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Approche psychodynamique (Sironi)

Quelques sources utiles :

Webographie : article « Les grands concepts de la psychologie clinique » de


François Marty.
http://fr.wikiquote.org/wiki/Les_grands_concepts_de_la_psychologie_clinique
A lire + imprimer : très bon complément
Livre > « Les mécanismes de défenses : Théorie et clinique » Ionescu S, Jacquet,
Lhote (2008)
+ Lire des études de cas
+ « Les 5 psychanalyses de Freud »
+ « Psychologie et Psychopathologie » - Manuel de Licence

Plan du cours

1) L’origine de la psychanalyse
2) Caractéristiques de l’approche psychodynamique
3) Points communs et différences entres approches

Regroupe des pratiques qui vont de la psychanalyse traditionnelle aux


psychothérapies d’inspiration psychanalytique qu’elles sont longues ou brèves.

Théorie => approche thérapeutique

C’est une théorie d’inspiration psychoanalytique avec des limites à par ex : le


rôle central que la psychanalyse accorde à la sexualité n’est pas repris dans
l’approche psychodynamique.
Avant, la sexualité était tabou. C’était révolutionnaire d’accorder à la sexualité
une place importante dans la vie des gens.
En 68 => Révolution psycho-sociale qui a changé les mœurs.
Certaines approches veulent être toutes puissantes.
Le problème de la psychanalyse de l’époque de Freud => Tout s’explique par le
sexualité.

L’approche psychodynamique peut s’inspirer de la psychanalyse mais est plus large.


Elle ne pense pas que la sexualité soit l’élément central dans la vie des gens.

1) Origine

Théorie élaborée par Freud destinée au patient névrosé. Ce modèle explicatif et


thérapeutique s’est ensuite étendu aux personnes souffrant de psychose grâce à
l’apport de Jacques Lacan.
Freud a élaboré une métapsychologie, une théorie. Comment fonctionne l’appareil
psychique ?
La métapsychologie est basée sur 2 topiques :
- Découverte de la différence entre le conscient, le préconscient et
l’inconscient (1ère topique).
- Existence du ça, du moi et du sur-moi (2ème topique).

L’explication des phénomènes psychopathologiques repose sur les éléments vécus dans
l’enfance. Les évènements passés dans l’enfance que l’on peut repérer à partir de
nos comportements d’adulte.

Psychanalyse = théorie de la trace => tout ce qu’on a vécu est engrammé depuis la
naissance / traces dont on n’a pas conscience qu’on va pouvoir retrouver grâce à la
psychanalyse.

Comment peut-on comprendre notre vie psychologique ?


Dans le cadre pathologique, il faut comprendre les symptômes. Dans le registre «
normal », nous avons les lapsus, les actes manqués, les déjà vus. On analyse les
rêves => « La voie royale vers l’inconscient » [Freud]. Toutes ces choses sont
analysées pour comprendre le fonctionnement normal ou pathologique d’une personne.

Des limites de la psychanalyse est née l’approche psychodynamique


Freud ne voulait pas que le cadre de la psychanalyse change. Quelles sont les
limites de la psychanalyse ? Quelles sont les critiques que l’on peut faire à la
psychanalyse ?

- L’universalité de la psychanalyse. Est-ce que cette approche marche avec


tout le monde ?
On va se heurter à certains fonctionnements culturels. La psychanalyse n’est pas
universelle parce qu’une approche thérapeutique doit prendre en compte les
différences culturelles de la personne, ce que ne fait pas la psychanalyse.

- Le traumatisme. Tout n’est pas inscrit dans l’enfance. Ex : Dans les


traumatismes psychiques
– victimes d’un attentat –
La psychanalyse considère que le traumatisme n’est que la répétition d’un
traumatisme qui a eu lieu avant mais qui a été refoulé. Beaucoup de patients n’ont
jamais eu de traumatismes dans leur enfance.

- Analyse terminée ou interminable. La psychanalyse peut durer toute une vie


puisqu’elle
nous apprend à nous connaître.

- Etiologie (discipline médicale qui étudie les causes des maladies) sexuel
des troubles
psychiques. Le fait que Freud ait mis la sexualité en rôle central.

- Le prima. Toute l’importance accordée par la psychanalyse à la vie


inconsciente.

- L’inconscient n’est pas réductible à la personne. Il y a un inconscient


collectif. On peut être
traversé individuellement par un inconscient collectif. Jung a développé la
présence de l’inconscient collectif. Un individu peut être l’héritier de l’histoire
collective de son peuple. Certaines personnes ont des peurs inexpliquées : on ne
trouve pas de réponses dans leur histoire personnelle. Des choses se transmettent
de manière transgénérationnelle : l’histoire de sa famille, de son peuple.

- Le rêve – limite de la psychanalyse : la psychanalyse a une vision


réductionniste des rêves.
Elle considère que les rêves ont toujours un rapport à la vie unique de la
personne. Certains ont pourtant des rêves prémonitoires : la psychanalyse ne
l’explique pas. Ex : « c’est quelque chose que vous avez lu… »
On ne peut pas tout expliquer. Ex : Une femme rêvait de personnes victimes d’un
crash aérien. Le lendemain dans le journal, elle voyait qu’un avion était tombé.

- Le style personnel du psychologue joue. Pour le psychanalyste : l’approche


psychanalitique a
son efficacité.

Ces différents points ont servis de bases à partir desquelles l’approche


psychodynamique s’est développée.

2) Quelles sont les caractéristiques de l’approche psychodynamique ? Quels sont les


buts ?
L’approche psychodynamique a pour objectif de reconstruire l’histoire psychologique
de l’individu et d’écrire dans le cas où il y a une psychopathologie le diagnostic,
les symptômes et l’étiopathogénie* <= les causes de la pathologie, c’est-à-dire «
comment c’est arrivé », « ce qu’il s’est passé ».

But => Description globale de la personnalité pour voir s’il y a une


psychopathologie ou non.

Le but de l’approche psychodynamique est d’établir un pronostic : Que va-t-il se


passer pour l’individu dans le futur ?
Ce pronostic se base sur les entretiens cliniques => la parole. On va prendre en
compte ce que dise les patients et la communication non verbale* : tout ce qui ne
se dit pas par la parole.

Les psychothérapies peuvent être à médiation corporelle (par l’utilisation du


corps) ou par la parole.

Utilisation de tests projectifs :


- Tests projectifs
- Tests de personnalité
- Echelles de symptômes

Test projectif : Selon ce que l’on perçoit d’une image. Test basé sur la
projection. A partir de la projection se projette la personnalité de quelqu’un, la
psychopathologie.

Les tests les plus utilisées parmi ces tests sont :

- Rorschach : composé de 10 planches. Tâches d’encre / certaines en


couleurs. Le psychologue
demande au patient ce qu’il voit. En fonction des réponses données, on peut dire
dans quel registre de personnalité se situe le patient – tout est codifié. Ce test
est élaboré en fonction des cultures, des âges.

- TAT (Thematic Aperception Test) : composé de 20 planches qu’on présentent


au patient. Ce
sont des photos qui décrivent des scènes de vie. Chacun projette ce qu’il y voit.
On peut avoir beaucoup d’imagination mais garder une cohérence <= ce n’est donc pas
un signe pathologique si l’on décrit les photos de manière « originale ».
Le TAT existe dans une version enfant : CAT – c’est exactement la même formule mais
avec des animaux.

Test de personnalité :
- MMPI

Les échelles de symptômes : On demande de répondre par « oui » ou par « non » etc.
- Echelle de Beck : échelle de dépression
- Test du bonhomme : pour les enfants. Ex : si un enfant dessine une maison
sans fenêtre,
sans cheminée, sans personne, sans porte etc.

L’approche psychodynamique vient de la psychanalyse.

3) Qu’est ce qui est pris en compte, analysé, dans l’approche psychodynamique :


1) L’analyse des rêves : « la voie royale vers l’inconscient » [Freud] / Il y
a des restes
diurnes = restes de la veille qui apparaissent dans les rêves.
2) Association libre : On demande aux personnes de faire des associations
libres quand ils
racontent un rêve, un souvenir… de dire des phrases spontanément, de ne pas
réfléchir sur la chose = ne pas chercher à mettre de la conscience sur
l’inconscient.

3) L’analyse des conduites : c’est-à-dire des manières d’être ß différent de


la personnalité
et de la psychopathologie. Une conduite, c’est seulement partiel (ex : conduite
alimentaire). Une conduite, c’est ce qui nous définit.

4) L’analyse des pulsions* : Une pulsion c’est ce que le psychisme fait de


l’instinct, autrement dit, c’est psychologiser le biologique. C’est le lien entre
la physiologie, le biologique et le psychologique.
En 1915, Freud a inventé la théorie des pulsions – sexualité et ses troubles : rôle
central pour la psychanalyse, pour la psychiatrie, pour la neuropsychologie… Freud
pense que l’origine des problèmes psychiques est liée à la sexualité. Avant Freud,
la sexualité était considérée comme de l’instinct. Freud a psychologisé le
biologique à Il a donné une dimension psychologique au biologique. Selon Freud à En
s’intéressant à la sexualité de quelqu’un, on arrive à soigner des symptômes
graves.
Pulsion de vie à ce qui nous amène à sublimer nos conflits.
Pulsion de mort à pour expliquer la répétition (Comment se fait-il lorsqu’on a été
maltraité qu’on puisse devenir maltraitant ?), mais aussi pour expliquer la guerre,
l’agressivité, l’auto-agression, les conduites d’échec…
Selon Freud, les pulsions de vie et de mort existent en chacun de nous.

Critique que l’on peut faire sur l’existence de la pulsion de mort :


=> Postulat de ces pulsions : Ces pulsions sont-elles véritablement innées ?
Est-ce-que chacun
de nous possède ces pulsions ou il n’y aurait-il que des pulsions de vie et dans ce
cas, les pulsions de mort seraient des accidents ?

5) L’analyse des conflits inconscients : Les mécanismes de défense à mis en


place pour
camoufler quelque chose de désagréable.

Ces 5 points = Voilà ce que l’approche psychodynamique emprunte à l’approche


psychoanalytique.

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