (orthosympathique et parasympathique)
Le système nerveux périphérique comprend l’ensemble des nerfs sensitifs, moteur, sympathiques
et parasympathique.
Physiologiquement, il est divisé en trois : le SNC, le SNP Somatique et le SNP autonome

OJECTIFS
 Général : acquérir des connaissances sur l’anatomie et le fonctionnement du système
nerveux et des organes de sens
 Spécifique :
 Décrire les différents systèmes et leur fonctionnement
 Décrire les différents organes de sens et leur fonctionnement
PLAN DU COURS
PARTIE I : ANATOMIE DU SYSTEME NERVEUX
CHAP 0 : GENERALITES
CHAP I : LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL
1. L’ENCEPHALE
2. MOELLE EPINIERE
CHAP II : LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
1. LES NERFS CRANIENS
2. LES NERFS RACHIDIENS
3. LE SN ORTHOSYMPATHIQUE
4. LE SN PARASYMPATHIQUE
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PARTIE II : LES ORGANES DE SENS


 CHAP I : L’ORGANE DE L’AUDITION
 CHAP II : L’ORGANE DE DE VUE: ŒIL ET SES ANNEXES
 CHAP III : L’ORGANE D’ODORAT
 CHAP IV : L’ORGANE DE GOUT
 CHAP V : L’ORGANE DE TOUCHER : LA PEAU ET SES ANNEXES

0. GENERALITE
Le système nerveux est l’unité de commandement, le quartier général de notre
organisme.
Il nous permet d’entrer en relation avec le monde extérieur, d’y vivre, de nous y
mouvoir, de nous y adapter. Le cerveau est comparable à un ordinateur très comparable à un
ordinateur très complexe qui nous permet à chaque instant de réagir, de nous adapter aux
différentes situations vitales.
Les fonctions coordonnées par le système nerveux sont particulièrement complexes
 Il transmet les sensations à partir des organes des sens.
 Il véhicule la douleur, ou au contraire le plaisir.
 Il commande les mouvements des muscles volontaires.
 Il détermine aussi le fonctionnement des organes internes comme le cœur, l’appareil
respiratoire, les organes digestifs.
 Il commande à de nombreuses réactions instinctives.
 Il commande le langage.
 Il permet les facilites d’abstraction, le sens moral, la conscience de soi.

Le système nerveux se compose :


 Du système nerveux central, composé de l’encéphale et de la moelle épinière ;
 Des nerfs périphériques : sensitifs, qui conduisent les informations vers le cerveau, et
moteurs, qui commandent aux mouvements et fonctions.

I. LE TISSU NERVEUX
1.1. Les neurones
On distingue deux types de cellules nerveuses : les neurones, qui sont les cellules
nerveuses proprement dites, et les cellules gliales, qui protègent et nourrissent les neurones.
Le nombre des neurones est fixe des avant la naissance, et approche les 100 milliard
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(10 ). Ces cellules ne peuvent plus se diviser. Elles envoient des messages vers la
périphérie, ou reçoivent des informations de la périphérie. Chacune d’elles possède un corps
et des extensions.

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Le corps est limité par une membrane. Il contient un noyau et un cytoplasme. Les
prolongements cellulaires sont appelés axones et dendrites. Ils jouent un rôle d’un fil
électrique conducteur du courant, et donc des messages.

Les dendrites sont de courtes excroissances capables de recevoir les stimuli. L’axone,
unique, parfois très long, est dit efférent car il propage l’information vers la périphérie, par
exemple les cellules musculaires ou d’autres cellules nerveuses. Ainsi, les axones qui
transmettent les messages au niveau du pied peuvent atteindre plus d’un mètre. Ce sont ces
prolongements qui assurent les connexions entre les différentes cellules. L’endroit ou leurs
extrémités entrent en contact est appelé synapse.

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Au niveau des synapses, la transmission des signaux se fait par l’intermédiaire de


neurotransmetteurs chimiques.
La terminaison de l’axone est renflée à son extrémité et contient des sortes de
vésicules. C’est à ce niveau que sont synthétises les neurotransmetteurs, qui sont libères
dans la fente synaptique et atteignent les récepteurs de la terminaison dendritique, dont la
forme est celle d’une cupule un peu renflée.
1.2. Les cellules gliales
Elles ne transmettent aucun message, mais protègent les neurones et les nourrissent.
Elles produisent des anticorps. Certaines ont une forme d’étoile, c’est pourquoi on les
appelle astrocytes. Elles règlent le passage, à partir du sang, des substances dont le cerveau a
besoin. Elles peuvent aussi filtrer les substances toxiques ou les médicaments.
D’autres cellules, les oligodendrocytes, forment en quelque sorte un emballage isolant,
appelé gaine de myéline, pour les prolongements des neurones.
1.3. Substance grise substance blanche
Les endroits du système nerveux qui contiennent des cellules ont un aspect grisâtre :
On parle de substance grise.
Au niveau des hémisphères cérébraux, la substance grise se trouve à l’extérieur. Par
contre, à la base du cerveau, les noyaux, gris sont à l’intérieur.
D’autre part, le tissu nerveux qui ne contient que des prolongements cellulaires, des
fibres nerveuses enveloppes de myéline, ont un aspect blanchâtre : c’est la substance
blanche.
1.4. Structure des fibres nerveuses
Les axones des neurones sont groupés dans une sorte de faisceau. Chaque axone,
entoure de sa gaine de myéline est appelé fibre nerveuse. En périphérie, un ensemble de
fibres nerveuses constitue un nerf.
On distingue les fibres myélinisées, dotées d’un manteau de protection épais, et
d’autre dites non myélinisées, qui n’ont qu’un manteau très fin de cellules de Schwann.

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Cette protection est essentielle et de plus elle facilite la transmission de l’influx nerveux.
Dans certaines maladies, comme le diabète ou la lèpre, il existe des altérations au niveau de
la gaine de myéline des fibres.
Dans les fibres myélinisées, la protection est interrompue régulièrement par de petites
structures en forme de nœud. La condition nerveuse se fait par petits sauts, allant de l’un a
l’autre. On donne le nom de nœud de Ranvier à ces structures.
Les fibres qui conduisent l’influx nerveux vers la périphérie sont appelées fibres
motrices aboutissent au muscles lisses ou striés.
Celles qui transmettent les sensations de la périphérie vers le SNC sont les fibres
sensitives.
1.5. Comment les cellules nerveuses générales elles les signaux
Le signal est la fois électrique et chimique.
Chaque cellule possède la capacité de générer et de transmettre un signal
électrique. Les dendrites reçoivent l’information et les axones les envoient vers une autre
cellule nerveuse ou une cellule musculaire.
Une différence de potentiel électrique entre la cellule et l’extérieur génère un
potentiel d’action et donc un signal nerveux, que l’axone propage vers la synapse.
La cellule au repos est comme une lampe électrique éteinte : on parle de
potentiel d’action de repos. Les concentrations en ions diffèrent à l’intérieur de la cellule et à
l’extérieur. Electriquement, l’intérieur est légèrement négatif par rapport à l’extérieur. Le
passage de potassium à l’extérieur modifie ce potentiel : on parle de dépolarisation. Puis le
flux de sodium génère un potentiel d’action, qui est le signe électrique, comme si la lampe
électrique s allumait. Ce phénomène est très bref. Presque immédiatement, tout revient à
l’état initial, et cellule est de nouveau au repos. Pendant un petit moment, La cellule n’est
plus excitable, puit le redevient ensuite.
1.6. Comment les cellules se transmettent elle l’information les unes aux autres ?
Le potentiel d’action est transmis d’abord le long de l’axone, comme l’électricité
le long d’un fil électrique. On a vu qu’il saute de nœud à nœud, puis de cellule à cellule. Le
passage à travers la synapse est dû à un phénomène chimique. On peut comparer la synapse
à une prise de courant, mais ici l’information passe par des transmetteurs chimiques.
L’extrémité de l’axone est renflée en bouton synaptique. Dans ce bouton, il y a
de petites vésicules qui contiennent des neurotransmetteurs. La membrane post synaptique
de la cellule suivante contient des récepteurs pour ces substances chimiques.
Un liquide rempli l’espace entre les deux, appelé fente synaptique. Lorsqu’ un influx
nerveux arrive à la synapse, le neurotransmetteur est libéré dans la fente synaptique et se lie
aux récepteurs. Cette liaison déclenche un potentiel électrique, qui se transmet à l’autre
cellule. Le message nerveux met ainsi en jeu de nombreuses cellules, qui travaillent de
manière coordonnée. Quelques neurotransmetteurs : acétylcholine adrénaline et la
noradrénaline Les neuropeptides

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Chapitre I : LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL


Le système nerveux central comprend l’encéphale et la moelle épinière.
A.L’ENCEPHALE

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L’encéphale est la partie du système nerveux central qui loge dans le crâne. Il comprend le cerveau, le
cervelet et le tronc cérébral.
I.LE CERVEAU
Le cerveau comprend le télencéphale (les hémisphères cérébraux) et le diencéphale.
1. Le télencéphale
Il est contenu dans la boite crânienne qui le protège des chocs. Il permet les comportements conscients
tels que : mouvements, sensations volonté, mémoire.
Il est divisé en deux hémisphères (les hémisphères cérébraux) séparés par une scissure médiane très
profonde, la scissure interhémisphérique. En profondeur, ils sont réunis par une structure épaisse
appelée corps calleux.
Les deux hémisphères sont traversés par la fissure longitudinale. Chaque hémisphère est, de plus,
séparés par des sillons plus profonds et plus larges que l’on appelle les scissures. Celles-ci servent à
délimiter les lobes cérébraux : on trouve le lobe frontal, le lobe occipital, le lobe temporal et le lobe
pariétal
Les scissures les plus importantes sont la scissure de Rolando, entre le lobe frontal et le lobe pariétal,
la scissure de Sylvius ou scissure latérale, entre le lobe temporal et le lobe pariétal, et la scissure entre
le lobe pariétal et le lobe occipital.

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Sa partie externe, le cortex, est constituée de substance grise. Elle est formée de nombreuses
circonvolutions, séparées par des scissures, et contient essentiellement des neurones.
a) Le cortex
Le cortex se divise en quatre lobes ; Chacun d’eux sert à gérer certaines fonctions.
 le lobe frontal : impliqué dans les tâches cognitives supérieures comme la résolution de
problèmes, la pensée, la planification et les émotions.
 le lobe pariétal : qui intervient dans les processus sensoriels, l'attention et le langage.
 le lobe occipital : à l'arrière du cerveau qui participe à l'information visuelle y compris
dans la reconnaissance des formes et des couleurs.
 le lobe temporal : qui joue un rôle important dans l'encodage des informations auditives
et dans l'intégration des informations provenant des autres modalités sensorielles.

Constitué de substance grise, le cortex contient des millions de cellules nerveuses ou neurones. Il
recouvre la totalité des hémisphères cérébraux. Les cellules nerveuses de chaque lobe sont bien
précises, et sont réunies en aires motrices, sensitives et mixtes. Toutes ces aires sont reliées entre elles
et coordonnées de manière très complexes. Nous décrirons seulement les principales.

b) Les principales aires du cortex cérébral


 L’aire motrice primaire
Elle est reliée point par point aux différentes parties du corps, et commande de divers mouvements
volontaires. Elle est située juste avant la scissure de Rolando. On l’appelle circonvolution frontale
ascendante. Les régions comme la main, dont les mouvements sont très complexes et délicats, ou
encore la bouche, sont représentées par de très nombreux neurones qui commandent les mouvements.
Le pied et le tronc, par contre, en ont beaucoup moins. S’il survient une hémorragie ou une thrombose
de l’artère qui irrigue cette circonvolution, apparaitra une paralysie de tout le côté du corps situé à
l’opposé de la lésion (car, nous le verrons plus tard, les fibres qui relient cette aire à la périphérie
croisent). C’est la forme la plus commune de l’accident vasculaire cérébral.

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 L’aire sensitive primaire


Elle se situe juste en arrière de la scissure de Rolando. On la nomme circulation pariétale
ascendante. Elle reçoit les informations de tous les récepteurs des sensations conscientes
périphériques. Ici aussi le nombre des neurones est fonction du nombre des récepteurs. Ils seront donc
très nombreux pour la main et la bouche, et beaucoup moins pour le tronc ou le pied.
 Les aires secondaires
Un certain nombre d’autres endroits sont spécialisés en aires secondaires motrices ou sensitives. Elles
intègrent les mouvements ou les sensations, en utilisant aussi les données de la mémoire. Un des
centres les plus connus est le centre de la parole, ou aire de Broca. Ce centre est souvent lésé lors
d’une hémorragie cérébrale.
 Les aires destinées aux organes des sens
 Le centre de l’ouïe se trouve au niveau du lobe temporal. Il enregistre les sons. Mais s’il s’agit de
les comprendre, en particulier la parole, les cellules de l’aire de Wernicke sont impliquées.
 Le centre de la vue se situe au niveau du lobe occipital. Ici aussi il s’agit d’un aire visuelle
primaire, qui enregistre les images. Une aire visuelle secondaire intègre et les interprète, en fonction de
données environnantes ou de la mémoire.

c) La substance blanche
Elle est formée essentiellement de fibres nerveuses, conductrices des influx nerveux, qui naissent dans
des cellules nerveuses et les mettent en communication les unes avec les autres. Certaines fibres relient
les deux hémisphères, notamment par le corps calleux.
D’autres fibres relient les différents lobes entre eux, ou encore se dirigent vers la moelle épinière ou en
proviennent.

d) Les noyaux gris centraux


Dans la profondeur de la substance blanche existent des noyaux de cellules, ou noyaux gris centraux,
qui ont surtout une fonction de relais pour la transmission des informations. Les plus importants font
partie du système moteur extrapyramidal.
Ce sont le striatum, le noyau caudé et le putamen. Les lésions de ces structures ont pour
conséquence la maladie de parkinson.

e) La circulation sanguine dans le cerveau

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ARTERES DE LA BASE DU CERVEAU

Elle est particulièrement importante, car les cellules du cerveau ont absolument besoin d’oxygène en
permanence pour fonctionner et vivre. Or une cellule nerveuse qui meurt n’est pas remplacée.

Les artères qui irriguent le cerveau sont :


 Les deux carotides internes ;
 Les deux artères vertébrales, qui s’unissent pour former l’artère basilaire ;
 Au niveau de base du cerveau, ces artères sont reliées entre elles par des anastomoses qu’on
nomme polygone de Willis.

A partir de là se détachent :
 Deux artères cérébrales antérieures ;
 Deux artères cérébrales moyennes : les plus importantes ;
 Deux artères cérébrales postérieures.
Une hémorragie peut se produire à partir de certaines de ces artères ; elles peuvent aussi être bouchées
par un thrombus ou un embole. C’est ce qu’on nomme l’accident vasculaire cérébrale moyenne. Son
occlusion produit une hémiplégie.

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Le retour veineux se fait surtout au niveau des veines qui parcourent la surface du cerveau, et le sang,
drainé dans les nombreux sinus veineux, retourne vers le cœur.
2. Le diencéphale
Il est situé entre le télencéphale et le tronc cérébral. Il comprend :

a. Le thalamus

Il s’agit d’un important relais sur la voie de transmission des sensations de la périphérie au cerveau.
Son rôle est de coordonner, de filtrer les informations avant de les transmettre aux hémisphères
cérébraux afin qu’elles deviennent conscientes.

b. L’hypothalamus et l’hypophyse

Ils se trouvent juste en dessous du thalamus.

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Ici aussi, il s’agit d’un important centre de tri et de coordination concernant la vie conscience et
inconsciente, qui agit beaucoup par voie hormonale.
Plusieurs fonctions sont réglées à ce niveau : la circulation, la digestion, la concentration osmotique du
sang et des autres liquides, la régulation thermique.
Les manifestations de certains sentiments et émotion, comme la colère, sont aussi intégrées à ce
niveau. Bien sûr, le cortex participe à la manifestation de ces émotions. Mais elles sont aussi très
complexes, et on sait par exemple qu’une personne qui est énervée ou qui a peur peut présenter une
hausse de la pression artérielle ou une accélération du rythme cardiaque.
Ce qui rend la fonction de l’hypothalamus encore plus complexe est sa liaison intime avec
l’hypophyse, qui est en quelque sorte le chef d’orchestre du système hormonal. L’hypophyse
postérieure véhicule l’hormone antidiurétique, synthétisée dans l’hypothalamus. Celle-ci règle le
volume et la pression osmotique de l’urine. L'ocytocine, autre hormone hypothalamique, agit sur les
muscles lisses, essentiellement de l’utérus.
L’hypothalamus fabrique encore des hormones qui règlent elle-même la sécrétion hormonale de
l’hypophyse antérieure. Ce sont les « releasing hormones ». Elles seront étudiées dans le chapitre sur
l’endocrinologie.
II. LE TRONC CEREBRAL
Il s’agit d’un ensemble de structures qui relient les hémisphères cérébraux et la moelle épinière.
Il est donc une zone de communication, grâce à ses nombreux faisceaux et fibres nerveuses. Mais de
nombreux noyaux de substance grise essentiels à la vie végétative et reflexe, ainsi que les noyaux de
tous les nerfs crâniens, s’y trouvent également. Il comprend :
a) Le mésencéphale
Il contient des structures très importantes, qui relient le cervelet aux hémisphères cérébraux par les
fibres sensitives motrices du faisceau pyramidal ainsi que des fibres sensitives.
Citons les tubercules quadrijumeaux, qui sont des relais pour la vue et l’ouïe, les pédoncules
cérébraux, ainsi que d’autres noyaux qui servent de connexion entre les différentes structures du
cerveau.
b) La protubérance ou pont de Varole
A ce niveau transitent de très nombreux faisceaux de fibres nerveuses qui relient le cerveau à la moelle
épinière. D’autres faisceaux vont au cervelet. De plus, des noyaux de substance grise servent de
centres pour les nerfs crâniens.

C) Le bulbe
Ici encore passent de nombreux faisceaux de fibres nerveuses motrices. Celles du faisceau pyramidal
croisent d’un côté à l’autre. C’est la décussation
La substance grise se compose de centre divers qui ont un rôle essentiel dans la vie végétative et dans
certains reflexes ; ils assurent la régulation de circulation, de la respiration, de la déglutition, de la
toux, des vomissements.
Les noyaux de plusieurs nerfs crâniens s’y trouvent (nerfs des paires 7,9,10,11 et 12).
Une lésion à ce niveau, par exemple lors d’un accident avec fracture de la colonne cervicale, peut avoir
la mort immédiate pour conséquence.

d) La substance réticulée

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Un réseau mal délimité de cellules nerveuses s’étend sur toute la hauteur du tronc cérébral. Des fibres
en partent et y arrivent. Ce réseau assure la relation de plusieurs fonctions, comme l’alternance de
l’état de veille et de sommeil, ainsi que les différentes phases du sommeil.
III. LE CERVELET
Le cervelet se situe en arrière et en dessous des lobes temporaux et occipitaux. Il en est séparé par la
tente du cervelet, une expansion de la dure mère.

Sa surface est caractéristique : elle est parcourue de sillons plus nombreux et plus serrés que dans les
cas du cerveau. Il comporte deux hémisphères et une partie centrale ou vermis. La substance grise est
à sa partie extérieure. A l’intérieur se situe la substance blanche, et donc les fibres nerveuses.
De très nombreux faisceaux de fibres relient le cervelet au cerveau et à la moelle épinière. Les
informations circulent dans les deux sens. C’est grâce à ces connexions que le cervelet joue son rôle de
régulation du tonus musculaire, des mouvements et de leur adaptation en fonction de la position du
corps dans l’espace.
Le cervelet est un organe de l’équilibre et de la coordination motrice. Il est relié au vestibule, l’organe
de l’équilibre, situé dans l’oreille interne, de même qu’à la sensibilité proprioceptive, dont il reçoit les
informations nécessaires.
B. LA MOELLE EPINIERE

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Elle quitte la boite crânienne par le trou occipital et chemine dans le canal rachidien, formé par les
vertèbres empilées les unes sur les autres. Elle est enveloppée de la dure mère et de la pie mère. Entre
ces deux enveloppes se trouve le liquide céphalorachidien, qui protège la structure nerveuse des coups
et traumatismes

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A hauteur de chacun des 31 segments de la moelle se détachent de part et d’autres deux racines
nerveuses : une racine antérieure motrice et une racine postérieure sensitive. Les deux racines se
réunissent pour ensuite pour former le nerf rachidien, qui émerge au niveau de chaque vertèbre par le
trou de conjugaison. Mais comme la moelle est plus courte que le canal osseux (elle ne descend pas au-
delà du niveau de la deuxième vertèbre lombaire), les dernières racines réunies forment la queue de
cheval pour atteindre le niveau des trous de conjugaison lombaires et sacrés.
 Depuis C1 jusque C8, les nerfs assurent l’innervation des membres supérieurs, mais aussi de
l’appareil respiratoire.
 De D1 a D12, les nerfs innervent les muscles du tronc.

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 De L1 à L5 et de S1 à S5, les nerfs innervent les membres inférieurs, les organes génitaux et
l’anus.
 Les nerfs coccygiens innervent la peau autour de l’anus.
1. La structure interne

La moelle osseuse est une sorte de cordon d’un centimètre de diamètre. Ici, la substance grise se trouve
au milieu et elle a la forme d’un papillon. Elle est entourée par la substance blanche.
La partie antérieure de la substance grise est la corne motrice. Les cellules motrices sont prolongées
par des fibres des nerfs moteurs, qui quittent le canal rachidien et vont vers les différents muscles
striés.
La partie postérieure est sensitive. Les neurones des cornes postérieures transmettent les informations
au bulbe rachidien.
La partie latérale, ou corne latérale, contient les cellules des nerfs végétatifs. Certaines cellules
conduisent les influx vers le centre, d’autres vers la périphérie. Les cellules efférentes des cornes
latérales quittent la moelle en même temps que la racine motrice, mais se séparent à la sortie pour
atteindre la chaine sympathique de part et d’autre de la colonne vertébrale.
La substance blanche est divisée en plusieurs cordons. Un profond sillon antérieur et postérieur la
divise en deux moitiés, droite et gauche, mais de plus l’émergence des racines motrices et sensitives la
sépare encore en cordons antérieur, latéral et postérieur. Les faisceaux de fibres nerveuses transitent
toutes de haut en bas par la substance blanche.
Les cordons postérieurs transmettent les sensations de la peau, des muscles, des tendons et des
articulations. Les cordons antérolatéraux amènent les sensations plus profondes et moins précises, mais
aussi celles de la température et de la douleur.
Les faisceaux antérieurs conduisent les impulsions des mouvements : ce sont les voies pyramidales et
les voies extrapyramidales.
2. LES MENINGES
Le système nerveux central est protège par le crâne et le rachis (les vertèbres empilées forment un
canal dans lequel la moelle épinière est bien protégée). Mais il est de plus enveloppé par les
méninges : la dure-mère, la pie-mère et l’arachnoïde.

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a. La dure-mère
Cette enveloppe solide est faite de tissu conjonctif.
 Au niveau du rachis, la dure-mère est composée d’une double couche, dont l’un adhère aux
structures osseuses, et l’autre aux structures nerveuses. Entre les deux feuillets existe un espace peu
important : l’espace péridural. On peut avec des aiguilles spéciales injecter des médicaments dans cet
espace.

 Au niveau du crâne, il n’y a aucun espace entre les deux couches.


La dure-mère projette des cloisons entre les lobes du cerveau. Elles maintiennent le cerveau en place
au moment de mouvement brusque de la tête. Par exemple, entre les deux hémisphères se trouve une
structure fibreuse appelée faux du cerveau ; entre le cerveau et le cervelet se trouve la tente du
cervelet.
b. L’arachnoïde
Il s’agit d’une couche de tissu très lâche entre la dure-mère et la pie-mère. Au niveau de sinus veineux,
de petites granulations y drainent le liquide céphalorachidien vers la circulation veineuse.

c. La pie-mère
Cette enveloppe peu résistante contient beaucoup de vaisseaux sanguins. Elle recouvre parfaitement la
surface du cortex et de la moelle épinière.

d. Le liquide céphalorachidien
Le liquide céphalorachidien est un liquide clair comme de l’eau sécrété par les granulations de
Pacchioni, qui, sont des structures de l’arachnoïde. Il se trouve dans l’espace sous arachnoïdien.
ROLE :
 La protection des centres nerveux.
 Permet aussi des échanges avec la circulation sanguine.
Ce liquide remplit donc l’espace sous-arachnoïdien, mais aussi les cavités du système ventriculaire,
situées au centre du cerveau. Ces cavités ventriculaires sont :

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 Deux ventricules latéraux (un dans chaque hémisphère), qui communiquent avec le troisième
ventricule par les trous de Monro ;
 Le troisième ventricule est central et relié par le canal de Sylvius au quatrième ventricule ;
 Le quatrième ventricule est situé plus bas, et se continue par le canal épendymaire, qui descend
au centre de la moelle épinière.
Toutes ces cavités sont connectées les unes avec les autres, et le liquide y circule sans obstacle.
La partie externe du cerveau baigne aussi dans une mince couche de liquide céphalorachidien.
Pour prélever du liquide céphalorachidien, on introduit une aiguille au niveau de l’espace entre la
troisième et les quatrièmes vertèbres lombaires. On a vu que la moelle ne descend pas jusque-là, et que
les seules structures nerveuses y sont des nerfs, groupés dans la queue de cheval. Il est donc impossible
de léser la moelle lors de l’introduction de l’aiguille. Une fois la dure-mère traversée, le liquide coule
aisément et peut être recueilli pour examen.
Le système nerveux périphérique comprend l’ensemble des nerfs sensitifs, moteur, sympathiques et
parasympathique.
CHAPITRE II. LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
II.1. LES NERFS CRANIENS
Les nerfs crâniens sont les nerfs qui émergent directement du tronc cérébral (par opposition
aux nerfs spinaux qui émergent de la moelle épinière).
Ils sont au nombre de 12 paires et prennent leur origine au-dessus de la moelle épinière. On les nomme
d’après leur numéro d’ordre d’émergence.
Certains ont une fonction sensorielle : ils amènent les sensations des organes vers le cerveau ; d’autres
sont moteurs ; plusieurs sont mixtes.

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Le nerf trijumeau (numéro 5)


Il assure la sensibilité de la face, et comprend trois branches.
 Le nerf ophtalmique : pour l’orbite et le front ;
 Le nerf maxillaire supérieur : pour la joue, le nez, la lèvre supérieure, les dents de la mâchoire
supérieur ;
 Le nerf maxillaire inferieur : pour la lèvre inferieur, la mâchoire inferieur, les dents de la
mâchoire inferieur, le plancher de la bouche.
Les douleurs de ces nerfs sont bien connues, qu’il s’agisse des névralgies du trijumeau ou du mal de
dents.

 Le nerf facial (numéro 7)


Surtout moteur, il commande aux muscles de la face, de l’orbite, des lèvres, de la partie supérieure de
la bouche.
Il commande aussi la sécrétion des glandes lacrymales et salivaires.
Une partie des fibres est responsable de la transmission des sensations du gout.

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 Le nerf vague (numéro 10)


Son origine en fait est un nerf crânien, mais il chemine dans le thorax, le long de l’aorte, jusqu’ au
diaphragme, puis vers les organes de l’abdomen.
Il reçoit les messages et transmet les stimuli du système nerveux parasympathique, pour modifier le
rythme cardiaque, le calibre des vaisseaux, la contraction des organes digestifs et de la vessie.
II.2. LES NERFS RACHIDIENS
On en compte une paire par segment, résultat de la réunion de la racine antérieure et de la racine
postérieure de la moelle. Après avoir quitté le trou de conjugaison, le nerf se divise en deux branches :
une postérieure et une antérieure.
Les branches postérieures innervent la peau et les muscles postérieurs sur toute la hauteur, du cou aux
lombes.
Les branches antérieures, nettement plus importantes, ont un trajet qui varie selon leur origine.

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 Les nerfs qui quittent le canal rachidien depuis la première vertèbre cervicale C1 jusqu’ à la
quatrième C4 forment un écheveau complexe appelé plexus cervical. Ils innervent la peau du cou, des
épaules, et beaucoup plus bas le diaphragme.
 Les racines de C5 à D1 forment aussi un écheveau de nerfs, appelé plexus brachial. De là
partent quelques petites racines nerveuses destinées à la peau des épaules et de la nuque.
Mais surtout, 4 nerfs très importants prennent leur origine à ce niveau et innervent le bras et la main.

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1. Le nerf radial a une fonction motrice d’extension du bras, de l’avant-bras et de la main. Il est aussi
sensitif pour la partie dorsale du bras et de la main (les deux premiers doigts).
2. Le nerf cubital (ulnaire) commande la flexion du bras, de l’avant-bras et de la main. Il est sensitif
pour les quatrièmes et cinquième doigts et le dos de la main.
3. Le nerf médian innerve les fléchisseurs de l’avant-bras et du pouce. Il est sensitif pour la face
palmaire des 4premiers doigts.
4. Le nerf musculo-cutané
 De D2 à D11, les branches antérieures forment les nerfs intercostaux, qui cheminent à la face
inférieure de chaque côté. Ils innervent aussi la peau du thorax et de l’abdomen.
 Les racines de L1 à L4 forment le plexus lombaire, responsable de la sensibilité de la partie de
l’abdomen située sous l’ombilic. Il innerve aussi les organes génitaux externes, plus la peau et les
muscles extenseurs de la cuisse, par plusieurs petits nerfs et un est plus important, le nerf crural, qui
chemine à la face antérieure de la cuisse. Il est responsable de l’innervation des muscles des muscles
extenseurs de la cuisse.
 Les racines de L4 à S3 forment un important écheveau de nerfs appelé plexus sacré. C’est de là
que partent les plus gros nerfs du corps. Ils innervent la région fessière, le périnée, et la plus grande
partie du membre inférieur. Ils sont nombreux, mais le plus important est le nerf sciatique. Celui-ci
quitte le plexus sacré, chemine dans la fesse, un peu en dedans, puis descend dans la partie postérieure
de la cuisse ; dont il innerve les muscles fléchisseurs. Il atteint le genou sur sa face postérieure, le
creux poplité. C’est à ce niveau qu’il se divise en deux branches, appelées nerf sciatique poplité
interne et nerf sciatique poplité externe. Ils cheminent tous deux dans la jambe, dont ils innervent
les muscles et la peau.
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 Les racines S3 à S5 forment le plexus honteux, qui innerve les organes du petit bassin, et une
partie du périnée et des organes génitaux externes.

II .3 LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME


Le rôle du système nerveux autonome est de présider aux régulations des fonctions non conscientes de
l’organisme. Il s’agit des régulations cardio circulatoire, respiratoire, digestive, sexuelle.
Deux systèmes antagonistes agissent pour permettre au sujet de s’adapter aux conditions aux
conditions dans lesquelles il se trouve :
 Le système nerveux sympathique, qui permet de faire face aux agressions de crise ;
 Le système nerveux parasympathique, qui facilite la digestion et l’assimilation.

Les centres nerveux centraux de ce système sont situés :

 Pour la régulation de la température corporelle, au niveau du diencéphale et du cortex ;


 Pour la régulation de la respiration, au niveau du tronc cérébral ;
 Pour les fonctions digestive et sexuelle, surtout au niveau de la moelle épinière ;
 Dans certains centres des nerfs crâniens.

a) Le système nerveux sympathique


Les fibres des neurones autonomes situés dans les différents segments de la moelle quittent le canal
rachidien en accompagnant la racine antérieure, et se dirigent vers une chaine ganglionnaire, qui se
situe de part et d’autre du haut en du rachis. La fibre nerveuse est courte, myélinisée et de couleur
blanche. Dans le ganglion, elle transmet son message à une autre cellule au niveau d’une synapse et
par l’intermédiaire d’un neurotransmetteur, l’acétylcholine. La fibre postganglionnaire est longue et
sécrète un neurotransmetteur qui est de l’adrénaline ou de la noradrénaline ou de la noradrénaline.
Cette seconde synapse se trouve dans la paroi de l’organe cible, qui peut être le muscle lisse d’un
vaisseau ou d’un organe digestif.

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Au niveau abdominal et thoracique, les fibres se groupent en plexus nerveux : le plus important est le
plexus solaire, responsable de la régulation des fonctions des origines abdominales.
Ses actions sont multiples :
 Œil : dilatation de la pupille (ou mydriase) ;
 Cœur : le rythme cardiaque est accélère, de même que la force de ses contractions ;
 Bronches : les muscles bronchiques se dilatent ;
 Système digestif : l’action des muscles lisses est inhibée ;
 Vaisseaux : la plupart des vaisseaux sont contractes, sauf les vaisseaux coronaires.

b) Le système nerveux parasympathique


Ses centres nerveux centraux se trouvent d’une part dans le tronc cérébral, et d’autre part, dans la
moelle sacrée, au niveau de S2, S3, S4 (dans la région pelvienne). Les fibres venant du tronc cérébral
cheminent avec des nerfs crâniens : nerfs 3,7,9, et surtout le nerf 10, encore appelé nerf vague, dont la
place est prépondérante dans le système nerveux parasympathique.
A partir de ces cellules nerveuses centrales, des fibres myélinisées très longues se dirigent vers la
périphérie. Elles accompagnent les fibres des nerfs crâniens ou rachidiens. Elles se terminent à
proximité des organes cibles, dans des ganglions nerveux. Le neurone post ganglionnaire est court,

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non myélinisé, et cholinergique, ce qui veut dire qu’il utilise l’acétylcholine comme neurotransmetteur.
Les fibres post ganglionnaires peuvent former des plexus nerveux dans la paroi des muscles lisses.
Les organes innervés sont l’iris, les glandes lacrymales et salivaires, les viscères digestifs, les muscles
lisses des vaisseaux et salivaires, les viscères digestifs, les muscles lisses des vaisseaux, les organes
pelviens.

Ses actions sont également multiples :


 Œil : rétrécissement de la pupille (myosis) ;
 Glandes salivaire et intestinales : stimulation de la sécrétion ;
 Cœur : ralentissement de son rythme ;
 Vaisseaux : vasodilatation ;
 Organes digestifs : la contraction des muscles longitudinaux est facilitée ; par contre ; celle des
sphincters est inhibée.

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PARTIE II. ANATOMIE DES ORGANES DE SENS


CHAP. I. ORGANE DE L’AUDITION : OREILLE
L’oreille est faite des cavités aériennes et des cavités liquidiennes qui sont formées ou qui
communiquent entre-elles, elle comprend 3 parties :
 L’oreille externe : de pavillon jusqu'à la face externe du tympan.
 L’oreille moyenne : la caisse de tympan et les osselets ainsi que la trompe d’Eustache.
 L’oreille interne : utricule, saccule et trochlée.

A. OREILLE EXTERNE

Elle comprend le pavillon, le conduit auditif externe et la face externe de la membrane tympanique.
1. Le pavillon de l’oreille : formée par un squelette de cartilage élastique recouvert de la peau,
située entre l’articulation temporo-mandibulaire en avant et la mastoïde en arrière. Sur sa face
antérieure et au centre, il y a l’excavation de la conque au fond de la quelle débute le C.A externe. Son
rôle est d’augmenter la surface réceptrice des sons par la concentration et la convergence des ondes
sonores.

L’anatomie du pavillon de l’oreille (aussi appelé auricule) est des plus complexes, elle se
compose des zones suivantes :

 hélice ou helix (bord haut de l’oreille de forme arrondie


 anti helix : partie qui comble l’espace entre la conque et l'hélix
 tragus : saillie du pavillon dont la fonction est de protéger l’entrée du conduit auditif
 anti tragus
 lobe ou lobule : partie charnue sans cartilage au bas de l’oreille qui peut être libre ou attaché
 fosse triangulaire : fossette arrondie en forme d'entonnoir
 conque : partie creuse et profonde du cartilage qui relie l’oreille au crâne
 conduit auditif externe : entrée du conduit auditif qui débouche sur le tympan

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2. Le conduit auditif externe : c’est un canal d’environ 3 cm de long, un peu courbé vers le bas
dans sa partie terminale. Il est formé d’un segment externe cartilagineux et un segment interne osseux.
Les 2 segments ne sont pas à ligne droite mais sont incurvés et forment un angle avec le conduit
osseux. Il porte des poils et contient des glandes cérumineuses fabriquant une cire jaune, le cérumen.
Ainsi l’angle, les poils et le cérumen protègent le tympan des poussières et de petits objets qui
pourraient s’introduire dans le conduit auditif.
3. Le tympan : c’est une membrane fibreuse circulaire d’environ 1 cm de diamètre, il est
légèrement oblique, formant un angle de 55 degré avec la paroi inferieure du conduit auditif. Le
tympan est légèrement déprimé vers l’intérieur de la tête à cause du manche du marteau qui est collé à
la surface tympanique interne.

2 .VASCULARISATION DE L’OREILLE EXTERNE


Les artères proviennent essentiellement de l’artère temporale superficielle et des artères oculaires en
arrière. Le pavillon de l’oreille et le conduit cartilagineux ont un drainage lymphatique important au
niveau de ganglion parotidien, retro-auriculaire, sous oculaire et cervico-supérieur.
L’innervation sensitive provient des nerfs trijumeaux, auditif, pneumogastrique et des fibres
sensitives du nerf facial.
B. OREILLE MOYENNE.

Cette partie de l’oreille est une cavité oblique, longue et mince comprise dans le rocher. Les cavités de
l’oreille moyenne sont constituées par un important système pneumatique aéré par la trompe
d’Eustache. Les différentes parties sont :
 La trompe d’Eustache
 La caisse de tympan
 La cavité mastoïdienne.

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1. La trompe d’Eustache

Elle fait communiquer la caisse du tympan avec le rhino-pharynx. Elle est formée dans le 2/3 par un
conduit cartilagineux appendu à la base du crâne et pour le 1/3 par un conduit osseux. L’orifice
pharyngien en forme d’entonnoir se trouve dans le pharynx. Il sert à égaliser (équilibrer) la pression
de chaque cote de la membrane tympanique. Une augmentation de pression dans la cavité tympanique
est habituellement compensée passivement par la trompe d’Eustache vers le naso-pharynx.
2. La membrane tympanique

C’est une membrane fibreuse et élastique qui sépare le C.A externe de la caisse tympanique. Elle est
circulaire ; son diamètre est de 1 cm, et est constituée d’une partie tense appelée pars tensa et d’une
pars flacide dite pars flacida
 La pars tensa est la surface rigide, vibrante de la membrane qui est insérée sur un anneau fibreux,
le sulcus tympanique
 La pars flacida ou membrane de Shrapnell se trouve au niveau de scissure temporale. Cette
membrane est séparée du reste du tympan par 2 ligaments fibreux : le ligament temporo malléolaire
antérieur et postérieur.

3. La caisse du tympan

Elle est située entre le conduit auditif externe et l’oreille interne et elle est constituée par un système
des osselets (marteau, enclume et étrier).
 Le marteau est le plus bas des 3, sa manche descend à partir du col jusqu’au niveau du tympan,
oblique en arrière jusqu’ à l’ombilic de la membrane tympanique.
 L’enclume est située en arrière du marteau et ressemble à une dent de scie. Sur sa face antérieur
se trouve une surface elliptique lisse par laquelle Lp* l’enclume s’articule.
 L’étrier est un très petit os en forme de U renversé. Sa base s’applique contre la fenêtre ovale.

Les osselets transmettent les vibrations du tympan vers l’oreille interne. Ils sont maintenus sous
tension par 2 muscles (muscle du marteau et de l’étrier) et par le ligament suspenseur du marteau et de
l’enclume.

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4. Les cavités mastoïdiennes

Ce sont des cavités creusées dans la mastoïde qui lui est la partie postéro-inferieur de l’os temporal en
arrière de la caisse du tympan.
C. OREILLE INTERNE

L’oreille interne ou labyrinthe contenu dans l’os temporal est divisé en deux mécanismes récepteurs
fonctionnellement différents : le vestibule et les canaux semi-circulaires d’une part et la cochlée
d’autre part. De plus on peut morphologiquement diviser le labyrinthe à une partie osseuse et une
autre membraneuse.
 Le labyrinthe osseux provient de la capsule labyrinthique. Les fenêtres rondes et ovales sont les
ouvertures du Labyrinthe vers l’oreille moyenne respectivement obstruées par le plafond de l’étrier et
la membrane de la fenêtre ronde.
 Le labyrinthe membraneux se développe à partir de placode ectodermique et est formée d’une
cavité contenant l’endolymphe (liquide de l’oreille interne).

L’espace perilymphatique est constitué d’une cavité communiquant directement avec l’espace sous
arachnoïde par l’aqueduc de la cochlée.
La perilymphe sépare le labyrinthe membraneux de la paroi interne de labyrinthe osseux qui entoure
toutes les diverses cavités. La perilymphe, milieu nutritif des cellules cochléaires et vestibulaires est
formé en partie par filtration sanguine et en partie par diffusion de Liquide Céphalo-Rachidien(LCR).

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L’endolymphe est un filtrant de perilymphe mais sa concentration en sodium et en potassium est


complètement différente et est maintenue constante par l‘épithélium de la strie vasculaire.
1. ORGANE DE L’EQUILIBRE (UTRICULE ET SACCULE)

L’utricule et les saccules contiennent des macules où se trouvent les récepteurs sensoriels
périphériques réagissant aux stimulations d’accélérations linéaires. A leur surface se trouve les
otolithes ou otoconies et ces otolithes réagissent à l’accélération linéaire, ce qui déclenche la
modification des cils entrainant le potentiel.
L’accélération linéaire, latérale ou verticale modifie la pression des otolithes et déforme les cils
sensoriels. Au niveau des canaux semi-circulaires, sortent de l’utricule et possèdent à l’une de leur
extrémité une dilatation puriforme, c’est l’ampoule. Ils ont les terminaisons sensorielles.

Les excitations qui parviennent à ces cellules résultent de la pression exercée sur elles par
l’endolymphe à la suite des déplacements de la tête et du corps. Ces cellules sensorielles sont en
rapport avec des cellules bipolaires dont les prolongements périphériques constituent le nerf utriculaire
(canaux semi-circulaires antérieur et externe) et le nerf sacculaire (canal semi-circulaire postérieur).
Ces deux nerfs pénètrent dans le conduit auditif interne et forment, après réunion, le nerf vestibulaire.
Joint au nerf cochléaire, celui-ci devient le huitième nerf crânien appelé nerf auditif.

Le nerf vestibulaire atteint le tronc cérébral au niveau des noyaux vestibulaires, d’où partent des fibres
qui se dirigent vers le cervelet, vers les nerfs commandant les mouvements des yeux et vers la moelle
épinière.

2. LA COCHLEE (périphérique de l’organe de l’audition)

a. Structure fonctionnelle de l’organe de Corti

Les cellules sensorielles sont en contact avec la membrane tectoriale et la membrane basale. Elles
exercent un mouvement des cils et le stimulus sensoriel pour les cellules. La stimulation mécanique est
convertie dans l’organe de Corti en stimulus nerveux.
La partie cochléaire linéaire auditive est constituée des neurones bipolaires et ganglion spinal. Cette
partie chemine du conduit auditif interne, s’unit au nerf vestibulaire, traverse l’angle ponto-cérébelleux
et pénètre dans l’encéphale au bord inferieur de la protubérance. C’est à ce niveau que commencent les
voies auditives centrales.
b. Les voies vestibulaires centrales

Les neurones bipolaires du ganglion vestibulaire envoient leur prolongement périphérique en 2


faisceaux :
 D’une part aux cellules sensorielles de la saccule et de l’utricule.
 D’autre part aux canaux semi-circulaires.

Les prolongements centraux se réunissent pour former le contingent vestibulaire qui s’unit dans le
conduit auditif interne au contingent cochléaire pour former le nerf vestibulo-cochléaire.
Apres sa pénétration au bulbe, le contingent vestibulaire envoie les fibres ascendantes au noyau
vestibulaire.

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 TRANSMISSION DE SON.

Le son reçu par le les pavillons de l’oreille est pris en charge par une chaine de transmission (tympano-
osseux) et l’amplification jusqu’aux organes sensoriels qui en fond l’analyse.
 Au niveau de l’oreille externe : le son reçu par le pavillon est transporté par le conduit auditif
externe jusqu’au tympan.
 Au niveau du tympan : grâce à son élasticité, il amplifie les vibrations qu’il reçoit, les transmet
au marteau et à la chaine des osselets. La chaine des osselets (marteau, enclume et étrier) articulés
entre-eux et reliés aux parois par des ligaments et les 2 muscles transmettent à la paroi interne de la
caisse de tympan, au niveau de la fenêtre ovale en les amplifiants les impulsions reçues par la
membrane tympanique.
 La trompe d’Eustache relie la caisse de tympan et le rhino-pharynx. D’où l’équilibre de la
pression.
 La fenêtre ronde située sur la paroi interne de la caisse de tympan sous la fenêtre ovale joue le
rôle de soupape en compassant l’augmentation de pression créée par la fenêtre ovale lors du jeu de la
chaine ossiculaire.
 L’oreille interne : à ce niveau se fait l’analyse de son ainsi transmis et amplifié. Les impulsions
sonores modifient au niveau de la fenêtre ovale la pression de liquide du labyrinthe membraneux. Ces
modifications de pression se propagent le long de la membrane basilaire et entrainent des mouvements
fins de l’organe de Corti et des cellules ciliées sensorielles dont chaque déplacement de cils donne
naissance à un potentiel d’action ; d’où l’influx nerveux.

 PHYSIOLOGIE DES ORGANES DE L’EQUILIBRE.


Le maintien de l’équilibre de notre corps est le résultat de la coordination des mécanismes de
régulation oculaire, kinesthésique et vestibulaire.
Ces mécanismes permettent l’orientation dans l’espace, le maintien de la position verticale et le
déplacement par le contrôle de tous les groupes musculo-statiques et moteur. Ce qui permet de
neutraliser l’influence de la pesanteur et de la force centrifuge.
Les principales fonctions du système vestibulaire sont :
 Renseigner le SNC sur les forces d’accélération linéaire et angulaire.
 Coordination : le mouvement est coordonné par un contrôle permanent du tonus des muscles
squelettiques.

Les informations provenant du récepteur sensoriel vestibulaire sont coordonnées et intégrées avec
celles provenant du système visuel et l’orientation dans l’espace y est également soumise. Une
production permanente d’influx est conduite le long des fibres nerveuses vestibulaires même si
l’organe récepteur est au repos.
ORIGINE DES TROUBLES DE L’EQUILIBRE
Le système visuel, proprioceptif et vestibulaire sont en association avec le cervelet (organe central
d’intégration et de coordination) responsable du maintien de l’équilibre et de l’orientation dans
l’espace. La perte d’un ou de plusieurs de ces 3 système entraine, à des degrés divers, des troubles
fonctionnels.

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CHAPITRE II. L’ORGANE DE VUE : OEIL


L’appareil oculaire a 3 parties :
 Le globe oculaire
 Les voies optiques
 Le centre visuel

Le globe a deux pôles : antérieur et postérieur.


Le globe a 2 cotés : nasal et temporal
Les enveloppes du globe oculaire
Tunique externe : la cornée et la sclère ou sclérotique
Tunique intermédiaire : uvée, ce dernier a 3 structures: iris, corps ciliaires et choroïde
Tunique interne : la rétine

Les milieux transparents de l’œil : L’humeur aqueuse, Cristallin, Corps vitré

Les nerfs optiques

Les annexes du globe oculaire


 Les conjonctives : palpébrales et bulbaires
 Les paupières : supérieures et inférieures (et les cils)
 Les muscles oculomoteurs (6) : le droit supérieur, le droit inferieur, le droit interne, le droit
externe, l’oblique inferieur et l’oblique supérieur.
 Les voies et les glandes lacrymales.

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A. LES ENVELOPPES DU GLOBE OCULAIRE

1. LA TUNIQUE EXTERNE

I.1. LA CORNEE
Est une membrane fibreuse et transparente. C’est le prolongement plus marqué de la sclérotique. La
frontière sclérotique cornéale s’appelle limbes cornéo sclerotiques. Elle constitue la lentille du dioptre
principal du système optique de l’œil. La cornée couvre le 1/5 du globe antérieur
Vascularisation : la cornée est avasculaire. Sa nutrition est assurée par imbibition à partir de l’humeur
aqueuse. Elle est très sensible car elle est innervée par le nerf III et V (dont l’ophtalmique maxillaire et
mandibulaire. Elle a aussi un système sympathique.
Ses besoins métaboliques sont assurés par :
 Les vaisseaux perilimbiques
 Le film lacrymal
 L’humeur aqueuse

La cornée est plus exposée aux agents chimiques, mécaniques et infectieux d’autant qu’elle est
avasculaire.
Elle constitue le pole antérieur de l’œil et l’axe visuel passe par son centre.
Son diamètre n’est pas identique sur tous les méridiens ;le diamètre horizontal est de 12mm et
l’horizontal est de 11.5mm
La cornée a un rayon de courbure : face ant : 7.8mm et face post : 6.8mm.
L’épaisseur au centre : 0.55mm et à la périphérie 0.88mm
Son indice de réfraction IR : 1.377mm et son pouvoir réfractaire est de 42-43 dioptres.

La transparence cornéenne est liée :


 A la régularité de la disposition des cellules
 A la finesse de parallélisme des fibrilles de collagène
 A l’absence des vaisseaux
 L’hydratation normale de stroma

Cette hydratation est assurée par les cellules endothéliales et 70% de ces cellules assurent l’équilibre
entre le stroma et l’humeur aqueuse pour garder la transparence de la cornée. On a 70% d’eau au
niveau de stroma et 98% d’eau au niveau de l’humeur aqueuse.
I.2 LA SCLEROTIQUE OU LA SCLERE
C’est un tissu conjonctif fibreux dense, opaque, vascularisé, ouvert en avant au niveau de la cornée
avec laquelle elle se continue et en arrière prolongée par la dure mère du nerf optique. Elle représente
le 4/5 postérieur de la paroi du globe oculaire, cotre le 1/5 antérieur formé par la cornée.
La face externe de la sclère est convexe et est recouverte par l’episclère, la capsule de TENON et la
conjonctive bulbaire.

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Plusieurs éléments vasculaires traversent le sclère qui est très épaisse et résistante. Elle est de couleur
blanche : c’est le blanc de l’œil.
A la sortie du nerf optique, la sclère a la forme de tamis.
LES ROLES DE LA SCLERE
 Protection du globe
 Maintien de la forme du globe oculaire avec la pression intra-oculaire qui y règne. Au niveau de
la sclère, on a des muscles oculaires communs. Ces muscles sont responsables de mouvement
des globes.

II. LA TUNIQUE INTERMEDIAIRE

II.1. LA CHOROIDE
C’est une membrane vascularisée, couche pigmentée formant la chambre noire. Elle est une couche
richement vascularisée et qui assure la nutrition de l’iris et de la rétine. Elle contient de nombreux
pigments colorés et forme donc un écran ; elle maintient l’intérieure de l’œil à chambre noire.
Rôle
Nutritif : la nutrition des couches externes de la rétine
Régulation de la tension de l’œil.

Vascularisation : assurée par la paire ophtalmique qui donne des artères et des veines :
 Artères ciliaires courtes postérieures
 Artères ciliaires longues postérieures.

Innervation : par les nerfs ciliaires longs et courts.


II.2 LE CORPS CILIAIRE
C’est un anneau circulaire, il donne insertion à la racine de l’iris en avant et au procès ciliaire en
arrière responsable de la sécrétion de l’humeur aqueuse. C’est à ce niveau que s’insère les fibres
zonulaires qui maintiennent le cristallin, et qui lui transmettent l’action des muscles ciliaires lors de
l’accommodation.
Le corps ciliaire a 2 structures :
 Le muscle ciliaire : joue un rôle dans l’accommodation
 Les procès ciliaires : jouent un rôle dans la production de l’humeur aqueuse

Le corps ciliaire est situé entre la racine de l’iris et l’ora serrata (périphérie de la rétine).
 Rôle de corps ciliaire: sécrétion et production de l’humeur aqueuse.
 Composition de l’humeur aqueuse : protéines, acide lactique, acide aminé, et vit C.
 Les ligaments suspenseurs : ces ligaments viennent s’insérer sur les corps ciliaires pour
maintenir en place le cristallin. L’humeur aqueuse est secrétée au niveau du procès ciliaire à 85% dans
le canal de SCHLEMM et rejoint le système sanguin via les vaisseaux episclérals.
Le canal de Schlemm se trouve au niveau de l’angle irido-cornéen.

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II.3 L’IRIS.
C’est un diaphragme frontal qui règle le flux lumineux incident grâce à la pupille. L’iris est situé entre
la cornée et le cristallin. Il a l’aspect d’une couronne circulaire dont l’orifice est appelé pupille laissant
passer la lumière. L’iris s’insère sur les corps ciliaires et sépare la chambre antérieure de la chambre
postérieure.
L’iris est percé par un trou central appelé pupille et cet iris règle la dilatation de la pupille Mydriase,
et constriction de pupille Myosis. Il est fortement pigmenté et donne la couleur aux yeux.
Diamètre pupillaire normal : 3-6mm

Les muscles responsables de la variation de pupille sont : les muscles dilatateurs appelés muscles de
BRUCH (mx radiaires) pour la mydriase et les muscles sphincter (mx de MULLER) pour le myosis.
 Rôles de l’iris.
 Une barrière efficace à la lumière périphérique
 Règle la dimension de la pupille

III. LA TUNIQUE INTERNE : LA RETINE


C’est le lieu où se forme l’image. C’est une membrane nerveuse hypersensible qui tapisse le fond de
l’œil. C’est un tissu sensible et fragile. C’est la membrane la plus interne. Son épaisseur est de 1/10 à
4/10 de mm.
Elle est très vascularisée : important réseau des veines et artères. Elle est parcourue de très nombreux
petits vaisseaux et est composée de centaine des millions des cellules nerveuses : les CONES et
BATONNETS
Rôle de ces cellules : elles permettent de voir en détails les lumières, les couleurs, les formes et les
mouvements.
La lumière qui pénètre dans l’œil doit traverser la rétine pour atteindre la couche sensible des cônes et
bâtonnets qui sont des cellules photo réceptrices. Ce sont ces cellules qui captent l’influx nerveux et
transmettent au cerveau pour les décoder et former une image. On a beaucoup plus de bâtonnets que de
cônes.
 Les bâtonnets : environs 130 millions
 Les cônes : environs 6-7 millions.

Le diamètre des cônes est beaucoup plus petit que celui des bâtonnets. Plus on s’éloigne de la partie
centrale, plus les cônes se font rares et leur diamètre augmente.
Les cônes sont responsables de la vision fine (définissent l’acuité visuelle fine), le 10/10 de la vision
diurne et celles des couleurs. Les cônes se trouvent ainsi essentiellement au niveau de macula, où ils
sont très tassés et se raréfient plus on va vers la périphérie rétinienne.
Les bâtonnets permettent la vision crépusculaire, grossière, ils sont responsables du champ visuel. Ils
se situent sur toute la rétine de façon régulière.

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Parties de la rétine
1. Une partie photo réceptrice : pars optica. Elle englobe les 9 premières des 10 couches (citées ci-
dessous).
2. Une partie non réceptrice : pars caeca qui forme l’épithélium du corps ciliaire et de l’iris.

NB : les deux parties fusionnent au niveau de l’ORA SERRATA


EPAISSEUR DE LA RETINE
 A l’équateur : 0.18mm
 Près de ora serrata : 0.12mm
 Autour de la fovéa : 0.23 mm
 Papille optique : 0.56mm
 Au niveau de fovéa : 0.10mm

LA MACULA OU FOVEA appelée LA MACULA LUTEA ou TACHE JAUNE.


C’est une zone ovalaire apte du centre de la rétine. Elle est légèrement en dessous de la papille optique.
Elle apparait jaune à l’examen à la lumière verte. D’où son nom macula lutéa ou tache jaune. A son
centre, on trouve la fovéola avasculaire, point où l’acuité visuelle est maximale.
La fovéola ne contient que des cônes. Les stimuli visuels de cette région peuvent agir directement sur
les cellules sensorielles (première neurone). Car les cellules bipolaires (2 ème neurone) et les cellules
ganglionnaires (3ème neurone) sont déplacées en périphérie.
V. VASCULARISATION DE LA RETINE
Les couches internes de la rétine sont vascularisées par l’artère centrale de la rétine. Celle-ci est née
de l’artère ophtalmique. Cette artère pénètre dans l’œil avec le nerf optique et se ramifie à la surface
interne de la rétine.
L’artère centrale de la rétine est fragile et don diamètre est de 0.1mm. C’est une artère terminale
dépourvue d’anastomoses et qui se divise en 4 branches principales : (supérieure, inférieure, nasale
et temporale). Les couches externes sont dépourvues des capillaires. Leur diffusion se fait à partir de
la couche choroïde riche en capillaire essentiellement.
 Les artères rétiniennes sont normalement rouges vives et ont de reflet en bande rouge brillant
qui palissent avec l’âge et elles ne sont pas pulsatiles.
 Les veines rétiniennes sont rouges foncées avec un reflet en bande étroit et peuvent être le siège
de pulsations au niveau de la papille.

NB : Les pulsations des veines rétiniennes sont normales alors que celles des artères sont
pathologiques.
Les parois des vaisseaux sont translucides, ce qui fait que l’on ne visualise que le sang à
l’ophtalmoscopie. Les structures et la taille des vaisseaux des rétines devrait les faire classer dans les
artérioles et veinules et on les appelle artères et veines. Les capillaires son invisibles.

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INNERVATION DE LA RETINE
La rétine neurosensorielle est dépourvue d’innervation sensitive. Les affections de la rétine sont
indolores car : on n’y trouve pas les fibres sensitives.
IV. LES MILIEUX TRANSPARENTS
1. LE CRISTALLIN : C’est une lentille transparente, biconvexe et c’est l’objectif de l’œil.
Anatomiquement : il est situé entre l’iris et le corps vitré. Il est suspendu au corps ciliaires par la
zonule de zinn. Ces ligaments sont insérés sur l’équateur du cristallin et transmettent les forces de
tension aux muscles ciliaires. Le cristallin possède une structure strictement épithéliale dépourvue des
nerfs et des vaisseaux.
Avec l’âge, il perd l’élasticité et on arrive à une anomalie appelée presbytie. ( tendance à éloigner le
texte à vue). La cataracte : opacification du cristallin qui devient blanc, càd il perd sa transparence ;
souvent avec l’âge aussi. Il entraine une cécité réversible après traitement chirurgical.
Le cristallin est enveloppé par une capsule sur laquelle sont fixées les fibres de la zonule de Zinn.
Dimension : diamètre horizontal ou rayon de courbure antérieur :10mm et post :4-6mm. Son épaisseur
au repos est 4mm.sa puissance est de 16 dioptres jusqu’à 22 dioptres.
Rôles du cristallin
 Le cristallin focalise le rayon sur la rétine et l’humeur aqueuse.
 Emmétropie : sur la rétine.
 Myopie : avant la rétine
 Hypermétropie : derrière la rétine.
 Accommodation

.2 L’HUMEUR AQUEUSE
C’est un liquide transparent constamment renouvelé qui maintient la pression intraoculaire. Elle se
renouvelle entre 2 à 3 heures
 Circulation de l’humeur aqueuse : elle est produite par le procès ciliaire, elle passe dans la
chambre postérieure entre la face antérieure du cristallin et la face postérieure de l’iris, passe vers la
chambre antérieure à travers la pupille et quand elle arrive dans la chambre ant, elle est éliminée au
niveau de Trabeculum (dans l’angle Irido-cornéen) où elle passe dans le canal de SCHLEMM. Le
trabeculum est une sorte de filtre. S’il se bouche (débris de l’iris, excès de protéine) on a alors une
augmentation de la pression intraoculaire ; d’où glaucome.

3 LE CORPS VITRE
C’est une masse gélatineuse claire. C’est un tissu conjonctif transparent. Il est entouré par une
membrane appelée membrane hyaloidienne. C’est un matériau de remplissage qui représente 4/5ou
90% de volume de l’œil. Il est le premier constituant de l’œil. Il est situé entre le cristallin et la rétine.
Le corps vitré n’a pas de vaisseaux ou innervation.
ROLES DE CORPS VITRE

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 Maintient la rigidité du globe oculaire


 Maintient la rétine en place bien colée contre le fond du globe oculaire.

Il est le milieu transparent pour faire passer la lumière au niveau de la rétine.


STRUCTURES ANNEXES DE L’ŒIL
Les structures annexes (annexielles) de l’œil comprennent la paupière, la conjonctive et la
glande lacrymale. Elles protègent, lubrifient et soutiennent le globe oculaire.

1. Glande lacrymale principale


2. Points lacrymaux
3. Canalicules lacrymaux
4. Sac lacrymal
5. Canal lacrymo-nasal
6. Ostium lacrymo-nasal
7. Glande nictitante
8. Reliquat de membrane nicititante
9. Glandes tarsales

1. Paupière
La paupière est un repli de peau qui recouvre et protège l’œil. Des muscles autour de l’œil
permettent d’ouvrir et de fermer la paupière. La paupière contient des glandes sébacées qui
produisent une sécrétion huileuse qui empêche la pellicule aqueuse sur le globe oculaire de
s’évaporer et qui évite aux paupières inférieure et supérieure de coller ensemble. La paupière
agit comme un essuie-glace qui aide à lubrifier le globe oculaire et à éviter à la poussière et
autres débris d’entrer dans l’œil. Les cils poussent sur le bord des paupières. Ils protègent
également l’œil de la poussière et des débris.
2. Conjonctive
La conjonctive est une muqueuse transparente qui tapisse la surface interne de la paupière
ainsi que la surface externe du globe oculaire. La conjonctive sécrète un liquide aqueux
(mucus) qui aide à lubrifier le globe oculaire et à le garder humide.
3. Glande lacrymale et larmes
La glande lacrymale est située dans le coin supérieur externe de l’œil. Elle sécrète un liquide
aqueux qui forme les larmes. De petits canaux permettent aux larmes de s’écouler de la
glande lacrymale jusqu’à de minuscules ouvertures situées dans le coin interne de chaque
paupière. Quand on cligne des yeux, les larmes balaient la surface du globe oculaire. Les
larmes lubrifient la conjonctive qui recouvre la surface du globe oculaire et l’intérieur de la
paupière. Les larmes permettent également d’évacuer la poussière et les débris de l’œil et
aident à prévenir les infections.

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CHAPITRE III. ORGANE DE L’ODORAT : LE NEZ


Le nez est la partie proéminente du visage, située entre la bouche et le front, impliquée notamment
dans la respiration et l’olfaction. Décrite comme une pyramide nasale, le nez est constitué de cartilages
et d’un squelette osseux :
 La partie supérieure du nez est formée par les os propres du nez, reliés aux os du massif facial.
 La partie inférieure est constituée de plusieurs cartilages.

Le nez délimite les fosses nasales ou cavités nasales. Au nombre de deux, elles sont séparées par la
cloison nasale et septale. Elles communiquent de part et d’autre :
 Avec l’extérieur par les narines
 Avec le rhino-pharyny, segment supérieur du pharynx, par l’intermédiaire d’orifices appelés
choanes.
 Avec les canaux lacrymo-nasaux, qui évacuent l’excèdent du liquide lacrymal vers le nez ;
 Avec les sinus, situés dans les os crâniens, qui forment des poches d’air.
 Dans la partie inférieure, elle contient de nombreux vaisseaux sanguins et glandes à mucus,
maintenant l’humidité au sein des fosses nasales
 Dans la partie supérieure, elle renferme peu de glandes à mucus mais de nombreuses cellules
olfactives.

1. STRUCTURE DES FOSSES NASALES

Les fosses nasales sont deux couloirs aériens, creusés dans les os de la face (maxillaires), séparés par
une cloison verticale cartilagineuse (la cloison nasale) et ouverts en avant vers l’extérieur par
les narines et en arrière sur le rhino-pharynx (Fig.1)

En outre, elles comportent de chaque côté, trois structures osseuses étroites et courbes appelées
cornets. Sous les cornets se situent les méats par lesquels communiquent les fosses nasales avec les
sinus.

Les fosses nasales ont une fonction de filtre, d’humidificateur et de réchauffeur de l’air inspiré. A
la partie supérieure des fosses nasales se trouve le bulbe olfactif.

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2. LES SINUS

Les sinus sont des cavités remplies d’air creusées dans les os de la face et disposées symétriquement.
On distingue 4 localisations :

1. Les sinus frontaux se logent dans l’os frontal, au-dessus des orbites.

2. Les sinus de l’ethmoïde se situent au niveau des masses latérales de l’os de l’ethmoïde.

3. Les sinus maxillaires sont creusés dans le maxillaire supérieur entre la cavité orbitaire et
l’arcade dentaire supérieure.

Ces trois sinus communiquent avec les fosses nasales par l’intermédiaire du méat moyen.

4. Enfin, le sinus sphénoïdal se situe en arrière des fosses nasales.

Les sinus frontaux, les sinus de l’ethmoïde et le sinus sphénoïdal sont proches des méninges d’où la
sévérité potentielle d’une sinusite non ou mal traitée.
Les sinus maxillaires sont en rapport très étroit avec les racines dentaires, d’où la fréquence des
sinusites chez les personnes ayant des foyers infectieux dentaires
3. FONCTIONS DU NEZ
 Fonction respiratoire : le nez assure le passage de l’air vers le pharynx. Il est également
impliqué dans l’humidification et réchauffement de l’air
 Défense immunitaire : en passant par la fosse nasale, l’air inspiré est également filtré par les cils
et le mucus présent au niveau de la muqueuse.
 Organe de l’olfaction, les fosses nasales abritent les cellules olfactives ainsi que les
terminaisons nerf olfactifs, qui transmettra le nerf le message sensoriel au cerveau.
 Rôle de la phonation : l’émission de son vocal est due à la vibration des cordes vocales, situées
au niveau du larynx. Le nez joue un rôle de résonance.

L’organe récepteur de l’odorat est situé en haut des fosses nasales, sous l’éthmoïde dans une région
appelée tache jaune. Il est formé des cellules sensorielles simples distribuées dans l’épithélium de la
muqueuse nasale. Ces cellules envoient vers la fosse nasale des prolongements terminés par des touffes
de poils sensibles aux odeurs, baignant dans le mucus nasal. Les fibres efférentes des cellules
sensorielles traversent la lame criblée et pénètrent dans le bulbe olfactif où elles réalisent des synapses

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avec les axones qui gagnent le cerveau. La présence des cellules dans le bulbe olfactif montre que ce
n’est pas un simple nerf, mais une expansion du cerveau lui-même.
4. MECANISME DE L’OLFACTION.
Une odeur est un ensemble de molécule à l’état gazeux. Pour être détectée par les cellules de l’odorat,
ces molécules doivent d’abord se dissoudre dans le mucus nasal et exciter les récepteurs olfactifs.
Nous pouvons reconnaitre un grand nombre d’odeurs différentes, mais le plus souvent ce sont en fait
des mélanges d’odeurs. L’odorat nous renseigne sur la nature de gaz que nous respirons et que la
présence de certaines substances dans notre environnement. Soumis un certain temps à une odeur,
l’odorat s’y accoutume et ne la perçoit plus.
5. VASCULARISATION
Artères : tributaire de 2 artères, carotide externe et interne. L’artère spheno palatine est la principale
de la fosse nasale. C’est la branche terminale de l’artère maxillaire interne (issue de la carotide
interne). Elle se divise en 2branches : artères de cornets externe et artère de cloison interne. Afin on a
les artères ethmoïdales branche de l’ophtalmique qui innerve la partie supérieure des fausses nasales.
Les veines sont satellites aux artères.
Innervation : sensitive provient des branches du nerf trijumeau. La végétative : les fibres
sympathiques sont vasoconstrictrices et les parasympathiques sont vasodilatatrices.

CHAPITRE IV. ORGANE DU GOUT : LA LANGUE


La langue, qui est le muscle le plus fort de l'Homme, est également l'organe du goût. Elle est très
vascularisée et se situe dans la cavité buccale et est recouverte d’une muqueuse rose constamment
humide.

Schéma représentant chaque saveur avec le type de papilles correspondantes:

La langue est constituée de 17 dont 8 paires et 1 impair (genioglosse, géniohyoidien, longitudinal


inférieur et supérieur, hyoglosse, styloglosse, transverse de la langue pelatoglosse et pharyngoglosse)
muscles intrinsèques et extrinsèques, extrêmement vascularisés, qui sont recouverts d’une muqueuse.
La langue possède une innervation sensitive, sensorielle et motrice. Longueur : 10cm environs. Elle est
constituée en deux parties :

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 Le corps, partie mobile et visible, qui est composée de 2 sous éléments : le segment pharyngien
situé au fond de la bouche et le segment buccal, souvent considéré comme la langue. Ce dernier est
recouvert de papilles et est rattaché au plancher par le frein.
 La racine attachée à l’os hyoïde, à la mandibule et au voile au palais qui constitue la partie fixe et
cachée sous le corps.

ROLE DE LA LANGUE
1.Rôle gustatif : grâces aux papilles linguales qui ont des récepteurs gustatifs ; Les papilles gustatives
qui se situent sur la surface de la langue, durent environ 10 jours et se régénèrent régulièrement. Elles
permettent de reconnaître différentes saveurs et d'ainsi envoyer au système nerveux une de ces
informations: la substance ingérée est-elle sucrée, salée, amère ou acide ?
Chaque type de papille (leur nombre diminue en fonction de l'âge) ressent une saveur en particulier.
Ainsi, les papilles caliciformes (du nombre de 16, au niveau du V lingual à l'arrière de la langue)
ressentent l'amer et l'acide, les papilles filiformes (beaucoup plus nombreuses qui sont d'une texture
spéciale) ressentent le sucré, les papilles fongiformes (sur l'ensemble de la langue) le salé et le sucré et
enfin les papilles foliées (sur les côtés de la langue) sont sensibles elles aussi à l'acide.

2. Rôle de la mastication : elle constitue la mastication des aliments, qui constituent le bol
alimentaire, en les rassemblant et les poussant vers les dents.
3. Rôle dans la déglutition : en poussant le bol alimentaire au fond de la gorge dans le pharynx.
4. Rôle dans la parole : en accord avec le larynx et les cordes vocales, la langue joue un rôle dans la
phonation et permet l’émission de sons différents.

Comme l’odorat, le gout est un sens chimique. Il perçoit la présence de substances en solution dans
notre bouche. Les sensations gustatives peuvent être classées en quatre groupes qui sont localisés à des
endroits distincts à la surface de la langue.
La base des cellules gustatives est en communication avec les terminaisons dendritiques de neurones
dont les axones rejoignent le nerf glosso-pharyngien. IX.
Les muscles : les principaux sont : génioglosse, hyoglosse et styloglosse
Vascularisation : artère linguale branche de la carotide externe. Elle se divise en trois : dorsale de la
langue, sublinguale et linguale profonde. La veine linguale ou ranine assure le drainage dans le tronc
veineux thyro-linguo-facial qui se jette dans la jugulaire interne
Innervation : motrice par le nerf hypoglosse et sensitive par le nerf glosso-pharyngien
LES GLANDES SALIVAIRES
Elles sont au nombre de six, trois de chaque côté :

 La plus importante en volume est la glande parotide (c'est elle qui est la plus touchée
dans les oreillons), ses secrétions de salive se déversent dans la bouche par le canal de
Sténon en regard de la 2ème molaire du haut.
 La glande sous mandibulaire ou sous maxillaire, située sous l'angle de la mandibule,
se déverse dans la bouche par le canal de Wharton en avant sous la langue.
 La glande sub-linguale est dans le plancher buccal en avant. Elle a de multiples canaux
excréteurs s'abouchant à la surface.

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Il existe aussi de nombreuses glandes accessoires qui tapissent l'ensemble de la cavité


buccale.
Les canaux de Sténon et de Wharton peuvent être le siège de calculs responsables de
coliques salivaires (douleurs lors des repas) et d'un gonflement de la glande souvent
visible au plan cutané.

CHAPITRE V : ORGANE DE TOUCHER : LA PEAU


La surface cutanée est criblée d’orifices, typique de forme et dimensions fort variables. Ces sont des
follicules pileux qui livrent passage aux poils et il y a de ces orifices qui correspondent aux glandes
sébacées et sudoripares par les quels s’écoulent la matière sébacée et la sueur.
1. CONSTITUTION DE LA PEAU
La peau comporte essentiellement de l’extérieur vers l’intérieur 3 zones distinctes :
 Une couche superficiellement épiderme ;
 Une couche moyenne le derme
 Une troisième couche appelée hypoderme.

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a. L’EPIDERME

Elle forme la couche superficielle de la peau, et s’étale à la manière d’une vernie protectrice à la
surface extérieure du derme
b. LE DERME

Le derme soutient et nourrit l’épiderme, il donne à la peau sa résistance son élasticité et sa tonicité. Il
est constitué d’un tissu conjonctif contenant les vaisseaux, des terminaisons nerveuses disséminées en
son sein responsable de sensation et faisant de la peau l’organe du touché et en fin, le derme contient
des éléments cellulaires.
On distingue deux parties dans le derme :
 Le derme superficiel et corps papillaire constitué des papilles. Ces papilles renferment un fin
réseau des papillaires et des éléments nerveux.
 Le derme profond. Il est composé des faisceaux des fibres, d’élément cellulaire, un réseau des
vaisseaux sanguins et lymphatiques. Des éléments nerveux, des follicules pileux, des glandes sébacées
et sudoripares.
c. L'HYPODERME OU TISSU CONJOCTIF SOUS CUTANE

Elle relie le derme aux tissus sousjacents, il est formé des logettes délimitées par des faisceaux des
fibres collagènes et remplient des globules graisseux constituant le panicule adipeux, dont l’épaisseur
varie avec le sexe, l’âge et les régions considérées.
Ainsi le scrotum, le pénis, la paupière, les pavillons de l’oreille, le nez en sont dépourvus. Tandis qu’il
est important dans la région fessière. Sa vascularisation s’effectue à partir d’un réseau lâche des
ramifications artérielles, veineuses et lymphatiques. On y retrouve les nerfs et les annexes de la peau.
L’adiposité plus au moins grande de l’hypoderme détermine la mobilité de la peau.
2. LES ANNEXES DE LA PEAU
On distingue sous forme ce terme 2 sortes de formations
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 Les glandes cutanées comprenant les glandes sudoripares et les glande sébacées ;
 Les phanères formés des ongles et du système pileux

I.GLANDES SUDORIPARES

On distingue 2 types de glandes sudoripares


 Les glandes dites Éccrines et ;
 Les glandes dites Apocrines

a) Les glandes ECCRINES

Le nombre de ces glandes varie de 2 à 8 millions et se retrouvent sur l’ensemble de la peau à


l’exception des lèvres, gland, tympan et du lit de l’ongle ; elles sont particulièrement abondantes à la
paume des mains, la plante des pieds et dos.
Ces glandes sont constituées d’un peloton excréteur d’environ 3mm, s’entendant de l’épiderme à la
couche profonde du derme parfois à la couche supérieure de l’hypoderme. La partie profonde de ce
peloton se termine à cul-de-sac c’est le glomérule sudoripare qui est relié à la surface de la peau par
un conduit rectiligne ou onduleux qui a pour nom canal sudorifère Ce canal débouche à la surface de
l’épiderme dans une dépression cupuliforme soulignée par un anneau de kératine.
La sueur Eccrine est un liquide clair inodore, contenant 90 à 90,5% d’eau, et contient essentiellement
de NaCl (80% d électrolyte), l’urée, ammoniac , l’acide lactique, l’acide pyruvique, l’acide folique,
l’acide urique, les AA libre, la créatine et les globulines.
Le débit de la sueur est d’environs 1litre/24h au repos et 2 litre à l’effort et peut atteindre 10litres à
l’effort dans une atmosphère chaude et sèche. Les produits métaboliques déversés à la surface de la
peau peuvent être décomposés par les bactéries et conférés une odeur nauséabonde à la sueur Eccrine.
b) Les glandes Apocrines

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Ces glandes ont une lumière plus grande que les glandes Eccrines et s’abouchent à un follicule
pilosébacé.
On le retrouve aussi dans la région axillaire, mais aussi à la région mamelonaire, peri ombilicale,
pubienne et se développe surtout après la puberté. La sécrétion se fait par élimination des cellules
sécrétoires. Certaines d’entre elles se spécialisent pour la production de lait dans le sein, du cérumen
dans le conduit auditif et des larmes par les paupières. Les glandes apocrines répondent beaucoup plus
à des stimuli psychiques qu’à la chaleur. La sueur Apocrine est d’emblée odorante.

II.LES GLANDES SEBACEES


Ce sont des glandes en grappes situées dans les couches superficielles du derme, elles sont toujours
annexées à un poils formant avec lui le follicule pilosébacé. Elles sont moins nombreuses que les
glandes sudoripares. Elles abondent dans le cuir chevelu et à la face. Mais elle se retrouve sur toute la
surface cutanée, sauf la paume des mains et la plante des pieds. Les glandes n’ont pas de lumière, les
cellules évoluent de la paroi vers le centre où elles éclatent constituant ainsi ce qu’on appelle le
sébum. Le sébum est évacué par le canal excréteur. Les hormones sexuelles males favorisent la
sécrétion du sébum, tandis que les hormones féminines l’inhibent.
III.LES POILS

On peut diviser les poils à 5 groupes ;

 Les cheveux
 La barbe
 Les poils des organes génitaux et de l’aisselle.
 Les poils annexés aux organes de sens
 Les poils de la surface cutanée en général

Les poils sont des filaments de kératine flexible allongés et résistants ; leur longueur peut varier de
moins de 1mm à plus de 1m. Leur diamètre va de 0,005 (5µ) C’est le cas de duvet du fœtus a 0,2mm
pour la barbe. Les poils sont repartis sur toute la surface de la peau sauf la paume des mains, la plante
de pieds, la face dorsale de 2 dernières phalanges des doigts, la dernière phalange du pouce et le pénis.
Leur densité est variable 500/cm2 au niveau du cuir chevelu.
Au point de vu physiologique, le poil est formé de 3 zones cellulaires à disposition centrique du dehors
en dedans ;
La cuticule appelée épidermicule

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L’écorce (cortex) et
La moelle ou médullaire

Au niveau de bulbe pulleux, ces 3 couches sont jeunes et indifférenciées. Au niveau de la zone
keratogene (tige) elles subissent une kératinisation molle pour la médullaire, dure pour les 2 couches
périphériques. Au niveau de la tige il ne subsiste plus que de la kératine et c’est l’écorce qui contient le
pigment mélanique responsable de la couleur de poils.
 Les poils de la surface cutanée générale : Ils sont plus développés chez l’homme que chez la
femme. On les appelle également duvet.
 Les cheveux : Ce sont ordinairement les poils, les plus longs et les plus souples. Abandonnés à
leur croissance naturelle, les cheveux acquièrent une longueur considérable ; la couleur, la longueur,
l’abondance, ainsi que le mode d’enroulement des cheveux dépendent de la race et de l’individu. Leur
nombre moyen est de 100 000 individus (cheveux)
 La barbe : Les poils de la barbe apparaissent chez l’homme à la puberté. On donne ce nom à
l’ensemble des poils qui croissent aux différentes régions de la face le développement de la barbe
présente des variations individuelles considérables portant sur la longueur des poils, leur nombre, leur
couleur et leur répartition à la face.
 Les poils des organes génitaux et des aisselles : Ils apparaissent à la puberté. Ils présentent leur
maximum de développement au niveau du pubis ; de là ils descendent sur le scutum et périnées chez
l’homme et sur les grandes lèvres chez la femme.
 Les poils annexes aux organes de sens : Ils sont annexes aux yeux ; cils et sourcils ; Aux
narines : vibrices au conduit auditif extérieur aussi.
La croissance des cheveux est de 0,37mm/j et leur chute quotidienne est de 20 à 100. La croissance des
poils est cyclique de plusieurs années pour les cheveux et de quelques mois pour les autres poils.
On distingue ainsi les phases anagène (la pousse) ; la phase catagêne (involution) et la phase telagene
(phase de repos).
Les corticoïdes favorisent l’hypertrichose. Les œstrogènes stimulent la croissance des cheveux chez la
femme. La testostérone a une action nocive sur les cheveux chez l’homme. A la ménopause il a une
chute excessive des cheveux et une certaine abondance des poils au visage. Les cheveux sont
abondants au cours de la grossesse et une alopécie type male peut apparaitre après accouchement.
L’hyperthyroïdie raréfie les cheveux ; tandis que la thyroxine est indispensable à la croissance normale
du poil. Les sourcils protègent les yeux de la sueur, et les poils de la narine filtrent l’air. L’action
thermorégulatrice1 des poils est très réduite. Il facilite cependant l’ évaporisation de la sueur. Ils
amplifient certaines stimuli2 pour le sens tactile et peuvent engendre des reflexes 3 tels que l’occlusion
des yeux. Il constitue dans certaines sociétés des éléments d’attraction sexuelle4
Le pouce des poils assure l’élimination de certaines5 substances notamment les métaux lourds.

IV.L’ONGLE

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L’ongle est chez le fœtus et le nouveau-né mince, friable et mou. La croissance et le jeu le rend dur,
compact et translucides. Il devient un organe de préhension et protecteur des doigts. La partie inferieur
est appelée Racine (matrice) qui se dissimule à l’état normal sous les replis post. La matrice assure le
développement incessant de l’ongle sa destruction supprime cette croissance. Par transparence la
matrice apparait à la base d’ongle sous forme d’un croissant blanchâtre appelle Lunule. La partie
moyenne forme le corps de l’ongle appelé la table extérieure (limbe cornée).
Les réseaux nerveux constitués de filets sympathiques et parasympathiques expliquent la grande
sensibilité des ongles et la répercussion dont ils sont le siège au cours des perturbations du système
cardiovasculaire et des variations thermiques.
La partie antérieure de l’ongle ou bord libre est témoin de croissance continu de 0.1mm /j qu’aux
doigts et de 0.03mm/j aux orteils.

3. LES FONCTIONS PHYSIOLOGIQUES DE LA PEAU


1. FONCTION DE REGULATION THERMIQUE
L’homme est un homéotherme dont le maintien de température à 37°C de son milieu intérieur est
indispensable à la vie. En effet le métabolisme normal est conditionné par la constance de cette T°. La
peau a un rôle capital dans l’échange de chaleur entre l’organisme et le milieu extérieur. L’excès de
chaleur du milieu extérieur, d’origine intérieure est combattu par la production et l’évaporation de la
sueur, par convention, par radiation et par conduction. Il y a dilation des vaisseaux notamment des
capillaires, la chaleur peut ainsi s’échapper, les glandes sudoripares entrent en jeu et soustrayant du
corps une grande qualité de chaleur. En cas de baisse de la t° ambiante, susceptible d’abaisser la t° du
milieu intérieur l’information est transmise au SNC qui réagit en commandant le hérissement des poils.
La vasoconstriction diminue la masse sanguine libératrice de chaleur. De même le resserrement de la
peau lors de l’expulsion simultanée du sébum contrecarre la perte de la chaleur.
2. LA FONCTION METABOLIQUE ET D’EPURATION

La peau est un organe à part entière, qui se compose comme tout autre organe en participant au
métabolisme du cops. Tout déficit en apport alimentaire a des répercussions sur le métabolisme propre

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de la peau aussi cette dernière devient elle le miroir des perturbations métabolique des organes plus
profondément situés.
La peau élimine par elle-même le déchet de ses métabolismes se débarrassant ainsi des métabolismes
toxiques, en même temps qu’elle est une voie d’épuration du corps des métabolites produit par d’autres
organes.
3. LA FONCTION D EMOCTOIRE (EPURATION) ; est assurée par les glandes sudoripares et des
sébacés. La sueur eccrine élimine le Na+, K+, Cl-, radicaux sulfates et phosphate NH4+, urée, l’acide
urique, la créatinine, l’acide lactique et d’autres aminoacides. Certaines substances étrangères au corps
peuvent être elles aussi éliminées par voie sudorale comme l’acide salicylique, l’iode, arsenic.
La synthèse de la mélanine s’effectue à partir de la tyrosine et la mélanine est le principal pigment de
la peau. La richesse de la sueur en métabolique est moins grand si elle est produite au repos. D’où
l’importance de l’exercice physique à contribution pour la bonne santé.
4. FONCTION RESPIRATOIRE
On attend par respiration cutanée ; la capacité de la peau à absorber l'O 2 de l’air atmosphérique et à
éliminer le CO2 .Cette capacité représente 1-2% de la respiration dans son ensemble. La diffusion de
l'O2 n’est possible que du dehors en dedans par les ravitaillements limités de la peau à travers les
vaisseaux et non par une structure spécifique. Quant au CO 2, sa diffusion se fait dans les 2 sens,
obéissant aux lois physiques de la diffusion des gaz.
5. FONCTION D ABSORTION
La peau intacte est imperméable de par sa structure aux substances non dissoutes grâce à son manteau
hydrolipidique. L’eau pure elle-même ne peut pas ou ne peut que difficilement pénétrer dans la peau.
Les sébacés liposolubles traversent facilement l’épiderme, il en est de même des sébacés à l’état
gazeux. La peau est imperméable aux solides, en moins que celle-ci ne se vaporisent à la température
du corps. Par exemple : L’iode
Parallèlement à la voie transcutanée, l’absorption s’effectue aussi par les formations épithéliales
annexes, (l’appareil pilosébacé). C’est par là que les substances atteignent le derme plus rapidement
ainsi que les tissus sous cutanés moyennant un massage effectué avec une certaine pression. On
parvient à accroitre l’absorption percutanée, en éliminant le manteau eau-lipidique au moyen d’un
solvant de graisse (alcool, Acétone, éther…).
6. FONCTION TAMPON
Le PH cutané est la résultante de la concentration, en ion H des sébacés hydrosolubles connus dans la
couche cornée, des éléments constitutifs de la sueur, de la sécrétion sébacée ainsi que de l’acide
carbonique provenant des couches profondes et diffusant vers la surface. Le PH est de 5,0 chez
l’homme et 5,5 chez la femme. L’acidité de la surface cutanée induit un effet bactéricide et fongicide
d'où l’existence d’un Rampart. C’est pourquoi les zones de prédilection de l'intertrigo où la
transpiration est intense, ont plus que les autres, tendance à présenter des brèches au niveau de cette
protection acide et sont donc particulièrement sujettes aux infections.
7. FONCTION SEBOGENE EN MANTEAU LIPIDIQUE
Le sébum participe à la formation d’un manteau recouvrant la surface cutanée selon la prédominance
hydrique ou lipidique, on a la surface cutanée une émulsion d’eau dans l’huile ou d’huile dans l’eau.

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Le manteau hydrolipidique prévient le dessèchement de la peau et maintient sa souplesse. Le point de


saturation de sébum diffère selon les individus, mais demeure rigoureusement constant pour la même
personne. Il dépend de l’âge, du sexe et de la distribution topographique des glandes sébacées. Avec
l’âge ce point diminue, au point que la peau du vieillard apparait comme sèche. L’hypersécrétion du
sébum pendant l’adolescence justifie la survenue de l’acné. 8. FONCTION DE DEFENSE
La peau se défend activement contre un agent nocif vivant ou inanimé. En effet les cellules du système
SRE (fibrocyte, histiocyte et mastocyte), les lymphocytes, les neutrophiles participent avec une cohorte
d’enzymes à la lutte. Grace aux fibres collagènes et élastiques qui lui confèrent sa fermeté, son
extensibilité et sa mobilité, la peau résiste aux sollicitations mécaniques. Une pression un coup, donc
des sollicitations perpendiculaires à la surface produisent inévitablement une déformation, mais celle-
ci disparaitra rapidement pour autant qu’il n’y ait eu aucune lésion.
9. FONCTION KERATO POIETIQUE
Le processus de formation de la couche connexe est une suite des réactions chimiques ininterrompues
qui se produisent dans l’épiderme. Il comprend non seulement la transformation des protéines du
cytoplasme en fibres de kératine, mais aussi le détachement des cellules kératinisées et la
décomposition du cytoplasme et des noyaux cellulaires.
10. FONCTION SENSORIELLE
La peau est le siège de sensations suivantes : le tact, la pression, la chaleur et le froid. Ces sensations
sont transmises par des terminaisons nerveuses libres de l’épiderme. Les impulsions qui par voies
nerveuses gagnent le centre supérieur de cerveau ou le centre d’aiguillage des réflexes permettent une
adaptation permanente de l’individu aux conditions extérieures. Le chatouillement se rapproche du
sens tactile. Et la démangeaison semble être une variante qualitative et quantitative de la sensation
douloureuse.
4. VASCULARISATION DE LA PEAU
Les vaisseaux sanguins cutanés sont tributaires des vaisseaux sous cutanés par des branches qui
traversent l'hypoderme en donnant des collatérales pour les nodules adipeux et les glandes sudoripares.
A la face profonde du derme, ces vaisseaux forment un réseau artériels planiforme profond dont
l’orientation générale est parallèle à la surface de la peau.
Des branchements en émanent, traversent le derme moyen et constituent à sa surface le réseau artériel
planiforme superficiel ou sous papillaires. Des collatérales se détachent pour irriguer les pilations
sébacées. Les artérioles terminales pénètrent dans les pupilles dermiques où elles forment soit une
boucle capillaire, soit un réseau capillaire termine par une veinule descendante, les veinules et veines
se retrouvent toujours en parallèle à tous les niveaux de la vascularisation.
On retrouve dans certaines régions, notamment à la pulpe des doigts et orteils au lit des ongles, a la
région palmaire et plantaire et aux oreilles des shunts artério-veineux. Dont certaines constituent des
GLOMUS (artériole veinule capillaire). Les shunts et le glomus jouent un rôle important de
thermorégulation sous contrôle du SN végétatif. Les vaisseaux lymphatiques naissent dans les papilles
dermiques et se jettent dans un plexus lymphatique sous papillaires. La lymphe est ensuite drainée par
des vaisseaux lymphatiques dermiques plus volumineux.
La régularité artificielle de la t° ambiante facilite le rôle thermostat de la peau. Mais ce faisant on met
de moins à moins en action le mécanisme physiologique d’adaptation personnelle aux variations de t°.

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La climatisation continue de règles, affaiblit et peut détraquer la résistance aux variations de


température exposant l’homme aux rhumes et au syndrome grippal.

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