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Psychiatrie

CHOUGUI AMINE

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LA SERIE NOIRE EN PSYCHIATRIE
COURS REORGANISÉS + QCM - CAS CLINIQUES- DOSSIERS CILINIQUES CLASSÉS PAR COURS

TABLE DES MATIÈRES

1. Urgences psychiatriques 5
2. Confusion mentale 14
3. BDA 21
4. Troubles délirants 26
5. Schizophrénie 35
6. Troubles bipolaires 56
7. Troubles dépressifs 71
8. Troubles anxieux & TOC 79
9. PTSD 94
10. Addictions 99
11. Troubles dissociatifs & somatoformes. 107
12. Troubles psy chez l'enfant l'adolescent 115
13. Troubles psy chez le sujet agé 124
14. Dysfonctions sexuelles 131
15. Troubles veille - sommeil 136
16. Therapeutique 149

RÉALISÉ PAR : CHOUGUI AMINE 3


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L’urgence en psychiatrie est une demande dont la réponse ne peut être différée, motivée : par le patient lui-même (exp : projet
ou idées actives de suicide), de son entourage (exp : agitation psychomotrice, propos d’homicide) ou du médecin.
Elle peut être définie comme le début rapide de troubles aigus et graves qui nécessite toujours d’établir un diagnostic immédiat
et de proposer une solution thérapeutique.
Globalement on peut distinguer trois cas de figure :
1. Les urgences psychiatriques pures → c’est le cas d’une décompensation aigue d’un trouble psychiatrique : épisode
dépressif, épisode maniaque, épisode psychotique.
2. Les urgences mixtes (médico-psychiatriques) : c’est le cas de :
▪ Une tentative de suicide :« phlébotomie, prise médicamenteuse, ingestion de produit caustique »
▪ Une intoxication éthylique
3. Les situations de crise ou de détresse psychosociale (les + fréquents d’urgences en médecine générale) : le tableau clinique
est fait d’expression émotionnelle intense, il peut être :
▪ Réactionnel (Deuil, pertes, chômage, problèmes financiers, professionnels, judiciaires…)
▪ Relationnel (rupture sentimentale, situation de conflit familial ou conjugal).

Devant toute urgence psychiatrique il faut éliminer une pathologie organique sous-jacente évoquée dans ces situations :
▪ Si présence d’un Syndrome confusionnel (obnubilation, désorientation temporo-spatiale, onirisme)
▪ Chez un patient sans d'antécédents psychiatriques
▪ Présentation d’un tableau psychiatrique atypique (atypicité clinique)
▪ Chez le sujet âgé
▪ Lorsque le patient est atteint d’une maladie somatique connue (diabète, hyperthyroïdie, épilepsie …etc)
▪ Association à des symptômes somatiques marqués (fièvre, AEG, amaigrissement, céphalées)

L’agitation se définit comme l’augmentation pathologique de l’activité motrice ; tous les degrés peuvent être observés de
l’agitation modérée à la fureur, sa durée est variable ; c’est l’expression motrice de l’excitation psychique, les
comportements se succèdent sans but ni résultat.

1) Attitude du médecin :
- C’est dans une ambiance sécurisante, sereine, et ferme que le médecin tentera d’instaurer une écoute, un dialogue
afin de permettre au patient de communiquer la nature de son désarroi.
- Si l’agitation est incoercible et dangereuse, l’immobilisation puis la contention doivent être rapides et suivies d’une
thérapeutique sédative par voie injectable, cela n’empêche pas de poursuivre le dialogue avec le patient.

2) L’examen psychiatrique : on précisera :


- Troubles de la conscience et de la vigilance (désorientation temporo-spatiale)
- Troubles de l’humeur : variant de l’exaltation maniaque à la dépressivité du mélancolique
- Existence d’un état délirant ou onirioïde (les hallucinations pouvant se manifester par des troubles du comportement)
- Le mode de relation vis-à-vis du médecin : le patient demande-t-il de l’aide ? est-il coopérant ? hostile ? agressif ?
revendicateur ? réticent ?

3) L’examen somatique : essentiel mm si difficile, peut être un moyen de contact apaisant pour le malade, il tachera :
- D’éliminer une cause organique
- D’apprécier le retentissement général de l’agitation
- D’effectuer un examen neurologique à la recherche de signes diffus ou de localisation.

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4) Interrogatoire de l’entourage :
Après avoir vu le patient et avoir recueilli les éléments symptomatiques, il est nécessaire de rencontrer les proches
(amis, famille) ou les intervenants (police, pompiers), on pourra ainsi s’enquérir du maximum de renseignements sur
son état avant l’agitation, ses antécédents psychiatriques ou médicaux, sur les circonstances d’apparition des
troubles…etc.

5) Examens complémentaires : à la recherche d’une cause organique ou toxique qui sont évoqués en 1er lieu :
➢ Bilan sanguin, ECG, glycémie, recherche de toxiques dans le sang ou les urines, alcoolémie, EEG, TDM.

6) Le diagnostic étiologique :

Affections douloureuses Affections générales Affections endocrino- Affections neurologiques


aigues métaboliques
▪ IDM ▪ Insuffisance cardiaque ▪ Hypoglycémie ▪ AVC
▪ Pancréatite aigue ▪ Insuffisance respiratoire ▪ Hypercalcémie ▪ HIC
▪ Syndrome douloureux ▪ Fièvre, septicémie ▪ Hyperthyroïdie ▪ Hématome sous-dural
abdominal ▪ Déshydratation ▪ Hémorragie méningée
▪ Fracture chez le sujet âgé ▪ Epilepsie (fureur
épileptique)

L’agitation peut se voir après intoxication ou sevrage d’une substance psychotrope.


- L’alcool : L’ivresse excito-motrice ou délirante est parfois violente et nécessitera une contention physique et une
thérapeutique sédative.
- Autres :
▪ Les benzodiazépines : peuvent être à la source d’états d’agitation furieuse avec agressivité, notamment quand
elles sont associées à la prise d’alcool, le sevrage brutal également.
▪ Les antidépresseurs : notamment les tricycliques, en cas de surdosage ou chez certaines personnes peuvent
entrainer un virage maniaque
▪ Corticoïdes
▪ LSD, amphétamines, crack, cocaïne
▪ Anti-tuberculeux

1. Confusion mentale : l’agitation du confus est souvent intense et désordonnée, à majoration nocturne, des signes
somatiques sont souvent associés
2. Trouble psychotique bref : L’agitation s’accompagne d’idées délirantes extériorisées, c’est l’adhésion du patient à
son délire qui explique les troubles du comportement et son agitation
3. L’agitation maniaque (euphorique et ludique) : L’humeur est exaltée, l’insomnie constante, qui ne fatigue pas le
patient. La fuite des idées, la logorrhée, les jeux de mots, la tenue extravagante permettent de poser le diagnostic
d’état maniaque.
4. L’agitation anxieuse du mélancolique (risque de raptus suicidaire)
5. Les états psychotiques chroniques :
▪ Les délires chroniques : paranoïaques persécutés
▪ Les schizophrénies : l’agitation du schizophrène comporte le risque de passages à l’acte impulsifs, de violence
auto ou hétéro agressive apparemment immotivée
6. L’agitation hystérique : sûrement une des plus fréquentes, se manifeste de manière théâtrale, bruyante résonnant
en harmonie avec l’attitude des spectateurs.
7. L’état démentiel : l’agitation peut être intense, souvent nocturne

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7) Conduite à tenir :
- L’attitude psychothérapique : rassurer, sécuriser, dédramatiser …
- Il est important de ne pas se précipiter sauf si nécessaire sur une chimiothérapie sédative avant de pouvoir apprécier
clairement la situation clinique.
- On isole le patient dans une pièce calme, pour lui parler doucement mais fermement, lui expliquer que les soignants
sont là pour l’aider
- La chimiothérapie :
▪ Neuroleptiques sédatifs : lévomépromazine
▪ Neuroleptiques incisifs : halopéridol, chlorpromazine
▪ Benzodiazépines : diazépam, clonazépam

Privilégier la prescription per os et on réservera la forme injectable aux cas de refus.


D’accompagner la prescription d’une explication au patient « nous allons vous donner un traitement qui va vous aider
à vous détendre »

Le suicide et la tentative de suicide représentent l’urgence et le risque majeur du domaine de la psychiatrie.


La définition de l'OMS de la tentative de suicide est : « un acte à issue non mortelle dans lequel un individu adopte
délibérément un comportement inhabituel qui, en l'absence d'intervention d'autres personnes, lui sera dommageable, ou
ingère une substance en quantité supérieure aux dosages thérapeutiques prescrits ou généralement admis, et qui vise à
causer des changements désirés par l'intermédiaire des conséquences physiques effectives ou attendues. »

1) Etiologies :
- Troubles de l’humeur : dépression, trouble bipolaire, trouble dépressif récurrent
- Schizophrénie
- Démence (début d’évolution)
- Trouble délirant
- Troubles liés à l’alcool ou autres substances psychoactives
- Troubles anxieux

2) Facteurs de risque / protecteur :

FDR primaires FDR secondaires FDR tertiaires Facteur protecteurs


▪ Troubles psychiatriques ▪ Pertes parentales ▪ Sexe masculin ▪ Sentiment de
▪ ATCD suicidaires précoces ▪ Fin d’adolescence responsabilité /famille
▪ Intention suicidaire, ▪ Isolement relationnel ▪ Période ▪ Crainte de
désespoir ▪ Chômage, prémenstruelle désapprobation sociale
▪ Impulsivité, agressivité déscolarisation ▪ Stratégies d’adaptation
▪ Alcool, drogues ▪ Dissociation, violence ▪ Peur de la mort
familiale ▪ Références morales et
▪ Evènements sévères ou religieuses
stressants

3) Prise en charge des suicidants :


- Après avoir accueilli le sujet dans un lieu où il sera protégé de lui-même, la dynamique globale de l’entretien consiste
à briser la fixation des pensées sur le suicide.
- Ne jamais banaliser l’acte. Créer un climat de confiance mutuelle, d’adhésion au traitement et de résolution de la
crise
- La prise en charge des suicidants aux urgences hospitalières s'effectue de manière pluridisciplinaire, elle est en
premier lieu somatique : Traitement en rapport avec le moyen utilisé pour la TS (lavage gastrique, charbon, antidotes
spécifiques (penser à appeler service toxicologie), évaluation hémodynamique et traitement chirurgical si
phlébotomie).
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- Demander un avis psychiatrique systématiquement lorsque le sujet est conscient.
- Evaluer cliniquement :
La dangerosité du scénario suicidaire : létalité du moyen et l’accès direct aux moyens.
Le risque de récidive :
1- évaluation du contexte clinique,
2- de l'intentionnalité suicidaire, :
Faible : pense au suicide, pas de scénario précis
Moyen : scénario envisagé, mais reporté
Élevé : planification claire, passage à l’acte prévu pour les jours à venir.
- Evaluation des facteurs de risque
- Prévention de récidive : limiter l'accès au moyen de suicide, prise en charge des suicidants, amélioration de la
connaissance épidémiologique, prise en charge des populations à risque, accompagnement des patients hospitalisés
et sortant d'une hospitalisation en psychiatrie, surtout dans un contexte de prise en charge d'une crise suicidaire.

En somme
▪ Prise en charge de l'entourage
▪ Ne jamais banaliser le passage à l’acte
▪ Nécessité sans délai d’une triple évaluation : Somatique, Psychologique, Socio-familiale
▪ Ecarter tout risque vital ou fonctionnel
▪ Rechercher une comorbidité somatique
▪ Se préoccuper avant tout de la sécurité du patient, prévenir le risque de récidive à court terme.
▪ Créer un climat de confiance mutuelle, d’adhésion au traitement et de résolution de la crise.

Le choc émotionnel, résulte d’un évènement traumatisant qui submerge la faculté que possède un individu à faire face aux
émotions qu’il ressent lorsque celui-ci survient.
Non pris en charge, il peut entrainer un traumatisme psychique. Celui-ci se caractérise par des symptômes qui perdurent
dans le temps. On ne peut expliquer pourquoi chez des personnes qui vivent le même événement, certaines développeront
des symptômes en lien avec cette notion de traumatisme psychique tandis que d’autres ne ressentiront aucun symptôme.
Il n’est pas possible de lister de façon exhaustive l’ensemble des manifestations cliniques d’un choc émotionnel. De plus,
ceux-ci peuvent apparaître immédiatement après l’évènement ou de façon différée. Les signes suivants sont toutefois
généralement observés à la suite d’un choc psychologique et doivent alerter l’entourage :
▪ Mutisme, Ou à l’inverse importante prise de parole,
▪ Catatonie, Ou à l’inverse hyperactivité,
▪ Etat de qui-vive (l’individu se comporte comme s’il était en danger),
▪ Pleurs notamment apparaissant sans lien avec la situation rencontrée,
▪ Refus d’évoquer l’évènement traumatique,
▪ Isolement…

Les interventions visent la consolidation et accélération de l’extinction de la mémoire de peur.


Une psychoéducation et des conseils immédiats pour la gestion de la détresse aiguë et des interventions telles que :
▪ Le soutien psychologique,
▪ La gestion du stress non spécifique,
▪ Les interventions familiales et la prise de décision centrée sur la famille.

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[ SN ] URGENCES PSYCHIATRIQUES
1 | QCM
Alger – P2 2022 D
1. Les critères De gravité de l'État, d'agitation sont.
A. Contact.Possible
B. Agressivité majeur.
C. Absence D'un vécu Délirant Et hallucinatoire intense.
D. Association des produits toxicomanogènes
E. Toutes ses propositions sont justes
A : 1+2+4. B : 1+2+5. C : 1+3+4. D : 1+3+5. E : 1+4+5.
Alger – P2 2022 C
2. Le contention Physique d'un malade agité est :
A. Sur prescription médicale
B. un acte médicat de premier recours
C. Un acte médical provisoire
D. Oblige une surveillance médicale strict régulière
E. Toutes ces réponses sont juste
3- Parmi ces propositions, lesquelles (laquelle) peuvent (peut) constituer une étiologie d'état ABCDE
d’agitation : (cochez la ou les réponses justes)
A. Bouffée délirante aigue
B. Hypoglycémie
C. Trouble ionique
D. Episode maniaque
E. Hématome sous-dural
4- L'hyperthyroïdie s'accompagne le plus souvent : (Cochez la réponse Juste) D
A. Une confusion mentale.
B. D'un ralentissement psychomoteur
C. D'une symptomatologie dépressive
D. D'une agitation et d'une exaltation
E. Aucune réponse n'est juste
5. Concernant les conduites suicidaires : (cochez la réponse fausse) A
A. Tous les suicides sont des symptômes d'affections psychiatriques
B. Dans les mélancolies, le suicide fait partie de leurs sémiologies
C. Peuvent se voir chez les patients schizophrènes lors de l'envahissement angoissant
D. Peuvent se voir au cours de certains troubles de la personnalité
E. Peuvent se voir chez certains épileptiques

6. le suicide : B
A. Le suicidé est le sujet qui a survécu à son geste
B. Le suicidé est le sujet dont le geste a été mortel
C. Le suicidant est le sujet qui risque de recourir au suicide
D. La tentative de suicide est la représentation mentale de l'agitation
E. L'idée suicidaire est l'ébauche de suicide

7. L'agitation est : BCDE


A. Une perturbation exagérée et souvent cohérente d'actes moteurs
B. Une urgence médicale
C. Une excitation psychique
D. Nécessite une hospitalisation
E. Souvent associée à une instabilité émotionnelle

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8. Le traitement des états d'agitation nécessite : ABCDE
A. une approche relationnelle
B. Une contention physique provisoire
C. Une écoute
D. Un traitement neuroleptique
E. Un traitement étiologique

9. Le suicidé : B
A. Le sujet qui survécu à son geste d’autodestruction
B. Le sujet dont le geste été mortel
C. Le sujet qui risque de recourir au suicide
D. Le sujet qui a fait tentative de suicide
E. Le sujet qui a débuté une tentative de suicide sans la finir

10. L'électrochoc : AB
A. Provoque une crise convulsive
B. Est indiqué dans les accès mélancoliques agités.
C. Est indiqué dans la schizophrénie récurrente.
D. Est une psychothérapie.
E. Permet une détente musculaire.

11- le suicidant : E
A. Le sujet qui présente des idées suicidaires
B. Le sujet dont le geste a été mortel
C. Le sujet qui risque de recourir au suicide
D. Le sujet qui a un plan suicidaire sans passage à l'acte
E. Le sujet qui à survécu à son geste d'autodestruction

12. La tentative de suicide : ABC


A. Est le reflet d'une souffrance psychique
B. Nécessite une prise en charge adéquate
C. Est un échec du geste suicidaire
D. Est la cause la plus fréquente d'urgence psychiatrique
E. Est deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes
13. Le risque suicidaire est : ADE
A. Plus élevé au cours de dépression mélancolique délirante qu'en l'absence de délire.
B. Plus fréquent à la fin de ia maladie dépressive.
C. Plus bas dans le groupe (dépression + hypomanie) que dans le groupe (dépression + manie
franche).
D. Plus élevé dans les états mixtes.
E. Dépend, des facteurs environnementaux et psychologiques, dans le cadre des dépressions
névrotiques.
14. Dans une agitation névrotique on donne : B
A. Loxapac injectable
B. Tranxéne gélule
C. Haldol injectable
D. Tegretol comprimé
E. Nozinan comprimé
15. En cas d'agitation névrotique on donne C
A. l'haldol injectable.
B. Du loxapac injectable.
C. Du valium injectable.
D. De l'Anafranil injectable.
E. Du nozinan injectable.

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16. L'agitation somatique se voit au cours : ACDE
A. De l'hypoglycémie.
B. De l'hypothyroïdie
C. De toxémie gravidique.
D. La maladie de Basedow.
E. Coma acido-cétosique.

17. Dans L'état suicidaire et les troubles mentaux dites « névrotiques, anxieux et autres » ABDE
A. Dans ce trouble la dépression est l’élément majeur dans le risque suicidaire.
B. Dans ce trouble, l’état suicidaire est généralement une conduite réactionnelle.
C. Dans ces trouble la personnalité ne joue pas de rôle dans la conduite suicidaire.
D. Dans ces troubles, l'élément « stress » est un facteurs aggravant.
E. Dans ces troubles, suicidaire nécessite de cerner tous les facteurs qui peuvent y concourir.

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- Selon Chaslin : La confusion mentale : « delirium » est une altération particulière de la conscience qui se trouve dans un
état intermédiaire entre la lucidité et le coma.
- Selon DSM 5 : le delirium est défini comme « Une perturbation de la conscience et une modification du comportement
cognitif qui s’installent en un temps court et tendent à avoir une évolution fluctuante au cours de la journée ».
- Il s'agit d'un état aigu transitoire, réversible, associant :
▪ Une obnubilation de la conscience
▪ Une désorientation spatiale et temporelle
▪ Un état de délire onirique
▪ Des troubles somatiques
- C’est un syndrome et non une maladie, fréquemment rencontré en médecine générale, souvent méconnu et sous
diagnostiqué.
- C’est « la plus médicale des affections psychiatriques ».
- C’est une urgence médicale et psychiatrique, à la fois diagnostique et thérapeutique, car peut mettre en jeu le pronostic
vital.

▪ Chez les sujets âgés se présentant dans les services d’urgences : 10-30 %.
▪ Au cours des hospitalisations : 14 à 24%.
▪ Chez personnes âgées en postopératoire : 15-53% / celles qui sont en soins intensifs : 70-87%.
▪ Chez les individus en fin de vie : 83%.
▪ La réversibilité : 50%.

a. : constatées par l’entourage : La confusion mentale est un syndrome


▪ Anxiété caractérisé, essentiellement, par une triade :
▪ Somnolence diurne ▪ Une altération cognitive (intellectuelle)
▪ Insomnie ▪ Un onirisme
▪ Hallucinations transitoires (surtout chez le sujet alcoolique) ▪ Un syndrome physique.
▪ Cauchemars
▪ Agitation
▪ Modifications de l’humeur et du caractère

i. Stade de Début
➢Souvent progressif en quelques jours : céphalées, troubles du sommeil, irritabilité, troubles de l'humeur.
➢ Parfois brutal : obnubilations, désorientation, accès d'onirisme entraînant des troubles du comportement.
ii. Phase d’Etat
1. Présentation du patient :
▪ Le faciès est hébété, figé, avec une mimique inadaptée.
▪ Le regard est hagard, flou, lointain : « ils ont des yeux et ils ne voient pas ».
▪ L'impression que le malade est absent, retranché de la réalité.
▪ Peut-être apathique, somnolent, répondant péniblement, lentement et maladroitement aux stimulations
▪ Obnubilation de la conscience variable, discours peu cohérent.

2. Troubles intellectuels :
▪ Trouble de l'attention
▪ Désorientation temporo-spatiale
▪ Trouble de la mémoire
▪ Trouble du jugement et de la critique,
▪ Propos décousus incohérents, comportements inappropriés

3. Délire onirique :
▪ Rencontré dans un cas sur deux environ, très variable selon les étiologies et selon la journée (soir, obscurité).
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▪ Le sujet est pris en masse dans un contexte émotionnel et affectif alimenté par des hallucinations visuelles
(zoopsies) auditives et tactiles, des illusions, des interprétations, centrées sur des thèmes de persécution ou
d’activités professionnelles.
4. Les signes somatiques :
▪ Déshydratation plus ou moins sévère
▪ Désordre neurovégétatif.
▪ Hyperthermie sans origine infectieuses
▪ Trouble du rythme respiratoire
▪ Hypotension artérielle
▪ Insomnie constante avec somnolence diurne.

5. Troubles neurologiques : céphalées, raideur de la nuque, modification réflexe.


6. Bilan paraclinique :
▪ Bilan biologique : ionogramme, urée, créat, glycémie, NFS…
▪ Si syndrome confusionnel persistant (PL, EEG, Scanner)

▪ Il est basé sur l'interrogatoire (début aigu), l'examen clinique et les examens complémentaires (urgents et
d’orientation).
▪ Trois éléments importants : la fluctuation des troubles, l'aggravation vespérale, et la perplexité anxieuse.

Critères diagnostiques DSM-V de l’Etat Confusionnel (delirium)


A. une Perturbation de l’attention (c'est-à-dire diminution de la capacité à diriger, focaliser, soutenir et déplacer l'attention) et
de la conscience (diminution de l’orientation dans l’environnement).
B. La perturbation s'installe en un temps court (habituellement quelques heures à quelque jours) ; représente un changement
par rapport à l’attention et à la conscience préalables, et tend à fluctuer en sévérité tout au long de la journée.
C. une autre perturbation cognitive (tel qu'un déficit de la mémoire, de l’orientation, du langage, des habiletés visuospatiales ou
de perception)
D. Les perturbations des critères A et C ne sont pas mieux expliqués par un trouble neurocognitif préexistant, stabilisé ou en
évolution et ne doivent pas survenir dans le contexte d’un niveau de vigilance très réduit, comme dans un coma.
E. Mise en évidence, d'après les antécédents, l'examen physique, ou les examens complémentaires que la perturbation est la
conséquence physiologique directe d’une autre affection médicale, d’une intoxication ou d’un sevrage d’une substance (c’est-à-
dire une drogue ou un médicament) ou d’une exposition à un produit toxique, ou est due à de multiples causes.

▪ Age avancé
▪ Privation de sommeil
▪ Maladie avancée
▪ Sur/sous stimulation sensorielle
▪ Atteinte cognitive antérieure
▪ Immobilisation
▪ Stress psychosocial
▪ Mauvais contrôle de la douleur
▪ Degré de co-morbidité
▪ Etat fébrile

Délirium hypoactif Délirium hyperactif Forme mixte


La forme la plus fréquente mais de moins Rare de meilleur pronostic : agitation, Alternance entre la phase
bon pronostic, souvent méconnue : apathie, labilité émotionnelle, hyperactivité, hypoactive et hyperactive
léthargie, peu d’interactivité, repli sur soi, hypervigilance, tachypsychie, troubles
des perceptions (hallucination, délire).
diminution de la vigilance, ralentissement
majeur, somnolence, stupeur, bradypsychie,
perplexité, lenteur de réponse aux
sollicitations, apragmatisme, troubles des
perceptions rares.

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▪ Alcoolisme : ivresse confusionnelle, delirium tremens, sevrage brutal, encéphalopathie de Wernicke-korsakoff.
▪ Médicaments : en particulier chez les sujets âgés et en cas d’intoxications volontaires. Les médicaments impliqués
sont les antidépresseurs tricycliques, les antiparkinsoniens, les neuroleptiques sédatifs, les benzodiazépines,
lithium, corticoïdes…
▪ Intoxication psychoactive : cannabis, solvant, hallucinogènes, amphétamines, barbituriques, opiacés.
▪ Intoxication professionnelle ou accidentelle : oxyde de carbone, plomb, arsenic.

▪ Hypoglycémie ou acido-cétosiques des diabétiques.


▪ Encéphalopathies métaboliques : hépatique.

Encéphalite, tumeur cérébrale, AVC, hypertension intracrânienne, contusion cérébrale, hématome extradural,
hématome sous dural, épilepsie.

Typhoïde, brucellose, syphilis, paludisme, sida, rickettsiose.

▪ Etats second hystériques


▪ Stupeur émotionnelle chez les victimes de catastrophes.
▪ Bouffés oniroides.

La confusion mentale est un syndrome neurocomportemental aigu exprimant une dysfonction globale aiguë des activités
supérieures, en opposition aux dysfonctions supérieures globales chroniques (démence) et aux dysfonctions aiguës
focalisées (aphasie, amnésie, apraxie).

▪ Comporte parfois une note confusionnelle surajoutée en particulier chez les sujets âgés : mais derrière l’inertie,
l’akinésie, le mutisme, un examen prolongé et répété découvre des capacités opérationnelles intactes, une
mémoire valable, une orientation satisfaisante et des thèmes mélancoliques d’incapacité, d’auto-accusation,
d’incurabilité.
▪ Les signes généraux se résument à l’asthénie et à l’anorexie, il n’y’a pas de fièvre.

▪ Surtout dans sa forme oniroide.


▪ Si les opérations intellectuelles sont parfois émoussées par l’exubérance d’un délire très actif, le malade est
présent au monde réel qu’il intègre extemporanément dans le délire.

La confusion peut inaugurer une démence, mais seule l’irréversibilité et la durée du tableau permettront de porter le
diagnostic.

Dont les paraphasies, exprimées à fort débit verbal, peuvent faire croire à un delirium. L’écoute attentive du patient
permet de reconnaître l’abondance des paraphasies (ex: quand on lui montre un verre il dit boire, soif..). La vigilance
est normale. Il y a également des troubles de la compréhension et de l’expression du langage parlé et écrit.

- Elle dépend de l’étiologie, fragilité du terrain (état somatique et psychique du sujet), durée de l'accès et précocité du
traitement. La survenue d’un delirium est en soi de mauvais pronostic, à moyen et longs termes.
- Les symptômes durent habituellement aussi longtemps que les facteurs causaux sont présents. L'évolution favorable
est la plus fréquente. La guérison est rapide, progressive en général, avec un parallélisme entre les signes physiques
et psychiques.
- Dans tous les cas, l’amélioration concomitante de l’état mental et physique est d’une grande valeur pronostique.
Parfois, après la disparition des troubles confusionnels, le patient peut rester sous l’influence de son expérience
onirique. Il est convaincu de la réalité de certaines scènes vécues au cours de la confusion : ce sont les idées fixes post
oniriques qui disparaissent généralement au bout de quelques jours.
- L'évolution mortelle est exceptionnelle actuellement grâce au traitement. Elle peut survenir par l'épuisement et les
désordres métaboliques sévères du fait de la gravité de l’étiologie.
- Le délire aigu, rare, est marqué par l’hyperazotémie nécessitant une réanimation d’urgence.

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Tout état confusionnel doit être hospitalisé.

a.
1. : ans une chambre calme, bien éclairée et sous surveillance infirmière jour et nuit.

2.
▪ Elle est dans la plupart des cas, réalisable par voie orale. De grandes quantités de liquides doivent être
apportées chaque jour sous divers formes (bouillon, eau, jus de fruits, tisanes).
▪ Il est cependant nécessaire d’avoir recours parfois à la sonde nasale ou à la perfusion intraveineuse.
▪ Dans tous les cas, il faut surveiller la réanimation sur les ionogrammes sanguins suffisamment rapprochés.

3. : on préconise les neuroleptiques surtout lorsqu’il existe une intense activité hallucinatoire. Le
traitement est entrepris par voie intramusculaire puis au bout de quelques jours par voie orale.

4. : à fortes doses (vitamines du groupe B et C).

5. Il est nécessaire de supprimer tous les autres médicaments, à l’exception de ceux qui sont indispensables.

▪ Lorsqu’il est possible.


▪ Il doit être entrepris le plus précocement possible car il conditionne le pronostic.
▪ Orientation éventuelle vers des services spécialisés : réanimation, infectiologie, neurochirurgie, etc ...

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[ SN ] CONFUSION MENTALE
1 | QCM
Alger – P3 2022 D
1. Parmi les propositions suivantes, quelles sont celles qui sont en En faveur de Diagnostic de
delirium.
A. Obnubilation.de la conscience.
B. Orientation spatiale et temporelle.
C. État de délire Onirique.
D. Mémoire intacte.
E. Trouble.somatique
A : 1+2. B : 2+4. C : 1+2+3. D : 1+3+5 E: 1+2+3+4.
Alger – P2 2022 D
2. Toutes ces propositions définissent le Syndrome.Confusionnel. Sauf une, laquelle ?
A. Etat aigu, transitoire, réversible.
B. Etat chronique irréversible.
C. Trouble de vigilance
D. A+C
E. B +C.
3. Quelles affirmations retenez-vous pour caractériser un syndrome confusionnel : ADE
A. L'onirisme peut y être retrouvé.
B. Les troubles de la mémoire sont constants.
C. L'étiologie la plus fréquente est d'origine organique.
D. Le syndrome confusionnel s'aggrave dans l'obscurité.
E. La désorientation temporo-spatiale est un symptôme évocateur

4. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont une cause possible d'un syndrome confusionnel : BD
(cochez la ou les réponses justes)
A. État dépressif
B. Déshydratation.
C. Accès d'angoisse.
D. Intoxication médicamenteuse.
A. E. Migraine.
5. Un patient de 70 ans consulte chez vous pour (oublis) d’apparition récente, vous évoquez les ABDE
diagnostics de : (cochez la ou les réponses justes)
A. Trouble neurocognitif
B. Trouble dépressif
C. Trouble de la personnalité
D. Syndrome confusionnel
E. Effet secondaire des benzodiazépines
6. La confusion mentale se caractérise. par : AE
A. l’onirisme
B. Des hallucinations olfactives et gustatives.
C. les themes du désir, qui sont d'ordre sexuel
D. Des symptômes de hypoglycémie
E. Désorientation, Temporo-spatiale.

7. L’association D'un délire d’une désorientation temporo-spatial évoque habituellement : CE


A. PHC
B. Schizophrénie
C. Confusion mentale ?
D. Bouffée délirante
E. Maladie d'Alzheimer

16
8. Parmi les étiologies de la confusion. CDE
A. Choc. Sentimental
B. Syndrome de cushing
C. Des solvant.volatiles.
D. Typhoïde
E. Encéphalopathie bactérienne

9. Traitement de la confusion ? AE
A. Ça dépend de l'étiologie en cause
B. Utilise.Levopepromazine + Halopéridol en première intention.
C. Utilise les antidépresseurs.
D. Se fie à l'hôpital psychiatrique.
E. On peut utiliser les antibiotiques.

10. La confusion mentale est. ABDE


A. Un dysfonctionnement global du système nerveux central ?
B. Souvent d'origine organique.
C. Caractérisée par une hypermnésie transitoire.
D. S'installe.Brutalement.
E. L'état général est souvent altérée.
11. Le traitement de la.confusion mentale est Basé sur. ACE
A. Hospitalisation en urgence.
B. La prise en charge En ambulatoire.
C. Surveillance rigoureuse.
D. Indiquer un contention .
E. Le traitement dépendra de l'idéologie.

12. Parmi les caractéristiques de Dilirium ABCE


A. Difficultés de concentration
B. Un trouble de la Conscience
C. Aggravation nocturne des symptômes
D. une dépression
E. Une incurie
13. De delirium tremens est un C
A. Delire cannabique
B. Delire due aux opiacés
C. Delire alcoolieque aigu
D. Delire paranoïaque
E. Delire paranoide

14. l’Etat confusionnel est caractérisée par. ACD


A. La baisse de la vigilance.
B. Jugement intact.
C. Trouble de langage.
D. Fausse reconnaissance ?
E. Deire paranoïaque.
15. Le delirium correspond : CDE
A. À un délire alcoolique.
B. à un. Thématique délirante
C. Aux États confusionnels.
D. A un syndrome neuroPsychiatriques aigu
E. Une altération de la conscience avec une modification de fonctionnement cognitif.

17
2 | CAS CLINIQUES
CC 01 :
Le11 juin 2018, la dernière semaine du mois de Ramadan, Mer F. 79 ans, sans antécédents particuliers, est ramené
par ses fils au service des urgences de Mostaganem pour : Instabilité psychomotrice, déambulations, propos
incohérents, insomnie nocturne et somnolence diurne, arrêt de toute l'alimentation Le tout évoluant depuis 48h.
Lors de l'examen, le patient est anxieux, terrifié par la vision de la foule qui l'entoure, s'adresse à vous en vous
confondant avec son fils, il vous demande de le laisser mourir ici à la Mecque »

1. Quel est le diagnostic que vous évoquez en priorité :(la réponse juste) D
A. Agoraphobie
B. Dépression
C. Schizophrénie
D. Confusion mentale
A. E. Démence
2. Après avoir vérifié sa glycémie, quel est l'autre examen complémentaire que vous demandez en C
urgence : (la réponse juste)
A. EEG
B. Marqueurs tumoraux
C. Ionogramme sanguin
D. Un bilan neuropsychologique
E. Echo-doppler des troncs supra-aortiques

3. Après réalisation du bilan d'exploration, quels vont être les axes principaux de la prise en charge BCE
de ce patient, lors de cet épisode :
A. Une hospitalisation en milieu psychiatrique
B. Une hospitalisation aux urgences médicales
C. Un traitement symptomatique à base de neuroleptique adapté à l’âge du patient
D. Un traitement anxiolytique à base de benzodiazépines
A. E. Un traitement de l'étiologie sous-jacente

18
Les états psychotiques aigus et transitoires correspondent :
▪ Soit à des décompensations de pathologies psychiatriques connues (schizophrénie, troubles bipolaires, paranoïa),
▪ Soit à des premiers épisodes psychotiques qui peuvent inaugurer ou non l’entrée dans une pathologie psychiatrique
chronique.
Il s’agit d’un syndrome clinique marqué, par l’apparition brutale d’un délire polymorphe riche, avec une évolution souvent
favorable.
Le DSM IV révisé et DSM V, classe le trouble en 2 catégories :
▪ Le trouble psychotique bref : dure plus d’un jour et moins de 30 jours.
▪ Le trouble schizophréniforme : qui dure moins de 06 mois.
R ! Au-delà de 6 mois, il s’agit d’une schizophrénie

- Comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.


- Le plus souvent l’adulte jeune.
- Eclosion soudaine d’un délire transitoire, généralement polymorphe, dans ses thèmes et mécanismes.
- Sans ATCD psychiatrique.
- Un stress ou une prise toxique ou médicaments.

1. :
▪ La variabilité et la labilité de l’intensité du délire dans la journée sont une caractéristique.
▪ La thématique : est riche, les idées de persécutions cohabitent avec des idées mystiques, mégalomanies,
possession…
▪ Les mécanismes : sont polymorphes, hallucinatoires au 1er plan, mais aussi interprétatifs et intuitifs.
2.
Quasi constant ; est en rapport avec une mécanisation de la pensée qui perd son caractère intime.
3.
Entrainant un bouleversement des repères intérieurs et extérieurs, avec un sentiment d’étrangéité de soi et du monde
extérieur : déréalisation et dépersonnalisation. Aussi l’adhésion au délire, est totale.
4.
▪ Des troubles thymiques : constants, allant de l’exaltation maniaque à la dépression, ou une dysphorie.
▪ Des troubles de la conscience : affaiblissement, voire dispersion de l’attention.
▪ Des troubles du comportement : agitation le plus souvent, mais aussi prostration et mutisme.

La confusion mentale :
▪ La conscience est altérée, avec désorganisation de fonctions supérieures avec un déficit attentionnel et une DTS.
▪ Anxiété avec perplexité anxieuse.
▪ Il peut y avoir des troubles de la perception avec des illusions, des hallucinations le plus souvent visuelles = un
onirisme (état de rêve vécu et agi), des fausses reconnaissances, une déréalisation, dépersonnalisation, la
participation affective est intense et le délire est agi.
▪ Fluctuation importante des troubles du comportement et de l’humeur avec une inversion du rythme nycthéméral et
une aggravation le soir.
▪ Comme pour la BDA, le début est aigu.
▪ Les signes physiques sont absents dans la BDA
Autres tableaux à éliminer :
➢ La forme délirante d’un trouble de l’humeur.
➢ Une décompensation aigue d’un trouble psychotique chronique : schizophrénie
19
Il se pose selon les Critères diagnostic le DSM 5

A. Présence 01 ou 2 symptômes : idées délirantes, hallucinations, discours désorganisé (coq a l ‘âne fréquents et
incohérence), comportement désorganisé.
B. La durée : la perturbation persiste, au moins 01 jours mais moins de 30 jours, avec retour complet au niveau de
fonctionnement prémorbide
C. La perturbation n’est pas mieux expliquer (DD) : Trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristique
psychotique ; Autre trouble psychotique comme une Sx ou une catatonie ; N’est pas due à l’effet directs d’une substance.
R ! Il faut spécifier :
▪ Avec facteurs de stress : psychose réactionnelle brève ;
▪ Sans facteurs de stress marqué ;
▪ Début lors du post –partum.

A. Présence 01 ou 2 symptômes : idées délirantes, hallucinations , discours désorganisé ( coq à l ‘âne fréquents et
incohérence ), comportement désorganisé .
B. La perturbation persiste, au moins 01 mois mais moins de 6 mois , avec retour complet au niveau de fonctionnement
prémorbide.
C. Trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristique psychotique, ont été éliminés.
D. N’est pas due à l’effet directs d’une substance ou à une affection médicale .
R ! Il faut spécifier :
▪ Sans caractéristiques de bon pronostic.
▪ Avec caractéristiques de bon pronostic.

- La BDA est une expérience très déstructurante et le retentissement est majeur, avec un vécu délirant très intense et un
risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif.
- Il s’agit d’une urgence thérapeutique.
- Il faut évaluer le risque suicidaire.
- A long terme, 3 grands types d’évolution, imposant un suivi de ces patients :
▪ 25% des cas, il s’agit d’un épisode unique (sans lendemain).
▪ 25% des cas, il aura récidive.
▪ 50 % des cas elle un mode d’entrée dans une maladie psychiatrique.

1. Début brutal.
2. Facteur déclenchant (stress…)
3. Pas de personnalité pathologique en prémorbide.
4. Importante symptomatologie thymique.
5. Durée courte de l’accès.
6. Sensibilité au traitement.
7. Critique franche du délire.
8. Délire polymorphe.
9. L’absence de consommation toxique,
10. Absence d’hérédité familiale de Sx.

20
UNE URGENCE THERAPEUTIQUE

1. L’hospitalisation est de règle : en libre ou sans contrainte.


2. La chimiothérapie : doit être initié le plus tôt possible dans un but sédatif mais aussi dans le but de diminuer les accès.
▪ Elle comportera :
▪ Ce traitement sera poursuivi au moins 02 ans après l’arrêt du trouble pour limiter le risque de récidive ou l’évolution
vers une schizophrénie.
3. Les mesures psychothérapiques :
▪ Une fois le stade de l’urgence dépassée.
▪ Le soutien au patient et la famille est un grand axe de la PEC.
▪ A distance, une psychothérapie plus élaborée, peut être discutée, en fonction de la personnalité du patient, en étant
prudent compte tenu la vulnérabilité psychotique.
4. La surveillance sera :
▪ Clinique et concernera l’efficacité et la tolérance au traitement.
▪ Qui sera adapté au traitement choisis.
▪ Régulière à distance de l’épisode et durera au moins 1 an.
5. Il faut penser :
▪ A la sauvegarde de justice, pour protéger le patient d’éventuels actes médicaux légaux.
▪ A distance de l’épisode, il faut accompagner le patient à la reprise de la vie active pour préserver son insertion
socioprofessionnelle.

21
[ SN ] TROUBLES PSYCHIATRIQUES AIGUES
1 | QCM
1. La psychose aigue : CDE
A. Touche le sujet agé
B. Est une urgence médicale
C. Associe le délire aux troubles thymiques
D. Se caractérise souvent par un début brutal
E. Répond favorablement au traitement médicamenteux

2. les éléments de mauvais pronostic dans la bouffée délirante sont BD


A. Début brutal
B. Absence d'évenement déclenchant
C. Importance des éléments thymiques
D. Angoisse et troubles thymiques discrets
E. Absence de personnalité prémorbide
3- La bouffée délirante : BCD
A. Est le dysfonctionnement global du système nerveux central
B. Est i' Eclosion soudaine d'un délire
C. Est une urgence psychiatrique
D. Est un trouble psychotique aigue transitoire Selon la CIM 10
E. Est caractérisé par la prédominance des signes somatiques

4. La psychose aigue regroupe : AD


A. la bouffée délirante
B. La schizophrénie
C. Le délire de jalousie
D. La confusion mentale
E. L'accès maniaque
5- la bouffée délirante est : E
A. Une psychose chronique
B. Un état dépressif caractérisé
C. Une démence sénile
D. Un accès mélancolique
E. Un trouble schizophréniforme

6. les éléments de mauvais pronostic d’une bouffée délirante sont BCE


A. Absence d'antécédents familiaux de schizophrénie
B. Absence de facteurs déclenchants
C. Le début subaigu
D. Début brutal
E. Personnalité prémorbide.

7. Le diagnostic d'un psychose aigue, se caractérise par : A


A. Un début brutal
B. Un délire systématisé
C. Mutisme
D. Exaltation de l’humeur
E. Dysphorie

22
8. bouffée délirante D
A. Est caractérisé par un syndrome détirant atypique.
B. Peut-être un mode d'entrée dans ta démence.
C. Est caractérisée par un syndrome délirant systématisé
D. Peut correspondre à un trouble schizophréniforme .
E. Est un état Psychotique atypique.

9. dans la bouffée délirante les facteurs de bon pronostic sont . DE


A. L'Absence de facteurs déclenchants
B. La Présence d'antécédents familiaux de schizophrénie
C. Le début progressif
D. L'importance des éléments thymiques
E. Brièveté de l'accès

10. La bouffé délirante : ABDE


A. Est un état psychotique aigu.
B. Est Caractérisée par un syndrome délirant aigu.
C. Est caractérisée par un syndrome délirant riche flou mal systématisé.
D. Peut correspondre un trouble Schizophréniforme.
E. Peut être un mode d'entrée dans la schizophrénie.

23
Sous cette dénomination sont regroupés les délires chroniques systématisés caractérisés par des idées délirantes
permanentes qui font l'essentiel du tableau clinique.
▪ Le caractère permanent du délire permet de les distinguer des psychoses délirantes aiguës.
▪ On les oppose aux psychoses schizophréniques en raison de leur caractère relativement systématisé et de la rareté
ou l'absence de signes déficitaires importants et des hallucinations.
On distingue différentes formes cliniques en fonction du thème des idées délirantes (persécution, érotomanie, jalousie).
Le traitement repose sur l’utilisation des différentes structures de soins selon la situation (hospitalisation en psychiatrie,
consultation et soins ambulatoires), d’un traitement antipsychotique et de la psychothérapie dont l’objectif essentiel est
l'établissement d'un rapport de confiance entre le patient et le thérapeute.

L’école psychiatrique française reconnaît trois types de délires persistants non schizophréniques différenciés selon leur
mécanisme principal :
▪ La psychose hallucinatoire chroniques
▪ La paraphrénie (délire d’imaginations)
▪ Les délires paranoïaques.
Aujourd’hui, les délires chroniques non-schizophréniques ne sont plus reconnus en tant qu’entités distinctes dans les
nomenclatures internationales et sont regroupés sous le label « troubles délirants persistants », car les nouvelles
classifications définissent les délires persistants comme des délires non bizarres : la paraphrénie tardive et la psychose
hallucinatoire chronique font donc désormais partie des maladies du spectre schizophrénique et ne sont pas traitées, donc
il s’agit des délires paranoïaques.

Le trouble délirant peut être sous-évalué car ces patients recherchent rarement une aide psychiatrique. La prévalence
estimée de ce trouble est actuellement de 0,02 à 0,03 %.
L'âge moyen de début est d'environ de 40 ans

Une idée délirante correspond à un trouble du contenu de la pensée entraînant une perte du contact avec la réalité. Le
délire est souvent l’objet d’une conviction inébranlable, inaccessible au raisonnement ou à la contestation par les faits. Il
s’agit d’une « évidence interne », pouvant être plausible (non bizarre), mais qui n’est généralement pas partagée par le
groupe socioculturel du sujet.
a. : les thèmes les plus fréquemment retrouvés sont :
▪ La persécution
▪ La grandeur (mégalomanie),
▪ L’érotomanie,
▪ La jalousie
▪ Le délire somatique
b. : les mécanismes rencontrés sont principalement :
▪ L’interprétation
▪ L’intuition
▪ L’imagination.
R ! Il n’y a pas de mécanisme hallucinatoire dans les troubles délirants persistants contrairement à la schizophrénie.

- Les idées délirantes persistantes sont systématisées (par opposition à la schizophrénie où les idées délirantes sont
non systématisées, marquées par l’illogisme et l’incohérence).

24
- Elles comportent généralement un thème et un mécanisme principaux (contrairement à la schizophrénie où les
idées délirantes sont polymorphes).
On parle de délire « en secteur » lorsque le délire n’envahit qu’un champ de la vie du sujet (les délires passionnels
comme érotomanie, jalousie, délires de revendication), et non pas la totalité des domaines de la vie du sujet par
une extension du délire dit « en réseau ».

Le sujet adhère totalement à ses croyances délirantes.

Le trouble délirant chronique peut s’accompagner d’épisodes dépressifs caractérisés (notamment dans les troubles
délirants de persécution, la jalousie et l’érotomanie).

a.
Pour poser le diagnostic de trouble délirant :
▪ Les idées délirantes doivent être non bizarres c’est à dire que le contenu du délire apparait relativement
plausible.
▪ Ces idées doivent persister depuis plus d’un mois.
▪ Il n’y a pas d’hallucination, de syndrome de désorganisation ou de syndrome négatif au premier plan
contrairement à la schizophrénie.
▪ Du fait de l’absence de syndrome de désorganisation ou négatif, le trouble délirant chronique est généralement
associé à un retentissement moins marqué du fonctionnement.
SELON DSM5 le Diagnostic de Trouble délirant persistant peut être posé si

A. Il y a présence d’une ou plusieurs idées délirantes pendant plus d’un mois.


B. que le critère A de la schizophrénie n’est pas valide (par exemple des hallucinations peuvent exister à bas bruit et être
concordantes avec le thème du délire, comme des sensations d’infestations parasitaires associées à un délire parasitaire)
C. Le fonctionnement n’est pas altéré et le comportement n’est pas bizarre en dehors du domaine du délire
D. Si des symptômes maniaques ou dépressifs ont eu lieu, ils ont été très brefs par rapport à la durée du délire
E. Le délire n’est pas la conséquence de l’utilisation d’une substance
R ! La paranoïa n’existe plus dans le DSM contrairement à la CIM.

Les différentes formes des troubles délirants persistants sont définies en fonction du thème des idées délirantes.
1.
▪ Sont centrées sur la conviction erronée d’être aimé(e) par un individu.
▪ Elles résultent d’un mécanisme intuitif au départ, puis interprétatif.
▪ Ces idées délirantes sont plus fréquentes chez les femmes.
▪ Dans sa description initiale, les idées délirantes évoluent en trois phases : d’abord une phase longue d’espoir, à
laquelle succède une phase de dépit, puis de rancune durant laquelle les sollicitations deviennent injures et menaces.
Le risque de passage à l’acte est alors important et peut justifier une hospitalisation sous contrainte.
2.
Portent sur la conviction délirante que son partenaire est infidèle (plus fréquentes chez les hommes et favorisées par
un contexte d’alcoolodépendance).
3.
Portent sur la conviction délirante d’être doué d’un talent ou d’un pouvoir méconnu, ou d’avoir fait une découverte
importante (« inventeurs méconnus »).
4.
Portent sur la conviction délirante d’être victime d’un complot, d’un espionnage, ou d’être victime d’une conspiration
visant à empêcher l’aboutissement des projets personnels de l’individu.
5.
Portent sur les sensations ou les fonctions corporelles et que la personne est atteinte d’une imperfection physique ou
d’une affection médicale générale.
25
La psychiatrie française distingue de façon historique dans le groupe des délires paranoïaques :
▪ Les délires d’interprétation systématisés qui touchent progressivement tous les domaines de la vie du sujet par
une extension du délire en réseau
▪ Les délires des sensitifs qui ne s’étendent pas au-delà du domaine relationnel
▪ Les délires passionnels : de revendication, de jalousie, et l’érotomanie développés en secteur sur un thème
prévalent n’envahissant pas toute la vie psychique du sujet.

Spécification du type
(La désignation des types suivants est fondée sur le thème délirant prédominant) :
1. Type érotomaniaque.
2. Type mégalomaniaque.
3. Type de jalousie.
4. Type de persécution.
5. Type somatique.
6. Type mixte : idées délirantes caractéristiques de plus d’un des types précédents, mais sans prédominance d’aucun
thème.
7. Type non spécifié

Psychiatriques Non-psychiatriques
▪ La schizophrénie et le trouble schizo-affectif ▪ Traitement médicamenteux (L-Dopa, Baclofène…)
▪ Un trouble de l'humeur ▪ Troubles neurologiques (confusion, accident vasculaire
▪ Certains troubles de personnalité notamment le cérébral, encéphalite, épilepsie focale, syphilis stade III)
s’accompagnant d’autres signes neurologiques (troubles
trouble de personnalité paranoïaque, le trouble de
de la vigilance…)
personnalité borderline et le trouble de personnalité ▪ Autres : maladie de Wilson, Maladie de Nieman-Pick de
anti-sociale. type C (splénomégalie idiopathique, paralysie supra-
nucléaire du regard, ataxie)…

a.
b.
▪ L’hospitalisation d’un patient souffrant d’idées délirantes chroniques de persécution pose de nombreux
problèmes sur le plan thérapeutique car elle accentue le sentiment de persécution et peut aggraver les
comportements de revendication, c'est-à-dire à réclamer une réparation disproportionnée d’un préjudice
délirant.
▪ L’hospitalisation sous la modalité des soins à la demande d’un représentant de l’état (SDRE) est le plus souvent
préférable à l’hospitalisation à la demande d’un tiers qui pourrait être désigné comme persécuteur par la suite.
▪ Les indications d’hospitalisation sont le danger pour la sécurité des personnes et les troubles à l’ordre public.
c.
▪ Le recours au traitement antipsychotique est recommandé dans les troubles délirants.
▪ Les mêmes précautions d'emploi que chez les patients souffrant de schizophrénie sont nécessaires.
▪ De faibles posologies au début de traitement sont le plus souvent recommandées du fait de la grande sensibilité
de ces patients aux effets secondaires des médicaments antipsychotiques (syndrome extrapyramidal).
▪ Les médicaments antipsychotiques atténuent les convictions délirantes, atténuent l'angoisse et réduisent
l'agressivité du patient.
▪ L’association à un traitement antidépresseur est parfois nécessaire dans les idées délirantes chroniques en cas
d’épisode dépressif caractérisé associé.
d.
▪ L'essentiel d'une psychothérapie efficace est l'établissement d'un rapport de confiance entre le patient et le
thérapeute.
▪ La thérapie individuelle semble plus efficace que la thérapie de groupe.
▪ Les thérapies de soutien, comportementale ou cognitive, ainsi que la thérapie d’acceptation et d’engagement
peuvent être proposées.

26
[ SN ] TROUBLES DELIRANTS
1 | QCM
Alger – P3 2022 B
1. Cochez l’association juste concernant In délire onirique :
1. Obnubilation de la conscience
2. Constant selon les étiologies
3. Constant selon la confusion mentale
4. Alimenté par des troubles perceptifs visuel
5. Aggravation le matin avec le lever de soleil
A : 1+2 B : 1+4 C : 2+4 D : 1+3+5 E : 2+4+5

Alger – P2 2022 B
2. Toutes ces propositions concernent l'érotomanie sauf une, laquelle ? (RF)
A. C'est un délire passionnel
B. C'est un détire en réseau
C. C'est un délire en secteur
D. Se développe en trois stades : espoir, dépit et rancune
E. Fréquente chez los femmes

Alger – P2 2022 D
3. Quel est le mécanisme psychique conscient dominant qui caractérise la formation du délire
paranoïaque ?
A. Imagination
B. Hallucination
C. Illusion
D. Interprétation
E. Intuition

4. Un délire persistant est un délire dont l'évolution : (cochez In ou les réponses justes) ABD
A. Est supérieure à six mois
B. Est supérieure à un mois
C. Se fait sur un mode flou et mal systématisé
D. Se fait en secteur
E. Se fait en réseau
5. Historiquement, les délires chroniques paranoïaques comportent : (cochez la ou les réponses BDE
justes)
A. Les délires d'imagination (paraphrénie)
B. Les délires d'interprétation (Folie raisonnante)
C. La psychose hallucinatoire chronique
D. Les délires passionnels
E. Les délires de relation des sensitifs de « Kretschmer »

6. Les éléments cliniques qui permettent de diagnostiquer un délire persistant sont : (cochez la ou les CE
justes)
A. La validation du critère A de la schizophrénie
B. Une longue durée des symptômes thymiques par rapport à la durée du délire
C. Un arrêt de consommation de toxique depuis plus d'un mois
D. Un arrêt de consommation de toxique depuis moins d'un mois
E. Une courte durée des symptômes dépressifs par rapport à la durée du délire

27
7. Les antipsychotiques indiqués dans la prise en charge des délires persistants : (cochez la ou les AD
justes)
A. Amoindrissent les convictions délirantes
B. Ne réduisent pas l'agressivité du patient
C. Ont une action antidépressive associée
D. Ont une action anxiolytique associée
E. Augmentent l'angoisse du patient
8. Le délire persistant : (cochez la ou les réponses justes) C
A. Est un délire non plausible
B. Fait suite à un déficit cognitif
C. Est un délire non bizarre.
D. S'accompagne d'une catatonie.
E. Est associé à un bon insight.
9. Le délire paranoïaque de revendication se manifeste par : (cochez la ou les bonnes réponses) ACD
A. Une tendance processive
B. Un mécanisme généralement hallucinatoire
C. Des interprétations délirantes
D. Un risque de passage à l'acte agressif
E. Une baisse de niveau intellectuel

10-Les délires paranoïaques sont : (Cochez la ou les réponses justes) BCE


A. Des délires chroniques dont le mécanisme prévalent est l'hallucination
B. Des délires chroniques dont le mécanisme prévalent est l'interprétation
C. Ils s’installent progressivement chez des sujets d'âge moyen (35 à 50ans)
D. Ils s’installent progressivement chez des sujets d âgé jeune (18 à 22ans)
E. Le délire paranoïaque est caractérisé par un degré de systématisation important

11- Le délire paranoïaque est caractérisé par : (cochez la ou les réponses justes) BD
A. Il apparaît incohérent, bizarre et incompréhensible
B. En dehors du secteur délirant, le paranoïaque reste bien adapté à la réalité
C. Une absence totale de systématisation
D. Les thèmes délirants sont issus de la réalité quotidienne du sujet (jalousie, persécution)
E. L’interruption du traitement ne conduit jamais à une reprise de l'activité délirante

12- Dans la psychose hallucinatoire chronique (PHC), le mécanisme délirant prévalent est : (cochez la D
réponse juste)
A. Le mécanisme intuitif
B. Le mécanisme imaginatif
C. Le mécanisme interprétatif
D. Le mécanisme hallucinatoire
E. Aucun de ses mécanismes
13- Le traitement des délires chroniques repose essentiellement sur : (cochez la réponse juste) B
A. Les au long cours
B. Les neuroleptiques au long cours
C. Les antidépresseurs au long cours
D. Les hospitalisations au long cours
E. La psychothérapie analytique

14. Quel est le mécanisme psychique dominant qui caractérise la formation du délire paranoïaque ? D
(cochez la réponse juste)
A. Imagination
B. Hallucination
C. Illusion
D. Interprétation
E. Fabulation
28
15. Le délire paranoïaque de revendication se manifeste par : (cochez la ou les réponses justes) ACD
A. Une tendance processive
B. Un mécanisme généralement hallucinatoire
C. Des Interprétations délirantes
D. Un risque de passage à l'acte agressif
E. Une baisse de niveau Intellectuel

16. L'illusion délirante d'être aimé constitue un syndrome psychiatrique. Lequel ? (cochez la réponse D
juste)
A. La nymphomanie
B. La Jalousie délirante
C. La paraphilie
D. L'érotomanie
E. La paraphrénie

02 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES


Alger – P3 2022
CC 01 :
Mme S Zahia 58 ans célibataire ingénieur on Informatique, ont hospitalisée pour dos idées délirantes centrées
Sur Son voisin, apparues 5 mois avant. Elle est convaincue que voisin la surveille constamment par un équipe-
ment sophistiqué de la sécurité militaire Elle sent des vibrations dans son corps qui signifient que le Voisin
exerce la surveillance. Selon ses dires il lui en vente et tente de se venger car 8 mois auparavant elle l'a trainé
en justice pour un problème d'infiltration d'eau qu'il a refusé de réparer.
La famille a tenté de l'a raisonnée en vain. Devant la sthénicité do la patiente et les propos virulents en direc-
tion de son voisin depuis son appartement, la sœur aidée de son époux l’a convaincu pour demander de l'aide
auprès d'un expert dans ce domaine adhérant volontiers à son discours pour garder sa confiance.

1. Quels sont les éléments sémiologiques de cette observation ? (RJ) E


1. Idées délirantes d'érotomanie
2. Idées délirantes de mégalomanie
3. Idées délirantes de persécution
4. Mécanisme interprétatif
5. Adhésion forte
A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+3+4 D : 2+3+5 E : 3+4+5

2. Quel est votre diagnostic ? (RJ) B


A. Trouble schizophrénique
B. Trouble délirant
C. Trouble bipolaire
D. Démence d'Alzheimer
E. Trouble anxieux

3. Le risque de passage à l'acte hétéro-agressif chez cette patiente est élevé, étant donnée : (RJ) D
1. La sthénicité
2. La permanence des idées délirantes
3. La participation au délire
4. La non-participation au délire
5 La critique des faits
A : 1+3 B : 1+4 C : 3+4 D : 1+2+3 E : 2+3+4+5

29
4. Quel est le traitement fond chez cette patiente ? (RJ) B
A- Antidépresseurs en première intention
B- Antipsychotiques en première intention
C- Thymorégulateurs en première intention
D- Anxiolytiques
E- Benzodiazépines

5. Quels sont les risques évolutifs de cette pathologie ? (RF) A


A. 500 % des patients souffrants de trouble délirant évoluent vers une schizophrénie
B. Moins de 10 % vers un trouble de l'humeur.
C. C- Environ 50 % des patients guérissent à long terme
D. D- 20 % voient leurs symptômes diminuer
E. Chez 30 % les symptômes ne se modifient pas

CC 02 : **
Mr D. 42 ans, employé de banque, marie père de 2 enfants, est en arrêt de maladie depuis une semaine. Il évoque
qu'il ne peut plus se rendre à son travail car malgré les apparences, il sent qu'on est en train de le pousser à la
faute afin de promouvoir un autre employé à la place qu'il occupe.
Cette situation qui évolue depuis plus d'un an, qu'il dit « ressentir», et qu'il verbalise avec conviction engendre des
conflits avec ses collègues de travail.
li se montre retiré de l'ambiance habituelle, et parle de ses soupçons par rapport à certaines personnes précises.
Devant l'incompréhension des autres, il se montre irritable et agressif en proférant des menaces de type « je ne
me laisserai pas faire, vous êtes tous contre moi, ceux qui ne me comprennent pas sont nies ennemis».
La situation devenant insupportable, le directeur a proposé à Mr D de prendre quelques jours de congé afin de
réfléchir et de se reposer, argumentant la fatigue et le surmenage.
Cependant, Mr D a refusé le congé et est allé consulter son médecin de famille, auquel il a exposé les faits, sans
toutefois apporter des éléments concrets, faisant uniquement état de ses ressentis et de ses interprétations. Le
médecin prescrit dans un premier temps du Lexomil, car il argumente que les craintes de Mr D ne sont pas
fondées et ses idées le rende anxieux et angoissé.
Lors de la visite suivante, le comportement et les propos de Mr D ne sont pas améliorés « on fait tout pour me
maintenir à l'écart de mon travail en me déclarant malade, de plus le médecin se trouve, de fait, mis dans le clan
des ennemis. Il conseille à Mr D de consulter un psychiatre. Mr D n'est pas d'accord, mais pour prouver à son
docteur que celui-ci ne comprend rien, et qu'il n'est pas fou, il accepte de se rendre à la consultation. Devant
l'insomnie et le fait que Mr D passe ses nuits à élaborer des moyens de contre attaque parfois Inquiétants, avec
des répercussions dans son couple et sa vie de famille car son épouse et ses enfants qui le regardent (dit-il)
étrangement, et il n'est pas sur que eux aussi lui donnent raison). Et devant le refus de tout traitement, une
hospitalisation sous contrainte, à la demande de son épouse est décidée, et un certificat médical est rédigé. Mr D
est ainsi hospitalisé en milieu spécialisé et son traitement à son admission est : Risperdal 1 cp de 4 mg, Nozinan
gouttes à raison de 20-20-50.
Mr D est décrit comme plutôt méfiant, et assez rigide dans son fonctionnement de tous les jours.
1. On retrouve chez Mr D CE
A. Une phobie sociale
B. Un état d épressif réactionnel
C. Un délire
D. Des hallucinations intra psychiques
E. Une interprétation délirante

2- il existe chez ce malade : E


A. Un rationalisme morbide
B. Un délire paranoïde
C. Un automatisme mental
D. Un délire d' influence
E. Un mécanisme intuitif et interprétatif du délire

30
3- Mr D : BCE
A. A une perception correcte de sa maladie
B. A une mauvaise autocritique
C. A une réticence pathologique
D. N'est pas dangereux pour son entourage
E. Au contraire, il présente un potentiel dangereux
4- La situation que Mr D dit et qu'il verbalise avec conviction témoigne : B
A. intrapsychique
B. D'une intuition
C. D'un automatisme mental
D. D'un rationalisme mental
E. D'une anxiété anticipatoire

5- Mr D présente : B
A. Des traits de personnalité schizoïde
B. Des traits de personnalité paranoiaque
C. e) Des traits de personnalité évitante
D. Des traits de personnalité phobique
E. Une personnalité dans la normalité

6- parmi les diagnostics évocables chez Mr D, on peut retenir : C


A. une schizophrénie
B. Un trouble schizophréniforme
C. Un trouble délirant (paranoiaque)
D. une phobie sociale
E. un épuisement professionnel (burn Out)

7- Devant ce tableau : A
A. L'hospitalisation sous contrainte est nécessaire
B. Au contraire, l'hospitalisation ne fait qu'aggraver le sentiment de patient que tout le monde est
contre lui
C. Un traitement ambulatoire avec des suivis réguliers seraient plus adaptés.
D. Il s'agit d'un conflit professionnel, avec épuisement, et c'est le traitement du médecin de
famille qui était adapté
E. Le traitement lors de l'admission aurait du comporter un antidépresseurs
8- Le Lexomil prescrit par le médecin de famille : CE
A. Est un ISRS
B. Est un tricyclique
C. Est une benzodiazépine
D. Est un neuroleptique atypique
E. Est un anxiolytique
9- Le Risperdal : C
A. Est un a antidépresseur
B. Est un a antidépresseur anxiolytique
C. Est un a antipsychotique atypique
D. Est un neuroleptique classique
E. Est un hypnotique

10- La Co-prescription du Nozinan est justifiée par l'existence AB


A. D'une insomnie
B. D'une anxiété
C. dépression
D. D'un délire
E. D'un automatisme mental

31
11. La citation nominale chez le délirant chronique signifiant : ABDE
A. Qu’il nomme son persécuteur
B. Qu'il peut prévoir un plan pour éliminer son persécuteur
C. Que la dangerosité est aléatoire
D. Qu'Il y a un potentiel de dangerosité
E. C'est le persécuteur qui devient persécuté

12- Pour ce patient : ADE


A. II faut chercher une étiologie organique
B. II faut faire une cure de désintoxication
C. Il faut lui faire reprendre le travail rapidement afin d'éviter la désocialisation
D. Il faut hospitaliser le malade car il peut être dangereux,
E. ne faut pas le contredire

13. Chez ce patient, il est important: C


A. De faire une sismothérapie d'emblée
B. De donner des neuroleptiques mais classiques
C. De donner des neuroleptiques mais atypiques
D. De donner exclusivement des antidépresseurs
E. De donner exclusivement des benzodiazépines

14. les traits de caractère du Mr D sont : AB


A. La méfiance
B. La psychorigidité
C. Le retrait
D. L'isolement
E. La mégalomanie

15. pour ce patient les symptômes sont secondaires : B


A. Une pathologie organique
B. Une pathologie psychiatrique
C. Des conflits professionnels
D. Un surmenage
E. Une mauvaise prise en charge
16. Devant ce tableau clinique le traitement repose essentiellement Sur : E
A. Un neuroleptique atypique
B. Un neuroleptique sédatif
C. Une benzodiazépine
D. Un hypnotique
E. Un neuroleptique atypique et sédatif

32
- La schizophrénie est un trouble psychiatrique fréquent, actuellement classe parmi les dix maladies les plus invalidantes
par l’OMS.
- Elle fait partie des troubles psychotiques chroniques qui se caractérisent par une altération du contact avec la réalité.
- Le mode de début peut être aigu ou insidieux.
- Le diagnostic de schizophrénie est clinique.
- L’évolution de la schizophrénie est chronique.
- L’espérance de vie est diminuée, principalement en raison des comorbidités (notamment les maladies
cardiovasculaires) et des suicides.

- La prévalence de la schizophrénie est d’environ 1 %.


- La maladie débute généralement à la fin de l’adolescence ou chez l’adulte jeune entre 15 et 25 ans. Des formes
précoces (rares avant l'Age de 13 ans) ou tardives (après 35 ans) existent.
- L'âge de début est généralement plus tardif chez la femme par rapport à l’homme.
- La sex-ratio est assez équilibrée.
- L’émergence des symptômes schizophréniques est généralement précédée par des altérations cognitives, et des
symptômes prodromiques non spécifiques peuvent être présents 2 à 5 ans avant l’émergence du trouble.

La physiopathologie de la schizophrénie est complexe et repose sur l’interaction de facteurs de vulnérabilité génétiques
(modelé polygénique) et de facteurs environnementaux.
➢ L’hypothèse d’un trouble du neurodéveloppement : la schizophrénie est la conséquence retardée d’anomalies du
neurodéveloppement débutant des années avant le début de la maladie.
➢ Le modelé stress/ vulnérabilité : chaque personne possède un degré de vulnérabilité qui lui est propre, dépendant
notamment de facteurs génétiques, ces derniers interagissent avec des facteurs environnementaux (les
complications obstétricales, l’urbanisation, la migration et la consommation de cannabis) pour aboutir au
développement de la maladie.

La schizophrénie se caractérise par :

(idées délirantes et hallucinations).

- Il est défini comme la conviction inébranlable en une ou plusieurs idées fausses non conformes à la réalité et non
partagées par le groupe socioculturel.
- Se caractérise par :
▪ Thème
▪ Mécanisme
▪ Structure ou systématisation (degré d’organisation)
▪ L’adhésion (réactivité).
▪ Retentissement émotionnel et comportemental
33
- Lorsqu’ils existent, le délire tout comme les hallucinations sont plus ou moins “bruyants”, c’est-à-dire manifestes, à
l’examen clinique.
- Certaines personnes peuvent vivre leur délire ou leurs hallucinations au grand jour, d’autres cherchent à les dissimuler,
à en masquer les effets qui ne sont alors suspectés par le clinicien que lorsqu’il note des incohérences dans le discours,
des sous-entendus, ou des attitudes d’écoute, des poursuites oculaires, l’usage d’écouteurs et d’autres bizarreries du
comportement.
1. Thème :
▪ Le thème délirant correspond au sujet principal sur lequel porte le délire.
▪ La thématique délirante correspond à l’ensemble des idées du patient sur lesquelles porte sa conviction délirante.
▪ Les thématiques peuvent varier à l’infini, être uniques ou multiples dans un même délire, s’associer entre elles de
façon plus ou moins logique.
▪ Chaque thème peut être trouvé dans plusieurs types de trouble psychiatrique.
▪ La thématique la plus fréquente est la persécution ; il faut dans ce cas rechercher s’il existe un persécuteur
désigné, c’est-à-dire une personne nominativement désignée comme étant à l’origine des persécutions ou du
complot.
▪ Autres : mégalomaniaque, référence, ruine, messianique, religieux, sexuel, filiation, pouvoirs, érotomanie,
hypochondriaque, influence, incurabilité, culpabilité, possession …

2. Mécanisme :
▪ Le mécanisme du délire correspond au processus par lequel le délire s’établit et se construit.
▪ Il s’agit du mode d’élaboration et d’organisation du délire.
▪ Il existe 4 types de mécanisme à l’origine des idées délirantes :
➢ Interprétatif : Attribution d’un sens erroné à un fait réel
➢ Hallucinatoire : Construction d’une idée délirante à partir d’une hallucination
➢ Intuitif : Idée fausse admise sans vérification ni raisonnement logique en dehors de toute donnée objective ou
sensorielle
➢ Imaginatif : Fabulation ou invention où l’imagination est au premier plan et le sujet y joue un rôle central.
3. Systématisation :
Le degré de systématisation évalue l’organisation et la cohérence des idées délirantes.

▪ Elles peuvent être ≪ non systématisées ≫ (ou ≪ paranoïdes ≫) si elles sont à thèmes multiples (polymorphes),
sans cohérence ni lien logique entre elles, c’est ce qu’on retrouve dans la schizophrénie.

▪ Elles sont dites systématisées (ou ≪ paranoïaques≫) si elles portent sur un thème unique (persécution,
jalousie, érotomanie) et ont une organisation interne respectant la logique, même si le postulat de base est
faux, c’est ce qu’on retrouve dans le trouble délirant.
4. Adhésion :
▪ L’adhésion aux idées délirantes correspond au degré de conviction attaché à ces idées, elle est variable mais peut
être élevée.
▪ Lorsque la conviction est inébranlable, inaccessible au raisonnement et aux critiques, l’adhésion est dite « totale ».
▪ Lorsque l’adhésion est partielle, le patient est en mesure de critiquer son propre délire.

5. Retentissement émotionnel et comportemental :


▪ Le retentissement émotionnel et comportemental doit être évalué systématiquement :
➢ Le niveau d’anxiété, souvent majeur.
➢ Le risque suicidaire.
➢ Le risque de passage à l’acte hétéro agressif.
▪ La dangerosité pour soi-même ou pour autrui peut être la conséquence directe des idées délirantes (échapper au
complot, expier ses fautes, se venger d’un persécuteur).

La présence associée d’hallucinations doit systématiquement être recherchée.

L’hallucination est définie comme une perception sans objet.


Dans la schizophrénie, 75 % des patients présentent des hallucinations, notamment en phase aiguë.

34
i.
Il s’agit d’hallucinations relevant de manifestations sensorielles. Dans la schizophrénie, tous les sens peuvent être
touchés, les hallucinations les plus fréquentes sont :
▪ Les hallucinations auditives présentes chez environ 50 % des patients. Il peut s’agir de sons simples (sonnerie,
mélodie), mais le plus souvent il s’agit de voix nettement localisées dans l’espace, on parle alors d’hallucinations
acoustico-verbales.
Elles peuvent converser entre elles et s’adresser au sujet à la troisième personne. Il s’agit en général de phrases
courtes avec une connotation négative. Des attitudes d’écoute, la mise en place de moyens de protection (écouter
de la musique, se concentrer sur une tâche, se boucher les oreilles, des réponses brèves ou en aparté, une soliloquie,
une distractibilité pendant l’entretien) sont évocateurs d’hallucinations auditives dont le sujet ne parle pas toujours
spontanément.
▪ Les hallucinations visuelles touchent quant à elles 30 % des patients atteints de schizophrénie. Elles peuvent être
élémentaires (lumières, taches colorées, phosphènes, ombres, flammes, flashs, parfois formes géométriques), ou
plus complexes (objets, figures, scènes, etc.) sous forme de scènes visuelles comme une âme sortant d’un corps,
d’un phœnix volant dans le ciel, ou de façon plus angoissante, des démons et des morts sortant du sol.
▪ Les hallucinations tactiles (sens du toucher superficiel) sont présentes chez environ 5 % des patients souffrant de
schizophrénie. Les patients peuvent sentir des coups de vent sur le visage, des sensations de brûlures, de piqûres, le
corps d’un individu à côté d’eux, ou croient toucher des objets, des animaux…
Ces hallucinations peuvent être rapportées à des contacts manuels, des phénomènes d’électrisation ou la sensation
d’être couvert de parasites. Les sujets touchent parfois leurs hallucinations pour tenter de les éliminer (se libérer de
liens, écraser les parasites…).
▪ Les hallucinations gustatives (modification du goût des aliments par exemple),
▪ Les hallucinations olfactives qui portent le plus souvent sur des mauvaises odeurs provenant du patient lui-même.
▪ Les hallucinations cénesthésiques intéressent la sensibilité interne. Il peut s’agir d’impressions de transformation du
corps dans son ensemble (évidement, éclatement, possession animale ou diabolique, transformation corporelle,
sensations d’être traversé de part et d’autre par un voile ou parfois par une balle…) ou d’impressions localisées à
une partie du corps, éventuellement la sphère sexuelle.
ii.
- Les hallucinations intrapsychiques correspondent à un phénomène psychique, vécu dans la propre pensée du
patient sans manifestation sensorielle.
- Ces hallucinations ne présentent pas de caractère de sensorialité ni de spatialité ; elles sont perçues comme des
phénomènes intrapsychiques étrangers au sujet.
- La pensée prend alors une forme hallucinatoire avec des voix intérieures, des murmures intrapsychiques. Le sujet
souffrant de ce type d’hallucinations peut entendre ses pensées comme si elles venaient d’autrui et a l’impression de
vol, de divulgation, de divinement de la pensée, de transmission de la pensée, de pensées imposées…
- Dans le phénomène d’écho de la pensée, le sujet entend ses propres pensées répétées à voix haute, comme
renvoyées par un écho.
- Ces phénomènes sont aussi appelés « perte de l’intimité psychique ».
- Historiquement, les hallucinations intrapsychiques étaient distinguées en :
▪ L’automatisme mental de Clerambault :
Marqué par des hallucinations intrapsychiques qui s’imposent à la conscience du patient, le vol et le divinement
de la pensée par autrui, les commentaires de la pensée et des actes, les échos de la pensée (les pensées sont
répétées à haute voix).
▪ Le syndrome d’influence est caractérisé par le sentiment d’être dirigé, d’avoir sa volonté dominée, et d’avoir sa
personnalité modifiée à distance. Ce syndrome peut être associé aux hallucinations psychosensorielles,
notamment aux hallucinations acoustico-verbales, qui commandent ou donnent des ordres au patient

Le syndrome négatif regroupe les signes cliniques qui traduisent un appauvrissement de la vie psychique.
a.
L’émoussement des affects absence d’émotions dans l’expression du visage et dans l’intonation de la voix. Le regard
est fixe, le corps parait figé et le sourire rare. Donne une impression de froideur, de détachement et d’indifférence.
Une anhédonie : perte de capacité à éprouver du plaisir
b. : la pauvreté du discours, ou alogie
35
La pauvreté du discours se manifeste par des difficultés à converser avec des réponses brèves, évasives et parfois
interrompues.
c. : apragmatisme, aboulie, et retrait social
L’apragmatisme est une incapacité à entreprendre et planifier des actions. Au maximum, le patient peut rester assis
ou au lit (clinophilie) à ne rien faire en permanence, jusqu’au point de négliger son hygiène (incurie).
L’aboulie est une incapacité à mettre en œuvre et maintenir une action, marquée par une diminution de la
motivation.
Dans le syndrome négatif de la schizophrénie l’aboulie et l’apragmatisme peuvent entrainer une vie relationnelle
pauvre, sans recherche de contact, ainsi qu’une perte de l’intérêt social ou retrait social.

Le syndrome de désorganisation correspond à la perte de l’unité psychique entre cognition, émotion et comportement

a. :
1. Altérations du cours de la pensée :
▪ Discours diffluent (elliptique, sans idée directrice)
▪ Des propos décousus, parfois incompréhensibles. Le sens des phrases est obscur, le discours est hermétique et
la pensée impénétrable.
▪ On retrouve également des barrages (brusque interruption du discours, en pleine phrase, suivie d’un silence
plus ou moins long) et un fading (ralentissement du discours et réduction du volume sonore).
2. Altérations du système logique ou illogisme :
La pensée du patient désorganisé ne repose pas sur des éléments de logique communément admis :
▪ L’ambivalence (tendance à éprouver ou à manifester simultanément deux sentiments opposés à l’égard d’un
même objet).
▪ Le rationalisme morbide (logique incompréhensible, raisonnement à partir d’arguments ne reposant sur aucun
élément de réalité).
▪ Le raisonnement paralogique (qui s’appuie sur des intuitions, des mélanges d’idées, des analogies).
▪ Une altération des capacités d’abstraction (interprétation des propos au premier degré que l’on peut évaluer
par exemple en demandant la signification de proverbes).
b.
On retrouve ici essentiellement le phénomène d’ambivalence affective ou discordance ideoaffective qui s’exprime
par la coexistence de sentiments et d’émotions contradictoires. L’ambivalence se manifeste aussi par l’expression
d’affects inadaptés aux situations, par des sourires discordants et des rires immotivés témoignant de l’incohérence
entre le discours et les émotions exprimées.

▪ La désorganisation comportementale est le reflet de l’absence de relation entre les différentes parties du corps,
entre les pensées et le comportement.
▪ On retrouve :
➢ Un maniérisme gestuel : mauvaise coordination des mouvements.
➢ Des parakinésies : décharges motrices imprévisibles, paramimies (mimiques qui déforment l’expression du
visage).

❖ : fréquentes (environ 70 %) et souvent sévères dans la schizophrénie. D’un point


de vue qualitatif, les domaines cognitifs reconnus les plus altères sont les fonctions exécutives, la mémoire verbale,
la mémoire visuo-spaciale, la mémoire de travail, l’attention sélective, la vitesse de traitement de l’information, la
métacognition et la cognition sociale.

- Les symptômes thymiques sont fréquents dans la schizophrénie. Ainsi, 80 % des patients présentent des
symptômes thymiques lors d’un premier épisode psychotique.

- Des symptômes maniaques (excitation psychomotrice, tachypsychie, impulsivité) sont souvent observes lors des
épisodes aigus de schizophrénie.

36
- D’autre part, un épisode dépressif caractérisé (dit post psychotique) constitue la complication la plus fréquente
au décours d’un épisode aigu.

- Parfois, des symptômes thymiques sont présents et constituent un épisode thymique (dépressif ou maniaque)
pendant une partie conséquente de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie, on parle
alors de trouble schizo-affectif.

Le diagnostic de schizophrénie est clinique et Il faut que les critères suivants soient remplis :

1. L’association d’au moins deux syndromes présents dans une proportion significative de temps au cours d’une
période d’un mois parmi les suivants :
✓ Syndrome positif (idées délirantes ou hallucinations).
✓ Syndrome de désorganisation.
✓ Syndrome négatif.

Ces syndromes doivent être présents pendant au moins un mois, ou moins en cas de traitement efficace. Il s’agit des
symptômes de la phase active.

2. Les difficultés engendrées (c’est-à-dire que les domaines majeurs du fonctionnement tels que le travail, les relations
interpersonnelles ou les soins personnels sont nettement inférieurs au niveau atteint avant la survenue de la
perturbation) doivent persister pendant au moins 6 mois :
- Si les difficultés engendrées persistent au moins un jour mais moins d’un mois, on parle de trouble psychotique bref
- Si les difficultés engendrées durent entre un et six mois, on parle de trouble schizophréniforme.
3. Des répercussions fonctionnelles sociales ou professionnelles depuis le début des troubles.
4. L’absence de diagnostic différentiel psychiatrique (trouble schizo-affectif, dépressif, bipolaire) ou non psychiatrique
(substances psychoactives, ou autres pathologies).

Les critères du DSM-5


A. Deux (ou plus) parmi les symptômes suivants, chacun devant être présent dans une proportion significative de temps au
cours d’une période d’un mois (ou moins en cas de traitement efficace). Au moins l’un des symptômes (1), (2), ou (3) doit
être présent :
1. Idées délirantes.
2. Hallucinations.
3. Discours désorganise (p. ex. : incohérences ou déraillements fréquents).
4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.
5. Symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle).

B. Durant une proportion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine
majeur (travail, relations interpersonnelles ou l’hygiene personnelle) est passe d’une façon marquée en dessous du niveau
atteint avant le début du trouble.
C. Des signes continus du trouble persistent depuis au moins 6 mois. Pendant cette période de 6 mois les symptômes
répondant au critère A (c’est-à-dire les symptômes de la phase active) doivent avoir été présents pendant au moins un mois
(ou moins en cas de traitement efficace) ; dans le même laps de temps des symptômes prodromiques ou résiduels peuvent
également se rencontrer.
D. Un trouble schizo-affectif, ou dépressif, ou un trouble bipolaire avec manifestation psychotiques ont été exclus.
E. Le trouble n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. : drogue donnant lieu à abus, ou un
médicament) ou à une autre pathologie médicale.

Des examens complémentaires permettent d’éliminer un diagnostic différentiel non psychiatrique. Il s’agit :
▪ D’un bilan biologique standard.
▪ D’une recherche de toxiques urinaires.
▪ Une imagerie cérébrale (au mieux une IRM) particulièrement en cas de signe d’appel ou de manifestations atypiques.
▪ L’EEG est utile lors d’un premier épisode ou plus tard, pour éliminer une comitialité.

37
▪ D’autres examens peuvent être utiles. Le bilan sera orienté selon la clinique et les antécédents du patient, en
particulier en cas de début très brutal : une note confusionnelle, de la fièvre, des crises convulsives, un déclin cognitif,
une résistance aux traitements appellent à réaliser un bilan plus poussé.

▪ Neurologiques (épilepsies, tumeurs cérébrales, encéphalite herpétique, chorée de Huntington, neurolupus,


encéphalite a anticorps anti-neuronaux, etc.).
▪ Endocriniennes (dysthyroïdie, altération de l’axe corticotrope, etc.).
▪ Métaboliques (maladie de Wilson, Niemann-Pick type C, etc.).
▪ Infectieuses (neurosyphilis, SIDA, etc.).

▪ Intoxication aiguë ou chronique au cannabis.


▪ Symptômes liés à l’intoxication par amphétaminiques et autres (anticholinergiques, LSD, kétamine, phencyclidine,
etc.).

▪ Les troubles de l’humeur : La présence de syndromes positif, négatif ou de désorganisation ne doit pas conduire
automatiquement au diagnostic de schizophrénie s’il existe un syndrome dépressif ou maniaque associé. Deux
situations doivent être envisagées :
✓ Si les symptômes thymiques sont présents pendant une partie conséquente de la durée totale des périodes
actives et résiduelles de la maladie, alors le diagnostic de trouble schizo-affectif doit être envisagé ;
✓ Si, lorsque le syndrome dépressif ou maniaque disparaît, les syndromes positif, négatif ou de
désorganisation disparaissent complètement, alors le diagnostic d’un épisode thymique (dépressif ou
maniaque) avec caractéristiques psychotiques doit être posé
▪ Les troubles délirants persistants : Le diagnostic de trouble délirant persistant se pose quand il existe uniquement
un syndrome positif sans éléments de bizarrerie.
▪ Les troubles du neurodéveloppement

- L’évolution de la schizophrénie est variable mais généralement chronique, marquée par des épisodes aigus plus ou moins
espaces, avec des intervalles inter- épisodes plus ou moins symptomatiques.

- Le déficit est variable, et se stabilise généralement après 2 à 5 ans d’évolution. Le premier épisode ou les rechutes sont
favorisés par les facteurs de stress (consommation de substance psychoactive, rupture, deuil, etc.).

- La schizophrénie est associée à une diminution de l’espérance de vie. la mortalité des personnes souffrant de
schizophrénie est 2 à 3 fois plus élevée que celle de l’ensemble de la population, en raison principalement de
comorbidités parmi lesquelles les maladies cardiovasculaires figurent en tête.

- La prise en charge globale de la santé des patients souffrant de schizophrénie dont l’accès aux soins est généralement
limite doit donc être multidisciplinaire (médecin généraliste, psychiatre, endocrinologue, etc.).

- Le suicide est également un des facteurs expliquant la mortalité plus importante de cette population puisque 5 % des
patients souffrant de schizophrénie décèdent par suicide.

- Cependant, grâce aux progrès réalisés au niveau pharmacologique et psychothérapeutique, il est possible dans 20 à 25 %
des cas d’obtenir une rémission complète voire une guérison de la schizophrénie et dans une majorité des cas, de
conserver une qualité de vie globalement satisfaisante même si 50 à 75 % des patients ne retrouvent pas leur niveau de
fonctionnement antérieur.

1. Sexe féminin.
2. Environnement favorable.
3. Bon fonctionnement pré-morbide.
4. Début tardif.
5. Bonne conscience du trouble.
6. Prise en charge précoce et traitement antipsychotique bien suivi.

38
a) Comorbidités psychiatriques :
Des troubles de l’humeur peuvent être présents au décours ou à distance d’un épisode psychotique dans 20 à 75 % des cas.
On parle dans ce cas d’épisode dépressif caractérisé post-psychotique dont l’impact sur l’évolution de la maladie (rechutes,
mauvaise observance) est important.
b) Comorbidités addictologiques :
La schizophrénie est fréquemment associée à un trouble lié à l’usage de tabac, de cannabis ou d’alcool. Parmi les patients
souffrant de schizophrénie :
- 60 % fument du tabac ;
- 50 % consomment du cannabis ;
- 10 à 50 % présentent un usage à risque voire une dépendance à l’alcool.
c) Comorbidités non psychiatriques
▪ La moitié des patients souffrant de schizophrénie souffrent d’une affection non psychiatrique. Chez ces patients, les
anomalies cardiométaboliques incluant le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle et la dyslipidémie affichent une
prévalence nettement plus élevée que dans la population générale.
▪ Ce profil cardiométabolique définit en pratique le « syndrome métabolique » ; associant un ensemble de
perturbations cliniques et biologiques et qui est un facteur prédictif du développement des maladies
cardiovasculaires.
▪ Ainsi, on estime la prévalence du syndrome métabolique dans la schizophrénie entre 30 et 60 % des cas, et l’obésité
(IMC > 30) toucherait environ 50 % des sujets.
▪ Les effets indésirables des traitements antipsychotiques peuvent expliquer en partie cette surreprésentation de
troubles métaboliques mais d’autres facteurs de risque (tabagisme, sédentarité, etc.) sont également fréquents chez
les personnes souffrant de schizophrénie.

Les individus souffrant de schizophrénie sont fréquemment l’objet de stigmatisation en raison de l’association quasi
systématique, dans l’opinion publique, entre schizophrénie et dangerosité et schizophrénie et violence. Les quelques faits-
divers survenus ces dernières années ont été surmédiatisés, augmentant ainsi la peur des citoyens face aux personnes
souffrant de troubles mentaux.
Afin de connaître la réalité de la violence commise par des individus souffrant de troubles mentaux, des chercheurs se sont
penchés sur la question. Les études réalisées ont mis en évidence une augmentation du risque de violence en cas de trouble
schizophrénique par rapport à la population générale, mais cette augmentation du risque est surtout liée à des facteurs
comorbides comme la prise d’alcool et de toxiques. L’augmentation de la violence chez les sujets souffrant de schizophrénie
serait multifactorielle et la prévention reposera donc avant tout sur des soins adaptés, prenant en compte ces facteurs de
risque.

- La responsabilité pénale est l'obligation faite à une personne reconnue coupable par un tribunal de répondre d'une
infraction commise et de subir la sanction prévue par la loi qui la réprime.
- Ainsi, on ne pourra juger pénalement une personne responsable seulement si au moment des faits elle avait une
conscience claire, était lucide et avait une bonne capacité de discernement.
- La responsabilité pénale connaît des facteurs d'atténuation ou d'exclusion, dont les plus importants sont ; la maladie
mentale et le jeune âge.
- Selon l’article 47 du code pénal Algérien : « N’est pas punissable celui qui était en état de démence au moment de
l’infraction, sans préjudice des dispositions de l’article 21, alinéa 2. » Le terme démence utilisé dans cet article doit être
compris dans le sens altération des facultés mentales et de la capacité du discernement.
- L’abolition du discernement concerne toutes les situations médicolégales dont laquelle le psychiatre expert va mettre en
évidence un lien directe entre manifestations d’une pathologie aliénante et une infraction.
- Ainsi, le malade mental échappe à la responsabilité pénale à deux conditions :
▪ La première tient à la nature du trouble qui abolit le discernement ou le contrôle des actes.
▪ La seconde tient au moment où se produit l’infraction.

39
1.
L’hospitalisation (en urgence ou non, dans un service de psychiatrie) se justifie dans plusieurs situations :
▪ Episode aigu avec troubles du comportement.
▪ Risque suicidaire ou de mise en danger.
▪ Risque hétéro agressif.
2. :
a. Objectifs généraux du traitement :
▪ Le premier objectif concerne l’épisode aigu, et le contrôle rapide de symptômes mettant potentiellement en
danger le patient et son entourage (agitation, auto ou hétéro agressivité) ;
▪ Dans un deuxième temps : Le choix et l’adaptation du traitement de fond selon l’évolution des symptômes et
de la tolérance.
▪ Dans un troisième temps, en phase de rémission, les objectifs thérapeutiques consistent à diminuer le risque de
rechute et à minimiser le retentissement de la maladie et celui des effets indésirables du traitement.
Dès que le contrôle des symptômes le permet, le traitement doit viser à la meilleure récupération fonctionnelle
et s’accompagner d’une prise en charge psychosociale, allant de l’éducation thérapeutique du patient et des
proches, aux programmes de remédiation cognitive et de réadaptation sociale et professionnelle.
b. Prise en charge de l’épisode aigu :
▪ Le traitement antipsychotique doit impérativement être initié rapidement.
▪ En cas d’anxiété ou d’agitation modérée, un traitement symptomatique doit être associé. Deux possibilités de
molécules anxiolytiques et sédatives s’offrent au thérapeute :
➢ (Ex. : loxapine ++, chlorpromazine, lévomépromazine) ;
➢ (Ex. : diazépam) peuvent faciliter la poursuite de la prise en charge Et l’introduction du
traitement antipsychotique. Le risque de développer une dépendance aux benzodiazépines si le traitement
est prolongé doit inciter à limiter la durée de prescription de ce traitement.

c. Prise en charge au long cours :


▪ L’objectif est la
▪ Le choix de l’antipsychotique est fait en fonction de l’efficacité, de la tolérance et de l’observance des
traitements déjà reçus. Certains antipsychotiques atypiques sont recommandés en première intention, par
exemple :
➢ Amisulpride (Solian®),
➢ Aripiprazole (Abilify®),
➢ Quétiapine (Xeroquel®),
➢ Rispéridone (Risperdal®).
- Le traitement antipsychotique choisi doit être approprie à la phase aigüe et au long terme.
- Il est prescrit à la posologie la plus efficace (en débutant à une faible posologie et en augmentant doucement ≪ start
low, go slow ≫, surtout dans le premier épisode psychotique) et il est recommandé, une fois la stabilisation
obtenue, de diminuer la posologie jusqu’à obtention de la dose minimale efficace.
- En cas d’inefficacité, un autre traitement antipsychotique peut être propose en deuxième intention. Lorsque la
symptomatologie a résisté à deux antipsychotiques de deuxième génération a posologie efficace pendant une durée
suffisante, la clozapine (Leponex) doit être envisagée.
- Comme pour toute pathologie chronique, il convient de privilégier la molécule associée au meilleur rapport
bénéfice/risque.
- Dans les situations ou l’observance est difficile ou si le patient préfère cette forme, certains antipsychotiques
d’action prolongée ou ≪ retard ≫ existent sous forme intramusculaire permettant selon les molécules une injection
tous les 15 jours, 3 semaines, 4 semaines ou 3 mois [p. ex. : risperidone (Risperdal ConstaR, XeplionR, TrevictaR),
olanzapine (ZypadheraR), aripiprazole (MaintenaR)]).
- Au terme de l’épisode aigu, l’objectif thérapeutique principal est de consolider l’alliance thérapeutique et d’assurer
une transition vers la phase d’entretien avec une posologie qui permet un contrôle optimal des symptômes et un
risque minimal d’effets indésirables.

40
- Les patients et les familles doivent être informés des effets thérapeutiques et des effets indésirables potentiels du
traitement antipsychotique et conseilles sur la façon dont ils peuvent être évités ou attenues, par des programmes
d’éducation thérapeutique.
- L’ouverture des droits de prise en charge à 100 % permet de faciliter l’accès aux soins. Les projets de réinsertion
sociale et de réadaptation doivent être évoqués dès que le contrôle des symptômes le permet.
- Apres un épisode unique, il est recommandé de poursuivre le traitement au moins 2 ans après la rémission totale des
symptômes de l’épisode aigu.
- Apres un second épisode ou une rechute, le traitement doit être poursuivi au moins 5 ans.
- Les recommandations préconisent un suivi de l’efficacité et de la tolérance du traitement antipsychotique,
l’inobservance étant la première cause d’inefficacité du traitement
- Des complications rares mais potentiellement mortelles des antipsychotiques doivent impérativement être connues :
le syndrome malin des neuroleptiques et les troubles du rythme cardiaque.

3.1. Traitement physique :


Elle peut être utilisée, lorsqu’il existe des épisodes thymiques, ou dans les formes avec syndrome positif résistant ou
encore en cas de syndrome catatonique associe. D’autres traitements physiques peuvent également être utilisés
dans des situations particulières (p. ex. : la stimulation magnétique transuranienne).
3.2. Psychothérapie cognitivo-comportementale
ont pour objectif de réduire l’impact des symptômes persistants
en dépit d’un traitement antipsychotique bien conduit, ou aider à mieux gérer le stress.
3.3. Éducation thérapeutique ou psychoéducation
L’éducation thérapeutique vise à transmettre au patient, et éventuellement à sa famille et ses proches, un certain
niveau de compréhension et de maitrise de son trouble. L’objectif est de construire avec chaque patient un minimum
de langage commun et de consensus sur les difficultés et les objectifs des soins. Ces programmes d’éducation
thérapeutique permettent de réduire le risque de rechutes.
3.4. Remédiation cognitive
Les altérations cognitives dans la schizophrénie, peu accessibles au traitement pharmacologique, expliquent une
grande part du handicap psychique de ces patients. Ce constat a conduit au développement de techniques visant à
rééduquer ou ≪ remédier ≫ le fonctionnement cognitif, qu’il s’agisse de compétences neuropsychologiques non
spécifiques (attention, mémoire, fonction exécutive) ou de cognition sociale (reconnaissance des émotions,
capacités d’attribution d’intention à autrui).
3.5. Réadaptation psychosociale
L’ensemble de ces soins requiert des compétences et des métiers multiples.
Les secteurs de psychiatrie organisent ces soins, au sein de centres médico-psychologiques et d’hôpitaux de jour,
etc., dans une stratégie globale d’aide à l’accès au travail ou à des activités favorisant le maintien d’un lien social.
Cette prise en charge nécessite un partenariat entre : les structures sanitaires qui assurent les soins de réadaptation
et les structures medico-sociales qui ont en charge un accompagnement des patients dans la vie quotidienne ou
professionnelle.

41
1. SCHIZOPHRENIE

01 | QCMs
1. La schizophrénie ABD
A- Est une affection hétérogène
B- Est une affection polymorphe
C- Est Stable dans le temps chez même patient
D- Est une affection ubiquitaire
E- Débute te souvent entre 35 et 45 ans.

2. La schizophrénie est liée à : ABCD


A. Un dysfonctionnement neuroendocrinien
B. Une prédisposition génétique
C. Un dysfonctionnement des systèmes de neurotransmission notamment dopaminergique et sé-
rotoninergique
D. Une hérédité polygénique multifactorille à effet de seuil
E. Un locus de risque situé sur le bras long du chromosome 11
3. La schizophrénie peut évoluer CD
A. Vers une psychose de type paranoïaque
B. Vers une démence de type Alzheimer
C. Vers une désorganisation de personnalité.
D. Stabilisation sous traitement.
E. Guérison spontanée en 3 mois à 1 an

4. M. M est un patient atteint d'une schizophrénie résistante. Il est poursuivi en justice pour coups BCDE
et blessures sur son voisin. Il explique son acte par le fait que son voisin l'a ensorcelé et qu'il le
surveille constamment par un satellite : (Cochez la ou les réponses justes)
A. M. M doit être puni par la loi pour son acte
B. M. M était en état de démence au moment de l'acte selon l'article 47 du code pénal
C. L'acte commis par M. M est motivé par une activité délirante
D. M. M doit être expertisé par un psychiatre
E. M. M ne sera pas puni par la loi.
5. La schizophrénie est une affection mentale traduisant une dissociation de : (cocher les réponses BC
justes)
A. La conscience
B. L'unité psychique
C. L'organisation de la personnalité
D. L'unité psychosomatique
E. La réalité extérieure
6. Le critère A pour le diagnostic de la schizophrénie est retenu (cocher les réponses justes) : ABE
A. En présence d'un discours désorganisé et de symptômes négatifs
B. En présence d'idées délirantes et de comportement désorganisé
C. En présence d'un comportement désorganisé
D. En présence de symptômes négatifs et de troubles cognitifs
E. En présence d'hallucinations et de symptômes négatifs.

7. La durée de l'évolution de la schizophrénie (cocher les réponses justes) BC


A. Est sans importance pour le diagnostic de la schizophrénie
B. Est indispensable pour éliminer une psychose schizophreniforme
C. Est indispensable pour éliminer un trouble psychotique bref
D. Est indispensable pour éliminer un trouble psychotique organique
E. N'est pas indispensable pour éliminer un trouble psychotique post-toxique

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8. La forme catatonique de la schizophrénie se manifeste par : (cocher la ou les réponses justes) CE
A. Des troubles de la vision
B. Des troubles de l'équilibre et de la marche
C. Le maintien des attitudes imposées
D. L'absence de la catalepsie
E. Des attitudes en miroir

9. Parmi les signes suivants, lequel (lesquels) fait (font) partie du syndrome de des schizophrénique ACE
: (cochez la ou les réponses justes)
A. Une invention de mots nouveaux
B. Une incapacité à ressentir du plaisir,
C. Des rires immotivés.
D. Une incapacité à entreprendre des actions.
E. Une attitude d'opposition active.
10. Le choix de l'antipsychotique dans le traitement de la schizophrénie est fait en fonction de : E
(cochez la ou les réponses fausses)
A. L'importance de son action sur les voies adrénergiques
B. L'importance de son action sur les voies histaminergiques.
C. L'importance de son action sur les voies cholinergiques
D. Son efficacité sur les troubles neurocognitifs de la schizophrénie.
E. Son efficacité sur des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie
11. La dépression post-psychotique de la schizophrénie doit être distinguée : (cocher la ou les ABD
réponses justes)
A. Des symptômes négatifs de la schizophrénie
B. De l'akinésie du syndrome parkinsonien causé par les antipsychotiques.
C. De la dysphorie induite par les benzodiazépines.
D. De l'épisode schizo-dépressif du trouble schizo-affectif
E. Des symptômes de désorganisation de la schizophrénie

12. Le diagnostic schizophrénie est purement : (cochez la réponse juste) A


A. Clinique
B. Biologique
C. Radiologique
D. Clinique et biologique
E. Clinique et radiologique
13. Le Syndrome positif de la schizophrénie est représenté par : (cochez la ou les réponses justes) AB
A. Des idées délirantes bizarres
B. Des hallucinations
C. Un discours désorganisé
D. Un comportement désorganisé
E. Un comportement catatonique
14. L’hospitalisation d’un schizophrène est indiquée dans les situations suivantes : (la ou les RJ) ACE
A. Un épisode aigu avec trouble de comportement
B. En cas d’apragmatisme
C. Un risque suicidaire
D. En cas de maniérisme
E. Un risque hétéro agressif

15. Les phénomènes de perte de l’intimité psychique liés à la schizophrénie comportent : (la / les RJ) ABCD
A. Des pensées imposées
B. Une diffusion a la pensée
C. Un vol à la pensée
D. Des envies forcées
E. Une aboulie
43
16. un épisode dépressif peut représenter un mode d'entrée dans la schizophrénie, un ou plusieurs CE
signes fait ou font évoquer ce diagnostic : (cochez la ou les réponses justes)
A. La perte de plaisir.
B. Le ralentissement psychomoteur.
C. Un caractère bizarre des conduites.
D. Les tentatives de suicide.
E. Discordance
17. La schizophrénie est une affection mentale traduisant une dissociation de : (cocher les réponses BC
justes)
A. La conscience
B. L'unité psychique
C. L'organisation de la personnalité
D. L'unité psychosomatique
E. La réalité extérieure
18. La durée de l'évolution de la schizophrénie (cocher les réponses justes) BC
A. Est sans importance pour le diagnostic de la schizophrénie
B. Est indispensable pour éliminer une psychose schizophreniforme
C. Est indispensable pour éliminer un trouble psychotique bref
D. Est indispensable pour éliminer un trouble psychotique organique
E. N'est pas indispensable pour éliminer un trouble psychotique post-toxique

19. Le diagnostic schizophrénie est purement : (cochez la réponse juste) A


A. Clinique
B. Biologique
C. Radiologique
D. Clinique et biologique
E. Clinique et radiologique

20. Le Syndrome positif de la schizophrénie est représenté par : (cochez la ou les réponses justes) AB
A. Des idées délirantes bizarres
B. Des hallucinations
C. Un discours désorganisé
D. Un comportement désorganisé
E. Un comportement catatonique
21. L’hospitalisation d’un schizophrène est indiquée dans les situations suivantes : (la ou les RJ) ACE
A. Un épisode aigu avec trouble de comportement
B. En cas d’apragmatisme
C. Un risque suicidaire
D. En cas de maniérisme
E. Un risque hétéro agressif
22. Les phénomènes de perte de l’intimité psychique liés à la schizophrénie comportent : (la ou les ABCD
RJ)
A. Des pensées imposées
B. Une diffusion a la pensée
C. Un vol à la pensée
D. Des envies forcées
E. Une aboulie
23. M.A est un patient atteint d’une schizophrénie résistante, il a deux frères et une soeur .Ses BE
parents qui avaient plusieurs biens, sont décèdes : (cochez la ou les réponses justes)
A. M.A peut recevoir son héritage et guéri tout seul
B. M.A doit être mis sous tutelle
C. Héritage de M.A sera pris par l’état vu qu’il est malade
D. C’est le médecin traitant qui va gérer les biens de M.A jusqu’à sa guérison
E. Le tuteur de M.A va gérer ses biens à sa place
44
02 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES
CC 01 : (Alger – P3 2022)
Mohamed est âgé de 26 ans, est ramené de force par ses parents aux urgences psychiatriques parce que son état
les inquiète. En effet depuis environs 2 mois, il a arrêté son traitement qu'il prenait depuis d’années et refuse caté-
goriquement de consulter. Disant qu'il n'est pas malade. Il ne dort plus, refuse manger avec ses proches qu'ils ac-
cusent de sorcellerie, dit qu'il est le « messager de dieu » que les anges lui parlent et lui disent qu'il doit partir libé-
rer la Palestine et depuis, il économise de l'argent pour al combattre auprès des Palestiniens. Il passe ses journées
isolées dans sa chambre à parler seul et à pleurer
Il refuse même de se laver ou de changer ses vêtements.
1. A quel diagnostic pensez-vous ? (RJ) A
A- Trouble Schizophrénique
B- Trouble Hypochondriaque
C- Trouble délirant
D- Episode maniaque
E- Episode dépressif caractérisé

2. Parmi les propositions suivantes, quels sont les éléments dont souffre Mohamed ? (RJ) E
1. Hypersomnie
2 Détire de grandeur
3 Soliloquie
4. Tachypsychie
5. Syndrome d'influence
A : 1+2 B : 1+3 C : 2+3 D : 3+4 E : 3+5

3. Quels sont les thèmes délirants suscitées ? (RJ) C


1. Persécution
2. Filiation
3. Influence
4. Religieux
5. Hypochondriaque
A : 1+2+3 B : 2+4+5 C : 1+3+5 D : 1+4+5 E : 3+4+5
4. Quelles sont Ies caractéristiques du délire présenté par Mohamed ? (RJ) B
1. Polythématique
2. A mécanisme intuitif uniquement x
3. Mal Systématisé
4. Avec adhésion partielle
5. Avec adhésion totale
A : 1+2+5 B : 1+3+5 C : 1+4+5 D : 2+4+5 E : 3+4+5
5. La mère rapporte que son lis passe son temps surveiller leur voisin qu'il accusé de lui vouloir du D
mal, Questionné sur son voisin, Mohamed nous dit qu'il doit le tuer. Que doit-on craindre en pre-
mier ? (RJ)
A- Une fugue
B- une prise de toxique
C- Un refus alimentaire
D- Un passage à l'acte hétéro agressif
E- Un isolement

6. Quelle sera votre conduite à tenir ? (RJ) B


1. Suivi en ambulatoire
2. Hospitalisation
3. Mise sous antipsychotiques
4. Mise sous antidépresseurs
5. Surveillances de la tolérance l'efficacité du traitement
A : 1+3+4+5 B : 2+3+5 C : 2+3+4 D : 1+4+5 E : 2+4+5

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7. S'il s'agissait du 1er accès psychotique que fait Mohamed combien de temps devrons-nous mainte- C
nir le traitement Pharmacologique selon les recommandations ? (RJ)
A- 06 mois
B- 01 an
C- 02 ans
D- 03 ans
E- 05 ans
8. Une fois stabilisé Mohamed nous rapporte qu'il a du mal à se concentrer et oubli des choses du D
quotidien. Comment sont appelé ce type de symptômes ? (RJ)
A- Signes positifs
B- Signes négatifs
C- Signes de désorganisation
D- Signes cognitifs
E- Signes maniformes
9. Quelle prise en charge proposez-vous pour ces symptômes ? (RJ) D
A- Augmenter les doses d'antipsychotiques
B- Augmenter les antidépresseurs
C- Mettre sous traitement anxiolytique
D- Remédiation cognitive
E- Pas de prise en charge à proposer
10. Quels autres moyens thérapeutiques pouvez-vous proposer pour la prise en charge de Mohamed ? B
(RF)
A- Psychoéducation pour le patient et sa famille
B- Psychoéducation uniquement pour le patient seulement
C- Gestion du stress
D- Thérapie cognitive et comportementale
E- Réhabilitation psychosociale

CC 02 : (Alger – P2 2022)
Une jeune femme de 30 ans, est accompagnée par son époux à ta consultation dans un tableau fait de retrait iso-
lement social. désinvestissement des tâches ménagères, désinvestissement corporel ct vestimentaire.
L'époux a remarqué que ces symptômes évoluent progressivement depuis une année. A l’entretient on retrouve
une personne peu soucieuse de son apparence. vêtue d'une djellaba et mal coiffée. Le contact est peu aisé. Elle
nous dit qu'elle ne comprend pas le sens de la consultation, et nous dit que sa belle-famille lui veut du mal et ra
ensorcelé pour qu'elle ne puisse pas s'occuper de sa maison. Elle nous rapporte qu'elle entend des voix malveil-
lantes et persécutrices . Elle attribue ses voix aux voisins

1. Quel est le diagnostic le plus probable ? (RJ) D


A. Psychose transitoire
B. Délire chronique
C. Délire de jalousie
D. Schizophrénie
E. Episode dépressif caractérisé
2. Quelles sont les critères qul vous ont permis d'établir ce diagnostic ? (RJ) D
1. Délire polymorphe
2. Idéation obsessionnelle
3. Hallucination
4. Émoussement affectif
5. Tachypsychie
A : 1+2 B : 3+4 C : 3+5 D : 1+3+4 E : 1+2+3+5

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3. Quels est le traitement préconisé ? (RJ) B
A. Antidépresseur
B. Neuroleptique
C. Benzodiazeplne
D. Thymorégulateur
E. Inhibiteur de la recapture de la sérotonine
4. Quel est la durée du traitement ? (RJ) E
A. 1 mols
B. 3mois
C. 6 mois
D. 1 an
E. Indéterminée
5. Quels sont les psychothérapies possibles ? (RJ) D
1. Thérapie comportementale
2. Remédiation cognitive
3. Thérapie analytique
4. Thérapie familiale
5. Psychoéducation
A : 1+3+5 B : 2+3+4 C : 3+4+5 D : 1+2+4+5 E : 2+3+4+5
CC 03 : (Alger – P2 2022)
Un Jeune étudiant do 21 ans, est ramoné par ses parents aux urgences psychiatriques dans un état d'agnation psy-
chomotrice. L'anamnèse no relève aucun antécédent psychiatrique et somatique et pas de prise toxique
Le début des troubles remonte une dizaine de Jours. marqué par une symptomatologie fait des dans sa qui le me-
nace de le tuer le rendant très anxieux et l'empêchent de dormir la nuit. Depuis 24 h. le tableau s'est aggravé par
l'apparition d'une Incohérence verbale et une L'examen psychiatrique. retrouve un sujet angoissé et très agité.
des attitudes d'écoute avec un discours centré sur la des démons qui te suivent continuellement parlent avec lui
et le commandent à distance.

1. Une des propositions diagnostics suivantes est la plus possible. laquelle ? (RJ) E
I. Une schizophrénie paranoïde
2. Une dépression délirante
3. Un trouble panique
4. Une trouble psychotique transitoire
5. Une psychose induite
A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+4+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5
2. Un examen complémentaire aidant beaucoup pour étayer Ie diagnostic, lesquels ? (RJ) A
A. une TDM cérébrale
B. Dosage de la vitamine Bl?
C. Dosage des fotates
D. Bilan rénal
E. Bilan thyroïdien
3. Dans ce cas clinque, deux syndromes psychiatriques sont clairement manifestes, lesquels ? (RJ) D
1. Le syndrome dissociatif
2. Le syndrome maniaque
3. Le syndrome hallucinatoire
4. Le syndrome anxieux
5. Le syndrome dépressif
A :1+3 B : 1+2 C : 2+3 D : 3+4 E : 4+5

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4. Le syndrome d'automatisme mental est de tous ces éléments sémiologiques sauf un, lesquels ? (RF) B
A. Les ordres imposés
B. Des hallucinations visuelles
C. Perte d'intimité de la pensée
D. Commentaires d'actes
E. Voie de la pensée

5. Dans ce cas clinque, quels sont les éléments qui plaident pour un bon pronostic ? (RJ) D
I. Absence d'antécédents psychiatriques
2. Discours incohérent
3. Début brutal
4. Adaptation socio-familiale Bonne
5. Absence d'un facteur déclenchant
A : 1+2 B : 2+3 C : 2+5 D : 1+3+4 E : 1+3+5
6. Le délire chez cet étudiant est fortement significatif de: (RJ) D
A. Schizophrénie
B. Paraphrénie
C. Psychose induite par une affection médicale générale
D. Trouble psychotique transitoire
E. Trouble délirant

7. En faveur de ce diagnostic. II manque encore deux éléments semiologiques Importants ? C


1. Labilité de l'humour
2 Velléités suicida Ires
3. Flash-back
4. Idées fixes
5. Sub-confusion
A :1+2 B : 1+3 C : 1+5 D : 2+4 E : 1+4+5
8. Ces propositions représentent l'évolution possible à moyen et à long terme saut une, laquelle ? E
(RF)
A- Schizophrénie
B- Récidive
C- Dépression
D- Guérison avec restitution ad-integrum
E- Démence
9. Un traitement en Intramusculaire pourrait être administré on urgence. Lequel ? (RJ) B
A. Amitriptitlyne
B. Neuroleptique
A- Sertaline
C. Clomipramine
B- Fluoxétine

10. Toutes ces propositions aident à prévenir tes rechutes au long terme, sauf une, laquelle ? (RF) D
A. Identification vulnérabilité personnelle,
B. Identification des stresseurs
C. Prise des antipsychotiques
D. Sismothérapie
E. Psychoéducation du patient et sa famille

48
CC 04 :
Il s'agit d'un patient de 25 ans, adresser par son médecin traitant qu'il le suit depuis plusieurs annees pour agita-
tion psychomotrice.troubles du sommeil, a bizarrerie de comportement.ambivalence embailiement .religieux
suite a un arrêt therapeutique.
À l'examen contact possible.mais superficiels. Discours plus ou moins cohérent et adapte. Présentation incorrecte
avec tenue vestimentaire négligée un incurie barbe non rasée, cheveux ébouriffées .ongles longs et .charges .l'at-
tention volontaire conservée mais l'attention spontanée perturbe. Par de long moment.de distraction.
Il donne l'impression d'ecouter.et de parler a quelqu'un d'autre.d'ailleurs.les parents vous diront que a la mai-
son.il parle.et gesticule seul, il est agressif vis-a-vis.son entourage familial il s'alimente peu.et du maniere irregu-
liere.en selectionnant les aliments.
Il se comporte.d'une maniere bizarre.et.ambivalente apres plusieurs sollicitations.être sous l'emprise.c'est une
force.divine qui agirait par manipulation d’onde magnetique,c'est dieu.qui lui envoie des messages et lui
donne.des ordre.qu'il doit executer.pour accomplir une mission.”Ma mission est de faire regner l’islam”.
On remarque.hostilité vis-a-vis des parents.qui l'accompagnent voir meme.une agressivite.en disant.qu'il n'on ra-
mené de force alors qu'il n'est.pas malade parce que.ils sont jaloux.de sa mission il lui.veulent du mal.il a fallu pas-
ser a l'acte.
1. Quels sont les syndromes que présente. le patient ? BDE
A. Syndrome Confusionnel.
B. Syndrome délirant.
C. Syndrome thymique.
D. Syndrome hallucinatoire.
E. Syndrome d'automatisme mental.
2. Quels sont les thèmes délirants que présente le sujet ? BCD
A. Délire hypochondriaque,
B. Délire mystico religieux
C. Délire d'ensorcèlement.
D. Délire de persécution.
E. Délire de Jalousie.

3. Quel est le diagnostic Je plus probable ? D


A. Schizophrénie hébéphrénique.
B. Bouffée délirante.
C. Psychose hallucinatoire chronique.
D. Schizophrénie paranoide.
E. Schizophrénie dis-thymique,
4. Au cours de la Vie quotidienne le patient présente ? ABC
A. Des troubles instinctuels.
B. Un potentiel de dangerosité.
C. Des troubles oro-alimentalres,
D. Des dépenses inconsidérées.
E. Des troubles de réorientation temporospatial

5. Quelle est votre conduite tenir immédiatement : C


A. Demander d'abord un bilan ambulatoire.
B. Donner un traitement en ambulatoire.
C. Hospitaliser en milieu psychiatrique.
D. Orienter vers le service neurologie.
E. Administrer un traitement sédatif ct le réadresser à son médecin traitant.

49
6. Quel traitement préconisez-vous en milieu psychiatrique en urgence; A
A. Haldol Inj 5mg ampoule plus Nozinan inj 25mg 1 ampoule 3 fois par jour.
B. Zvprexa Cp à I00 mg 1 CP au coucher.
C. Risperdal Cp à 4mg 1 CP deux fois par jour.
D. Tranxène IO mg 1 CP trois fois par jour plus Parkinane 5 mg 1 CP par jour.
E. Tgretol 1 p 400 mg 1/2cp deux fois par jour.

7. Au sein du service le patient présente un trismus. une révulsion des globes oculaire, hyper-exten- C
sion des membres supérieurs et une akatisie de ;
A. Un syndrome malin des neuroleptiques.
B. Une maladie parkinsonienne.
C. Un syndrome extrapyramidal des neuroleptiques.
D. Syndrome frontal
E. Un syndrome métabolique.
8. Pour cet effet que préconisez-vous C
A. Arrêter tout traitement.
A. B Changer de traitement.
B. Adjoindre un anti parkinsonien de synthèse.
C. Adjoindre un thymorégulateur.
D. Adjoindre une benzodiazépine.

9. Un traitement en ambulatoire lui a été prescrit et qu’il a refusé de prendre avant son admission : A
de quel médicament :
A. Un psycholeptique.
A. Un psychodysleptique.
B. Un psychoanaleptique.
C. Un thymorégulateur.
D. Un anti épileptique.
10. Vous avez la notion d’une mauvaise observance thérapeutique l'origine de Sa rechute, quelle est B
la déduction thérapeutique :
A. Demander une hospitalisation d'Office.
B. Demander un placement judiciaire,
C. Remplacer le neuroleptique classique par un neuroleptique de 2erne génération,
D. Lui instaurer un traitement à base de neuroleptique action prolongée
E. Proposer une Cure de sismothérapie,
CC 05 :
Il s'agit de Mr A-B 45 ans, divorce, père de 03 enfants. Gordien dans un lycée (actuellement en Invalidité), Orienté
à l’hôpital pour une agitation psychomotrice. Le début des troubles remonte rage de 27ans et l' a été hospitalisé
en la même date.il est scolarisé Jusqu'en 9éme année fondamentale. S'est marié 26 ans et est père de trois
enfants, il a divorcé il y a 3 ns, suite l'exacerbation de ses troubles psychiatrique.
La symptomatologie s'est aggravée. Il y a 5 mois de marqué par un vécu persécutoire Intense, Il se dit suivi par la
police et surveillé par des caméras, avec une Irritabilité, une angoisse Importante, une Insomnie. J/ se dit être le
président de la république que tout Je monde le connait et qu'on parte de lul la télé, d'où son admission.
Parfois le patient nous dit « Dés les voix parlent dons ma tête. ce sont eux qul prennent le controlle de mes
pensée, parfois m’obligent à des actes que le désapprouve ou dire des grossièretés » Cela l’oblige de boire l’eau
des sanitaires car cest l seul moyen de faire taire ces voix il se sent triste et malheureux. il a fait deux tentatives de
suicide antérieures.
1. Parmi les sémiologiques suivants, lequel Ou lesquels peut-on retrouver chez ce patient : ABCE
A. Humeur dépressive.
B. Délire bizarre
C. Automatisme mental.
D. une attaque de panique
E. un syndrome dissociatif.

50
2. Parmi ces DG lequel ou lesquels. sont le ou les plus évocables chez ce patient : C
A. A un trouble bipolaire
B. Une bouffé délirante
C. une schizophrène paranoïde,
D. Un trouble anxieux.
E. un délire paranoïaque

3. Que faut-t-il faire chez ce patient : AC


A. A L’hospitaliser
B. Lui faire des électrochocs
C. Lui donner des antipsychotiques atypiques.
D. lui donner des anxiolytiques
E. Lui donner des thymorégulateurs.

4. En faveur d'une schizophrénie on peut Retenir ; ACD


A. L’âge de début
B. L'ancienneté Importante
C. Les hallucinations.
D. La discordance
E. Les tentatives de suicides antérieur
5. L’angoisse Importante ; ABC
A. Est un facteur aggravant le risque suicidaire.
B. Est prendre en compte lors de la prise en charge.
C. Peut provoquer des conduites suicidaires imprévisibles.
D. Au contraire, c'est un facteur de bon pronostic,
E. Est le témoin d'un syndrome discordance.
6. La citation du patient : des voix parlent dans ma tête, ce sont eux qui prennent le contrôle de mes D
pensées, parfois m'obligent faire des actes que Je désapprouve ou à dire des grossièretés témoigne :
A. D'un délire de persécution
B. De simples hallucinations acoustico-verbales,
C. D'un délire de persécution avec hallucination auditives.
D. D'un automatisme mental.
E. D'idées obsédantes.
7. Le patient se sent obligé de boire de l'eau des toilettes selon lui c'est le seul moyen de faire taire C
les voix», ceci est le signe :
A. Du délite de persécution,
B. Du délire mégalomaniaque.
C. D'un rationalisme morbide.
D. De compulsions.
E. D’un acte suicidaire.
8. Le patient se sent obligé de dire des grossièretés car : D
A. Il l'a toujours tait. il est mal élevé
B. Son entourage ne le comprend pas et ça l'énerve
C. Il veut attirer l'attention sur lui,
D. Les hallucinations impératives l'obligent à le faire.
E. Se sent Supérieur autres
9. Quel(s) est sont l'(les) éléments sémiologiques qui pourraient motiver l’admission du malade : CDE
A. L’age jeune
B. L'évolution chronique.
C. L'angoisse massive
D. L'état dépressif.
E. Les antécédents de tentatives de suicides.

51
10. une fois stabilisé. quel(s) est (sont), d'après vous. le (s) critère de sortie de l'hôpital chez ce pa- ABCD
tient ;
A. A Le rétablissement du sommeil
B. La régression du syndrome psychotique,
C. Le redressement de l'humeur.
D. D Le retour de l'autocritique.
E. Ses demandes Incessantes de sortie.

CC 06 :
Patient A. 21 ans ramené de force aux urgences psychiatriques pour état agitation.
Les parents rapportent que son comportement a changé durant les 8 derniers mois. En effet … il parle tout seul
et parfois il sourit sans …
Voici un extrait des propos qu’il tient durant l’examen : « je ne comprends pas pourquoi on m’a ramené à l’hôpital
» « je suis un prophète, Dieu me parle tous les jours et m’ordonne de libérer la Palestine » « je vois des … dans la
maison, l’une d’entre eux vie à l’intérieur de moi », il passe d’une idée à autre sans enchainement et … des ré-
ponses à côté.
Il n’a pas d’antécédents médicaux et il ne prend aucun traitement ni de substances psychoactive
1. Quels symptômes retrouvez-vous dans cet énonce : (Cochez la ou les réponses justes) ADE
A. Symptômes dépressif
B. Symptômes de désorganisation
C. Symptômes confusionnels
D. Délire d'ensorcellement, de possession et mystique
A. E. Anosognosie
2. Quel est le diagnostic que vous évoquez ? (Cocher la réponse juste) C
A. Le trouble bipolaire
B. Le trouble dépressif caractérise
C. La Schizophrénie:
D. Le trouble psychotique bref
B. E. La phobie sociale
3. Quels médicaments peut-on utiliser comme traitement de fond de ce trouble ? (Cochez la réponse B
juste)
A. Les antidépresseurs tricycliques
B. Les antipsychotiques de deuxième génération
C. Les morphiniques
D. Thymoregulateurs
C. E. Les benzodiazépines
A la 2eme beure après le début du traitement on a noté l’apparition d'un torticolis, une hypertonie des C
membres, et des crises oculogyres. La température est normale, ainsi que le reste de l’examen clinique.
4. Dans quel cadre vous classez ces symptômes ? (Cochez la réponse juste)
A. Crise d’hystérie
B. Crise épileptique
C. Dyskinésie aigue
D. Syndrome confusionnel
E. Simulation
5. Quel est le médicament à prescrire en urgence ? (Cocher la réponse juste) B
A. Clomipramine (Anafranil®)
B. Trihexyphénidyle (Parkinane®)
C. Carbamazepine (Tegretol®)
D. Olanzapine (Zyprexa®)
E. Amitriptyline (Laroxyl®)
52
Le patient a fait une rechute psychotique. Il était convaincu, par mécanisme interprétatif et hallucinatoire, BCE
que sa mère l’ensorcelé et lui mettait du poison dans la nourriture. Ainsi, il a pris un couteau et il l'a tué.
6. Coches ou les réponses justes:
A. Il responsable de ses actes selon l'article 47 du code pénal
B. Il n'est pas responsable de ses actes selon l'article 47 du code pénal,
C. Il nécessite un internement judiciaire selon l'article 21 du code pénal,
D. Il peut être puni par la loi et emprisonner
E. Il ne peut pas être puni par la loi
Un mois après, et suite à une mauvaise observance thérapeutique, le patient a été mis sous neuroleptique C
… prolongée. Un matin, il est retrouvé avec une température à 39℃, une désorientation temporo-spa-
tiale, une hypertonie importante extrapyramidale et des sueurs généralisées
7. Quel est votre premier diagnostic ? (Cochez la réponse juste)
A. Thrombophlébite cérébrale
B. Septicémie
C. Syndrome malin des neuroleptiques
D. La covid19
E. Encéphalite

53
- Le trouble bipolaire est un trouble psychiatrique sévère, chronique et fréquent.
- Cette maladie est décrite depuis l’Antiquité et se caractérise par des changements pathologiques de l’humeur et de
l’énergie qui peuvent être augmentées (la manie) ou diminuées (la dépression)
- Le trouble bipolaire est d’origine multifactorielle, mêlant des facteurs de risque génétiques et environnementaux.
- Les deux grands sous-types à connaître pour le second cycle des études médicales sont :
▪ Le trouble bipolaire de type I : alternance d’épisodes maniaques et d’épisodes dépressifs caractérisés.
▪ Le trouble bipolaire de type II : alternance d’épisodes hypo maniaques et d’épisodes dépressifs caractérisés.

- On considère que 1 à 4 % de la population générale est atteinte des formes typiques du trouble bipolaire (sous-types I ou
II).
- L’âge de début du trouble bipolaire est traditionnellement entre 15 et 25 ans (juste après la puberté).
- La sex-ratio est autour de 1 pour le trouble bipolaire de type I / une prédominance féminine pour le type II.
- Les rechutes (quelle que soit la polarité) sont la règle (on estime que 70 à 80 % des patients traités présenteront une
rechute thymique dans les deux ans qui suivent un épisode caractérisé).
- Un retard diagnostic est d’environ 10 ans et cela constitue un véritable problème de santé publique puisqu’il est associé à
une morbi-mortalité très augmentée.

a.
- Le syndrome maniaque est caractérisé par la persistance dans le temps (au moins une semaine) d’une augmentation
pathologique de l’humeur et de l’énergie.
- L’installation peut être brutale ou progressive, avec ou sans facteur déclenchant.
- Les altérations du sommeil (réduction du temps de sommeil, plainte d’insomnie sans fatigue) sont souvent
prodromiques d’un nouvel épisode.
- C’est une urgence (diagnostique et thérapeutique), cet état entrave le bon fonctionnement du sujet et nécessite
généralement une hospitalisation.
- Les symptômes du syndrome maniaque peuvent être divisés en 3 grandes composantes :

1.
▪ Perturbations de l’humeur
➢ Humeur élevée, expansive, exalté, euphorique ; parfois décrite comme « gaie »,
➢ Cette exaltation peut être remplacée ou s’associer à une irritabilité (parfois ce état n’est pas agréable pour le
malade).
▪ Perturbations des émotions:
➢ Labilité émotionnelle (émotions versatiles),
➢ Hyperréactivité ou hyperesthésie (réponses émotionnelles disproportionnées par rapport aux stimulis
émotionnels).
➢ Hypersyntonie (participation spontanée et adhésion très rapide à l’ambiance affective du moment).

▪ Altérations du contenu de la pensée :


➢ Augmentation de l’estime de soi.
➢ Idées de grandeur, sentiment de toute-puissance, idées mégalomaniaques.
➢ Altérations ou absence de la conscience du trouble.

2.
▪ Perturbations du cours de la pensée (accélération) :
➢ Tachypsychie (accélération des idées),
➢ Pensée diffluente, fuites des idées (impression que les idées fusent).
➢ Coq-à-l’âne (changement rapide d’une idée à l’autre sans lien apparent).
➢ Jeux de mots, associations par assonances.

▪ Altérations cognitives :
➢ Hypervigilance.
54
➢ Distractibilité.
➢ Altérations de l’attention et de la concentration.
▪ Accélération motrice et comportemental :
➢ Agitation motrice, hyperactivité souvent stérile.
➢ Augmentation de l’énergie.
➢ Augmentation des activités à but dirigé (professionnelles, sociales ou sexuelles).
➢ Logorrhée (augmentation du temps de parole).
➢ Tachyphémie (augmentation de la vitesse de parole).
➢ Hypermimie (augmentation des expressions du visage).
➢ Désinhibition (ludisme, contact familier).

3.
▪ Perturbations du sommeil et des rythmes circadiens :
➢ Insomnie partielle ou totale.
➢ Réduction du temps de sommeil associée à une absence de sensation de fatigue.
▪ Perturbations des conduites alimentaires :
➢ Anorexie (partielle ou totale) ou au contraire hyperphagie,
➢ Amaigrissement (même en cas de prises alimentaires augmentées),
➢ Possible déshydratation.
▪ Perturbations de la sexualité :
Augmentation du désir et de l’excitation sexuelle, hypersexualité (comportements sexuels possiblement à risque).
- Lorsque le syndrome maniaque est intense, des symptômes psychotiques s’associent fréquemment au tableau
d’exaltation, voire sont au premier plan, ce qui peut contribuer à égarer le diagnostic (épisode psychotique bref, 1er
épisode de schizophrénie).
- Les idées délirantes peuvent être de mécanismes imaginatifs et interprétatifs, et les thèmes sont classiquement dits «
congruents à l’humeur » (mégalomanie, messianique, etc.).
- Des hallucinations peuvent être également présentes et sont très fréquentes, 40 à 50 % des syndromes maniaques.
- Le syndrome maniaque peut également entraîner des comportements à risque, la recherche de sensations fortes, la
prise de toxiques, des conduites sexuelles à risque, des achats pathologiques/dépenses inconsidérées, etc.

b.
- Le syndrome hypomaniaque est également caractérisé par une période clairement délimitée dans le temps d’une
augmentation pathologique de l’humeur et de l’énergie. Mais la symptomatologie et le retentissement fonctionnel
sont moins importants que dans le syndrome maniaque.
- Bien que le tableau clinique soit d’intensité moins sévère que pour l’épisode maniaque, le sujet présente une rupture
totale avec l’état antérieur (souvent constaté par l’entourage) et se manifeste comme pour le syndrome maniaque
- Contrairement au syndrome maniaque, le syndrome hypomaniaque ne nécessite pas généralement d’hospitalisation
en milieu de soins spécialisés. Néanmoins, un syndrome hypomaniaque doit également être rapidement pris en
charge avec adaptation thérapeutique.

Les différentes formes cliniques de l’accès maniaque


1. La manie aigue ou suraigüe ou furieuse : fureur maniaque
• Elle est caractérisée par une agitation motrice extrême pouvant atteindre un état de fureur clastique.
• A ce niveau les jeux et les plaisanteries sont remplacés par des propos violents et des exigences forcenées de reconnaissance
de droits et l’affirmation orgueilleuse et impérieuse de supériorité.
• Cette forme est redoutable, vu le retentissement sur l’état général et le potentiel élevé de dangerosité.
2. La manie délirante :
• Elle correspond à l’Episode Maniaque avec Caractéristiques psychotiques dans le DSM-5.
• Le délire apparait après les symptômes thymiques.
• La thématique est le plus souvent congruente à l’humeur, mégalomaniaque, de grandeur et de toute puissance.
• Le mécanisme est interprétatif, imaginatif, rarement hallucinatoire.
• Parfois la thématique peut devenir non congruente à l’humeur avec apparition d’idées de persécution et de référence.
• De manière générale, le délire chez le maniaque est plus verbal qu’agi, plus variable et fugace que rationnel et structuré, les
revendications sont mobiles et provisoire.
3. La manie confuse : Elle associe des éléments confusionnels et se voit surtout chez le sujet âgé (il faut éliminer l’organicité).
4. La manie catatonique : Elle correspond à l’épisode maniaque avec caractéristiques catatoniques

55
- Classiquement on considère que rien ne permet de distinguer un syndrome dépressif émaillant l’évolution d’un trouble
bipolaire, d’un syndrome dépressif au cours d’un trouble de l’humeur non bipolaire. Cependant, quelques caractéris-
tiques sont évocatrices d’un syndrome dépressif du trouble bipolaire :
▪ Syndrome dépressif dans le cadre d’un épisode dépressif caractérisé avant 25ans.
▪ En post-partum.
▪ De début brutal.
▪ Un antécédent familial de trouble de l’humeur.
▪ Certaines caractéristiques cliniques de l’épisode : mélancolique et saisonnier.
- Un syndrome dépressif est caractérisé par la persistance dans le temps d’une tristesse pathologique de l’humeur et
d’une baisse d’énergie. Il est caractérisé par une constellation de symptômes et de signes, qui varie d’un sujet à un autre.

- Caractérisé par la survenue d’un ou de plusieurs épisodes maniaques. La présence d’épisodes dépressifs n’est pas
nécessaire pour porter ce diagnostic.
- Exclusion (devant un TB I ET II) :
▪ Trouble de l’humeur induits par une substance ou dus à une affection médicale
▪ Les épisodes thymiques ne sont pas mieux expliqués par un trouble schizo-affectif et ne sont pas surajoutés à une
schizophrénie, à un trouble schizophréniforme, à un trouble délirant ou à un trouble psychotique non spécifié

- Il est caractérisé par la survenue d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs accompagnés d’au moins un épisode
hypomaniaque. L’absence de tout épisode maniaque est essentielle pour porter le diagnostic d’un trouble bipolaire II.
- Il faut noter que les sujets présentant un trouble bipolaire II peuvent ne pas ressentir les épisodes hypomaniaques
comme pathologiques. Il importe alors de s’en informer auprès de son entourage proche.

De par leur fréquence et leur impact, ces comorbidités psychiatriques du trouble bipolaire devront
systématiquement être recherchées (elles peuvent parfois se confondre avec les symptômes du trouble bipolaire) :
- Troubles addictifs : 40 % à 60 %, en particulier l’alcool +++, le cannabis ++, la cocaïne et les psychostimulants+
et les sédatifs.
- Troubles anxieux : 40 %, en particulier le trouble panique +++, les phobies sociales ++, les phobies simples.
- TDAH : 30%.
- Trouble de personnalité : 30 %, surtout personnalité état-limite ou dite « borderline ».
- Trouble des conduites alimentaires : 15 à 30 %.
- Trouble obsessionnel compulsif : 10 à 30 %.

- Syndrome métabolique, risque cardiovasculaire.


- Syndrome d’apnée obstructive du sommeil.
- Pathologies endocriniennes.
- Maladies inflammatoires chroniques.
- Pathologies tumorales.
- Maladies neurodégénératives, etc.

- Le pronostic de la maladie dépend en partie d’une prise en charge précoce et adaptée


- Bien traités, les sujets atteints de troubles bipolaires peuvent présenter une rémission symptomatique et fonctionnelle
avec une bonne insertion familiale, professionnelle et sociale.
- Néanmoins certains sujets peuvent présenter des symptômes résiduels en dehors des épisodes de l’humeur dont l’im-
pact peut être très important en particulier sur le plan du fonctionnement.
- Si le trouble bipolaire n’est pas correctement pris en charge, il peut se compliquer avec une évolution plus sévère des
troubles dont l’apparition possible de :
▪ Cycles rapides
▪ De troubles psychiatriques comorbides.
56
▪ De pathologies non-psychiatriques associées.
▪ De suicide 15 %.
▪ D’actes médicolégaux (liés aux troubles du contenu et du cours de la pensée et à l’accélération psychomotrice).
▪ De désinsertion familiale, professionnelle et sociale liée au handicap psychique.

▪ En l’absence de tout traitement, il dure de 4 à 8 mois.


▪ Sous traitement, il dure 3 à 6 semaines : la composante délirante disparait en premier, puis l’excitation, la logor-
rhée et enfin la dispersion de l’activité.
▪ La normalisation du sommeil est un bon critère de guérison.

▪ Le trouble bipolaire est une maladie épisodique avec des récurrences et des intervalles libres.
▪ La durée des épisodes est variable, la durée des épisodes dépressifs est souvent supérieure à celle des phases ma-
niaques.
▪ La récurrence des épisodes thymiques augmente avec le nombre d’épisodes antérieurs.
▪ Il existe une stabilité diagnostique concernant les TBI et TBII.
▪ 5 à 10% des patients évoluent vers un trouble bipolaire à cycles rapides (plus de 4 épisodes par an), cette évolution
est facilitée par la prescription d’antidépresseurs.

▪ Les cycles peuvent subir des influences saisonnières.


▪ Il s’agit, typiquement, d’accès dépressifs à l’autonome avec rémission ou transformation en un accès maniaque
au printemps.
▪ Ces troubles à caractère saisonnier sont plus fréquents chez les femmes et dans les pays nordiques.
par rapport au TBI, le TBII présente les caractéristiques suivantes :
✓ Un âge de début plus précoce.
✓ Les femmes sont plus concernées.
✓ Plus de récurrences, plus de chronicité et des rémissions plus faibles : la moitié de leur vie est symptomatique,
la durée des symptômes dépressifs est nettement plus longue que celle des symptômes hypomaniaques.
✓ Des hospitalisations plus fréquentes et plus de conduites suicidaires en rapport avec les épisodes dépressifs
✓ Plus de comorbidités : abus de substance, troubles anxieux, trouble de personnalité.

L’épisode maniaque est le plus pourvoyeur d’actes médicolégaux (AML).


Ceci est facilite par l’excitation, la labilité de l’humeur, les idées de grandeur, la transgression des interdits, la
levée des inhibitions sociales.

1.
- A une pathologie organique
▪ Le diagnostic se base dans ces cas sur les ATCD du patient, l’examen clinique et des examens
complémentaires Il faut toujours évoquer l’organicité lorsque la symptomatologie maniaque apparait la 1ère
fois à un âge avancé (>60 ans)
▪ Généralement, il existe une note confusionnelle avec des signes somatiques
- A une prise de substance
- Toxiques : amphétamine, cocaïne, morphine, alcool.
- Médicaments : antidépresseurs, INH, corticoïde, lévodopa, bromocriptine
2.
- L’absence d’ATCD de troubles thymiques
- L’altération de l’état général, la désorientation temporospatiale
- L’angoisse et la perplexité
- Les hallucinations visuelles et le délire onirique
- Les signes somatiques
3.
- Absence d’atcd familiaux et personnels de troubles de l’humeur
- Prédominance et antériorité du délire par rapport aux troubles thymiques dans la BDA
- Richesse et polymorphisme du délire
57
1.
- Ici, le diagnostic différentiel se pose surtout avec le TB avec caractéristiques psychotiques.
- Le TSA se caractérise par la coexistence de symptôme schizophréniques et thymiques lors des accès et des
intervalles de mauvaise qualité avec persistance de symptômes psychotiques atténués avec un mauvais
fonctionnement social alors que dans le TB, au cours des intervalles, tous les symptômes thymiques et
psychotiques disparaissent avec reprise du fonctionnement socio-professionnel prémorbide.
2.
- Des délires passionnels s’accompagnent souvent d’une exaltation de l’humeur et peuvent être confondues avec
des accès maniaques.
- Certains éléments permettent sont en faveur de trouble délirant : l’âge de début tardif, le caractère chronique et
bien structure du délire, l’adhérence totale du patient à celui-ci et l’absence totale de ludisme et d’hyper syntonie.
3.
- Il s’agit d’un mode général et persistant d’instabilité dans les relations, dans les affects et dans l’image de soi.
- Dans ce cas :
▪ Il n’y a pas de cassure avec l’état antérieur
▪ L’humeur est labile, instable, avec réactivité marquée lors d’un facteur de stress ou d’une situation d’abandon
- Le diagnostic différentiel se pose surtout avec le TB II.

Les moyens thérapeutiques : le choix des moyens et des modalités thérapeutiques se fait en fonction de :
▪ L’âge du patient
▪ Ses antécédents
▪ La nature de la symptomatologie
▪ Degré d’urgence la nature du trouble et de la polarité prédominante (maniaque ou dépressive) du trouble

1.
- Ce sont des psychotropes permettant de réduire la fréquence, la durée, et l’intensité des épisodes thymiques, et
d’améliorer la qualité des intervalles libres. Ils constituent la pierre angulaire du traitement des troubles bipolaires.
- Il en existe différents types :
➢ Les sels de lithium : (Téralithe*)
➢ Les anticonvulsivants :
✓ Le valproate (Dépakine*) et Valropmide (Dépamide*)
✓ La lamotrigine : (Lamictal*)
✓ La carbamazépine (tégrétol*)

2.
Récemment, il a été démontré que certains antipsychotiques de seconde génération ont des vertus
thymoragulatrices tels la quétiapine (Séroquel*), l’olanzapine (Zyprexa*, Vaincor*), l’aripiptazole (Abilify*) et la
rispéridone (Risperdal*)
3. : Ils sont utilisés à visée sédative.
4.
- Hormis certains antipsychotiques qui ont une action thymorégulatrice.
- D’autres antipsychotiques, notamment première génération, sont utilisés à but sédatif dans les épisodes maniaques
notamment dans les formes très agitées ou délirantes tels que la chlorprmazine et l’halopéridol (Haldol*).
- Ils ont l’avantage d’avoir un délai d’action rapide.
5.
- Ils doivent être maniés avec beaucoup de précaution vue le risque accru de virage maniaque.
- Ils sont à préconiser dans les dépressions bipolaires sévères avec une couverture par un thymorégulateur.
6. :
Prescrite soit en deuxième intention, après échec du traitement thymorégulateur, soit en première intention en cas de :
▪ Manies agitées et furieuses
▪ Manie et dépression délirantes
▪ Manie confuse

58
7. Il s’agit principalement d’une psychoéducation du patient et de sa famille : expliquer la
maladie et la nécessité du traitement pour obtenir une bonne alliance thérapeutique et assurer une bonne
observance thérapeutique.

a.
- Arrêt du traitement antidépresseur si présent (les antidépresseurs peuvent induire un virage maniaque, et prescrits
au long cours ils peuvent également favoriser les rechutes et l’accélération des cycles)
- Traitement pharmacologique par un psychotrope anti-maniaques (qui sont tous thymorégulateur appelé aussi stabili-
sateur de l’humeur puisqu’ils ont également une efficacité préventive des rechutes et des récidives) le plus précoce-
ment et au long cours
- Surveillance efficacité et tolérance du traitement, de manière clinique et paraclinique
- Sauvegarde de justice (si dépenses ou achats excessifs) pour protection des biens en urgence (curatelle et tutelle
prennent du temps et ne se font pas en urgence !).

b.
- Traitement pharmacologique par un traitement thymorégulateur qui aura un rôle antidépressif du trouble bipolaire
le plus précocement et au long cours
- Les options thérapeutiques suivantes sont possibles :
➢ Lithium monothérapie.
➢ Lamotrigine monothérapie
➢ Quetiapine monothérapie
- Si le patient a déjà un thymorégulateur (Lithium ou Valproate) à posologie efficace, un traitement par un inhibiteur
sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) peut être introduit (augmenté progressivement à posologie efficace
en fonction de la tolérance).
- Non recommandé : Les antidépresseurs tricycliques ne sont pas recommandés dans le trouble bipolaire et doivent
être utilisés avec prudence, car ils entraînent davantage de virages maniaques.
- Prévention et surveillance des idées suicidaires.
- Surveillance efficacité et tolérance du traitement, de manière clinique et paraclinique

c.
- Les objectifs de prise en charge thérapeutiques à long terme sont :
- Stabiliser l’humeur et diminuer les récidives, les rechutes et les hospitalisations via une meilleure optimisation
thérapeutique : L’hospitalisation n’est nécessaire pour la très grande majorité des patients que lors des phases de
décompensations de l’humeur sévères et aiguës.

59
[ SN ] TROUBLES BIPOLAIRES
1 | QCM
Alger – P3 2022 E
1. L'hypomanie est caractérisée par toutes les propositions sauf une, laquelle ? (RF)
A- Une augmentation pathologique de l'humeur et de l'énergie
B- Une rupture totale avec l'état antérieur
C- Ne nécessite pas une hospitalisation en milieu spécialisé
D- Nécessite un réajustement thérapeutique
E- L'intensité des symptômes est similaire quo l'épisode de manie
Alger – P3 2022 B
2. La dépression bipolaire ost caractérisé par toutes ces propositions sauf une. laquelle ? (RF)
A- L'âge de début avant 25 ans
A- Début progressif
B- Notion de puerpéralité
C- Antécédent familial do trouble de l'humeur
D- Episode mélancolique et influence saisonnière
Alger – P3 2022 D
3. Les problèmes médico-légaux don troubles bipolaires sont caractérisés par toutes propositions
Sauf une. laquelle ? (RF)
A- Facilités par le changement de l'humour
B- Facilités par l'excitation et les idées de grandeur
C- Facilités par la levée dos inhibitions sociales
D- Plus fréquentes pendant épisodes d'hypomanies
E- Des éléments sémiologiques de gravité
Alger – P2 2022 C
4. Parmi Toutes ces propositions Laquelle définit le trouble bipolaire de type 1 :
1. Associer des épisodes maniaques. Et des épisodes dépressifs.
2. Associé à des épisodes hypomaniaques. Et des épisodes dépressifs.
3. Ne se rencontre que chez les femmes.
4. Peut comprendre uniquement des épisodes maniaques.
5. Peut comprendre uniquement des épisodes hypomaniaques.
A : 1+3 B : 2+3 C : 1+4 D : 3+4 E : 1+3+4

Alger – P2 2022 D
5. Permet ces Proposition suivantes quelles sont les complications de trouble bipolaire ?
1. Cycle Rapide.
2. Chronicisation
3. Schizophrénie.
4. Suicide
5. Dépression
A : 1+3+5 B : 1+2+5 C : 1+4+5 D : 1+2+4 E : 1+3+4

6. Quels sont les symptômes caractéristiques d'un épisode maniaque : (cochez la ou les réponses BCD
justes)
A. Hyperactivité productive.
B. Fuite des idées ou tachypsychie.
C. Dépenses excessives.
D. Désinhibition sexuelle,
E. Confusion mentale.

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7. Au cours de l'épisode maniaque : (cochez la ou les réponses justes) ABD
A. L'euphorie peut laisser place à l'irritabilité.
B. L'agitation peut laisser place à l'inhibition
C. Le délire de persécution est fréquent.
D. Les troubles du sommeil sont fréquents.
E. Les antécédents d'épisode dépressif est obligatoire pour porter le diagnostic de trouble bipo-
laire.

8. La base du TRT des troubles bipolaires repose sur : (cochez la réponse juste) C
A. La prescription d’un neuroleptique
B. La prescription d’un antidépresseur
C. La prescription d’un thymoregulateurs
D. La prescription d’une benzodiazépine
E. La prescription d’une psychothérapie cognitive et comportementale

9. Le trouble bipolaire type 2 est caractérisé par la survenue : (cochez la réponse juste) D
A. Plusieurs épisodes maniaques associés à un épisode dépressif
B. Plusieurs épisodes hypomaniaques.
C. Un épisode psychotique associé à un épisode maniaque.
D. Plusieurs épisodes dépressifs associés à un épisode hypomaniaque.
E. Plusieurs épisodes maniaques.

10. Pour établir le diagnostic. De Trouble bipolaire de type 2. E


A. Un épisodes maniaques Alternant avec un épisode hypomaniaque.
B. Un trouble cyclothymique.
C. Un épisode psychotique
D. Un épisode dépressif
E. Un épisode hypomaniaque alternant avec un épisode dépressif.

11. Pour le diagnostic de trouble bipolaire de type 1.Il est nécessaire de remplir les critères d'une E
épisode.
A. Psychotique
B. Dépressif.
C. Hypomaniaque.
D. Mixte
E. Maniaque.
12. Un patient aux antécédents de manie se présente en consultation pour .perte d'intérêt, C
insomnie, ralentissement psychomoteur, perte de poids.Et des idées de dévalorisation.Depuis 2
semaines. quel diagnostic évoquez-vous ?
A. Épisode dépressif isolé.
B. Épisodes maniaques
C. Trouble.Bipolaire de type 1
D. Trouble.Bipolaire de type 2
E. Trouble cyclothymique.

13. Un patient bipolaire se présente en consultation avec une humeur triste, insomnie, perte E
d'énergie avec perte d'appétit et des idées suicidaires, traitement est à base de :
A. Antidépresseur.seul.
B. Antidépresseurs + antipsychotiques.
C. Antipsychotiques seul
D. Antidépresseurs à vie + thymorégulateur
E. Antidépresseurs de courte durée + thymorégulateur

61
14. Le trouble bipolaire de type 1 : ABE
A. Comporte n épisode maniaque et un épisode dépressif
B. Comporte un épisode maniaque, un épisode hypomaniaque.
C. Il comporte 2 épisodes dépressifs.
D. Un épisode dépressif et un épisode hypomaniaque.
E. 2 épisodes maniaques.

15. Troue la bipolaire de type 2 : ABCDE


A. Électro convulsivo thérapie est indiqué en cas d’inefficacité de traitement.
B. Les antidépresseurs sont prescrits avec prudence.
C. Antipsychotique atypique est indiqué.
D. Les thymorégulateur sont prescrit.
E. Une hospitalisation Peut-être Proposée

2 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES


CC 01 :
Monsieur B M, âgé de 51 ans, et exerçant la profession de garçon de café, est conduit aux urgences par la police
après s'Etre plaint ou commissariat d'étai suivi par les services secrets. Son discours est rapide, sa voix est
accélérée. il ne tient pas en place, se lève plusieurs fois pendant l'entretien. Il aborde une infirmière, en lui disant
qu'il la cannait bien et qu'il voulait rendre visite à sa famille.
il vient de dépenser 10000 DA, qu'il avoir sur lui en achetant des tickets de Tramway et qu'il a distribué
gracieusement aux passants. ii rapporte avoir eu 10 ans auparavant, quelques épisodes de baisse de moral, et une
hospitalisation rn psychiatrie après avoir été piégé par les services secrets dans les mêmes circonstances
qu'aujourd'hui. Par la suite, il a consulté un médecin Irrégulièrement et suivi un traitement par carbamazépine
(Tegretol),
L'examen clinique, un ECG récent et les paramètres biologiques (ENS, glycémie, alcoolémie, bilan hépatique et
rénal) sont normaux. li refuse l'hospitalisation. La sœur rapporte qu'elle l'a vu entrain de consommer du cannabis
plusieurs fois.
1. Quels symptômes peut-on retenir de ce tableau clinique ABCDE
A. Tachypsyclue.
B. Logorrhée.
C. Excitation motrice.
D. Familiarité.
E. Idées délirantes.
2. Parmi les hypothèses diagnostiques suivantes, laquelle vous parait devoir être considérée D
comme la plus probable: ,
A. Psychose algue.
B. Phase processuelle d'une schizophrénie.
C. Confusion mentale.
D. Manie délirante.
E. Psychose hallucinatoire chronique
3. Quelles modalités d'hospitalisation doivent être envisagées pour ce patient : C
A. A Hospitalisation libre.
B. Hospitalisation de nuit.
C. Hospitalisation d'office.
D. Hospitalisation de jour.
E. Un placement judiciaire car il est dangereux.
4. En l'absence de contre-Indications, quels traitements sont indiqués pour traiter l'épisode actuel : A
A. Neuroleptique sédatif et lit biothérapie.
B. Neuroleptiques classiques.
C. Neuroleptique sédatif.
D. Tegretol à 800 mg/24h
E. Antidépresseurs tricycliques

62
5. Après résolution de l'épisode actuel, quelle modalité thérapeutique doit être envisagée au long B
cours en priorité, et en l'absence de contre-indications:
A. Benzodiazépine Seulement.
B. Lithothérapie.
C. neuroleptique d'action prolongée
D. Antidépresseurs de 3eme génération.
E. Anticonvulsivant

6. Chez ce patient, on retrouve : B


A. Une excitation motrice seulement.
B. Une excitation psycho-montrice.
C. Un fading mental.
D. Une dissociation.
E. L'agitation est le résultat d'un épisode confusionnel.

7. Vu l'agitation du patient, il est nécessaire de : AB


A. Surveiller le patient.
B. Le sédater.
C. le laisser voir sa famille:
D. L'hospitaliser à temps partiel.
E. Lui faire des examens complémentaires,

8. Quels sont les signes en faveur du diagnostic. BDE


A. la discordance affective
B. La familiarité
C. Le rationalisme morbide.
D. Les dépenses inconsidérées.
E. Le delIre de persécution.

9. Ce patient doit être surveillé car : CE


A. II y a un risque de suicide.
B. Il y a un risque de suicide altruiste.
C. L'agitation peut mener à la déshydratation et l'épuisement.
D. La maladie est Inaugurale.
E. II prend des toxiques.

10. Ce patent, outre le traitement de sa pathologie psychiatrique doit etre traiter pour: ABD
A. Une addiction
B. Une toxicomanie.
C. Une Intoxication aigue.
D. Une dépendance.
E. Des conduites antisociales.

CC 02 : ⭐⭐⭐⭐
Madame HA, âgée de 52 ans, est amenée aux urgences pot son mari pour troubles du comportement. Cet état fait
suite d’une période de plusieurs semaines pendant laquelle la patiente présentait une fatigue importante associée
d une humeur triste, des troubles du sommeil et une perte d'appétit et de poids. la patiente a alors consulté son
médecin traitant Il y a 7 jours. Celui-d l'a traitée par Clomipromine (Anofronil°) 100 mg par jour.
Depuis 5 jours, Mme HA est, selon le made extrêmement Irritable et agressive, elle ne tient pas en place, et
n'arrive â rien faire. Elle ne dort pas la nuit, ne mange plus et a perdu beaucoup de poids et surtout est
Infatigable, elle bouge beaucoup. Elle a aussi des idées noires et a évoqué le suicide te qui a précipité cette
consultation aux urgences. L'entretien est difficile du fait de l'hostilité manifeste de ta patiente. Durent
l'entretien, elle admet que ses pensées se bousculent dons sa tête et aimerait que tout s'arrête,.
63
Dons ses antécédents personnels, annote un accès hypomaniaque antérieur, rentré dons l'ordre. Sur le plan
familial, son frère est décédé par suicide il y a 5 ans, il était dépendant â l'alcool, sa mère présentait une
pathologie thyroïdienne.

1. Une maladie de basedow chez cette patiente, se serait manifestée par: BCD
A. A Un délire.
B. Un état confusionnel
C. Un état dépressif.
D. Un accès manirforme.
E. Un syndrome de discordance uniquement su, le plan affectif.

2. De façon générale l'excitation de l'état maniaque se manifeste par. A


A. insomnie
B. Hypersomnie.
C. Une rapide fatigabilité.
D. Une intolérance aux frustrations.
A. E. Hyersexualité est le maure symptôme
3. Le traitement du trouble bipolaire fait appel : AC
A. Aux thermorégulateurs en priorité
B. Aux antidépresseurs en priorité.
C. A l'association antipsychotiques et thymorégulateurs.
D. Aux antipsychotiques seuls.
E. Aux anxiolytiques.

4. l'excitation chez cette patiente ABD


A. Est peut être due au traitement antidépresseur.
B. Peut-être évocatrice d'un versant maniaque ou maniforme.
C. Est un facteur de mauvais pronostic,
D. Est un facteur à prendre en considération pour le traitement.
E. Est due à l'environnement.
5. L'état actuel (la rechute actuelle) correspond à: B
A. Un moment fécond d'une schizophrénie.
B. une dépression anxieuse.
C. Une attaque de panique.
D. Un épisode confusionnel.
E. Un mode d'entrée dans la schizophrénie.
6. Parmi les bilans para cliniques quel est ou quels sont les plus Indiqués chez cette patiente : C
A. Un scanner cérébral.
B. Une Hb glyquée .
C. Un bilan, thyroïdien.
D. Une sérologie hépatique.
E. Un EEC
7. D'une façon générale, quel est ou quels sont les éléments cardinaux d'une dépression ABCD
A. Humeur affaissée.
B. Inhibition psycho motrice
C. Insomnie.
D. Hypersomnie
E. Hypersexualité.

8. Si le tableau actuel était un épisode dépressif majeur sévère, on donnerait ; D


A. Une cure d'anafranil seule.
B. Un anti psychotique.
C. De I haldol en injectable.
D. Une cure d'anafranil et un neuroleptique sédatif.
E. Une benzodiazépine psychostimulante.
64
9. De façon générale, l’accès maniaque se caractérise par : AD
A. Tachypsychie.
B. Hypomimie.
C. frangibilité
D. Hyperphagie.
E. Amnésie

10. Le diagnostic de trouble bipolaire est posé s’agit t-il d'un B


A. trouble bipolaire type I.
B. Trouble bipolaire type II
C. Dépression majeure.
D. Un trouble unipolaire dépressif.
E. Dépression saisonnière.
11. Chez cette patiente, les éléments prendre en considération Sont : ABCD
A. Suicide d un frére
B. Ses antécédents dépressifs,
C. L'épisode d'excitation anterieur
D. l'alternance des troubles.
E. il n'y a rien à prendre en considération

12. Le fait que les pensées se bousculent dans la tête de la malade le synonyme de D
A. Bradypsychie
B. Automatisme mental.
C. Hallucinations auditives.
D. Tachypsychie
E. Hypermnésie

13. Le diagnostic est un trouble bipolaire, les comorbidités les plus fréquentes sont. ABDE
A. Addictions
B. Trouble panique.
C. Phobie sociale
D. Trouble de la personnalité.
E. Diabète

14. L'insomnie tires cette patiente est dite AD


A. Est une insomnie psychiatrique
B. Est due à un trouble de la personnalité.
C. Est un signe de bon pronostique.
D. Est peut être dur à la clomipramine.
E. Est certainement une insomnie organique
15. Cette patiente doit A
A. Etre hospitalisé.
B. Etre hospitalisée sous contrainte même si cite accepte I hospitalisation.
C. Peut être traitée en ambulatoire.
D. Nécessite uniquement une approche psychothérapique.
E. Doit avoir systématiquement une contention mécanique.

16. Quels sont le ou les diagnostics évocables chez cette . patiente D


A. Une paraphrénie.
B. Une schizophrénie
C. Une dépression stuporeuse.
D. Une dépression anxieuse ou agitée rentrant dans le cadre de la bipolarité.
E. Une dépression qui inaugure une démence.

65
17. Parmi les particularités de la dépression bipolaire: AB
A. le caractère endogène.
B. Antécédents familiaux.
C. Amélioration matinale des symptômes.
D. la non sensibilité aux anus dépresseurs
E. Le risque de décompensation psychotique.

18. Au vu du tableau actuel, une bouffée délirante n'est pas évocable car: ABCD
A. A Il n y a pas de délire
B. Il n y a pas d’hallucinations
C. L'évolution est cyclique.
D. II n y a d'alternances d'états thymiques
E. Non la bouffée délirante est évocable.
19. Au vu du tableau actuel, le syndrome confusionnel n'est pas évocable car ABCD
A. il n'y a pas de baisse de la vigilance.
B. Il n'y a pas de désorientation temporo spatiale.
C. Il n'y a pas de perturbation diffuse des activités intellectuelles
D. II y a des troubles thymiques au premier plan.
E. SI on peut parfaitement évoquer un syndrome Confusionnel

20. Le prescription d'un tranquillisant chez cette patientent i. justifie : ABD


A. Devant les troubles du sommeil.
B. Devant te risque suicidaire le soir.
C. N'est pas du tout justifiée
D. Sera limitée dans le temps.
E. Peut-être prescrite à vie.

CC 03 :
Monsieur B M, agé de .51 ans, et exerçant la profession de garçon de café, est conduit aux urgences par la police
après s'être plaint ou commissariat d'être suivi par les services secrets. Son discours est rapide, sa voix est
accélérée. Il ne tient pas en place, se lève plusieurs fois pendant l'entretien. Il aborde une infirmière, en lui disant
qu'Il la cannait bien et qu'Il voulait rendre visite à sa famille
Il vient de dépenser 1000 DA, qu'il avait sur lui en achetant des tickets de Tramway et qu'il a distribué
gracieusement aux passants. it rapporte avoir eu 10 ans auparavant, quelques épisodes de baisse de moral, et une
hospitalisation en psychiatrie après avoir été piégé par les services secrets dons les mêmes circonstances
qu'aujourd'hui.
Par la suite, Il a consulté un médecin Irrégulièrement et suivi un traitement par carbamzepine (Tegretoll.
L'examen clinique, un ECG récent et les paramètres biologiques (FNS glycémie, alcoolémie, bilan hépatique et
rénal) sont normaux.Il refuse l'hospitalisation.
1. Quels symptômes peut-on retenir de ce tableau tunique ABCE
A. tachypsychie.
B. Logorrhée.
C. Excitation motrice.
D. Dépersonnalisation.
E. Idées délirantes
2. Parmi les hypothèses diagnostiques suivantes, laquelle vous parait devoir être considérée comme B
la plus Probable
A. Bouffie délirante algue.
B. Phase processuelle d'une schizophrénie.
C. Confusion mentale.
D. Manie délirante.
E. Psychose hallucinatoire chronique.

66
3. Quelles modalités d'hospitalisation doivent être envisagées pour ce patient ?_ C
A. Hospitalisation libre
B. Hospitalisation de nuit.
C. Hospitalisation d'office.
D. Hospitalisation de jour.
E. Hospitalisation à domicile.
4. En l'absence de contre-indications, quels traitements sont Indiqués pour traiter l’épisode actuel A
A. Neuroleptique sédatif et lithothérapie.
B. Carbamate à doses élevées.
C. Anxiolytiques à doses élevées.
D. Neuroleptique sédatif.
E. Anti dépresseurs tricycliques

5. Après résolution de l'épisode actuel, quelle modalité thérapeutique doit étre envisagée au long B
cours en priorité et en l'absence de contre-Indications:
A. Benzodiazépine.
B. Lithrothéraple.
C. Neuroleptique d'action prolongée.
D. Inhibiteur calcique.
E. Antidépresseur à faible posologie.
6. Chez ce patient l'agitation est: B
A. A Une excitation mentale.
B. Est une excitation psychomotrice.
C. C'est un fading mental
D. C'est une dissociation.
E. E. Une forme de trouble de la conscience.

7. Le syndrome d'automatisme mental et d'influence fait que : B


A. le patient se sent toujours poursuivi par ses propres voir
B. Le patient est téléguidé
C. Le palier: ne depend plus des autres.
D. le patient entend des voix qu'iI ne tonnait pas mais gui sont toujours bienveillantes.
E. Le patient peut se débarrasser de ces voix. juste en y pensant plus

8. Vu l'agitation du patient, il est nécessaire de : ABE


A. Surveiller le patient.
B. De le sédater.
C. De le laisser voir sa famille
D. De l'hospitaliser à temps partiel.
E. De lui faire des examens complémentaires.

9. Quels sent les signes en faveur du diagnostic : BDE


A. la discordance affective.
B. La familiarité
C. Le rationalisme morbide.
D. Les dépenses inconsidérées.
E. Le délire de persécution.
10. L'évolution du trouble : CD
A. Aigue.
A. B Continue.
B. Périodique.
C. Nécessite un stabilisateur de l'humeur.
D. E. Evolue vers la per te des facultés intellectuelles.

67
CC 04 :
Il s'agit d'un homme de 28 ans, ramené aux urgences de psychiatrie par son épouse, qui ne comprend plus son
comportement. Elle vous raconte : depuis un mois suite D’une promotion professionnelle il est devenu très
joyaux, il travaille toutes les nuits sur des projets professionnels fictifs, il a quasiment cessé de dormir sons se
fatiguer, bien ou contraire lise sent en bonne santé et plus en forme que jamais. il pense aussi qu'il peut tout
réunir et tout entreprendre sans effort. Les choses ont commencé à m'inquiéter lorsqu'il o acheté une voiture de
sport, il a prétexté qu'avec son nouveau solaire il pouvait désormais tout s'offrir.
En plus il s'est mis d sortir la nuit pour s'enivrer dons des bars avec des inconnus qu'il appelle ses nouveaux omis
en payant leurs consommations. Pire encore il décide de racheter l'entreprise de son patron pour en être le PDG et
encore plus riche, il pense aussi distribuer une partie de sa richesse d tous les miséreux qu'il rencontre dans la rue.
En écoutant ce discours de sa femme II s'emporte a hurle après elle, en disant qu'il vo très bien et que c'est elle qui
est folle, il sort du bureau tout en faisant des gestes obscènes envers sa femme.
Sa femme rajoute qu'avant cet épisode il se comportait normalement, il était très sociable et avait de bons
rapports avec tout le monde mime dans son milieu professionnel, Il était régulier dons son travail, par contre son
humeur est parfois changeante et Cyclique.
1. Quel diagnostic retenez-vous: B
A. Une contusion mentale.
B. Un épisode maniaque d'une PMD.
C. Une bouffée délirante.
D. Un épisode d'allure maniaque d'une schizophrénie dysthymique
E. une névrose hystérique.

2. Parmi ces éléments sémiologiques quel est celui qui n'est pas en faveur de votre diagnostique: B
A. Hyperactivité
B. Hypersomnie
C. Dépenses Inconsidérée
D. Excitation psychique
E. Détachement pulsionnel

3. Quel diagnostic différentiel pouvez-vous discuter: . E


A. Une ivresse pathologique.
B. Une bouffée délirante
C. Une confusion mentale.
D. Une intoxication au kif.
E. Une schizophrénie dysthymique.

4. Quelle prise en charge thérapeutique envisagez-vous: B


A. Un traitement en ambulatoire.
B. Une hospitalisation en milieu psychiatrique.
C. Un certificat de dangerosité pour un éventuel placement d'office.
D. Un bilan préalable avant toute action thérapeutique
E. orienter I intéressée vers un centre de désintoxication
5. Quel traitement préconisez-vous : E
A. Un traitement par vole injectable à base de neuroleptiques.
B. Une psychothérapie de soutien.
C. Un traitement thymorégulateur.
D. Un traitement par voie orale à base d'antipsychotiques atypiques.
E. Un traitement par vole Injectable a base de pupes plus un thymorégulateur.

68
- L’humeur est une disposition affective de base « qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité agréable ou
désagréable oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur ».
- La dépression qui se situe au troisième rang des maladies invalidantes constitue, tant par son retentissement individuel
que par son incidence médico-économique, un problème de santé publique.
- Les troubles dépressifs peuvent avoir des conséquences importantes sur la vie affective, familiale, professionnelle et
sociale.
- Malgré ces difficultés il est possible de se rétablir d’une dépression.

- Maladie très fréquente.


- Selon l’OMS, la dépression est la maladie mentale la plus fréquente, touchant environ 120 millions de personnes dans le
monde, avec une fréquence permanente de 1% de la population générale.
- Incidence chez les patients soignés en médecine générale : 10%.
- Incidence chez les patients hospitalisés en médecine : 15%
- Seulement la moitié des EDM sont diagnostiqués et traités.
- Prévalence deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes.

- L’épisode dépressif majeur comprend, depuis au moins 2 semaines :


▪ Un changement par rapport au fonctionnement antérieur du patient et une souffrance significative ou une
altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres registres importants.
▪ L’absence de cause telle qu’une affection médicale, la prise d’une substance ou un deuil.
- La présence de cinq critères parmi les neuf critères suivants, dont l’un doit être, soit une humeur dépressive, soit une
diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir :
1. Humeur dépressive.
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir.
3. Perte ou gain de poids significatif.
4. Insomnie ou hypersomnie.
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur.
6. Fatigue ou perte d’énergie.
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive.
8. Diminution de la capacité à penser ou à se concentrer.
9. Pensée récurrente de mort.
//
Chez l’enfant et l’adolescent, il faut prendre en compte l’éventualité d’une irritabilité à la place d’une humeur
dépressive et chez l’enfant l’absence de l’augmentation de la courbe de poids.

- Le diagnostic d’épisode dépressif majeur doit préciser, s’il est isolé ou récurrent (au moins deux épisodes dépressifs
majeurs) en spécifiant :
▪ La sévérité : léger, moyen sévère.
▪ S’il est sévère, l’est-il sans ou avec caractéristiques psychotiques ? (Idées délirantes, hallucinations).
▪ Une congruence à l’humeur des caractéristiques psychotiques ou l’absence de congruence à l’humeur.
▪ Le niveau de rémission : partielle, complète.
▪ La chronicité (présence de l’épisode dépressif majeur pendant au moins 2 ans).

- Le trouble dépressif majeur :


▪ Constitué d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs, c’est-à-dire caractérisés.
▪ L’intensité légère, moyenne ou sévère est notée de façon globale indépendamment du nombre de critères
présents.
69
- Le trouble dysthymique : caractérisé par une humeur dépressive présente la majeure partie du temps, au moins
pendant 2 ans, représentant une dépression chronique dont les symptômes ne répondent pas aux critères
dépressifs majeurs.
- Le trouble dépressif non spécifié : retenu afin de pouvoir coder les troubles d’allure dépressive qui n’entrent pas
dans les catégories précédemment décrites.
- Les troubles de l’adaptation avec humeur dépressive ou humeur mixte anxieuse et dépressive sont classés dans le
chapitre des troubles de l’adaptation.

- Le trouble bipolaire I : constitué d’un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes, le plus souvent accompagné
d’épisodes dépressifs majeurs.
- Le trouble bipolaire II : constitué d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs, accompagnés au moins par un
épisode hypomaniaque.
- Le trouble bipolaire III : (diagnostiqué dans le DSM IV-TR comme un trouble maniaque induit) qui correspond à des
épisodes dépressifs majeurs d’allure mélancolique avec des manies pharmaco-induites.
- Le trouble cyclothymique dont la durée est d’au moins 2 ans. Il est constitué par de nombreux épisodes
d’hypomanie, ne satisfaisant pas au critère d’épisode maniaque et d’épisodes dépressifs qui ne remplissent pas les
critères d’épisode dépressif majeur.

▪ Tristesse de l’humeur
▪ Vécu pessimiste avec sentiment d’insatisfaction, de dévalorisation et d’auto-dépréciation
▪ Sentiment d’inutilité, de culpabilité, de honte
▪ La tonalité désagréable de l’ensemble de l’affectivité traduit la douleur morale des déprimés
▪ Anhédonie : perte de la capacité à éprouver du plaisir
▪ Perte de la capacité d’anticipation, sous-tend la perception d’un avenir disparu
▪ Repli sur soi
▪ Indifférence pouvant aller jusqu’à l’anesthésie affective.

1. Ralentissement psychique :
▪ Perte de l’élan vital
▪ Inhibition intellectuelle avec incapacité à réfléchir, à se concentrer
▪ Monoïdéisme avec rumination d’une même pensée
▪ Lenteur idéatoire, bradypsychie, viscosité
▪ L’aboulie : perte de la volonté, incapacité à exécuter les actes pourtant planifiés et une grande difficulté à
prendre des décisions = incapacité d’agir.
2. Ralentissement moteur
▪ Tout mouvement devient épuisant
▪ Asthénie fondamentale, prédominante le matin
▪ Inhibition motrice

▪ Atteinte des fonctions instinctuelles


▪ Troubles du sommeil : insomnie matinale++, parfois hypersomnie
▪ Troubles alimentaires : anorexie avec amaigrissement, parfois hyperphagie
▪ Troubles de la libido : baisse de la libido, aménorrhée.

▪ Ralentissement du transit intestinal : constipation


▪ Bouche sèche
▪ Hypotension
▪ Anxiété
▪ Le déprimé est pris dans un vertige devant l’avenir qu’il ne peut concevoir, qu’il craint
▪ État de tension psychologique plus ou moins permanent avec sentiment d’un danger ou d’un drame imminent
▪ Incapacité à se détendre
▪ Déficit d’attention

70
▪ A rechercher de façon systématique
▪ Rechercher des équivalents suicidaires : troubles des conduites, prises de toxiques.

- Noradrénaline et sérotonine : les 2 neurotransmetteurs les plus impliqués


- Rôle supposé d’autres neurotransmetteurs : dopamine, acétylcholine, GABA, vasopressine, endorphines
- Atteinte de la régulation neuro-endocrinienne (hormone de croissance, thyroïde et cortico-surrénale) : reflet d’un
trouble cérébral plus fondamental.

- Transmission génétique par des mécanismes complexes


- Impossible d’exclure des effets psycho-sociaux
- Chez certains sujets, des facteurs non-génétiques ont un rôle causal
événements de vie et stress environnemental :
- Les événements stressants de vie précèdent plus souvent le premier épisode que les épisodes ultérieurs.
- Pour certains cliniciens : les événements de vie ont un rôle primaire ou au moins principal dans les troubles de
l’humeur
- Pour d’autres : les événements de vie n’ont qu’un rôle limité dans le déclenchement et la durée des troubles de
l’humeur.

- N’importe quel humain, quelle que soit sa personnalité, est susceptible de présenter une dépression dans certaines
circonstances
- Risque accru : personnalités dépendantes, obsessionnelles, hystériques
- Stresseurs les plus à risque de déclencher un épisode dépressif : ceux ressentis par le patient comme une atteinte
plus profonde à l’estime de soi

Perte d’intérêt ou de plaisir et/ou non réactivité aux stimuli habituellement agréables avec au moins 3 des
symptômes :
1. Qualité particulière de l’humeur
2. Dépression plus marquée le matin
3. Réveils précoces vers 4h du matin
4. Ralentissement ou agitation psychomotrice
5. Anorexie ou perte significative de poids
6. Culpabilité excessive
7. Douleur morale profonde
8. Désir de mort important.
9. Risque suicidaire majeur
10. Faciès triste (« oméga » mélancolique)
11. Ralentissement psychomoteur majeur, mutisme ou monoidéisme
12. Autodévalorisation, autoaccusation, culpabilité, idées d’indignité

- Ancien concept de dépression névrotique


- Dépressions durables mineures
- Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, au moins un jour sur 2 depuis au moins 2 ans.
- Plus deux des symptômes suivants :
1. Diminution de l’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Diminution de l’énergie ou fatigue
4. Baisse de l’estime de soi
5. Troubles de la concentration et indécision
6. Sentiments de désespoir

71
:
- Dépression masquée :
▪ Par une symptomatologie somatique au premier plan
▪ Souvent algies imprécises, avec variations diurnes et périodiques dans l’année
- Dépressions saisonnières : Automne ou hiver Asthénie, hypersomnie, appétence pour le sucre
- Dépression et pathologie organique :
▪ Affection cérébrale organique : Parkinson, SEP, tumeurs cérébrales, insuffisance circulatoire, démences,
traumatismes cranio-cérébraux (syndrome subjectif et traits de personnalité)
▪ Endocrinopathies : Cushing, Addison, dysthyroïdies
- Dépression et médicaments :
▪ Neuroleptiques
▪ Antihypertenseurs centraux : alphaméthyl-dopa (Aldomet), clonidine (Catapressan)
▪ Oestro-progestatifs
▪ Glucocorticoïdes
▪ Cimétidine (Tagamet)
▪ Baclofène (Lioresal)
▪ Isoniazide (Rimifon).

- Enfants : Phobie scolaire/ Accrochage excessif aux parents.


- Adolescents : Résultats scolaires médiocres/Abus de substance/ Comportement antisocial/Promiscuité
sexuelle/Absentéisme scolaire/ Fugue
- Traits spécifiques de la dépression du sujet âgé :
▪ Humeur dépressive rare, plutôt modification de la personnalité, irritabilité, hostilité voire agressivité
▪ Perte d’intérêt majeure
▪ Importance de l’anhédonie : caractère permanent, pénible avec sentiment de vide intérieur
▪ Plaintes somatiques plus fréquentes
▪ Taux plus élevé de délire, d’agitation, de perturbation de l’appétit et d’idées de culpabilité
▪ Ralentissement psychomoteur : difficile à apprécier, nécessité de repères antérieurs
▪ Troubles du sommeil présents mais d’interprétation difficile : modifications physiologiques, caractère
subjectif des troubles

Évolution spontanée :
- Elle se fait vers la guérison avec disparition des symptômes en environ 6 mois, dans la majorité des cas (80 %).
- Les antidépresseurs raccourcissent les délais de guérison à environ 2 à 6 semaines.
Évolution à distance :
- Évolution unipolaire
- L’épisode dépressif unique concerne environ 20 à 30 % des patients.
- Les dépressions récurrentes, c’est-à-dire à partir de la deuxième récidive, touchent 70 à 80 % des patients.
- Évolution bipolaire
- Il est estimé que 10 % des dépressions unipolaires évoluent vers la bipolarité

- EDM n’est pas une maladie bénigne !


- Tendance à la chronicisation et aux rechutes
- EDM hospitalisés pour un premier épisode : 50% de chance de guérison dans l’année
- Beaucoup de patients non guéris présentent un tableau clinique de dysthymie
- Les rechutes sont moins fréquentes chez les patients qui continuent un traitement psychopharmacologique
prophylactique
- En cas d’épisodes multiples, l’intervalle entre les épisodes diminue et la sévérité des épisodes s’aggrave.

72
Établir un plan thérapeutique :
- Suppression des symptômes actuels
- Viser le bien-être au long cours, gérer également les éléments existentiels stressants.

– : nécessité de recourir à un bilan exhaustif pour le diagnostic et l’évaluation :


▪ Risque de suicide ou d’homicide
▪ Atteinte majeure du sentiment de bien-être et besoin d’être « mis à l’abri »
▪ Aggravation rapide des symptômes
▪ Atteinte du réseau social de soutien du patient
une combinaison de psychothérapie et de pharmacothérapie est la stratégie la plus efficace.

▪ Élément crucial de l’efficacité du traitement


▪ Aucun risque de dépendance
▪ Délai de 3 à 4 semaines
▪ Explication détaillée des effets secondaires

➢ IMAO
▪ Imipraminiques : Tofranil imipramine / Surmontil (trimipramine) / clomipramine / amitriptyline
▪ Non Imipraminiques – Non IMAO
➢ Nouvelles molécules : Athymil (miansérine) / Vivalan.
➢ IRS : Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine : paroxétine/ fluoxétine / citalopram/ es-citalopram / sertraline
➢ IRSNA : Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline : Effexor venlafaxine
➢ NASSA : Antidépresseurs noradrénergiques et spécifiques sérotoninergiques : Norset mirtazapine
//
Dépression chronique : maintien au long cours
Pas d’arrêt brutal !

➢ Autres traitements :
▪ Sismothérapie ou électrochocs
▪ Photothérapie : indication privilégiée à la dépression saisonnière.

73
[ SN ] TROUBLES DEPRESSIFS
1 | QCM
Alger – P3 2022 D
1. Le tableau dépressif est caractérisé per tous con symptômes sauf un : (RF)
A- Bradypsychie.
B- Idéations suicidaires
C- Anhédonie.
D- Augmentation de la libido.
E- Aboulie.
Alger – P3 2022 B
2. Le ralentissement psychomoteur de la dépression est caractérisé par : (RJ)
1. Monoïdéisme
2. Asthénie prédominante le soir>
3. L'aboulie
4. Perte de l'élan vital
5. Tachypsychie
A : 1+2+3 B : 1+3+4 C : 1+4+5 D : 2+3+5 E: 3+4+5
Alger – P3 2022 B
3. Tous ces médicaments Sont dépressogènes sauf un lequel ? (RF)
A- Neuroleptiques
B- Tétracyclines
C- Antihypertenseurs centraux
D- Oestro-progestatifs
E- Corticoïdes
4. L'existence d'un épisode dépressif ne doit pas dispenser d'un examen clinique minutieux et d'un ABCE
bilan biologique et radiologique car une symptomatologie dépressive peut être révélatrice : (cochez
la ou les réponses justes)
A. Tumeur frontale.
B. Hypothyroïdie.
C. Carcinome pancréatique.
D. Abus d'alcool et de cocaïne
E. Maladie de cushing.
5. La mélancolie est : B
A. Une névrose grave
B. Une dépression grave
C. Un stress chronique
D. Une expression psychique d'une souffrance psychique
E. Forme clinique de schizophrénie
6. La sclérose en plaque se manifeste par D
A. Des manifestations hystériques
B. Des troubles phobiques
C. Des états dépressifs
D. une dépersonnalisation
E. Des troubles psychotiques

7. la dépression est caractérisée par tous ses symptômes sauf. C


A. L'humeur dépressive.
B. La bradypsychie
C. Une dyslexie.
D. Une incapacité à prendre des décisions.
E. Un ralentissement intellectuel ou psychique

74
8. L'état dépressif majeur se caractérise par des symptômes dépressifs qui durent : C
A. Deux jours
B. Dix jours
C. Quinze jours
D. Deux mois
E. Six mois

9. Parmi les symptômes dépressifs suivant un est indispensable au diagnostic d'un épisode dépressif E
majeur :
A. Perte ou gain de poids.
B. Insomnie ou hypersomnie.
C. Agitation ou ralentissement.
D. Tentative de suicide
E. Perte d’intérêt ou de plaisir.
10. L'un des symptômes caractéristiques de l'accès mélancolique est incontestablement constitué AC
par la douleur morale qui se traduit spécifiquement par :
A. Perte de l'élan vital
B. Sentiment d'étrangeté
C. Idées d'auto-accusation
D. Sentiment de préjudice
E. Idées d'influence
11. Quant un état dépressif est suspecté de représenter le début d'une psychose schizophrénique, un C
ou plusieurs des signes suivants fait ou font évoquer la schizophrénie :
A. L'humeur douloureuse et pénible
B. L'agoraphobie
C. Le détachement affectif
D. L'insomnie d'endormissement
E. La discordance mimique
12. Un état dépressif est susceptible de survenir au cours de : ABCD
A. Maladie de Parkinson
B. Alcoolisme
C. Traitement par les anorexigènes
D. Corticothérapie
E. Hyperthyroïdie

13. La douleur morale est un symptôme caractéristique de D


A. La névrose obsessionnelle
B. La schizophrénie hébéphréno-catatonique
C. Des délires de persécution
D. La dépression mélancolique
E. E. La dépression masquée
14. Quels sont le ou les symptôme(s) qui peut ou peuvent s'observer dans la dépression CDE
mélancolique ?
A. Echolalie
B. Aprosexie
C. Catalepsie
D. Amaigrissement
E. Constipation
15. La sémiologie d'un état mélancolique comporte: ABCD
A. Une douleur morale
B. De l'inhibition psychomotrice
C. Des plaintes hypocondriaques
D. Une insomnie de la deuxième partie de la nuit
E. Des barrages

75
2 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES
CC 01 :
Mr. G âgé de 70 ans, accompagné de sa fille est venu consulter à l'EPSP ou vous exercez pour : des oublis fréquents
et préoccupants. Ancien avocat, père de deux enfants, il est à la retraite depuis 5 ans. Il présente des antécédents
d’HTA sous traitement. Il vit seul depuis le décès de son épouse il y'a 2 ans

1. Quelle est votre démarche diagnostique et thérapeutique : ABC


A. Une évaluation neuropsychiatrique systématique
B. Un examen somatique complet
C. Une imagerie cérébrale et un bilan biologique
D. La prescription de Donépézil systématique
E. La prescription d'antidépresseur ISRS systématique

2. Lors de l'entretien avec le patient et sa fille, vous apprenez qu'il a arrêté son traitement ABCD
antihypertenseur il y's environ une année. Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?
A. Un trouble dépressif caractérisé
B. Un équivalent suicidaire
C. L'arrêt du traitement du fait des oublis
D. Une démence vasculaire
E. Une confusion mentale

3. Neuf mois plus tard, lors d'une consultation de suivi, Mr G. se vous confit qu'il n'a pas pris le ABE
traitement que vous lui avez prescrit, par contre il a nettement augmenté ses consommations
d'alcool. Actuellement il boit jusqu'à une bouteille de vin rouge quotidiennement. Vous évoquez les
pistes diagnostiques suivantes :
A. La comorbidité dépression-addiction
B. L'augmentation du risque vasculaire
C. Le délirium Tremens
D. La confusion mentale d'origine toxique
E. L'augmentation du risque d'accident domestique

4. Vous proposez à votre patient une hospitalisation de jour pour une cure de sevrage. Vous CDE
préconisez :
A. Un traitement de substitution par méthadone
B. Un traitement de substitution par prégabaline
C. Une hydratation
D. Un traitement symptomatique des manifestations de sevrage
E. Une vitaminothérapie B1

76
- L’anxiété est une émotion physiologique, possédant un rôle adaptatif vis-à-vis des stimuli inhabituels ou menaçants de
l’environnement et qui peut donc être considérée comme normale.
- Elle peut exister à un moment ou à un autre, à des degrés variables dans tous les états pathologiques qu’ils soient
somatiques ou psychiatriques.
- Elle devient pathologique lorsqu’elle est trop intense ou inadaptée. C’est alors une crainte tournée vers le futur mais
qui, contrairement à la peur, est sans objet réel ou disproportionnée par rapport à cet objet.
- Les termes anxiété et angoisse peuvent recouvrir selon l’usage la même réalité ou des phénomènes différents.
- L’École psychiatrique française utilise le terme d’« anxiété » pour désigner l’état psychique et le terme d’« angoisse »
pour les sensations physiques.
- L’anxiété peut s’exprimer dans trois registres :
1. Le registre psychologique (anxiété, panique, appréhension, inquiétude...).
2. Le registre somatique (palpitations, tachycardie, dyspnée, vertiges, céphalées)
3. Le registre comportemental (agitation, sidération, évitements, rituels ...)

- L’attaque de panique (AP) ou crise aiguë d’angoisse est un épisode d’anxiété limité dans le temps.
- Le terme d’AP s’est progressivement répandu dans le vocabulaire des psychiatres français depuis les années 1980
comme équivalent de celui de crise d’angoisse.
- Sa survenue doit faire l’objet d’une recherche étiologique et d’une surveillance évolutive
- La répétition des crises étant susceptible d’entraîner secondairement l’apparition de troubles anxieux chroniques,
notamment le trouble panique et les conduites phobiques (agoraphobie), qui en sont souvent la conséquence.
- Les AP sont des épisodes aigus d’anxiété :
▪ A début brutal
▪ Une intensité maximale
▪ Un sentiment de perte de contrôle et/ou de catastrophe imminente.
- Les principaux symptômes retrouvés sont :
Signes somatiques :
▪ Palpitations tachycardie, sueurs, tremblements
▪ Sensation d’étouffement ou d’essoufflement, difficultés de déglutition, douleurs ou inconfort thoracique
▪ Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou de malaise
▪ Paresthésies (sensations d’engourdissement, de fourmillements), montées de chaleur ou de frissons.
Signes psychiques :
▪ Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (sentiment de détachement de soi-même)
▪ Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou, peur de mourir.
- La décroissance de la crise est en revanche progressive et variable dans sa durée, mais excède rarement quelques
heures, laissant parfois le patient dans un état de fatigue intense.
- Les AP surviennent dans des contextes variés mais souvent de manière inattendue.
- Secondairement, du fait de leur possible répétition et du développement d’une anxiété secondaire plus permanente, ces
crises peuvent devenir de moins en moins spontanées et avoir de plus en plus tendance à être liées soit aux situations
dont le patient se met à avoir peur, soit à l’appréhension croissante liée au caractère inopiné de leur survenue.
- Le caractère spontané de certaines AP est objectivé par la survenue possible de crises nocturnes qui réveillent le patient
par l’intensité de leur symptomatologie somatique, le plus souvent au cours du premier sommeil et en dehors de toute
activité onirique (cauchemars).
- Le caractère brutal, inexplicable et imprévisible des AP explique qu’elles soient souvent vécues dans un climat de peur
intense. Ces peurs, qualifiées de « cognitions catastrophiques » sont de nature variable. elles sont toujours liées aux
conséquences possibles de symptômes survenus en dehors de tout contexte susceptible de les expliquer.
- L’hyperventilation, facilement objectivable, explique certaines manifestations des crises (sensations vertigineuses,
dyspnée, paresthésies contractures) par le biais de l’hypocapnie qu’elle provoque, évoquant souvent un diagnostic de
spasmophilie ou de tétanie.

77
- L’examen physique est le plus souvent négatif, mais il peut mettre en évidence une augmentation modérée de la
fréquence cardiaque (100–140/min) et de la pression artérielle systolique des sueurs, des manifestations vasomotrices ou
un tremblement modéré.
- Dans 50 % des cas, des modifications sensorielles accompagnent également les crises les plus intenses :
dépersonnalisation, déréalisation, sensation de perte de repères ou de l’équilibre, intolérance au bruit ou à la lumière,
sensation d’accélération ou de ralentissement du cours de la pensée, modification de la perception de l’espace ou du
temps...
- Pour le comportement, le sentiment d’urgence amène souvent le patient à arrêter ses activités en cours et
éventuellement à fuir la situation dans laquelle il se trouve pour chercher l’isolement, la fraîcheur, l’air ou pour bénéficier
de la réassurance d’un tiers, à moins qu’il ne se rende d’urgence à l’hôpital ou chez un médecin.
- Plus rarement, le caractère intolérable de la peur peut amener le patient à abuser d’alcool ou de sédatifs dans le simple
but de mettre fin rapidement à la crise.

- L’anxiété généralisée se présenter sous une forme plus chronique, latente, actuellement.
- Elle est constituée par un état de tension intérieure pénible, une attitude de doute et un sentiment d’insécurité durable.
Elle se présente comme une inquiétude et des soucis excessifs concernant les faits de la vie quotidienne auxquels sont
associés des symptômes comportementaux et somatiques
- Au centre des symptômes se retrouve une anxiété floue, envahissante, dominée par un sentiment d’insécurité
permanente et/ou l’attente d’une menace imprécise.
- Les thèmes principaux de cette anxiété flottante sont généralement : la famille (79 %) ; l’argent (50 %) ; le travail (43 %)
- Ces inquiétudes prennent la forme d’activités conceptuelles (monologue interne ou pensées verbales) plutôt que celle
d’images mentales comme souvent retrouvées dans les autres troubles anxieux et que le patient s’avère incapable de
contrôler.
- Les cognitions sont souvent centrées sur la probabilité exagérément élevée d’être confronté à des événements négatifs.
- L’attention se focalise préférentiellement sur les informations menaçantes. Les patients sont souvent indécis et en proie
au doute.
- L’intolérance à l’incertitude est importante, et participe fortement au développement et au maintien de ces inquiétudes
excessives
- Les symptômes somatiques :
▪ Une tension musculaire importante avec des cervicalgies.
▪ Des douleurs rachidiennes et des céphalées.
▪ Des symptômes digestifs.
- Les patients peuvent rapporter l’impression d’être survoltés à bout, il peut donc exister une agitation parfois extrême,
les patients sursautant au moindre stimulus environnemental tel que sonnerie du téléphone, claquement de porte,
klaxon
- Cette hypervigilance permanente entraîne une fatigabilité importante, avec de l’irritabilité et des signes somatiques
comme une tachycardie modérée avec sensation de palpitation.
- Il peut en résulter une hyperactivité permanente avec fatigue secondaire.
- Les difficultés de concentration, les troubles mnésiques portant sur les faits récents.
- Le sommeil est parfois perturbé, avec des difficultés d’endormissement, un sommeil interrompu ou un sommeil agité et
non satisfaisant. Cette insomnie nocturne va majorer la fatigabilité diurne.

- Les conduites phobiques se caractérisent par l’apparition systématique et immédiate d’une anxiété souvent très intense
en présence d’une situation ou d’un objet précis dénué de dangerosité objective.
- Le sujet phobique a conscience du caractère morbide de ses troubles et des mécanismes qu’il peut mettre en place pour
faire diminuer cette anxiété que sont les conduites d’évitement ou la réassurance par des objets contraphobiques.
- Lors de sa confrontation à la situation phobogène, le sujet phobique a l’impression de n’y pouvoir faire face.
- De plus, il existe une anticipation anxieuse avant cette même confrontation.
78
- Elle se définit comme une anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations dont il serait difficile
ou gênant de partir en cas de survenue d’un malaise, d’une attaque de panique ou de symptômes à type d’attaque de
panique
- Cette anxiété peut aussi se manifester dans des lieux où trouver du secours est difficile tels la foule, les files d’attentes,
les magasins, les transports en communs, les grands espaces découverts (campagne, montagne...).
- Des manifestations d’agoraphobie typique peuvent aussi survenir secondairement à des problèmes médicaux,
notamment chez la personne âgée.
- Mais, plus classiquement, l’agoraphobie va survenir suite à des AP. En effet, leur répétition est susceptible d’entraîner le
développement d’une anxiété anticipatoire plus chronique se focalisant sur la crainte permanente de voir survenir de
nouvelles crises ou sur la peur d’aborder des situations dans lesquelles la survenue d’une AP pourrait représenter un
danger potentiel.
- L’évitement progressif de ces situations peut être source d’un handicap important : limitation de la conduite automobile
; peur d’être seul ; évitement de la foule et/ou des endroits clos ; abandon des activités sportives ; crainte des transports
encommun....
- L’agoraphobie est un élément pronostique défavorable dans le trouble panique et peut être source d’une invalidité non
négligeable dans le domaine des troubles anxieux.

« En raison de sa timidité, de son caractère suspicieux et timoré, il ne pourra être dévisagé, il aimera vivre dans l’ombre et
ne pourra supporter la lumière ou s’asseoir au grand jour ; son chapeau cachant toujours son regard, il ne pourra ni voir, ni
être vu malgré ses bonnes intentions. Il n’osera pas aller en compagnie de peur d’être abusé, ridiculisé, dépassé par ses
gestes ou ses paroles, de paraître malade, il pense alors que tout le monde l’observe »
- L’anxiété sociale, qui se définit par la survenue de manifestations anxieuses conditionnées par la présence d’autrui.
- De même que pour d’autres types d’anxiété, elle pose la question du rapport entre le normal et le pathologique. En effet,
elle recouvre des processus physiologiques comme la timidité ou le trac, mais aussi des entités pathologiques comme la
phobie sociale ou la personnalité évitante.
- La timidité, qui peut être définie par « l’association dans des proportions variables de manifestations somatiques
d’anxiété, de pensées négatives quant à sa valeur et sa compétence sociale et d’un comportement d’inhibition ou
d’évitement ».
- La timidité entraîne gêne et inconfort, désir d’être accepté, elle est occasionnelle avec peu d’anticipation, pas
d’évitement, et la répétition de l’exposition aux situations entraîne une habituation.
- En revanche, dans la phobie sociale, on retrouve des émotions telles que la panique, la honte, le désir d’être oublié et
ceux-ci deviennent obsédants, avec une anticipation majeure des situations redoutées et des évitements fréquents avec
une sensibilisation lors des répétitions.
- La phobie sociale peut se définir par la peur persistante et intense d’une ou plusieurs situations sociales ou bien de
situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des personnes familières ou non, des personnes
du sexe opposé ou des figures d’autorité, ou bien peut être exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui.
- Le sujet craint d’agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante.
- Les situations sociales redoutées provoquent de façon quasi systématique une anxiété majeure, pouvant aller jusqu’à
l’AP. Ces situations sont alors anticipées de façon intense, évitées ou vécues avec une détresse ou une anxiété majeure
- Les patients phobiques sociaux ont une tendance accrue à considérer toute situation sociale comme étant soumise à une
évaluation de la part d’autrui. Cette anxiété d’évaluation est donc une des caractéristiques cognitives essentielles de ce
trouble.
- Toute situation sociale devient une épreuve dans laquelle il faut être intéressant, passionnant ou brillant au risque de
paraître ridicule. Les patients ont tendance à surévaluer le caractère négatif du jugement d’autrui sans considérer les
signaux sociaux de réassurance.
- Il existe aussi une autofocalisation de l’attention. Le sujet maintient son attention sur lui-même et ses sensations
anxieuses.
79
- Les évitements sont nombreux. Ils sont secondaires à l’anxiété anticipatoire qui survient le plus souvent longtemps
avant une exposition sociale anxiogène et s’accompagne de ruminations anxieuses concernant les capacités du sujet ou
le jugement qu’aura autrui de sa performance sociale.
- Cette anxiété anticipatoire invalidante, à l’origine d’une souffrance significative, a comme conséquence l’évitement des
situations sociales afin de supprimer une émotion désagréable.
- Les évitements sont soit situationnels en évitant totalement la situation, soit plus subtils avec un évitement incomplet,
des dissimulations (maquillage, lunettes noires), ou des conduites de prévention anxieuse (prise de toxiques)
- Plusieurs situations anxiogènes sont distinguées :
1. Prise de parole et interactions formelles : cours, prise de parole lors de réunion (70 %) ;
2. Prise de parole et interactions informelles : être présenté à des personnes inconnues, prendre des repas avec des
non intimes, être invité à une soirée ;
3. Affirmation de soi : exprimer son désaccord, son mécontentement, refuser, faire une demande, donner son avis,
répondre à des reproches (31 %) ;
4. Observation par les autres : effectuer une tâche, manger, boire, écrire sous le regard des autres.
- On peut donc distinguer :
▪ Les situations de performance (parler en public, manger ou boire en face des autres, entrer dans une pièce alors que
tout le monde est assis...)
▪ Des situations d’interactions (téléphoner, parler avec des étrangers, prendre contact avec le sexe opposé ou avec
une personne représentant l’autorité, ramener des marchandises dans un magasin, maintenir le contact des yeux
avec une personne non familière...).
- Il est rare que les patients ne souffrent que d’une phobie Isolée (10%). On parle de forme généralisée quand les peurs
concernent la plupart des situations sociales.

- Les phobies spécifiques ou phobies simples consistent en une peur persistante et excessive d’un objet ou d’une
situation spécifique.
- Les personnes reconnaissent le caractère excessif de cette peur, en admettant que l’objet phobogène n’a pas de
caractère proprement menaçant. Mais l’exposition au stimulus anxiogène, ou sa simple évocation ou anticipation,
provoquent une réponse immédiate d’anxiété pouvant être très intense et se rapprocher d’une réelle attaque de
panique.
- Cette anxiété s’accompagne d’évitements, ou d’anxiété anticipatoire ou la souffrance dans qui interfèrent avec les
activités normales du patient: professionnelles, sociales ou relationnelles.
- Les patients peuvent mettre en place des conduites contraphobiques pour lutter plus ou moins efficacement contre
l’anxiété anticipatoire
- Les classifications actuelles reconnaissent 5 types de phobies spécifiques:
1. Type animal : peur induite par les animaux ou les insectes qui
2. Type environnement naturel : orages, hauteurs, eau ;
3. Type sang-injection-accident : très familial, ce type est souvent caractérisé par une réponse vasovagale intense
pouvant entraîner des syncopes.
4. Type situationnel : transports publics, tunnels, ponts…
5. Autres types : situations qui pourraient conduire à un étouffement, au fait de vomir ou de contracter une maladie,
phobie de l’espace.

- sont définies par des pensées, impulsions ou représentations récurrentes et persistantes, ressenties
comme intrusives, absurdes et inappropriées, entraînant une anxiété ou une détresse importante.
- Ces intrusions dans le champ de la pensée sont incontrôlables, mais le patient fait des efforts importants pour les
ignorer, les réprimer ou les neutraliser par d’autres pensées ou actions.
- Le sujet reconnaît que les idées obsédantes proviennent de sa propre activité mentale, critique leur caractère irrationnel
(egodystones).
- sont définies comme des comportements répétitifs ou des actes mentaux que le sujet se sent poussé à
accomplir en réponse à une obsession de manière inflexible, ceux-ci sont destinés à neutraliser ou à diminuer le
sentiment de détresse, ou à prévenir un événement redouté. → C’est un cercle vicieux
80
- Les obsessions et les compulsions sont à l’origine d’un sentiment de détresse marqué, d’une perte de temps souvent
importante et d’interférence avec la vie socioprofessionnelle du sujet.
- Pour porter un diagnostic de (TOC) :
▪ La durée des obsessions et/ou des compulsions doit être de plus de 1 heure
▪ La détresse engendrée par ces symptômes doit être majeure.
- Ce sont leur durée et leur intensité moindres, ainsi que leur fréquence, qui vont permettre de différencier les obsessions
normales des obsessions pathologiques.
- Les obsessions les plus fréquentes ont pour thème : la contamination (50 %) ; le doute (42 %) ; la maladie (33 %) ; la
symétrie (32 %) ; les impulsions agressives (31 %) ; les impulsions sexuelles (24 %).
- Les compulsions les plus fréquemment rencontrées sont : les vérifications (61 %), les lavages (50 %), le fait de compter (36
%), la confession (34 %), la symétrie (28 %) et les collections (18 %), un même patient peut présenter au cours de sa vie des
modifications dans les thématiques de ses obsessions et compulsions.
- Pour évaluer au mieux un patient souffrant de TOC, il est nécessaire de prendre en compte le degré de conscience du
caractère excessif ou irrationnel des symptômes. Cette dimension permet de différencier les patients appartenant au
groupe « sans insight » ne remettent pas ou peu en question leurs croyances et leurs comportements.
- Ces patients ne représentent pas la majorité des patients et auraient une demande de soin plus précoce, une évolution
plus sévère, et une résistance aux thérapies cognitives et comportementales.

- Dans le syndrome de stress post-traumatique, le patient doit avoir été exposé à un événement traumatique, comme
victime, comme acteur ou comme témoin.
- Il peut s’agir de situations extrêmes: la guerre, des cataclysmes naturels, ou des accidents source de frayeur intence
accompagnés d’un sentiment de mort imminente mais aussi des accidents de la route ou domestiques, ou encore
l’annonce d’une maladie grave, une urgence médicale vitale...
- Durant cet événement, le patient ou d’autres personnes auraient pu mourir, être blessés, ou leur vie ou leur intégrité
physique et mentale a été menacée.
- Il faut de plus que cette exposition provoque une réaction émotionnelle caractérisée par une peur intense, de
l’impuissance et de l’horreur.

- Dans les suites immédiates d’un traumatisme, des symptômes peuvent apparaître, tels un sentiment subjectif
d’émoussement, de détachement, un état de déréalisation et/ou de dépersonnalisation, ou une amnésie dissociative. Des
flash-back avec des images, des pensées, des rêves ou illusions se rapportant au traumatisme.
- Le patient présente des évitements marqués des stimuli susceptibles d’entraîner une réactualisation de l’événement
traumatique.
- L’anxiété et l’hypervigilance vont accompagner ces symptômes et entraîner une souffrance cliniquement significative.
- Cette symptomatologie ne dure pas plus de 1 mois après l’événement traumatique
- Parfois, un ensemble de symptômes peuvent perdurer et l’on parle alors d’état de stress post-traumatique.
- Parmi ces symptômes:
▪ Le syndrome de répétition : le patient va revivre, à intervalles plus ou moins réguliers, la scène traumatique. Ces
reviviscences peuvent prendre la forme de souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement.
▪ Ils peuvent survenir de jour, avec l’impression de revivre l’événement.
▪ La nuit, des rêves répétitifs peuvent provoquer un sentiment de détresse majeure.
▪ Ces symptômes vont aussi pouvoir survenir lors de l’exposition à différents indices rappelant ou ressemblant à
l’événement traumatique ou à un aspect de celui-ci.
▪ D’autres symptômes peuvent être présents, tels des évitements persistants et un émoussement de la réactivité
générale.
▪ Les affects sont diminués, avec des signes d’activation neurovégétative tels qu’un sommeil perturbé avec des
difficultés d’endormissement ou des réveils multiples, de l’irritabilité ou de la colère, et des difficultés de
concentration.

81
▪ Ces symptômes peuvent survenir dans le mois suivant le traumatisme, ou bien leur survenue peut être différée et
apparaître plusieurs mois voire années après le traumatisme

- Hygiène de vie
- Psychoéducation
- Traitement pharmacologique :
▪ Antidépresseurs
▪ Anxiolytiques
▪ Psychothérapies
- Thérapie comportementale et cogitive
- Thérapie analytique
- Hypnose

82
[ SN ] TROUBLES ANXIEUX & TOC
1 | QCM
Alger – P2 2022 A
1. Dans le trouble phobique (RJ)
1- La peur est irrationnelle et angoissante
2- Le sujet ne reconnait pas le caractère excessif et absurde de la Peur
3- Il y a une lutte contre l'anxiété anticipatoire par des conduites contraphobiques
4- En dehors des manifestations algues, il y e un bon fonctionnement social
A: 1+3 B : 1+4 C : 3+4 D : 1+3+4 E : 2+3+4
Alger – P2 2022 E
2. Dans le trouble obsessionnel compulsif, tous ces signes peuvent exister sauf une laquelle !
A- Rituels
B- Obsessions idéatives
C- Actes compulsifs
D- Phobie d'impulsion
E- Conduites d'évitement Le vaginisme
Alger – P2 2022 C
3. L'attaque de panique se déroule par toutes ces propositions sauf une, laquelle ? (RF)
A. Début brutal en quelques minutes
B. Polymorphisme de symptômes physiques et psychiques
C. Pas symptômes psychiques
D. Diminution Progressif de l'anxiété
E. Fatigue intense après la crise
4. Les affections névrotiques ou anxieuses : (cochez la ou les réponses justes) BC
A. S'accompagnent d'une perte de contact avec la réalité
B. Ne s'accompagnent pas d'une perte du sens de la réalité
C. Ne s'accompagnent pas d'anosognosie
D. S'accompagne d'une absence totale de la critique des troubles
E. Sont caractérisées par la présence de délire et d'hallucinations
5. Dans le trouble obsessionnel compulsif, tous les troubles suivants peuvent exister, sauf un : E
A. Rituels
B. Obsession idéative
C. Actes compulsifs
D. Phobie d’impulsion ;
E. Conduites d'évitement.

6. Dans les troubles phobiques le traitement est basé sur : (cochez la réponse fausse) C
A. Bétabloquants
B. Thérapies comportementales et cognitives (ICC)
C. Thymorégulateurs
D. Psychanalyse
E. Benzodiazépines.

7. La claustrophobie est la peur : (cochez la réponse juste) B


A. De rougir
B. Des lieux fermés
C. De mourir
D. De commettre des erreurs
E. De la contamination

83
8. Dans les troubles anxieux : (cochez la réponse Juste) C
A. Il y a une perte de contact avec la réalité.
B. Le patient délire.
C. Il y a une peur pathologique.
D. Les troubles de la perception sont fréquents.
E. Il y a une exaltation de l'humeur.
9. Le trouble obsessionnel compulsif est caractérisé par les signes et les symptômes suivants : B
(cochez la ou les réponses justes)
A. Les attaques de panique
B. Les obsessions
C. L'anxiété généralisée
D. Les compulsions
E. La mélancolie
10. l' agoraphobie est caractérisée par CE
A. La peur d'être surveillé
B. La peur de parler en public
C. La peur de se retrouver seul dans un grand espace
D. La peur de commettre des actes sacrilèges
E. L' évitement de certains lieux publics
11. quel(s) traitement(s) ne fait (font) pas partie du traitement de l'anxiété généralisée : E
A- anti dépresseurs
B- benzodiazépines
C- Thérapie cognitive
D- Thérapie comportementale
E- Thérapie

12. Lequel ou lesquels de ces troubles ne fait (font) partie des trouble anxieux BC
A. Trouble anxiété généralisée
B. LC syndrome des traumatisés du Crane
C. Le trouble addictif
D. État de stress post traumatique
E. Trouble panique
13. trouble panique évolue soit : (cocher la ou les réponses justes); ACE
A. Soit une atténuation puis une disparition des troubles.
B. Soit une aggravation avec apparition d'une agoraphobie.
C. soit une rémission avec persistance d'une anxiété anticipatoire
D. soit une aggravation avec apparition d'une addiction
E. S0it une aggravation avec apparition d'un état dépressif

14. le diagnostic différentiel de l'attaque de panique se fait ave justes) : ADE


A. L'hyperventilation
B. L'hyper activité
C. L' hypothermie
D. Prolapsus de la valve mitrale
E. Crise d'asthme
15. L’anxiété es t considérée comme un pathologie : BCE
A. Quand elle devient psychotique.
B. Quand elle est envahissante.
C. Quand elle entraine une altération du fonctionnement_
D. Quand elle est associée à des symptômes physiques.
E. Quand elle nécessite une hospitalisation.

84
16. Le trouble anxiété généralisée est : ACD
A. Un état d'anxiété quasi-permanent.
B. due à un événement déclenchant.
C. caractérisé par un sentiment d'insécurité.
D. Dure plus de 6 mois .
E. Est une peur d'être humilie ou mal jugement

17. Le diagnostic differentiel d'une attaque de panique se fait avec. : BE


A. Une hypothyroïdie.
B. Une angine de poitrine.
C. Une hypoventilation.
D. Une tumeur cérébrale.
E. Un trouble phobique.

18 .La phobie : ADE


A. Est une crainte obsédante.
B. Est une peur qui persiste malgré l'absence de l'objet phobogène.
C. Est souvent associée à des symptômes psychiatriques.
D. S'accompagne d'une altération du fonctionnement social et professionnel.
E. Peut évoluer se compliquer d' un état dépressif.

19. L'obsession BD
A. Est une compulsion.
B. Est une image intrusive et récurrente.
C. Est un acte répétitif.
D. Est reconnue par le sujet comme absurde.
E. Fait partie des troubles dépressifs.

2 | CAS CINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES


Alger – p2 2022
CC 01 :
M"° A. 22 ans, consulte pour divers troubles psychiques apparus depuis 4-5 sans ils ont débuté par une crise
d’anxiété très pénible avec des palpitations et tachycardie, l’obligeant à rentrer précipitalment chez elle.
Cette crise est survenue dans la rue pleine de monde. Depuis elle ne peut plus allez à son travail sans être
accompagnée ou aller faire ses courses dans un grands magasin elle a peur que la crise se reproduise

1. Quel symptôme relevez-vous dans l'observation (RJ) B


A. obsessions ideatives.
B. Agoraphobie.
C. Dépersonnalisation.
D. Conduites compulsives.
E. Phobies d’impulsion
2. Quel diagnostic évoquez-vous D
A. Troubles dissociatifs.
B. Phobie sociale.
C. Troubles obsessionnels compulsifs
D. Attaque de panique avec agoraphobie
E. Troubles somatoformes

3. Quel est la modalité thérapeutique la plus efficace? E


A. Relaxation et antipsychotiques
B. Psychothérapie analytique et antipsychotiques
C. Cure antipsychotiques el Benzodiazépines.
D. Thérapie de déconditionnement et sismothérapie
E. Chimiothérapie antidépressive et thérapie comportementale
85
4. Quel est le traitement au long court en dehors des crises aiguës d'anxiétés ? (RJ) D
A. Benzodiazépines en monothérapie
B. Neuroleptiques phénothiaziniques
C. Thymorégulateurs
D. Inhibiteur de la recapture de la sérotonine
E. Barbituriques à doses faibles

5. Dans ce cas quelle est la complication à craindre ? (RJ) D


A. Délire paranoïaque
B. Déiste érotomaniaque
C. Phobie sociale
D. Actes dépressifs
E. Délire paranoïde

CC 02 :
Mr. A est un jeune comptable, méticuleux dans son travail, consulte chez un psychiatre pour dégout, insomnie,
épuisement physique, avec perte de plaisir et d'intérêt. Il rapporte qu'il ne cesse pas de vérité … recalculer ce qu'il
fait par peur de commettre des erreurs.

1. De quoi souffre Mr A. ? (Cochez la réponse juste) C


A. Accès maniaque
B. Schizophrénie
C. Obsession idéative
D. Obsession de contamination
E. Trouble bipolaire
2. Que préconisez-vous comme traitement : (Cochez la réponse juste) E
A. Isolement au calme.
B. Neuroleptiques à action prolongée.
C. Thymorégulateur
D. Abréaction.
E. Antidépresseurs + TCC (THERAPIE COGNITIVO COMPORTEMENTALE),

CC 03 : ****
M. se présente à votre consultation de psychiatrie 42 ans et travaille dans une entreprise depuis 15 ans
maintenant. Somatiquement, il ne présente aucun problème particulier, mais il vous rapporte les faits suivants
: il n'a jamais pu obtenir d'avancement car il est trop timide. Son travail voudrait qu'il prenne souvent la parole
eu public, mais il en est incapable, il a peur d'être ridicule, de rougir. Les rares fois où il arrive à rentrer dans
une pièce avec tous ses collègues, cela lui provoque les symptômes suivants : palpitations, essoufflement,
sensation de boule au niveau de la gorge , hypersudation, grande angoisse. il sait que cette peur n'est pas
rationnelle et qu'il ne peut rien lui arriver, mais malgré la lutte interne qu'il livre contre ces phénomènes, rien
n'y fait. Du coup il évite soigneusement toutes les réunions de bureau ou toutes les situations qui pourraient
le mettre en avant, ce qui a pour effet de retarder considérablement son avancement. Ce patient est
célibataire, aucun antécédent psychiatrique n'est à signaler aussi bien chez lui que dans sa famille.il est décrit
comme , réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et craint d'être critiqué ou
rejeté dans les situations sociales.il rapporte qu' a l'àge de 19 ans ,il a survécu a un très grave accident de la
circulation . En fin de consultation, le patient vous parle d'un tout autre problème. 11 a beaucoup de mal à
s'endormir et ce n'est que vers 3h que le sommeil vient, il est très anxieux quand vient la nuit car il pense à la
journée de travail qui l'attend... Ainsi, il s'endort très tard et est donc fatigué le lendemain, cela l'incite à
consommer de nombreux cafés dans la journée -- augmentant son anxiété.

86
1. quel(s)diagnostic(s)est ou sont évocables ? E
A. Phobie sociale aigue
B. Phobie sans agoraphobie
C. Trouble réactionnel
D. État de stress post traumatique
E. Phobie sociale avec retentissement social et personnel

2. Si le diagnostic est un état de stress post traumatique, il comprendrait AB


A. le syndrome de répétition
B. le syndrome d'évitement
C. le syndrome d'hyper vigilance thymique
D. réorganisation de la personnalité autour d'une régression histrionique
E. le syndrome de choc
3. Chez ce patient, une anxiété anticipatoire signifie : A
A. La peur d'avoir peur
B. La peur des conséquences de la crise
C. La crainte de troubles cardiaques
D. la crainte de perdre la raison
E. le patient va réorganiser sa vie dans le but d'échapper à ce trouble

4. l'agoraphobie, pourrait être évoquée devant : ACE


A. La peur de l'extérieur
B. La peur de dormir dans une chambre fermée
C. La peur de la foule
D. La peur de ne pas trouver un lieu sécurisant
E. Être dans un lieu où il ne peut pas s'échapper

5. Si le diagnostic est un trouble panique, il serait caractérisé B


A. Par la répétions de plusieurs attaques de panique avec angoisse paroxystique
B. Par la répétions de plusieurs attaques de panique avec persistance entre tes crises sur une
période d'au moins 1 mois de la crainte de survenue de nouvelles attaques de panique.
C. Par la répétions de plusieurs attaques de panique avec persistance entre les crises sur une
période deeleird'I mois de la crainte de survenue de nouvelles attaques de panique.
D. La répétition de plusieurs attaques de paniques sans anxiété anticipatoire
E. La répétition de plusieurs attaques de paniques avec essentiellement de l'agoraphobie

6. quel type de personnalité est évocable chez ce patient ? A


A. Evitante
B. Dépendante
C. Border line
D. Schizotypique
E. Schizothymique
7. La personnalité Evitante serait évocable devant ACE
A. Une inhibition sociale
B. Une hypersensibilité au jugement positif par autrui.
C. Perception de soi comme socialement incompétent
D. Préoccupation excessive par la crainte d'être anormal
E. Refus de nouer des relations, par crainte d'être critique

8. La personnalité dépendante, serait évocable devant : ACE


A. Un comportement soumis et « collant »
B. Réticence à exécuter les demandes — mêmes justifiées — des personnes dont on dépend
C. Sentiment d'impuissance quand le sujet est seul de peur de ne pouvoir se prendre en charge
D. Préoccupation par la peur d'être remarque
E. Délégation des décisions importantes à autrui
87
9. le diagnostic chez ce patient : B
A. Des psychoses pseudo névrotiques
B. Des troubles anxieux
C. Des troubles de l'humeur
D. Des troubles réactionnels
E. Des troubles anxiodépressifs

10. Le diagnostic de Phobie sociale, pourrait être évoqué devant : ABDE


A. peur persistante et intense de se trouver dans des situations où le patient est ait l'attention
B. l'exposition à la situation redoutée provoque une grande anxiété
C. le sujet reconnaît le caractère psychologique du trouble
D. il existe des comportements d'évitement
E. l'évitement et la lutte anxieuse provoquent une mise à l'écart professionnelle et social

11. la phobie sociale peut être caractérisée par tous les éléments suivants sauf : D
A. Peurs irrationnelles persistantes
B. Reconnaissance de la nature excessive de ces craintes
C. Evitement des situations d'observation par autrui
D. Sentiment de détachement
E. crainte du jugement d'autrui

12. Quelle(s) peuvent être la ou les complications de ce trouble (diagnostic retenu) . AD


A. Les addictions
B. La psychose
C. Le TOC
D. Une anxiété intense
E. Une phobie spécifique

13. Quelle(s) est ou sont, la(s)complication(s)de ce trouble, chez ce patient ? ABC


A. Mise à l'écart dans l'entreprise
B. Retard dans l'avancement
C. Isolement social
D. La trouble anxiété généralisée ,
E. le trouble de stress aigu

14. Qu'envisagez-vous comme traitement pour ce patient ? AD


A. Une TCC
B. L'hypnose
C. Le traitement chimiothérapiques seulement
D. Des ISRS
E. Des benzodiazépines au long cours
15. Quelles mesures préconiseriez-vous chez ce patient ABD
A. Prise en charge ambulatoire
B. d'arrêt 'arrêt de travail à discuter avec le patient
C. Nécessité d'arrêt de travail de longue durée à ne pas discuter avec le patient
D. Arrêt des excitants
E. On n'arrête pas les excitants, cela peut lui donner du courage

16. Dans la TCC. on fait ABD


A. Une Relaxation
B. Une Réexposition progressive et accompagnée à la situation phobique
C. Une approche psychanalytique
D. Une restructuration cognitive
E. Une exposition rapide à la situation redoutée pour éviter la chronicisation
88
17. Parmi les symptômes affectifs et cognitifs, de l'attaque de panique : BDE
A. peur d'un danger dans le futur
B. peur de mourir
C. peur de devenir débile
D. dépersonnalisation
E. déréalisation.

18.à ce patient, que lui dites-vous quant à l'origine de l'apparition et la pérennisation de ces troubles BD
A. Les troubles du sommeil sont à l'origine de ses troubles.
B. Une timidité maladive
C. L'accident a l'âge de 19 ans
D. L'évitement systématique
E. II faut qu'il change de métier

19. Quelle est votre prise en charge vis à vis des troubles du sommeil ? ABD
A. Ces symptômes devraient s'améliorer avec le traitement de la phobie sociale.
B. Toutefois on doit prescrire des règles hygiéno-diététiques
C. On donne des neuroleptiques atypiques
D. on peut prescrire des hypnotiques pour une courte durée
E. on donne des neuroleptiques sédatifs

20.La psychothérapie, du trouble de la personnalité doit viser : AB


A. À aménager les défenses de l'individu pour les rendre plus souples
B. Travailler sur les différents modes relationnels que le sujet entretien avec les autres
C. Aborder les représentations illusoires que le sujet possède, sur son fonctionnement
D. A permettre au sujet de devenir moins in dépendant d'autrui.
E. A redonner de l'espoir au patient
CC 04 :
Mme. Fatima âgée de 42 ans, maniée et mère de 3 enfants, professeur de lycée et elle n'a jamais consulté en
psychiatrie sauf dernièrement ou il y a deux mois qu'elle n'en peut plus. Mme Fatima nous raconte son histoire qui
remonte de plus de quinze ans en faisant des consultations spécialisées en cardiologie, en pneumologie, en
médecine interne et chez des généralistes pour des symptômes neurovégétatifs multiples et variés et presque
durables: palpitations, tachycardie, vertiges. Tous les bilans ont été normaux et ces consultations ont été
rassurantes.
Mme Fatima précise encore que ces symptômes remontent beaucoup plus o vont, et elle se rappelle même durant
sa vie estudiantine que ces symptômes s'exagèrent lors des examens jusqu'à avoir parfois des attaques de
panique. Mme Fatima rapporte que sa vie conjugale a commencé d se perturber, vu que son mari ne tolère plus
ses questions multiples et sa dramatisation des petits soucis quotidiens sans raison apparente. A noter qu'elle o
un frère qui suit pour un trouble bipolaire.
A l'examen psychiatrique, elle était très tendue et elle ne cessait de bouger ses pieds. San humeur est triste, mais
sons idées de désespoir ou suicidaires, sa mimique reflète une angoisse importante. Son sommeil est conservé
sauf parfois un endormissement.
1. Ce tableau clinique évoque en premier (2 réponses justes) BC
A. Un trouble obsessionnel compulsif.
B. Une dépression anxieuse.
C. Un trouble anxiété généralisée avec une dépression.
D. Une phobie sociale avec une dépression
E. Un trouble de phobie simple.

89
2. Si vous envisagez une dépression anxieuse lequel serait l'élément sémiologique le plus important C
qui manque ?
A. Les Idées suicidaires.
B. Les idées de culpabilité.
C. Les symptômes d'irritabilité et d'instabilité ou agitation.
D. Les troubles du sommet
E. Le ralentissement psychomoteur.

3. Si votées pensez à un trouble panique quels seraient les deux éléments sémiologiques les plus CE
spécifiques à chercher durant l'anamnèse:
A. A Le début au jeune àge (0-30).
B. L'angoisse durant les examens.
C. La brutalité et la brièveté de la crise symptomatique.
D. La peur anticipatoire d'avoir un événement malheureux.
E. L'attente et la peur d'avoir une autre crise symptomatique.

4. Parmi ces pathologies, une ne figure: pas dans la liste des troubles anxieux: C
A. A Le trouble obsessionnel
B. l'état de stress post traumatique
C. La dépression.
D. Le trouble panique.
E. La phobie spécifique.

5. SI on tient le diagnostic d'une dépression, quels seraient les éléments d'endogénéité pouvez que C
vous pouvez remarquer chez cette patiente (une seule réponse Juste):
A. Le fait d'avoir des consultations multiples chez des différents médecins spécialistes
B. L'absence des antécédents psychiatriques personnelles
C. La présence d'un frère ayant un trouble bipolaire.
D. Absence des troubles manifestes de la personnalité.
E. le fait de se poser beaucoup de questions.

6. Finalement, quel serait votre diagnostic définitif? C


A. Un trouble phobique
B. Un état de stress post traumatique.
C. Un trouble anxiété généralisée avec une dépression.
D. Un trouble obsessionnel avec une dépression.
E. Un troublé bipolaire.

7. Pour votre diagnostic retenu, quel serait le traitement le plus approprié: A


A. Paroxetine 20mg/j.
B. Olanzapine 10 mg /j.
C. Diazépam 15mg/j.
D. Carbamazepine 800 mg/j.
E. Haloperidol 10 mg/j

8. Dans quel tas l'hospitalisation aurait été Indiquée devant (plusieurs réponses justes) ABC
A. La présence d'idées suicidaire
B. La présence d'idées de culpabilité.
C. La présence de refus alimentaire.
D. La présence d'attaque de panique.
E. la présence d'un ralentissement psychomoteur.

90
9. Quel type de personnalité peut être évoqué chez cette , patiente (une seule réponse Juste) B
A. Une personnalité antisociale.
B. Une personnalité névrotique.
C. Une personnalité paranoïaque.
D. Une personnalité schizoïde.
E. Une personnalité obsessionnelle.
.
10. Cette patiente doit bénéficier de (plusieurs réponses Justes): ABE
A. Accompagnement familial.
B. D'une psychothérapie.
C. D'un traitement neuroleptique.
D. D'une éléctroconvulsivothérapie.
E. D'un traitement antidépresseur.

91
- Le stress la réaction réflexe, neurobiologique, physiologique et psychologique d’alarme, de mobilisation et de défense,
de l’individu à une agression (Check schéma)
- Historique : Névrose traumatique → DSM III : P.T.S.D → DSM IV : classée dans les troubles anxieux → DSM V : migre vers
une nouvelle catégorie troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress.
- Traumatisme psychologique ou « trauma » : est un phénomène d’effraction du psychisme, et de débordement de ses
défenses par les excitations violentes afférentes à la survenue d’un événement agressant ou menaçant pour la vie.

- Le P.T.S.D qui est un phénomène de société contemporain des périodes d’après-guerre et de conjonctures de violence.
- Maladie chronique, grave et invalidante, représentant une maladie de santé public, Elle nécessite une intervention
rapide et prévention.

a.
Les troubles aigus peuvent s’observer dans les suites immédiates de l’évènement :
- Effroi, anxiété, réaction dépressive, crises névropathiques, états d’agitation, états de prostration, stupeur…
- Manifestations psychosomatiques : céphalées, vomissements, diarrhée, HTA, dyspnée asthmatiforme, urticaire,
eczéma, troubles neuro-végétatifs.
- A ce stade, il n’existe aucun indice de Pc individuel irréfutable.
b.
- : < 24 heures, la sédation des symptômes neuro-végétatifs gênants du stress.
- : la phase de latence, période de préparation, d’incubation, de méditation, de contemplation
ou de rumination, est variable selon les situations et les individus, allant de quelques heures à quelques jours, à
plusieurs mois voire des années. C’est un temps silencieux :« replis sur soi, difficulté d’adaptation ».
c. : en qlq jours ou qlqs semaines :
1. Le syndrome de répétition post traumatique : pathognomonique du psycho trauma où le patient revit l’expérience :
▪ Les cauchemars de répétition.
▪ Ruminations épuisantes.
▪ Evocations rassurantes.
▪ Pensées forcées.
▪ Tics et sursauts.
2. Les symptômes névrotiques associés :
▪ Sentiment d’être incompris.
▪ Retrait, attente exigeante, plaintes multiples : quérulence.
▪ Conflits familiaux, sauts d’humeur, indifférence à la sexualité.
▪ Baisse de l’efficacité intellectuelle, retentissement professionnel.
3. Selon les cas, prédominent :
▪ Symptômes hystériques (conversion : cécité, céphalée en casque ...).
▪ Plaintes hypocondriaques.
▪ Troubles phobiques.
▪ Symptômes obsessionnels (rumination, rituels, vérifications).
▪ Manifestations psychosomatiques : UGD, HTA, asthme ...
: Caractéristiques liés à l’âge et la culture
- A la culture : les sujets qui ont récemment immigré présentent une prévalence élevée de psycho trauma.
- Chez l’enfant : Les syndromes psycho traumatiques sont fréquents, durables et potentiellement graves. Le jeune âge n’est
pas protecteur. Le rôle des parents est crucial, ils peuvent servir de « filtre » ou de « bouclier » entre l’évènement et l’enfant.
- Chez le sujet âgé : qu’il soit normal ou atteint de démence, ces réactions sont interprétées selon le trouble cognitif.

92
Critères de DSM 5
A- Exposition à la mort/violence sexuelle.
B- Reviviscence : Souvenirs, rêves, dissociation, détresse indices, R° physiologique.
C- Cognition et humeur altérées (7) (💡 : ADDICTED) : amnésie, désintérêt, distorsion, incapacité d’éprouver sentiment +,
croyances, émotion, détachement.
D- Evitement : souvenirs, pensées, sentiments, rappels externes.
E- Éveil et réactivité altérés : irritabilité, hypovigilance, sursaut, sommeil.
F- ˃ 1 mois.
G- Souffrance clinique.
H- Pas de consommation de substances.

: le facteur de stress n’est pas extrême (départ du conjoint, licenciement …).


: survient dans les 4 semaines qui suivent l’évènement traumatique, les perturbations durent au
max 4 semaines.
: les pensées intrusives, répétitives sont éprouvées comme inopportunes et ne sont pas associées au vécu d’un
évènement traumatique.
: doit être éliminée dans les situations où une restriction financière, une procédure d’indemnisation et des
déterminants médico- légaux jouent un rôle.
: illusions, hallucinations et autres perturbations perceptuelles rencontrés dans la Sx, delirium, troubles
psychotiques induits par une substance ou une affection médicale généralisée.

L’évolution est chronique, grave et invalidante


- : le syndrome de répétition le plus souvent s’espace, s’atténue au profit d’un enkystement qui se manifeste
alors par des troubles de la personnalité.
▪ Troubles anxieux
▪ Etats dépressifs
▪ Modification de la personnalité : culpabilité, irritabilité, colère, agressivité
▪ Troubles des conduites : drogue, TS.
▪ Troubles psychotiques : Sx,
▪ Répercussions familiales et professionnelles.
- : la névrose traumatique a une expression atténuée dans laquelle les répétitions sont moins
chargées émotionnellement et les perturbations de la personnalité moins gênantes permettant ainsi une réhabilitation
sociale quasi normale.

L’équipe de psychothérapeutes doit intervenir d’abord immédiatement après le traumatisme puis doivent assurer la prise en
charge ultérieure à long terme.

: 0 – 24h (réaction de stress). à chaud où on installera le plan ORSEC :


▪ L’examen somatique est nécessaire.
▪ Le patient doit être accueilli comme un enfant en détresse.
▪ Favoriser la parole sans l’imposer.
▪ Eviter au max l’isolement.
▪ Soutenir et prendre en charge le stress dépassé.
▪ Le thérapeute doit montrer l’empathie ; doit montrer sa disponibilité, son inquiétude, son souci et son engagement
vis-à-vis de la victime.
▪ Les besoins physiologiques assurés (alimentations, boissons, …) .
▪ Le patient doit être réintégré le plus vite possible dans sa collectivité
93
▪ L’utilisation des psychotropes (sédatifs, anxiolytiques) pour les cas extrêmes (sidération, agitation importante).
▪ Prévention de l’installation du PTSD et ce par le DEBREIEFING psychologique.
: 24h- 8j
▪ Soit à la queue de stress, soit à la phase de latence soit au psycho trauma.
▪ L’intervention peut être individuelle ou collective.
▪ : le traitement consiste idéalement à faire revivre l’évènement traumatisant accompagné de sa charge
émotionnelle. Cette méthode est libératrice car elle permet la verbalisation ainsi que la mentalisation du
traumatisme afin d’éviter l’installation des ruminations, cauchemars et flash.
Elle permet également, de dépister les sujets à risque qui nécessitent une prise en charge psychothérapique ou
chimiothérapique.
: 8 jours et plus
▪ Il s’agit de troubles qui ne sont malheureusement pas ou trop tardivement diagnostiqués. On parlera de prise en
charge à froid. Elle nécessite une prise en charge au long cours.
▪ Elle est du ressort des spécialistes, psychiatres et psychologues à travers des cellules d’écoute, des consultations de
psychologie et de psychiatrie.
▪ L’essentiel du traitement est psychothérapique
ARMES THERAPEUTIQUES :

1. est fonction de la fluctuation de la symptomatologie.


▪ Les psychotropes : les anxiolytiques (BZD, NLP sédatifs) et les AD (tricycliques, IRSS) aussi les thym régulateurs et
plus rarement aux NPL incisifs dans les épisodes psychotiques.
▪ Des études ont montré que les IRSS étaient indiqués en 1ere intention pour la majorité des symptômes
spécifiques et non spécifiques.
2. :
1. Psychothérapie de soutien
2. Technique ab réactive ou débriefing (ou catharsis).
3. Cure psychanalytique et psychothérapie analytique
4. Relaxation de Schultz
5. Hypnose
6. L’approche systémique : thérapie familiale.
7. TCC : L’immersion imaginaire.
➢ Plus la latence est courte, et plus le débriefing et la relaxation sont indiqués.
➢ Plus la phase de latence est longue et plus la restructuration cognitive est indiquée.
➢ Plus les malades ont des blessures corporelles et moins sont leurs souffrances psychologiques.

On doit se préoccuper d’une éventuelle évolution vers TSPT :


▪ Impossibilité pour la victime de transformer ses images et éprouvés sensoriels en mots.
▪ Persistance d’un vécu de déréalisation ou de dépersonnalisation.
▪ Persistance des sursauts au bruit.
▪ Apparition précoce des premières reviviscences.
▪ Impossibilité d’envisager l’avenir et de penser à autre chose que l’événement.
→ Il convient de traiter les symptômes transitoires accompagnant toute réaction de stress, même adaptative.
AUTRES PEC :
– Hospitalisation de courte durée si nécessaire devant une conduite suicidaire.
– Prise en charge sociale : réinsertion SP.
– Prise en charge juridique : La réhabilitation passe par la reconnaissance de statut de victime par le thérapeute mais
aussi par l’expert (Réparation)

94
[ SN ] PTSD
1 | QCM
Alger – P2 2022 A
1. Le syndrome pathognomonique de stress post traumatique est
A. Syndrome de répétion
B. Syndrome délirant
C. Syndrome do désorganisation
D. Syndrome hallucinatoire
E. Toutes ces réponses sont justes

2. L'etat de stress post traumatique : AB


A. Nécessite une durée de plus d'un mois.
B. Survient à la suite d'un événement soudain et violent.
C. Il n'est pas toujours nécessaire d'avoir un événement traumatisant.
D. Est une complication d'un état de stress aigu.
E. Le traitement est uniquement médicamenteux.

3. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont vraies ? ABE


A. Un trouble de personnalité de type borderline est un facteur de risque d’état de stress post
traumatique
B. Un traumatisme dans l’enfance est un facteur de risque de personnalité borderline
C. L’état de stress post-traumatique peut-être déclenché par des traumatismes inconscients
D. L’état de stress post-traumatique doit apparaître entre 28 jours et 6 mois après le traumatisme
E. L’état de stress post-traumatique peut apparaître à distance du traumatisme.

4. l'état de stress post traumatique : ABE


A. Nécessite une durée de plus d'un mois
B. Survient à la suite d'un événement soudain et violent
C. L'événement traumatisant est rarement revécu
D. Est une complication d'un état de stress aigue
E. Nécessite une psychothérapie de soutien et une Thérapie cognitivo-comportementale

5. Le stress post traumatique : BDE


A. Survient à la suite d'un événement soudain non violant.
B. Se caractérise par la reviviscence de l'événement traumatisant.
C. Est une complication d'un deuil pathologique.
D. Peut être pris en charge par une désensibilisation par les mouvements oculaires
E. L'hyper vigilance fait partie de la symptomatologie clinique .

95
2 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES
CC 01 :
Vous suivez Emmanuelle. Elle est triste, parle difficilement. Elle va de moins en moins à la fac, s’isole.
Après deux mois, elle décrit encore des flash-back au cours desquels elle revit la scène traumatique. Elle est «
tendue » en permanence, « en alerte ». Elle a peur de dormir car elle revoit chaque nuit le corps de sa soeur
pendue.
1. Quels symptômes retrouvez vous? BCD
A. Symptômes dissociatifs
B. Hypervigilance anxieuse
C. Tristesse de l’humeur
D. Syndrome de répétition
E. Conduites d’évitement

2. Quel est votre diagnostic? D


A. Trouble anxieux
B. État de stress aigu
C. Episode Dépressif Majeur
D. Etat de stress post traumatique
E. Trouble de l’adaptation

3. Il s’agit d’un état de stress post traumatique. Quelle chimiothérapie spécifique est indiquée? A
A. Antidépresseur ISRS
B. Antidépresseur IRSNa
C. Antidépresseur Tricyclique
D. Benzodiazépine
E. Neuroleptique de seconde génération

96
L’addiction est une affection cérébrale chronique, récidivante, caractérisée par la recherche et l’usage compulsif de drogue
légale ou illégale, de comportement à risque et/ou malgré la connaissance des conséquences nocives.
Le diagnostic de l’addiction (ou dépendance) repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de
santé mentale et répertoriés dans des manuels.

L'OMS définit l'addiction comme un état de dépendance périodique ou chronique a des substances ou à des
comportements.
Le terme addiction apparait plus juste pour regrouper addictions aux substances et addictions comportementales que celui
de dépendance.
L’OMS définit la dépendance comme un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme
vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à
prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son
absence (sevrage).
Goodman : processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir fonction de procurer du plaisir et de soulager
un malaise intérieur et qui se caractérise par l'échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences
négatives.
Les addictions comportementales regroupent (6) : le jeu pathologique, l'addiction à l'exercice physique, l'addiction à Internet
et aux jeux vidéo, addiction au travail, addiction au sexe, les achats pathologiques.

- Les addictions avec et sans substance présentent de nombreuses caractéristiques communes, que ce soit sur le plan
clinique ou sur le plan neurobiologique.
- Sur le plan clinique on retrouve en commun le craving, la perte du contrôle et la poursuite du comportement ou de la
consommation du produit malgré les conséquences néfastes.
- Les critères diagnostiques de l'addiction comportementale sont présents pour les addictions avec substances.
- Le point commun le plus important est la perte d'autonomie vis à vis du produit ou du comportement, et la
souffrance dont est atteint le sujet qui en découle, car ce qui conduit avant tout l'initiation thérapeutique est cette
souffrance.
- Il existe 7 critères d’addiction définis par le DSM. La manifestation d’au moins 3 de ces critères permet de distinguer
les consommations non pathologiques des addictions.

2 grands types de comportement dans la consommation de substances psycho-actives : l’usage, troubles liées à l’Usage

- Usage simple : conduite n’entraîne pas de dommage, ne saurait être considéré comme pathologique.
- Usage à risque : consommation n’entrainant pas de dommages immédiats mais comportant cependant des
risques dans certaines situations (grossesse, conduite de véhicule, association avec l’alcool, d’autres substances
psycho actives ou certains médicaments…) ou chez des personnes physiquement ou psychologiquement
vulnérables.

Si répétition de la consommation et constatation de dommages sanitaires ou sociaux (retentissement familial, mais


sans que le sujet ne soit encore devenu dépendant).

- Prise compulsive de drogues, en dépit des conséquences néfastes qu'elle provoque.


- C’est la phase ultime des consommations pathologiques, elle se traduit par des signes de tolérance et de
sevrage.

97
Le diagnostic positif de l’addiction est principalement clinique, Il n’existe aujourd’hui aucun critère objectif, biologique
ou autre, permettant de diagnostiquer les addictions.

- Désir fréquent et insurmontable, il en résulte un isolement et une forte restriction des autres centres d’intérêt.
- Pertes de contrôle avec sentiments de culpabilité croissants
- Diminution de la capacité de travail
- Endettement et donc, passage dans l'illégalité
- Perte de la notion du temps
- Le degré de satisfaction disparaît toujours de plus en plus rapidement (sorte de développement d'une tolérance)
- Troubles psychiques en cas de sevrage : nervosité, irritabilité, dépression, troubles du sommeil, agressivité,
pensées suicidaires
- Tentatives infructueuses répétées de se restreindre.

- Difficulté à s’abstenir ou à limiter sa consommation.


- Symptôme de manque en cas de sevrage.
- Consommation plus importante que prévue ou voulue.
- Usage persistant malgré la connaissance de conséquences gravement délétères sur sa santé, sa vie sociale…

toutes les substances psychoactives sont toxiques. Chacune a son propre niveau ou degré de toxicité.
a. La dose : plus la dose est importante, plus les risques sont élevés.
b. Le mode de consommation : certains risques sont plus particulièrement lies à certains modes de consommation
(exp : risques d’infections en cas de pratique de l’injection).
c. La poly consommation : la consommation simultanée ou étalée dans le temps de plusieurs substances
psychoactives accroit certains risques.
d. La fréquence et la durée de consommation : Occasionnelle / régulière / quotidienne… pendant quelques mois /
quelques années / toute une vie.
e. La précocité des consommations :
▪ Commencer à consommer très jeune peut entrainer un trouble lie à l’usage
▪ Des troubles cognitifs à long terme ont été associes a des consommations précoces importantes d’alcool ou
de cannabis.
f. Certaines situations : consommer est plus risque à certains moments, dans certains lieux, lors de certaines activités
(être enceinte, conduire un véhicule, …).
certaines personnes sont plus vulnérables physiquement, psychologiquement, génétiquement que
d’autres aux effets et aux risques.
a. Comorbidités psychiatriques : la présence préalable de symptômes psychiatriques est un important facteur de
risque.
b. Ses connaissances : la connaissance des produits, de leurs risques, ainsi que la connaissance de ses propres limites
peuvent être des facteurs de protection.
c. Ses compétences : développer son esprit critique, résister aux influences (dealers, industrie du tabac et de
l’alcool…), adopter les comportements de prévention et de réduction des risques sont des facteurs de protection.
d. Ses proches (parents, famille, amis) :
▪ Pour les jeunes, le rôle des parents est essentiel : accompagner et soutenir dans les moments difficiles,
▪ Un climat familial favorable est associé a une probabilité plus faible de survenue d’un trouble lie a l’usage.
▪ Les jeunes dont les amis consomment des produits psychoactifs présentent des niveaux de consommation
plus élevés que ceux dont les amis ne consomment pas.
e. Son environnement :
▪ Environnement géographique, économique et social, plus ou moins grande disponibilité des produits.
▪ L’insertion sociale protège… Pour la grande majorité des usagers de substances illicites.

a.
Le trouble addictif est admis comme un dysfonctionnement du cerveau tout autant que n'importe quelle autre maladie
neurologique ou psychiatrique, l’action des drogues sur le cerveau peut prendre plusieurs formes :

98
▪ Elles imitent les neuromédiateurs naturels et se substituent à eux dans les récepteurs : la morphine, par exemple, se
fixe sur les récepteurs à endorphine ; la nicotine, sur les récepteurs a acétylcholine.
→ Elles augmentent la sécrétion ou la concentration d’un neuromédiateur naturel.
▪ Elles bloquent les récepteurs d’un neuromédiateur naturel ; par exemple, l’alcool bloque les récepteurs activés par le
glutamate et la glycine.
→ L’influx nerveux est altéré : les perceptions changent, les sensations sont aiguisées ou atténuées, l’humeur est
exaltée ou tranquillisée.
▪ Toutes les zones du cerveau peuvent être affectées induisant ainsi des effets psychiques et physiques relatives à la
fonction de la zone atteinte.
b. basée sur le caractère familial que prend l’addiction chez certains sujets.
c. la psychanalyse souligne le caractère dépressif que prend l’addiction, elle vient alors
représenter un mécanisme de défense qui protège le sujet contre la dépression, l’ennui la culpabilité, la honte et
d’autres émotions négatives.
d.
Le modèle cognitif de l’addiction se caractérise par la présence de 3 types de croyances :
▪ Croyances anticipatoires, impliquant une attente positive liée à la substance psychoactive.
▪ Croyances soulageantes, correspondant à l’attente de la réduction du manque ou d’un malaise.
▪ Croyances permissives, donnent la permission de consommer un produit dangereux.
e. Approche familiale : l’addiction est interprétée comme un symptôme d’un dysfonctionnement familial.

a.

▪ La nicotine présente dans la cigarette est très additive et provoque rapidement une dépendance physique et
psychique.
▪ La consommation de tabac provoque des syndromes de tolérance, de « craving » et de manque : irritabilité,
angoisse, forte envie de reprendre une cigarette.

Dépendances acquises très tôt, chez des personnes jeunes, qui recherchent l’ivresse et perdent facilement le contrôle
de leur consommation, ou dépendances installées progressivement, chez des personnes qui boivent régulièrement,
avec peu d’épisodes d’ivresse.
les tranquillisants et les somnifères entraînent 2 types de dépendances. :
▪ Dépendance à faible dose : qui, au bout de plusieurs années, n’arrivent plus à s’en passer, ses inconvénients majeurs :
✓ Des troubles de la mémoire.
✓ Des difficultés de concentration.
✓ Une aggravation de l’affaiblissement des fonctions intellectuelles lié à l’âge, des chutes et des accidents de la
voie publique.
▪ Dépendance à forte dose de type toxicomaniaque (des épisodes de passage à l’acte avec perte de mémoire).

a. Cannabis :
▪ Substance illicite la plus utilisée au monde. Les feuilles et les tiges séchées constituent la marijuana ou herbe,
fumée sous forme de joints (cigarettes), Le principe actif de la plante est le tétrahydrocannabinol (THC).
▪ La fumée de cannabis contient des produits cancérigènes en grande quantité. L’ivresse euphorique induite par le
cannabis peut faire place à des crises d’angoisse, voire de paranoïa et, chez des personnes fragiles, déclencher un
état psychotique.
b. Cocaïne
▪ La cocaïne est une poudre blanche qui peut être prisée ou injectée.
▪ Les effets recherchés sont le sentiment de maîtrise de soi, d’augmentation des capacités intellectuelles, elle
augmente la vigilance, empêche le sommeil et gomme toute sensation de fatigue.
▪ La dépendance est marquée et les sevrages sont souvent suivis de phases dépressives.
▪ L’utilisation chronique de cocaïne peut entraîner des épisodes délirants de type paranoïde (idées de persécution),
des états d’excitation avec agressivité voire des passages à l’acte.
▪ La cocaïne augmente le rythme cardiaque et la TA, avec des risques vitaux importants, surtt en cas de surdose.

99
c. Ecstasy
▪ La MDMA, principe actif de l’ecstasy, appartient à la classe chimique des amphétamines.
▪ L’ecstasy se présente en comprimés qui contiennent aussi souvent d’autres substances.
▪ Les effets recherchés sont l’euphorie, le sentiment d’éveil et la facilitation des contacts.
▪ L’ecstasy peut entraîner une forme de dépendance et comporte des risques psychiques : crises de panique,
épisodes aigus avec hallucinations.
▪ La consommation de MDMA peut entraîner des nausées, des sueurs, des maux de tête et peut provoquer une
déshydratation de l’organisme ainsi qu’une hyperthermie, arrivé la dépendance et la dépression lors d’usage
intense.

d. Héroïne :
▪ Poudre blanche qui peut être sniffée , injectée, plus rarement fumée .
▪ Les effets recherchés sont la sensation de plaisir intense, l’anesthésie et l’euphorie.
▪ Elle produit également une forte dépendance physique, une fois l’organisme habitué au produit, l’arrêt de la prise
du produit provoque un syndrome de sevrage ou manque physique (douleurs diffuses, angoisse, insomnie,
nausées et vomissements, diarrhée).
▪ Les risques de surdose, qui peut conduire au : coma avec détresse respiratoire ; la contamination par le virus de
l’hépatite B et C ou du Sida.

1. Les jeux d’argent et de hasard : principale addiction, responsable de dépressions, voire d’actes de délinquance
2. Jeux vidéo, internet et réseaux sociaux : qui ont pour conséquence des conduites de dépendance, d’évitement des
relations sociales et de souffrance psychique.

Accompagnement : des interventions brèves, des conseils simples peuvent aider la personne à prendre conscience de ses
difficultés et à demander de l’aide.
Les addictions doivent être prises en charge par des équipes pluridisciplinaires dans des lieux spécialisés.
Le traitement présente plusieurs dimensions :
1. Psychothérapies
▪ Elles apportent un soutien et une information adaptée sur les mécanismes de la dépendance, les effets du sevrage,
les risques et modalités des rechutes.
▪ Elles proposent d’autres façons de faire face au stress, aux difficultés (ex : thérapies de type cognitivo-
comportemental)
▪ Elles permettent de prendre du recul par rapport à ses problèmes, son histoire et le sens que peut y prendre
l’addiction.
2. Hospitalisation
▪ Indiquée dans certains sevrages (alcool, drogues, médicaments) ou lors d’épisodes dépressifs.
▪ Des traitements de substitution (pour les opiacés et le tabac) ou des traitements de sevrage, ou pour minimiser les
risques de rechute peuvent être prescrits, ainsi que des traitements contre la dépression ou l’angoisse.
3. Soutien social : le soutien et les conseils aident à soigner les addictions

100
[ SN ] ADDICTIONS
1 | QCM
Alger - P3 2022 B
1. Le symptôme le plus commun des Addiction est.
A. Le délire
B. Le craving
C. Des hallucinations ?
D. Automatisme, mental.
E. Insomnie
Alger - P3 2022 E
2. Les symptômes de l'addiction sont.
A. arrêt De l'usage après la connaissance des conséquences délétères sur la santé
B. Symptôme de manque en cas de sevrage ?
C. Sentiment de culpabilité croisant.
D. Augmentation de la capacité de travail.
E. D'usure insurmontables.
A : 1+2+3 B : 2+3+4 C : 1+4+5 D : 3+4+5 E : 2+3+5.
Alger - P3 2022 B
3. Les facteurs de risques des addictions. Sont toutes ces propositions, sauf une, laquelle ?
A. La dose importante de consommations.
B. L'insertion social.
C. Consommation. simultanée de plusieurs substances.
D. Précocité des consommations.
E. La présence de troubles psychiatriques associés.
Alger – P2 2022 C
4. L'addiction se caractérise.
A. Impossibilité répétée de Contrôler comportement
B. La poursuite d'un Comportement.En..Débit de la connaissance des conséquences Négative
C. Plus L'addiction. Et sévèr moins le Craving est important
D. Un comportement visant à produire un plaisir, à une écarter une sensation de malaise interne.
E. L'addiction Inclus..L'usage nocif et la dépendance.
5. La dépendance ? CD
A. Il n'y a jamais de dépendance psychique.
B. Il y a parfois une dépendance psychique.
C. Il y a toujours une dépendance psychique.
D. Il peut y avoir une dépendance physique.
E. La dépendance physique est obligatoire.

6. La Dépendance est un comportement. Qui : CDE


A. Ne procure pas de plaisir.
B. Procure un malaise.
C. Persiste au débit des conséquences négatives.
D. Procure du plaisir.
E. Soulage un malaise intérieur.
7. Selon le DSM 5. ACDE
A. La dépendance est remplacée par le trouble de l'usage des substances.
B. Sa dépendance a le même signification que l'intoxication.
C. La tolérance fait partie des critères.
D. Perte de contrôle sur la quantité fait partie des critères.
E. le craving fait partie des critères.

101
8. Le sevrage : ABCD
A. Se définit comme l'interruption de la consommation des drogues.
B. S'accompagne des signes de manque
C. Est plus ou moins intense salon, la personnalité et les personnes.
D. Est l'équivalent du syndrome de sevrage.
E. Il est concomitant à la tolérance.
9. La dopamine. ABDE
A. Est la molécule du plaisir.
B. Libérée dans le noyau accumbens.
C. Sécrétée par l'hypophyse.
D. Impliqué dans la dépendance
E. Et non retransmetteur impliqué dans le circuit. De la récompense

10. L'héroïne : ABCE


A. Sa dépendance est marquée par une forte tolérance.
B. Elle produit une dépendance physique.
C. Elle produit une dépendance psychique.
D. Elle n' entraîne pas de surdose.
E. Entraîne un manque physique.

11. Le crack. BCE


A. Différent de la cocaïne
B. Es-tu une forme particulière de cocaïne
C. Son effet est rapide.
D. Équivalent de cannabis.
E. Est une drogue fumée

12. Le cannabis : BDE


A. Est la substance la moins utilisée au monde.
B. Ses feuilles et ses tiges séchées, constitué la marijuana.
C. Sa résine est l'équivalent de la marijuana.
D. Son principe actif est le cannabinol
E. Il peut être mélangé au tabac.

13. Les conduites addictives sont des facteurs de risque de : (cocher la ou les réponses justes) ABCE
A. Maladies sexuellement transmissibles
B. Maladies non transmissibles
C. Maladies psychiatriques
D. Maladies génétiques
E. Décolarisation et désocialisation

14. La prise en charge des addictions : ABDE


A. Peut avoir lieu en ambulatoire ou en cure d'hospitalisation
B. Comporte le traitement symptomatique des manifestations de sevrage
C. Le traitement de substitution existe pour toutes les addictions
D. Les psychothérapies occupent une place très importante
A. E. Comporte le volet de réduction des risques
15. L'addiction au cannabis : (cochez la ou les réponses justes) ADE
A. Est marquée par le syndrome amotivationnel
B. Ne comporte pas de dépendance physique
C. Ne comporte pas de dépendance psychique
D. Comporte un syndrome de sevrage spécifique
E. Expose au risque de psychose

102
16. La prise en charge des addictions : (cochez la ou les réponses justes) ABDE
A. Peut avoir lieu en ambulatoire ou en cure d'hospitalisation
B. Comporte le traitement symptomatique des manifestations de sevrage
C. Le traitement de substitution existe pour toutes les addictions
D. Les psychothérapies occupent une place très importante
E. Comporte le volet de réduction des risques
17. La prise en charge des addictions repose sur : (cochez la réponse fausse) A
A. Un traitement médicamenteux de substitution pour toutes les addictions
B. La motivation du sujet
C. Le traitement des manifestations de sevrage et des complications
D. Les psychothérapies
E. La réalisation des actions de prévention et de réduction des risques

18. Le syndrome de dépendance est caractérisé par : (Cochez la ou les réponses fausses) B
A. La présence de signes de sevrage
B. L'absence de tolérance
C. La consommation de quantités de plus en plus importantes
D. Activités abandonnées
E. Problèmes physiques et/ou psychologiques

19. Le cannabis : (Cochez la ou les réponses fausses) CE


A. Est un produit hallucinogène
B. Sa consommation expose au risque de psychose
C. Sa consommation est dépourvue de risque de dépendance
D. Sa consommation provoque un état d'euphorie
E. Son arrêt n'entraine aucun signe de sevrage

2 | CAS CLINIQUES
CC 01 :
Vous êtes de garde aux UMC, vous recevez un patient de 32 ans qui présente plusieurs plaies au niveau du bras
gauche dont certaines sont ouvertes et nécessitent des points de sutures. En suturant les plaies, vous essayez de
vous entretenir avec le patient mais il est instable, en colère, avec un comportement irrespectueux avec le
personnel paramédical. Vous lui demandez ce qui s'est passe, il vous répond impulsivement qu'il s'est automutilé
avec un couteau de cuisine. Vous terminez de suturer et tentez encore d'avoir un entretien avec votre patient, il
ne veut pas vous parler, il vous explique que son corps lui appartient et il a le droit de le traiter comme il veut
Cependant, il vous demande avec insistance une prescription de benzodiazépine (Rivotril®). Vous rédigez pour
patient une lettre d'orientation en psychiatrie, il refuse de la prendre et vous dit qu'il n'est pas fou.
1- Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ? ABCD
A. Ce patient présente un trouble de la personnalité
B. Ce patient présente un mésusage de benzodiazépines
C. Ce patient est en état de souffrance psychologique
D. Ce patient nécessite une prise en charge psychiatrique
E. Ce patient est certainement un délinquant

2-Les benzodiazépines : (cochez la ou les réponses justes) ABD


A. Sont des produits addictogènes
B. Sont des produits anxiolytiques
C. Leur prescription au long cours est tout à fait justifiée en cas d’anxiété
D. Leurs prescription ne doit pas excéder un délai de 12 semaines
E. Sont contre indiqué en cas de sevrage alcoolique

103
Deux mois après le même patient est revenu aux urgences .Cette fois est ramené par les services de ADE
protection civil pour un accident de moto .il ne portait pas de casque, son état de conscience est
conservé. L’imagerie cérébrale revient sans particularité. La recherche urinaire de toxiques revient en
faveur d’une prise de cannabis, benzodiazépine et tramadol. Le patient rapporte qu’il consomme
quotidiennement toutes ses molécules depuis plus de 7 ans, ou il présente également une consommation
régulière et massive d’alcool qui peut aller à plus ½ bouteille de Wesker :
3- Le patient présent (cochez la ou les réponses Justes)
A. Des conduites addictive
B. Un usage simple de l’alcool
C. Un usage simple de psychotropes
D. Un trouble de la personnalité Co morbide
E. Des conduites à risque

4- Le Tramadol : (cochez la ou les repenses justes) ACD


A. Est un antidouleur
B. Est un psychostimulant
C. Est un dérivé morphinique
D. Est un opiacé
E. Sa consommation en Afrique du nord et au moyen orient est très rare

104
- Ils englobent les plus spectaculaires des manifestations psychiatriques, celles des films qui nous intriguent (les
personnalités multiples…).
- :
1. Les classifications « traditionnelles » définissent classiquement la névrose hystérique en :
▪ Symptômes de conversion hystérique (ou symptômes somatiques de conversion).
▪ Symptômes de dissociation hystérique (ou symptômes d’expression psychique) dans lesquels étaient classés les
manifestations dissociatives (fugues, amnésie…).
2. Selon DSM III, le concept d’hystérie disparaît et laisse place à ces 3 entités diagnostiques :
▪ Les troubles dissociatifs : amnésie psychogène, fugue psychogène et le trouble de personnalité multiple…
▪ Le trouble de conversion qui est inclus dans le chapitre des troubles somatoformes avec les troubles de
somatisations, l’hypochondrie et la dysmorphophobie
▪ Les troubles de la personnalité de type histrionique.
3. Les classifications retenues par la CIM 10 et le DSM-IV :

CIM 10 DSM-IV
F44 : Troubles dissociatifs (de conversion) : Troubles somatoformes :
- Amnésie, fugue, stupeur, état de transe et de - Troubles de conversion
possession - Moteurs
- Troubles moteurs dissociatifs - Sensitifs
- Convulsions dissociatives - Convulsions
- Anesthésie dissociative et atteintes - Mixtes
sensorielles Troubles dissociatifs :
- Troubles dissociatifs mixtes - Amnésie dissociative
F48 : Autres troubles névrotiques : - Trouble dissociatif de l'identité
Syndrome de dépersonnalisation/ déréalisation - Dépersonnalisation/déréalisation
- Autre trouble dissociatif spécifié

- La dissociation peut se définir comme un trouble des fonctions normalement intégrées : l'identité, la mémoire, la
conscience et la perception de l'environnement.
- La dissociation apparaît actuellement comme une entité transnosographique observée dans plusieurs troubles
psychiatriques : troubles anxieux et de l'humeur, troubles de personnalité, dépendances à plusieurs substances et
dans certains troubles organiques.
- Selon CIM 10 ou DSM-5 : Les troubles dissociatifs : c’est la perte partielle ou complète de certaines fonctions allant
des troubles de la mémoire à des troubles de l’identité en passant par des troubles moteurs.

- Historique du concept : De la dissociation vers les troubles dissociatifs :


▼ L’hystérie et de l'hypnose
▼ La dissociation mentale : comme étant à la base de l'ensemble de phénomènes hystériques.
▼ Les troubles dissociatifs : est à mettre en lien à la fois avec l'augmentation des troubles liés au stress et au
trauma et avec certains événements politiques et sociaux.

- L’amnésie dissociative est caractérisée par une incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants,
habituellement traumatiques ou stressants, cette incapacité ne s'expliquant pas par une mauvaise mémoire.
- La forme clinique la plus commune est l’amnésie circonstancielle, où les patients sont incapables de se rappeler les
événements concernant une période donnée, allant de qlqs heures à qlqs jours.
- Le diagnostic ne peut être retenu qu’après l’élimination systématique d’une cause somatique.
105
- Le trouble dissociatif de l'identité est caractérisé par la présence de deux ou plusieurs identités ou "états de
personnalité" distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet, s'accompagnant d'une
incapacité à évoquer des souvenirs personnels.
- Cette incapacité est trop importante pour s'expliquer par une mauvaise mémoire.

- Il s'agit d'un sentiment de perte de sens de soi-même, dans lequel un individu ne possède aucun contrôle de la
situation.
- Le symptôme peut être ressenti pendant qlqs secondes à la suite d'un stress intense et prolongé. Malgré son
caractère relativement bénin, le phénomène est très impressionnant et engendre de grands niveaux d'anxiété,
ce qui peut renforcer le phénomène.
- La dépersonnalisation est une expérience subjective de l'individu en lui-même, alors que dans le cas de la
déréalisation c'est le monde extérieur qui apparaît étrange.

Le trouble dissociatif non spécifié dont la caractéristique principale est un symptôme dissociatif mais qui ne répond
pas aux critères d'aucun des troubles dissociatifs spécifiques.
Par exemple, états de dissociation chez les sujets qui ont été soumis à des manœuvres prolongés de persuasion
coercitive (lavage de cerveau, redressement idéologique, endoctrinement en captivité).

- Les patients présentant un trouble dissociatif aigu nécessitent une prise en charge urgente.
- Dans le contexte de l'urgence, il s'agit avant tout :
▪ De « réveiller » les patients,
▪ Evaluer les risques de passages à l'acte auto ou hétéroagressifs.
▪ Diminuer les symptômes dissociatifs aigus en favorisant une réafférentation spatio-temporelle.
- Le recours à une hospitalisation provisoire aux urgences est préférable à une hospitalisation psychiatrique, qui
devrait être envisagée uniquement en présence de certaines comorbidités (troubles dépressifs avec des symptômes
psychotiques et/ou des idées suicidaires envahissantes, anorexie grave, comorbidités somatiques) et en cas d'absence
d'alliance thérapeutique.
- Si une désorientation spatio-temporelle est présente, il convient d'envisager un diagnostic différentiel somatique
avec un examen clinique attentif et au minimum une glycémie capillaire.
- Après la disparition des symptômes aigus, la psychothérapie ambulatoire reste le traitement de choix des troubles
dissociatifs.

- Il n'existe pas de traitement psychothérapeutique standardisé pour l'ensemble des pathologies du spectre des
troubles dissociatifs.
- Au-delà de la singularité inhérente à la rencontre psychothérapeutique, l'approche thérapeutique varie en
fonction du type clinique de la dissociation et surtout en fonction des comorbidités psychiatriques.
- Les techniques psychothérapeutiques les plus utilisées sont :
▪ L’inspiration psychodynamique (associations libres, ou à partir des expériences dissociatives),
▪ L'hypnose (travail sur des états de consciences modifiées),
▪ TCC.
▪ Certaines approches psychothérapeutiques de groupes et familiales ont également été décrites.

L'approche psychopharmacologique dépend avant tout des comorbidités psychiatriques :


▪ Troubles anxiodépressif
▪ Utilisation d'anxiolytiques et d'antidépresseurs
▪ La présence de certains symptômes psychotiques nécessitant l'introduction d'un antipsychotique.

1.
- Un ensemble de symptômes, syndromes ou plaintes de type physique ou concernant la santé physique et pour
lesquels aucune anomalie organique identifiable de type lésionnel ne peut être incriminé.
- En psychiatrie, une telle catégorie diagnostique implique, quelle que soit la classe plus précise du trouble :
▪ Un niveau significatif de retentissement du trouble (souffrance psychique, altération du fonctionnement
socioprofessionnel)
106
▪ La non-imputabilité du trouble à un autre trouble mental caractérisé (tel qu’un trouble anxieux, un trouble
de l’humeur, un trouble délirant)
▪ Une participation psychologique à l’étiopathogénie du trouble (troubles sous-jacents de la personnalité,
facteurs de stress ou situation conflictuelle repérable, précédant la survenue du trouble).
- Dans le DSM-5, la catégorie des troubles somatoformes a été remplacé par la catégorie : troubles à
symptomatologie somatique et apparentés.

DSM-IV-R: Troubles somatoformes DSM-5: Troubles à symptomatologie somatique et apparentée


▪ Trouble de somatisation ▪ Trouble à symptomatologie somatique
▪ Trouble de conversion ▪ Trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle
▪ Trouble douloureux ▪ Trouble à symptomatologie somatique à prédominance
douloureux
▪ Hypochondrie ▪ Crainte excessive d’avoir une maladie
▪ Trouble de somatisation ▪ Trouble à symptomatologie somatique

2.
- Symptômes et signes fonctionnels : Il s’agit de plaintes fonctionnelles pouvant toucher les domaines corporels
suivants : Gastro-intestinal ; Cardio-vasculaire ; Génito-urinaire ; Cutané.
- Symptômes et signes d’allure neurologique : Il s’agit de symptômes ou signes cliniques d’allure neurologique
pouvant :
▪ Toucher la sphère motrice
▪ Toucher la sphère sensorielle et sensitive
▪ Être des mouvements anormaux, des convulsions, ou des crises d’allure épileptiques avec perte de
connaissance.
► Ces symptômes ou signes ne respectent pas l’organisation anatomique du SNC ou périphérique. Ils peuvent être
influencés par la suggestion. Ils peuvent, cependant, être associés dans 30% des cas à une maladie neurologique.
- Les symptômes douloureux : Il s’agit de douleurs dont l’intensité doit être évaluée par une EVA. On parle de
symptômes douloureux aigus si la durée est < 6 mois, et chroniques si la durée est > 6 mois. Une pathologie médicale
non psychiatrique peut être associée à ces symptômes, mais celle-ci n’explique pas alors la sévérité et/ou le maintien
de la douleur.
- Les troubles psychiatriques :
Il existe 3 troubles à symptomatologie somatique principaux : le trouble à symptomatologie somatique, la crainte
excessive d’avoir une maladie et trouble de conversion (trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle).
Ces troubles se distinguent en fonction du type de symptômes ou signes cliniques :
▪ S’il s’agit de symptômes ou signes cliniques touchant plusieurs domaines corporels, on évoquera le trouble à
symptomatologie somatique.
▪ S’il s’agit de symptômes ou signes cliniques neurologiques, on évoquera le trouble de conversion (trouble à
symptomatologie neurologique fonctionnelle).
▪ Et s’il s’agit de symptômes de préoccupation d’avoir une maladie grave, on évoquera la crainte excessive
d’avoir une maladie.

- Crainte ou croyance d’être atteint d’une maladie sérieuse, fondée sur l’interprétation erronée de certaines
sensations ou symptômes physiques, même si l’on ne retrouve aucune affection médicale.
- Les préoccupations du patient entraînent une souffrance significative et une altération du fonctionnement
professionnel, social et personnel.
- Epidemio : 4 à 6 %, Début entre 20 et 30 ans, Pas de différence entre les 2 sexes.
- Evolution fluctuante.
- Il existe un lien entre facteurs de stress psychosociaux et exacerbation des symptômes.
Critères diagnostics DSM-5 :
A. Préoccupation concernant le fait d’avoir ou de développer une maladie grave.
B. Les symptômes somatiques sont absents.
C. Anxiété importante concernant la santé.
D. Comportements excessifs par rapport à sa santé (vérifications répétées de son corps).
E. Les préoccupations sont présentées depuis au moins 6 mois.
F. N’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (TP – TAG – TOC –Trouble délirant somatique).
107
► Spécifier le type :
▪ A type de demande de soin
▪ A type évitant les soins
- Traitement :
▪ Réticent ++ à toute prise en charge psychiatrique.
▪ Psychothérapie de groupe avec gestion du stress et des moyens pour faire face à la chronicité.
▪ Examens somatiques programmés.
▪ Traitement pharmacologique des troubles associés.

- Cortège de plaintes somatiques qui ne peuvent être expliquées de manière adéquate par un examen physique ou
des examens complémentaires.
- Épidémiologie :
▪ 0,1 à 0,2%.
▪ 5 à 20 fois plus fréquent chez les femmes.
▪ Faible niveau socio-économique.
▪ Début avant l’âge de 30 ans.
▪ Personnalités paranoïaques, obsessionnelle compulsive.
▪ Trouble bipolaire et abus de substance.
- Évolution : Chronique et invalidante, fluctuante.
- Association entre exacerbation des symptômes et stress.
Critères diagnostics DSM-5 :
A. Un ou plusieurs symptômes somatiques causes de détresse ou entrainant une altération significative de la vie
quotidienne.
B. Pensées, sentiments ou comportements excessifs liés aux symptômes somatiques.
C. Bien qu’un symptôme somatique donné puisse ne pas être présent, l’état symptomatique est durable
(typiquement + de 6 mois).
► Spécifier si : Avec douleur prédominante (T. douloureux du DSM IV-TR).
► Spécifier si : chronique (+ 6 mois).
► Spécifier la sévérité actuelle : Léger – Moyen – Grave.
- Diagnostic différentiel :
▪ Affections médicales.
▪ EDM : épisode dépressif majeur.
- Traitement :
▪ Nécessité d’une prise en charge par un médecin unique.
▪ Consultations régulières.
▪ Psychothérapie individuelle et de groupe.

- Définition :
▪ Regroupe l’ensemble des symptômes ou des déficits pseudo-neurologiques (absence d’anomalie anatomique
ou physiologique) psychogènes.
▪ Les facteurs psychologiques (événements stressants, traumatismes ou conflits) précédent ou aggravent les
manifestations cliniques.
▪ L’origine psychique des troubles échappe au sujet.
- Épidémiologie : Âge de survenue des premiers symptômes :
* 21,6% entre 9 et 20 ans. * 35% entre 20 et 41 ans. * 13,7% > 60 ans
- Autres données :
▪ Niveau éducation peu élevé.
▪ Rejet, manque d’attention et d’affection de la part des parents.
▪ Groupes socio-économiques bas et sur représentation des milieux ruraux.
▪ Abus physique et/ou sexuel durant l’enfance.
- Facteurs de bon pronostic :
1. Apparition récente des symptômes.
2. Trouble anxieux ou dépressif coexistant.
3. Précipitation par un facteur de stress.
4. Début brutal des symptômes.
5. Bon fonctionnement prémorbide.
6. Absence de trouble psychiatrique associé.
7. Trouble de conversion de type moteur.
108
- Comorbidité :
▪ Élevée++ -.
▪ Troubles dépressifs : 18 à 41%.
▪ Troubles anxieux : 7 à 15%.
▪ Troubles de la personnalité : Histrionique : +++, passive agressive, borderline, paranoïaque, obsessionnelle et
antisociale.
Critères diagnostics DSM-5 :
A. Un ou plusieurs symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles.
B. Les données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique ou
médicale reconnue
C. Ne sont pas expliqués par un autre trouble médical ou mental.
D. Entraine une détresse ou une altération cliniquement significative.
► Spécifier :
▪ Avec faiblesse ou paralysie.
▪ Avec mouvements anormaux.
▪ Avec des symptômes de déglutition.
▪ Avec des troubles de l’élocution.
▪ Avec attaques ou crises épileptiformes.
▪ Avec anesthésie ou perte sensorielle.
- Traitement :
▪ Valorisation de la guérison.
▪ Recherche des bénéfices secondaires.
▪ Alliance médecin-malade.
▪ Chimiothérapie : Anxiolytiques et antidépresseurs
▪ Psychothérapie :
➢ Hypnose
➢ Relaxation
➢ Psychothérapies.

1. Trouble factice auto-induit :


A. Falsification de signes ou de symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de
maladies, associées à une tromperie identifiée
B. L’individu se présente aux autres comme malade, invalide ou blessé
C. Le comportement de tromperie est évident, même en l’absence de bénéfices objectivables.
D. N’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental tel qu’un trouble délirant ou un autre trouble
psychotique.
► Spécifier si : Episode unique/ Episodes répétés.
2. Trouble factice imposé à autrui (T.F. par procuration) :
Même critères que T.F. auto-induit mais provoqué chez autrui (son enfant par exemple). Mêmes spécifications.

- Facteurs psychologiques influençant d’autres affections médicales.


- Autre trouble à symptomatologie somatique spécifié (absence de l’ensemble des critères de l’un des troubles de
cette classe).
- Trouble à symptomatologie somatique Bref (< 6 mois).
- Crainte d’avoir une maladie brève (durée des symptômes < 6 mois).
- Grossesse nerveuse (pseudocyèse) : croyance erronée d’être enceinte associées à des signes objectifs et à des
symptômes associés à la grossesse.
- Trouble à symptomatologie somatique non spécifié (information insuffisante pour faire un Dc plus spécifique).

- Pathologies médicales psychiatriques :


Des troubles psychosomatiques (pathologies médicales non psychiatriques avec lésions identifiables pour lesquels
des facteurs psychologiques jouent un rôle prépondérant comme facteurs déclenchant ou entretenant).
- Pathologies médicales non psychiatriques : Le bilan complémentaire permettra d’éliminer une pathologie médicale
non psychiatrique pouvant mieux expliquer la sémiologie.

109
Un trouble somatoforme peut être associé à d’autres troubles psychiatriques comorbides qu’il s’agit d’évaluer, en
particulier :
1. Un trouble dépressif caractérisé.
2. Les troubles anxieux.
3. Le trouble de l’adaptation.
4. Les troubles de la personnalité.
5. Les troubles dissociatifs peuvent être également associés au trouble conversion.
6. Pathologie médicale non psychiatrique à ne pas sous évaluer.

Il serait certainement plus exact de parler de prise en charge des troubles somatoformes plutôt que de traitement au
sens strict du terme. Ces prises en charge, dont il est clair qu'elles s'inscriront dans la durée, seront de meilleure qualité
si elles s'inscrivent avant tout dans le cadre d'une étroite collaboration entre somaticiens et psychiatres :
▪ : Les traitements médicamenteux portent essentiellement sur le traitement de la
dépression. Les antidépresseurs de différentes familles, semblent donc avoir un effet positif. Par contre, les
benzodiazépines ne sont pas mentionnées, voire clairement déconseillées comme traitement des troubles anxieux
adjoints des troubles somatoformes.
▪ : L’intérêt d'une thérapie familiale brève pour les troubles somatoformes a été mentionné dans
plusieurs études, Les TCC sont clairement efficaces.

110
[ SN ] TROUBLES DISSOCIATIFS & TROUBLES SOMATOFORMES
1 | QCM
Alger – P2 2022 B
1. Une de ces propositions concerne le trouble somatoforme, laquelle ?
A. Désignent des troubles à symptomatologie. Somatique. Et apparentées dans le DSM 5.
B. Désignant les pathologies il y a trop jeune dans.la nosographie.es autres spécialités.
C. Associe des symptômes. Physique, une sémiologie mentale positive.
D. Ne sont pas favorisées par un trouble médical non psychiatrique.
E. Toutes ces réponses sont justes.
A : 1+2 B : 1+3 C : 2+3 D : 2+4 E : 3+4
Alger – P2 2022 B
2. Laquelle de ces propositions suivantes concernent le trouble dissociatif d'identité ?
A. Appeler auparavant On trouve de personnalités multiples.
B. Caractérisé par la présence.de seulement 2 états de personnalités distinctes ou Bien expérience
de possession Et des épisodes récurrents d'amnésie. Selon DSM 5
C. Le stress provoque souvent l'aggravation. Transitoire de symptômes dissociatif en le rendant
évident.
D. Toucher uniquement les femmes
E. Le symptôme est induit par l'effet d'un abus d’un drogue
3. Le syndrome Dissociatif : ABC
A. Est à l'origine d'une désorganisation de l'activité mentale du sujet.
B. Entraîne une dysharmonie de la vie psychique de la personne.
C. Est à l'origine d'une atteinte dynamique de la pensée.
D. Provoque une retentissement du discours.
E. Faire au discours un aspect cohérent.
4. Le syndrome.Dissociatif : BCE
A. Est une rupture de l'unité physique
B. Est un processus interne.
C. Est une perte de l'harmonie entre les différents champs de la vie Psychique
D. Est une perte de l'harmonie entre le champ affectif et comportemental seulement.
E. La discordance sans expression clinique.
5. La classe thérapeutique la plus indiquée dans le trouble somatoforme est : B
A. Les neuroleptiques classiques.
B. Les antidépresseurs
C. Les thymorégulateurs.
D. Les anti épileptiques.
E. Les antipsychotiques atypiques.
6. Le traitement le plus efficace chez les personnes atteintes de troubles somatoformes est B
A. Thérapie de groupe conduite par un psychiatre
B. Thérapie cognitivo-comportementale
C. Thérapie psychodynamique
D. Gestalt-thérapie
E. Toutes les propositions sont justes
7. Dans le trouble dissociatif de l’identité (anciennement appelé trouble de la personnalité multiple), C
deux ou plusieurs identités prennent tour à tour le contrôle d’une même personne. Parmi les
propositions suivantes, laquelle décrit la forme de trouble dissociatif de l’identité impliquant des
identités multiples qui sont identifiables par d’autres personnes ?
A. Forme avec expérience d’un agent extérieur
B. Forme sans expérience de possession
C. Forme avec expérience de possession
D. Formulaire avec auto-observation
E. Toutes les propositions sont justes
111
8. Le syndrome dissociatif : AE
A. Est pathognomonique de la schizophrénie
B. Est toujours présent dans les psychoses chroniques
C. Est souvent présent dans le trouble obsessionnel compulsif
D. Comprend la tristesse de l’humeur
E. Comprend la froideur de l’affect
9. Dans la définition de la dissociation : D
A. La dissociation ; désigne l’intégration harmonieuse entre l’affect et la pensée.
B. La dissociation aboutit à une meilleur communication avec autrui.
C. La dissociation ne désigne pas la rupture de l’unité psychique.
D. La dissociation désigne la rupture de l’unité psychique.
E. Aucune de ces réponses n’est juste.

112
: S .Freud définit 5 stades :
1. Le stade oral (0-18 mois) :
- Pendant le stade oral, la source du plaisir provient de la bouche et la stimulation buccale.
- Selon Freud, pour l'enfant, être rempli de nourriture signifie « être rempli d’amour !»
- Si le besoin oral n’est pas satisfait, plus tard l’enfant aura un sentiment de manque, de timidité, de grande
dépendance, de jalousie, d’anxiété et développera une personnalité pessimiste.
- Si le besoin oral est trop satisfait, plus tard l’enfant développera une personnalité narcissique avec tendances à
rechercher des satisfactions orales (boire, fumer).
2. Le stade anal (18 mois à 3 ans) :
- La zone érogène dominante est la région anale.
- L'enfant doit apprendre à contrôler ses productions.
- Il apprend le contrôle volontaire de son intestin : « retenir » ou « laisser aller »
- C'est le premier conflit « social ».
- S'il donne ce cadeau, cela prouve son obéissance, sinon son entêtement.
- Selon Freud, la conduite des parents face à cet apprentissage est très importante.
3. Le stade phallique (3 ans à 6 ans) :
- L'enfant découvre ses organes génitaux et les différences sexuelles.
- Le « Complexe d’Œdipe » vécu différemment par la fille et le garçon.
4. La période de latence (6 à 12 ans) :
- À cette période, s'installe un calme pulsionnel relatif.
- La pulsion sexuelle semble disparaître.
- Pas de zone érogène spécifique.
- C’est l'âge où les apprentissages scolaires, les jeux, les intérêts extra-familiaux et les engagements sociaux
prennent de l'importance.
5. Le stade génital (12 à 18 ans) :
- Les changements biologiques qui se produisent à la puberté entraînent une réactivation de la zone génitale
comme lieu de plaisir.
- C'est le stade où se développe l'amour tourné vers autrui.
- Avant, la sexualité était "auto-érotique", parce que l'individu se satisfaisait de son propre corps.
- Ici, l'instinct sexuel tend à trouver satisfaction auprès d'une personne aimée et entre au service de la
reproduction.

- Définition :
▪ « Théorie du besoin social primaire », où l'enfant naîtrait avec ce besoin de contacts, l'attachement s’établissant,
parce que la mère, (ou un substitut) satisfait ce besoin de contact social.
▪ L'attachement est ainsi d'abord un lien basé sur le besoin de sécurité et de protection, et les nourrissons
s'attachent ainsi instinctivement à ceux qui les soignent.
▪ Ce qui maintient proche la figure d'attachement : le sourire, les pleurs, les vocalisations, l’agrippement, du bébé.

- On décrit 4 sortes d’attachement :


✓ Attachement Secure, qui fait que l'enfant a confiance dans le fait que son parent sera disponible, lui
répondra et l'aidera dans le cas où il sera confronté à des situations dangereuses.
✓ Attachement angoissé- ambivalent, selon lequel le bébé n'est pas certain que son parent sera disponible et
lui répondra ou l'aidera s'il fait appel à lui.
✓ Attachement angoissé-évitant, selon lequel le bébé n'a aucune confiance dans le fait que s'il cherche des
soins, il lui sera répondu de manière efficace ; il s'attend au contraire à être repoussé.
✓ Attachement angoissé-désorganisé-désorienté, dans lequel le comportement du nourrisson se fige par
moment en présence de sa figure d'attachement, le bébé agrippant le parent avec ses bras tout en
s'éloignant avec le reste du corps. (Enfants victimes de mauvais traitement, de négligence grave.)
113
- On parle de trouble du développement lorsque l’enfant rencontre des difficultés dans l’acquisition, l’assimilation ou
l’utilisation de différentes aptitudes.
- Le trouble peut être léger et facile à prendre en charge - à l’aide d’interventions éducatives et comportementales - ou
plus sévère.
- Il peut être l’expression de difficultés affectives, d’un trouble du spectre autistique ou de handicaps sensoriels, moteurs
ou intellectuels.

A partir du moment où il y a de la souffrance, où un malaise est ressenti par l’enfant (et par d’autres membres de la
famille), tout peut être un motif de consultation, les parents connaissent bien leur enfant. Ils ne doivent pas hésiter à
demander du soutien aux équipes spécialisées s’ils constatent des changements ou des difficultés :
114
1. Dans les interactions sociales de l’enfant : Il s’isole, évite le regard, il est agressif, ses réactions sont extrêmes aux
moments de séparation, etc.
2. Dans son comportement : Il ne supporte pas les limites et les frustrations, ni le « non », ni les changements, il est
absent ou au contraire totalement surexcité, il se comporte étrangement, il ne s’intéresse à rien, il ne mange pas
bien, il a des problèmes de sommeil.
3. Dans son langage et sa manière de communiquer : Il ne parle pas, il se fait comprendre avec grande difficulté, il
préfère rester scotché à son écran.
4. Dans sa motricité : L’enfant est depuis longtemps en âge de marcher, mais ne marche pas, il ne peut pas tenir un
objet, etc.
- Une évaluation pluridisciplinaire de l’enfant est nécessaire lorsque l’enfant présente des perturbations complexes dans
son développement par une équipe spécialisée comprenant (pédopsychiatre, orthophoniste, psychologue clinicien,
psychomotricien, ergothérapeute…, Grâce aux regards croisés de ces différents spécialistes, le fonctionnement de
l’enfant, ses troubles psychologiques et ses capacités sociales ainsi que son développement sont mieux compris.

Il ne s’agit pas forcément d’un trouble psychique.


Les motifs de consultation fréquents pour chaque catégorie d’âge :

▪ Les parents craignent parfois un retard dans l’acquisition de la marche ou du langage.


▪ Ils sont confrontés à des angoisses de séparation de l’enfant ou à des problèmes de socialisation à la crèche,
entre autres.
▪ Le petit enfant peut avoir un comportement agité, inhibé ou déroutant.
▪ Souvent, ce sont des problèmes fonctionnels qui se remarquent en premier : le sommeil et l’alimentation se
compliquent, l’enfant qui était propre refait pipi au lit (énurésie), il se retient d’aller à la selle, il a des fuites de
selles (encoprésie).
▪ Il passe de nombreuses heures devant les écrans… Il ne parle pas, prononce mal les mots.
▪ Son humeur est différente, il est plus jaloux, plus craintif, plus anxieux… Il a vécu un traumatisme comme un
divorce ou un deuil, des abus et de la maltraitance, et son comportement s’en trouve altéré.
▪ Les séparations parentales et les problèmes de droits de visite sont fréquemment des causes de souffrance pour
l’enfant. Un parent malade peut également lui faire du souci ou peser sur son développement, Ainsi, la relation
parent/enfant est au cœur de toutes les consultations.

▪ Des problèmes de concentration et d’apprentissage ainsi que des problèmes de comportement peuvent
apparaître dans le contexte scolaire.
▪ Le stress et la crainte d’aller à l’école peuvent se manifester.
▪ Les situations de harcèlement sont parfois difficiles à déceler.
▪ L’enfant présente peut-être des difficultés dans ses relations avec ses camarades de classe et les adultes.

▪ Toutes sortes de questions viennent tourmenter le jeune sur son devenir, son aspect physique, ses relations
avec ses parents et l’autorité. Autant de changements qui peuvent se répercuter sur son humeur, paraissant
tantôt hostile, provocatrice ou renfermée.
▪ Les troubles du comportement alimentaire débutent à cet âge et sont fréquents.
▪ En cette période de transformation, les troubles anxieux peuvent prendre une tournure obsessionnelle, avec
des rituels et pensées répétitives.
▪ Communiquer avec l’adolescent devient plus difficile. Souvent, il semble totalement absorbé par les jeux
électroniques.
▪ Ses parents sont inquiets des substances qu’il consomme et de ses comportements addictifs (alcool, drogues).
▪ Lorsqu’il se fait du mal volontairement (automutilation), qu’il a des idées noires, une grande tristesse, des
goûts et intérêts restreints, l’entourage est désorienté et, bien souvent, l’aide à trouver du soutien.

115
► Les troubles neurodéveloppementaux :
1. Handicap intellectuel : est un trouble débutant pendant la période du développement, fait de déficits tant
qu’intellectuel qu’adaptatifs dans les domaines conceptuels, sociaux et pratiques.
2. Trouble déficit de l’attention/ hyperactivité (TDAH) : consiste en une faible attention ou une attention de courte
durée et/ou en une activité excessive ainsi qu’une impulsivité inappropriée à l’âge de l’enfant qui affecte ses
fonctions ou son développement.
3. Troubles spécifiques des apprentissages : difficultés de la lecture/ du calcul/de l'écriture.
4. Troubles de la communication.
5. Troubles moteurs.
6. Le trouble du spectre de l’autisme :
▪ L’autisme de l’enfant est considéré actuellement comme un trouble neuro développemental caractérisé par
des altérations précoces de la communication et des interactions sociales associées à des comportements
restreints et répétitifs.
▪ Il débute précocement avant l’âge de deux ans et dont le dépistage se fera à l’âge de 18 mois.
▪ Aux origines multifactorielles (facteurs organiques, facteurs environnementaux, facteurs génétiques,
biochimiques, neurophysiologiques…
▪ Il affecte précocement l’acquisition d’habiletés et compétences diverses tout au long de la vie.
▪ Les troubles du spectre autistique sont considérés comme un spectre (ensemble) de troubles car les
manifestations varient considérablement dans leur forme et leur gravité.
▪ Les TSA se distinguent du déficit intellectuel bien que beaucoup de personnes atteintes de TSA souffrent
des deux.

- Signes cliniques isolés : pas de valeur diagnostique, il faut leur association et leur persistance.
- 3 modalités de début des troubles :
➢ Progressive dès le 2ème trimestre.
➢ Régressive vers 18 mois.
➢ Alternances entre développement normal et signes évocateurs d’autisme entre 6 et 18mois.

► Premier semestre :
Les signes sont discrets
Valeur rétrospective
Difficiles à distinguer : (dépression, carence...)
✓Perturbations des interactions sociales :
▪ Indifférence à la voix et au visage de la mère,
▪ Pas d’échange de regard,
▪ Expressions faciales pauvres
✓ Absence de sourire au visage humain.
✓ Anomalies du regard : strabisme persistant mais variable.
✓ Indifférence au monde sonore (sourd?), vocalisations pauvres.
✓ Troubles du comportement : trop calme/ trop excité.
✓ Troubles psychomoteurs :
▪ Pas d’attitude anticipatrice.
▪ Hypotonie ou hypertonie.
▪ Défaut de succion.
✓ Trouble du sommeil : insomnie, sommeil calme/agité.
► Second semestre : confirmation des signes précédents.
✓ Quête active de stimuli sensoriels (lumière, objets tournent, doigts...)
✓ Intérêt pour objets insolites durs.
✓ Pas de participation aux activités:(coucou, bye bye).

116
✓ N’imite pas.
✓ Absence d’angoisse de séparation.
✓ Absence d’angoisse de l’étranger.

► La 2éme Année
✓ Absence du pointing protoimpératif et protodéclaratif +++ (9 -14mois)
✓ Absence de jeux faire semblant (12-15mois)
✓ Troubles du langage : pas de gazouillis,1ers mots après 18mois, pas de « je », écholalie.
✓ Jeux pauvres, pas d’imitation
✓ Anomalie de la marche (ex. marche sur les pointes des pieds…)
✓ Phobie des bruits mécaniques.
✓ Auto agressivité.
✓ Stéréotypies gestuelles.

- Le diagnostic repose sur l’observation, le signalement des parents et des autres soignants, ainsi que sur des tests de
dépistage normalisés spécifiques à l’autisme.
- La plupart des personnes répondent mieux à des interventions comportementales structurées.

: sont caractérisés par un état de peur, d'inquiétude ou de terreur affectant grandement la capacité
de l’adolescent à se conduire normalement et qui est totalement disproportionné par rapport aux circonstances.
► L'anxiété peut entraîner des symptômes physiques. Le diagnostic est clinique. Le traitement repose sur la
thérapie comportementale et/ ou les médicaments, habituellement des inhibiteurs sélectifs de la recapture de
la sérotonine.
: Le trouble de stress aigu et le trouble de stress post-traumatique sont des réactions à des
événements traumatisants.
► Les réactions comprennent des pensées ou des rêves intrusifs, l'évitement des rappels de l'événement, et les
effets négatifs sur l'humeur, la cognition, l'excitation, et la réactivité.
► Le trouble de stress aigu commence généralement immédiatement après le traumatisme et dure de 3 jours à 1
mois.
► Le trouble de stress post-traumatique peut faire suite au trouble de stress aigu ou peut se manifester jusqu'à
6 mois après le traumatisme et dure > 1 mois.

Le trouble bipolaire est caractérisé par des alternances de phases maniaques, de phases
dépressives et d'humeur normale, chacune durant de quelques semaines à quelques mois.
► Le diagnostic repose sur des critères cliniques.
► Le traitement associe des stabilisateurs de l'humeur (p. ex., lithium, certains anti-épileptiques,
antipsychotiques), une psychothérapie et un soutien psychosocial et des antidépresseurs.

apparentés sont beaucoup moins fréquents.


► Le diagnostic repose sur les critères cliniques.
► Le traitement repose sur une thérapie comportementale et parfois les inhibiteurs sélectifs de la recapture de
la sérotonine ou les médicaments antiadrénergiques
est un modèle de comportement récurrent ou persistant dans lequel l'enfant bafoue les
droits d'autrui ou les principales règles ou normes sociales liées à son âge.
► Le diagnostic repose sur l'anamnèse.
► Le traitement des troubles concomitants et la psychothérapie peuvent obtenir des résultats ; cependant, de
nombreux enfants demandent une supervision intensive.

117
[ SN ] TROUBLES PSYCHIATRIQUES CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT
1 | QCM
Alger – P2 2022 B
1. La développement de l'enfant et de l'adolescent : (RF)
A. La peur noire peut être observée durant la petite enfance
B. Le sourire sociale est observé à 6mois
C. L’angoisse de l'étranger est observée à 9 mois
D. Le raisonnement abstrait est observé à l’adolescence
E. Le raisonnement logique est observé à partir de 7 ans
2. Concernant les étapes du développement de l'enfant parmi ces propositions laquelle ou lesquelles BCE
sont tousses :
A. 0-3 MOIS : sourire intentionnel
B. 03 MOIS : premiers mots.
C. 6 MOIS position debout.
D. 02 ans et demi : premières phrases.
E. 04 MOIS commence à jouer.
2. L'arriération mentale débite : B
A. Après rage de 60 ans.
B. Avant Vise de 18 ans.
C. Après l'âge de 18 ans.
D. Après l'âge de 70 ans.
E. Après l'âge de 20 ans
3. Un quotient Intellectuel Inférieur à 20-25 signifie : D
A. Un retard mental moyen.
B. Un retard mental léger.
C. Un retard mental grave.
D. Un retard mental profond.
E. Un état démentiel.
Remarque :
➢ QI normal : 80- 119
➢ Retard mentale : leger : 50 / moyen : 35 / grave 25 / profond <25
➢ Aération mentale : QI < 25
4. Le déficit intellectuel est caractérisé par tous ces éléments sauf: B
A. Un déficit dans l'acquisition des compétences et des connaissances.
B. Se présente selon deux niveaux de sévérité.
C. Débute avant 18 ans.
D. Entraine des difficultés d'adaptation.
E. Se présente en 4 niveaux de sévérité.
5. Le trouble des habiletés motrices signifie: D
A. Hémiparésies.
B. Apraxies.
C. Infirmité motrice cérébrale.
D. Troubles de la coordination motrice sans lésion ni affection neurologique générale.
E. Trouble de l'équilibre

6. Dans le trouble hyperréactivité, déficit de l'attention quel (s) affirmation(s), est (sont) fausses: C
A. Comprend une instabilité motrice.
B. Un trouble du développement.
C. un trouble lié à un traumatisme.
D. Difficulté à fixer son attention sur une tache.
E. Entraine des difficultés scolaires.

118
7. Concernant l'adolescence quel (s) affirmation(s) est (sont) fausse (s)? D
A. Débute à la puberté.
B. Caractérisée par un développement psychologique et un développement somatique rapide.
C. la période de transition entre l'enfance et l'âge adulte.
D. Caractérisé par le mode de pensée opératoire.
E. Est une période de fragilité psychologique et de comportements 3 risque

8. A l'adolescence on retrouve les éléments suivants sauf : D


A. Les changements rapides du corps s'accompagnant d'inquiétude.
B. Les pulsions s'expriment par l'excitation dans les organes génitaux.
C. Recherche la présence de pairs du même ne pour se réassurer.
D. Recherche habituellement la relation sexuelle avec les adultes.
E. Très angoissé par la possibilité d'éprouver une excitation sexuelle au contact physique avec un
parent.

9- Le trouble du spectre autistique TSA est caractérisé par : (cochez la ou les réponses justes) ABE
A. Un trouble des interactions sociales
B. Un comportement restreint et stéréotypé
C. Une épilepsie constante
D. Des accès de boulimie
E. Un trouble de communication et de langage

10- La clinique des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité TDHA comporte : ABD
(cochez la ou les réponses justes)
A. Une instabilité psychomotrice
B. Des troubles attentionnels
C. Des automutilations
D. Une impulsivité
E. Une dysphasie

11- La dyslexie est un trouble d’apprentissage comporte : (cochez la ou les réponses justes) BD
A. Trouble de langage oral
B. Trouble de langage écrit
C. Une tumeur cérébrale d’hémisphère gauche
D. QI normal ou supérieur à la normal
E. Un test M-CHAT a risque autistique modéré
12. La dyslexie est un trouble des apprentissages (donnez la ou les réponses justes) : ADE
A. Diagnostiquée à l'âge scolaire
B. Faisant partie des troubles du langage oral
C. Pouvant comporter un retard mental associe
D. Une dysorthographie est souvent associée
E. Une prise en charge avec rééducation orthophonique et un soutien scolaire sont nécessaires

13. Le trouble du spectre autistique (TSA) est caractérise par : (les réponses justes) BD
A. Un trouble des interactions sociales
B. Des comportements restreints et stéréotypes
C. Une épilepsie constante.
D. Des accès de boulimie.
E. Un trouble de la communication et du langage

119
2 | CAS CLINIQUES – DOSSIERS CLINIQUES
Alger P3 - 2022
CC 01 :
Mohamed, un nourrisson âgé de 18 mois,cadet d'une fratrie de deux enfants, sa sœur ainée Maria âgée de 07 ans a
présentée un légère retard de langage durant petite enfance. Actuellement, elle est scolarisée en 24eme année
primaire elle ne présente aucune difficulté langagière A l'opposé. Mohamed n'a aucun antécédent personnels, un
développement psychomoteur harmonieux néanmoins, il ne répond pas à l'appel par son pronom. Ne Joue pas
avec les enfants de son age avec un stock langagier de deux mots « Mama, Papa ». Ces troubles ont motivé les
parents à consulter chez un pédopsychiatre
1. Quelle est la probabilité diagnostic chez ce nourrisson ? (RJ) D
A- Un simple retard de langage
B- Un retard global du développement
C- Un trouble du spectre autistique (TSA)
D- Un risque autistique
E- Trouble du déficit de l'attention et/ou hyperactivité (TDAH)

2. Quelles sont les examens complémentaires A demander : A


1. Un (PEA) Potentiel Evoqué Auditif)
2. Bilan Sanguin Générai Avec Un bilan thyroïdien
3. Une IRM Cérébrale
4. un bilan immunologique
5. TDM Cérébrale
A : 1+2+3 B: 1+2+5 C: 2+3+4 D: 2+3 E : 3+4

3. Qu’est-ce qu'il doit proposer le pédopsychiatre à sen parents : (RJ) C


1. mettre l'enfant en observation régulière
2. Conseiller l'intégration dans une crèche
3. Stimuler l'enfant quotidiennement
4. Ne rien faire et se contenter d'observer l'enfant uniquement
5. Rassurer les parents car Il s'agit d'un développement ordinaire
A : 4+5 B: 2+3 C: 1+2+3 D: 1+2+4 E : 1+2+5

4. L'examen pédopsychiatrique à l'âge de 02-ans-retrauve : Un enfant instable sur le plan A


psychomoteur. le contact par le regard absent totalement, Mohamed tourne autour de son axe et
n'interagit pas avec son médecin. Pour étayer le diagnostic le médecin doit compléter son examen
par (RF)
A. Attendre jusqu'à l'âge de 3 ans.
B. La recherche du pointing
C. La recherche de l'attention conjointe
D. La recherche du jeu faire somblant.
E. Compléter l'examen pédopsychiatrique par les échelles d'évaluation (CARS, PEP-3)
F.
5. La conduite thérapeutique actuelle est : (RJ) E
1. Continuer la stimulation psychoéducative
2. Prescrire un traitement médical à base de neuroleptique
3. Orienter l'enfant ver une orthophoniste
4. Évaluer tous les domaines du développement de l'enfant
5. Arrêter la stimulation psychoéducative
A : 2+5 B : 2+ 3 C : 1+2 D 1+3 E: 1+3+4

120
CC 02 :
Il s'agit d'un enfant de 36 mois, qui n'a pas babillé durant les premiers mois de sa vie, qui ne pointe pas les … qui
n'arrive pas à construire une phrase qui amené par ses parents à la consultation de pédopsychiatrie pour
évaluation
1. Quel diagnostic suspectez-vous ? (la réponse juste) A
A. Un Trouble du spectre autistique
B. Un Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité
C. Une dépression du nourrisson
D. Une anorexie du premier âge.
E. Une dysharmonie évolutive

2. Que doit tester le médecin généraliste en priorité dans ce type de pathologie pédopsychiatrique: E
cochez la réponse juste
A. Son acuité visuelle
B. Ses capacités d'écriture.
C. Ses capacités de lecture.
D. Son estime de sol.
E. La réactivité sociale.

3. évaluation et la prise en charge sont nécessairement: (la réponse juste) D


A. Biologique
B. Psychanalytiques.
C. Biologique et radiographique.
D. Pluridisciplinaire.
E. Orthophoniques

121
- La psychiatrie du sujet âgé selon l’OMS : « est une branche de la psychiatrie qui a pour objectifs généraux de dépister,
traiter, évaluer, prévenir, tous types de pathologies psychiatriques du sujet âgé et leurs conséquences »
- La psychiatrie du sujet âgé s’intéresse donc :
▪ Non seulement aux troubles psycho-comportementaux des démences
▪ Mais aussi à tous troubles psychiatriques de la personne âgée → apparus à l’âge adulte et qui se déclarent
tardivement et évoluent avec le vieillissement
- A noter que l’offre du soin reste très restreinte pour cette tranche d’âge.

- La prévalence des troubles psychiatriques est importante chez les personnes âgées, puisque la moitié des sujets de plus
de 65 ans souffriraient d’un trouble psychiatrique.
- Dans cette population, le trouble psychiatrique est souvent associé à une ou plusieurs affections somatiques qu’il
aggrave. Le traitement des manifestations psychiatriques améliore la prise en charge des maladies somatiques.
- Chez les personnes âgées, il est très habituel que l’expression des troubles se fasse dans le registre somatique plutôt que
par la parole.
- Le traitement de la maladie mentale doit être global, comportant des interventions psychothérapiques et sociales, de
plus le succès de la prise en charge nécessite souvent la participation de la famille.

- Le vieillissement s’accompagne de modification physiologique de l’organisme variable d’un sujet à l’autre et


dépendante des facteurs génétiques, cependant la gêne qui en résulte n’est pas corrélée à l’importance du déficit et
n’est exprimée que par une partie seulement des individus.
- Les modifications histologiques du cerveau sont encore mal connues, la dégénérescence neurofibrillaire et les plaques
séniles sont trouvées dans tous les cas.
- L’appréciation de la perte du poids du cerveau au cours du vieillissement est difficile en raison des variations
interindividuelles de la population, il existe bien une réduction du volume cérébral au cours du vieillissement mais elle est
tardive et peu importante (2% par décennie à partir de 50 ans)
- L’atrophie du cortex peut être liée à l’atrophie du corps cellulaire et à la diminution de l’arborisation des neurones et
décrite dans certaines aires de la formation hippocampique du néocortex associatif préfrontal et temporal.
- La perte neuronale : la baisse de la densité neuronale est masquée par l’atrophie du tissu cérébral
- La plasticité neuronale : la mort neuronale est habituelle au cours du développement normal (apoptose), elle pourrait
être compensée par la plasticité de ceux qui restent, l’arbre dendritique chez les personnes âgées est plus étendu que
chez les sujets jeunes. (Cette plasticité disparait au cours de la maladie d’Alzheimer)

- La dépression est souvent méconnue et insuffisamment traitée.


- C’est le trouble psychiatrique le plus fréquent chez le sujet âgée
- Elle reste associée à une perte d’autonomie, à un déclin fonctionnel, une baisse de la qualité de vie, un accroissement
de la mortalité liée aux comorbidités est aux suicides
- Les symptômes dépressifs sont attribués et de façon erronée au vieillissement normal.
- Les symptômes sont atypiques, 60% des patients âgés déprimés ont des plaintes somatiques ou des troubles
cognitifs ou anxieux au premier plan.
122
- Représentent 5% à 10 % des troubles thymiques
- Les manies à début tardif sont souvent associées à des maladies somatiques, en particulier :
- Les manies du sujet âgé sont moins typiques que chez l’adulte jeune du fait de l’intrication fréquente à des
symptômes somatiques
- Indications thérapeutiques : en absence d’études consacrées spécifiquement à l’efficacité des thymorégulateurs, les
neuroleptiques restent les traitements de choix de cette affection.

- Touche 6% à 33 % des sujets âgées


- Parfois typique, associant des manifestations psychiques (sentiment de malaise, d’insécurité, de menace), et des
manifestations physiques (oppression thoracique, striction laryngée, tachycardie)
- Souvent atypique, en effet les plaintes somatiques, l’asthénie et les craintes diverses dominent. Par ailleurs l’anxiété
peut se manifester par des plaintes concernant les fonctions cognitives, en particulier, mnésiques pouvant évoquer
une démence débutante.

- Les bouffées délirantes aiguës du sujet âgé sont rares


- Chroniques : il faut différencier les psychoses chroniques vieillis dont l’évolution est très variable d’un sujet à l’autre.
Et les délires chroniques d’apparition tardive
- Les thèmes de persécution, de préjudice et d’hypochondrie sont les plus fréquents, avec mécanisme interprétatif.
- Certains facteurs favorisent l’apparition de ces délires tardifs tels que : l’isolement sensoriel, social ou événement
stressant, mort du conjoint, mise en retraite, changement de lieu de vie.

- Urgence gériatrique caractérisée par une perturbation de la conscience et du fonctionnement cognitif


s’installant sur une courte période
- Il est souvent difficile à reconnaitre chez la personne âgée, d’autant que : (3) les symptômes fluctuent au cours
de la journée, les troubles de la vigilance sont généralement d’évolution plus progressive, l’onirisme plus pauvre
et les signes généraux moins marqués que chez l’adulte jeune.

- 35 % des sujets de plus de 60 ans ont des plaintes de mauvais sommeil


- Les sujets âgés souffrent de :
▪ Baisse de l’efficience du sommeil
▪ Réveils fréquents et prolongés au cours de la nuit
▪ Réveils matinaux précoces
▪ Une augmentation de la somnolence au cours de la journée.

1- Définition :
L’état démentiel est un affaiblissement global, acquis d’aggravation progressive des fonctions cognitives qui
s’accompagne d’une altération de la vie affective, des conduites sociales et professionnelles, évolue fatalement
vers la mort qui peut varier de quelques mois à quelques années.
2- Clinique :
Il faut penser à un état démentiel du sujet âgé devant les 04 éventualités suivantes :
1. Dégradation des conduites de la vie courante
2. Survenu de troubles de caractère ou comportement morbidité
3. Survenu d’un délire de persécution
4. Baisse du rendement intellectuel

123
Le tableau clinique comprend :

- Trouble du raisonnement : incapacité d’abstraction


- Trouble du jugement :
▪ Perte de la capacité de critique
▪ Perte du sens éthique → actes médico-légaux
▪ Anosognosie
- Trouble de l’attention
- Trouble de l’orientation
- Trouble du langage : anomalie du débit, manque de mots
- Trouble gnosique : difficultés de reconnaissance des objets
- Trouble de la mémoire : Mémoire court terme / à long terme / Mémoire oubli à mesure

- Irritabilité, anxiété, apathie, indifférence, trouble du sommeil, trouble ora-alimentaire


- Syndrome dépressif
- Idées délirantes de préjudice ou de persécution ou hypo-cardiaque à caractère absurde
- Fugue avec errance
- Trouble du comportement : déambulation, inversion du rythme nycthéméral, agressivité, outrage à la pudeur,
exhibitionnisme

- Patient accompagné par sa famille


▪ Plainte mnesiques +++
▪ Mimique inexpressive
▪ Discours pauvre stéréotypé
- Rechercher :
▪ Début des troubles
▪ Facteurs déclenchants
▪ Prise de toxiques
▪ Antécédents familiaux de démence
▪ Antécédents médico-chirurgicaux
▪ Dysthyroidie, dyslipidémie, hta
▪ Parkinson, huntington
▪ Maladie psychiatrique
- Examen somatique et neurologique

- Bilan biologique : NFS, glycémie, ionogramme, sérologie, calcium, dosage vit B1, falotes, bilan thyroïdien
- Bilan électrique et Rayons X, ECG, EEG, IRM
- Bilan neuropsychologique :
➢ MMS E et Folstein : - Orientation, Aprentissage, Attention, Langage, Praxie.
➢ Test de l’horloge
➢ Epreuve des cinq mots (Sensible MA)
➢ NPI (neuro psychiatrie Inventory)
➢ WAIS (Weshler Intelligence Adulte Scale)

- Syndrome dépressif
- Syndrome confusionnel
- Arriération mentale (congénitale)
- Aphasie de Wernicke et Korsakoff
- Etat délirant

124
1- Démences curables 2-Démences dégénératives
▪ Pseudo démences ▪ Maladie de Pick
▪ Hydrocéphalie à pression normale ▪ Corhée de Huntington
▪ Intoxication médicamenteuse chronique ▪ Démences vasculaires arteriopathique
▪ Démence alcoolique par carence en vit Br2 ▪ Démence post infectieuses : Creutzfeld Jacob /Démence
▪ Paralysie générale d’origine syphilitique sidatique.
▪ Hypothyroïdie ▪ Maladie d’Alzheimer
▪ Tumeur cérébrale ou hématome sous dural

- La plus fréquente des démences dégénératives 40 à 59 %


- Age de début 65 ans
- Critères diagnostic DSM 5 (en annexe)
- Dégénérescence neurofibrillaire, dépôt de plaques séniles amyloïde
- Déficit en Acetylcholine
- IRM : atteinte du lobe pariétal et temporal

Phase de début (02 à 04 ans) Syndrome démentiel (03 à 06 ans) Phase terminale :
1-Troubles mnésiques : constants 1-Trouble de la mémoire 1. Assistance dans la vie
révélateurs et nécessaires au diagnostic 2-Trouble de déficience intellectuelle quotidienne
2-Autres signes discrets : personnalité 3-Trouble de langage : aphasie 2. Episodes psychotiques aigus
humeur, comportement, langage, 4-Trouble praxique : habillage, idéatoire
3. Sur le plan somatique :
raisonnement 5- Trouble gnosique
6- Trouble attentionnel : épisode ▪ Hypertonie
confusionnel ▪ Crise comitiale généralisée
7- Trouble des émotions et des motivations ▪ Etat cachectique
8- Examen neurologique : ▪ Trouble de la conscience
▪ Syndrome extra-pyramidal 4. Décès après les 07- 10 ans
▪ Myoclonies d’évolution
▪ Réflexes archaïques

- Annonce du diagnostic
- Traitement symptomatique de la maladie
- Les : Donepezil - Aricept R /Nivastigmine - Exelon R / Galantamine - Reminyl R
- Les - Memantine
- Traitement des troubles psycho- comportementaux :
Recours aux
o Recours aux
- Mesures d’accompagnement :
➢ Soutien
➢ Stimulation cognitive :
▪ Renforcement des ressources résiduelles
▪ Renforcement de l’estime de soi
➢ Information du patient et de sa famille
➢ Encouragement au maintien des actions sociales
➢ Mesures d’adaptation
➢ Rééducation orthophonique

:
- Mise en invalidité
- Gratuité des soins
- Mesure de protection des biens
- Mise sous tutelle
125
[ SN ] TROUBLES PSYCHIATRIQUES CHEZ LE SUJET AGE
1 | QCM
Alger – P3 2022 A
1. L'état démentiel : (RF)
A. Est un affaiblissement global, inné des fonctions cognitives.
B. S'accompagne d'une altération de la vie affective
C. Evolue fatalement vers la mort
D. S'accompagne de symptomatologie psychiatrique
E. Est d'aggravation progressive
Alger – P3 2022 A
2. La maladie d'Alzheimer : (RF)
A. Est la plus fréquentes des démences curables
B. Age de début 65 ans
C. Dépôt de plaques séniles amyloïdes
D. Déficit en acétylcholine
E. Atteinte du lobe pariétal et temporal à I'IRM
Alger – P3 2022 D
3. Les mesures médico-sociale et légale dans la maladie d'Alzheimer, comprennent (RF)
A- La mise en invalidité
B- Mise sous tutelle
C- Gratuité des soins
D- L'éloignement du sujet de son milieu de vie
E- Information de la famille sur la maladie et son évolution
Alger – P2 2022 C
4. Le vieillissement. cérébral normal se caractérise Par : (RF)
A. Installation insidieuse à partir de la cinquième décennie
B. Une plasticité neuronal t neuronale encore possible, permettant de conserver les réseaux de
connexions
C. Doit se traiter rapidement
D. Une évolution possible vers une maladie d'Alzheimer
E. Ne nécessite pas forcement une stabilité de l'environnement du patient
Alger – P2 2022 A
5. Le syndrome démentiel (RJ)
A. Constitue le noyau séméiologique commun aux différentes démences
B. Est défini par un affaiblissement ou une perte de plusieurs fonctions intellectuelle
C. Entraîne une perte autonomie et des troubles comportementaux
D. Entraine une perte d'autonomie mais jamais des troubles comportementaux
E. Est du à des lésions structurelles du du cerveau d'installation progressive mais reversible
A: 1+2+3 B : 1+3+5 C: 1+2+4 D: 1+2+5 E : 2+3+5
6. Laquelle des propositions suivantes ne s'applique pas à la maladie d'ALZHEIMER : (cochez la C
réponse juste)
A. C'est une pathologie irréversible.
B. On y retrouve des troubles de la mémoire d'abord antérograde puis rétrograde.
C. Il existe un traitement curatif.
D. L'évolution est progressive.
E. L'aphasie est un symptôme souvent retrouvé.

7. Une dépression chez le sujet âgé peut se manifester par : (la Réponse juste) E
A. Une insomnie.
B. Une humeur triste
C. Des idées suicidaires.
D. Ralentissement psychomoteur.
E. Toutes les réponses sont justes.
126
8. Deux des traitements suivants sont utilisés pour traiter la dépression du sujet âgé : (cochez la BC
réponse juste)
A. Les antiparkinsoniens,
B. Les antidépresseurs
C. les anxiolytiques.
D. Les corticoïdes
E. Les antiépileptiques.
9. Parmi les troubles suivants, quel est celui qui n'existe pas dans un tableau de démence E
I'ALZHEIMER (cochez la réponse juste)
A. Troubles de la mémoire.
B. Trouble du jugement.
C. Altération de fonctions supérieures (apraxie, agnosie, aphasie).
D. Un syndrome dépressif peut y être associé.
E. Froideur affective.
10- Quelle le mode hospitalisation en psychiatrie utilisé si un patient commet une infraction alors E
qu’il était en état de démence selon l’article 47 de code pénale : (cochez la réponse juste)
A. Hospitalisation en service ouvert
B. Mise en observation
C. Hospitalisation du fait d’un tiers
D. Placement d’Office
E. Internement judiciaire
11- Le Syndrome parkinsonien secondaire à la prise des neuroleptiques : (cochez la réponse juste) C
A. Est prévenu par la L-DOPA
B. Est lié à un blocage de la dopamine
C. Est lié à un blocage des récepteurs dopaminergiques
D. Est lié à un blocage de la décarboxylase
E. Est lié à une exaltation du système sérotoninergique
12- Les troubles comportementaux dans les démences : (cochez la ou les réponses justes) CD
A. Présent chez tous les patients atteints de démence
B. Absent dans la phase pré-démentielle de la maladie d’Alzheimer
C. Fréquents dans la phase démentielle de la maladie d’Alzheimer
D. Représentés par les troubles de comportement, de humeurs et les troubles psychotiques qui
accompagne la démence.
E. Ne justifier pas un traitement symptomatique patient doit être bénéficié d’un traitement
anxiolytique à base benzodiazépine à forte dose
13- Devant un syndrome confusionnel du sujet âgé : (cochez la ou les réponses justes) CD
A. L’étiologie psychiatrique est évoquée en premier plan
B. Les examens complémentaires visent à mettre en évidence une démence
C. L’examen clinique complet du patient doit être réalisé en urgence
D. Une cause organique ou toxique doit être recherchée
E. Le patient doit être bénéficié d’un traitement anxiolytique à base benzodiazépine à forte dose

14- Dans la dépression du sujet âgé : (cochez la ou les réponses justes) ABE
A. Les plaintes somatiques sont fréquentes
B. Le ralentissement psychomoteur prédomine
C. Le risque de suicide est moindre
D. Les antidépresseurs tricycliques sont les médicaments de 1 ère intention
E. Les antidépresseurs ISRS sont les mieux tolérés
15- Un patient de 70 ans consulte chez vous pour (oublis) d’apparition récente, vous évoquez les ABDE
diagnostics de : (cochez la ou les réponses justes)
A. Trouble neurocognitif
B. Trouble dépressif
C. Trouble de la personnalité
D. Syndrome confusionnel
E. Effet secondaire des benzodiazépines
127
16- La prescription médicamenteuse chez une personne âgée : (cochez la ou les réponses justes) CDE
A. N’est pas justifié en cas d’agitation
B. Doit favoriser les antihistaminiques en cas d’agitation
C. Doit tenir compte les interactions médicamenteuses
D. Doit ajuster les posologies au contexte gériatrique
E. Pose le problème de la tolérance
17- La maladie d’Alzheimer est une maladie : (cochez la ou les réponses justes) AB
A. Neuropsychiatrique
B. Dégénérative
C. De plus en plus rare
D. Fréquente dans les pays en voie de développement
E. D’origine vasculaire

18. La fonction de vigilance chez le sujet âgé est appréciée par l'évaluation : (cochez la ou les BDE
réponses Justes)
A. De sa fonction thymique
B. De son champ de perception
C. De ses troubles mnésiques récents et non anciens
D. De son orientation temporelle et spatiale
E. De la qualité de ses conduites Instinctuelles
19. L'iatrogénie chez le sujet âgé, peut être à l'origine des effets suivants : (cochez la ou les réponses A
justes)
A. Des troubles mnésiques et anxiogènes provoqués par les benzodiazépines
B. Un globe vésical provoqué par les antidépresseurs ISRS
C. Une illusion provoquée par les antihistaminiques
D. Un syndrome de sevrage provoqué par les tricycliques
E. Une activité délirante provoquée par les sels de lithium
20. Toutes ces étiologies des démences sont justes sauf : E
A. Etiologies vasculaires
B. Etiologies dégénératives
C. Etiologies infectieuses
D. Etiologies toxiques
E. Etiologies psychiques

128
- La sexualité est, du point de vue de la perpétuation de l'espèce, orientée vers la procréation.
- L'apparition de moyens efficaces de contraception a favorisé une libération certaine des mœurs, de même qu'un
changement dans le statut et les rôles sociaux des femmes et des hommes depuis quelques décennies.
- La sexualité dite « normale » fait partie de la définition de la « bonne santé » selon l'OMS. On parle désormais de « santé
sexuelle ».
- Il n'y a pas de norme en matière de sexualité. Chaque individu a ses propres repères et sa position dans la société peut
influencer le développement et ou le déroulement de sa sexualité.
- La version actuelle du Diagnostic and Statistical manual of Mental Disorders (DSMV), distingue : les dysfonctions sexuelles
concernent l’une des réponses sexuelles physiologiques à l’excitation (troubles du désir, de l'excitation ou de l'orgasme ;
les troubles sexuels avec douleur ; la dysfonction sexuelle due à une affection médicale générale), les paraphilies, les
troubles de l'identité sexuelle (transsexualisme).

L'activité sexuelle est divisée en 5 phases :

1. Phase du désir : elle est caractérisée par des idées et fantasmes érotiques et le souhait d'avoir des rapports sexuels.
2. Phase d'excitation : elle est caractérisée chez l'homme par l'érection, et chez la femme par une augmentation de la
vascularisation vaginale et de la vulve se traduisant par la lubrification vaginale et l'érection du clitoris.
3. Phase de plateau : elle consiste en la réalisation du coït ou la poursuite de la stimulation (ex. : masturbation). Les
phénomènes de la phase d'excitation y restent stables, au maximum de leur développement.
4. L'orgasme : il s'agit d'une sensation de plaisir intense. L'orgasme est accompagné dans les deux sexes de
contractions rythmiques de la musculature striée périnéale. Chez l'homme, l'orgasme coïncide avec la seconde phase
de l'éjaculation ou expulsion saccadée du sperme au méat urétral.
5. La phase de résolution : les phénomènes caractéristiques de la phase d'excitation diminuent rapidement. La femme
peut avoir plusieurs orgasmes successifs si la stimulation sexuelle ne s'interrompt pas. Chez l'homme, l'orgasme est
suivi d'une période réfractaire pendant laquelle la stimulation sexuelle est inefficace.

- Il faut faire préciser au patient :


▪ Le caractère primaire (c'est-à-dire depuis le début de la vie sexuelle) ou secondaire (c'est-à-dire après une
période d'érections normales) ;
▪ Le caractère inaugural ou réactionnel à un trouble sexuel ;
▪ Le caractère brutal (facteur déclenchant ?) ou progressif de la DE ;
▪ Le caractère permanent ou situationnel (en fonction partenaire ?).
- En pratique clinique, Il est important de dépasser les difficultés à parler de sexualité, car cet embarras est ressenti
tant par le patient que par le médecin.
- L’investigation d’un trouble d’ordre sexuel n’est pas aisée. Les préjugés personnels liés à l’éducation familiale et
religieuse et aux expériences vécues, ainsi que le manque de connaissances théoriques rendent parfois difficile
l’abord de ce sujet. Le patient Avant d’en parler d’une dysfonction sexuelle, en souffre beaucoup (10). Il arrive parfois
que le patient utilise des métaphores pour exprimer ses troubles sexuels, il éprouve une véritable honte à parler de
son intimité affective et sexuelle, aggravée par le fait, qu’en révélant son trouble, il aura le sentiment de perdre toute
fierté. Il faudra décoder Les termes employés par exemple « je n’ai plus d’énergie, mon corps est froid », « je ne
ressens rien depuis mon ombilic jusque bas de mes pieds… ».
- Ainsi,
1. Mettre à l’aise le patient au début d’entretien attitude dépourvue de tout jugement moral, se satisfaire des
réponses métaphoriques.
129
2. Connaitre les difficultés actuelles, faire préciser le début des troubles et leurs déclenchements .
3. Le handicap occasionné est-il durable ou inconstant ? Quel est sa fréquence, sa durée ? Quelle séquence de l’acte
sexuel est affectée ?
4. Connaitre le retentissement sur le couple.
5. Évaluer l’existence d’une pathologie psychiatrique ; un état dépressif, une psychose, un alcoolisme, conduites
addictives, un trouble grave de la personnalité.
6. Savoir si le trouble est primaire ou secondaire (un trouble primaire existe depuis les tout premiers rapports
sexuels, un trouble secondaire s’est installé après une période sans anomalie.
7. Préciser ses craintes, angoisse de performance, peur de la grossesse…
8. Evaluer les répercussions sur le partenaire : partenaire indifférent ou satisfait, compatissant ou humiliant.
9. Apprécier le type habituel de sexualité : fréquence des rapports, l’existence d’une masturbation isolée, la présence
d’une relation extraconjugale.
10. Estimer le contexte socio-éducatif, voir le type d’éducation reçu, le modèle parental. La sexualité est-elle
fortement culpabilisée ?
11. Connaitre la vision générale du couple, l’impact de la naissance des enfants, aspect satisfaisant ou frustrant la vie
de couple.
12. Il faut toujours exclure les étiologies organiques ou médicamenteuses les plus probables, en fonction du terrain,
du sexe, de l’âge, et des données médicales en sens large, citons en exemple ; les pathologies organiques ou
traumatiques se compliquant fréquemment de troubles sexuels : le diabète, l’insuffisance rénale, l’hypertension
artérielle, myélite, sclérose en plaque, épilepsie temporale, artériopathies des membres inférieurs, traumatisme
cranio- cérébraux, traumatisme rachidien, fracture du bassin(traumatisme de l’urètre), résection d’un adénome
prostatique, adénome hypophysaire, maladie d’Addison…(11)

a. Bilans biologiques : FNS / Fonction rénale (urée, créatinémie) / Glycémie / Triglycérides, cholestérol / Bilan
endocrinien : (dosage de la prolactine, testostérone, hormones thyroïdiennes).
b. Bilans Radiologiques : Bilan vasculaire général / Echo doppler pénien.

► L’intérêt, de cette approche clinique et paraclinique, est de déterminer, devant un trouble sexuel, si son origine est
d’ordre organique, psychique, relationnelle au niveau du couple, de la famille ou socioculturelle. Souvent l’origine est
multifactorielle.

La particularité de l’éjaculation retardée est un retard marqué ou une incapacité à parvenir à


l’éjaculation. L’homme fait état d’une difficulté ou de l’impossibilité à éjaculer malgré la présence d’une stimulation
sexuelle adéquate et le désir d’éjaculer. Le trouble éjaculation retardée est souvent décrite en association à
l’anéjaculation.
: (ou dysfonction érectile) se définit par l’incapacité persistante ou répétée à atteindre ou à
maintenir, jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel, une érection adéquate. On considère également comme un
trouble de l’érection une diminution marquée de la rigidité.
: On distingue les troubles suivants :
- Anorgasmie : C'est une absence d'orgasme malgré une stimulation et une excitation adéquate entraînant une
souffrance personnelle.
- Orgasme insatisfaisant.
- Orgasme retardé.
► Il est important de déterminer si les difficultés orgasmiques résultent d’une stimulation sexuelle insuffisante.
► L’expérience de l’orgasme d’une femme par la stimulation du clitoris mais pas pendant les rapports sexuels avec pénétration
ne répond pas aux critères de diagnostic clinique de trouble de l’orgasme chez la femme.

: une insuffisance/absence du
désir ou à un désir sexuel hypo-actif entraînant une souffrance personnelle.
cette catégorie remplace la dyspareunie et le
vaginisme qui étaient dans le DSM-IV deux troubles distincts, se réfère à 4 dimensions de symptômes comorbides :
1. Difficulté marquée lors des rapports ou de la pénétration vaginale
2. Douleur vulvo-vaginale ou pelvienne marquée lors des rapports ou des tentatives de pénétration vaginale
130
3. Peur ou l’anxiété marquée d’une douleur vulvo-vaginale ou pelvienne que ce soit par anticipation, pendant ou à la
suite de la pénétration vaginale
4. Tension ou une crispation marquée des muscles du plancher pelvien lors d’une tentative de pénétration vaginale.
: Une divergence de désir, qui fait que l’homme a un désir plus faible pour
l’activité sexuelle que sa/son partenaire, n’est pas suffisante pour diagnostiquer une diminution du désir sexuel chez
l’homme. À la fois la faiblesse/l’absence de désir sexuel et la déficience/l’absence de pensées ou de fantaisies
imaginatives érotiques sont nécessaires pour porter un diagnostic du trouble.
: Il s'agit d'une dysfonction sexuelle masculine caractérisée par :
- Une éjaculation qui survient toujours ou presque toujours en 1 minute ou moins après la pénétration vaginale
depuis le 1er rapport sexuel (éjaculation prématurée primaire)
- Ou une diminution cliniquement significative du délai pour éjaculer, souvent proche de 3 minutes ou moins
(éjaculation prématurée secondaire).
- Et une incapacité à retarder l'éjaculation lors de toutes ou de presque toutes les pénétrations vaginales ;
- Et des conséquences personnelles négatives : souffrance, gêne, frustration et/ou évitement de l'intimité
sexuelle.

- Evitez les formules toutes faites banalisant le trouble de type « ce n’est pas grave », « prenez-vous du bon temps », «
c’est la vie », « ça passera », elles sont vécues toujours comme rejetante.
- Le médecin traitant peut avoir un rôle à la fois rassurant et déculpabilisant. Permettre la verbalisation des troubles et
leur compréhension suffire à lever l’inhibition.
- Dans le cas où les réassurances du médecin ne suffisent pas et que le sujet demeure insatisfait de son comportement
sexuel, il s’agit d’un trouble qui devra être pris en compte.
- Toute étiologie organique d’un trouble sexuel devra être traitée en elle-même.

:
- Éjaculation précoce : on propose les : Paroxetine (deroxat®)10 mg ou 20 mg 1 cp 1 heure avant l’activité sexuelle.
- Baisse de libido et éjaculation tardive sous traitement antidépresseurs : diminution progressive de l’antidépresseur,
adjonction de cyproheptadine (périactine® : effet antihistaminique et antiserotoninergique).
- Trouble sexuel en rapport avec une anxiété et une inhibition majeure au moment de l’acte sexuel : benzodiazépine
à faible dose : Prazepam (lysanxia®) cp à 10 mg en sublingual avant les préliminaires.
- Troubles érectiles : (viagra® cp à 50 mg) 1 cp 1 heure avant l’activité sexuelle. Une seule dose par 24
heures. La dose peut être augmentée en fonction à 100 mg ou réduite à 25 mg en fonction de l’efficacité et la
tolérance.
▪ Contre-indication absolue chez les patients sous dérivés nitrés
▪ Contre indiqué chez les sujets pour qui l’activité sexuelle est déconseillée (troubles cardio-vasculaire sévère,
angor instable ou insuffisance grave).
- Défaut de secrétions vaginales : prescrire des lubrifiant vaginaux.
- Appréhension de nouveaux échecs : benzodiazépine à faible dose : Prazepam (lysanxia®) cp à 10 mg en sublingual
avant les préliminaires.

- Les psychothérapies d’inspiration psychanalytique : elles peuvent apporter une solution de choix pour explorer des
troubles de la sexualité et leur ramification dans le psychisme. Le patient doit être demandeur d’un tel travail de
réflexion, en sachant que l’écoute attentive du thérapeteute sera à l’origine d’un soulagement plus ou moins rapide.
- Les thérapies comportementales : elles sont basées sur l’apprentissage, le conditionnement et le dépassement des
situations d’échec. Au préalable une relaxation peut être proposée. Cette approche pourra être complétée par la
thérapie cognitive visant à modifier les systèmes de pensée des patients.
- Hypnose : utilisée pour stimuler l’imaginaire et aider le patient à utiliser ses ressources profondes pour trouver des
solutions à son problème.
Le traitement chirurgical de la dysfonction érectile et les injections péniennes

131
[ SN ] DYSFONCTIONS SEXUELLES
1 | QCM
Alger – P3 2022 B
1. La dysfonction érectile se définit par : (RJ)
A- Augmentation de la rigidité sexuelle Incapacité répétée à atteindre une érection adéquate
B- Orgasme absent + mauvaise stimulation sexuelle
C- Incapacité à parvenir à l'éjaculation
D- Ejaculation précoce
E- Ejaculation retardée
Alger – P3 2022 A
2. L'anorgasmie se définit comme : (R.J)
A. Orgasme absent + bonne stimulation sexuelle
B. Orgasme absent + mauvaise stimulation sexuelle
C. Orgasme insatisfaisant
D. Orgasme retardé
A- E. Pas de souffrance psychologique
Alger – P2 2022 A
3. Le vaginisme :
A- Est un spasme involontaire et répété de la musculature du tiers inferieur du vagin
B- Est un spasme Involontaire et répété de la musculature du tiers supérieur du vagin
C- Uniquement associé à des facteurs psychologiques
D- Douleur génitale répété et persistante
E- Survient pendant ou après un rapport sexuel conventionnel
4. L'aversion sexuelle : (cochez la ou les réponses justes) BD
A. Est un trouble de l'excitation sexuelle
B. Est un trouble du désir sexuel
C. Est Toujours d'origine psychique
D. Peut-être secondaire à un hypogonadisme
E. Est une hypersexualité.

5. L’éjaculation précoce : (cochez la ou les réponses justes) BD


A. Est un trouble de l'excitation
B. Est un trouble de l'orgasme :
C. Est pathologique lors des premiers rapports sexuels
D. Peut se traiter par les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).
E. Peut se traiter par les Inhibiteurs de la phosphodiesterase

6. La pédophilie : (cochez la ou les réponses justes) DE


A. Est une dysfonction sexuelle
B. Est l'attirance sexuelle pour le même sexe
C. Est l’attirance sexuelle pour les mineurs :
D. Est l'attirance sexuelle pour les enfants d’âge pré pubère
E. Est une paraphilie.

7. Parmi les causes de l'hypersexualité : (cochez in ou les réponses justes) BCD


A. Trouble bipolaire en épisode dépressif
B. Trouble bipolaire en épisode maniaque
C. Le syndrome frontal
D. Intoxication à la cocaïne
E. Intoxication mix neuroleptiques

132
8. La dysphorie du genre : (cochez la ou les réponses justes) BC
A. A Est un trouble de l'orientation sexuelle
B. Est le fait d'avoir une identité de genre, non conforme à son sexe de naissance
C. Est le désir d'avoir les caractères sexuels primaires et secondaires du sexe oppose
D. Est l'attirance sexuelle envers le même sexe
E. Est le port de sous-vêtements féminins par un homme

9- Quels sont les éléments qui orientent vers une dysfonction sexuelle d’origine psychiatrique : AC
(cochez la ou les réponses justes)
A. Le maintien des érections matinales
B. L’existence d’une insuffisance cardiaque
C. La sélectivité pour un ou une partenaire
D. Age supérieure à 65 ans
E. Hypogonadisme

10- Le fétichisme est : (cochez la ou les réponses justes) BCD


A. Une dysfonction sexuelle
B. Une paraphilie
C. La dérivation de l’instinct sexuel vers un objet matériel
D. Il est exclusivement masculin, rare chez la femme
E. Tendance répétée a exposé ses organes génitaux à des personnes étrangères

11- Troubles de l’excitation chez la femme : (cochez la ou les réponses justes) BE


A. Est un spasme involontaire de la musculature du vagin
B. Se caractérise par l’absence de lubrification vaginale et d’intumescence
C. Est une dysphorie du genre
D. Est retard d’orgasme
E. Peut être responsable de dyspareunie

12. Les arguments en faveur d’une étiologie psychiatrique de la dysfonction érectile sont : (cochez la ACD
ou les réponses justes)
A. Le maintien des érections matinales
B. Des difficultés à maintenir l’érection jusqu’à la fin de l’activité sexuelle
C. La sélectivité pour une partenaire
D. Le caractère occasionnel
E. Une diminution de la rigidité de l’érection
13. Parmi ces médicaments, lequel (lesquels) peut (peuvent) utilisé (s) dans le traitement de la AC
dysfonction érectiles : (cochez la ou les réponses justes)
A. Sildénafil (Viagra®)
B. Méthotrexate (Imeth®)
C. Tadalafil (Cialis®)
D. Valsartan (Tareg®)
E. Artésunate (Arinate®)
14. Concernant la physiologie de la réponse sexuelle : (donnez la ou les réponses justes) AC
A. L'érection est un phénomène vasculaire actif faisant intervenir la musculature lisse des corps
caverneux
B. L'éjaculation est volontaire, elle est sous contrôle parasympathique
C. La sérotonine limite le désir et l'excitation sexuelle et retarde l'orgasme
D. La testostérone n'a aucun rôle dans la réponse sexuelle féminine
E. La période réfractaire chez l'homme diminue avec l’âge

133
- Le sommeil normal est organisé en différents stades :
▪ Sommeil lent : ralentissement et synchronisation de l'activité EEG ; le sommeil lent est subdivisé en trois stades,
de profondeur croissante, définis sur des critères EEG.
▪ Sommeil paradoxal (ou REM-sleep).
- La succession de sommeil lent léger, lent profond et sommeil paradoxal définit un cycle de sommeil dont la durée est
de 90 minutes.
- 3 à 5 cycles de sommeil se succèdent au cours d'une nuit ; les cycles de début de nuit sont plus riches en sommeil lent
profond, les cycles de fin de nuit plus riches en sommeil paradoxal.
- Données normatives et variations interindividuelles :
➢ Sommeil lent léger : 50 % du TTS.
➢ Sommeil lent profond (SLP) : 25 %.
➢ Sommeil paradoxal (SP) : 25 %.
➢ Temps total de sommeil (TTS) : de 6 heures (court dormeur) à 10 heures (long dormeur), 7 heures et demie en
moyenne.
➢ Chronotype du matin : sujets couche-tôt et en forme le matin
➢ Chronotype du soir : sujets couche-tard et en forme le soir.

- Stades du sommeil normal :


➢ Sommeil lent Léger :
▪ Stade 1 : activité EEG thêta et mouvements oculaires lents ;
▪ Stade 2 : activité EEG thêta et graphoéléments spécifiques (fuseaux du sommeil, complexes K).
➢ Sommeil lent Profond :
▪ Stade 3 : activité EEG synchronisée lente de grande amplitude delta.
➢ Sommeil paradoxal : activité EEG désynchronisée rapide, mouvements oculaires rapides, atonie musculaire.

1. Régulation homéostatique :
- La propension à s'endormir (ou pression de sommeil) augmente en fonction du temps passé éveillé (privation de
sommeil) et diminue lors de la survenue d'un épisode de sommeil (rebond de sommeil).
- La quantité d'ondes lentes delta pendant le sommeil reflète la profondeur du sommeil et est régulée de manière
homéostatique.
2. Régulation circadienne :
- L’alternance veille (jour)-sommeil (nuit) suit un rythme circadien sous le contrôle de l'horloge centrale localisée
dans les noyaux suprachiasmatiques.
- La pression circadienne de sommeil est maximum entre 1 h et 5 h du matin et à un moindre degré en début
d'après-midi entre 14 h et 16 h.
- La mélatonine est la principale hormone de régulation des rythmes chronobiologiques ; elle est synthétisée par la
glande pinéale la nuit et exerce un puissant effet hypnogène.
- La lumière est le principal synchroniseur de l'horloge biologique : elle inhibe la synthèse de mélatonine et exerce
un effet éveillant.

1. Nouveau-né : on distingue le sommeil actif (50 %), le sommeil calme (40 %) et le sommeil transitionnel (10 %).
2. Enfant :
▪ Durée totale de sommeil : elle diminue avec l'âge : nouveau-né, 16 heures (jusqu'à 20 heures) ; à 1 an, 14 heures ; à
6 ans, 11 heures ; à 12 ans, 9 heures à 10 heures.
▪ Mise en place progressive des rythmes circadiens pendant le premier trimestre.
▪ Sieste : elle disparaît entre 4 et 6 ans.
3. Adolescent : le rythme circadien veille-sommeil se décale (retard de phase, couche-tard, lève-tard).

134
4. Évolution à l'âge adulte :
▪ Diminution du TTS, diminution de l'efficacité du sommeil (TTS/temps passé au lit), augmentation des éveils
nocturnes.
▪ Diminution du stade 3.
▪ Augmentation des stades 1 et 2
▪ SP : constant.
5. Sujet âgé :
▪ Avance de phase et aplatissement du rythme circadien veille-sommeil (se couche plus tôt)
▪ Sommeil de nuit de moins bonne qualité (fragmentation)
▪ Apparition d'une somnolence diurne (la sieste est physiologique chez le sujet très âgé).

- Interrogatoire, examen clinique : première étape.


- Agenda de sommeil : rempli sur plusieurs semaines, il permet d'apprécier l'architecture du sommeil.
- Tests et questionnaires : ils sont utiles pour apprécier la qualité du sommeil et la sévérité des troubles
- Polysomnographie :
▪ Réalisée en hospitalisation au laboratoire ou en ambulatoire ;
▪ Enregistrement de l'EEG, des mouvements oculaires (EOG) et du tonus musculaire (EMG des muscles de la
houppe du menton) pour l'analyse du sommeil ± vidéo ;
▪ Enregistrement de la respiration, du ronflement, de la Sao2
▪ EMG des muscles tibiaux antérieurs (mouvements périodiques nocturnes) et autres variables en fonction de
l'orientation étiologique.

- 19 % d'insomnie chronique dans la population générale (30 % de manière occasionnelle).


- 7 à 10 % utilisent des médications.
- Plus fréquent chez la femme et le sujet âgé.

1. Définition :
- L'insomnie est une insatisfaction concernant la quantité ou la qualité du sommeil avec des répercussions diurnes : le
sujet ressent son sommeil comme difficile à obtenir, insuffisant ou non récupérateur.
- Au moins une des plaintes subjectives suivantes est ressentie :
▪ Difficulté d'endormissement 3 fois par semaine.
▪ Réveil précoce 3 fois par semaine.
▪ Réveils nocturnes 3 fois par semaine.
▪ Sommeil non réparateur 3 fois par semaine.
2. Classification :
- : on distingue :
▪ Les insomnies transitoires durent de moins de 3 mois (ou insomnie d'ajustement ou insomnie aiguë)
▪ Des insomnies chroniques : durent plus de 3 mois et posent des problèmes diagnostiques et thérapeutiques.
- L'insomnie transitoire est une perturbation du sommeil en rapport avec des causes occasionnelles réversibles :
▪ Stress psychologique : contrariété, deuil…
▪ Stress physique : contrainte liée à une affection physique, douloureuse…
▪ Facteurs environnementaux : niveau sonore, climat, altitude…
▪ Mauvaise hygiène de sommeil.
- Il est normal de voir son sommeil perturbé pendant quelques jours dans certaines circonstances.
- La difficulté tient au fait qu'une insomnie transitoire risque de se pérenniser ; l'intervention médicale doit surtout
chercher à prévenir ce risque.
- :
▪ Les insomnies chroniques secondaires à des causes spécifiques qui peuvent être d'origine diverses
▪ Les insomnies persistantes primaires qui ne reconnaissent pas de cause spécifique et dont la plus fréquente est
l'insomnie psychophysiologique.

135
elles peuvent être liées à :
- Un trouble mental (causes fréquentes) :
▪ Troubles thymiques : plainte fréquente, souvent précoce dans le tableau clinique de dépression, pouvant
persister après régression du trouble de l'humeur, souvent associée à une clinophilie (il « se réfugie » dans son lit)
▪ Troubles anxieux : une des causes les plus importantes de difficulté d'endormissement.
▪ Psychoses : l'insomnie se voit surtout lors des épisodes féconds, dont elle est d'ailleurs un signe précoce.
- Pathologie intrinsèque du sommeil : syndrome des jambes sans repos et/ou mouvements périodiques nocturnes du
sommeil ; syndrome d'apnées du sommeil.
- Autre pathologie médicale chronique : pathologie douloureuse ou inflammatoire notamment cancéreuse et
rhumatismale, maladie neurologique, asthme nocturne et RGO nocturne ;
- Mauvaise hygiène de sommeil : elle découle d'habitudes de vie incompatibles avec le maintien d'une bonne qualité
de sommeil (variations dans les horaires de sommeil, siestes diurnes prolongées, temps passé au lit excessif,
stimulants le soir avant le coucher : caféine, nicotine, alcool, activité physique) ;
- Effets physiologiques d'une substance : en rapport avec la prise abusive ou liée à une dépendance à un médicament
ou toxique.

- Survient souvent à un moment précis dans l'histoire du patient à l'occasion d'un deuil, d'une séparation ou d'une
autre circonstance pénible, mais le retour au sommeil normal ne se produit pas, même lorsque la cause
occasionnelle a disparu.
- Comporte des difficultés d'endormissement et un trouble du maintien du sommeil associé à un hyperéveil cognitif et
émotionnel.
- Le sommeil devient une appréhension (conditionnement négatif).
- Le sommeil est perçu comme non réparateur mais, paradoxalement et malgré l'impression de fatigue, les tentatives
de sieste « réparatrice » échouent en raison de la même difficulté d'endormissement que pour le sommeil de nuit.
- Pensées dysfonctionnelles avec attentes irréalistes par rapport au sommeil et amplification des conséquences :
discordance entre l'importance subjective du retentissement diurne et la discrétion du retentissement objectif.

Plainte d'insomnie, de réveils prolongés de « nuit blanche » disproportionnée par rapport aux troubles objectivés
d’où l’intérêt de la polysomnographie qui objective une nuit d'une durée quasi-normale.

- est élevée :
➢ 25 à 50 % des enfants de moins de 5 ans.
➢ 16 à 27 % des enfants en âge scolaire prépubertaire de 6 à 12 ans.
➢ 17 à 39 % des adolescents.
- les plus fréquentes sont :
▪ Causes environnementales : elles varient avec l’âge :
✓ Petit enfant : mauvaises habitudes (bercement, biberon, lit des parents…) et présence parentale lors de
l'endormissement (l'enfant n'a pas pu apprendre à se séparer et à s'endormir seul dans son lit).
✓ Enfants et adolescents : consommation télévisuelle et informatique (jeux informatiques, Internet), téléphones
portables.
▪ Causes organiques : ORL (otites, apnées du sommeil…), pneumologiques (asthme…), digestives (RGO, allergie aux
protéines de lait de vache) .
▪ Causes psychologiques :
✓ Nourrisson : l'insomnie peut être révélatrice de difficultés relationnelles de l'enfant avec son entourage ou de
déficits éducatifs.
✓ L'insomnie peut être un signe précoce d'un trouble envahissant du développement ou encore d'un retard
mental (insomnies calmes).
✓ A partir de la deuxième année de vie, l'insomnie peut être en rapport avec une angoisse de séparation avec ses
parents.
- Le traitement de l'insomnie de l'enfant et de l'adolescent doit être étiologique.
- Comme elles sont souvent en rapport avec des erreurs de conditionnement à l'endormissement ou hygiène de
sommeil, l'approche thérapeutique est souvent comportementale et éducationnelle en première intention.
- Si un dysfonctionnement familial ou encore des difficultés relationnelles sont suspectés, une psychothérapie parents-
enfant sera proposée.
- Les traitements médicamenteux sont souvent abusivement prescrits et doivent être évités
136
- Reconstituer l’histoire actuelle et passée du patient, la chronologie et les mécanismes de l'insomnie.
- Définir son environnement, ses habitudes, les contraintes auxquelles il est soumis.
- Répertorier ses antécédents, tant pathologiques que thérapeutiques.
- Rechercher des indices en faveur d'une pathologie du sommeil (ronflement, pauses respiratoires nocturnes…).
- Distinguer une forme transitoire d'une forme chronique
- Rechercher une cause :
▪ Un trouble psychiatrique.
▪ Une autre pathologie du sommeil (notamment un syndrome des jambes sans repos ou un trouble respiratoire
au cours du sommeil).
▪ Une pathologie médicale chronique invalidante.
▪ Prise ou exposition à des toxiques ou médicaments.
▪ Facteurs environnementaux et comportementaux : Bruit, température, lumière ; Enfants en bas âge ; Hygiène
de sommeil.

- Outil essentiel pour l'évaluation de l'insomnie et pour sa prise en charge (suivi sous traitement).
- Consigne le jour, les horaires et la qualité du sommeil ainsi que des réveils nocturnes.
- Il met souvent en évidence des écarts entre l'appréciation globale du patient sur ses troubles de sommeil et leur
réalité.

Traiter les causes lorsque l'insomnie est secondaire ou comorbide :


▪ Prise en charge d'un trouble psychiatrique,
▪ Traitement d'une pathologie intrinsèque du sommeil (trouble respiratoire au cours du sommeil, syndrome
des jambes sans repos…),
Prise en charge de douleurs chroniques.

- Il n'existe pas d'hypnotique idéal réunissant toutes les propriétés suivantes :


▪ Entraîner une induction rapide de sommeil ;
▪ Maintenir le sommeil pendant au moins 5–7 heures ;
▪ Respecter l'architecture du sommeil ;
▪ Ne pas avoir d'effet résiduel (au réveil, pendant la journée) ;
▪ Ne pas induire d'accoutumance ni de tolérance ;
▪ Ne pas induire de syndrome de sevrage ;
▪ Avoir une bonne marge de sécurité ;
▪ Ne pas avoir d'interactions médicamenteuses.
- Les hypnotiques posent des problèmes à moyen et à long terme :
▪ Perte d'efficacité objective : surtout nette pour les benzodiazépines de demi-vie courte, moins marquée pour
les analogues des benzodiazépines (zolpidem, stilnox® et zopiclone, imovane®) ;
▪ Phénomène de sevrage : effet rebond qui favorise le cercle vicieux ; moins marqué pour les benzodiazépines à
demi-vie longue et pour les analogues des benzodiazépines.
- Effets indésirables : somnolence diurne (risque d'accident), interaction avec l'alcool, troubles mnésiques et épisodes
confuso-oniriques (vrai pour tous les hypnotiques).
- Les hypnotiques sont indiqués dans le traitement des insomnies transitoires ou occasionnelles pour une durée
limitée, en association avec la prise en charge des facteurs favorisants, en informant le patient des manifestations de
sevrage et des risques de dépendance.
- Leur utilisation dans l'insomnie chronique est très limitée et PEC est essentiellement non médicamenteuse (TCC).
- D'autres médicaments comme les antidépresseurs (surtout sédatifs), les agonistes de la mélatonine et les
antihistaminiques peuvent apporter un bénéfice en fonction du contexte de l'insomnie.

- Hygiène de sommeil : approche éducative sur la connaissance du sommeil visant à corriger les erreurs
comportementales pour maintenir une bonne hygiène de sommeil :
► Le jour
▪ Assez d'exposition à la lumière la journée, plus tamisée le soir.
▪ Éviter les siestes, notamment trop longues ou en fin d'après-midi.
137
▪ Éviter tous les excitants : café, thé, vitamine C, boissons à base de caféine ou de cola…
▪ Repas réguliers durant la journée.
► Le soir
▪ Éviter de pratiquer un sport ainsi que toutes activités stimulantes après 17 h.
▪ Ne pas faire de repas copieux le soir et éviter l'alcool au dîner.
▪ Instaurer une période de décompression le soir : favoriser toutes activités relaxantes le soir, lecture, musique,
télé (dans le salon).
▪ Un bain chaud pris 2 heures avant le coucher détend et favorise le sommeil (mais peut aussi avoir l'effet
inverse en effaçant la fatigue) ; réchauffer ses mains et ses pieds au coucher, mais rafraîchir son lit en cas
d'éveil…
► La nuit
▪ Dormir dans une chambre aérée, calme, sombre, dont la température ambiante se situe entre 18 et 20 °C.
▪ Le lit : « juste pour dormir ».
► TCC
▪ Approche à composantes multiples associant une composante éducative (hygiène de sommeil), une
composante comportementale (restriction du temps passé au lit, contrôle du stimulus), cognitive
(psychothérapie cognitive sur l'interprétation de ses troubles par le patient et des conséquences de
l'insomnie…) et des techniques de relaxation.
▪ Il s'agit du traitement de choix pour l'insomnie chronique primaire.

- La somnolence excessive est un état subjectif et objectif d'éveil physiologique abaissé, de propension au sommeil,
ou d'assoupissement.
- On dira qu'un endormissement est pathologique lorsqu'il se produit « anormalement » vite dans des circonstances
standardisées ou lorsqu'il se produit dans des circonstances inappropriées.
- À différencier de la fatigue.
- Elle dépend d'une interaction entre régulation homéostatique (privation de sommeil, par exemple) et régulation
circadienne (moment de la journée propice à l'endormissement, risque de somnolence maximale en première partie
de nuit et en début d'après-midi).
Interrogatoire orienté recherchant :
- Un besoin de lutter contre le sommeil ;
- Des endormissements involontaires, dans diverses circonstances de la vie courante ;
- Fréquence, circonstances et horaires de survenue des assoupissements et endormissements ;
- Accidents ou incidents liés à la somnolence (somnolence au volant).
- Les patients ont souvent tendance à sous-évaluer ou à nier leur gêne.
- Le témoignage du conjoint fournit parfois une image plus juste de la réalité, mais l'entourage peut également être
peu sensible au caractère anormal de la somnolence ou la rationaliser (« il travaille trop »).

- On doit d'abord distinguer : une somnolence physiologique aux âges extrêmes de la vie (jeune enfant, sujet âgé ; la
sieste est physiologique chez le sujet très âgé) d'une somnolence excessive.
- La somnolence excessive peut être :
► Induite :
▪ Privation chronique de sommeil ; médicaments ; toxiques, alcool…
▪ Perturbation induite du rythme circadien veille-sommeil : travail posté (3 × 8), vols transméridiens …
► Pathologique :
▪ Secondaire à une pathologie altérant le sommeil de nuit : la somnolence est la conséquence d'un sommeil non
récupérateur :
✓ Syndrome d'apnées du sommeil.
✓ Syndrome des jambes sans repos et mouvements périodiques nocturnes.
✓ Affections neuropsychiatriques.
✓ Pathologies chroniques sévères (douleurs, cancers, etc.)
▪ Primaire : pathologie intrinsèque liée à une atteinte d'un système d'éveil (hypersomnies d'origine centrale) :
narcolepsie avec ou sans cataplexie, hypersomnie idiopathique.
▪ Trouble du rythme circadien veille-sommeil : une perturbation du rythme circadien veille-sommeil peut entraîner
une somnolence diurne dont le traitement reposera sur la correction du trouble du rythme circadien.

138
- Age (plus fréquent après la ménopause).
- Sexe masculin.
- Poids (obésité).
- Tabac, alcool
- Cou court, épais, macrognathie et/ou rétrognathie.
► Plus fréquent chez (4) : hypertendu ; insuffisant cardiaque ; diabétique ; sujet ayant présenté un AVC.

- Symptômes nocturnes :
▪ Ronflement (sonore, souvent très ancien) ;
▪ Pauses respiratoires constatées par le/la conjoint(e) (interruption répétée du ronflement à l'occasion des
apnées, suivie d'une reprise respiratoire particulièrement sonore) ;
▪ Eveils en suffocation ;
▪ Nycturie ;
▪ Sueurs nocturnes.
- Symptômes diurnes :
▪ Somnolence diurne ;
▪ Céphalées matinales ;
▪ Troubles cognitifs : concentration, mémoire ;
▪ Irritabilité ;
▪ Trouble de l'humeur ;
▪ Baisse de la libido ;
▪ Asthénie matinale.
- Forme de l'enfant : à évoquer en cas de ronflement, somnolence diurne et irritabilité, agressivité.
Traitement :
: traitement de référence, efficace mais astreignant. Elle consiste à appliquer une
pression au niveau des voies aériennes supérieures par l'intermédiaire d'un masque nasal relié à une source de
pression. Cette pression maintient les voies aériennes ouvertes, ce qui permet de supprimer les apnées, de
normaliser le sommeil et de corriger les troubles diurnes.
: orthèse portée la nuit, induisant une propulsion forcée de la mandibule
entraînant un élargissement vélopharyngé ; alternative à la PPC, moins efficace.
: traitement lourd, efficace, d'indications très limitées.
Les autres traitements ont une efficacité moindre (traitement positionnel en cas d'apnées survenant en décubitus
dorsal) ou occasionnelle (uvulo-palato- pharyngoplastie).
Dans tous les cas :
▪ Correction des facteurs aggravants : réduction pondérale (qui permet de diminuer la sévérité), arrêt de l'alcool
et des hypnotiques ;
▪ Traitement des comorbidités.
Chez l'enfant, une hypertrophie amygdalienne étant le plus souvent en cause, l'adénoamygdalectomie est le
traitement de première intention, éventuellement complétée par un traitement orthodontique.

Le syndrome des jambes sans repos est caractérisé par une sensation désagréable dans les membres inférieurs :
▪ Survenant au repos ;
▪ Maximum le soir (avant l'endormissement et au cours des éveils nocturnes) : composante circadienne ;
▪ Améliorée par le mouvement (marche, mobilisation) ;
▪ Avec besoin impérieux de bouger les jambes.

- Sont définis par des mouvements répétitifs et stéréotypés des membres (inférieurs, parfois supérieurs) pouvant
survenir pendant le sommeil et la veille ;
- Correspondent à une extension du gros orteil, dorsiflexion du pied, voire flexion du genou et de la hanche.
- Sont objectivés par la polysomnographie, avec vidéo si possible.
139
- Chaque mouvement peut s'accompagner d'un bref allégement du sommeil ou un micro-éveil. La répétition de ces
microéveils peut conduire à une fragmentation du sommeil et empêcher la survenue du sommeil lent profond, réalisant
une déstructuration du sommeil.
- Les patients atteints de mouvements périodiques éveillants peuvent présenter des plaintes variées, telles que des éveils
nocturnes répétés, un sommeil de mauvaise qualité ou une somnolence diurne.

- Tout d'abord, corriger les facteurs favorisants :


▪ Sevrage si possible des médicaments responsables
▪ Traitement d'une carence martiale.
▪ Equilibration d'un diabète.
-
▪ (ropinirole, pramipexole, rotigotine) ;
▪ hors AMM) ;
▪ (gabapentine, pregabaline) (hors AMM).
▪ (rivotril®, risque d'accoutumance et somnolence diurne) (hors AMM).
► Le traitement dépend de la sévérité des symptômes.

- Caractérisée par des accès de somnolence diurne irrépressibles.


- On distingue une forme avec et sans cataplexie.
- (débutant habituellement dans la 2e décennie) :
▪ Somnolence diurne irrésistible : accès de somnolences quasi irrépressibles qui surviennent par vagues au cours de
la journée ;
▪ ± Cataplexie, pathognomonique de la narcolepsie : relâchement du tonus musculaire déclenché par une émotion,
le plus souvent positive (fou rire, blague, surprise…) mais parfois négatives (colère).
➢ Durée variant d'une fraction de seconde à rarement plus de 2 minutes.
➢ Vécue en pleine conscience.
➢ Complète avec affaissement du sujet, ou incomplète, affectant les muscles de la face (lâchage de la mâchoire)
ou des membres (lâchage d'objet, lâchage des genoux).
➢ Le diagnostic de cataplexie peut être difficile chez le jeune enfant ;
➢ Les formes sans cataplexie sont de diagnostic plus difficile.
▪ Autres symptômes :
➢ ± Paralysies du sommeil survenant au moment de l'endormissement (hypnagogiques) ou du réveil
(hypnopompiques) ; elles sont caractérisées par une impossibilité de bouger alors même que le sujet est
mentalement éveillé ;
➢ ± Hallucinations hypnagogiques ou, plus rarement, hypnopompiques, pouvant être visuelles (impression d'une
personne étrangère dans la chambre), auditives ou somesthésiques ;
➢ Sommeil fragmenté ;
➢ Sieste récupératrice, rafraîchissante.

- : Chronique, elle s'améliore avec l'âge, (retentissement scolaire et professionnel).

▪ Traitement de la somnolence :
➢ (Modiodal®, 100–400 mg par jour, prescription sur ordonnance d'exception) en 1e intention.
➢ (Xyrem®, 6–9 g par jour, classé parmi les stupéfiants) en 2e intention (hors AMM en
l'absence de cataplexies).
➢ (hors AMM).
▪ Les siestes font partie du traitement lorsque possibles
▪ Traitement des cataplexies et autres symptômes liés aux transitions entre la veille et le sommeil paradoxal
(hallucinations hypnagogiques et paralysies du sommeil) :
➢ (Xyrem®, 4,5–9 g par jour) ;
➢ (tricycliques, inhibiteurs de recapture de la noradrénaline et de la sérotonine).
▪ Les autres mesures consistent à améliorer le sommeil de nuit, aider au niveau des conséquences psychosociales et
l'orientation scolaire, prendre en charge les autres comorbidités.

140
- L'hypersomnie idiopathique se caractérise par une somnolence diurne plus ou moins continue au cours de la
journée d'étiologie indéterminée.
- Tableau clinique commençant chez l'enfant, l'adolescent ou l'adulte jeune.
- Les formes familiales ne sont pas rares.
- Somnolence diurne :
▪ Plus ou moins continue : « jamais — ou rarement — complètement réveillé » ;
▪ Avec accès de sommeil moins irrésistibles que dans la narcolepsie mais de plus longue durée.
- Inertie du sommeil (réveil laborieux, ivresse du sommeil).
- Siestes non rafraîchissantes.
- On distingue 2 formes cliniques :
▪ Avec temps total de sommeil allongé : TTS > 10 heures ;
▪ Avec temps total de sommeil normal : 6 heures < TTS < 10 heures.
-
▪ (100–400 mg par jour) est utilisé en 1e intention et le méthylphénidate ou autres molécules éveillantes
en 2e intention (hors AMM). La prescription doit être effectuée dans le cadre d'un centre de référence ou à
compétences « Hypersomnies rares ».
▪ Aider au niveau des conséquences psychosociales, orientation scolaire, prendre en charge les autres
comorbidités.

- Le syndrome de Kleine-Levin est une hypersomnie récurrente, qui survient par crises d'une durée de quelques jours
avec un TTS très long chez des adolescents ou des jeunes adultes, préférentiellement de sexe masculin. Les crises
s'accompagnent de troubles du comportement (prise alimentaire compulsive, désinhibition sexuelle), troubles
cognitifs et amnésie partielle de l'épisode. Les troubles disparaissent habituellement après quelques années.
- Certaines encéphalites peuvent s'accompagner d'hypersomnie : la trypanosomiase africaine qui sévit toujours dans
certaines parties de l'Afrique tropicale ; des lésions ischémiques (ramollissement bithalamique) ou tumorales qui
peuvent entraîner une somnolence diurne ; le contexte et les symptômes associés permettent le diagnostic.
- L’origine psychiatrique d'une hypersomnie est parfois retenue lorsque le contexte est évocateur et que toutes les
causes organiques ont pu être éliminées.

Elles sont classées en fonction du stade de sommeil au cours duquel elles se produisent.

- Très fréquent : 10 à 30 % des enfants entre 5 et 12 ans présentent un épisode.


- Déambulation inconsciente avec désorientation temporo-spatiale, lenteur de parole : le comportement est plus
ou moins adapté mais ralenti, en général bien organisé, souvent accompagné d'une somniloquie. La durée de
l'épisode est variable (qlqs secondes à qlqs dizaines de minutes).
- Diagnostic différentiel : épilepsie nocturne frontale.

- Enfant (rare à l'âge adulte) qui brutalement présente des manifestations de terreur intense avec cri strident,
pleurs, expression de panique yeux ouverts, manifestations végétatives majeures (rougeur, tachycardie
palpitations, tachypnée etc.), très impressionnant pour l'entourage, mais l'enfant ne garde aucun souvenir si on ne
le réveille pas pendant l'épisode.
- Si on le réveille, son discours est en général pauvre : il est effrayé, mais ne sait pas expliquer pour quelle raison.
Terreur nocturne Cauchemar
Moment de la nuit ▪ 1er tiers en SLP ▪ 3e tiers en SP
Symptomatologie ▪ Pleurs, cris, activité motrice, activation autonomique ▪ Minime
État au réveil ▪ Confus ▪ Orienté
Habilité à répondre ▪ Difficile ▪ Facile et adaptée
Souvenir de l'épisode ▪ Amnésie ▪ Souvenir intense
Contenu mental ▪ Pauvre ▪ Riche
Réendormissement ▪ Rapide, facile ▪ Difficile
141
- Confusion mentale avec désorientation temporo-spatiale, comportements automatiques ou inappropriés
donnant l'impression à l'entourage d'être partiellement endormi et partiellement réveillé (fréquent chez l'enfant,
parfois observé chez l'adulte sous traitement sédatif).
- Diagnostic : description des épisodes par l'entourage et interrogatoire du patient ; éventuellement vidéo-
polysomnographie.
- Traitement : information, rassurer et protéger l'accès des endroits à risque (fenêtres, escaliers) ; agir sur les
facteurs déclenchants (éviter les privations de sommeil, synchroniser le rythme veille-sommeil), en particulier
traiter un trouble respiratoire au cours du sommeil ou des mouvements périodiques nocturnes ; traitement
médicamenteux rarement indiqué (benzodiazépines).

- Sujet d'âge mûr (> 50 ans) avec une nette prédominance masculine.
- Pendant le SP, préférentiellement en fin de nuit.
- Comportement moteur élaboré, généralement agressif ou défensif, sans déambulation (le patient ne quitte pas
son lit) avec un risque de blessure de l'entourage et du patient en cas de chute du lit. Si on réveille le patient durant
un épisode, il raconte un rêve qui correspond bien au comportement observé : il « agit » son rêve qui « explique »
son comportement.
- Fréquemment associés et précédant une maladie dégénérative affectant le système extrapyramidal (maladie de
Parkinson ou atrophie multisystématique).
- Diagnostic : interrogatoire du patient et de l’entourage, vidéo-polysomnographie : épisodes de perte d'atonie
musculaire en SP.
- Traitement : clonazépam (Rivotril®, indication hors AMM).
: Rêves angoissants avec fort contenu émotionnel qui réveillent le sujet. Fréquents chez l'enfant, plus
rares chez l'adulte.

: Mictions involontaires récurrentes après l'âge de 5 ans.

- Mouvements répétitifs rythmiques et stéréotypés :


▪ De la tête (cognement ou roulement) ou du tronc et du cou (bercement, roulement) sont des manifestations
rythmiques répétitives.
▪ Survenant au moment de l'endormissement voire lors du sommeil.
- Essentiellement observé dans la petite enfance, mais peut persister jusqu'à l'âge adulte.
- Pendant l'épisode, l'enfant peut réagir à son environnement : il entend et il obéit si on lui demande de cesser ces
mouvements.
- Les rythmies d'endormissement sont interprétées comme un comportement auto-apaisant procurant des
sensations agréables afin d'obtenir l'endormissement.
se manifeste par un grincement des dents pendant le sommeil lent léger, désagréable pour l'entourage,
mais aussi source d'abrasion des surfaces dentaires. Le traitement est souvent orthodontique, pour corriger une
usure des dents associée.
: C'est le fait de parler pendant le sommeil. La somniloquie peut être isolée ou associée à diverses
parasomnies : somnambulisme, troubles du comportement du SP. Elle n'a aucune valeur d'orientation vers une
pathologie spécifique.
: Épisodes récurrents de prises involontaires d'aliments et de boissons la nuit.

142
[ SN ] TROUBLES VEILLE - SOMMEIL
1 | QCM
Alger – P3 2022 B
1. Quel est la durée moyenne qui constitue une nuit de sommeil d'un adulte :
A- 270 à 360 mn
B- 270 à 450 mn
C- 360 à 450 mn
D- 360 à 540 mn
E- 450 à 540 mn
Alger – P3 2022 D
2. Quelles mesures permettent d'améliorer la qualité du sommeil ?
1. La consommation d'excitants x
2. La pratique d'une activité physique dans la journée
3. Le coucher à des heures régulières
4. Pas trop d'exposition à la lumière la journée
5. Dormir dans une chambre aérée, calme, sombre
A : 2+4 B : 1+3+5 C : 2+4+5 D : 2+3+5 E : 1+3+4+5

Alger – P3 2022 E
3. Le Somnambulisme :
1. Se manifeste par un âge de début à l'adolescence
2. Une baisse de niveau intellectuel
3. Trouble de l'insomnie
4. Trouble de parasomnie
5. Déambulation inconsciente avec désorientation temporo-spatiale
A : 1+3 B : 2+3 C : 1+4 D : 3+5 E : 4+5
Alger – P2 2022 E
4. Le syndrome de KLEIN LEVIN associe les symptômes suivants : (RJ)
A. Une insomnie + hypersexualité +hyperphagie + des troubles psychiques
B. Une hypersomnie + Hypersexualité +hyperphagie + des troubles psychiques
C. Une hypersomnie + catalepsie + Hypersexualité + des troubles psychiques
D. Une hypersomnie + Hypersexualité +hyperphagie + paralysie de sommeil
E. Toutes ces propositions sont justes
5. Le sommeil est : ADE
A. est un étal physiologique
B. Etat irréversible
C. Une phase d’inertie de la vie organique
D. Une fonction adaptative
E. Une fonction rythmique

6. Las La somniloquie est BD


A. Une activité motrice.
B. L'émission de quelque son à des conversations élaborées pendant le sommeil
C. Des fèves effrayants et angoissants au cours du sommeil.
D. Survient le plus souvent en sommeil lent.
E. Contractions musculaires et volontaires des mâchoires.
7. L'Insomnie CE
A. C'est la difficulté d'installation du sommeil seulement.
B. C'est la difficulté d'installation du sommeil ou du maintien du sommeil chaque jour.
C. C'est la difficulté d'installation ou du maintien du sommeil au moins trois fois par semaine
pendant 1 mois.
D. C'est la difficulté de maintenir le sommeil seulement.
E. Peut provoquer des difficultés de concentration et de l'attention.
143
8. Le somnambulisme. AE
A. Est une activité motrice nocturne
B. Fréquent chez l'adulte jeune.
C. Est le fait de grincer les dents pendant le sommeil.
D. Survient au cours des stades let 11 du sommeil léger
E. Est une parasomnie

9. La narcolepsie : DE
A. Est une hyposomnie.
B. Est une insomnie avec somnolence diurne.
C. Est une somnolence nocturne excessive permanente.
D. Est caractérisé par des hallucinations visuelles et auditives.
E. Est une contre-indication à la conduit te ce tout véhicule.

10. le sommeil : BCD


A. Est un état psychiatrique de diminution de la vigilance.
B. Est nécessaire au développement des systèmes biologiques.
C. Est indispensable pour le maintien de la vigilance.
D. Comporte quatre stades du sommeil lent et un stade de sommeil paradoxal
E. Comporte deux stades lent et paradoxal.

11. Parmi les affirmations suivantes laquelle, ou lesquelles sont fausses ? ABCD
A. un sujet moyen s'endort en 10 â 30 minutes
B. Une nuit de sommeil comporte 2 à 3 cycles
C. Chaque cycle dure dure 90 à 110 minutes
D. le sommeil comporte 4 stades de sommeil long et 1 stade de sommeil profond
E. le sommeil paradoxal est appelé sommeil onirique

12. le sommeil: ABD


A. Est un besoin physiologique et fondamental
B. Permet une régénérescence psychique.
C. Occupe la moitié de l'importance de l'être humain
D. Sa privation peut conduire à de véritables infirmités.
E. C'est une succession de fonctions sensitivomotrices.
13. Le sommeil lent : ACE
A. Posséde une fonction qualitative.
B. Possède une fonction quantitative.
C. Permet une régénération de l'intégrité psychique.
D. Transforme la mémoire immédiate en souvenir.
E. Permet la sécrétion d'hormones de croissance.

14. l'ivresse du sommeil : ACD


A. Est un trouble de l'éveil
B. Est un trouble de transition veille-sommeil
C. Caractérisée par un état d'obnubilation avec des tentatives de suicide et des comportements
inadaptés
D. Fait partie des parasomnies
E. Est une terreur nocturne
15. Le sommeil lent ACE
A. Possède une fonction qualitative
B. Possède une fonction quantitative
C. Permet une régénération de l'intégrité psychique
D. Possède une fonction qualitative et quantitative
E. Permet la sécrétion d'hormones de croissance

144
16. L'insomnie : (cochez la ou les réponses justes) C
A. Est toujours d'origine psychiatrique
B. Est toujours traiter par les hypnotiques
C. Peut être d'origine toxique ou iatrogène
D. Est caractéristique du syndrome d'apnée du sommeil
E. Est rare dans la dépression

17. L'hypersomnie par insuffisance de sommeil : (cochez la ou les réponses justes) AB


A. Est secondaire à une restriction chronique du sommeil
B. Peut-être secondaire à un travail posté
C. Est secondaire à une affection psychiatrique
D. Est caractérisée par un endormissement difficile
E. Fait partie des insomnies secondaires

18. Le syndrome d'apnée obstructive du sommeil : (cochez la ou les réponses justes) BE


A. Est secondaire à l'arrêt des échanges aérien d'origine centrale
B. Est plus fréquente chez les sujets obèses
C. Fait parties des parasomnies
D. Est caractérisé par une Oxymétrie nocturne normale
E. Peut évoluer vers des complications cardiovasculaires

19. Les troubles du rythme circadien : (cochez la ou les réponses justes) ABCE
A. Est due à une discordance entre le mode de vie et le rythme physiologique du sommeil
B. Est diagnostique à l'aide d'un agenda de sommeil
C. Peuvent être à l'origine d'une grande perturbation du sommeil
D. Sont fréquents dans la narcolepsie
E. Peuvent être secondaire à un changement des fuseaux horaires

20. Les parasomnies : (cochez la ou les réponses justes) ACE


A. Sont des manifestations comportementales ou psychiques survenant pendant le sommeil
B. Sont caractérisées par la catalepsie
C. Sont spécifique aux différents stades du sommeil
D. Peuvent être traitées facilement
E. Peuvent être secondaire aux troubles anxieux

21. LA NARCOLEPSE : ABD


A. Est une hypersomnie d'origine centrale
B. Est caractérisée par une cataplexie
C. Est caractérisée par des hallucinations visuelles terrifiantes
D. Est associé parfois à d’autres troubles neurologiques
E. Est associe à des difficultés d'endormissement

22. Le sommeil lent profond : (cochez la ou les réponses justes) AE


A. Est la phase la plus longue d'une nuit de sommeil
B. Prédomine la fin de la nuit
C. Contient et permet le rêve
D. Est caractérisé par une hypotonie musculaire ;
E. Est essentielle pour l'apprentissage

33. L'insomnie : (cochez la ou les réponses justes) CD


A. Est rarement d'origine psychiatrique
B. Est toujours traitée par benzodiazépines
C. Est fréquente dans la dépression
D. Est difficile à traité si elle est primaire
E. Est caractérisé par un bruxisme
145
24. Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil est caractérisé par : (cochez la ou les réponses BDE
justes)
A. Un arrêt des échanges aérien d'origine centrale
B. Sa fréquence importante chez les sujets obese
C. Une insomnie diurne.
D. Une Oxymétrie nocturne diminuée.
E. Des complications surtout d'ordre cardiovasculaire

25. La narcolepsie : (cochez la ou les réponses justes) ABDE


A. Est une hypersomnie d'origine centrale
B. Est caractérisée par une cataplexie
C. Est associe à des difficultés d'endormissement
D. Est associé parfois à d'autres troubles neurologiques
E. Est caractérisée par des hallucinations visuelles terrifiantes.

26. Les parasomnies : (Cochez la réponse juste) B


A. Sont des phénomènes anormaux volontaires.
B. Sont fréquents chez l'enfant.
C. Témoignent d'une discordance entre le mode de vie et le rythme physiologique
D. Sont caractérisés par des hypersomnies
E. Font partie des troubles du rythme circadien

25. Le sommeil paradoxal : (cochez la ou les réponses justes) BCDE


A. Est la phase la plus longue d'une nuit de sommeil
B. Prédomine la fin de la nuit
C. Contient et permet le rêve
D. Est caractérisé par une diminution du tonus musculaire
E. Est aussi appelé sommeil REM (rapid eye movements)

26. L'insomnie d'origine psychiatrique : (cochez la ou les réponses justes) BCD


A. Est une forme de parasomnie
B. Est une perturbation de la quantité et la qualité du sommeil
C. Représente 30 à 60 % des insomnies
D. Est matinale lors des états dépressif
E. Est traitée par benzodiazépines seules dans les formes chroniques

146
- Ils agissent sur le système dopaminergique :
▪ Régulation de la vie émotionnelle
▪ Contrôle de la Motivation
▪ Modulation de la perception
▪ Contrôle de la motricité
▪ Inhibition de la sécrétion de prolactine.
- II existe 2 générations de neuroleptiques, suivant qu'ils ont ou non des effets neurologiques indésirables,
extrapyramidaux généralement :

➢ Adduits : Classification de LAMBERT :

1. Effet anti productif : effet anti-hallucinatoire, action anti-délirante.


2. Désinhibiteur - anti déficitaire.
3. Amélioration du contact du patient avec la réalité.
4. Sédatif : diminution de l’angoisse, de l’agitation et/ou de l’agressivité.
5. Amélioration de l’état psychique.
6. Meilleure adaptation sociale des patients.
7. Réponse au traitement au bout de 2 à 6 semaines : au-delà, modification de posologie ou changement de molécule.

- Principales indications des neuroleptiques : les psychoses.


▪ Psychose aigue : trouble schizophreniforme, épisode maniaque, mélancolie délirante.
▪ Psychose chronique : schizophrénique, trouble délirant.
- Etats d’agitation majeurs.
- Insomnies rebelles aux benzodiazépines.
- Troubles psycho-comportementaux des démences.
- Manifestations comportementales des troubles de personnalité (antisociale, borderline...)
- TOC : troubles obsessionnels compulsifs.

1. Effets neurovégétatifs : surtout en début de traitement :


▪ Hypotension orthostatique.
▪ Tachycardie.
▪ Bouche sèche.
▪ Constipation
2. Effets neurologiques :
▪ À court terme : Effets pseudo parkinsoniens, tremblements, ralentissement moteur, syndrome hyperkinétique,
impatiences…
▪ À long terme : Dyskinésies tardives, mouvements anormaux irréversibles.

3. Effets endocriniens :
▪ Hyperprolactinémie : anomalies du cycle menstruel chez la femme, gynécomastie chez l’homme.
▪ Prise de poids,
▪ Troubles sexuels : diminution de la libido, impuissance,
▪ Diabète, troubles du métabolisme lipidique (NL de 2ème génération +++).
▪ Problèmes cutanés.
147
4. Effets psychiques et troubles cognitifs :
▪ État d’indifférence, passivité.
▪ Sédation, somnolence.
▪ Réactivation anxieuse.
▪ Confusion mentale, troubles de la mémorisation, de l’attention.
▪ Effet dépressogène (association possible avec un antidépresseur).
5. Syndrome malin : très rares
- Il se manifeste par des symptômes survenant lorsque certains antipsychotiques (neuroleptiques) ou
antiémétiques sont utilisés :
▪ Hyperthermie Jusqu’à 40-41°, Sueurs Profondes
▪ Rigidité Musculaire
▪ Tachycardie, Troubles De La PA
▪ Elévation Des CPK.
▪ Agranulocytose.
- Traitement :
➢ Transfert en réanimation.
➢ Si hyperthermie en l’absence de facteur infectieux => arrêt du traitement.
➢ Surveillance : prise régulière de la température.

1. Insuffisance hépatique.
2. Insuffisance cardiaque.
3. Insuffisance rénale.
4. Trouble de la crasse sanguine.
5. Maladies dégénératives du SNC.
6. Myasthénie.
7. Glaucome a angle ferme.
8. Grossesse et allaitement.

148
Thymoanaleptiques (Psychoanaleptiques ou stimulants psychiques), sont des médicaments qui agissent électivement sur
l’humeur « douloureuse ».

1.
Ils constituent une famille chimique homogène, les imipraminiques comprennent :
- Les dérivés de l’iminodibenzyle :
▪ Imipramine (tofranil).
▪ Désipramine (pertofran).
▪ Clomipramine (anafranil).
▪ Trimipramine (surmontil).
- Les dérivés de dibenzocycloheptadiène : amitriptyline (Laroxylt, Élavilt).
- Les dérivés de dibenzoxépine :
▪ Doxépine (Quitaxont)
▪ Dosulépine (Prothiadent)
▪ Amoxapine (Défanylt)
▪ Tianeptine (Stablont).

2.
Famille homogène au plan chimique, sont distingués :
1. Les IMAO hydraziniques : (Marsilid).
2. Les IMAO non hydraziniques : (Tylciprinet) de structure proche de l’amphétamine (retirée du
commerce).
3. Les inhibiteurs spécifiques de l’IMAO A ou B :
▪ (sélectif IMAO-A).
▪ (sélectif IMAO-B).
4. IMAO réversibles comme la toloxatone (Humoryl) : des molécules bloquant les monoamine-oxydases d’une façon
rapidement réversible à l’arrêt du traitement.

3.
1. Maprotiline (Ludiomil) :
C’est une substance quadricyclique apparentée au dihydroanthracène, son profil thérapeutique et ses effets latéraux
anticholinergiques l’apparentent aux tricycliques.
2. Nouveaux antidépresseurs qui ne sont pas apparentés aux tricycliques et ne sont pas des inhibiteurs spécifiques de la
recapture de la sérotonine :
▪ Viloxazine (Vivalan) provient d’une recherche sur les bêtabloquants.
▪ Miansérine (Athymil) est considérée comme quadricyclique et a une structure pipérazinoazépine.
▪ Milnacipran (Ixel) est dérivé du cyclopropane
▪ Venlafaxine (Effexor) dérive de la phényléthylamine.
▪ Mirtazapine (Norset)
3.
Ils ont des formules chimiques très diversifiées :
▪ La fluvoxamine (Floxyfral) est un dérivé d’arakylcétone
▪ La fluoxétine (Prozact) provient de la phénoxypropylamine.
▪ La paroxétine (Deroxatt) est un dérivé de la phénylpipéridine.
149
a. Mécanismes d’actions : les antidépresseurs exercent leurs effets thérapeutiques par action sur les systèmes
monoaminergiques :
1. Ils empêchent la recapture d'un neurotransmetteur et augmentent sa concentration dans la fente synaptique.
2. Ils désensibilisent les récepteurs bêta noradrénergiques post-synaptiques.
3. Ils se fixent sur les récepteurs alpha 1 et alpha 2 présynaptiques et ainsi régulent la quantité des
neurotransmetteurs.
4. Les IMAO bloquent la dégradation des monoamines cérébrales et agissent surtout sur les deux MAO A et B.
b. Effets secondaires :
▪ Virage maniaque
▪ Effets sérotoninergiques : Myoclonie, hyperréflexie, agitation, hyper sudation, frissons, tremblements,
diarrhée, incoordination, fièvre, changement de l’état mental (confusion, hypomanie)
▪ Effets atropiniques
▪ Effets cardiovasculaires : Troubles de la conduction et de la dépolarisation avec les ADTC
▪ Troubles sexuels
▪ Troubles métaboliques
▪ Prise de poids.
▪ Dépendance et sevrage
▪ Syndrome de sevrage :
➢ Troubles somatiques généraux : anxiété, fatigue, céphalées, anorexie, douleurs abdominales.
➢ Troubles du sommeil : insomnie, état d’excitation parfois d’allure maniaque; troubles moteurs: akathisie,
dyskinésie.
▪ Intoxication aiguë
▪ Pronostic vital, réanimation

- Evaluer la symptomatologie dépressive et le risque suicidaire ;


- Rechercher des antécédents personnels ou familiaux de troubles dépressifs unipolaires et de troubles bipolaires.
- Eliminer les contre-indications spécifiques de chaque classe d’antidépresseurs ;
- Rechercher et traiter des affections somatiques (cardiologiques, urologiques, ophtalmologiques,
neurologiques…)
- Rechercher les comorbidités psychiatriques et les conduites addictives

1. Dans les états dépressifs : Pas de différence entre les AD ? mais les molécules de seconde génération sont mieux
tolérées, les AD diminuent le risque de rechute et de récidive
2. Trouble panique avec agoraphobie Début à faible dose car risque d’aggravation initiale.
3. Phobie sociale
4. TOC : délai d’action plus long que dans la dépression : 8 à 15 semaines
5. Anxiété généralisée
6. Etat de stress post-traumatique
7. TCA :
▪ Efficace sur les affects dépressifs dans l’anorexie
▪ Utile dans la Boulimie : réduit le nombre d’accès boulimiques.

AD TRICYCLIQUES ISRS IMAO


▪ Glaucome a angle fermé ▪ Allaitement, grossesse ▪ Hypersensibilité aux IMAO
▪ Adénome de la prostate ▪ Association avec IMAO ▪ Enfant moins de 15 ANS
▪ Epilepsie ▪ Enfant de moins de 15 ans ▪ Association avec IRS ou
▪ IDM récent ▪ tramadol
▪ Allaitement, grossesse ▪ Grossesse : allaitement.
▪ Insuffisance rénale ou hépatique
▪ Association avec les IMAO

150
- Médicament traitant les manifestations psychiques et somatiques de l'anxiété pathologique.
- Il existe plusieurs molécules chimiques synthétisées dotées d'une action anxiolytique réparties en quatre familles :

- Certains neuroleptiques, antidépresseurs ou bêta bloquants possèdent à faible dose une action d'anxiolytique.

Le Groupe De BZD Possède 5 actions :


1. Effet Anxiolytique
2. L'effet Sédatif Et Hypnotique
3. Anticonvulsivant
4. L'activité Myorelaxante.
5. Effet Amnésiant (Amnésie Antérograde).

- La majorité des neurones corticaux utilise le GABA comme neuromédiateur.


- Les deux principaux acides aminés neurotransmetteurs sont l’acide gamma aminobutyrique (GABA) et l’acide
glutamique, le GABA est un inhibiteur et l’acide glutamique un excitateur.
- Les BZD se fixent sur des récepteurs spécifiques qui facilite la transmission GABA qui est un inhibiteur du neurone,
donc qui ralenti son activité.

- Crise d’angoisse ou d'agitation aiguë : Anxiolytique d'action immédiate, utilisable par voie injectable si nécessaire
- Anxiété généralisée : la durée du traitement ne devrait pas excéder un mois
- Dans les troubles paniques
- Dans les états dépressifs : les anxiolytiques diminuent l'anxiété mais peuvent masquer les signes sans prévenir les
risques évolutifs (suicide).
- Etats psychotiques, les anxiolytiques peuvent réduire la prescription de neuroleptiques et aider à réduire certains
états d'agitation
- L'alcoolisme en phase de sevrage aigü ou subaigü
- Une action anticonvulsivante : état de mal épileptique, petit mal, absences.
- En anesthésiologie, en tant que prémédication.
- Dans les contractures séquellaires d'atteintes neurologiques ou traumatiques.

Pour les sujets âgés, il faut réduire les posologies car ils métabolisent en règle beaucoup plus lentement les BZD.

- Absolues : insuffisance respiratoire, myasthénie.


- Relatives : grossesse, insuffisances hépatique, rénale, antécédents de pharmacodépendance.

- Action sédative : Somnolence diurne, baisse de la vigilance, trouble de l’attention et de la concentration.


- Action amnésiante : Amnésie antérograde, trouble de la mémoire de fixation.
- Action myorelaxante : Ralentissement psychomoteur, fatigue, chutes, dérobement des jambes, sensations ébrieuses.
- Syndrome de sevrage : Dépendance.
- L'interruption brutale d'un traitement par les benzodiazépines peut être source d'un effet rebond.
- Réactions paradoxales : Effet désinhibiteur avec sub-exitation
Le syndrome de sevrage aux BZD
1. Manifestations cliniques mineures : troubles du sommeil, une dysphorie ; des somatisations, crampes, troubles du transit ; des
signes neuro-végétatifs, des sensations vertigineuses, des anomalies de la perception sensorielle.
2. Manifestations cliniques majeures : peuvent être des attaques de panique, des fasciculations, des contractures musculaires, des
crises comitiales.
- Sur le plan psychologique : état d'agitation avec anxiété, état dépressif.
- La réduction par palier progressif du traitement.
Effets tératogènes
- L'usage des BZD devrait être évité durant le premier trimestre de la grossesse.
- Certaines études ont rapporté l'apparition de fentes palatines, de bec de lièvre chez des enfants de mère sous BZD.

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[ SN ] THERAPEUTIQUE
1 | QCM
Alger – P2 2022 D
1. L’une des propositions suivantes ne concerne pas les règles de prescriptions des benzodiazépines :
A. Explique systématiquement au patient , dés l’installation du traitement sa durée ses modalités
d’arrêt et les risques de dépendances
B. Evaluer à chaque demande de renouvellement de traitement la possibilité Dun arrêt
C. Pas d’association de deux anxiolytiques ou de 2 hypnotiques
D. Durées maximales règlementaires de prescription des benzodiazépines est 16 semaines
E. Pas réduction sans réévaluation régulière
2. Lors de la survenue d'un syndrome malin des neuroleptiques, on retrouve : (La ou les RJ) ADE
A. Une rigidité musculaire
B. Agitation
C. CPK diminuées
D. Une hyperthermie
E. Hyperleucocytose
3. Le traitement au long cours d'un état schizophrénique par les neuroleptiques peut engendrer : C
(cochez la réponse juste)
A. Syndromes pyramidaux
B. Dyskinésies précoces
C. Galactorrhée
D. Hypertension artérielle
E. Anorexie.
4. Quel est l'effet indésirable qui n'est pas observé avec les neuroleptiques type chlorpromazine D
(Largactil) : (cochez la réponse juste)
A. Hypotension orthostatique
B. Trouble de l'accommodation
C. Hyperprolactinémie
D. Insuffisance cardiaque
E. ictère cholestatique
5. La carbamazépine (Tégretol ®) est un : (cochez la ou les réponses justes) CD
A. Neuroleptique
B. Psychostimulant
C. Anti épileptique
D. Normothymique
E. Antidépresseur

6. L'Amisulpiride ou Solian® : (cocher la réponse juste) E


A. Est un antipsychotique de 1ère génération
B. N'est jamais prescrit en 1ère intension
C. Est un antipsychotique action prolongée
D. A une action euphorisante
E. A une action sur les symptômes négatifs de la schizophrénie

7- Parmi les effets indésirables des neuroleptiques on peut citer : (cochez la ou les réponses justes) ABE
A. L’abaissement du seuil épileptogène
B. Le hoquet
C. La photosensibilité
D. Les vomissements
E. L’iléus paralytique

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8- Selon la classification de Delay et Deniker les psycholeptiques comprennent : (la ou les RJ) BD
A. Le lithium
B. Les benzodiazépines
C. Les antidépresseurs tricycliques
D. Les neuroleptiques
E. Les morphiniques
9- Les benzodiazépines ont un effet : (cochez la ou les réponses justes) BE
A. Diurétique
B. Antiépileptique
C. Hyperuricemiant
D. Anti inflammatoire
E. Hypnotique

10- Le Tramadol : (cochez la ou les repenses justes) ACD


A. Est un antidouleur
B. Est un psychostimulant
C. Est un dérivé morphinique
D. Est un opiacé
E. Sa consommation en Afrique du nord et au moyen orient est très rare
11. L'Amisulpiride ou Solian (cocher les réponses justes): CE
A. Est un antipsychotique de 1ere génération
B. N'est jamais prescrit en 1ere intension
C. N'est pas un antipsychotique d'action prolongée
D. A une action thymorégulatrice
E. A une action sur les symptômes négatifs de la schizophrénie

12. Les antipsychotiques d'action prolongés sont indiqués : (cochez la réponse juste) E
A. Systématiquement en cas de schizophrénie paranoïde
B. Systématiquement en cas de schizophrénie désorganisée
C. En cas de schizophrénie avec symptômes thymiques
D. En cas de schizophrénie aves symptômes cognitifs
E. En cas de mauvaise observance thérapeutique.
13. Le traitement au long cours d'un état schizophrénique par les neuroleptiques peut engendrer, ABCE
comme effet(s) indésirable(s)
A. Syndromes extrapyramidaux
B. Dyskinésies tardives
C. Galactorrhée
D. Hypertension artérielle
E. Prise de poids
14. Le syndrome parkinsonien des neuroleptiques: C
A. Est prévenu par la dopa
B. Est lié à un blocage de la synthèse de la dopamine
C. Est lié à un blocage des récepteurs dopaminergiques
D. Est lié à un blocage de la dopa-décarboxylase
E. Est lié à une exaltation du système sérotoninergique
15. Quel est l'effet qui n'est pas observé avec les neuroleptiques (type Chlorpromazine LARGACTIL*) D
?
A. Hypotension orthostatique
B. Troubles de l'accommodation
C. Hyperprolactinémie
D. Insuffisance cardiaque
E. Ictère cholestatique

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16.Une hypotension orthostatique peut s'observer lors d'un traitement par : BCDE
A. Un anorexigène d'action centrale
B. Un IMAO (type iproniazide : Marsilid *)
C. Un antidépresseur tricyclique
D. Un neuroleptique phénothiazine sédatif
E. Un neuroleptique butyrophénome sédatif

17. Parmi les éléments suivants concernant les neuroleptiques, lequel (ou lesquels) est (sont) exacts ? B
A. Ils peuvent entraîner à longue échéance une toxicomanie
B. Ils peuvent provoquer des effets secondaires durables après l'arrêt du traitement
C. Leur arrêt brutal est toujours dangereux
D. Ils aggravent l'hypertension artérielle
E. Les neuroleptiques sont associés à des médicaments prévenant leurs effets extra-pyramidaux

18. Les antidépresseurs tricycliques sont habituellement contre-indiqués en cas de : BDE


A. Hyperthermie
B. Troubles de la conduction auriculo-ventriculaire
C. Régime désodé
D. Glaucome à angle fermé
E. Adénome prostatique
19. Le traitement au long cours d'un état schizophrénique par les neuroleptiques peut engendrer, ABCE
comme effet(s) indésirable(s) :
A. Syndrome de passivité indifférence
B. Dyskinésies tardives
C. Galactorrhée
D. Syndrome polyuro-polydypsique
E. Prise de poids
20. Il est contre-indiqué de prescrire l'Imipramine (Tofranil) en cas de : C
A. Maladie de Parkinson
B. Démence d'Alzheimer
C. Le glaucome à angle fermé
D. La chorée de Sydenham
E. Les métastases cancéreuses
21. Un malade de 62 ans, déprimé, porteur d'un adénome de la prostate, nécessite un traitement C
antidépresseur. Quel médicament choisissez-vous parmi les suivants ?
A. Tofranil (imipramine)
B. Pertofran (desipramine)
C. Vivalan (viloxazine)
D. Laroxyl (amitriptyline)
E. Anafranil (clomipramine)
22. La convulsivothérapie (électrochocs) sous anesthésie et curarisation a comme indication(s) ACDE
préférentielle(s) :
A. Les états dépressifs résistants aux traitements anti-dépresseurs
B. Les états dépressifs névrotico-réactionnels
C. Les mélancolies délirantes
D. Les mélancolies stuporeuses
E. Les accès maniaques délirants et résistants
23. Parmi les effets indésirables des neuroleptiques, on observe: BCD
A. De l'excitation psychomotrice
B. Des crises d'épilepsie
C. L'apparition d'une obésité
D. Une aménorrhée
E. Une hypertension artérielle

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