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I- INTRODUCTION :
La psychiatrie est une discipline médicale dont l'examen clinique est bien particulier car il doit avoir une vision globaliste en
abordant le malade à travers ces 3 dimensions, psychique, somatique et environnementale.
Cet abord trifactoriel est le postulat fondamental de l'examen psychiatrique qui permet d'éviter le réductionnisme qui nui au
diagnostic et à la prise en charge.
L'examen a 3 objectifs, diagnostique, thérapeutique et pronostique.
NB: Les examen paracliniques en psychiatrie: Outre le bilan standard (FNS, Urée/Créatinine, Glycémie et radiographie du thorax), Il en existe
d'autres, en fonction de l'orientation clinique (TDM, bilan hormonal, etc.) Il existe entre-autres des test psychologiques et psychometiques pour
mieux cerner la pathologie ou la personnalité.
I- INTRODUCTION :
La nosographie est l'étude des classifications.
La psychiatrie est une science qui étudie les maladies mentales dans leurs étiologies et leurs prise en charge.
II- CLASSIFICATIONS :
• La classification internationale : CIM10. • La classification américaine : DSMIV.
• La classification française.
B- LES NÉVROSES ou TROUBLES ANXIEUX (DSM4): C'est une atteinte mineure de la personnalité caractérisée par un conflit
psychique inhibant la conduite sociale sans altérer la réalité extérieure. Il faut distinguer
1- LA NÉVROSE D'ANGOISSE ou ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE: C'est l'émergence d'une angoisse libre.
2- LA NÉVROSE HYSTÉRIQUE ou TROUBLES CONVERSIFS: Caractère hystérique inclut suggestibilité, démonstrativité
affective, théâtralisme, mythomanie avec fuite dans l'imaginaire. Sur le plan sexuel, la ♀ est souvent frigide et l'♂ impuissant.
Les symptômes sont des mécanismes de défense tendant vers le déplacement de l'angoisse sur le corps.
3- LA NÉVROSE PHOBIQUE ou TROUBLE PHOBIQUE: Le caractère phobique est un état d'alerte constant avec
d'évitement et de réassurance et parti pris de fuite. Les symptômes: Le sujet projète son angoisse sur l'extérieur pour mieux
contrôler l'objet phobogène.
4- LA NÉVROSE OBSÉSSIONNELLE ou TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF: C'est la plus invalidante. C'est l'insertion
dans le champs de la conscience d'une idée incongrue que le sujet reconnaît comme telle et contre laquelle il engage une lutte
incessante et épuisante pour la chasser mais sans succès. Le caractère obsessionnel inclut propreté, méticulosité, ordre et
symétrie. Les symptômes sont le doute, vérification, rites de lavage, etc.
5- LA NÉVROSE TRAUMATIQUE ou ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE: Survient après un événement violent et
soudain (viol, accident, etc.) précédant de quelques semaines à quelques mois l'apparition des troubles. Il faut faire un débriefing
Le temps de latence dépasse rarement 6 mois et est caractérisé par le syndrome de repentance et la réorganisation de la
personnalité.
C- LES ÉTATS LIMITES ou BORDER LINE: Ce sont des pathologies dont le diagnostic est psychanalytique (moins graves que les
psychoses.) Ils surviennent sur des personnalités compulsives, anxieuses et dépressives avec facilité du passage à l'acte
E- LES DÉSÉQUILIBRES PSYCHOPATHIQUES ou SOCIOPATHES ou ANTISOCIAUX (DSM4): Leur place en psychiatrie est
encore discutée (en fonction de la responsabilité) Le caractère des psychopathes: passage à l'acte facile, auto-agressif,
maniaque, alcoolique, suggestibilité, mensonges Avec souvent des antécédents de fugues, vol, école buissonnière, bagarres, etc.
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LA BOUFFÉE DÉLIRANTE
I- DÉFINITION :
La bouffée délirante "BD" est une psychose aiguë caractérisée par l'éclosion soudaine d'un délire transitoire et polymorphe dans
ses thèmes et ses mécanismes et est également associée à des troubles de l'humeur et du comportement.
V- DIAGNOSTIC POSITIF :
1) Début brutal. 2) Polymorphisme du délire.
3) Variation du tableau clinique. 4) Etat crépusculaire de la conscience (vie son délire.)
5) Labilité thymique avec exaltation et/ou angoisse.
LA CONFUSION MENTALE
I- DÉFINITION :
La confusion mentale "CM" est une psychose aiguë caractérisée par une obnubilation de la conscience, désorientation temporo-
spatiale, baisse de la vigilance, délires oniriques et troubles somatiques. C'est la plus organique des psychoses aiguës.
III- ÉVOLUTION :
L'évolution spontanée se fait vers la guérison sans séquelles. Cette guérison est soit brusque, soit passe par une phase dite
de réveil pendant laquelle le malade reste suspendu entre son délire onirique et la réalité.
Dans les formes graves d'alcoolisme chronique, il peut y avoir persistance d'idées fixes post-oniriques pendant plusieurs mois.
Parfois, l'évolution se fait vers la chronicité, surtout dans les débuts de démence.
La mort peut survenir dans les cas de délire aigu.
V- DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE :
Les causes infectieuses:
1- La fièvre typhoïde. 2- La méningite.
3- Les pneumonies. 4- Les septicémies.
Les causes toxiques:
1- L'alcool. 2- Les drogues.
3- Les intoxications alimentaires (champignons.)
4- Les intoxications médicamenteuses (INH, Barbituriques, Digitaline, Anticholinergiques.)
5- Les intoxications professionnelles (Bromure de méthyle, Oxyde de carbone, Plomb, Mercure, Insecticides.)
Les causes puepérales: 1 ou 2 semaines après l'accouchement.
Les causes neurologiques:
1- Les AVC. 2- Les tumeurs cérébrales.
3- La méningo-encéphalite.
Les causes endocriniennes: Telle 1- La maladie de Basedow.
Les chocs émotionnels:
1- Abandon. 2- Choc affectif. 3- Echec scolaire.
LA PSYCHOSE MANIACO-DÉPRESSIVE
I- DÉFINITION :
La psychose maniaco-dépressive "PMD" est une psychose cyclique évoluant par accès et alternant des phases maniaques
et/ou dépressives tout en respectant des intervalles libres sans aucun trouble durant quelques semaines à plusieurs années.
La classification internationale est celle de l'OMS (CIM10) Il existe également une classification anglo-saxonne (DSM4) qui
utilise le terme de trouble affectif bipolaire ou unipolaire.
II- ÉPIDÉMIOLOGIE :
1. Prévalence: 0.5 à 1.2%
2. Age de début: Avant 30 ans.
3. Sexe ratio: 1 (touche aussi bien l'♂ que la ♀.)
III- ÉTIOPATHOGÉNIE :
1- Les facteurs génétiques: Le risque de survenue d'une PMD est de
1) 20% pour les descendants directs. 2) 25% pour les jumeaux dizygotes. 3) 50 à 100% pour les jumeaux homozygotes.
Le mode de transmission est probablement hétérogène. Il existe cependant, chez des familles à hérédité bipolaire chargé, un
gène dominant sur le bras court du chromosome 11 associé à un trouble métabolique.
2- Les facteurs biologiques:
1) Les anomalies des monoamines cérébrales: (intérêt du dosage des métabolites de neurotransmetteurs dans le LCR des morts
par suicide)
- Déplétion sérotoninergique au niveau de la fente synaptique, avec baisse du 5HIAA (acide 5 hydroxy-indol-acétique)
(métabolite de la sérotonine.)
- Déplétion dopaminergique, avec baisse du MHPG (Méthoxy-hydroxy-phényl-glycole) et du HVA (acide homovalinique) dans le
LCR.
Ces baisses sont quasi-constantes dans les dépressions majeures endogènes.
2) Les anomalies enzymatiques:
- Elévation de l'activité de la MAO (monoamine oxydase) et de la COMT (catéchol-O-méthyl-transférase.)
3) Les anomalies endocriniennes: Chez le sujet normal, l'administration d'une faible dose de Dexaméthazone (corticoïde)
entraîne la freination momentanée de la sécrétion de cortisol. Dans les dépressions majeures endogènes, cette freination est
absente, de tels patients sont dits non-suppresseurs. Ainsi se défini le test de freination à la Dexaméthazone qui a un double
intérêt, la non-suppression signe l'origine endogène de la dépression et la persistance de la non-suppression est un argument
pour poursuivre le traitement antidépresseur.
3- Les facteurs psychodynamiques:
- L'état dépressif majeur, tel le deuil, se caractérise par la suspension de tout intérêt pour le monde extérieur. L'inhibition de
toute activité implique l'inhibition de l'agressivité qui est retournée sur soi-même.
- Diminution de l'estime de soi.
DIAGNOSTIC CLINIQUE :
La mélancolie est le plus complet des états dépressifs. Elle se caractérise par le trépied sémiologique
1- Humeur dépressive, se traduisant par
1/ Une tristesse morbide intense.
2/ Un vécu pessimiste avec des idées d'autodépréciation, de dévalorisation, de désespoir, de culpabilité, d'indignité,
d'incurabilité et de ruine, réalisant la douleur morale. Le patient finit par avoir une anesthésie affective (pas de sentiments) et
une anhédonie (pas de plaisir.) Le tout va contribuer à l'élaboration du projet suicidaire (la mort est ressentie comme une délivrance
de la souffrance vécue.)
2- Ralentissement psychomoteur, Se traduit par
1/ Une bradypsychie (ralentissement intellectuel) et
2/ Un ralentissement moteur, qui réalise dans les formes graves un état d'immobilité complète.
3- Troubles instinctuels, à type de
1/ Insomnie terminale associée à une forte angoisse, à l'origine du passage à l'acte suicidaire.
2/ Anorexie, constante. 3/ Perte de tout désir sexuel.
Autres
4- Troubles neurovégétatifs, à type de
1/ Hypotension artérielle. 2/ Sécheresse buccale.
3/ Constipation.
FORMES CLINIQUES :
a- Forme hallucinatoire.
b- Forme délirante hypocondriaque ou syndrome de Cotard (délire de négation d'organe.)
c- Forme stuporeuse ou syndrome confusionnel.
d- Forme fruste (pauci-symptomatique.)
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
1) L'hypothyroïdie. 2) Le carcinome pancréatique.
ÉVOLUTION :
75% de guérison sous traitement, 15% d'évolution vers la chronicité et 10% de résistance au traitement.
CONDUITE A TENIR :
Hospitalisation, devant tout état dépressif à risque suicidaire.
Chimiothérapie antidépressive, utilisant les tricycliques inhibés de type Clomipramine: Anafranil® en cures par voie IV
Schéma
- A J1, 1 Amp de 25 mg dans 250 cc de SGI à faire passer en 3 hrs.
- A J2, 2 Amp de 25 mg dans 250 cc de SGI à faire passer en 3 hrs.
- De J3 à J15, 3 Amp de 25 mg dans 250 cc de SGI à faire passer en 3 hrs.
- A partir de J15, relais orale avec le double de la dose IV.
La durée du traitement sera fonction de l'humeur, des tests et de la clinique. Elle peut aller jusqu'à plusieurs mois.
NB: Dans les formes anxieuses, Amitriptyline: Laroxyl® à la dose moyenne de 75 à 150 mg/jr per-os.
ISRS (inhibiteurs spécifiques des récepteurs de la sérotonine) tel le Fluoxétine: Prozac®, 20 à 60 mg/jr per-os. Tétraline:
Zalof®, 50 à 100 mg/jr per-os.
Neuroleptiques
®
1 Sédatifs type Lévomépromazine: Nozinan le soir (pour l'insomnie et l'anxiété.)
2 Incisifs type Halopéridol: Haldol® ou Olanzapine: Zyprexa®.
Sismothérapie ou électroconvulsivothérapie
En cas de chimiorésistance. En cas de forme à forte composante anxieuse.
En cas de forme stuporeuse avec refus alimentaire. En cas de forme délirante.
L'ACCÈS MANIAQUE
DÉFINITION :
La manie est un épisode psychotique aigu faisant parti de la PMD dont il constitue l'un des 2 pôles.
DIAGNOSTIC CLINIQUE :
Le début est souvent brutal, sans circonstance déclenchante apparente, le patient surprend son entourage par
1- Une excitation voir une agitation psychomotrice. 2- Une insomnie, rapidement totale.
3- Des projets multiples, des achats inconsidérés, des grossièretés de langage, voir des attentats à la pudeur.
La phase d'état se caractérise par
1- Une humeur expansive, exaltée et joviale avec
1/ Rires, incessants. 2/ Infatigabilité. 3/ Sentiment de toute puissance.
4/ Capacité. 5/ Visage hyper-expressif. 6/ Tenue vestimentaire fantaisiste et originale.
7/ Contact facile. 8/ Patient logorrhéique et familier.
2- Une excitation psychomotrice
1/ Tachypsychie (accélération des processus intellectuels.)
3- Des troubles instinctuels de type
1/ Insomnie, constante. 2/ Exaltation sexuelle.
FORMES CLINIQUES :
a- L'hypomanie: C'est une forme fruste où la symptomatologie est à minima, permettant encore une insertion sociale.
b- La manie délirante.
c- La manie suraiguë: C'est une agitation extrême avec altération de l'état général, hyperthermie, déshydratation et trouble
de l'ionogramme pouvant réaliser un véritable état de fureur. Elle pose un problème diagnostique avec l'épilepsie et certaines
schizophrénies.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
1) Les traumatismes crâniens. 2) Les tumeurs frontales (moria.)
3) L'intoxication à la L-Dopa, aux Amphétamines, Cocaïne, Alcool, etc.
4) L'hyperthyroïdie.
5) Les bouffées délirantes. 6) La schizophrénie dysthymique.
ÉVOLUTION :
L'évolution sous traitement est favorable en quelques semaines. L'évolution vers la chronicité est plus rare mais avec l'age, il
peut y avoir un rapprochement des crises.
CONDUITE A TENIR :
Hospitalisation, nécessaire, vu la mauvaise discipline thérapeutique.
Neuroleptiques type
1 Sédatifs, type Nozinan®, Largactil®, 75 à 100 mg/jr.
2 Incisifs, type Haldol® en traitement d'attaque par voie parentérale IM puis relais orale après 1 à 2 smn selon l'évolution.
Thymorégulateurs
1 Sels de lithium, d'utilisation difficile car ils nécessitent une surveillance stricte de la lithémie, 0.6 à 1 mEq/l (dose toxique >
1.5 mEq/l)
Contre-indications
- Insuffisance rénale. - Insuffisance cardiaque.
- Hypothyroïdie. - Grossesse.
LA SCHIZOPHRÉNIE
I- DÉFINITION :
La schizophrénie "SX" ou discordance intra-psychique est une psychose chronique de l'adulte jeune, caractérisée par un
syndrome de discordance, un syndrome hallucinatoire et des idées délirantes mal-systématisées.
La SX se caractérise par une transformation profonde de la personnalité qui cesse de construire toute communication avec le
monde extérieur pour se perdre dans un monde autistique et délirant.
C'est une affection grave, touchant 1% de la population juvénile (15 à 35 ans) mondiale. Elle s'observe dans tous les pays,
toutes les races et toutes les sociétés.
II- ÉTIOPATHOGÉNIE :
L'étiopathogénie est multifactorielle
1/ Facteurs génétiques: Très probables d'après les constatations du risque schizophrène dans les familles à hérédité
psychiatrique chargée.
2/ Facteurs biochimiques: Par altération de la transmission dopaminergique et sérotoninergique dans le cortex pré-frontal.
3/ Facteurs toxiques et pharmacologiques: Par rapprochement des lésions du schizophrène à celles des pharmaco-
psychoses induites par les psychodysleptiques hallucinogènes (perturbation du SNC et périphérique.
4/ Facteurs environnementaux ou théorie de la communication: Selon Paloalto, "La relation du double lien où le patient,
durant son enfance, reçoit de façon répétitive et prolongée à des messages contenant 2 informations complémentaires, mais
contradictoires. A ces sollicitations paradoxales, l'enfant ne peut répondre que d'une façon inadéquate. Il est ainsi bloqué dans le
système du double lien car il est en situation qui lui interdit de reconnaître les contradictions du message".
La SX est ubiquitaire, elle existe dans toutes les cultures. Cependant, l'isolement social (immigration) et les sociétés
industrielles ont été jugées schizophrénogènes.
V- ÉVOLUTION :
L'évolution dépend de la forme clinique, la qualité de la prise en charge, la qualité de l'entourage et la rapidité du traitement.
Après une prise en charge correcte, il y a plus de 50% des guérison sociale avec stabilisation clinique.
La stabilisation clinique avec suspension des symptômes s'accompagne parfois de séquelles dépressives ou pseudo-
névrotiques, c'est la cicatrisation pseudo-névrotique de la schizophrénie.
La guérison authentique et définitive est rare.
VI- TRAITEMENT :
Chimiothérapie par les Neuroleptiques en traitement d'attaque par voie parentérale associant
1 Neuroleptiques incisifs, à action antipsychotique sur le délire et les hallucinations, type Haldol®
2 Neuroleptiques sédatifs, à action anxiolytique, sédative sur l'agitation psychomotrice et déshinibitrice sur le repli et le
ralemntissement psychomoteur, type Nozinan®.
Schéma;
- Voie IM avec Haldol® en Amp de 5mg, à 15 mg/jr + Largactil® e, Amp de 25 mg, à 75 mg/jr.
- Relais oral après sédation de l'agitation et de l'angoisse avec Haldol® en Gttes à 2‰, 150 Gttes/jr en 3 prise + Largactil®
®
en Cp de 25 mg, 3 Cp/jr + Trihexiphénidil LP (correcteur des effets des NLP) ou Dépakine .
- On peut utiliser les neuroleptiques à action prolongée "NAP", dont la deni-vie est de 15 jr à 1 mois et qui offrent plus de
sécurité d'emploi permettant la diminution de la dose journalière: Type Haldol décanous en Amp de 50 mg, au double de la
dose orale, à répéter chaque mois.
- L'arrêt du traitement est exceptionnel et n'est envisagé qu'en cas de rémission nette et très prolongée.
En cas de SX hébéphréno-catatonique.
En cas de forme résistante à toute thérapeutique. En cas de contre-indication à la chimiothérapie.
Electroconvulsivothérapie (sismothérapie.)
I- DÉFINITION :
Le syndrome délirant chronique "DC" définit un état délirant au long cours qui se différentie de la schizophrénie par l'absence de
syndrome de dissociation et de détérioration mentale.
Il apparaît souvent aux alentours de la 40aine.
Lorsque la personnalité sous-jacente est sthénique, le délire peut occasionner des passages à l'acte pouvant conduire à des
hospitalisations coercitives (forcée.)
Le délire se caractérise par
Des thèmes:
1- La persécution: Le patient est convaincu qu'on cherche à lui porter préjudice, il se sent calomnié (qu'on lui ment), menacé et
victime de machinations et d'empoisonnement. Le persécuteur emploie soit la sorcellerie, soit des moyens modernes tels le
laser et les radars. Noter que les soignant sont souvent inclus dans le groupe des persécuteurs, entravant la prise en charge.
2- La possession: Alimentée par des idées de persécution, de préjudice ou d'influence. Le patient se croit sous l'influence d'un
Djinn qui le possède.
3- Le mysticisme: En rapport avec un délire prophétique.
Des mécanismes:
1- Interprétation. 2- Imagination et 3- Intuition.
II- ÉPIDÉMIOLOGIE :
Les DC représentent 10% des admissions au niveau des hôpitaux psychiatriques.
De nombreux malades refusent tout traitement et vivent en conflit permanent avec leur entourage.
III- CLASSIFICATION :
Selon la CIN10, les DC sont dits "troubles délirants chroniques".
Selon le DSM4, les DC sont dits "troubles délirants".
L'école française maintient la distinction entre DC paranoïaque, psychose hallucinatoire chronique et paraphrénie.
V- TRAITEMENT :
Chimiothérapie à base de Neuroleptique, dont les plus utilisés sont: Haldol®, Moditen® et Largactil®, pour soulager
l'angoisse et réduire le délire. Les NAP sont utilisés en cas de mauvaise compliance thérapeutique.
Psychothérapie, pour constituer un lien de parole et analyser les distorsions affectives et cognitives.
Sociothérapie, en agissant sur l'entourage familial et professionnel qui doit être informé des difficultés du patient et en
favorisant l'intégration dans des ateliers protégés.
VI- CONCLUSION :
La 1e difficulté devant un DC est d'emmener le malade en consultation.
Les prises en charge de telles psychoses sont individuelles, familiales, sociales et institutionnelles.
I- DÉFINITION :
Les névroses sont des maladies mineures de la personnalité, caractérisées par des conflits intra-psychiques inconscients qui
inhibent les conduites sociales sans altérer le sens de la réalité.
La névrose se compose d'un syndrome névrotique et de caractères également névrotiques.
V- TRAITEMENT :
Chimiothérapie, selon le contexte, par les Neuroleptiques, les Antidépresseurs, les Anxiolytiques, etc.
Psychothérapie avec psychanalyse, psychothérapie de soutien, psychothérapie comportementale, etc.
I- DÉFINITION – GÉNÉRALITÉ :
L'arriération mentale ou oligophrénie est un trouble déficitaire caractérisé par un défaut précoce, permanent et irréversible du
développement des facultés intellectuelles.
L'oligophrénie n'est pas uniquement décelable par le quotient intellectuel "QI" (mesuré par les tests psychométriques), mais
également et surtout par l'adaptabilité et l'éducabilité qui conditionnent le pronostic.
Les débiles sont "des pauvres qui restent pauvres".
II- CLASSIFICATION :
1/ La débilité légère ou retard mental léger: Le QI est de 50 à 70%. Ces sujets sont éducables avec une scolarité primaire
et même une éventuelle insertion professionnelle.
2/ La débilité moyenne ou retard mental moyen: Le QI est de 35 à 55%. Ces sujets sont semi-éducables. La prise en
charge se fait pour les enfants dans des institution médico-éducatives ou médico-professionnelles et pour l'adulte dans des
centres d'aide de travail.
3/ La débilité profonde ou retard mental grave: Le QI est de 20 à 40%. Ce sont les imbéciles.
4/ L'arriération profonde ou retard mental profond: Le QI est inf à 20%. Ces sujets sont inéducables avec une scolarité
impossible et nécessité d'une assistance par une tierce personne.
V- ÉTIOLOGIES :
A- Déficience intellectuelle endogène:
1- Aberrations chromosomiques: Telle la trisomie 21 ou mongolisme.
2- Déficience dysmétabolique: Telle la phényle-cétonurie ou maladie de fölling.
3- Déficiente mentale myxœdémateuse: Telle l'hypoplasie thyroïdienne.
B- Déficience intellectuelle acquise:
Causes périnatales:
1- Souffrance cérébrale. 2- Anoxie.
3- Hémorragies méningées. 4- Incompatibilité du système ABO.
Causes infectieuses:
1- Rougeole. 2- Rubéole. 3- Méningite.
I- DÉFINITION :
La démence est un affaiblissement psychique acquis, d'aggravation progressive, global, irréversible et qui altère les facultés
intellectuelles basales et désintègre les conduites sociales (le sujet perd le control de soi-même.) dû à un processus organique (involution
cérébrale.)
Les déments sont "des riches qui se sont appauvris".
III- ÉTIOLOGIES :
Les démences primitives ou dégénératives:
1- Les démences atrophiques:
1) La maladie d'Alzheimer: D'installation progressive, avec
- Troubles mnésiques +++ - DTS et - Syndrome aphaso-apraxo-agnosique.
La biologie révèle une baisse de l'activité de la choline acétyle transférase (enzyme de synthèse de l'acétyle choline)
Le scanner objective une atrophie pariéto-occipito-temporale "P.O.T".
2) La maladie de Pick: Se traduit par
- Syndrome démentiel et - Expansivité thymique.
Le scanner objective une atteinte frontale.
3) La maladie de Creutzfeld Jacob: C'est une démence transmissible, se traduisant par
- Syndrome démentiel évoluant dans quelques mois vers l'état grabataire avec
- Signes cérébelleux, extra-pyramidaux et surtout - Myoclonies +
2- Les démences séniles: Survient tardivement après 70 ans. Le début est progressif avec un tableau comparable à celui de
la maladie d'Alzheimer, elle est d'ailleurs dite "maladie d'Alzheimer sénile".
3- Les démences artériopathiques (artériosclérose): Se traduit par
- Troubles mnésiques ++ - Thymie expansive et surtout - Fabulations compensatrices +++
1) L'artérite inflammatoire. 2) L'infarctus des territoires de jonction.
Les démences secondaires:
1- Les tumeurs cérébrales (bénignes ou malignes.) 2- Les traumatismes crâniens.
3- Les AVC. 4- La sclérose en plaque.
5- L'hématome sous-dural chronique. 6- L'hydrocéphalie à pression normale.
7- Les encéphalopathies bactériennes. 8- Les causes toxiques (éthylisme chronique.)
9- Les carences vitaminiques en B1, PP et B12. 10- Le surdosage en Neuroleptiques.
11- La maladie de Cushing. 12- La maladie de Behcet.
13- Le complexe sida-démence. 14- La syphilis méningo-encéphalique.
IV- TRAITEMENT :
Traitement étiologique, capital.
®
Traitement à base d'Antidépresseurs, type Athymil , en as de symptomatologie dépressive.
Traitement à base de Neuroleptiques ou de Benzodiazépines, type Largactil® ou Tranxène®, en cas d'agitation,
d'agressivité ou de moments psychotiques.
LA TOXICOMANIE
I- DÉFINITION :
La toxicomanie est un terme assez flou, couvrant les divers comportements toxicomaniaques, qui sous-entend une
pharmacodépendance spécifique et qui découle d'une rencontre entre un produit, une personnalité et un moment socioculturel.
Selon l'OMS, la pharmacodépendance est "un état psychique et parfois physique résultant de la prise d'une drogue, caractérisé
par des modifications du comportement ou par d'autres réactions comprenant toujours un besoin compulsif de prendre une drogue
de façon continue ou périodique afin d'en éprouver les effets psychiques et parfois supprimer le malaise consécutif à son absence.
Il peut y avoir ou non une accoutumance (tolérance.) Une personne peut être dépendante de plus d'une drogue. Les malaises de la
privation sont des états associés au sevrage des drogues, allant d'états graves à des états beaucoup moins sévères, caractérisés
par un ou plusieurs symptômes tels convulsions, tremblements, anxiété paroxystique, agitation psychomotrice, douleurs gastro-
intestinales et musculaires, altération de l'orientation temporo-spatiale et troubles mnésiques".
Selon Antoine Pérot, on appèle toxicomanie "l'appétence anormale et prolongée, manifestée par certains sujets, pour des
substances toxiques ou des drogues, dont ils ont connus accidentellement ou recherchés volontairement l'effet sédatif,
euphoristique ou dynamisant. Appétence qui devinent rapidement une habitude tyrannique et qui entraîne presque inévitablement
l'augmentation progressive des doses".
La toxicomanie repose donc sur l'association de 3 critères
1- Un invincible désir ou le besoin de continuer à la consommer et à se la procurer par tous les moyens.
2- Une tendance à augmenter les doses. 3- Une dépendance d'ordre psychique et/ou physique.
III- L'HÉROÏNE :
C'est le toxique le plus dangereux car il entraîne, à brève échéance un risque de mortalité par syncope bulbaire en cas de
surdosage, à moyenne échéance la dégradation psychologique avec délinquance et, à longue échéance la ruine de la santé
mentale et physique.
C'est le produit le plus répandu chez le toxicomane vrai et c'est le type même de la toxicomanie.
Le danger vient de l'accoutumance.
L'héroïne est un dérivé chimique de la morphine, qui est elle-même un alcaloïde de l'opium qui est extrait du suc de pavot.
Cependant, la toxicité de l'héroïne dépasse de loin celle de la morphine.
L'héroïne existe sous forme de poudre blanche qui peut être prisée ou utilisée en solution par voie parentérale.
L'effet recherché est, comme pour la morphine, le bien être ou "lune de miel" qui est de courte durée. L'héroïne n'est pas
hallucinogène.
L'état de manque se traduit par une angoisse intense avec troubles respiratoires graves, sueurs profuses et douleurs
abdominales et lombaires. Effets qui sont supprimés, dans certains pays par les substituts tel l'Ubitex ou la Méthadone.
L'intoxication chronique entraîne des troubles digestifs et neurologiques, myosis caractéristique, céphalées intenses, tremblements
et paresthésies, avec amaigrissement spectaculaire, déshydratation, asthénie permanente et fébricule.
IV- LE CANNABIS :
Répandu dans le monde entier, surtout le bassin méditerranéen et le nord de l'Inde. Il est considéré dans certains pays comme
une intoxication mineure très investie socialement tel le tabac et dans d'autres, il est plus nocif et ses dangers sont semblables à
ceux de l'alcool.
Le cannabis est extrait d'une plante dite cannabis-sativa-indica, appelée communément chanvre indien. Il utilise soit la résine,
c'est le Haschisch, soit la plante nature (feuilles et tiges) et c'est l'Herbe ou Marijuana. La teneur en principe actif de la plante est 5
fois moindre que celle de la résine.
Le haschisch peut être ingéré mélangé avec les aliments, ou fumé mélangé à du tabac.
Les effets aigus sont
1) L'exaltation de l'humeur, de l'esprit et de la sensibilité.
2) Les phénomènes sensoriels avec hyperesthésie généralisée, surtout visuelle, auditive et tactile.
3) L'altération des coordonnées temporo-spatiales avec distances accrues et cours du temps accéléré ou stabilisé dans un
présent infini.
4) Les troubles de la conscience.
Les effets chroniques sont
V- LES TOXICOMANES :
A- Les psychotiques: La toxicomanie est ± durables, surtout dans les débuts de la schizophrénie. D'autre part, certaines
intoxications aiguës aux hallucinogènes entraînent l'appauvrissement du syndrome de dissociation, surtout chez les sujets
prédisposés.
B- Les névrotiques: La toxicomanie apparaît comme une compulsion où l'angoisse n'entraîne pas une fuite immédiate vers
les drogues car le névrotique est capable d'une part d'assumer son angoisse et d'autre part, de lutter contre son appétence toxic
C- Les psychopathes: Sont les plus nombreux, les plus typiques et chez lesquels il existe de nombreux traits de déséquilibres
psychiques avec impulsivité, passage à l'acte facile, dysphorie (trouble de l'humeur), anhédonie (difficulté à éprouver du plaisir),
masochisme et troubles du contact. La majorité des toxicomanes ont moins de 30 ans et très souvent moins de 20 ans lors de la
e
1 prise avec une polytoxicomanie.
I- GÉNÉRALITÉ :
Devant tout patient présentant des troubles mentaux, il faut
• Envisager toutes les affections médiales susceptibles de les provoquer (diagnostic différentiel.)
• Avoir à l'esprit qu'ils peuvent être la conséquence d'une substance légale ou illégale.
• Confirmer l'examen par un bilan biologique et radiologique en fonction des signes cliniques.
Certaines affections médicales sont plus fréquemment associées aux troubles mentaux (démence, confusion mentale,
pharmacodépendance.)
II- ÉTIOLOGIES :
LES TRAUMATISMES CRANIENS: Fréquents, les troubles psychiatriques observés sont les ED majeurs (lésions postérieures
de l'hémisphère mineure et lésions fronto-orbitaires de l'hémisphère majeure.)
a- Les complications précoces:
1- Troubles de la vigilance: Allant de l'état confusionnel au coma post-traumatique. Dans la plupart des cas, l'amélioration
se fait en 3 ou 4 jours. Si la durée se prolonge, il faut éliminer un hématome sous ou extra-dural et redouter l'évolution vers les
syndromes déficitaires ou psychotiques.
2- Crises convulsives: Précoces, dues à la commotion cérébrale qui disparaît rapidement.
3- Troubles du sommeil avec réviviscence du traumatisme.
b- Les complications tardives: La période d'amnésie post-traumatique est suivie d'une période de récupération durant 6 à
12 mois. Passé ce délai, les troubles persistants seront définitifs.
1- Les atteinte cognitives: Avec
1) Ralentissement psychomoteur, 2) Diminution de l'attention et distractibilité,
3) Troubles mnésiques et 4) Fatigabilité.
2- Les troubles du comportement: Réalisent des états psychotiques ou anxieux post-traumatiques avec
1) Impulsivité et 2) Agressivité ou 3) Dépression.
Il faut éliminer une hydrocéphalie à pression normale secondaire à une hémorragie méningée traumatique, un hématome
extra ou sous-dural (céphalées tenaces et résistantes aux antalgiques + vertiges + irritabilité + troubles de la conscience) et une épilepsie,
pouvant être retrouvée 6 à 12 mois après le traumatisme sous toutes ses formes cliniques (partielles, généralisées)
LES TUMEURS CÉRÉBRALES: Le tableau clinique est dominé par la triade de l'HIC (céphalées, vomissements et troubles
visuels) Les troubles mentaux au cours de l'évolution sont fréquents dans les tumeurs frontales et limbiques. Les symptômes
varient en fonction de la région intéressée et de la nature du processus tumoral.
1/ Les tumeurs frontales: Dans 50% des cas, les troubles psychiques sont révélateurs
1) Troubles dysthymiques + troubles du caractère (moria) avec irritabilité et plus rarement ED.
2) Troubles cognitifs avec anosognosie, amnésie de fixation et troubles de l'attention.
3) Signes neurologiques, plus tardifs
2/ Les tumeurs temporales: Se traduisent par
1) Aphasie de Wernicke avec 2) Troubles dysthymiques type dépression.
3) Hallucinations visuelles élémentaires ou complexes hémianopsiques, auditives, olfactives ou gustatives avec
automatisme psychomoteur.
4) Troubles cognitifs avec troubles mnésiques, plus évocateurs.
3/ Les tumeurs pariétales: Se traduisent par
1) Troubles dysthymiques et 2) Troubles du schéma corporel.
4/ Les tumeurs occipitales: Se traduisent par
1) Confusion progressive.
2) Troubles cognitifs type agnosie visuelle, hallucinations visuelles et troubles mnésiques.
5/ Les tumeurs profondes thalamiques, diencéphalique et méso-diencéphaliques.
6/ Les tumeurs de la fosse postérieure: De diagnostic tardif, se traduisent, en plus de la triade de l'HIC, par
1) Rires et pleurs spasmodiques. 2) Troubles du comportement type comportement histrionique.
LES AFFECTIONS ENDOCRINIENNES:
a- Les affections thyroïdiennes:
1/ L'hyperthyroïdie: Se traduit par
1) Confusion mentale. 2) Anxiété, instabilité psychomotrice et agitation.
3) Idées délirantes et hallucinations. 4) Troubles cognitifs type troubles mnésiques.
5) Troubles végétatifs type insomnie, amaigrissement, palpitations et sueurs.
2/ L'hypothyroïdie: Se traduit par des troubles dysthymiques type dépression et ralentissement psychomoteur.
b- Les affections parathyroïdiennes: Se traduisent par
1) Apathie. 2) Confusion mentale. 3) Troubles cognitifs.
c- Les affections surrénaliennes:
1/ La maladie d'Addison ou insuffisance cortico-surrénalienne: Se traduit par
1) Apathie. 2) Asthénie.
3) Thymie dépressive. 4) Plus rarement une psychose aiguë.
2/ La maladie de Cushing ou hypercortisolisme:Se traduit par
1) Anxiété. 2) Insomnie.
3) Troubles psychotiques avec onirisme. 4) Plus rarement thymie dépressive avec idées suicidaires.
LES MALADIES MÉTABOLIQUES:
III- CONCLUSION :
Les troubles mentaux dues à une affection médicale générale sont variés, justifiant un examen somatique soigneux, complété
par un bilan biologique et radiologique dans les cas douteux.
I- GÉNÉRALITÉ :
Chez l'adulte, la durée du sommeil varie d'un individu à un autre et va de 5 à 9 hrs/jr.
Une nuit de sommeil se compose de 75 à 80% de sommeil lent et de 20 à 25% de sommeil paradoxal.
Le sommeil lent est divisé en 4 stades (I, II, III et IV.) Le sommeil paradoxal correspond à la phase de rêve et est dit REM (rapid
eyes mouvements.)
V- TRAITEMENT :
Il faut savoir distinguer l'insomnie transitoire, réactionnelle à des causes externes ou internes identifiables.
Cette insomnie transitoire peut donner néanmoins lieu à une insomnie chronique par installation de mauvaises habitudes.
Règles hygiéno-diététiques:
1. Instaurer des horaires réguliers de couchée et de levée.
2. Eviter les efforts physiques, la prise de stimulants et les bilans avant de dormir.
3. Prescrire les tisanes relaxantes. 4. Pratiquer la relaxation et l'auto-hypnose.
En cas d'insomnie chronique
1. Pratiquer le déconditionnement.
2. N'utiliser le lit que pour dormir et éviter la télévision et la lecture au lit.
3. Instaurer des réveils à heures fixes.
Dans les cas rebelles,
Hypnotiques, type Benzodiazépines, à demi-vie longue et pour une durée de 3 smn avec diminution progressive.
En cas d'insomnie due à des affections psychiatriques, telles les états dépressifs
INTRODUCTION A LA PSYCHOSOMATIQUE
I- DÉFINITION :
La psychosomatique est l'interaction entre psychisme et somatique, entre autre les manifestations somatiques déterminées en
totalité ou en partie par le psychisme.
Le schéma psychosomatique est le suivent: Stress (psychique) Ö SNC Ö Organe (somatique.)
LA PSYCHOPATHOLOGIE INFANTO-JUVÉNILE
I- INTRODUCTION :
L'étude clinique de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent comprend l'étude des symptômes d'une part, et l'étude des
troubles de la personnalité d'autre part.
Il ne sera question dans ci-dessous que des symptômes les plus fréquents en consultation infanto-juvénile.
I- DÉFINITION :
Selon Delay, les psychotropes sont "des substances chimiques d'origine naturelle ou artificielle qui ont un tropisme sur le SNC et
qui, donc, sont susceptibles de modifier son activité sans préjuger du type de modification".
I- DÉFINITION :
La confusion mentale "CM" est une urgence médico-psychiatrique, c'est une psychose aiguë réalisant un syndrome non-
spécifique caractérisé par une obnubilation de la conscience avec atteinte de la vigilance, délire onirique et troubles somatiques,
secondaire à une atteinte cérébrale le plus souvent réversible.
Le pronostic est fonction de la gravité de l'étiologie et de l'absence de diagnostic et de traitement précoce car la CM est un état
transitoire et réversible.
L'intérêt de la question réside dans
- L'urgence médico-psychiatrique. - La multiplicité des étiologies.
VII- ÉVOLUTION :
L'évolution spontanée se fait vers la guérison sans séquelles. Cette guérison peut être brusque ou passer par une phase dite
de réveil pendant laquelle le malade reste suspendu entre son délire onirique et la réalité.
Dans les formes graves d'alcoolisme chronique, il peut y avoir persistance d'idées fixes post-oniriques pendant plusieurs mois.
L'évolution se fait parfois vers la chronicité, surtout dans les débuts de démence.
L'évolution peut se faire vers la mort en cas de délire aigu.
I- DÉFINITION :
L'état dépressif "ED" est une perturbation de l'humeur dans le sens négatif (celui de la tristesse et de la souffrance intérieure.)
Par humeur, il faut entendre "cette disposition affective de base, riche de toutes les instances émotionnelles, qui varie entre les
2 pôles extrêmes du plaisir et de la douleur" (Selon Delay.)
L'ED est sans doute le syndrome le plus fréquent en psychiatrie. Il pose essentiellement 3 problèmes
1) Un problème diagnostique car, même si la majorité des ED sont faciles à reconnaître, il existe des formes masquées sous
des aspects inhabituels et inattendus risquant de passer inaperçues.
2) Un problème nosographique, soit réactionnelle, soit survenant sur une structure névrotique ou psychotique.
3) Un problème thérapeutique qui est fonction de la gravité du syndrome et de son cadre nosologique. Toujours est-il que les
ED guérissent presque toujours s'ils sont correctement traités.
I- DÉFINITION :
L'état d'agitation "EA" est l'augmentation de l'activité motrice, désorganisée et inadaptée dans sa forme et sa force.
L'EA est la traduction comportementale d'une excitation psychique dont les étiologies sont multiples.
I- DÉFINITIONS :
Etymologiquement; le suicide désigne le meurtre de soi-même. Le terme dérive du latin sui = soi et caedere = tuer.
C'est une agression centrée sur soi-même, c'est l'auto-agressivité.
Le suicidé est le sujet dont le geste a été mortel.
Le suicidant est le sujet qui a survécu à son geste d'autodestruction.
Le suicidaire est le sujet qui risque de recourir au suicide.
L'idée suicidaire est la représentation mentale de l'acte.
La velléité suicidaire est l'ébauche de suicide.
La tentative de suicide "TS" est l'acte soldé par un échec.
II- ÉPIDÉMIOLOGIE :
Sexe ratio: Le taux de suicide est plus fréquente chez l'♂ alors que le taux de TS est plus important chez la ♀.
Age: La mortalité par suicide a tendance à augmenter avec l'age, 60 à 70 ans chez l'♂ et 50 à 60 ans chez la ♀ alors que la
TS est plus fréquente entre 15 et 40 ans avec un pic à 25 ans chez la ♀ et 35 ans chez l'♂.
Principaux moyens:
- Produits toxiques (56%) - Instruments tranchants (16%) - Pondaison (7%)
- Gaz (7%) - Noyade (6%) - Arme à feu (1%)
I- DÉFINITION :
La dangerosité est la possibilité qu'a un malade mental de commettre des actes antisociaux (crimes, viols, vols, incendies, attentas à
la pudeur, suicide) C'est une urgence psychiatrique.