Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Partie 3
Chapitre 9
Réflexe myotatique et message nerveux
Un réflexe est une réaction musculaire involontaire et rapide sous l’effet d’une stimulation. Le réflexe
myotatique correspond à une contraction involontaire d’un muscle squelettique en réponse à son
propre étirement. Ce réflexe intervient inconsciemment à tout moment pour assurer le maintien de la
posture et l’équilibre du corps. Il sert d'outil diagnostique pour apprécier le fonctionnement du système
neuromusculaire : le médecin par un choc léger sur un tendon provoque l’étirement d’un muscle qui
répond par une brusque contraction et donc un mouvement d’extension. Le réflexe myotatique met en jeu
un circuit nerveux dans lequel circule un message nerveux d’un organe à un autre.
Quels sont les supports de la communication nerveuse mis en jeu dans la réalisation d’un réflexe ?
Quelles sont les caractéristiques du message nerveux impliqué dans cette communication ?
1
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
2
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
Au repos, c’est-à-dire en l’absence de toutes stimulations, il est possible de mesurer à l’aide d’électrodes,
une différence de tension d’environ –70 mV entre le milieu extracellulaire et le cytoplasme d’un axone
(l’intérieur d’un neurone est chargé moins positivement que l’extérieur).
Cette différence de tension ou différence de potentiel (ddp) de part et d’autre de la membrane est appelée
potentiel de repos ou potentiel de membrane. On dit que la membrane est polarisée.
Sous l’effet d’une stimulation efficace, on enregistre une série de modifications très brèves de la tension
électrique à travers la membrane d’un neurone. Cette série de modification forme le message nerveux
qui est constitué de signaux élémentaires appelés potentiels d’action (PA).
Un potentiel d’action est une inversion brusque de la polarisation membranaire (la face interne de la
membrane devenant électropositif par rapport à la face externe). Son amplitude est d’environ 100 mV et il
apparait localement et brièvement (de l’ordre de la milliseconde).
3
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
4
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
Document 7 : étude de la propagation du message nerveux le long d’un axone (Belin, 2020)
5
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
Une synapse est une zone de jonction spécialisée assurant le passage du message nerveux entre un
neurone et une autre cellule. Cette autre cellule peut être un neurone, dans ce cas on parle de synapse
neuro-neuronale ou bien une cellule musculaire, dans ce cas on parle de synapse neuro-musculaire.
Le message nerveux présynaptique ne peut pas franchir directement la fente synaptique pour se propager
dans l’élément post-synaptique. Le franchissement de la synapse est assuré par les neurotransmetteurs.
6
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
7
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
Au niveau d’une synapse le message nerveux devient temporairement chimique et il est codé en
concentration de neurotransmetteur : plus la concentration en neurotransmetteur est élevée dans la
fente, plus la fréquence des PA du message post-synaptique est élevée.
8
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
9
Tale – spécialité SVT Chapitre 9 : réflexe myotatique et message nerveux
Document 11 : mise en évidence de l’action du curare sur la synapse neuromusculaire (Belin, 2020)
Conclusion :
Les réflexes mettent en jeu différents éléments qui constituent l’arc-réflexe. À partir d’une
sensation de départ (stimulus) captée par un récepteur sensoriel, un message nerveux codé en
potentiels d’action est élaboré. Il circule dans les neurones sensoriels jusqu’au centre nerveux
(corne dorsale de la moelle épinière) où se produit le relais synaptique sur le neurone-moteur.
Celui-ci conduit le message nerveux jusqu’à la synapse neuromusculaire, qui met en jeu
l’acétylcholine.
La formation puis la propagation d’un potentiel d’action dans la cellule musculaire entraînent
l’ouverture de canaux calciques à l’origine d’une augmentation de la concentration cytosolique en
ions calcium, provenant du réticulum sarcoplasmique pour les muscles squelettiques. Cela induit la
contraction musculaire et la réponse motrice au stimulus.
10