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(D2)
Pr Dr KOBA BORA
Année académique 2023-2024
PLAN DU COURS
I. Introduction
I. Informations générales
1. Enseignant
Coordonnées :
Email : kobora2001@yahoo.fr ; NsimireB@Unilu.ac.cd
Tél : +243 81 487 17 17
Disponibilité : Durant la demi heure précédant et suivant le cours
théorique, à la faculté de Médecine
2. Collaborateurs
II. Cours
Titre : Psychiatrie
Groupe cible : 600 étudiants
Niveau : Deuxième Doctorat
Langue d’enseignement : Français
Crédits : 4 crédits (60 heures) : 45 heures théorique sous forme de
cours magistral participatif et 15 heures des travaux pratiques
réalisés par les étudiants et sous la supervision des chefs de
travaux et assistants.
Sigle : Psy
Site : Faculté de Médecine/ Université de Lubumbashi /
République Démocratique du Congo
Semestre : Premier semestre
Année académique : 2023-2024
Période : sauf imprévu, du 12 Février au 13 Mars selon
l’horaire suivant :
Lundi : de 8h à 12 h
Mercredi : de 8h à 12h
20 heures de travaux personnel de l’étudiant (TPE) et en
groupe
Antidépresseurs
Anxiolytiques
Régulateurs de l’humeur
Approche cognitivo-comportementale, ….
Générale
Spécifiques
L’étudiant sera capable de
1. Reconnaitre un problème psychiatrique
2. Réaliser correctement une observation psychiatrique
(anamnèse et examen psychiatrique)
3. Déterminer les différents facteurs de risque et étiologiques
impliqués dans la survenue des affections psychiatriques
4. Formuler les diagnostics syndromique, éthiopathogénique
et nosologique des affections psychiatriques les plus
courantes dans notre milieu
5. Proposer des investigations paracliniques rationnelle
tenant compte des différentes éventualités étiologiques
6. Proposer des prescriptions médicales appropriées aux
situations psychiatriques étudiées
7. Connaître les principes qui guident la surveillance
optimale des patients avec affection psychiatrique recevant
des molécules à usage psychiatrique
V. Matériel d’apprentissage
VI. Evaluation
Ponctualité
Régularité
Assiduité
Silence dans l’auditoire
Téléphone sous mode vibreur
Pas de va et vient
Respect des consignes pour l’évaluation des connaissances.
INTRODUCTION GENERALE
6. Objectifs spécifiques
7. Méthodes d’apprentissage
Cela suppose évidement que l’on lise avec attention les supports
didactiques mis à la disposition de l’étudiant et qu’on suive avec attention
les cours mais aussi et surtout les exemples ou exposés sur les cas
cliniques.
2. Identification :
Identité précise et complète du patient :
3. Anamnèse :
Plaintes actuelles : soit par le patient lui-même soit par ses
accompagnants, les confronter à celles du malade, conscient ou non du
caractère morbide des troubles : plainte écran du névrosé
Histoire de la maladie actuelle : préciser le début de l’affection, la
modalité d’installation des symptômes, l’attitude prise face à ces
symptômes, leur évolution et enfin le motif justifiant la consultation
actuelle.
Antécédents :
o Personnels : biographie du patient : période anténatale, conception,
déroulement de la grossesse, accouchement, première enfance,
acquisitions psychomotrices, scolarité, traits de personnalité, casier
judiciaire, habitudes alimentaires et toxiques, fréquentations, statut
marital, religion, ethnie, ……
Pour les antécédents toxiques (consommation de substances
psychoactives, de drogues,…) : préciser le type de consommation, la
substance consommée, la quantité, la durée, les premières
motivations, l’état du patient pendant, en dehors et après les
consommations, tentatives d’arrêt,….
Rendement professionnel, ambiance de groupe, problèmes
interpersonnels, absentéisme,…..
Antécédents médicaux, neurologiques, gynécologiques,….
Antécédents psychiatrique : si oui, quand, à quel âge, quelles
manifestations, quelle durée, traitement reçu, durée, réponse au
traitement, poursuite ou arrêt, motif d’arrêt, période inter-critique,
Antécédent traumatique : physique et émotionnel
Autres antécédents personnels
o Antécédents familiaux et héréditaires : idem antécédents personnels
médicaux, psychiatriques et autres,….. possibilité de schizophrénie
dans 16% des cas de mariage des schizophrènes, de même pour les
psychoses maniaco-dépressives, voir l’atmosphère familiale, le
nombre d’accès, terrain d’hérédité familiale
Compléments d’anamnèse ou hétéro-anamnèse
Préciser tous les symptômes des plaintes, rechercher les autres symptômes
y afférents, scruter le comportement, les pensées et les sentiments du
patients durant les jours précédant la crise actuelle,….. Bref interview
avec le malade ou accompagnants permettant de faire préciser l’histoire de
la maladie actuelle, le début, les mesures prises, les points saillants du
vécu passé et présent du patient, son point de vue sur sa maladie s’il est
conscient de sa maladie, le degré d’insertion sociale.
4. Observation psychiatrique
A. La présentation du patient
1. Episode Maniaque
Période de début
Période d’état
- Manifestations psychomotrices :
Le malade est agité, change continuellement d’activités, écrit partout
(graphorrhée), il est hyperactif de jour comme de nuit.
Cette agitation se fait sous une forme d’activité de jeu (activité ludique). Il
fait les 100 pas, il touche à tout et va dans tous les sens. Il peut présenter
une hyper agitation avec passage à l’acte hétéro agressif imprévisible.
Troubles cognitifs
C. Jugement correct mais
D. Fuite des idées : on a des associations en assonances,
successions kaléidoscopiques du contenu de la pensée
E. Tachypsychie : accélération des processus mentaux
F. Aprosexie : entrave à la fixation de l’attention continue et
volontaire
G. Hypermnésie : surtout des faits anciens
V. Troubles somatiques
A. Insomnies rebelles
B. Résistance au froid et à la fatigue
C. Hyperthermie légère
D. Amaigrissement rapide qui contraste avec l’augmentation de
l’appétit et de la soif, le malade crache tout le temps
E. Tachycardie, hypotension relative, ECG normal
F. Boulimie
G. Appétit sexuel augmenté
H. Chez la femme aménorrhée ou troubles des règles
- Evolution
2 possibilités :
sédation progressive
arrêt brutal
Il faut craindre dans l’évolution, le virage vers un état dépressif qui peut
annoncer un suicide
pronostic
Bon
Dans le cours terme avec un bon traitement l’accès disparaît
En cas d’amélioration biophysique sans changement psychique, le
pronostic est réservé
formes symptomatiques
- Facteurs étiologiques
Eliminer avant tout l’organicité
L’hérédité
Le tempérament
La personnalité
Les facteurs psychosociaux, traumatiques psychoaffectifs
- Diagnostic
Habituellement facile
Dans les formes symptomatiques, faire tous les examens pour éliminer les
causes organiques.
Diagnostic différentiel
Traitement
0-4 5-9 10-14 16-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45*
Age (Years)
Trouble
Etats mixtes
Dépression majeure Psychotiques
Mélancolique
Complication
• Tentatives de suicide (25-50 %) et suicide ( 1 0 %)
• Alcoolisme et toxicomanie
• Complications médico-légales (dettes, conduites irresponsables, MEO)
• Dégradation psychosociale
• Induction d'états maniaques et de cycles rapides (antidépresseurs)
• Induction d'états dépressifs (antipsychotiques classiques)
Goodwin et al. M«nic-depressive Illness. Oxford: Oxford University Press. 1990: Nllsson. J Clin
Psychiatry 1999.60¡ Suppl 2| 85-8.
Angst et al. Int J Psychiatry in Clin Praet 1998:2:115-9
Un diagnostic qui reste difficile !
Thymorégulateurs Antidépresseurs
• Lithium TCAs, MAOIs.
• Acide valproique SSRIs, NARJs, SNRI.
• Lamotrigine ECT. . .
• Carbamazépine
Neuroleptiques/Antipsychotiques Benzodiazepines
• Atypiques (Risperidone, Olanzapine) e.g. clonazepam (rivotril)
• Neuroleptiques classiques (haloperidol) lorazepam (temesta. IM)
• Sélection du thymorégulateur
Risperdal (risperidone): co 1 et 2 mg
• Etat maniaque modéré: 2 à 4 mg/j en 2 prises
• Etat maniaque sévère: 4 à 12 mg/j en plusieurs prises
Zyprexa (zyprexa): co 5 et 10 mg
• Etat maniaque modéré: 5 à 10 mg/j en 2 prises
• Etat maniaque sévère: 10 à 20 mg/j en plusieurs prises
a. Définition
I. LA PERSONNALITE "NORMALE"
b. Classification et caractéristiques
1. PARANOIAQUE
Orgueil et surestimation de soi
Absence d’autocritique et la fausseté du jugement
Méfiance et susceptibilité
Difficultés d’adaptation sociale
2. SCHIZOIDE
Repli sur soi avec désintérêt pour le monde extérieur
Hypersensibilité
Négation des émotions et rationalisation
3. HYSTERIQUE
3.1. Histrionique
Théâtralisme
Labilité émotionnelle
Egocentrisme
Manque de capacité d’introspection
4. PSYCHOPATHE OU ANTISOCIALE
> Gestes suicidaires : patients avec multiples scarifications sur le bras
> Conduites délinquantes : acte hétéro agressif explosif sous l’emprise de
l’alcool, délits mineurs, escroqueries
7. PERSONNALITE NARCISSIQUE
> Sujet ambitieux
> Arriviste et méprisant
> Fragile, sensible à l’échec et à la rupture
8. PERSONALITE BORDELINE
Symptômes :
> Angoisse
> Tendances sexuelles polymorphes
> Episodes dépressifs majeurs
> Anhédonie
> Sentiment de vide et d’ennui
> Comportement d’allure psychopathique avec impulsivité
> Symptomatologie névrotique polymorphe : phobies sociales,…
9. PERSONNALITE EVITANTE
Hyperémotivité
Anxiété sociale
Sentiment d’infériorité
Hypersensibilité au rejet
Manque de confiance en soi
Paranoïaque
Psychothérapies individuelles
Médicaments utilisés dépendent de la symptomatologie que présente
le patient :
- Anxiolytiques
- Neuroleptiques
- Antidépresseurs
Schizoïde
Psychothérapie individuelle et en groupe pour améliorer leur
insertion sociale
Antidépresseurs ou neuroleptiques à faible dose :
- ORAP
- RISPERDAL
Histrionique
Psychothérapie directe par injonction (mais difficile à réaliser)
Cure psychanalytique chez le sujet jeune et intelligent
Eloigner l’individu de ses parents
Antidépresseur peut être nécessaire lors de décompensation
Personnalité passive dépendante
Psychothérapie individuelle avec une préférence pour les techniques
d’affirmation de soi
Antidépresseurs et anxiolytiques en cas de décompensation
dépressive et anxiété
Psychopathe ou antisociale
Neuroleptique
- Tercian
- Nozinian
- Neuleptil
- Fluanxol
Psychothérapie de soutien
Personnalité obsessionnelle (névrose obsessionnelle)
Psychothérapie de soutien : individuelle et familiale
Antidépresseurs
Anxiolytiques
Personnalité Narcissique
Psychothérapie individuelle d’inspiration psychanalytique
Antidépresseurs
Personnalité bordeline
Psychothérapie de soutien
Antidépresseurs
Nouveaux antipsycholiques :
- RISPERDAL
- ZYPREXA
- SOLIAN
Neuroleptique sédatif
- TERCIAN
- NOZINIAN
Thymoregulateur
- Lithium
Personnalité masochiste
Antidépresseurs
Personnalité évitante
Psychothérapie individuelle surtout cognitivo-comportementale
Antidépresseurs
Anxiolytiques
Personnalité schizotypique
Neuroleptique
Psychothérapie de soutien parfois une hospitalisation
CONCLUSION
Définition
C’est une psychose d’évolution progressive comprenant la dissociation de
la personnalité psychique.
Elle regroupe un ensemble des troubles :
Indifférence affective
Ambivalence des sentiments et des actes
Troubles du cours de la pensée
Idées délirantes vagues et mal systématisées
Ses formes cliniques sont :
L’hébéphrénie
L’hébéphrénocatatonie
Le délire paranoïde
La schizophrénie simple (borderline)
Ces formes s’individualisent selon les symptômes prédominants.
- La catatonie
- L’ambivalence des actes
- Le maniérisme.
Mode d’installation
La schizophrénie se déclare dans la première moitié de la vie.
Elle débute soit de manière lente et rapprochée, soit par des crises
successives, soit encore de manière aiguë par des mécanismes
psychologiques aigus ou des actes brutaux.
Traitement : difficile
Pronostic : sombre d’autant plus que la maladie commence tôt.
Facteurs étiopathogéniques
Facteurs organiques
Facteurs environnementaux
Facteurs socioculturels
Historique de la réflexion sur la schizophrénie
- Kraepelin va être le premier à isoler les signes de cette entité bizarre
qui a été une préoccupation depuis le début de l’humanité. En effet,
il va se baser sur deux critères : l’âge et l’état de la personne pour
appeler cette entité démence précoce, et va en décrire trois formes :
hébéphrénique
catatonique
paranoïde
Bleuler (Suisse) va continuer l’oeuvre de Kraepelin, il va se rendre
compte que ces jeunes gens n’ont pas de démence (aucune désorientation
temporospatiale et aucune perte de mémoire) mais plutôt une dissociation
de la personnalité psychique d’où le nom de schizophrénie. Il parlera
aussi de l’autisme.
Morel et Chaslin (France) vont révéler une discordance dans ce tableau.
Parmi les priorités de l’O.M.S. ; la schizophrénie est l’une des plus
importantes étant donné qu’elle est cosmopolite.
Actuellement beaucoup de recherches se font dans le sens ayant trait à l
épidémiologie la neurobiologie et neuropsycophysiologie des
schizophrénies
Etiologie : mal connue
Age : se fait vers l’âge précoce (15-18 ans), il existe aussi des formes
infantiles tels que l’autisme infantile. Cela va jusqu’à 35-40 ans.
Sexe : les deux sexes sont atteints.
Facteurs héréditaires : la schizophrénie est dix fois plus fréquente dans
les familles à maladie mentale.
Chez les parents si l’un est schizophrène, il y a 16% de chances que les
enfants le soient. Si les deux parents sont schizophrènes, on a une
fréquence de 50% chez les enfants.
Personnalité schizoïde de Kretschmer : personne pour qui le contact
avec autrui est superficiel et intérieur (rêveries, contemplations), il déploie
un égoïsme froid, son humeur oscillerait entre l’anxiété et apathie.
Ces personnes ont tendance à glisser plus facilement vers la schizophrénie
que les autres, cela avec la synergie des autres facteurs.
Facteurs du milieu : causes sociofamiliales qui peuvent être à la base du
déclenchement.
Exemples : une mère ambivalente, le malade a difficile à accepter la
réalité (stade de l’enfance), traumatisme affectif ou même physique.
L’HEBEPHRENIE
Apparaît chez le sujet jeune (à la fin de la puberté : 18 à 20 ans)
La délire est très peu apparent
La dissociation est très apparente
Circonstances de diagnostic
- perte de l’intérêt aux choses et de la vie
- tristesse, inquiétude
- préoccupations métaphysiques, pseudophilosophiques
- goût marqué pour les systèmes pseudoscientifiques et
paraphilosophiques
- troubles de comportement : actes pseudo-originaux, saugrenus,
impulsions brutales, psychoses aiguës qui semblent tourner mal.
Syndrome hébéphrénique
Troubles psychoaffectifs
- indifférence et désintérêt, perte du goût du travail, des études, de «
chaleur » envers toutes les personnes qui l’entourent, perte de l’élan
vital, de l’émotion, de l’enthousiasme.
- Ambivalence des sentiments : haine et amour pour la mère
particulièrement ;:
- Impression d’étrangeté : les visages sont grimaçants, terrifiants une
distorsion de l’ambiance, l’impression de ne pas être soi-même,
doute de soi- même, se demande qui il est, doute de son propre
visage (syndrome du miroir).
Troubles psychomoteurs
- Maniérisme : la personne semble « faire » du théâtre, souvent la
mimique n’est pas adaptée à la scène, rires immotivés, parfois des
crises de larmes alors qu’il n y a rien de triste
- Ambivalence des actes : discordance entre sentiments et réactions
- Troubles catatoniques : inertie motrice, conservation des attitudes
Troubles intellectuels
Désordre de la pensée : formulation, processus et contenu
- Formulation : difficulté de l’association des idées le malade les
associe par consonance, stagnation sur un thème donné : viscosité
mentale ou monoïdéisme
- Processus : discordance des idées, le malade est incapable de
dissocier l’aspect positif et négatif des idées ; les barrages : le
malade parle puis s’arrête brusquement.
- Contenu : idées délirantes et hallucinations. Ce sont des idées de
persécution, de grandeur, hypochondriaques, mystiques,
érotomaniaques, souvent le malade a des hallucinations auditives,
rarement visuelles et psychiques.
Autisme : l’individu se refugie dans un mode de vie sans contact avec
le réel. La mémoire est intacte, l’orientation temporo-saptiale est
conservée, mais avec le temps on a la perte de l’orientation du temps
chronologique.
Pronostic : sombre surtout si le maladie a commencé tôt.
Diagnostic différentiel
- réactions psychologiques
- états névrotiques : dans les états névrotiques : troubles de la série
névrotique dans l’enfance du malade.
- arriération mentale : pauvreté du langage, pensée très concrète, plus
de turbulence.
- Toubles adolescentaires
5. B. HEBEPHRENOCATATONIE
Atteint l’adulte jeune, un peu plus tard et peut aller jusqu’à 35 voire 40
ans.
Le trait majeur ici est la catatonie.
Le syndrome catatonique est fait de :
- stupeur catatonique : perte de l’expression mimique, gestuelle et
verbale ; rareté et automatisme des gestes.
- Négativisme : l fait le contraire de ce qu’on attend de lui
- Catalepsie : maintien des attitudes imposées, elle est motrice et
psychomotrice, échopraxie et écholalie, imite les gestes et paroles de
son alentour, il y a aussi des petits signes cataleptiques : fixité du
regard, stéréotypie motrice et verbale, oreiller psychique
-Agitation : 1) attitudes expressives non adéquate aux situations :
maniérisme, théâtralisme, grimaces saugrenues grotesque proches des
crises hystériques (patheticismus)
2) avec possibilité d’impulsion soudaine, agressive contre
l’entourage
- Troubles neurovégétatifs : hypersalivation, apparition des oedèmes.
- Les autres troubles de l’hébéphrénie sont présents.
Evolution
Sans traitement on va vers un syndrome déficitaire schizophrénique :
puérilisme, salade de mots, coprophagie, gâtisme urinaire et fécal ; c’est le
stade pseudo démentiel.
6. C. FORME PARANOIDE
Prédominance du délire paranoïde avec persistance relative de la
personnalité. Elle commence entre35-40 ans.
Le début est insidieux et progressif, commençant par des idées délirantes
de persécution, des idées de grandeur.
On note parfois des phases caractérielles au cours des quelles le malade a
des impulsion coléreuses.
Le début peut être aussi brutal avec l’expérience délirante primaire :
souvent sous forme d’automatisme mental : on agit sur la personne, on
répète sa pensée au dehors, on commente ses actes. Il y a des révélations
brusques des paroxysmes d’anxiété, d’onirisme sur agitation d’allure
maniaque. Parfois état pseudonevrotique d’allure psychasthénique,
manifestations hystériformes
Période d’état
L’individu est tantôt calme tantôt coléreux avec des tendances clastiques,
ceci sous tendu par le délire paranoïde avec mélange des thèmes sans
trame : idées de persécution, de grandeur, hypochondriaques, mystiques,
frappées du « sceau de la bizarrerie ».
Mécanisme du délire : hallucinations de tout genre : auditives (les voix),
cénesthésiques psychiques, olfactives.
Systématisation : faiblement systématise.
Réactions : moins sthénique que dans la paranoïa, lutte contre
l’hallucination (ex : coton dans les oreilles), idées délirantes souvent
exprimées à froid, malade passif, indifférent à son étrange délire. Parfois
agressivité brutale contre l’entourage.
On a une dissociation sur le plan affectif, moteur et intellectuel.
Troubles sexuels : aménorrhée assez fréquente chez la femme.
Troubles somatiques : amaigrissement profond, troubles du sommeil.
Evolution
En plus ou moins dix ans on aboutit à état de désagrégation psychique.
En cas de prise en charge, le malade garde son délire paranoïde mais celui-
ci se fait sous forme de poussées aigues se résorbant rarement avec une
guérison complète, plus fréquemment avec une guérison sociale.
5. AUTRES FORMES DE SCHIZOPHRENIE
Schizophrénie simple : exagération du caractère schizoïde de
Kretschmer, juste après la puberté avec des comportements excentriques,
de l’asthénie, tendance dépressive, cénesthopathies diffuses, apragmatisme
sexuel, conceptions erronées sur la philosophie de la vie.
Schizophrénie Borderline : comportement à la limite de la normale avec
de temps en temps des bouffées délirantes.
Paraclinique
- Exclure l’organicité : tumeur, chanvre (schizophrénie de Porot)
- Test de personnalité pour voir s’il n’y pas une structure psychotique
du point de vue de la personnalité (test de Rorschach)
Traitement :
Neuroleptiques :
- Désinhibiteurs : Dogmatil pour les hébéphrènes, allier au Nozinan
pour palier à l’angoisse de morcellement.
- Pour la forme paranoïde : Halopéridol (3X5mg/j) pour lutter contre
la désagrégation et Largactil (3X100 mg/j) en IM ou IV pour lutter
contre la dissociation.
- Neuroleptiques retard pour un traitement en ambulatoire : Haldol
Décanoas.
Psychothérapie de soutien : il faut mettre le malade devant la réalité,
faire une ergothérapie.
- Eviter toute cure psychanalytique
- Réinsertion sociale
Chapitre 4 TROUBLES DELIRANTS
a) Psychoses passionnelles
a.1. DELIRE EROTOMANIAQUE
Part de la ferme conviction d’être aimée par une personne d’un rang
éleveé qui à la suite pourrait épouser la malade.
Le délire érotomaniaque a trois phases :
Phase d’espoir
Phase de dépit
Phase de rancune
Ce délire a été plus observé chez les femmes, mais se rencontre dans les
deux sexes.
Phase d’espoir
Souvent le sujet a la « révélation » d’un amour fictif qu’à la personne pour
lui.
Thèmes dérivés :
La personne (l’homme) est malheureuse sans le sujet (femme malade)
La personne ne peut préserver son prestige social sans l’amour pour le
sujet
La personne est libre
Tout le monde approuve l’union
Le sujet dit qu’il y a contact par la conversation des pensées ou
indirectement.
Phase de doute et de dépit
Le doute sera la phase du pas vers le dépit, le sujet faits de démarches : il
écrit des lettres enflammées par exemple.
Phase de rancune
Peut aller jusqu’à la vengeance et au crime.
a. 2. DELIRE DE JALOUSIE
La jalousie amoureuse, c’est le « sentiment d’être frustré d’un bien qui se
retire de vous pour aller à autrui ». (M. Ey)
Le délire de jalousie est un délire passionnel portant sur l’infidélité du
partenaire et la présence virtuelle du rival. Il repose sur des bases
incertaines et futiles.
Cette jalousie se prolonge indépendamment de toute preuve et attitude
logique.
Le début est marqué par une idée fixe de jalousie. La notion de l’infidélité
est vécue comme possible, une situation peut être juste plausible : cela
entraînera la jalousie pathologique.
La période d’état : le délirant se sent être bafoué et ridiculisé. Il a la
conviction et le doute à la fois. C’est un délire interprétatif, les
interprétations peuvent être exogènes ou endogènes.
Evolution : le délirant devient persécuteur, paroxysme des réactions
jalouses avec frappe du partenaire.
Le délire de jalousie peut amener à un homicide ou à des mutilations du
partenaire. L’homme s’en prend souvent à sa partenaire. La femme s’en
prend à sa « rivale ».
Période d’état :
Période d’état : Persécution à mécanisme hallucinatoire
Délire systématisé
Evolution : : enkystement du délire avec conservation des facultés
intellectuelles parfois aboutissement à une désagrégation psychique après
phase de délire mégalomaniaque.
Diagnostic différentiel :
1. Etats délirants aigus (ex : bouffée délirante polymorphe)
2. Syndromes hallucinatoires neurologiques
3. Autres délires chroniques :
Délire paranoïaque
Délire paranoïde
Traitement : Hospitalisation
Neuroleptiques
4. Paraphrénies
Caractérisée par :
Un énorme délire juxtaposé à la réalité c'est-à-dire que le délirant garde
pendant longtemps la personnalité malgré son délire.
La grande fréquence des thèmes empruntés aux mythes infantiles (mythes
archaïques universels).
La prédominance du langage sur l’action : le malade fait appel au
symbolisme des mots, des couleurs, des nombres. Les thèmes sont
souvent cosmiques.
La longue persistance des fonctions intellectuelles et de l’affectivité.
Personnalité de fonds : narcissique, mythomaniaque, tendance plus ou
moins volontaire et consciente au mensonge et à la création des récits
imaginaires.
C’est la fixation à un stade infantile de la personnalité.
Kraeplin a décrit :
La paraphrénie expansive
La paraphrénie confabulante
La paraphrénie fantastique
Chapitre 5 TROUBLES ANXIEUX
Janet(1903):
Les principaux signes et symptômes décrits par les patients dans les
troubles anxieux se composent de signes physiques et de symptômes
psychologiques. La présence de signes physiques comme unique plainte
rend souvent le diagnostique différentiel difficile avec certaines affections
organiques.
Symptômes psychologiques
Sentiment d’appréhension
Difficultés de concentration
Hypervigilance
Insomnie
Baisse de libido
« boule dans la gorge »
Douleur épigastrique
La classification du DSM-IV : Troubles anxieux
• « Attaque de panique »
• Trouble panique sans agoraphobie
• Trouble panique avec agoraphobie
• Agoraphobie sans trouble panique
• Phobie spécifique
• Phobie sociale
• Trouble obsessionnel-compulsif
• Etat de stress post-traumatique
• Anxiété généralisée
• Etat de stress aigu
• Trouble anxieux induit (substance…)
• Trouble anxieux non spécifié
Une attaque de panique est une période bien délimitée marquée par
l’occurrence soudaine d’une appréhension intense, d’une peur ou d’une
terreur souvent associée à des sensations de catastrophe imminente.
Durant ces attaques sont présents des symptômes tels que des sensations
de « souffle coupé », des palpitations, des douleurs ou une gêne
thoracique, des sensation d’étranglement ou des impressions
d’étouffement et la peur de devenir « fou » ou de perdre contrôle de soi.
L’Agoraphobie est une anxiété liée à, ou un évitement d’endroits ou de
situations, d’où il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper ou dans
lesquels aucun secours ne serait disponible en cas d’attaque de panique ou
de symptômes à type de panique.
Le Trouble panique sans Agoraphobie est caractérisé par des Attaques
de panique recurrentes et inattendues à propos desquelles il existe une
inquiétude persistante. Le Trouble panique avec Agoraphobie est
caractérisé à la fois par des Attaques de panique récurrentes et inattendues
et par une Agoraphobie.
L’Agoraphobie sans antécédent de Trouble panique est caractérisée par
la présence d’une Agoraphobie et de symptômes de type panique sans
antécédent d’Attaques de panique inattendues.
La Phobie spécifique est caractérisée par une anxiété cliniquement
significative, provoquée par l’exposition à un objet ou une situation
spécifique redoutés, conduisant souvent à un comportement d’évitement.
La Phobie sociale est caractérisée par une anxiété cliniquement
significative provoquée par l’exposition à un certain type de situations
sociales ou de situations de performance, conduisant souvent à un
comportement d’évitement.
Le Trouble obsessionnel – compulsif est caractérisé par des obsessions
(entraînant une anxiété ou une souffrance marquée) et/ou par des
compulsions (qui servent à neutraliser l’anxiété).
L’Etat de stress post-traumatique est caractérisé par la reviviscence
d’un événement extrêmement traumatique, accompagné de symptômes
d’activation neurovégétative et par l’évitement des stimulus associés au
traumatisme.
L’Etat de stress aigu est caractérisé pas des symptômes similaires à ceux
de d’Etat de stress post-traumatique qui surviennent immédiatement dans
les suites d’un événement extrêmement traumatique.
L’anxiété généralisée (trouble) est caractérisée par un période d’au
moins six mois d’anxiété et des soucis persistants et excessifs.
Le Trouble anxieux dû à une affection médicale générale est
caractérisé par des symptômes anxieux au premier plan qui sont
considérés comme la conséquence physiologique directe d’une affection
médicale générale.
Le Trouble anxieux induit par une substance est caractérisé par des
symptômes anxieux au premier plan qui sont considérés comme la
conséquence physiologique directe de l’exposition à une substance
donnant lieu à abus, un médicament ou une substance toxique.
Le trouble anxieux non spécifié permet de coter des troubles avec
anxiété ou évitement phobique prononcés qui ne remplissent les critères
d’aucun des Troubles anxieux spécifiques définis dans ce chapitre (ou des
symptômes anxieux vis-à-vis desquels il existe des informations
inadéquates ou contradictoires).
« Névroses » et Troubles anxieux »
L’Attaque de Panique
+/- 10 min.
- attaques de panique 7 à 9 %
• Facteurs de risque
Répondeurs SSRI
TCA
Placebo
3 6 9 12 sem.
(d’après Lecrubier et al., 1997)
Efficacité comparable
Choix déterminé par les effets secondaires, la rapidité d’action, les attentes du
patient
Traitement à long terme
Eviter les BZDs, risques accoutumance, dépendance
TOC : Etilogie
Modèles Neurobiologiques
• Hypothèses neuropharmacologiques
• Réponse aux antidépresseurs sérotoninergiques
• Marqueurs périphériques de l'activité sérotoninergique
• Etudes d'agonistes/antagonistes sérotoninergiques
• Modèles impliquant différents neurotransmetteurs
• Hypothèses neuroanatomiques
• Imagerie cérébrale
• Hypothèses génétiques
• Angoisse de séparation
• Trouble anxieux généralisé (trouble d'hyperanxiété de l'enfance)
• Phobie sociale
Les répercussions de la psyché sur le soma et vice versa ont été affirmé
par un certain
nombre d’auteurs dont Hippocrate de l’antiquité. Par la suite elles ont été
souvent méconnues cédant le pas soit à des théories uniquement
spiritualistes (cas de l’Europe au Moyen Age et des cultures négro-
africaines notamment jusqu’à nos jours) soit au contraire à des vues
uniquement basées sur le seul soma.
Elles ont retrouvé aujourd’hui une faveur nouvelle et cela entre autres et
paradoxalement grâce à l’intérêt depuis +/- 50 ans porté aux pratiques et
aux sagesses pérenniales venues de l’orient et de quelques espaces
culturels africains et aux avancées technologiques actuelles dans le
domaine entre autres de la cybernétique et de l’intelligence artificielle.
Les travaux américains ont été conduits par des psychiatres imprégnés de
doctrine psychanalyste, qui ont abordé le problème psychosomatique d’un
point de vue essentiellement psychologique. Les corrélations entre
psychisme et fonctionnement viscéral, une fois démontrée, l’accent a été
mis sur l’analyse psychologique des troubles psychonévrotiques
responsables.
Dans ce groupe il faut écarter les dystonies neurovégétatives qui sont des
troubles du système neurovégétatif et toute manifestation somatique de
névroses qui est supposée être générée par des conflits intra psychique
inconscients.
6.1.1 ETIOLOGIE
Elle peut :
- Etre d’ordre psychoaffectif, il peut s’agir d’un traumatisme précis et
récent :
o Affectif : deuil
o Sentimental : abandon, divorce, …
o Moral : fautes lourdes
o Matériels : faillite, vol
o Nerveux : agression
o Physiques : blessures graves
- Etre favorisée par les conditions trépidantes de la vie moderne :
l’intensité excessive d’excitants sensoriels et notamment auditifs, le
surmenage chronique, physique et nerveux.
- Etre d’origine somatique
- Etre favorisée par un fond de tension psychologique permanent
6.1.4. PHYSIOPATHOLOGIE
1° Ecole américaine
a. La genèse émotionnelle
2° L’école russe
Ces processus ci-haut cités ne semblent pas éclairer entièrement le
problème de la psychosomatique car ces processus peuvent ressortir dans
certaines observations cliniques mais leur mécanisme local reste obscur et
non élucidé.
- le mécanisme d’adaptation
- le mécanisme d’épuisement
- enfin, le déclenchement de la maladie qui peut être ulcère gastrique,
HTA ou colite…
b. Le mécanisme de conversion
CORTEX CEREBRAL
ORGANES INTERNES
METABOLISME
A) allergie
3) Hypertension artérielle
1) La toux
Bien qu’elle sert à libérer les voies respiratoires de corps étrangers qui
visitent, elle sert à expulser des tendances ressenties comme étrangères et
dangereuses.
2) La dyspnée
4) Constipation et Diarrhée
1) Hyperthyroïdie
2) Diabète sucré
3) Obésité
F) Affections gynécologiques
1) Dysménorrhée
Elle trahit une vie sexuelle altérée, dans certains cas de la relation avec
trouble chez les jeunes filles, d’un traumatisme affectif chez les fiancées
ou les femmes abandonnées et chez les épouses qui ont honte des rapports
sexuels.
2) La stérilité fonctionnelle
G) Céphalées
C’est un symptôme qui touche presque tous les sujets atteints d’affections
psychiques.
H) Affections cutanées
La peau est un des organes les plus expressifs où affleurent nos émotions
qui peuvent provoquer la rougeur, la pâleur, la chair de poule, la sudation.
Dans les situations conflictuelles, les patients anxieux, irritables ou irrités,
se plaignent beaucoup plus fréquemment des démangeaisons ou des
sensations de brûlure cutanée.
1) Conflit
2) Incapacité à trouver une solution d’où refoulement
3) Evaluation de la tension psychique à la suite du refoulement
d’où :
4) Anxiété, dépression, attitude hostile
5) Conversion, régression
Tout compte fait, il faut d’abord écouter le patient afin qu’il puisse
formuler pour lui-même et pour le médecin l’objet de sa visite. Très
souvent le patient ne prend conscience de ses doutes et de ses résistances
qu’au cours de l’entretien quand il doit justifier l’entretien ou le conflit qui
le pousse à consulter. L’entretien doit d’emblée contenir une visée
thérapeutique.
Après que le malade ait décrit ses maux physiques, on lui demande quelle
en est à son avis la cause. Cette question étonne la plupart des patients.
C’est pourquoi elle a le pouvoir, comme tout effet de surprise, de
déclencher des émotions qui seraient restées cachées sans elle. Beaucoup
de patients admettent ou déclarent qu’elle relève du médecin.
Dés le départ, il est conseiller d’avoir le diagnostic de troubles
émotionnels présents à l’esprit et non y parvenir finalement par exclusion
successives. La meilleure méthode consiste à utiliser dés la première
rencontre, ses propres réactions affectives comme auxiliaires
diagnostiques et thérapeutiques dans l’appréciation de la situation
conflictuelle du patient. Le malade doit sentir qu’il peut se confier sans
avoir à redouter un jugement ou une condamnation.
Psychothérapie de soutien
Psychothérapie de groupe
Elle est utile chez les patients ayant de troubles physiques similaires par
exemple colopathie, patient en hémodialyse. Avec la permission du patient
on peut rencontrer sa famille, son conjoint, ses amis.
Psychothérapie comportementale
Pharmacothérapie
L’utilisation doit être limitée pour éviter d’induire une dépendance. Les
médicaments antipsychotiques sont indiqués en cas de psychose associée.
Les médicaments anxiolytiques peuvent diminuer l’anxiété nuisible lors
d’un état de stress aigu. Les antidépresseurs sont utilisés en cas de
dépression secondaire à une pathologie organique.
Conclusion
Une opposition extrême n’est non plus indiquée. Une totale objectivité
avec absence d’émotion entraîne une froideur et un rejet. Le médecin ne
doit être ni optimiste, ni pessimiste mais réaliste.
Pendant la crise le patient fait pour non seulement face au danger mais
aussi aux opportunités. Danger parce qu’il peut être affecté au point de
perdre tout enthousiasme, tout sens de la vie et d sombrer dans une
angoisse perpétuelle. Opportunités parce qu’en dessous du stress, ce
patient peut développer de mécanisme de contrôle et acquérir une maturité
émotionnelle qu’il ne possédait pas.
Chapitre 7 TROUBLES LIES A L’UTILISATION D’UNE
SUBSTANCE
Dépendance à une substance
Mode d’utilisation inadapté d’une substance conduisant à une altération
du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative,
caractérisé par la présence de trois (ou plus) des manifestations suivantes,
à un moment quelconque d’une période continue de 12 mois :
(1) Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
(a) Besoin de quantités notablement plus fortes de la
substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré
(b) Effet notablement diminué en cas d’utilisation continue
d’une même quantité de la substance
(2) Sevrage, caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations
suivantes :
(a) Syndrome de sevrage caractéristique de la substance (v.
les critères A et B des critères de Sevrage à une substance
spécifique)
(b) La même substance (ou une substance très proches) est
prise pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage
(3) La substance est souvent prise en quantité plus importante ou
pendant une période plus prolongée que prévu
(4) Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour
diminuer ou contrôler l’utilisation de la substance
(5) Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour
obtenir la substance (p.ex., consultation de nombreux médecins ou
déplacement sur de longues distances), à utiliser le produit (p.ex.,
fumer sans discontinuer), ou à récupérer de ses effets
(6) Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importants
sont réduites à cause de l’utilisation de la substance
(7) L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne
sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou
récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par la substance
(par exemple, poursuite de la prise de cocaïne bien que la personne
admette une dépression liée à la cocaïne, ou poursuite de la prise de
boissons alcoolisées bien que le sujet reconnaisse l’aggravation d’un
ulcère du fait de la consommation d’alcool)
1) Un espace de rencontre
C’est dire toutes les exigences qui doivent sous tendre cette relation
médecin-malade, qui pour le thérapeute tout au moins exige
essentiellement la sérénité, l’impartialité vraie c'est-à-dire l’écoute
participative et positive centrée sur l’objectif de guérison dans ce
processus parfois complexe de prise en charge.
Ce processus de prise en charge fera donc appel
Indications :
- Manie
- Délire paranoïaque
- Névroses d’angoisse
- Psychasthénie
- Névrose hystérique
- Névrose obsessionnelle
II.1. Psychopathes
Dans beaucoup de pays aujourd’hui, malgré les réserves de quelques
experts psychiatres,le traitement des psychopathes est exclusivement pénal
parce que d’aucuns pensent que le passage chez le psychiatre ne fait que
retarder l’étape ultime de l’incarcération. Ainsi donc la prise en charge de
ces psychopathes « ordinaires » pose deux grands problèmes :
- Cette prise en charge dicte la catégorisation des psychopathes
- Si la psychiatrie doit éviter de servir de police mentale, elle doit
aussi proposer quelque chose.
S’il faut réellement soigner les psychopathes, dans quelle direction va-t-on
orienter le traitement qui ne soit pas uniquement de servir les intérêts de la
société, mais d’aider le sujet à frayer un chemin à lui.
Certains auteurs ont pensé que certaines conduites psychopathiques
avaient une trajectoire à elles et se résorbaient toutes seules en fonction de
leur dynamique interne quoi qu’on s’imagine faire.
Hervé Benhata (Psychiatre, psychanalyste canadien) pense que
« psychologues, psychiatres, et criminologues semblent de plus en plus
convaincus de l’utilité de se concentrer sur les dimensions cognitives des
comportements antisociaux que de tenter de préciser les traits de
personnalité qu’on pourrait qualifier de psychopathes ».
INTRODUCTION
A plusieurs reprises dans ce cours, nous avons souligné l’importance de
considérer la vie psychique – et donc ses perturbations et leur prise en
charge – sous tous les aspects qui en sont aussi le soubassement : l’aspect
biologique, psychologique et socioenvirronnemental.
Cette vie psychique (d’emblée du reste psychosomatique !) se traduit
naturellement par des manifestations dont l’expression globale est le
comportement. En fait, le comportement est tout simplement la façon dont
l’individu est en interaction avec lui-même, avec les autres et avec le
monde. En fait aussi il existe une relation dialectique entre la vie intérieure
et le comportement, chacun agissant sur l’autre. Toute modification du
comportement retentit sur le contenu et la structuration de la vie intérieure.
Toute modification de cette dernière amène des changements de
comportement.
Ce comportement a ses motivations dont certaines sont purement
instinctives et d’autres sont conscientes et rationnelles c.-à-d. basées sur
les facultés cognitives. Autrement dit si au centre de ces motivations le
cœur même de ces motivations est le principe du plaisir (« éros »,
« libido », « reward system », « gratification », « soubassement
hédonique ») celui-ci est d’une part sous-tendu par la nécessité du
maintien et de l’accroissement de la vie en nous et de la survie mais aussi
aboutit à l’utilisation optimale de nos facultés cognitives pour gérer ce
plaisir de par et dans la transformation du « monde en nous » et/ou du
monde « hors nous » pour mieux nous l’approprier pour toujours plus de
création… Cette transformation dynamique passe donc toujours par un
apprentissage – formel et/ou informel, inconscient et/ou conscient… et cet
apprentissage est continu : l’homme est toujours « en projet ».
Historiquement l’étude du comportement et de sa gestion s’est basée dans
ses débuts sur une conception magico dogmatique ou les justifications du
comportement et les critères de normalité étaient considérés comme venus
des forces surnaturelles du dehors… Mais au fur et à mesure du
développement de la connaissance scientifique méthodique par l’homme
du monde hors de lui, la nécessité et la facilité d’une connaissance plus
scientifique du monde en lui (étude des profondeurs de l’inconscient) mais
aussi et parallèlement de ses propres facultés cognitives se sont accrus et
complétés d’où la percée relativement importante et prépondérante des
méthodes et des techniques d’inspiration cognitivo comportementale.
Celles-ci sont en effet le fruit et la résultante des écoles diverses issues des
théories des systèmes et de communication de la thérapie de famille, de la
psychologie sociale et cognitive mais aussi et surtout de la
psychophysiologie.
PRINCIPES DE DEPART
I. Style de thérapie
Informatif, didactique, interactif, coopératif, structuré, directif,
confrontatif.
II. Caractéristiques du point de vue calendrier
- Une à deux séances par semaine – espacer par la suite
- Nombre total : 15 à 20 séances
- Durée de chaque séance : 50 – 60 min approche cognitive
1 à 2 h exposition
- Travaux à domicile obligatoires
III. Structuration générale d’une séance
1. Discussion du cahier de bord
2. Planification commune de la séance
3. Discussion des tâches à domicile
4. Information et apprentissage des techniques d’intervention choisies
5. Préparation des tâches à faire à domicile
6. Résumé et feed back concernant le contenu de la séance
En principe cette approche doit être d’une durée brève.
PLAN COURS ............................................................................................. 1
I. INTRODUCTION GENERALE ......................................................... 10
2. Historique ............................................................................................ 13
3. Facteurs étiopathogéniques et subdivisions de la psychiatrie ......... 16
4. Intérêt et Importance de la Psychiatrie ............................................ 17
5. Objectif institutionnel ...................................................................... 18
6. Objectifs spécifiques ........................................................................ 18
7. Méthodes d’apprentissage................................................................ 18
II. PROPEDEUTIQUE PSYCHIATRIQUE ............................................ 20
1. Introduction : La démarche diagnostique .......................................... 20
2. Identification : .................................................................................... 20
Antécédents ............................................................................................. 21
Interview avec le malade ou accompagnants ......................................... 22
3. Observation psychiatrique ............................................................... 22
4. PATHOLOGIES PSYCHIATRIQUES ............................................... 34
Chapitre 3 . Troubles de l’humeur ............................................................. 34
3. Trouble Bipolaire ................................................................................. 44
Chapitre 2 . Troubles de la personnalité .................................................... 53
LES PERSONNALITES PATHOLOGIQUES OU PREDISPOSEES
.............................................................................................................. 53
6.1. INTRODUCTION, GENERALITES ET HISTORIQUE ............ 96
6.2. TYPES DE MALADIES PSYCHOSOMATIQUES ................. 101
6.3. PRISE EN CHARGE DES MALADIES
PSYCHOSOMATIQUES .................................................................. 105
I. GENERALITES : RENCONTRE MEDECIN – MALADE,
L’INTERVIEW PSYCHIATRIQUE.................................................... 116
II. PSYCHOTHERAPIES DANS LES PSYCHOSES, LES
NEVROSES, LES TROUBLES D’ADAPTATION SOCIALE ET DU
COMPORTEMENT GLOBAL. ........................................................... 119
PSYCHOTHERAPIES DANS LES PSYCHOSES ET NEVROSES
............................................................................................................ 120
PSYCHOTHERAPIE CHEZ LES INADAPTES SOCIAUX .......... 123
PSYCHOTHERAPIE COGNITIVO COMPORTEMENTALE ....... 124
III. PHARMACOTHERAPIE (Voir Complément) ...... Erreur ! Signet
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