Vous êtes sur la page 1sur 6

THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

SEQ 4- Le comportement réflexe

I. L’arc réflexe
A. Les acteurs de l’arc réflexe
TP n°11 – Le réflexe myotatique
Un réflexe myotatique est la contraction d’un muscle en réponse à son propre étirement. Ce
comportement réflexe intervient dans le maintien de la posture et assure le tonus musculaire soit un
état minimal de contraction des muscles sans mouvements.
Un réflexe est un comportement :
• Inné : présent à la naissance (pas d’apprentissage)
• Stéréotypé : toujours la même réponse
• Prévisible : on connaît d’avance la réponse qui sera obtenue.

Documents 1 et 2 p 260. Myogramme achilléen


L’étirement du muscle soléaire (stimulus) active les fuseaux neuromusculaires (récepteurs
sensoriels sensibles à l’étirement du muscle). Ils élaborent le message nerveux sensitif qui est conduit,
via le nerf sensitif, jusqu’à la moelle épinière (centre nerveux). Le centre nerveux élabore un message
nerveux moteur qui, via le nerf moteur, parvient jusqu’aux fibres musculaires du muscle soléaire
(effecteur). Ces dernières se contractent et provoquent le mouvement d’extension du pied
(comportement). Dans le même temps, le muscle antagoniste (le tibial antérieur) se relâche pour
permettre le mouvement d’extension du pied.

CT de la moelle épinière

Sillon dorsal
Racine dorsale du
nerf rachidien
Substance grise
Ganglion rachidien
Substance blanche

Nerf rachidien

Sillon ventral
Racine ventrale du
nerf rachidien
THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

Structure du neurone

Le neurone possède un corps cellulaire (cytoplasme + noyau) et des fibres nerveuses (longs
prolongements cytoplasmiques) :
− Axone : en un seul exemplaire, le message nerveux circule du corps cellulaire vers une autre
cellule (neurone ou fibre musculaire). Il présente de nombreuses ramifications à son extrémité :
arborisation terminale, lui permettant d’entrer en contact avec beaucoup de cellules.
− Dendrites : nombreuses, où le message nerveux circule en direction du corps cellulaire.

Le nerf contient de nombreuses fibres nerveuses (dendrites et axone).


Chez les Vertébrés, les fibres nerveuses présentent des manchons de myéline (gaine de myéline) qui
s’interrompent au niveau des nœuds de Ranvier et qui accélèrent la vitesse de propagation du message
nerveux.

B. Le circuit neuronique de l’arc réflexe

Document 5 p 261. Expériences de Magendie (1882).

Consigne : Exploiter les résultats immédiats des expériences de section pour reconstituer le trajet des
messages nerveux sensitif et moteur ; puis, les résultats à long terme des sections pour localiser le corps
cellulaire des neurones sensitifs et moteurs.

Conséquences immédiates des sections :


1. Section du nerf rachidien : perte de la sensibilité et de la motricité DONC le nerf contient des
fibres sensitives et motrices.
2. Section de la racine dorsale du nerf rachidien de part et d’autre du ganglion rachidien : perte de
la sensibilité et conservation de la motricité DONC la racine dorsale contient des fibres sensitives.
3. Section de la racine ventrale du nerf rachidien: perte de la motricité et conservation de la
sensibilité DONC la racine ventrale contient des fibres motrices.

Conséquences à long terme des sections :


4. Section du nerf rachidien : dégénérescence des fibres nerveuses du côté périphérique de la
section DONC les corps cellulaires des fibres sensitives et motrices se trouvent du côté de la
moelle épinière.
THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

5. Section de la racine dorsale du nerf rachidien de part et d’autre du ganglion rachidien :


dégénérescence des fibres nerveuses entre le ganglion rachidien et la moelle épinière DONC les
corps cellulaires des fibres sensitives se trouvent dans le ganglion rachidien.

6. Section de la racine ventrale du nerf rachidien: dégénérescence des fibres nerveuses côté
périphérique de la section DONC les corps cellulaires des fibres motrices se trouvent dans la
moelle épinière.

Le circuit neuronique (monosynaptique) de l’arc réflexe.

Les neurones sensitifs (dendrites) cheminent dans le nerf rachidien puis arrivent à la moelle
épinière par la racine dorsale du nerf rachidien, leurs corps cellulaires se trouvent dans le ganglion
rachidien. Les corps cellulaires des neurones moteurs (ou motoneurones) sont situés dans la substance
grise de la moelle épinière, leurs axones sortent de la moelle épinière par la racine ventrale du nerf
rachidien.
Dans le circuit neuronique de l’arc réflexe, il y a deux contacts synaptiques entre :
- le neurone sensitif et le neurone moteur (synapse neuro-neuronique)
- le neurone moteur et la cellule musculaire (jonction neuro-musculaire ou plaque motrice)

II. Le neurone, cellule polarisée et excitable

Document livre p 262. PR et PA


Le neurone est polarisé (comme toutes les cellules vivantes) car au repos (en l’absence de toute
stimulation), il existe une différence de potentiel de – 70mV entre les deux faces de sa membrane
plasmique : c’est le potentiel de repos. Il s’explique par une inégale répartition des ions Na+ et K+. La
face interne de la membrane plasmique est électronégative (déficit de charges positives), par rapport à
la face externe électropositive (excès de charges positives).
THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

Au repos, le potentiel de repos : une inégale Lors de la stimulation, le potentiel d’action : une
répartition des charges positives. brusque dépolarisation.

+
Na+ Na
+
K K+

Le neurone est excitable car lors de sa stimulation électrique, l’état de polarisation de la fibre, de
part et d’autre de la membrane plasmique se modifie. Il se produit une brusque inversion de la
polarisation membranaire : la face interne de la membrane plasmique devient électropositive par
rapport à la face externe (par une brusque entrée de Na+ et une sortie de K+) : c’est le potentiel
d’action.
C’est un événement local, bref (1 ms) et d’amplitude constante (+ 100mV). Le PA se propage de
proche en proche le long de la fibre : c’est une onde de dépolarisation qui progresse le long de la fibre.

PA

Plusieurs PA se succèdent le long de la fibre (= trains de PA), ils correspondent au message


nerveux.

Le potentiel d’action : https://www.youtube.com/watch?v=oK3esXMQxaI (STOP à 2 min 30)

Le message nerveux est codé en fréquence de PA : plus l’intensité du stimulus est forte, plus la
fréquence des PA est élevée.
THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

III. La transmission synaptique du message nerveux.

La zone pré-synaptique (= extrémité de l’arborisation terminale de l’axone) possède de


nombreuses vésicules de neurotransmetteur, la zone post-synaptique (dendrite ou corps cellulaire d’un
neurone ; ou cellule musculaire) possède, dans la membrane plasmique, des récepteurs spécifiques du
neurotransmetteur.
Les deux zones ne sont pas jointives, elles sont séparées par un espace : la fente synaptique. La
synapse est une structure orientée car le message nerveux ne s’y propage que dans un seul sens.

VIDEO : https://www.youtube.com/watch?v=oK3esXMQxaI (suite)

L’arrivée du train de PA (1) dans la zone pré-synaptique provoque la fusion des vésicules de
neurotransmetteur (acétylcholine) avec la membrane plasmique (2) et la libération du
neurotransmetteur dans la fente synaptique (3). Le neurotransmetteur se fixe sur ses récepteurs
spécifiques de la membrane post-synaptique (4) ce qui provoque la dépolarisation de la membrane : le
potentiel d’action (éventuellement PA musculaire si la cellule post-synaptique est une fibre musculaire)
prend naissance (5).

Dans la fente synaptique, il existe une enzyme (acétylcholinestérase) qui hydrolyse le


neurotransmetteur (en « acétyl » et « choline ») ce qui lui permet d’être re-capturé dans les vésicules
synaptiques (où il est reconstitué en acétylcholine) : en faisant disparaître le neurotransmetteurs de la
fente intersynaptique la propagation du message nerveux s’arrête. (6).

Dans la synapse, le message nerveux est codé en concentration de neurotransmetteur.

Dans la synapse neuro-musculaire (ou plaque motrice), la fixation de l’acétylcholine sur ses
récepteurs spécifiques permet la naissance du PA musculaire. La dépolarisation de la membrane
plasmique musculaire se propage jusqu’au réticulum sarcoplasmique où sont enfermés des ions calcium
(2). La dépolarisation du PA musculaire provoque l’ouverture des canaux calcium-voltage-dépendant du
réticulum sarcoplasmique et la libération des ions calcium dans le cytoplasme, ces ions sont à l’origine
de la contraction de la cellule musculaire (3).
THEME 3A – Comportements, mouvement et système nerveux

IV. MOTS CLES de la SEQ 4

Acétylcholine Neurotransmetteur
Axone Plaque motrice
Centre nerveux Potentiel d’action (musculaire)
Codage en concentration Racines dorsale/ventrale
Codage en fréquence Récepteur post-synaptique
Dendrite Récepteur sensoriel
Fibre musculaire Réflexe myotatique
Message nerveux Stimulus
Moelle épinière Substance grise/blanche
Nerf Synapse
Neurone moteur Vésicules de neurotransmetteur
Neurone sensitif

Vous aimerez peut-être aussi