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Introduction à la neuropsychologie

Plan du cours

1. Définition et naissance de la neuropsychologie


2. Histoire moderne de la neuropsychologie
3. Evolutions théoriques en neuropsychologie
4. Neuropsychologie cognitive et/ou clinique
5. Neuropsychologie tout au long de la vie (1) : chez l’enfant et l’adolescent
6. Neuropsychologie tout au long de la vie (2) : chez l’adulte jeune et âgé
7. Méthodologie en neuropsychologie : dissociations, études de cas ou de groupe, imageries
cérébrales
8. Méthodologie en neuropsychologie : le bilan neuropsychologique
9. Méthodologie en neuropsychologie : la remédiation neuropsychologique
10. Rôle du psychologue spécialisé en neuropsychologie

Cours 1 Définition et naissance de la neuropsychologie


- « Le docteur P. pouvait prendre sa femme pour un chapeau, […] avait besoin qu’elle
se fasse reconnaître par un signe visuel, un détail d’habillement, par exemple un
grand chapeau » (Sacks, 1988)
- «  Il faut commencer à perdre la mémoire, ne serait-ce que par bribes, pour se
rendre compte que cette mémoire est ce qui fait notre vie. Une vie sans mémoire ne
serait pas une vie (…) Notre mémoire est notre cohérence, notre raison, notre
sentiment, et même notre action. Sans elle, nous ne sommes rien. » (Buñuel, 1982,
cité par Sacks, 1988).

 « La neuropsychologie est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieures dans
leurs rapports avec les structures cérébrales » (Hécaen & Lanteri-Laura, 1983)
 Une discipline qui consiste à définir le déficit cognitif des patients souffrant d’une lésion
cérébrale
 Consiste à établir une corrélation anatomoclinique, pour préciser les spécialisations
fonctionnelles des différentes aires cérébrales
 Neuropsychologie clinique
 Consiste également parfois à utiliser les performances des patients cérébrolésés pour vérifier
des hypothèses à partir de théories cognitives basées sur des expériences chez des
participants normaux
 Neuropsychologie cognitive
A. La période préscientifique :

 La période préscientifique : le papyrus d’Edwin Smith, il y a environ 5000 ans : une lésion du
cerveau peut être la cause d’un signe observable. « Si tu examines un homme ayant la tempe
enfoncée, lorsque tu l’appelles il ne répond pas, il a perdu l’usage de la parole ».
 Première mise en évidence du lien entre le cerveau et les parties du corps, premier
cas d’aphasie décrit

 Descartes, au XVIIème siècle élabore un modèle du fonctionnement cérébral basé sur un


système hydraulique.

 Gall, fin XVIIIème – début XIXème siècle : la phrénologie : Gall propose une démarche selon
laquelle une faculté mentale en particulier développée chez un individu repose sur une
hypertrophie de la région qui lui correspond au niveau cérébral.

B. La naissance de la neuropsychologie :

 Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, une multiplication des études chez des patients
cérébro-lésés. Pour Bouillaud et Auburtin (1861), une perte du langage oral est associée à
une atteinte des lobes antérieurs du cerveau. Broca (1861) découvre que la prédominance
des lésions frontales gauches entraîne des troubles du langage.
 Méthode anatomo-clinique.

 Broca (1840) décrit ainsi la cas d’un patient, monsieur Leborgne surnommé le patient « Tan »
qui présentait un trouble du langage consistant à exprimer uniquement une syllabe « Tan ».
 Broca étudie le cerveau de Monsieur « Tan » et découvre une région lésée, la troisième
circonvolution du lobe frontal gauche : « aire de Broca »

 Le cerveau est alors décomposé en aires cérébrales. Celles-ci se distinguent par :


o Leur lieu et leurs relations avec les autres aires
 Les aires primaires sont des aires motrices, sensitives. Elles réceptionnent les
informations et les transmettent aux aires secondaires et tertiaires qui vont
analyser les informations.
 Les aires associatives sont elles situées au niveau des lobes cérébraux. Elles
intègrent les informations issues des aires primaires, secondaires, tertiaire.
o Leur structure
o Leur fonction
 Naissance de la cytoarchitectonie (Brodmann, 1909)

 Au total, Brodmann (1909) répertorie 52 aires cérébrales associées à une fonction cognitive.

 Wernicke (1874) décrit le cas d’un patient qui peut articuler correctement mais ne
comprend pas le langage. Il s’agit de l’aphasie de Wernicke (trouble de la compréhension et
non de la production du langage).
 Wernicke découvre que la zone cérébrale lésée se trouve au niveau du lobe temporal
gauche. Cette zone correspond à l’aire 22 de Brodmann.
 Aphasie de Broca =/= Aphasie de Wernicke

Aphasie de Broca Aphasie de Wernicke


Production Altération Préservation
Compréhension Préservation Altération

 Par la suite, un courant théorique se développe, en basant sur des théories associationnistes.
Selon ces théories, la perception est une combinaison entre les images et les sensations.
 Les idées quant à elles sont une présentation de ces images. Les aires primaires représentent
des actions. Les aires associatives correspondent aux différentes sensations (e.g. bruit,
langage parlé, ou écrit).
 Des critiques freinent ensuite ces hypothèses localisationnistes. Pour Baillarger (début du
XXème siècle), une fonction n’est pas totalement perdue suite à une lésion cérébrale.
 D’autres critiquent sont émises envers le courant localisationniste à la fin du XIXème siècle.
Un trouble peut être observé suite dans différentes régions cérébrales suite aux observations
chez les patients.
 Les données recueillies étaient peu nombreuses, les tests utilisés n’étaient pas appropriés et
manquants, la généralisation des résultats suite aux études chez un patient unique était
complexe et peu fiable.
Cours 2 : Histoire moderne de la neuropsychologie

A. Luria et ses contributions en neuropsychologie  :

 Luria (au XXème siècle) pratique l’observation clinique, réalise des tests en mettant en
évidence les déficits observés, et recherche des moyens pour surmonter ces déficits.
 Il s’écarte des théories localisationnistes ainsi que des théories plus globales qui émergeaient
en parallèle à son époque.
 Luria élabore un principe de localisation dynamique.

 Selon le principe de localisation dynamique, il existe des systèmes fonctionnels dits


complexes et sous-tendus par l’activité de zones cérébrales diverses et éloignées. Ces
systèmes se forment au cours du temps et selon les expériences de vie de l’individu.

 De cette manière, « un symptôme résultant d’une lésion cérébrale définie ne peut pas
indiquer que la fonction dont il reflète la perte réside dans cette zone cérébrale. » (Hécaen,
1978). Cette zone lésée ne peut pas expliquer à elle seule le déficit observé. La lésion de
cette zone a entraîné un ralentissement sur l’ensemble du système.
o Par conséquent, un système fonctionnel dit complexe dans son ensemble peut être
perturbé par des lésions cérébrales touchant diverses zones cérébrales.
o De plus, il peut être perturbé différemment en fonction des lésions cérébrales et de
leurs localisations initiales.
 Par exemple, une lésion du lobe pariétal gauche perturbe l’organisation spatiales et entraîne
d’autres difficultés comme se repérer sur une carte, mais cette lésion ne perturbe pas le
discours exprimé par un patient.

 Pour Luria, l’approche neuropsychologique consiste à préciser les facteurs impliqués dans
une activité cognitive et à préciser également les structures cérébrales qui sont en jeu dans
cette activité cognitive.

 Luria applique sa méthodologie à plusieurs troubles :


o L’étude du syndrome frontal : trouble suite aux lésions des zones frontales
o Syndrome frontal
 Trouble de l’apprentissage
 Trouble attentionnel
 Trouble des fonctions exécutives
 Trouble du comportement
 Ralentissement
 Excitation psychomotrice
 Désinhibition
 Persévération gestuelle
 Luria applique sa méthodologie à plusieurs troubles :
o L’étude du syndrome frontal
 Modèle de Luria (1966)

o Comportement complexe en 4 phases :


 Analyse des données (Je pense à mes ingrédients pour une recette de cuisine)
 Programme des différentes étapes (Je programme les étapes nécessaires à la
recette)
 Exécution du programme (Je réalise la recette)
 Comparaison du résultat avec les données analysées (J’observe le plat réalisé et
compare avec la fiche recette)

o L’étude des apraxies : incapacité à réaliser un geste ou une série de gestes


o L’étude des troubles du langage

 Les nombreuses recherches de Luria visent à un objectif de restauration des fonctions


cognitives perturbées et de rééducation fonctionnelle. La rééducation fonctionnelle doit être
pour Luria différente en fonction de chaque cas.

 A partir de l’analyse du symptôme et des zones cérébrales touchées, une réorganisation du


système a lieu pour chercher à le restaurer de façon fonctionnelle. La participation du patient
est requise. Une compensation s’exercera grâce aux zones cérébrales non lésées du système
cérébral.

 Apparition des bases scientifiques des techniques de rééducation des troubles du


langage, des gestes.

B. Milner et ses contributions en neuropsychologie :

 Milner (1955) rencontre le patient HM.

 Le patient HM : une ablation d’une partie de son cerveau (hippocampes, gyrus para
hippocampique, amygdales) pour soulager les crises d’épilepsie.
 Les crises s’estompent mais HM ne peut plus inscrire de nouveaux éléments dans sa
mémoire à long terme (amnésie antérograde). L’amnésie antérograde dont il souffre
s’accompagne aussi d’une amnésie rétrograde (environ 11 ans avant son opération).

 Amnésie antérograde =/= amnésie rétrograde.

Amnésie antérograde Perte de souvenir après la


lésion cérébrale
Amnésie rétrograde Perte de souvenir avant la
lésion cérébrale
 Néanmoins, HM est capable d’apprendre des habilités motrices (dessin en miroir, résolution
de puzzles).
 Les études menées par Milner ont contribué à une meilleure compréhension du
fonctionnement de la mémoire et des structures cérébrales impliquées dans ce processus.

C. Damasio et ses contribution en neuropsychologie :

 Damasio (1995) met en avant l’importance des émotions dans les processus cognitifs
notamment à travers un de ses ouvrages L’Erreur de Descartes (1995).

 Pour Damasio, l’absence d’émotions chez l’homme empêche d’être rationnel dans les prises
de décision. Les émotions sont impliquées dans les prises de décision. Le fait de décider va
réactiver des états émotionnels antérieurs.

 Phineas Gage a subi un traumatisme crânien en 1848 alors qu’il œuvrait pour la construction
d’une ligne de chemin de fer. Les dommages cérébraux sont situés au lobe frontal gauche
(cortex frontal ventro médian). Alors qu’il était considéré comme sociable, attentionné, il
devient instable asocial, grossier et d’humeur changeante.
 Syndrome frontale : trouble du comportement (versant dépressif ou euphorique) et des
fonctions exécutives (planification, inhibition, flexibilité mentale).

 Damasio (1994) reconstitue la trajectoire de la barre de fer dans le crâne de Phineas Gage
par ordinateur.

D. Alajouanine, ses élèves et l’école de la Salpêtrière :

 Alajouanine était passionné par l’aphasie dans les années 1950. Il a créé le premier centre de
langage au monde, et s’intéressait à la rééducation des patients aphasiques.

 Pour Alajouanine, le langage est une fonction autonome et l’aphasie un défaut d’accès à
cette fonction. Le langage comporte un aspect volontaire et un aspect automatique
(émotionnel) qui peut perdurer chez un patient aphasique (exemple de dissociation
automatico-volontaire).

 Alajouanine et ses pairs forment l’Ecole Sémiologique de la Salpêtrière dans les années 1950.
Il distingue trois types d’aphasie : sans trouble de l’articulation (aphasie de Wernicke),
l’aphasie avec trouble articulatoire (aphasie de Broca), les atteintes isolées des pôles
expressifs et réceptifs du langage.
 Lhermitte (1996) s’intéresse aux comportements d’imitation et d’utilisation des patients
souffrant d’une lésion cérébrale frontale.
o Comportement d’utilisation d’objet : dépendance envers les stimulations physiques
de l’environnement ; impossibilité pour les patients à inhiber ce comportement.

 Cambier (1983) a illustré la dynamique des hémisphères cérébraux via notamment la mise en
évidence de l’implication de l’hémisphère droit dans la récupération du langage des patients
aphasique (alors que le langage est sous-tendu par l’implication de l’hémisphère gauche).

E. L’école de Sainte Anne :

 Delay (1842) montre que la mémoire nécessite la reconnaissance et la conscience du temps,


cela nécessite une prise de conscience et un jugement d’intériorité.

 Pour Delay (1942), « les souvenirs qui n’ont pas été présentifiées ou autrement dit les images
qui ne sont pas devenues des souvenirs n’en existent pas mois et leur conservation
inconsciente pourra peut-être se manifester (…), pour le vérifier il faudra avoir recours aux
procédés d’exploration de l’inconscient ».
 Notions assimilables à ce que nous considérions comme étant la mémoire à court terme
et à long terme actuellement.

 Hécaen (1960) fonda le Symposium international de neuropsychologie qui donna ensuite


naissance à une des revues prestigieuses actuelles Neuropsychologia.

F. Les productions scientifiques :

 En 1953, le premier numéro de la revue Neuropsychologia apparaît sous l’impulsion


notamment d’Hécaen. Cent ans après la découverte de Broca, la neuropsychologie naît de
façon institutionnelle.

 Luria traite dans le premier numéro de Neuropsychologia du syndrome frontal en exposant


ses caractéristiques. Les changements majeurs par la suite concernent l’approche cognitive
en neuropsychologie.

 Seron (1962) a joué un rôle important dans l’introduction de la dimension cognitive au sein
de l’approche neuropsychologique.

 Par ailleurs, les techniques d’imagerie cérébrale se développent de façon majeur à la fin du
XXème siècle permettant de visualiser le cerveau en action.

 Depuis 1977, naissance de nombreux journaux de neuropsychologie, à dimension


internationale (Aging, Cognitive Neuropsychology, Behavioural and Brain Sciences), et à
dimension nationale (L’Année Psychologique, Psychologie et Neuropsychiatrie du
Vieillissement).
 Les publications scientifiques croissent avec 7 publications en 1977 et 180 en 2007. Les
études sur la mémoire, puis sur les fonctions exécutives, ainsi que la neuro-imagerie.

 L’un des indicateurs de la production scientifique est : l’impact factor : calculé à partir du
nombre de citations de l’article pendant 2 ans (l’impact factor le plus élevé en
neuropsychologie est de 3,9 pour la revue Neuropsychologia).

G. Les formations et pratiques :

 En 1977 aucune formation universitaire en neuropsychologie en France.


 A partir de 2002 augmentation majeur du nombre de formations en neuropsychologie

 Les connaissances et les usages de la neuropsychologie sont ainsi de plus en plus présent
dans le quotidien. La visée de la neuropsychologie est en l’occurrence le mieux être des
patients.
Cours 3 Evolution théoriques en neuropsychologie

A. Théorie initiale : le localisationnisme (au XIXème siècle) :


 Vise à établir une corrélation entre une région cérébrale altérée et un déficit
comportemental. Il s’agit de l’approche anatomo-clinique.

 Approche anatomo-clinique :

Lobes cérébraux Fonctions cognitives associées


Lobe frontal Attention focalisée, soutenue, double tâche

Programmation, planification, organisation,


flexibilité mentale, inhibition, abstraction,
jugement

Lobe pariétal Reconnaissance des objets

Orientation dans l’espace

Lobe Temporal Mémoire épisodique (souvenirs personnels


contextualisés dans le temps et l’espace)

Mémoire sémantique (connaissances générales


sur le monde, vocabulaire)

Lobe occipital Perception visuelle

Structure sous-corticales Fonctions associées


Hippocampe Mémoire

Thalamus Veille/sommeil

Vigilance

Hypothalamus Régulation de la faim, soif, du sommeil, de la


température corporelle

Émotions

 Permet de tester les hypothèses spécifiques sur le rôle d’une région cérébrales en particulier.
Cela implique que la lésion soit stable, délimitée, et corresponde à une unité d’un point de
vue anatomique.
 A été critiqué par des anti-localisationnistes (fin XIXème)
 Reste valide du fait de la bonne prédictibilité du lieu de la lésion grâce aux caractéristiques
du déficit fonctionnel
 A évolué car les autopsies laissent aussi place à de nouvelles techniques telles que l’imagerie
cérébrale (Scannes, IRM…)

 Les notions de centres fonctionnels, de voies à rôle unique ne sont plus réalistes. Par
exemple, un patient avec une anomie n’a pas perdu son stock mais la procédure pour y
accéder dans des circonstances inhabituelles.
 Les performances restantes et les moyens de récupération impliquent que les connaissances
soient distribuées. Les fonctions cognitives émergent par la coopération de plusieurs
réseaux cérébraux intégrés et liés les uns aux autres.
 Le développement des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle chez des individus
normaux a apporté ensuite des précisions sur les modifications physiologiques cérébrales
dans différents types de tâches.
 Cela permet en retour de mieux décrire les déficits des patients présentant une lésion à un
endroit cible.

B. Théories initiales : le localisationnisme (au XIXème siècle) et ses limites :

 Lésions souvent larges


 Localiser un déficit n’est pas localiser une fonction. Une lésion d’une aire cérébrale peut
affecter d’autre régions cérébrales.

 Atteinte possible de régions pourtant à distance de la lésion (e.g. atteinte ipsi- ou contro-
lésionnelles)
 Intérêt des techniques d’imagerie fonctionnelle : diagnostic et la localisation (comme
dans le cas de la maladie d’Alzheimer par exemple).

 Permet aussi de prédire la récupération des patients en visualisant l’activation de régions


cérébrales annexes lors de certaines tâches comme des tâches langagière chez des
patients ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC).
C. Du localisationnisme au connexionnisme :

 Le connexionnisme (développé vers la fin des années 80) tente de mettre en évidence les
relations entre le fonctionnement cérébral et le fonctionnement cognitif grâce à des réseaux
formés d’unités appelées « neurones formels »et connectées au sein desquelles les
activations se propagent.
 Dans le cadre du connexionnisme, l’information n’est pas localisée précisément mais elle est
répartie dans son ensemble. Les réseaux sont également dotés de « capacité
d’apprentissage » (Hebb, 1949).

D. Le connexionnisme :

 Les propriétés dynamiques des réseaux interactifs et dotés de capacités d’apprentissage


permettent notamment une flexibilité du comportement observé.
 Les rééducations proposées pour les patients devraient s’appuyer sur les théories
connexionnistes vie les études sur l’apprentissage humain (Plaut, 1996).

 Le chercheur connexionniste doit spécifier les détails fonctionnels du réseau et le degré


d’activation afin de simuler un comportement observable normal.

 Dans cette approche connexionniste, des perturbations peuvent également être simulées
dans le système afin de tester les effets des lésions cérébrales.
 Les connexionnistes réalisent des analogies de structure entre les réseaux connexionnistes et
le cerveau humain.

 Néanmoins, dans le cerveau de l’homme, un neurone est connecté à 5000 autres neurones,
tandis que « les unités » des modèles connexionnistes sont moins nombreuses dans les
réseaux.
 L’activité simulée par les modèles connexionnistes est en effet plus limitée que celle du
cerveau de l’homme.

 Victorri (2008) met en évidence que les modèles permettent de mieux comprendre le
fonctionnement, les mécanismes d’apprentissage.
 Vise à vérifier la validité des raisonnements conduisant à l’observation expérimentale des
comportements humains normaux ou pathologiques.
 Et à mettre en place des hypothèses théoriques sur l'architecture de la cognition
humaine.
Exemple de la reconnaissance des visages

 Le modèle de Bruce et Young (1986) dans le cadre de la prosopagnosie ne prend pas en


compte l’existence d’une dissociation entre la perturbation de la reconnaissance explicite des
visages familiers et la préservation de la reconnaissance implicite.

 De Haan (1992) ajoute un système de prise de conscience et fait l’hypothèse d’une


déconnexion entre traitement des visages et prise de conscience.

 Farah (1993), connexionniste montre qu’un réseau entraîné à reconnaitre 40 individus


réapprend alors plus rapidement les associations préalablement formées.

E. Du connexionnisme à la neuropsychologie fonctionnelle :

 La neuropsychologie fonctionnelle s’est grandement développée dans les années 1990.

Son principal objectif est la mise en relation d’un comportement (ou d’une activité cognitive) et
d’une activité cérébrale.
F. La neuropsychologie fonctionnelle :

 Le fonctionnement du cerveau se mesure grâce : à des indices électriques, magnétiques ou


physico-chimiques.
 Cette approche « intégrée » a permis de concilier une modélisation cognitives et des
explorations dynamiques du cerveau de l’homme.
 L’imagerie fonctionnelle permet de visualiser les structures cérébrales impliquées dans des
tâches cognitives.
 Dans cette approches, les corrélations ne sont plus seulement anatomo-cliniques mais
s’ajoute également l’activité fonctionnelle cérébrale.

 Lors du diagnostic des pathologies neurodégénératives aux stades précoces, l’imagerie est un
outil précieux et complémentaire aux investigations dont le bilan neuropsychologique.
 Les recherches concertants les pathologies sont en retour importante pour élaborer des
modèles du fonctionnement cognitif et cérébral.
 Les recherches concernant les pathologies sont en retour importante pour élaborer des
modèles du fonctionnement cognitif et cérébral.

 Il existe différentes techniques : l’électroencéphalographie, la tomographie par émission de


positrons, la magnétoencéphalographie, l’imagerie par résonnance magnétique…

 Approche du cerveau en réseaux interconnectés


Cours 4 Neuropsychologie cognitive et/ou clinique

A. La neuropsychologie cognitive

 A pris ses racines dans les années 1960 en Angleterre, puis dans de nombreux autres pays
dont la France
 Il s’agit d’identifier et de caractériser des modules et des opérations de traitement de l’esprit
selon une certaine architecture.
 Cela rejoint la psychologie cognitive. L’objectif de la psychologie cognitive est l’élaboration
de modèles de traitement de l’information chez les individus sains normaux.

 La neuropsychologie cognitive quant à elle étudie les patients avec des lésions cérébrales
selon certains paradigmes.
 L’objectif de la neuropsychologie cognitive est de développer des modèles théoriques sans se
baser sur les notions de structure et de fonctionnement cérébral.
 D’un point de vue recherche, la neuropsychologie cognitive est centrée sur le traitement de
l’information et l’application de modèles théoriques cognitivistes.

 Les troubles cognitifs observés chez les patients avec lésions cérébrales sont une source
d’interférence pour tester et/ou compléter les modèles théoriques.
 Les premières études concernent la mémoire et le langage, puis les études suivantes se sont
étendues aux autres fonctions cognitives.
 Les auteurs s’appuient sur des études de cas uniques et d’analyse profonde d’une
perturbation d’un patient.
 Se trouve dans une approche fondamentale (i.e. de recherche théorique).
 Des indicateurs sur l’architecture et le fonctionnement du cerveau en tant que système
cognitif chez l’individu normal sont utilisés.

 La neuropsychologie cognitive s’intéresse aux syndromes cognitifs, aux dissociations simples


et doubles.
 Les perturbations cognitives observées sont interprétées selon des modèles cognitifs. Les
modèles rendent compte des connexions dans le système cognitif de traitement de
l’information.

 La neuropsychologie cognitive s’appuie sur plusieurs postulats :


o Le principe de modularité :
 Une fonction cognitive se décompose en sous-systèmes ayant une
autonomie fonctionnelle
o Le principe de transparence :
 Les performances observées chez un patient cérébro-lésés sont la résultante
d’un traitement normal « amputé » d’un ou plusieurs modules.
o Le principe de fractionnement :
 Le concept de dissociation ; une lésion peut entraîner une perturbation d’un
module unique ; le patient est un révélateur du fonctionnement et de
l’architecture cognitive.
 La neuropsychologie cognitive s’appuie sur la démarche suivante :
o S’appuie sur un modèle de traitement de l’information
o Recherche la lésion cérébrale ayant causé le(s) trouble(s)
o S’appuie sur une méthode précise :
 Comparaison des performances selon différentes modalités (par exemple
dans le cadre d’une trouble du langage : comparaison des performances
dans des tâches diverses : dénomination, répétition, lecture, écriture)
 Comparaison selon différentes variables : fréquence, imagerie, régularité
orthographique

 A fait évoluer la rééducation en proposant une démarche plus rationnelle cherchant à


comprendre les perturbations d’un patient au regard des théories.

 La neuropsychologie cognitive présente aussi quelques limites :


o Chaque patient cérébro-lésé présente une organisation cérébrale singulière et une
capacité de réorganisation cérébrale après lésion particulière
 Pas toujours dans le sens des hypothèses théoriques
o Les dissociations doubles sont rares
o Les études de cas uniques sont fragiles pour élaborer des modèles théoriques
globaux
 Intérêt de corroborer les résultats avec l’imagerie cérébrale
o Nécessité de prendre en compte les aspects neurobiologiques cérébraux
o Utilisation des techniques d’imagerie cérébrale

 La neuropsychologie cognitive et le développement des techniques d’imagerie cérébrale


mettent en avant une approche du fonctionnement cérébral en réseau.

 A contribué à mieux décrire certaines pathologies comme les pathologies


neurodégénératives (par exemple la maladie d’Alzheimer)
 A contribué ainsi à une prise de conscience sur le problème de santé publique causé par les
pathologies neurodégénératives
 Analyse très fine par les neuropsychologues (progression des critères de diagnostic,
psychopathologie).
 A contribué à mieux comprendre les pathologies développementales (e.g. les dyslexies)

 Des modélisations propres à l’enfance sont établies au cours des quelques dernières années
(et non plus uniquement en se basant sur des modèles de l’adulte)

 A mieux comprendre également les pathologies psychiatriques (e.g. la dépression, la


schizophrénie, l’autisme)
 Exploration de la cognition sociale ces dernières années.

 La neuropsychologie cognitive est par conséquent une approche contribuant à


l’approfondissement des syndromes cognitifs observés dans le cadre des pathologies.
 A entraîné une évolution des pratiques cliniques des neuropsychologues dans le champs de
l’évaluation et de la rééducation des patients.
 La recherche en neuropsychologie cognitive permet d’améliorer notre compréhension des
fonctions cognitives chez l’individu normal.
 Un déficit sur une composante pure est le reflet de la nature de cette composante.
 Certains effets sont difficiles à mettre en évidence car de nombreux facteurs peuvent
influencer un comportement.
 L’étude des troubles permet de déterminer comment les modules sont organisés.

B. La neuropsychologie clinique

 La neuropsychologie clinique a pour objectif de proposer une évaluation clinique et une prise
en charge des patients avec une lésion cérébrale ou des déficits neurocognitifs
 Une lésion cérébrale peut perturber de façon durable certaines capacités utiles et
indispensables dans les activités de vie quotidienne.

 Exemple n°1 :
o Présentation clinique :

Monsieur O. est un homme d’affaire, droitier qui a fait un AVC associé à une paralysie de la jambe et
du bras gauches. Il se plaint de ne plus voir les soignants à côté de lui à sa gauche. Après 4 semaines,
les mouvements de Monsieur O. ont commencé à s’améliorer.

o Observations comportementales :

Quand sa nourriture arrive, il oublie de manger son potage qui se trouve à sa gauche de son plateau.

Robertson et Halligan (1999)


 Exemple n°2 :

Monsieur B. ne présente pas de plainte cognitive spécifique. Sur questionnement , il évoque


présenter quelques oublis récemment. Monsieur B. peut présenter un discours désinhibé et parle de
son manque d’alcool. Des membres de l’équipe constatent ses propos parfois déplacés. Monsieur B.
aimerait reprendre se vie comme auparavant, avant l’hospitalisation, mais ne sait pas comment cela
va être possible, des soucis administratifs et financiers l’encombrent et sont pris en charge par ses
enfants actuellement.

 La neuropsychologie cherche à établir un profil fonctionnel des déficits cognitifs observés


 Il cherche à déterminer les domaines de l’activité cognitive perturbés et ceux qui sont
préservés.
 L’évaluation vise à quantifier les déficits cognitifs grâce à des tests standardisés et spécifiques
pour suivre l’évolution des troubles chez le patient.

 L’objectif est d’établir un profil cognitif : force et faiblesses

 De quantifier les déficits : évaluation du handicap cognitif

 Orientation scolaire et professionnelle, adaptation de l’environnement, du


domicile par des aides
 Elaboration d’axes de rééducation spécifiques et adaptés
 Utilisation de tests standardisés et spécifiques

C. Rappel sur les fonctions cognitives

 La perception :

Capacités de reconnaissance et d’identification sensorielles


Orientation dans l’espace et dans le temps

 L’attention :

Processus de sélection d’un stimulus externe (image, son, odeur) ou interne (pensée) et de maintien
de ce stimulus à la conscience

Plusieurs degrés d’intensité (alerte, vigilance, attention soutenue) et de sélectivité (attention


sélective : traiter une seule source d’information ; attention divisée : répartir son attention entre
plusieurs tâches).

 La mémoire :

Capacité à enregistrer et à retrouver des informations.

Fonctionne par système : mémoire à court terme, mémoire de travail, mémoire à long terme
(épisodique/sémantique).

 Les fonctions exécutives :

Regroupent plusieurs compétences :

Organiser, planifier, juger, faire preuve d’abstraction, faire preuve de flexibilité, savoir inhiber des
actions, raisonner, faire preuve de créativité

 La cognition sociale :

Capacité à comprendre les autres, à identifier les émotions et à interpréter correctement son
environnement

 Le langage :

Capacité à communiquer à l’oral et à l’écrit


Activités d’expression et de réception
Mécanisme de compréhension
Comporte plusieurs composants : phonologie, vocabulaire, morphosyntaxe

 Les praxies :
Actions motrices coordonnées vers un but (e.g. utiliser des objets de la vie quotidienne comme une
brosse à cheveux)
Dépend de programmes complexes appris.
Utilisation de tests standardisés et spécifiques lors du bilan neuropsychologique
Cours 5 : Neuropsychologie tout au long de la vie (1) : Chez l’enfant et l’adolescent

A. La neuropsychologie développementale

 Etude de la pathologie des fonctions cognitives que ces perturbations soient acquises suite à
une lésion cérébrale ou qu’elles apparaissent au cours du développement
 Etude de la pathologie des fonctions cognitives que ces perturbations soient acquises suite à
une lésion cérébrale (après une période de développement normal) ou qu’elle apparaissent
au cours du développement (pas de cause apparente)

 Le matériel lésionnel n’est pas similaire à celui chez l’adulte :


o Lésions focales assez rares
o Causes des lésions parfois peu précises

 Les trajectoires développementales :


o Les enfants rencontrent des changements au cours de leurs développement
o Les changements développementaux sont peu pris en compte dans le cadre des
troubles développementaux
o Peut être en lien avec l’influence de la neuropsychologie chez l’adulte
o Prendre en considération le développement cortical
o Interconnexions fortes entre les réseaux cérébraux
o Spécialisation et localisation progressive
o Difficile de considérer une situation instantanément
o Stagnation/ Retard/ Régression ?
o Par rapport à la norme
 Réaliser des évaluations répétées dans le temps

 Les théories de l’apprentissage :

o Nativisme : le cerveau présente des capacités innées dès l’enfance


o Béhaviorisme : « La psychologie, telle que la conçoit le béhavioriste, est une branche
parfaitement objective des sciences de la nature. Elle a pour objectif théorique la
prédiction et le contrôle du comportement. Le béhavioriste, dans sa recherche sur le
comportement , n’admet pas de ligne de démarcation entre l’homme et l’animal. »
(Watson, 1913)
o Néoconstructivisme : se construire une représentation de la réalité,
« reconceptualiser » les connaissances au regard des expériences vécues au cours du
temps.
 Comment expliquer un développement atypique ?
o Déficit spécifique = Déficit plus général !?
o Evaluer les forces et les faiblesses de l’enfant

 Plasticité cérébrale :
o « processus continu permettant des modifications à moyen et long terme de
l’organisation synaptique pour une meilleure efficacité des réseaux neuronaux »
(Dinomais, Marret & Vuillerot, 2017)
o Présente tout au long de la vie, plus grande chez l’enfants que l’adulte
 Réorganisation des réseaux cérébraux
 Récupération des fonctions cognitives
o Exemple dans le cas d’un AVC : réorganisation cérébrale massive observée

B. Les troubles neurodéveloppementaux

 Troubles neurodéveloppementaux = pathologies ou syndromes souvent génétiques et


présents dès la petite enfance
 Caractérisés par une altération du développement cognitif
 Cette altération va aussi se retrouver au moment de l’âge adulte
 Exemples : dyslexie, dysphasie, dyspraxie, trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité,
trouble envahissant du développement
 Hypothèse : dysfonctionnement lors du développement cérébral précoce
 La trajectoire développementale est-elle typique ou atypique ?
o Observer le délai d’apparition du déficit observé
o Comparer à la norme attendue par rapport à l’âge
o Prendre en compte la maturation des fonctions cognitives
o Considérer la présence de changements dans la vie quotidienne et dans l’entourage

C. Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (selon le Mini-DSM-5, APA, 2015)

 Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité qui interfère avec le fonctionnement


ou le développement, caractérisé par (1) et/ou (2)
1- Inattention : Six ou plus de six des symptômes suivants persistent depuis au moins 6
moins :
a. Ne parvient pas à prêter attention aux détails, fait des fautes
d’étourderie dans les devoirs
b. A du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
c. Semble ne pas écouter quand on lui parle personnellement
d. Ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener ses devoirs
scolaires
e. A du mal à organiser ses activités
f. Evite les tâches nécessitant un effort soutenu
g. Perd les objets nécessaires à ses activités
h. Se laisse distraire
i. A des oublies fréquents dans le quotidien
2- Hyperactivité et impulsivité : six ou plus de six des symptômes suivants depuis au
moins 6 mois :
a. Remue les mains et les pieds
b. Se lève en classe
c. Court et grimpe
d. Incapable de se tenir tranquille dans les jeux
e. Laisse échapper la réponse
f. A du mal à attendre son tour

 Exemple de A.
o A. est scolarisé en CE1, l’enseignante évoque de faibles résultats scolaire, sauf en
poésie et en anglais. Elle parle aussi de son manque d’attention et d’implication dans
le travail. Le comportement de A. en classe peut être gênant pour ses camarades car
A. est souvent agité. A. peut travailler environ 25minutes sans pause selon sa
maman. Il lui arrive de faire des crises de colère face à ses erreurs lorsqu’il fait ses
devoirs avec sa maman à la maison. Sa maman arrive à le calmer grâce à des
musiques relaxantes.
o L’efficience cognitive
o Le langage :
 A. comprend les consignes, son expression verbale est satisfaisante. L’accès
au lexique à partir d’un critère sémantique (animaux  : 14 mots en 1 minute)
et phonémique (lettre M  : 6 mots en 1 minute) est satisfaisant également. A.
est en mesure de donner la définition de mots concrets comme par exemple
«  un cambrioleur  » mais ne sait pas définir les mots abstraits comme le mot
«  merveilleux  ».
o La vitesse de traitement :
 La vitesse lors de la copie du texte de BHK est inférieur à la moyenne (21
mots en 5 minutes)
o Les fonctions visuo-spatiales et le graphisme :
 La copie de la figure de Rey est réalisée de proche en proche, sans visualiser
la figure dans sa globalité, l’organisation des éléments entre eux n’est pas
respectée.
o Les fonctions mnésiques :
 Les capacités à retenir à court terme les informations sont correctes par
rapport à l’âge de A. (4 éléments retenus). En revanche, la manipulation des
informations est plus difficile (2 éléments). A. est capable de rappeler une
histoire dans sa globalité mais pas les détails.
o L’attention et les fonctions exécutives :
 Erreurs d’omission à des tâches de détection de cibles auditives. Lorsque les
tâches sont plus complexes, les erreurs sont plus importantes avec des
difficultés d’inhibition de la réponse automatique.
Cours 6 : Neuropsychologie tout au long de la vie (2) : chez l’adulte jeune et âgé

 Adulte jeune : à partir de 18 ans


 Adulte âgé : à partir de 60 (Dujardin & Lemaire, 2008)
 Diversité du rythme du vieillissement
 Durée de vie maximale : 122 ans : Jeanne Calment

A. Le développement physique

 Changements sensoriels : vue, ouïe, goût, odorat, toucher


 Changements cérébraux : plasticité synaptique, nombre de neurones, sommeil paradoxal,
satiété : en diminution
 Ralentissement psychomoteur
 Sommeil et alimentation perturbée
 Pertes d’équilibre et risques de chutes

B. Le développement cognitif

Changement cognitifs :
- Attention sélective : en baisse
- Mémoire à court terme : en baisse
- Sagesse

C. La santé

 Espérance de vie a augmenté


 Liée aux habitudes de vie, à l’exercice physique et cognitif, au soutien social ressenti,
sentiment de contrôle, à l’hérédité
 L’exercice physique et/ou cognitif : aussi associé au maintien des fonctions cognitives avec
l’avancée en âge

D. Exemples de troubles fréquents chez l’adulte jeune et âgé : les troubles de la perception de
l’espace :
a. Le cas de l’héminégligence ou la négligence spatiale unilatérale (NSU)

 Incapacité de rendre compte, de répondre, ou de s’orienter vers des stimulations présentées


du côté opposé à la lésion cérébrale (Heilman, 1993).

 NSU gauche la plus fréquente (85% des cas)


 Suite à une lésion pariétale droite
 A cause d’un AVC ischémique ou hémorragique

b. NSU gauche
 Observations au chevet du patient :
- Ignorance de la partie gauche du corps et de l’espace
- Déviation de la tête et du regard à droite
- Marche altérée : NSU souvent associée à une hémiparésie
- Oublie de manger la partie gauche de l’assiette
 Tests neuropsychologiques
o Test de barrages de cloches (Gauthier, 1989)
 Omission de toutes les cloches à gauche (16 cloches entourées à droite)
o Test de l’horloge (Ben, Geren, 2002)
 Omission de toute la partie gauche de l’horloge

 Nécessité de proposer une prise en charge en rééducation neuropsychologique pour les


patients héminégligents

E. Exemples de maladies apparaissant tout particulièrement avec l’avancée en âge  : Les


maladies neurodégénératives :
a. Exemple de la maladie d’Alzheimer

 Le premier cas :
o Augusta D. (51 ans)
o Découverte de « plaques séniles »à l’examen microscopique du cerveau

 Atteinte neurologique :
o Dégénérescence des neurones de l’hippocampe
o Atrophie massive corticale
o Lésions liées à une protéine : la protéine TAU

 Les critères de diagnostics selon le DSM-5 en version française (APA, 2015) :


- Une maladie d’Alzheimer est diagnostiquée si l’un des événements suivants est
présent :
1. Mutation génétique responsable de la maladie d’Alzheimer
2. Les trois critères :
a. Déclin de la mémoire et de l’apprentissage et d’au moins un autre
domaine cognitif
b. Déclin constant, progressif et graduel
c. Pas d’étiologies mixtes (pas d’autres maladies neurodégénératives
ou cérébrovasculaires)
 Troubles cognitifs observés concernant…
- …la mémoire épisodique
- …les capacités d’apprentissage
- …l’orientation temporo spatiale
- …le langage
- …les gnosies syndrome aphaso/apraxo/agnosique
- …les praxies gestuelles et visuo-constructives
- …les fonctions exécutives

 Dans la forme classique l’ordre d’apparition des troubles cognitifs :


- Les troubles de la mémoire épisodique sont au premier plan
- Suivis des autre troubles cognitifs cités précédemment
- Les troubles des fonctions exécutives apparaissent plus tardivement

 Performances observées lors des tests neuropsychologiques :


o MMSE (GRECO, 2008) : score de 11/30
o Test de l’horloge (Lam, 1998) : score de 6/10 (à la limite de la norme)
o RL/RI-16 (Van der Linden, 2004) : score obtenus déficitaires
o Figure de Rey en Copie (Meyers, 1995) : score de 33/36
o Figure de Rey en Mémoire (Meyers, 1995) : échec et arrêt du test
o Trail Making Test Partie B (Tombaugh, 2004) : 3’42 ; 3 erreurs de flexibilité

 Troubles psychologiques et comportementaux observés :


- Apathie : repli, perte d’intérêt, perte de motivation
- Dépression : tristesse, pleurs, désespoir, perte d’estime de soi, anxiété, culpabilité
- Conduites agressives :opposition, agression verbale
- Agitation psychomotrice : déambulation, fugues, agitation, gestes stéréotypés,
habillage ou déshabillage
- Eléments relatifs à une psychose : hallucination, idées délirantes, troubles de
l’identification

 Au cours de l’avancée de la maladie :


 Facteurs de risque et de protection :
- Hypertension artérielle, cholestérol, diabète, obésité
- Dépression

 Hypothèse de la réserve cognitive : maintien des fonctions cognitives grâce aux activités
cognitives
 Proposer une prise en charge en stimulation cognitive dès le début de la maladie et en
amont

 Prise en charge :
o Pas de traitement médicamenteux pour guérir ou soigner la maladie
o Traiter les troubles psychologiques et comportementaux
o Maintien du lien social et familial
o Dépister les signes d’épuisement de l’entourage
Cours 7 : Méthodologie en neuropsychologie : dissociations, études de cas ou de groupes,
imageries cérébrales

A. Les dissociations de symptômes


 La dissociation : un patient est « mauvais » à une tâche et bon à une autre tâche
 Permet de distinguer deux types de processus sous-jacents aux deux types de tâches

 Néanmoins, un patient peut être moins bon à une tâche car celle-ci est plus difficiles que
l’autre tâche (elle requiert des ressources plus importantes)
 Difficile de mettre en évidence les processus sous-jacents
 Recherche de dissociations doubles

- La dissociation double : Une dissociation chez un patient et son inverse chez un autre
- Le patient 1 a une bonne performance à la tâche A et une mauvaise performance à la
tâche B
- Le patient 2 a une bonne performance à la tâche B et une mauvaise performance à la
tâche A.
 La méthode des dissociations doubles comporte elle aussi des difficultés en termes de
méthodologies. Les dissociations ne sont pas toujours franches telles que sur le graphique
précédent. D’autres « facteurs » peuvent intervenir tels que le délai d’apparition du déficit
par rapport à la date de l’évaluation, l’étendue de la lésion cérébrale.
 D’autre part, il s’avère nécessaire de comparer les performances des patients avec la réussite
des participants sains « contrôle ». Pour Shallice (1988) dans le cas de la réussite d’un patient
à une tâche, il est nécessaire de prendre en considération le niveau de réussite à cette tâche
chez les contrôles (leur degré de réussite doit être semblable).

B. Les études de cas « uniques » :

 Apportent une analyse précise des performances d’un patient unique


 Participent à une meilleure compréhension des déficits observés
 Ont permis de modifier les théories existantes

 «  l’agnosie correspond à un trouble de la reconnaissance visuelle des objets consécutivement


à une atteinte cérébrale. A partir des premières descriptions de patients agnosiques, Lissauer
(1890) a décrit deux grandes catégories d’agnosie  : les agnosie aperceptives (…) et les
agnosies associatives (…). La mise en relation des modèles cognitifs de la reconnaissance
visuelle (…) a permis de décrire de façon plus précise les différentes étapes intervenant dans
la reconnaissance des objets. Ce va-et-vient entre le fonctionnement normal a permis de
mieux caractériser les différents troubles de la reconnaissance des objets (…) mais aussi de
développer de nouvelles perspectives théoriques.  » (Boucart, 1996 cité par Jambaqué &
Auclair, 2008)

 Néanmoins… impliquent des difficultés liées à cette méthode


o Les études de cas « uniques » et les difficultés associées :
 Difficultés à généraliser ou non les données
 Hypothèses sur le fonctionnement cognitif global normal peut être erronée
sur la base de l’analyse des données d’un unique patient
 Du fait de la nécessité de prendre en compte les caractéristiques individuelles, les
stratégies de compensation possiblement mises en place

C. Les études de groupe :

 Meilleure généralisation possible des données d’un point de vue statistique


 Analyse moins détaillée des déficits observés
 Objectif : comparer les performances d’un groupe de patients à un groupe contrôle
 L’effet à tester doit être indépendant des caractéristiques nécessaires pour constituer le
groupe : comparaison des performances selon le côté de la lésion cérébrale (dans une
approche anatomo-clinique) : exemple patients héminégligents gauches souffrant d’une
lésion droite vs patients non héminégligents souffrant d’une lésion droite

 Ecueils :
o Groupes souvent hétérogènes
- Hétérogénéité en termes de caractéristiques des lésions cérébrales
- Hétérogénéité en termes de caractéristiques socio-culturelles (origine culturelle
différente, niveau d’études)

 Autres écueils :
o Mêmes types de résultats possibles mais pour des raisons différentes
o Différences parfois masquées ou nivelées : exemple les cas non classiques ou
atypiques
 Comparaison entre les groupes souvent difficile, bonnes conditions contrôles nécessaires
 Perspectives : réaliser dans un premier temps une étude de groupe puis plusieurs études
de cas « multiples » : comparer les performances chez des patients avec des déficits
proches et expliquer les différences possibles entre les différents cas

D. Les techniques d’imagerie cérébrale :

 Scanner cérébral ou tomodensitométrie (TDM) cérébral : examen radiologique qui réalise


des images en coupes cérébrales en général en 2 dimensions (2D), un anneau de rayons X
tourne autour de la tête
 Permet de reconstituer le cerveau en image et de visualiser des anomalies cérébrales
 Technique rapide, mais moins performante que l’imagerie par résonnance magnétique
(IRM)
 Utile pour aider au diagnostic médical ou pour vérifier une hypothèse diagnostique
neuropsychologique (exemple : AVC, crises d’épilepsie, traumatisme cranio-cérébral,
tumeur)

 Imagerie par résonnance magnétique (IRM) cérébrale : examen permettant d’obtenir des
coupes en 2 ou 3D du cerveau, et d’apporter des informations plus précises sur des lésions
non visibles au scanner cérébral.
 Cet examen utilise un champ magnétique et des ondes radio. La machine est composée
d’un tunnel contenant un aimant. Le patient entre à l’intérieur dans un lit d’examen.
 Grande précision pour les lésions non visibles au scanner
 Utile dans le cadre d’anomalies des vaisseaux sanguins du cerveau, de tumeurs
cérébrales par exemple

 Tomographie par émission de positrons (TEP) cérébrale ou PET Scan cérébral : permet de
créer des images en général en 3D du métabolisme cérébral, grâce à un produit faiblement
radioactif injecté dans le corps
 Permet d’analyser l’activité métabolique du cerveau (processus de transformation de la
matière et de l’énergie tout au long de la vie d’un organe comme le cerveau)
 Utile dans le cadre des diagnostics médicaux de certaines maladies neurodégénératives

 Scintigraphie cérébrale : permet d’étudier le débit sanguin corrélé au repos à la


consommation de glucose, donne une indication sur l’activité neuronale
 Utile dans le cadre des diagnostics différentiels pour chercher à différencier deux types
de pathologies neurodégénérative (la maladie d’Alzheimer et une autre pathologie telle
que la démence à corps de Lewy)

 Electroencéphalographie (EEG) cérébrale : mesure l’activité électrique du cerveau par des


électrodes sur le cuir chevelu
 Apporte une grande précision temporelle millisecondes par millisecondes sur la
dynamique de l’activité cérébrale
Cours 8 : Méthodologie en neuropsychologie : le bilan neuropsychologique 

A. Entretien clinique

 Anamnèse (histoire de la maladie et des troubles, contexte d’apparition)


 Repérage des symptômes, nature et origine de la plainte
- Conscience des troubles ?
- Retentissement dans les activités de vie quotidienne
 Travail, école, conduite automobile
- Niveau antérieur ?
- Etat anxio-dépressif ?
- Trouble de la personnalité ?
 Etat thymique
- Rôle de l’accompagnant (époux, parent)
 S’adresser en premier lieu au patient (tests réaliser avec le patient seul)

 Informer le patient sur l’évaluation neuropsychologique :


o But
o Contenu
o Durée
o Pauses ?
o Modalités de retour sur les performances ?
 Conditions de réalisation de l’évaluation neuropsychologique
o Niveau de vigilance
o Connaissance de la langue
o Compréhension des consignes
o Motivation
o Pas sous l’effet de l’alcool ou une autre drogue

 Evaluation neuropsychologique : étude des conséquences cognitives, comportementales et


émotionnelles des atteintes cérébrales au moyen de tests
o Ne peut être dissocié de l’examen neurologique réalisé par le médecin
o Recueillir les résultats des imageries cérébrales
o Vérification de la sensorialité : vue, audition
o Prendre en compte le fonctionnement antérieur du patient
o Interprétation et intégration des données de l’évaluation
 Objectif(s) :
 Comprendre le fonctionnement actuel du patient
 Proposer des hypothèses diagnostiques
 Proposer des pistes d’accompagnement (aides au domicile, aides à l’école)
 Proposer une prise en charge neuropsychologique (stimulation cognitives,
rééducation cognitive)

B. Principales étapes de l’évaluation neuropsychologique

1. Evaluation de la latéralité, du niveau socio-culturel


2. Evaluation de la mémoire
o Episodique
o Autobiographique sémantique
o Sémantique politique
o A court terme et de travail
3. Evaluation de l’attention
4. Evaluation des fonctions exécutives et des capacités de jugement
5. Evaluation du langage
6. Evaluation des gnosies (reconnaissance des objets)
7. Evaluation des praxies visuo constructives et gestuelles

C. Batteries générales et tests spécifiques

 Batteries générales : WAIS chez l’adulte jeune et âgé, WISC chez l’enfant et l’adolescent
 Tests spécifiques évaluant : la mémoire, l’attention, les fonctions exécutives, le langage, les
praxies, la cognition sociale
o Test de mémoire épisodique : RL-RI/ 16 (Van der Linden, 2004)
o Test de flexibilité mentale : Trail Making Test Partie B (Tombaugh, 2004)
o Test de la figure de ray (Meyers, 1995)

 Analyse quantitative des performances obtenues à l’évaluation neuropsychologique


 Analyse qualitative des performances
- Types de stratégies, types d’erreurs,
- Comportements, réactions, propos,
- Anxiété, confiance en soi, estime de
soi,
- Rapport aux événements vécus
antérieurs,
- Affinité ou aisance dans certaines
modalités (visuelle, verbales)

D. Attitude (positionnement, comportement) du psychologue spécialisé en


neuropsychologie :

 Empathie envers le patient, son entourage


 Respect de la personne
 Prise en compte de l’anxiété du patient
 Evaluation ajustée à chaque patient

E. Résultats du bilan neuropsychologique :


Résultats issus de l’entretien clinique + de l’évaluation neuropsychologique

 Capacités altérées ?
 Capacité préservées ?
 Lien ou non avec l’état anxio-dépressif ?
 Hypothèses diagnostiques ?
 Prise en charge ?
Cours 9 : Méthodologie en neuropsychologie : remédiation neuropsychologique

A. Suite au bilan neuropsychologique :

 Force
 Faiblesse
 Remédiation neuropsychologique= Prise en charge proposée pour améliorer le
fonctionnement cognitif, comportemental, et émotionnel
 En entrainant les fonctions déficitaires ou en acquérant de nouvelles stratégies de
« compensation » (en compensant les difficultés et en se basant sur les fonctions
préservées restantes)
 Patient au cœur des préoccupations de soin, en renforçant son autodétermination
(Franck, 2020)

B. Types de remédiation : différents objectifs

 Remédiation neuropsychologique : plusieurs objectifs


 Objectifs :
1) Entrainement : travailler sur les fonctions cognitives, comportementales, voire
émotionnelles
- Par exemple lors des difficultés attentionnelles, d’inhibition, d’impulsivité dans le cas
d’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité

2) Rééducation : retour à un fonctionnement antérieur à l’atteinte cérébrale, retour à une


autonomie dans les activités de vie quotidienne
- Par exemple lors de la rééducation de l’héminégligence (cf. la définition dans les
cours précédents), suite à un accident vasculaire cérébrale

3) Stimulation: maintien des capacités, afin d’éviter une dégradation plus importante de celle-ci
- Par exemple lors de la stimulation de la mémoire épisodique chez un patient
présentant une maladie neurodégénérative de type Alzheimer
4) Réhabilitation : amélioration des habilités sociales pour s’intégrer plus aisément dans la
société
- Par exemple chez un patient avec un trouble schizophrénique, ou un trouble
bipolaire

C. Entrainement

 Entrainement neuropsychologique : travailler sur les fonctions cognitives,


comportementales, voire émotionnelles : exemple du trouble déficitaire de l’attention avec
ou sans hyperactivité
o Exercices papiers-crayons
o Exercices informatisés sous forme de jeux

D. Rééducation

 Rééducation neuropsychologique après une lésion cérébrale de type accident vasculaire


cérébrale droit : exemple de la rééducation de l’héminégligence gauche :
o Exercices papiers-crayons : entraîner à orienter l’attention vers l’espace gauche grâce
à des exercices sur papiers
o Exercices informatisés : logiciels informatiques
o Réalité virtuelle :permet de plonger un patient dans un environnement artificiel créé
numériquement avec ou sans casque

E. Stimulation

 Stimulation neuropsychologique suite à une hypothèse diagnostique d’une maladie


neurodégénérative (la maladie d’Alzheimer) : exemple de la stimulation de la mémoire
épisodique
o Exercices papiers-crayons :
 en modalité verbale : lecture d’un texte, le mémoriser, le rappeler oralement
ou grâce à un texte à trous
 en modalité visuelle : visualisation d’images, les retrouver parmi plusieurs
autres
 reviviscence d’événements vécus personnellement : se rappeler des
événements grâce à certaines questions contextualisées dans le temps et
l’espace : « quelle est la date de votre dernier rendez-vous chez le coiffeur »,
« combien de convives étiez-vous lors de votre dernier repas de Noël »,
« évoquez vos souvenirs de dernières vacances »
o Exercices informatisés : logiciels 

F. Réhabilitation
 Réhabilitation neuropsychologique suite à un trouble mental (schizophrénie par exemple) :
exemple de la réhabilitation grâce à des exercices de cognition social :
o Exercices informatisés : programmes comme GAIA (thérapie individuelle des troubles
de la reconnaissance des émotions faciales) : émotions que pourrait ressentir le
personnage en mise en situation

G. En conclusion

 Créativité du neuropsychologue
 Adaptation au patient
 Objectif du patient en rapport avec le bilan neuropsychologique
 Motivation du patient
 Sentiment de progression
 Renforcement positif
Cours 10 : Rôle du psychologue spécialisé en neuropsychologie

A. Formation

 Master de neuropsychologie
 Obtention du titre de Psychologue

B. Enseignement

 Théoriques :
o Psychologie cognitive : processus cognitifs, modèles théoriques des fonctions
cognitives (de la mémoire, des fonction exécutives, …), paradigmes expérimentaux
o Neurosciences : neuroanatomie, bases cérébrales du comportement, maturation
cérébrale, techniques d’imagerie médicale
o Psychologie clinique et psychopathologie : écoute du patient et de sa souffrance,
évaluation de son état anxio-dépressif, connaissance des troubles
psychopathologiques (troubles schizophréniques, trouble bipolaires,…)
o Psychologie du développement et gérontologie : développement des processus
cognitifs en fonction de l’âge et ses déficiences, vieillissement normal et
pathologique (maladies neurodégénératives comme Alzheimer), remédiations
neuropsychologiques dans le domaine de la santé ou de l’éducation

 Cliniques :
o Pathologies cérébrales (accident vasculaire cérébral, maladie d’Alzheimer,…)
o Syndromes neuropsychologiques (aphasie, agnosie, …)
o Identification des troubles neuropsychologiques (repérage des dysfonctionnements)
o Evaluation et prise en charge des patients (bilan neuropsychologique, suivi des
troubles neuropsychologique, soutien psychologique au patient et à l’entourage)
C. Formation en méthodologie

 Entretien clinique : anamnèse, état thymique (anxio-dépressif ou non)


 Bilan neuropsychologique : outils d’évaluation (tests, questionnaires)
 Techniques de remédiation neuropsychologique (exercices papiers-crayons, informatisés,
réalité virtuelle)
 Capacité relationnelle de soutien et d’accompagnement psychologique liés aux troubles
neuropsychologiques
 Respect du code de déontologie des psychologues : ensemble de règles et devoirs qui
traitent des missions du psychologue auxquels celui-ci se réfère pour le guider dans sa
pratique (secret professionnel, confidentialité, …)

D. Domaines d’activités

 Santé, éducation, social :


o Hôpital, clinique
o Maison de retraite
o Centre médico psychologique
o Centre médico psycho pédagogique
o Cabinet libéral

 Pathologies cérébrales (exemples : accidents vasculaires cérébraux, tumeurs)


 Pathologies de l’apprentissage (exemple : dyslexie)
 Pathologie génétiques (exemple : trisomie 21)
 Pathologies psychiatriques (exemples : schizophrénie, bipolarité)

E. Missions professionnelles

 Analyse quantitative et qualitative des performances obtenues au bilan neuropsychologique


 Observation
 Entretien
 Evaluation
 Choix des tests et questionnaires
 Importances de la relation empathique avec le patient
 Prise en compte du comportement et des ressentis émotionnels (anxiété, dépression, …)

F. Missions professionnelles : Objectifs diversifiés

 Evaluation à visée diagnostique


 Suivi des troubles
 Restitution
 Accompagnement (envers le patient et son entourage)
 Remédiation
 Vie institutionnelle (réunions d’équipe pluridisciplinaire)
 Formation continue et encadrement de stagiaires
 Recherche (participation à des séminaires, des congrès, collaboration à des articles
scientifiques)

Mission variées

G. Partenaires professionnels

 Médecin pédiatre
 Médecin gériatre
 Neurologue
 neurochirurgien
 médecin scolaire
 psychiatre
 orthophoniste : spécialiste des troubles du langage
 psychomotricien : spécialiste de l’organisation gestuelle et motrice
 ergothérapeute : spécialiste des aménagement dans le quotidien
 assistance sociale
 kinésithérapeute
 psychologue clinicien – psychopathologue : spécialiste des troubles psychopathologiques
(dépression, schizophrénies, troubles obsessionnels compulsifs) et des psychothérapies
 infirmières
 aides-soignants
 professeurs des écoles
 éducateurs

Travail pluridisciplinaire
Patient au cœur de la prise en charge

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