Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
S. Mampunza M.M.
MD, PhD
Définition
• La psychopathologie se définit classiquement
comme l’étude des dysfonctionnements
psychologiques. Il s’agit d’une psychologie du
pathologique aussi bien que de l’étude de la
pathologie du psychologique.
• À ce titre son objet est double : décrire et
interpréter les dysfonctionnements
psychologiques chez les personnes « normales »
ou «malades ».
Eléments de définitions
L’étymologie de ce terme renvoie à un discours sur la
maladie psychique. Le discours c’est une parole mise
en forme, et l’on peut imaginer que cette parole
prenne différentes formes.
Elle a un triple objet :
1. Description : donner une représentation aux troubles, on va
aborder les signes cliniques des troubles ;
2. Etude : analyser les troubles ;
3. Explication : on peut situer l’explication à différents
niveaux ; à titre d’hypothèse sur la manière dont ces
troubles surviennent, ou même sur la dimension à laquelle
se réfèrent les troubles, c’est donc une explication liée à
l’origine des troubles. On est toujours dans une perspective
de causalité complexe mais continue.
La psychopathologie africaine
est donc supposée traiter des questions
de troubles psychiques observés,
compris et pris en charge par les
africains dans un contexte traditionnel
africain.
Ceci concerne aussi bien le point de vue des
tradithérapeutes que celui des professionnels
formés à l’occidental (médecin, psychologues,
anthropologues, etc.)
Définition
La psychopathologie est l’étude des causes et de
la nature des maladies mentales. Elle peut se
développer suivant de différentes
approches/perspectives ou modèles, comme
le biomédicale, le psychodynamique, le
sociobiologique et le comportementale,
entre autres
Ex: Impuissance sexuelle
Ex: Impuissance sexuelle
• Biomédicale
• Psychodynamique
• Sociobiologique
• comportementale
Psychologie clinique
• Une démarche issue de la pratique médicale (cf. étymologie, du grec, klinikos : «
se tenir au chevet du malade... »): démarche qui consiste à se tenir au lit du
malade, caractérisé par la rencontre, par l’observation.
• --‐ Une discipline centrée sur « l’approche totale du sujet en situation » (D.
Lagache): la discipline de la psychologie clinique est considérée comme une
discipline à part.
• Sa richesse est donnée par le fait de s’intéresser :
• au sujet singulier
• au sujet dans différents tranches / registres de fonctionnement, mais dans
• l’ensemble, parce que les unes interfèrent sur les autres: sujet génétique, cognitif,
• social, etc.
• au sujet en situation, tout en tenant compte du contexte dans lequel il vit, parce
• qu’on ne peut pas considérer un sujet sans considérer le contexte dans lequel il
• vit.
Psychologie clinique(2)
Sa richesse est donnée par le fait de s’intéresser :
1.Au sujet singulier
2.Au sujet dans différents tranches / registres
de fonctionnement, mais dans l’ensemble,
parce que les unes interfèrent sur les autres:
sujet génétique, cognitif, social, etc.
3. Au sujet en situation, tout en tenant compte
du contexte dans lequel il vit, parce qu’on ne
peut pas considérer un sujet sans considérer le
contexte dans lequel il vit.
Psychanalyse
Elle a une place à part, et peut être appréhendé à
partir de 3 dimensions principales :
1. Pratique
2. Théorie vivante : dans le sens qu’elle subit sans
cesse une élaboration, grâce aux nombreuses
recherches et aux nouveaux études.
3. Démarche : qu’on appelle herméneutique,
d’interprétation, de construction de sens, à la
fois au plan individuel, mais aussi au plan
groupale/social.
Psychopathologie, psychologie clinique,
psychanalyse
Ces 3 entités peuvent s’articuler l’une l’autre.
• La psychopathologie: étude et compréhension
des troubles psychiques ;
• La psychologie clinique: soutien d’une
démarche au plus près du sujet singulier ;
• La psychanalyse: espace de pensée, fédérateur
de la complexité ; soutien de la position
subjective; indissociable de la perspective du soin
psychique.
Conception de la psychopathologie clinique
3 éléments qui la définissent:
• --‐ Expression de la souffrance psychique : si la
souffrance psychique appartient nécessairement à la
condition humain, elle ne trouva pas forcement des
signes qui se manifestes.
• --‐ Echec des aménagements psychiques : nous
passons toute notre vie a trouver des adaptations à
la vie, et la psychopathologie peut être considérée
comme un échec à cet effort.
• --‐ Rupture du sens : la psychopathologie est vue
comme une rupture à l’égard de l’inscription
culturelle et sociale.
Psychopathologie:4 fondements
principaux
Ces 4 fondements ont construit la psychopathologie
comme une discipline singulière.
1. Organogénèse
• Démarche qui a consisté à rechercher des traces,
marqueurs, des troubles psychopathologies, au
travers d’une altération des organes -> démarche
anatomopathologique, très en vogue au 19ème
siècle.
• Toutes les recherches en champ de génétique,
aujourd’hui, constituent une forme moderne de
l’organogenèse.
2. Philosophie
• Elle a largement contribué, depuis les grecs, à
la réflexion sur la folie.
• La phénoménologie a largement contribué à la
construction de la psychopathologie
3. Psychosociologie
• Une pensée de la place de l’individu dans le groupe,
dans l’Institution, dans la Culture, un sujet n’existe
jamais pour lui-même, il faut le considérer dans ses
liens, dans ses relations intersubjectives.
• Ce qui peut représenter aujourd’hui cette source
psychosociologique, c’est tout l’intérêt pour
l’inscription familiale des symptômes d’un sujet. Si l’on
considère que les troubles pathologiques dans un sujet
peuvent avoir une racine dans le milieu familial, on est
bien dans cette racine.
4. Psychanalyse
• Particulièrement avec Freud, qui représente un
tournant entre la démarche organogénèse et la
démarche de la psychogénèse, il faisait de
l’anatomopathologie (découpait les cerveau pour
découvrir quelles était les aires du cerveau qui
comportaient des lésions, et en saisir les causes
des troubles psychiques). C’est donc l’inscription
psychique des troubles pathologiques.
La Psychopathologie
• Aujourd’hui la psychopathologie est le
croisement de ces 4 sources, et elle va connaître
des inflexions selon les différents modèles
théoriques -> on peut être orienté plus vers
l’organogénèse, ou bien plus du coté
psychosociologique.
• On peut s’orienter d’un coté ou de l’autre selon
aussi les moyens de soigner un certain trouble
psychique, selon les différents dispositifs de soins
mises en places.
Modèles explicatifs actuels de la
maladie mentale
(Quels sont les modèles qui nous permettent de faire la
différenciation entre normal et pathologique ?)
1. Modèle médical
• Modèle dominant pour 2 raisons principales. Une
c’est que c’est le modèle médical qui présente le
trouble pathologique, et la deuxième c’est une
raison institutionnelle, liée à la place qui occupe
dans les institutions psychiatriques le modèle
médical.
• Il postule, d’une façon ou d’une autre, l’idée d’un
déficit, qui peut porter sur un organe, une fonction,
un gène, sur le métabolisme, etc. Donc au regard de
ce déficit, il s’agit d’appliquer une réponse qui ira
restaurer une forme d’intégrité dans le
fonctionnement somatique du sujet.
• Ex : Prescrire un médicament neuroleptique, à un
patient qui présente un trouble délirant
2. Modèle cognitif
• Modèle qui postule que la psychopathologie résulte d’un
disfonctionnement cognitif, qui ça peut être l’erreur de
jugement, la distorsion dans la compréhension, etc. Un
disfonctionnement qui entrave la bonne adaptation du
sujet à son environnement.
• La réponse à ce disfonctionnement cognitif, et au trouble
du comportement, c’est une réponse interne de
remédiation, ou de rééducation. Il faut transformer les
schémas cognitifs du sujet, pour lui redonner ses capacités
d’adaptations. Cette réponse se fait à travers des thérapies
cognitivo-comportamentale, qui agissent sur le
comportement, é travers la modification des modèles
cognitifs de la prise en compte de l’environnement
3. Modèle de l’anthropologie
• Ce modèle affirme que la maladie mentale
repose sur le fait d’une rupture des systèmes
symboliques, qui mettent à mal l’identité du
sujet.
• La réponse mise en œuvre dans ce cas, ce sont
les conditions d’une réintégration dans l’ordre
symbolique, et c’est ce que l’on trouve dans les
pratiques rituelles, qui accompagnent de
l’exclusion du système symbolique, à la
réintégration du système symbolique.
4. Modèle psychodynamique
(psychanalytique)
• Ce modèle considère la psychopathologie plutôt
comme la rupture d’un équilibre, et la
psychopathologie témoigne cette rupture, liée à des
causes essentiellement psychique, donc à l’irruption
de fantasmes ou d’autres modalités d’irruption, qui
viennent mettre en péril les aménagement du sujet.
• Dans le cadre de ce modèle, ce qui va être mis en
œuvre du point de vue des soins, ce sont des
dispositifs qui vont permettre au sujet de repasser
sur les traces de son histoire et sur les souffrances
de son histoire, pour tenter de reconstruire les
liaisons qui ont étés atteintes, au travers la rupture,
d’événements historiques qu’il a pu traverser. Ce
sont des dispositifs basés sur la parole, individuels.
Avec ces 4 modèles on a des
modes d’entrée dans la
psychopathologie différentes, et
qui permettent de mobiliser des
outils différents.
La Psychopathologie – Une démarche
complexe : Une Démarche centrée
sur l’observation et sur l’écoute
La psychopathologie repose sur une démarche
très complexe:
• hypothético-déductive, donc sur la
construction d’hypothèse à travers laquelle on
va construire une théorie, qui est centrée sur
l’observation et sur l’écoute, et qui permet le
diagnostic psychopathologique.
La démarche en psychopathologie peut se
décliner en 4 temps distincts:
1. Sémiologie :